Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

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NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Oh, mais je n'évoquais pas que ces notes-là : tout ce qui conrespond aux illustrations, réponses à certaines questions plus spécifiques, approfondissements... sera posté ici.

Tu me désespères... --' Qu'est ce que les Japonais ont à voir là-dedant ?
Nan, c'est la fin de la Guerre de Sécession, le printemps 1868 (et accessoirement l'assassinat d'Abraham Lincoln)...
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession - Partie 7 [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Partie 7 : Le Chant des Pierres Est un Requiem


La bise du mois d’avril souffla dans la cuvette d’une forêt de Virginie. Disposées de part et d’autre de celle-ci, les escouades grecques et romaines s’observaient avec intérêt, tendues. En contre-bas, leurs leaders signaient l’armistice, la défaite de la Nouvelle Rome. Solennellement, ils se serrèrent la main, puis remontèrent vers les leurs.
Lewis, côté grec, les mains encore liées dans le dos, fixait froidement l’un des prêteurs du Camp Jupiter. Dans son dos, on chuchota de nouveau : comment était-il possible qu’un fils des Trois Grands fusse ainsi gardé en captivité, ne se fusse enfui ? Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, le jeune homme croisa le regard de deux soldats, qui se détournèrent bientôt, mal à l’aise. Le Romain avait pris le parti de garder son assurance habituelle, las d’entendre les commérages sur le statut de son ascendant divin le plus proche.
Sur l’autre versant de la colline, on relâcha les prisonniers de guerre de la Colonie des Sang-Mêlés. Les armes de bronze céleste, qu’ils n’avaient plus porté, pour certains, depuis le début des confrontations, pendaient fièrement à leur côté. Leurs gestes semblaient gauches – sûrement n’avaient-ils pu s’entretenir au cours de leur captivité – bien que dignes, encore. Ils s’inclinèrent, respectueux, devant Chiron qui veillait au bon déroulement des échanges, à mi-distance entre les deux camps. Le centaure avait déjà guidé les chefs des armées dans les signatures du pacte de fin des combats. Parvenant au sommet de la pente, ils saluèrent les prisonniers romains. Certains en furent surpris ; Lewis leur rendit leurs politesses, neutre.
Une fois l’ensemble des anciens captifs remontés, on commença à retirer les entraves des Romains. Tour à tour, ils reçurent leur vieil armement d’or impérial, conformément à ce qui avait été décidé, puis s’en allèrent rejoindre les leurs, plus ou moins soulagés.
Les biens de Lewis furent les derniers à être distribués. Le soldat grec en charge de la remise vérifiait l’état de chaque lame ; quand il tenta de dégainer la spatha, cette dernière lui opposa une résistance inattendue. Le fils de Pluton le regarda s’affairer sur l’épée, quelques secondes durant, tandis que ses camarades de la Nouvelle Rome s’avançaient, dans la cuvette. Enfin, le Grec capitulant, il s’approcha, posa ses mains sur la poignée et le fourreau. Le diamant se découvrit lentement, inchangé et inchangeable, faisant blêmir les combattants aux alentours, aussi Lewis récupéra sa bourse sans piper mot, et tourna les talons en agrafant son équipement à son ceinturon.
Seul, il dévala la pente herbue. Les regards croisés qu’il échangea avec Chiron suffirent à le renseigner sur le fait que le centaure avait connaissance de l’avenir réservé aux descendants des divinités grecques et romaines. Il s’arrêta un moment, face à lui, sans rien dire, mis-à-part ses respectueuses salutations. Il entamait à peine son escalade, quand on héla son nom, plus haut. Il se figea.
« Lewis ! Enflure ! Tu étais finalement vivant, et planqué chez ces sales Grecs, qui plus est ! À quoi pensais-tu donc ? Où va ta loyauté, espèce de traître ? »
Le jeune leva la tête vers son supérieur, un fils de Bellone, dont l’autorité n’avait d’égal que sa loyauté.
« Prêteur James, vous voilà fort agressif, en ce jour de paix, répliqua-t-il, railleur. J’entends qu’on m’accuse de félonie – peut-être, est-ce parce que je n’ai renseigné la Nouvelle Rome, quant à la bataille de Gettysburg ?
– Tu le savais donc, raclure !
– Jamais je n’ai accepté les termes de cette guerre, mon commandant, lui rappela Lewis. Surtout, jamais je n’ai accepté de servir sous les ordres d’un homme tel que vous !
– Traître !
– Le Sud et la Nouvelle Rome ne pouvaient espérer se tirer vainqueurs de ce conflit ! cracha-t-il. L’idéologie de répression qu’ils menaient n’aurait jamais su se démarquer, en ce pays que l’on a osé nommer « États-Unis » ! Vous n’êtes qu’un enfant gâté, qui a souhaité prendre part au dangereux jeu de la guerre, pensant s’élever parmi ses hommes en chargeant le camp adverse que représentait la Colonie grecque ! Mais vous avez perdu, mon commandant, vous étant reposé sur des ennemis que vous pensiez alliés.
– Tu fais partie de ceux-là – c’est dont là que tu veux en venir ?
– Comment aurais-je pu croire en un homme qui – pour assouvir ses désirs naturels, et ses désirs de domination – en est venu à malmener une faible femme, une faible femme qui faisait pourtant la fortune de son père, qui elle-même a fait le bonheur de l’être cupide que vous êtes ? Je me suis longtemps demandé « quand ? ». Quand devrais-je vous tuer ?
« Il s’est avéré qu’une mission a pris un très mauvais tournant : il a déjà fallu que je tue votre frère, qui était sur le point de découvrir à quel point j’étais un détracteur du Camp Jupiter. Ensuite, c’est son escouade qui m’a surpris, la lame poisseuse de son sang encore frais, qu’il m’a fallu supprimer. Et enfin, les dieux m’ont mis face aux fils de Zeus et Poséidon, ceux-là même qui dirigeaient la Colonie des Sang-Mêlés. Ils étaient meilleurs dirigeants que vous ne l’auriez jamais été – où sont donc vos remerciements, pour les avoir liquidés à votre place ?
« On m’a trouvé inconscient ; c’était plutôt bien aisé pour moi, étant donné qu’on ne m’a pas supposé être l’auteur de ce crime-là. Aurais-je dû rentrer à la Nouvelle Rome ? Je ne pense pas. Savoir les braves armées du Sud en déroute, par la simple disparition d’un seul de leurs espions, était bien trop hilarant. »
Lewis rit sombrement, un sourire cruel sur le visage. De l’œil, il moquait le prêteur et ses soldats.
« Je pense qu’il est possible de vous dire pathétiques, mon commandant, lâcha-t-il en reprenant son sérieux.
– Tu es fou, railla l’autre.
– Peut-être, ironisa le petit-fils d’Hécate. Ou peut-être pas. »
Les deux hommes se jaugèrent du regard. Lewis, de là où il était, parvenait à lire le mépris, dans les yeux du fils de Bellone, tandis qu’il lui affichait un visage bien plus décontracté.
« Vous savez, mon commandant, j’ai perdu le fil des comptes, depuis le début de cette ridicule guerre, mais il me semble avoir tué autant de Romains que de Grecs… si ce n’est plus.
– Lewis, fit le second prêteur du Camp Jupiter. J’ai toujours respecté la dévotion dont tu faisais preuve, envers la Nouvelle Rome. Pourquoi avoir choisi la voie de la trahison ?
– Nous ne vivons pas dans le même monde, mon commandant Thomas. Vous vous êtes férocement démené contre l’abolition de l’esclavage ; je militais pour. La mentalité de ceux partageant le sang des divinités romaines déconstruit tous les efforts qui fondent aujourd’hui l’Amérique, et la tire toujours vers le bas.
– Comment un être, aussi pessimiste que toi, a-t-il pu être accepté par notre mère, Lupa ?
– Je n’avais pas prévu de me retourner contre la Nouvelle Rome, à ce moment-là.
– Soldats ! appela Thomas. Mort au traître ! »
En dépit des révélations de Lewis, tous les soldats chargèrent, comme un seul homme, sans la moindre hésitation. Le fil de Pluton, cherchant un champ de vision plus large, tira deux diamants, jeta le premier dans son dos, et, une seconde plus tard, usait de l’autre comme d’un portail d’entrée. Instantanément, il avait reculé d’une dizaine de mètres, ce qui lui permit de mieux se rendre compte du nombre d’ennemis. L’expérience du combat lui fit immédiatement embrasser la solution la plus efficace.
Il suffit d’un saphir pour que l’attaque, parfaitement coordonnée, des Romains fusse entièrement éclaté. Une vague d’ondes de choc, énorme, parcourut leur formation, faisant perdre l’équilibre de la plupart des membres qui la composaient. Déjà Lewis répliquait, déployant le pouvoir du lapis lazupi ; les chaînes, d’une couleur bleue électrique, s’enroulèrent autour de leurs membres paralysés, les maintinrent fermement au sol. Le descendant d’Hécate tira deux nouvelles pierres, en appela au pouvoir qu’elles renfermaient. La combinaison des pierres lapis lazupi, calcédoine, et iolite enferma les combattants dans une transe, qui les défit de toute envie de poursuivre l’assaut, les força à porter réflexion sur eux-mêmes.
En quelques secondes à peine, le champ de bataille fut balayé ; ne restaient que le prêteur James et Lewis. Dans le dos de ce dernier, les Grecs poussèrent des cris de stupeur. En se tournant dans leur direction, le jeune homme nota un arc bandé, braqué sur lui. Il foudroya son propriétaire du regard, lui cracha ces mots :
« Cette affaire ne concerne nullement la Colonie des Sang-Mêlés. Range-moi ton joujou immédiatement, ou je serai en obligation de te tuer. »
Il reporta son attention sur le commandant romain, dont le regard passait désespérément d’un soldat à l’autre. Sans se presser, il dégaina la froide lame porteuse de mort, qui battait régulièrement contre sa cuisse.
« Je vous laisse porter le premier assaut, prêteur, articula froidement Lewis. Je n’userai que de mon épée.
– Qu’as-tu fait aux miens ? Qu’as-tu osé leur faire, salopard ? Enragea James.
– J’ai l’impression de ne pas avoir été assez direct. Je vous donne le choix : ou vous refusez le combat, et vos subordonnés meurent dans les instants qui suivent, ou vous y prenez part, et leurs vies ne dépendent que de votre victoire.
– Connard ! Qui t’as octroyé le droit de vie ou de mort sur ceux-là ?
– Il aurait fallu songé aux conséquences de vos actes plus tôt, prêteur. Chargez, maintenant. »
Anéanti, le leader romain fonça sur Lewis, qui ressentit immédiatement le pouvoir hérité de Bellone couler dans ses veines. Le coup qui surgit fut d’une implacable violence, couplé d’une incroyable maîtrise, et précision ; il para de justesse, le souffle coupé. Très vite, cependant, il se mit à niveau, et renvoya les coups d’une pareille puissance.
Ils bougeaient vite, très vite. Leurs lames, dorée et iridescente, dansaient follement, toujours à la recherche de l’autre. Leurs pieds, leurs hanches, leurs épaules se mouvaient à un rythme effréné, similaire au tempo du duel. Quelques déchirures écarlates paraissaient sur leurs peaux, jamais trop profondes pour représenter une quelconque gêne.
Arriva un moment où, James, trop lasse de répéter les mêmes attaques, les mêmes parades, les mêmes feintes, fit le choix de briser cette routine qui s’était établie. C’est sans compter sur le fait que Lewis – à qui il tardait de parvenir à cet instant décisif – avait lu dans ses pensées avant même qu’il ne commençât à esquisser son premier geste. Ni contrôler la Brume, ni user d’une pierre n’avait été nécessaire pour deviner quelles étaient les intentions du prêteur ; le fils de Pluton n’avait été que trop entraîné à lire à travers les âmes.
La tentative du commandant romain fut ainsi retournée contre lui : Lewis déchira son bras droit, sur toute la longueur, lui faisant lâcher son arme. James s’écrasa, à genoux, dans la poussière, son bras mutilé en bandoulière. D’un coup de pied dans les côtes, l’autre lui intima de se relever.
La suite du combat ne se composa qu’en une succession de chutes du prêteur, qui, forcé de se redresser, subissait plus lourdement chaque assaut, sans pouvoir y répliquer. Lewis faisait pleuvoir sur lui entailles en tous genres et contusions. Jamais il n’afficha la moindre compassion pour l’homme face à lui, qui agonisait amèrement.
Quand il se trouva en impossibilité totale de bouger, enfin, le fils de Pluton posa le fil de sa lame contre sa gorge. Il avait conscience que James n’était qu’une enflure parmi d’autres, songea que son exécution en ferait, tout de même, une de moins. Il leva sa spatha, l’abattit sur son cœur.
Le silence qui régna aux alentours fut significatif. Dans un soucis d’honnêteté, au moment où le fantôme du Romain quitta son corps pour rejoindre le Styx, Lewis l’empoigna fermement, lui reconnut :
« Je ne tuerai pas tes camarades. Sûrement l’aurais-je fait, si tu étais sorti vainqueur de ce duel : tu méritais, quelle que soit l’issue, d’être châtié. »
Pour souligner le sens de son propos, il relâcha la pression de ses pouvoirs sur l’armée maintenue inconsciente. Les liens d’indigo se rétractèrent en leur pierre originelle, qu’il rappela par la suite, grâce au jade.
L’attention de Lewis s’évada vers cette cohorte romaine, puis vers le côté grec. Le jeune homme savait combien la rancœur consumerait bientôt les deux partis, comment elle déclencherait une guerre tout aussi meurtrière que celle qui venait d’arriver à son terme. Lentement, il leva le bras vers le ciel. Les rayons du couchant caressèrent le grenat entre ses doigts.
« Pour la paix, pour un avenir ! Que les demi-dieux et leurs ascendants divins, Grecs comme Romains, puissent rayer de leurs mémoires l’existence de leurs alter egos. Ô, Hécate ! En vertu de la promesse que j’ai prononcée, devant vous, – je vous en prie ! – laissez-moi user de votre pouvoir ! Que l’éclat du grenat réveille les amnésies de la haine ! »

Adossé au mur de la Grande Maison, Lewis observa l’Oracle d’Apollon, accompagnée du centaure Chiron, s’approcher. Se redressant à leur arrivée, il les salua sans politesse forcée. Sans le laisser paraître, il demeura étonné que ni l’un, ni l’autre ne furent énervé de sa présence, en ces lieux.
« Lewis, l’apostropha chaudement l’Oracle. Tu n’avais donc pas choisi la Nouvelle Rome.
– Je n’ai jamais prétendu me battre pour la Colonie, non plus, rétorqua-t-il en haussant les épaules.
– Peu de héros auraient accepté la voie que tu t’es toi-même tracée, remarqua Chiron. J’ai connu peu de héros de ta trempe, je dois le reconnaître. » Il s’éclaircit la gorge. « Quels sont tes projets, à présent que la guerre est arrivée à son terme ?
– La barrière de Brume ne se construira du jour au lendemain. Les dieux ont, eux aussi, été victimes des altercations entres leurs enfants. Cela prendra du temps. J’ai juré à Hécate d’aller et venir dans ce pays, entre les camps grecs et romains. Je ne saurai m’y dérober, avant de mourir.
– Combien de temps… hésita Anny, qui avait compris. Combien de temps te reste-t-il ?
– À peine quelques années, mais cela sera suffisant pour poser les premières couches de Brume, sans que le moindre demi-dieu ne s’en rende compte…
Lewis soupira, déjà fatigué par la tâche qui l’attendait.
« Messire Chiron, m’autoriserez vous à me mouvoir dans ce camp, et à tromper ses pensionnaires ? »
Un air de défi s’alluma dans ses yeux noirs comme le jais.
« Je ne peux te le refuser. Ta mission sera rude, Lewis, fils de Pluton, et arrière-petit-fils d’Hécate.
– Vous avez toute ma gratitude. Il faut à présent que je vous dise adieu.
– Lewis, attends ! Tu sais qu’Elizabeth n’a rien oublié, contrairement aux autres demi-dieux, n’est-ce pas ?
– La malédiction de Cupidon est bien plus persistante que ce dont ma magie est capable de venir à bout. Je serai mort avant d’avoir pu l’entamer, expliqua-t-il
– Elle souffre de ton absence, tu en as aussi conscience. Dans ce cas, pourquoi l’abandonner dans ton passage, sans une unique pensée pour elle ? Tu as, comme elle, été charmé, je me trompe ?
– Tu t’inquiètes énormément pour elle, je suppose…
– Évidemment ! »
Lewis considéra l’Oracle un moment, puis soupira. De sa bourse, il sortit un petit caillou brillant, rose, doux au toucher, et le posa dans les mains de la jeune femme.
« Tu n’auras qu’à lui donner ça. Le quartz rose a pour vocation d’estomper les émotions trop puissantes, entre autres.
– Cette pierre… elle est maudite… remarqua Anny. Les autres le sont aussi ?
– Tous les joyaux que je porte proviennent des Enfers. Rien de ce qui a eu un rapport – de près comme de loin – avec ces lieux ne peut s’en sortir sans malédiction. Les enfants de Pluton et d’Hadès ne sont pas épargnés.
– C’est la raison pour laquelle tu parviens à te détacher d’Elizabeth, en dépit du charme de Cupidon ? Parce que tu es déjà victime d’un premier sort ? »
La surprise se peignit sur le visage du jeune homme. Doucement, il secoua la tête, se débarrassa de ses émotions. Tournant les talons, il lança dans son dos :
« Je n’ai jamais dit ne pas être attiré par elle. »
Zaz90

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

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Voici Lewis ! u_u xD

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Et voici sa panoplie de pierres précieuses! La meuf verte avec un Dorito sur la tête, c'est Péridot ;)
Zaz90

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

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TOPAZE
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

J'ai honte de toi... Je désespère... Comment en est-on arrivées là ? --'
Zaz90

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

Coucou ! Je viens donc de rattraper mon retard en lisant presque d'une traite ces deux derniers chapitres :) Au passage, j'ai vu le com's de vampiredelivres, et je voudrais souligner le fait que je suis entièrement d'accord avec elle :DD J'aime beaucoup l'ambiance de cette fanfic, qui est assurément plus sombre que dans PJ, et c'est carrément très bien ! :p Je trouve que tu as réussi à reprendre à merveille l'univers "monde réel + dieux grecs" mais en imposant ton style, et finalement, en créant un univers dans l'univers, puisque ça ne reprend pas les persos du canon original - hormis Chiron et les dieux, mais en même temps, après, c'est plus une fanfic... - et... j'adore ça *^* Je n'ai pas lu George R.R Martin mais je vois où notre amie vamp' veut en venir en comparant ton écriture avec lui :) Tout ce que tu fais est génial, ma petite Fanny Numéro-Deux (tiens, ce sera ton nouveau surnom : Numéro-Deux ! Comme ça on se simplifie la vie ;))
Il faut que je fasse de la pub à mon amie l'autre Fanny (-Fan-) je suis sûre qu'elle aimerait Lewis :D

Sinon, c'est bien beau, tout ce blabla, mais j'ai pas parlé du chapitre(on va juste faire le dernier haha) ! u.u Et c'est donc parti pour un commentaire-citation héhé (ça m'avait manqué d'en faire x))
Au fait, je viens à peine de réaliser que Lewis est fils de Pluton, j'avais pas capté x) En tout cas, je comprends mieux le délire avec les pierres précieuses, et putain les z'enfants à Pluton/Hadès c'est les best, tmtc u_u x)
Et j'aime trop le sadisme de Cupidon, je voyais à des kiloimètres qu'il voulait moyenner Lewis avec Elisabeth héhé
Enfin... "moyenner" est un grand mot... Plutôt "maudire" '^'^
Bref, voilà, bonne lecture, et pardon pour le spam avec SU et Miraculous x') La prochaine fois j'essaierai de trouver des références à Gravity Falls :')
NassumiShione a écrit :Partie 7 : Le Chant des Pierres Est un Requiem


La bise du mois d’avril souffla dans la cuvette d’une forêt de Virginie. Disposées de part et d’autre de celle-ci, les escouades grecques et romaines s’observaient avec intérêt, tendues. En contre-bas, leurs leaders signaient l’armistice, la défaite de la Nouvelle Rome. Solennellement, ils se serrèrent la main, puis remontèrent vers les leurs.
Lewis, côté grec, les mains encore liées dans le dos, fixait froidement l’un des prêteurs du Camp Jupiter. Dans son dos, on chuchota de nouveau : comment était-il possible qu’un fils des Trois Grands fusse ainsi gardé en captivité, ne se fusse enfui ? Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, le jeune homme croisa le regard de deux soldats, qui se détournèrent bientôt, mal à l’aise. Le Romain avait pris le parti de garder son assurance habituelle, las d’entendre les commérages sur le statut de son ascendant divin le plus proche.
Sur l’autre versant de la colline, on relâcha les prisonniers de guerre de la Colonie des Sang-Mêlés. Les armes de bronze céleste, qu’ils n’avaient plus porté, pour certains, depuis le début des confrontations, pendaient fièrement à leur côté. Leurs gestes semblaient gauches – sûrement n’avaient-ils pu s’entretenir au cours de leur captivité – bien que dignes, encore. Ils s’inclinèrent, respectueux, devant Chiron qui veillait au bon déroulement des échanges, à mi-distance entre les deux camps. Le centaure avait déjà guidé les chefs des armées dans les signatures du pacte de fin des combats. Parvenant au sommet de la pente, ils saluèrent les prisonniers romains. Certains en furent surpris ; Lewis leur rendit leurs politesses, neutre.
Une fois l’ensemble des anciens captifs remontés, on commença à retirer les entraves des Romains. Tour à tour, ils reçurent leur vieil armement d’or impérial, conformément à ce qui avait été décidé, puis s’en allèrent rejoindre les leurs, plus ou moins soulagés.
Les biens de Lewis furent les derniers à être distribués. Le soldat grec en charge de la remise vérifiait l’état de chaque lame ; quand il tenta de dégainer la spatha, cette dernière lui opposa une résistance inattendue. Le fils de Pluton le regarda s’affairer sur l’épée, quelques secondes durant, tandis que ses camarades de la Nouvelle Rome s’avançaient, dans la cuvette. Enfin, le Grec capitulant, il s’approcha, posa ses mains sur la poignée et le fourreau. Le diamant se découvrit lentement, inchangé et inchangeable, faisant blêmir les combattants aux alentours, aussi Lewis récupéra sa bourse sans piper mot, et tourna les talons en agrafant son équipement à son ceinturon.
Seul, il dévala la pente herbue. Les regards croisés qu’il échangea avec Chiron suffirent à le renseigner sur le fait que le centaure avait connaissance de l’avenir réservé aux descendants des divinités grecques et romaines. Il s’arrêta un moment, face à lui, sans rien dire, mis-à-part ses respectueuses salutations. Il entamait à peine son escalade, quand on héla son nom, plus haut. Il se figea.
« Lewis ! Enflure ! Tu étais finalement vivant, et planqué chez ces sales Grecs, qui plus est ! À quoi pensais-tu donc ? Où va ta loyauté, espèce de traître ? »
Le jeune leva la tête vers son supérieur, un fils de Bellone, dont l’autorité n’avait d’égal que sa loyauté.
« Prêteur James, vous voilà fort agressif, en ce jour de paix, répliqua-t-il, railleur. J’entends qu’on m’accuse de félonie – peut-être, est-ce parce que je n’ai renseigné la Nouvelle Rome, quant à la bataille de Gettysburg ?
– Tu le savais donc, raclure !
– Jamais je n’ai accepté les termes de cette guerre, mon commandant, lui rappela Lewis. Surtout, jamais je n’ai accepté de servir sous les ordres d’un homme tel que vous !
– Traître !
– Le Sud et la Nouvelle Rome ne pouvaient espérer se tirer vainqueurs de ce conflit ! cracha-t-il. L’idéologie de répression qu’ils menaient n’aurait jamais su se démarquer, en ce pays que l’on a osé nommer « États-Unis » ! Vous n’êtes qu’un enfant gâté, qui a souhaité prendre part au dangereux jeu de la guerre, pensant s’élever parmi ses hommes en chargeant le camp adverse que représentait la Colonie grecque ! Mais vous avez perdu, mon commandant, vous étant reposé sur des ennemis que vous pensiez alliés.
– Tu fais partie de ceux-là – c’est dont là que tu veux en venir ?
– Comment aurais-je pu croire en un homme qui – pour assouvir ses désirs naturels, et ses désirs de domination – en est venu à malmener une faible femme, une faible femme qui faisait pourtant la fortune de son père, qui elle-même a fait le bonheur de l’être cupide que vous êtes ? Je me suis longtemps demandé « quand ? ». Quand devrais-je vous tuer ?
« Il s’est avéré qu’une mission a pris un très mauvais tournant : il a déjà fallu que je tue votre frère, qui était sur le point de découvrir à quel point j’étais un détracteur du Camp Jupiter. Ensuite, c’est son escouade qui m’a surpris, la lame poisseuse de son sang encore frais, qu’il m’a fallu supprimer. Et enfin, les dieux m’ont mis face aux fils de Zeus et Poséidon, ceux-là même qui dirigeaient la Colonie des Sang-Mêlés. Ils étaient meilleurs dirigeants que vous ne l’auriez jamais été – où sont donc vos remerciements, pour les avoir liquidés à votre place ?
« On m’a trouvé inconscient ; c’était plutôt bien aisé pour moi, étant donné qu’on ne m’a pas supposé être l’auteur de ce crime-là. Aurais-je dû rentrer à la Nouvelle Rome ? Je ne pense pas. Savoir les braves armées du Sud en déroute, par la simple disparition d’un seul de leurs espions, était bien trop hilarant. »
Lewis rit sombrement, un sourire cruel sur le visage. De l’œil, il moquait le prêteur et ses soldats.
« Je pense qu’il est possible de vous dire pathétiques, mon commandant, lâcha-t-il en reprenant son sérieux.
– Tu es fou, railla l’autre.
– Peut-être, ironisa le petit-fils d’Hécate. Ou peut-être pas. »
Les deux hommes se jaugèrent du regard. Lewis, de là où il était, parvenait à lire le mépris, dans les yeux du fils de Bellone, tandis qu’il lui affichait un visage bien plus décontracté.
« Vous savez, mon commandant, j’ai perdu le fil des comptes, depuis le début de cette ridicule guerre, mais il me semble avoir tué autant de Romains que de Grecs… si ce n’est plus.
– Lewis, fit le second prêteur du Camp Jupiter. J’ai toujours respecté la dévotion dont tu faisais preuve, envers la Nouvelle Rome. Pourquoi avoir choisi la voie de la trahison ?
– Nous ne vivons pas dans le même monde, mon commandant Thomas. Vous vous êtes férocement démené contre l’abolition de l’esclavage ; je militais pour. La mentalité de ceux partageant le sang des divinités romaines déconstruit tous les efforts qui fondent aujourd’hui l’Amérique, et la tire toujours vers le bas.
– Comment un être, aussi pessimiste que toi, a-t-il pu être accepté par notre mère, Lupa ?
– Je n’avais pas prévu de me retourner contre la Nouvelle Rome, à ce moment-là.
– Soldats ! appela Thomas. Mort au traître ! »
En dépit des révélations de Lewis, tous les soldats chargèrent, comme un seul homme, sans la moindre hésitation. Le fil de Pluton, cherchant un champ de vision plus large, tira deux diamants, jeta le premier dans son dos, et, une seconde plus tard, usait de l’autre comme d’un portail d’entrée. Instantanément, il avait reculé d’une dizaine de mètres, ce qui lui permit de mieux se rendre compte du nombre d’ennemis. L’expérience du combat lui fit immédiatement embrasser la solution la plus efficace.
Il suffit d’un saphir pour que l’attaque, parfaitement coordonnée, des Romains fusse entièrement éclaté. Une vague d’ondes de choc, énorme, parcourut leur formation, faisant perdre l’équilibre de la plupart des membres qui la composaient. Déjà Lewis répliquait, déployant le pouvoir du lapis lazupi ; les chaînes, d’une couleur bleue électrique, s’enroulèrent autour de leurs membres paralysés, les maintinrent fermement au sol. Le descendant d’Hécate tira deux nouvelles pierres, en appela au pouvoir qu’elles renfermaient. La combinaison des pierres lapis lazupi, calcédoine, et iolite enferma les combattants dans une transe, qui les défit de toute envie de poursuivre l’assaut, les força à porter réflexion sur eux-mêmes. Il est trop cool, Lewis, avec ses pierres précieuses *w* Quoi, je l'ai déjà dit? mais j'aime me répéter moi x)
Je crois que je fangirle sur lui, en fait, huhu =w=

En quelques secondes à peine, le champ de bataille fut balayé ; ne restaient que le prêteur Préteur,
pas prêteur... S'il te plaît. Ça me stresse.
James et Lewis. Dans le dos de ce dernier, les Grecs poussèrent des cris de stupeur. En se tournant dans leur direction, le jeune homme nota un arc bandé, braqué sur lui. Il foudroya son propriétaire du regard, lui cracha ces mots :
« Cette affaire ne concerne nullement la Colonie des Sang-Mêlés. Range-moi ton joujou immédiatement, ou je serai en obligation de te tuer. » Rends-moi mon joujou... ça fait un peu "gosse qui fait un caprice, mais en mode cent fois plus dangereux. xD
Il reporta son attention sur le commandant romain, dont le regard passait désespérément d’un soldat à l’autre. Sans se presser, il dégaina la froide lame porteuse de mort, qui battait régulièrement contre sa cuisse.
« Je vous laisse porter le premier assaut, préteur, articula froidement Lewis. Je n’userai que de mon épée.
– Qu’as-tu fait aux miens ? Qu’as-tu osé leur faire, salopard ?On notera que depuis tout à l'heure ,
cet homme a un vocabulaire assez... fleuri uwu
Enragea James.
– J’ai l’impression de ne pas avoir été assez direct. Je vous donne le choix : ou vous refusez le combat, et vos subordonnés meurent dans les instants qui suivent, ou vous y prenez part, et leurs vies ne dépendent que de votre victoire.
– Connard !Qu'est ce que je disais ? Qui t’as octroyé le droit de vie ou de mort sur ceux-là ?
– Il aurait fallu songé Songer ;) aux conséquences de vos actes plus tôt, prêteur. Chargez, maintenant. »
Anéanti, le leader romain fonça sur Lewis, qui ressentit immédiatement le pouvoir hérité de Bellone couler dans ses veines. Le coup qui surgit fut d’une implacable violence, couplé d’une incroyable maîtrise, et précision ; il para de justesse, le souffle coupé. Très vite, cependant, il se mit à niveau, et renvoya les coups d’une pareille puissance.
Ils bougeaient vite, très vite. Leurs lames, dorée et iridescente, dansaient follement, toujours à la recherche de l’autre. Leurs pieds, leurs hanches, leurs épaules se mouvaient à un rythme effréné, similaire au tempo du duel. Quelques déchirures écarlates paraissaient sur leurs peaux, jamais trop profondes pour représenter une quelconque gêne.
Super scène de bataille *^*
Arriva un moment où, James, trop lasse de répéter les mêmes attaques, les mêmes parades, les mêmes feintes, fit le choix de briser cette routine qui s’était établie. C’est sans compter sur le fait que Lewis – à qui il tardait de parvenir à cet instant décisif – avait lu dans ses pensées avant même qu’il ne commençât à esquisser son premier geste. Ni contrôler la Brume, ni user d’une pierre n’avait été nécessaire pour deviner quelles étaient les intentions du prêteur ; le fils de Pluton n’avait été que trop entraîné à lire à travers les âmes.
La tentative du commandant romain fut ainsi retournée contre lui : Lewis déchira son bras droit, sur toute la longueur, lui faisant lâcher son arme. James s’écrasa, à genoux, dans la poussière, son bras mutilé en bandoulière. D’un coup de pied dans les côtes, l’autre lui intima de se relever.
Arf. Je n'imagine que trop bien la blessure.
La suite du combat ne se composa qu’en une succession de chutes du préteur, qui, forcé de se redresser, subissait plus lourdement chaque assaut, sans pouvoir y répliquer. Lewis faisait pleuvoir sur lui entailles en tous genres et contusions. Jamais il n’afficha la moindre compassion pour l’homme face à lui, qui agonisait amèrement.
Quand il se trouva en impossibilité totale de bouger, enfin, le fils de Pluton posa le fil de sa lame contre sa gorge. Il avait conscience que James n’était qu’une enflure parmi d’autres, songea que son exécution en ferait, tout de même, une de moins. Il leva sa spatha, l’abattit sur son cœur.
Le silence qui régna aux alentours fut significatif. Dans un soucis d’honnêteté, au moment où le fantôme du Romain quitta son corps pour rejoindre le Styx, Lewis l’empoigna fermement, lui reconnut :
« Je ne tuerai pas tes camarades. Sûrement l’aurais-je fait, si tu étais sorti vainqueur de ce duel : tu méritais, quelle que soit l’issue, d’être châtié. »
Pour souligner le sens de son propos, il relâcha la pression de ses pouvoirs sur l’armée maintenue inconsciente. Les liens d’indigo se rétractèrent en leur pierre originelle, qu’il rappela par la suite, grâce au jade.
L’attention de Lewis s’évada vers cette cohorte romaine, puis vers le côté grec. Le jeune homme savait combien la rancœur consumerait bientôt les deux partis, comment elle déclencherait une guerre tout aussi meurtrière que celle qui venait d’arriver à son terme. Lentement, il leva le bras vers le ciel. Les rayons du couchant caressèrent le grenat entre ses doigts.
« Pour la paix, pour un avenir ! Que les demi-dieux et leurs ascendants divins, Grecs comme Romains, puissent rayer de leurs mémoires l’existence de leurs alter egos. Ô, Hécate ! En vertu de la promesse que j’ai prononcée, devant vous, – je vous en prie ! – laissez-moi user de votre pouvoir ! Que l’éclat du grenat réveille les amnésies de la haine ! »

Adossé au mur de la Grande Maison, Lewis observa l’Oracle d’Apollon, accompagnée du centaure Chiron, s’approcher. Se redressant à leur arrivée, il les salua sans politesse forcée. Sans le laisser paraître, il demeura étonné que ni l’un, ni l’autre ne furent énervé de sa présence, en ces lieux.
« Lewis, l’apostropha chaudement l’Oracle. Tu n’avais donc pas choisi la Nouvelle Rome.
– Je n’ai jamais prétendu me battre pour la Colonie, non plus, rétorqua-t-il en haussant les épaules.
– Peu de héros auraient accepté la voie que tu t’es toi-même tracée, remarqua Chiron. J’ai connu peu de héros de ta trempe, je dois le reconnaître. » Il s’éclaircit la gorge. « Quels sont tes projets, à présent que la guerre est arrivée à son terme ?
Ouuuuh *-*
– La barrière de Brume ne se construira du jour au lendemain. Les dieux ont, eux aussi, été victimes des altercations entres leurs enfants. Cela prendra du temps. J’ai juré à Hécate d’aller et venir dans ce pays, entre les camps grecs et romains. Je ne saurai m’y dérober, avant de mourir.
– Combien de temps… hésita Anny, qui avait compris. Combien de temps te reste-t-il ?
– À peine quelques années, mais cela sera suffisant pour poser les premières couches de Brume, sans que le moindre demi-dieu ne s’en rende compte…
Et nous voyons donc comment, petit à petit, les grecs et les romains coupent le contact...
Lewis soupira, déjà fatigué par la tâche qui l’attendait.
« Messire Chiron, m’autoriserez vous à me mouvoir dans ce camp, et à tromper ses pensionnaires ? »
Un air de défi s’alluma dans ses yeux noirs comme le jais.
« Je ne peux te le refuser. Ta mission sera rude, Lewis, fils de Pluton, et arrière-petit-fils d’Hécate.
– Vous avez toute ma gratitude. Il faut à présent que je vous dise adieu.
– Lewis, attends ! Tu sais qu’Elizabeth n’a rien oublié, contrairement aux autres demi-dieux, n’est-ce pas ?
– La malédiction de Cupidon est bien plus persistante que ce dont ma magie est capable de venir à bout. Je serai mort avant d’avoir pu l’entamer, expliqua-t-il
– Elle souffre de ton absence, tu en as aussi conscience. Dans ce cas, pourquoi l’abandonner dans ton passage, sans une unique pensée pour elle ? Tu as, comme elle, été charmé, je me trompe ?
– Tu t’inquiètes énormément pour elle, je suppose…
– Évidemment ! »
Lewis considéra l’Oracle un moment, puis soupira. De sa bourse, il sortit un petit caillou brillant, rose, doux au toucher, et le posa dans les mains de la jeune femme.
« Tu n’auras qu’à lui donner ça. Le quartz rose a pour vocation d’estomper les émotions trop puissantes, entre autres.
– Cette pierre… elle est maudite… remarqua Anny. Les autres le sont aussi ?

Image

Le quartz rose... #SU
– Tous les joyaux que je porte proviennent des Enfers. Rien de ce qui a eu un rapport – de près comme de loin – avec ces lieux ne peut s’en sortir sans malédiction. Les enfants de Pluton et d’Hadès ne sont pas épargnés.
– C’est la raison pour laquelle tu parviens à te détacher d’Elizabeth, en dépit du charme de Cupidon ? Parce que tu es déjà victime d’un premier sort ? »
La surprise se peignit sur le visage du jeune homme. Doucement, il secoua la tête, se débarrassa de ses émotions. Tournant les talons, il lança dans son dos :
« Je n’ai jamais dit ne pas être attiré par elle. »
C'EST TROP MIGNON. PAR CONTRE IL VA MOURIR. CA C'EST MOINS MIGNON. ;-;
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Zaz90 a écrit :Coucou ! Je viens donc de rattraper mon retard en lisant presque d'une traite ces deux derniers chapitres :)
Honte à toi pour ce retard inadmissible ! x) C'était bien la moindre des choses, que de t'informer au plus tôt des événements derniers, petite collégienne ! (j'ai appris, aujourd'hui, par Truc Muche, que tu es plus grande que moi, en taille... désespoir...)
Zaz90 a écrit :Au passage, j'ai vu le com's de vampiredelivres, et je voudrais souligner le fait que je suis entièrement d'accord avec elle :DD J'aime beaucoup l'ambiance de cette fanfic, qui est assurément plus sombre que dans PJ, et c'est carrément très bien ! :p Je trouve que tu as réussi à reprendre à merveille l'univers "monde réel + dieux grecs" mais en imposant ton style, et finalement, en créant un univers dans l'univers, puisque ça ne reprend pas les persos du canon original - hormis Chiron et les dieux, mais en même temps, après, c'est plus une fanfic... - et... j'adore ça *^* Je n'ai pas lu George R.R Martin mais je vois où notre amie vamp' veut en venir en comparant ton écriture avec lui :)
Ça reste reste, tout de même, bien tiré de l’œuvre originale : jamais je n'aurais eu l'idée de prendre la Guerre de Sécession comme toile de fond, si Rick Riordan n'y avait pas fait allusion. Et comme je le disais déjà, l'humour, les situations grotesques... c'est pas ma tasse de thé. Un style chargé ira plus facilement avec une atmosphère lourde, plutôt qu'avec une ambiance fixée au beau fixe.
Zaz90 a écrit :Tout ce que tu fais est génial, ma petite Fanny Numéro-Deux (tiens, ce sera ton nouveau surnom : Numéro-Deux ! Comme ça on se simplifie la vie ;))
On va pas exagérer non plus, TOUT ce que je fais n'est pas géniale... Et je le redis une dernière fois, je refuse qu'on dise que je suis petite !
Zaz90 a écrit :Il faut que je fasse de la pub à mon amie l'autre Fanny (-Fan-) je suis sûre qu'elle aimerait Lewis :D
Faut pas te sentir obligée non plus, car je sais qu'elle mixe les PJ avec les HP, et , n'ayant pas lu ces derniers (et n'ayant pas envie de m'y mettre, même après avoir lu une interview dans l'Obs, où le monsieur aduler l’œuvre de J.K.R, je reste sceptique, quant au fait que [je cite] "avec eux [Harry, Ron et Hermione], [on] appren[d] l'amitié, [on] découv[re] qu'il ne f[aut] jamais baisser les bras, continuer de croire en ses rêves"... bon, je suis plutôt mauvaise langue, je le reconnais, et en plus, je m'égare !), je me sentirais un peu perdue de m'y mettre, si elle me lisait en retour...
Zaz90 a écrit :Au fait, je viens à peine de réaliser que Lewis est fils de Pluton, j'avais pas capté x) En tout cas, je comprends mieux le délire avec les pierres précieuses, et putain les z'enfants à Pluton/Hadès c'est les best, tmtc u_u x)
Euh... c'est bien, Jeanne ! C'est pas comme si c'était marqué un peu partout ! --' Tu es sûre de ne pas avoir lu ces chapitres en diagonale ? (je suis spécialiste de la lecture en diagonale, dès lors que le texte est sur un écran (hors article de presse)) Et uii, les enfants de Pluton/Hadès, c'est les plus mieux !
A la base, Lewis n'utilisait que des diamants, qui lui permettaient juste de se téléporter. Comme quoi, avec le temps qui passe, les choses changent...
Zaz90 a écrit :Et j'aime trop le sadisme de Cupidon, je voyais à des kilomètres qu'il voulait moyenner Lewis avec Elisabeth héhé
Bah en même temps... c'est un peu la seule utilité qu'elle avait, Elizabeth... J'ai jamais prétendu que Lewis serait une histoire qui sortirait des codes, donc le ship pouvait se sentir à des kilomètres... x)
Zaz90 a écrit :Bref, voilà, bonne lecture, et pardon pour le spam avec SU et Miraculous x') La prochaine fois j'essaierai de trouver des références à Gravity Falls :')
T'es sûre de bien vouloir poursuivre ? Je risquerais de tomber en dépression...

Zaz90 a écrit :Il est trop cool, Lewis, avec ses pierres précieuses *w* Quoi, je l'ai déjà dit? mais j'aime me répéter moi x)
Je crois que je fangirle sur lui, en fait, huhu =w=
J'ai peur de toi... Euh... Tu sais que d'ici deux - petites - parties, il y a plus de Lewis ? :?
Zaz90 a écrit :Préteur, pas prêteur... S'il te plaît. Ça me stresse
Je vais tout changer, rien que pour toi... --' J'aimais bien, moi, avec un accent circonflexe...
Zaz90 a écrit :Rends-moi mon joujou... ça fait un peu "gosse qui fait un caprice, mais en mode cent fois plus dangereux. xD
C'est pas "rends-moi", mais "range-moi", nuances ! ;) Mais c'est un peu l'idée, étant donné qu'il est légèrement le guerrier le plus puissant sur le champ de bataille...
Zaz90 a écrit :On notera que depuis tout à l'heure, cet homme a un vocabulaire assez... fleuri uwu
Ben, il faut le comprendre : l'un de ses - ou son, ça marche aussi - meilleur atout l'a trahi, lui faisant prendre, non pas une simple bataille, mais la guerre. Et Lewis, dans son coin, avait tout planifié. De plus, on imagine aisément des relations pas très cordiales, entre les deux... (il était torturé, à la Nouvelle Rome...)
Zaz90 a écrit :Super scène de bataille *^*
C'était surtout très rapide... Mais j'étais - pour une fois - pas motivée à taper ça, la partie était déjà longue, et je devais faire passer encore une scène...
Zaz90 a écrit :Arf. Je n'imagine que trop bien la blessure.
Je n'ai pourtant pas autant décrit que dans la première partie, le combat entre les fils des Trois Grands ! (Il me semble qu'il y avait au moins tout un paragraphe servant à la description d'une plaie... Ah... C'était le bon temps...)
Zaz90 a écrit :Et nous voyons donc comment, petit à petit, les grecs et les romains coupent le contact...
Exactement ! Du coup, Persil, Jason (j'ai pas de jeu de mots pourri... déception...), dites merci à cousin Lewis d'avoir protégé vos n'amis du conflit ! Et, accessoirement, de vous avoir empêchés de vous souvenir de la Colonie des Sang-Mêlés, et du Camp Jupiter, respectivement ! (car, il faut pas abuser, non plus : Héra/Junon s'est pas vraiment embêtée, elle a juste collé la vision du monde de l'un, à la place de celle de l'autre, et inversement ! Le travail de l'élu d'Hécate était bien fait, quand même...)
Zaz90 a écrit : Le quartz rose... #SU
Sans commentaire...
Zaz90 a écrit :C'EST TROP MIGNON. PAR CONTRE IL VA MOURIR. CA C'EST MOINS MIGNON. ;-;
Ça, ça résume parfaitement l'affaire ! (Je vais copier cette citation dans mon document .odt !) Nan, en vrai, ça aurait pas pu finir autrement : j'aime la romance, à une seule et unique condition, soit que l'un des deux meurt :D (ou que ça finisse mal, tout simplement :D ) Mais ta réaction est parfaite, merci mille fois, Jeanne !
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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par vampiredelivres »

Haiii !

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, le Lewis-Elizabeth, on le voyait trop bien venir. Cela dit, c'était tellement bien mis en scène que je n'ai absolument aucune critique à formuler à ce sujet. En plus, ils sont bizarrement mignons ensemble... :mrgreen:
D'ailleurs, parlant d'Elizabeth, c'est vrai que je l'ai rarement évoquée, parce que l'histoire est principalement axée sur Lewis, mais... c'est un personnage très sympathique à voir. Pas forcément tout le temps, parce qu'il y a des moments où elle me semble franchement niaise, et ça, c'est relativement frustrant. Mais elle a eu son moment de gloire quand elle a poignardé Lewis, et rien que pour ça, je la respecte.

Par contre, tu m'as juste un peu perturbée avec cette phrase :
NassumiShione a écrit :« Qui t’as donc octroyé le droit d’ainsi lever la main sur mon père ? »
Juste pour qu'on soit clairs. Apollon et Cupidon, ce ne sont pas un seul et même dieu sous forme grecque et romaine. Apollon, sous sa forme grecque comme romaine, est appelé Apollon. C'est le dieu de la musique, du tir à l'arc et des prophéties (si on généralise). Cupidon, c'est la forme romaine d'Éros, le dieu de l'Amour. D'ailleurs, c'est bien sur cette différence que repose l'histoire d'Apollon et Daphné. Apollon, grisé par son succès sur le python de Delphes, se moque d'Éros et de son arc, se croyant supérieur. Pour le punir, Éros tire une flèche faisant naître l'amour dans le cœur d'Apollon, et une autre, faisant fuir l'amour, dans le cœur de Daphné, d'où l'interminable poursuite qui se termine par la supplique désespérée de la nymphe pour échapper au dieu, et qui la transforme finalement en laurier.
Tout ça pour dire qu'il y a juste une toute petite incohérence dans ton histoire. Pas énorme, mais ça peut perturber deux ou trois trucs.

Voilààà. Sinon, pour ne pas changer, j'ai adoré Lewis dans le dernier chapitre. Son combat contre le prêteur, son côté presque blasé (ou du moins c'est comme ça que je l'ai perçu) sur la fin, dans sa discussion avec Chiron, et surtout le fait qu'on sache enfin qui a séparé les grecs et les romains pendant des siècles. Vraiment, félicitations.
Tout ça pour dire que j'ai hâte de lire la suite (et la fin) de l'histoire de ce Chat Noir...

À bientôt !
vamp'
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Bonjour~
vampiredelivres a écrit :Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, le Lewis-Elizabeth, on le voyait trop bien venir.
Bah... En fait... C'est-à-dire que... la seule utilité d'Elizabeth était là. Bon, accessoirement, elle apporte le point de vue grec, elle est victime des crime de Lewis, patati patata, mais son seul réel rôle, c'est de faire rimer le troisième vers de la prophétie. :lol: (et comme je disais plus haut, c'était pas fait pour être une grosse surprise... ;) )
vampiredelivres a écrit :En plus, ils sont bizarrement mignons ensemble... :mrgreen:
Euh... Si tu le dis... De base, si j'avais eu le temps (je l'ai pas fait, parce qu'au final, la partie avec Cupidon s'est révélée extrêmement longue...), ça aurait très mal dérapé... Si je devais résumé, ça donnerait ça :
Étape 1 : Elizabeth est désespérée
Étape 2 : Elle engueule littéralement Lewis, qui fait mine de l'ignorer (il est quand même celui qui a tué Jefferson... Attendez, c'est qui ? x) )
Étape 3 : Ça finit en séance de torture
Étape 4 : Elizabeth va encore plus mal qu'avant, Lewis est en sang
Sympathique, n'est-ce pas ? :mrgreen:
vampiredelivres a écrit :D'ailleurs, parlant d'Elizabeth, c'est vrai que je l'ai rarement évoquée, parce que l'histoire est principalement axée sur Lewis, mais... c'est un personnage très sympathique à voir. Pas forcément tout le temps, parce qu'il y a des moments où elle me semble franchement niaise, et ça, c'est relativement frustrant.
Non, c'est vraiment un personnage qui m'a saoulée ; écrire son point de vue, des fois, c'était vraiment une horreur, et ça s'en ressent dans le texte, je pense. Ses moments de niaiserie, eh ben, je n'ai pas pu les éviter : c'est un personnage construit pour souffrir, qui a pour habitude de ressasser le passé... (à peu près toute la partie 4, si mes souvenirs sont bons...) Mais dans l'ensemble, j'ai voulu qu'elle reste humaine, avec tous les sentiments, pas forcément agréables à la lecture, qui peuvent en ressortir (genre, la cruauté, l'inhumanité, du passage que j'ai finalement zappé, détaillé plus haut). C'est ce qui la rend... euh... lourde par moments, disons, mais toujours fidèle à la Colonie.
vampiredelivres a écrit :Mais elle a eu son moment de gloire quand elle a poignardé Lewis, et rien que pour ça, je la respecte.
Aussi ! :lol: Comme quoi, elle a fait passer sa loyauté avant l'amour qu'elle était censée lui porter... (je suis pas sûre que sa réaction soit très logique, tout de même... Enfin, c'est pas grave x) )
vampiredelivres a écrit :Par contre, tu m'as juste un peu perturbée avec cette phrase :

NassumiShione a écrit :
« Qui t’as donc octroyé le droit d’ainsi lever la main sur mon père ? »


Juste pour qu'on soit clairs. Apollon et Cupidon, ce ne sont pas un seul et même dieu sous forme grecque et romaine. Apollon, sous sa forme grecque comme romaine, est appelé Apollon. C'est le dieu de la musique, du tir à l'arc et des prophéties (si on généralise). Cupidon, c'est la forme romaine d'Éros, le dieu de l'Amour. D'ailleurs, c'est bien sur cette différence que repose l'histoire d'Apollon et Daphné. Apollon, grisé par son succès sur le python de Delphes, se moque d'Éros et de son arc, se croyant supérieur. Pour le punir, Éros tire une flèche faisant naître l'amour dans le cœur d'Apollon, et une autre, faisant fuir l'amour, dans le cœur de Daphné, d'où l'interminable poursuite qui se termine par la supplique désespérée de la nymphe pour échapper au dieu, et qui la transforme finalement en laurier.
Tout ça pour dire qu'il y a juste une toute petite incohérence dans ton histoire. Pas énorme, mais ça peut perturber deux ou trois trucs.
Je connais l'histoire, ne t'en fait pas ;) En fait, je n'ai pas dû être assez explicite dans mon chapitre, sinon tu l'aurais compris, j'en suis sûre. En fait, Lewis savait qu'il se battait contre Cupidon/Éros (on privilégiera la forme romaine), du coup toute la partie 5, le lecteur connait les deux combattants qui s'opposent. Cependant, dans la partie suivante, ça cafouille. En fait, dans son rêve, Elizabeth croit voir Apollon, qui se trouve en réalité être Cupidon (il peut changer d'apparence à la vue des autres, non ?). Le véritable Apollon serait incapable de communiquer avec sa fille, car cela fait déjà quatre ans que Grecs et Romains sont opposés (et pas deux jours, comme dans les HdO), il est donc épuisé.
Brefff... Elizabeth continue de voir son père à la place de Cupidon, ce que relève Lewis :
NassumiShione a écrit :Le regard du Romain s’éclaira, une seconde durant, d’une lueur incrédule, qui passa du paternel à la fille, de la fille au paternel.
Il ne comprends pas immédiatement de quoi parle Elizabeth, puis doit supposer qu'elle est sous l'emprise du dieu de l'Amour. Elle-même se rend compte de la supercherie, le lendemain, quand elle l'évoque à Anny :
NassumiShione a écrit :– Apollon me l’a dit ! Je… pardonnes-moi, Anny, d’être aussi impulsive. Je ne sais plus où j’en suis… Je suis amoureuse du bourreau de celui que j’aimais, et… je n’en sais rien ! » Elle explosa en sanglots. « Tout ce temps – toute cette nuit – , ce n’était pas mon père, mais Cupidon !
Voilà, voilà... Je pense que je vais laisser une note, à la fin de cette partie-là, pour m'excuser de mon manque d'explicité ^^'

Sinon, en deux mots : merci infiniment !
On est mardi, je poste la partie 8, et vendredi, suite et fin ! :mrgreen:

A la prochaine !
T.R.
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession - Partie 8 [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Partie 8 – Un Cœur de Quartz Rose


La Guerre de Sécession avait pris fin depuis plusieurs années déjà. En dépit de la victoire de l’Union, on discutait toujours les acquis de 1865. Les aristocrates du Sud refusaient fermement de considérer les populations noires comme égales aux blancs, et parvenaient, pour certains, à contourner, ingénieusement, la Constitution. La vie des nègres se voyait toujours aussi ardue qu’avant les affrontements, et la volonté de réunifier les ex-confédérés au Nord s’était découverte la bête noire des droits qu’on leur avait accordés. En effet, ceux-ci s’effaçaient, en même temps que les mois passaient.
Dans son couvent du nord de la Pennsylvanie, Elizabeth observait ces aléas en provenance des hautes sphères politiques, craignant pour la sécurité des orphelins dont elle prenait soin, avec l’aide des autres sœurs. Les enfants – dont la seule véritable faute avait été de naître de parents noirs de peau – s’éveillaient, dès le plus jeune âge, à la haine que leur portaient les familles blanches. Certains en devenaient violents, d’autres se fondaient dans la tristesse. La jeune femme dépérissait de les voir victimes d’un monde qui les dépassait, bien qu’elle se tua à la tâche de leur rendre la vie meilleure. C’était bien la seule manière qu’elle avait trouvée de vivre décemment, de combattre sa folie faite de chagrins.
À la mort d’Anny, des mois plus tôt, Elizabeth s’était effondrée. L’Oracle avait finalement succombé à la maladie qui la rongeait, après une longue agonie qui avait vu se lever bien des aurores. La fille d’Apollon s’était tenue à son chevet, nuit et jour, essayant, entre deux sanglots, de rendre ses instants moins douloureux. Elle s’était éteinte durant la nuit, alors qu’Elizabeth, épuisée, était tombée de sommeil. Au matin, son corps, glacé, brillait dans la lumière, découvrant son teint cadavérique.
Ses funérailles avaient été grandioses. Rares étaient ceux qui n’avaient éprouvé de respect pour l’Oracle d’Apollon. Son linceul, magnifiquement paré, avait brûlé longtemps dans les flammes ors et écarlates du brasier. Jamais Elizabeth ne pourrait oublier cette soirée-là, cette longue soirée solitaire, qu’elle avait passée en compagnie du regret d’avoir perdu une proche, cette froide soirée de deuil.
Elle avait quitté la Colonie des Sang-Mêlés, peu de temps suite à ces événements. Plus rien ne la raccrochait à ces lieux qui portaient la trace de Lewis. Lewis… En dépit des années, jamais elle ne l’avait revu, ni même aperçu. La marque du jeune homme était farouchement gravé en elle, inconditionnelle et indomptable, à l’image de l’espoir qu’elle nourrissait, d’un jour, le rencontrer à nouveau, de pouvoir rester à son côté. Elle avait conscience de sa présence constante, mais pourtant si insaisissable, et volatile.
La petite pierre dont il lui avait fait cadeau, au lendemain de l’armistice entre le Camp Jupiter et la Colonie des Sang-Mêlés, dégageait, en permanence, une aura bienfaisante qui l’embaumait de ses soins réparateurs. Elizabeth savait combien celui qu’elle aimait lui était venu en aide quand il avait fallu combattre la douleur héritée d’Anny. Chaque jour, il calmait les pulsions, amères ou passionnées, de son cœur, laissait une impression réparatrice en son être intérieur. Il la connaissait, la devinait, la comprenait ; jamais elle ne saurait en faire de même avec lui, il ne la laisserait faire – elle en était intimement persuadée.
Elle avait appris d’Anny et Chiron que le jeune homme allait et venait, de part et d’autre du continent, selon la volonté imposée par la déesse de la Magie. Les barrières de Brume s’élevaient sur son passage, et les sorts qui s’en dégageaient se fondaient dans le paysage des âmes, sans que nul mortel, ou demi-dieu, ne se doutât de la supercherie. Il était doué, absolument, horriblement doué pour la tromperie ; le Chat Noir avait su se moquer autant du camp grec que de la Nouvelle Rome, sans compter des simples soldats. Son talent lui avait valu de pouvoir même affoler de mensonges jusqu’à son propre cœur, noyer la malédiction de Cupidon dans un marécage de faux-semblants.
Installée dans la pénombre chaleureuse de la nuit, elle déposa la pierre de quartz rose dans le creux de sa main, apprécia son touché, sa couleur laiteuse, son pouvoir, son aura apaisante. Tendrement, elle embrassa la surface du joyau, qui s’échauffa par la suite. Elle sut immédiatement qu’elle avait touché le cœur du magicien, aussi lui murmura-t-elle :
« Eh bien, te voilà confus, Lewis ? »
Il l’avait entendu, bien qu’il ne lui répondit pas ; elle pouvait le sentir comme elle aurait senti les rayons d’un soleil d’hiver, sur sa peau nue, éprise par les températures glacières d’un environnement paralysé par l’habit blanc de la mauvaise saison. Le bijou collé contre sa poitrine, juste au dessus de l’instrument jouant la partition de ces soirées-là qu’elle ne s’autorisait que rarement, elle reprit :
« Tu sais, je suis curieuse de savoir si tu rougis. C’est plutôt difficile de t’imaginer ainsi – je t’es connu si peu expressif ! Ne ris pas, je t’en prie ; ça n’a rien d’amusant. Quoique… quoique ça l’est, oui. Drôle d’occupation que de te rêver écarlate, n’est-ce pas ? Ça ne m’est pas déplaisant, en tout cas. »
Elle se tut un moment, puis chuchota :
« Tu aurais pu m’embrasser, avant de t’en aller, idiot. Qui a jamais entendu parler de deux amants maudits qui ne se soient échangé un baiser ? C’est méchant de m’amener à de telle réflexions… Cupidon est fort cruel, ne crois-tu pas ? Je me demandais… quel genre d’homme étais-tu vraiment pour qu’il t’en veuille à ce point ? Un vaurien ? Un arnaqueur ? Peut-être, au contraire, étais-tu trop droit ? Oui, c’est plutôt de cette façon que je te vois… Idiot ! Tu te ries encore de moi, je le sais ! Ou sûrement es-tu plutôt en train de sourire… cela te ressemble plus, oui… J’aimerais tant pouvoir mieux te connaître ; laisser sa vie reposer sur une pierre n’est pas une vie ! Je veux te voir… juste te voir… »
Elizabeth soupira longuement. Il ne répondrait jamais à cette demande ; elle pourrait la lui répéter un millier d’années durant, qu’il ne présenterait à elle rien qu’une fois.
« C’est rare que tu écoutes si longtemps mes suppliques. Te manquerais-je donc ? Peut-être… Peut-être me manquerais-tu ? Bien sûr, bien sûr que tu me manques – pourquoi suis encore en train de répéter la question ? La folie, oui. Je ne te l’ai pas dit, mais ma mère est morte de folie, les médecins ne savent pourquoi. C’est probable que j’en ai hérité – et tu n’arranges rien dans mon affaire ! » Elle rit un instant. « Je me demande jusqu’à quel point cela se manifestera chez moi. Seul le temps nous le dira, je suppose… Pauvre de toi, tout de même : forcé d’aimer une folle… Cupidon t’auras, habilement, fait ton compte ! J’espère que tu sauras me pardonner, au moment venu... »
Elle avait mille mots encore sur les lèvres, pourtant, l’esprit calme, elle lui lança, doucement :
« Bonne nuit, Lewis. Où que tu sois, quoi que tu fasses, sache que mes pensées t’accompagnent. Puisse ton voyage être sans embûches. »
La conscience du garçon s’effaça, en même temps que la pierre perdait de sa chaleur. Elizabeth se retrouva seule, seule au centre de son monde qui tournait, et tournait encore. La beauté des souvenirs qu’elle avait du Chat Noir lui tira une larme, qui roula, empreinte d’amour, tandis qu’elle souriait.
Qu’importerait la douleur, elle avait fait le choix de vivre. Le Chat Noir de la Guerre de Sécession pourrait être la pire des épines prise dans sa chair, la faisant saigner, encore et encore, elle tiendrait bon. S’il poursuivait sa route, pourquoi n’en ferait-elle pas autant ? Elle était fille de dieu, elle avait combattu bien des monstres qui cherchait à attenter à sa vie, s’était démenée bec et oncles en tombant dans des guets-apens, avait pansé bien des blessures que l’on avait crues mortelles… Si elle ne pouvait s’effacer au destin vers lequel elle se dirigeait indéniablement, irrémédiablement, elle souhaitait, tout du moins, profiter de ces jours-là dont elle n’était pas encore prisonnière.
Des gens avaient encore besoin d’elle. Les sœurs du couvent, les enfants de l’orphelinat, les femmes à la foi vacillante, les jeunes filles perdues dans le choix de leur avenir, les abusées… chacune de ses âmes-là avait le droit d’être aidée, et elle voulait se dédier à cette cause, de la même façon que Lewis avait voulu se dédier à maintenir la paix entre Grecs et Romains, à éviter de nouvelles catastrophes.
Il lui restait encore quelques années, quelques années pour prétendre au titre de bonne personne, pour rendre le jeune homme fier de ne pas être tombé sur une incompétente, sur une hypocrite. S’il n’y avait que cela dont Elizabeth était capable, elle le ferait. Elle saurait se convaincre elle-même que toutes les personnes qui avaient cru en elle n’avaient pas tort. Ni sa défunte mère, ni son immortel père, ni Frank, ni ses frères, ni David, ni Jefferson, ni Chiron, ni Anny n’auraient à regretter ; elle s’en était fait la promesse.
Et qu’importait qu’on se moquât qu’elle vécût pour l’amour de ceux qu’elle avait connus, elle se battrait, encore en encore, à jamais, jusqu’à ce que la prirent les lumières de la folie, car la vie était trop courte pour qu’elle ne l’appréciât pas, ne la rendît plaisante aux autres. Elle rêvait d’un lieu empli de paix, où l’on viendrait se reposer, se décharger de son fardeau pour mieux reprendre la route.
Un petit éclat de flèche, logé au creux du cœur d’Elizabeth, subsistait, et subsisterait, encore et toujours, en espérant qu’un jeune homme s’arrêta en cet endroit, qu’importât la date, l’heure du jour ou de la nuit. Il manquait, évidement, un cruel élément en ce champ d’utopie. Un certain félin, au caractère inconnu, au cœur insondable, au pouvoir invraisemblable, à la misère incroyable, qui y serait toujours attendu.

Lewis ne la visiterait jamais. Il avait trop peur. Oh, non peur d’elle, mais bien peur pour elle. Le joug de Cupidon était impartial : s’il s’attachait, la fille d’Apollon serait la première victime du dieu de l’Amour. Tant qu’il se tiendrait loin, elle serait libre de disposer d’elle-même. S’il s’approchait, restait, elle deviendrait poupée, simple jouet voué à subir les horreurs les plus sombres de son cœur qui la trahirait.
Jamais Lewis ne la rencontrerait de nouveau. Elizabeth le savait.
Leur histoire d’amour était vouée à l’échec, depuis son fondement même. Car elle était Grecque, et lui Romain.
____________
Notes :
Elizabeth commence déjà à être frappée par la folie, dans ce chapitre-là.
Zaz90

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

Olala 'o'
... j'ai pas lu en diagonale, cette fois.
(Même si je t'avoue que je l'ai souvent fait, j'ai plus de mal à lire sur ordi ;_;)
Je répondrai à ton message plus tard, mais wow, ce chapitre *^*
NassumiShione

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Re: Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Copiiiiiiiiiiiiiiiineuuuuuuuuuuuuuuuux ! *-* J'ai en horreur les lectures sur écran [hors relecture d'une histoire que je suis en train d'écrire, lecture d'articles de presse (lire l'Obs, c'est la vie *-*), lecture d'articles documentaires...]... donc je lie aussi en diagonale, en fait :roll:
Bien m'zelle ! Fait comme tu veux ! ^^ (mais, attends trois secondes... t'es pas en vacances, sale collégienne ?)
Zaz90

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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

Je suis en vacances depuis mardi, mais réellement depuis aujourd'hui à seize heures trente, en fait. x) Tout ça pour une intervention à propos du stage de 3ème, pffff...
Oooooh je suis pas seule ! >< *câliiiiin*
NassumiShione

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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Faut pas croire, mais c'est pas si horrible que ça, le stage de troisième ;) Le mien, je l'avais fait dans une librairie... J'y retourne régulièrement, d'ailleurs, parce que la librairie, c'est toujours plus sympa que la commande via internet ! (Je sui pro-librairie !)
C'est rare que les histoires - qu'importe le niveau d'écriture, le style, l'originalité, la profondeur du scénario... - me touchent, si elles ne sont pas mises sur papier, puis relié. A l'inverse, quand j'écris, je préfère le matériel informatique : je forme très lentement mes lettres, donc les idées ont tendance à s'éparpiller - et je suis énervée :roll: - , et même, il arrive que je change la dispositions des paragraphes dans le texte, donc, pour une raison de lisibilité, le traitement de texte, c'est magique :mrgreen:
NassumiShione

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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession - Partie 9 [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Partie 9 – Épilogue – Vision du Grenat


Les rayons tamisés de lumière louvoyaient faiblement entre les pierres précieuses qui ornaient le Palais de Pluton. Leurs milles et une couleurs s’écrasaient contre les sols de jais, les murs d’ébène, les meubles aux couleurs diverses et variées. Les lieux étaient époustouflants : richement parés, mais pas pour autant étouffants.
Du bout des doigts, Lewis effleura la branche d’une fontaine de rubis mêlés d’onys, qui répondait, harmonieusement, aux rideaux de pierres aux couleurs azurées, qui coulaient le long des hauts plafonds. Les cailloux émirent un cliquetis aiguë, un chant doux et languissant, inlassablement incrusté en l’esprit du dieu des morts, tel un diamant en un diadème. Il avait passé bien des journées en cet endroit, étant enfant ; la sensation d’y mettre les pieds pour la dernière fois lui était étrange, sans que cela fût ni en mal, ni en bien.
Son père s’approcha bientôt, seul – Perséphone s’en était allée à la surface, en cette période de beaux jours. Il avait les yeux cernés, comme las de ne pouvoir voir la lumière du jour, sentir le grand air sur ses membres ; peut-être ruminait-il toujours la pensée d’avoir hérité des entrailles de la terre, au moment du partage du monde.
« Salutations, mon fils, dit-il en s’avançant à sa rencontre. Alors, voilà que les Parques ont déjà fait le choix de mettre fin à tes jours, n’est-ce pas… Décidément, aucun de mes enfants ne pourra vivre heureux... »
Il soupira, impuissant, en secouant bassement la tête.
« Je me suis parfaitement accommodé des événements que j’ai vécu, mon père. Avoir à expirer si jeune n’a pas forcément été un problème : j’ai l’impression que ma vie aura été bien remplie…
– Tu peux prétendre à l’Élysée, dorénavant – c’est rare pour un enfant de Pluton. Je me demande ce qu’ils ont bien pu penser de toi, là-haut, sur l’Olympe. Si j’en venais à apprendre qu’un seul de cette bande de fanfaron avait osé se rire de ta situation, je me ferais un malin plaisir de lui rappeler qui était l’enfant de la Grande Prophétie, qui l’a tiré d’un état fort pitoyable…
– Mon père, intervint Lewis, vous n’avez pas à vous mêler de ses enfantillages ; cela me passe outre mesure. La seule pensée sur laquelle je souhaite rester est celle d’avoir tenu parole auprès d’Hécate, de n’avoir était consumé par le grenat pour avoir fauté. »
À ces mots, il jeta un coup d’œil à la pierre enchantée qui lui avait causé bien du tort, jusqu’à ce qu’il expirât. En dépit du dur labeur qui avait été le sien, il ne regrettait rien : Grecs et Romains ne se mêleraient plus, pour, il l’espérait, de longues décennies.
« Bien sûr, bien sûr… Je ferai graver ce souvenir au fond de leurs mémoires d’immortels…
– Dites-moi... »
Il hésita un instant, puis se décida. D’un ton direct, délaissé des bribes encombrantes des sentiments, il interrogea la divinité :
« Sauriez-vous ce qu’il est advenu, précisément, d’elle ?
– La seconde charmée de Cupidon, veux-tu dire ? Ton… amie, disons, a bien ressenti ta mort, mais s’obstine à penser que ça n’était qu’une mauvaise vision, un sentiment trompeur, quelque chose dans ce genre-là… Elle s’obstine à accumuler les périodes de déclins, bien qu’elle tente, malgré tout, de garder son rythme de vie. Obstinée, oui.
– Elle est folle... » Un sourire compatissant joua sur ses lèvres. « Je suppose qu’elle ne saurait tarder à perdre entièrement la raison, par ma faute.
– Crois-moi, mon fils, l’aura qui l’enveloppe n’a jamais présagé qu’elle mènerait une longue vie. Tu n’as pas à te tenir pour responsable de son malheur.
– Peut-être, fit-il en haussant les épaules.
– Quels sont tes choix, à présent, Lewis ? Préférerais-tu vivre en ce palais, ou encore fouler les Champs Élysées ? La décision que tu me donneras sera sans appel ; je ne contredirai pas.
– Je pense me réincarner, trouver une autre voie. Voilà ce que me semble le plus attrayant.
– Te rends-tu compte, mon fils, que tu n’en aies qu’à ta première vie ? Parvenir aux Îles des Bienheureux ne sera chose aisée, si tu dois répéter les actions héroïques, comme tu l’as jusqu’ici fait. Tu risques les Champs d’Asphodèle, ou encore les Champs du Châtiment, si tes destinées prochaines venaient à se voiler dans les ténèbres du mal. Es-tu bien sûr de vouloir tenter une expérience aussi risquées ?
– Cela m’importe peu. J’ai déjà commis bien des fautes ; airer seul pour l’éternité ne me poserait pas un problème. Je suis un habitué de la solitude, et du doute.
– Eh bien, si te voilà aussi convaincu que tu le prétends, ce n’est plus en mon pouvoir que de pouvoir t’arrêter, mon fils. Sache, tout de même, Lewis, que tu es le premier de mes enfants dont je suis fier, depuis des centaines d’années. Vas, le cœur léger, dorénavant.
– Si vous saviez combien je vous suis reconnaissant, mon père…
– Vas, je n’oublierai ni l’homme aux milles exploits qui sauva le monde des mortels, en plus de l’Olympe, en payant de sa vie, ni l’enfant que j’ai observé grandir.
– Merci. »
Le fils de Pluton tourna lentement les talons, esquissa quelques pas. Une interrogation nouvelle embrasa sa poitrine. Il riva les yeux sur le dieu :
« Quand son heure sera venue, pourrez-vous lui dire… ? hésita-t-il. Non, oubliez, mon père. J’espère gagner l’Élysée, et ainsi me souvenir de vous, et de tous vos bienfaits. »
Il s’effaça en silence, égal à l’être qu’il avait choisi d’incarner des années durant, le Chat Noir de la Guerre de Sécession, l’amant – imposé et implacable – de la tendre et chaste fille de la divinité de la lumière, pareil à une ombre simplement guidée par le pouvoir, grenat, d’une promesse faite à une déesse.


- Fin -
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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

Ouah, c'est une belle fin, quoique un peu amère... Du coup on comprend qu'Elisabeth va finir par mourir de sa folie et Lewis accédera à l'Elysée parce qu'il a fait un boulot héroïque et important...
Je suis un peu triste que ça soit la fin, quand même, j'avais fini par m'attacher à ce bougre, moi x) Hâte de lire de nouvelles histoires de ta plume, ma petite Numéro-Deux ;)
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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Pour tout te dire, dans les heures qui ont suivi le mot "Fin", je me suis sentie toute chose... parce que c'était la première fois que je portais une histoire à son terme ! Non, vraiment, je l'aimais bien ce pauvre petit chaton... Repose en paix, Lewis ! (dis juste merci à cousin Jason, et cousin Percy d'avoir réduit à néant ton travail !)
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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Notes de l’« auteur » :
Hillo les gentils gens, et les gens gentils, qui auront suivi les aventures de Lewis ! On se retrouve cette fois pour faire péter les bulles, car ses aventures sont officiellement arrivées à leur terme ! =D Il aura fallu du temps, entre la majorité des parties, et la fin vous aura peut-être/sûrement parue trop vite expédiée, mais sachez que j’ai pris énormément de plaisir à l’écrire, et à répondre à vos quelques commentaires.

Pour ceux et celles qui pourraient se demander (je sais que le nombre de personne ayant suivi tout cela est trèèèèèès important --’) s’il y aura une suite – la seconde vie de Lewis, ou truc du genre – , la réponse est non. De un, parce que je ne l’ai pas imaginé, de deux, parce que je n’ai vraiment pas envie de l’imaginer. Du coup, c’est à vous de voir si Elizabeth et lui se retrouveront, ou pas… ^^
Bon, à terme, je pense tout de même dégager le passé d’Elizabeth, une histoire rapide, et – je l’espère – touchante. Je pense que je risque de mal dormir, si jamais je ne me réconcilie pas avec ce personnage… À suivre, donc.

Un nouveau projet de FanFiction est, en dehors de cela, envisageable, et envisagé : une suite à mon OS (toujours sur les Percy Jackson, Héros de l’Olympe…), Célian, sous forme de vraie… euh… série ? Brefff, en plusieurs parties, en gros. Mais – parce qu’il y a un gros « mais » – il faudra attendre la fin de Lucy, aka Sans Titre [Percy Jackson, Héros de l’Olympe], FanFic de florae, car l’histoire de Célian fera suite à celle-ci. (Le scénario sera sûrement, en grande partie, travaillé avec elle, comme sur Lucy, bien que toujours écrit selon le style de Lewis ; cela reste à voir...). Autant dire qu’on n’est pas rendus !
Voici les liens, pour les intéressé(e)s !
- Célian, BookNode : https://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=36&t=251045
- Célian, WattPad : https://www.wattpad.com/story/95100601-c%C3%A9lian
- Lucy, BookNode : https://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=36&t=245483
- Lucy, WattPad : https://www.wattpad.com/story/95097061-lucy

Bon, sinon… euh… Je vais m’engager dans l’écriture d’un texte original – on ne dira pas roman, ça ferait prétentieux – , classé fantasy, dont le titre, pour le moment, serait Après l’Atlantide – Là Où S’Arrête le Vent. Voilà, voilà…

Brefff… L’instant publicité passé, je vous propose – avant que je n’oublie – de m’envoyer vos interrogations à propos du Chat Noir de la Guerre de Sécession. Cela peut aller de banalités, du genre « quel âge ont Lewis et Elizabeth ? », à des trucs plus creusés, type « comment était la vie de Lewis, à la Nouvelle Rome ? », jusqu’à des choses totalement tirées par les cheveux, comme, euh… je sèche, voilà, et laisse ça à votre imagination x)

PS : Je laisse en pièce jointe la liste des pierres de Lewis, comme tu me l'as demandé, florae.
Pièces jointes
Texte 13-2 - Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession - Pierres.odt
Pouvoirs des pierres précieuses de Lewis
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Re: Lewis - Le Chat Noir de la Guerre de Sécession [Percy Jackson / Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

C'est super, tout ça :D
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