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Alice "Al" Walker
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Humaine| 24 ans| Mercenaire| Alias Viviane Charon, Hache Strange et Cuckoo| À la fête| Avec Qwill
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Quand je lui dis que les affaires de magiciens, ce ne sera jamais mon truc, il me réplique que je ne sais pas de quoi le futur sera fait. Je souris légèrement, amusée par son côté maître Yoda alors qu'il ne doit même pas avoir 18 ans et qu'il n'a visiblement pas vu Star Wars.
-Je ne connais pas le futur, mais je me connais moi. Je sais que les magiciens ailleurs que dans Harry Potter, je ne le digèrerai pas avant un bon bout de temps.
Avant l'arrivé des Eliviens (il faut bien leur trouver un nom, non?), j'aurais dit que j'avais un bon pouvoir d'adaptation face aux événements inattendus: je les intégrais vite et tirait partie de la situation. Mais pour la magie sur Terre, je me suis certes débrouillée pour me faire de l'argent, mais j'ai clairement grillé la première étape. Très honnêtement, je m'attends encore à ce qu'un jour, les magiciens s'écrit "Haha, c'était une blague depuis début, la magie n'existe pas enfin! on vous as bien eu!". Je pense que dans ce cas de figure, je dirais juste quelque chose du genre "Je le savais!". Mais avec toutes les choses que j'ai vu les habitants d'Elivia accomplir, je sais que les chances sont minces pour qu'il ne s'agisse que du plus grand et impressionnant canular de l'Histoire. Mais je ne pers pas espoir pour autant. Et sinon, qui sait? Peut-être qu'un jour des gens d'une galaxie fort lointaine nous rejoindront à leur tour? Jedie contre sorcier. Ce sera sans doute terrifiant, et je pèterai définitivement les plombs, mais j’espère tout de même vivre assez longtemps pour voire ça.
Puis je lui propose de le sortir du village, chose à laquelle il n'avait visiblement pas pensé, mais il refuse. Je pourrais sans doute insister lourdement sur le fait qu'il serai libre, loin des murs qui le retiennent et des clichés Bien/Mal qui doivent envahir le village des magiciens, mais s'il est satisfait de la vie qu'il mène, quelle qu'elle soit, ce n'est clairement pas à moi de venir lui gâcher ça au nom de l'argent. Attention: ce n'est pas que je n'aime pas l'argent, c'est juste que j'en ai assez pour ne pas avoir à me mettre à critiquer la vie et les choix d'un gamin que je ne connais pas.
Il dit qu'il s'en souviendra, un léger sourire aux lèvres. Je fais risette à mon tour: je serai tout de même vexé que la seule chose de sa vie qu'il oublie soit l'information que je lui aie donné.
Puis une question me vient à l'esprit: est-il particulièrement nostalgique? Il me répond qu'effectivement, il ne regrette pas grand chose, car il a le passé à porter de main, presque littéralement. Puis il me demande si je suis quelqu'un de particulièrement nostalgique. Je ne m'étais jamais vraiment posé la question, et la réponse m'étonne quelque peu. Depuis que j'ai seize ans, j'ai perdu mon foyer, ma famille, j'ai vécu dans la rue, j'ai vécu un abus physique qui dont ma fille est né, je me suis engagée dans l'armée et j'ai déserté . Ça c'est la partie qui ne manquerai à personne de normalement constitué. Puis je me suis fait des amis, j'ai rencontré ma fille, et j'ai été forcée de les abandonnés. Et pourtant, je ne sentait pas de regret en moi. Pas d'envie de recommencer, de changer les choses, ou bien de revivre des moments perdus. De retrouver des proches ou des amis disparus. Sauf de retrouver Nadie, parfois. Mais sinon, je suis une sorte de marin qui avance les yeux clos sur une mer noire, franchissant les obstacles, affrontant les dangers. Mais si je voulait rentrer chez moi, cela voudrait dire faire demi tour. Tout affronter à nouveau. J'ai le choix entre la promesse d'aventure du vaste inconnu, ou bien me frotter à nouveau à un destin que j'ai déjà vécu. Et le déjà vu ne m’intéresse pas. Une citation d'Alice au Pays des Merveilles me revient à l'esprit "No no the adventures first, explanations take such a dreadful time".
Non, non, l'aventure en premier, les explications prennent un temps si affreux.
J'imagine que ça me correspond assez bien.
-Non, moi c'est bon, merci. Mais j'ai des amis qui ont eu la vie dur, tout ça...
Mais est-ce que leur faire revivre leur passé est vraiment la solution? J'imagine que seul Ham et Em ont la réponse à cette question...