Le royaume de Ligonith

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Millie36

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Le royaume de Ligonith

Message par Millie36 »

Prologue

La vieille louve regarda le noble chef des Reliqua et s’inclina. Le harfang la regarda avec méfiance. Elle savait qu’il La considérait comme une folle mais il fallait qu’elle lui dise. Elle entonna la prophétie avec un calme inquiétant :
« Dans le siècle suivant
Enfants de nos enfants
Verrons la destruction
DE notre chère maison
Ces oiseaux venus d’ailleurs
Sans cœur et sans honneur
Mais l’espoir renaîtra
Un jour viendra
Ou trois pierres sacrées
Nous serons donnés
Trois oiseaux prometteurs
Si l’espoir reste dans nos cœurs »
L’assemblé des oiseaux la fixa un moment avant d’éclater de rire en la traitant de « vielle louve pelé ». Elle partit, espérant qu’un jour ils l’écouteraient enfin.

Chapitre 1

Je me réveillai en sursaut, mon plumage dégoulinant de sueur. Ce souvenir me revient chaque nuit mais au fil du temps les détails disparaissent.
« Vous voulez que je vous raconte en détails ce qu’il s’est passé ce jour-là ? Bon d’accord. Donc voilà ce qu’il s’est passé :
C’était un jour comme les autres et je m’étais réveillé d’excellente humeur. Je m’étais ensuite dirigé vers ma mère qui m’avait alors annoncé que moi et mes sœurs allions l’accompagner à la chasse pour la première fois !!! Toute excitée je m’étais mise à voleter autour d’elle en piaillant pour manifester mon contentement. Puis ma mère, Nuage d’étoile, s’envola et se dirigea vers ce que je pensais être la forêt. On vola de longues minutes et j’avais hâte d’atterrir pour découvrir les terres qui emplissaient mon champ de vision et voler après les petites souris que je n’avais pas encore vue. Enfin ma mère se posa et nous dit :
« Attendez-moi là » et elle partit à la poursuite d’un petit lapereau imprudent qui avait surgit de son terrier, impatient de profiter de cette belle mâtiné d’hiver. Mes sœurs et moi avions commencé à jouer a serre aiguisées. Ce jeu consiste à lancer une boule de neige fabriquer uniquement avec les pattes sur ses adversaires. J’avais déjà lancé 3 boules de neiges alors que mes sœurs n’en avait fait qu’une seule.
J’étais de loin la plus adroite à ce genre d’activité. Je courais pour éviter une nouvelle boule de neige mais je me pris les pattes dans une racine. Emporté par mon élan je me mis à rouler en direction d’un buisson de ronces. Quelques secondes plus tard je me retrouvais les plumes et les pattes empêtrer dans les ronces.
Mi en colère mi amusé je m’étais mise à rire en cœur avec mes sœurs tous en essayant de me dégager. Parmi les ronces enneigé mon pelage se fondait parfaitement si bien qu’il était presque impossible de me voir. Pendant quelques minutes je tentais désespérément de dégager mes pattes sans grand succès. Puis un doux battement d’ailes me fit lever la tête. Je me rendis compte avec horreur qu’il s’agissait d’un aigle énorme qui filait à toute vitesse vers mes sœurs.
Elles hurlèrent lorsqu’il les enserra de ses pattes immenses. J’entendis un horrible claquement comme si on avait arraché une aile puis un hurlement. Mais pas un simple cri de douleur, non, un cri à glacé le sang, celui-ci que seuls poussent les personnes agonisantes puis un gargouillement semblable à une rivière mais en réalité je le savais, c’était du sang. Un long hurlement retentit dans la clairière, guttural et sombre, puis seul le bruit de la chair dévorer retentit, plus de hurlement, ma première sœur était morte. L’opération se répéta par trois fois.
Je voulais vomir mais j’étais comme paralyser. Soudain l’aigle repu s’envola laissant derrière lui un silence de mort que pas même les habituelles murmures du vent ne vinrent rompre. Les yeux clos, je tremblais, de la sueur dégoulinait de mon front, je voulais vomir. Un bruissement suivit d’un hoquet fut la dernière chose dont je me rappelle, puisque qu’après je m’était évanoui.
Voilà. Depuis ce jour je refuse tous contact avec ma mère. Je sais que ce n’est pas génial et qu’elle n’yi est pour rien mais au fond de mon cœur je ne peux m’empêcher de la haïr pour ce qu’elle a fait…C’est à peux prêt tout je pense… »
« A qui tu parles Fleur ?
-Heu … Personne…
-Mouais admettons que je te crois »
« On y va ? »
« Puisque Nuit s’envole je vous laisse avec le narrateur.
- Bien parce que je n’apprécie point que l’on me pique mon unique travail. »
Elles s’envolèrent, l’aube disparaissant peu à peu, chassé par un doux soleil, l’air frais de ce mois de novembre rafraichissant leur plumage. Les deux amies tenaient une conversation animée qui avait pour sujet les meilleurs endroits de chasses. Leurs ailes battaient dans le ciel tel des plumes volant au vent lorsqu’elles repérèrent un garde-frontière a environ 6 ailes de distance. De loin il était impossible de l’identifier mais c’était bien un membre de leur tribu, posté près du lac. Fleur aimait beaucoup ce lac, rempli de souvenirs et d’émotions. Elle se rappelait de la première fois où elle y était allée. Elle volait seul dans le ciel par une belle mâtiné d’hiver 1 semaine après la mort de ses sœurs. Elle était déprimée et volait sans se soucier de sa direction quand elle aperçut un lac. Elle s’était immédiatement rappelée d’une des histoires que les anciens comptaient tous les soir. Elle parlait du lac D’orami, la principale source d’eau du territoire de Louvenal. Elle s’était posée à côté d’une touffe d’herbe et avait observé longuement le lac. Il était si beau, plus beau que l’image qu’elle se faisait de lui d’après les histoires des anciens. IL faisait environ 50 arbres de distance. Il était entouré de roseau, de fleur d’un bleu éclatant au parfum apaisant et de rocher couvert d’une fine couche de neige qui scintillait sous la lumière du soleil. De petits animaux tel des lapins, des écureuils et de petites souris gambadaient sur la berge en grignotant de temps à autre un petit brin d’herbe. Un paysage calme, un sanctuaire, un lieu de repos, un lieu secret. Le lac D’orami, aussi appelé lac perdu, était désormais son secret, sa maison. Dans l’eau d’un bleu limpide les poissons nageaient gaiement, les plantes d’eau douce ondulaient lentement, comme secoué par une brise inexistante. Le courant que formaient les poissons en nageant créé de petites vaguelettes à la surface du lac. Depuis ce jour, Fleur de l’aube allait mieux. Elle revient encore à ce lac mais peut-être moins longtemps maintenant. Le temps a passé mais la douleur resurgit chaque soir dans ses cauchemars et elle part certaines nuits, à la recherche de ce lac. Il y a une légende sur le lac D’orami. Les anciens disent que seules les personnes qui veulent du calme, un lieu de repos, un lieu pour confier leur douleur, peuvent trouver ce lac. Personnes ne les croient, personnes, sauf Fleur. Un bruit à côté d’elle la sortis brusquement de sa rêverie. Nuit et elle venait de se poser à côté du garde-frontière qui se révéla être Aile de Cendre. C’était un grand mâle gris avec le bout des ailes noires, arrogant et avide de pouvoir. Lui et Fleur se déteste depuis qu’ils sont nés. Ailes de Cendre est un peu plus âgé que Fleur ce qui n’a jamais empêché celle-ci de lui tenir tête. Il regarda Nuit avec un regard froid, ce qu’il faisait depuis qu’elle avait pris parti de Fleur. La jeune femelle déposa devant lui un petit écureuil qu’elle avait attrapé un peu plus tôt puis elles s’envolèrent laissant Cendre à son déjeuner. Elles longèrent la frontière pendant plusieurs minutes, s’arrêtant parfois pour donner une proie à un garde-frontières. Soudain Fleur entendit un bruit sur sa droite. Elle tourna vivement la tête et eu à peine le temps d’apercevoir le pelage gris disparaître dans un buisson.
« Nuit je crois que j’ai vu un loup.
-Tu en est sûr ?
-Oui.
-Alors il faut qu’on aille prévenir le chef !! »
Elle partit à toute vitesse en direction du camp bientôt rejointe par Fleur. Une fois arrivé elle se posèrent au milieu du camp. Les jeunes pousses d’herbe chatouillaient les pattes des deux amies tandis qu’une légère brise faisait remuer leur plume comme des grelots. Un vieux mâle blanc se posa sur la plus haute branche d’un arbre qui se situait au milieu du camp. Nuit s’avança d’un pas puis s’inclina.
« Ambona Cerf des Pics Enneigés.
-Qu’y a-t-il Nuit de Pleine Lune ?
-Fleur de l’Aube a vu un loup près de la frontière il y a environ une heure. »
Cerf des pics enneigé la toisa un moment la jaugeant du regard. Personne n’appréciait vraiment Fleur à pars Nuit.
« Le conseil va délibérer. Merci de Cette information Nuit de Pleine Lune.
-Soutlina Cerf des Pics Enneigé.
-Soutlina. »
Fleur regarda son amie avec un regard mélancolique. Depuis longtemps elle avait perdu le respect des siens. C’était à la mort de ses sœurs, le clan avait d’abords été gentil et endeuillé puis Fleur de L’aube à commencer à s’enfuir la nuit, à crier dans le noir. C’était pour elle le seul moyen d’évacuer sa peine. Plus le temps passait plus le clan la prenait pour une folle, sentiments renforcés par le fait qu’elle n’adressait plus la parole qu’a Nuit de Pleine Lune. Nuit lui rendit son regard, montrant qu’elle savait ce à quoi songeait Fleur. Ensemble elles volèrent vers l’arbre où elles dormaient régulièrement. Fleur se nicha au creux d’un petit nid formé par les feuilles. Elle s’endormit rapidement. Elle volait au-dessus d’une immensité d’eau. Le bruit des vagues et les violentes bourrasques de vent l’empêchait d’identifier le moindre son. Elle fit une descente en piqué puis se posa. Elle parvenait à peine à distinguer une petite lueur qui scintillait au loin ; une douce lumière rougeoyante. Elle lui apporta une sensation étrange de sécurité et d’amour. Elle se réveilla brusquement encore remplit de la sensation que lui avait laissée la lueur rouge. Fleur réfléchit. L’endroit lui paraissait étrangement familier. Soudain elle se rappela de ce lieu enchanté ou elle avait passé la plus grande partie de sa vie, à qui elle avait confié ses émotions. Elle déploya ses longues ailes puis s’envola en direction du lac D’orami. L’air froid de la nuit lui permit de se remémorer plus en détail son rêve. Cette lueur si distance mais si proche également. Elle était si absorbée dans ses pensées qu’elle mit quelques secondes pour remarquer qu’elle était arrivée. Elle se posa lentement puis regarda autour d’elle mais aucune lueur rougeoyante ne brillait à l’horizon. Elle s’approcha de la surface lisse de l’eau et en but une petite gorgé. Au moment où elle s’apprêtait à en boire une deuxième elle vit un éclat rouge briller au fond du lac. Sans réfléchir elle sauta. Elle savait que l’eau serait glacée mais elle fut tous de même surprise par le froid qui l’enveloppa dès qu’elle effleura l’eau brillante.

Chapitre 2

Le froid lui engourdissait les membres, sa vue était trouble et la lueur était la seule chose qui restait claire dans son esprit. Elle tendit une patte, enserra l’objet qui provoquait la lueur puis se mit à agiter frénétiquement les ailes. Elle batailla un moment puis sa tête finit par émerger de l’eau. Fleur redoubla d’effort puis atteignit la rive ou elle s’effondra, épuisé. Tous les os de son corps lui faisaient mal au point qu’elle se demanda si elle n’avait pas un rocher sur le dos. Elle se redressa et déposa le petit objet sur une pierre puis l’examina attentivement. Deux bords semblaient brisés. Le cristal émettait une lueur rougeoyante qui apaisa Fleur de l’Aube. Soudain une voix qui semblait provenir du Crystal s’éleva autour d’elle.
« Dans le siècle suivant
Enfants de nos enfants
Verrons la destruction
DE notre chère maison
Ces oiseaux venus d’ailleurs
Sans cœur et sans honneur
Mais l’espoir renaîtra
Un jour viendra
Ou trois pierres sacrées
Nous serons donnés
Trois oiseaux prometteurs
Si l’espoir reste dans nos cœurs »
Fleur tressaillit. Elle avait déjà entendu cette prophétie. Les anciens la racontaient lorsqu’ils parlaient de Grisaille. Elle entendit un craquement derrière elle et se retourna précipitamment. Devant le harfang se trouvait une vielle louve au poil décharné et à la queue battante, le regard fixé sur le Crystal.
« Vous…Vous êtes Grisaille ?
-Oui et toi tu es Fleur de l’Aube n’est-ce pas ?
-Je…Oui mais comment le savez-vous ? »
Elle ne répondit pas, mais fixa son regard sur Fleur. Il était froid, dénué de sens mais à la fois doux et apaisant. Fleur resta pétrifié devant ses yeux d’un noir de jais.
« Rends-toi dans trois soleils à minuit en haut du Pic de Louvenal, à la source de Daria. Là se jouera votre destin à tous. »
A peine eut-elle finit sa phrase qu’elle partit, laissant derrière elle une Fleur de l’Aube incrédule, paniquée et désorientée. Était-ce possible que la vielle louve dise la vérité ? Non cela ne se pouvait. Pourtant une petite voix lui soufflait que Grisaille disait vrai. Fleur décida de se parler a elle-même en espérant que cela l’aiderait à trier le flot de pensées qui se déversait en elle.
« Si grisaille dit vrai cela veut dire que 2 autres ont reçu ce message mais elle ne peut dire vrai. Et si ce rendez-vous était un piège ? Et si c’était une blague d’Aile de Cendre ? Et si elle disait la vérité… ? Non. Le destin des trois clans ne peut pas reposer sur mes épaules. Bon je vais rentrer et dormir car comme on dit ‘’la nuit porte conseil’’ »
Elle saisit le Crystal entre ses serres puis une fois rentré elle alla se nicher au creux d’un petit buisson où elle sombra dans un sommeil profond et sans rêve.
Les premiers rayons du soleil venaient à peine de percer le ciel que Fleur était déjà réveillé. Elle regarda le Crystal. Celui-ci semblait lui dire quelle devait écouter Grisaille, qu’elle disait la vérité mais Fleur ne voulait pas le croire.
1 soleil, puis 2 et enfin vint le jour du rendez-vous donnez par Grisaille. Depuis trois jours elle y repensait et après un débat intérieur des plus grandiloquent elle avait fini par prendre une décision. Il était environ 11 heures. Elle déploya largement ses ailes après s’être assuré que Nuit dormait. Elle aurait aimé pouvoir lui parler de cette histoire et du Crystal. Dès qu’elle y pensa, elle senti sa chaleur réchauffer ses pattes engourdies par le froid. Par prévision de son voyage nocturne elle n’était pas allée chasser ce jour-là prétextant être malade et avait pu préparer convenablement son voyage. Elle vola droit vers le somment du pic de Louvenal espérant au fond d’elle-même qu’elle avait pris la bonne décision. Cela faisait trois bonnes heures qu’elle volait lorsqu’elle aperçut enfin l’entrée de la source interdite, la source de Daria. La source de Daria était utilisée au temps de la grande amitié, l’époque où les trois clans étaient encore réunis. Mais avec le temps, les trois espèces commencèrent à devenir froide les unes envers les autres et un beau jour, hibou et chouette s’en allèrent du pic de Louvenal. Les hiboux s’étaient installés au Col de Caraitogle et les chouettes dans la vallée de Pangruyote. Depuis les trois tribus de Ligonith se font la guerre. Mais avant la séparation des clans les nouveaux chefs allaient à la Source de Daria. Ils regardaient dans la source puis si le rayon de la lune éclairait leur pelage ils étaient les chefs légitime. Mais quand les hiboux et les chouettes, les tribus décidèrent de condamner la Source de Daria. Désormais y pénétrer est puni par l’exil ou la mort. Fleur pris une grande inspiration puis pénétra dans la source. Elle fut stupéfiée par l’immensité de la grotte qui l’entourait. Un mince rayon de lune éclairait la caverne la baignant d’une douce lumière bleutée. Le clapotis de l’eau qui s’écoulait d’une petite cascade et le doux murmure du vent ressemblaient à une mélodie. Un crissement sur la roche tira Fleur de la transe dans laquelle l’avait plongé l’imposante caverne. Elle distingua un jeune hibou. Il était marron clair mais son plumage était également parsemé de petite tache blanche qui lui rappelait une branche couverte de givre. Il tenait dans ses serres un petit objet bleu qui ressemblait fort au crystal rougeoyant que Fleur tenait elle aussi. Il la fixait de son regard ambré. Le silence qui s’en suivit sembla durer une éternité. Puis il le brisa.
« Tu t’appelles ? »
Le jeune mâle devait être légèrement plus âgé qu’elle. Elle le toisa avec méfiance. Sa voix était calme et ne montrait aucun signe d’agressivité, il semblait simplement vouloir engager la conversation. Elle lui répondit calmement.
« Fleur de l’Aube et toi ?
-Branche de Givre. Ton Crystal ressemble beaucoup au mien mais il est rouge… »
Fleur de l’Aube le rejoignit et tous deux posèrent leurs Crystal pour les observer. Le Crystal bleu glacé ressemblait bien au sien mais il n’avait qu’un seul bord de briser. Soudain elle se rendit compte qu’elle avait oublié de lui poser une question.
« C’est Grisaille qui t’a envoyé ici ?
-Oui. Pareil pour toi je suppose. Tu crois qu’elle nous a dit vrai ?
-Si c’est le cas on devrait être trois… l’autre est peut-être en retard…
-Ou alors il ne viendra pas. »
Fleur comprit la gravité de ses parole s en moins d’une seconde ce qui lui glaça le sang. Elle n’avait jamais songé à ça… Si l’autre ne venait pas seraient-ils tous condamnés... ? Soudain Branche de Givre se raidit. Elle se retourna et aperçut une ombre près de l’entrée qui se révéla être Grisaille. Une jeune chouette descendit du dos de la vieille louve. Elle se posa gracieusement sur un rocher en leur souriant doucement ; Elle avait un magnifique plumage blanc excepté autour des yeux ou celui-ci devenait jaune pâle. Elle leur demanda d’un ton enjoué :
« Vous vous appelez comment ?
-Moi c’est Fleur de l’Aube.
-Branche de Givre. »
La chouette le fixa un moment sans rien dire et Fleur eu même l’impression que son sourire était devenu plus timide. Pour briser le silence qui régnait Fleur lança :
« Et toi quel est ton nom ?
-Je m’appelle Graine de Pissenlit, fille du noble chef des Félicha ; le grand Cerf des Roches Tombantes. »
Fleur se figea sur place ne sachant pas comment réagir. Elle tourna lentement la tête et regarda Branche de Givre. Lui aussi était choqué. Puis Grisaille s’avança d’un pas et dit :
« Je ne vous est pas réuni ici pour que vous tapiez la causette mais pour quelque chose de bien plus important.
-Pardon Grisaille. »
Graine de Pissenlit s’envola pour les rejoindre. Elle tenait entre ses serres un petit objet qu’elle n’avait pas remarqué jusqu’ici ; C’était un petit crystal d’un jaune brillant. Elle le posa à côté des deux autres. Puis chacun essaya de percer leur mystère profond et cruciale. Fleur sentait que la découverte de leur secret les aiderait dans leur quête et que sans ça, ils périraient tous.
10 minutes, puis 20, 30, 40, 50… Une heure s’était écoulé ainsi, dans un lourd silence ou la tension était presque palpable. La panique commençait à s’emparer des trois rapaces qui contemplaient impuissant les trois crystal qui brillait de mille feu tel de petit diamant enflammés. Le temps… Cette chose étrange que l’on aimerait tant pouvoir contrôler… Pour oublier… La blessure du temps…

Chapitre 3

« J’AI TROUVÉ !!!!!! »
Branche de givre s’était redressé en criant cette simple phrase qui pourtant représentait pour Fleur une infinité de réponse et de questions nouvelles. Elle jubilait, se demandant ce qu’avait trouvé le jeunes mâle. Si ça avait été Nuit elle se serait jeté sur elle et l’aurait serré dans ses ailes mais ce n’était pas son amie. C’était un hibou qu’elle ne connaissait pas et le premier oiseau autre que Nuit avec qui elle parlait amicalement depuis 1 ans. Graine de pissenlit demanda à Branche de givre de leur présenter sa découverte. Tous s’approchèrent de rocher où était posé les crystaux. Branche de Givre les décala un par un et peu à peu la surprise de fleur grandissait. Elle releva lentement la tête et regarda autour d’elle jusqu’à trouver le petit trou dans le plafond qui baignait la caverne de la lumière bleutée qui l’avait tant intrigué. Elle comprit immédiatement l’étrange lien qui unissait Daria et les crystaux… Et si le même lien existait entre elle et ses deux oiseaux ? Et si leurs missions consistaient à rallier les clans pour tous les sauver… ? Graine de pissenlit la rejoignit pour comptempler elle aussi ce trou qui avait désigné maint et maints chefs de clans. Quelques minutes plus tard les trois oiseaux était collé les uns aux autres les yeux lever vers l’interstice qui laissait apparaître les premiers rayons de soleil de cette belle mâtiné d’hiver.
« Rendez-vous ce soir d’accord … ? » demanda Graine de Pissenlit
« J’y serais.
-moi aussi. »
Ils sortirent tous trois après avoir dit au revoir a Grisaille puis chacun s’envola de son côté dans l’air frais du matin vers leurs clans avant que leurs absence ne paraisse étrange.
Le temps paru 5 fois plus court à Fleur tant elle passa le temps en repensant à cette soirée des plus étrange, ses doutes et ses craintes laissés dans la caverne et sa lumière bleuté. Une fois arriver elle se glissa furtivement dans le camp à la recherche de Nuit. Elle trouva celle-ci au pied de leur arbre, les ailes tombantes, le corps raidit. Fleur la rejoignit prenant soin de tenir entre ses serres les crystal qu’elle avait camouflé avec un petit oiseau tuer sur le chemin pour lui servir d’alibi.
« Tu étais où ?! »
Son visage qui jusqu’ici avait été caché à Fleur était couvert de larmes, chaudes et inquiétantes.
« J’étais partie chassée… »
Fleur se sentait terriblement coupable en lui prodiguant ce mensonge, à elle, sa seule amie… Mais elle ne pouvait pas lui confier le fardeau qu’elle portait.
« Je vais me coucher. »
Fleur était en effet épuisé et ce soir-là, le long voyage se répéterais. Ce fut ainsi que se passâmes les 3 semaines suivantes. La journée Fleur dormait et parfois chassait, puis lorsqu’arrivait la nuit elle retournait dans la caverne. Avec le temps les trois oiseaux commençaient à s’apprécier mais ils savaient tous qu’une amitié entre les membres de clans différents était tout simplement impossible.
Il faisait à nouveau nuit noire. Elle et ses deux acolytes se voyait donc depuis trois semaines mais aujourd’hui, allait se jouer leur destin à Tous.
Pendant son voyage, elle réfléchit à ce qui se passerait cette nuit-là. Elle arriva dans la caverne la première avec la même excitation que la première fois. Elle se nicha dans un coin et attendit les autres en somnolant. Branche de Givre arriva, suivit de Grisaille et ils furent vite rejoint par Graine de Pissenlit. Ils formèrent un cercle dont les cristaux étaient le centre.
« Alors c’est décidé ? »
Le plumage du hibou tremblotait sous la lumière bleue de la source.
« Je pense que nous n’avons pas d’autres choix… »
Ils s’approchèrent à petit pas de l’entré comme si celle-ci représentait un danger mortel, ce qui théoriquement pouvait être vrai si la mission pour laquelle ils allaient partir tournait mal…
Plus Fleur s’approchait du camp plus la peur s’emparait d’elle. Elle frissonnait tant le froid était mordant.
Elle pensa plusieurs fois qu’elle s’était perdu tant le temps lui paraissait long. L’aube pointait déjà dans le ciel lorsqu’elle arriva enfin au camp. Elle vola directement vers le centre du camp où se trouvait le petit buisson d’aubépine qui servait de promontoire a Cerf des Pics enneigés. Elle savait pertinemment qu’i lui était interdit de s’y poser mais elle n’avait pas le choix. Ses pattes effleurèrent le bois a l’instant même où elle poussa le piaillement aigu qui précédait toujours un rassemblement. Cerf des Pics enneigé sortit furieux d’entre les racines d’un arbre et se plaça devant le bosquet, bientôt rejoint par le reste de la tribu. Nuit se posta au premier rang. Le regard qu’elle lança à Fleur lui procura l’effet d’une gifle. Le doute envahit son esprit a une telle vitesse qu’il lui fut impossible de parler avant quelques minutes. Tout le monde l’observait d’un œil à la fois curieux et accusateur. Elle se râcla la gorge puis se mit à parler. Elle commença par leur rappeler la prophétie, à l’écoute de laquelle tout le monde gloussa. Elle leur raconta ensuite que trois avait été choisis et elle leur montra la pierre. Celle-ci les impressionna mais seulement quelques instants. Pour finir elle leur parla de ses nombreuses rencontres avec Branche de Givre et Graine de Pissenlit. Le chef fit un pas et lui demanda d’un ton septique :
« Et où vous retrouviez vous chaque soir ? »
Fleur se tut. Elle avait espéré ne pas avoir à leur expliquer qu’elle et les deux autres avaient enfreins les règles concernant la source de Daria
« Alors ? »
Le chef commençait à s’impatienter.
« A… le…La source de Daria… »
Tous reculèrent d’un même mouvement.
« Descend. »
Le ton de Cerf des Pics enneigé était sans appel. Fleur descendit tremblante. Elle se plaça face au chef et tenta de garder les ailes et la tête redressés. Brusquement Aile de Cendre se précipita en avant.
« Elle a enfreins les règles il faut la chasser de notre territoire ! »
Fleur se figea, incapable de prononcer quoi que ce soit. Œil de Pierre -mâle blanc avec une tâche grise sur l’œil gauche- le meilleur ami de Cendre et sa sœur, Plume de silex – femelle crème avec la queue grise, amoureuse de Cendre- s’avancèrent à ses côtés pour le soutenir.
« Aile de Cendre a raison nous devons la chasser. »
Celui-ci se mit à hurler qu’il fallait exiler Fleur. Peu à peu le clan se mit à crier à ses côtés. Seul Nuit et le chef restèrent silencieux. Cerf des pics enneigés s’envola pour se poser sur le petit arbuste.
« Fleur de l’aube, tous les clans savent que la prophétie de Grisaille est fausse. De plus vous avez, en toute connaissance de nos règles, pénétrée dans la Source de Daria. Il revient aux autres clans de choisir le destin des deux autres. Pour le moment je vais prononcer le verdict ;
Moi Cerf des Pics enneigés déclare en ce jour que la prénommé Fleur de L’aube ici présente est bannie et que plus jamais elle ne doit se présenter ici. Fleur de L’aube vous avez jusqu’à demain matin pour quitter le territoire. Passer ce délai vous serez tuée. »
Fleur vacilla. Être bannie lui importait peu, elle n’avait jamais été chez elle ici, mais elle avait échoué, ils allaient mourir. Elle avait la possibilité de s’enfuir, pourtant elle ne le voulait pas.
Même si rien ne la rattachait plus à cette tribu elle ne pouvait pas les abandonner, tous autant qu’ils étaient. Elle avait beau les détester, les haïr du plus profond de son âme les bons moments passés avec eux lorsqu’elle était enfant s’imposait à elle comme la nuit s’impose au jour. Les jeux avec Pierre de boue et Pluie de feu, les chamailleries avec ses sœurs, les nuits près de sa mère Nuage d’étoile, les courses de vitesse avec Brise d’argent, les histoires de Plume de neige, Aube grise, Feuille d’automne et Griffe des prés, Souris des champs, Terre d’été, Nids de plume, Loup de glace et Crocs étincelant Les chasseuses qui l’avaient nourrie, Plume de terre et Œil de boue les couveuses, Puma de givre, Plume des vents, Griffe d’or, Bois de chêne, Clair de lune et Nuit noire les gardes, mais surtout Nuit de pleine lune, sa couveuse, sa secondes mère, son amie, elle était comme une sœur pour elle et Fleur savait que si elle persistait à détourner le regard elle n’allait pas tenir le coups. Lentement, très lentement elle s’approcha de Nuit, lui donna un dernier coup de bec et la fixa exprimant dans ses yeux tout ce qu’elle ne pouvait dire, toute la souffrance qu’elle ressentait à l’idée de la quitté et surtout l’amitié profonde qu’elle éprouvait pour elle. Puis elle s’envola droit vers la source de Daria. Elle ignorait ce qui c’était passé chez les autres. Ils avaient convenu de se retrouver dans la soirée à la source pour comparer les décisions de leurs chefs. Jamais le chemin jusqu’à la source devenu presque aussi familier que l’arbre ou elle dormait ne lui parut aussi long et pénible tant elle souffrait. Après ce qui lui parut des semaines elle arriva enfin à la source. Pourtant pour la première fois elle se rendit compte qu’elle la haïssait… Les heures passaient mais ses deux acolytes n’était nulle part. Elle hurla, pestant contre son chef et les siens mais au plus profonds d’elle-même elle savait que c’était parce qu’elles les aimaient, même si elle refusait de se l’avouer. Celle qui lui manquait le plus en dehors de nuit c’était sa mère, Nuage d’Etoile. Soudain elle entendit un vague bruit venant de l’entrée de la Source. Elle fit un rapide demi tours cessant brusquement de hurler sa peine et sa douleur. Branche de Givre se tenait devant la caverne, a moitié mort.

Chapitre 4

Fleur se précipita vers lui et le traina jusqu’e dans la caverne, le plus près possible de la source.
« Branche que s’est-il passé !? »
Branche de givre na répondit que par un grognement sourd. Si Graine était elle serait quoi faire… Fleur pris une petite boule de mousse sur un rocher, la trempa dans l’eau de la source et la pressa au-dessus de Branche. Il réussit à avaler quelques gouttes puis cessa à nouveau de bouger.
Quelques secondes plus tard un battement d’ailes se fit entendre et Graine de pissenlit apparut avec un paquet d’herbe dans le bec. Elle le déposa au sol et commença à les appliquer sur les plaies du pauvre hibou.
« Graine que s’est-il passé ?!
-Branche a prévenu son clan comme nous tous mais ils ont mal réagi et l’ont attaqué. Il est venu sur mon territoire espérant me trouver pour que je l’aide. Il m’a expliqué ce qui c’était passé alors je lui ai dit de partir vers la source le temps que je prenne les herbes nécessaires pour le soigner. L’effort a dut aggraver son état. Je sui la fille du chef donc e connais les plantes nécessaires mais j’ai quand même eu du mal à les trouver… »
Elle cessa ensuite de parler pour se concentrer sur Branche qui gisait au sol, immobile. Elle continua à bander ses plaies et à lui murmurer des paroles apaisantes. Se sentant inutile Fleur s’envola pour aller se poster à l’entrée de la caverne, se perdant dans la contemplation du ciel noir, une brise froide agitant ses plumes. Regardant le flanc de la montagne en direction du camp qu’elle ne reverrait surement jamais et des larmes se mirent à rouler sur ses joues tel de petits diamants blancs. Elle s’empêcha cependant de penser à Nuit, tant elle avait mal.
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