PtiteCitrouille a écrit :Heyy !
Désolée, je poste plus tard que d'habitude mais mon ordi a eu un grooos bug et il ne s'allumait plus (Anna, tu vois de quoi je parle), et ensuite je suis partie cuisiner des crêpes pour une amie italienne et GOOOOD c'était trop bon *-* Les crêpes c'est tellement la vie, coucou la chandeleur <3
Bref, ce chapitre est plus long que d'habitude j'espère que vous l'apprécierez ! Déjà lu, il était trop cool même s'il annonce un drame
Je réponds dès que possible aux commentaires, ce soir je peux pas et demain je pars en randonnée dans le Connemara La bas au Connemara on sait tout le bruit de la guerre ... LA BAAAS AU CONNEMARAAA ON ACCEPTE PAS LA PAIX DES GALLOIS ni celle des roi d'Angleterreuuuuuuh donc je pourrai pas non plus, mais sachez qu'ils m'ont fait énormément plaisir !!
Ensuite (instant pub sorry), la citation utilisée vient d'une fanfiction sur une série (et un livre de base) appelée Band of Brothers (ou Frères d'armes à la française), j'avais déjà pris une citation du livre parce qu'il est juste incroyable et la série également. La fanfiction est donc tirée de cette série et l'auteur (toomanyfandomssolittletime) a gentiment accepté que j'utilise cette citation de sa fanfiction, parce qu'elle m'a vraiment marquée. Alors du coup, si vous êtes intéressés par la série et que vous cherchez une fanfiction sur ce sujet, allez voir All this Hell de toomanyfandomssolittletime (sur Fanfiction.net), c'est en anglais, mais franchement, elle écrit de façon très fluide et l'histoire est vraiment prenante (au point de l'avoir lue plusieurs fois, alors que c'est pas dans mon habitude pour ce site) ! Pas vu la série et j'ai toujours un GROS problème avec l'anglais (et c'est pas faute de regarder TOUTE MES SERIES en anglais. je suis désespérée.
En vrai je sais pas si je suis autorisée à faire de la pub comme ça sur booknode
Allez, bonne lecture !
Chapitre 10 : Eugene McGonagall
Ils attendaient depuis un quart d’heure. Personne ne parlait et chacun se jetait des coups d’œil avec un petit sourire nerveux.
Minerva se tenait entre Alan et Filius qui marmonnait ses cours de sortilège. Alan lui, fixait d’un air vide le mur d’en face, les genoux remontés contre son torse
Une position so mignonne ... Je l'aime bien Alan. . Minerva avait un regard serein de façade. Ses amis n’avaient cessé de lui affirmer qu’elle était prête mais elle ne pouvait s’empêcher de songer que la panique pourrait lui faire perdre ses moyens. Les trois premiers élèves étaient déjà dans la salle de l’autre côté. Minerva s’estimait chanceuse. Son nom lui permettait de passer au milieu de tous les élèves. Au fur et à mesure que le temps passait, les étudiants se levaient, la gorge nouée, et ce fut au tour de Filius. Minerva jeta un coup d’œil à Alan qui verdissait de minutes en minutes. Le pauvre passait en dernier puisqu’on son nom se trouvait en fin de liste.
Oh non l'angoisse. ça m'est arrivé au bac de latin, c'est un oral, et je ne savais pas mes derniers textes, et en plus notre jury n'était pas là du coup j'ai dû changer et du coup je suis passée en dernier. C'était juste une horreur d'attendre à terre en apprenant mes textes et en voyant les gens soit sereins soit angoissés passé devant moi jusqu'à que je me retrouve seule dans ce maudit couloir. Bon j'ai eu 20 parce que je suis tombée sur LE TEXTE que je connaissais par coeur donc bon. Breeeef.
Elle songea aux autres élèves qui n’avaient pas d’examens et qui pouvaient se prélasser dans le parc alors qu’eux-mêmes angoissaient, la boule au ventre dans un couloir.
La porte s’ouvrit et l’estomac de Minerva fit un looping
Mais sait-elle ce qu'est un looping? . Les trois élèves précédents sortirent, l’air tout pâle.
- Minerva McGonagall, Elisa Meribel et Florian Notier.
Les trois étudiants se levèrent nerveusement et s’entre-regardèrent pour savoir qui aurait le courage d’entrer le premier dans la salle. Finalement, ce fut Minerva qui s’avança après une profonde inspiration.
LE COURAGE DE LA GRYFFONDOR
La salle était toute simple. Les tables et chaises avaient disparues exceptés pour trois bureaux. Derrière chacun se tenait un jury, composé de deux hommes et une femme. Minerva fut appelée auprès de celle-ci et elle s’approcha d’un pas anxieux.
C’était une sorcière d’une cinquantaine d’années à l’air sévère, les mains croisées devant elle. Elle observa de ses yeux foncés Minerva qui tentait de s’empêcher de trembler.
- Approchez donc, fit-elle. McGonagall c’est bien cela ?
Minerva hocha la tête et se posta devant le bureau.
- Je suis Griselda Marchebank
Tant quand elle a dit que c'était elle qui avait fait passé ses examens à Dumbledore, je n'imagine même pas son âge dans les HP. , je serai votre évaluatrice pour cette épreuve de sortilèges. Sortez votre baguette je vous prie.
Minerva obéit et inspira profondément en serrant son emprise sur le fin bout de bois.
- Vous allez commencer par un sortilège de lévitation sur cet encrier s’il vous plaît.
Minerva leva sa baguette avec un air soulagé. C’était un sortilège facile de niveau de première année
Et dis bien Leviooooosa. . Elle n’eut aucun mal à le performer, ainsi que les deux suivants. Mme Marchebank griffonnait sur son parchemin et Minerva n’osait pas tendre le cou pour tenter de déchiffrer les mots. Rien ne transparaissait sur le visage de l’évaluatrice. Finalement, après plusieurs autres tests, celle-ci lui dit :
- Cela suffira, je vous remercie. Nous nous voyons cet après-midi pour la métamorphose.
Minerva acquiesça, la gorge nouée par la crainte d’avoir échoué
Non mais ma chérie t'as réussi tout tes sortilèges . Elle s’éloigna à petits pas alors que ses deux autres camarades continuaient leur évaluation. Elle vit Elisa Meribel échouer son sortilège de lévitation et planter la plume dans la main du correcteur
on dirait ma cousine qui au permis monte sur un terre-plein sur un rond point et en voulant la redresser son examinateur s'est cassé le pouce. .
Lorsqu’elle sortit, des visages étirés par l’anxiété se levèrent vers elle. Une fille de Serpentard ventilait Alan avec inquiétude
. Minerva s’approcha.
- Ça va ?
À l’évidence, non. Alan la regarda d’un air vide alors que la fille répondait :
- Il a failli vomir tout à l’heure.
Minerva considéra son ami avec souci.
- Eh, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer.
- Facile pour toi, t’en est débarrassée.
- Écoute, fit la fille de Serpentard, tu ne peux pas paniquer à chaque épreuve, c’est que la première. Je te rappelle qu’il reste encore plusieurs jours d’examens.
C'est fou comme tu es rassurante.
Au fait j'aime bien comment tu intègres les Serpentards dans ta fanfic', ils sont pas trop diaboliser et c'est cool. Vive les Serpentards libres !
Elle n’avait pas tort, mais Minerva songea que ça n’allait en aucun cas aider son ami. Alan gémit et la fille accéléra sa ventilation.
L'image est trop drôle
- Ne me vomis pas dessus par contre, ça serait cool.
Minerva tourna son attention sur elle. Elle avait des cheveux noirs aile de corbeau et dans la semi-obscurité du couloir, elle semblait avoir des yeux foncés. Elle utilisait le dernier journal de la Gazette pour faire de l’air à Alan.
La future copine de Alan? Elle ou la rousse Etna?
- T’es déjà passée ? devina Minerva en notant son calme.
La fille acquiesça.
- Il n’y a pas longtemps, avec Griselda Marchebank.
- Moi aussi.
La fille leva les yeux.
- J’ai lu que c’était elle qui avait évalué Dumbledore lors de ses examens
Non mais sérieux elle a quel âge dans les HP? je m'interroge vraiment sur la longévité des sorciers. . Une des rares fois où elle a souri à un de ses candidats si tu veux mon avis. Elle n’a même pas soulevé une lèvre pour moi. Pourtant mon sortilège était une réussite.
La fille haussa les épaules.
- Enfin, c’est terminé pour cette matière. Oups, pardon Vendrars, ajouta-t-elle en entendant Alan grogner avec dépit.
Minerva hocha la tête et changea de sujet pour s’adresser à son ami.
- Tu sais où est Filius ?
- Il n’est pas resté. Je crois qu’il pense s’être raté
Pour un futur prof de sortilège ... . Et toi alors, t’as réussi ?
Minerva n’eut pas le temps de répondre car déjà, Alan fut appelé. La fille fit des gestes frénétiques avec le journal, comme si Alan pouvait rassembler et conserver tout l’air jusqu’à la fin de son examen.
Les deux filles restèrent silencieuses un moment. Minerva ne connaissait pas vraiment sa voisine. Une Greengrass, mais elle n’était pas certaine.
- Merci pour Alan.
La fille fit un geste de la main.
- C’était soit ça, soit il me vomissait dessus.
Ouais calcul risque/bénéfices tout ça tout ça.
Minerva ne pointa pas qu’elle aurait pu tout simplement se décaler. Les Serpentard, tout comme les Gryffondor, avaient une fierté. C’était peut-être en partie pour cela aussi que les deux maisons s’entendaient aussi mal. De forts esprits orgueilleux provoquaient toujours des étincelles.
Ouiiiii
Et ouiii le biathlon de retour ce soiiiir bon sang Martin mais la victoire de Quentin contre Boe à la dernière course mais c'était juste MAGIQUE
- Moi c’est Cora Greengrass. Sang-pur.
Elle est obligé de dire ça genre récitation de pédigrée?
Minerva lui jeta un coup d’œil et Cora sembla se rendre compte de ce qu’elle venait de dire.
- Désolée. Simple habitude.
- Je m’appelle Minerva McGonagall, préféra-t-elle dire simplement.
Déjà dire le nom de famille ça me semble bizarre. J'en sais rien, moi quand je me présente je dis juste "bonjour, Perrine" en faisant la bise et m'éloignant très vite pour ne pas à avoir parlé à des gens que je connais pas.
Cora grimaça.
- Ouais, je sais qui tu es. Ta mère est Isobel Ross, c’est ça ?
Quelle célébrité !
Minerva hocha la tête.
- C’était son nom de jeune fille. Comment le sais-tu ?
- Les familles de Sang-pur connaissent les Ross, surtout après que ta mère ait fui avec un moldu.
Scandaaaaale
22H20 l'individuel femme? Mais je commence à 7H15 demain ça va être compliqué de pouvoir regarder jusqu'au bout
Minerva se tendit. Elle savait qu’en faisant cela, sa mère avait jeté l’opprobre sur les Ross
Shame *Ding Ding* Shame, Shame Shame *Ding Ding*. Elle n’en n’avait jamais parlé explicitement mais Minerva n’avait pas eu de mal à deviner. Elle ne savait pas grand chose de ses grands parents, juste leurs noms, Anthéa et Leopold Ross. Elle ne savait même pas s’ils étaient encore vivants. Isobel n’aimait pas en parler, après qu’ils aient coupé tous les ponts.
- Quel scandale, ça a fait.
Oui je me doute que ça doit faire jaser.
Minerva fronça les sourcils et se tourna vers sèchement vers Cora.
- Je n’en ai rien à faire de ce que vos familles pensent de la mienne, tu sais.
*tousse* *maison orgueilleuse* *fierté mal placée* *tousse*
Cora leva les mains en l’air.
- J’ai rien dit moi. Si tu veux mon avis, je m’en moque aussi. Tu voulais savoir comment je connaissais ta mère, voilà la réponse.
Je l'aime vraiment bien. J'aime beaucoup de personnage dans cette fanfic'. D'ailleurs bravo sur la gestion des personnages parce que pour certains on ne les voit pas beaucoup, mais tu nous les rends vachement attachant.
Minerva s’adossa contre le mur. Elle marmonna une excuse tout en croisant les bras.
À ce moment-là, Alan sortit de la pièce, le teint beaucoup moins terreux qu’il y a dix minutes.
- Je crois que j’ai réussi finalement, dit-il les yeux brillants.
Amen mon fils.
Cora leva les yeux au ciel.
- Tout ce cinéma pour ça, marmonna-t-elle.
Mais sait-elle ce qu'est le cinéma ?
Alan sembla la remarquer. Il sourit:
- Eh, merci pour tout à l’heure, Cora.
Celle-ci roula des yeux et grogna un « ouais c’est ça »
Oh je l'aime vraiment bien. Cet air blasé me plait. . Puis elle se leva et s’éloigna sans un mot.
- Tu la connais ? demanda Minerva en se redressant.
Alan hocha la tête.
- On est dans le même cours de divination. Un peu froide au premier abord mais elle a un bon fond.
Il rajusta son sac sur l’épaula et, tout sourire, lança :
- Allons rejoindre Filius. Je suis sûre qu’il a paniqué pour rien, ça serait bien son genre !
Qui paniquait pour rien?
Il emprunta le couloir en sifflotant alors que Minerva secouait la tête, désespérée.
***
Filius avait échoué à l’épreuve. Enfin, c’était ce qu’il disait.
- Ma main a tremblé, affirmait-il. On doit montrer que nous sommes confiants. Les sortilèges nécessitent précision et sûreté de soi. J’ai échoué.
T'inquiète mon grand, on te ressortira ça quand tu seras prof de sortilège.
Alan et Minerva levèrent les yeux au ciel. Pomona, qui les avait rejoints à l’heure du repas, pouffa.
- Ils ne peuvent pas être si exigeants quand même, dit-elle.
Filius croisa les bras.
- Il faut prendre cette matière très au sérieux. La moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses. Demande à Minerva, elle te dira la même chose pour la métamorphose.
- C’est vrai !
*soupire*
Alan soupira et regarda l’heure.
- En parlant de métamorphose, c’est l’heure de s’y rendre.
Pomona leur souhaita bonne chance et ils se séparèrent.
- Tu ne vas pas faire un malaise ? taquina Minerva.
Alan fit la grimace alors que Filius ricanait.
***
Minerva angoissa moins. Après tout, c’était sa matière de prédilection et elle s’y savait excellente. Elle vit Cora être appelée en même temps de Filius. Alan semblait faire des exercices de respirations, aussi se retrouva-t-elle à patienter dans le silence, attendant d’être convoquée. Finalement, quand ce fut son tour, elle fut rassurée de se retrouver dans le même élément que pendant la métamorphose. Même configuration de la salle, même évaluatrice.
C'est mieux d'avoir un cadre connu pour réussir.
Elle dut transformer une souris en un verre et Minerva se permit même quelques arabesques ouvragées dessus
Frimeeeeuse. Elle vit les sourcils de Griselda Marchebank tressaillir.
Minerva sentait le niveau augmenter de plus en plus et le visage de Marchebank s’illuminer.
- Dumbledore ne se trompait pas, vous avez un réel talent pour la métamorphose !
OH MON DIEU UN COMPLIMENT
Minerva rosit de plaisir alors que Florian Notier lui jetait un regard envieux. Marchebank se pencha sur elle et baissa la voix.
- Je connais bien Dumbledore, un excellent élève. Depuis lui, je n’avais pas revu de talents comme le vôtre.
MAIS QUEL COMPLIMENT MON DIEU.
Le visage de Minerva s’illumina de fierté : elle ne pouvait espérer meilleur compliment.
Effectivement
- Il m’a d’ailleurs parlé de vous. Il semblerait que vous tentiez le processus pour devenir Animagus ?
Minerva tressaillit. Dumbledore avait-il précisé qu’elle avait échoué dans la transformation ?
- Où en êtes-vous exactement ?
- Heu… À la transformation, mais …
Oh mais ne te déstabilise pas ma grande ...
Elle ne savait pas si elle se devait d’être honnête avec Mme Marchebank. Avouer son échec pourrait porter préjudice à sa BUSE de métamorphose, mais d’un autre côté elle ne se voyait pas lui mentir. Griselda sembla lire en elle.
- Quelque chose a mal tourné ?
Minerva hocha la tête.
- Je… Je ne ressens plus mon animal.
Marchebank hocha la tête et tapota la main de Minerva.
- Ne vous en faites pas, vous le retrouvez
C'eest un échange fort sympa qui peut redonner de la confiance à Minerva. . Je suis d’ailleurs surprise qu’une si jeune élève en soit à ce niveau du processus. Quand avez-vous commencé ?
- Il y a deux ans.
L’évaluatrice eut un regard approbateur.
- Ayez confiance en vous, et tout ira bien. Je suis certaine que vous y parviendrez. Cela voudra le coup.
Vraiment très sympa.
Minerva sourit d’un air timide. Voilà qu’une totale inconnue lui affirmait qu’elle avait les capacités nécessaires pour réussir à devenir Animagus. Cela voudra le coup.
ça va te redonner confiance en toi, ma grande. Maintenant va chercher le chat, et ne fais qu'un avec lui. Elle inspira profondément. Elle était une Gryffondor, non
ON S'EN FICHE DE CA TU ES JUSTE MINERVA MCGONAGALL ? Alors elle allait persévérer, mettre de côté la douleur qu’elle avait ressentie et elle allait rendre fiers sa famille, ses amis, Dumbledore et Griselda Marchebank. Et surtout, elle allait se rendre fière elle-même.
*Petite musique badass*
***
Après la fin des BUSES, l’équipe de Gryffondor organisa une soirée pour célébrer la fin d’une nouvelle année. Robbie Lawgley le poursuiveur et Walter le batteur partaient de Poudlard. Minerva évalua l’équipe du regard. L’année suivante, elle perdrait Charlie la gardienne, Alfie l’autre batteur, et surtout, Holly
Oh non pas Holly . Outre des excellents joueurs, Minerva allait devoir dire au revoir à des amis chers avec qui elle avait passé presque toute sa scolarité dans l’équipe.
Quel déchirement ça doit être
Alan lui proposa un Whisky Pur-Feu qu’elle refusa de la main. Il haussa les épaules et préféra le boire.
- T’as une idée de qui peut nous remplacer ? demanda Robbie à Minerva.
Celle-ci réfléchit un instant, les yeux dans le vague.
- J’espère juste qu’il y aura de nouvelles têtes, répondit-elle. Histoire d’avoir le choix, parce que l’année dernière, je n’ai pas vu beaucoup de talents passer. Enfin, sauf toi Etna, évidemment.
Etna lui sourit gentiment. Si on lui avait dit qu’elle se comporterait ainsi envers la jeune rousse, Minerva aurait ri au nez de la personne. Si elles avaient des comportements différents, Minerva avait appris à connaître Etna et à l’apprécier à sa juste valeur.
C'est beau !
Robbie se leva et décida de porter un toast à son nom.
- À notre super capitaine, dit-il, qui, malgré les cris, les arrachages de cheveux et les crises de nerfs, a réussi à nous faire atteindre la deuxième place à la coupe de Quidditch !
ON ATTEND LA VICTOIRE et la blessure qui va l'empêcher de remonter sur un balai - AIE
L’équipe applaudit en riant alors que Minerva secouait la tête. Elle ne criait pas tant que ça… enfin peut-être un peu quand même.
- Qu’est-ce que vous avez prévu de faire après Poudlard ? s’enquit Charlie Bennett.
Robbie allongea ses jambes sur la table basse sous le regard pincé de Minerva. C’était bien parce que c’était leur dernière soirée ensemble sinon...
Elle n'a pas été préfète Minerva? Je ne sais plus.
- J’ai obtenu un stage de médicomagie à Sainte Mangouste, dit-il avec un sourire pas peu fier. Je commence en septembre.
- C’est génial ! le félicita Charlie. J’aimerais bien être médicomage moi aussi... Et toi Walter ?
Celui-ci haussa les épaules.
- Selon mes résultats d’ASPICS je verrai si je peux prétendre à une place dans le Ministère au service des sports. Sinon je rejoindrai la boutique de balais de mon père.
Sympa aussi.
Minerva observa avec émotion tout ses amis. Cela lui faisait étrange de les voir se lancer dans la vie active à dix-sept ans. Elle-même n’avait plus que deux ans pour parfaire son choix
Mais mais 17 ans c'est beaucoup trop jeune pour savoir quoi faire. Elle savait que Holly voulait tenter sa chance chez les Harpies de Holyhead et que rien ne pouvait la faire changer d’avis. Tout était encore un peu flou dans l’esprit de Minerva. Les professeurs disaient ne pas se faire de souci pour ses résultats d’examens : elle pourrait sûrement prétendre à des places prestigieuses au Ministère. Ou alors à quelque chose qui touchait à la métamorphose, elle ne savait pas encore. Alan lui, caressait l’idée de rejoindre les laboratoires de Sainte Mangouste pour y concocter des potions.
Minerva songea que tout cela passait bien trop vite
Par les dieux je suis si d'accord avec toi. . Encore deux ans et elle allait se retrouver à gagner sa vie. Elle ne souhaitait, au fond, pas quitter Poudlard, sa maison. Elle n’était pas prête.
Moi non plus je ne suis pas prête. Pardon.
***
Il y avait trois hiboux pour Minerva. Tous se battaient pour essayer d’être le premier à entrer dans la chambre. Elle était retournée chez elle depuis un mois déjà et s’était occupée à voir Alan et quelques autres amis, à travailler sa métamorphose et surtout, à tenter de reconnecter avec son animal. Des fois, elle avait l’impression de ressentir comme un chatouillis dans son esprit, mais c’était très fugace.
ça rappelle la trilogie des gemmes (j'avais adoré cette série au lycée) quand Charlotte ressent des vertiges alors qu'elle n'a pas le gêne.
Les hiboux tapèrent contre la vitre, la ramenant à la réalité. Elle reconnut avec un frisson un hibou du Ministère. Ses résultats de BUSES étaient arrivés.
Elle ouvrit la fenêtre et laissa les hiboux déposer leur charge. L’une était un journal hebdomadaire,
Métamorphose de nos jours. Elle avait fini par suivre le conseil de Dumbledore et s’était abonnée. La seconde était une lettre de Robbie Lawgley dans laquelle il la remerciait pour ces années de Quidditch, de sa patience et de sa pédagogie. Il disait avoir été honoré de jouer à ses côtés.
« Tu iras loin, Minerva » écrivait-il.
Comme c'est beau d'avoir ainsi de la reconnaissance ! Je suis vraiment contente parce qu'après tout elle a peu de confiance en elle comme nous l'a prouvé le chapitre avec Etna.
Minerva eut un grand sourire, heureuse de ce retour plus que positif. Elle ne put s’empêcher de se sentir fière d’avoir été source d’inspiration.
La dernière lettre semblait lui faire de l’œil. Minerva tendit une main tremblante, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Bien sûr, elle savait avoir reçu quelques BUSES. Mais récemment, ses cauchemars s’étaient constitués de Trolls et Piètre en métamorphose et autres matières.
- Ne sois pas stupide, se morigéna-t-elle.
Exaaactement.
Elle attrapa l’enveloppe et l’ouvrit d’un seul coup. Elle parcourut les phrases officielles du regard avant de se concentrer sur ses résultats. Un rire nerveux la secoua et elle porta la main à sa bouche. Il devait y avoir une erreur...
Elle n’avait obtenu que des Optimales.
BRAVOOOOOO
***
- Sérieusement ?
Minerva hocha la tête, un sourire flottant aux lèvres.
- J’hallucine ! rit Alan en se laissant tomber dans l’herbe. Et dire que tu paniquais...
- Toi aussi, je te rappelle !
Et salement en plus.
- Oui mais moi je n’ai pas obtenu des Optimales partout !
- Tu es eu de très bons résultats, répliqua Minerva en souriant.
C’était vrai. Alan avait reçu des Optimales en Défense contre les Forces du Mal, Astronomie, Potion, Sortilèges et Métamorphose
Ce qui n'est pas mal en vrai ! Ils sont tous trop doués? . Il avait malheureusement eu un Piètre en Divination et un Troll en Histoire de la magie mais s’était rattrapé avec un Effort exceptionnel en Botanique et un Acceptable en Soins aux Créatures magiques.
- Et encore, dit-il d’un air amusé, j’ai failli écraser le Scrout à Pétard pendant l’épreuve. Je crois que l’examinateur a fait semblant de ne rien voir.
C'était Hagrid l'examinateur?
Minerva pouffa et s’allongea à côté de lui.
Ils étaient dans le champ derrière la maison des McGonagall. C’était le mois d’août et il faisait étonnement chaud pour un été écossais.
- Des nouvelles de Filius ? demanda Minerva.
- Il a eu toutes les BUSES, répondit Alan les yeux fermés. Que des Optimales sauf en Botanique et Runes Anciennes où il a eu Efforts Exceptionnels.
- Tant mieux pour lui.
Alan rouvrit les yeux et se tourna vers elle, le sourcil levé.
- Avoue que tu es secrètement heureuse d’avoir fait meilleur que lui.
C'est tellement sûr
Minerva nia avec le plus de mauvaise foi possible et Alan éclata de rire.
- T’es impossible. Mais je t’aime bien quand même.
Mwwwoooooooooh <3
Minerva rit et l’observa. Elle ne s’en était jamais rendu compte avant parce qu’il était son meilleur ami, mais Alan était plutôt mignon dans son genre. Elle ne savait s’il laissait volontairement ses cheveux blonds décoiffés ou si c’était naturel chez lui, mais elle trouvait que ça lui allait bien. Certaines filles disaient également que ses yeux gris lui rajoutaient un côté mystérieux et Minerva ne pouvait les contredire
Oui moi aussi je le trouve très mignon. . De temps en temps, certaines personnes lui demandaient s’ils sortaient ensemble, ce que Minerva s’empressait de démentir. Elle appréciait vraiment Alan. Elle savait qu’elle pouvait se confier à lui et qu’il ne la jugerait pas. Il arrivait à supporter son mauvais caractère, sa sévérité, son côté trop sérieux et impérieux, sa maniaquerie… mais elle savait également qu’il l’appréciait pour bien d’autres choses encore. Il lui avait souvent dit qu’il adorait son sarcasme. Elle ne se voyait pas sans lui, elle avait besoin de sa présence, mais elle était sûre que leur relation s’arrêterait à une forte amitié
et c'est parfait comme ça. J'aime leur profonde amitié. . Elle était certaine qu’Alan ressentait la même chose de son côté.
- Par contre arrête de me fixer, tu deviens flippante.
Minerva éclata de rire et se leva. Elle tendit la main à son ami et l’aida à se redresser.
- Allez viens, ça va être l’heure du dîner, ma mère voudra que tu restes.
Isobel adorait Alan et celui-ci le lui rendait bien. Elle le trouvait adorable, poli et amusant
Bref, le gendre parfait? . Robert Jr aussi aimait beaucoup son ami.
***
Ils étaient autour de la table à manger et Alan se servait en légumes.
En quoi?
- Tu n’as jamais songé à rejoindre l’équipe de Quidditch, Alan ? s’intéressait Isobel en coupant la viande de Robert Jr.
Minerva s’étouffa avec son chou. Alan avait le vertige. Il était hors de question pour lui de voler sur un balai
et donc toi de l'avoir dans ton équipe. . D’ailleurs, celui-ci commençait à verdir rien qu’à la pensée de ses pieds se retrouvant à quelques mètres du sol.
- Hum, ça serait une mauvaise idée, dit-il. J’ai même peur de sauter sur des trampolines, alors être sur un balai...
- Des trampo quoi ?
- Trampoline. Une sorte de plateforme rebondissante, expliqua-t-il.
Isobel hocha la tête, dubitative. Robert écoutait la conversation en silence. Il devenait toujours un peu mal à l’aise lorsque la conversation partait sur la magie
oui mais on revient sur les trampoline ... . Minerva savait qu’il n’arriverait jamais à s’y faire. Il était intéressé bien sûr, mais il ne se remettait pas de l’apparition de ce nouveau monde. D’un côté, en avouant, Isobel avait attiré son mari dans son mensonge. Minerva n’avait jamais vu son grand-père paternel. Robert avait coupé les ponts, son père déçu par sa fuite
C'est vraiment triste l'histoire des deux enfants McGonagall. . Avec une femme sorcière, il avait encore moins osé renouer les liens avec sa famille au risque de lui mentir. Alan avait une famille moldue, et pourtant tous avaient accepté la sorcellerie dans leur famille. Il voyait toujours ses grands-parents régulièrement et leur montrait des sorts. Minerva tortilla sa fourchette dans son assiette.
Elle songea à Cora Greengrass. Elle en savait autant sur sa famille qu’elle, ce qu’elle trouvait injuste.
Isobel se rendit compte de son soudain silence.
- Ça ne va pas, Minerva ?
Celle-ci ne répondit pas tout de suite. Puis elle leva la tête et demanda de but-en-blanc :
- Pourquoi on n’a jamais vu nos grands-parents ?
Sympa de demander ça et de crée un drame alors que son meilleur ami - pauvre enfant gêné - est avec eux.
Robert arrêta de mâcher. Alan lui jeta un regard inquiet tandis qu’Isobel pâlissait.
- Je veux dire, Alan n’a pas ce problème là et pourtant il est né-moldu.
Alan gigota, semblant gêné d’être amené au centre du sujet.
- Et pourtant nous, nous ne savons même pas à quoi ils ressemblent.
- Minerva..., prévint son père.
- Eh bien quoi ? répliqua-t-elle. C’est vrai non ? Ne me dis pas que tu ne veux pas revoir grand-père. Sans la magie tu serais peut-être toujours proche de lui.
Tain je la trouve vachement dure il n'empêche - et sacrément maladroite du fait qu'Alan est encore là.
- Ça suffit !
Minerva tourna la tête vers sa mère dont la voix tranchante l’avait faite sursauter. Elle savait qu’elle avait dépassé la ligne en voyant le regard affolé d’Alan
pauvre de lui x) . Il n’avait apparemment pas prévu de se retrouver au milieu d’un règlement de compte familial.
Il y avait une lueur dure mais aussi blessée dans les yeux d’Isobel.
- Nous reparlerons de tout ça plus tard, dit-elle d’une voix tendue.
Minerva serra la mâchoire et baissa le menton. Alan la regarda d’un air compatissant.
- Minnie a fait une bêtise ? fit la petite voix innocente de Robert.
Pauvre chou on entend pas trop parler de l'autre frère.
- Mange Robert.
***
Minerva raccompagna Alan au bout de leur allée.
- Bon, dit-il, tu me tiens au courant ? Que je sache si je peux ouvrir ton testament et voir mon nom cité dedans.
il me tue
- Crétin, bougonna-t-elle mais elle sourit légèrement.
Il la prit dans ses bras et lui souhaita bonne chance.
sans doute l'unique personne dont elle accepte les contacts physiques x)
- T’en auras besoin, ajouta-t-il.
Minerva grimaça. Pour le coup, il avait raison.
Alan sortit sa baguette et fit un grand geste dans les airs. Aussitôt, un immense bus à impérial surgit des ténèbres et s’arrêta dans un crissement de pneus en face d’Alan.
- Bonne chance avec ça aussi, ricana Minerva. C’est une horreur.
***
Isobel lui jeta un bref regard tout en lavant les assiettes. Robert essuyait le tout, un air embarrassé sur le visage. Minerva se sentit mal de l’avoir entraîné dans cette histoire. Elle le savait avoir des pensées conflictuelles à propos de la magie. Elle lui avait enlevé sa famille et la femme qu’il aimait et avec qui sa complicité était sans faille. Depuis, il semblait à Minerva que ses parents pouvaient être deux inconnus l’un pour l’autre. Elle se demanda si elle et ses frères étaient les seuls enfants dans leur cas. Sûrement pas.
Ooooh mais c'est beaucoup trop triste.
Minerva monta dans sa chambre et les attendit sagement. Quand sa mère la rejoignit et ferma la porte derrière elle, elle comprit que la discussion allait être très sérieuse.
Le silence plana pendant quelques secondes avant qu’Isobel ne se décide à reprocher :
- Tu n’aurais pas dû dire ce que tu as dit tout à l’heure. Non seulement tu as mis Alan dans une position inconfortable
franchement c'était pas cool mais tu as insinué également des choses sans même savoir de quoi il retournait réellement.
C'est vrai aussi.
Minerva ne dit rien et attendit.
- J’ai quitté mes parents dès la fin de mes études, sans aucun regret, continua-t-elle.
- Toutes les familles de Sang-Pur le savent à Poudlard, merci bien, marmonna-t-elle.
Oui bah c'était des méchants gens racistes et intolérants qui manquaient cruellement d'amour.
- Alors c’est de cela dont il est question ? se hérissa-t-elle. Tu as honte ? Honte que notre famille soit déshonorée parce que j’ai voulu vivre ma vie avec la personne que j’aimais ? Parce que j’ai voulu être heureuse ?
Minerva leva la tête et lança sans réfléchir :
- Tu n’as pas eu l’air si heureuse d’abandonner la magie ! D’abandonner ce qui fait de toi ce que tu es !
Non sérieusement je la trouve si dure, si dure ... ça va être des mots qui la hanteront dans quelques années ...
Aussitôt que les paroles sortirent de sa bouche, elle les regretta. Les yeux d’Isobel se remplirent de larmes.
- Tu me reproches d’avoir tout laissé tomber par amour ?
Minerva ne répondit rien. Elle s’en voulait d’avoir dit cela. Sa mère avait eu ses raisons
et valables les raisons. . Minerva ne pouvait pas dire qu’elle aurait eu le courage d’abandonner la magie, même par amour.
- Saches que malgré les difficultés rencontrées, je n’ai jamais regretté mon choix !
Elle lui tourna le dos et claqua la porte d’un geste rempli de douleur et de tristesse.
Minerva ne bougea pas. Elle savait avoir franchi la ligne rouge. Mais ça avait été plus fort qu’elle. Son impulsivité de Gryffondor était ressortie, elle avait eu besoin de réponses
Oui enfin pour demander des réponses ... il faut demander. Pas accuser. . Et tout ce qu’elle avait obtenu c’était une dispute, des remords et des larmes.
Elle écrivit un bref compte-rendu à Alan et envoya sa chouette dans la nuit étoilée.
Quelqu’un frappa à sa porte et son père passa la tête dans l’entrebâillement.
- Je peux entrer ?
Minerva acquiesça, le regret visible sur ses joues rouges.
Robert s’installa à ses côtés sur le lit.
- Ta mère est bouleversée.
- Je sais.
Robert lui fit un doux sourire et Minerva eut envie de pleurer. Elle ne méritait pas sa gentillesse après les méchancetés qu’elle avait balancées.
- Il ne faut pas en vouloir à ta mère. Elle aussi a eu sa part de sacrifices. Les débuts ont été très durs. Je crois que quand elle m’a avoué qu’elle était une sorcière, elle s’est ôté un immense poids des épaules. Je m’en veux souvent de ne pas avoir réalisé combien elle était malheureuse sans la magie. Cela lui aurait évité des années de douleur.
Oui je me doute que ça a dû être une enfer ..
Minerva renifla.
- Pourtant, votre relation n’a plus jamais été la même après, pas vrai ? Tu aurais risqué ça encore plus tôt ?
Robert soupira tout en se frottant les yeux. Il avait toujours été un homme droit. Le secret de sa femme avait définitivement brisé la confiance entre les deux.
C'est vraiment du drame l'histoire de la famille McGonagall ...
- Je pense que tu comprendras une fois plus grande... Oui, vraiment à ce moment-là
, dit-il en voyant Minerva rouler des yeux. Mais je peux t’expliquer.
RAAAH je suis en pleine négociation avec mes parents pour mettre le biathlon ce soir. Ils aiment pas trop que je surgisse devant eux en tirant sur eux avec une carabine imaginaire.
Il resta silencieux un moment, semblant chercher ses mots.
- J’ai rencontré ta mère quand elle avait ton âge. Je suis tombé très rapidement amoureux d’elle et je n’ai jamais cessé de l’aimer malgré toute cette histoire de magie. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à faire n’importe quoi. Quitter sa famille n’a pas été difficile pour elle. Anthéa et Leopold faisaient partie d’une famille de Sang-Pur très conservatrice. Il était hors de question que leur fille s’approche d’un moldu. Non, le pire pour ta mère a été d’abandonner toute forme de magie.
Silence. Robert paraissait perdu dans ses souvenirs.
- Et toi ? demanda sa fille presque en chuchotant. Qu’as-tu dû abandonner ?
Robert sourit faiblement.
- Mes parents. Je n’avais pas une excellente relation avec eux et j’étais destiné à reprendre la boulangerie de mon père. J’étais jeune, je voulais plus, je voulais aller plus loin
T'as un côté Serpentard mon gars. . Je suis partie avec ta mère. Mon père a essayé de me faire revenir...
Minerva le regarda, attendant la suite.
- Et tu as dit non ? devina-t-elle.
Il eut un sourire triste.
- J’ai eu des paroles blessantes
Comme toi tout à l'heure Minnie mouahaha . Je lui ai dit qu’il voulait m’empêcher de vivre. Qu’il voulait me couper les ailes. Je lui ai demandé de ne plus jamais me contacter. Sûrement une des plus grandes erreurs de ma vie.
Il baissa la tête et Minerva posa sa main sur la sienne.
- Ce n’est pas ta mère qui m’a forcé à m’éloigner de lui. Je l’ai fait tout seul.
- Tu ne voudrais pas lui parler à nouveau ?
- Ce n’est pas aussi simple. Cela fait plus de quinze ans. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie.
ce qui a un côté affreux.
Il releva la tête.
- N’en veux pas à ta mère, elle n’y est pour rien. Elle fait de son mieux, mais elle a souffert. Et elle t’aime plus que tout. Votre dispute lui a fait plus de mal qu’il n’y parait. Elle ne veut pas perdre sa fille comme elle a perdu ses parents.
- Elle ne me perdra pas, bredouilla Minerva.
- Je sais bien que non. Mais tout cela lui a rappelé ses actes envers sa famille. Elle sait que ses parents ne l’ont jamais vraiment aimée comme ils l’auraient dû, mais ils restent sa famille.
et elle elle t'a aimé comme tu devais être aimée. Alors ne va pas lui reprocher ces choses méchantes.
Minerva hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. Elle avait finalement reçu des réponses à ses questions. Son père lui fit un petit sourire et la prit dans ses bras.
- Promets-moi que tu descendras t’excuser.
Minerva promit et enfouit son visage dans l’épaule de son père. Celui-ci s’écarta et après quelques pas dans la chambre, il se retourna, l’air hésitant.
- Ton grand-père doit toujours vivre dans le village de Lacock. C’est là que j’habitais, tout comme ta mère après son aménagement.
Il resta silencieux un moment.
- Peut-être que tu pourras sauver ce que j’ai perdu il y a des années de cela.
***
- Tu as tout ce qu’il faut ? Sûre ?
- Maman, je ne pars pas pour longtemps, la journée tout au plus.
Isobel la regarda avec une pointe d’inquiétude. Depuis leur réconciliation, la mère et la fille se comportaient avec précaution et surveillaient leurs paroles. La dispute était trop fraîche dans leur esprit.
Robert l’observait avec fierté. Après leur discussion dans la chambre, Minerva avait décidé de suivre son conseil et s’apprêtait à retrouver son grand-père paternel.
C'est une partie qui m'a vraiment beaucoup touchée, j'ai eu les larmes aux yeux je tiens à te le dire (ça tient aussi du fait que ça touche à une situation qui m'est personnelle mais franchement c'était beau. J'aimerais avoir le courage de Minerva).
Elle prendrait le Magicobus et partirait à sa recherche. Isobel était soucieuse car à son départ de Lacock, ses propres parents y vivaient encore et elle ne voulait pas que sa fille les rencontre.
Oupsie
Minerva rajusta son sac et leur dit au revoir avant de faire un grand geste avec sa baguette. Le Magicobus apparut dans une fanfare de Klaxons et s’arrêta. Minerva y grimpa et indiqua la direction souhaitée.
- Ah ! Un village moldu ! s’écria le chauffeur. Ernie, mets les gaz !
Et il démarra. Minerva réussit à s’accrocher désespérément à la barre au centre du bus. Certaines personnes dormaient dans des lits et elle ne savait pas comment
Ouias j'avoue c'est un grand mystère. . D’autres se tortillaient sur leur siège, l’air malade.
Il fallut attendre trois arrêts avant que ça ne soit le tour de Minerva.
- Lacock, village moldu !
Minerva paya la course et descendit en titubant. Elle observa les alentours. Le bus l’avait laissée un peu avant l’entrée du village. À son arrivée, les villageois lui jetèrent des regards surpris, soit parce qu’ils n’étaient pas habitués de voir une tête inconnue, soit parce que les vêtements moldus qu’elle avait choisis ne concordaient pas. Son père l’ayant aidée à trouver lesdits vêtements, elle penchait pour la première hypothèse.
Qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on chuchote à Saint-Petersbourg, qu'est-ce qu'on dit, quelle est la rumeur du jour? laisse tomber, le côté village rompu aux commérage me donne cette chanson en tête.
Elle s’arrêta, ne sachant quelle direction prendre. Une voix derrière elle la fit se retourner.
- Tu cherches quelque chose ?
Un garçon d’environ son âge la regardait, la tête penchée, ses cheveux bruns bien coiffés sur sa tête.
en même temps ses cheveux ne sont pas être coiffés sur ses jambes. Pardon, ce n'était pas drôle.
- Hum, oui... Je cherche la boulangerie du village.
Le garçon la détailla de ses yeux bruns chocolat. Puis il fit un petit sourire en coin et répondit :
- Continue tout droit et elle sera sur ta droite dans un renfoncement de rue.
- D’accord, merci.
Elle sourit et lui tourna le dos quand soudain il l’interpella :
- Eh ! Tu t’appelles comment ?
Minerva se retourna et rougit.
- Minerva.
Le garçon sourit.
- Moi c’est Dougal, enchanté Minerva.
AAAAAAAAAH DRAMA IS COMING
J'en ai conclu en seconde lecture que tout était de la faute de ce village en fait.
Minerva rougit encore plus et fit la seule chose qui lui vînt à l’esprit : elle s’enfuit à petits pas embarrassés.
Par chance, le garçon ne la suivit pas. Par Merlin, ce qu’elle était stupide à rougir ainsi !
AAAAAAH
Dougal sortit cependant très vite de ses pensées lorsqu’elle aperçut la boulangerie et sa façade beige. Après une profonde inspiration, elle poussa la porte pour être accueillie par une jeune femme rondelette.
- Bonjour ! Je peux vous aider ?
- Heu, balbutia Minerva. Je recherche Eugene McGonagall... Il travaille ici, je crois.
La femme eut un regard surpris.
- Mr McGonagall est parti de la boulangerie depuis longtemps. Prenez la rue sur votre gauche et enfoncez vous jusqu’à l’église. Sa maison sera juste derrière.
Minerva la remercia et suivit ses instructions. Elle contourna l’église et déboucha sur une petite maisonnée à l’aspect délabré : des pots en terre cuite n’accueillant plus de fleurs, des parterres vides de plantes, les volets écaillés, la toiture enfoncée... Seul un vélo adossé contre la maison indiquait qu’une personne habitait toujours dedans.
Les vieux qui se déplacent en vélo ce cliché.
Minerva s’approcha doucement, intimidée. Et s’il refusait de la voir ?
Elle frappa avec hésitation à la porte.
- Qui est là ? fit une voix bourrue.
Minerva recula de quelques pas alors que la porte s’ouvrait sur un homme d’une grosse cinquantaine d’années aux cheveux bouclés d’un brun grisonnant. Ses vêtements étaient usés mais il semblait avoir mis un point d’honneur à avoir un ensemble décent.
- Hum, grogna-t-il, qu’est-ce que tu veux petite ?
Quel accueil.
MA MAMAN ELLE A FAIT DES LASAGNES A L'AUBERGINE JE L'AIME
Minerva ne pensa même pas à le reprendre sur son appellation.
- Vous êtes bien Eugene McGonagall ?
L’homme acquiesça et la considéra de ses yeux vert émeraude.
Les mêmes que son fils et que les miens, songea-t-elle.
- Qui le demande ?
Minerva déglutit difficilement, la gorge nouée.
- Je suis Minerva, se présenta-t-elle, Minerva McGonagall. Votre petite-fille.
Voilà le courage que j'admire putain.
Si elle n’avait pas été si observatrice, Minerva aurait loupé la lueur qui s’alluma dans ses yeux. La surprise ? Le doute ? Le déni ?
Alors qu’elle attendait une quelconque parole de sa part, Eugene McGonagall la détailla des pieds à la tête. Que voyait-il ? Une fille étrange qui débarquait sur le pas de sa porte prétendant être sa petite-fille ? Ce qu’elle était, d’ailleurs. Que devait-il croire ? Il n’avait eu aucune nouvelle de son unique fils depuis des années et voilà qu’il apprenait que celui-ci avait eu un enfant.
Finalement, après de longues secondes de silence, Eugene McGonagall leva les yeux sur son visage.
- Minerva ? bougonna-t-il. Quel nom bizarre.
En vrai j'ai adoré son grand-père. En un sens il m'a fait pensé à Abelforth.
Il lui tourna le dos et entra dans sa maison.
- Rentre, puisque tu es là.
Un peu refroidie par l’accueil, Minerva pénétra dans la maison à pas hésitants. Elle savait bien qu’il n’allait pas être fou de joie. Après tout, elle était l’enfant d’un fils qui avait décidé de couper tout lien avec sa famille.
L’entrée donnait sur un vestibule étroit qui débouchait sur un minuscule salon. Une cuisine y était attenante et Minerva déduisit que la porte fermée à côté donnait sur la chambre à coucher. De rares meubles trônaient dans la pièce et elle put voir des cadres photos sur certains. Une même femme y revenait souvent. Elle était grande, avec des cheveux foncés et se tenait droite, le sourire doux. Sûrement sa grand-mère. Robert était aussi sur les photos : bébé, adolescent, avec son père, sa mère ou les deux.
Photo. C'est qu'il fait encore partie de leur vie.
Eugene l’attendait assis sur un canapé usé. Il tendit la main et attrapa le verre de whisky sur la table puis le vida d’un coup. Minerva tiqua mais ne dit rien.
Eugene lui jeta un coup d’œil et lui indiqua la chaise en face.
- Tu ne vas pas rester plantée là, assis-toi.
Minerva obéit et tripota son sac de la main, mal à l’aise alors qu’Eugene l’étudiait du regard. Enfin, il ouvrit la bouche.
- Alors comme ça Robert est toujours vivant ?
Non il est mort et elle vient vous annoncer son décès.
Minerva fronça les sourcils à ses paroles.
- Sois pas choquée. Il ne donne pas de nouvelles depuis plus de quinze ans.
Minerva ne répondit rien. La conversation allait être plus dure que prévue.
- T’as quel âge ?
- Seize ans.
Elle le regarda se servir un nouveau verre.
- Où est votre femme ? osa-t-elle demander.
Eugene but une gorgée.
- Morte.
tellement embarrassant.
Minerva baissa la tête. Devait-il être aussi insensible ?
- Cela fait plus de dix ans maintenant. Elle n’a plus été que l’ombre d’elle-même depuis qu’elle a perdu son unique fils. Tu peux me trouver sans cœur, je m’en fiche. Si Robert n’était pas parti elle serait encore là.
S'il y avait eu plus de communication Robert ne serait pas partie.
Minerva resta silencieuse, songeant à l’attitude de son grand-père. Elle comprenait son ressentiment mais ne pouvait s’empêcher de le trouver injuste envers son fils qui faisait toujours partie intégrante de sa famille. Peu importait les directions, les décisions que chaque membre prenait, leurs racines restaient les mêmes.
- Est-ce que mon père le sait ? demanda-t-elle.
- Est-ce que ton père a cherché à le savoir, là est la vraie question. Il est parti et n’est jamais revenu. Qu’il en soit ainsi, il a fait son choix et je le respecte. Il ne veut plus rien avoir à faire avec nous ? Soit, je ne vais pas me forcer.
-C’est votre fils ! s’indigna Minerva. N’avez-vous donc pas essayé de vous battre ? D’obtenir des explications ?
- Ah, parce qu’il a des raisons de s’être enfui d’une telle façon ? Une femme, voilà ce qui s’est placé ente nous…
- N’impliquez pas ma mère là-dedans, le prévint Minerva.
- C’est pourtant ce qui s’est passé. Que ce jour où elle et sa famille bizarre sont arrivées soit maudit, ce jour où elle nous a volé notre unique fils. Et ton père n’est pas mieux dans son genre.
- Ça suffit !
C’était pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Eugene semblait avoir cultivé sa rancune pendant des années et maintenant il avait trouvé la cible sur laquelle projeter son venin, sa colère, ses regrets et sa douleur.
- Ne me mentez pas, reprit Minerva les yeux brouillés de larmes. Vous croyez que je n’ai pas vu les photos ? Votre fils y est sur presque chacune d’entre elles, ainsi que votre femme. Votre famille vous manque, je le sais et je le comprends. Vous êtes en colère, mais ce n’est pas contre mon père, ni contre ma mère. C’est contre vous !
Eugene ne répondit rien, la mâchoire serrée. Minerva ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et sa hargne.
- Vous vous en voulez parce que vous n’avez pas été capable de le ramener à la maison. Vous vous en voulez parce que votre femme en est morte, et parce que même après tant d’années, il reste sourd à votre absence.
Elle avait consciente d’être dure dans ses paroles. Mais il lui avait fait du mal. Elle termina :
- Et parce qu’après quinze ans, c’est moi qui vient vous voir, votre petite-fille dont vous ignoriez l’existence, votre petite-fille dont mon père ne vous a délibérément jamais parlé. Peut-être parce qu’il savait que vous réagiriez comme ça. Avec les paroles d’un homme aigri par le temps et par la rancœur.
Eugene l’observa de ses yeux vert émeraude. Ces yeux si semblables à ceux de son père, aux siens, mais qui aujourd’hui lui semblaient si étrangers. Colériques, mais également brisés.
- Pourquoi es-tu là ? murmura-t-il.
Minerva, son ressentiment retombé, laissa ses épaules s’affaisser par la tristesse. Elle n’avait rien arrangé en lui assenant les quatre vérités en face. Elle secoua la tête, comme pour chasser ces illusions qu’elle s’était faite.
- Je souhaitais rencontrer mon grand-père, mais j’imagine que c’était une mauvaise idée pour tous les deux.
Elle se leva, tentant de cacher à quel point elle était déçue de ces retrouvailles qui avaient tournées en confrontation.
- Je vais vous laisser alors, fit-elle d’une voix pleine de retenue.
Elle marcha vers la sortie jusqu’à ce que la voix d’Eugene, alors silencieux, l’arrêta.
- Elle m’a demandé de le ramener.
Minerva se retourna vers son grand-père dont le regard était rivé sur l’extérieur. Il semblait perdu dans ses souvenirs douloureux.
- Moyra, ma femme, alors qu’elle abandonnait peu à peu face à la mort, m’a demandé de ramener Robert à la maison. De faire tout ce que je pouvais et de ne pas me noyer dans ma rancœur. Mais je ne l’ai pas fait. Pas une seule lettre. Moyra était morte à cause du départ de notre fils et je ne l’ai jamais contacté.
Minerva ne dit rien et s’approcha doucement.
- Tu as raison à propos de ma colère. Je me déteste pour n’avoir rien fait pour ramener Robert, pour au moins me réconcilier avec lui.
Il se tourna vers elle, les yeux tristes.
- J’ai gâché tout ce que j’avais. J’ai abandonné mon fils, trahi ma femme et je viens de décevoir ma petite-fille.
Le visage de Minerva s’adoucit.
- J’ai été dure envers vous, je me dois de m’excuser, murmura Minerva les yeux humides.
Eugene se leva. Son visage était plus apaisé, plus compréhensif, plus éclairé.
- Tu as eu raison de m’ouvrir les yeux. Je reconnais un peu de Moyra en toi, tu sais.
Minerva sourit légèrement.
- Elle aurait réagi de la même manière, continua Eugene en l’observant d’un œil nouveau. Elle aussi n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait. Malheureusement, ce n’est pas mon cas et voilà où nous en sommes aujourd’hui.
- Mon père s’en veut, vous savez ? dit Minerva d’une voix douce. C’est lui qui m’a indiqué où vous habitiez pour que je puisse renouer les liens familiaux.
Elle s’approcha et prit sa main. Celle-ci était rêche mais chaude.
- Vous avez peut-être perdu votre femme, mais vous pouvez encore récupérer votre fils. Il n’est pas trop tard.
Eugene l’observa avec une étincelle d’espoir incertain dans les yeux.
- Acceptera-t-il de me voir ?
- Il vous attend déjà. Avec ma mère et mes deux petits frères.
Une larme s’échappa des yeux de son grand-père.
- Tu as des frères ?
Minerva hocha la tête, le sourire aux lèveres.
- Malcolm et Robert Jr.
Eugene éclata en sanglots et entraîna Minerva dans une étreinte d’ours. Elle le berça gentiment, les larmes de son grand-père mouillant son cou.
- Quinze ans… hoqueta-t-il. J’ai raté quinze ans de la vie de mon fils, je n’ai pas vu naître ni grandir mes petits-enfants… Tout ça à cause de ma rancune… Oh mon dieu, je regrette tellement Minerva…
- Venez à la maison, et tout sera réparé.
Elle s’écarta.
- Je ne peux pas dire que tout sera normal, que tout sera oublié. Mais vous pouvez essayer de rattraper le temps perdu.
Eugene acquiesça et Minerva crut qu’il allait encore craquer. Mais son visage se figea dans une expression sérieuse et il posa ses mains sur les épaules de sa petite-fille.
- Mes erreurs ne doivent pas être reproduites. J’ai gâché beaucoup de choses et je m’en veux terriblement. Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets, Minerva. Ne l’oublie pas.