Mes écrits en tous genres

[rache37]

Je t'ai vu, je t'ai longtemps regardé. Je fuis ton regard pour qu'il se pose sur moi. Je fuis ton regard pour ne pas le voir. Pour ne pas voir tes yeux s'encrer dans les miens, pour ne pas voir ton esprit fouiller dans le mien tel un courant d'air frais qui me ferai frissonner. Depuis ce jour, je n'ai pas cessé... Je n'ai pas cessé de voir en toi la chose que je n'ai vu chez personne d'autre. Je doute encore, je doute de tout. Mais on ne vit qu'une fois ... Je suis persuadée que te parler me serai impossible, seul à seul, yeux dans les yeux... On dit souvent que le meilleur des mots est celui qui est silencieux, celui qui n'est pas dit. Alors j'essaie de te faire comprendre que je tiens à toi. J'essaie par des regards que je fuis, par des sourires et des petits signes. Tu fais la même chose mais je ne sais pas ce que tout ceci signifie. Tout cela ne mène plus à rien désormais. Peut être que tu te demandes aussi ce que j'essaie de te dire alors, la prochaine fois que nos regards se croiseront, mes paroles se mêleront à ce doux regard furtif. J'espère que tu me comprendras et que jamais tu ne me repousseras quoi qu'il arrive, quel que soit ta réponse... 

[rache37]

Il n'y a pas d'enfance si il n'y a pas de larmes... J'ai compris ces mots dès que je les ai lu. J'ai beau être encore jeune, je ne suis plus une enfant. Mes propos le montrent, mes pensées, même mon corps. La seule chose qui puisse encore tromper est mon jeune âge. J'ai compris tellement de choses, des choses que beaucoup ont du mal à saisir, des choses de la vie. Désormais, j'apprends à l'apprécier, à la savourer. J'ai perdu beaucoup trop de personnes. J'ai beaucoup trop souffert, que ce soit de perte ou ... 
J'ai déjà pensé au suicide et j'ai essayé sans que personne ne s'en aperçoive. Je ne me sentais pas bien. Je suis pourtant une jeune fille " modèle " selon tout le monde. Mais derrière tout ceci se cache des peines, de la tristesse. Et surtout une cicatrice, une entaille dans mon cœur qui se rouvre trop souvent à mon goût... Je n'ai pas le temps de cicatriser que le pieux dans mon coeur est enfoncé un peu plus profondément. J'ai essayé d'en finir plusieurs fois... 
Alors, si j'ai bien compris une chose, c'est de chérir chaque instant précieux qui nous est donné, chaque seconde de notre existence. Il faut oser ce qu'on a jamais oser, pleurer quand on en a envie et surtout, il faut vivre. Vivre car c'est la plus belle chose que on ait. Vivre car on a pas le temps de s'ennuyer. Vivre car on n'a pas le temps de souffrir... 

[diablotin]

Mais comment tu arrive à écrire de si beaux textes ? Franchement tu m épate bravo !

[Jundow]

Tes textes sont tous aussi beaux les un que les autres.
Mon préfèré est le dernier, ont sent une lueur optimiste dans celui-là.
Les autres sont aussi beaux, la tristesse se ressent a chaque ligne et ca fait mal.

"Comment une fille si jeune peut-elle penser à de tels choses ?"
C'est bien la question que je me pose, j'ai l'impression que tu garde un secret qui te bouffe de l'interieur et que tu n'arrive pas a en parler, et c'est en écrivant des textes durs et, malgré tout, superbe que tu fait baisser un peu la pression.

Quoi qu'il en soit, tu ne fait que t'améliorer au fil de tes textes et je n'ai qu'une chose a dire: Continue a écrire, tu as un don inné pour ça

[Cristal]

C'est vraiment épatant, vraiment magnifique. Tu dois vraiment souffrir pour écrire quelque chose de pareil: triste, froid, distend, et en rapport avec la mort... quoi que le dernier je ne le mettrais pas dans le meme panier. Une petite brise de "joie". Mais tes textes reste magnifique, je me rends compte que plus tu continue à écrire et plus ça devient émouvant.

Sincèrement ma belle, continue comme ça

[rache37]

merci beaucoup à vous tous. je suis très émue par vos commentaires ... encore un grand merci !!!!!

[lili-cool]

tes textes sont superbes!!!!
tu dois me prévenir la prochaine fois que tu en met d'autre!!

[fashion-girl]

Il son magnifique j'ai beaucoup le 1 2 3 ce sont mes préféré

[DanielPagés]

C'est très triste, déchirant, même... C'est aussi très beau !
j'attends le jour où tu nous colleras un texte plein de lumière et d'espoir.
Belle écriture !




Je serais heureux que vous alliez lire mes textes sur le forum et que tu vous me laissiez un petit com pour dire ce que vous en pensez...
http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=79577 (Clara des Tempêtes 5 premiers chapitres)
http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=79238 (l’amour, si tu n’y prends garde fragments d’un roman à venir)
http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=80399 (Aude…)
Mon blog http://www.danielpages.fr

[rache37]

Qui peut découvrir le secret de cette jeune enfant assise la bas, tout au fond dans le bois ? Dites moi qui le peut si elle, elle ne le connais déjà pas ...
Alors elle reste assise, au plus profond d'elle même, au plus profond de son esprit. Rien ne lui paraît plus cohérent, plus rien ne lui paraît réel car elle ne sait déjà pas ce qu'elle cache...
Elle croit ne pas le connaître mais elle n'en sait rien, des images reviennent parfois comme un rêve pour s'empresser de disparaître. Elle est perdue, elle ne sait rien. Si je vous disais que le monde était un secret que personne ne connaît et que lui même a oublié, qu'en penseriez-vous ? Si je vous disais maintenant que cette fille est comme le monde, qu'elle ne connaît pas son secret. Il est terré au plus profond d'elle mais elle ne se souvient pas ... 
Quand on lui parle d'un secret qu'elle cacherait, elle ne voit pas de quoi la personne veut parler. Elle passe son temps à y penser, elle passe son temps à pleurer car elle ne se souviens pas de ce secret, ce secret qu'elle s'est jurée d'oublier. Peut être quelque chose de mal est arrivé, elle ne sait pas... Peut être quelque chose de triste est arrivé, elle ne sait pas ... Peut être s'est elle faite violer, elle ne sait pas non plus ... 
Tout ce qu'elle sait, c'est quelle est perdue, qu'elle a perdu beaucoup d'être chères et qu'elle a pensée au suicide. Cette simple pensée lui a tout fait oublier, cette simple pensée lui a même fait oublier la vie ...
Et si je vous disais que cette fille, c'est moi ...

[rache37]

Je vais essayer d'écrire un texte un peu plus joyeux mais je vous préviens, la mort sera aussi présente ...
Tout respire autour de moi, la forêt chante sa plus belle mélodie pour moi. J'entends le petit sifflement des oiseaux dans les arbres et le ciel, le ciel bleu, luisant qui s'offre à moi. Je vois les nuages prendre leurs plus belles formes car aujourd'hui je suis là. Un peu plus loin, j'aperçois une biche qui broute tranquillement. Quelle est belle avec son pelage soyeux ... Et puis, il y a ces yeux, ces millions d'yeux bien vivant qui me fixent. Je vois chacun d'eux, je vois chaque animal qui respire derrière ces yeux magnifiques qu'à pu un jour offrir la vie. Je vois toute cette nature comme je ne l'ai jamais vu, toutes ces âmes qui se sont réunies en ce jour pour moi. 
J'entends le loup qui hurle non loin sur son rocher et qui se rapproche à grands pas avec sa meute. J'entends les lapins qui sautillent près de moi et viennent chatouiller mon visage de leurs moustaches. Les loups ont fini par arriver et ils se sont attroupés en cercle autour de moi. Le plus grand, le plus beau s'est avancé dans ce décor parfait et j'ai soulevé ma main pour caresser sa douce fourrure. Il était puissant, fort et me dominait de sa taille. Son poil était noir, noir comme la mort qui m'emportait au fil des heures. Sombre comme le sang qui coulait de ma poitrine endolorie. Et luisant comme la vie qui partait de mon corps. La nature reprenait ce qu'elle m'avait gentiment prêté : la vie. J'avais vécu heureuse et même si ça avait été  court, j'ai eu le temps de voir tellement de chose... Et le plus merveilleux, c'était cette univers quelle m'offrait une dernière fois, l'univers que je serai seule à voir aujourd'hui. Elle reprenait ma vie pour la donner à nouvel être, à l'être qui naissait devant moi, à cette être que je nommerai Bambi. Celui qui est sorti du ventre de la biche qui broutait paisiblement devant moi. Elle s'était rapprochée pour mettre bas, j'avais pu toucher du bout des doigts celui à qui ma vie était destinée, j'ai pu toucher ma vie ... 

[Jundow]

Qui peut découvrir le secret de cette jeune enfant assise la bas, tout au fond dans le bois ? Dites moi qui le peut si elle, elle ne le connais déjà pas ...
Alors elle reste assise, au plus profond d'elle même, au plus profond de son esprit. Rien ne lui paraît plus cohérent, plus rien ne lui paraît réel car elle ne sait déjà pas ce qu'elle cache...
Elle croit ne pas le connaître mais elle n'en sait rien, des images reviennent parfois comme un rêve pour s'empresser de disparaître. Elle est perdue, elle ne sait rien. Si je vous disais que le monde était un secret que personne ne connaît et que lui même a oublié, qu'en penseriez-vous ? Si je vous disais maintenant que cette fille est comme le monde, qu'elle ne connaît pas son secret. Il est terré au plus profond d'elle mais elle ne se souvient pas ... 
Quand on lui parle d'un secret qu'elle cacherait, elle ne voit pas de quoi la personne veut parler. Elle passe son temps à y penser, elle passe son temps à pleurer car elle ne se souviens pas de ce secret, ce secret qu'elle s'est jurée d'oublier. Peut être quelque chose de mal est arrivé, elle ne sait pas... Peut être quelque chose de triste est arrivé, elle ne sait pas ... Peut être s'est elle faite violer, elle ne sait pas non plus ... 
Tout ce qu'elle sait, c'est quelle est perdue, qu'elle a perdu beaucoup d'être chères et qu'elle a pensée au suicide. Cette simple pensée lui a tout fait oublier, cette simple pensée lui a même fait oublier la vie ...
Et si je vous disais que cette fille, c'est moi ...

Tu va finir par me faire pleurer
Encore un texte superbe plein de tristesse.

[maumau53]

tes testes sont magnifiques previens moi quand tu en auras écrit d'autre

[rache37]

Merci de vos commentaires, ça me touche beaucoup

[rache37]

Vois-tu cette haine dans mon regard, cette cicatrice que tu as laissé dans mon cœur ? Vois-tu toutes ces choses que je vois dans le miroir de ma vie ?
Tu m'as transformée, je ne suis plus la même... Je suis devenue cette tueuse au regard noir et au cœur de pierre. Je suis devenue bien pire que celle que tu as connue. Désormais, je suis damnée de ce monde, j'erre dans les cimetières à la recherche de la mort. Je ne désire plus qu'une chose : tuer.
La dernière chose dont je me souvienne, ce sont tes yeux qui se sont plongés dans les miens, ton cœur qui a cessé de battre alors que j'enfonçais cette lame dans ton coeur. Dans le même cœur qui m'avait accueilli, celui qui m'avais aimé et protégé avant de me trahir ...
J'attends maintenant mon salue, mon entrée aux enfers en restant devant ta tombe et tuant la nuit. Mais aujourd'hui, c'est un jour différent. Aujourd'hui, je dois mourir. Je dois mourir et souffrir autant que tu as pu souffrir.
Alors, je me suis penchée sur ta tombe, le couteau à la main. Je brandissais la même lame que celle qui avait touché ton cœur. Ma cape noire flottait dans le vent frais de cette nuit de printemps. Je pouvais encore entendre les oiseaux siffler dans les arbres en attendant le sommeil, celui que je ne trouverai plus jamais.
Et puis, j'ai laissé la lame courir sur mon bras, remontant de mon poignet à mon coude. J'ai suivi les traits fins sous la peau, les traits bleutés que ton âme m'indiquait. Je t'ai laissé mener cette danse et jai pris un linge blanc que j'ai enroulé autour, comme la chemise que tu portais ce jour la ... Les larmes ont commencé à couler sur mes joues pâlies par le sang qui tachait le tissu.
Je me suis allongée sur ta tombe, et j'ai repensé à toutes les victimes, à toutes les personnes que javais arraché à leur famille. J'ai repensé à cet enfant, âgé tout au plus de sept ans. J'ai revu la terreur de ses yeux alors que je fermais les miens. J'ai revu sa peur quand j'ai égorgé ses parents devant lui, chez lui...
J'entendais la Mort qui s'approchait pendant que les images de mes victimes défilaient sous mes yeux. Elle allait m'emmener, m'emmener loin d'ici, loin de cette enfant étendu à côté de moi. Celui dont j'avais pu lire la terreur dans les yeux, celui dont j'avais tranché la gorge...
Une larme noire roule sur ma joue, éternelle et pour l'éternité car la Mort m'a emporté...

[Annami]

Et si rien n'existait autour de nous. Si le monde était un grand rien, un grand vide. Si il n'y avait pas de couleurs pas de son pas de matière ... Si tout ce que nous connaissons disparaissait... Cette sensation étrange menvahit parfois quand je dors. Si on appelait les dauphins requins et les requins dauphins? Et bien oui, d'où viennent tous ces mots? Pourquoi les utilise-t-on? Pourquoi le monde existe-t-il ? Pourquoi je sui dans ce corps et pas dans un autre? Est ce que tout le monde voit comme moi les choses qui nous entoure? Il y tellement de questions sans réponse... Tellement de choses que l'on peut se demander sans aucun retour ... Je ne sais même pas pourquoi je vis, pourquoi je ressens toutes ces choses. La plupart des gens nous réponde que c'est la nature qui est faite ainsi et d'autre que c'est dieu qui nous a créé comme ça. Mais moi, ce que je me demande c'est pourquoi les gens ont besoin de croire en quelque chose de supérieur à eux? Pourquoi nous sommes obligés d'en savoir un minimum si tout ceci ne sort que de limagination dune personne... Tout ceci veut dire que si je lance une polémique, tout le monde sera obligé d'en savoir un minimum et peut être même que certaine personne me croiront... Le monde est une chose bien étrange. Parfois je me dis qu'il tourne même à l'envers.

On peut dire que c'est exactement le genre de question que je me pose!!

[Annami]

J'étais seule, seule devant cette lame posée soigneusement devant moi que javais pris la peine de nettoyer. Je revoyais toute ma vie devant mes yeux, elles filaient comme filent les images à la fenetre dune voiture. La sueur perlait sur mon front et coulait dans mon dos. Les frissons me parcouraient le corps sans sarreter. Ma vision commençait à se brouiller et le sang battait fort à les tempes. Je sentais mon chat qui se frottait contre mes mollets tout en ronronnant. Jentendais mes parents devant la télévision qui parlaient doucement et avec le plus grand calme, je me suis levée. Je me suis dirigée vers la fenêtre pour regarder la neige blanche qui tombait. Dans la maison d'en face, il y avait un couple qui s'embrassait tendrement, la tendresse que je n'ai jamais eu et que je n'aurai jamais. Je me suis retournée vers la table sur laquelle il y avait le couteau bien aiguisé, une lettre que j'avais rapidement écrite pour m'excuser et mon chat qui me regardait avec des yeux pleins de sagesse. Je suis ensuite allée près de la porte du salon, la où mes parents chuchotaient des mots tendres. Je les ai longueument regardé et une larme a coulé sur ma joue. Je suis retournée dans la cuisine et me suis emparée du couteau. J'ai regardé une dernière fois mon chat qui s'est frotté contre moi tendrement. Je l'ai caressé puis l'ai embrassé avec beaucoup d'amour. Jai finalement décidée que ma vie était terminée. J'ai porté le couteau à mon poignet et au même moment, mes parents sont entrés dans la cuisine. Je les regardés et je leur ai demandé pardon. Puis, la larme à dessinée un trait bien droit sur ma peau blanche. Les première gouttes de sang ont perlé sur ma peau et au moment où je me suis éteinte, ma mère a versé sa première larme. Dans un dernier souffle je leur ai dit : je vous aime...

3 lignes de plus et je pleure!!
Très beau , très émouvant!!

[choupy78]

Tu écris vraiment bien, tes textes sont vraiment très émouvant.

[rache37]

J'étais seule, seule devant cette lame posée soigneusement devant moi que javais pris la peine de nettoyer. Je revoyais toute ma vie devant mes yeux, elles filaient comme filent les images à la fenetre dune voiture. La sueur perlait sur mon front et coulait dans mon dos. Les frissons me parcouraient le corps sans sarreter. Ma vision commençait à se brouiller et le sang battait fort à les tempes. Je sentais mon chat qui se frottait contre mes mollets tout en ronronnant. Jentendais mes parents devant la télévision qui parlaient doucement et avec le plus grand calme, je me suis levée. Je me suis dirigée vers la fenêtre pour regarder la neige blanche qui tombait. Dans la maison d'en face, il y avait un couple qui s'embrassait tendrement, la tendresse que je n'ai jamais eu et que je n'aurai jamais. Je me suis retournée vers la table sur laquelle il y avait le couteau bien aiguisé, une lettre que j'avais rapidement écrite pour m'excuser et mon chat qui me regardait avec des yeux pleins de sagesse. Je suis ensuite allée près de la porte du salon, la où mes parents chuchotaient des mots tendres. Je les ai longueument regardé et une larme a coulé sur ma joue. Je suis retournée dans la cuisine et me suis emparée du couteau. J'ai regardé une dernière fois mon chat qui s'est frotté contre moi tendrement. Je l'ai caressé puis l'ai embrassé avec beaucoup d'amour. Jai finalement décidée que ma vie était terminée. J'ai porté le couteau à mon poignet et au même moment, mes parents sont entrés dans la cuisine. Je les regardés et je leur ai demandé pardon. Puis, la larme à dessinée un trait bien droit sur ma peau blanche. Les première gouttes de sang ont perlé sur ma peau et au moment où je me suis éteinte, ma mère a versé sa première larme. Dans un dernier souffle je leur ai dit : je vous aime...

3 lignes de plus et je pleure!!
Très beau , très émouvant!!

J'ai pleuré quand j'ai écrit ce texte :'(
En tout cas, merci de vos commentaires à tous.

[fashion-girl]

Très beau texte c le même que tu a poster sur le jeux =)

[lili-cool]

je sais pas quoi dire.... et pour faire court je les ADORE !!!!!!!!!!

[diablotin]

Les autres on deja tout dis mais sache que moi aussi j adore tes textes.

[rache37]

J'avais passé tellement de temps en sa présence, depuis son incarcération ... Au début, je ne le connaissais pas du tout. Mes parents avaient peur pour moi car c'était un tueur en série. Pendant plusieurs années, j'avais assisté aux séances, au tribunal, j'étais restée en sa compagnie dans sa cellule et on parlait. On parlait de tout et de rien, de mes journées passées en cours, de ses journées avec les autres détenus et des séances auxquelles je n'avais pas pu assister. Parfois même, j'arrivais à percevoir un sourire sur ses lèvres, de la joie sur son visage glacial et impassible. 
Et puis est arrivé ce jour. Nous étions tous les deux au tribunal et je voyais que quelque chose n'allait pas. Il n'arrêtait pas de me regarder et ses yeux lançaient un appel de détresse. Je m'étais liée d'amitié avec lui, un lien profond s'était battit entre une jeune adolescente tout juste sortie de l'enfance et un tueur, un assassin sans aucune pitié pour ses victimes. 
Le juge est entré, une lueur de désespoir dans le regard. Tous les proches des victimes, toutes les familles étaient réunies. Quand le maître de séance s'est installé, il nous a expliqué d'un simple regard que c'était terminé, que mon ami allait mourir... Je me suis jetée sur lui et l'ai serré tellement fort dans mes bras que tout le monde nous regardait. Mes larmes ont longtemps coulé sur mes joues tandis qu'il me caressait les cheveux. J'entendais les menottes qui se refermaient sur son poignet mais je ne lâchais pas son regard de mes yeux humides. 
J'ai pris sa main et nous sommes allés en salle d'exécution. C'était la fin...
Il s'est allongé sur une table et un bourreau, vêtu de noir s'est avancé dans la pièce. Il tenait une seringue. 
- promet moi une chose. 
- tout ce que tu voudras ...
Je pleurais à chaudes larmes et mon corps était secoué par les sanglots. Il m'attrapa la main et la serra fort contre son cœur. 
- il faut que tu sois forte, que tu aides les prochains derrières moi à reprendre goût à la vie comme tu l'as fait pour moi. Tu as été merveilleuse et je ne t'en remercierai jamais assez. 
Fais leur comprendre qu'il doivent savourer les derniers instants de leur vie, même si c'est ici, même si c'est loin de leur famille. Il faut qu'ils prennent conscience de leurs actes. Il faut qu'ils sachent pourquoi ils meurent. 
Tu as été compréhensive avec moi, douce et attentionnée. Tu as tout partagé, ta vie, tes amitiés, tes amours, tes premiers chagrins. Tu m'as permise d'ouvrir mon cœur et mon âme, de te les confier. Désormais, il faut que tu sous forte et que tu m'accompagnes jusqu'à mon dernier souffle. 
- je te le jure. Je t'aime comme j'aurai aimé un grand frère. 
Les larmes ont coulé de plus belle sur mon visage. Ma main toujours posée sur son cœur, la sienne la recouvrant, le bourreau s'est approché de nous et j'ai cru apercevoir une larme sous sa capuche. Il a planté délicatement l'aiguille dans la veine de l'homme allongé devant moi, celui que j'avais tant aidé...
J'ai senti son coeur s'accélérer sous ma paume et ses doigts ont serré les miens. Son corps tout entier fut secouer puis, plus rien. Dans son dernier souffle, un sourire aux lèvres, il murmura :
- ne m'oublie pas ...
J'ai fixé ses grands yeux bleus, paisibles. Il reposait désormais en paix. Ma main s'est posé sur ce petit morceau de ciel, cette partie de bonheur et quand je l'ai enlevée, j'avais fermé ses paupières. Une larme a alors coulé sur sa joue pour finir dans le creux de ma main. 
Je sentis une pression sur mon épaule mais je ne pouvais pas me décrocher du corps. Mes parents m'attendaient et le bourreau voulait que je sorte mais je ne pouvais pas l'abandonner. 
Sa main a fini par glisser de la mienne et je suis sortie, gardant l'odeur de la Mort dans mon esprit. L'odeur de cette chose qui avait emporté la personne qui me comprenait, que je comprenais...

[Jundow]

Tu ne cessera jamais de m'étonnés.
Ton texte est très original et pleins d'émotions. Quel compassion envers cet homme qui, visiblement, n'était qu'une ordure. C'est magnifique

[rache37]

tu me vois, devant toi, tel un cygne. aujourd'hui, je suis le cygne blanc à l'extérieur qui doit être heureux et délicat. je dois effectuer chaque dégagé avec grâce et soutient. mais au fond de moi, au plus profond de mon âme, le cygne noir se réveille, il pense à toutes ces personnes qui l'ont trahi. il pense que toutes doivent mourir.
pour oublier son réveil, pour oublier la tristesse qui me submerge, je danse. je danse car c'est la seule chose qui me reste dans ce monde. ce monde où le cygne noir m'a fait assassiner tant de personnes ... je n'ai plus de famille, plus d'amis. je suis seule, seule avec ces deux cygnes qui se battent en moi. les ailes de mon cygne blanc se tâchent de noir, d'un noir qui représente son sang. malgré tout, je continue de danser, la tête haute, le regard soutenu mais tellement, tellement vague ...
tout este devenu terreur autour de moi. à chacun de mes mouvements, la grâce l'accompagne mais un homme meurt. chacune de mes pointes devient douloureuse, chacun de mes pliés, de mes relevés, de mes couronnes, tout est douloureux. le cygne noir, caché au plus profond de moi me ronge. il ronge ce cygne blanc que j'étais autrefois, celui dont les pas étaient parfaits, dont chaque geste était anticipé. mon pelage se couvre de noir, je deviens noir. plus personne ne peut me sauver, je suis seule. les larmes ont beau couler sur mon visage, je ne les sens plus car tout ce qui m'importe c'est de danser, danser jusqu'à n'en plus pouvoir, danser jusqu'à en mourir ...
le cygne noir fait mourir le blanc, c'était écrit d'avance, je connaissais l'histoire. ce cygne sombre et triste avait planté cette lame dans mon ventre, je l'avais plantée, et le cygne blanc est mort en dansant comme il le voulait depuis que son rôle avait été défini, je suis morte en dansant depuis que j'ai décidé de devenir ces deux cygnes, depuis que j'ai décidé d'interpréter le lac des cygnes...

[rache37]

La mer se déchaîne, les nuages sombres s'encrent dans le ciel noir. la mort a toujours été représenté par une faucheuse, pourquoi pas par un paysage ?
tout était noir autour de moi, le dernier rayon de soleil, le dernier rayon de vie partait aussi vite que je partais moi même. le néant m'a envahit, le froid m'a enveloppé et une terreur immense a grandi en moi. en même temps d'avoir peur, j'étais confiante. je savais ce que ce paysage représentait à mes yeux, il était tout, tout ce que j'avais, tout ce que j'étais, la Mort. j'ai beau être la faucheuse, je suis en quête du paysage mortuaire. en quête de la dernière chose que tous verront avant de mourir, avant de fermer les yeux pour l'éternité.
je veux que ce soit beau, magique, mais que ça inspire également la frayeur, celle dont je me nourris, celle dont je raffole.
ce paysage que vous verrez, il sera noir, vous vous tiendrez sur un rocher, les vagues venant vous lécher le corps sans vous mouiller pour autant. je serai derrière vous, me délectant de votre peur, vous arrachant la vie petit à petit.
les corbeaux noir dans le ciel zébré par les éclaires crieront votre mort certaine et proche. vous verrez ces requins dans l'eau agitée, ces requins noirs aux yeux d'un noir profond qui n'attendent qu'une chose, vous dévorer.
j'aspirerai toute votre vie jusqu'à la dernière goutte et vous verrez la lumière de ce phare s'éloigner tel la lumière de votre vie au fur et à mesure que vous sombrerez dans le silence et l'éternité ...