Page 1 sur 1

La folie (pas sérieux, juste pour rire)

Publié : dim. 22 mars, 2020 5:08 pm
par Sephirotess
Il se promenait dans cette rue étroite et sombre, titubant, ne sachant où aller. Soudain il entendit un bruit derrière lui et se retourna, mais rien. Sûrement les effets de l’alcool pensait-il. Il reprit son chemin aveugle et avançait toujours et toujours lorsqu’un nouveau bruit se fit entendre à quelques pas de là. Cette fois ci, sûr de ne pas rêver il alla rapidement se cacher derrière de vieilles poubelles. Il attendit un peu et quelle ne fut pas sa surprise lorsque qu’il aperçut, au beau milieu de la rue une petite tranche de pizza en train de courir, poursuivie par une espèce de vieux saucisson grassouillet. Ce dernier hurlait des insanités à la petite tranche qui pleurait toutes les gouttes de son huile. Puis ne voyant où elle mettait les pieds, la petite trébucha et s’écrasa à terre. Elle essaya de se relever, mais une portion de sa parure ; constituée de fromage fondu, était collée à une vieille canette de soda qui traînait par là. La jeune et non moins gracile tranche pleurait et appelait au secours tandis que le vieux saucisson rabougri se rapprochait lentement mais sûrement…

Derrière sa poubelle, il assistait à la scène, effaré devant un tel spectacle. Puis voyant que le vieux saucisson menaçant avançait tout en gesticulait comme un aliéné, il décida de porter secours et assistance à la fine tranche posée à terre toute huilée. Il essaya de dégager la portion de fromage de la canette, mais le fondant faisait office de chewing-gum. Plus il tirait plus la petite tranche se débattait et semblait souffrir le matir ! La situation devenait de plus en plus difficile, de plus le saucisson se rapprochait d’une manière belliqueuse en insultant le courageux qui avait pris son courage à deux mains afin de porter secours à la petite en difficulté. Cette dernière battait des coudes par terre tout en pleurant et en criant…

Il réussit enfin à dégager la petite de la canette, l’aida à se relever, la pris par le coude et commença à courir dans la rue sombre et sinistre. Le gros saucisson se mit à jurer de plus belle, ne voyant pas le chemin, il trébucha à son tour, mais sur la canette, tomba à terre et se mit à rouler sur lui-même en poussant des cris de frayeurs. En effet la rue débouchait sur un carrefour très fréquenté à cette heure par les camions de livraison. Il roula quelques dizaines de mètres avant de finir sous les roues d’un semi-remorque. La poursuite étant terminée, plus la peine de courir vue que le poursuivant avait fini... La tranche de pizza accompagnée de son sauveteur se rendit près du camion où gisait le corps broyé du vieux saucisson. Peu après, la police arriva et tout le petit monde fut interrogé sur l’accident…

Il ne réalisa pas de suite, mais l’un des policiers était une espèce de radis sans feuille. Il ouvrit de gros yeux en s’apercevant que le chauffeur de camion ressemblait à une cuisse de dinde grillée aux herbes de Provence. Il regarda tout autour de lui et réalisa qu’il était le seul, oui je dis bien le seul humain parmi toutes ces « personnes » ! Il s’écroula par terre. La jeune tranche de pizza se précipita à ses côtés. Peu après, il fut emmené aux urgences…

Une semaine passa avant qu’il ne se réveille. La combinaison d’alcool et de stress avait provoqué en chez lui une attaque cardiaque. Il se trouvait dans une petite chambre dont les murs étaient peints de blanc. Son lit se trouvait à deux mètres de la fenêtre par laquelle passaient de fins rayons de soleil qui réchauffaient son visage. Près de son lit se dressait une petite table sur laquelle étaient posés un verre d’eau et une petite assiette dans laquelle semblait baigner une petite gélatine rouge. En face de lui se trouvaient un paravent et une chaise sur laquelle étaient déposés ses habits. Il se sentait bien et se mit à rire quant à l’aventure risible qu’il avait dû « rêver » durant la nuit. Il ferma de nouveau les yeux et se rendormit…

Quelques minutes plus tard, il fut réveillé par une infirmière. En ouvrant les yeux il s’aperçut d’une chose curieuse, l’infirmière n’avait pas de bras, mais des tentacules. Il se mit à crier de peur. On dû lui faire une piqûre afin de le calmer et l’attacher au lit pour ne plus qu’il se débatte. De nouvelles analyses furent effectuées sur le patient pour déterminer quel trouble pouvait le faire réagir de la sorte. De plus, un détachement de militaires homards en string vert fut placé devant toutes les sorties de bâtiments. Peu après, on le changea de chambre afin de le placer dans une pièce un peu plus isolée. Là il reçut la visite d’un haut dignitaire de l’armée ; un capitaine, côte de porc en habit d’apparat de son état, accompagné par son secrétaire ; un jeune ravioli en short rose et en tongs, portant un sac en bandoulière et tenant un petit carnet à la main…

Là, il fut bombardé de mille questions qu’il ne comprenait pas et pour cause, il ne parlait pas le langage bovine. Le jeune ravioli, qui parlait différentes langues essaya de dialoguer avec le patient, mais en vain. Voyant que le capitaine commençait à s’énerver, le chef de service de l’hôpital ; une tomate moustachue portant une choucroute sur la tête intervint et demanda que son patient puisse se reposer. Les militaires sortirent de la chambre et laissèrent l’intéressé se reposer. Celui-ci déboussolé sorti de son lit, que l’on avait laissé sans attache et s’approcha de la fenêtre. Sa chambre devait être au dixième étage, il écouta à la porte et tendit l’oreille. Personne ne semblait se trouver à proximité. Il décida de s’échapper par la fenêtre de cet endroit qui lui semblait complètement fou. Il ouvrit donc le vasistas et tenta une descente le long du tuyau de gouttière se trouvant à proximité. Affaibli par les médicaments, il perdit l’équilibre et lâcha prise. Il commença une chute vertigineuse lorsqu’il se sentit porté par une petite brise. Il regarda vers le sol et aperçu une espèce de nuage violet vers lequel il se dirigeait. Ne pouvant rien faire, il le traversa et disparut…

Il continuait sa chute à travers ce nuage dans lequel s’était formée une espèce de cône, dans lequel il tombait inexorablement. Un laps de temps plus tard, il aperçut une lumière vers laquelle il se rapprochait à vive allure. Vu la vitesse à laquelle il tombait, il pensait s’écraser en arrivant au bout du cône, mais non, au contraire, une fois dans la lumière, il fut porté par nouveau petit nuage qui le guida jusqu’à terre avant de disparaître en poussière. Il regarda ses mains, elles étaient recouvertes d’une fine pellicule de givre, tout comme son corps d’ailleurs, mais il n’avait pas froid, au contraire, il se sentait bien, plutôt au chaud. Il leva les yeux vers le ciel et là, stupeur, il tomba sur les fesses…

Dans le ciel, il pouvait voir deux soleils et pourtant la température n’était pas insupportable. Il savait qu’il n’était pas revenu chez lui, il se releva et inspecta rapidement les lieux au cas où il croiserait d’autres « créatures » bizarres. Il avançait prudemment, en se camouflant derrière les arbres, enfin ce qui ressemblait à des arbres. En effet, ces derniers ressemblaient plus à des espèces de haricots de 10 mètres de haut, surmontés par des lianes de brocoli dont les bouts étaient constitués de pain d’épice. Lui qui avait un peu faim, trouva son bonheur et se gava jusqu’à ce que son ventre ne puisse plus rien accepter. Il se coucha au pied d’un arbre et fit un petit somme…

Quelques minutes plus tard, il se réveilla en poussant un puissant bâillement de bête, ce qui l’étonna d’ailleurs, lui si discret d’habitude. Il s’étira un peu avant de se lever, mais quelque chose le gênait. En regardant ses bras, il s’aperçut que ces derniers avaient changé de couleur. Ils étaient d’un rouge vif et parsemé de pustules blanchâtres. Pris de panique, il apposa ses mains sur son visage. Celui-ci aussi avait l’air d’avoir subi une petite métamorphose. Son nez avait doublé de volume et pointait comme le nez des dauphins. Après inspection, il réalisa que son corps n’était plus humain, mais animal, enfin plutôt celui d’un squale sur jambes…

Voyant cela, il se mit à courir dans tous les sens en criant comme atteint de folie. Peu après il se calma et retourna au pied de l’arbre. Il détacha un des pains et l’inspecta. Ceci devait être à l’origine de cette transformation des plus surprenante. Au moins pensait-il, il ne ferait pas tache dans le paysage, vu qu’il n’avait plus la forme d’un humain. Quoiqu’il en soit, il devait trouver un moyen de retrouver sa forme originale et surtout la possibilité de retourner dans son monde. Il commença alors une quête qui allait lui faire vivre de nombreuses aventures, mais ceci est une autre histoire…