Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
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Hylla

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Hylla »

Heyyy je préviens: désolée pour ce commentaire inutile XD
Whah excellent chapitre! Je redoutais le moment où Marlène allait apprendre pour Regulus arghhh sinon c'était très bien écrit!
QUOI?!?! 4-5 chapitres?! Je suis pas prête du tout, j'ai tellement pas envie que ça se finisse si vite!
Hâte de lire la suite!
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Hey c'est moiii je fais des commentaires ridiculement petits mais au moins je rattrape :mrgreen: Oh et où est Cipou? Il faut que je rage sur le XV de France.
Bon j'ai juste lu la fin - un malentendu - et je sais déjà que je vais me sentir mal à la fin donc j'espère qu'il y a de quoi sourire au début de ce chapitre.
ET COMMENT CA ON ARRIVE SUR LA FIN?!

J'aime beaucoup le titre. La boite de Pandore? Bref, j'adore le titre.
Monter dans un arbre ? Répéta Peter. Pourquoi ?
parce que ce sont des Ouistiti? A ton avis, Einstein?

Le sacro-saint secret des Maraudeurs prend fin à cause des romances de l'un d'entre eux ... Alalla. Un classique et un cliché des crises de groupe de garçon.
Je le promets
Mets ta main sur ton coeur et croise les yeux. Serpent araignée et Mandragore, si je cafarde, je meurs jusqu'à que je sois mort.
Oooouh. Anna'. Le Drame t'a-t-il donné un chèque pour que tu lui fasses de la pub? Non sérieusement là, A CHAQUE MOMENT DU DRAME J'EXPLOSE
(Mais comme c'est du beau drame je te pardonne. Du très beau drame).
Ok j'ai lu la fin tout d'une traite et j'ai pas de mot sur la discussion sur Regulus et Marlène. ça ferait une redite sur ce que j'ai déjà dis mille fois. Du très beau drame, magnifique vraiment j'avais les larmes aux yeux ... J'étais vraiment pas bien ...

Bref un super chapitre Anna', désolée sur la petitesse du commentaire <3
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Qui est-ce qui est encore en retard et n’a pas terminé le chapitre ? C’est moi ^^ Je n’ai plus l’excuse du déménagement, juste que j’ai moins eu le temps (flemme et mes recherches pour mon mémoire qui ne vont pas se faire seules on va dire haha). Je suis vraiment désolée… Mais après, comme je l’ai dit il y a quelques mois, je prends mon temps maintenant et j’arrête de stresser pour les « délais ». On arrive dans la dernière ligne droite de la fanfic de toute façon donc je veux faire ça « bien » :D

Pour quand même faire quelque chose cette semaine, je vous montre de nouveaux aesthetics, cette fois sur des relations entre personnages plutôt que sur un seul personnage. Dans l’ordre, vous avez donc :
- James et Sirius
- Les Potter
- Les Maraudeurs
- Les frères Black (x2)
Je me suis amusée à les faire, hésitez pas à me donner votre avis :D

Bisous (et encore désolée…) !

PS: Cazo et Clem j'arrive pour vos chapitres au plus vite ;)

Aesthetic Sirius & James.jpg
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Aesthetic Potter.jpg
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Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

C'est trop classe !!!
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Les images sont encore une fois très très belles Anna', tu es doué pour les aménager je trouve :mrgreen: (si tu t'ennuies j'ai pas de couv' pour la Cour des Miracles ahah ! (je plaisante bien sûr)). J'aime beaucoup la dernière image sur Regulus et Sirius <3
Pour le chapitre prends ton temps, ne t'inquiète pas on sera toujours là quand tu le posteras <3
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Superbes couvertures Anna !!
Prends ton temps pour ton chapitre, y a aucun problème ! (d'ailleurs je viens de capter que je n'avais toujours pas répondu à ton mail, en ce moment c’est le rush j'ai pleins de devoirs à rendre pour les prochaine semaines donc lààà...)
Oh et au fait ...

HAPPY BIRTHDAYYYY !!!!
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit : Oh et au fait ...

HAPPY BIRTHDAYYYY !!!!

(Merci du rappel Clem)

JOYEUX ANNIVERSAIRE ANNAAAAAA <3 <3
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit : Oh et au fait ...

HAPPY BIRTHDAYYYY !!!!

(Merci du rappel Clem)

JOYEUX ANNIVERSAIRE ANNAAAAAA <3 <3
Ohhh merci :D
Demain je vous montrerai le cadeau que mes amies m'ont fait, il est trop génial vous allez adorer ;)
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Je suis en retaaaard ! Tellement désolée ^^ En plus je viens de me rendre compte que j’ai pas commenté les chapitres de Clem et de Cazo alors que ça fait dix jours… (Perri normalement c’est fait :lol: ) Promis lundi maximum c’est fait !

Sinon, voilà le chapitre de cette semaine… On se rapproche doucement de la fin. Pour répondre à Cocyo (je crois), normalement je ne ferai pas de tome 3 sur l’Ordre tout simplement parce que je ne sais pas si j’arriverai à écrire cette période (surtout que Cazo le fait déjà tellement bien ^^ ).

Bonne lecture et encore merci pour les commentaires et m’avoir souhaité mon anniv !


Chapitre XXXV : Le Phénix naît dans les cendres


Alexia passa les portes du château, son sac sur l’épaule, et un grand sourire fleurit sur son visage. Elle avait enfin l’impression de revenir à la maison. Elle n’avait eu aucun regret de quitter sa chambre d’hôpital, ni les repas infectes qu’on lui servait depuis une semaine. L’infirmière de garde lui-même avait adressé un signe de la main en la voyant partir, l’air heureux pour elle.
Dans son dos, McGonagall referma fermement la porte.

- Heureuse de vous revoir, miss Cassidy, dit-elle avec un de ses rares sourires.
- Moi aussi, professeur. Le château m’avait manqué…
- Vous allez avoir le week-end pour le retrouver et rattraper les cours. Tout ira bien ?
- Oui, mes amis m’ont pris des notes, je vais travailler pour rattraper mon retard, je vous le promets, assura Alexia.
- Parfait. N’hésitez à venir moi ou un autre professeur si vous avez besoin, nous sommes à votre disposition si vous avez la moindre question.
- Merci, professeur…
McGonagall hocha la tête.
- Je ne vais pas vous retenir d’avantage, miss Cassidy. Bon retour.

Dès que sa directrice de maison s’éloigna, Alexia resserra sa prise sur son sac et se retint de monter les escaliers en courant. Entre les étages, elle croisa plusieurs de ses camarades qui s’arrêtèrent pour lui dire qu’ils étaient contents de la revoir. Une chaleur bienveillante se répandit dans sa poitrine.
Elle donna le mot de passe à la Grosse Dame, le cœur battant, et entra dans la salle commune. L’effervescence l’entoura immédiatement. Le contraste avec le calme de sa chambre d’hôpital lui fit tourner la tête une seconde. Le moindre recoin de la pièce avait été pris d’assaut par les élèves qui profitaient de leur samedi après-midi, à l’abri du vent déchaîné qui faisait claquer les branches contre les carreaux.
Près de l’escalier qui menait au dortoir des filles, Alexia repéra brusquement la chevelure auburn de Lily, assise à même le sol faute de place, entourée par Alice et Marlène. Elle se fraya un chemin entre ses camarades, veillant à ne pas mettre un coup de sac à quelqu’un. Lily fut la première à lever les yeux vers elle.

- Alex ! S’exclama-t-elle.
- Oh Merlin, t’es là !

Alexia se laissa tomber au sol et s’immisça dans leur cercle, sourire aux lèvres.

- J’ai l’impression d’être partie depuis des mois, dit-elle. Même revoir McGo m’a fait plaisir !
- On n’était pas sûres que tu reviennes aujourd’hui, on serait venue t’accueillir sinon…
- Les médicomages ont dit que j’étais stable, ça ne servait à rien que je reste plus longtemps. Et de toute façon, s’ils me faisaient rester une heure de plus, je m’évadais moi-même !
- Donc tu vas mieux ? Demanda Alice, l’air inquiet.
- En pleine forme. Je vous expliquerai plus tard. Pour l’instant dites-moi tout ce que j’ai loupé !

Impatiente, elle s’attendit à ce que ses amies se lancent dans un récit détaillé de la semaine qu’elle avait manqué, mais il y eu un moment de flottement pendant lequel Lily et Marlène échangèrent un regard entendu.

- Oh Merlin, c’est vrai que tu ne sais pas !
- Alice… marmonna Marlène.
- Oui, je sais, je sais, c’est méchant d’en parler, elle doit être assez mal comme ça. Mais bon sang, ne me dis pas qu’elle mérite d’être la cible de tous les ragots pour une fois. Elle n’a jamais eu de scrupule avant pour les autres…
- Qui ça ? De quoi on parle ?
- Elizabeth Yaxley. Elle est enceinte, révéla Alice.

Alexia écarquilla les yeux. Un rire nerveux gonfla dans sa poitrine et elle crut sincèrement que ses amies se moquaient d’elle avant de réaliser que l’air sérieux de Marlène n’était pas feint.

- Enceinte ? Répéta-t-elle. Genre… d’un bébé ?
- Non, d’un gnome de jardin, Alex, répliqua Lily en roulant des yeux.
- Très drôle… mais qui est le père ? Rosier ?
- D’après les rumeurs, oui. Même si Bertha Jorkins raconte partout que Yaxley a trompé Rosier, mais ça me semble peu probable.
- J’arrive pas à y croire… Elizabeth Yaxley, miss parfaite et hautaine. Et elle va le garder ?
- Apparemment, répondit Lily. C’est trop tard maintenant…

Alexia secoua la tête. Si ça lui arrivait aujourd’hui, elle était sûre de ne pas garder l’enfant. Sirius et elle savaient à peine jeter un sortilège ménager et garder une plante en vie en botanique. Un bébé serait une catastrophe.

- Et attends, tu n’as pas manqué que ça, reprit Alice.

Les ragots de Poudlard lui avait manqué, c’était certain. Elle avait l’impression de retrouver une vie normale et elle se pencha un peu plus en avant.

- Lucinda en a pris plein la tête aussi… Tout le monde a découvert qu’elle est née-moldu.
- Comment… ?
- On ne sait pas, dit Lily en se mordant la lèvre. La rumeur a traversé le château en moins d’une journée, comme d’habitude. Les Serpentard n’ont pas apprécié, même si la plupart sont restés en retrait à cause de son poste de capitaine. Mulciber et Avery par contre… ils n’ont pas arrêté de la harceler dans les couloirs. Et je ne parle même pas de Sabine Travers.
- Mais elle est à Poufsouffle…

Alexia grimaça en constatant son ton naïf.

- Ça ne veut plus dire grand-chose, Alex. Enfin… Dorcas est avec elle pour le moment, elle essaye de lui remonter le moral.
- Elle joue les gardes du corps surtout, commenta Alice. Avec les agressions l’année dernière, on ne sait jamais…
- Et les garçons ? Qu’est-ce qu’ils font ?

A nouveau, ses amis échangèrent un regard éloquent. L’estomac d’Alexia fit un soubresaut.

- Ce n’est pas très grave, commença Marlène d’un ton prudent, mais Sirius est malade depuis mercredi soir. Il s’est senti mal quand on est revenu de Sainte-Mangouste.
- A cause de… de son père ?

Une lueur indéchiffrable passa dans les yeux de Marlène.

- Non, une espèce de grippe. Il a loupé les cours jeudi et hier. Je crois qu’il va un peu mieux, il est juste remonté tôt dans son dortoir. Remus doit être avec lui, James et Peter sont allés en salle d’étude pour réviser. Je pense que tu peux monter le voir avant le dîner… ça le remettra peut-être sur pied.

Alexia hocha la tête. Elle amorça un mouvement pour se lever lorsque Lily lui saisit le poignet pour la retenir.

- Alex… dit-elle, hésitante. Juste… ne mentionne pas les Black. Surtout Regulus. Il est toujours contrarié.
- D’accord…

Les genoux douloureux, Alexia se releva et monta les escaliers qui menaient au dortoir des garçons. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. C’était étrange de voir leur situation renversée ainsi. La dernière fois qu’elle avait vu Sirius, c’était lui qui venait lui rendre visite alors qu’elle était malade.
D’un geste lent, elle poussa la porte des septièmes années, au fond du couloir. Le dortoir était plongé dans une semi-pénombre et Alexia cligna des yeux, perturbée. Elle ne distingua d’abord que la forme des lits à baldaquins et les braises rougeâtres dans l’âtre du poêle, puis ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Assis devant le bureau près de la fenêtre, Remus lisait à la lueur de sa baguette. Il leva la tête en l’entendant entrer et Alexia sentit un sourire spontané lui monter aux lèvres.

- Eh Remus…
- Tu es revenue ! Souffla-t-il. Comment tu te sens ?
- Mieux, assura-t-elle. Les filles m’ont dit que Sirius….

Elle n’eut pas à terminer sa phrase. Remus lui indiqua le lit sur sa droite et elle se rendit compte qu’une masse était enfouit sous les couvertures. D’un pas lent, Alexia s’approcha prudemment et distingua les cheveux noirs de Sirius qui s’étalaient sur l’oreille. Dans son dos, elle entendit Remus sortir de la pièce discrètement et elle s’allongea aux côtés de Sirius.
Même séparé par l’épaisseur du couvre-lit, son corps paraissait irradier contre le sien et il émit un grognement indistinct en se retournant vers elle. Les yeux à moitié ouvert, il mit quelques secondes à prendre conscience de sa présence.

- Princesse…
- Salut toi, murmura-t-elle. Ah ce qui paraît tu brûlais d’impatience de me voir ?

Sirius laissa échapper un rire incrédule.

- C’est la pire blague de l’histoire, dit-il d’une voix rauque. Les médicomages t’ont volé ton humour avant de te laisser sortir ?
- Non… mais ils m’ont donné mon bulletin de santé. Ils ont trouvé l’origine de la crise.
- Sérieusement ? Alors ?

Alexia sourit et le repoussa doucement en voyant qu’il tentait de se redresser. Malgré l’obscurité, elle remarqua son teint pâle et ses traits tirés, comme s’il avait peu dormi ces derniers jours.

- Tu ne vas pas y croire… C’étaient les fioles du remède.
- Quoi ?
- Le remède a causé la crise, expliqua-t-elle, un rire incrédule encore dans la voix. Le dosage n’était plus adapté, il était trop fort ! Les cellules de la fibroris pulmonis ont régressé !
- Donc… ça veut dire que la maladie a reculé ?

Incapable de réprimer son sourire et les larmes qui lui montaient aux yeux, Alexia hocha la tête. Elle avait passé des années à être prisonnière de son corps et elle avait l’impression de littéralement revivre grâce au sentiment de liberté qu’elle ressentait depuis ce matin. La première personne à laquelle elle avait pensé avait été Sirius.

- Elle a tellement reculé que le remède déséquilibrait les réactions des cellules et entraînaient les symptômes au lieu de les corriger. Je ne suis pas guérie, c’est sûr, mais les médicomages disent qu’ils n’ont jamais rien vu de pareil. Je suis leur sujet le plus jeune, ils ne comprennent pas encore tout mais… mais ils n’excluent plus totalement une guérison…

Sirius la dévisagea longuement. Dans le noir, elle n’arrivait pas à distinguer ses prunelles grises, mais elle lut un soulagement indicible sur son visage.
Brusquement, il porta la main à sa joue et écrasa ses lèvres brûlantes contre les siennes. Alexia hoqueta de surprise mais répondit à son baiser, le cœur affolé. Il l’embrassait avec un désespoir criant, comme s’il s’était retenu tout ce temps de peur de lui voler le peu de souffle de vie qu’elle avait encore.
Au fond de son esprit, Alexia se souvint de l’avertissement de Lily. Ne rien dire sur les Black ou Regulus. Elle se demanda si le désespoir et la rage que Sirius mettait dans son baiser était entièrement pour elle, mais elle garda le silence. Aucun d’eux n’avait le courage d’y faire face pour le moment.
**
*


Les mains fermement enfoncées dans ses poches, James remontait le chemin qui menait à la grille du château en direction de Pré-au-Lard. Il avait loupé les calèches à quelques minutes près et devait maintenant se rendre au village à pied malgré le vent glacial qu’il lui revenait de face. S’il avait su que le rendez-vous fixé par Dumbledore avait été si tôt, il n’aurait jamais programmé un entraînement de Quidditch ce matin-là. En tant que capitaine, il avait dû rester ranger le matériel alors que les autres, même Sirius qui lui avait pourtant proposé de l’attendre, s’étaient dépêchés de partir pour attraper les dernières calèches.
Le mot du directeur n’était arrivé que peu avant le couvre-feu, la veille au soir, et il n’avait pas pu changer ses plans. L’écriture élégante de Dumbledore s’étalait sur le fin parchemin à l’encre noire, leur demandant d’arriver à midi pile à la Tête de Sanglier le lendemain durant la sortie à Pré-au-Lard. Une plume de phénix accompagnait le message.
James ne savait pas exactement à quoi s’attendre. Au mois de février, lorsque le directeur leur avait parlé de l’Ordre pour la première fois, il s’était posé des centaines de questions jusqu’à arriver à la conclusion qu’il ne pouvait pas refuser. Il avait besoin de se battre. Apprendre la vérité sur la mort de Gemma Ackerley l’avait conforté dans son choix. Des gens qui demandaient à un gamin de seize ans de tuer une jeune fille, juste pour faire ses preuves, ne pouvaient pas continuer à agir impunément ; et si le Ministère était résolu à fermer les yeux, lui-même était résolu à agir.
Jetant un coup d’œil à sa montre, il allait accélérer le pas lorsqu’un mouvement attira son attention à la périphérie de sa vision. Il distingua vaguement une silhouette qui avançait en titubant, le pas instable, et il s’arrêta, incertain. Ses doigts se refermèrent sur sa baguette. Soit il s’agissait d’un élève qui avait fêté le week-end avec un verre d’hydromel en trop, soit…

- Dorcas… murmura-t-il.

Son esprit avait mis une seconde à l’identifier, mais il reconnut son amie alors qu’elle s’approchait, chancelante. Il se mit à courir vers elle. Il n’était plus qu’à quelques mètres lorsqu’il comprit pourquoi son apparence lui avait semblée si étrange. Elle était trempée, littéralement.
James faillit ne pas la reconnaître à cause de ses cheveux, d’ordinaire si épais, plaqués par l’eau contre son cou et les contours de son beau visage pâle.

- Dorcas… haleta-t-il en arrivant enfin à sa hauteur. Bon sang, qu’est-ce qui s’est passé ?
- J’ai pris une douche et j’ai oublié de me sécher, répondit-elle, acerbe. A ton avis ?
- Je…
- Ils m’ont jeté dans le Lac Noir ! Les yeux bandés !
- Qu… Quoi ?
- J’allais prendre les calèches quand ils sont arrivés derrière moi, expliqua-t-elle en claquant des dents. Ils m’ont attrapé et je n’ai pas eu le temps de me retourner, ils m’ont bandé les yeux. Ils disaient… ils disaient des choses affreuses sur Lucinda, sur les… les sangs-de-bourbe. Ils ont dit que j’étais une traître à mon sang pour « m’associer » avec elle. Et ils m’ont jeté dans le lac ! Le temps que je retourne à la surface et que j’enlève le bandeau, ils étaient partis. Les lâches…
- Merlin…

James serra la mâchoire. L’indignation paraissait devenir une constante dans sa vie depuis plusieurs mois.
Brusquement, il réalisa que Dorcas frissonnait toujours en face de lui, les bras enroulés autour d’elle pour tenter de se réchauffer. Il enleva sa cape avec précipitation pour l’enrouler autour de ses épaules.

- Tiens, dit-il, prends ça. Il faut que tu retournes au château…
- Et louper la réunion de l’Ordre ? Pas question. Je viens.
- Dorcas, tu vas attraper une pneumonie.
- Jette-moi un sort de séchage… pour mes vêtements… J’ai essayé mais je ne suis pas douée pour ce genre de sortilège. Mon elfe le faisait toujours.

James n’osa pas avouer que c’était le cas pour lui aussi. Il dû faire un effort de concentration pour se rappeler la formule et, sans grand espoir, jeta le sortilège. Une légère brume s’éleva de la robe de Dorcas, s’évanouissant dans l’air, signe qu’il n’avait pas dû complètement échoué.

- Mieux ?
- Encore un peu humide, mais supportable. Merci.
- Tu es sûre que ça va ?

Dorcas détourna la tête. Ses longs cheveux bruns épais, toujours gorgés d’eau, lui cachèrent le visage pendant quelques secondes avant qu’elle ne hausse les épaules, l’air déterminé.

- J’ai eu peur, reconnut-elle. Mais je sais nager, ils ne m’ont pas ligoté. C’est surtout le froid qui m’a paralysé… j’étais juste trop en colère pour penser correctement. Je suppose que je dois commencer à m’habituer, non ? Les mangemorts ne se contenteront pas de me jeter à l’eau, ils feront pire.

Un tel pragmatisme laissa James sans voix un instant. Il contempla Dorcas profondément et réalisa soudain qu’elle n’était plus la petite fille caractérielle qu’il connaissait depuis l’enfance. Elle avait mûri cette année. Il ne savait pas s’il devait attribuer ce changement à Lucinda ou à la guerre prête à éclater, mais il ressentit un sentiment de malaise devant la vérité qu’elle venait d’énoncer. Il y a encore quelques mois, il se serait indigné que des élèves osent s’en prendre à une de ses amis et la jettent dans le Lac Noir parce qu’elle sortait avec une née-moldu… mais depuis Gemma était morte, Regulus Black était devenu un meurtrier, Elizabeth Yaxley était apparemment enceinte de Rosier, ils étaient en route pour rencontrer des personnes appartenant à un groupe de résistance. Tout avait changé. Dorcas avait raison, les mangemorts feraient bien pire.
Il se souvint aussi de leur dispute, au retour des vacances de noël, lorsqu’elle avait reproché à Marlène son amitié avec Regulus. Avec ce qu’il savait désormais, James regretta de ne pas l’avoir écouté. Peut-être que la douleur pour Sirius et Marlène n’aurait pas été si grande.

- J’espère au moins que tu as réussi à en frapper un au passage, commenta-t-il finalement, le fantôme d’un sourire au coin des lèvres.

Dorcas eut un rictus moqueur.

- Le tibia de l’un d’entre eux va lui faire mal quelques jours, confirma-t-elle. Et je crois que j’en ai choqué un quand j’ai répondu que je ne m’étais pas « associée » à Lucinda, je couchais avec. Dommage, je n’ai pas pu voir sa tête offusquée à cause du bandeau.

James éclata de rire. La répartie de Dorcas Meadowes ne manquerait jamais de le surprendre.

**
*


Enfoncé contre le dossier de sa chaise, Peter essayait de se faire oublier et priait intérieurement pour que personne ne lui adresse la parole. Mal à l’aise, il détourna la tête lorsque la jeune femme en face de lui tenta de croiser son regard. Il n’avait pas retenu son nom lors des présentations, trop occupé à observer la pièce dans laquelle il se trouvait.
Dumbledore leur avait seulement dit de venir dans un bar isolé de la rue principale de Pré-au-Lard, la Tête de Sanglier. Inutile de dire que Madame Rosemerta n’avait rien à craindre de la concurrence. La véritable tête de sanglier suspendue à une vieille potence en bois près de l’entrée aurait déjà dû lui mettre la pixie à l’oreille. En entrant, ils avaient découvert un lieu plutôt miteux, petit, crasseux et imprégné d'une forte odeur de chèvre. La lumière du jour avait du mal à traverser les fenêtres incrustées de saletés ; et Peter avait d’abord cru que le sol était en simple terre battue avant de réaliser qu’il s’agissait de pierres sous des couches de salissures. Le gérant, un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux gris et aux yeux bleus vifs, s’était contenté de désigner un escalier branlant sur le côté sans un mot.
Ils étaient montés, méfiants, pour découvrir une pièce étroite mais étonnement propre dans laquelle se trouvait une simple table entourée d’une dizaine de chaise. Lily avait juste froncé le nez et parcourut le vieux bois du bout du doigt, traçant un sillon dans la poussière, mais ils s’étaient tous assis sans rien dire. Une minute plus tard, la porte se rouvrait pour laisser entrer le garçon de Poufsouffle qui était déjà dans le bureau de Dumbledore il y a quelques mois. Il avait lui aussi marqué un temps d’arrêt avant de s’assoir. Peter aurait tout donné pour que James soit avec eux, il aurait réussi à détendre l’atmosphère avec une plaisanterie, comme d’habitude ; mais il avait dû rester sur le terrain de Quidditch pour ranger le matériel.
Désormais, presque quinze minutes plus tard, James n’était toujours pas arrivé, contrairement aux membres de l’Ordre envoyés par Dumbledore. Trois hommes et une femme. Le premier, un homme d’une quarantaine d’année à la moustache parfaitement taillé, les jugeait presque du regard depuis le bout de la table. A ses côtés, deux jeunes hommes proches de la trentaine s’agitaient impatiemment sur leur chaise. Ils se ressemblaient trop pour ne pas être frères, même si l’un arborait une barbe rousse de trois jours et que l’autre avait un nez brusqué qui témoignait de nombreuses bagarres. Enfin, la sorcière en face de Peter se tenait simplement droite et calme, les scrutant de ses grands yeux sombres. Elle devait avoir une dizaine d’année de plus qu’eux, à peine, et ses cheveux bruns profonds lui tombaient jusqu’à la taille.

- Bon… grommela l’un des frères. On commence ou pas ?
- James n’est pas encore là, répliqua Sirius pour la troisième fois d’un ton sec.
- James n’avait qu’à être à l’heure.
- De toute façon, il manque encore Dorcas, intervint Marlène en soupirant. On peut encore attendre cinq minutes ?
- Les lycéens… Qu’est-ce qui est passé par la tête de Maugrey déjà ?
- Fabian, soupira la sorcière. On connait tous ton avis sur la question, mais malgré ce que tu prétends, tu ne peux pas assurer des missions de surveillance pendant 48h. On a besoin de renforts.

Fabian se contenta d’émettre un claquement de langue agacé et de croiser les bras. Une tension certaine s’installa dans l’air et Peter déglutit. Il n’aimait pas ça. Ça lui rappelait ses parents qui se criaient dessus quand il était enfant, avant que son père ne parte en claquant la porte pour ne jamais revenir.

- Emmeline a raison, déclara l’homme plus âgé. Ce n’est pas avec Mondingus Fletcher que l’Ordre va arrêter Vous-Savez-Qui. Ces jeunes gens sont indispensables.
- Ce n’est pas parce qu’on a besoin de renforts qu’on peut accepter n’importe qui. Ils ne sont même pas diplômés.
- Ils le seront dans deux mois, Gideon. Quand ils rejoindront l’Ordre.
- Tu es juste enthousiaste de les voir débarquer parce que tu ne veux plus être ma partenaire de surveillance, Vance, rétorqua-t-il d’un air suffisant.
- Tu te demandes encore pourquoi ?
- Emmeline, Gideon. On a dit qu’on ne parlait plus de cette histoire.
- Désolée, Edgar.

Peter se souvint soudain du nom de l’homme. Edgar Bones. Le frère aîné d’Amelia, l’ancienne préfète en chef qui avait quitté Poudlard l’année passée. Il était sensiblement plus âgé que sa sœur et son plus jeune frère qui était tout juste en quatrième année actuellement. Leur famille était une des plus reconnues, surtout à cause des postes importants que ses membres avaient occupés. Edgar Bones était actuellement à la tête du Département de la Justice Magique au Ministère.
Brusquement, la porte de la pièce s’ouvrit en grinçant. Tout le monde tourna la tête dans un même mouvement et Peter vit d’abord les cheveux ébouriffés de James. Ce dernier passa le seuil, le visage neutre malgré tous les regards braqués sur lui. Peter lui trouva un air tendu, mais c’était sans doute parce qu’il le connaissait bien. Juste derrière lui, Dorcas entra. Ses cheveux étaient humides, comme si elle n’avait pas eu le temps de les sécher en sortant de la douche. Et là, encore derrière eux, une troisième silhouette se glissa dans la pièce. Peter écarquilla les yeux.
Tiberius Ackerley se tenait devant eux, les bras le long du corps. Pourtant, quelque chose clochait. Peter mit une seconde à comprendre. Il ne souriait pas. Il avait toujours connu Tiberius exubérant et malicieux, penché sur son micro magique alors qu’il commentait les matchs de Quidditch, mais une lueur s’était éteinte au fond de ses yeux.

- Alors c’est ça qu’on attendait ? Un maigrichon à lunettes, une fille qui a l’air d’avoir fait un saut dans le Lac Noir, et un gamin encore plus maigrichon que le premier ?
- Fabian ! S’écria Emmeline Vance. Par Merlin, arrête !
- Surtout venant d’une personne qui porte une barbe rousse, commenta Sirius, goguenard. J’éviterais de lancer des piques sur le physique.
- Patmol… dit Remus, réprobateur.

Fabian haussa un sourcil et fixa Sirius, railleur. Il donna un coup de coude à son frère.

- Regarde-moi ça, Gid, on a un comique parmi nous !
- Presque autant d’humour que sa cousine, confirma Gideon tandis que le visage de Sirius se vidait de ses couleurs. C’est à elle que je dois ça d’ailleurs, ajouta-t-il en désignant son nez cassé.
- Prewett ! Rugit brusquement Edgar Bones. On en a déjà parlé. Le cas des Black est clos. Nous avons tous confiance en Dumbledore ici, c’est pour cela que nous sommes là. Donc plus un mot, c’est clair ?

Le sous-entendu était clair pour tout le monde. Un débat avait déjà eu lieu en amont sur leur intégration dans l’Ordre à tous et le cas de Sirius avait dû faire couler de l’encre. Un Black dans la résistance contre le Seigneur de Ténèbres, au sein d’une société secrète et sensible, avait dû soulever des protestations. Pendant un instant, Peter fut persuadé que les frères Prewett allaient continuer, mais ils durent voir le regard d’avertissement de James, Alexia et Remus qui semblaient prêts à défendre la loyauté de Sirius pendant des heures, et ils cédèrent.

- Asseyez-vous, invita Emmeline Vance en souriant. Désolée pour ça.

Les nouveaux arrivants prirent place autour de la table.

- Pas de problème, assura Lily, toujours diplomate même si son sourire paraissait crispé. Peut-être que l’on pourrait commencer maintenant que tout le monde est là ? Enfin je crois…
- Oui, Dumbledore avait dit douze élèves. Je ne pensais que vous seriez autant à vrai dire… L’Ordre n’a vu le jour qu’il y a quelques mois, mais nous n’avons pas pu recruter grand monde. Trop risqué, et surtout il y a peu de personnes complètement fiables ces temps-ci.
- Alors que la campagne d’enrôlement du Seigneur des Ténèbres fonctionne plutôt bien, lança Fabian avec cynisme. On pourrait peut-être engager leur responsable communication ?
- S’il ne nous assassine pas avant, marmonna Sirius.

Peter émit un rire étouffé avant de s’interrompre en sentant le regard sévère d’Edgar Bones peser sur lui. Ces gens-là n’étaient pas venus pour rire et sa gorge s’obstrua en prenant conscience de l’enjeu réel de la réunion.

- Bon, tout d’abord, commença Emmeline Vance en se penchant en avant, l’air grave ; il faut que vous compreniez bien une chose. L’Ordre n’est pas un club ou une activité que vous rejoindriez sur votre temps libre. C’est un engagement. On se bat. On se bat réellement, contre des personnes réelles et dangereuses qui n’hésiteront pas à vous jeter des Impardonnables à la moindre hésitation.
- Et moi qui croyais que c’était un stage camping…
- James ! Protesta Lily.
- C’est exactement ce dont je parle. Vous ne pouvez pas prendre ça à la légère, sinon vous n’avez rien à faire ici.
- Dans ce cas, ne nous prenez pas pour des enfants, contra Dorcas, bras croisées sur sa lourde poitrine avant que James n’ait pu répliquer. Chacun d’entre nous a longuement réfléchi. Certains ont même refusé, ce qui n’est pas notre cas. J’ai été littéralement jetée dans le Lac Noir il y a moins d’une heure parce que je considère l’égalité entre tous les sorciers comme une valeur essentielle. Je ne suis pas là pour recevoir une leçon de morale. Je suis là pour en apprendre davantage sur l’Ordre.
- Ah j’avais raison pour le Lac Noir, commenta Fabian.

Peter retint difficilement un roulement d’yeux agacé.

- Et c’est une première info sur l’Ordre, embraya Gideon. C’est primordial de savoir être observateur, de savoir déduire des choses grâce à des détails. Vous pourrez passer des heures à surveiller une maison en apparence normale, dans un quartier banal, dans une ville ordinaire. Pourtant, un mangemort pourrait y habiter, ou un traître au Ministère qui fait remonter des dossiers sensibles auprès du Vous-Savez-Qui.
- Ses partisans peuvent être n’importe où, être n’importe qui, approuva Edgar Bones en sortant une pipe en bois de sa veste en velours. Une petite vieille au coin de la rue qui en vérité pratique la magie noire, un employé père de famille du Ministère qui veut enfin obtenir une once de reconnaissance, une jeune femme sans histoire qui veut mettre un peu de piment dans son chaudron, un adolescent à peine sorti de l’enfance… N’importe qui.

Au dernier exemple, Peter songea à Regulus et il se força à ne pas se tourner vers Sirius pour ne pas attirer l’attention, même s’il ne manqua pas le tressaillement de Marlène de l’autre côté de la table.

- Je sais que ça peut vous paraître un peu dramatique, concéda Emmeline Vance, mais nous en avons tous fait l’expérience. On devient même un peu parano à force. Mais bon… vigilance constante !

Les membres de l’Ordre échangèrent des regards amusés, comme s’ils partageaient une plaisanterie.

- Maugrey ne doit plus dormir sans sa baguette, marmonna James.
- Je pense qu’il ne dort plus tout court, dit Gideon, amusé.

Emmeline secoua la tête.

- Peu importe… reprit-elle. Tout ça pour vous dire de vous méfier. Ne faites confiance à personne, pas même à ceux que vous n’auriez jamais soupçonné auparavant.

Peter déglutit. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ce climat de méfiance qu’ils dépeignaient. S’il avait toujours été doué pour se fondre dans la masse, pour mentir sans se faire prendre (combien de fois avait-il sorti Sirius et James de retenu en inventant une histoire au professeur sans ciller ?), il ne savait en revanche pas se confronter aux autres, ni deviner ce qu’ils étaient réellement. Il laissait ces considérations psychologiques à Remus, Marlène et Lily.

- Et donc… en quoi ça consiste de travailler pour l’Ordre sinon ? Demanda Alexia. A part surveiller des maisons vides pendant des heures, je veux dire ?
- Cela dépend des talents que chaque membre peut offrir, dit Edgar Bones en tirant sur sa pipe, libérant un panache de fumée grisâtre dans l’air. Mondingus Fletcher, par exemple, nous tient informer de tout ce qui circule dans les marchés noirs et les institutions parallèles. C’est une source intéressante. Je tente moi-même d’en apprendre toujours plus grâce à mes contacts dans les services juridiques, car c’est un milieu qui intéresse fortement Vous-Savez-Qui. Maugrey, quant à lui, tente de recueillir des informations depuis son poste au Bureau des Aurors, ce qui nous est fort utile.
- Mon père… commença James.
- … ne fait pas parti de l’Ordre. Fleamont va bientôt prendre sa retraite et nous ne voulions pas le mêler à tout ça, même s’il nous aide sans le savoir en étant plus que conciliant avec les recherches informelles que mènent nos membres. Si j’ai bien compris, deux d’entre vous souhaitent rejoindre les Aurors, c’est bien cela ?
- Oui monsieur, dit Frank.
- Nous avons déjà envoyé nos dossiers de candidatures, ajouta Alice.

Edgar Bones opina, l’air satisfait.

- Parfait. Il faut attendre vos résultats des Aspics, bien sûr, mais des membres au sein du Bureau des Aurors nous aideront grandement. Maugrey est trop reconnaissable désormais, mais deux jeunes recrus devaient passer plus inaperçu. C’est exactement ce dont on a besoin depuis que…

Il s’interrompit. Peter ressentit le profond malaise qui s’installa soudain alors que tout le monde se figeait.

- Depuis que Gemma est morte ? Termina Tiberius d’une voix froide. C’est ce que vous alliez dire ?
- Depuis qu’Ackerley n’est plus avec nous, oui. Mais elle connaissait les risques, elle avait accepté de s’engager à nos côtés en connaissance de cause. C’est aussi ça l’Ordre, il faut que vous le compreniez.

Peter eut la nausée. Il s’imagina à la place de Gemma, capturée par les mangemorts, seule. L’attente insoutenable et l’espoir vain jusqu’à la fin que quelqu’un vienne la libérer. Mais personne n’était venu. Elle avait été tuée par Regulus Black, à peine seize ans, alors même que Dumbledore, Maugrey, et l’Ordre du Phénix devaient veiller sur elle. Quel genre d’homme était Voldemort pour parvenir à cela ? Quelle puissance avait-il vraiment ? Et surtout, était-il possible de se dresser contre lui ?
A côté de lui, Sirius serrait les dents à la mention de Gemma et la lumière de sort du plafonnier vacilla une seconde. Peter se tendit et il vit James et Remus en faire autant, chacun essayant de garder une expression neutre, mais personne ne parut relever l’étrange défaillance, imaginant sans doute qu’elle était due à la vétusté des lieux. Sirius se reprit immédiatement en retrouvant sa nonchalance coutumière, ce masque qu’il maîtrisait mieux que personne.

- On a aussi besoin de potioniste, continua Emmeline Vance pour relancer la conversation. Nos réserves se vident à une vitesse folle. Je ne sais pas si certains sont bons en potions parmi vous…
- Lily, répondirent-ils tous d’une même voix.

La jeune fille rougit.

- Je me débrouille, acquiesça-t-elle.
- Elle est brillante, rectifia James d’un ton fier.
- Parfait ! L’Ordre en aura besoin. Il nous faut aussi de bons duellistes et des gens qui s’y connaissent en sortilèges complexes, possiblement aussi en magie noire malheureusement…

Cette fois, personne ne dit rien, mais tout le monde comprit que Sirius serait utile sur ce dernier point. James, Remus, Dorcas et Marlène étaient parmi les meilleurs en sortilèges et en métamorphose. Une idée traversa soudain l’esprit de Peter.

- Je suis doué en cartographie, s’entendit-il déclarer d’une voix mal assurée mais vive. Les plans, les dessins, tout ça… Je… ça pourrait peut-être servir ?
- Bien sûr, approuva Emmeline Vance. On doit souvent intervenir et faire des descentes dans des lieux qu’on ne maîtrise pas. Si on pouvait identifier les lieux sur des cartes avant, ça nous aiderait.

Peter ressentit une vague de chaleur dans la poitrine et il sourit en sentant Remus lui donner une tape sur l’épaule.

- Je… je ne sais pas si je serai d’une grande aide, intervint soudain Alexia. Mon niveau en magie…
- Tu te débrouilles très bien, coupa Sirius, rassurant.
- Pas si je dois faire des allers-retours à St-Mangouste…
- Ah oui, dit Fabian. Dumbledore nous a parlé de ton cas. Mais c’est très bien. Tu seras notre atout secret.
- Comment ça ?

Gideon eut un rictus amusé.

- Personne ne songera à se méfier de toi. Une jeune fille malade et mince, à peine sortie de Poudlard. L’espionne parfaite dans les hautes sphères du Ministère. Une place d’assistante à mi-temps et tu seras libre d’aller à la fois à l’hôpital et de laisser trainer tes oreilles pour écouter les conversations. Et si tu arrives à trouver la preuve que Mrs Julianne de la compta est une vampire en infiltration, je te donne dix noises, ajouta-t-il, l’œil brillant.
- Gide, arrête avec Mrs Julianne !
- Fab, je te dis que…
- Prewett !

Le rappel à l’ordre d’Edgar Bones les fit taire.

- Chacun aura un rôle à jouer, je vous l’assure, dit-il finalement. La seule question que vous devez vous poser est la suivante : êtes-vous prêt à tout risquer pour les empêcher de vaincre et de briser notre monde ?

Un long silence envahit l’atmosphère. Tout le monde croisait le regard des autres, déterminés. Même le garçon de Poufsouffle, qui n’avait pas décroché un mot de toute la réunion mais qui avait écouté avec attention, se redressa, résolu. Peter ressentit un sentiment étrange parcourir son corps, entre l’adrénaline et l’appréhension.
Au bout de plusieurs secondes, Tiberius reprit la parole, un air solennel sur son visage anguleux.

- Je suis né-moldu, déclara-t-il d’une ton ferme où vibrait et se mêlait à la fois une note de colère et de vulnérabilité. La plupart des gens ont tendance à l’oublier, surtout à cause de mon prénom sorcier. C’est grâce à ma sœur. Elle avait cinq ans quand je suis né et sa magie s’était manifestée tellement tôt qu’un représentant du Ministère avait dû avertir mes parents pour ne pas qu’ils pensent perdre la tête face aux choses bizarres que faisait leur fille. Enfin bref, tout ça pour dire que quand je suis né, et alors même qu’on ne savait même pas si j’étais un sorcier, Gemma a voulu me donner un vrai prénom de « magicien ». Elle a choisi Tiberius….

Il marqua une pause et déglutit, un tremblement dans la voix.

- J’aimerais juste dire une chose devant vous aujourd’hui. Je suis fier d’être né-moldu. Je suis fier de ma sœur. Et Tu-Sais-Qui peut aller se faire voir parce qu’on n’arrêtera pas de se battre.

Voilà !! J’attends votre avis avec impatience :D

Ah et dernière chose… Regardez ce que mes amies m’ont offert pour mon anniv !! Elles ont relié le tome 1 d’ATDM, il est magnifique !!
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Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

HEY!! J'avais hâte à ce chapitre et je ne suis vraiment pas déçue! On voit bien que les tensions montent et que la fin arrive (je ne le veux pas, mais je le vois :cry: ) Bref, c'était excellent et c'est vraiment injuste pour Alexia quand on sait ce qui va arriver plus tard :cry: En tout cas, j'ai adoré et j'ai de nouveau hâte à la suite! Désolée si mon commentaire est un peu banal, mais écrire sur tablette, ce n'est pas ce que je préfère :lol: Bonne continuation ;)
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

OH MON DIEU LEUR CADEAU EST JUSTE ADORABLE TU AS DES AMIES FORMIDABLES ANNA !
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

MAIS NOOONN

OH MON DIEU C’EST TELLEMENT GÉNIAL :o :o
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

CE CADEAU EST GÉNIAL !!!
Et le chapitre aussi. :D
Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Wahou,

le chapitre est TROPPPPPP bien !!
Pauvre Dorcas, elle doit avoir froid ! J'adore Dorcas !!
Par contre, les autres quand ils sauront pour Marlène + Reg .....ouille ouille ouille !
OUI Alex est entrain de guérir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'adore les prewett, ils sont trop drôles
Le point de vue de Peter est intéressant (tu es l'unique personne à avoir rendu Peter intéressant !)

Le cadeau est trop bien !!
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Trop chou comme cadeau !!!

Chapitre génial c’est cool de l’avoir eu à moitié sous le PDV de Peter c’est une très bonne idée

Par contre c’est hyper dommage que tu n’en fasse pas une troisième tome sur la fin de leur vie j’aurais adoré avoir ton PDV :cry:

Bon trêve de blabla je te dis à plus tard :mrgreen:
Mali26

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mali26 »

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa :shock:
Ça y est je suis en pls, j'ai terminé ta fic en 3 jours, j'ai ris, pleuré et maintenant je suis épuisée émotionnellement... :cry:
Mais qu' est ce que c est bien par Merlin !
Les personnages collent complètement à ce qu on connaît d'eux ou alors tu leur créés des personnalités très développées, à tel point qu'on l'intègre comme la vraie version.
Jamais plus je lirais HP (et HP5 en particulier avec la scène de la photo de l'Ordre) de la même manière !
J'ai beaucoup aimé le point de vue des Maraudeurs sur Harry ainsi que le noël de Lupin, qui m'a brisé le coeur tellement ça me paraissait "réel"?
Enfin bref merci beaucoup, j'attends la suite avec impatience !
(Et je ne sais pas si c est prévu ou non comme OS peut être, mais le combat Dorceas-Voldemort me fait (tristement) rêver, elle a du faire de grandes choses pour qu'il s'en mêle et la tue de sa main.)
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :Je suis en retaaaard ! Tellement désolée ^^ En plus je viens de me rendre compte que j’ai pas commenté les chapitres de Clem et de Cazo alors que ça fait dix jours… (Perri normalement c’est fait :lol: ) Promis lundi maximum c’est fait ! Coucou c'est moi j'ai du retard mais j'ai une heure devant moi et je résiste à écrire (je suis en mode machine depuis trois semaines là faut que j'arrête)

Sinon, voilà le chapitre de cette semaine… On se rapproche doucement de la fin. Pour répondre à Cocyo (je crois), normalement je ne ferai pas de tome 3 sur l’Ordre tout simplement parce que je ne sais pas si j’arriverai à écrire cette période (surtout que Cazo le fait déjà tellement bien ^^ ). J'espère que tu planches sur un autre projet. T'as fait la NextGen, les Maraudeur hum ... Une petite fanfiction sur l'époque de Harry? Ou un peu comme Clem une petite biographie? PITIE JE NE SERAIS PAS SURVIVRE DANS UNE ANNA SUR CE FORUM

Bonne lecture et encore merci pour les commentaires et m’avoir souhaité mon anniv !


Chapitre XXXV : Le Phénix naît dans les cendres


Alexia passa les portes du château, son sac sur l’épaule, et un grand sourire fleurit sur son visage. Elle avait enfin l’impression de revenir à la maison. Elle n’avait eu aucun regret de quitter sa chambre d’hôpital, ni les repas infectes qu’on lui servait depuis une semaine même chez les sorciers ils font vraiment aucun effort. . L’infirmière de garde lui-même avait adressé un signe de la main en la voyant partir, l’air heureux pour elle.
Dans son dos, McGonagall referma fermement la porte.

- Heureuse de vous revoir, miss Cassidy, dit-elle avec un de ses rares sourires.
- Moi aussi, professeur. Le château m’avait manqué…
- Vous allez avoir le week-end pour le retrouver et rattraper les cours. Tout ira bien ?
- Oui, mes amis m’ont pris des notes, je vais travailler pour rattraper mon retard, je vous le promets, assura Alexia.
- Parfait. N’hésitez à venir moi ou un autre professeur si vous avez besoin, nous sommes à votre disposition si vous avez la moindre question.
- Merci, professeur…
McGonagall hocha la tête.
- Je ne vais pas vous retenir d’avantage, miss Cassidy. Bon retour. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Dès que sa directrice de maison s’éloigna, Alexia resserra sa prise sur son sac et se retint de monter les escaliers en courant. Entre les étages, elle croisa plusieurs de ses camarades qui s’arrêtèrent pour lui dire qu’ils étaient contents de la revoir. Une chaleur bienveillante se répandit dans sa poitrine. J'attends la tornade qui va lui tomber dessus.
Au fait, je ne sais pas si je te l'ai dit - je dis trop de truc j'en ai marre de moi - mais pour ce qui est de faire "descendre" la pression que j'ai "râlé" tout ça : pardon. Je viens de me rendre compte qu'une fois qu'on était dans la pression c'était difficile d'en sortir :lol: :lol:

Elle donna le mot de passe à la Grosse Dame, le cœur battant, et entra dans la salle commune. L’effervescence l’entoura immédiatement. Le contraste avec le calme de sa chambre d’hôpital lui fit tourner la tête une seconde. Le moindre recoin de la pièce avait été pris d’assaut par les élèves qui profitaient de leur samedi après-midi, à l’abri du vent déchaîné qui faisait claquer les branches contre les carreaux.
Près de l’escalier qui menait au dortoir des filles, Alexia repéra brusquement la chevelure auburn de Lily, assise à même le sol faute de place, entourée par Alice et Marlène. Elle se fraya un chemin entre ses camarades, veillant à ne pas mettre un coup de sac à quelqu’un. Lily fut la première à lever les yeux vers elle.

- Alex ! S’exclama-t-elle.
- Oh Merlin, t’es là !

Alexia se laissa tomber au sol et s’immisça dans leur cercle, sourire aux lèvres.

- J’ai l’impression d’être partie depuis des mois, dit-elle. Même revoir McGo m’a fait plaisir ! Mais elle est gentille Minerva ! hein Clem?
- On n’était pas sûres que tu reviennes aujourd’hui, on serait venue t’accueillir sinon…
- Les médicomages ont dit que j’étais stable Oui alors c'est pas français. C'est à cause des séries médicales : ils traduise "He's stable" ou un truc comme ça en "il est stable" alors qu'en français on dit "son état est stable". Voilà) voilà). , ça ne servait à rien que je reste plus longtemps. Et de toute façon, s’ils me faisaient rester une heure de plus, je m’évadais moi-même !
- Donc tu vas mieux ? Demanda Alice, l’air inquiet.
- En pleine forme. Je vous expliquerai plus tard. Pour l’instant dites-moi tout ce que j’ai loupé !

Impatiente, elle s’attendit à ce que ses amies se lancent dans un récit détaillé de la semaine qu’elle avait manqué, mais il y eu un moment de flottement pendant lequel Lily et Marlène échangèrent un regard entendu.

- Oh Merlin, c’est vrai que tu ne sais pas !
- Alice… marmonna Marlène.
- Oui, je sais, je sais, c’est méchant d’en parler, elle doit être assez mal comme ça. Mais bon sang, ne me dis pas qu’elle mérite d’être la cible de tous les ragots pour une fois. Elle n’a jamais eu de scrupule avant pour les autres…
- Qui ça ? De quoi on parle ?
- Elizabeth Yaxley. Elle est enceinte, révéla Alice. Oh mon dieu le secret est percé.

Alexia écarquilla les yeux. Un rire nerveux gonfla dans sa poitrine et elle crut sincèrement que ses amies se moquaient d’elle avant de réaliser que l’air sérieux de Marlène n’était pas feint.

- Enceinte ? Répéta-t-elle. Genre… d’un bébé ?
- Non, d’un gnome de jardin, Alex, répliqua Lily en roulant des yeux.
- Très drôle… mais qui est le père ? Rosier ?
- D’après les rumeurs, oui. Même si Bertha Jorkins raconte partout que Yaxley a trompé Rosier, mais ça me semble peu probable. Ah cette bonne vieille Bertha.
- J’arrive pas à y croire… Elizabeth Yaxley, miss parfaite et hautaine. Et elle va le garder ?
- Apparemment, répondit Lily. C’est trop tard maintenant… et puis c'est quoi la vision des sorciers sur l'avortement?

Alexia secoua la tête. Si ça lui arrivait aujourd’hui, elle était sûre de ne pas garder l’enfant. Sirius et elle savaient à peine jeter un sortilège ménager et garder une plante en vie en botanique. Un bébé serait une catastrophe. :lol: :lol: :lol: entraine toi avec ton neveu ou ta nièce.

- Et attends, tu n’as pas manqué que ça, reprit Alice.

Les ragots de Poudlard lui avait manqué, c’était certain. Elle avait l’impression de retrouver une vie normale et elle se pencha un peu plus en avant.

- Lucinda en a pris plein la tête aussi… Tout le monde a découvert qu’elle est née-moldu. Bah décidément c'est la porte ouverte ç toute les fenêtres ici.
- Comment… ?
- On ne sait pas, dit Lily en se mordant la lèvre. La rumeur a traversé le château en moins d’une journée, comme d’habitude. Les Serpentard n’ont pas apprécié, même si la plupart sont restés en retrait à cause de son poste de capitaine. Mulciber et Avery par contre… ils n’ont pas arrêté de la harceler dans les couloirs. Et je ne parle même pas de Sabine Travers.
- Mais elle est à Poufsouffle… JE SUIS EN DESACCORD LES POUFSOUFFLES SONT LES PLUS GENTILS MEME QUE MON PREFET M'A DIT QU'ON ETAIT LA MAISON AVEC LE MOI DE MAGE NOIR ET TOUT

Alexia grimaça en constatant son ton naïf.

- Ça ne veut plus dire grand-chose, Alex. Enfin… Dorcas est avec elle pour le moment, elle essaye de lui remonter le moral.
- Elle joue les gardes du corps surtout, commenta Alice. Avec les agressions l’année dernière, on ne sait jamais…
- Et les garçons ? Qu’est-ce qu’ils font ?

A nouveau, ses amis échangèrent un regard éloquent. L’estomac d’Alexia fit un soubresaut.

- Ce n’est pas très grave, commença Marlène d’un ton prudent, mais Sirius est malade depuis mercredi soir. Il s’est senti mal quand on est revenu de Sainte-Mangouste.
- A cause de… de son père ?

Une lueur indéchiffrable passa dans les yeux de Marlène. Oh ma chérie ....

- Non, une espèce de grippe. Il a loupé les cours jeudi et hier. Je crois qu’il va un peu mieux, il est juste remonté tôt dans son dortoir. Remus doit être avec lui, James et Peter sont allés en salle d’étude pour réviser. Je pense que tu peux monter le voir avant le dîner… ça le remettra peut-être sur pied. Les rôles sont inversés tiens.

Alexia hocha la tête. Elle amorça un mouvement pour se lever lorsque Lily lui saisit le poignet pour la retenir.

- Alex… dit-elle, hésitante. Juste… ne mentionne pas les Black. Surtout Regulus. Il est toujours contrarié.
- D’accord…

Les genoux douloureux, Alexia se releva et monta les escaliers qui menaient au dortoir des garçons. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. C’était étrange de voir leur situation renversée ainsi. La dernière fois qu’elle avait vu Sirius, c’était lui qui venait lui rendre visite alors qu’elle était malade. VOilà :lol: :lol:
D’un geste lent, elle poussa la porte des septièmes années, au fond du couloir. Le dortoir était plongé dans une semi-pénombre et Alexia cligna des yeux, perturbée. Elle ne distingua d’abord que la forme des lits à baldaquins et les braises rougeâtres dans l’âtre du poêle, puis ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Assis devant le bureau près de la fenêtre, Remus lisait à la lueur de sa baguette. Il leva la tête en l’entendant entrer et Alexia sentit un sourire spontané lui monter aux lèvres.

- Eh Remus…
- Tu es revenue ! Souffla-t-il. Comment tu te sens ?
- Mieux, assura-t-elle. Les filles m’ont dit que Sirius….

Elle n’eut pas à terminer sa phrase. Remus lui indiqua le lit sur sa droite et elle se rendit compte qu’une masse était enfouit sous les couvertures. C'est dingue je visualise vachement l'ambiance. D’un pas lent, Alexia s’approcha prudemment et distingua les cheveux noirs de Sirius qui s’étalaient sur l’oreille. Dans son dos, elle entendit Remus sortir de la pièce discrètement et elle s’allongea aux côtés de Sirius.
Même séparé par l’épaisseur du couvre-lit, son corps paraissait irradier contre le sien et il émit un grognement indistinct en se retournant vers elle. Les yeux à moitié ouvert, il mit quelques secondes à prendre conscience de sa présence.

- Princesse…
- Salut toi, murmura-t-elle. Ah ce qui paraît tu brûlais d’impatience de me voir ? Il brûlait tout court visiblement.

Sirius laissa échapper un rire incrédule.

- C’est la pire blague de l’histoire, dit-il d’une voix rauque. Les médicomages t’ont volé ton humour avant de te laisser sortir ?
- Non… mais ils m’ont donné mon bulletin de santé. Ils ont trouvé l’origine de la crise.
- Sérieusement ? Alors ?

Alexia sourit et le repoussa doucement en voyant qu’il tentait de se redresser. Malgré l’obscurité, elle remarqua son teint pâle et ses traits tirés, comme s’il avait peu dormi ces derniers jours.

- Tu ne vas pas y croire… C’étaient les fioles du remède.
- Quoi ?
- Le remède a causé la crise, expliqua-t-elle, un rire incrédule encore dans la voix. Le dosage n’était plus adapté, il était trop fort ! Les cellules de la fibroris pulmonis ont régressé !
- Donc… ça veut dire que la maladie a reculé ? OH MON DIEU C'EST UNE SUPER NOUVELLE MAIS POURQUOI CA VA MAL FINIR CETTE AFFAIRE !

Incapable de réprimer son sourire et les larmes qui lui montaient aux yeux, Alexia hocha la tête. Elle avait passé des années à être prisonnière de son corps et elle avait l’impression de littéralement revivre grâce au sentiment de liberté qu’elle ressentait depuis ce matin. La première personne à laquelle elle avait pensé avait été Sirius.

- Elle a tellement reculé que le remède déséquilibrait les réactions des cellules et entraînaient les symptômes au lieu de les corriger. Je ne suis pas guérie, c’est sûr, mais les médicomages disent qu’ils n’ont jamais rien vu de pareil. Je suis leur sujet le plus jeune, ils ne comprennent pas encore tout mais… mais ils n’excluent plus totalement une guérison… C'est vraiment cruel ce que tu nous fais là Anna'.

Sirius la dévisagea longuement. Dans le noir, elle n’arrivait pas à distinguer ses prunelles grises, mais elle lut un soulagement indicible sur son visage.
Brusquement, il porta la main à sa joue et écrasa ses lèvres brûlantes contre les siennes C'est bien elle est déjà malade, refile lui encore plus tes microbes. TOUT VA BIEN. . Alexia hoqueta de surprise mais répondit à son baiser, le cœur affolé. Il l’embrassait avec un désespoir criant, comme s’il s’était retenu tout ce temps de peur de lui voler le peu de souffle de vie qu’elle avait encore.
Au fond de son esprit, Alexia se souvint de l’avertissement de Lily. Ne rien dire sur les Black ou Regulus. Elle se demanda si le désespoir et la rage que Sirius mettait dans son baiser était entièrement pour elle, mais elle garda le silence. Aucun d’eux n’avait le courage d’y faire face pour le moment.
**
*


Les mains fermement enfoncées dans ses poches, James remontait le chemin qui menait à la grille du château en direction de Pré-au-Lard. Il avait loupé les calèches à quelques minutes près et devait maintenant se rendre au village à pied malgré le vent glacial qu’il lui revenait de face. S’il avait su que le rendez-vous fixé par Dumbledore avait été si tôt, il n’aurait jamais programmé un entraînement de Quidditch ce matin-là. En tant que capitaine, il avait dû rester ranger le matériel alors que les autres, même Sirius qui lui avait pourtant proposé de l’attendre, s’étaient dépêchés de partir pour attraper les dernières calèches.
Le mot du directeur n’était arrivé que peu avant le couvre-feu, la veille au soir, et il n’avait pas pu changer ses plans. L’écriture élégante de Dumbledore s’étalait sur le fin parchemin à l’encre noire, leur demandant d’arriver à midi pile à la Tête de Sanglier le lendemain durant la sortie à Pré-au-Lard La tête de Sanglier, lieu de toutes les rebellions. . Une plume de phénix accompagnait le message.
James ne savait pas exactement à quoi s’attendre. Au mois de février, lorsque le directeur leur avait parlé de l’Ordre pour la première fois, il s’était posé des centaines de questions jusqu’à arriver à la conclusion qu’il ne pouvait pas refuser. Il avait besoin de se battre. Apprendre la vérité sur la mort de Gemma Ackerley l’avait conforté dans son choix. Des gens qui demandaient à un gamin de seize ans de tuer une jeune fille, juste pour faire ses preuves, ne pouvaient pas continuer à agir impunément ; et si le Ministère était résolu à fermer les yeux, lui-même était résolu à agir.
Jetant un coup d’œil à sa montre, il allait accélérer le pas lorsqu’un mouvement attira son attention à la périphérie de sa vision. Il distingua vaguement une silhouette qui avançait en titubant, le pas instable, et il s’arrêta, incertain. Ses doigts se refermèrent sur sa baguette. Soit il s’agissait d’un élève qui avait fêté le week-end avec un verre d’hydromel en trop, soit…

- Dorcas… murmura-t-il.

Son esprit avait mis une seconde à l’identifier, mais il reconnut son amie alors qu’elle s’approchait, chancelante. Il se mit à courir vers elle. Il n’était plus qu’à quelques mètres lorsqu’il comprit pourquoi son apparence lui avait semblée si étrange. Elle était trempée, littéralement.
James faillit ne pas la reconnaître à cause de ses cheveux, d’ordinaire si épais, plaqués par l’eau contre son cou et les contours de son beau visage pâle.

- Dorcas… haleta-t-il en arrivant enfin à sa hauteur. Bon sang, qu’est-ce qui s’est passé ?
- J’ai pris une douche et j’ai oublié de me sécher, répondit-elle, acerbe. A ton avis ?
- Je…
- Ils m’ont jeté dans le Lac Noir ! Les yeux bandés ! Quels enfoirés.
- Qu… Quoi ?
- J’allais prendre les calèches quand ils sont arrivés derrière moi, expliqua-t-elle en claquant des dents. Ils m’ont attrapé et je n’ai pas eu le temps de me retourner, ils m’ont bandé les yeux. Ils disaient… ils disaient des choses affreuses sur Lucinda, sur les… les sangs-de-bourbe nés moldus, chérie, ne commence pas à les insulter. . Ils ont dit que j’étais une traître à mon sang pour « m’associer » avec elle. Et ils m’ont jeté dans le lac ! Le temps que je retourne à la surface et que j’enlève le bandeau, ils étaient partis. Les lâches…
- Merlin…

James serra la mâchoire. L’indignation paraissait devenir une constante dans sa vie depuis plusieurs mois.
Brusquement, il réalisa que Dorcas frissonnait toujours en face de lui, les bras enroulés autour d’elle pour tenter de se réchauffer. Il enleva sa cape avec précipitation pour l’enrouler autour de ses épaules.

- Tiens, dit-il, prends ça. Il faut que tu retournes au château…
- Et louper la réunion de l’Ordre ? Pas question. Je viens.
- Dorcas, tu vas attraper une pneumonie.
- Jette-moi un sort de séchage… pour mes vêtements… J’ai essayé mais je ne suis pas douée pour ce genre de sortilège. Mon elfe le faisait toujours. Pardon princesse.

James n’osa pas avouer que c’était le cas pour lui aussi. Il dû faire un effort de concentration pour se rappeler la formule et, sans grand espoir, jeta le sortilège. Une légère brume s’éleva de la robe de Dorcas, s’évanouissant dans l’air, signe qu’il n’avait pas dû complètement échoué.

- Mieux ?
- Encore un peu humide, mais supportable. Merci.
- Tu es sûre que ça va ?

Dorcas détourna la tête. Ses longs cheveux bruns épais, toujours gorgés d’eau, lui cachèrent le visage pendant quelques secondes avant qu’elle ne hausse les épaules, l’air déterminé.

- J’ai eu peur, reconnut-elle. Mais je sais nager, ils ne m’ont pas ligoté. C’est surtout le froid qui m’a paralysé… j’étais juste trop en colère pour penser correctement. Je suppose que je dois commencer à m’habituer, non ? Les mangemorts ne se contenteront pas de me jeter à l’eau, ils feront pire.

Un tel pragmatisme laissa James sans voix un instant. Il contempla Dorcas profondément et réalisa soudain qu’elle n’était plus la petite fille caractérielle qu’il connaissait depuis l’enfance. Elle avait mûri cette année. Il ne savait pas s’il devait attribuer ce changement à Lucinda ou à la guerre prête à éclater, mais il ressentit un sentiment de malaise devant la vérité qu’elle venait d’énoncer. Il y a encore quelques mois, il se serait indigné que des élèves osent s’en prendre à une de ses amis et la jettent dans le Lac Noir parce qu’elle sortait avec une née-moldu… mais depuis Gemma était morte, Regulus Black était devenu un meurtrier, Elizabeth Yaxley était apparemment enceinte de Rosier, ils étaient en route pour rencontrer des personnes appartenant à un groupe de résistance TOUT VA BIEN DANS CE MONDE. . Tout avait changé. Dorcas avait raison, les mangemorts feraient bien pire.
Il se souvint aussi de leur dispute, au retour des vacances de noël, lorsqu’elle avait reproché à Marlène son amitié avec Regulus. Avec ce qu’il savait désormais, James regretta de ne pas l’avoir écouté. Peut-être que la douleur pour Sirius et Marlène n’aurait pas été si grande. Oui mais elle n'avait pas totalement raison et ARGH REG BON SANG

- J’espère au moins que tu as réussi à en frapper un au passage, commenta-t-il finalement, le fantôme d’un sourire au coin des lèvres.

Dorcas eut un rictus moqueur.

- Le tibia de l’un d’entre eux va lui faire mal quelques jours, confirma-t-elle. Et je crois que j’en ai choqué un quand j’ai répondu que je ne m’étais pas « associée » à Lucinda, je couchais avec Je l'aime :lol: :lol: :lol: :lol: . Dommage, je n’ai pas pu voir sa tête offusquée à cause du bandeau.

James éclata de rire. La répartie de Dorcas Meadowes ne manquerait jamais de le surprendre.

**
*


Enfoncé contre le dossier de sa chaise, Peter essayait de se faire oublier oui, s'il te plait. et priait intérieurement pour que personne ne lui adresse la parole. Mal à l’aise, il détourna la tête lorsque la jeune femme en face de lui tenta de croiser son regard. Il n’avait pas retenu son nom lors des présentations, trop occupé à observer la pièce dans laquelle il se trouvait.
Dumbledore leur avait seulement dit de venir dans un bar isolé de la rue principale de Pré-au-Lard, la Tête de Sanglier. Inutile de dire que Madame Rosemerta n’avait rien à craindre de la concurrence. La véritable tête de sanglier suspendue à une vieille potence en bois près de l’entrée aurait déjà dû lui mettre la pixie à l’oreille la pixie :lol: :lol: :lol: . En entrant, ils avaient découvert un lieu plutôt miteux, petit, crasseux et imprégné d'une forte odeur de chèvre. La lumière du jour avait du mal à traverser les fenêtres incrustées de saletés ; et Peter avait d’abord cru que le sol était en simple terre battue avant de réaliser qu’il s’agissait de pierres sous des couches de salissures. Le gérant, un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux gris et aux yeux bleus vifs, s’était contenté de désigner un escalier branlant sur le côté sans un mot.
Ils étaient montés, méfiants, pour découvrir une pièce étroite mais étonnement propre dans laquelle se trouvait une simple table entourée d’une dizaine de chaise. Lily avait juste froncé le nez et parcourut le vieux bois du bout du doigt, traçant un sillon dans la poussière, mais ils s’étaient tous assis sans rien dire. Une minute plus tard, la porte se rouvrait pour laisser entrer le garçon de Poufsouffle qui était déjà dans le bureau de Dumbledore il y a quelques mois. Il avait lui aussi marqué un temps d’arrêt avant de s’assoir. Peter aurait tout donné pour que James soit avec eux, il aurait réussi à détendre l’atmosphère avec une plaisanterie, comme d’habitude ; mais il avait dû rester sur le terrain de Quidditch pour ranger le matériel.
Désormais, presque quinze minutes plus tard, James n’était toujours pas arrivé, contrairement aux membres de l’Ordre envoyés par Dumbledore. Trois hommes et une femme. Le premier, un homme d’une quarantaine d’année à la moustache parfaitement taillé, les jugeait presque du regard depuis le bout de la table. A ses côtés, deux jeunes hommes proches de la trentaine s’agitaient impatiemment sur leur chaise. Ils se ressemblaient trop pour ne pas être frères, même si l’un arborait une barbe rousse de trois jours et que l’autre avait un nez brusqué qui témoignait de nombreuses bagarres. Enfin, la sorcière en face de Peter se tenait simplement droite et calme, les scrutant de ses grands yeux sombres. Elle devait avoir une dizaine d’année de plus qu’eux, à peine, et ses cheveux bruns profonds lui tombaient jusqu’à la taille. RAH j'ai hâte de savoir qui c'est, Emmeline?

- Bon… grommela l’un des frères. On commence ou pas ?
- James n’est pas encore là, répliqua Sirius pour la troisième fois d’un ton sec.
- James n’avait qu’à être à l’heure.
- De toute façon, il manque encore Dorcas, intervint Marlène en soupirant. On peut encore attendre cinq minutes ?
- Les lycéens… C'est bizarre le mot "lycéen" Qu’est-ce qui est passé par la tête de Maugrey déjà ?
- Fabian, soupira la sorcière. On connait tous ton avis sur la question, mais malgré ce que tu prétends, tu ne peux pas assurer des missions de surveillance pendant 48h. On a besoin de renforts.

Fabian se contenta d’émettre un claquement de langue agacé et de croiser les bras. Une tension certaine s’installa dans l’air et Peter déglutit. Il n’aimait pas ça. Ça lui rappelait ses parents qui se criaient dessus quand il était enfant, avant que son père ne parte en claquant la porte pour ne jamais revenir. Syndrôme de l'abandon?

- Emmeline :mrgreen: :mrgreen: a raison, déclara l’homme plus âgé. Ce n’est pas avec Mondingus Fletcher :mrgreen: :mrgreen: que l’Ordre va arrêter Vous-Savez-Qui. Ces jeunes gens sont indispensables. Je suis trop contente de voir le nom de Mondingus arriver, je l'adore.
- Ce n’est pas parce qu’on a besoin de renforts qu’on peut accepter n’importe qui. Ils ne sont même pas diplômés.
- Ils le seront dans deux mois, Gideon. Quand ils rejoindront l’Ordre.
- Tu es juste enthousiaste de les voir débarquer parce que tu ne veux plus être ma partenaire de surveillance, Vance, rétorqua-t-il d’un air suffisant.
- Tu te demandes encore pourquoi ?
- Emmeline, Gideon. On a dit qu’on ne parlait plus de cette histoire.
- Désolée, Edgar. OH MON DIEU je viens justement d'écrire un passage sur lui et sa famille morte et tout mon coeur se serre.

Peter se souvint soudain du nom de l’homme. Edgar Bones. Le frère aîné d’Amelia, l’ancienne préfète en chef qui avait quitté Poudlard l’année passée C'est hyper compliqué d'écrire Amelia. . Il était sensiblement plus âgé que sa sœur et son plus jeune frère qui était tout juste en quatrième année actuellement. Leur famille était une des plus reconnues, surtout à cause des postes importants que ses membres avaient occupés. Edgar Bones était actuellement à la tête du Département de la Justice Magique au Ministère. Et c'est sa soeur qui le remplacera ...
Brusquement, la porte de la pièce s’ouvrit en grinçant. Tout le monde tourna la tête dans un même mouvement et Peter vit d’abord les cheveux ébouriffés de James. Ce dernier passa le seuil, le visage neutre malgré tous les regards braqués sur lui. Peter lui trouva un air tendu, mais c’était sans doute parce qu’il le connaissait bien. Juste derrière lui, Dorcas entra. Ses cheveux étaient humides, comme si elle n’avait pas eu le temps de les sécher en sortant de la douche. Et là, encore derrière eux, une troisième silhouette se glissa dans la pièce. Peter écarquilla les yeux.
Tiberius Ackerley se tenait devant eux, les bras le long du corps. Pourtant, quelque chose clochait. Peter mit une seconde à comprendre. Il ne souriait pas. Il avait toujours connu Tiberius exubérant et malicieux, penché sur son micro magique alors qu’il commentait les matchs de Quidditch, mais une lueur s’était éteinte au fond de ses yeux. OOOH petit chose ... :(

- Alors c’est ça qu’on attendait ? Un maigrichon à lunettes, une fille qui a l’air d’avoir fait un saut dans le Lac Noir, et un gamin encore plus maigrichon que le premier ? :lol: :lol: :lol:
- Fabian ! S’écria Emmeline Vance. Par Merlin, arrête !
- Surtout venant d’une personne qui porte une barbe rousse, commenta Sirius, goguenard. J’éviterais de lancer des piques sur le physique.
- Patmol… dit Remus, réprobateur. :lol: :lol: :lol: :lol:

Fabian haussa un sourcil et fixa Sirius, railleur. Il donna un coup de coude à son frère.

- Regarde-moi ça, Gid, on a un comique parmi nous !
- Presque autant d’humour que sa cousine, confirma Gideon tandis que le visage de Sirius se vidait de ses couleurs. C’est à elle que je dois ça d’ailleurs, ajouta-t-il en désignant son nez cassé. Comme ils sont méchants. Je les aime.
- Prewett ! Rugit brusquement Edgar Bones. On en a déjà parlé. Le cas des Black est clos. Nous avons tous confiance en Dumbledore ici, c’est pour cela que nous sommes là. Donc plus un mot, c’est clair ? Quelle autorité.

Le sous-entendu était clair pour tout le monde. Un débat avait déjà eu lieu en amont sur leur intégration dans l’Ordre à tous et le cas de Sirius avait dû faire couler de l’encre. Un Black dans la résistance contre le Seigneur de Ténèbres, au sein d’une société secrète et sensible, avait dû soulever des protestations C'est drôle, je n'ai jamais songé à ça. . Pendant un instant, Peter fut persuadé que les frères Prewett allaient continuer, mais ils durent voir le regard d’avertissement de James, Alexia et Remus qui semblaient prêts à défendre la loyauté de Sirius pendant des heures, et ils cédèrent.

- Asseyez-vous, invita Emmeline Vance en souriant. Désolée pour ça.

Les nouveaux arrivants prirent place autour de la table.

- Pas de problème, assura Lily, toujours diplomate même si son sourire paraissait crispé. Peut-être que l’on pourrait commencer maintenant que tout le monde est là ? Enfin je crois…
- Oui, Dumbledore avait dit douze élèves. Je ne pensais que vous seriez autant à vrai dire… L’Ordre n’a vu le jour qu’il y a quelques mois, mais nous n’avons pas pu recruter grand monde. Trop risqué, et surtout il y a peu de personnes complètement fiables ces temps-ci.
- Alors que la campagne d’enrôlement du Seigneur des Ténèbres fonctionne plutôt bien, lança Fabian avec cynisme. On pourrait peut-être engager leur responsable communication ? :lol: :lol: :lol: :lol:
- S’il ne nous assassine pas avant, marmonna Sirius.

Peter émit un rire étouffé avant de s’interrompre en sentant le regard sévère d’Edgar Bones peser sur lui Non je ne peux pas mon coeur se serre. . Ces gens-là n’étaient pas venus pour rire et sa gorge s’obstrua en prenant conscience de l’enjeu réel de la réunion.

- Bon, tout d’abord, commença Emmeline Vance en se penchant en avant, l’air grave ; il faut que vous compreniez bien une chose. L’Ordre n’est pas un club ou une activité que vous rejoindriez sur votre temps libre. C’est un engagement. On se bat. On se bat réellement, contre des personnes réelles et dangereuses qui n’hésiteront pas à vous jeter des Impardonnables à la moindre hésitation.
- Et moi qui croyais que c’était un stage camping…
- James ! Protesta Lily.
- C’est exactement ce dont je parle. Vous ne pouvez pas prendre ça à la légère, sinon vous n’avez rien à faire ici.
- Dans ce cas, ne nous prenez pas pour des enfants, contra Dorcas, bras croisées sur sa lourde poitrine avant que James n’ait pu répliquer. Chacun d’entre nous a longuement réfléchi. Certains ont même refusé, ce qui n’est pas notre cas. J’ai été littéralement jetée dans le Lac Noir il y a moins d’une heure parce que je considère l’égalité entre tous les sorciers comme une valeur essentielle. Je ne suis pas là pour recevoir une leçon de morale. Je suis là pour en apprendre davantage sur l’Ordre.
- Ah j’avais raison pour le Lac Noir, commenta Fabian. :lol: :lol: :lol: :lol:

Peter retint difficilement un roulement d’yeux agacé.

- Et c’est une première info sur l’Ordre, embraya Gideon. C’est primordial de savoir être observateur, de savoir déduire des choses grâce à des détails. Vous pourrez passer des heures à surveiller une maison en apparence normale, dans un quartier banal, dans une ville ordinaire. Pourtant, un mangemort pourrait y habiter, ou un traître au Ministère qui fait remonter des dossiers sensibles auprès du Vous-Savez-Qui.
- Ses partisans peuvent être n’importe où, être n’importe qui, approuva Edgar Bones en sortant une pipe en bois de sa veste en velours merde, tu sais que j'ai fait fumé la pipe à Amelia? :lol: :lol: :lol: . Une petite vieille au coin de la rue qui en vérité pratique la magie noire, un employé père de famille du Ministère qui veut enfin obtenir une once de reconnaissance, une jeune femme sans histoire qui veut mettre un peu de piment dans son chaudron, un adolescent à peine sorti de l’enfance… N’importe qui.

Au dernier exemple, Peter songea à Regulus et il se força à ne pas se tourner vers Sirius pour ne pas attirer l’attention, même s’il ne manqua pas le tressaillement de Marlène de l’autre côté de la table.

- Je sais que ça peut vous paraître un peu dramatique, concéda Emmeline Vance, mais nous en avons tous fait l’expérience. On devient même un peu parano à force. Mais bon… vigilance constante ! MAUGREY <3

Les membres de l’Ordre échangèrent des regards amusés, comme s’ils partageaient une plaisanterie.

- Maugrey ne doit plus dormir sans sa baguette, marmonna James.
- Je pense qu’il ne dort plus tout court, dit Gideon, amusé.

Emmeline secoua la tête.

- Peu importe… reprit-elle. Tout ça pour vous dire de vous méfier. Ne faites confiance à personne, pas même à ceux que vous n’auriez jamais soupçonné auparavant.

Peter déglutit Oui oui on parle de toi. . Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ce climat de méfiance qu’ils dépeignaient. S’il avait toujours été doué pour se fondre dans la masse, pour mentir sans se faire prendre (combien de fois avait-il sorti Sirius et James de retenu en inventant une histoire au professeur sans ciller ?), il ne savait en revanche pas se confronter aux autres, ni deviner ce qu’ils étaient réellement. Il laissait ces considérations psychologiques à Remus, Marlène et Lily.

- Et donc… en quoi ça consiste de travailler pour l’Ordre sinon ? Demanda Alexia. A part surveiller des maisons vides pendant des heures, je veux dire ?
- Cela dépend des talents que chaque membre peut offrir, dit Edgar Bones en tirant sur sa pipe, libérant un panache de fumée grisâtre dans l’air. Mondingus Fletcher, par exemple, nous tient informer de tout ce qui circule dans les marchés noirs et les institutions parallèles. C’est une source intéressante. Je tente moi-même d’en apprendre toujours plus grâce à mes contacts dans les services juridiques, car c’est un milieu qui intéresse fortement Vous-Savez-Qui. Maugrey, quant à lui, tente de recueillir des informations depuis son poste au Bureau des Aurors, ce qui nous est fort utile.
- Mon père… commença James.
- … ne fait pas parti de l’Ordre. Fleamont va bientôt prendre sa retraite et nous ne voulions pas le mêler à tout ça, même s’il nous aide sans le savoir en étant plus que conciliant avec les recherches informelles que mènent nos membres. Si j’ai bien compris, deux d’entre vous souhaitent rejoindre les Aurors, c’est bien cela ?
- Oui monsieur, dit Frank.
- Nous avons déjà envoyé nos dossiers de candidatures, ajouta Alice.

Edgar Bones opina, l’air satisfait.

- Parfait. Il faut attendre vos résultats des Aspics, bien sûr, mais des membres au sein du Bureau des Aurors nous aideront grandement. Maugrey est trop reconnaissable désormais, mais deux jeunes recrus devaient passer plus inaperçu. C’est exactement ce dont on a besoin depuis que…

Il s’interrompit. Peter ressentit le profond malaise qui s’installa soudain alors que tout le monde se figeait.

- Depuis que Gemma est morte ? Termina Tiberius d’une voix froide. C’est ce que vous alliez dire ? Je viens d'avoir un frisson qui n'a rien à avoir avec le froid.
- Depuis qu’Ackerley n’est plus avec nous, oui. Mais elle connaissait les risques, elle avait accepté de s’engager à nos côtés en connaissance de cause. C’est aussi ça l’Ordre, il faut que vous le compreniez.

Peter eut la nausée. Il s’imagina à la place de Gemma, capturée par les mangemorts, seule. L’attente insoutenable et l’espoir vain jusqu’à la fin que quelqu’un vienne la libérer. Mais personne n’était venu. Elle avait été tuée par Regulus Black, à peine seize ans, alors même que Dumbledore, Maugrey, et l’Ordre du Phénix devaient veiller sur elle. Quel genre d’homme était Voldemort pour parvenir à cela ? Quelle puissance avait-il vraiment ? Et surtout, était-il possible de se dresser contre lui ?
A côté de lui, Sirius serrait les dents à la mention de Gemma et la lumière de sort du plafonnier vacilla une seconde. Peter se tendit et il vit James et Remus en faire autant, chacun essayant de garder une expression neutre, mais personne ne parut relever l’étrange défaillance, imaginant sans doute qu’elle était due à la vétusté des lieux. Sirius se reprit immédiatement en retrouvant sa nonchalance coutumière, ce masque qu’il maîtrisait mieux que personne.

- On a aussi besoin de potioniste, continua Emmeline Vance pour relancer la conversation. Nos réserves se vident à une vitesse folle. Je ne sais pas si certains sont bons en potions parmi vous…
- Lily, répondirent-ils tous d’une même voix. :lol: :lol: :lol:

La jeune fille rougit.

- Je me débrouille, acquiesça-t-elle.
- Elle est brillante, rectifia James d’un ton fier. "ça c'est ma Lily-jolie !"
- Parfait ! L’Ordre en aura besoin. Il nous faut aussi de bons duellistes et des gens qui s’y connaissent en sortilèges complexes, possiblement aussi en magie noire malheureusement…

Cette fois, personne ne dit rien, mais tout le monde comprit que Sirius serait utile sur ce dernier point. James, Remus, Dorcas et Marlène étaient parmi les meilleurs en sortilèges et en métamorphose. Une idée traversa soudain l’esprit de Peter.

- Je suis doué en cartographie, s’entendit-il déclarer d’une voix mal assurée mais vive. Les plans, les dessins, tout ça… Je… ça pourrait peut-être servir ? TOI ON T'AS RIEN DEMANDE
- Bien sûr, approuva Emmeline Vance. On doit souvent intervenir et faire des descentes dans des lieux qu’on ne maîtrise pas. Si on pouvait identifier les lieux sur des cartes avant, ça nous aiderait.

Peter ressentit une vague de chaleur dans la poitrine et il sourit en sentant Remus lui donner une tape sur l’épaule.

- Je… je ne sais pas si je serai d’une grande aide, intervint soudain Alexia. Mon niveau en magie…
- Tu te débrouilles très bien, coupa Sirius, rassurant.
- Pas si je dois faire des allers-retours à St-Mangouste…
- Ah oui, dit Fabian. Dumbledore nous a parlé de ton cas. Mais c’est très bien. Tu seras notre atout secret.
- Comment ça ?

Gideon eut un rictus amusé.

- Personne ne songera à se méfier de toi. Une jeune fille malade et mince, à peine sortie de Poudlard. L’espionne parfaite dans les hautes sphères du Ministère. Une place d’assistante à mi-temps et tu seras libre d’aller à la fois à l’hôpital et de laisser trainer tes oreilles pour écouter les conversations. Et si tu arrives à trouver la preuve que Mrs Julianne de la compta est une vampire en infiltration, je te donne dix noises, ajouta-t-il, l’œil brillant.
- Gide, arrête avec Mrs Julianne !
- Fab, je te dis que…
- Prewett ! Ils me tuent, je vais pleurer quand Cazo va les tuer.

Le rappel à l’ordre d’Edgar Bones les fit taire.

- Chacun aura un rôle à jouer, je vous l’assure, dit-il finalement. La seule question que vous devez vous poser est la suivante : êtes-vous prêt à tout risquer pour les empêcher de vaincre et de briser notre monde ?

Un long silence envahit l’atmosphère. Tout le monde croisait le regard des autres, déterminés. Même le garçon de Poufsouffle, qui n’avait pas décroché un mot de toute la réunion mais qui avait écouté avec attention, se redressa, résolu. Peter ressentit un sentiment étrange parcourir son corps, entre l’adrénaline et l’appréhension.
Au bout de plusieurs secondes, Tiberius reprit la parole, un air solennel sur son visage anguleux.

- Je suis né-moldu, déclara-t-il d’une ton ferme où vibrait et se mêlait à la fois une note de colère et de vulnérabilité. La plupart des gens ont tendance à l’oublier, surtout à cause de mon prénom sorcier. C’est grâce à ma sœur. Elle avait cinq ans quand je suis né et sa magie s’était manifestée tellement tôt qu’un représentant du Ministère avait dû avertir mes parents pour ne pas qu’ils pensent perdre la tête face aux choses bizarres que faisait leur fille. Enfin bref, tout ça pour dire que quand je suis né, et alors même qu’on ne savait même pas si j’étais un sorcier, Gemma a voulu me donner un vrai prénom de « magicien ». Elle a choisi Tiberius….

Il marqua une pause et déglutit, un tremblement dans la voix.

- J’aimerais juste dire une chose devant vous aujourd’hui. Je suis fier d’être né-moldu. Je suis fier de ma sœur. Et Tu-Sais-Qui peut aller se faire voir parce qu’on n’arrêtera pas de se battre. LE FRISSON QUE J'AI EU JE NE T'EXPLIQUE MEME PAS

Voilà !! J’attends votre avis avec impatience :D

Ah et dernière chose… Regardez ce que mes amies m’ont offert pour mon anniv !! Elles ont relié le tome 1 d’ATDM, il est magnifique !!
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annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Salut!!!

Techniquement, j'avais terminé le chapitre hier, mais il était 23h donc j'ai préféré attendre aujourd'hui pour poster ^^ On n'est plus à ça près dans le retard :lol:
Clem et Perri, je crois que je dois commenter vos nouveaux chapitres, je le fais dès que je peux promis :D

Allez comme j'ai le temps, je réponds aussi à vos commentaires parce que vous êtes trop géniaux!!

Mimie99: Un commentaire n'est jamais banal! Merci énormément! ;) Et oui, on commence à voir que la fin de la fanfic et de leur scolarité approche... Je sais j'ai été trop injuste pour Alexia ^^ En vrai je regrette presque d'avoir dit qu'elle mourrait dans un bonus, j'aurais dû laisser le flou comme prévu à la base comme ça elle aurait pu survivre...

Cochyo: Ahhh merci!

Charmi: Merci :D Je suis contente que tu aimes Dorcas, ça montre que même si c'est un personnage secondaire elle arrive à "exister" quand même ^^ J'essaye de donner une autre dimension à Peter, même si c'est pas facile... Après j'aime beaucoup comment Cazo a traité sa trahison aussi!

SofiaLove: Merci, je suis contente que tu aies aimé le pov Peter j'étais pas sûre ^^ Franchement, je ne pense pas faire un 3e tome... Mais peut-être une mini fanfic ou un OS en plusieurs parties en mode bonus c'est pas impossible ;)

Mali26: Quel courage de tout lire comme ça en trois jours :lol: Ca me fait troooop plaisir un énorme merci!! Ton compliment sur leur personnalité me touche vraiment, c'est véritablement le détail qui importe le plus à mes yeux et que j'essaye de construite depuis le début donc merci!
C'est le problème en lisant des fanfics, on ne lit plus les HP où juste des noms sont mentionnés de la même façon ^^ Genre avec Cazo tous les gens de l'Ordre, ou avec Clem McGonagall, ou même Perri et Edgar Bones!
Ohhh merci pour les bonus aussi et leur effet "réel" (enfin je ne voulais pas te briser le coeur ^^)!
Ca peut être une idée le combat entre Dorcas et Voldemort! Je garde ça en tête ;)

Perri: J'aiiiiiime tes commentaires citations!!!
Alors je ne planche pas sur un autre projet non ^^ Enfin j'ai une idée depuis plusieurs mois mais c'est vraiment pas encore concret... J'ai une idée, des personnages, mais pas d'intrigue :lol:
Ton commentaire sur la pression qui redescend pas me fait trop peur... je sens qu'on va souffrir dans O&P!
Ah oui mince pour le stable... Les anglicismes s'immiscent partout :lol:
J'adore l'expression "c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres" mon père me la sort tout le temps ça me fait trop rire ^^
Oui je sais je suis cruelle pour Alexia... Cf la réponse à Mimi...
T'adores Mondingus? Pourquoi? :lol:
En vrai je vois toute la famille Bones fumer la pipe ^^ Connexion Perri!!

Voilà!! Bonne lecture!! :D


Chapitre XXXVI : Cinquième Épreuve

Regulus attrapa son manuel de Défense contre les forces du mal et l’ouvrit au hasard. Sous ses yeux, un schéma compliqué s’étalait sur la page et il tenta de déchiffrer la légende. Ses cheveux noirs, qui commençaient décidément à être trop longs, lui retombaient sur le front et il les écarta d’un geste impatient tandis qu’Elizabeth attendait patiemment en face de lui.
Ils s’étaient isolés tous les deux dans le dortoir des garçons de sixièmes années il y a une heure quand elle n’avait plus réussi à supporter les regards de tout le monde dans la salle d’étude.
Regulus était avec Livia et Dolohov à ce moment-là, en train de terminer un devoir de métamorphose, et il avait vu Bertha Jorkins se diriger d’un air déterminé vers Elizabeth, assise toute seule à une table. La Poufsouffle s’était penchée pour lui chuchoter quelque chose et Elizabeth avait craqué. D’un bond furieux, elle s’était levée avant de ramasser ses affaires tandis que toute la salle se mettait à chuchoter fiévreusement. Regulus avait cru qu’elle allait sortir directement de la pièce ; mais au lieu de cela, elle avait foncé droit sur lui, tête haute.

- J’ai besoin de réviser pour mon épreuve du Tournoi, avait-elle dit sans leur laisser de temps d’ouvrir la bouche. Tu veux bien m’aider ?

Il était resté interdit une seconde, surpris. Elizabeth ne lui avait pratiquement pas adressé un mot depuis leur retour du manoir Lestrange.

- Je… pourquoi moi ?
- S’il te plaît, Black…

Sa main s’était crispée sur son ventre arrondi, comme il y a tous ces mois, et il avait senti sa gorge se fermer.

- Va avec elle, Reg, était intervenu Livia d’un ton autoritaire. Ton dortoir devrait être vide à cette heure-ci.
- Mais…

Il avait échangé un regard incrédule avec Dolohov, aussi étonné que lui par cette soudaine solidarité féminine.

- Tu demandes sérieusement à ton copain d’aller avec une autre fille dans un dortoir vide ? Avait demandé son ami.
- Les gens me prennent déjà pour une traînée, avait répliqué Elizabeth. Quelle différence ?

Et c’est comme ça qu’il s’était retrouvé un dimanche matin, à quelques heures à peine de la cinquième Epreuve, à aider Elizabeth Yaxley dans ses révisions. Tous les deux assis par terre, ils se faisaient face, une pile de livres entre eux.

- Quels sont les trois sortilèges principaux de protection ? Interrogea-t-il.
- Protego, et je ne sais plus…
- Yaxley…
- Je n’ai pas eu énormément le temps de réviser ces derniers temps, au cas où tu n’aurais pas remarqué, se défendit-elle d’un ton sec.
- Ton épreuve est dans trois heures…
- Serpentard va perdre de toute façon.

- Encourageant… marmonna-t-il en tournant les pages du manuel.

Elizabeth haussa les épaules.

- Réaliste, corrigea-t-elle. On est en troisième position derrière Gryffondor et Serdaigle, et je sais que je n’ai pas le niveau pour battre les autres.
- Pourtant toute notre maison t’a choisie, non ?
- En début d’année oui. Mes résultats ont chuté drastiquement depuis noël. Je n’arrive plus à me concentrer. Je pense au bébé, à Rosier, à… à ce qui s’est passé chez les Lestrange. Les cours ont l’air de n’avoir aucune importance face à tout ça, tu comprends ?

Regulus comprenait. Il comprenait sûrement mieux qu’elle. Il était celui qui avait jeté le sortilège Impardonnable après tout. Le lendemain matin, après une nuit hantée de cauchemars, il était resté une heure allongé dans son lit, sans bouger. Il aurait voulu ne plus jamais se lever, ni aller en cours. Comme l’avait dit Elizabeth, ça n’avait plus d’importance. Son avenir à la sortie de Poudlard était déjà tracé.
Malgré tout, il se demanda pourquoi est-ce qu’elle lui avouait tout cela maintenant. Ils n’étaient pas proches, ils ne l’avaient jamais été. Plus que leur un an d’écart, leurs fréquentations n’étaient pas les mêmes depuis longtemps, et même hors de Poudlard, lors des bals de sangs-purs, c’est avec Sirius qu’Elizabeth dansait enfant.

- Je comprends, dit-il dans un souffle. Mais il faut savoir garder les apparences pour notre maison.

Elizabeth laissa échapper un rire cynique.

- Les apparences, répéta-t-elle, acerbe. Je déteste ce mot. Mon père n’a pas arrêté de me le rabâcher : « il faut que tu sauves les apparences, Lizzie, il en va de la réputation de la famille ! »
- Il n’a pas tort…
- Je te demande pardon ?

Surpris, Regulus releva la tête et croisa son regard indigné. Il haussa les épaules à son tour.

- Il a raison, dit-il. C’est pour ça qu’on a fait ce qu’on a fait, non ? Pour notre famille, pour sa réputation, son honneur…
- Je l’ai fait pour garder mon enfant et maintenir mon mariage avec Evan, Black ! Mon père peut aller se faire voir avec sa morale et sa réputation.
- Tu aurais pu le faire même sans Voldemort, rétorqua-t-il en faisant semblant de ne pas remarquer la façon dont elle tressaillit. Tu pouvais partir avec Evan, loin de ta famille. Mais ça voulait dire renoncer à leur influence et faire du bébé un enfant illégitime, né hors mariage. Donc si, c’est une question d’honneur.
- C’était une question de survie, répliqua-t-elle. Je me fiche de leur honneur, j’ai besoin d’argent et d’un toit quand mon enfant naîtra. Or, je ne suis pas un homme, ce qui signifie que mon coffre à Gringotts est sous la tutelle de mon père jusqu’à mon mariage… Tu saisis le problème ?

Regulus se sentit soudain idiot. Il n’avait pas pensé à ce détail. Il avait beau être le second fils, il avait toujours disposé de son argent comme bon lui semblait. Il ne s’était jamais demandé si ses cousines ou les filles de la famille avaient le même droit.
Il allait s’excuser lorsqu’Elizabeth se figea en face de lui. Littéralement. Une émotion indicible traversa son visage.

- Yaxley ? S’inquiéta-t-il. Yaxley, tu vas…. ?
- Il a bougé ! S’exclama-t-elle, la voix tremblante.
- Quoi… ?
- Le bébé ! Il a bougé, je l’ai senti !

Avec enthousiasme, Elizabeth tendit le bras et s’empara de sa main, puis la guida vers son ventre. Regulus rougit en prenant conscience de leur proximité et baissa les yeux. Sous la couche de vêtements, il ressentait la chaleur de sa peau, la courbe de son ventre arrondi, et là, presque imperceptible, la sensation d’une pulsation comme si quelque chose venait de cogner à l’intérieur de son corps. Son cœur se mit à battre à coups sourds. Les silhouettes des lits à baldaquins s’évanouirent autour de lui et il se mit à rire nerveusement tout en souriant. Le sentiment était indescriptible. Il y avait un enfant, un vrai, qui grandissait au sein d’Elizabeth.
Regulus se remémora sa dernière pensée face à Gemma Ackerley, juste avant qu’il ne jette le sort fatal car il avait pris la décision d’endosser cette responsabilité. Il refusait que cet enfant à naître vive avec une mère à l’âme déchiré. En voyant les yeux embués de larmes et le sourire d’Elizabeth, ses regrets s’envolèrent une seconde. Juste une seconde tellement libératrice qu’il se sentit respirer à nouveau.
Puis, les regrets revinrent s’abattre avec force sur ses épaules. Gemma Ackerley ne connaîtrait jamais cela, elle ne serait jamais mère, ne fonderait jamais une famille. A cause de lui. Il lui avait enlevé la vie avant même qu’elle ne puisse songer à en concevoir une. Sa gorge se referma, lui coupant le souffle.

- Je suis désolé, s’étrangla-t-il. Je suis tellement désolé…

Sa main se resserra contre le ventre d’Elizabeth et il sentit un nouveau coup, comme si l’enfant lui répondait. D’un geste lent, elle vint recouvrir sa main de la sienne.

- Ne le sois pas, Black, murmura-t-elle. Tu m’as sauvé. Tu as sauvé mon bébé. Cette fille était condamnée… Je… je ne te l’ai jamais dit, je n’ai jamais eu le courage de revenir te voir mais… merci. Merci.

**
*


L’Epreuve se passait à nouveau sur le terrain de Quidditch, un des seuls endroits capables de contenir autant de monde. Les élèves étaient déjà installés dans les gradins, mais depuis sa place James pouvait voir d’autres personnes s’agiter sur la pelouse. Pour la dernière épreuve, des journalistes avaient été invités à Poudlard, et cinq d’entre eux se massaient au bord du terrain pour avoir la meilleure place afin de couvrir l’évènement. Quelques photographes étaient également présents, aveuglant les autres alors qu’ils mitraillaient ce qui se passait, c’est-à-dire pas grand-chose pour le moment. Près des vestiaires, le corps enseignant discutait avec les quelques politiques qui avaient le déplacement, dont le Ministre en personne, Harold Minchum, et le chef du Département des jeux et sports magiques. Moins visibles, mais tout aussi présents, une dizaine d’Aurors encerclaient le périmètre pour assurer la sécurité de tout le monde. James tendit le cou et réussi à apercevoir Maugrey dont l’œil magique tourbillonnait dans son orbite.
Malgré tout, les yeux étaient principalement braqués sur les quatre champions qui patientaient, le visage fermé. Si Sirius se contentait d’avoir l’ai ennuyé, même si James n’était pas dupe, les lèvres d’Augustus Rookwood se mouvaient silencieusement, comme s’il récitait ce qu’il avait appris pour se rassurer. A côté de lui, Ophélia Edwards, l’élève de Poufsouffle, piétinaient anxieusement. Elizabeth Yaxley, quant à elle, semblait détonner. Ses longs cheveux blonds dorés étaient rassemblés en une tresse crânienne dans son dos et sa peau paraissait pâle sous l’effet des flashes des photographes. Son ventre arrondi avait l’air de ravir les journalistes qui ne cessaient de tenter de l’approcher.

- Ce n’est pas dangereux de la laisser participer… dans son état ? Demanda Peter en haussant un sourcil.
- Elle est enceinte, pas malade, rétorqua Lily. Si elle avait voulu se désister, elle l’aurait fait.
- Elle aurait eu le droit ?
- Ce n’est pas le vrai Tournoi des Trois Sorciers, donc je suppose que oui, dit Remus. Normalement, les champions sont liés par un contrat magique, mais comme c’est une compétition interne, ils ne l’ont pas fait ici.

James imaginait déjà le scandale dans la maison des serpents si leur championne s’était défilée au dernier moment.

- Vous trouvez pas que Minchum a encore perdu des cheveux ? Lança soudain Dorcas.
- Ses cheveux sont le dernier de mes soucis, dit-il. Sa politique par contre…
- Il continu à dire que le Ministère sait ce qu’il fait avec Tu-Sais-Qui et les mangemorts ?
- Non seulement il l’affirme, confirma Marlène, mais en plus il a l’air de le croire.

Harold Minchum n’avait en effet pas l’air préoccupé le moins du monde. Il souriait allégrement en discutant avec le professeur Slughorn en lui offrant une corbeille d’ananas confi.
James soupira avant de se tourner à nouveau vers les champions. Pendant une seconde, il croisa le regard de Sirius qui venait de les trouver dans les gradins et il tenta de lui faire passer quelque chose, sans savoir exactement quoi. Calme ? Force ? En tout cas, Sirius eut un rictus et ses épaules se détendirent.
Habillé d’une robe bleue nuit parsemée d’étoiles, Dumbledore s’avança soudain d’un pas lent vers le centre du terrain. Ils mirent tous quelques secondes à s’en rendre compte et le silence tomba sur les gradins progressivement à mesure que les conversations s’évanouissaient. Dumbledore sourit.

- Bienvenu à tous ! Dit-il d’une voix forte, amplifiée par magie. Je suis ravi de vous accueillir tous aujourd’hui pour assister à la dernière Epreuve du Tournoi de Poudlard qui s’est déroulé dans notre magnifique école depuis le début de l’année. Je remercie encore une fois monsieur le Ministre pour son soutien dans cette entreprise et l’ensemble du Département des jeux et magiques. Je ne vais pas vous faire attendre davantage car je suis persuadé que tout le monde attend le dénouement de ces mois de travail et de persévérance avec impatiente. Je rappelle toutefois que le classement à l’issu de cette épreuve ne serait être définitif, puisqu’il faudra encore ajouter les points de bonnes conduites et de bonnes réponses à la fin de l’année… ou en enlever dans le cas contraire, même si j’ose espérer que cela ne soit pas nécessaire.

Quelques rires résonnèrent.

- Cette épreuve de Défense contre les forces du mal se fera en deux temps, continua Dumbledore, toujours sur un ton léger comme s’il annonçait le menu du prochain banquet. Les champions de chaque maison passeront les uns après les autres dans un ordre défini par tirage au sort préalablement. Leur tâche sera simple. Ils doivent tout d’abord faire preuve de réflexion et mettre à profit leurs connaissances afin de répondre à l’énigme qui leur sera posée. S’ils réussissent, ils pourront accéder à la seconde tâche en affrontant… un épouvantard. Parfois, le plus grand mal est notre propre peur, et ils devront ainsi la surmonter en faisant cette fois-ci preuve d’habilité en magie et de sang-froid. Leur parcours sera chronométré. Celui qui parviendra à réaliser les deux tâches le plus vite possible recevra la première place et les 150 points, et ainsi de suite pour les champions suivants. Je leur souhaite bonne chance à tous ! Que la cinquième épreuve du Tournoi commence ! J’invite miss Ophélia Edwards de la maison Poufsouffle à s’avancer.

Une clameur immense monta des tribunes et une vague de jaune et noir s’agita juste en face. James se pencha en avant, les mains contre la balustrade pour mieux voir. Ophélia se détacha du groupe et vint rejoindre Dumbledore qui lui indiqua de s’avancer encore un peu. Elle fit un pas et sembla passer sous un voile transparent qui ondula à cet instant. Le sort qui avait dû dissimuler ce qui se trouvait sur le terrain s’effondra, révélant une sphinx au visage inexpressif et juste derrière une caisse en bois, fermé par un loquet en fer.
La sphinx se tenait tête haute et couvait Ophélia de son regard perçant, son corps de lionne visible même de loin. James écarquilla les yeux. Il n’avait jamais vu de sphinx auparavant, mâle ou femelle.

- Toi qui te présente devant moi, entonna-t-elle d’une voix sourde et mélodieuse à la fois, veux-tu entendre mon énigme ?
- Oui…

James haussa un sourcil.

- Elle n’a pas l’air sûr d’elle, murmura-t-il à Lily.
- Je ne le serai pas non plus face à elle, répliqua-t-elle. Tu as vu ses griffes ?

Il grimaça. Le directeur n’avait pas précisé ce qu’il se passerait si le champion donnait la mauvaise réponse et s’il se rappelait bien de ses cours de Défense, le sphinx pouvait justement devenir agressif dans ce cas-là.

- Mon premier est une note de musique, commença la sphinx et tout le monde retint son souffle. Mon second est source de vie et se trouve en ton sein. Mon troisième est un composant du risque. Mon tout te causera la plus grande souffrance. Qui suis-je ?

Un grand silence suivit l’énonciation de l’énigme et James remercia Merlin de ne pas avoir été choisi pour cette épreuve. Son balai lui allait très bien. Autour de lui, il entendait les autres réciter à nouveau la charade, comme des dizaines d’échos qui s’entrechoquaient, tandis que sur la pelouse Ophélia les yeux fermés, concentrée.

- Vous avez trouvé ?
- J’ai une idée… admit Remus.

Lily se retourna vers lui.

- Je bloque sur le second, dit-elle. Qu’est-ce que c’est ?
- L’eau, répondit-il comme si c’était évident.

James ne voyait pas le rapport, mais Lily hocha la tête, satisfaite. Il allait lui demander d’expliciter pour son pauvre cerveau quand Ophélia rouvrit les yeux.

- Le sortilège Doloris ! Dit-elle haut et fort. La note de musique est le Do, l’eau est source de vie et se trouve dans mon corps, la première syllabe de risque est « ris », et c’est un sortilège qui cause de la souffrance. Doloris !
- Correct.

La sphinx inclina la tête, un léger sourire aux lèvres, puis se décala légèrement pour laisser Ophélia passer. Les Poufsouffle poussèrent des cris de joie.
Sur l’immense pelouse du terrain de Quiddicth, la simple boîte en bois paraissait insignifiante, pourtant tout le monde savait ce qu’elle contenait. Les mains d’Ophélia tremblaient lorsqu’elle souleva le couvercle.
James se demandait bien quelle peur profonde elle pouvait avoir lorsqu’un bourdonnement sonore résonna. Une énorme abeille jaillit de la boîte. Ophélia ne fut pas la seule à pousser un cri strident. Lily recula même si vivement qu’elle faillit tomber de son siège et James s’empressa de la stabiliser en glissant une main dans son dos.

- Merlin… souffla Peter.

L’abeille géante voletait à quelques mètres du sol. Son corps aux rayures jaunes et noires était plus grand qu’un sorcier adulte et ses yeux translucides n’avaient rien de rassurant. En voyant la championne de Poufsouffle si pétrifiée, James fut persuadé qu’elle n’allait pas réussir. Elle était en train de reculer de plusieurs pas, l’air de se retenir de fuir à toutes jambes. Elle s’arrêta juste à temps pour ne pas franchir la limite du cercle où se déroulait l’épreuve.
Dans les gradins, tout le monde, toutes maisons confondues, se mit à crier pour l’encourager.

- Allez !
- Vas-y !
- Tu peux le faire !

Ophélia resserra sa prise sur sa baguette et la leva lentement.
- Ridi… Ridik… Riddikulus !

Les ailes de l’abeille disparurent. La gravité fit son effet et elle chuta avant de s’étaler au sol et de se mettre à tourner sur elle-même en agitant les pattes, comme une toupie géante. Un éclat de rire parcourut les tribunes.

- Félicitations, miss Edwards ! Dit Dumbledore en s’approchant tandis qu’un professeur remettait l’épouvantard dans sa boîte. Vous avez réussi à compléter l’épreuve en 12min et 34 secondes. Vous pouvez regagner votre place, encore bravo à vous ! J’appelle maintenant monsieur Sirius Black !

James se tendit. Les choses sérieuses commençaient.

**
*


Sirius s’interdit de lever les yeux vers les gradins, il regarda droit devant lui en avançant vers la sphinx qui avait repris sa place, son corps félin se mouvant avec grâce. Il essayait de ne pas penser à l’épouvantard qui l’attendait derrière, ni quelle forme il pourrait prendre. Alexia, la poitrine immobile et étendue sur un lit mortuaire ? Lui-même sans les Maraudeurs ? La Harpie ?

- Toi qui te présente devant moi, déclama la sphinx, veux-tu entendre mon énigme ?

Il se contenta d’hocher la tête, le cœur battant.

- Mon premier est en réalité un quatrième, mon second suit sa piste sans relâche, mon tout embrasse les âmes désœuvrées. Qui suis-je ?
- Un détraqueur, répondit-il sans hésitation.

La sphinx parut étonnée et ne s’écarta pas immédiatement.

- D est la quatrième lettre de l’alphabet, un traqueur suit la piste de sa proie, et les détraqueurs embrassent surtout les personnes à l’esprit troublé, explicita-t-il devant le lourd silence qui l’entourait.
- C’est juste, souffla-t-elle.

Pendant une brève seconde, elle s’inclina, puis le laissa passer. Sirius marqua un temps d’arrêt, comme s’il s’attendait à ce qu’elle change d’avis, mais il la dépassa sans encombre. Sur sa gauche, il sentait le regard interloquée de McGonagall et encore plus haut, ceux de ses amis. Il les comprenait. Il ne s’était jamais illustré par sa connaissance des charades. L’oncle Alphard par contre… A chaque repas de famille, tous les enfants se rassemblaient autour de lui pour entendre l’énigme du jour. Narcissa finissait la plupart du temps par partir, frustrée parce qu’elle ne trouvait jamais la réponse, mais lui-même et Bellatrix se battaient pour la résoudre en premier. Il adorait voir son air suffisant se décomposer quand il trouvait avant elle. Quand la sphinx avait posé sa question, il s’était rappelé de son oncle, assis dans son large fauteuil en cuir, qui récitait presque la même le soir de Noël lors de sa première année.
Alors qu’il tendait la main vers le coffre en bois qui gardait l’épouvantard, il entendit des applaudissements. Il osa finalement relever la tête pour voir James et Alexia qui criaient et tapaient dans leurs mains pour l’encourager, vite rejoint par les autres Gryffondor. Il leva les yeux au ciel, un rictus aux lèvres, puis il se rappela qu’il était chronométré. Sans réfléchir davantage, il souleva le couvercle qui grinça sur ses gonds.
Il ne s’attendait pas à ce qui sorti de la boîte. Tout son corps se figea et il eut brusquement l’impression qu’une main glacée se refermait lui. Un silence pesant et perplexe était retombé sur le stade en voyant l’épouvantard.

- Non…

Il se tenait face à lui-même.
Sirius déglutit, conscient de prendre trop de temps. Il aurait déjà dû réagir. Pourtant, il y avait quelque chose de fascinant et d’effrayant à la précision de l’illusion que l’épouvantard avait réussi à créer. Il aurait pu être en train de se regarder dans un miroir. Son double avait les mêmes traits fins, les mêmes cheveux noirs, la même stature. Et le même sourire narquois qu’il avait arboré tant de fois se dessina sur son visage tandis qu’il remontait lentement sa manche.
Des exclamations choquées s’élevèrent de plusieurs endroits. Sirius, lui, ne pouvait qu’observer la tête de mort entremêlée avec un serpent qui se détachait sur sa peau. Instinctivement, il porta la main à son bras, à son vrai bras, comme pour s’assurer que la brûlure qu’il ressentait n’était qu’imaginaire.
Soudain, l’épouvantard Sirius se mit à parler. Même la voix était identique.

- « Oh Sirius… Tu crois ne pas être comme nous mais regarde-toi. L’insolence, la morgue des Black. Tu ne peux pas rejeter le sang qui coule dans tes veines ». « Tu es un Black. Tu es mon fils. Tu le resteras et tu ne seras jamais rien d’autre ».

Avec horreur, Sirius reconnut les paroles de sa mère le jour de son départ, et celles de son père il y a quelques semaines à Ste-Mangouste. Son cœur se mit à battre frénétiquement. Il détestait cette version de lui, il la haïssait. Elle représentait ce qu’il aurait pu devenir, ce qu’il aurait pu être.
Ses doigts se crispèrent sur sa baguette.

- Assez ! Riddikulus

Rien ne se passa. Il n’arrivait à pas à se concentrer, incapable de quitter les yeux la marque qui se détachait sur son bras, si semblable à celle de… Une lueur passa dans le regard de son double. En un bruit qui ressemblait à celui d’un coup de fouet claquant dans l’air, l’épouvantard changea de forme et cette fois Sirius recula violemment.
Sur la pelouse du terrain de Quidditch se tenait désormais un enfant. Un enfant aux grands yeux sombres expressifs, à la frange de cheveux noirs sur le front, et à l’expression sérieuse. Regulus, âgé de six ans, le dévisageait comme s’il n’avait jamais grandi.

- Tu m’avais promis, dit l’enfant d’un ton accusateur. Tu m’avais promis que tu ne m’abandonnerais pas.

S’il n’avait pas eu conscience de toutes les personnes présentes, Sirius se serait effondré à genoux. Son cœur paraissait sur le point d’exploser, emprisonné dans un étau, et sa vision se brouilla.

- Tu avais dit que tu serais toujours mon grand frère, reprit Regulus de sa voix enfantine.
- Assez… souffla-t-il. Ça suffit !
- Ne pars pas, Sirius ! Ne pars pas ! Se mit à crier Regulus en tendant les mains vers lui.

Sirius ferma les yeux. Il en avait oublié l’épreuve, il avait oublié le sortilège, il avait oublié la baguette aux creux de sa paume. Il ne voyait que Regulus le suppliant.

- Tu m’avais promis, tu m’avais promis, tu m’avais promis !
- Arrêtez ça ! S’écria brusquement une voix réelle.

Avec un temps de retard, Sirius reconnut James. Il rouvrit les yeux. Le Regulus de six ans s’était mis à pleurer, mais au moins il avait cessé de parler. Ou c’est ce qu’il crut pendant une seconde.

- Tu n’es plus mon frère, murmura-t-il. Tu as brisé ta promesse.

Sirius sentit son estomac se retourner. Sa plus grande peur était là, devant ses yeux, et il ne pouvait pas y échapper. Parce que peut-être qu’après tout ce n’était pas la faute de Regulus si leur relation s’était brisée… c’était le sienne.
D’un coup, ses forces l’abandonnèrent et il fit volte-face, incapable de soutenir plus longtemps le regard de cet enfant qui n’existait que dans ses souvenirs.

- J’abandonne, déclara-t-il à Dumbledore.

**
*


Une vague de consternation traversa les gradins à cette annonce. Immobile, Regulus regarda son frère franchir la limite et retourner sur le bord du terrain tandis que Dumbledore appelait Rookwood et que l’épouvantard disparaissait. Il n’arriva pourtant pas à chasser ce sentiment perturbant qu’il avait ressenti à la seconde où la créature avait pris sa forme d’enfant. Il n’avait pas réussi à cacher son trouble et sa surprise malgré les centaines d’yeux qui s’étaient tournés vers lui pour évaluer sa réaction.

- Tu vas bien ? Souffla Livia en se penchant vers lui.
- Je ne comprends pas…
- Quoi ?
- Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que je suis… une de ses peurs ?
- Aucune idée, dit-elle, mais apparemment il n’arrive pas à la surmonter.

Cette constatation le perturba encore plus. Sirius lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait plus de lui dans sa vie, qu’il le méprisait. Avec une pointe de colère, il se demandait comment Sirius osait avoir comme peur Regulus qui lui disait « tu n’es plus mon frère ». Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit, pas quand il lui avait jeté lui-même au visage.
Du côté des Gryffondor, c’était la débâcle. Personne ne se préoccupait de l’énigme de Rookwood, trop occupé à discuter de ce qui venait de se passer. De loin, il vit Alexia Cassidy qui dévalait les marches pour tenter de rejoindre le terrain, mais un Auror lui bloqua l’entrée. Toujours assise à sa place, un peu plus haut, Marlène semblait chercher quelqu’un dans la foule et Regulus réalisa que ça devait être lui. Pourtant, il ne fit pas un geste. Il ne voulait pas affronter son regard tout de suite.

- Ironique, commenta soudain Livia. Le champion de Serdaigle qui n’arrive pas à répondre à l’énigme du sphinx !
- Il abandonne ?
- Je ne sais pas… ça en a l’air…

Une minute plus tard, Augustus Rookwood déclarait forfait.

- Elizabeth a peut-être une chance en fin de compte, dit une des jumelles Zabini. Si j’avais su que Poufsouffle serait la seule des autres maisons à réussir…

Regulus tenta de se concentrer à nouveau pour le passage d’Elizabeth malgré la boule dans sa gorge qui refusait de partir.

- Mon premier parvient à se mouvoir sans être vu, entonna la sphinx. Mon second est au meilleur ce que le blanc est au noir. Mon tout ne saurait mourir par perte de sang. Qui suis-je ?

Le calme était revenu. Elizabeth se mit à murmurer, comme si elle essayait d’assembler les pièces du puzzle en raisonnant à voix haute, mais ils étaient trop loin pour l’entendre. Regulus essaya de résoudre l’énigme lui-même, mais il avait mal à la tête, et même l’entraînement de l’oncle Alphard ne suffisait pas à le motiver.
Sans pouvoir résister, son regard quitta Elizabeth pour glisser vers les autres champions. Rookwood avait l’air énervé contre lui-même, Ophélia curieuse de voir ce qui allait suivre, et Sirius… oh Sirius paraissait dévasté et furieux en même temps. Il gardait la tête haute, comme s’il défiait quiconque de lui faire une remarque.

- Le vent est invisible mais bouge, le contraire de meilleur est pire, et un vampire survit grâce au sang qu’il fait perdre à ses victimes, s’exclama brusquement Elizabeth. Donc un vampire ?
- Vous devez être sûre…
- Un vampire, affirma-t-elle.
- Tout juste.

Une dernière fois, la sphinx céda ainsi le passage.
Lentement, une main serrant sa baguette et l’autre posée sur son ventre, Elizabeth s’avança vers la seconde partie de l’épreuve. Regulus eut un mauvais pressentiment dès qu’elle ouvrit le coffre et il ferma les yeux.
Puis il entendit le hurlement d’Elizabeth et de plusieurs dizaines de personnes.

- Par Morgane, s’étrangla Livia.

Regulus eut un haut le cœur en découvrant la forme de l’épouvantard. Un corps s’étendait sur un tapis ouvragé. Des cheveux châtains emmêlés, un nez retroussé, des taches de rousseur. Tout le monde la reconnut, son visage avait fait la une de la Gazette. Le cadavre de Gemma Ackerley gisait sur le terrain de Quidditch de Poudlard à la vue de tous.
En face, dans les gradins des Serdaigle, une silhouette se leva. Tiberius se tenait juste là, livide, et contemplait sa sœur sans vie aux pieds d’Elizabeth Yaxley. Son visage se déforma sous le coup de l’horreur et de la colère.

- Meurtrière ! S’écria-t-il à s’en déchirer la gorge. Tu l’as tuée !

Regulus écarquilla les yeux.

- Non… non… balbutia Elizabeth en secouant la tête.
- Meurtrière ! Scandèrent plusieurs élèves. Meurtrière !

Impuissant, Regulus vit se répandre l’insulte jusqu’à ce qu’un concert de voix brisées se mettent à hurler dans un brouhaha infernal. Livia lui saisit la main avec force. Elle avait les larmes aux yeux.

- Elle n’a pas pu… oh Merlin…
- Elle n’a rien fait ! Protesta-t-il.
- Mais comment est-ce qu’elle connait le corps alors ? Comment est-ce qu’elle peut l’avoir comme plus grande peur ?

Regulus aurait pu avancer des tas de raisons, même s’il connaissait la vérité. Ce n’était qu’une peur irrationnelle, elle avait vu la photo de Gemma dans les journaux et s’était imaginée sa mort. Elle aurait pu être amie avec la jeune fille sans que personne ne le sache et personne n’était au courant. Mais peu importait. La foule l’avait déclarée coupable.
Dans les escaliers, plusieurs dizaines de personnes se bousculaient pour sortir. Tiberius tentait de descendre, comme s’il était prêt à se jeter sur celle qu’il croyait être la meurtrière de sa sœur. Un chaos indescriptible commença à se répandre et Regulus perdit la pelouse du regard au moment où les Aurors s’élançaient pour se saisir d’Elizabeth.

Voilà!!!
Alors petite précision:
Je ne savais pas si un épouvantard pouvait parler... Sur le wiki, c'est marqué qu'un épouvantard ne reflète pas seulement la peur d'une personne, elle prend les pouvoirs et capacités de cette forme (exemple: l'épouvantard sous forme e détraqueur produit les mêmes effets) donc j'ai considéré que comme la forme était humaine, il pouvait parler... Et puis ça rajoutait une dimension dramatique ^^
Sinon je suis trop fière de la citation, elle collait trop avec le chapitre :lol: Et ça m'a donné envie de re-regarder Doctor Who (pour changer ^^)
J'attends vos avis avec impatience! Bisous :D
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Mais non.
Mais notre cœur va lâcher en fait là.
Mais non mais.
Mais sérieux Anna. La pression n’a fait que monter on fait comment maintenant ??

Ah mon pauvre petit cœur pardonne moi
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :Salut!!! Tain je suis blasée là je viens de perdre ce que je venais de faire en anglais, et tout le début de mon chapitre 4 de la seconde partie d'O&P j'ai pas envie de tout réécrire genre presque 10 pages quoi) et bon sang que ça me blase et en plus LILLE ILS SAVENT PAS CLAQUER UN BUT BON SANG LES GARS MARQUEZ donc voilà désolée je risque de me plaindre mais du coup je viens commenter.

Techniquement, j'avais terminé le chapitre hier, mais il était 23h donc j'ai préféré attendre aujourd'hui pour poster ^^ On n'est plus à ça près dans le retard :lol:
Clem et Perri, je crois que je dois commenter vos nouveaux chapitres, je le fais dès que je peux promis :D

Allez comme j'ai le temps, je réponds aussi à vos commentaires parce que vous êtes trop géniaux!!

Mimie99: Un commentaire n'est jamais banal! Merci énormément! ;) Et oui, on commence à voir que la fin de la fanfic et de leur scolarité approche... Je sais j'ai été trop injuste pour Alexia ^^ En vrai je regrette presque d'avoir dit qu'elle mourrait dans un bonus, j'aurais dû laisser le flou comme prévu à la base comme ça elle aurait pu survivre...

Cochyo: Ahhh merci!

Charmi: Merci :D Je suis contente que tu aimes Dorcas, ça montre que même si c'est un personnage secondaire elle arrive à "exister" quand même ^^ J'essaye de donner une autre dimension à Peter, même si c'est pas facile... Après j'aime beaucoup comment Cazo a traité sa trahison aussi!

SofiaLove: Merci, je suis contente que tu aies aimé le pov Peter j'étais pas sûre ^^ Franchement, je ne pense pas faire un 3e tome... Mais peut-être une mini fanfic ou un OS en plusieurs parties en mode bonus c'est pas impossible ;)

Mali26: Quel courage de tout lire comme ça en trois jours :lol: Ca me fait troooop plaisir un énorme merci!! Ton compliment sur leur personnalité me touche vraiment, c'est véritablement le détail qui importe le plus à mes yeux et que j'essaye de construite depuis le début donc merci!
C'est le problème en lisant des fanfics, on ne lit plus les HP où juste des noms sont mentionnés de la même façon ^^ Genre avec Cazo tous les gens de l'Ordre, ou avec Clem McGonagall, ou même Perri et Edgar Bones!
Ohhh merci pour les bonus aussi et leur effet "réel" (enfin je ne voulais pas te briser le coeur ^^)!
Ca peut être une idée le combat entre Dorcas et Voldemort! Je garde ça en tête ;)

Perri: J'aiiiiiime tes commentaires citations!!! Tant mieux :mrgreen:
Alors je ne planche pas sur un autre projet non ^^ Enfin j'ai une idée depuis plusieurs mois mais c'est vraiment pas encore concret... J'ai une idée, des personnages, mais pas d'intrigue :lol: Je t'écoute si je peux t'aider ou quoi ! Je ne veux pas te voir disparaitre, alors si je peux t'être utile :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Ton commentaire sur la pression qui redescend pas me fait trop peur... je sens qu'on va souffrir dans O&P!
Ah oui mince pour le stable... Les anglicismes s'immiscent partout :lol: Mais tellement. Typiquement "se baser sur" que je sais que c'est pas bien de l'utiliser mais j'arrive pas à m'en empêcher.
J'adore l'expression "c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres" mon père me la sort tout le temps ça me fait trop rire ^^
Oui je sais je suis cruelle pour Alexia... Cf la réponse à Mimi...
T'adores Mondingus? Pourquoi? :lol: Parce que je sais pas, il détonne un peu dans l'ordre, ce n'est pas quelqu'un qui va se battre corps et âme, ce n'est pas un héros et pourtant il prend quand même des risques, il est humain et donne une touche réaliste à l'ordre. Je trouve qu'on le juge vraiment sévèrement.
En vrai je vois toute la famille Bones fumer la pipe ^^ Connexion Perri!!C'est ça :lol:

Voilà!! Bonne lecture!! :D


Chapitre XXXVI : Cinquième Épreuve Y'A FAUTE LA MONSIEUR L4ABRITRE

Regulus attrapa son manuel de Défense contre les forces du mal et l’ouvrit au hasard. Sous ses yeux, un schéma compliqué s’étalait sur la page et il tenta de déchiffrer la légende. Ses cheveux noirs, qui commençaient décidément à être trop longs, lui retombaient sur le front et il les écarta d’un geste impatient tandis qu’Elizabeth attendait patiemment en face de lui.
Ils s’étaient isolés tous les deux dans le dortoir des garçons de sixièmes années il y a une heure quand elle n’avait plus réussi à supporter les regards de tout le monde dans la salle d’étude. La pauvre, franchement.
Regulus était avec Livia et Dolohov à ce moment-là, en train de terminer un devoir de métamorphose, et il avait vu Bertha Jorkins encore cette petite cruche. se diriger d’un air déterminé vers Elizabeth, assise toute seule à une table. La Poufsouffle s’était penchée pour lui chuchoter quelque chose et Elizabeth avait craqué. D’un bond furieux, elle s’était levée avant de ramasser ses affaires tandis que toute la salle se mettait à chuchoter fiévreusement. Regulus avait cru qu’elle allait sortir directement de la pièce ; mais au lieu de cela, elle avait foncé droit sur lui, tête haute.

- J’ai besoin de réviser pour mon épreuve du Tournoi, avait-elle dit sans leur laisser de temps d’ouvrir la bouche. Tu veux bien m’aider ?

Il était resté interdit une seconde, surpris. Elizabeth ne lui avait pratiquement pas adressé un mot depuis leur retour du manoir Lestrange.

- Je… pourquoi moi ? Oui Reg, pourquoi toi?
- S’il te plaît, Black…

Sa main s’était crispée sur son ventre arrondi, comme il y a tous ces mois, et il avait senti sa gorge se fermer.

- Va avec elle, Reg, était intervenu Livia d’un ton autoritaire. Ton dortoir devrait être vide à cette heure-ci. Le commentateur a essayé de parler Chti, il faut qu'il vienne prendre des cours c'est ridicule.
- Mais…

Il avait échangé un regard incrédule avec Dolohov, aussi étonné que lui par cette soudaine solidarité féminine.

- Tu demandes sérieusement à ton copain d’aller avec une autre fille dans un dortoir vide ? Avait demandé son ami.
- Les gens me prennent déjà pour une traînée, avait répliqué Elizabeth. Quelle différence ? OOOOUTCH ma pauvre fille.
MAIS OUI LE BUT CONTRE SON CAMP ON AIME ON PREND MEME SI C'EST MOCHE AMEN OULALALA
Ah non mais ce but c'est un gros malentendu mais bon sang on aime :lol: :lol: :lol:
Non mais sérieusement on a une chance depuis le début de saison, même si on est mauvais on a le destin avec nous qui nous donne un coup de pouce :lol: :lol:


Et c’est comme ça qu’il s’était retrouvé un dimanche matin, à quelques heures à peine de la cinquième Epreuve, à aider Elizabeth Yaxley dans ses révisions. Tous les deux assis par terre, ils se faisaient face, une pile de livres entre eux.

- Quels sont les trois sortilèges principaux de protection ? Interrogea-t-il.
- Protego, et je ne sais plus…
- Yaxley…
- Je n’ai pas eu énormément le temps de réviser ces derniers temps, au cas où tu n’aurais pas remarqué, se défendit-elle d’un ton sec.
- Ton épreuve est dans trois heures…
- Serpentard va perdre de toute façon.

- Encourageant… marmonna-t-il en tournant les pages du manuel. J'avoue :lol: :lol: :lol:

Elizabeth haussa les épaules.

- Réaliste comme le LOSC, pardon. , corrigea-t-elle. On est en troisième position derrière Gryffondor et Serdaigle, et je sais que je n’ai pas le niveau pour battre les autres.
- Pourtant toute notre maison t’a choisie, non ?
- En début d’année oui. Mes résultats ont chuté drastiquement depuis noël. Je n’arrive plus à me concentrer. Je pense au bébé, à Rosier, à… à ce qui s’est passé chez les Lestrange. Les cours ont l’air de n’avoir aucune importance face à tout ça, tu comprends ? Oh tellement.

Regulus comprenait. Il comprenait sûrement mieux qu’elle. Il était celui qui avait jeté le sortilège Impardonnable après tout elle aussi cela dit. . Le lendemain matin, après une nuit hantée de cauchemars, il était resté une heure allongé dans son lit, sans bouger. Il aurait voulu ne plus jamais se lever, ni aller en cours. Comme l’avait dit Elizabeth, ça n’avait plus d’importance. Son avenir à la sortie de Poudlard était déjà tracé. Bah oui tu vas mourir ...
Malgré tout, il se demanda pourquoi est-ce qu’elle lui avouait tout cela maintenant. Ils n’étaient pas proches, ils ne l’avaient jamais été. Plus que leur un an d’écart, leurs fréquentations n’étaient pas les mêmes depuis longtemps, et même hors de Poudlard, lors des bals de sangs-purs, c’est avec Sirius qu’Elizabeth dansait enfant.

- Je comprends, dit-il dans un souffle. Mais il faut savoir garder les apparences pour notre maison.

Elizabeth laissa échapper un rire cynique.

- Les apparences, répéta-t-elle, acerbe. Je déteste ce mot. Mon père n’a pas arrêté de me le rabâcher : « il faut que tu sauves les apparences, Lizzie, il en va de la réputation de la famille ! »
- Il n’a pas tort…
- Je te demande pardon ?

Surpris, Regulus releva la tête et croisa son regard indigné. Il haussa les épaules à son tour.

- Il a raison, dit-il. C’est pour ça qu’on a fait ce qu’on a fait, non ? Pour notre famille, pour sa réputation, son honneur… Tellement que ça en est absurde mon petit Regulus.
- Je l’ai fait pour garder mon enfant et maintenir mon mariage avec Evan, Black ! Mon père peut aller se faire voir avec sa morale et sa réputation. C'est ma seconde lecture et je tiens à dire que j'ai beaucoup aimé Elizabeth dans cette partie justement. Elle est très humaine.
- Tu aurais pu le faire même sans Voldemort, rétorqua-t-il en faisant semblant de ne pas remarquer la façon dont elle tressaillit. Tu pouvais partir avec Evan, loin de ta famille. Mais ça voulait dire renoncer à leur influence et faire du bébé un enfant illégitime, né hors mariage. Donc si, c’est une question d’honneur.
- C’était une question de survie, répliqua-t-elle. Je me fiche de leur honneur, j’ai besoin d’argent et d’un toit quand mon enfant naîtra. Or, je ne suis pas un homme, ce qui signifie que mon coffre à Gringotts est sous la tutelle de mon père jusqu’à mon mariage… Tu saisis le problème ? Ce qui est INCROYABLE MERDE ON EST DANS LES ANNEES 70

Regulus se sentit soudain idiot. Il n’avait pas pensé à ce détail. Il avait beau être le second fils, il avait toujours disposé de son argent comme bon lui semblait. Il ne s’était jamais demandé si ses cousines ou les filles de la famille avaient le même droit.
Il allait s’excuser lorsqu’Elizabeth se figea en face de lui. Littéralement. Une émotion indicible traversa son visage.

- Yaxley ? S’inquiéta-t-il. Yaxley, tu vas…. ?
- Il a bougé ! S’exclama-t-elle, la voix tremblante.
- Quoi… ?
- Le bébé ! Il a bougé, je l’ai senti ! Oh petit chose ...

Avec enthousiasme, Elizabeth tendit le bras et s’empara de sa main, puis la guida vers son ventre. Regulus rougit en prenant conscience de leur proximité et baissa les yeux. Sous la couche de vêtements, il ressentait la chaleur de sa peau, la courbe de son ventre arrondi, et là, presque imperceptible, la sensation d’une pulsation comme si quelque chose venait de cogner à l’intérieur de son corps. Son cœur se mit à battre à coups sourds. Les silhouettes des lits à baldaquins s’évanouirent autour de lui et il se mit à rire nerveusement tout en souriant. Le sentiment était indescriptible. Il y avait un enfant, un vrai, qui grandissait au sein d’Elizabeth. Pourquoi, tu croyais que c'était quoi, un faux enfant?
Regulus se remémora sa dernière pensée face à Gemma Ackerley, juste avant qu’il ne jette le sort fatal car il avait pris la décision d’endosser cette responsabilité. Il refusait que cet enfant à naître vive avec une mère à l’âme déchiré. En voyant les yeux embués de larmes et le sourire d’Elizabeth, ses regrets s’envolèrent une seconde. Juste une seconde tellement libératrice qu’il se sentit respirer à nouveau.
Puis, les regrets revinrent s’abattre avec force sur ses épaules. Gemma Ackerley ne connaîtrait jamais cela, elle ne serait jamais mère, ne fonderait jamais une famille. A cause de lui. Il lui avait enlevé la vie avant même qu’elle ne puisse songer à en concevoir une. Sa gorge se referma, lui coupant le souffle.

- Je suis désolé, s’étrangla-t-il. Je suis tellement désolé…

Sa main se resserra contre le ventre d’Elizabeth et il sentit un nouveau coup, comme si l’enfant lui répondait. D’un geste lent, elle vint recouvrir sa main de la sienne.

- Ne le sois pas, Black, murmura-t-elle. Tu m’as sauvé. Tu as sauvé mon bébé. Cette fille était condamnée… Je… je ne te l’ai jamais dit, je n’ai jamais eu le courage de revenir te voir mais… merci. Merci. J'ai vraiment adoré cette partie entre Regulus et Elizabeth, ça avait un côté adorable et humain, et voir le petit bébé bouger, comme une infime once d'espoir ...

**
*


L’Epreuve se passait à nouveau sur le terrain de Quidditch, un des seuls endroits capables de contenir autant de monde. Les élèves étaient déjà installés dans les gradins, mais depuis sa place James pouvait voir d’autres personnes s’agiter sur la pelouse. Pour la dernière épreuve, des journalistes avaient été invités à Poudlard, et cinq d’entre eux se massaient au bord du terrain pour avoir la meilleure place afin de couvrir l’évènement Rita fait partie d'eux? :lol: :lol: . Quelques photographes étaient également présents, aveuglant les autres alors qu’ils mitraillaient ce qui se passait, c’est-à-dire pas grand-chose pour le moment. Près des vestiaires, le corps enseignant discutait avec les quelques politiques qui avaient le déplacement, dont le Ministre en personne, Harold Minchum, et le chef du Département des jeux et sports magiques. Moins visibles, mais tout aussi présents, une dizaine d’Aurors encerclaient le périmètre pour assurer la sécurité de tout le monde. James tendit le cou et réussi à apercevoir Maugrey dont l’œil magique tourbillonnait dans son orbite.
Malgré tout, les yeux étaient principalement braqués sur les quatre champions qui patientaient, le visage fermé. Si Sirius se contentait d’avoir l’ai ennuyé, même si James n’était pas dupe, les lèvres d’Augustus Rookwood se mouvaient silencieusement, comme s’il récitait ce qu’il avait appris pour se rassurer. A côté de lui, Ophélia Edwards, l’élève de Poufsouffle, piétinaient anxieusement. Elizabeth Yaxley, quant à elle, semblait détonner. Ses longs cheveux blonds dorés étaient rassemblés en une tresse crânienne dans son dos et sa peau paraissait pâle sous l’effet des flashes des photographes. Son ventre arrondi avait l’air de ravir les journalistes qui ne cessaient de tenter de l’approcher. Mais laissez la tranquille la pauvre gamine.

- Ce n’est pas dangereux de la laisser participer… dans son état ? Demanda Peter en haussant un sourcil.
- Elle est enceinte, pas malade, rétorqua Lily. Si elle avait voulu se désister, elle l’aurait fait. Oh je ne suis pas sûre. Je pense qu'elle ne veut pas perdre la face.
- Elle aurait eu le droit ?
- Ce n’est pas le vrai Tournoi des Trois Sorciers, donc je suppose que oui, dit Remus. Normalement, les champions sont liés par un contrat magique, mais comme c’est une compétition interne, ils ne l’ont pas fait ici.

James imaginait déjà le scandale dans la maison des serpents si leur championne s’était défilée au dernier moment.

- Vous trouvez pas que Minchum a encore perdu des cheveux ? Lança soudain Dorcas.
- Ses cheveux sont le dernier de mes soucis, dit-il. Sa politique par contre… :lol: :lol: :lol:
- Il continu à dire que le Ministère sait ce qu’il fait avec Tu-Sais-Qui et les mangemorts ?
- Non seulement il l’affirme, confirma Marlène, mais en plus il a l’air de le croire.

Harold Minchum n’avait en effet pas l’air préoccupé le moins du monde. Il souriait allégrement en discutant avec le professeur Slughorn en lui offrant une corbeille d’ananas confi. Les deux personnages vont bien ensemble ahah
James soupira avant de se tourner à nouveau vers les champions. Pendant une seconde, il croisa le regard de Sirius qui venait de les trouver dans les gradins et il tenta de lui faire passer quelque chose, sans savoir exactement quoi. Calme ? Force ? En tout cas, Sirius eut un rictus et ses épaules se détendirent.
Habillé d’une robe bleue nuit parsemée d’étoiles, Dumbledore s’avança soudain d’un pas lent vers le centre du terrain. Ils mirent tous quelques secondes à s’en rendre compte et le silence tomba sur les gradins progressivement à mesure que les conversations s’évanouissaient. Dumbledore sourit.

- Bienvenu à tous ! Dit-il d’une voix forte, amplifiée par magie. Je suis ravi de vous accueillir tous aujourd’hui pour assister à la dernière Epreuve du Tournoi de Poudlard qui s’est déroulé dans notre magnifique école depuis le début de l’année. Je remercie encore une fois monsieur le Ministre pour son soutien dans cette entreprise et l’ensemble du Département des jeux et magiques. Je ne vais pas vous faire attendre davantage car je suis persuadé que tout le monde attend le dénouement de ces mois de travail et de persévérance avec impatiente. Je rappelle toutefois que le classement à l’issu de cette épreuve ne serait être définitif, puisqu’il faudra encore ajouter les points de bonnes conduites et de bonnes réponses à la fin de l’année… ou en enlever dans le cas contraire, même si j’ose espérer que cela ne soit pas nécessaire.

Quelques rires résonnèrent.

- Cette épreuve de Défense contre les forces du mal se fera en deux temps, continua Dumbledore, toujours sur un ton léger comme s’il annonçait le menu du prochain banquet. Les champions de chaque maison passeront les uns après les autres dans un ordre défini par tirage au sort préalablement. Leur tâche sera simple. Ils doivent tout d’abord faire preuve de réflexion et mettre à profit leurs connaissances afin de répondre à l’énigme qui leur sera posée. S’ils réussissent, ils pourront accéder à la seconde tâche en affrontant… un épouvantard. Parfois, le plus grand mal est notre propre peur, et ils devront ainsi la surmonter en faisant cette fois-ci preuve d’habilité en magie et de sang-froid. Leur parcours sera chronométré. Celui qui parviendra à réaliser les deux tâches le plus vite possible recevra la première place et les 150 points, et ainsi de suite pour les champions suivants. Je leur souhaite bonne chance à tous ! Que la cinquième épreuve du Tournoi commence ! J’invite miss Ophélia Edwards de la maison Poufsouffle à s’avancer. Ta tâche est affreuse. Parce que c'est vrai que si en soit le sort pour se débarrasser de l'épouvantard est "facile" (3e année), la nature de l'épouvantard peut te paralyser à n'importe quel âge et tu nous l'as bien prouvé dans ce chapitre.

Une clameur immense monta des tribunes et une vague de jaune et noir s’agita juste en face. James se pencha en avant, les mains contre la balustrade pour mieux voir. Ophélia se détacha du groupe et vint rejoindre Dumbledore qui lui indiqua de s’avancer encore un peu. Elle fit un pas et sembla passer sous un voile transparent qui ondula à cet instant. Le sort qui avait dû dissimuler ce qui se trouvait sur le terrain s’effondra, révélant une sphinx au visage inexpressif et juste derrière une caisse en bois, fermé par un loquet en fer.
La sphinx se tenait tête haute et couvait Ophélia de son regard perçant, son corps de lionne visible même de loin. James écarquilla les yeux. Il n’avait jamais vu de sphinx auparavant, mâle ou femelle. Moi j'ai relu HP4 y'a pas longtemps donc siiii. Tu aurais dû relire HP4, James.

- Toi qui te présente devant moi, entonna-t-elle d’une voix sourde et mélodieuse à la fois, veux-tu entendre mon énigme ?
- Oui…

James haussa un sourcil.

- Elle n’a pas l’air sûr d’elle, murmura-t-il à Lily.
- Je ne le serai pas non plus face à elle, répliqua-t-elle. Tu as vu ses griffes ? T'as vu les tiennes Lily?

Il grimaça. Le directeur n’avait pas précisé ce qu’il se passerait si le champion donnait la mauvaise réponse et s’il se rappelait bien de ses cours de Défense, le sphinx pouvait justement devenir agressif dans ce cas-là.

- Mon premier est une note de musique, commença la sphinx et tout le monde retint son souffle. Mon second est source de vie et se trouve en ton sein. Mon troisième est un composant du risque. Mon tout te causera la plus grande souffrance. Qui suis-je ?

Un grand silence suivit l’énonciation de l’énigme et James remercia Merlin de ne pas avoir été choisi pour cette épreuve. Son balai lui allait très bien. Autour de lui, il entendait les autres réciter à nouveau la charade, comme des dizaines d’échos qui s’entrechoquaient, tandis que sur la pelouse Ophélia les yeux fermés, concentrée.

- Vous avez trouvé ?
- J’ai une idée… admit Remus.

Lily se retourna vers lui.

- Je bloque sur le second, dit-elle. Qu’est-ce que c’est ?
- L’eau, répondit-il comme si c’était évident.

James ne voyait pas le rapport, mais Lily hocha la tête, satisfaite. Il allait lui demander d’expliciter pour son pauvre cerveau quand Ophélia rouvrit les yeux.

- Le sortilège Doloris ! Dit-elle haut et fort. La note de musique est le Do, l’eau est source de vie et se trouve dans mon corps, la première syllabe de risque est « ris », et c’est un sortilège qui cause de la souffrance. Doloris !
- Correct. T'as été chercher toutes les énigmes sur internet? :lol:

La sphinx inclina la tête, un léger sourire aux lèvres, puis se décala légèrement pour laisser Ophélia passer. Les Poufsouffle poussèrent des cris de joie.
Sur l’immense pelouse du terrain de Quiddicth, la simple boîte en bois paraissait insignifiante, pourtant tout le monde savait ce qu’elle contenait. Les mains d’Ophélia tremblaient lorsqu’elle souleva le couvercle.
James se demandait bien quelle peur profonde elle pouvait avoir lorsqu’un bourdonnement sonore résonna. Une énorme abeille jaillit de la boîte. Ophélia ne fut pas la seule à pousser un cri strident. Lily recula même si vivement qu’elle faillit tomber de son siège et James s’empressa de la stabiliser en glissant une main dans son dos.

- Merlin… souffla Peter.

L’abeille géante voletait à quelques mètres du sol. Son corps aux rayures jaunes et noires les couleurs de Poufsouffles? Quelle ironie. était plus grand qu’un sorcier adulte et ses yeux translucides n’avaient rien de rassurant. En voyant la championne de Poufsouffle si pétrifiée, James fut persuadé qu’elle n’allait pas réussir. Elle était en train de reculer de plusieurs pas, l’air de se retenir de fuir à toutes jambes. Elle s’arrêta juste à temps pour ne pas franchir la limite du cercle où se déroulait l’épreuve.
Dans les gradins, tout le monde, toutes maisons confondues, se mit à crier pour l’encourager.

- Allez !
- Vas-y !
- Tu peux le faire !

Ophélia resserra sa prise sur sa baguette et la leva lentement.
- Ridi… Ridik… Riddikulus !

Les ailes de l’abeille disparurent. La gravité fit son effet et elle chuta avant de s’étaler au sol et de se mettre à tourner sur elle-même en agitant les pattes, comme une toupie géante. Un éclat de rire parcourut les tribunes.

- Félicitations, miss Edwards ! Dit Dumbledore en s’approchant tandis qu’un professeur remettait l’épouvantard dans sa boîte. Vous avez réussi à compléter l’épreuve en 12min et 34 secondes. Vous pouvez regagner votre place, encore bravo à vous ! J’appelle maintenant monsieur Sirius Black !

James se tendit. Les choses sérieuses commençaient.

**
*


Sirius s’interdit de lever les yeux vers les gradins, il regarda droit devant lui en avançant vers la sphinx qui avait repris sa place, son corps félin se mouvant avec grâce. Il essayait de ne pas penser à l’épouvantard qui l’attendait derrière, ni quelle forme il pourrait prendre. Alexia, la poitrine immobile et étendue sur un lit mortuaire ? Lui-même sans les Maraudeurs ? La Harpie ? D'ailleurs je trouve ça presque indécent de la part de Dumbledore de laisser tout le monde voir la forme de l'épouvantard. C'est quelque chose de personnel, qui n'appartient à qu'à nous, franchement quelque chose d'intime que personne n'a à voir. Ta pire peur au monde ... Après je me doute que pour l'intrigue c'est mieux et puis Lupin laissait tout le monde voir les épouvantards mais bon je trouve ça limite :lol: :lol:
VICTOIRE DU LOSC maintenant allez Toulouse (pour qu'on prenne plein de points sur lyon mouahahaha).


- Toi qui te présente devant moi, déclama la sphinx, veux-tu entendre mon énigme ?

Il se contenta d’hocher la tête, le cœur battant.

- Mon premier est en réalité un quatrième, mon second suit sa piste sans relâche, mon tout embrasse les âmes désœuvrées. Qui suis-je ?
- Un détraqueur, répondit-il sans hésitation. Bien joué. Celle dit t'a pas dû aller la chercher sur internet :lol: :lol: :lol:

La sphinx parut étonnée et ne s’écarta pas immédiatement.

- D est la quatrième lettre de l’alphabet, un traqueur suit la piste de sa proie, et les détraqueurs embrassent surtout les personnes à l’esprit troublé, explicita-t-il devant le lourd silence qui l’entourait.
- C’est juste, souffla-t-elle.

Pendant une brève seconde, elle s’inclina, puis le laissa passer. Sirius marqua un temps d’arrêt, comme s’il s’attendait à ce qu’elle change d’avis, mais il la dépassa sans encombre. Sur sa gauche, il sentait le regard interloquée de McGonagall et encore plus haut, ceux de ses amis. Il les comprenait. Il ne s’était jamais illustré par sa connaissance des charades. L’oncle Alphard par contre… A chaque repas de famille, tous les enfants se rassemblaient autour de lui pour entendre l’énigme du jour. Narcissa finissait la plupart du temps par partir, frustrée parce qu’elle ne trouvait jamais la réponse, mais lui-même et Bellatrix se battaient pour la résoudre en premier. Il adorait voir son air suffisant se décomposer quand il trouvait avant elle. Quand la sphinx avait posé sa question, il s’était rappelé de son oncle, assis dans son large fauteuil en cuir, qui récitait presque la même le soir de Noël lors de sa première année. J'aime bien ce genre d'anecdote sur la famille Black.
Alors qu’il tendait la main vers le coffre en bois qui gardait l’épouvantard, il entendit des applaudissements. Il osa finalement relever la tête pour voir James et Alexia qui criaient et tapaient dans leurs mains pour l’encourager, vite rejoint par les autres Gryffondor. Il leva les yeux au ciel, un rictus aux lèvres, puis il se rappela qu’il était chronométré. Sans réfléchir davantage, il souleva le couvercle qui grinça sur ses gonds.
Il ne s’attendait pas à ce qui sorti de la boîte. Tout son corps se figea et il eut brusquement l’impression qu’une main glacée se refermait lui. Un silence pesant et perplexe était retombé sur le stade en voyant l’épouvantard.

- Non…

Il se tenait face à lui-même.
Sirius déglutit, conscient de prendre trop de temps. Il aurait déjà dû réagir. Pourtant, il y avait quelque chose de fascinant et d’effrayant à la précision de l’illusion que l’épouvantard avait réussi à créer. Il aurait pu être en train de se regarder dans un miroir. Son double avait les mêmes traits fins, les mêmes cheveux noirs, la même stature. Et le même sourire narquois qu’il avait arboré tant de fois se dessina sur son visage tandis qu’il remontait lentement sa manche.
Des exclamations choquées s’élevèrent de plusieurs endroits. Sirius, lui, ne pouvait qu’observer la tête de mort entremêlée avec un serpent qui se détachait sur sa peau. Oh mon dieu, à la première lecture je m'étais attendue à quelque chose comme ça oui ... Instinctivement, il porta la main à son bras, à son vrai bras, comme pour s’assurer que la brûlure qu’il ressentait n’était qu’imaginaire.
Soudain, l’épouvantard Sirius se mit à parler. Même la voix était identique.

- « Oh Sirius… Tu crois ne pas être comme nous mais regarde-toi. L’insolence, la morgue des Black. Tu ne peux pas rejeter le sang qui coule dans tes veines ». « Tu es un Black. Tu es mon fils. Tu le resteras et tu ne seras jamais rien d’autre ».

Avec horreur, Sirius reconnut les paroles de sa mère le jour de son départ, et celles de son père il y a quelques semaines à Ste-Mangouste. Son cœur se mit à battre frénétiquement. Il détestait cette version de lui, il la haïssait. Elle représentait ce qu’il aurait pu devenir, ce qu’il aurait pu être.
Ses doigts se crispèrent sur sa baguette.

- Assez ! RiddikulusT'as fait un travail incroyable sur la psychologie de Sirius. Vraiment chapeau.

Rien ne se passa. Il n’arrivait à pas à se concentrer, incapable de quitter les yeux la marque qui se détachait sur son bras, si semblable à celle de… Une lueur passa dans le regard de son double. En un bruit qui ressemblait à celui d’un coup de fouet claquant dans l’air, l’épouvantard changea de forme et cette fois Sirius recula violemment.
Sur la pelouse du terrain de Quidditch se tenait désormais un enfant. Un enfant aux grands yeux sombres expressifs, à la frange de cheveux noirs sur le front, et à l’expression sérieuse. Regulus, âgé de six ans, le dévisageait comme s’il n’avait jamais grandi. Ce moment brise tellement le coeur Anna'. Tellement.

- Tu m’avais promis, dit l’enfant d’un ton accusateur. Tu m’avais promis que tu ne m’abandonnerais pas.

S’il n’avait pas eu conscience de toutes les personnes présentes, Sirius se serait effondré à genoux. Son cœur paraissait sur le point d’exploser, emprisonné dans un étau, et sa vision se brouilla.

- Tu avais dit que tu serais toujours mon grand frère, reprit Regulus de sa voix enfantine.
- Assez… souffla-t-il. Ça suffit !
- Ne pars pas, Sirius ! Ne pars pas ! Se mit à crier Regulus en tendant les mains vers lui.

Sirius ferma les yeux. Il en avait oublié l’épreuve, il avait oublié le sortilège, il avait oublié la baguette aux creux de sa paume. Il ne voyait que Regulus le suppliant. Mon dieu j'ai la gorge nouée.

- Tu m’avais promis, tu m’avais promis, tu m’avais promis !
- Arrêtez ça ! S’écria brusquement une voix réelle.

Avec un temps de retard, Sirius reconnut James. Il rouvrit les yeux. Le Regulus de six ans s’était mis à pleurer, mais au moins il avait cessé de parler. Ou c’est ce qu’il crut pendant une seconde.

- Tu n’es plus mon frère, murmura-t-il. Tu as brisé ta promesse.

Sirius sentit son estomac se retourner. Sa plus grande peur était là, devant ses yeux, et il ne pouvait pas y échapper. Parce que peut-être qu’après tout ce n’était pas la faute de Regulus si leur relation s’était brisée… c’était le sienne. Je vais pleurer Anna' par Merlin. PLEURER.
D’un coup, ses forces l’abandonnèrent et il fit volte-face, incapable de soutenir plus longtemps le regard de cet enfant qui n’existait que dans ses souvenirs.

- J’abandonne, déclara-t-il à Dumbledore. J'aime bien voir cette certaine faiblesse de la part de Sirius. Il ne peut pas toujours être fort, il ne peut pas toujours gagné. Qu'il abandonne face à son frère, je trouve ça très poignant.

**
*


Une vague de consternation traversa les gradins à cette annonce. Immobile, Regulus regarda son frère franchir la limite et retourner sur le bord du terrain tandis que Dumbledore appelait Rookwood et que l’épouvantard disparaissait. Il n’arriva pourtant pas à chasser ce sentiment perturbant qu’il avait ressenti à la seconde où la créature avait pris sa forme d’enfant. Il n’avait pas réussi à cacher son trouble et sa surprise malgré les centaines d’yeux qui s’étaient tournés vers lui pour évaluer sa réaction. Tant de gêne, tant d'indécence ...

- Tu vas bien ? Souffla Livia en se penchant vers lui.
- Je ne comprends pas…
- Quoi ?
- Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que je suis… une de ses peurs ?
- Aucune idée, dit-elle, mais apparemment il n’arrive pas à la surmonter.

Cette constatation le perturba encore plus. Sirius lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait plus de lui dans sa vie, qu’il le méprisait. Avec une pointe de colère, il se demandait comment Sirius osait avoir comme peur Regulus qui lui disait « tu n’es plus mon frère ». Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit, pas quand il lui avait jeté lui-même au visage. Votre relation fraternelle est un gros malentendu.
Du côté des Gryffondor, c’était la débâcle. Personne ne se préoccupait de l’énigme de Rookwood, trop occupé à discuter de ce qui venait de se passer. De loin, il vit Alexia Cassidy qui dévalait les marches pour tenter de rejoindre le terrain, mais un Auror lui bloqua l’entrée. Toujours assise à sa place, un peu plus haut, Marlène semblait chercher quelqu’un dans la foule et Regulus réalisa que ça devait être lui. Pourtant, il ne fit pas un geste. Il ne voulait pas affronter son regard tout de suite.

- Ironique, commenta soudain Livia. Le champion de Serdaigle qui n’arrive pas à répondre à l’énigme du sphinx !
- Il abandonne ?
- Je ne sais pas… ça en a l’air…

Une minute plus tard, Augustus Rookwood déclarait forfait. MECHANT GENS QUI A TRAHI LE MINISTERER.

- Elizabeth a peut-être une chance en fin de compte, dit une des jumelles Zabini. Si j’avais su que Poufsouffle serait la seule des autres maisons à réussir… HEY

Regulus tenta de se concentrer à nouveau pour le passage d’Elizabeth malgré la boule dans sa gorge qui refusait de partir.

- Mon premier parvient à se mouvoir sans être vu, entonna la sphinx. Mon second est au meilleur ce que le blanc est au noir. Mon tout ne saurait mourir par perte de sang. Qui suis-je ?

Le calme était revenu. Elizabeth se mit à murmurer, comme si elle essayait d’assembler les pièces du puzzle en raisonnant à voix haute, mais ils étaient trop loin pour l’entendre. Regulus essaya de résoudre l’énigme lui-même, mais il avait mal à la tête, et même l’entraînement de l’oncle Alphard ne suffisait pas à le motiver.
Sans pouvoir résister, son regard quitta Elizabeth pour glisser vers les autres champions. Rookwood avait l’air énervé contre lui-même, Ophélia curieuse de voir ce qui allait suivre, et Sirius… oh Sirius paraissait dévasté et furieux en même temps. Il gardait la tête haute, comme s’il défiait quiconque de lui faire une remarque.

- Le vent est invisible mais bouge, le contraire de meilleur est pire, et un vampire survit grâce au sang qu’il fait perdre à ses victimes, s’exclama brusquement Elizabeth. Donc un vampire ?
- Vous devez être sûre…
- Un vampire, affirma-t-elle.
- Tout juste.

Une dernière fois, la sphinx céda ainsi le passage.
Lentement, une main serrant sa baguette et l’autre posée sur son ventre, Elizabeth s’avança vers la seconde partie de l’épreuve. Regulus eut un mauvais pressentiment dès qu’elle ouvrit le coffre et il ferma les yeux.
Puis il entendit le hurlement d’Elizabeth et de plusieurs dizaines de personnes.

- Par Morgane, s’étrangla Livia.

Regulus eut un haut le cœur en découvrant la forme de l’épouvantard. Un corps s’étendait sur un tapis ouvragé. Des cheveux châtains emmêlés, un nez retroussé, des taches de rousseur. Tout le monde la reconnut, son visage avait fait la une de la Gazette. Le cadavre de Gemma Ackerley gisait sur le terrain de Quidditch de Poudlard à la vue de tous.
En face, dans les gradins des Serdaigle, une silhouette se leva. Tiberius se tenait juste là, livide, et contemplait sa sœur sans vie aux pieds d’Elizabeth Yaxley. Son visage se déforma sous le coup de l’horreur et de la colère.

- Meurtrière ! S’écria-t-il à s’en déchirer la gorge. Tu l’as tuée !

Regulus écarquilla les yeux.

- Non… non… balbutia Elizabeth en secouant la tête.
- Meurtrière ! Scandèrent plusieurs élèves. Meurtrière !

Impuissant, Regulus vit se répandre l’insulte jusqu’à ce qu’un concert de voix brisées se mettent à hurler dans un brouhaha infernal. Livia lui saisit la main avec force. Elle avait les larmes aux yeux.

- Elle n’a pas pu… oh Merlin…
- Elle n’a rien fait ! Protesta-t-il.
- Mais comment est-ce qu’elle connait le corps alors ? Comment est-ce qu’elle peut l’avoir comme plus grande peur ?

Regulus aurait pu avancer des tas de raisons, même s’il connaissait la vérité. Ce n’était qu’une peur irrationnelle, elle avait vu la photo de Gemma dans les journaux et s’était imaginée sa mort. Elle aurait pu être amie avec la jeune fille sans que personne ne le sache et personne n’était au courant. Mais peu importait. La foule l’avait déclarée coupable.
Dans les escaliers, plusieurs dizaines de personnes se bousculaient pour sortir. Tiberius tentait de descendre, comme s’il était prêt à se jeter sur celle qu’il croyait être la meurtrière de sa sœur. Un chaos indescriptible commença à se répandre et Regulus perdit la pelouse du regard au moment où les Aurors s’élançaient pour se saisir d’Elizabeth.

Voilà!!!
Alors petite précision:
Je ne savais pas si un épouvantard pouvait parler... Sur le wiki, c'est marqué qu'un épouvantard ne reflète pas seulement la peur d'une personne, elle prend les pouvoirs et capacités de cette forme (exemple: l'épouvantard sous forme e détraqueur produit les mêmes effets) donc j'ai considéré que comme la forme était humaine, il pouvait parler... Et puis ça rajoutait une dimension dramatique ^^
Sinon je suis trop fière de la citation, elle collait trop avec le chapitre :lol: Et ça m'a donné envie de re-regarder Doctor Who (pour changer ^^)
J'attends vos avis avec impatience! Bisous :D
J'ai pas trop pu commenter la fin, mais franchement c'était atroce, ce gros quiproquo, j'ai de la peine pour Elizabeth .. Je me demande si Regulus va faire quelque chose, ou s'il va la laisser se faire accuser à sa place ... MON DIEU QUELLE PRESSION
Mais super chapitre Anna' !
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Superbe fin !
Hâte d’avoir la suite !
Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tu veux vraiment nous tuer Anna !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'aime bien le début, avec Reg et Elisabeth,la pauvre !!
MAIS LA FIN, c'est HORRIBLE, et en plus Reg va se sentir encore plus coupable, il a protéger Elisabeth de devoir tuer quelqu'un et en fait, ça servait à rien !!!! :cry: :cry: :cry:
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :
- Le sortilège Doloris ! Dit-elle haut et fort. La note de musique est le Do, l’eau est source de vie et se trouve dans mon corps, la première syllabe de risque est « ris », et c’est un sortilège qui cause de la souffrance. Doloris !
- Correct. T'as été chercher toutes les énigmes sur internet? :lol:
Alors je proteste :lol: :lol: J'ai inventé chaque charade, je me suis cassée la tête :lol:
Hylla

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Hylla »

ARGH CETTE FIN NOOON c'était horrible, vraiment... d'abord le fait qu'elle(Elizabeth non sans blague) soit enceinte et que tout le monde le sache puis ça maintenant...
Image
(pas trop d'utilité dans ce gif mais il décrivait à peu près bien ma réaction)
hey c'est moi désolée du retard (j'ai encore une fois pu lire les deux chapitres de suite donc je suis contente)

et je suis d'accord avec Perripuce concernant les Epouvantards qui sont personnels tout ça (et ne devraient pas être vus par littéralement toute l'école + des dizaines d'autres inconnus)... la preuve pour celui d'Elizabeth...
Sans parler de celui de Sirius...

Oh et concernant les charades gg c'était bien trouvé :) J'étais contente de trouver les réponses (sauf la 2e parce que Sirius est siriusly trop rapide) alors que c'était pas dur d'ailleurs XD

Ce commentaire est littéralement vide XD Bref sinon c'était juste poignant (j'utilise jamais cet adjectif d'habitude tiens, oui on s'en fout), et comme d'habitude les chapitres (35-36 parce que je n'avais pas commenté) étaient géniaux.

Vraiment hâte de lire la suite (et peur de la connaître aussi...)!

PS: Joyeux anniversaire ultraaa en retard je sais pas si c'est utile de le dire maintenant d'ailleurs :lol:
Et waw c'est tellement cool le tome 1 d'ATDM relié et tout comme cadeau! J'adore!
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Franchement je suis pas contre une mini fanfic :mrgreen:

Bon ce chapitre, comment dire... j’ai rien compris aux énigmes :lol: je suis complètement nulle
Après pauvre Sirius et Elizabeth ce n’est pas juste pour eux ils ne méritent pas ça je les aime tellement
Et mon chouchou Regulus (j’ai envie de l’epouser) il a l’air d’être hyper mal pour son frère moooh :cry:

Bref, Anna je t’aime !!! A très vite !
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou!
Je vais droit au but, c'est parti pour les comm !

Chapitre ix ix ix vé:
- Vous allez avoir le week-end pour le retrouver et rattraper les cours.
elle perd pas le nord McGoangall :lol:
Même revoir McGo m’a fait plaisir !
bah bien sûr!
- Lucinda en a pris plein la tête aussi… Tout le monde a découvert qu’elle est née-moldu.
ok donc je me sens comme Alexia, nous aussi on se prend toutes les nouvelles d'un coup
Ah ce qui paraît tu brûlais d’impatience de me voir ?
...

je valide la blague.
- Donc… ça veut dire que la maladie a reculé ?
mais... pourquoi tu nous fais de faux espoirs comme ça Anna? :cry:
Il l’embrassait avec un désespoir criant, comme s’il s’était retenu tout ce temps de peur de lui voler le peu de souffle de vie qu’elle avait encore.
moi je pense à Remus qui se fait touuuuut petit dans son lit là :lol:
Ils m’ont jeté dans le Lac Noir ! Les yeux bandés !
oh bordel
Et je crois que j’en ai choqué un quand j’ai répondu que je ne m’étais pas « associée » à Lucinda, je couchais avec.
mdrr je l'adore :lol: :lol:
Le gérant, un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux gris et aux yeux bleus vifs, s’était contenté de désigner un escalier branlant sur le côté sans un mot.
et donc personne capte la ressemblance avec son frère ?
Ce n’est pas parce qu’on a besoin de renforts qu’on peut accepter n’importe qui. Ils ne sont même pas diplômés.
- Ils le seront dans deux mois, Gideon. Quand ils rejoindront l’Ordre.
- Tu es juste enthousiaste de les voir débarquer parce que tu ne veux plus être ma partenaire de surveillance, Vance, rétorqua-t-il d’un air suffisant.
- Tu te demandes encore pourquoi ?
- Emmeline, Gideon. On a dit qu’on ne parlait plus de cette histoire.
- Désolée, Edgar.
on est là sinon, les gars hein :lol:
- Surtout venant d’une personne qui porte une barbe rousse, commenta Sirius, goguenard. J’éviterais de lancer des piques sur le physique.
rooooh.. Sirius, elle est facile celle là tu peux mieux faire voyons (Anna qu'est ce qui te prend d'attaquer les roux??)
- Presque autant d’humour que sa cousine, confirma Gideon tandis que le visage de Sirius se vidait de ses couleurs. C’est à elle que je dois ça d’ailleurs, ajouta-t-il en désignant son nez cassé.
ouch, il rigole pas lui
- Peu importe… reprit-elle. Tout ça pour vous dire de vous méfier. Ne faites confiance à personne, pas même à ceux que vous n’auriez jamais soupçonné auparavant.
ou comment insinuer de la méfiance dans les rangs, parfait Emmeline
Cela dépend des talents que chaque membre peut offrir,
"alors toi...tu vas être dans le service nettoyage plomberie tuyauterie ! t'es content?"
Quel genre d’homme était Voldemort pour parvenir à cela ? Quelle puissance avait-il vraiment ? Et surtout, était-il possible de se dresser contre lui ?
j'aime ce doute chez Peter, c'est tout à fait logique pour le personnage
J’aimerais juste dire une chose devant vous aujourd’hui. Je suis fier d’être né-moldu. Je suis fier de ma sœur. Et Tu-Sais-Qui peut aller se faire voir parce qu’on n’arrêtera pas de se battre.
chiiiilllls

Chapitre 36:
Les gens me prennent déjà pour une traînée, avait répliqué Elizabeth. Quelle différence ?
argh, dur..
Regulus se sentit soudain idiot. Il n’avait pas pensé à ce détail.
raaah, faut tout leur expliquer à ceux là
- Ce n’est pas dangereux de la laisser participer… dans son état ? Demanda Peter en haussant un sourcil.
- Elle est enceinte, pas malade, rétorqua Lily. Si elle avait voulu se désister, elle l’aurait fait.
ouais fin, c'est pas une matière calme la DCFM, faire ça enceinte c'est tendu, je suis d'ailleurs étonnée que les profs ne soient pas venus la voir

Ok alors, quand j'ai vu l'épreuve avec l'Epouvantard, c'était sûr qu'il allait y avoir scandale avec Sirius. Mais alors le truc avec Elizabeth, je m'y attendais tellement pas...

J'avoue j'ai pas vraiment trouvé les énigmes, à part celle du détraqueur ^^ c'était bien cherché Anna !
L’abeille géante voletait à quelques mètres du sol
te serais- tu inspirée de DW avec l'épisode d'Agatha Chrisie ? 8-) :lol:
Vous avez réussi à compléter l’épreuve en 12min et 34 secondes
en vrai ça a dû être tellement long :lol: j'imagine que c'est les énigmes qui ont pris le plus de temps, ça devait être tellement silencieux, tout le monde à se tourner les pouces ou en mode "mais bordel, c'est facile ! j'ai trouvé moi!" :lol:
- Mon premier est en réalité un quatrième, mon second suit sa piste sans relâche, mon tout embrasse les âmes désœuvrées. Qui suis-je ?
- Un détraqueur, répondit-il sans hésitation.
dans le plus grand des calmes, le gars n'a aucun respect pour les énigmes du sphinx :lol:
Alexia, la poitrine immobile et étendue sur un lit mortuaire ? Lui-même sans les Maraudeurs ? La Harpie ?
du coup on sait que ça va pas être ça
Il se tenait face à lui-même.
ooooh ouii, bien trouvé
Sur la pelouse du terrain de Quidditch se tenait désormais un enfant. Un enfant aux grands yeux sombres expressifs, à la frange de cheveux noirs sur le front, et à l’expression sérieuse. Regulus, âgé de six ans, le dévisageait comme s’il n’avait jamais grandi.
ah mais non, mon pauvre cœur...

Toute la scène avec Regulus, ses paroles, ça m'a brisé le cœur mon dieu
- J’abandonne, déclara-t-il à Dumbledore.
oh là là, c'est tellement bien fait, tellement logique, ça craque aussi la carapace de Sirius
Sirius lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait plus de lui dans sa vie, qu’il le méprisait. Avec une pointe de colère, il se demandait comment Sirius osait avoir comme peur Regulus qui lui disait « tu n’es plus mon frère ». Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit, pas quand il lui avait jeté lui-même au visage.
mais non mais argh, c'est quoi cette relation basée sur des malentendus :cry:
Un corps s’étendait sur un tapis ouvragé. Des cheveux châtains emmêlés, un nez retroussé, des taches de rousseur. Tout le monde la reconnut, son visage avait fait la une de la Gazette. Le cadavre de Gemma Ackerley gisait sur le terrain de Quidditch de Poudlard à la vue de tous.
là tu m'as assommée
Je m'y attendais tellement pas, et puis la scène a été tellement bien menée, l'aspect dramatique et choquant, oh là là, superbe
Un chaos indescriptible commença à se répandre et Regulus perdit la pelouse du regard au moment où les Aurors s’élançaient pour se saisir d’Elizabeth.
autant pour "garder les apparences" :lol:
Non ok j'arrête c'est carrément horrible, je me demande comment ça va se dérouler tout ça

Dumbledore doit pas être bien non plus en vrai, "oups, pourquoi j'ai organisé ce tournoi déjà? Ah oui, réunir les maisons ensemble.. haha, hum."

J'ai trop hâte de lire la suite ! Bisouus
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Yeaaaah! C'est encore avec une semaine de retard que je poste donc... le dernier chapitre. (Pas de panique il reste l'épilogue ^^). On arrive au bout... Ca fait bizarre. Mais n'en parlons pas, on pleurera tous la semaine prochaine, pour l'instant tout va bien :D

Normalement, je suis à jour pour Clem et Perri, mais Cazo j'arrive au plus vite ^^

Juste avant de répondre à vos commentaires, j'annonce que je suis trop contente parce que c'était les championnats du monde de patinage cette semaine: la France est médaillée d'or en danse sur glace, Evgenia Medvedeva a prouvé à tout le monde qu'elle était incroyable et restait une championne malgré tout ce qu'on disait d'elle en décrochant le bronze et Yuzuru Hanyu continu à être une légende vivante (même s'il a eu "que" l'argent son retour a été époustouflant). Voilà :D

Perri: Merci pour ton com-citation ahhhh! Je suis contente que t'aies aimé Elizabeth, je voulais vraiment la rendre plus humaine! Et pareil pour Sirius, je voulais aussi développer sa psychlogie par rapport à son histoire donc c'est top que tu aimes ^^

Cochyo: Merci beaucoup :D

Charm: J'avoue c'est mon but ultime de vous tuer :lol: Ahh merci beaucoup pour ton commentaire! Je te laisse découvrir le sort d'Elizabeth tout de suite ^^

Hylla: J'adore ce gif!!! (Et je me remets pas de sa mort, j'espère tellement qu'il est en vie genre un ultime plot twist dans Avenger 4!). Certes, c'est dur pour les épouvantards devant l'école entière, mais ça fait parie de l'épreuve aussi...Merci pour les charades :lol:
Et merci pour mon anniv, même en retard ;)

SofiaLove: Nan mais les énigmes c'est moi qui les ai inventées, si t'as rien compris c'est sûrement de ma faute :lol: Je me fais mal moi-même sur ce que je fais subir à Regulus j'avoue ^^ Merci beaucoup en tout cas pour ton com' :D

Clem: Merci pour toutes tes réactions, j'adore vraiment ça me fait trop rire ou plaisir à chaque fois :D Et j'avoue pour l'abeille géante, j'ai pansé à DW ^^ (mais j'ai une peur panique des abeilles donc c'est aussi ma peur perso :lol: ). Ta dernière remarque sur Dumbledore :lol: :lol: :lol:

Bonne lecture!!


Chapitre XXXVII : La fugitive

Le chaos qui suivi fut indescriptible. Les gens se bousculaient pour tenter de sortir des gradins ou pour voir ce qui se passait sur le terrain et les cris rebondissaient en échos de tous les côtés. James sentit quelqu’un lui donner un coup d’épaule et il manqua de trébucher alors qu’il essayait de garder la main de Lily dans la sienne pour ne pas la perdre. Il raffermit sa prise.

- James, par-là, lui cria-t-elle par-dessus le bruit.

Il se laissa entraîner, tentant en vain de ne pas rentrer dans les gens. Devant eux, il distinguait vaguement Remus qui ouvrait la voie, Dorcas et Marlène sur les talons. Il espérait que Peter et Alexia étaient toujours derrière lui.

- Il faut qu’on arrive à rejoindre le terrain, dit-il. Sirius est toujours en bas.
- Il nous retrouvera. Pour l’instant, on doit guider les élèves.
- Mais…
- James, on est préfets-en-chef. Il faut qu’on aide à rétablir le calme avant que quelqu’un soit blessé.

Comme toujours, Lily avait raison. Il hocha la tête à contrecœur.
James monta sur un banc et surplomba la foule, puis il se mit à crier pour obtenir l’attention des autres. Plusieurs regards étonnés se levèrent vers lui. A quelques mètres, Remus parut réaliser ce qu’il faisait et l’imita immédiatement. En une dizaine de minutes, ils réussirent à guider la plupart des élèves de leur côté du stade vers la sortie.
Tandis qu’il faisait la circulation, James essaya d’arrêter de penser. Il ne voulait plus voir le corps de Gemma, ni l’expression de Sirius quand il avait réalisé la forme de son épouvantard, et encore moins l’air horrifié d’Elizabeth Yaxley. Il tournait fermement le dos au terrain pour ne pas voir où en étaient les Aurors.

- Je crois que c’est bon, on peut y aller… souffla Lily. Tu viens ?
- J’arrive…

Malgré sa résolution, il ne put s’empêcher de jeter un œil derrière lui en contrebas. Alastor Maugrey se tenait au milieu de la pelouse, dans l’axe des poteaux. Il était en train d’hurler sur un de ses collègues, mais le vent emportait ses cris, et James n’arriva pas à distinguer ce qu’il disait. Il espérait que ce n’était pas une condamnation imminente pour Elizabeth. De toute façon, l’enquête qui allait suivre devrait l’innocenter… et désignerait le véritable coupable. James avait promis à Sirius de ne pas dénoncer son frère et il ne l’aurait jamais fait… Pourtant, une part de lui ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain soulagement. Le meurtre de Gemma ne resterait pas impuni.
Quand ils passèrent les portes du hall, un peu après tout le monde, des dizaines d’élèves étaient massés au pied des escaliers et parlaient à tort et à travers. Il saisit les noms de Gemma et d’Elizabeth au vol.
Lily arrêta une fille de Serdaigle qui passait.

- Excuse-moi… Qu’est-ce qui se passe ?
- Je ne sais pas trop… Certaines personnes qui étaient au premier rang racontent ce qu’ils ont vu… Apparemment, elle s’est échappée.
- Quoi ? S’exclama James. Qui ?
- Yaxley. Elle s’est mise à courir dès que les Aurors ont voulu l’arrêter et ils n’ont pas pu la stupéfixier à cause du dôme protecteur autour du terrain de l’épreuve. Elle s’est enfuie, ils sont en train de la chercher.

James sentit son estomac se contracter.

- Mais…
- Excusez-moi ! Résonna soudain une voix.

Tout le monde se retourna. Le professeur Slughorn se tenait près des portes, juste à côté des sabliers. La lueur des émeraudes de Serpentard lui donnaient un air maladif.

- En raison des récentes… révélation, commença-t-il en s’épongeant le front, et de la situation actuelle, nous vous demandons de regagner vos salles communes dans le calme afin de laisser les Aurors travailler au mieux. Si l’un d’entre vous sait quoique ce soit ou est en possession d’une information concernant où se trouve miss Yaxley, surtout venez en informer un professeur. Il est interdit de sortir du château jusqu’à nouvelle ordre également. Les sorties sont solidement gardées, je vous conseille de rester dans votre salle commune si possible et de ne pas vagabonder dans les couloirs. Merci à tous.

Un moment de flottement suivit les paroles de Slughorn, puis les élèves commencèrent à se disperser, toujours en chuchotant entre eux. James, lui, serait resté immobile à fixer les sabliers si Lily ne l’avait pas une fois de plus tirer par la main pour qu’il la suive.
Ses pensées valsaient dans sa tête à toute vitesse. Elizabeth avait réussi à s’échapper malgré les Aurors présents et était désormais en fuite… pour un crime qu’elle n’avait pas commis. Si le destin de Regulus n’avait pas été en jeu, il serait sans doute aller voir Maugrey, mais sa promesse faite à Sirius le retenait de toute façon.
Incapable d’arrêter les images qui lui venaient à l’esprit, il revit encore une fois Sirius devant son épouvantard. Devant ses épouvantards. Il avait cru connaître Sirius par cœur, et pourtant les deux formes l’avaient pris par surprise. Les peurs les plus fondamentales de son meilleur ami l’avaient pris par surprise…

- On monte dans ton dortoir ? Les autres y sont tu crois ?
- Hum ? Oui… oui… répondit-il distraitement.

Lily ne commenta pas et se contenta de passer devant lui dans les escaliers. Personne ne fit attention à cette entorse au règlement dans un moment pareil. De toute façon, il était préfet-en-chef, il n’aurait qu’à s’enlever des points à lui-même.
En entrant dans sa chambre, il constata que Lily avait raison. Remus, Peter et Marlène étaient tous les trois déjà là.

- Dorcas… ? Commença Lily nerveusement.
- Elle est partie voir si Lucinda va bien, rassura Marlène. Alice et Frank l’accompagnent. Mais… Sirius n’est pas avec vous ?
- Non… On pensait qu’il reviendrait tout seul, il était sur le terrain en bas…
- Il a dû aller faire un tour, dit Remus d’une voix apaisante en voyant le regard inquiet de James. Je suis sûr qu’il ne va pas tarder. Alexia vient de partir voir si elle le trouvait…
- Tout le château est bouclé, il ne peut pas aller bien loin, ajouta Lily. Il va revenir.

Ils se regardèrent tous, comme pour essayer de rassurer mutuellement. Personne n’avait par contre l’air de vouloir être le premier à crever l’abcès et James sentait les mots se bousculer dans sa bouche, mais Peter fut le premier à craquer.

- Est-ce qu’on va parler de ce qui s’est passé ? Demanda-t-il, incertain.
- Quoi ? De Gemma Ackerley qui apparaît comme ça ?
- Non, je veux dire… les épouvantards de Sirius ? Lui-même et son frère ? C’est… étrange, non ?

Remus détourna les yeux et James se passa une main dans les cheveux, mal à l’aise. Sans un mot, il traversa la pièce pour venir se percher sur le rebord de la fenêtre et son regard se porta sur l’extérieur. Dans le parc, au loin, il repéra deux Aurors qui patrouillaient.

- Ca ne m’a pas semblé si surprenant que ça… dit Marlène lentement, comme si elle n’était pas sûre que son avis importe sur la question.
- Comment ça ?
- Je veux dire… Il n’avait pas peur de lui-même. Son double portrait la marque des ténèbres, on l’a tous vu. Il avait peur de ce qu’il aurait pu être.
- Ou de ce qu’il pourrait être, dit Lily d’un souffle.

James resta figé. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas et ça le perturbait au plus haut point. Il avait toujours compris Sirius, il le connaissait par cœur. Alors pourquoi Marlène et Lily avaient l’air de trouvé ça normal contrairement à lui ?

- Ca n’a de sens, protesta-t-il. Sirius n’est pas comme ça. Il le sait.
- Une peur n’est pas rationnelle, James. Surtout une peur aussi profonde.
- Et Regulus ?
- Celle-là aussi est assez clair, dit Marlène avec douceur. Ce n’est pas de son frère en tant que tel qu’il a peur. C’est du souvenir d’un enfant à qui il avait promis de ne jamais l’abandonner. Il n’a pas tenu sa promesse…
- Il n’a pas brisé sa promesse, coupa Peter sèchement.
- Sa mère l’a jeté dehors, ajouta Remus, sur la défensive. Nuance.
- Et ce que vous dites est encore une fois la version rationnelle. Mais Lily a raison. Les peurs ne le sont pas et Sirius a toujours eu une relation compliquée avec Regulus. Pas étonnant que… qu’il ressente ça…

James commençait à comprendre où elles voulaient en venir. Il supposait qu’à force d’être si proche de Sirius, de partager son point de vue, ils avaient tous oublié de prendre du recul. Et surtout, à force de prétendre que Sirius était comme son frère, il avait sans doute oublié qu’il en avait déjà un…
Brusquement, la porte s’ouvrit à nouveau et Alexia se glissa dans la pièce. James devina ce qu’elle allait dire rien qu’en voyant son expression.

- Je ne l’ai pas trouvé…
- Vous croyez qu’il est resté avec les autres champions ? Marmonna Peter.

Alexia secoua la tête.

- Ils sont tous retournés dans leur salle commune… Enfin à part Yaxley évidemment mais…
- James, la carte, dit Remus. On ne va pas perdre plus de temps. Regarde où il est.

Instinctivement, James voulut tendre la main vers la malle au pied de son lit, mais il se rappela soudain pourquoi il ne s’était pas servi de la carte plus tôt.

- C’est Sirius qui l’a…
- Oh Merlin ! Jura Remus, exaspéré.

**
*


Sirius jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, s’assurant que personne ne les suivait. Le seul bruit dans le couloir était celui de leurs pas contre le sol en pierre.

- Regulus, siffla-t-il Où est-ce qu’on va, bon sang ?
- Deux minutes… On y est presque. S’il te plaît.

Il serra la mâchoire, mais continua à suivre son frère, se traitant mentalement d’idiot au passage. Il ne savait pas pourquoi il acceptait. Le « s’il te plait » sans doute… Jamais Regulus ne se serait résolu à le prononcer si ce n’était pas important. A moins que ça ne soit le souvenir encore vivace dans son esprit de son épouvantard qui lui faisait baisser la garde.
Dès que Regulus était venu le chercher en plein milieu de la foule qui tentait de sortir du terrain dans un chaos infernal, il avait su que quelque chose se passait. Il avait d’abord cru que son petit frère avait peur d’être arrêté par les Aurors, qu’Elizabeth le dénonce, mais il ne lui avait demandé qu’une chose : « suis-moi et ne pose pas de question ».
Sa première réaction avait été de l’envoyer balader. Encore une fois. Il avait été clair lors de la dernière conversation. Il ne voulait plus de Regulus dans sa vie, plus après ce qu’il avait fait, ce qu’il était devenu. Mais encore une fois également, sa promesse faite une nuit d’orage l’avait poussé à obtempérer.
Malgré tout, Sirius plongea la main dans sa poche et ses doigts se refermèrent autour de sa baguette, juste au cas où. Il allait à nouveau s’impatienter lorsque Regulus s’arrêta devant une simple porte en bois. Par expérience, il savait que toutes les salles de classe qui se trouvaient dans cette partie du château étaient inexploitées.

- Reg… s’impatienta-t-il.
- Panique pas, d’accord ?
- Quoi… ?

Regulus poussa la porte d’un coup d’épaule et entra dans la pièce. Sur ses gardes, Sirius l’imita. Les rideaux étaient tirés et obstruaient les fenêtres, mais par un interstice un rayon de soleil éclairait suffisamment pour qu’il arrive à distinguer ce qui se trouvait autour de lui. Un vieux canapé vert, un tableau dont les battants étaient rabattus, une table aux pieds branlants. Et là, presque collée au mur comme si elle voulait disparaître… Elizabeth Yaxley.

- Merlin…
- Je peux expliquer, dit Regulus avec empressement. Les Aurors allaient l’arrêter, je ne pouvais pas la laisser…
- … être jugée pour un crime que tu avais commis ? Termina-t-il d’une voix tranchante.

Son frère eu la décence de baisser les yeux. Sirius sentit la panique accélérer son rythme cardiaque.

- Il voulait juste m’aider.

Elizabeth s’avança. Elle n’avait plus rien à voir avec la championne de Serpentard, impeccable sous tous rapports, d’il y a une heure. Ses cheveux étaient décoiffés et son visage reflétait l’expression d’un animal traqué. Sous son uniforme, son ventre arrondi, que plus personne ne pouvait ignorer, rendait l’image encore plus pathétique. Elizabeth Yaxley avait chuté de son piédestal.

- Et vous allez vous retrouver tous les deux à Azkaban, rétorqua-t-il, furieux. Les Aurors sont littéralement partout dans le château à sa recherche !
- Mais elle n’a pas tuée cette fille !
- Gemma Ackerley, Reg. Cette fille avait un nom. Et je sais très bien qu’elle ne l’a pas tuée, mais toi oui ! En plus elle était avec toi à ce moment-là. Ça ne la rend pas innocente !
- C’est pour ça qu’on a besoin d’aide… Tu pourrais la faire sortir du château ?

Sirius en resta sans voix et il se contenta de dévisager Regulus. Un rire incrédule lui échappa.

- Tu m’as pris pour Merlin ? Comment est-ce que tu veux que je la fasse sortir alors que Maugrey surveille chaque porte et fenêtre de ce maudit château ?
- Ne joue pas les idiots non plus, contra Regulus. Tu connais des passages, pas vrai ? Des passages secrets ? Tu pourrais la faire sortir par là. Elle n’aurait plus qu’à transplaner depuis Pré-au-Lard.
- Reg…
- C’est ça ou la livrer aux Aurors ! Et moi et son bébé avec par la même occasion.

Sirius se détourna, incapable de réfléchir clairement.
Soudain, à la mention du bébé, son regard glissa presque mécaniquement sur le ventre arrondi d’Elizabeth et il dévisagea les deux Serpentard en face de lui tandis qu’une idée lui traversait brusquement l’esprit. Il désigna la jeune fille d’un geste vague.

- Pitié… ne me dis pas que… que tu… je veux dire, le bébé…

Regulus écarquilla les yeux, horrifié. Pendant une seconde, Sirius eut la vision de l’expression de son petit frère, âgé de sept ans, lorsque Narcissa lui avait révélé comment on faisait les enfants.

- Merlin non ! S’écria-t-il. C’est Rosier, pas moi ! Bon sang, Sirius !
- Quoi ? Tu m’amène une fille enceinte en me disant qu’il faut que je t’aide… c’était ambigu.
- Je vous assure que l’enfant est d’Evan, intervint Elizabeth en roulant des yeux.

Sirius retint un soupir de soulagement tandis que Regulus frissonnait à nouveau d’un air traumatisé. Si la situation n’avait pas été si grave, si rien n’avait changé, Sirius aurait sûrement éclaté de rire.

- Très bien, dit-il, résigné. Admettons que je l’aide. Qu’est-ce qu’elle fera une fois en dehors du château ? Les Aurors ne vont pas juste abandonner comme ça.
- Je transplane, répondit Elizabeth d’une voix ferme. Je rejoins Evan. On avait déjà envisagé de partir précipitamment au cas où… on pensait que ça serait à cause de mon père mais… Enfin, il a de la famille en France et en Espagne, et je crois que j’ai une tante aux Etats-Unis. Je quitte le pays, je disparais. Je recommence.
- Je ne sais pas si ça peut être aussi simple…
- Non, mais c’est mon seul espoir, contra-t-elle.

Sirius savait au fond de lui qu’elle avait raison. Elle était coincée entre les Aurors et Voldemort, la fuite hors du pays restait donc sa seule solution.

- Le Ministère a des liens avec les autres pays. Ils pourraient te retrouver même à l’étranger…
- C’est vrai, mais ils n’ont aucune preuve pour leur dossier. Ce n’était qu’une peur, ils n’ont aucun moyen de prouver que c’est un souvenir sans plonger dans mon esprit, et c’est interdit par la loi s’ils n’ont aucune preuve. Ils sont coincés. En plus, s’ils examinent ma baguette et les sorts que j’ai jeté, ils ne trouveront rien non plus…

Regulus piétina sur place, gêné, et Sirius se tourna vers lui.

- Quoi ?
- Ils ne trouveront pas de de sortilège fatal, concéda-t-il lentement, mais… le Doloris n’était pas légal…

Sirius blêmit.

- Vous lui avez jeté… Oh Merlin…
- Les mangemorts ne m’auraient pas laissé juste regarder les bras croisés, se défendit Elizabeth. Et un sortilège de torture n’est pas un meurtre. Ma famille ne les laisserait pas faire non plus pour ça… Si l’accusation ne repose que sur le Doloris, mon père donnera quelques pièces au juge et ça sera terminé. Ils pourraient m’arrêter, mais tu crois vraiment qu’ils prendront la peine de me chercher à l’autre bout du monde avec ce qui se passe en ce moment ? Par contre, Vous-Sais-Qui risque de venir après moi… C’est plus sûr si je disparais à l’étranger.

De toute évidence, Elizabeth avait longuement réfléchi à la question et Sirius se demanda depuis quand elle prévoyait ce plan de secours. Il se demanda aussi depuis quand il se retrouvait impliqué dans la couverture d’une affaire de meurtre.
Une douleur commençait à lui marteler la tête et il porta ses mains à ses tempes, épuisé. Juste un instant, il considéra véritablement l’idée de partir, de les laisser se débrouiller, mais il savait qu’ils n’y parviendraient pas, tout simplement parce qu’ils ne connaissaient pas le château aussi bien que lui… et surtout parce qu’ils n’avaient pas de carte du Maraudeurs avec eux.

- D’accord, souffla-t-il. On va le faire. Mais vous me suivez, vous faites ce que je vous dis, et surtout on se dépêche. Plus tôt on la fait sortir, plus on a de chances de réussir.
- Pas de problème, accepta Elizabeth en hochant vigoureusement la tête. Fais-moi sortir d’ici.

Sirius plongea la main dans sa poche arrière et attrapa la carte avant de se détourner pour l’ouvrir. Dans son dos, il entendit Regulus murmurer quelque chose à Elizabeth, mais il se concentra plutôt sur l’encre qui se déployait sur la carte. Il repéra Maugrey immédiatement dans le bureau de Dumbledore et il pria intérieurement pour qu’ils y restent un moment.
Un peu partout dans les couloirs, des individus circulaient, et Sirius devina qu’il s’agissait des Aurors. Pourtant, les alentours du passage de la sorcière borgne étaient étonnement dégagés. Il prit sa décision en une seconde.

- On y va, déclara-t-il. Vite.
- Déjà ?
- Suivez-moi… Non, attends Yaxely ! On va te jeter un sortilège de désillusion, juste au cas où. Reg, tu sais… ?
- Je m’en occupe.

Regulus sortit sa baguette et la pointa sur Elizabeth qui fut parcouru d’un frisson avant que sa silhouette ne semble se confondre avec celle du vieux canapé vert à mesure qu’elle s’effaçait presque. Sirius approuva d’un hochement de tête, satisfait. Il espérait quand même qu’ils ne croiseraient personne car n’importe quel élève ne manquerait pas de relever l’étrangeté de la situation s’il voyait les deux frères Black se balader ensemble.
Prudemment, il ouvrit la porte de la salle puis jeta un coup d’œil au couloir désert et ils se mirent en route. A ses côtés, Regulus gardait les yeux droits devant lui, le visage imperturbable, mais Sirius le connaissait assez pour voir qu’il était tendu.
Ils atteignirent le troisième étage sans encombres, ni rencontrer personne. Même Peeves resta en dehors de leur chemin. Ils s’apprêtaient juste à tourner à l’angle du dernier couloir lorsqu’une voix résonna dans leur dos :

- Sirius !

Sirius se figea en même que Regulus… et sûrement Elizabeth, même s’il n’arrivait pas réellement à voir où elle se trouvait désormais. Il avait reconnu la voix, évidemment. Le cœur battant à tout rompre, il se retourna, dépourvu d’expression, et les poings enfoncés fermement dans les poches pour éviter que ses mains ne se mettent à trembler.

- Fleamont… Qu’est-ce que vous faites là ?

D’une démarche assurée, Mr Potter arriva à leur hauteur. Il haussa un sourcil et son regard dériva brièvement sur Regulus qui redressa le menton, inflexible.

- Je pensais que c’était évident, dit-il finalement avec un demi-sourire. Les Aurors ont été appelés en renfort, je suis venu superviser les équipes pour retrouver la jeune fille recherchée. Mais je te retourne la question. Je croyais que la consigne était que les élèves devaient retourner dans leur salle commune ?

Sirius déglutit. Il détestait mentir au père de James qui l’avait toujours soutenu.

- On nous a juste conseillé de limiter nos déplacements, corrigea-t-il, mal à l’aise. Ce n’était pas obligatoire de rester dans la salle commune…
- Et donc tu devais aller quelque part ?
- Ca vous concerne ?
- Reg ! S’indigna-t-il. Merlin, tais-toi ! Désolé, ajouta-t-il précipitamment.

Mais visiblement le ton effronté et froid de Regulus n’était pas suffisant pour que Fleamont perde son sourire. Il se contenta de les fixer un peu plus avec insistance, comme s’il essayait de résoudre un problème d’arithmancie particulièrement complexe.

- Regulus Black, je présume ? Dit-il en tendant la main. Je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontrés. Enchanté.

Pendant une seconde, Sirius fut persuadé que son frère allait refuser de serrer la main à Mr Potter. Pourtant, lentement et avec réticence, Regulus tendit le bras mais garda la bouche fermé, la mâchoire contractée.

- Je sais bien que ça ne me concerne pas… mais qu’est-ce que vous faites ici alors que tout le château est en alerte ?
- On… on allait…
- On passait du temps ensemble dans l’enceinte de l’école, comme on a parfaitement le droit, rétorqua Regulus d’un ton cassant. Quoi ? Ça aussi vous allez me le prendre ?

Sirius se retint sérieusement de l’envoyer dans le mur.

- Pas du tout, assura Fleamont en levant les mains en signe d’apaisement. Tu as raison. Mais j’insiste, tous les Aurors sont en train de patrouiller et je ne voudrais que vous ayez des ennuis. Allez en salle d’étude ou à la bibliothèque, d’accord ?
- Oui, bien sûr…

Rassuré, Fleamont posa brièvement sa main sur l’épaule de Sirius, comme un geste de réconfort ou d’approbation, il ne savait pas trop, puis il reprit son chemin et s’éloigna jusqu’à disparaître à l’angle du couloir.
Sirius sentit la tension quitter son corps et il expira de soulagement. Il jeta un coup d’œil en biais à son frère qui avait les bras croisés sur la poitrine, sur ses gardes.

- C’est bon ? Tu as fini ta crise d’ado ? Demanda-t-il, exaspéré.
- Où est Yaxley ? Répliqua Regulus en l’ignorant.

Ils tournèrent sur eux-mêmes sans rien voir, jusqu’à ce qu’une présence les frôle soudain sans prévenir.

- C’est moi, chuchota Elizabeth. Je m’étais éloignée, juste au cas où…
- Raison de plus de se dépêcher avant de croiser quelqu’un d’autre. Venez.

La statue de la sorcière borgne n’était plus qu’à quelques mètres. Ils l’atteignirent, le cœur oppressé par une tension croissante, et Sirius ouvrit le passage en vitesse. Il sentit Elizabeth se glisser sur sa droite pour entrer dans le tunnel. Le sortilège de désillusion s’effaça, les laissant voir à nouveau la jeune fille, baguette à la main et une moue inquiète accrochée aux lèvres.
Sirius jeta un dernier regard à la carte avant de la refermer.

- Tu as juste à aller tout droit, souffla-t-il, et tu ressortiras dans la réserve d’Honeydukes. Des Aurors doivent être en route pour Pré-au-Lard maintenant, tu ferais mieux de te dépêcher. Dès que tu seras en mesure de transplaner, fais-le. Rejoins Rosier et quitte le pays au plus vite.
- Les choses devraient se tasser, ajouta Regulus, nerveux. Comme tu l’as fait remarquer, ils n’ont aucune preuve contre toi.

Elizabeth acquiesça.

- Merci… murmura-t-elle. Merci pour tout.

Elle commença à s’éloigner. Sirius s’apprêtait à refermer le passage quand Regulus s’élança en avant et la rattrapa par le poignet, la forçant à se retourner une dernière fois.

- Yaxley… Promets-moi quelque chose…
- Oui… ?
- Ne laisse pas Evan gâcher ta vie, dit-il avec ferveur.

Sirius déglutit. Il aurait tellement aimé retourner le même conseil à son frère, tout en sachant que ça ne servirait pas plus que les fois précédentes. Parfois, les personnes étaient incapables de suivre elles-mêmes ce qu’elles demandaient aux autres.

**
*


Derrière les vitres du dortoir, James regardait l’amoncellement des nuages noirs au loin, au sommet des montagnes. Un orage ne manquerait pas d’éclater dans la soirée. Littéralement et métaphoriquement, souffla une petite voix dans sa tête. Il soupira et Lily lui adressa un sourire contrit depuis le lit sur lequel elle était assise.
Ils étaient tous dans leur dortoir depuis au moins une heure à attendre des nouvelles de Sirius. James avait décidé intérieurement que si son meilleur ami n’était revenu d’ici dix minutes, ils iraient de toute façon le chercher, même s’il devait retourner toute le château.
Marlène les avait maintenant rejoints après avoir laissé Dorcas avec Lucinda. James croisa son regard en se détournant de la fenêtre. Il allait lui demander si elle voulait venir avec lui arpenter les couloirs quand la porte se rouvrit une nouvelle fois.

- Sirius ! S’exclama Alexia en bondissant sur ses pieds.

Surpris, il vacilla sur ses pieds alors qu’elle se jetait contre lui et enroulait ses bras autour de son cou.

- T’étais où ? Demanda Remus. On t’a pas vu sortir du terrain, les Aurors…
- Je sais, coupa Sirius d’une voix rauque. J’étais…

Il s’interrompit et ses yeux balayèrent toutes les personnes présentes. Les Maraudeurs, Lily, Alexia, Marlène… Le silence se prolongea et James sut que quelque chose n’allait pas, comme il comprenait toujours quand quelque chose s’était passé avec Sirius et qu’il refusait d’en parler.

- J’ai fait un tour, dit-il finalement, faute de mieux.

James retint un haussement de sourcil face à ce mensonge éhonté. Un pressentiment germa dans son esprit et il se passa une main dans les cheveux pour les ébouriffer. L’absence de Sirius et l’apparition de Gemma sous forme d’épouvantard lors de l’épreuve ne pouvaient pas être une coïncidence pour la simple raison que Regulus était le seul point commun entre les deux.

- Et Alex, tu pourrais aller chercher des chocolats chauds en cuisine ? Demanda-t-il. Je pense que tout le monde en a besoin non ? Peter peut t’accompagner…
- Mais…
- Bonne idée, intervint Remus. J’aimerais bien du chocolat aussi.

James remercia Remus d’un regard. Les protestations d’Alexia et Peter s’évanouirent d’ailleurs dès la demande de Remus, comme s’ils venaient de se souvenir que la pleine lune tombait bientôt, et ils acceptèrent immédiatement.
Dès que la porte se referma derrière eux, James jeta un sort d’insonorisation.

- C’est bon, Alex n’est plus là… Donc ? T’étais où ?
- James…
- Yaxley a disparu. Personne ne sait où elle est, les Aurors la cherche. Et toi… tu es allé faire un tour ?

Sirius baissa les yeux.

- Arrête, si tu connais déjà la réponse, pourquoi tu te donnes la peine de demander ? Grommela-t-il.
- Oh Merlin tu l’as fait… Tu l’as aidé ? Où elle est ?
- Normalement elle devrait être arrivée à Pré-au-Lard maintenant… Elle doit avoir transplané et si elle réussit elle aura quitté le pays dans une heure.
- Quoi ?
- Elle était innocente, tu le sais…
- Ne pas avoir jeté le sortilège elle-même ne la rend pas innocente, Sirius ! Elle restait liée aux mangemorts, elle aurait pu témoigner.
- Et risquer qu’ils arrêtent… Regulus ?

James sentit son ventre se serrer. Il savait que Sirius avait raison. Malgré son indignation, il savait qu’il n’aurait pas pu dénoncer Regulus.

- C’était la dernière fois, Cornedrue, assura Sirius. Je lui ai dit. Mais je devais l’aider… je devais l’aider parce que… la prochaine fois qu’on se verra, j’en serai incapable, on ne sera plus dans le même camp… C’était la dernière fois…

On se retrouve donc pour l'épilogue... En espérant que vous avez aimé, j'attends vos avis ;)
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Non c'est pas possible je fais un blocage là.

Le calme avec lequel tu nous annonces que c'est le dernier chapitre.

Non mais dans ma tête ça fait plus "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Je .... suis a court de mots. Bien joué !
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Chapitre complètement génial !!! Comme toujours c’est hyper bien écrit !

Bon pour les énigmes ne t´en fais pas, parfois je ne suis pas très maline :lol:

Au risque d’en me répéter j’aime Regulus !!!

J’adore les personnages de James, Lily et Elizabeth. Ils sont tellement attachants

Enfin bref, la larme à l’oeil je te dis à bientôt pour l’epilo :D
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