Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

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Zaz90

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

Moi aussi, quand elle sera rentrée de vacances, on va la harceler de messages xD (Enfin, c'est déjà ce que je m'échine à faire xD)
Et on va faire un shooting photo NHP *-*
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Salut à vous, petits lecteurs fidèles à NHP ! :mrgreen:
*wooouf. J'ai eu du mal à dire cette phrase. Ça fait trop longtemps, je suis déstabilisée. Bon, bah voilà, c'est dit.*
Bon, alors, voici où nous en sommes. Ce chapitre a quatre mois de retard. C'est, heu, beaucoup. Je m'excuse - sincèrement, profondément, platement, jetée à vos pieds. La première raison de ce retard monumental, c'est le manque de temps. J'ai été très occupée cette année, et tous mes week-ends étaient remplis à ras bords. Pas une minute pour écrire. Puis il y a eu, il faut l'admettre, le manque d'inspiration. Quand on écrit sur un format long, il y a ces moments d'impasses, où les incohérences et les problèmes de l'intrigue deviennent des obstacles insurmontables. A ce moment-là, soit on abandonne l'histoire, soit on part dans une direction toute autre. Comme l'a si bien dit Jeanny, "Cette impasse dans laquelle tu es peut se changer en un carrefour de possibilités"... C'est un peu comme ça que sont apparus Eléa et Mo, d'ailleurs ;)
Mais pour cette impasse-ci, je ne pouvais pas simplement la contourner. J'ai décidé de m'en tenir au plan, et de revoir de mon côté l'intrigue en profondeur.
J'ai mis des millions d'années à écrire ce fichu chapitre, et certaines personnes me réclamaient la suite. Sur Wattpad, et ici. Ça m'a énormément touchée. Il y a même eu florae et Jeanny pour m'en parler et animer le forum en mon absence. Je ne vous remercierai jamais assez... Alors je vous dédie ce chapitre :D
Assez de parlotte. Ce chapitre est pas tip top, mais au moins il est un peu plus long que d'habitude. En espérant qu'il vous plaira :mrgreen: (N'hésitez pas à me le dire s'il est nul hein x'))

Bonne vacances à vous :D

CHAPITRE 29 : LA FORÊT INTERDITE
Dédié à florae et Zaz90.
Le second objet est caché
Là où seule toi pourra le trouver.
C’est néanmoins au fond des bois, dans la zone interdite de Poudlard,
Que je te conseille de le chercher.


- Tu sais qu’elle parle… de la Forêt Interdite ? murmura Fiona.

Ils avaient ouvert la lettre dans leur coin de la Salle Commune où personne ne viendrait les déranger. Mylon et Fiona avait lu par-dessus l’épaule d’Ilåna.

- Mhm, fit celle-ci. Ça en a tout l’air.

Mais la lettre ne disait rien, au fond. “Seule toi pourra le trouver”... Qu’est-ce que ça voulait dire ? Qu’est-ce qu’elle devait chercher ? “Au fond des bois, dans la zone interdite de Poudlard”, c’était maigre, comme indication.

- Et tu veux toujours y aller ?
- Bien sûr, fit Ilåna en roulant le morceau de parchemin et en le glissant dans sa poche.

Elle sourit à ses amis. Des tas de rumeurs couraient sur la Forêt Interdite - les élèves plus âgés racontaient qu’y vivaient des créatures étranges, des plantes qui t’agrippent par les chevilles pour t’engloutir sous la Terre, et des loups-garous. Mais elle n’avait pas vraiment peur. Ça ne pouvait pas être pire que d’affronter un sphinx, si ?

*


Après la fin des cours, ils descendirent jusqu’à la Forêt Interdite. Ils s’écartèrent du chemin de terre et des autres élèves, firent un grand détour pour éviter la maison du garde-chasse puis s’avancèrent à l’orée des bois. Il en émanait un étrange silence qui sentait le pin et l’humus détrempé par la neige. Les arbres brillaient dans la lumière du crépuscule, mais, quelques mètres plus loin, la forêt semblait s’enfoncer dans un noir profond.

Ilåna retint son souffle. Ok, c’est parti, pensa-t-elle. Plus vite elle trouverait le second objet, plus vite elle sauverait sa soeur. La lettre disait qu’elle seule pourrait trouver l’objet en question, sans qu’elle sache de quoi il s’agissait, ni qu’elle aie une idée plus précise que “La Forêt Interdite” comme endroit où chercher. Restait à espérer que ça marche.
Ta mère est la déesse de la chance, se rappela-t-elle. Ça va le faire.

Woa. Déesse de la chance. Rien que ça.

Pourtant, chance ou pas, l’objet ne viendrait pas de lui-même. Il fallait qu’elle entre dans cette fichue forêt.

Allez.

Elle s’avança, suivie par Fiona et Mylon qui ne disaient rien. Bien qu’il n’y ait aucun danger apparent, ils brandissaient leurs baguettes. Celle d’Ilåna semblait vibrer dans sa poche, comme si elle sentait une menace invisible. La baguette était-elle douée de sensibilité ? Peut-être, après tout. Ilåna se souvenait de cette étrange phrase que lui avait dite Ollivander, au moment où elle quittait sa boutique avec sa baguette neuve : “Souvenez-vous, c’est la baguette qui choisit son sorcier, et pas l’inverse.” Comme si les baguettes avaient leur propre raison, ou un fil argenté, invisible, qui les liait à un sorcier avant même sa naissance. Peut-être que la baguette d’Ilåna sentait réellement le danger - ou peut-être qu’elle avait simplement peur, et que ça la faisait divaguer.

Ils marchèrent un temps infini. Petit à petit, la nuit tombait, et des bruits de chouettes, de rongeurs et d’autres créatures les faisaient sursauter toutes les trois secondes. Fiona agita sa baguette.

- Lumos.

Une petite lumière apparut à l'extrémité. Pratique d’avoir une grande soeur qui t’apprend des sorts utiles quand tu oublies un objet essentiel : une lanterne. Seul problème, la lueur produite par Fiona était à peine suffisante pour éclairer sa main.

- Un endroit où seule toi pourra le trouver, grommela-t-elle. Tu comptes ratisser toute la forêt ?

Ilåna se retourna. La nuit était presque tombée. Mylon se tenait près de Fiona, il se frictionna les bras pour les réchauffer. Il avait l’air inquiet.

- Tu sens quelque chose ? demanda-t-il.
- Une seconde.
Elle fit un tour sur elle-même. Elle ne sentait rien de particulier, et pourtant… Elle était certaine d’être sur la bonne route.
Elle s’avança sur quelques mètres, décrivit un large cercle autour de ses amis, en essayant de ne pas percuter les arbres, et…

Là.

Il y avait quelque chose.

Ilåna ne voyait rien dans l’obscurité, elle n’entendait ni ne sentait rien de particulier non plus. Mais, tout à coup, elle avait eu ce sursaut dans la poitrine… Comme si quelque chose l’appelait.

Oh, mon Dieu. Oh, par les dieux.

Elle sentit l’adrénaline monter en elle. C’était la même sensation que face au cinquième cercle ou dans la Salle des Trophées, quand elle avait senti les maléfices se briser. Il y avait de la magie par là-bas, et c’était ce qu’elle cherchait.

- Par là, s’exclama-t-elle.
- Tu en es sûre ?
- Oui, absolument !

Elle s’avança à grands pas, suivie par ses amis, vers cette zone lointaine ou elle sentait, diffuse, la présence de magie. Elle se dirigeait dans le noir complet, mais elle n’avait aucun doute sur sa destination. Ils marchèrent de longues minutes, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à des… ronces.

- Eh merde, fit Fiona. Ça, c’est problématique.

Un mur de ronces se dressait juste devant eux. Ilåna était certaine qu’il n’était pas là avant. Elle essaya de le contourner, faisant quelques pas sur le côté. Aussitôt, de nouvelles ronces se dressèrent pour lui barrer le chemin.

- Qu’est-ce qu’on fait ?

Ilåna réfléchit. Ces ronces avaient l’air d’être là juste pour les empêcher de passer. Ils auraient beau les contourner, elles se déplaçaient en même temps. Elle regarda vers le haut - elles semblaient se perdre dans la cime des arbres et allaient probablement se tordre dans tous les sens s’ils essayaient de grimper. Restait le passage par en-dessous - Ne sois pas stupide, Ilåna, tu n’es pas un chien, que je sache. Et tu connais un sort pour creuser des tunnels ? Non.

Ils étaient coincés, par un simple mur de ronces. Ilåna avait envie de fracasser quelque chose.

- Inflammare ! cria-t-elle.

Dès que les flammes touchèrent les ronces, elles se mirent en mouvement. Les énormes tiges fouettaient l’air dans leur direction. Ilåna, Fiona et Mylon reculèrent. L’arbre semblait de plus en plus en colère à mesure que le feu se propageait. Une tige essayait de frapper Mylon, tandis que l’autre tentait vainement d’éteindre le feu.

- Mhm… Ilåna ?
- On court !

Ils firent demi-tour et foncèrent à travers la forêt. Les quelques flammes créées par Ilana s’étaient propagées. Des morceaux de bois enflammé tombaient autour d’eux, éclairant faiblement leur chemin.

- Bah bravo ! s’écria Mylon. T’as mis le feu à la forêt, maintenant !
- Merci, Mylon ! J’ai vraiment besoin que tu me dises ça !

Ilåna courait sans savoir où elle allait, son cœur battait à toute vitesse. Elle faisait tout son possible pour éviter les troncs dans le noir, avec la désagréable impression qu’ils se perdaient.

Ils finirent par s’arrêter. Ilåna avait le souffle coupé, sa tête tournait. Le feu semblait avoir cessé - l’arbre avait réussi à s’éteindre, finalement.

- Ok, dit-elle en regardant autour d’elle. Où va-t-on ?

Fiona et Mylon ne dirent rien. Ils la regardaient, l’air épuisé et consterné.

- Bon. Suivez moi.

Ilåna repartit, au pas cette fois. Elle ferma les yeux. Mère, si tu es la chance… Guide mes pas. Elle n’y croyait qu’à moitié, mais ils n’allaient pas mourir dans cette forêt, si ?

Ils marchèrent une énième fois dans le silence. Ilåna était frustrée. Si près de l’objet… Et un vulgaire mur de ronces lui avait empêché de l’atteindre. Quel piège grossier. Si elle s’y prenait bien, elle pourrait… Oui, peut-être essayer de le découper sans qu’il ne le sente, ou passer au-dessus à balais ? Et peut-être que le mur ne s’étendait pas de l’autre côté ?

Derrière elle, Fiona dérapa dans la boue et s’écrasa au sol.

- Foutue forêt, grommela-t-elle en se relevant.

Elle n’ajouta rien, mais son regard était clair : une fois de plus, Ilana avait traîné ses amis vers le danger, et ils lui en voulaient tous les deux.

- Écoutez… commença-t-elle, presque pour elle-même.

Elle n’eut pas la force de poursuivre sa phrase : ils étaient sortis de la forêt.
*


Le lendemain était un samedi. Ilåna bondit hors de son lit et se prépara fébrilement. Elle descendit à la Grande Salle où elle avala son petit déjeuner sans un mot - sa tête était occupée par la pensée de la forêt, d’y retourner, de trouver un moyen de dépasser le mur de ronces.

- On n’y va pas, dit soudain Fiona.

Ilåna manqua de s’étouffer dans son bol de céréales.

- Quoi ?!
- On n’y va pas. Et toi non plus d’ailleurs. C’est beaucoup trop dangereux.
- Pff, fit Ilåna, le coup du “trop dangereux”, on me l’a déjà fait. C’est pas un mur de ronces qui va m’empêcher de sauver ma sœur.
- Trouve un autre moyen.
- Ah oui ? Parce que tu crois qu’il existe un moyen facile et confortable de sauver ma sœur des griffes d’une jungle maléfique ? Tu aurais dû me prévenir, alors, parce que je n’en ai pas trouvé.
- Pff.

Fiona détourna le regard. Ilåna lui en voulait de ne pas être plus compatissante, de ne pas la soutenir plus. Mais d’un autre côté, elle la comprenait, et elle s’en voulait d’en demander autant à ses amis.

- Écoutez, dit-elle, si vous ne voulez pas venir, je comprends. Je suis désolée pour hier soir. Mais je sais comment trouver l’objet. J’y vais.
- Je viens avec toi, dit Mylon.
- Quoi ?! fit Fiona. Tu n’es pas d’accord avec moi ?
- Si. Je crois que je n’ai jamais rien fait d’aussi dangereux. Mais vous avez vaincu un sphinx, non ? Et Ilåna a battu un manticore. Quoi qu’il y ait encore dans la forêt, on en viendra à bout.
- Mhm.

Fiona fit mine d’hésiter.

- Vous avez raison, dit-elle en souriant. On vaut bien mieux que cette fichue forêt. Je viens.
- Cool !
- Alors, comment on fait pour le mur de ronces ?

*


Une heure plus tard, ils étaient de retour près de la forêt. Ils avaient pris Le livre des sorts et enchantements avec eux - normalement, un Immobilis mettrait la plante hors d’état de nuire. Ils n’avaient jamais essayé ce sort, mais rien de mieux que d’apprendre sur le terrain, non ?

Ils avancèrent en ligne droite sur un sentier, dans la forêt qui semblait étrangement normale en plein jour. De temps en temps, ils entendaient le cri d’un animal étrange, mais c’était globalement calme.

Au bout d’un moment, Ilåna la ressentit.

Cette vibration dans la poitrine.
L’objet magique.
Il n’était plus très loin.

Elle se mit à courir en direction de l’objet, suivant les battements de son coeur. Elle savait précisément où aller, sans comprendre pourquoi.

Fiona et Mylon la suivaient.

- Où est le mur de ronces ? fit celle-ci en accourant, essoufflée.

Ilåna regarda autour d’elle. Elle n’était pas sûre de reconnaître le lieu, mais une chose était sûre, c’est qu’elle se rapprochait de l’objet. Pourquoi le mur de ronces n’était-il pas apparu ?

- Qu’est-ce que vous faites là ? fit une voix lointaine.

Ilåna sursauta. Une ombre géante se découpait dans la brume hivernale, elle avait parlé d’une voix grave.

- Les enfants, dit l’ombre. Qu’est-ce que vous faites dans la forêt ?

Et la silhouette d’Hagrid, le garde-chasse, émergea de la brume. Il portait un animal mort sous le bras.

- Vous savez que les élèves n'ont pas le droit d'entrer dans la forêt, poursuivit-il, l’air sévère. En particulier les première année. Pourquoi je vous trouve par ici ?
- On se… baladait, dit Fiona.
- Ouais, fit Ilåna. Dans le parc de l’école. Et puis on s’est perdus.

Hagrid fronça les sourcils.

- Vous êtes arrivés ici par erreur, hein ? Allez, je ne suis pas dupe. Vous avez besoin d’aventure, c’est normal, quand on est jeune. Mais on ne plaisante pas quand on dit que la forêt est un danger pour vous. Allez, je vous ramène.
- Mais on ne fait rien de mal, fit Fiona.
- Je vous crois, dit Hagrid. Mais les animaux de cette forêt s’en fichent, eux. Allez, suivez-moi.

Ils obéirent, baissant leurs baguettes, et rebroussèrent chemin. Ilåna réfléchissait à un moyen de lui échapper quand un bruit lointain retentit. C’était un long râle puissant, inhumain. Ilåna, Fiona et Mylon échangèrent un regard inquiet.

- Aragog, murmura Hagrid.

Il se retourna, l’air soucieux. Son regard hésita entre eux et la forêt, comme s’il ne savait pas quoi faire.

Le râle rententit à nouveau.

- Il faut que j’y aille, dit Hagrid précipitamment.

Il les regarda à nouveau.

- Ne bougez pas. Sinon, j’en parle à McGonnagal et c’est 15 points de moins chacun pour Gryffondor, à coup sûr.

Ils ne répondirent rien.

- Je suis sérieux, insista Hagrid. Cette forêt n’est pas un endroit pour les enfants.
- On va rentrer, dit Ilåna en avançant d’un pas.
- Bien… C’est bien.

Et il repartit en sens inverse.

- Fouuuf, dit Fiona.
- Bon… dit Mylon en regardant Hagrid s’éloigner. J’imagine qu’on peut simplement y retourner, mais… Je ne sais pas.
- On y retourne, dit Ilåna. On fait juste attention à ne pas le recroiser.

Le râle les avait tous les trois effrayés. Mais, depuis qu’ils étaient dans la forêt, ils n’avaient rien croisé de pire que le mur de ronces. Ça devrait aller.

Ils repartirent un peu au hasard, et puis la sensation d’Ilåna revint. Elle ne comprenait pas pourquoi le mur ne réapparaissait pas. Peut-être qu’il s’était déplacé pendant la nuit, où qu’ils avaient pris un tout autre chemin.

Les feuilles mortes craquaient sous leurs pieds. Le râle recommençait de temps en temps, de manière irrégulière. Chaque arbre paraissait animé de sa propre magie, de sa propre âme, et Ilåna croyait voir des visages dans les rainures du tronc. Elle brandissait sa baguette, prête à réagir en cas de danger.

Ils pénétrèrent dans un coin plus dense de la forêt, faisant des grands pas pour avancer entre les ronces, les orties et les herbes hautes. De petits arbres les enserraient de tous les côtés. Ils aperçurent le pelage blanc d’un animal derrière un buisson, et ralentirent, aux aguets. L’animal sortit. C’était une licorne.

Fiona, Ilåna et Mylon s’arrêtèrent, sous le choc. La licorne les dépassait de plusieurs têtes. Son pelage, blanc et un peu sale, semblait briller dans les quelques rayons qui filtraient de la cime des arbres ; de même que sa longue corne argentée, qui semblait presque menaçante.

Ils se rapprochèrent lentement, pour essayer de la contourner. Soudain, l’animal hennit et se dressa sur ses pattes arrière, les faisant reculer.

- Tout doux, fit Ilåna. On veut juste passer. On ne va pas te faire de mal.

La licorne hennit à nouveau, et, reposant brusquement ses pattes avant au sol, décrivit un cercle en galopant autour d’eux. Ses muscles puissants se contractaient, sa corne fouettait les buissons et ses yeux bleus, presque translucides, exprimaient la crainte et la panique.

Mylon fit un pas en avant. Aussitôt, la créature le frappa d’un grand coup avec sa corne, qui l’envoya au sol quelques mètres plus loin. Ilåna et Fiona se précipitèrent vers lui.

- Tout va bien ? ...

Mylon serrait les dents. Une tâche de sang se répandait sur sa chemise.

- Merde ! cria Ilåna. (Elle se redressa.) Tu vas le payer, fichue licorne !

L’animal hennit encore, agita sa corne en l’air comme pour en chasser le sang, puis se calma et leur tourna le dos.
Fiona attrapa Ilåna par la cape.

- Laisse tomber, tu vas te faire du mal. Et puis Mylon est trop faible pour continuer. Il faut le soigner d’urgence.
Ilåna pesta. Elle aurait voulu continuer, mais elle ne pouvait pas abandonner Mylon à son sort. Fiona et elle le soulevèrent et repartirent, lentement, en sens inverse.

*


Elles montèrent Mylon à l’infirmerie.

- Qu’est-ce qui s’est encore passé avec vous trois ?! s’exclama Madame Pomfresh en les voyant. (Elle installa Mylon tout en grommelant :) J’ai l’impression de voir Potter, Weasley et Granger…

Fiona sourit à cette phrase.

- On s’est, heu… battus, dit-elle.
- Avec quoi, cette fois ? Un minotaure ?
- Non, non… fit Ilåna. Entre nous. Avec nos baguettes.
- Ce n’est pas un sort qui a fait ça, dit Mme Pomfresh en nettoyant la plaie de Mylon qui poussait des petits cris de douleur. C’est une lame, et aiguisée en plus. Si j’en avais l’autorité, je vous enverrais directement chez Dumbledore.
- Oh non non non ! s’exclamèrent ensemble Ilåna et Fiona. Ne faites pas ça, s’il vous plaît !

Pomfresh ne répondit rien.

- Ça va aller… ? demanda Ilåna.
- Oh, oui. Un peu de dictame et tout s’arrangera.
- Quand est-ce qu’il pourra sortir ?
- Quelques heures pour cicatriser, une nuit de repos… Il devrait être sur pied demain matin.
- Cool, fit Ilåna.
- Oui, oui. Mais un conseil, les enfants : arrêtez de jouer avec le feu. Je ne sais pas où est-ce que vous vous êtes encore fourrés, mais visiblement, c’était un endroit dangereux. La prochaine fois, il ne suffira peut-être pas de quelques gouttes d’essence de dictame pour soigner l’un de vous.
- Ouais, fit Ilåna. D'accord.

Pomfresh s’éloigna, pour s’occuper d’un garçon en quatrième année dont le visage était devenu turquoise.

Fiona s’accroupit au pied du lit.

- Comment tu te sens ?
- Mmmmmph, fit Mylon. Fichue bête. Ma baguette est en crin de licorne, je ne la verrai plus pareil…
- La mienne aussi, dit Ilåna. Pareil.

Ils éclatèrent de rire. C’était le début de l’après-midi et malgré l’hiver, les rayons du soleil venaient réchauffer les draps.

- Tu viens manger, Ilåna ? lança Fiona.

Elle se leva. Ilåna la suivit.

- Vous m’abandonnez comme ça ?! fit Mylon.
- Toi, tu dors, répliqua Fiona. On t’apporte à manger après.

*


- Ilåna, tu me files le plat s’il te plaît ?

Un rideau de ronces apparu comme par magie, qui se déplaçait et qui disparut tout à coup. Hagrid. Puis la licorne qui les avait attaqués.

- Ilåna ?

Comment est-ce qu’ils s’en étaient sortis, à chaque fois ? Bon, avec les ronces et la licorne, ils avaient fui. Mais Hagrid était parti de lui-même, à cause de ce râle à l’autre bout de la forêt. D’où venait ce râle ?

- Ah, merci, Camille.

Est-ce que c’était un hasard ? Ou la chance la protégeait ?

- Ilåna ? Dis-moi à quoi tu penses, ta tête est en train de fumer.
- On me teste, s'exclama Ilåna.
- Et c’est reparti, soupira Fiona. Qu’est-ce qui te fait croire qu’on te teste ?
- Qui aurait envoyé le sphinx alors ? Et le manticore ? Et la licorne, et les ronces ?
- Le manticore était là pour te tuer, te kidnapper ou je-ne-sais-quoi. Le sphinx devait certainement protéger les trophées. Quant à la licorne et les ronces, elles étaient là avant toi. Désolée de te l’apprendre, mais tu n’es pas le centre du monde, ma chère Ilåna.
- Je sais. C’est juste que… On doit y retourner.

Fiona avala une gorgée de soupe.

- D’accord. On attend juste que Mylon soit rétabli, ok ?

*


Le lendemain, soit dimanche, ils retournèrent dans la forêt à la tombée de la nuit, après avoir passé la journée à faire leurs devoirs. Cette fois-ci, ils s’armèrent de lanternes, révisèrent leurs sorts de combats, et accélérèrent le pas.

Ilåna suivit soigneusement la route que son instinct traçait. Elle sentait la présence de magie, et celle-ci amplifiait à mesure qu’ils se rapprochaient.

Soudain, ils se retrouvèrent plantés devant un mur de ronces. Ce n’était pas le même : en en faisant le tour, Ilåna repéra entre les branches un espace assez grand pour passer. Ils s’attendaient à ce que le trou se referme aussitôt qu’ils l’approcheraient, mais curieusement, les ronces étaient mortes et ne bougèrent pas.

Ils avancèrent. Plus tard, Hagrid réapparut et s’énerva de les voir encore traîner dans la forêt. Il menaça d’aller les dénoncer à Mc Gonnagall, voir à Dumbledore. Pour le faire parler, Fiona lui demanda s’il connaissait des tuyaux pour l’élevage de dragons. Et puis, comme ils pouvaient l’espérer, l’étrange râle rententit encore à l’autre bout de la forêt. Ils firent mine de se diriger vers la sortie de la forêt, et Hagrid, affolé, repartit dans l’autre sens.

Puis, comme Ilåna s’y attendait, la licorne ressurgit. Dès qu’elle les aperçut, elle se mit à hennir en se dressant sur les pattes arrière et en fouettant l’air de sa corne.

- Tout doux, dit Ilåna.

Elle s’avança vers la licorne. Mylon et Fiona étaient en retrait. La licorne reposa ses pattes, et se calma. Elle se remit à brouter tranquillement pendant qu’Ilåna lui caressait le museau.

- Voilà, chuchota Ilåna. C’est bien.
- Toi et ta fichue chance, pesta Mylon.
- Ce n’est pas de la chance, là, répliqua Ilåna. Viens ici, Fiona.

Fiona s’approcha doucement et, timidement, lui flatta l’encolure. La licorne hennit de plaisir.

- Alors c’est vrai, dit-elle en souriant.
- Quoi ? fit Mylon.
- Les licornes n’aiment pas les mecs, répondit Fiona en riant.
- Pff.

Ils finirent par passer la licorne. La forêt devenait moins dense, et Ilåna sentait plus que jamais la présence de magie.

- C’est là, dit-elle soudain.

Ils s’arrêtèrent dans une clairière. Les arbres étaient hauts et un vent froid soufflait. Dans l’obscurité, leurs lampes faisaient trois inquiétants points jaunes. Ilåna avait des crampes tant sa sensation était forte.

- Reste plus qu’à chercher, souffla-t-elle.

Ils regardèrent autour d’eux. Un “Accio” serait le plus simple, mais aucun d’eux ne connaissait ce sort. Ilåna regretta de ne pas avoir demandé à Tori.

Ils se mirent à fouiller les buissons, à creuser avec leurs mains. Ilåna se concentra. En fermant les yeux, elle pouvait percevoir distinctement les traces de magie du lieu.

Elle s’avança, là où elles étaient les plus fortes. Ils creusèrent, creusèrent et déterrèrent… Un morceau de bois.

Un morceau de bois sculpté, pour être précis. Il ressemblait à une baguette.

Pour en avoir le coeur net, Ilåna l’agita dans l’air.

Aussitôt, la baguette s’allongea et changea de couleur. Ilåna ne tenait plus une baguette, mais une longue épée, dont la lueur de bronze brillait faiblement dans la nuit.

- Woa, dit Fiona. C’est comme avec la médaille qui s’est changée en bouclier.

Ilåna, assise par terre, en pleurait presque de joie. Pas de monstre, pas de sonnerie qui réveillerait toute l’école. Le second objet était entre ses mains. Plus qu’un et -

Tout à coup, un vrombissement se fit entendre. Le sol tremblait. Une horde de chevaux déboula au galop et les encerclèrent. Ilåna se releva. Ces créatures étaient plus grandes que des chevaux… et leurs pelages, bleus à la lumière de la lune, dessinaient sur le devant le haut d’un corps humain.

- Des centaures… souffla Fiona, émue.

Un centaure s’approcha alors. De près, Ilåna s’aperçut qu’il faisait presque le double de sa taille. Son visage barbu, ciselé, n’avait rien de vraiment humain, et lui donnait un air mystique.

- Je vois que vous avez déterré un de nos nombreux trésors, déclara-t-il.

Ilåna serra la poignée de son épée.

Le centaure soupira.

- Hé bien, tu n’as pas l’air de vouloir nous la rendre, même si nous sommes venus en force.

Ilåna hésita, son regard parcourant l’assemblée de centaures. Elle tendit l’épée au centaure qui lui parlait, mais il la repoussa.

- Non, non. Le simple fait que tu aies su la trouver prouve que tu en es digne. Cette épée s’appelle Bolvangr et elle est destinée à rejoindre les autres reliques du Guerrier.
- Le bouclier… fit Ilåna. C’est une relique du Guerrier ?
- Oui, dit le centaure. Les trois reliques, une fois rassemblées, confèrent un immense pouvoir à leur possesseur. C’est pourquoi seules quelques rares personnes, à travers les siècles, en sont dignes.

Le souffle d’Ilåna était coupé. Elle était la seule à pouvoir déterrer cette épée, trouver ce bouclier ?! Ça ne rentrait pas dans le contrat, ça…

- Ilåna Stayne, dit le centaure, nous ne te ferons pas de mal. Nous avons lu dans le ciel que tu étais promise à un grand destin. Bonne route, et que le sort te soit favorable.

Sur ce, les centaures s’en allèrent.

- Ha, fit Ilåna.

-----------------
J'espère publier bientôt le chapitre 30, même si ce ne sera pas pour tout de suite !
Encore bonnes vacances :D

PS : J'espère que ça se fera, le shooting photo NHP *^*
Zaz90

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

Coucou !! Aaaah, quand tu m'as dit que tu avais posté un nouveau chapitre, ça a refait ma journée :D Et quand ma mère a accepté de me laisser aller sur son ordi pour lire, même si il était 21h30, j'étais heureuuuuse *w*
Aah, NHP m'avait manqué, tu sais ;-;
Dis, l'épée de Bolvangr, c'est une référence à la mythologie nordique (parce que ça sonne nordique...) ou c'est un truc que tu as inventé ? En tout cas, ce chapitre soulève un suspense (comme d'hab), et la référence à "Potter, Weasley et Granger" m'a arraché un sourire x) J'adore ton écriture, elle m'emporte complètement, et en plus, j'ai fait un effort pour ne pas lire en diagonale comme je le fais toujours sur un écran haha
Oooh, tu as dédié ce chapitre à moi et Florane !! ;w; *touchée* D'ailleurs, je sais pas si tu le sais, mais elle est en vacances, en ce moment, c'est pour ça qu'elle ne pourra pas commenter tout de suite ^^' Du coup je suis prem's B) :twisted:
Dis à Julie que j'ai presque fini de répondre à sa lettre ;) (J'avais 4 lettres à faire en rentrant chez moi T^T xD)
Bisous ♥
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Heeeey :D
J'ai attendu toute la journée pour ce com xD #la fille qui fait attendre les gens 4 mois et qui peut pas attendre une journée... *s'enfuit en courant*
L'épée Bolvangr est une référence à A La Croisée des Mondes ;) (Bolvangar, tu sais ?) Ah, la référence à Weasley, Potter et Granger, j'hésitais à la mettre (c'est un peu osé de comparer Ilana, Fiona et Mylon au trio d'or xD) mais je me suis dit "allez, c'est une fanfiction, laisse" On est libre après tout x)
Bah oui, fallait au moins ça, avec tout ce que vous m'avez incitée à écrire :3 <3
Pff T-T Elle a intérêt à m'avoir répondu quand je rentrerai de Bruxelles ! xD
Oki oki :D
Bisous <3
Zaz90

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

Ah ouiiiiiiiiii A la Croisée des Mondes, comment ai-je pu oublier ça ? >n< C'est pour ça que le nom me disait quelque chose...
*fière de t'avoir fait écrire* :3
Je t'ai pas trop fait attendre, en revanche ? x)

Bisouuuus ♥
florae

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par florae »

Heeeeeeeey, me revoilà! bon, étant donné que j'ai lu sur Wattpad j'ai mis un peu de temps avant de revenir...
Mais encore une fois, c'est un excellent chapitre, attendu avec impatiance et à la hauteur de mes attentes :D :D
Merci pour ce chapitre! Et la suite, c'est pour quand?
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Jeanny : Tu peux être fière ! Eh oui, pour A la Croisée des Mondes ;) D'ailleurs, il y a des références à OTGW dans ce chapitre (mais tu ne les repèreras pas !! :twisted: ) Et je crois qu'il y a une mini-référence à GF aussi, mais je sais plus ce que c'est :lol: J'en mettrai plus tard ;)
Non, tu ne m'as pas fait attendre, ça c'est sûr ;)

Florane : Merci beaucoup !! ♥♥ La suite n'est pas écrite encore ^^' Et, comme je suis très prise pendant les vacances, ce sera pas avant le 20 Août :c Et je garantis rien... :/ Mais je vais essayer d'avancer un max pendant ces vacances ;)
Encore merci ! :3
Bisous ♥
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Bon, sans plus attendre, voici le chapitre 30 de NHP ! Il n'a pas été relu, donc si vous avez des coquilles à signaler, n'héritez pas u_u De même que pour les fautes de style et les incohérences... comme d'habitude ;)
Je vous préviens d'avance pour le nom de l'oiseau qui est inventé (j'ai plus le courage de faire des recherches), de même que l'apparence d'Ilvermony. Ne me frappez pas >-<
Bonne lecture et bonnes vacances :mrgreen:

CHAPITRE 30 : QUITTER POUDLARD ?

De retour dans leur coin de la Salle Commune, Ilåna, Fiona et Mylon examinèrent l’épée magique.

- Donc… Tu es la seule à pouvoir manier ce truc ? dit Fiona.

Ilåna agita l’épée, qui se transforma en baguette. Puis elle agita la baguette, qui redevint une longue épée de bronze. Un peu plus lourde qu’Ilåna aurait pensé, mais elle paraissait maniable quand même.

- Pourquoi… ? souffla-t-elle.
- Mhm, dit Fiona. Ta mère est une déesse et tu es une sorcière. Je me demande quel genre de sang hybride ça doit former.
- Oui, mais…

Elle n’arrivait pas à formuler sa pensée. Pourquoi la déesse voulait-elle ces objets, si elle ne pouvait pas s’en servir ?...

- Je peux te la prendre ?

Mylon se leva et esquissa des moulinets avec l’épée.

- En garde !

Il tendit l’épée à Fiona, qui avait du mal à la manier.

- Ouah, c’est lourd ce truc !

Elle la rendit à Ilåna. Aussitôt qu’elle échangea un mouvement, l’épée changea de forme.

- Tu peux jeter des sorts avec ça ? demanda Mylon.

La sensation particulière d’Ilåna dans la forêt était toujours présente, et bien plus forte. La magie rayonnait tout autour de cette baguette. Elle pouvait sentir les ondes magiques couler dans son bras. Elle se concentra et l’agita. Des étincelles surgirent.

- Elle ne s’est pas transformée, souffla Fiona.

Ilåna regarda la lanterne posée sur la table. “On tourne et on abaisse”.

- Wingardium Leviosa.

La lanterne s’éleva lentement en dansant dans les airs.

La baguette vibrait dans la main d’Ilåna. Tout ce pouvoir, toute cette force qu’elle ne connaissait pas… De cette baguette émanait une aura étrange, attrayante et repoussante à la fois.

Ilåna sortit sa propre baguette. Le morceau de bois taillé qu’elle ne regardait même plus avait la chaleur d’un feu de cheminée - lumineux, fascinant, et habituel à la fois. Elle sentait une magie qui pourrait être dévastatrice, un jour, mais qui restait pour l’instant sagement endormie. Elle se souvint tout à coup de la phrase que lui avait dit Ollivander, sur la baguette qui choisit son sorcier. L’arme qu’elle avait déterrée la mettait mal à l’aise.

- Bon, on l’envoie, déclara-t-elle.

Mylon plissa les yeux.

- Tu es sûre ?
- Certaine. On s’en tient au plan. Pour l’instant.

***

Les attaques de Mangemorts persistaient. L’ambiance à Poudlard changeait insensiblement - moins de personnes pour se plaindre des mauvaises blagues de Peeves l’esprit frappeur ou pour défier le couvre-feu en traînant le soir dans les couloirs. Les Serpentard, comme les Gryffondor, s’acharnaient sur le trio, et en particulier sur Mylon. Les uns le traitaient de bâtard, traître, bouffon, pour avoir été envoyé à Gryffondor contrairement à sa famille - si Alby ne prenait part à ces moqueries, il n’avait rien fait pour le défendre non plus. Les autres le disaient lâche, intrus, menteur, parce qu’il n’était pas un “vrai” Gryffondor et un simple fils de grandes familles riches.

- Tiens, v’la l’autre con, lança un Gryffondor de deuxième année, alors qu’ils descendaient un escalier vers les salles de potions. Pas trop traumatisant, l’heure de colle ?

Ah. La colle. Hagrid n’avait rien dit, mais il avait fallu que Madame Pomfresh avertisse Mc Gonnagall de ses doutes quant aux blessures de Mylon, et ils avaient été obligés d’avouer leur petite pérégrinations dans la forêt. Ils avaient donc écopé de 20 points en moins chacun et de deux heures de colle - les deux heures les plus longues de la vie d’Ilåna.

- Pff… fit Mylon.

Il pressa le pas. Le garçon s’esclaffa.

- T’as plus de langue ?
- Laisse-le tranquille, cracha Ilåna.
- Oh, c’est mignon, elle défend son petit copain !

Le garçon ricana, suivi par ses amis, deux gringalets aux sourires de travers. Ne pas répondre, répéta Ilåna dans sa tête. Son cœur battait à toute allure.

- N’importe quoi, murmura-t-elle.

C’étaient les seuls mots que sa bouche débile pouvait former.

Les garçons s’éloignèrent en riant. Ilåna, Fiona et Mylon firent quelques pas, s’engouffrèrent dans la foule qui traversait le large couloir. Ilåna bouillonnait encore - de sorte qu’elle ne remarqua pas tout de suite Simon Grant qui entrait par un couloir transversal, accompagné de Victoria et d’un autre Serdaigle - grand, la peau mate maculée de tâches de rousseur, avec de courtes boucles brunes. Fiona lui donna un coup de coude.

- Vas-y, murmura-t-elle.
- Mais… heu...

Mylon marchait un peu devant, tête baissée. Ilåna ne voulait pas le laisser tomber - mais il y avait Simon Grant qui allait bientôt disparaître de l’autre côté ; et la rage et la honte et la tristesse se mélangeaient à cette étrange sensation que Grant produisait sur elle, un sursaut, une excitation paranormale, une peur-panique, de l’envie, et il s’éloignait en riant avec son ami et sa copine, et elle allait rester là plantée comme une cruche alors qu’elle pouvait s’approcher pour entendre sa voix, lui dire un mot, le faire sourire, peut-être ?

Alors elle traversa la foule aussi vite que possible, trébuchant comme une folle. Timidement, elle emboîta le pas de Simon, Tori et leur ami.

- Hey, lança-t-elle.
- Hey, Ilåna ! s’exclama Tori en lui faisant la bise. Ça va ?
- Ça va, fit Ilåna.
- Salut, fit Simon en souriant.

Mince. Putain. Par la barbe de Merlin. Par les dieux.
Dis quelque chose.

- Alors, hum… ça va ?
- Oui, et toi ?
- Ça va… Vous allez où ?
- En métamorphoses.
- Ah oui, cette…
- Et toi ?
- Moi ? Heu… Cours de… Potions ?
- Tu n’as pas l’air sûre.
- Si, si.

Ilåna se redressa et afficha un air sûre d’elle.

- Mhm, tu n’irais pas dans la mauvaise direction, par hasard ?
- Non… Si… mais je vous ai vus, quoi…
- Y a pas de mal, dit Tori en riant.

Il y eut un court silence.

- Bon, j’y vais, du coup, hein… fit Ilåna.
- Salut, fit Tori.
- A plus, très chère ! dit Simon.
- A plus !

Elle se retourna et avança de quelques pas dans l’autre direction, avant de se retourner pour les regarder s’éloigner.
Son cerveau produisait un étrange mélange de joie, d’excitation - ce sourire, mon Dieu ce sourire - et de honte de ce qu’elle avait dit. Des banalités, rien que de pauvres banalités. Pff… Elle se sentait nulle, grosse et moche dans sa robe de Gryffondor.

Elle finit par repartir et retrouver ses amis, assis sur le rebord d’un mur.

- T’en fais pas, disait Fiona d’une voix plus douce qu’à l’ordinaire. C’est des cons, laisse tomber.
- Ça va… ? fit Ilåna.

Mylon leva vers elle un regard noir.

- Très bien, cracha-t-il, ça se voit pas ?!
- Désolée… murmura Ilåna.
- Pff, c’est bon. Retourne voir ton “Simon Grant”, il est bien plus intéressant que moi…

Et il lui tourna le dos.

- Mais… mais pas du tout ! s’exclama Ilåna. Je…
- C’est bon, coupa Mylon d’une voix brisée. Tout ce qui compte dans ta vie, c’est ta fichue sœur que tu connais même pas et ces foutus objets stupides…
- Mylon, je suis désolée…
- Ça change rien. Et puis je sais que je suis le fardeau de cette bande, vous vous en fichez de moi, vous feriez mieux de trouver d’autres amis…
- Non mais n’importe quoi ! s’exclama Fiona. Tu nous crois capables de laisser tomber notre meilleur ami ! Non mais oh !
- J’ai pas demandé, moi, à avoir cette famillle… gémit Mylon.
- Non mais réveille-toi, Myon !

La gifle partit brusquement, d’un seul coup. Fiona avait encore le bras en l’air. Elle prit le visage de Mylon entre ses mains et le regarda d’un air sévère.

- Ecoute, Mylon, tu n’es ni un fardeau, ni un con. Tu es notre ami. Par contre, il n’y a pas de raison que je reste ton ami si tu passes ton temps à te lamenter sur ton sort. Je croyais que tu avais plus de cran que ça, franchement !

Un silence. Ilåna s’assit gauchement à-côté de lui, et posa la main sur son épaule. Mylon tressauta. Elle mit quelques instants à s’apercevoir qu’il pleurait.

- Écoute, dit-elle, je suis désolée. Je te promets de ne pas te laisser tomber la prochaine fois. Je ne veux te perdre pour rien au monde, d’accord ?
- Hum-hum, fit Mylon.

***

- Moi, je dis que Mylon a des sentiments pour toi, dit Fiona.

Elle était assise sur le rebord du lit à baldaquin d’Ilåna. La journée avait repris un cours normal et Mylon, bien qu’il ne leur aie pas beaucoup adressé la parole, semblait s’être à peu près remis.

- Quoi ?! fit Ilåna. N’importe quoi !
- Moi, je te dis que si.
- Hum, t’as entendu la même chose que moi, tout à l’heure ? Il me supporte à peine !
- Bah… justement, j’ai entendu, dit Fiona.

Elle avait ce sourire malicieux, qui disait “Ah, ce qu’elle peut être bête !”

- Quoi ?
- Oh, rien… (Fiona pouffa de rire). Juste que t’as pas remarqué à quel point il était jaloux de “Simon Grant”

Elle faisait des guillemets avec ses mains.

- Non… Enfin si, mais je pensais pas…
- Ma petite Ana, tu as encore beaucoup de choses à apprendre !

Et elle s’écroula sur le lit d’Ilåna, qui dut se serrer contre le mur.

Dans le dortoir des filles, mieux valait s’habituer aux chuchotements intempestifs ou maîtriser le sortilège Cache-Oreilles pour avoir un espoir de dormir. Mais la fille du lit à-côté d’Ilåna, une troisième année, commencer à leur jeter des regards noirs.

- Bon, et toi, qu’en est-il de Simon ? poursuivit Fiona en baissant à peine la voix.
- Bah, que dalle. Il est en couple je te rappelle, tu devrais être mieux placée que moi pour le savoir.
- Pff, si tu pouvais les séparer, ça m’arrangerait bien, dit Fiona.
- Bah , comptes pas sur moi pour ça. J’osa à peine lui parler, donc bon…
- Écris-lui, alors !
- Tu rigoles ?
- Point du tout. (Elle se redressa et tendit le bras pour attraper une plume et un parchemin vierge sur la table de nuit d’Ilåna. Cher Simon, loin de moi l’idée de te séparer de ta copine, mais voudrais-tu m’accorder un rendez-vous ou deux ? Tes yeux bleus me font mourir d’amour…
- Donne-moi ça, fit Ilåna en arrachant le parchemin des mains de Fiona avant qu’elle ne se mette à écrire.
- Oooh, mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Fiona se pencha au-dessus du parchemin. Celui-ci s’animait, des dessins commençaient à apparaître dessus. Ilåna reconnut la mystérieuse carte qu’elle avait trouvée dans le bureau de Mc Gonnagall et qui depuis était restée sous une pile de livres.

- Woaaaa… souffla Fiona.

Je crois que c’est une carte, dit Ilåna. Des différents lieux magiques dans le monde.

- Ouais, c’est ça. (Fiona pointa du doigt le château gothique dessiné au Nord de l’Ecosse.) Là, c’est Poudlard. Et là… (elle désigna un autre château, ou plutôt une sorte d’abbaye XVIIIe, sur la Côte Est des Etats-Unis) C’est Ilvermony.
- Ilvermony ?
- L’école américaine. En concurrence directe avec Poudlard. Mais (elle se frappa le torse) ils font pas le poids !
- Il y a d’autres écoles de sorciers ?
- Quoi ? (Fiona éclata de rire). Tu croyais qu’on était seuls au monde ?
- Bah, ouais.
- Excuse-moi… J’oubliais que tu venais du monde des Moldus, toi.

Non, même après plusieurs mois à Poudlard, Ilåna ne se faisait pas à ce mot, “Moldu”. Ça ressemblait à une maladie de pieds.

- Bref, reprit Fiona, oui, il y a des sorciers partout dans le monde. Il paraît même… (La fille du lit d’à-côté grommela. Fiona baissa la voix.) il paraît même qu’en orient, ils n’utilisent pas de balais, mais des tapis volants !
- C’est trop stylé !
- T’as vu ? ...

L’espace d’un instant de silence, Fiona et Ilåna contemplèrent les châteaux, les obélisques et autres points qui se dessinaient à mesure que la carte se dévoilait.

- Cet endroit… dit Ilåna en désignant l’illustration intitulée “Colonie des Sang-Mêlé”. Je crois que ma sœur est là-bas.
- Ah bon ?
- Oui… enfin, je suis quasiment sûre qu’elle y a été. j’ai vu cet endroit en rêve.
Sang-Mêlé… comme “demi-dieu” ?
- Ouais, dit Ilåna en lui jetant un regard “Parle-moins-fort-on-nous-entend”. (Elle bailla, peut-être trop ostensiblement.) J’ai sommeil.

***

Quand elle se réveilla, une petite foule s’agglutinait dans la Salle Commune. Au centre, Mylon faisait face à un garçon de deuxième année qui s’appelait Pierre quelque chose, de taille moyenne, la peau mate et d’épais cheveux bouclés, plus un air constamment hautain. Myon avait sur le visage une expression de rage qu’elle ne lui avait encore jamais vue. D’une main incertaine, il brandissait sa baguette.
- Qu’est-ce que tu lui veux ?! cria Fiona.
- Oh, pas grand-chose, répondit Pierre avec un sourire de travers. Juste qu’il rejoigne la bande de mangeurs de serpents qui est la sienne, lèche-bottes à Vous-Savez-Qui !
- J’ai rien à voir avec ça, dit Mylon entre ses dents.
- Bouffon ! lança une fille.

Et les autres se mirent à rire. Un rire bref. Faux. Un rire tellement mauvais, repris par les autres dans l’ssemblée. Un rire qui frappa Ilåna et la ramena des mois en arrière. A l’époque où elle se ratatinait. Serrait les dents. voulait descendre sous pieds sous terre.
Elle vacilla -

- Tu vas le lâcher, oui ! cria-t-elle.

Elle bondit en avant. N’eut pas le temps de sortir sa baguette. Ni de s’approcher assez de lui pour -
Pierre-quelque-chose s’avança. Il trébucha sur un objet par terre - la paquet de cartes explosives qu’Ilåna et Fiona avait laissé quelques semaines plus tôt.

Quelques-unes explosèrent en lui arrachant un petit cri. Et il tomba -
Sa tête s’écrasa avec fracas sur le sol -

- Ça va ? firent les autres en accourant aussitôt autour de lui.
- Ouais, ouais… fit-il en se redressant avec difficulté.
- Ilåna… souffla Mylon.

***

Pour changer, Ilåna n’écouta rien au cours du Professeur Binns.
Elle commençait à croire que son pouvoir n’était pas de s’attirer la chance, mais d’apporter la malchance autour d’elle. Oh, rien de bien méchant - elle ne se voyait pas déclencher une maladie par exemple. Mais c’était la malchance qui te mettait la honte en public - comme quand Mylon avait été attaqué par les hiboux, ou quand Fiona avait glissé dans la boue. C’était une malchance blessante. Douloureuse. Et les regards de travers que lui jetaient les Gryffondor semblaient être son juge impitoyable. Elle avait de plus en plus cette sensation d'étouffer. Elle aurait voulu disparaître à jamais -

Elle déplia la carte qu’elle avait gardée dans sa poche. Les dessins se refirent dans le même ordre que d’habitude. Le point “Colonie des Sang-Mêlé” avait l’air de scintiller - si loin, il paraissait si proche sur la carte. Elle ne pouvait pas rester à Poudlard et attendre que ça passe. Son cœur, sa tête, tous ses membres lui disaient de partir. Mais quelque chose bloquait. Elle ne pouvait pas quitter comme ça, si ? Et les objets qu’elle avait tant bien que mal récupérés, le pacte avec la déesse… tout tomberait à l’eau ?

***

Elle en parla à Fiona et Mylon pendant la pause. Ils s’étaient assis dans l’herbe gelée d’une des pelouses du parc. La maison d’Hagrid, en contrebas, paraissait minuscule à-côté du grand lac noir et des collines qui se dressaient tout autour, majestueuses, dans un ciel blanc cotonneux.

- Tu es malade ?! s’exclama Fiona en bondissant sur ses pieds aussitôt qu’llåna lui eut raconté son projet. Tu crois qu’on peut quitter Poudlard comme ça ?! Et ta scolarité, t’en fais quoi ?!
- Je n’ai jamais voulu rester, dit Ilåna. Fin, je me disais après avoir récupéré les trois objets, je file chercher ma sœur…
- C’est pas possible, dit Fiona. Tu en es consciente ? L’école est protégée par une barrière magique. tu pourras pas en sortir.
- Dans deux semaines, dit Mylon. Le train est remis en marche pour le week-end. Pour qu’on puisse visiter nos familles.
- Ah, ouais, c’est vrai, fit Fiona.

Elle se rassit. Un oiseau immense, les plumes bleu roi, traversa le ciel comme une ligne d’encre sur une immense page blanche. Il poussa un long cri, qui se répercuta dans la vallée.

- C’est… souffla Mylon.
- Un Vasilico Blè Avem, "oiseau bleu royal", compléta Fiona. (Ses yeux s’étaient illuminés.) Ils sont devenus tellement rares…

Tous trois suivirent des yeux le vol silenceiux de l’oiseau, qui s’enfonça si loin dans la vallée qu’il fut bientôt enveloppé par la brume.

- Admettons, dit Fiona, que tu partes de Poudlard pour le week-end des parents, et que tu ne reviennes pas. Admettons, ce qui est totalement impossible, que Dumbledore ni personne ne se rende compte de rien. Je ne te laisse pas pas partir toute seule à l’autre bout du monde.
- Mais…
- Moi non plus, ajouta Mylon. On vient avec toi.
- Non… dit Ilåna. Vous en avez déjà trop fait. Je ne veux pas vous mêler à ça.
- Que tu le veuilles ou non, c’est déjà fait, dit Mylon.

Ilåna le regarda. Il évitait son regard, les yeux tournés vers l’horizon. Ce que Fiona avait dit la veille la perturbait. Des sentiments… ?

- Aller là-bas, c’est différent, reprit-elle. On a déjà eu assez peur dans la forêt. Qui sait ce qui nous attend de l’autre côté ?
- Raison de plus, dit Fiona, avec tous ces monstres à ta poursuite, tu uras bien besoin d’une spécialiste d’animaux fantastiques pour te guider !

Ilåna haussa un soourcil.

- Spécialiste ?
- On peut pas dire que tu aies vraiment le choix.

Elle sourit.

- Eh bah moi… Je viens, ajouta Mylon. Vous allez pas vous débarrasser de moi si facilement !

Ilåna regarda ses amis - ils avaient l’air si frêles dans l’air du matin, leurs silhouettes se découpant sur le ciel immense. Mais ça devait être son cas aussi, en réalité. Et leurs regards étaient si sûrs d’eux - elle se sentait revigorée.
Soit, dit-elle en souriant. C’est parti pour la mission “Quitter Poudlard” !
Et ils rentrèrent au château.

--------------
J'espère que, malgré cet aspect un peu brouillon (mes chapitres sont un champ de bataille en ce moment x')), le chapitre vous a plu :) Le passage à la partie 3 est retardé d'un chapitre, mais c'est pour bientôt ;)
Bonnes vacances :D
Zaz90

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

-Fan- a écrit :Bon, sans plus attendre, voici le chapitre 30 de NHP ! OUIIIIIIII :mrgreen: Il n'a pas été relu, donc si vous avez des coquilles à signaler, n'héritez pas u_u De même que pour les fautes de style et les incohérences... comme d'habitude ;) ça marche ;)
Je vous préviens d'avance pour le nom de l'oiseau qui est inventé (j'ai plus le courage de faire des recherches), de même que l'apparence d'Ilvermony. Ne me frappez pas >-< C'est pas grave, son nom (celui de l'oiseau) est hyper classe *^* Et puis faut savoir créér des choses nouvelles de temps en temps, non ? ;)
Bonne lecture et bonnes vacances :mrgreen: Bonnes vacances ! :p

CHAPITRE 30 : QUITTER POUDLARD ? Le titre nous met direct dans la tension :shock:

De retour dans leur coin de la Salle Commune, Ilåna, Fiona et Mylon examinèrent l’épée magique.

- Donc… Tu es la seule à pouvoir manier ce truc ? dit Fiona.

Ilåna agita l’épée, qui se transforma en baguette.<- ça envoie du lourd blblbl *^* dommage qu'elle l'ait pas gardé, ce truc, c'est la classe ULTIME ! Puis elle agita la baguette hum.... tu devrais dire "Puis elle l'agita", sinon ça fait une répétition :/ , qui redevint une longue épée de bronze. Un peu plus lourde qu’Ilåna aurait pensé, mais elle paraissait maniable quand même. (l'objet que je rêve d'avoir *o*

- Pourquoi… ? souffla-t-elle. Why ? *fit Percy en ouvrant la porte* x)
- Mhm, dit Fiona. Ta mère est une déesse et tu es une sorcière. Je me demande quel genre de sang hybride ça doit former.
Sorcière ou demi-déesse, that is the question. :ugeek:
- Oui, mais…

Elle n’arrivait pas à formuler sa pensée. Pourquoi la déesse voulait-elle ces objets, si elle ne pouvait pas s’en servir ?...

- Je peux te la prendre ?

Mylon se leva et esquissa des moulinets avec l’épée.

- En garde !

Il tendit l’épée à Fiona, qui avait du mal à la manier.

- Ouah, c’est lourd, ce truc !

Elle la rendit à Ilåna. Aussitôt qu’elle échangea ...Refit ? :? un mouvement, l’épée changea de forme.

- Tu peux jeter des sorts avec ça ? demanda Mylon.

La sensation particulière d’Ilåna dans la forêt ... qu'Ilana avait ressentie dans la forêt était toujours présente, et bien plus forte. La magie rayonnait tout autour de cette baguette. Elle pouvait en sentir sentir les ondes (magiques) couler dans son bras. Elle se concentra et l’agita. Des étincelles surgirent.


- Elle ne s’est pas transformée, souffla Fiona. Euh.... si, justement ? C'est devenu une baguette. Mais si, Fiona, tu voulais dire par là que la baguette ne s'est pas à nouveau transformée en épée quand Ilana l'a agitée à l'instant et que ça a fait des étincelles, ce n'est pas faux...

Ilåna regarda la lanterne posée sur la table. “On tourne et on abaisse”.

- Wingardium Leviosa. [Attention à la prononciation de ce sort ;) ]

La lanterne s’éleva lentement en dansant dans les airs.

La baguette vibrait dans la main d’Ilåna. Tout ce pouvoir, toute cette force qu’elle ne connaissait pas… De cet objet(cette baguette) émanait une aura étrange, attrayante et repoussante à la fois.

Elle sortitalors sa propre baguette. Le morceau de bois taillé qu’elle ne regardait même plus avait la chaleur d’un feu de cheminée - lumineux, fascinant, et banal à la fois. *^* Elle sentaitdans le bois une magie qui pourrait être dévastatrice, un jour, mais qui restait pour l’instant sagement endormie. Elle se souvint tout à coup de la phrase que lui avait dit Ollivander, sur la baguette qui choisit son sorcier. L’arme qu’elle avait déterrée la mettait mal à l’aise.

- Bon, on l’envoie, déclara-t-elle.

Mylon plissa les yeux.

- Tu es sûre ?
- Certaine. On s’en tient au plan. Pour l’instant.

***

Les attaques de Mangemorts persistaient. L’ambiance à Poudlard changeait insensiblement - moins de personnes pour se plaindre des mauvaises blagues de Peeves l’esprit frappeur ou pour défier le couvre-feu en traînant le soir dans les couloirs. Les Serpentard, comme les Gryffondor, s’acharnaient sur le trio, et en particulier sur Mylon. Les uns le traitaient de bâtard, traître, bouffon, pour avoir été envoyé à Gryffondor contrairement à sa famille - si Alby ne prenait part à ces moqueries, il n’avait rien fait pour le défendre non plus. Les autres le disaient lâche, intrus, menteur, parce qu’il n’était pas un “vrai” Gryffondor et un simple fils de grandes familles riches et sang-pur, notons-le u_u.

- Tiens, v’la l’autre con, lança un Gryffondor de deuxième année, alors qu’ils descendaient un escalier vers les salles de potions. Pas trop traumatisant, l’heure de colle ? :evil: :evil: :evil: :evil: nan mais oh, laissez-les tranquilles u_u

Ah. La colle. Hagrid n’avait rien dit, mais il avait fallu que Madame Pomfresh avertisse Mc Gonnagall de ses doutes quant aux blessures de Mylon, et ils avaient été obligés d’avouer leur petite pérégrinations dans la forêt. Ils avaient donc écopé de 20 points en moins chacun et de deux heures de colle - les deux heures les plus longues de la vie d’Ilåna. Pas de chance pour eux ;-;

- Pff… fit Mylon.

Il pressa le pas. Le garçon s’esclaffa.

- T’as plus de langue ?
- Laisse-le tranquille, cracha Ilåna.
- Oh, c’est mignon, elle défend son petit copain !

Le garçon ricana, suivi par ses amis, deux gringalets aux sourires de travers. Ne pas répondre, répéta Ilåna dans sa tête. Son cœur battait à toute allure. Bon là j'ai vraiment envie de taper ces gens... Ilana, je te soutiens !!!
><


- N’importe quoi, murmura-t-elle.

C’étaient les seuls mots que sa bouche débile pouvait former. C'est horrible quand t'est tétanisée comme ça et que tu sais pas quoi répliquer T^T

Les garçons s’éloignèrent en riant. Ilåna, Fiona et Mylon firent quelques pas, s’engouffrèrent dans la foule qui traversait le large couloir. Ilåna bouillonnait encore - de sorte qu’elle ne remarqua pas tout de suite Simon Grant qui entrait par un couloir transversal, accompagné de Victoria et d’un autre Serdaigle - grand, la peau mate maculée de tâches de rousseur, avec de courtes boucles brunes. Fiona lui donna un coup de coude.

- Vas-y, murmura-t-elle.
- Mais… heu...

Mylon marchait un peu devant, tête baissée. Ilåna ne voulait pas le laisser tomber - mais il y avait Simon Grant qui allait bientôt disparaître de l’autre côté ; et la rage et la honte et la tristesse se mélangeaient à cette étrange sensation que Grant produisait sur elle, un sursaut, une excitation paranormale, une peur-panique, de l’envie, et il s’éloignait en riant avec son ami et sa copine, et elle allait rester là plantée comme une cruche alors qu’elle pouvait s’approcher pour entendre sa voix, lui dire un mot, le faire sourire, peut-être ?

Alors elle traversa la foule aussi vite que possible, trébuchant comme une folle. Timidement, elle emboîta le pas de Simon, Tori et leur ami.

- Hey, lança-t-elle.
- Hey, Ilåna ! s’exclama Tori en lui faisant la bise. Ça va ?
- Ça va, fit Ilåna.
- Salut, fit Simon en souriant.

Mince. Putain. Par la barbe de Merlin. Par les dieux. La gênance :lol:
Dis quelque chose.

- Alors, hum… ça va ?
- Oui, et toi ?
- Ça va… Vous allez où ?
- En métamorphoses.
:ugeek: :ugeek: :ugeek:
- Ah oui, cette…
- Et toi ?
- Moi ? Heu… Cours de… Potions ?
- Tu n’as pas l’air sûre.
- Si, si. :shock:

Ilåna se redressa et afficha un air sûre d’elle.

- Mhm, tu n’irais pas dans la mauvaise direction, par hasard ? :shock: :ugeek:
- Non… Si… mais je vous ai vus, quoi…
- Y a pas de mal, dit Tori en riant. #gênance

Il y eut un court silence. #gênance x1000 :lol:

- Bon, j’y vais, du coup, hein… fit Ilåna.
- Salut, fit Tori.
- A plus, très chère ! dit Simon. :ugeek: :roll:
- A plus !

Elle se retourna et avança de quelques pas dans l’autre direction, avant de se retourner pour les regarder s’éloigner.
Son cerveau produisait un étrange mélange de joie, d’excitation - ce sourire, mon Dieu ce sourire - hoho :3 et de honte de ce qu’elle avait dit. Des banalités, rien que de pauvres banalités. Pff… Elle se sentait nulle, grosse et moche dans sa robe de Gryffondor. Mais nooon T-T *lui fait un câlin*

Elle finit par repartir et retrouver ses amis, assis sur le rebord d’un mur.

- T’en fais pas, disait Fiona d’une voix plus douce qu’à l’ordinaire. C’est des cons, laisse tomber.
- Ça va… ? fit Ilåna.

Mylon leva vers elle un regard noir.

- Très bien, cracha-t-il, ça se voit pas ?!
- Désolée… murmura Ilåna.
- Pff, c’est bon. Retourne voir ton “Simon Grant”, il est bien plus intéressant que moi…

Et il lui tourna le dos.

- Mais… mais pas du tout ! s’exclama Ilåna. Je…
- C’est bon, coupa Mylon d’une voix brisée. Tout ce qui compte dans ta vie, c’est ta fichue sœur que tu connais même pas et ces foutus objets stupides…
- Mylon, je suis désolée…
- Ça change rien. Et puis je sais que je suis le fardeau de cette bande, vous vous en fichez de moi, vous feriez mieux de trouver d’autres amis…
- Non mais n’importe quoi ! s’exclama Fiona. Tu nous crois capables de laisser tomber notre meilleur ami ! Non mais oh !
- J’ai pas demandé, moi, à avoir cette famillle… gémit Mylon.
- Non mais réveille-toi, Myon !

La gifle partit brusquement, d’un seul coup. Fiona avait encore le bras en l’air. Elle prit le visage de Mylon entre ses mains et le regarda d’un air sévère.

- Ecoute, Mylon, tu n’es ni un fardeau, ni un con. Tu es notre ami. Par contre, il n’y a pas de raison que je reste ton ami si tu passes ton temps à te lamenter sur ton sort. Je croyais que tu avais plus de cran que ça, franchement !

Un silence. Ilåna s’assit gauchement à-côté de lui, et posa la main sur son épaule. Mylon tressauta. Elle mit quelques instants à s’apercevoir qu’il pleurait.

- Écoute, dit-elle, je suis désolée. Je te promets de ne pas te laisser tomber la prochaine fois. Je ne veux te perdre pour rien au monde, d’accord ?
- Hum-hum, fit Mylon.

***

- Moi, je dis que Mylon a des sentiments pour toi, dit Fiona. :roll:

Elle était assise sur le rebord du lit à baldaquin d’Ilåna. La journée avait repris un cours normal et Mylon, bien qu’il ne leur aie pas beaucoup adressé la parole, semblait s’être à peu près remis.

- Quoi ?! fit Ilåna. N’importe quoi !
- Moi, je te dis que si.
- Hum, t’as entendu la même chose que moi, tout à l’heure ? Il me supporte à peine !
- Bah… justement, j’ai entendu, dit Fiona.

Elle avait ce sourire malicieux, qui disait “Ah, ce qu’elle peut être bête !”

- Quoi ?
- Oh, rien… (Fiona pouffa de rire). Juste que t’as pas remarqué à quel point il était jaloux de “Simon Grant”

Elle faisait des guillemets avec ses mains.

- Non… Enfin si, mais je pensais pas…
- Ma petite Ana, tu as encore beaucoup de choses à apprendre !

Et elle s’écroula sur le lit d’Ilåna, qui dut se serrer contre le mur.

Dans le dortoir des filles, mieux valait s’habituer aux chuchotements intempestifs ou maîtriser le sortilège Cache-Oreilles pour avoir un espoir de dormir. Mais la fille du lit à-côté d’Ilåna, une troisième année, commencer à leur jeter des regards noirs.

- Bon, et toi, qu’en est-il de Simon ? poursuivit Fiona en baissant à peine la voix.
- Bah, que dalle. Il est en couple je te rappelle, tu devrais être mieux placée que moi pour le savoir.
- Pff, si tu pouvais les séparer, ça m’arrangerait bien, dit Fiona.
- Bah , comptes pas sur moi pour ça. J’osa à peine lui parler, donc bon…
- Écris-lui, alors !
- Tu rigoles ?
- Point du tout. (Elle se redressa et tendit le bras pour attraper une plume et un parchemin vierge sur la table de nuit d’Ilåna. Cher Simon, loin de moi l’idée de te séparer de ta copine, mais voudrais-tu m’accorder un rendez-vous ou deux ? Tes yeux bleus me font mourir d’amour…
- Donne-moi ça, fit Ilåna en arrachant le parchemin des mains de Fiona avant qu’elle ne se mette à écrire.
- Oooh, mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Fiona se pencha au-dessus du parchemin. Celui-ci s’animait, des dessins commençaient à apparaître dessus. Ilåna reconnut la mystérieuse carte qu’elle avait trouvée dans le bureau de Mc Gonnagall et qui depuis était restée sous une pile de livres.

- Woaaaa… souffla Fiona.

Je crois que c’est une carte, dit Ilåna. Des différents lieux magiques dans le monde.

- Ouais, c’est ça. (Fiona pointa du doigt le château gothique dessiné au Nord de l’Ecosse.) Là, c’est Poudlard. Et là… (elle désigna un autre château, ou plutôt une sorte d’abbaye XVIIIe, sur la Côte Est des Etats-Unis) C’est Ilvermony.
- Ilvermony ?
- L’école américaine. En concurrence directe avec Poudlard. Mais (elle se frappa le torse) ils font pas le poids !
- Il y a d’autres écoles de sorciers ?
- Quoi ? (Fiona éclata de rire). Tu croyais qu’on était seuls au monde ?
- Bah, ouais.
- Excuse-moi… J’oubliais que tu venais du monde des Moldus, toi.

Non, même après plusieurs mois à Poudlard, Ilåna ne se faisait pas à ce mot, “Moldu”. Ça ressemblait à une maladie de pieds.

- Bref, reprit Fiona, oui, il y a des sorciers partout dans le monde. Il paraît même… (La fille du lit d’à-côté grommela. Fiona baissa la voix.) il paraît même qu’en orient, ils n’utilisent pas de balais, mais des tapis volants !
- C’est trop stylé !
- T’as vu ? ...

L’espace d’un instant de silence, Fiona et Ilåna contemplèrent les châteaux, les obélisques et autres points qui se dessinaient à mesure que la carte se dévoilait.

- Cet endroit… dit Ilåna en désignant l’illustration intitulée “Colonie des Sang-Mêlé”. Je crois que ma sœur est là-bas.
- Ah bon ?
- Oui… enfin, je suis quasiment sûre qu’elle y a été. j’ai vu cet endroit en rêve.
Sang-Mêlé… comme “demi-dieu” ?
- Ouais, dit Ilåna en lui jetant un regard “Parle-moins-fort-on-nous-entend”. (Elle bailla, peut-être trop ostensiblement.) J’ai sommeil.

***

Quand elle se réveilla, une petite foule s’agglutinait dans la Salle Commune. Au centre, Mylon faisait face à un garçon de deuxième année qui s’appelait Pierre quelque chose, de taille moyenne, la peau mate et d’épais cheveux bouclés, plus un air constamment hautain. Myon avait sur le visage une expression de rage qu’elle ne lui avait encore jamais vue. D’une main incertaine, il brandissait sa baguette.
- Qu’est-ce que tu lui veux ?! cria Fiona.
- Oh, pas grand-chose, répondit Pierre avec un sourire de travers. Juste qu’il rejoigne la bande de mangeurs de serpents qui est la sienne, lèche-bottes à Vous-Savez-Qui !
- J’ai rien à voir avec ça, dit Mylon entre ses dents.
- Bouffon ! lança une fille.

Et les autres se mirent à rire. Un rire bref. Faux. Un rire tellement mauvais, repris par les autres dans l’ssemblée. Un rire qui frappa Ilåna et la ramena des mois en arrière. A l’époque où elle se ratatinait. Serrait les dents. voulait descendre sous pieds sous terre.
Elle vacilla -

- Tu vas le lâcher, oui ! cria-t-elle.

Elle bondit en avant. N’eut pas le temps de sortir sa baguette. Ni de s’approcher assez de lui pour -
Pierre-quelque-chose s’avança. Il trébucha sur un objet par terre - la paquet de cartes explosives qu’Ilåna et Fiona avait laissé quelques semaines plus tôt.

Quelques-unes explosèrent en lui arrachant un petit cri. Et il tomba -
Sa tête s’écrasa avec fracas sur le sol -

- Ça va ? firent les autres en accourant aussitôt autour de lui.
- Ouais, ouais… fit-il en se redressant avec difficulté.
- Ilåna… souffla Mylon.

***

Pour changer, Ilåna n’écouta rien au cours du Professeur Binns.
Elle commençait à croire que son pouvoir n’était pas de s’attirer la chance, mais d’apporter la malchance autour d’elle. Oh, rien de bien méchant - elle ne se voyait pas déclencher une maladie par exemple. Mais c’était la malchance qui te mettait la honte en public - comme quand Mylon avait été attaqué par les hiboux, ou quand Fiona avait glissé dans la boue. C’était une malchance blessante. Douloureuse. Et les regards de travers que lui jetaient les Gryffondor semblaient être son juge impitoyable. Elle avait de plus en plus cette sensation d'étouffer. Elle aurait voulu disparaître à jamais -

Elle déplia la carte qu’elle avait gardée dans sa poche. Les dessins se refirent dans le même ordre que d’habitude. Le point “Colonie des Sang-Mêlé” avait l’air de scintiller - si loin, il paraissait si proche sur la carte. Elle ne pouvait pas rester à Poudlard et attendre que ça passe. Son cœur, sa tête, tous ses membres lui disaient de partir. Mais quelque chose bloquait. Elle ne pouvait pas quitter comme ça, si ? Et les objets qu’elle avait tant bien que mal récupérés, le pacte avec la déesse… tout tomberait à l’eau ?

***

Elle en parla à Fiona et Mylon pendant la pause. Ils s’étaient assis dans l’herbe gelée d’une des pelouses du parc. La maison d’Hagrid, en contrebas, paraissait minuscule à-côté du grand lac noir et des collines qui se dressaient tout autour, majestueuses, dans un ciel blanc cotonneux.

- Tu es malade ?! s’exclama Fiona en bondissant sur ses pieds aussitôt qu’llåna lui eut raconté son projet. Tu crois qu’on peut quitter Poudlard comme ça ?! Et ta scolarité, t’en fais quoi ?!
- Je n’ai jamais voulu rester, dit Ilåna. Fin, je me disais après avoir récupéré les trois objets, je file chercher ma sœur…
- C’est pas possible, dit Fiona. Tu en es consciente ? L’école est protégée par une barrière magique. tu pourras pas en sortir.
- Dans deux semaines, dit Mylon. Le train est remis en marche pour le week-end. Pour qu’on puisse visiter nos familles.
- Ah, ouais, c’est vrai, fit Fiona.

Elle se rassit. Un oiseau immense, les plumes bleu roi, traversa le ciel comme une ligne d’encre sur une immense page blanche. Il poussa un long cri, qui se répercuta dans la vallée.

- C’est… souffla Mylon.
- Un Vasilico Blè Avem, "oiseau bleu royal", compléta Fiona. (Ses yeux s’étaient illuminés.) Ils sont devenus tellement rares…

Tous trois suivirent des yeux le vol silenceiux de l’oiseau, qui s’enfonça si loin dans la vallée qu’il fut bientôt enveloppé par la brume.

- Admettons, dit Fiona, que tu partes de Poudlard pour le week-end des parents, et que tu ne reviennes pas. Admettons, ce qui est totalement impossible, que Dumbledore ni personne ne se rende compte de rien. Je ne te laisse pas pas partir toute seule à l’autre bout du monde.
- Mais…
- Moi non plus, ajouta Mylon. On vient avec toi.
- Non… dit Ilåna. Vous en avez déjà trop fait. Je ne veux pas vous mêler à ça.
- Que tu le veuilles ou non, c’est déjà fait, dit Mylon.

Ilåna le regarda. Il évitait son regard, les yeux tournés vers l’horizon. Ce que Fiona avait dit la veille la perturbait. Des sentiments… ?

- Aller là-bas, c’est différent, reprit-elle. On a déjà eu assez peur dans la forêt. Qui sait ce qui nous attend de l’autre côté ?
- Raison de plus, dit Fiona, avec tous ces monstres à ta poursuite, tu uras bien besoin d’une spécialiste d’animaux fantastiques pour te guider !

Ilåna haussa un soourcil.

- Spécialiste ?
- On peut pas dire que tu aies vraiment le choix.

Elle sourit.

- Eh bah moi… Je viens, ajouta Mylon. Vous allez pas vous débarrasser de moi si facilement !

Ilåna regarda ses amis - ils avaient l’air si frêles dans l’air du matin, leurs silhouettes se découpant sur le ciel immense. Mais ça devait être son cas aussi, en réalité. Et leurs regards étaient si sûrs d’eux - elle se sentait revigorée.
Soit, dit-elle en souriant. C’est parti pour la mission “Quitter Poudlard” !
Et ils rentrèrent au château.

--------------
J'espère que, malgré cet aspect un peu brouillon (mes chapitres sont un champ de bataille en ce moment x')), le chapitre vous a plu :) Le passage à la partie 3 est retardé d'un chapitre, mais c'est pour bientôt ;)

Bonnes vacances :D
Ce chapitre était super, malgré les petites incohérences - normales, puisque tu ne t'es pas relue...
C'était, sincèrement, un plaisir de te lire à nouveau, de me replonger dans NHP *w* C'est une des meilleurs fanfictions que j'aie lues, et je ne te dis pas ça parce que tu es mon amie, mais parce que je le pense vraiment, cette fanfic' est juste énorme *^* Ton style d'écriture est archi agréable à lire, on est vraiment DANS l'intrigue, et depuis le début, ça me tient en haleine *-* #trop d'admiration xD
Donc, continue comme ça, ne t'arrête pas d'écrire, et puis... ne nous fais pas attendre trop longtemps pour le chapitre 31 ! :lol: Gros bisous ♥
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Salut à toi :) Je viens de te répondre en MP, puis écrire quelques pages pour notre histoire, puis je suis revenue sur ce forum dans l'espoir d'avoir un nouveau lecteur, mais non ^^' Bon, j'en profite pour te répondre ;) Je suis dans une mood d'écriture, là :mrgreen:
Zaz90 a écrit : Je vous préviens d'avance pour le nom de l'oiseau qui est inventé (j'ai plus le courage de faire des recherches), de même que l'apparence d'Ilvermony. Ne me frappez pas >-< C'est pas grave, son nom (celui de l'oiseau) est hyper classe *^* Et puis faut savoir créér des choses nouvelles de temps en temps, non ? ;) Merci :') Tu as peut-être raison :roll:
Bonne lecture et bonnes vacances :mrgreen: Bonnes vacances ! :p Merci #40ansPlusTard :lol:

CHAPITRE 30 : QUITTER POUDLARD ? Le titre nous met direct dans la tension :shock: Oui, mais c'est du spoil un peu... Comme tous mes titres, j'y réfléchis pas, c'est les titres de mon planning et je les garde tels quels :lol:

Ilåna agita l’épée, qui se transforma en baguette.<- ça envoie du lourd blblbl *^* dommage qu'elle l'ait pas gardé, ce truc, c'est la classe ULTIME ! Puis elle agita la baguette hum.... tu devrais dire "Puis elle l'agita", sinon ça fait une répétition :/ , qui redevint une longue épée de bronze. Un peu plus lourde qu’Ilåna aurait pensé, mais elle paraissait maniable quand même. (l'objet que je rêve d'avoir *o*
T'as vu, c'est la classe, ce truc *w* Bah, le truc, c'est qu'après on va être perdu entre la baguette et l'épée, mais t'as raison, la répétition est moche :?

- Pourquoi… ? souffla-t-elle. Why ? *fit Percy en ouvrant la porte* x) Référence xD
- Mhm, dit Fiona. Ta mère est une déesse et tu es une sorcière. Je me demande quel genre de sang hybride ça doit former.
Sorcière ou demi-déesse, that is the question. :ugeek: Ja :)


- Ouah, c’est lourd, ce truc !
Si tu préfères '-'

Elle la rendit à Ilåna. Aussitôt qu’elle échangea ...Refit ? :? un mouvement, l’épée changea de forme. Ah oui, échangea, c'est bizarre, pourquoi j'ai mis ça ? :lol:

- Tu peux jeter des sorts avec ça ? demanda Mylon.

La sensation particulière d’Ilåna dans la forêt ... qu'Ilana avait ressentie dans la forêt était toujours présente, et bien plus forte. La magie rayonnait tout autour de cette baguette. Elle pouvait en sentir sentir les ondes (magiques) couler dans son bras. Elle se concentra et l’agita. Des étincelles surgirent. J'approuve ces corrections :)


- Elle ne s’est pas transformée, souffla Fiona. Euh.... si, justement ? C'est devenu une baguette. Mais si, Fiona, tu voulais dire par là que la baguette ne s'est pas à nouveau transformée en épée quand Ilana l'a agitée à l'instant et que ça a fait des étincelles, ce n'est pas faux... C'est ça, mais visiblement, ce n'est pas clair '-'

Ilåna regarda la lanterne posée sur la table. “On tourne et on abaisse”.

- Wingardium Leviosa. [Attention à la prononciation de ce sort ;) ] Jaaaa 8-)

La lanterne s’éleva lentement en dansant dans les airs. <- Ça c'est un délire avec Julie, on dirait pas comme ça, mais j'ai eu du mal à le caser xD

La baguette vibrait dans la main d’Ilåna. Tout ce pouvoir, toute cette force qu’elle ne connaissait pas… De cet objet(cette baguette) émanait une aura étrange, attrayante et repoussante à la fois. En effet :)

Elle sortitalors sa propre baguette. Le morceau de bois taillé qu’elle ne regardait même plus avait la chaleur d’un feu de cheminée - lumineux, fascinant, et banal à la fois. *^* Elle sentaitdans le bois une magie qui pourrait être dévastatrice, un jour, mais qui restait pour l’instant sagement endormie. Elle se souvint tout à coup de la phrase que lui avait dit Ollivander, sur la baguette qui choisit son sorcier. L’arme qu’elle avait déterrée la mettait mal à l’aise.
Pas mal merci :)
- Bon, on l’envoie, déclara-t-elle.

Les autres le disaient lâche, intrus, menteur, parce qu’il n’était pas un “vrai” Gryffondor et un simple fils de grandes familles riches et sang-pur, notons-le u_u. C'est sous-entendu '-'

- Tiens, v’la l’autre con, lança un Gryffondor de deuxième année, alors qu’ils descendaient un escalier vers les salles de potions. Pas trop traumatisant, l’heure de colle ? :evil: :evil: :evil: :evil: nan mais oh, laissez-les tranquilles u_u Ouiii :x

Ah. La colle. Hagrid n’avait rien dit, mais il avait fallu que Madame Pomfresh avertisse Mc Gonnagall de ses doutes quant aux blessures de Mylon, et ils avaient été obligés d’avouer leur petite pérégrinations dans la forêt. Ils avaient donc écopé de 20 points en moins chacun et de deux heures de colle - les deux heures les plus longues de la vie d’Ilåna. Pas de chance pour eux ;-; Et ça c'est une référence au film La Colle - et à Harry Potter bien sûr :lol:


Le garçon ricana, suivi par ses amis, deux gringalets aux sourires de travers. Ne pas répondre, répéta Ilåna dans sa tête. Son cœur battait à toute allure. Bon là j'ai vraiment envie de taper ces gens... Ilana, je te soutiens !!!
><
u_u

- N’importe quoi, murmura-t-elle.

C’étaient les seuls mots que sa bouche débile pouvait former. C'est horrible quand t'est tétanisée comme ça et que tu sais pas quoi répliquer T^T Oui exactement T-T

Mince. Putain. Par la barbe de Merlin. Par les dieux. La gênance :lol:
Dis quelque chose.

- Alors, hum… ça va ?
- Oui, et toi ?
- Ça va… Vous allez où ?
- En métamorphoses.
:ugeek: :ugeek: :ugeek:
- Ah oui, cette…
- Et toi ?
- Moi ? Heu… Cours de… Potions ?
- Tu n’as pas l’air sûre.
- Si, si. :shock:

Ilåna se redressa et afficha un air sûre d’elle.

- Mhm, tu n’irais pas dans la mauvaise direction, par hasard ? :shock: :ugeek:
- Non… Si… mais je vous ai vus, quoi…
- Y a pas de mal, dit Tori en riant. #gênance

Il y eut un court silence. #gênance x1000 :lol:

- Bon, j’y vais, du coup, hein… fit Ilåna.
- Salut, fit Tori.
- A plus, très chère ! dit Simon. :ugeek: :roll:
- A plus !

J'aime le commentaire que tu fais de cette scène, avec les petits emojis pour illustrer x')

Elle se retourna et avança de quelques pas dans l’autre direction, avant de se retourner pour les regarder s’éloigner.
Son cerveau produisait un étrange mélange de joie, d’excitation - ce sourire, mon Dieu ce sourire - hoho :3 et de honte de ce qu’elle avait dit. Des banalités, rien que de pauvres banalités. Pff… Elle se sentait nulle, grosse et moche dans sa robe de Gryffondor. Mais nooon T-T *lui fait un câlin* Moi aussi je lui fais un câlin :cry:


***

Quand elle se réveilla, une petite foule s’agglutinait dans la Salle Commune. Au centre, Mylon faisait face à un garçon de deuxième année qui s’appelait Pierre quelque chose Tu n'as pas commenté ça mais c'était une private joke :geek:
Ce chapitre était super, malgré les petites incohérences - normales, puisque tu ne t'es pas relue...
C'était, sincèrement, un plaisir de te lire à nouveau, de me replonger dans NHP *w* C'est une des meilleurs fanfictions que j'aie lues, et je ne te dis pas ça parce que tu es mon amie, mais parce que je le pense vraiment, cette fanfic' est juste énorme *^* Ton style d'écriture est archi agréable à lire, on est vraiment DANS l'intrigue, et depuis le début, ça me tient en haleine *-* #trop d'admiration xD
Donc, continue comme ça, ne t'arrête pas d'écrire, et puis... ne nous fais pas attendre trop longtemps pour le chapitre 31 ! :lol: Gros bisous ♥


Eh bah déjà, merci beaucoup pour cette relecture qui est très utile ♥ Merci... Tout cela me touche beaucoup, encore une fois ;-; ♥ Le chapitre 31 est en phase d'écriture mentale ^^' Mais je m'y attelle dès que possible ! :3
Gros bisous ♥♥♥
PS : Les couleurs de nos deux écritures, ça fait noël *w* C'était pas fait exprès, mais du coup, j'aime d'autant plus *w*
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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Bonsoir à tous ! :D

Eh non, NHP n'est pas mort... Je poste enfin le chapitre 31 ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Bon, une fois de plus, je voudrais m'excuser pour ce retard monumental... :( :( :cry: :cry: [Le dernier chapitre a été publié... Il y a quatre mois :o :o :shock: :shock: ] C'est de plus en plus dur d'écrire avec la Prépa, non seulement parce que je n'en ai plus le temps, mais également parce que quand j'ai du temps libre, je le passe plus à glander devant Pinterest ou des séries, parce que je suis trop crevée pour être productive... :(

Il y a une autre raison à ce retard monstrueux, c'est que ce chapitre, comme je l'ai annoncé, clôt la 2e partie de NHP. Du coup, j'ai dû faire face à toutes les incohérences que j'avais accumulées depuis le début du bouquin, et résoudre un problème que je retardais le plus possible - Au passage, les blocages, ça arrive nécessairement quand on travaille sur un format long. Quand on approche d'un tournant de l'histoire et que toutes les lignes mises en places doivent s'accorder, on s'aperçoit des problèmes que l'on doit à tout prix résoudre et l'inspiration se tarit. Dans ces cas-là, je préconise d'écrire quelque chose - peut-être pas quelque chose de génial, mais quelque chose qui nous fera repartir.

Finalement, j'ai improvisé à moitié ce chapitre, en le tapant directement, tout simplement parce que je n'en pouvais plus d'attendre. C'est pourquoi ce chapitre peut vous sembler un petit peu poussif, tiré par les cheveux parfois, mais je suis toujours à votre écoute, si quelque chose vous dérange ou vous semble maladroit... N'hésitez par à me le dire :) [Ah oui, et il fait 12 pages Word, au fait. Mon retard est un peu compensé par la longueur, non ? ^^']

Malgré toutes ces remarques, j'espère que le chapitre vous plaira ! :)



Chapitre 31 : Trelawney

Quand elle était en Primaire, Ilåna était allée plusieurs fois faire des recherches à la bibliothèque – pour un exposé, par exemple, avec interdiction formelle de se renseigner sur Internet. Elle avait dû s’engouffrer dans les rayons de la bibliothèque municipale, tendre le cou pour essayer de lire les titres des livres sur les étagères du dessus, et s’accroupir pour voir ceux d’en bas, les yeux survolant les initiales inscrites sur la tranche pour essayer de s’y retrouver. C’était plus facile quand elle avait précisément le nom de l’auteur et de la collection, sinon elle devait parcourir chacun des titres avec attention en cherchant ce qui se rapprochait de près ou de loin de son sujet. Avec sa dyslexie qui s’amusait à mélanger les lettres, sa tête se mettait à tourner et l’exercice devenait un calvaire. Et il fallait encore qu’elle feuillette le livre et qu’elle le lise, pour en tirer des informations…

A Poudlard, la magie simplifiait quelque peu les choses. Il suffisait de dire à haute voix le titre du livre qu’on recherchait, et peu importe où il était rangé – deux rayons plus loin ou trois étagères plus haut, ou alors dans le coin inférieur gauche de l’étagère, coincé entre deux énormes répertoires de créatures dangereuses –, le livre se dégageait tout seul et venait tranquillement à celui qui l’avait appelé.

Encore fallait-il savoir ce qu’on voulait… C’est pourquoi, quand Fiona demanda « Quelque chose pour nous aider à s’en aller sans que personne ne s’en aperçoive », une bonne dizaine d’ouvrages s’écroulèrent sur sa tête, lui arrachant un « AOOOOWH » de douleur.

Ils se mirent à éplucher les ouvrages – tâche qui se révéla, pour Ilåna, encore plus difficile que d’habitude. Les livres de sorciers avaient généralement des illustrations animées, un dragon complètement inutile qui courait entre les pages, des colonnes entières de texte invisible ou des passages en alphabet runique. Elle tentait de se concentrer, mais c’était d’autant plus difficile qu’elle ne savait pas réellement ce qu’elle cherchait. Quelque chose pour pouvoir discrètement quitter Poudlard, oui, mais quoi ? L’idéal serait un hologramme hyper-réaliste ou une statue de cire animée qui pourrait prendre sa place, ou alors une hallucination collective qui ferait croire à tous les autres élèves ainsi qu’aux professeurs qu’elle était bien là. Ou encore un sort d’amnésie, qui leur permettrait à tous d’oublier sa présence.

A cette pensée, Ilåna eut un frisson. Un sort d’amnésie, une hallucination collective… Tout cela lui semblait particulièrement malsain. Elle savait qu’elle fuyait Poudlard pour la bonne cause mais –

Étais-ce vraiment la bonne solution ?

Est-ce qu’ils n’étaient pas en train de faire n’importe quoi ? …

Elle recouvra ses doutes par des certitudes, qu’elle assénait dans son cerveau entre deux lignes du grimoire : Je vais sauver Åna. Fiona et Mylon sont avec moi. Tout va bien se passer.

- Là ! dit soudain Fiona, en levant les yeux de son livre, brisant le silence du trio. J’ai trouvé quelque chose !

Elle tourna son livre vers Ilåna et Mylon et leur désigna une page intitulée « Disrapaître corrterecment, lacape d’insibivlité inservée », ou quelque chose comme ça.

- La cape d’invisibilité inversée, lut Fiona à haute voix.
- Cape d’invisibilité ? répéta Ilåna.
- Ce sont des capes enchantées, expliqua Mylon. Elles permettent à celui qui la porte d’être complètement invisible. Mais elles finissent par s’user et devenir de plus en plus opaques. On raconte qu’une cape parfaite circulerait depuis des générations, chez les descendants du frère Ignotus…
- Peu importe, coupa Fiona. Ce qui comte, c’est qu’avec la cape d’invisibilité, on ne te voit pas alors que tu es bel et bien là, d’accord ? Eh bien, avec cette potion, on a l’impression que tu es là, alors que tu es bien absent.

Un grand sourire pendait à ses lèvres – avec le grain de folie qu’Ilåna connaissait maintenant à son amie.

Une hallucination collective, songea-t-elle.

- Bon, très bien, dit Mylon, mais comment on la fait, ta potion ?

Il se pencha par-dessus la table pour lire la lise d’ingrédients à haute voix. Celle-ci comportait de l’aconite, une corne de Bicorne en poudre, du pus de Bubobulb, des plumes de Jobarbille, des cosses du Puffapod, ainsi que d’autres plantes et animaux dont Ilåna ne retint pas le nom.

- Je n’ai jamais entendu une liste d’ingrédients aussi longue, souffla-t-elle.

En cours de potions, ils ne manipulaient jamais plus de trois ingrédients à la fois, et déjà, ils avaient de la chance si leur potion n’explosait pas.

- Pareil, dit Mylon, mais ça reste faisable. La plupart des plantes poussent dans le parc de Poudlard, et pour les autres, il doit y en avoir dans les salles de botanique. Pour la corne de Bicorne et les plumes de Jobarbille, par contre, il faudra peut-être aller fouiller la réserve du Pr Slughorn…
- Aucun problème, dit Fiona en hochant la tête.


***



Les jours suivants, ils s’attelèrent donc à la préparation de leur potion. Ils avaient pris temporairement possession d’une salle de classe abandonnée au Troisième étage, la salle même où Fiona et Ilåna s’étaient entraînées à lancer des sortilèges Brise-Vitre et Reparo pendant les vacances de Noël. Ils avaient rassemblé assez vite tous les ingrédients, finalement : Ilåna avait été ramasser les plantes dans la cour de l’école tandis que Mylon avait gentiment demandé au Pr Chourave de lui emprunter son Bubobulb et ses Puffapod « Pour s’avancer sur le programme de botanique de 2e année », et que Fiona s’était discrètement introduite dans la réserve du Pr Slughorn.

Le problème, c’était le temps de préparation et la difficulté de la potion. Ilåna mettait des heures à déchiffrer les consignes et, comme Mylon et Fiona s’occupaient d’à peu près tout, elle se sentait complètement inutile. Cependant, quand c’était elle qui versait un ingrédient ou mélangeait la potion, celle-ci prenait immédiatement une couleur plus potable – un des effets de sa chance, peut-être.

D’autres questions fondamentales se posaient : A qui devraient-ils administrer la potion, et en auraient-ils assez ? Comment faire pour la faire consommer à d’autres sans qu’ils se doutent de quelque chose – en particulier les professeurs ? Combien de temps la potion ferait-elle effet ?

A en lire la notice, tout dépendait du dosage de potion et de la densité de celle-ci. Ils étaient bien avancés.

- On devrait mettre la potion dans des gâteaux, suggéra un jour Fiona, alors qu’ils s’étaient glissés dans leur salle secrète entre deux cours et qu’ils remuaient à tour de rôle la potion fumante. Et on offre les gâteaux aux gens qui entrent dans le château après la récréation. Avec le froid qu’il fait dehors, personne ne dira non à une bonne tasse de thé et un muffin… Et dans le lot, on arrivera bien à en faire manger à toute la classe et tous nos professeurs. En plus, comme on en donne à tout le monde, les gens ne se douteront de rien…
- Tu rigoles, j’espère ? répliqua Mylon. Admettons que tout le monde passe la porte du palais et accepte tes muffins, on n’aura jamais assez de potion ! Ou alors, elle sera tellement diluée qu’elle ne fera même pas effet !

Sans compter, ajouta Ilåna dans sa tête, qu’ils n’avaient pas franchement le temps de cuisiner mille muffins pour tous les élèves et professeurs de l’école.

- Le plus important, dit-elle, c’est Dumbledore. Si Dumbledore pense qu’on est là, alors les autres professeurs ne pourront que le croire. Et puis, on peut très bien demander à Jules Lafforge ou à Camille Arras de nous couvrir quand un prof nous note absent.
- Absent pendant deux semaines, ça passera jamais, dit Fiona.
- Qui t’a dit que ça durerait deux semaines ? –

Le trio fut soudain interrompu par un grincement de porte. Ils l’avaient laissée exprès entrebâillée pour guetter les éventuels intrus, mais leur vigilance avait dû baisser.

Un homme grand, mince, habillé d’une longue robe, d’une cape violette qui balayait le sol, et dont la barbe argentée descendait jusqu’à sa taille entra dans la pièce. C’était Dumbledore, qui leur sourit derrière ses lunettes en demi-lune.

- Qu’est-ce que vous faites là, les enfants ?

Ilåna sursauta.

- C’est… heu… la récré, répondit-elle, les yeux écarquillés.

Elle replia ses jambes et essaya de se mettre dans le bon angle pour que Dumbledore ne voie pas le chaudron, tout en sachant que c’était complètement absurde.

- Ah, je vois, dit Dumbledore en souriant. (Il leva la tête pour voir le chaudron). Mhmmm, fit-il. Je ne sais pas ce que vous préparez là, mais n’oubliez pas d’ajouter des fraises et du jus de betterave. Ça donne meilleur goût.

Fiona ravala sa salive.

- Heu… D’accord. Merci, Professeur.
- Il n’y a pas de quoi, fit Dumbledore.

Puis il repartit comme il était venu.

Ilåna, Fiona et Mylon poursuivirent leur journée, se félicitant d’avoir bizarrement échappé à la vigilance du directeur. Mais le soir-même, la préfète-en-chef de Gryffondor vint leur annoncer que Dumbledore les attendait dans son bureau le plus tôt possible.

- C’était trop beau pour être vrai… dit Ilåna.


***



Le lendemain matin, ils se rendirent tous les trois dans le bureau du directeur. Ilåna avait une sorte de boule au ventre : qu’allait-elle bien pouvoir raconter, cette fois-ci ?

Quand ils entrèrent, le professeur était absent. Ils prirent place sur des chaises face au bureau et se regardèrent, gênés. Mylon parcourut des yeux les portraits des anciens directeurs et les étranges instruments de Dumbledore, qu’Ilåna et Fiona connaissaient déjà.

- Ah, je vois que vous vous êtes déjà installés, dit Dumbledore en entrant. Prenez des Suçacides, dit-il en leur tendant un panier de friandises noir charbon qui n’inspirait rien à Ilåna.

Aucun des trois ne bougea. Mylon semblait toujours fasciné par la décoration.

- Pouvez-vous me dire, poursuivit Dumbledore, ce que vous faisiez hier, dans une salle de classe abandonnée du Troisième étage ?

Ils ne répondirent pas.

- C’est étrange, continua le directeur, mais les effluves qui émanaient de votre chaudron me faisaient penser à la Novis Inuisibilitas pallium, une potion bien trop difficile pour des Première Année…
- On… tenta Fiona.
- Ce qui est encore plus étrange, c’est que le Pr Slughorn m’a rapporté des vols dans sa réserve, et que le Pr Chourave reconnaît vous avoir prêté quelques plantes…
- Oui mais… fit Fiona.
- Sans oublier que le médaillon que je vous avais repris a soudainement disparu. Et que vous avez avoué vous être promenés dans la Forêt Interdite.
- Oui, mais… dit Ilåna.

Le directeur la fit taire du regard. Il avait perdu l’étincelle de malice qui brillait habituellement dans ses yeux.

- Si vous planifiez de quitter Poudlard, enchaîna-t-il, comment comptez-vous effacer la Trace ?

Fiona et Mylon se tournèrent brusquement l’un vers l’autre.

- La Trace ! s’exclamèrent-ils en même temps.

Fiona se frappa le front.

- Par la barbe de Merlin, comment on a pu oublier ça ?
- La… Trace ? demanda Ilåna.
- C’est une espèce d’aura magique que tu portes sur toi, expliqua Mylon. Elle permet par exemple au personnel de Poudlard de connaître la naissance d’enfants sorciers, et de leur envoyer leur lettre d’admission. Et elle disparaît à 17 ans.
- Donc… Si on quitte Poudlard, peu importe où on va, on pourra nous retrouver grâce à la Trace ?
- Exactement, dit Dumbledore.

Un silence passa, alourdi de gêne et d’incompréhension. Ilåna, Fiona et Mylon se regardèrent.

- Soyez honnête avec moi, poursuivit le directeur. Est-ce que cela a un rapport avec la déesse qui a pris possession du corps de Mlle Dunst ?
- Plus ou moins… fit Ilåna.
- Mais encore ?

Silence. Dumbledore ramena ses mains sous son menton, et Ilåna remarqua que la droite était étrange. Deux de ses doigts semblaient avoir… noirci. Un frisson lui parcourut le dos.

- Ilåna, dit-il enfin, si tu dois à tout prix quitter Poudlard, je te laisserai faire.
- Quoi ?! s’exclama l’un des portraits – encore ce même bavard, le Pr Dippet . Vous êtes malade ? Laisser une enfant de Première année…

Les autres portraits s’agitèrent. Ceux qui étaient réveillés lançaient des « Une telle folie ! On n’a jamais vu ça ! » et des « Poudlard n’est plus ce qu’il était ! » ; tandis que d’autres, encore avachis dans leur fauteuil, s’énervaient d’avoir été réveillés par les cris.

- Je sais, coupa Dumbledore. Mais comme je l’ai dit plus tôt, nous avons… (il frotta machinalement sa main noircie) d’autres problèmes à régler à Poudlard. Or, cette déesse représente une menace qu’il faut écarter au plus vite. Si cela nécessite que Mlle Stayne quitte Poudlard, alors je ne l’en empêcherai pas. Mais est-ce absolument nécessaire ?

Ilåna était perdue, son cœur battait à tout rompre. Quelques heures plus tôt, leur plan semblait infaillible : préparer la potion, l’administrer aux élèves et aux professeurs, s’enfuir le jour du week-end des parents, se servir de la carte magique pour se rendre à la « Colonie des Sang-mêlé » ; trouver sa sœur. Et abandonner les trois objets et le marché qu’elle avait fait avec la déesse – qui était, à coup sûr, un piège.

Mais le regard de Dumbledore venait perturber toutes ses pensées.

Et si elle se fourvoyait ? Si la déesse la retrouvait ? Si Fiona et Mylon étaient blessés ? Si elle était attaquée par un monstre et ne pouvait pas répliquer ?

Elle sortit sa baguette. En la tournant dans sa main, elle repensa à la baguette-épée qu’ils avaient déterrée dans la Forêt Interdite. Une arme extrêmement puissante… Qu’ils avaient remise à la déesse, peut-être fonçant droit dans un piège.

- Quand bien même, poursuivit le Pr Dippet, vous n’allez pas laisser ces jeunes…
- Trainor et Dunst restent à Poudlard, confirma Dumbledore. Il est hors de question que je laisse deux élèves de plus vagabonder seuls hors de l’école, où les Mangemorts rôdent. Cependant, j’ai l’impression que rien ne peut stopper Ilåna…

Celle-ci hocha la tête.

- Merci. Je vous promets de faire attention à moi, et de revenir vite.
- Faire attention ne suffit pas, dit Dumbledore. Comme je l’ai dit, les attaques de Mangemorts se font de plus en plus fréquentes, et avec ton niveau de magie, tu ne pourras pas rivaliser. Mais au-delà de ça, les attaques du Manticore et du sphinx ne me disent rien qui vaille. Il est hors de question que tu voyages seule.
- Mais…
- Le week-end des parents sera un véritable week-end des parents pour toi, Ilåna. Je veux que tu ailles directement chez ton père, à Londres. Puis vous aviserez ensemble de la suite.
- Je…

Ilåna ne savait pas quoi répondre. Quoi, elle devait seulement aller voir son père, c’était tout ?! Le directeur la laissait partir comme ça ? A croire qu’il se fichait qu’elle vive ou non…

Elle regarda ses amis, dont les yeux brillaient de colère. Mylon se mordait la lèvre.

- … Merci, dit-elle finalement à Dumbledore.

Le directeur sourit.

- Et puis, si quelque chose tourne mal pour toi, la Trace devrait nous permettre de te venir en aide, alors tout ira bien ! Prenez donc un Suçacide, ils ne vont pas vous mordre !

Ilåna prit timidement une friandise, mais elle ne la porta pas à sa bouche. Les Suçacides faisaient des trous dans la langue – pas vraiment la chose dont elle avait actuellement le plus besoin.

Ils commençaient à se diriger vers la sortie, quand le directeur les rappela.

- Au fait, j’ai failli oublier ! Ilåna, un drôle de hibou a déposé ça sur ma table ce matin. Il me semble que c’est un cadeau de Noël tardif de la part de ta mère.

Il lui tendit un minuscule flacon rempli d’un liquide doré. Une étiquette portait les initiales « F. F. »

Ilåna prit le flacon et ils sortirent du bureau.


***



- Donne-moi ça ! s’exclama Fiona quand ils arrivèrent en bas des marches. Je veux en avoir le cœur net !

Elle la bouscula pour lui arracher le flacon des mains.

- Je le savais !
- Qu’est-ce que tu savais ? demanda Mylon.
- F. F. ! répliqua Fiona. Felix felicis ! C’est de la chance liquide !
- Tu veux dire… Une sorte de potion de chance ? fit Ilåna.
- Oui, exactement, dit Fiona. C’est une potion super rare ! Et super difficile à préparer !
- C’est bizarre… dit Mylon en plissant les yeux. Pourquoi Ilåna aurait besoin d’une potion de chance ? Elle a de la chance naturellement, non ?
- Pas toujours, dit Ilåna.

Elle regarda la paume de ses mains, comme si celles-ci allaient lui apporter une réponse. Du peu qu’elle savait, sa chance semblait apparaître dans des cas précis – quand il s’agissait d’éviter un mauvais sort ou de tirer la bonne carte au jeu. Sinon, elle pouvait provoquer la malchance des autres sous le coup de la tristesse ou de la colère. Mais jamais grand-chose.

Pour le reste, elle se sentait complètement normale, et n’avait pas l’impression d’avoir plus de chance que n’importe qui.

- D’accord, dit Mylon, mais il n’empêche. Pourquoi ta mère t’a envoyé ça ?

Ilåna était trop choquée pour répondre. Elle tenait entre ses mains le minuscule flacon, qui émettait une légère lueur dans le couloir sombre.

Sa mère lui avait fait cadeau de cet objet.
Sa –
Sa mère.


***



Le week-end des parents était dans trois jours. La potion de « Cape d’invisibilité inversée » (ou Novis Inuisibilitas pallium, comme l’avait appelée Dumbledore) était restée à moitié finie dans la salle abandonnée, où elle avait refroidi et pris une teinte verdâtre. Ils avaient songé quelque temps à l’utiliser tout de même pour dissimuler l’absence d’Ilåna, mais ils décidèrent que ce serait plus simple si Fiona et Mylon la couvraient.

- On dira que tu es malade, lança Fiona. Et que tu ne peux pas suivre les cours pour une durée indéterminée.
- Non, dit Mylon. Il faut trouver quelque chose de plus solide. Nommer la maladie et expliquer pourquoi tu dois te soigner chez les Moldus…

Ils le prenaient étonnamment mieux qu’Ilåna aurait pensé. Après qu’ils aient tout fait pour l’aider, travaillé encore plus qu’elle sur la potion, c’était retour à la case départ : elle partirait, mais sans eux. Ilåna se sentait coupable de laisser ses amis… plus, elle avait peur. Quand ils étaient tous les trois, elle avait l’impression qu’ils pouvaient tout surmonter, tout réussir. Par contre, si elle était seule…

Un élément perturbateur se pointa cependant – comme d’habitude, au petit déjeuner, au milieu des élèves, des jus de fruits, des œufs et des paquets de céréales.

Une lettre.

- On n’avait vraiment pas besoin de ça maintenant… soupira Ilåna en la saisissant.
Ils l’ouvrirent un peu plus tard, dans leur coin de la Salle Commune de Gryffondor.

Le troisième objet se cache
Dans la salle ou toute chose est cachée
Cherche une petite corne dorée
C’est en la voulant vraiment que tu pourras la trouver.


- C’est carrément une énigme ! s’exclama Fiona.
- Ouais, soupira Ilåna. La dernière fois, on avait toute la forêt à fouiller… Cette fois-ci, on n’a même plus d’endroit où chercher !
- Mais… Est-ce que ça vaut vraiment le coup de le chercher ? demanda Mylon.
Ilåna et Fiona lui jetèrent un œil interrogateur.
- Bah, on avait prévu d’abandonner tout ça, non ? En quittant l’école ?

Pas faux, se dit Ilåna. Mais si Fiona et Mylon restaient à Poudlard, la situation était légèrement différente. S’ils n’allaient pas eux-même chercher l’objet, la déesse pourrait à nouveau prendre possession du corps de Fiona… ce qui la mettrait en danger de mort.

Ilåna expliqua cela à Mylon, qui hocha dans la tête.

- Dans ce cas, il faut qu’on s’en occupe, affirma-t-il.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire…

Ilåna pensait plutôt à trouver l’objet le plus vite possible, avant de partir. Elle se rappela l’étrange sensation qu’elle avait eue dans la forêt, qui les avait menés directement à l’épée. Si Fiona et Mylon étaient seuls, ils auraient bien plus de mal à trouver la corne… Peut-être même étais-ce sans espoir.

- Oui, on fait ça, dit Fiona avec enthousiasme. Je ne sais pas par où chercher mais… ça nous occupera en attendant ton retour !


***



Au matin du week-end des parents, Ilåna rassembla ses affaires, aidée par Fiona. Elle ne prit pas la grande malle qu’elle avait emportée pour son année à Poudlard, mais un sac à dos qui appartenait à Fiona. Elle y mit quelques vêtements, dont son écharpe et son bonnet de Gryffondor. Elle laissait son uniforme, ses manuels et tout son matériel à l’école – en espérant pouvoir revenir bientôt. Elle glissa dans son sac le flacon de Chance liquide ainsi que la carte magique. Elle prit également la lettre que son père lui avait envoyé à Noël et tout son argent. Finalement, elle enfila sa veste en jean et glissa sa baguette dans la poche intérieure.

Avec Mylon, ils descendirent prendre leur petit déjeuner. A quelques sièges d’eux loin se trouvait Pierre-quelque-chose, l’élève de 2e année qui avait embêté Mylon quelques semaines plus tôt, avec deux autres garçons et deux filles. Ils ricanaient ostensiblement en les regardant.

- Laisse, dit Ilåna. Ça vaut pas le coup de s’énerver pour ça.

Ce genre de phrase ne lui ressemblait pas. Elle savait ce que ressentait Mylon à cet instant précis, et une forte envie de frapper ce Pierre la démangeait.

Mylon inspira et la regarda.

- Alors, dit-il, c’est le grand jour pour toi, hein ?

Il pointa son doigt en fronçant les sourcils, comme pour la menacer.

- Tu as intérêt à revenir en vie, sinon je te frappe !

Ilåna éclata de rire.

- Compte sur moi, dit-elle.
- Et tu nous ramènes ta sœur, ajouta Fiona. Vivante et en pleine forme !
- Absolument, dit Ilåna. Et vous, vous clouez le bec à ces faces de crapaud.
- Avec plaisir, sourit Mylon.

Ils échangèrent une poignée de main – et leur rire couvrit les ricanements de Pierre et sa bande.


***



Lorsque l’heure du départ sonna, la pluie s’était remise à tomber doucement. Les rails et le quai étaient recouverts d’une fine poudreuse, la fumée de la cheminée du train s’élevait dans le ciel blanc. La foule qui chahutait sur le quai empêchait la neige d’y tenir. Beaucoup de jeunes partaient pour le week-end des parents – ceux qui n’avaient pas pu partir pendant les vacances mais aussi ceux dont des parents un peu trop aimants les pressaient de revenir dès que l’occasion se présentait, au cas où le manque les ferait tomber dans une grave dépression.

Mais encore une fois, pour Ilåna, c’était différent.

Fiona la prit dans ses bras.

- Bon courage. Reviens en un seul morceau, surtout.

Son sourire était d’une tendresse qu’Ilåna ne lui avait jamais vue.

- Mais oui, rolala, répondit Ilåna en lui tapant l’épaule.

Puis Mylon s’avança vers elle, sans la regarder dans les yeux.

- Hum… pareil, dit-il. Bonne chance.
- Bonne chance à vous aussi, dit Ilåna. Merci pour me couvrir et vous occuper de l’objet… merci pour tout, en fait…
- Y a pas de quoi, fit Mylon.

Il leva ses yeux bleus sur elle. Ilåna le dépassait de quelques centimètres à peine, mais pour la première fois, elle se rendit compte qu’elle était plus grande que lui.

- Tu vas nous manquer, dit-il finalement.
- Allez… dit Ilåna. On se quitte pas pour l’éternité, non plus.

J’espère, ajouta une voix dans sa tête.

Elle la fit taire et sourit à ses amis.

- On se revoit dans un mois, tout au plus, dit-elle. Faites pas n’importe quoi en mon absence, surtout.
- Quoi, nous ? fit Fiona. C’est mal nous connaître !

Ils rirent tous les trois. Cela rappela le moment où Mylon était parti en vacances et que Fiona et Ilåna étaient restées pour trouver le médaillon. Cette fois-ci, c’était son tour de partir – et elle ne faillirait pas.

Une sonnerie stridente retentit, et Ilåna fut emportée par la foule d’élèves qui se pressaient aux portes du train.

- Allez, salut ! dit Fiona en lui faisant un signe de la main, alors qu’Ilåna venait de monter à une des portes.

Les roues du train commencèrent, lentement, à se mettre en marche. Mylon et Fiona accélérèrent sur le quai, pour rester près d’elle.

- Oh, attendez ! s’exclama Ilåna.

Elle venait tout juste d’avoir une idée. Elle fouilla frénétiquement son sac et en sortit le flacon de Felix felicis, qu’elle lança à ses amis.

- Bonne chance ! leur cria-t-elle.
- Merci ! cria en retour Fiona, qui attrapa le flacon au vol. Toi aussi !

Et leurs visages se perdirent dans la foule du quai, qui s’éloigna peu à peu avant d’être masqué par le voile blanc de la neige.


***



Ilåna, qui s’était assoupie dans une cabine vide, fut réveillée par les cahots du train alors qu’il descendait une montagne.
Elle se sentit seule – horriblement seule. Elle essayait de faire taire son malaise, de même que l’angoisse qui n’avait cessé d’enfler dans ses tripes depuis le début du voyage.

Ses rêves lui avaient rappelé ce qu’elle avait voulu oublier – elle n’en avait parlé ni à Dumbledore, ni à Mylon et Fiona, parce qu’elle n’avait pas voulu les alarmer. Résultat, le secret pesait encore plus lourd dans sa poitrine.

Après leur escapade dans la Forêt de Traverse, ils avaient écopé chacun de deux heures de colle. Pour une raison obscure, ils étaient chacun seul à seul avec un professeur dans une salle différente. Ilåna s’était retrouvée dans la classe de divination, avec le Pr Trelawney. Comme la divination commençait en Troisième année, Ilåna n’avait jamais eu affaire à la veille folle auparavant – mais elle l’avait croisée dans les couloirs, et en avait entendu parler. Ses cheveux ramenés en arrière par un foulard explosaient tout autour de sa tête. Elle portait plusieurs châles les uns par-dessus les autres, et de nombreux bracelets qui tintaient quand elle bougeait les bras.

Pendant la colle, elle tenta de lui faire copier des lignes, mais l’interrompait toujours pour lui faire part des vertus miraculeuses du thé divinatoire ou de ses doutes quant à la mort prochaine d’un de ses élèves. Elle parlait comme une illuminée, les yeux écarquillés derrière ses énormes lunettes rondes qui lui faisaient une tête de mouche. Malgré tout, Ilåna l’aimait bien. Elle lui faisait penser à sa tante Elisa, qui avait l’air d’une folle dans ses souvenirs mais qui était finalement très douce et attentionnée – juste un peu maladroite.

Mais tout à coup, la voix de Trelawney avait changé – elle était plus posée, plus profonde, alors que ses yeux étaient devenus vitreux. Ilåna avait reculé instinctivement, croyant que la déesse avait pris possession de son corps. Mais les mots que Trelawney prononça éliminèrent à coup sûr cette possibilité.

«  Venant le soir de la nouvelle lune de Mars,
Dans un lieu hors du monde, qui défie tout espace
Les trois déesses enfin pourront se rassembler.
A l’aube d’un combat d’ampleur mondiale
L’Elue au Trois Sangs du conflit familial
Et du monde magique décidera le sort.
 »

// FIN DE LA PARTIE 2 //

Voilà, les amis, on y est enfin ! Une troisième partie s'ouvre, l'occasion pour notre petite Ilåna de traverser l'Atlantique, de découvrir les dieux, de se frotter à quelques monstres... Et bien plus encore :mrgreen: :mrgreen: J'ai prévu d'écrire 60 chapitres, alors nous sommes actuellement pile au milieu de l'histoire. J'ai tellement hâte d'écrire la suite *^* Je voulais remercier ceux qui me lisent d'être toujours présents après tant de temps, sans vous, l'histoire mourrait <3

Le chapitre 32 n'est pas pour tout de suite... Cette fois-ci, je préfère vous prévenir ^^' Il se trouve qu'il est sujet d'un autre blocage (moins grand que celui de ce chapitre, mais un blocage tout de même) que je vais devoir résoudre avant de m'atteler à l'écriture de ce qui suit. En attendant, je vous propose une petite pose dessin, vous en pensez quoi ? :D J'ai scanné beaucoup de mes fanarts de NHP, et ce serait l'occasion d'en laisser quelques-uns ici ^^ Je posterai aussi quelques-uns de Jeanny héhé ~

A bientôt pour de nouvelles aventures ! :3

--------
PS : Au fait, je félicite ceux qui auront remarqué que Dumbledore s'est transformé en Panoramix le temps d'un chapitre. :lol:
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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

Olalalalala, ce chapitre était génial, lire NHP m'avait manqué ;w; ♥ Franchement, je me répète, mais ta fanfic est vraiment géniale ♥♥♥♥ (trop de coeurs xD)

Le cliffhanger à la fin T-T xD J'aime bien que l'histoire prenne un nouveau tournant, ça renouvelle l'addiction B)

Oh, tu vas poster des fanarts ? j'ai hâte *^* (et mes fanarts avec ;w; ♥) Je t'aime ♥ (plus que le Fierrochase x)) Olalala, mais je te jure, NHP devrait avoir beaucoup plus de lecteurs, c'est une fanfic de qualité ;-; ♥
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

J'ai eu mon petit succès à une époque, mais je ne poste pas assez régulièrement ^^' Après, j'ai fait de la pub plusieurs fois, mais jamais de manière très fructueuse... Faudrait que je réessaie ^^

Merci beaucouuuup <3 <3 <3 Contente que le chapitre t'aie plu :) :)
Rhooo moi aussi je t'aime <3 <3
Oui, mais je sais pas encore lesquels, faut que je les trie x)) Ça m'occupera en attendant la suite xD

Bisous <3
Zaz90

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Zaz90 »

-Fan- a écrit :J'ai eu mon petit succès à une époque, mais je ne poste pas assez régulièrement ^^' Après, j'ai fait de la pub plusieurs fois, mais jamais de manière très fructueuse... Faudrait que je réessaie ^^

Merci beaucouuuup <3 <3 <3 Contente que le chapitre t'aie plu :) :)
Rhooo moi aussi je t'aime <3 <3
Oui, mais je sais pas encore lesquels, faut que je les trie x)) Ça m'occupera en attendant la suite xD

Bisous <3
Oui refais de la pub è-é Je viens d'en faire un peu sur Twitter d'ailleurs ;)

De rien ♥
Câliiiin :D <3
Vii, une petite occupation x) Moi, je vais aller dessiner au propre mes fancomics, j'en suis fière (même si l'histoire, c'est n'importe quoi, on pourrait appeler ça NHP Parodia x))

Bisous ♥♥♥
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Oooh ça me touche trop que tu aies fait de la pub sur Twitter :o :o :o *aego*
Dès que j'ai du temps, je fais une grosse campagne de pub héhéhé :twisted: :twisted:
Oh c'est tellement génial, je veux lire NHP Parodia *-*
Hylla

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Hylla »

Hello !
Alors je n'ai lu que le premier chapitre qui je viens de voir date de 3 ans :lol: En tous cas, le petit mélange des 2 mondes m'a l'air très intéressant et le chapitre donne vraiment envie de lire la suite ! Je place cette fanfic dans ma liste "à lire plus tard": je ne sais pas quand je vais la continuer, pas tout de suite, mais je vais le faire un jour ! :mrgreen:
-Juliette-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Juliette- »

Salut ! Oui, effectivement, cette histoire a déjà trois ans :lol: C'est qu'au fil du temps, la plupart de mes lecteurs sont partis... (Je publie trop rarement, aussi ^^') Et il ne fallait pas que mon histoire se retrouve toute seule :geek: En tout cas ça me fait déjà super plaisir que tu aies lu le premier chapitre ! Pas de soucis, lis quand tu veux :) Merci beaucoup :mrgreen:
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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Zut, j'ai envoyé la réponse avec le compte de ma sœur :shock: :shock: C'est bien moi qui parlait hein :)
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Dans un moment d'ennui nocturne, hier soir, j'ai écrit ce chapitre qui n'était pas tout à fait prêt dans ma tête. C'est un chapitre assez court, que je n'ai pas eu le temps de relire, mais voilà, je pars en Allemagne demain matin et je ne voulais pas vous laisser sans nouvelles de NHP ! D'où ce post très tardif, résultat de ma culpabilité de partir sans poster comme je l'avais prévu.
Le post de dessin que j'avais promis est remis à plus tard, mais ce n'est que partie remise :D :D
Bonne lecture ! :mrgreen: :mrgreen:

PARTIE III : PROPHÉTIE(S)

CHAPITRE 32 : EN FUITE

La paroi de verre était recouverte d’une fine couche de gel, qui faisait par endroits des perles de glace. Åna, les chaussures couvertes de boue, le souffle coupé, les cheveux et le cerveau en bataille, s’était violemment heurtée contre celle-ci, et sa tête tournait encore.

Elle mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer. Levant la tête, elle parcourut des yeux la paroi qui prenait racine dans la terre, au milieu des buissons, s’élevait auprès des troncs interminables, amorçant une trajectoire courbe, et se perdait dans les branchages. Elle semblait sans fin –

Si elle ne l’avait vue qu’une fois, et ne l’avait pas réellement cherchée depuis, Åna savait ce qu’elle venait de trouver – c’était le rempart de sa prison, la limite extrême, le rebord

De la Cloche.


*


Lorsque l’appel-Iris avec Eléa s’interrompit, Åna se retrouva seule – toujours seule, dans cette cabane étroite, dont les murs grinçaient en concert avec les mugissements et respirations bruyantes des monstres qui l’encerclaient.

Et elle réalisa que l’Eléa à laquelle elle avait parlé n’était qu’une image, le reflet ondoyant d’une amie lointaine, plus tout à fait réelle –

Il fallait qu’elle s’en aille. Tout de suite.

Elle se releva et chercha frénétiquement une issue. Impossible de passer par l’avant ou par l’arrière de sa cabane, les monstres la déchiquetteraient avant qu’elle n’ait le temps d’y penser. Restait le toit, mais le pari était risqué. C’était supposer qu’il n’y avait aucune bête campée dessus, ou qu’elle réussisse à s’enfuir assez vite pour ne pas être repérée.

Tant pis, se dit-elle. Tout valait mieux que de croupir à jamais dans cette fichue cabane.

Elle saisit d’abord son couteau dans sa boîte à trésors, puis elle posa une chaise sur sa table. Le tout était d’un équilibre peu stable, mais Åna se hissa dessus prudemment. Le plafond de la cabane n’étant pas très haut, elle n’eut pas à se mettre sur la pointe des pieds, mais la chaise bancale se relevait et tapait frénétiquement sur la table. Åna commença à donner des coups de couteau dans le toit. Des morceaux de planches lui tombèrent sur la tête.

Quand elle eut fait un trou assez grand pour y passer sa tête, Åna jeta un œil à l’extérieur : il n’y avait aucun monstre sur le toit, mais des serpents géants étaient suspendus aux arbres. Elle reprit son ouvrage, créant une ouverture assez grande pour sortir, tout en essayant de se caler sur le brouhaha des monstres et de la forêt pour ne pas être entendue. Puis elle redescendit dans la cabane, saisit son arc et son carquois (qu’elle avait, depuis la dernière bataille, pris le temps de réparer et qui s’était à nouveau rempli de flèches), et ressortit par le même chemin. Elle se glissa hors de sa cabane avec une extrême précaution. Le toit était verglacé, elle s’immobilisa en équilibre pour analyser sa situation.

Comme elle s’y attendait, des monstres entouraient la cabane de tous les côtés. Des Ogres de Terre, principalement, mais aussi un ou deux Cyclopes, des Lestrygons, ainsi que des animaux de la jungle tels que des tigres et des serpents. Le plus facile pour s’en sortir serait peut-être, alors, la voie des arbres.

Åna fit deux pas sur le côté, se pencha sur le rebord de sa cabane pour attraper la branche d’un sapin. Pourquoi un sapin ?! Elle se laissa tomber en avant, tenant la branche à deux mains. Les serpents se tournèrent vers elle en sifflant. Elle s’agrippa tant bien que mal à la branche molle, la remonta, se glissa sous les branchages dans une partie plus solide. Elle eut un instant de répit, avant de se retrouver nez à nez avec deux serpents qui étaient descendus à sa rencontre. Elle tira deux flèches, et les serpents retombèrent mollement sur le sol de la forêt.

Bien, cela avait attiré l’attention des monstres. Les Cyclopes tout particulièrement, qui tournèrent vers elle leur gros œil humide.

- Ohé, fit l’un deux. Tu sors enfin, petite peste. Tu vas payer ce que tu as fait à mon camarade !

Quel camarade… ? songea vaguement Åna. Bon, elle avait certainement eu une embrouille avec un Cyclope à un moment ou un autre, depuis qu’elle était dans la Cloche. Pas de temps à perdre en broutilles. Elle ignora simplement le Cyclope – qui s’avançait vers elle en brandissant une hache – et s’avança de branche en branche avec prudence. Au bout d’un moment, elle avait pris le rythme et passait d’une branche à l’autre avec l’agilité d’un singe, se hissant par les bras, balançant son corps pour prendre plus d’élan. Elle distança la plupart des monstres, seuls les Cyclopes et quelques Lestrygons continuaient de la poursuivre. Ana commençait à se dire que c’était bien parti –

Mais à un moment elle trébucha, sa main glissa sur la branche verglacée, et elle ne parvint pas à se rattraper.

Åna eut l’impression de tomber au ralenti. Elle voyait passer devant elle les branches auxquelles elle aurait pu s’accrocher, sans réagir assez vite pour le faire –

Et elle s’écrasa sur le sol. Par chance il était recouvert de poudreuse, alors elle tomba sur une sorte de matelas glacial.

Elle se releva. Son dos était douloureux, mais elle n’avait rien de grave.

Les Lestrygons et les Cyclopes l’entouraient.

Il devait y en avoir cinq en tout. Si les Cyclopes faisaient trois mètres de haut, les Lestrygons étaient bien deux fois plus grands. Tous brandissaient des armes – hache, épée – et contractaient leur montagne de muscles. Si Åna les attaquait avec son arc, elle risquait de ne leur faire aucun dégât. Même les flèches explosives ne pourraient pas grand-chose contre leur carcasse épaisse.

Alors elle choisit un sport qu’elle aimait bien aussi : le combat au corps-à-corps.

Elle lança des flèches normales et des flèches explosives sur quatre de ses assaillants, assez rapidement pour qu’ils ne les esquivent pas. Puis elle se lança sur le cinquième, attrapa son bras et grimpa dessus. Le Lestrygon la balaya d’un revers de main, et elle tomba dans la poussière. Mais elle se releva et repassa à la charge.

A cet instant, elle regretta de ne pas avoir d’épée. Elle lacéra le Géant avec plusieurs coups de couteau, mais les autres s’étaient approchés d’elle. Elle se glissa sur le côté pour esquiver un coup d’épée, puis envoya de nouvelles flèches explosives, qui les firent gémir de douleur.

Elle en envoya également sur le cinquième, et profita de l’avoir déconcentré pour monter sur son dos. Elle planta son couteau dans la nuque du Géant, et tira avec force pour déchirer sa chair. Le Géant se débattait. Elle finit par réussir à lui ouvrir la nuque, et le Géant s’évapora.

Åna retomba au sol. Quatre ennemis l’entouraient encore. Elle pouvait retenter la même technique, mais elle n’était pas certaine de réussir une seconde fois.

Il fallait qu’elle s’attaque aux Cyclopes. Si elle pouvait les aveugler, elle aurait un net avantage sur eux.

Elle tira des flèches normales vers les yeux des trois Cyclopes, mais ils n’étaient pas bêtes : ils esquivèrent et se lancèrent tous en même temps sur elle. L’un d’eux la souleva par son T-Shirt et la balança encore quelques mètres plus loin. Quand elle se releva, Åna avait la tête qui tournait.

Les trois Cyclopes s’avancèrent vers elle, mais cette fois-ci, elle était plus alerte. Elle se tourna vers le Lestrygon restant et banda son arc dans sa direction. Elle sentait les Cyclopes arriver dans son dos, mais elle fit mine de ne rien remarquer et resta bien concentrée sur sa flèche. Au dernier instant, alors qu’un Cyclope levait son arme sur elle, elle se retourna et lui planta une flèche dans l’œil. Il se tordit en deux en poussant un cri strident.

Plus que trois ennemis, pensa Åna. Les deux Cyclopes restants s’approchaient d’elle, le Lestrygon également. Il fallait qu’elle réagisse vite.

- Éborgner un Cyclope, mais n’as-tu pas honte ?! Hurla l’autre Cyclope. Tu vas le payer !

Eh bien donc, se dit Åna. Si je payais à chaque fois qu’ils me menacent, je ne donnerais pas cher de ma peau.

Ha, ha.

Åna reprit sa respiration. Elle envoya des flèches aux monstres, mais elles venaient se figer absurdement dans leur carcasse sans qu’ils ne réagissent. Ces trois-là étaient plus solides que les précédents, réalisa-t-elle. Le Lestrygon l’attrapa à mains nues et la souleva en l’air. Dans la poigne du géant, Åna pouvait à peine respirer, et elle ne pouvait pas esquisser un mouvement.

Les deux Cyclopes s’approchèrent, et ils tendirent les bras pour la prendre aussi. Ce n’était qu’une question de secondes pour que l’un d’entre eux la fasse éclater comme une vulgaire baie entre leurs doigts. Åna commença à paniquer, la situation lui rappelant étrangement le moment où elle était emmaillotée dans un cocon de la toile d’Arachné.

Elle chercha une issue. Avant de mourir étouffée. Avec son couteau, elle essaya de transpercer la main du Géant, mais si son espèce de sang doré, l’ichor, coulait le long de son bras, celui-ci restait impassible.

C’est alors que d’autres animaux surgirent. Le reste des monstres avait fini par les retrouver.

Une espèce de lion énorme se jeta sur le Lestrygon, et lui mordit l’épaule. Sous le coup de la surprise, le Géant desserra son poing. Åna en profita pour se dégager, et attrapa une branche. Elle se hissa dessus et grimpa le plus haut possible.

Une fois hors de portée des monstres, elle souffla et observa la situation. L’arbre était entouré de monstres – dont un Lestrygon armé d’une hache. Si elle restait ici, elle n’aurait que quelques instants de répit. Mais si elle s’éloignait, ce serait en quelque sorte se fatiguer pour rien – parce qu’il y aurait toujours quelques monstres pour la suivre. Restait la possibilité d’abattre les monstres à distance, avec son arc, mais elle n’était pas sûre d’être aussi bonne archère. Plus que ça, il y avait les Ogres de Terre qui se régénéraient et contre lesquels ses flèches seraient inefficaces.

Une fois de plus, elle était revenue à la case départ. Elle était coincée en haut de cet arbre –

Un serpent tomba des branches hautes. Il s’avança vers elle en sifflant. Åna recula –

Elle dérapa et tomba en arrière. Sauf que cette fois-ci, elle n’atterrit pas sur un matelas de neige, mais sur de la mousse froide.

Elle se redressa et leva les yeux. Elle se trouvait dans un espace fermé et sombre qui sentait l’humus et le bois humide. Au-dessus d’elle, une ouverture assez large faisait tomber un rond de lumière sur le sol.

Åna mit quelques secondes à réaliser qu’elle se trouvait en sécurité – une sécurité temporaire, certes, mais c’était bien mieux qu’en haut de cet arbre.

Alors, une forme se distingua dans l’ombre. C’était une femme jeune, habillée en robe, avec de longs cheveux noirs et bouclés.

- Sacrée chance de tomber sur cet abri, pas vrai ?

Elle s’avança dans le rond de lumière et sourit à Åna.

- Vous êtes… Fortuna ? demanda celle-ci.
- Tout à fait, répondit la déesse. Bonjour, Åna. Ça fait longtemps, pas vrai ?
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Je ne pensais pas que je reviendrais aussi vite publier un chapitre... Il faut croire que je suis inspirée, en ce moment :mrgreen: Bonne lecture et bon été ! :)

CHAPITRE 33 : RENCONTRE AVEC LA CHANCE

- Qu’est-ce que… Qu’est-ce que vous faites ici ? … souffla Åna, abasourdie.

Rencontrer sa mère était bien la dernière chose à laquelle elle s’attendait… Après plus d’un an de galère, elle s’était mis en tête qu’elle devait se débrouiller seule –
Et voilà que Fortuna se pointait tout à coup, comme une fleur.

- Fortuna… insista Åna.
- Tsss, fit la déesse en levant un doigt correcteur. Moi, c’est Tyché.
- Mais vous venez de dire que…

Avant qu’Åna aie le temps de finir sa phrase, la déesse s’avança dans le rond de lumière. Ses cheveux noirs et bouclés, qui tombaient sur ses épaules un instant plus tôt, se dressèrent dans un volumineux chignon sixties. Sa tunique blanche et plissée se changea en une robe bouffante, rouge et noire, constituée d’un enchevêtrement hétéroclite d’objets ridicules – les symboles des cartes à jouer, des trèfles à quatre feuilles et des fers à cheval. Lorsqu’elle écarta les bras, le cercle de lumière s’agrandit et leur sombre refuge devint une petite clairière idyllique. Les troncs d’arbres étaient recouverts d’une mousse vert étincelant, dans laquelle pointaient de petites fleurs multicolores. Quelques papillons virevoltaient silencieusement.

Ce coin étrange persuada une fois de plus Åna de l’absence de logique de cette forêt.
De son côté, la déesse s’était absorbée dans un jeu de cartes.

- Superbe ! Full aux as par les rois ! s’exclama-t-elle en brandissant cinq cartes qu’elle avait saisies au hasard dans son paquet.

Très bien, donc la mère d’ Åna était passée en un instant de sa face romaine à sa face grecque. Comment allait-elle gérer ça ?

- Hum, Tyché… ? tenta Åna.
- Oui ? fit la déesse sans lever les yeux de son jeu de cartes.
- Dites… qu’est-ce que vous faites ici ?

La déesse parcourut rapidement des yeux la clairière.

- Je ne sais pas trop, dit-elle. Toi, tu le sais... ?

Åna commença à paniquer. Déjà qu’elle n’avait pas vu sa mère depuis des années, elle n’avait pas besoin de la voir délirer.

Tyché pencha la tête en arrière et émit un rire clair, un rire d’enfant.

- De toute manière, le hasard m’amène toujours au bon endroit, dit-elle. Alors, ma petite, de quoi donc as-tu besoin… ?

Åna hésita.

- Vous ne savez pas qui je suis… ?
- Hum… non. (La déesse plissa les yeux en la regardant, comme si elle se concentrait fort pour se rappeler d’elle). Quoique, ton visage me dit quelque chose… On se connaît ?
- Non… pas vraiment, dit Åna.
- Ah ! Mais je sais qui tu es ! (Tyché frappa son poing dans sa main.) Tu es… Tu es… Åna, c’est ça ?
- Oui, fit Åna.
- Åna ! s’exclama la déesse. Åna Stayne, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Aaah, mais voilà ! Tu es la petite de Fortuna ! Je sais ce que je fais ici, maintenant ! Cette imbécile de Fortuna ne pouvait pas passer seule la barrière de Némésis. Tout le monde sait que les formes grecques sont plus puissantes que les formes romaines, enfin ! Elle a eu besoin de moi pour passer, finalement.

Tyché replongea son regard dans son jeu et y piocha cinq nouvelles cartes.

- Oui ! Une quinte Flush Royale ! C’est mon jour de chance, aujourd’hui !

Åna était agitée. Même si cette clairière semblait être un petit coin de paradis, elle n’était pas certaine d’être en sécurité. Les monstres n’allaient pas rentrer bredouille. Peut-être auraient-ils l’idée de venir fouiller l’arbre où elle avait disparu…

- Mais ne fais pas cette tête, enfin ! s’exclama Tyché. Tiens. Assied-toi.

Elle désigna un repli de tronc recouvert de mousse, qui faisait comme une alcôve. Åna s’assit sur la mousse, étonnamment douce. La déesse se plaça à-côté d’elle.

- Bien, dit-elle. Tu es parfaitement en sécurité ici, tu vois ? Il n’y a aucune chance que les monstres ne te retrouvent. De toute manière, l’ouverture est trop petite. Ils ne passeront pas.
- D’accord, dit Åna. Mais… Je ne vais pas rester ici pour toujours !
- Et pourquoi pas ? Tu as ce qu’il faut, ici. Sous les arbres s’étend une galerie de clairières comme celle-ci. Si tu cherches, tu trouveras une rivière ainsi que des ronciers avec des mûres et des framboises. Il y a aussi quelques écureuils, si manger de la viande t’est absolument nécessaire. Personne ne viendra te déranger. Comme cet endroit est sous ma protection, Némésis ne le trouvera pas. Et en plus – la déesse s’allongea dans la mousse – il fait toujours chaud. N’est-ce pas fantastique ?

Mue par une envie étrange, Åna imita sa mère. Allongée sur la mousse, elle regarda quelques instants les papillons voler, le soleil étincelant sur leurs ailes légères. Si sa tête était dans la fraîcheur de l’ombre, un doux soleil caressait ses jambes. Il y a longtemps qu’elle n’avait pas été aussi paisible.

Une coccinelle vint se poser sur son bras, et remonta vers sa main en la chatouillant légèrement. Rester ici… La perspective de chasser sans affronter les monstres et le froid glacial était attirante. Rester… Non, pas pour toujours, juste le temps qu'Ilåna arrive…

Elle ferma les yeux. Sa tête tournait légèrement.

Des semaines qu’elle n’avait pas dormi…

Quelques instants plus tard, Åna se ouvrit les yeux. Un filtre bleuté embuait sa vue, mais elle reconnut la déesse, toujours à ses côtés. Elle ne réalisa pas tout de suite qu’elle avait dormi.

Dormi… Quoi ?!

Même s’il n’y avait pas de soleil, un crépuscule factice était tombé sur l’endroit. Les fleurs s’étaient refermées, la clairière était éclairée d’une lumière orangée, et l’air s’était rafraîchi.

Åna se redressa.

- Combien de temps… Est-ce que j’ai…
- Dormi ? (La déesse rit.) Oui, et pas qu’un peu ! Mais ne t’en fais pas, il ne s’est passé que quelques heures.

Åna se sentait étrangement reposée. Elle avait oublié ce que c’était de dormir longtemps, d’un sommeil lourd et sans rêves.

- Bien, comme tu n’as plus besoin de moi, je m’en vais, dit la déesse. C’était un plaisir de te rencontrer, Åna.

Elle se leva et épousseta sa robe.

- Attendez ! fit Åna.
- Qu’y a-t-il ?

Åna hésita, ne sachant pas réellement pourquoi elle avait rappelé la déesse. Pour se sentir moins seule, peut-être… Mais la déesse lui avait offert le refuge parfait. Que demandait-elle de plus ?

- Non, rien… dit Åna.
- Bien. Alors à plus tard, ma petite. Je suis sûre que tu vas te plaire dans ce petit paradis.

Un paradis…

- Non ! dit Åna.
- … Quoi ?

Elle secoua la tête, pour se remettre les idées en place. Quelque chose clochait.

- Non, répéta-t-elle… Je ne vais pas… Attendre ici…

La déesse s’approcha. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Ah bon ? Tu ne te plais pas dans mon refuge ?
- Non… Enfin, si ! Ce n’est pas ça, c’est que…

Les pièces se remettaient lentement en ordre dans sa tête. Elle se souvint de monstres, et d’une déesse… Némésis. Voilà. Et Némésis voulait quelque chose…

- Ilåna! s’exclama-t-elle.
- Mhm ? fit la déesse. Qui c’est, ça, encore ?
- Ilåna… répéta Åna doucement. C’est… ma sœur. Je ne vais pas rester ici à l’attendre, elle tomberait dans le piège de Némésis…
- D’accord, dit Tyché. Alors, tu veux sortir ?
- Oui… Je crois…

Le visage de la déesse s’illumina d’un sourire dément.

- Magnifique, dit-elle. Alors, allons-y !
- Quoi… maintenant ?

Åna se rappelait vaguement les monstres qui entouraient leur clairière. Si elle avait encore l’impression d’émerger d’un rêve, elle savait que c’était risqué de sortir comme ça…

- Mais oui, enfin, idiote, fit Tyché. Qu’est-ce que tu crois qu’il peut t’arriver, avec moi à tes côtés ? Échappons à ces fichus monstres !

Elle l’attrapa par le bras et bondit hors de leur cachette.
-Fan-

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NHP : Sketching the characters

Message par -Fan- »

Comme promis, me revoici avec quelques dessins de Némésis Hogwarts Project. :mrgreen: Comme vous le savez sûrement, j'ai commencé cette histoire en Seconde, c'est-à-dire il y a plus de trois ans. Elle m'a accompagnée tout le long de mon lycée, m'accompagne encore, et est non loin d'atteindre les 200 pages (168 à ce jour)... Mine de rien, c'est quelque chose, donc ! :lol:
Tout au long de ces années, j'ai dessiné, le plus souvent dans mes marges de cahier ou sur des chutes de papier, en cours, les personnages de NHP. Je voulais vous montrer un peu ça, mais le problème, c'est que j'ai beaucoup trop de dessins :lol: Tous les scanner prendrait des jours (en plus, il faudrait que j'épluche tous mes cahiers et classeurs de cette année et des précédentes...), et tous les poster ferait un message indigeste sur le forum. J'en laisse donc quelques-uns ici, sans vous promettre que ce sont les meilleurs :lol:
On va commencer par quelques croquis des personnages. Il y aura sûrement d'autres posts avec des dessins plus élaborés, mais je voulais commencer par là. Le design des personnages a changé au fil du temps... De même que mon style de dessin :lol: Nombre de ces dessins me paraissent moches aujourd'hui, mais bon. C'est l'évolution de NHP, il faut la respecter :)

1. Ilåna

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Commençons par notre héroïne, vous voulez ? Les quatre dessins ci-dessus sont mis dans l'ordre chronologique, le dernier date d'il y a quelques semaines à peine. Avec le temps, ses cheveux se sont raccourcis, de plus en plus bouclés, de telle sorte qu'elle me fait penser à Hermione, parfois. Elle a gagné la marque distinctive de deux petites mèches de bébé qui lui tombent dans les yeux, et je me suis bizarrement mis en tête qu'elle avait un gros nez... Elle a l'air farouchement énervée, sur le dernier dessin :lol: (Et ne faites pas attention à la façon bizarre dont elle tient sa baguette :shock: )

2. Fiona

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Aaah, Fiona, avec ses cheveux coupés de traviole et son air espiègle, je l'aime bien :mrgreen: Elle n'a pas tellement changé au court du temps, seulement, je la dessine mieux héhé :lol: J'essaye désespérément de faire la coupe bizarre qu'elle a dans ma tête, mais c'est sans succès...

3. Mylon
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Bon, en vrai, j'ai beaucoup plus dessiné Mylon que ça, hein >_< Seulement, je dois vous montrer uniquement les dessins où il est seul, et j'en ai beaucoup moins. Bon, voilà, Mylon est très mignon. Je l'aime. Si vous avez lu les derniers chapitres, vous savez pourquoi il est déprimé sur le dernier dessin :? Mais il va beaucoup mieux en ce moment, je vous rassure ! :mrgreen:
A un moment, je n'aimais plus sa coupe trop lisse, alors je me suis mise à lui faire les cheveux bouclés. J'ai abandonné cette idée :lol:

4. Åna

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Aaaah, Åna ! La grande soeur de notre héroïne est sans hésitation le personnage dont l'apparence a le plus évolué au cours du temps. Je l'ai beaucoup, beaucoup dessinée, et ces quatre dessins ne sont que les exemples que j'ai sous la main. Le premier, qui date de ma Première (mes dieux, ce que mon style de dessin a évolué !), montre en quelque sorte l'apparence qu'elle devait avoir à la base. Je lui faisais un chigon, ou une queue de cheval en pétard, et comme je voulais qu'elle aie du style (mais que je ne savais pas ce qu'est le style), je lui rajoutais un foulard, des badges et une grosses ceinture (arc-en-ciel). Puis j'ai rencontré une personne (qui se reconnaîtra) qui dessinait Åna avec de très long cheveux, des mèches tirées vers l'arrière (parfois tressées), et j'ai beaucoup aimé ce design. Je l'ai adopté :D Le dernier dessin, s'il ne paye pas de mine, montre tout de même l'apparence que j'ai gardée pour Åna, avec une salopette parce qu'elle a du style :D Et puis il y a les dessins d'Åna dans la Cloche, qui sont très différents. C'est assez dur, mine de rien, parce qu'il faut montrer sa fatigue, ses égratignures, la saleté sur son corps, ses cheveux gras (ou très secs. Je n'ai pas vraiment décidé). Elle me donne encore du fil à retordre :)

5. Eléa

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Bon, cela va sans dire qu'Eléa est le personnage, de tout NHP, qui a eu droit au plus d'illustrations :lol: Bien qu'elle soit encore assez peu apparue dans l'histoire, je l'aime beaucoup, et je suis curieuse de voir ce qu'elle pourra faire par la suite. Comme elle est multi-style, on peut s'amuser avec elle, tester tous les styles vestimentaires possibles. C'est aussi pour ça que je la dessine souvent :mrgreen: En réalité, le personnage d'Eléa m'a beaucoup aidée à travailler le dessin, et c'est même le cinquième présenté ici qui m'a fait définitivement changer de style !
Comme elle passe d'un style à l'autre, on pourrait penser que je ne m'attarde pas trop sur la façon de la dessiner. Détrompez-vous ! J'ai beaucoup travaillé son visage, sa coupe, ses tâches de rousseur. Histoire que malgré tout, Eléa reste Eléa :)

J'aimerais, pour finir, vous présenter quelques dessins de Mo... Sauf que je n'en ai pas ! >_< Enfin, plus précisément, j'en ai, mais il n'est pas seul sur les images, alors je vous les montrerai plus tard... Alala, les garçons sont sous-côtés dans NHP :? Pour une fois que c'est pas les filles, écoutez... :lol:
Bon, comme je ne veux pas vous laisser partir comme ça, voici quelques bonus ! :mrgreen:

6. Personnages secondaires

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Pour commencer, Caleb, le petit frère d'Ilåna... Bon, normalement il est mignon, mais je ne sais pas pourquoi, il fait peur sur cette image :o :lol: Ensuite vient Simon Grant... Eh oui, je vous présente le crush d'Ilåna ! En vrai, il est très beau, mais sur mon dessin, on dirait juste un gentil nerd, ça m'énerve... :lol: Et enfin vient sa copine, Tori, la grande sœur de Fiona, dont j'ai une image très précise en tête et que j'aime beaucoup dessiner :)

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! Ce n'est qu'un premier post, il me reste encore pas mal de dessins à montrer... :')
A la revoyure ! :mrgreen:
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Ça fait un moment que je n'ai pas posté ici :shock: Si ça vous intéresse, la suite est sur Wattpad ! :)
= @PommeGaunt, Némésis Hogwarts Project
Saphir-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par Saphir- »

Saluut ! :D
J'adore ton histoire et je trouves ca dommage qu'il n'y est pas plus de monde à la lire...
Je suis là pour t'encourager pour la continuité de ton histoire :D
PS : J'adooores tes dessins ;)
-Fan-

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Re: Nemesis Hogwarts Project [Harry Potter - Percy Jackson]

Message par -Fan- »

Coucou ! la suite de l'histoire est sur Wattpad (et la fin est écrite depuis longtemps, je ne l'ai juste pas publiée...) merci beaucoup pour ton soutien ! ;w;
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