○ O o⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒Madame FALLOW⌒Y⌒Y⌒Y⌒Yo O ○
Ambre
35 ans
Sorcière
Professeur de sciences
☆━━━━━━━━━━Sans l'obéissance, l'autorité est nulle━━━━━━━━━☆
Une année commence. Une de plus dans cette école. Je regarde mon reflet dans le miroir. Je suis impeccable. Je ne compte pas me déguiser pour cette soirée d'ouverture d'année scolaire. J'ai cette réputation à tenir. Celle de la professeur froide, sans cœur, qui fait peur. Je porterais bien évidement un masque. Mais, je ne compte pas y perdre mon temps. Je ferais office de présence. Ma robe est parfaite. Je mettrais un châle afin d'y cacher mes secrets.
○ O o⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒HISTOIRE⌒Y⌒Y⌒Y⌒Yo O ○
J'avais abandonné la sorcellerie à cause de la mort de mes parents. ils avaient été traqués à cause de leurs particularités. Traqués, chassés et tués. J''ai été recueillie par des "Tantes". Ce ne sont pas mes tantes mais elles connaissent l’existence de notre espèces et sont là pour nous protéger des humains qui en veulent à notre vie. Je ne sais pas ce qui se passe aux sorciers attrapés. Je sais juste qu'ils sont emmenés. Qu'ils sont traités. Observés. Analysés. Et parfois tués. Mes parents apparemment n'ont pas supporté l'idée d'être des rats de laboratoires. Ils se sont donnés la mort en m'abandonnant auprès de ces tantes. J'avais 3 ans. Elles étaient professeurs dans un collège. Une de mathématique et l'autre de sciences et vies. Je leur doit tout. Ma réussite. Elles m'ont donné le gout de l'école. Elles avaient des connaissances auprès d'autres sorciers qui venait me donner des cours à domicile. J'ai appris à utiliser ce flux, cette énergie. Et par la chance de l'amour porté par mes tantes, je ne l'ai utilisé qu'à des fins de bienveillance. Et puis quand elles m'ont expliquée la mort de mes parents, j'ai décidé de cacher mon mal, mes dons, ma sorcellerie. J'avais alors 15 ans. Je me suis concentrée à mes études. Et je suis devenue professeur sans aide de la magie, ou presque. On ne peut parfois s'en empêcher. Mais toujours de façon bienveillante, surtout pour moi, c'est dans ma nature. Et j'ai toujours fait attention. Mon mari n'a jamais su que j'étais sorcière. Mon mari n'a jamais rencontré mes tantes. Elles sont mortes peu de temps après ma remise de diplôme. Accident de voiture. Officiellement. Mais officieusement. Elles avaient recueillis un autre sorcier depuis peu. Je pense que ceux qui nous traquent les ont retrouvés.
Je me souviens de mes premières heures de cours. Je n'étais pas dans cette école, j’étais dans une ZEP. Un calvaire. Des cris, de la musique, aucun respect, des rires et des ferme la toi toi. C'était adressé à moi. Le lendemain, ce fut autre chose. Quand Je suis arrivée, c'était toujours le même cirque. J'ai posé mes affaires. Non, j'ai claqué mes livres sur le bureau avec un grand fracas. Ce bruit fit silence dans la salle. J'ai adoré ce petit effet. Les têtes se sont tournées vers moi, j'ai même entendu "c'est une remplaçante? Déjà ? ." Je n'avais pas le même style que la veille. Chignon, tailleurs, escarpin. Froide mais féminine.
"ASSIS et EN SILENCE"
La j'ai entendu un rire d'un grand dadais. N'écoutant que le sang qui battait entre mes temps, j'ai attrapé le tampon effaceur du tableau et je l'ai lancé. Il a filé à travers la classe et d'une grande précisions il a fait volé la casquette du rigolard et laissé une traîné blanchâtre de craie dans ses cheveux gras et ébouriffé. Les rires moqueurs des autres ont fini d’asseoir mon autorité.
"PAS DE CASQUETTE EN CLASSE et J'AI DIT EN SILENCE"
J'avais attrapé une trousse que je faisais voltiger d'une main à l'autre. Ils se sont tous assis. J'ai attendu que le silence soit complet pour établir les règles de mon fonctionnement.
- Personne en classe avant mon arrivée
- En rang et en silence devant la porte
- Silence absolu avant de s’asseoir et on attend mon autorisation pour se faire
- On lève la main pour s'exprimer et lorsque j'autorise la prise de parole on se lève.
- Même si la cloche sonne, c'est moi qui décide si vous pouvez ranger vos affaires
- On ne discute pas mes notes
Ces rêgles là sont toujours d'actualités à Ravenswood. Si quelquconque entrave une de ces regles, j'ai mis en place la logique des 3 sanctions. Il n' a pas d'avertissement.
- 1er écart : Renvoi de la classe
- 2ème écart : Courier dans le dossier scolaire
- 3ème écart :- Expulsion définitive de mon cours
J'ai tenu 10 ans dans cette école. 10 ans où jamais personne n'a tenté de contrer mon autorité. 5 ans où je faisais même peur aux parents. 10 ans où je faisais peur à mes collègues. 10 années où j'ai pu constater une réelle réussite de mes élèves à contrario des autres matières. Je ne suis pas spécialement fière de moi. Mais je suis satisfaite et encore plus lorsqu'un élève vient me voir avec ses parents pour me remercier de ce que j'ai pu leur inculquer.
Durant ces 10 années, je me suis mariée. Avec un homme merveilleux. Une cérémonie en petit comité. Je crois que personne ne l'a su. D'ailleurs personne n'a su non plus que j'ai fait une fausse couche. Et personne n'a su que je suis devenue veuve. Il était soldat. Il est mort au combat. Je n'ai pas pleuré. Je n'ai rien dit. J'ai juste réceptionné ce papier en silence. La froideur a entièrement pris possession de moi à l'instant ou j'ai touché le cercueil de mon époux. Lorsque le drapeau plié me fut redonné, j'ai regardé le soldat devant moi. J'ai tourné les talons et je suis partie. Je suis montée dans ma voiture. J'étais seule à l’enterrement de mon époux. Il n'avait pas de famille. Tout comme moi. Je l'avais rencontré lors d'un de mes footing. Je mettais tordu la cheville. Il m'avait rattrapé et ne m'a jamais lâché. Il a adoré voir les deux visages qui se cache en moi. Mme FALLOW et Ambre. Deux femmes totalement différente. Avec lui, je faisais toutes les folies. J'étais drôle, je souriais, je faisais de la moto. Il m'a convaincu de me tatouer, chose que j'ai toujours voulu faire mais jamais osé. Avec lui tout était permis, toutes les folies... Depuis sa disparition, il ne reste plus que Mme FALLOW
J'ai démarré mon véhicule et je suis partie. J'ai tout abandonné derrière moi. Ma vie d'humaine normale. J'ai conduit, conduit, je n'avais qu'une idée en tête. Le rejoindre. Mais l'envie de vivre fut la plus forte. J'avais souvenir d'un poste dans une école spécialisée. Quand j'ai éteint le moteur de mon véhicule. Je savais que j'étais arrivée dans ma nouvelle vie. Cela sera ma deuxième année au sein de cet établissement scolaire. Je dois dire que j'ai plus travaillé lors de cette première année à ma réputation. Mon intégration auprès des autres professeurs est assez difficile. J'ai du mal encore à parler de mon passé. Et je crois que j'aime l'image de cette femme froide que je dégage. Et pourtant, je suis plutôt rock-and-roll. Mais cela peu le savent. Sauf mon époux. Moi qui avait totalement abandonné mon coté sorcière dans ma vie d'avant, ici, il est une force. Cela me permet d'apporter un attrait différent aux différentes matières scientifiques que je donne auprès des élèves. Il me semble que c'est plus facile de donner de l’intérêt lorsque l'apprentissage est ludique. Je n'en use pas non plus. Et je garde aussi ce cote classique de l'éducation. Je ne m'autorise aucun écart de conduite. Même dans ma tenue. Je reste sobre. Inabordable. et Intraitable.
○ O o⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒MES COLLÈGUES⌒Y⌒Y⌒Y⌒Yo O ○
□◇□◇John Williams◇□◇□ C'est un homme gentil. Trop gentil. Je ne suis pas réceptrice à ce genre d'individu. Il est tête en l'air et un brin maladroit. Tout ce que je déteste. Et il a la fâcheuse habitude de venir me voir pour me demander si je vais bien, si j'ai besoin de quelque chose, que je ne dois pas hésiter à venir le voir pour n'importe quoi. Il est très gentil. Je n'ai rien contre lui. Il est surement adorable et tout ce qui va avec. Mais, je n'ai pas le temps et plus l'envi d’être gentille, disponible et serviable. Alors, oui, je suis polie avec lui. Je réponds à ces questions. Il n'a jamais été trop curieux. Je pense qu'il a compris que nous n'étions pas dans la même dynamique. Je l'ai vu proche de ces élèves, s'inquiéter pour eux. Je trouve cela normal mais aucunement en publique, sous le regard de tous. Il existe des entretiens, des rendezvous. Je m'inquiète pour mes élèves et quand je sens qu'il y a un problème, je sais aussi écouter. Je le fais rarement, je l'avoue et pas avec tous. Je ne suis pas du tout d'accord avec cette méthode de déballer sa bonté ainsi auprès des élèves. Je ne vois pas d'un bon œil ce genre de familiarité avec les élevés. Je ne lui dis rien, mais, je ne peux m’empêcher d'avoir ce regard quand je le vois parler à untel ou untel, ce regard qui lui dit, vous êtes professeur, garder cette distance. Il est là depuis plus longtemps, alors, je n'ai aucun mot à dire. J'espère pouvoir lui parler un peu plus cette année. Lui dire le fond de ma pensée.
□◇□◇Mlle Winstood ◇□◇□ Je ne sais pas si je peux dire que c'est une amie. Nous nous entendons bien. Elle me ressemble beaucoup dans sa manière de concevoir la scolarité. Je l'ai fait entré dans mon intimité. Enfin, le peu que j'accorde à montrer. C'est elle qui m'a accueilli le premier jour, elle a voulut me mettre en garde sur certains élèves dit difficile. Je lui ait bien fait comprendre que j'étais préparé " Regardez mon cursus Mlle Winstood, je n'ai nullement besoin qu'on me tienne la main". Je sais, j'aurais pu être gentille avec elle , la remercier de m'accueillir. Mais, je n'en avais pas l'envie. Je ne voulais que m'installer dans mes appartements et préparer ma rentrée. Nous nous sommes part la suite revu plusieurs fois de façon formelle au sein de l'établissement, je pense qu'elle fut impressionné par la prise en main de mes élèves et de mes décisions. Je sais que je suis parfois dur. Mais elle n'a jamais rien redis aux expulsions de mes cours ni à mes courriers de non-recommandation. Je pense qu'elle voit l’autorité de la même manière que moi. Nous nous respectons beaucoup la dessus. Et nous nous voyons également de façon moins formelle. Chez moi ou chez elle, nous discutons, nous échangeons des points de vues, nous buvons, nous fumons. Elle a essayé de me poser des questions, je pense que c'est plus par politesse, elle ne cherchait pas à être curieuse. Même si je la sens un peu curieuse de mon passé. Mais je n'étais pas encore prête à mettre des mots sur mon histoire, peut être cette année. Elle n'a pas insisté lorsque j'ai répondu de manière évasive sur ma voiture, un tatouage. Elle a compris que je n'étais pas encore encline à parler. Je l'apprécie. Nous nous appelons toujours par nos noms même durant ces moments là et nous nous vouvoyons. Cela changera peut être un jour.
○ O o⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒Y⌒MES ÉLÈVES⌒Y⌒Y⌒Y⌒Yo O ○
□◇□◇Caym « Kholer » Kollerov◇□◇□ Etant arrivée l'année dernière, je n'ai pas forcément d'affinité. Que ce soit avec les autres professeurs que les élèves. Mais ce Monsieur Kollerov est intéressant. Il ne me ressemble aucunement mais je le trouve - attachant- particulier. Nous avons commencé sur les chapeaux de roues comme on dit. Il a tenté, il a perdu... à plusieurs reprise. Il a dans ce regard cette arrogance qui dit " Tu le feras jamais" ou "gare à toi si tu me cherche des noises" Je l'ai convoqué un soir dans ma classe. Chose que je ne fais habituellement jamais. J'étais très énervé et en colère, il a du le ressentir. J'avais convoqué sa mère mais celle ci a gentiment remercié mon invitation. Je lui ait fait lire la réponse de sa mère. J'avais également dans mes mains la lettre qui restera à jamais dans son dossier. Il a bien compris que je ne rigolais pas. Je ne lui ai rien demandé pour sa mère lors de notre entretien. Je m'attendais à ce qu'il me supplie ou je ne sais pas s’énerve. Mais rien. Il a encaissé. Il a signé ma lettre pour connaissance de cause. Cette lettre, je l'ai gardé. Je ne l'ai pas mise dans son dossier. Maintenant, il n'est toujours pas le mouton blanc que je souhaiterais qu'il devienne - en vrai, je ne le souhaite aucunement - Mais il se tient un peu plus "à carreau " . Il a régulièrement des heures de retenues. Aucunement dans mon cours. Mais il arrive que des fois, je sois obligé de le garder en classe, pour qu'il finisse un travail ou pour lui expliquer deux trois choses qu'il n'a pas compris - ou tout simplement parce que je sens qu'il a besoin de parler. Je lui ai dit lors de notre entretien en tête à tête que son coté rebelle ne fonctionnait pas du tout avec moi et qu'il ne m'impressionnait guère. Que j'étais là pour lui, pour lui apprendre les sciences. Qu'il avait deux possibilité : - soit il m'a en ennemi - soit il m'a en tant que professeur. Il a choisi la professeur. Suite à notre entretien, lorsque j'ai fermé la porte de la classe. Je lui ai demandé de me parler, que nous n'étions pas si différents. Nous avons parlé, je sais qu'il ne m'a pas tout dit. Une confiance fragile s'est installé entre nous. Je ne suis pas son amie. Mais il sait qu'il peut venir me voir comme il le souhaite. Nous sommes de la même espèce. Il s'est calmé depuis cet épisode. Je ne l'ai pas encore vu depuis la rentrée, j'espère qu'il est toujours dans le même état d'esprit.
□◇□◇Nick Dickens◇□◇□. Je ne sais vraiment pas quoi penser de lui. Il est exaspérant. Je n'arrive à rien avec lui. D'ailleurs l'année dernière il fut exclut de mon cours très tôt. Trop tôt. Il avait déjà commencé fort le premier jour. Il est arrivé en retard, sans frapper il est entré dans ma classe. Il m'a interrompu lors de ma présentation. J'ai juste levé la main et reniflé l'air.
"Vous êtes ? " Il m'a décliné son identité de façon arrogante . Je lui ait sommé de venir laver au prochain cours ou qu'il pouvait tout aussi bien resté dehors. La classe a rit. Moi pas. Il a tenté de revenir puant les fois d'après. Il n'a eut le droit que de voir la porte claquer à son nez. Quand il a enfin bien voulut prendre soin de lui et c'est un bien grand mot. Il a été plus que turbulent. Il cherchait à me provoquer et provoquer les autres. . Enfin, bon, je ne suis pas la pour faire du social, sans ménagement aucune, je lui ai mis ma lettre dans son dossier. Je pense qu'il en aura encore une cette année. On ne change pas les vauriens. Et il fut exclut de mon cours au bout de deux mois. Je trouve dommage ce manque d’intérêt pour lui même. Je suis sur qu'avec un peu d'effort il pourrait être acceptable physique. Et j'ai bien remarqué son attrait lors des cours de biologie pour tout ce qui est en rapport avec la nature. Je pense aller lui parler cette année avant de repartir sur de mauvaise base. Si je vois qu'il a décidé de continuer sur la même lancer, je vais lui proposer de ne pas venir du tout en cours passant directement à la sanction définitive et d'aller en salle de permanence en contrepartie. Je n'ai pas de temps à perdre, surtout avec ce genre d’énergumène.
□◇□◇Alexandra Wetsonne◇□◇□ Ce genre de jeune fille qui gâche toutes ces capacités. J'ai cru qu'elle était victime de rumeurs infondées et ignobles à son égard. Mais j'ai vite compris que je me trompais. J'avais entendu par des jeunes garçons que c'était une fille facile, une marie-couche-toi-là. N'aimant pas ce genre de parole, je les ai mis en retenue sans explications. Elle était d'ailleurs présente. A la suite de cela, j'ai observé cette jeune fille. Elle n'est pas mauvaise en classe. Mais limitée, je crois même qu'elle en joue. Je ne suis pas du genre à convoquer mes élèves, mais à la suite d'un cours sur la reproduction animale, j'ai été dans l'obligation d'une de garder ma classe afin qu'ils se calment tous et donne des excuses auprès de Mlle Wetsonne . Beaucoup avaient insinué qu'elle était comme ses bêtes sauvages. Une fois ce problème réglé avec les excuses de chacun, j'ai demandé qu'elle reste. J'ai juste dit
"quelque chose à me dire mlle Wetsonne" J'ai bien sentie qu'elle avait des choses à dire. Mais elle est restée muette comme une carpe. Les yeux embuée.
"Ne soyez pas faible." J'ai compris qu'elle ne me parlerait pas. Quand nous sommes sortis, je lui ait juste dit cela "
Je ne peux accepter ce genre de chose dans ma classe. Vous ne pouvez accepter ce genre de chose pour vous même. Je ne veux pas que cela se reproduise." Je me tiens à sa disposition pour l'aider sans qu'elle ne s'en rende compte, elle me semble un peu farouche lorsqu'il est question de rapport sociaux plus normaux. Alors, je me tiens un peu dans l'ombre. Je ne veux pas qu'elle se sente materner ou aider de ma part. Je veille au grain de façon professionnel. D'ailleurs, elle n'a aucun traitement de faveur de ma part. Je n'ai pas de remord à lui mettre un zéro ou et je n'en aurais pas à l'exclure de mon cours si besoin est.