Hello !
Dans ce sujet, je vous propose d'écrire des textes autour du thème Steampunk. Plus ou moins régulièrement, je posterai des genres d'exercices d'écritures afin d'explorer ce genre émergent. Je ne compte pas tellement faire de concours, mais je compte mettre le lien de chaque participation sur ce premier message.
Vous pouvez écrire plusieurs textes sur le même thème si ça vous chante
Voilà les premiers thèmes, certes, pas très originaux, mais je fais c'que je peux :
Thème 1 : Définir soi-même ce qu'est le Steampunk
Thème 2 : Décrire un personnage Steampunk
- Rid-Kaat
Thème 3 : Ecrire une courte nouvelle utilisant au moins cinq de ces mots, ou leurs dérivés : Engrenages - Zeppelin - Sablier - Dandy - Vapeur - Métal - Robot - Rouille - Corset - Industrie - Victorien(ne) - Gothique - Lunettes - Chapeau - Train - Machine
Merci de mettre en gras chaque mot de cette liste utilisé.
- Rid-Kaat
Si vous avez d'autres sujets ou des suggestions à proposer, n'hésitez pas, au contraire j'en aurais plutôt besoin !
Dernière modification par Mensonges le dim. 29 mars, 2015 6:17 pm, modifié 2 fois.
Nouveau! x) Le steampunk existe depuis le XIXème siècle, la nouveauté vient juste du fait que sur booknode, la plupart des gens ont découvert son existence avec les bagdes.
Quand j'aurais un peu plus de temps, je passerais tester tes exercices.
J'avais vu le sujet il y a un moment, du coup j'ai commencé à écrire quelque chose quand je m'ennuyais en cours xD C'est peut-être pas franchement brillant, on verra. Ça déborde sur les sujets 2 et 3, tu m'en voudras pas trop x)
Ils vivaient au fond d’un atelier sombre et encombré. Le lieu était empli des odeurs d’huile, de cuivre et de fumée. A chaque mur étaient accrochés des mécanismes, des babioles métalliques et des machines en tout genre, à tel point qu’on ne voyait plus la couleur des parois sous ce capharnaüm. Des outils en tout genre pendaient du plafond.
C’est donc là que demeuraient les jumeaux. Sylvestre était un mécanicien de génie, incapable de rester en place. Il était immense, et on devait se tordre le cou pour le regarder. Chaque jour, il se cognait la tête dans les objets suspendus de l’atelier. Ses épaules larges tendaient le tissu de ses chemises initialement blanches, qui finissaient inlassablement par être tachées de graisse de façon si irrémédiable qu’elles semblaient ne jamais avoir été immaculées. Il portait toujours une énorme ceinture de cuir autour de la taille, à laquelle étaient attachés outils et pièces métalliques, ainsi que de petits objets aux fonctions mystérieuses. Ce qui attirait le regard, une fois qu’on avait remarqué son incroyable stature, c’étaient ses mains, avant même son visage. Elles semblaient trop larges pour ses poignets, avec des doigts de fée interminables, plein de cals dus au travail manuel. Elles étaient parsemées de cicatrices et de brûlures, innombrables, causées par la manipulation parfois hasardeuses de machines imparfaites. C’étaient vraiment des mains incroyables, toujours en action et perpétuellement sales, les mains d’un mécanicien brillant. Ensuite seulement, on relevait les yeux vers son visage. On s’attendait souvent à découvrir un homme taciturne, au menton dévoré par une barbe noire et au regard farouche, mais on ne trouvait rien de tout cela. Sylvestre avait des traits incroyablement juvéniles, qui ne cadraient pas avec sa stature. Son sourire immense faisait apparaitre d’adorables fossettes. On lui donnait à peine vingt ans, et impossible de lui soutirer son âge réel, qu’il conservait comme un précieux secret. Une brûlure lui couvrait la moitié de la mâchoire, mais c’était la seule chose visible qui entachait sa beauté un peu enfantine. La seule chose visible, car, s’il s’était séparé de ces épaisses lunettes de protection aux verres teintés qu’il n’enlevait jamais, on aurait aperçu quelque chose de troublant dans son regard. Ce n’était pas tellement le fait qu’un de ses yeux soit bleu et l’autre noisette. Ce n’était pas cela le plus dérangeant. Non, il y avait autre chose, dans ce regard… Quelque chose d’animal, de reptilien… de mécanique. En effet, ayant été éborgné dans des circonstances qui restaient un mystère, son œil marron était une prothèse mécanique, conçue par son seul génie. Elle lui offrait même une meilleure vue que son œil naturel, mais donnait à son visage un côté serpentin qui mettait mal à l’aise ses interlocuteurs. C’était pour cette raison qu’il gardait obstinément les énormes lunettes sur le nez, pour qu’on ne voit que son étincelant sourire. Il valait mieux qu’on ne s’arrête qu’à cela, car ce n’était pas Neville, son jumeau, qui s’occuperait d’avoir l’air avenant à sa place.
Neville avait beau être le jumeau de Sylvestre, ils ne se ressemblaient pas du tout. Il était de taille plutôt moyenne, tout en finesse. C’était une panthère faite homme. Souple, élégant, fin mais musclé. Il se tenait généralement assis dans un grand fauteuil de velours rouge au coin de l’atelier, un livre à la main, dédaignant la vapeur et les engrenages pour la littérature. Il s’habillait comme un véritable dandy, prenant soin de ne jamais se tacher, trouvant milles excuses pour ne pas aider son frère dans son travail salissant. Sa peau était dangereusement pâle, presque aussi blanche que ses chemises. Il avait un visage anguleux, un peu androgyne, avec de grands yeux bleus ourlés de longs cils noirs. Ses cheveux couleur aile de corbeau étaient toujours soigneusement coiffés. Il aurait pu être un jeune homme charmant et banal, se pavanant dans les rues de la ville, si son bras droit ne se transformait pas, au milieu de son biceps, en une machinerie cuivrée complexe. La jonction entre la peau et le métal était pleine de brûlures, la peau était boursoufflée et hideuse, avant de devenir une œuvre de mécanique. Des plaques de cuivre s’agençaient de façon compliquée pour permettre les mouvements les plus naturels possible au jeune homme, et on pouvait apercevoir un cortège de rouages et de pistons quand il bougeai son bras. Sur sa main de métal étaient soigneusement gravés de délicats motifs plein de goût, qui ne rendaient pourtant pas à Neville la vue de son membre de robot moins amère. Il le détestait, le cachait sous ses manches et ses gants. Il détestait peut-être encore plus sa cheville conçue de la même manière, qui l’obligeait à s’appuyer sur une canne pour marcher, et l’empêchait de trop vagabonder. Non, Neville ne s’aimait pas ainsi. Il ne souriait plus depuis longtemps. Sylvestre doutait malheureusement qu’il se souvienne comment faire, ou quel effet procurait le bonheur. Il savait. Il savait que son frère ne supportait plus l’atelier plein de souvenirs douloureux. Il savait que dès que Neville le pourrait, il s’échapperait, s’envolerait loin d’ici, laissant sans remords derrière lui un frère esseulé, tragiquement seul.
Salut ! Merci pour ta contribution à ce sujet qui semblait en perdition dans les limbes du site.
J'ai bien aimé ton texte, c'est exactement ce que je cherchais en créant ce sujet. Tu as fait une super description, on ne s'ennuie pas, et on ressent le Steampunk derrière tes mots, c'est chouette !
Tu m'as donné envie d'écrire pendant les cours, tiens donc !
Merci beaucoup! J'avais encore jamais vraiment écrit de Steampunk, mais je recommencerais sans aucun doute, c'est un univers que j'adore! Je posterai peut-être à nouveau si quelque chose me vient
Et écrire pendant les cours est formidable, ça fait même passer les torturantes heures d'éco plus vite Mais je sais que certaines personnes n'y arrivent pas du tout, j'ai une amie qui est dans ce cas-là!
Bref, ça dérive un peu, dites-moi xD Enfin merci beaucoup pour le sujet que je trouve super!
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) la question, le Steampunk c'est :
Mais je sais que certaines personnes n'y arrivent pas du tout, j'ai une amie qui est dans ce cas-là!