Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars

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Je crois que je n'ai pas trouvé les bons mots... c'est en tous cas ce que je déduis en sentant son agacement poindre. C'est un sentiment que je n'aime pas beaucoup, mais en même temps, qui aime agacé les autres? Le problème c'est que moi, je le sais toujours quand j'agace, même quand on essaie de me le cacher. Je pince un peu les lèvres en entendant sa réponse. Je ne prétends pas comprendre, je pense qu'il y a des tas de choses qui ne se comprennent pas. Personne ne peut comprendre ce que je vis, et personne ne peut comprendre ce qu'il vit, parce que chaque expérience est unique. Mais contrairement à ce qu'il pense, je comprends sa souffrance, parce que je la ressens presque comme si elle était mienne. Je sais que je ne la juge pas de la même façon que lui, que j'ai plus de recul que lui, et que contrairement à lui, je peux choisir de m'éloigner, ou encore tenter de fermer totalement mon esprit pour ne plus la sentir. Mais lui n'a pas le choix, lui vit avec tous les jours, et c'est comme si il s'était résigné à la ressentir, en tous cas c'est l'impression que j'ai. Parfois, les gens ont tellement l'habitude de leurs propres émotions, de leurs propres sentiments, ils ont tant tinté leur humeur, qu'ils ne se rendent presque plus compte de combien il souffre... je ne pense pas que ce soit le cas avec Peter, sa souffrance est vive, comme la douleur d'une plaie tout juste ouverte, mais tout de même, on dirait qu'il l'a faite sienne.
- Je ne prétends pas comprendre, je réponds d'une voix douce, mais je ne crois pas en l'impossible.
Je ne pense pas que ma réponse lui plaira, je suppose qu'il me trouvera trop optimiste. Les gens qui souffrent n'aiment pas entendre que tout va s'arranger. Ils voient le monde en noir, et pour eux, l'avenir est aussi noir que leurs souffrances, mais quand on est resté trop longtemps dans le noir, on finit par fuir la lumière, aveuglé par cette dernière. Mon optimisme est peut être trop lumineux...
Je sens son inquiétude, et je me demande à quoi il pense. J'aimerai parfois pouvoir lire dans les pensées pour comprendre quelles pensées amènent quelles émotions... mais ensuite, je me dis que ce serait encore pire que maintenant, et que je me sens assez voyeuse comme ça pour ne pas en rajouter.
Pourtant, je ne suis pas la seule à être curieuse, même si les questions que me posent Peter sont loin d'être du voyeurisme, nous parlons de ma cécité, puis des sens en général. Quand je lui dis que mon ouïe et mon odorat, bien que plus fins que la moyenne, sont sans doute moins développés que ceux des loups, des dhampirs, et des vampires, je le sens devenir un peu mal à l'aise. C'est arrivé au moment où j'ai commencé à mentionner ces trois espèces, mais je ne saurai dire ce qui l'a mis mal à l'aise exactement... De toute façon, son malaise finit par disparaître et je ne m'en préoccupe plus, écoutant sa réponse, avant d'acquiescer :
- C'est vrai, tout comme les pouvoirs magiques caractérises les sorciers, les fées, et les elfes. Je vois, ça parait logique, mais pourquoi il t'arrive de répondre quand tu n'en as pas envie?
Quand je ne veux pas faire quelque chose, je ne le fais pas, sauf si j'y suis contrainte, or je ne crois pas être du genre à contraindre les gens à me donner une réponse.
Peter s'inquiète soudain quand je parle des gens qui sentent mauvais, et je ne peux m'empêcher de rire quand il me demande si lui-même sent mauvais. Ce n'est évidemment pas le cas, mais mon rire semble faire encore monter d'un cran son inquiétude, avant qu'elle ne redescende enfin quand je prends la parole. Il est soulagé et je souris, mais quand il répond, je ne peux m'empêcher de demander :
- Tu aimes qu'on te fuit?
Je dois avouer que je ne comprends pas vraiment, même si je sais que la souffrance mène souvent à l'isolement. Moi c'est l'inverse, j'aime les gens, j'aime leur parler, et j'aime les découvrir... même si il m'arrive de les fuir quand les émotions se font trop intenses.
Son amertume, puis sa colère, me frappent de plein fouet et je plisse le nez quand j'entends son rire un peu désagréable. Je crois qu'à nouveau, je n'ai pas trouvé les bons mots, mais je ne les trouve pas aussi souvent que je le voudrais de toutes façons. Il parle sèchement, gronde, amer, en colère, frustré... mais dans un sens, je préfère ça à la souffrance, même si je la sens toujours derrière, alimentant tout le reste. Je ne peux m'empêcher de grimacer, je n'aime pas sentir autant d'émotions négatives dirigées contre moi... Mais ce qu'il raconte me rend triste, et cette fois, je sais que c'est ma souffrance, et pas la sienne. J'ai vraiment envie, d'apaiser sa douleur, même si ce n'est que pour un court instant, même si je ne la lui retirerai pas complètement, même si il la retrouvera toujours plus tard, parce que ce qu'il a vécu ne s'efface pas comme ça, mais demande du temps. Alors je résiste, même si ça me fait mal et surtout, même si je ne sais pas quoi lui répondre.
- Je ne peux pas imaginer combien tu as souffert, je réponds finalement, et tu as raison, on ne rattrape pas le temps perdu, mais le temps que tu as demain, la semaine prochaine, et les jours suivants encore, ce temps là, tu pourrais le passer avec elle...
Je ne sais pas pourquoi j'insiste, ce ne sont pas mes affaires, ça ne me regarde pas et surtout, il s'est énervé contre moi, c'est bien la preuve qu'il ne veut pas que je continue à fouiller dans sa vie. Pourtant il finit par s'excuser, et je secoue la tête :
- Non c'est moi qui suis désolée... et puis s'énerver, ça fait du bien de temps en temps.
Il se sent peut être un peu coupable, mais sa souffrance est toujours présente, alors au contraire, il devrait continuer à extérioriser ses émotions, pas les garder pour lui. Si il doit continuer à s'énerver, je pourrais encaisser.
Je ne le sens pas convaincu quand je lui dis que mes parents trouvaient le monde trop dangereux à cause de ma cécité, et je suppose que le ton de ma voix m'a trahit. C'est vraiment que c'est mon don d'empathe qui inquiétait surtout mes parents, mais je ne suis pas sûr d'avoir très envie d'en parler si tôt. Je suppose que ça finira par se savoir, mais j'ai peur que ça pousse les gens à me fuir... Pourtant, quand je sens la contrariété de Peter, j'ai envie de lui dire la vérité. Mais comment réagirait-il? Je ne le connais pas bien... Poussant un léger soupir, je réponds :
- Il y a peut être autre chose en effet... et ce n'est pas tant que je ne veuille pas en parler, c'est plutôt que... disons que ça pourrait être mal... pris... mal... interprété, je dis, hésitant sur les mots.
Au fond, si je le dis à Peter et qu'il se contente de changer de place et de me fuir, ça me rendra seulement triste, et ça me blessera sûrement, mais si en plus il décide d'en parler à tout le monde et que plus personne ne m'approche... là ça deviendrait insupportable... et comme je ne sais pas quelle genre de personne il est vraiment, je ne veux pas prendre le risque... Pourtant il m'a lui-même beaucoup parlé, surtout quand la colère a tout fait sortir de lui... il m'a sans doute révélé des choses qui comptaient pour lui, ça s'entendait dans sa voix et ça se sentait, je peux donc peut être lui faire confiance, non?
Je n'arrive pas à me décider, et nous parlons des relations. Celles qu'a eu Peter se sont mal terminés et ont visiblement été peu nombreuses. Un chien, un meilleur ami, et une petite amie, voilà celles qu'il m'a décrites plus tôt. C'est vrai que ça ne fait pas beaucoup, même comparé à mes relations plus ou moins distantes vis à vis de mes cousins et cousines.
- Je vois, je réponds, sans remuer davantage le couteau dans la plaie. Je suis nouvelle aussi, mais j'aime déjà cet endroit, je dis avec un sourire avant de me rappeler ce qu'il m'a dit un peu plus tôt, je sais que tu ne voulais pas venir, mais finalement, ça ne te plait pas un peu? je demande avec de l'espoir.
Aveeno

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Aveeno »

Briac

Professeur de self-défense/dhampire/mâle/29 ans/1m93[/mid]
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Un léger rire viril s'échappa de ses lèvres alors qu'il entendit la secrétaire. Elle était drôle quand elle le voulait et pas seulement un glaçon sans humour comme certaines personnes le laissaient entendre. Il alla devant sa penderie et l'ouvrit largement. Côté vêtement, Briac ne sortait pas du lot. Un jean, un t-shirt et une chemise lui satisfaisaient parfaitement, rien d’extravagant pour attirer l’attention.
Il découvrit soudain une petite boîte en bois entre deux t-shirts pliés, de forme rectangulaire, incrustées de pierres bleuâtres. Elle avait un aspect ancien en bois noirci qui aurait été fabriqué au XIXe siècle. Il ne se souvenait pas de l'avoir vue hier ou ce matin, mais il savait que la personne qui l'avait laissé là voulait le surprendre et, rien qu'en la regardant, il savait immédiatement qui était l'expéditeur. . Son père avait toujours été un peu vieillot et cliché, mais il savait avant tout qu'un tel colis de sa part allait faire un petit peu flipper le professeur. Ils avaient coupé les ponts pendant de nombreuses années et il était encore capable d'exercer sur Briac une légère emprise mêlée de honte. Même avec le puissant corps dominant qu'il avait construit au fil des ans, il redevenait le petit garçon naïf lorsque M. Gates réapparaissait dans sa vie.
Il posa la main sur la boîte pour la saisir, craignant qu'elle s'enflamme au moindre mouvement et de le brûler sur place. Mais il savait au fond de lui qu’il n’avait rien à craindre. Si M. Gates avait voulu l'éliminer, cela aurait fait longtemps qu'il ne serait plus de ce monde.
Il prit la boîte et l'ouvrit dans l'espoir de ne rien voir de morbide qui puisse lui couper l'appétit pour le reste de la journée. Il y avait un petit mot à l'intérieur avec un caractère d'écriture qui n'avait rien à voir avec celui du sociopathe qui l'avait élevé. C'était soigné et beaucoup plus lisible. Les mots avaient été écrits joliment et finement.
Salut grand frère.
Pardonne-moi d'entrer dans ta chambre sans que tu sois là et sans te le demander, mais comme tu es souvent aux abonnés absents lorsque j'essaie de te voir et de mon côté, j'ai beaucoup à faire ... J'espère que tu ne m'en voudras pas. Je t'ai apporté un cadeau de notre père, il aimerait que tu lui contactes à nouveau. Il a de grandes ambitions pour toi et moi, tu es le seul à avoir osé lui tenir tête pendant tant d'années. Il ne l'admettra jamais verbalement, mais il te considère comme un chef et, ensemble, nous pourrions prendre son héritage et ce qu’il a construit, peut-être même faire quelque chose de mieux et être juste. Tu perds ton temps et ton potentiel dans cette école qui ne te mérite pas. Promets-moi d'y réfléchir. -M.

La boîte était remplie de cigares Cohiba qui coûtaient un bras. Mon dieu, ses favoris.
Il réalisa qu'il était immobile depuis un moment, fixant les cigares, oubliant la dhampire femelle à deux mètres. En outre, il a remarqué que sa serviette avait glissé et était maintenant à ses pieds.
Si cet homme pensait qu'il pourrait à nouveau faire de lui sa marionnette en l'attirant avec des cigares, alors il doit être un imbécile! Ses cadeaux, quels qu’ils soient, ne changeront jamais son opinion sur lui et sa société meurtrière. Dès son plus jeune âge, il a vu dans cet homme une sorte de dieu invincible qui répondait à toutes ses questions sur la vie, mais lorsqu'il a grandi, il a vu son vrai visage, c'était juste un démon, rien de plus. Il avait vu clair dans son jeu. Il adoptait des enfants surnaturels sans famille et en faisaient ses instruments.
Il remit la boîte où il l'avait trouvée et agi comme si de rien n'était en attrapant un caleçon qu'il a rapidement enfilé.
— Je finis de m'habiller et nous partons. Moi aussi je commence à avoir une faim de loup.
Son choix de mots était très douteux, car la pleine lune serait dans quelques heures ...
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Callie│Américaine│17 ans│175 cm │Elfe │ Amphithéâtre ǀ Naël


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Mon bel elfe porte très bien son surnom. Je peux dire en toute objectivité que Naël est le plus beau garçon qu'il m'ait été donné de voir de toute ma vie. C'est un elfe et comme tous les elfes rencontrés ici, il est très beau. Je suis sensible à la beauté, c'est ce que je remarque en premier chez un garçon. Sa beauté. Il y a bien d'autres elfes ici comme Adanedhel, Nick, Jackson ou encore Sebastian. Hum... celui-là aussi, j'en ferai bien mon quatre heures. Il est particulièrement beau aussi et sportif donc il s'entretient et ce n'est pas négligeable. Dommage qu'il ne fasse pas partie de mon défi... enfin, cela ne m'empêchera pas de faire plus amples connaissances avec lui. Cette année, j'ai décidé de m'amuser et de profiter des garçons de cette école qui me plaisent. Sebastian en fait partie. Je ne résiste pas à un grand brun au sourire craquant. Mais de tous les elfes, c'est Naël qui remporte la première marche du podium. Je lui donne une médaille d'or pour sa beauté. Il est brun, toujours bien coiffé même si ça me démange de le décoiffer d'une main pour lui donner un air plus canaille comme la nuit passée ensemble le premier soir. Ses cheveux sont soyeux, j'en ai senti la douceur sous mes doigts, je les ai appréciés, tirant dessus quand il me faisait des choses coquines. Je me rappelle de tout ce qu'on a fait dans les moindres détails. Son visage est magnifique. Son regard aux yeux noisettes et expressifs donnent envie de se plonger dedans surtout quand il vous regarde avec envie, sensualité et adoration. Aucun amant ne m'avait regardé comme ça avant lui, et même après. Tadji me regardait avec envie mais pas avec adoration. C'est ce qui le rend unique et si différent à mes yeux. Et il le restera. Son nez est parsemé de tâches de rousseur. Sa bouche s'étirait en un sourire charmeur, ses lèvres pleines et douces savent embrasser une femme. Ils ont fait honneur à mes lèvres, à ma peau, à mon corps. Je me rappelle quand il le parsemait de baisers. Moi aussi, j'en ai fait autant, caressant, embrassant, sentant la douceur et le parfum de sa peau. Et même si sa peau racontait une histoire avec ses tatouages et ses cicatrices, cela ne m'a en rien dérangé. J'ai apprécié tout ce que j'ai vu, touché et senti. Tout ce que j'ai éprouvé et ressenti également. Naël m'a fait frissonner, m'a fait gémir, m'a excité, m'a fait sourire, m'a fait vibrer, m'a fait jouir... et pas qu'une fois. Je me rappelle de chacun de ses baisers sur mon corps, de chacune de ses caresses, de sa peau contre ma peau, de ses doigts, de ses mains, de sa bouche, de ses lèvres... Il est beau mais c'est aussi l'amant parfait. J'ai passé une nuit mémorable en sa compagnie et j'aimerais recommencer à nouveau. Je ne vais pas dire non à un second moment en sa charmante compagnie.
Comme mon bel elfe se trouve seul au cours de compréhension des espèces, c'est l'opportunité pour le revoir et de lui parler à nouveau. Bien sûr, je saurai rester sage... enfin aussi sage que ce que je suis capable. Ma sagesse sera toute relative parce qu'il vient de réveiller mon côté joueuse, et j'ai très envie de jouer avec lui. Il existe différentes manières de jouer et je ne sais pas encore de quelle façon se sera. Et puis, j'ai toujours aimé joué, c'est une activité qui me plait beaucoup. Je ne parle pas de jeux de société ou de jeux vidéos là. Non, ça c'est beaucoup trop ennuyeux pour moi. J'ai passé l'âge pour ça. Ça, ce sont des activités pour les fillettes, les gamines. Non, moi ce que j'aime c'est jouer avec les garçons. C'est plus intéressant et bien plus excitant pour moi où les règles sont à inventer pour chaque garçon. Et comme nous sommes en cours, je vais devoir jouer avec une nouvelle règle. Mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Je me déplace aussi gracieuse qu'une danseuse et aussi féline qu'un chat pour m'assoir à ses côtés. Je lui adresse un sourire éblouissant et le salue naturellement. J'ai appris à sourire depuis toute petite. Des sourires qui paraissent naturels mais ne le sont pas. Je sais parfaitement sourire en société, montrer que je suis heureuse d'être là, polie, intéressée alors qu'en réalité, je ne suis rien de tout cela. Mon sourire est un masque et une arme. Je sais parfaitement me cacher derrière n'importe quel sourire, je suis une excellente comédienne car tout le monde me croit. Je mens derrière mes sourires mais personne ne le sait. C'est mon père qui m'a appris à sourire, à faire semblant et depuis j'ai parfait ce sourire. Avec mon bel elfe, mon sourire est fait pour me rendre éblouissante, magnifique et parfaite. Pour lui, je deviens la plus belle fille qui lui ait été donné de voir. Je suis la seule et l'unique.
Mais la surprise se trouve le plus de mon côté car mon bel elfe ne se souvient même pas de moi, ni de la nuit que l'on a passé. Pourtant, il devrait s'en rappeler. Nous n'avons pas discuté toute la nuit, nous avons fait tout autre chose et pas n'importe quoi. Nous nous sommes étreints et nous nous sommes beaucoup amusés. Je sais qu'il a aimé cette nuit tout autant que moi, mais pour le moment, il ne s'en souvient pas et cela me contrarie. Je n'ai aucune envie qu'il m'oublie ou qu'il oublie cette fameuse nuit. Cela signifie qu'il a bien trop bu pour s'en rappeler. Sauf que si la boisson l'a fait oublié, moi, je vais lui rafraichir la mémoire. Je refuse même qu'on m'oublie. C'est assez vexant même si je n'en montre rien. A la place, je souris plutôt coquine, je le regarde avec gourmandise. Mes yeux descendent lentement sur son corps, appréciant la vue même si elle m'est cachée par un tee-shirt et un pantalon. Je n'ai pas besoin de faire marcher mon imagination pour savoir ce qu'il se cache en dessous. Il me suffit de faire fonctionner ma mémoire et je peux dire qu'elle est intacte. Il y a de jolies muscles sous ces vêtements. Alors pour que sa mémoire lui revienne, je lui propose gentiment de le lui rappeler. J'ai tout un tas de détails à lui donner... des détails coquins, et sensuels. Je provoque chez lui une certaine gêne et hésitation. Il a dû mal à parler alors que je suis comme un poisson dans l'eau.
- Pour moi, ça l'est. Je me sens vexée que tu es pu oublier la nuit qu'on a passé tous les deux. Suis-je si oubliable que cela ?
J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi expressif que lui. Je l'avais découvert lors de notre nuit, mais là, on vient de passer un cran au dessus. Il passe d'une couleur à une autre, de la forme de la bouche à une autre. Je ne sais pas bien ce qu'il se passe dans sa tête mais j'espère que c'est sa réaction face à une mémoire retrouvée en intégralité. Bon c'est un peu exagéré parce que nous n'avons rien fait de choquant sauf si coucher avec une inconnue en étant bourré pour ne rien se rappeler ensuite est quelque chose de choquant. Le plus choquant est en effet d'oublier notre nuit. Je garde le silence, attendant la suite ce qu'il fait en plongeant son regard dans le mien et en prenant mes mains. Je le laisse faire sans cesser de l'observer avec attention. Il s'excuse mais il le fait avec difficulté, bégayant longuement. Il me faut bien quelques secondes pour les comprendre. Puis son regard se pose sur nos mains jointes comme s'il n'arrivait plus à me regarder. Même si je suis un peu en colère à cause de ses excuses parce que je ne veux pas en recevoir. Je ne comprends même pas qu'il m'en fasse. Je n'ai rien à lui reprocher au sujet de cette nuit. C'est plutôt sa perte de mémoire que je trouve vexant et qui mérite des excuses. A ses excuses, je l'interroge pour comprendre réellement à quoi sont dues ses excuses. Ses yeux se relèvent vivement à ma question et il se met à rougir. Je pourrais presque trouver ça mignon mais je suis un poil en colère et risque de l'être encore plus selon sa réponse. Il me la fait à la Calimero, et m'adresse un sourire contrit. Je ne me ferai pas avoir par sa petite moue. Faire fonctionner ma corde sensible ne marche pas avec moi parce que je n'en ai pas ou très peu. La sensiblerie, ce n'est pas pour moi.
- Tu peux t'excuser pour avoir oublié mais pas pour avoir couché avec moi.
Je crois qu'il est en train de prendre une bonne dose de courage ou une grande inspiration et s'excuse. Il s'excuse d'avoir été bourré, de son comportement, d'avoir forcé les choses, d'avoir oublié, de m'avoir oublié... me demandant au final comment je m'appelle. Il a tout oublié même mon prénom mais je vais faire en sorte que tous ces oublies disparaissent. Et on ne me force à rien surtout pas à coucher avec un mec. Il ne manquerait plus que cela. Personne ne me contraindra à faire une chose pareille. Si je veux coucher avec un garçon, je couche avec. Je m'approche de son oreille et je lui murmure :
- J'accepte tes excuses concernant l'alcool, je l'ai tout de suis remarqué quand tu m'as abordé. Et crois-moi, bel elfe, tu ne m'as forcé à rien du tout. J'étais totalement consentante du début à la fin. Mais je vais faire en sorte que tu te rappelles de cette nuit inoubliable, ça sera une façon de te faire pardonner. Tu peux m'appeler Callie ou utiliser le surnom que tu m'as donné cette nuit-là, Reina...
Je souffle doucement sur son oreille :
- Pour commencer, j'étais en train de danser quand tu es venu à moi et que tu m'as attrapé. Tu ne semblais pas vouloir jouer le jeu des masques mais tu voulais bien jouer à d'autres jeux...

***

Flashback

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Ce garçon a un très beau visage. J'ai remarqué, chez nous les elfes, cette beauté presque irréelle que l'on ne retrouve pas chez les autres surnaturels, et encore moins, chez les humains. Leur beauté parait presque fade à côté de la nôtre. Cela doit expliquer pourquoi j'inspirais tant d'envie chez les autres filles de mon école. J'ai toujours eu l'habitude d'avoir du succès auprès des garçons, que les regards se posent sur moi. Et mon père a bien su l'image que je pouvais représenter pour lui. Une fille belle et parfaite... pas si parfaite que ça parce qu'elle a fait une grosse bêtise. Pourtant, je ne regrette rien, bien au contraire. J'ai remporté un défi, et pas des moindres. Et j'ai pris beaucoup de plaisir avec mon ancien professeur. Revenant au moment présent, toute mon attention est rivé à ce garçon dont je ne connais pas le nom. Pour le moment, j'admire ses traits masculins. Il est beau, et il me plait bien. Il est même tout à fait mon style physiquement. Il semble musclé même si je ne peux en être sûre pour le moment. Mais je peux très bien le deviner sous son costume. Il le porte bien, il lui va bien. Mais, ce n'est pas un costume coûteux, cela se voit. Le tissu et la coupe. J'ai l'œil pour ce genre de choses. Je sais immédiatement si une personne a de l'argent ou non, il suffit de regarder la façon dont elle s'habille. Tout cela n'est que secondaire. Je préfère me concentrer sur son physique, beaucoup plus intéressant pour le moment.
Il prend quelques initiatives, en collant son bassin au mien, et je dois dire que ça fait grimper la température entre nous. J'esquisse l'ombre d'un sourire, le sentant se coller à moi, alors que mon imagination risque d'être très rapidement fertile. Mon petit doigt me dit qu'il a une certaine expérience des choses. Il continue avec ses doigts dans le creux de mes reins, mes yeux se fermant brièvement avant de se rouvrir pour s'ancrer aux siens. Il joue avec ses doigts et je décide de faire de même. Après tout, nous sommes deux, et il n'y a pas de raison d'être le seul à s'amuser. Mes doigts glissent lentement de son épaule, pour se poser sur son torse. Je sens la chaleur de sa peau à travers sa chemise, et ses muscles durent. Hum... très intéressant. Mes doigts sont bientôt remplacés par la paume de ma main, appréciant de plus en plus les choses, tandis que mon dos est légèrement cambré.
- Tu n'as pas idée à quel point, répondis-je sur le même ton que lui.
J'aime flirter et user de sous-entendus. C'est une chose qui fonctionne très bien avec les hommes en règle générale. Et lui, il n'y est pas insensible, au contraire, il semble apprécier notre petit échange. Il n'y a qu'à voir son regard et son sourire à mon égard. Son regard quitte le mien, mais mes yeux restent posés sur lui, attendant sa réponse. Curieuse et impatiente de l'entendre à la fois. Son intention est focalisé à nouveau sur moi, son sourire est irrésistible et me donne chaud. Je le laisse mener la danse pour le moment, sentant la table du buffet derrière moi, son corps pressé contre le mien. Je sens son bas-ventre collé au mien. Si je n'avais pas déjà chaud, ça serait chose faite. Nos nez se frôlent, nos bouches également. Mon regard se posant sur ses lèvres, sentant son souffle chaud sur mon visage, avant de revenir lentement pour s'ancrer, à nouveau au sien. Un sourire sensuel étire mes lèvres, mon regard est rempli de promesse à venir. Alors comme ça, il est joueur ? Hum... quant à la suite, cela promet une soirée très intéressante et très sensuelle.
- Si tu es joueur, ça ne fait aucun doute... Je m'appelle Caliane mais appelle-moi Callie. Et toi, quel est ton nom bel elfe ? Il me tarde de t'entendre prononcer mon prénom dans d'autres circonstances...
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Secrétaire, Dhampir

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Le rire de Briac me prouve au moins que je ne l'ai pas offensé en rangeant un peu ses affaires. En même temps, il faut dire que je n'ai vraiment touché qu'au strict minimum et qu'il m'aurait été difficile de laisser traîner une bouteille vide sur sa table. Je pense que ça m'aurait démangé même une fois sortie de la chambre, d'imaginer que ce détail soit resté en place peut être pendant des heures entière. Oui, je sais qu'un rien m'agace et que je suis facilement troublée, mais chacun ses petits défauts.
Briac ouvre son placard et je patiente, regardant un peu ailleurs pendant quelques instants. Je suppose qu'il va se changer dans sa chambre, puisque je ne suis pas du genre pudique et que de toute façon, je l'ai déjà vu nu, mais je pense que ce n'est tout de même pas une raison pour le reluquer pendant qu'il se change.
Au bout d'un petit moment passé à observer la vue à travers sa fenêtre cependant, mon attention se reporte sur Briac et je ne peux m'empêcher de hausser un sourcil interrogateur. Il est nu, sa serviette est au sol, mais étonnement, il ne cherche ni à la ramasser, ni à couvrir sa nudité, et ça ne me dérangerait pas si nous avions prévu autre chose qu'un repas, mais je dois légèrement détourné le regard pour ne pas rester focaliser sur le bas de son corps. Je prends néanmoins le temps de regarder ce qui le tient ainsi en haleine et fronce de nouveau les sourcils en voyant la petite boite qu'il tient. Assise sur le lit, je n'en distingue pas le contenu et ne voit pas non plus l'expression de Briac, alors je demande :
- Qu'est-ce que c'est?
Je suis peut être trop curieuse, et si c'est le cas, il lui suffira de ne pas me répondre, je n'en serai pas le moins du monde vexée, mais je me demande tout de même ce qui a pu ainsi lui accaparer toute son attention.
Il finit par enfiler un caleçon et à la métaphore qu'il utilise, je ne peux m'empêcher de soupirer de manière un peu exagérée.
- Je t'en supplie ne me parle pas de loups aujourd'hui, je dis avec un air faussement exaspéré.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Thorment Kollerov-Volkonski
17 ans│Sorcier de sang-mêlé│Aristocratie russe│Cousin de Kholer│Hippie moderne
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Fallin’


Je ne sais ni comment faire pour qu’Elros se relaxe avec moi ni quoi faire, et pourtant, j’essaie constamment. Le jour de la rentrée des classes à Ravenswood, j’ai remarqué qu’Elros était embarrassé par quelque chose, mais je ne savais pas quoi, jusqu’à ce que je lui en pose explicitement la question, et Elros a fini par m’avouer que ça le gênait que je me change dans la chambre en sa présence, devant lui, parce qu’il est pudique. Je l’ai tout de suite compris et depuis, je me change dans notre salle de bain, sans forcément fermer la porte, ce que je devrais faire, j’en conviens, mais je prends garde à me placer dans un angle mort au cas où et à ne pas me refléter dans le miroir. J’y fais très attention, car j’ai noté à quel point ce fut difficile pour Elros de me confier que ça le gênait, tandis que je l’ai effectivement reçu avec attention, compréhension et surtout respect, parce que je ne lui ai pas demandé ce qui n’allait pas pour ensuite faire comme si de rien n’était en ignorant ce qui le dérangeait, or, je ne suis pas ainsi, je n’agis pas de la sorte, je dis ce que je pense et je pense ce que je dis, autrement, je ne l’aurais pas questionné au sujet de ce qui le tracassait. Finalement, je l’ai su, et il semble que ça le tracasse toujours, mais peut-être moins qu’avant puisque je me change ailleurs et non plus sous ses yeux.
Néanmoins, malgré ces belles précautions, Elros n’est jamais entièrement, complètement, totalement relaxé en ma compagnie, il n’a jamais l’esprit tranquille et j’en ai le cœur fêlé, car cette fois, je ne comprends pas pourquoi. Je fais au mieux afin de prendre en compte sa pudeur, de ne pas lui attenter, de l’apaiser, mais ça n’a rien changé ou presque depuis ce fameux jour de la rentrée, celui de notre rencontre. Quelque chose travaille Elros sans que je ne puisse mettre le doigt dessus, parce que je ne sais pas de quoi il s’agit, je ne peux pas le savoir si Elros n’en parle pas, ce qui me dérange à mon tour, car ça signifie qu’à cause de cette chose en particulier, Elros ne sera jamais relaxé avec moi, alors que c’est ce qu’une personne qu’on apprécie provoque généralement en nous : du contentement, parfois de l’excitation, et de la sérénité. On n’est ni ami avec quelqu’un ni proche d’une personne si elle ne nous apporte pas tout ça, à moins qu’on n’atteigne pas encore le point de rupture, mais je fais en sorte qu’on ne l’atteigne pas avec Elros, ce qui n’a pas l’air de fonctionner, en témoignent ses rougissements, ses sentiments liés à son embarras et ses balbutiements récurrents.
Je croyais qu’on avait eu le temps de dépasser ce stade en deux semaines, mais ce n’est toujours pas le cas et, encore une fois, je le comprends : chacun va à son rythme, tout le monde n’a pas la même facilité d’adaptation, de confiance en soi et d’expression, et je l’attends, parce que je pense que ce qui manque à Elros est de la confiance en soi. Je me répète, mais il est timide, réservé, en retrait, effacé et discret, et s’il y a des gens qui le sont de nature, car ils ont envie de se tenir à l’écart, de s’effacer ou d’être discret, Elros reste timide, et la timidité peut provenir d’un manque de confiance en soi, parce qu’on est intimidé ou impressionné par autrui, ce qu’on ne devrait pas être, autrui étant pareil que nous, dans le sens où il ne nous est ni supérieur ni inférieur, nous sommes sur un pied d’égalité et il n’y a pas de raison à être timide avec lui, mais c’est ce qu’est Elros et, souvent, je m’interroge : est-ce qu’il y a une raison qui fait qu’il soit aussi timide et pudique ? Sa timidité est presque maladive, si ce n’est qu’elle l’est déjà, et ça m’inquiète quelque peu, car on n’est pas timide à cause de n’importe quoi.
Il s’est sans doute passé quelque chose dans sa vie, un événement qui l’aurait fait se recroqueviller, se renfermer et se protéger des autres, mais qu’est-ce qui aurait pu engendrer de telles réactions ? Quelque chose de grave, c’est certain, qui l’a marqué, qui aurait pu le traumatiser et qui l’a du moins blessé, avec lequel Elros vit, son fantôme revenant le hanter. J’aimerais savoir ce qu’est cette chose, j’aimerais en discuter avec Elros et lui montrer que s’il a un problème, le moindre, s’il ne se sent pas bien, s’il a besoin de se confier, je ne suis pas là pour le railler, lui ou n’importe qui - il n’est d’ailleurs pas question de railler, mais d’écouter -, mais là pour lui et que je peux tout entendre, la preuve en est avec Alex. Je n’ai, en l’occurrence, pas tout entendu, mais tout vu, parce qu’Alex m’a autorisé à voir dans son esprit, mais je ne sais pas si Elros m’autoriserait également à voir ce qui le tourmente, et je ne veux pas m’imposer. Si je l’ai fait avec Alex, c’est parce que j’ai perçu, ressenti et éprouvé sa détresse, mais Elros n’est pas en détresse, il est simplement embarrassé, quoique, c’est une forme de détresse, et je suis parfaitement prêt à lui porter secours s’il m’en laisse la possibilité, qui est pour le moment lointaine.
Elros ne me fait pas confiance, sinon, il ne serait pas aussi gêné, et ça me blesse, car je lui fais confiance, j’ai confiance en lui, même si je ne lui ai pas révélé que Caym est mon cousin, cependant, c’est ce que je compte faire, en prenant mon temps, parce que j’y réfléchis afin de ne pas heurter Elros. J’ai confiance en lui comme j’ai confiance en Alex, qui elle sait, sauf que ce n’est pas réciproque du côté d’Elros. Je suis déçu de moi-même, car je n’arrive pas à lui donner envie de me faire confiance, et je me promets de ne pas abandonner, de ne pas capituler, de ne pas renoncer et de continuer à faire des efforts, jusqu’à ce que je sois digne de sa confiance, parce que la confiance ne se gagne pas, elle se mérite, et je lui prouverai qu’il peut me faire confiance et s’appuyer sur moi si son fardeau devient trop lourd à porter seul, fardeau que je pourrais soutenir avec lui s’il le souhaite. Et il va falloir que je fasse d’autant plus d’efforts par rapport à la drogue, qui n’intéresse pas Elros, même si je n’arrêterai pas de fumer. Ma surprise fait partie de ces efforts, elle qui est le fruit d’une promesse faite, une promesse que j’ai adorée tenir, car j’aime sculpter du bois, une de mes activités favorites, et que je ne l’ai pas fait pour moi, mais pour quelqu’un que j’aime, à qui, je l’espère de tout mon cœur, ça plaira.
Je me suis excessivement appliqué dans la réalisation de ma sculpture en bois, qui, si elle est petite, en a été d’autant plus compliquée à faire, parce que plus la sculpture est petite, plus les détails sont délicats à concrétiser, au risque de ruiner l’ensemble, c’est pourquoi j’ai été minutieux dans mon travail, tel que je le suis toujours, mais davantage dans celui-ci, et je me suis servi des gouaches que j’ai apportées pour la colorer. Je suis assez fier du résultat et ai grande hâte de découvrir la réaction d’Elros lorsque je lui donnerai mon cadeau, que je lui remettrai dans l’amphithéâtre, Elros étant impatient de le découvrir, ce qui me fait plaisir et m’amuse, et se traduit dans sa subite accélération. Elros tente de cacher sa propre hâte en prétextant qu’il n’aime pas être en retard, et, même si je me doutais que nous ne l’étions pas, j’ai quand même vérifié l’heure sur ma montre. Nous avons encore un peu de temps avant que le cours ne débute et je le lui fais savoir en souriant en coin, lui précisant doucement que je plaisantais. Elros en rougit de nouveau et me répond qu’il ne le savait pas en balbutiant derechef, ce qui me fait tendrement sourire. Je songe rapidement à comment rectifier le tir afin qu’Elros ne s’imagine pas que je cherchais à l’acculer tandis que je ne faisais que le taquiner, et je lui réplique :
-Ce n’est pas grave, et je comprends qu’arriver en retard te stresse.
Je ne peux pas savoir si Elros ment, mais une chose est sûre, je ne sais pas tout, et en m’apercevant qu’il est nerveux, je ne tiens plus. S’il est nerveux, il faut absolument que je sache pourquoi, car autant je mets l’embarras sur le compte de la pudeur, autant là, il n’y aucune raison d’être pudique, à moins qu’Elros ne soit également pudique au niveau des sentiments, ce qui complexifierait nos échanges, et je le questionne sur son état en le prenant par un bras et une épaule, ce qui le fait frémir et me pousse à les délivrer de mon contact sous ce frémissement qui a parcouru Elros et qu’il m’a inconsciemment communiqué, après que je l’ai scruté, anxieux. J’attends qu’Elros me parle, ce qu’il fait laborieusement, jusqu’à ce qu’il détourne le regard, me perdant, parce que lorsque le contact visuel n’est sciemment plus, je n’ai plus aucun repère, quand Elros m’apprend qu’il a été touché par ma surprise, alors qu’il ne l’a pas encore eue. C’est mon geste qui le touche, l’intention plus que la surprise en elle-même, et j’en suis immédiatement rassuré. Si son émoi est la raison de son comportement, ce n’est pas dramatique, au contraire, et j’incline ma tête vers l’avant de manière à ce que mon mouvement attire son attention et que mon regard soit dans le sien, ce qui se produit, les yeux d’Elros bougeant, et je lui souris. Il est extrêmement rare que je sourisse : d’ordinaire, je ne le fais jamais, mais maintenant, je souris sincèrement à Elros, dont le visage semble rayonner en même temps, qui me remercie en rougissant. Adorable.
-De rien.
Côte à côte, on progresse dans le couloir jusque la porte donnant sur l’amphithéâtre, qui est fermée. Une fois devant, j’allais la pousser, mais Elros me prend de vitesse et la pousse à ma place, me la tenant, ce qui me fait le remercier, et je pénètre dans la salle, gigantesque, qui est remplie et ne cesse de se remplir au fil des minutes. Plein d’élèves sont déjà installés en compagnie d’autres, et il y en a qui sont debout, en groupe, au pied de chaque escalier ou au bout des rangées, et je me félicite intérieurement d’avoir fermé mon esprit avant d’entrer dans la pièce, car je n’aurais pas supporté le déferlement d’auras, d’émanations, d’effluves magiques dans un même endroit, en sachant que le tout doit être démesuré, parce que ce soir, ce sera la Pleine Lune, qui concerne les loups-garous. J’aurais aimé assister à la transformation de ces derniers, mais nous ne le pouvons pas, alors ce soir, je m’adonnerai à la lecture. Je suis en train d’y penser en gravissant les marches de l’escalier près de la porte qu’Elros et moi avons franchie, Elros les gravissant un peu plus vite que moi, et il me distance de quatre ou cinq marches pendant que je réfléchis intensément à quelle œuvre je me consacrerai plus tard. La scène se déroule trop rapidement pour que je puisse l’empêcher. Un brusque courant d’air sur ma droite me fait relever la tête, et je vois Elros qui tombe en arrière, sur moi, comme au ralenti.
-El ! Je m’écrie.
Aussitôt, mon cerveau en déduit en une fraction de seconde qu’un vampire l’a bousculé dans son ascension, et mes yeux s’agrandissent, mon cœur s’arrête de battre et j’ai un réflexe sous la montée de l’adrénaline en moi, celui de tendre une main en direction d’Elros, les doigts ouverts, et d’user de ma magie dans le but de compresser l’air de manière à ce qu’il forme un nuage invisible sous Elros et le stabilise dans sa chute, suspendue, tandis que je me rue vers lui, faisant se disperser l’air comprimé et récupérant Elros dans mes bras, un passé dans son dos et l’autre autour de sa taille. Dans mon élan, en me penchant au-dessus de lui, mes lunettes ont glissé de mon nez et se sont brisées par terre en atterrissant dans les escaliers, le bruit du verre éclatant me parvenant émoussé étant donné que je suis tendu vers Elros, focalisé sur lui et uniquement sur lui. J’en oublie mes lunettes, mon sac de cours, qui a basculé de mon épaule, et ma main bandée, qui a quitté ma poche et se retrouve sur la hanche d’Elros, que je serre instinctivement contre moi, mon visage à quelques centimètres du sien et mes mèches blondes tombant sur mon visage et le sien se mêlant à ses cheveux. Je l’inspecte, les sourcils froncés, la bouche entrouverte, le souffle court et le cœur tambourinant, mon regard examinant ses traits à la recherche de dégât potentiel. Je suis à la fois concentré et infiniment soulagé qu’Elros ne soit pas tombé, parce que je l’ai rattrapé à temps, et je lui demande la seule chose qui compte, d’une voix basse, grave et essoufflée, mes yeux dont la mer est tumultueuse ancrés dans les siens :
-Ca va, tu n’as rien ?
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Je secoue doucement la tête lorsqu'elle me dit qu'elle ne prétends pas comprendre, mais qu'elle ne croit pas en l'impossible. Et pourtant, ce l'est. Je n'arriverai jamais à tout oublier de mon passé pour me concentrer sur une relation que je pourrais retrouver avec ma soeur, cette relation qui me manque tant depuis des années. Je n'arriverais pas à me défaire de l'idée qu'un drame pourrait subvenir. L'inquiétude m'empoisonnera aussi surement et plus durement que la douleur de ne pas être près d'elle. De ne pas partager sa vie comme j'aurais voulu en être depuis le tout début. J'ai perdu ma soeur, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas vivre heureuse, loin de moi. Vivante. Le destin s'acharne contre moi, mais je ne le laisserai pas s'abattre aussi... définitivement sur ma soeur. Non, je me fais la promesse qu'elle ne subira aucun dommage tant que je serai là. Elle aura une belle vie, remplie. Quiconque essaiera de s'en prendre à elle, devra répondre de moi avant. Je ne sais pas encore comment je ferai pour arriver à empêcher les gens de l'asticoter ou quoi que ce soit si je ne peux pas être près d'elle, mais je vais trouver une solution.

Je le sais.

On change rapidement de sujet, notamment à cause de ma curiosité stupide, mais au moins on parvient à ne plus vraiment s'immiscer ni l'un ni l'autre sur des sujets sensibles. Du moins, jusqu'à ce qu'elle me demande pourquoi je répondrais quand je n'en ai pas envie. Je me sens immédiatement embarrassé. Je n'ai pas un caractère ou un comportement abordable la majorité du temps et aller savoir pourquoi ce n'est pas le cas maintenant. Peut-être parce qu'elle ne mérite pas d'avoir mon mauvais caractère sur le dos. Elle est peut-être un peu trop curieuse, mais ça ne me donne pas le droit d'agir comme un c*n. Peut-être que je n'ai pas plus le droit avec les autres, mais je n'attaque que si je suis attaqué, généralement. Je commence toutefois par accorder son point au départ:

- Exactement! Nous avons tous des particularités qui font partie de notre nature et d'autres qui font partie de nous plus profondément. (J'émet une légère hésitation avant de poursuivre) Je ne suis pas quelqu'un de fréquentable. J'ai mauvais caractère et si quelqu'un à le malheur de prononcer les mauvais mots ou les mauvaises questions, je peux facilement m'énerver. Alors peu importe si je n'ai pas envie de parler, je vais le faire. Généralement, à ce moment-là, la personne regrette d'avoir fait ma connaissance.

Est-ce que je lance une mise en garde en prononçant ces derniers mots, peut-être. Mais je préfère qu'elle sache à quoi s'attendre avec moi. Je ne suis pas « gentil ». Je ne le suis plus. Pas après tout ce qui s'est produit. J'ai fait trop confiance, j'ai été optimiste trop longtemps et on me l'a arraché aussi gentiment que l'on arrachait les dents à une époque. Avec une pince rouillée et sans antidouleur. Et je suis vide maintenant. Je ne suis ni pessimiste ni optimiste. Je me contente d'observer les faits que la vie m'a offert pour en conclure que je ne peux pas me permettre d'être gentil et d'avoir des amis. Je peux me servir des autres pour obtenir des informations ou simplement avoir une relation neutre avec quelqu'un me permettant tout autant d'obtenir des informations, mais une amitié? Jamais.

Je pousse un soupir lorsqu'elle me demande avec un ton de surprise si j'aime qu'on me fuit. C'est autant une question qu'une affirmation en réalité, vu la manière dont elle a dit les mots, mais peu importe. J'aime qu'on me fuit, car ça veut dire que je ne risque pas de me laisser amadouer par qui que ce soit ou de m'énerver et de m'attirer des ennuis dont je ne voulais pas à ce moment précis. Ma magie peut être aussi d'humeur changeante que moi et tout autant incontrôlable. Et malgré que c'est souvent à mon avantage, je n'aime pas me mettre dans la m*rde plus que nécessaire, surtout si ce n'est ps prémédité. Je lui dis rapidement en détournant la tête, sans savoir si c'est dû à de la honte ou parce que je suis totalement indifférent:

- Oui, j'aime que les gens me fuient. J'aime ça, car ça veut dire que je n'aurai aucune tentation ou que je ne risque pas d'exploser à un moment que je n'ai pas choisi. Je ne veux pas d'amis, ni rien d'autre. Je suis bien seul. Je dois rester seul. Ça vaut mieux...

Pour moi. Pour tout le monde. De toute manière, je suis bien trop désagréable pour qu'on puisse m'apprécier. Ça ne me pose pas vraiment de problème d'être seul sans amis, sauf peut-être quand je me retrouve dans une situation désastreuse et involontaire qui me pousse à croiser des gens qui sont sympathiques et loin d'être comme... eh bien... tous les autres. Sauf que c'est toujours ceux que j'aime bien qui finisse pas pâtir de ma présence, voire de disparaître complètement de la surface de la terre. Alors. Je. Suis. Mieux. Seul. Je ne devrais même plus avoir besoin de m'en convaincre...

Je ne peux empêcher une boule de se former dans ma gorge quand elle me dit qu'elle ne peut pas imaginer à quel point j'ai pu souffert, mais que si je ne peux pas ravoir le temps perdu avec ceux que j'ai perdu, j'ai toujours le futur pour le passer avec ma soeur. En n'importe quelle autre circonstance, j'aurais dit qu'elle avait raison. Mais pas ici. Pas concernant ma soeur. Je ne peux pas prendre le risque de la perdre. Je lâche rapidement:

- Je ne sais pas combien de temps j'aurais si je change d'idée. Une semaine? Deux? Un mois? Un an? Je ne peux pas risquer de ruiner ses chances à vivre longtemps en débarquant à nouveau dans sa vie. Une fois, c'est triste, mais tu peux passer au travers. Deux fois, c'est une coïncidence. Trois, ce ne l'est plus. Quand tu en es à cinq, c'est un avertissement. Peu importe ce qu'il y a chez moi qui fait en sorte de provoquer des malheurs chez ceux que j'apprécie, ça ne s'arrêtera pas. Pour ce que j'en sais, ça pourrait être quelqu'un qui tire des ficelles pour me pourrir la vie. Ou encore, je suis destiné à être seul, devenir bougon et crier après les gamins qui s'approchent trop de sa cabane miteuse.

J'espère ne pas en venir là, ou tout au moins de ne pas avoir de cabane miteuse. Une petite maison perdue au milieu des bois, peut-être. Être bougon c'est presque déjà fait. Et je ne veux pas que l'on m'approche, alors ce ne sera sans doute pas qu'après les gamins que je vais crier de s'éloigner. Et quand les mots ne suffisent pas, il y a toujours la magie... Par contre, je n'avais pas à m'énerver, peu importe à quel point ses mots ont pu faire mal ou qu'ils le font encore. Je sais que l'avenir pourrait être à ma portée, mais peu importe. Je m'excuse rapidement pour mon énervement et elle en fait de même, sans doute plus pour son choix de mots malheureux que pour de l'énervement. Elle n'a pas l'air d'être quelqu'un qui s'emporte facilement... Je balaye ses excuses d'une main en lui assurant:

- Tu n'as pas à t'excuser. Je m'énerve trop, alors on ne peut pas dire que ça soit opportun de le faire pour... pour ça.

Surtout que ça me pousse à m'exposer. À dire des choses que je devais garder pour moi. Ce qui n'a jamais été mon plan de le crier sur tous les toits, choses qui s'avèrent être le cas dans une pièce remplie de créatures surnaturelles dont trois types qui peuvent parfaitement entendre à distance. Niveau intelligence, j'ai déjà fait mieux. Malgré que je devrais arrêter dès maintenant de discuter avec Evangeline, je ne peux m'empêcher de poser des questions. Notamment sur le pourquoi ses parents ne voulaient pas qu'elle aille à l'école ailleurs qu'à la maison. Sa réponse beaucoup trop évasive ne me plaît pas et je lui fais rapidement remarquer que je sais que ce n'est pas la vérité. Je sais que je ne suis pas quelqu'un qui inspire la confiance, mais on peut simplement me dire qu'on n'a pas envie d'en parler au lieu de me sortir un mensonge. C'est un peu décevant. Pourtant, elle se reprend, mais sa réponse ne me donne qu'envie d'en savoir plus. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien cacher qui pourrait pousser ses parents à la cacher? Ce n'est pas sa vue. Ses parents sont trop protecteurs, ça je la crois... Mais à quel sujet? Qu'est-ce qui pourrait être mal pris si elle l'annonçait aux gens? Je lui affirme rapidement:

- Comme j'ai dit tu fais comme tu veux. Tu peux le garder pour toi, mais... toute vérité finit par se savoir. Et parfois, de manière désastreuse... Je m'y connais assez en catastrophe, tu sais.

À commencer avec le père de la seule petite-amie que j'ai jamais eu. C'était un accident la fois où il m'a surpris à user de magie. Et pourtant, c'était une bagatelle. Je m'étais contenter de faire l'éviter jusqu'à elle le livre dans lequel se trouvait un passage qu'elle pensait pouvoir m'intéresser. Je n'ai jamais pu avoir la confirmation si ledit passage était intéressant ou non... S'il était digne de me faire perdre la seule personne qui m'acceptait comme j'étais. J'aurais pu me montrer honnête avec lui, mais c'est dangereux de le dire à trop de personne. On ne sait jamais lequel finira par disjoncter en apprenant la vérité. Ou si cette personne sera toujours digne de confiance.

La question des relations que j'ai dû avoir avant qui aurait pu me permettre de m'y connaître plus qu'elle à ce niveau, n'est pas avéré. Ça finit toujours avec un drame, alors je ne vois pas comment je pourrais ne serait-ce être une bonne source de renseignement ou un guide. Je n'arriverai jamais à dire ce qui ne plaît pas à la majorité des gens ou plaît dans le cas contraire. La suite est par contre plus agréable et quand je lui dis que je suis nouveau à Ravenswood, même si je n'ai pas demandé à venir. À son ton, elle, elle aime beaucoup l'endroit et elle espère peut-être que je m'y plais plus maintenant que j'y suis. Et c'est vrai. En grande partie, je me sens bien ici. Au moins, tout le monde est « comme moi ». Avec des dons. Je réponds après un instant de réflexion:

- Je m'y plais, en grande partie. J'apprends de nouvelles choses concernant mes pouvoirs et ça, c'est intéressant. Sinon, j'attends encore de voir qui sera le premier imbé... (je me tais rapidement pour changer de sujet, celui-ci étant un terrain un peu trop glissant) Donc... je suppose que c'est toi qui a insisté pour venir, contrairement à moi? Si tes parents ont toujours tenu à ce que tu restes chez toi, je veux dire.

Je ne sais pas si je serai en mesure d'interrompre le débit de paroles qui me montent à la tête. Je devrais interrompre cette conversation avant qu'il ne soit trop tard. Ça vaudrait mieux... Je suppose. Non, vaudrait mieux. Point.
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naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée, 17 ans

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Rather Be

Est-ce qu'un jour je me comporterais vraiment normalement en présence de Thor? Est-ce qu'un jour je dépasserais mes angoisses? Est-ce qu'un jour je parviendrais à mettre de côté mon amour pour me contenter d'être avec lui, de parler avec lui, de passer du temps avec lui, ce qui est déjà bien, plus que ce que je pourrais espérer... Je suis déjà à peu près normal, c'est vrai, je parviens à lui parler normalement en tous cas, quand je ne suis pas trop stressé ou quand il ne me surprend pas dans un couloir, comme il l'a fait à l'instant, me disant des mots qui ne peuvent que me déstabiliser, qui ne peuvent que me rendre heureux et excité... et pourtant j'essaie, je le jure, je fais des efforts, mais même quand je me sens bien avec lui, même quand je parviens à parler normalement, à réagir normalement, au fond de moi, mon coeur bat si fort, si vite, et j'ai toujours des papillons dans le ventre, oscillant entre la nausée et la joie intense, deux émotions qui ne vont tellement pas ensembles...
Je voudrais pouvoir être normal... je voudrais pouvoir lui sourire sans passé pour un idiot, je voudrais pouvoir lui parler sans avoir sans cesse peur de laisser passer quelque chose... A chaque instant, j'ai peur qu'il devine les sentiments qui m'habitent, j'ai peur qu'il voit dans mes yeux tout ce que je pense de lui... j'ai peur, quand nous sommes ne classe et que je l'épie un peu, essayant de me retenir sans y parvenir, qu'il ne m'ait vu, qu'il ne sache... et en même temps, si il sait déjà et qu'il continue d'agir comme ça, c'est positif non? Je n'arrive pas à le savoir, je n'arrive pas à savoir si c'est positif ou pas. Dans un sens ça l'est, car ça signifie qu'il ne me rejetterait pas, même si il savait que je l'aimais. Mais dans un autre sens, cela signifie aussi que jamais il ne rendrait mon amour...
Mais enfin Elros, qu'est-ce que tu t'imagines! Qu'il va t'aimer? Qu'il va venir, te déclarer sa flamme et que vous allez vivre heureux tous les deux jusqu'à la fin des temps? Tu délires mon pauvre, tu délires complètement... Déjà quelles pourraient être les chances qu'il soit attiré par les garçons? C'est beaucoup moins probable qu'une attirance pour les filles... et en plus, il faut ajouter à cela le pourcentage de chance qu'il soit attiré par moi? Moi Elros le fée gringalet, pas capable de lui parler sans rougir, pas capable d'être un minimum cohérent tout ça parce qu'il m'a fait une surprise... Non mais c'est juste une surprise, arrête de te mettre dans tous tes états!
Et pourtant, comme souvent, je deviens ridicule à cause de mes émotions trop fortes pour moi. Je me dis que Thor a vraiment de la patience pour continuer de me parler, continuer de passer du temps avec moi, alors que je suis sans doute le garçon le plus ridicule de toute l'école... Il n'y a qu'à me voir chercher des excuses stupides pour aller plus vite dans l'amphi et voir sa surprise, cette surprise qui me fait tant plaisir alors même que je ne l'ai pas encore vue... Et Thor est tellement parfait que, même quand je me retrouve acculé et obligé d'admettre que mon excuse était stupide, il me soutient et j'en rougis encore, mais cette fois je lui adresse un petit sourire de reconnaissance avant de dire :
- O... oui c'est ça.
Ce n'est pas ça non. Je n'aime pas arriver en retard, c'est vrai, mais ça ne mets pas dans tous mes états contrairement à la surprise de Thor. Et il le voit. Bien sûr qu'il le voit, je suis tellement transparent que c'est à se demander si toutes mes émotions ne s'inscrivent pas, les unes derrière les autres, sur mon front à chaque instant... Mais je suppose que ce n'est pas totalement le cas, heureusement, sinon Thor ne serait pas si inquiet, sinon il serait aussitôt ce qui me rend si mal à l'aise... Mais au lieu de ça, il m'interroge, il me touche, et son contact électrise, et comme n'importe quel courant électrique l'aurait fait, le contact de Thor me fait frémir, pas de douleur, pas de peur non plus, mais d'excitation. Je rêve qu'il me touche encore plus qu'il ne le fait déjà... mais déjà il me lâche ayant très certainement perçu mon malaise. Et je m'enfonce encore et toujours, ne sachant pas comment me justifier... jusqu'à ce que je cède. Je décide de lui dire, au moins une partie de la vérité, ne voulant pas continuer à lui mentir de cette façon... Je serais sans doute mort de honte ou mort tout court, si Thor l'avait mal pris, si il s'était moqué... mais il ne se moque pas... et dans un sens, il fait même pire que ça. C'est pire pour mon pauvre petit coeur déjà bien malmené, qui bondit de nouveau de joie dans ma cage thoracique alors que Thor me répond si gentiment, que ça lui fait plaisir. Est-ce qu'il dit la vérité ou est-ce qu'il me torture encore? Je voudrais que ce soit vrai, et Thor n'est pas un menteur, il est sincère, et je le crois, je le crois et j'ai le coeur qui bat la chamade... Je le remercie et son sourire fait faire de nouveaux bonds à mon coeur... Si ça continue, je vais le voir sortir de ma poitrine et je vais mourir sur place!
Nous arrivons enfin prêt de l'amphi, et je tiens la porte à Thor, qui m'en remercie. Si je ne me retenais pas, je sautillerais de joie, tant j'ai l'impression que mon coeur est empli de joie, comme si je pouvais m'envoler, porté par le bonheur qui se diffuse doucement en moi. Je monte les escaliers avec l'insouciance qui me caractérise quand je me sens si joyeux, ce qui ne m'ait pas arrivé depuis des années, et je ne fais attention à rien, je me contente de chercher une place pour pouvoir voir au plus vite la surprise de Thor. Mais soudain, on passe à côté de moi et je me sens perdre l'équilibre. Mes yeux s'écarquillent et mon souffle se coupe alors que je tente vainement reprendre mon équilibre, sentant mon corps échapper à mon contrôle et tomber en arrière. La peur s'empare de chacun de tous mon corps et mon sang se glace, se préparant à la chute inévitable...
J'entends qu'on m'appelle, que Thor m'appelle, mais tout va tellement vite, et en même temps, on dirait que le temps passe au ralenti. Je ne touche jamais le sol. Je me sens comme rattrapé par du vide pendant un instant, avant que des bras forts ne m'entourent et ne m'empêchent de me fracasser la tête sur les marches. L'air entre brusquement dans mes poumons et je respire à nouveau, encore tremblant à cause de mes muscles brusquement tétanisés. La peur ne reste pas longtemps cependant, et le froid qu'elle avait amené disparaît brusquement quand je me rends donc que les bras forts en question appartiennent à Thor. Thor qui est penché au dessus de moi, son visage si près du mien que je peux voir tout de la subtilité de ses pupilles, qui ne sont d'ailleurs plus protégés par le verre de ses lunettes, et qui luisent d'une vive inquiétude. Mon coeur ne ralentit pas, au contraire, il accélère, et une chaleur intense vient s'emparer de mon corps tout entier, et de mon visage surtout. Quelques-uns de ses cheveux caressent mon visage et me chatouillent, mais je me tuerai plutôt que d'essayer de les chasser... Mes yeux se posent sur sa bouche, si proche de la mienne, et je me surprends à rêver qu'il va m'embrasser, je peux même le sentir, sentir ses lèvres sur les miennes et... je...
Mais qu'est-ce que je raconte! Si je n'avais pas peur de toucher Thor, je me collerai des baffes... Je rougis encore plus fort et m'oblige à quitter ses lèvres des yeux, obligeant mon regard à dériver n'importe où pourvu que ce soit ailleurs que sur le visage de Thor. Malheureusement, quand ils descendent, je me rends compte de la position dans laquelle je suis. Retenu par Thor, j'ai l'impression d'être une demoiselle en détresse dans les bras de son chevalier servant... mais il faut que j'arrête avec ces comparaisons bon sang! Je suis débile, débile, débile!
Je me rends compte que cela doit faire au moins 30 secondes que je n'ai pas répondu à Thor, et on a beau dire, 30 secondes dans les bras d'une personne, c'est long... pourtant j'aimerai y rester à jamais... j'aimerai que jamais il ne me lâche... j'aimerai... Je me rappelle soudain de l'endroit où nous nous trouvons et la panique me submerge, aussitôt, je réponds :
- N... non... oui... enfin je... je... c'est... ça... ça va...
Il n'y a pas une idée cohérente dans tout ce que je viens de dire...
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars

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Il ne me répond rien, mais secoue doucement la tête, ce qui est une réponse en soi, mais au moins, il n'est pas agacé comme tout à l'heure. Pourtant il est toujours désespéré, et je n'ai pas réussi à le convaincre. En même temps, je ne crois pas que je cherchais à le convaincre, je voulais juste lui donner mon point de vue... et j'espérais peut être que le sien changerait en entendant le mien... mais je n'en suis pas sûr honnêtement. Pourtant, dans sa souffrance, il semble déterminé, mais je ne sais pas si c'est une bonne chose. La détermination pousse les gens, elle les maintient en vie, dans un sens, elle leur permet d'atteindre leur but, ou en tous cas de tout faire pour, et ça, c'est positif. Mais si Peter est déterminé à rester éloigné de sa soeur, déterminé à resté coincé dans sa souffrance... ce n'est pas positif.
Je n'insiste pas cependant, je ne me vois pas insister, et puis on change de sujet, on parle d'abord de ma cécité, puis des habiletés diverses et variées des surnaturels. De mon côté, je n'ai pas seulement les pouvoirs qu'ont les autres sorciers, j'ai un don supplémentaire, qui s'apparente parfois à un fardeau. De fait, je ne peux retenir un petit sourire quand Peter parle de particularité qui s'ancrent plus profondément en nous. Je me trouve néanmoins à nouveau sotte de poser trop de question en me rendant compte que ma question a plongé Peter dans l'embarras. Il me répond tout de même et je hoche doucement la tête en prenant sa réponse.
- Je vois, alors je suppose que je n'ai encore rien dit de trop énervant, sinon j'aurai passé un mauvais moment en ta compagnie, pourtant elle me semble plutôt agréable, je lui dis avec un sourire sincère, et je ne regrette pas d'avoir fait ta connaissance.
Je suis sincère, même si ses émotions me sont douloureuses, je ne regrette pas de lui parler, il est de bonne compagnie, malgré ce qu'il vient de me dire. Et pourtant, il me dit vouloir que les gens le fuient, ce que j'ai un peu de mal à concevoir. Comment peut-on vouloir être seul? Certes parfois, j'ai besoin d'être seul, mais je ne pense pas que Peter soit envahit comme moi par l'énergie des autres, par leurs émotions, au point que ça en devienne insupportable. Ou peut être que si? Pourtant je ne sens pas en lui de don similaire au mien. Alors pourquoi fuir les autres? On est tellement mieux lorsqu'on se trouve entouré que lorsque l'on se trouve seul. Nous avons besoin des autres, la preuve se trouve dans notre incapacité à nous débrouiller seuls dès notre plus jeune âge. Un bébé seul meurt. Un bébé, nourrit, soigné, et qui dispose de tout le confort physique nécessaire, si il n'a pas d'amour, de chaleur humaine, meurt. On a besoin des autres, on a besoin de leur chaleur, de leur amour... sinon on est plus qu'une coquille vide.
Et je suis sûr que Peter souffre de cette situation, je le sens, il en souffre, comme n'importe qui d'autre en souffrirait... Et moi je trouve ça triste, vraiment, pas juste parce que je ressens sa souffrance, mais parce qu'on dirait qu'il s'oblige à rester loin des autres, alors que personne ne devrait s'obliger à une telle chose.
- Aucune tentation? C'est à dire? je demande en cherchant à le faire développer.
Je comprends ce qu'il voulait dire un peu plus tôt quand il se met en colère, et que sa colère et sa douleur me frappent de plein fouet. J'ai mal, mais il souffre davantage, alors je me tais, je le laisse extérioriser, me disant que ça le soulagera peut être un peu. Le problème avec les émotions, c'est quand on les garde. Elles sont comme des boules d'énergie en nous, elles demandent à sortir, elles préparent à l'action, et si l'on agit pas, c'est comme une gangrène, elles agissent d'elles-mêmes, à l'intérieur de nous, elles nous bouffent de l'intérieur, elles se nourrissent de nous, et elles grandissent jusqu'à devenir trop grandes pour nous, et alors elles sortent, au mauvais moment parfois, au pire la plupart du temps.
- Pourquoi restes-tu persuadé que ta soeur va mourir? Elle est ici avec toi, et je doute que les élèves meurent régulièrement ici. Et même, ce serait ça de gagner. Si elle meurt quand même, si elle meurt alors que tu fais tout pour rester loin d'elle, est-ce que ce sera mieux? Est-ce que tu ne regretteras pas de ne pas avoir pu passer au moins encore un peu de temps avec elle?
Je ne le lui dis pas, mais je crois au destin. Je crois que dès notre naissance, notre vie est tracée, pas dans son entièreté, mais dans les grandes lignes, que notre mort est prévue à l'avance et qu'il n'y a rien à faire pour la repousser. Aussi, je ne pense pas que le fait que Peter s'approche ou non de sa soeur aura une influence sur sa soeur. Et je le pense encore moins car je ne peux pas croire que quelqu'un attire ainsi la mort. Ce sont certes de tristes coïncidences qu'il a vécu, mais pour moi, elles ne restent que cela, des coïncidences, et c'est le fait que Peter les ait toutes reliées qui fait qu'elles s'apparentent pour lui à de la malchance, et qu'il pense qu'elles viennent de lui.
Je secoue la tête quand il s'excuse et hausse légèrement les épaules.
- La souffrance engendre la colère, c'est un bon moyen de défense, je constate, et tu devrais la laisser sortir, si tu veux continuer à t'énerver, ça ne me dérange pas.
Peter s'est livré à moi, mais je suis incapable d'en faire de même. Je lui sers des demi-mensonges, et je m'en veux un peu pour ça, surtout qu'il les sent... mais comment lui dire. Comment le dire. Je n'ai jamais eu à annoncer à personne mon don d'empathe, mes parents l'ont fait pour moi depuis que je suis petite, et c'était seulement aux membres de ma famille, mais même eux, je sentais leurs réticences à m'approcher... Alors si j'en parle à Peter? Ira-t-il jusqu'à changer de place ou se contentera-t-il de cesser de me parler jusqu'à la fin du cours tout en sachant que ça ne changera rien à ce que je ressens. Pire encore, en parlera-t-il à d'autres? Serai-je rejetée par tous? Je ne pense pas pouvoir le supporter... Je le sens surpris par ma réponse, je suppose que j'ajoute du mystère, sans le vouloir vraiment... Et il a raison, il finira par l'apprendre, j'en suis sûr... certain percevront sans doute mon don à un moment ou à un autre, et alors la rumeur courra. M'en voudra-t-il alors de ne pas le lui avoir dit plus tôt? Nous parlerons-nous seulement encore quand ça arrivera? J'espère que oui, Peter est gentil, même si il affirme le contraire.
- Je sais, je soupire, si je te le dis et que ça ne te plait pas, me promets-tu au moins de ne pas en parler?
Nous parlons des relations de Peter, mais je sens bien que ce n'est pas un sujet positif non plus, alors j'en change, parlant de Ravenswood directement. Personnellement je m'y plais, et je me demande si c'est aussi son cas, vu qu'il est nouveau comme moi. La différence étant qu'il a déjà eu une expérience scolaire et que moi non, aussi, peut être suis-je simplement émerveillée par le fait d'aller à l'école, et cette école est peut être médiocre comparée à d'autres. Mais pour moi, pouvoir vivre "normalement", si tant est qu'une école surnaturelle soit normale... c'est le paradis.
Il ne répond pas tout de suite, mais quand il le fait, je souris et un léger rire m'échappe même, avant qu'il ne change de sujet pour revenir à mon ressenti.
- Exact, c'est moi qui ai voulu venir, ça fait d'ailleurs un an que je les bassine avec mon envie de quitter le nid, je pouffe, et je m'y plais aussi, j'apprends de nouvelles choses mais surtout, je côtoie enfin des gens de mon âge, je dis avec un grand sourire avant de lui demander avec un léger amusement, tu attends de voir qui sera le premier imbécile qui fera quoi?
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Elle ne semble étrangement pas mal prendre le fait que je lui ai dit que j'ai mauvais caractère et que je ne suis pas quelqu'un de fréquentable. Peut-être que c'est parce que je suis assez loin, présentement, de la personne que je suis normalement. Elle aurait assisté à la « dispute » que j'ai eu avec ma soeur et je ne crois pas qu'elle aurait réagi aussi simplement. À vrai dire, elle ne m'aurait sans doute pas adressé la parole. Qui le voudrait? Son sourire qui me parait sincère lorsqu'elle me dit que comme ça, elle a sans doute rien dit de trop énervant sinon elle aurait passé un mauvais moment augmente un peu mon malaise. Qu'elle dise que ma compagnie lui est agréable me rend un peu anxieux tout comme le fait qu'elle ne regrette pas d'avoir fait ma connaissance. C'est des pensées dangereuses. Très dangereuses. Mais je ne vois pas comment faire en sorte qu'elle le comprenne. Pas sans devoir m'expliquer et je ne suis pas certain à cent pour cent que ce soit une bonne idée, ou d'en avoir envie. Je l'ai déjà fait un peu. Je pousse un léger soupir et affirme:

- Tu le regretteras peut-être un jour... Mais il est vrai que jusqu'ici tu n'as rien dit de vraiment énervant.

Tout le monde finit par le regretter, mais il est généralement trop tard pour changer les faits à ce moment-là. Je n'aurais pas détesté avoir un pouvoir qui me permette de sauver les autres des situations dans lesquelles je les pousse. J'aurais aimé pouvoir sauver mes parents de cet accident. Je sais bien que ça, ce n'est pas de ma faute. Comment est-ce que ça pourrait l'être? Je n'avais que cinq ans à l'époque... Mais Tinkle? Et Shadow? Ma soeur? Elle... J'aurais pu faire quelque chose, pour chacun d'entre eux. Si j'avais eu les bons pouvoirs, Tinkle et Shadow seraient encore en vie. Si j'avais eu plus de jugeote, j'aurais cherché beaucoup plus à retrouver ma soeur. Si j'avais été prudent, Son père n'aurait jamais su.

Mais maintenant, il est trop tard.

Je n'ai pas besoin des autres. Je peux très bien me débrouiller tout seul, je le fais depuis assez longtemps et chaque fois que je me repose sur quelqu'un, ça tourne mal, alors autant rester par soi-même. C'est ce que je pense et je ne crois pas changer d'idée de sitôt. Je devrai donc résister à toute tentation de me rapprocher des autres. C'est la seule solution pour éviter d'autres... catastrophes. C'est donc l'une des raisons pour lesquelles je préfère que l'on me fuit. J'aurais préféré qu'Evangeline se contente de cette réponse, mais elle me demande rapidement de quelles tentations je parle. Ma mâchoire se crispe un peu et je détourne la tête pour répondre:

- Je ne veux pas avoir d'amis. Je ne veux pas être tenté d'en avoir. Alors je dois éviter toute tentation qui peuvent me conduire dans ce sens.

Et je devrais sans doute suivre ma propre recommandation maintenant, mais je n'y arrive pas. Qu'est-ce que peut faire un seul débordement, d'ailleurs? Je n'ai qu'à l'éviter par la suite pour ne pas risquer d'être tenté d'abandonner ce qui me parait le plus juste. Je n'ai pas envie que ma poisse déteigne sur qui que ce soit. Et de ce que j'en sais jusqu'ici, elle ne le mérite pas vraiment. Elle est curieuse, peut-être un peu trop, mais ce n'est pas quelque chose qui m'énerve en soi. Ce qui pourrait m'énerver, c'est qu'elle est gentille. Et je ne vois pas du tout comment je pourrais me départir de la situation dans laquelle je me trouve sans la faire souffrir. Et comme elle ne m'a donné aucune raison de le faire...

Parler de ma soeur, de tous ceux que j'ai perdu et de ceux que je ne veux pas perdre (même si la majorité sont inexistants) ne fait que renforcer ma conviction, mais ça semble aussi renforcer la sienne. Je ne sais pas pourquoi elle tient tant à ce que je change d'idée. Qu'est-ce que ça lui apporte, au fond? Ma souffrance est ma souffrance, j'en fais ce que je veux. Tout comme c'est à moi de savoir ce qui vaut mieux pour ma soeur, non? Ma soeur ne mourra pas si je ne m'approche pas. Elle ne mourra pas, car je vais veiller sur elle. Mon ton est légèrement cassant dû entre autre à la douleur et à la colère:

- Elle ne mourra pas. Je ne laisserai personne la toucher. La protéger, je peux le faire même de loin. Et tu crois peut-être que c'est plus fréquent de voir son animal de compagnie se faire bouffer par un chien sur son propre terrain?

Pauvre Tinkle, elle n'avait pas besoin de ça... Elle ne méritait rien de tout ça, c'était une furette toute mignonne et amicale. Elle aimait jouer et se blottir contre moi. J'ai encore ces images sanglantes en mémoire... les images de sa mort loin d'être calme. Je me souviens de ses cris de panique et de douleur. Je n'ai rien fait... J'aurais pu... Je ne peux pas. Je ne peux pas me rapprocher de ma soeur, pas si elle finit par disparaître encore. Ce sera la goutte de trop. Je ne le supporterai pas. J'aime mieux ne pas la connaître maintenant, ne pas apprendre à l'aimer davantage. Je préfère nourrir mon vide intérieur, ça fera moins mal. Beaucoup moins mal.

Lorsque j'éclate dû au trop plein d'émotions qui m'habitent et que je ne cesse de faire remuer au-dessus d'un feu de fournaise, je reste pantois devant sa réaction calme. Ça ne semble pas l'avoir dérangé et elle balaie mes excuses pour s'excuser à son tour. Mais elle n'est pas en tort et je lui fais remarquer. Sa réponse me laisse d'autant plus de muet et je la dévisage, surpris. Comment peut-elle même vouloir que je m'énerve encore? Oui, la douleur alimente et cause de la colère, mais ce n'est pas une raison pour m'emporter. Pas ici, pas avec elle alors qu'elle ne le mérite pas vraiment. Devant n'importe qui d'autres, tous ceux qui me porteraient préjudice d'une manière ou d'une autre, je m'emporterais encore sans problème. Mais pas ici. Je secoue la tête en déclarant:

- Ce n'est pas une bonne idée que je la laisse sortir. Ce n'est pas seulement mes émotions qui risquent d'exploser, ni ma bouche et ses mots. Tu ne mérites pas de subir mon énervement.

Si j'éclate encore, ne serait-ce qu'une seule fois, ma magie risque de faire des siennes. Je la sens déjà qui fourmille au bout de mes doigts. Manier la magie est plus simple avec une baguette, et j'ai bien sûr la mienne attacher à ma taille, mais elle n'est pas nécessaire pour utiliser la magie. Pas complètement. C'est plus un objet qui absorbe la magie qui circule en nous et nous permet de l'orienter vers ce que l'on souhaite, sans que nos émotions jouent un trop grand rôle, ou seulement celui que l'on veut. Sans elle, on n'est pas dépourvu de pouvoir, seulement elle agit presque d'elle-même ou parfois, suit les commandes de notre subconscient. Ce n'est pas le moment de provoquer un problème en somme, alors autant que j'évite d'éclater. C'est toujours là que je deviens instable...

Je n'aime pas les mensonges, sauf quand ils visent à préserver quelqu'un, un peu comme moi avec ma soeur. Certes, je le fais aussi pour m'éviter de souffrir, mais pas seulement. Mais le fait qu'Evangeline ne dise pas toute la vérité sur la raison pour laquelle ses parents ne voulaient pas la laisser prendre des cours ailleurs que chez elle, c'est un peu... pas insultant ni blessant, mais désagréable. Si elle ne veut pas en parler, qu'elle le dise et puis c'est tout. Je la mets toutefois en garde que la vérité finit toujours par éclater et pas toujours de la manière dont on le voudrait. Je devrais sans doute m'en souvenir pour ma soeur, mais peu importe comment elle l'apprendra, mon jeu de méchanceté, elle le prendra mal, je le sais. Donc, peu importe. Elle soupire rapidement qu'elle le sait, que la vérité finit toujours par éclater et je ne peux m'empêcher de rire lorsqu'elle me demande si, même si la nouvelle ne m'enchante pas, je peux garder pour moi ce qu'elle me dira. Je lui dis, un brin amusé:

- À qui voudrais-tu que je le dise, dis-moi? Je ne parle pas aux gens normalement, je préfère qu'ils me fuient, tu te rappelles? Alors, bien sûr que je n'en parlerai pas. Je ne suis pas la personne la plus fréquentable, mais je ne colporte pas. Jamais.

Colporter lorsque tu ne veux parler à personne, ce n'est pas vraiment compatible. Ça peut se faire, mais je n'en vois pas l'intérêt. Je peux causer bien du tort aux personnes qui m'en font, mais ceux qui ne le mérite pas? Je n'éprouve pas vraiment le besoin de leur gâcher l'existence. Sauf si c'est pour leur bien. Mais je ne leur ferai certainement pas en colportant des choses sur eux. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes. Sinon, je l'aurais fait avec ma soeur. C'est clair qu'elle m'aurait détesté si je disais ici et là des choses qu'elle voudrait plus que tout que je taise. Et c'est qu'elle en a fait des choses bizarres quand on était jeune. Tout comme moi. Un trait familial, je suppose.

On écarte assez rapidement le sujet de mes relations passées pour parler de Ravenswood, de notre ancienneté et de comment on s'y plait. Je ne peux nier que je me sens mieux ici que dans n'importe quelle autre école où je suis allé. Être avec des gens qui ont chacun des caractéristiques propres à leur nature qui est loin d'être humaine, c'est un vrai paradis. Nous avons tous nos problèmes liés à ces caractéristiques, mais au moins ici si quelqu'un perd les pédales, ça ne risque pas de finir en émeute avec des piques et des torches. En tout cas, je peux la comprendre d'avoir envie d'aller à l'école avec d'autres personnes, des personnes de son âge. Ça ne doit pas toujours être simple d'avoir toujours été surtout par soi-même. C'est un choix que j'ai fait, mais en connaissance de cause. Je n'aurais jamais permis à qui que ce soit de prendre cette décision pour moi. Quand elle me conclut en me demandant ce que j'attends de voir ce premier imbécile faire je me sens à nouveau embarrassé, mais je décide de répondre tout de même, mais en terminant avec la réponse embarrassante:

- Je suppose que dans ta situation, j'aurais voulu faire pareille... C'est mieux de regretter une décision que de laisser les autres le faire à notre place... Mais tu as quel âge, au fait? En tout cas, ça se voit que tu te plais ici... Et concernant ce que j'ai dit... Disons simplement qu'il y a un rapport avec ce que j'ai dit plus tôt. Concernant mon apparence... Généralement, il y a toujours quelqu'un qui finit par faire des remarques désobligeantes ou qui me provoque en pensant que je ne suis qu'un simple maigrelet.

Je suis peut-être maigre et pas immensément grand, mais je ne me laisserai pas marcher sur les pieds pour autant. S'il y a bien une chose que je partage avec ma soeur, c'est celle-là. L'un comme l'autre, on savait prendre notre place au besoin.
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars

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Il soupire, je crois qu'il n'est pas vraiment convaincu par ce que je dis. Pourtant je le pense. Peut être qu'il n'est pas agréable avec tout le monde, mais il l'est avec moi, et surtout, même si il ne l'était pas, je ne crois pas que je lui en voudrais. Je ne suis pas facile à vexer, et je ne prends pas toujours mal les mauvais traitements des autres. Parce que je connais leur raison profondes, ou au moins, les émotions qui les poussent à agir comme ça. Peter souffre. Quand on souffre, on se défend de cette souffrance, et parmi les défenses qui s'offrent à nous, le refus de l'autre, le fait de repousser tout le monde, pour ne plus être menacer, sont plutôt efficaces. Mais en repoussant tout le monde, on ne repousse pas seulement la menace. On repousse aussi les secours. Comme ces animaux blessés, souvent des prédateurs, qui deviennent agressifs et cherchent à attaquer tous ceux qui les approchent.
- Pourquoi je le regretterai? Tu sais, je suis plus difficile à blesser que je n'en ai l'air.
Peter souffre, et pourtant il se résigne. Pourquoi? Pourquoi semble-t-il persuadé que tous les problèmes viennent de lui, et pourquoi fuir les autres alors que ça le rend malheureux. On ne peut pas vivre sans les autres, et Peter ne fait pas exception à la règle. Il aime sa soeur, je le sens, il s'inquiète pour elle, et pourtant, il refuse de la voir, il refuse de l'approcher... Je ne comprends pas pourquoi il s'inflige ça. Comment s'est-il que ça va mal se passer? Comment peut-il le deviner? La vie n'est pas une constante répétition, les choses peuvent changer en mieux, il pourrait apprécier d'être avec elle...
Il est malheureux, et mes questions semblent être comme un couteau que je remuerai dans ses plaies, aggravant sa souffrance... Ce n'est pas ce que je souhaite. Mais je voudrais le comprendre. Et comme il n'est pas fermé à mes questions, comme il accepte d'y répondre, je continue. Pourtant ses réponses me semblent de moins en moins logiques... et en même temps, elles viennent s'accorder à tout ce qu'il me dit de lui.
- Je pense que ça risque d'être compliqué dans une école.
Il y a tant de personnes de notre âge ici, c'est ce qui me plait tant. Je voudrais me faire des amis, rattraper tout ce temps que j'ai passé enfermée chez moi, loin du monde, et me faire d'amis que possible, pour rattraper tous ceux que j'aurai du me faire avant. Peter pourrait être mon ami, malgré ce qu'il dit de lui-même, il me semble être quelqu'un d'appréciable. Il souffre simplement. Et je voudrais vraiment l'aider. Je voudrais pouvoir prendre sa souffrance et la faire mienne, ou je voudrais au moins pouvoir le toucher et faire baisser sa souffrance, même si je ne pourrais pas la faire disparaître totalement, et même si elle reviendra toujours... peut être que si il prend du recul, peut être que si elle disparaît le temps qu'il se rende compte qu'il peut vivre sans, peut être que ça l'aidera, même quand elle sera revenue? Mais je ne peux pas faire ça. Ma mère me l'a dit, et je pense qu'elle a raison, je ne peux pas passer mon temps à moduler les émotions des autres, d'abord parce que ce n'est pas juste, parce que je n'ai pas à contrôler les émotions des autres, c'est beaucoup trop intime, et ensuite parce que je ne peux me jeter ainsi à corps perdu dans les histoires émotionnelles de tous les gens qui m'entourent... ou bien je risque de me perdre moi-même.
Je l'ai à nouveau mis en colère, mais je ne réagis presque pas cette fois, me contentant de pincer légèrement les lèvres. J'admets que la mort de son chien n'est pas banale, mais ce n'est pas pour cela que sa soeur va mourir... Je ne sais pas quoi faire pour lui faire comprendre que son raisonnement n'a pas de sens, qu'il ne peut pas être la raison pour laquelle les gens meurent autour de lui.
- Certes, c'est étrange comme mort... mais ça arrive. Je sais que ce n'est pas ce que tu veux entendre, mais aussi étrange que puisse paraître cette mort, ça arrive. A d'autres. Même si tu n'es pas là. Ta soeur pourrait très bien tombée dans les escaliers et se rompre la nuque, et ça n'aurait aucun rapport avec toi, parce que même si ça n'arrive qu'à une personne sur des millions, ça arrive quand même, et que ce n'est pas de ta faute à toi.
Je ne suis pas sûr que mon petit discours lui plaise... mais j'espère que le message principal est passé : ce n'est pas de sa faute. Il n'est pas coupable de tout cela. Ce n'est pas parce qu'il voudrait être proche de sa soeur qu'elle va mourir... en plus on est dans une école de surnaturelle, ça veut dire que sa soeur est forcément une surnaturelle, et nous ne sommes pas aussi fragiles que les humains... enfin si, je suis aussi fragile qu'une humaine pour ce qui est de la force physique, mais mes pouvoirs peuvent me protéger, et il en va de même pour les autres.
Il faudrait que Peter s'exprime davantage. Sa souffrance reste cloîtrée à l'intérieur de lui, et elle lui mange toute son énergie, mais c'est normal, c'est ainsi que la souffrance agit. On peut essayer de parer à cela cependant, en faisant sortir cette souffrance. Peter semble un peu dérouté par ma proposition et je secoue la tête à sa réponse.
- Il faut vraiment que tout le monde arrête de me traiter comme une petite fleur fragile. Je ne suis pas faite en sucre. Je suis une sorcière, jusqu'à preuve du contraire, si tu m'attaques trop fort, je saurai répliqué.
Mes parents ont passé leur temps à me surprotéger, comme si j'allais m'effondrer au contact du monde extérieur... alors certes, ce n'est pas facile pour moi, certes, parfois j'ai des migraines telle que j'ai envie de rentrer chez moi et de quitter cet établissement beaucoup trop habité, certes, la souffrance de certain est telle que je ne sais même pas comment ils arrivent à tenir encore debout malgré tout... mais ça n'est rien comparé à ma volonté de faire de nouvelles rencontres, à la joie que j'éprouve à l'idée d'apprendre de nouvelles choses, de me faire des amis, de vivre enfin une vraie vie.
Et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Et j'ai peur qu'on me fuit en apprenant que je suis empathe. Personne n'aime qu'on fouille dans son intimité. Alors les gens cesseront sûrement de m'approcher... je serai seule... encore... mais cette fois ce sera pire, car je serai seule parce que les autres ne veulent pas de moi. Alors jusqu'à présent, je n'ai rien dit, et je ne sais pas si quelqu'un l'a deviné, je n'espère pas. Mais Peter a raison, ça finira par se savoir... et je n'ai pas envie qu'on l'apprenne pas quelqu'un d'autre que moi, je préfère être celle qui le lui dit, plutôt qu'il l'apprenne dans mon dos et en soit peut être blessé...
Son rire quand je lui demande si il acceptera de ne rien dire même si ça ne lui plait pas, me rassure un peu, mais je secoue la tête. J'admets qu'il n'a pas l'air d'être du genre à colporter... Je me sens anxieuse soudainement. Mes doigts s'agitent sur la table et ma bouche devient sèche... je n'ai aucune idée de comment il va réagir et ça m'angoisse... mais je finis par lâcher :
- Je suis empathe.
Je ne sais pas si il en connait, si il sait exactement ce que sait, même si j'imagine que ce n'est pas si compliqué que ça à comprendre... J'ai peur qu'il se lève et parte, mais je m'oblige à respirer profondément et à me calmer.
Comme nous parlons ensuite de Ravenswood, je lui explique que c'est moi qui ai pris la décision de venir ici, puis je l'interroge sur sa phrase inachevée et je le sens embarrassé, mais je ne crois pas l'avoir vraiment blessé cette fois-ci. Je hoche la tête à ce qu'il me répond et lui dis :
- J'ai 16 ans, et toi? Et je vois, je comprends que ça ne soit pas agréable de se faire rabaisser, mais tu sais, la meilleure réponse qu'on peut donner aux imbéciles, c'est de ne pas leur répondre, tout simplement.
J'imagine que c'est plus facile à dire qu'à faire, pour le moment personne ne m'a fait de remarques désobligeantes et ça ne m'est pas non plus arrivé plus tôt dans ma vie, évidemment.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

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Rosana Pereira de Barros-Fonseca
15 ans│Dhampir-sorcière│Noblesse brésilienne déchue│Sœur et protectrice d’Elias
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Flames


Je n’ai jamais été amoureuse. Je n’ai jamais été amoureuse de toute ma courte vie, une pitoyable vie de quinze années, mais qu’est-ce que quinze ans, hormis que c’est court ? Rien. Rien du tout. Quinze ans, ce n’est rien, strictement rien pour des êtres humains, qui peuvent vivre au-delà de cent ans de nos jours, soit un siècle, et c’est encore moins pour des êtres surnaturels, destinés à une longue vie ou qui sont immortels tels que moi, si je ne m’expose pas au feu entre-temps, promis à l’éternité. Or, la notion de temps n’a plus aucun sens par rapport à celle de l’éternité, car l’éternité n’est pas un temps infini, mais pas pour autant l’absence de temps : « c’est un présent qui reste présent, c’est le présent même ; c’est toujours aujourd’hui, c’est toujours maintenant, c’est toujours l’éternité, et c’est en quoi, en effet, elle est éternelle ». L’éternité est la vérité de ce monde, notre monde, et non celle d’un autre. Elle n’a ni commencement ni fin et échappe à toute détermination chronologique. Et une des vérités de ce monde est que je suis hors du temps. Les grains de sable du temps me filent continuellement, invariablement, constamment entre les doigts sans que je ne puisse les retenir, mais je n’en manque pas, simplement, ils sont innombrables, ne correspondent à aucune mesure temporelle et ne comptent pas pour moi : je me soustrais au temps, moi qui suis immortelle, moi qui suis perpétuelle, et en tant qu’être perpétuel, je n’ai jamais été amoureuse.
Je ne sais pas ce que c’est, contrairement aux autres sentiments, je ne connais pas celui-là, je ne l’ai jamais ressenti et je ne veux pas le ressentir, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. Je ne veux pas savoir ce qu’il fait, je n’en suis pas curieuse, il ne m’intéressait pas et ne m’intéresse toujours pas, il est inutile, et ce ne serait non pas dramatique, mais problématique si je venais à le ressentir, parce que ça me détournerait de mes frères. De l’amour, et ce n’est pas de l’inclination, car l’amour peut prendre plusieurs formes, j’en ai pour mes frères, j’en suis remplie et en déborde, j’en ai tant à leur égard, que je suis incapable de le contenir et le déverse sur eux, mais je refuse d’en éprouver pour autrui, qui n’est pas mes frères, qui n’a jamais rien été à mes yeux, si ce n’était un ensemble d’étrangers avantageux : bons, profitables, commodes, pratiques et salutaires. Encore maintenant, il s’agit de personnes dont je connais l’existence, je sais qu’elles sont là, mais elles font partie du décor et jamais de ma vie, parce que je ne le veux pas non plus, m’y opposant farouchement : mes frères passent avant tout, avant moi, avant mes sentiments. J’aime mes frères, mais cet amour ne m’aidera pas à les protéger, ma mère, morte assassinée, en étant l’horrible preuve. De toute façon, mon cœur n’est pas assez gros afin que je puisse aimer d’autres gens.
Avant, je n’aimais personne excepté ma mère et mes frères. Je n’avais pas de sentiment pour les gens sauf de l’indifférence, alors ce n’est pas aujourd’hui que j’en aurai, je ne le veux pas, ne le peux pas, ne le dois pas : les soldats n’en ont pas, ils reçoivent les ordres et les exécutent sans se poser de question. Rien de plus, rien de moins. Mon ordre, mon objectif, mon ultime but est de protéger mes frères. Il n’y a pas de place pour l’amour, les sentiments, la réflexion. Il n’y en a que pour la raison, la surveillance, l’entraînement. Pas de sensibilité, pas de tergiversation, pas d’atermoiement. Je serai un soldat. En attendant de le devenir, je me contente d’être un garde du corps pour le moment, m’oubliant définitivement pour mes frères. L’amour romantique est une faiblesse, une défaillance, un fardeau, que je ne porterai pas. Je ne suis évidemment pas amoureuse de mes frères, néanmoins, je les aime d’un amour fraternel fou, et je ne crains pas que cette sorte d’amour soit elle un fardeau, car un soldat doit savoir pourquoi il se bat avant la guerre, et se le remémorer à chaque instant. Afin de les protéger, je pourrais tout. Je pourrais endurer les pires tortures, les pires supplices, les pires souffrances. Je pourrais crever. Je pourrais me sacrifier. C’est ce que je fais, sans hésiter ne serait-ce que durant une seule fraction de seconde. Je pourrais tout pour eux.
Je pourrais marcher dans du feu, le feu étant mortel pour nous, dhampirs et vampires. Le feu ne me fait pas peur, je n’ai pas peur, je me contrôle et je le contrôle, je sais le manipuler même s’il a le potentiel de me tuer. Je pourrais m’immoler. Je pourrais jouer avec jusqu’à la fin, s’il y en a une, s’il doit y en avoir une. Je jouerais avec le feu pour eux. Je pourrais mourir tant qu’eux vivent, je le pourrais et je suis en train de mourir à petits feux. Je suis foutue. Je suffoque. J’étouffe. Il fait chaud, beaucoup trop chaud. J’ai l’impression qu’à chaque respiration, je meurs davantage tandis que je suis censée reprendre vie grâce à l’oxygène dans l’air. Mais il n’y a plus d’oxygène dans l’air. J’ai beau respirer, la vie me quitte. Je porte une main à mon cou, que mes doigts serrent petit à petit. L’air est noirâtre, brûlant, empoisonné. Irrespirable. Il est toxique, pareil à de la fumée opaque engendrée par un incendie, qui obstrue ma vue, me pique les yeux, pénètre par mes oreilles, mes narines et ma bouche, dans ma gorge jusque mes poumons, m’aveuglant, m’asséchant, m’asphyxiant, alors que l’incendie me ravage le corps, le cœur et l’esprit. A ce moment précis, je marche dans du feu. Je ne vois rien autour de moi si ce ne sont du noir et du feu, du feu, encore et toujours du feu. Les flammes sont énormes, vives, orangées, et virent au bleu, un bleu violet. Ces flammes bleues m’encerclent, me piègent, m’emprisonnent. Elles me lèchent le corps, m’embrasent, me consument.
La douleur est insupportable. Je voudrais hurler, m’égosiller, me débattre, mais je reste immobile : je ne le peux pas. En-dessous de moi, la lave se meut et je m’y enfonce. Le sol n’est plus, uniquement de la lave, dans laquelle je m’embourbe, je m’enlise, je me noie. Est-ce la lave qui monte ou moi qui coule ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je n’en sais rien, je ne bouge pas, impuissante. J’essaie, j’essaie vraiment, j’essaie vainement, la lave ne cessant de monter, elle qui entre par tous mes pores à l’intérieur de mon corps et fait fondre ma peau, mes organes, mes os, corrosive. Je suis le volcan, mais c’est moi qui suis dans le volcan à présent, volcan qui s’est ébranlé, remue et est sur le point d’exploser. Et il explose. C’est l’explosion. Je suis balayée par la déflagration, par le raz-de-marée, par l’ouragan. Je n’ai plus aucun contrôle. Je suis dépassée. Je suis dévorée par un brasier ardent. Je le ressens, parce que je l’ai vu. Je le vois. Et j’ai peur de moi. J’ai peur. Affreusement peur. J’ai envie de lui parler. J’ai envie qu’il me réponde. J’ai envie de le connaître. J’ai envie d’apprendre à le connaître. J’ai envie de me rapprocher. J’ai envie qu’on soit proches. J’ai envie de le toucher. J’ai envie de l’embrasser. J’ai envie de le caresser. J’ai envie de le sentir sur moi. J’ai envie de le sentir contre moi. J’ai envie de le sentir en moi. J’ai envie de le sentir près de moi. J’ai envie de le mordre. J’ai envie qu’il m’appartienne. La pointe de mes canines gratte mes gencives, elles me démangent, elles vont sortir.
J’ai peur. J’ai terriblement peur de moi, de ce dont j’ai envie, de ce que j’éprouve maintenant. De ce que j’éprouve… Si j’avais une âme, elle serait un grand voile sombre, enflammé et déchiré. Mais je n’en ai pas. Je suis écartelée, comme si des anneaux de fer épais et glacés entouraient mes poignets et mes chevilles et qu’on tirait dessus jusqu’à ce que mes membres se détachent de mon tronc. Et ils s’en détachent. Je suis irrémédiablement scindée. J’ai éclaté. Il a suffi que je le voie pour que le volcan détonne, que la mer se déchaîne et que le vent souffle si brusquement, que j’en ai été emportée. Et la scission fait mal, tellement mal, que je veux que ça s’arrête. Ce n’est pas doux, agréable ni tendre. C’est violent, cuisant et brutal. Passionnel. Ce n’est pas le tourbillon de la passion dans lequel je me retrouve, mais la tempête de mes émotions. C’est le cataclysme : la terre s’ouvre sous mes pieds, le ciel me tombe dessus, éventrés, et tout s’effondre. Je suis dévastée. Mes sentiments ont toujours été puissants, immodérés, véhéments, mais ils étaient pour mes frères. Impétueux, ils sont pour mes frères, et quelqu’un d’autre. Un inconnu. Je ne le comprends pas, ne me comprends pas et ne comprendrai pas. Je ne veux pas le comprendre, je ne veux pas céder, m’y abandonner, y succomber.
Je ne veux pas l’accepter, je ne veux pas… Je ne veux pas. Si je l’accepte, je perdrais mes frères, et je ne veux pas les perdre. Je préfère renoncer à mes sentiments qu’à ce qui est le plus cher à mon cœur, ce qui fait de moi Rose, la Rose de Jardel et Elias, leur Rose. Mes frères sont ma raison de vivre et je ne vivrais plus sans eux, c’est pourquoi je dois profondément enfouir mes sentiments, les occulter, les ignorer. Eteindre mes émotions. Et je le ferai. Je n’ai pas de contrôle sur elles, mais je les contrôlerai, et j’en ai toujours un sur mes actions, que j’aurai toujours quoiqu’il arrive : je l’étonne, je me fige, je me ferme, silencieuse. Si je bouge, je me trahirais. Je ne prendrai aucun risque. Je ne me trahirai pas, je ne trahirai pas mes frères, je ne trahirai pas mes envies, que je refrène en écarquillant les yeux, en étant méfiante et en faisant pivoter ma tête. Je ne le vois plus, mais mes envies sont fourbes, sinueuses, insidieuses, fallacieuses, pernicieuses. Je ne le regarde plus, mais sa vision s’est imprimée sur mes rétines, gravée au fer rouge sur mon cerveau, sur mon cœur. Putain. Rose, tu n’as eu qu’un seul et unique amour dans ta vie et il s’appelle Axl Rose. Pense à Axl, pense à Axl, pense à Axl… Pense à ses longs cheveux blonds comme les blés, pense à ses yeux bleus comme le ciel, pense à sa peau claire ornée de tatouages colorés, pense à son corps finement musclé, pense à sa voix… Pense à Axl plutôt qu’à… Lui
Mais je ne songe déjà plus qu’à ses cheveux bruns, qu’à son visage, qu’à son sourire, qui se superposent aux traits d’Axl. Je ne songe qu’à lui… Et je me hais, je me hais, je me hais. Je me hais plus que… Mon père. Je me hais tant, que je pourrais me poignarder avec une lame en feu. Et je me hais surtout de n’avoir pas su garder le contrôle, de m’exprimer, de lui répliquer. Cependant, je sais ce que je fais. Je sais ce que je ressens, mais je ne me laisserai pas dominer. Je garde obstinément le regard fixé sur le mur en face de moi, la tête haute, le menton redressé, le dos droit, et, mes mains dans mes manches, cachées sous mon pull, sont posées sur la table, jointes, et s’agrippent, s’accrochent, se tiennent si fortement, que mes phalanges en craquent. Je n’en grimace pas. Elles sont tendues, raides, contractées, et je suis crispée de la tête aux pieds. Je me bride, espérant que ma froideur le fera fuir, mais non. Il s’assoit à côté de moi. Son odeur naturelle, légère, m’enveloppe, m’étourdit, m’engourdit. Elle m’enivre, lorsqu’il me répond. Sa voix me rend sourde, elle m’envahit l’esprit et retentit sous mon crâne, rebondissant sur ses parois en échos résiduels. Il est amène, calme et poli, car il préférait me demander avant de s’asseoir. Il ajoute s’appeler Micah. Micah… Un prénom qui tourne et se retourne dans ma tête, et je tente de me concentrer sur le chanteur Mika, étant donné que ça se prononce de la même façon, mais il me demande ensuite mon prénom.
Je suis coincée : je ne peux pas ne pas le lui donner puisqu’il m’a donné le sien, et ma panique grandit intensément. Je suis la petite sœur de Jardel et Elias. De fait, mon prénom n’est pas important. Mon identité se résume à ma fonction : je suis leur protectrice. Je ne me définis que par mes frères. Mais je ne suis pas injuste, je ne suis pas mon père et jamais je ne le serai. N’ouvrant pas immédiatement la bouche, je finis par lui répliquer sur le même ton que précédemment, de marbre :
-Ce n’était pas la peine. Rosana.
Chaque mot est un calvaire. Ce sont des éclats tranchants de mon cœur brisé, qui me remontent le long de la trachée et la transpercent de part en part. J’ai le cœur brisé, parce que je renonce à ce que j’éprouve pour lui, et que je ne reviendrai pas sur ma décision : j’ai fait mon choix. Ca m’affecte physiquement, ça me peine, ça me chagrine. Je suis en conflit avec moi-même et ça m’attriste, m’afflige et m’accable au point où j’en ai mal à la tête. Ma vue s’altère, se trouble, se brouille, le mur se dédouble, se triple, se quadruple, et je plisse les yeux afin de stabiliser cette distorsion de la réalité, de la sueur perlant sur mon front. Confuse, je vacille imperceptiblement sur ma chaise et m’accoude à la table, remontant mes mains jointes pour appuyer mon front dessus tandis que je ferme les yeux. Je crois que j’ai un gros coup de chaleur et je soupire doucement, inspirant et expirant régulièrement afin de le faire s’atténuer. A cause de lui. A cause de moi. C’est entièrement de ma faute. Et j’en assume la cruelle responsabilité.

« L’éternité est la vérité de ce monde, et une des vérités de ce monde est que je renonce à mes sentiments pour toi. »


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Hypermnestra

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Hypermnestra »

⸙ Olympia Lloyd ⸙ 17 ans ⸙ Loup-garou ⸙

« Bien sûr que si, je te fais confiance. Bien sûr que si. » Olly a envie de lui dire ça. Nikita, c’est une de ses meilleurs amis. Elle tient tellement à elle. Elle lui fait confiance. Elle pourrait lui confier sa vie. Malgré son regard mauvais et sa colère, Olympia sait qu’elle ne lui fera jamais de mal. Elle lui suivrait n’importe où. Elle ferait n’importe quoi pour Nikita. Elle pourrait même mourir pour elle. Si un jour, elle devait se sacrifier pour sauver la vie de son amie, jamais elle n’hésiterait. Et elle sait que Nikita ferait tout pour la protéger aussi. Olly a appris à la connaître. Elle sait comment elle fonctionne. Sa mauvaise humeur. Son air désagréable et peu aimable. Ses grognements. Nikita, elle se protège comme ça. La Loyd, pour cacher qu’elle va mal, elle utilise son sourire. Elle rit, sautille et répand la bonne humeur autour d’elle. Nikita, elle cache ses blessures avec sa colère.

Et Olly lui fait confiance. Mais là, elle n’arrive pas à lui dire. Elle se contente de la regarder avec douceur. Elle n’est plus en colère. Nikita l’a blessé cependant, ça sera vite oublié. Parce qu’il y a cette inquiétude. Elle voudrait dire à son amie que si, elle lui fait confiance. Elle ne veut pas la blesser encore plus. Mais elle ne peut pas. Elle ne veut pas lui mentir alors que là, clairement, elle ne lui fait pas confiance. Pas sur ça. Olympia sait comment elle fonctionne quand elle ne va pas bien. Elle l’évite parce qu’elle va mal. Nikita souffre et Olly ne peut pas lui faire confiance car elle la connait. Elle sait qu’elle va se replier sur elle-même. Elle ne veut pas lui parler. Et surtout, Nikita ne veut pas admettre qu’elle va mal parce que ça voudrait dire se dévoiler.

En fait, à cet instant, une personne extérieure dirait que c’est Nikita qui n’a pas confiance en Olly. Pas assez confiance pour se confier, pour avouer qu’elle va mal et qu’elle a besoin d’aide. Mais Olympia, elle la connait, cette saleté de louve trop bornée pour son propre bien. Montrer ses faiblesses est la pire des choses pour Nikita. La Loyd le sait. Alors non, la tout de suite, elle ne lui fait pas confiance. Pas quand il s’agit de se confier. Pas quand il s’agit d’avouer qu’elle souffre. Parce qu’Olly sait qu’elle n’est même pas capable d’admettre qu’elle ne gère pas. Elle n’arrive pas à comprendre qu’elle a besoin d’aide. Nikita ne sait pas ce qu’elle fait.

Pas sur ça Nikita. Je te connais plus que tu le crois. Je sais comment tu fonctionnes.

Olympia ne sait pas comment Nikita va réagir. Elle ne veut pas la blesser mais elle ne veut plus lui mentir. Ce n’est pas le moment. Elle veut la vérité. Elle a besoin de savoir. Elle a surtout besoin d’aider Nikita. Elle n’en peut plus de la voir souffrir. Evidemment, elle va culpabiliser de blesser encore plus son amie. Mais elle n’a pas le choix. Olympia peut encaisser la colère. Mais pas la souffrance.

Elle n’aime pas les tremblements de Nikita car ça va dire que quelque chose cloche. Et quand ce jeune homme pose sa main sur l’épaule de son amie, ce n’est pas de colère qu’elle tremble. Olly le remarque mais n’a pas le temps de faire quoi que ce soit. Nikita la traîne dans l’amphi, loin de cet inconnu. Olympia ne sait pas qui il est. Elle ne l’a jamais vu dans l’école. Il semble trop âgé pour être un élève. Cependant, Nikita semble le connaitre et il la connait plutôt bien car personne ne l’appelle Nikki. Personne. A part Cam et Angie. Personne. Sinon, Olly n’est pas au courant. Et ça ne la rassure pas. Les tremblements de Nikita et sa fuite ne la rassurent pas. Pas plus que les derniers mots de l’inconnu. Elle se demande vraiment qui il est. Que leurs voulait-il ?

Elle voudrait poser un tas de question à son amie mais ce n’est pas possible. Pas alors que cette dernière s’effondre sur un siège. Olympia oublie toutes ses interrogations d’un seul coup alors que l’inquiétude remonte en flèche. Nikita s’effondre et Olly est obligée d’agir. Elle ne peut pas juste attendre et la regarder souffrir en silence. Parce que, peu importe ce qu’elle dit, Nikita ne va pas bien. La Lloyd oublie tout. Elle fait fi des problèmes de Nikita avec les contacts. Elle s’en moque. Tout ce qui compte, c’est de la calmer et d’être là pour elle.

La peau de la louve est douce sous les doigts d’Olympia. Ces derniers tracent des formes imaginaires sur la nuque nue. Olly sent Nikita se tendre mais elle ne cesse pas. Elle garde sa tête sur son épaule et ferme les yeux. Elle oublie pendant quelques instants où elle est. Elle se concentre sur son amie. Plus rien ne compte. Elle ne veut pas se soucier du regard des autres qui doivent les observer avec curiosité. Elle ne veut pas penser qu’elles sont dans un amphi et que leur cour va commencer dans quelques minutes. Elle oublie tout ça. Tout ce qui lui importe, c’est de calmer Nikita. C’est de l’apaiser.
Elle sent Nikita se détendre au fil des minutes. La tension de ses muscles diminue. La pression redescend doucement. Olly s’autorise à sourire. C’est un petit sourire. C’est une petite victoire intérieure. Nikita ne l’a pas repoussé. Elle a accepté son contact et ça fait tellement de bien à Olly. Son amie lui permet de la réconforter, de l’apaiser. Elle l’autorise à la toucher. Et même si le but était de calmer Nikita, ça fait du bien à Olympia aussi. Ça lui avait manquer. Cette proximité avec elle. Pouvoir être proche d’elle. Avoir le droit d’être là pour elle. Même si Nikita n’a toujours rien dit, Olly pense que c’est déjà un grand pas de fait. C’est une petite victoire.

Elle sent soudain les épaules de Nikita tressauter. Elle sent les frissons sous ses doigts. Et elle entend les sanglots. Ses yeux s’ouvrent et s’écarquillent de surprise. Elle n’a jamais vu ou entendu Nikita pleurer. Elle n’a jamais craqué comme ça devant elle. Elle n’a jamais craqué devant personne de cette école en fait, enfin semble-t-il.
Mais Olly ne fait rien. Ses doigts continuent de voyager doucement. Ils caressent délicatement les cheveux de la louve. Ils effleurent la peau sensible et dessinent des lignes imaginaires. Olympia garde sa tête contre l’épaule de son amie. Elle ne parle pas. Elle qui est d’habitude si bavarde, reste silencieuse. Nikita n’a pas besoin qu’elle parle et elle sait qu’aucune parole ne l’apaisera. Elles n’ont pas besoin de ça. Olly a juste à attendre. Il faut juste qu’elle soit là pour elle.
La Lloyd ne sait pas comment elle se sent. Une fois la surprise passée, elle est inquiète. Elle n’aime pas voir les gens pleurer. Encore moins ceux auxquels elle tient. Entendre les sanglots de Nikita, ça lui serre le cœur. Ça lui fait du mal. Mais en même temps, ça lui fait du bien. Ça l’apaise parce que son amie se laisse aller. Pleurer, c’est bon. Parfois, lâcher prise est le meilleur moyen d’évacuer. Ça soulage Olly d’entendre son amie pleurer. C’est sûrement paradoxal et elle est peut-être la seule à penser comme ça. Olympia n’est pas heureuse de voir pleurer Nikita mais ça l’apaise. Elle a débloqué quelque chose chez son amie. Et c’est à nouveau une petite victoire. Pleurer va faire avancer Nikita, même si celle-ci pense que non. Olly sait qu’elle va se sentir mal parce qu’elle déteste être faible et vulnérable. Et Olympia va devoir lui prouver que ce n’est pas mal. Parfois, il est normal de craquer. Il faut savoir admettre qu’on va mal et que recevoir de l’aide n’est pas être faible.

Elle entend les excuses de Nikita et soupire. Evidemment, cette dernière s’en veut d’avoir craquer. La Loyd savait qu’elle réagirait comme ça. Après tout, elle n’est pas du genre à pleurer et sûrement pas devant d’autres personnes. Olympia ne bouge pas. Ses doigts ne s’arrêtent toujours pas. En fait, elle ne s’arrêtera que lorsque Nikita lui demandera. Elle garde la même position et sa tête ne bouge pas non plus. Elle ne se redressera pas tant que Nikita ne bougera pas.

Pourquoi tu es désolée ? demande-t-elle en murmurant.

Sa voix est aussi douce que son toucher. Elle ne veut pas heurter ou brusquer son amie. Olympia ne veut pas briser ce moment. Et elle ne veut pas non plus que des oreilles indiscrètes les écoutent.

Je sais que tu vas pas aimer ce que je vais dire. Mais… tu sais… tu as le droit de pleurer Nikita. Tu en as le droit. Tu peux craquer, pleurer, je m’en moque. Je suis là Nikita, je reste là. Je serai toujours là.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

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Nikita Roy
16 ans, Elève, Louve Garou

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Helium

J'ai mal partout, et j'en ai marre. Tout mon corps me supplie d'arrêter là. Le stress et la peur me bouffe de l'intérieur... je ne vais pas tenir... Mais je dois tenir, bon sang! Je ne craquerais pas! J'ai tenu jusque là, sans jamais rien dire à Olly, sans jamais avoir besoin de lui dire, alors pourquoi ça changerait aujourd'hui? Elle ne peut pas comprendre, elle ne comprendra pas... elle voudra que j'en parle autour de moi, elle voudra que je me fasse aider, mais ce n'est pas ça qu'il me faut! Je n'ai pas besoin des autres! Je n'ai pas besoin qu'on vienne se mêler de mes affaires! Parce que les autres disparaîtront, parce que les autres disparaissent toujours, comme mon père... Et alors je serai seule à nouveau, avec Cameron et avec ma mère... Ou pire encore... comme je suis mineure, ils me feront partir de chez ma mère... ils lui enlèveront ma garde, et comment elle fera? Comment elle fera avec Cameron? Qui sera là pour l'arrêter quand il ira trop loin? Je ne suis déjà pas très présente, mais si je ne peux plus rester chez moi, qui empêchera Cameron de tuer ma mère?
C'est pour ça que je ne dois pas craquer. C'est pour ça que je dois être forte, pour elle aussi. Alors quand elle m'appelle, je lui dis que tout va bien, que non, Cameron ne m'a rien fait, que non, il ne va pas rentrer... Si Cameron veut s'amuser ici à me torturer jusqu'à ce que je craque, qu'il le fasse, mais je craquerai pas. Je n'appellerai pas ma mère, et je ne supplierai pas Cameron de rentrer à la maison. Je continuerai de le combattre avec toute la force de ma volonté, peu importe si Ravenswood doit devenir mon Enfer personnel. Parce que tant qu'il est ici, il n'est pas là-bas. Parce qu'il ne me fera jamais autant de mal qu'à elle. Je ne sais pas ce qu'il lui reproche... je ne sais pas ce qu'il nous reproche en vérité, mais peu importe, je ne veux pas qu'il continue de lui faire du mal, et je l'en empêcherai.
Mais pour ça, je n'ai pas besoin de l'aide d'Olly. Je peux me débrouiller seule. Et si elle ne me croit pas, c'est qu'elle ne me fait pas confiance. Je déteste lui parler comme je lui parle, je déteste lui faire du mal. Mais en même temps, c'est elle qui insiste, c'est elle qui ne veut pas me laisser tranquille... Alors oui, je lui crie dessus et je lui parle méchamment... et ses réponses ne me plaisent pas. J'ai envie de lui crier que non, elle ne me connait pas, que non, elle ne sait pas comment je fonctionne. Elle ne connait pas ma vie, elle ne sait pas que ma mère est un zombi, que mon frère est dangereux, et que personne n'est jamais là pour le voir. Elle ne sait rien. Parce que je ne lui ai rien dit, certes, mais tout de même, elle ne sait pas.
- Tu te trompes, je lui réponds simplement.
Et de toute façon, je n'aurai pas eu le temps d'ajouter grand chose. Voilà ce que je redoutais... je redoutais d'être tellement concentrée sur Olly que j'en oublierai tout le reste... et c'est le cas, puisque Cameron réussit à me surprendre. Lui que j'arrive si bien à fuir, que je repère de loin, pour être sûr de ne pas le croiser, il apparaît soudainement et je perds tout mes moyens. Toute la bonne volonté que j'avais, de lui tenir tête, de me battre contre lui, tout fond comme neige au soleil, et la peur m'assaille, m'ordonnant de fuir. Et c'est ce que je fais. Emportant Olly avec moi, je fonce vers l'amphi, ignorant Cameron et ses menaces bien trop réelles.
J'ai tout gâché... en une seconde, j'ai gâché tout les efforts que j'avais fait pour qu'Olly ne rencontre jamais Cameron et, surtout, pour qu'elle ne se pose jamais de question à son sujet... Maintenant c'est certain, elle va me poser milles questions, et moi, je n'ai pas la force d'y répondre. D'ailleurs, je n'ai la force de rien, et je m'affale sur une chaise, faible... je m'effondre... Et je me déteste. Je me déteste d'être comme ça, faible, sans défense, et incapable de tenir plus longtemps, bouffée par le stress, la peur, l'angoisse...
Je sens Olly qui s'installe à côté de moi, et bientôt, elle me touche, me caresse... Elle sait que je n'aime pas ça, et je me crispe, à deux doigts de la repousser... mais même ça je n'en ai pas la force. Encore moins quand elle se met à me caresser doucement, tout mon corps frissonne, et mes muscles se détendent doucement. Je n'ai pas été caressée comme ça depuis des années... on ne m'a pas témoigné une telle douceur depuis... depuis que je suis toute petite... Mon corps ne se souvient presque plus de cette sensation, il ne connait que la douleur, les coups, la souffrance... Je refuse toujours qu'on me câline, parce que c'est devenir faible que de se laisser aller au contact des autres... mais là, je suis incapable de bouger, je suis incapable de refuser...
Les larmes s'ajoutent au reste, preuve irréfutable que je perds pied. Je ne pleure pas. Jamais. En tous cas jamais devant les autres. Je pleure seule chez moi, quand je me sens tellement impuissante face à Cameron... mais c'est toujours enfermée dans ma chambre, seule. Je ne montre pas mes faiblesses aux autres, et encore moins aux gens de l'école. Cameron m'a déjà vu pleurer, parce qu'il m'a déjà fait pleurer... et je déteste être aussi faible... mais je ne le suis devant personne d'autre... je ne l'étais devant personne d'autre... mais plus rien ne va! Je perds pied, et je me perds moi-même...
Les doigts d'Olly se glissent plus haut, dans mes cheveux et je pleure un peu plus fort. Je ne sais même plus pourquoi je pleure... Est-ce parce que je me sens faible et impuissante? Est-ce parce que ça m'avait tellement manqué d'être touchée de cette façon? Ou est-ce simplement la souffrance, la douleur, dans sa totalité... Je suis incapable de le dire, tout comme je suis incapable de bouger...
Pour une fois, c'est moi qui rompt le silence entre nous. Je m'excuse, et quand Olly me demande pourquoi, il y a tellement de chose à dire que je ne sais pas par où commencer. Pendant un instant, je me dis que le mieux reste encore de ne rien dire, de ne pas répondre à sa question, parce que je me ridiculiserai encore plus, parce que je montrerai encore plus de faiblesse... Mais en même temps, je dois m'excuser :
- Je suis désolée de t'avoir parlé comme je l'ai fait...
Mais Olly reprend la parole, et ses mots me touchent, de tant de façons différentes. Ils me font mal... ils me blessent... et pourtant, je sais qu'ils se veulent doux, rassurants... mais je ne veux pas qu'on me rassure... je ne veux pas...
- Non, tu ne seras pas toujours là... je murmure d'une voix rendue rauque par les pleurs, tu n'as pas toujours été là, et tu ne seras pas toujours là...
Elle n'est pas chez moi, et elle est plus vieille que moi, d'un an seulement mais quand même, bientôt, elle partira... et je serai seule pendant un an.
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Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Zinna n'a pas l'air d'apprécier l'autorité de Mlle Winstood, ce que je peux comprendre au vu de son comportement, ce n'est pas comme si elles avaient des caractères très compatibles, Zinna avec son air je-m'en-foutiste et Mlle Winstood avec son air guindé. Mais quand elle me dit que son air sévère l'a fait fuir, j'éclate d'un rire franc. Je dois avouer ne pas avoir envie de la croiser plus que souvent non plus, elle n'était pas spécialement méchante les rares fois où j'ai parlé avec elle, mais j'ai plus eu l'impression de l'importuner qu'autre chose.

Tiens c'est bizarre ça, j'aurais pourtant juré que vous étiez les meilleures amies du monde, dis-je pour la charrier.

Je fronce légèrement les sourcils lorsqu'elle me dit qu'elle passait ses nuits de Pleine lune à errer dans le château. En soi, ça ne m'étonne pas, le couvre-feu n'est pas tout le temps respecté, et connaissant Zinna cela m'aurait étoné qu'elle reste sagement dans sa chambre alors que la tentation d'en sortir est si grande. Non ce qui m'embête un peu c'est que ça veut dire que cette nuit de surveillance ne va pas être de tout repos, et je dois vous avouer que je n'ai pas encore trouvé ma place dans cette école. Les adultes sont sympas et je n'ai pas encore croisé d'élève "à problème", certes mais...

Je dois t'avouer que je n'ai pas encore trouvé toutes mes marques dans cette école, et je ne suis pas encore très à l'aise avec ma place de surveillant. Je sais que je devrais être le surveillant sévère qui n'hésite pas à mettre une retenue à un élève qui ne respecte pas le règlement, ou du moins je pense que c'est ce qu'aimerait Mlle Winstood mais... Ce n'est pas vraiment dans ma nature de prendre la tête aux gens, je préfère rigoler avec eux, alors c'est vrai que me retrouver dans cette position est un peu compliqué. Je pensais en arrivant ici que j'arriverais à être naturellement autoritaire sans avoir besoin de me prendre la tête, mais je me rends compte que la théorie est assez différente de la pratique en fait, lui dis-je avec un léger rire.

Je n'ai jamais aimé réprimander quelqu'un. Vous me direz, "Mais enfin Thim pourquoi as-tu accepté ce poste dans ce cas-là ?". Eh bien car je pensais tout simplement que ce serait beaucoup plus facile ! Je pensais que me savoir surveillant ferait en sorte que je ne me sente pas coupable en réprimandant quelqu'un, mais ça ne rate pas, même si j'arrive à affirmer mon autorité sur les élèves, il y a cette petite voix intérieure qui me dit "Thim tu y vas peut-être un peu fort là non ?". Je sais, je me prends probablement trop la tête, mais que voulez-vous, je suis comme ça. J'aime que les gens autour de moi soient heureux, j'aime donner le sourire aux gens, j'aime rire avec eux, alors même si ce sont des élèves et que je suis supposé les réprimander, c'est difficile pour moi. Vous imaginez qu'avec un caractère comme le mien, ma petite soeur s'en donnait à coeur joie pour les bêtises en étant petite, sachant qu'elle ne se ferait jamais engueuler par son grand frère chéri...

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Yumeko

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Message par Yumeko »

Siofra│Britannique│16 ans│161 cm│Elfe│Amphithéâtre ǀ Tadji


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J'ai toujours été une fille heureuse, épanouie, souriante, la joie de vivre incarnée. J'ai toujours aimé sourire, rire, m'amuser, plaisanter, jouer. J'ai toujours aimé les choses simples comme marcher, courir, sauter, grimper aux arbres, manger. J'ai toujours aimé m'occuper à danser, faire du sport, chanter, écouter de la musique, regarder la télévision, me promener dans la lande irlandaise. C'est la façon dont on m'a élevé mais aussi ma façon d'être et mon caractère. Pour mon papa, je suis son rayon de soleil. Pour maman, je suis sa petite elfe. Voilà pourquoi je m'appelle Siofra. Siofra signifie petite elfe en irlandais. Tout le monde dit que ça me va très bien, que mes parents ont bien choisi. J'aime bien mon prénom parce qu'il n'est pas très répandu et je ne connais personne le portant. Je le trouve mignon et joli à la fois. Quant à mon cousin Micah, il m'appelle Sio ou plus rarement Sissi. Je ne sais pas quel prénom mes parents donneront à mon petit frère ou ma petite sœur. Bien sûr le bébé ne va pas arriver tout de suite alors ils ont tout le temps pour se décider. Ils n'iront pas voir de médecin, car maman préfère que ce soit les fées qui s'occupent d'elle lors de l'accouchement. Et puis avec la magie, elle sait si le bébé se porte bien. Etre une fée est très utile. Quand je l'ai eu au téléphone, elle était aussi ravie que surprise. Mais c'est une belle surprise, la plus belle qu'on puisse recevoir. Et ça me rend aussi heureuse pour elle et pour papa. Cela me redonne aussi le sourire parce que c'est la plus joyeuse des nouvelles. La prochaine fois que je verrai maman, lors des vacances du nouvel an, son ventre se sera arrondi et peut-être que je pourrais sentir un petit pied taper sous sa peau. J'ai vraiment hâte de revoir maman, et même papa, ils me manquent beaucoup. Encore plus maintenant.
Alors, tout ce dont j'ai envie, c'est de parler avec Micah et faire de la danse ou de la gymnastique. Mais mon cousin n'est pas avec moi, et je suis dans l'amphithéâtre pour écouter un cours sur la compréhension des espèces. Micah saurait quoi me dire, saurait quoi me répondre, parce que Micah sait toujours. La danse comme la gymnastique m'ont toujours aidé à me faire penser à autre chose, à me concentrer sur mon souffle, mes pas, mes enchainements, la musique, la chorégraphie... Ces deux disciplines me permettent de me vider la tête et de m'épanouir. C'est grâce à maman si je sais danser, si j'aime l'art et la danse irlandaise. Elle est une merveilleuse danseuse... si belle... si gracieuse... si talentueuse... si habitée... si précise... si professionnelle... C'est un vrai bonheur de la regarder danser ou de danser en duo avec elle. J'ai tellement de chance qu'elle soit ma maman. Je ne suis pas la seule à le penser... mon père aussi. En premier, il est tombé amoureux de la danseuse qui sommeille en elle. Une danseuse aux longs cheveux roux et aux grands yeux verts. C'est vrai, j'ai toujours pu observer cet amour chez l'un et chez l'autre. Cela se voit dans les regards qu'ils s'échangent, dans la façon dont ils se regardent. Et un jour, j'aimerai ressentir cela, j'aimerai qu'on me regarde comme mon père regarde ma mère. C'est vrai, lorsqu'il la regarde, j'ai l'impression qu'il n'y a plus qu'elle qui compte, comme si elle était la seule et l'unique, comme si l'univers tout entier disparaissait. C'est beau et terrible à la fois, cela rend fort et faible à la fois, cela rend joyeux et triste à la fois. Et je voudrai aussi aimer comme maman aime papa. J'aimerai regarder quelqu'un avec amour, le regarder comme s'il était le seul et l'unique, le regarder comme si lui seul compte, le regarder comme si personne n'importe plus que lui, le regarder en ressentant de la joie, la joie de le voir et d'être à ses côtés.
Même pensée à l'amour allège ma peine... après tout c'est le plus beau sentiment qu'on puisse ressentir. Et cet amour, je le ressens pour maman, pour papa, pour Micah, pour mamie, pour papy, pour mes cousines, pour mes cousins, pour mes tantes, pour mes oncles, pour mes amis ici... Ollie, Adan, Angel, Aaron, Jax, Tadji, Vikram, et même cet idiot de Dorcha. Parce que si je ne l'aimais pas, cela ne m'aurait pas atteint et cela ne m'atteindrait pas tant aujourd'hui encore. Je suis sûre que d'autres personnes rentreront dans ma vie, de nouveaux élèves qui deviendront aussi mes amis au cours de l'année. Il y a Bastian que j'ai rencontré à la rentrée et il est même venu mangé avec moi une fois. C'est un elfe comme moi et une chouette personne qui me fait beaucoup rire. Et comme il est tout aussi bavard que moi, on s'est bien entendu. Je l'aime déjà beaucoup et j'espère qu'on deviendra rapidement ami. Et il y a Elias. Ghrain. Il est tout l'inverse de Bastian, il n'est pas bavard, il n'est pas souriant, il est stoïque, le visage inexpressif, il est mystérieux, difficile à décrypter mais il est beau et j'ai envie de le connaitre plus que tout. Elias m'attire même si je n'arrive pas à savoir pourquoi. Il dégage quelque chose qui me donne envie... envie d'être près de lui. Je fronce légèrement les sourcils. C'est étrange de ressentir cela pour quelqu'un qu'on vient à peine de rencontrer, non ? Je ne sais pas non plus... j'ai l'impression de ne plus rien savoir. Je me sens perdue à ce sujet. Alors pour être moins perdue, pour me sentir moins perdue, j'interroge Tadji pour qu'il m'apporte des réponses. J'ai besoin de réponses. Il m'écoute et fait preuve de tendresse en même temps. Ce n'est pas le Tadji que je connais bien mais c'est agréable de se sentir écouter et de se montrer doux à la fois. Il a une idée, ne trouvant pas cela correct mais cruel. Il pense comme moi. Pourtant, une chose nous différencie. Cela ne m'a pas vexé, je ne possède pas une once de susceptibilité. Mais je me suis sentie blessée. Réellement blessée que l'on puisse me dire de tels mots.
- Quelle est ton idée Tadji ? Tu sais, cela m'a beaucoup blessé mais ça ne m'a pas vexé. Mais bon j'imagine que l'on peut aussi se sentir vexé...
Pour me donner une réponse, il me demande le nom de la personne. J'hoche la tête et lui réponds avec espoir :
- C'est Dorcha... enfin Khol.
Je ne crois pas qu'il sache de qui je parle lorsque je prononce le surnom de Khol alors je préfère donner l'autre nom sous lequel il préfère que tout le monde l'appelle bien que ça ne soit pas son prénom mais un diminutif de son nom de famille. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'aime pas son prénom. Après tout, je ne connais rien de lui.
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
Surveillante, Vampire, 23 ans

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Je n'irai pas jusqu'à dire que je déteste Mlle Winstood... mais je crois bien qu'elle, elle doit me déteste, ou en tous cas ne pas en être très loin. Bon après, elle ne m'a pas encore fait virer... pas encore, mais je me demande ce qu'elle attend, peut être qu'elle espère encore que je "revienne dans le doit chemin", mais je ne pense pas que ça lui arrivera de si tôt.
- Dans un autre monde peut être oui, je plaisante, un monde où Mlle Winstood serait beaucoup moins coincée! Un monde où elle fumerait avec moi au lieu d'interdire la fumette!
Je crois que même si les univers parallèles existent, il est totalement impossible qu'une telle chose se produise. En vérité, je n'imagine pas du tout Mlle Winstood autrement que comme elle est actuellement. Et parfois, quand mon esprit divague, je me dis que c'est peut être mieux comme ça, chacun à sa place... mais ensuite je reviens dans la réalité et je me fais la réflexion que quand même, elle est trop coincée.
Je vois que Thim fronce les sourcils, et je me dis que je n'ai peut être pas bien réussi à faire baisser ses inquiétudes concernant la nuit de pleine Lune. C'est vrai que pour moi c'est devenu une banalité, mais chez lui, ça doit faire naître certaines angoisses... Quand il prend la parole, je crois comprendre que ce qui le dérange n'a pas seulement un rapport avec la pleine Lune mais avec tout le reste. Je hoche la tête et devient un peu plus sérieuse en répondant :
- Ecoutes, déjà c'est toujours dur au début, de prendre ses marques, de savoir comment se faire respecter et comment ne pas non plus devenir un dictateur ou une Mlle Winstood 2.0. Et puis en plus, toi tu es une fée, donc déjà de base, les élèves vont pas forcément te prendre au sérieux... je me rends compte que je n'aurai pas du dire ça et grimace avant de très vite reprendre, enfin si, mais... si ils vont te prendre au sérieux mais...
Je ne sais pas comment me rattraper là, j'ai peur de lui avoir fait encore plus peur, alors je soupire et poursuis en dérivant un peu :
- Mais en tous cas sache que tu peux rigoler, plaisanter avec les élèves. Mlle Winstood se trompe, on est pas des robots militaires, on n'est pas là juste pour faire appliquer les règles sans réfléchir, si c'est ce qu'elle veut, elle a qu'à se cloner et puis c'est tout. C'est pas parce que tu plaisantes avec les élèves qu'ils t'écouteront pas. Moi c'est assez simple, je n'applique vraiment que les règles qui ont un sens pour moi, et ce sont celles qui permettent aux élèves d'être en sécurité. Si tu écoutes Winstood, toutes les règles permettent aux élèves de rester en sécurité, évidemment, je dis en levant les yeux au ciel, mais pas pour moi. Si je vois un élève fumer un joint dehors, je vais pas lui filer une heure de colle pour rien. Mais par contre si je vois un élève en frapper un autre juste parce qu'il est gay, mes poings se serrent légèrement en repensant à certaine fois où j'ai du intervenir alors que Gabriel se faisait harceler, là je n'hésite pas à gueuler si il le faut. Je conclus en haussant les épaules, je ne sais pas si ça t'aide, mais sache que tu ne seras jamais le parfait petit soldat de Winstood, et que tu as juste à faire les choses à ta façon, pas comme les autres le voudraient.
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
Né le 18 Mars, 18 ans, Dhampir

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Les jolies filles en détresse, ça me connait, je sais comment leur parler, je sais comment soigner leur peine, et si elles sont assez ouvertes, je sais aussi comment faire en sorte qu'elles oublient tout leur chagrin, même si ce n'est que le temps d'une nuit... Bien sûr, je n'en suis pas encore là avec Siofra, et je ne vais certainement pas lui proposer de but en blanc un petit tour au boudoir comme ça, je veux gagner mon pari, mais je ne suis pas un goujat. D'ailleurs, à la réflexion, je me demande si Siofra connait le boudoir? Elle parait si jeune et innocente, je ne pense pas qu'elle y ait jamais mis les pieds... Enfin de toutes façons, nous n'en sommes pas là, nous en sommes même très loin. Je me demande où en est Callie, si elle a déjà commencé à aborder ses cibles. Pour le moment, je l'ai repéré avec un elfe brun mais il ne fait pas parti du pari.
Je reporte rapidement mon attention sur Siofra, lui accordant toute mon attention alors qu'elle m'explique un peu ce qui lui est arrivé. Enfin, disons qu'elle me pose plutôt une question à laquelle je ne vois pas quoi répondre... Ce que je pense de tout ça, c'est que la personne qui lui a fait ça ne sait pas ce qu'elle veut, et qu'à sa place, je l'aurai envoyé paître, pour parler poliment. Mais Siofra est trop douce pour ça, et à la place, elle se triture l'esprit pour comprendre les agissements de ce garçon, ou de cette fille, alors qu'il n'y a rien à comprendre, un idiot reste un idiot.
Je fais preuve de douceur avec Siofra cependant, et je ne m'avance pas trop, je ne lui dis pas tout de suite ce que j'ai en tête, parce que d'une, je ne sais pas si c'est quelqu'un qu'elle apprécie beaucoup ou pas, et de deux, je ne sais pas si c'est quelqu'un que moi-même j'apprécie. Pas que ça changerait grand chose à la réflexion... mais bon je ne voudrais pas trop m'avancer tout de même. Elle me demande cependant quelle idée j'ai en tête, mais je préfère d'abord lui demander le nom de cette personne.
- C'est parce que tu est trop gentille pour te vexer, je lui dis avec un sourire doux, mais tu en aurais le droit tu sais, et même d'être en colère, car cette personne a été injuste avec toi.
Quand elle me donne le nom de Khol, mon nez se fronce. Ah... je vois... dans ce cas mon idée se précise, si Khol a agit comme ça, c'est très simple, c'est juste parce que c'est un c*nnard. Et je ne sais pas souvent insultant. Mais lui... je ne l'aime pas. Je ne sais pas pourquoi. Je ne l'aime pas c'est tout. Ce sont des choses qui arrivent, non? Et apparemment, j'ai raison de ne pas l'apprécier, vu comment il a agit avec Siofra.
- Ecoute ma belle, pour le coup, ce n'est pas du tout de ta faute, Khol est un... goujat, je dis parce qu'on m'a appris à ne pas jurer devant les filles, c'est lui qui agit n'importe comment, il ne sait pas s'excuser, et je pense sincèrement que tu devrais juste couper les ponts avec lui, il finira par te blesser encore davantage.
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Pourquoi elle le regretterait? Mais parce que tout le monde finit par le regretter! Moi le premier, généralement. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui je suis d'humeur plus bavarde, apparemment, que demain ce sera la même chose. Ce ne sera certainement pas la même chose. Je n'aime pas m'attaquer aux gens qui ne le mérite pas. Et jusqu'ici elle n'a rien fait... qui me donne vraiment envie de me montrer méchant. Je peux me montrer injuste parfois, mais généralement c'est une fois que quelqu'un m'a attaqué en premier. Je préfère rester dans mon coin, sauf si c'est pour obtenir quelques informations que ce soit. Je lui jette un coup d'oeil, cherchant les bons mots. Je suis meilleur pour les trouver quand il s'agit d'être méchant. Je finis par trancher:

- Tout le monde finit par le regretter à un moment ou à un autre. Et il y a certaines blessures qui sont irréparables.

Ce n'est pas que les mots qui peuvent blesser, je suis doué pour blesser les gens avec, mais... ce n'est généralement pas moi qui donne le coup final à ceux qui ont été trop... confiant en croyant pouvoir entrer dans ma vie sans encombre. Pour leur défense et la mienne, je ne croyais pas qu'aucune de ces relations allait finir en catastrophe comme ça été le cas. Mais maintenant? Autant de catastrophes ne peut pas être une coïncidence. Vraiment pas. Et si c'est le cas, ça veut dire que j'ai la pire poisse de l'histoire des poisses.

Lorsque je lui dis que la tentation que je veux éviter est celle d'avoir des amis, elle me dit que ça risque d'être compliqué dans une école. Je ne peux m'empêcher de hausser des épaules en entendant ces mots. Certes, il y a beaucoup de personnes, et encore plus dans l'école présente, mais je ne crois pas que j'aurai vraiment de la difficulté à le faire. Je m'en suis bien sorti avant, en un sens. Même s'il y a toujours une personne qui réussi à s'approcher. C'est cette personne à laquelle je dois faire attention. Et pour mon malheur il semblerait que je me sois assis à côté de quelqu'un qui pourrait bien remporter ce titre. Rien que d'y penser et je pousse un soupir. Il faudra que je fasse plus attention à l'endroit où je m'assis à l'avenir... même si en deux semaines je n'ai pas eu ce soucis. Mais la poisse te rattrape toujours! je songe avec ironie. Je lui réponds d'un ton sans conviction:

- J'ai déjà réussi avec presque un succès total la dernière fois. Je ne vois pas pourquoi ça serait différent ici...

Je n'ai qu'à éviter les endroits trop publics, m'asseoir à l'écart pendant les cours, regarder de travers tous ceux qui chercheraient à venir me parler... Ne pas obéir aux professeurs en cas de travail d'équipe. Manquer le cours si on m'oblige à travailler en équipe. Je déteste manquer les cours, mais entre ça et risquer de parler avec des gens. Bon, après, il faudrait que cette personne soit sympathique. Ce qui n'est pas certain. Mais en cas d'un être détestable, je risque de m'énerver et de manquer le cours de toute façon, car je finirais en retenue. Quelle joyeuse perspective...

Je ne pourrai jamais accepter que les morts dans ma vie sont anodines. Si elles sont anodines, c'est parce que je n'ai vraiment aucune chance. Et je me refuse d'y croire. Mieux vaut que ce soit moi le problème. Et... qu'elles sont les probabilités qu'une louve se rompe la nuque dans les escaliers? Ma soeur n'est pas maladroite et pas idiote non plus. Du moins elle ne l'était pas il y a douze ans... Je secoue la tête avec vigueur. Non, c'est ma faute. Forcément. Ce l'était en tout cas, avec Elle. Je n'ai pas été prudent. Et avec Tinkle aussi. Je n'ai rien fait... Et Shadow... J'ai les mâchoires crispées lorsque je dis:

- Il y a peu de probabilité pour qu'un loup-garou meure d'un accident dans les escaliers. Et même si ce n'est pas vraiment de ma faute! Admettons que ce ne soit pas le cas... Je suis censé faire comment pour continuer à avancer en sachant que j'ai tellement de malchance que tout le monde autour de moi finit par mourir ou partir dans des scénarios aussi improbables les uns que les autres?

Je devrais peut-être partir d'ici, au final. Délaisser complètement ma soeur et éviter d'assister à d'autres drames. Je n'ai pas envie que ça se termine mal sous mes yeux comme toutes les autres fois. Je n'ai pas vu mes parents mourir, mais j'ai bien vu ma soeur partir sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Et on ne parlera pas des autres. J'en ai marre d'attirer autant de drames autour de moi. Il vaut mieux, pour tout le monde, que je reste seul. Car non seulement est-ce que ça évite que ma malchance s'étende à d'autres, mais aussi ça m'évite de m'attacher à qui que ce soit. Et ainsi, s'il devait arriver quelque chose... ça ne me fera rien.

Je fronce les sourcils lorsqu'elle se met à secouer la tête quand je dis que ce n'est pas une bonne idée que je laisse aller mes émotions, que ce n'est pas seulement elles qui risquent d'éclater, tout comme ce n'est pas seulement ma bouche et les mots qui peuvent en sortir qui sont le plus dangereux. Mes pouvoirs se déchaînent quand les émotions me foudroient trop et que je les laisse jaillir. Elle ne mérite pas que je m'emporte. La véhémence légère que je sens dans ses propos lorsqu'elle me déclare qu'elle n'est pas une petite fleur fragile, qu'il faut arrêter de la traiter ainsi, qu'elle n'est pas faite en sucre et qu'en tant que sorcière elle saura répliquer si on l'attaque. Je reste coi un moment devant sa riposte. D'accord, je n'ai aucun doute qu'elle saura se défendre, mais là n'était pas le problème. Légèrement incertain sur la manière dont elle prendra mes paroles, je déclare:

- Je ne disais pas que tu ne saurais pas t'en protéger. Seulement que tu ne méritais pas ce qui risque d'arriver. Je n'ai aucun contrôle... quand je pète les plombs. Et que tu saches t'en protéger est peut-être bien, mais ça ne veut pas dire que tu mérites que je me déchaîne sur toi.

Je n'attaquerai pas quelqu'un qui ne m'a pas attaqué. J'ai des principes, quand même. Je ne serai pas désagréable pour être désagréable. Normalement en tout cas. Ça m'arrive de l'être, pour tester les gens, entre autres. Mais je n'ai pas envie de le faire maintenant que je sais pertinemment qu'Evangeline ne risque pas de m'importuner réellement. Sauf peut-être pour essayer de me faire changer d'avis. Mais ce n'est pas une assez bonne raison pour que je m'énerve. Il peut y en avoir plus ou moins selon mon humeur du moment, mais en ce moment je ne crois pas qu'Evangeline se rendra dans ce champ de mines. Ça serait surprenant... mais je ne suis pas le meilleur juge de caractère, alors qui sait? Mais j'ai tout de même de très gros doutes.

Je ne lui en veux pas de manquer de confiance en moi pour me partager quelque chose, pas après tout ce que je lui ai dit sur moi-même, mais je ne peux m'empêcher d'être frustré qu'elle tente de me mentir. D'autant plus que je l'ai vu, que c'était un mensonge. Quand elle m'explique ses raisons, je ne peux m'empêcher d'en rire un peu. Autant que je peux me montrer méchant, je ne suis pas un colporteur. Encore moins quand mon but principal est d'éviter les contacts avec autrui. Alors révéler un secret à tout le monde? Ce n'est pas mon truc, car il faudrait parler à bien des gens... Sauf que maintenant qu'elle me dit la vérité, je ne peux pas m'empêcher d'en avoir la mâchoire décrochée. Empathe. Une... empathe. C'est comme si mes pensées se mettaient soudainement à être hyperactive et à bondir dans tous les sens et je me noie sans le vouloir en elles. C'est comme ça alors? Oh, m*rde. Mais pourquoi elle reste ici? Ça ressemble à quoi l'empathie? Est-ce que j'ai vraiment envie de savoir? Une chance que je ne suis pas empathe... Mais... pourquoi elle ne veut pas le dire? Je me secoue mentalement pour ramener de l'ordre. On inspire. Je jette un coup d'oeil intrigué à ma voisine en m'enquérant:

- Alors c'est comme ça que tu as su, hein? Que ça me faisait souffrir.

Je me mords une seconde la lèvre avant de lâcher rapidement, ne pouvant m'en empêcher:

- Ça fonctionne comment? Tu es capable de t'en couper? Parce que ça ne doit pas être simple... avec tout ce monde.

Et avec moi, plus particulièrement. J'ai un visage de marbre la majorité du temps pour éviter que l'on connaisse mes émotions, mais ce n'est pas mon manque d'expression faciale qui l'empêchera de ressentir ce qui se passe au niveau de mes émotions. Émotions qui partent souvent en girouette sans que je le cherche forcément. À quel point est-ce qu'elle a eu envie de s'en aller pendant notre discussion? Personnellement, être capable de ressentir les émotions comme les miennes chez quelqu'un d'autre.

Je n'arrive pas à fermer mon clapet. Les questions fusent, que ce soit d'elle à moi, ou de moi à elle. Ça s'annonce bien pour interrompre cette discussion et m'en aller. Non seulement pour lui éviter mon cocktail désagréable d'émotions, mais aussi pour ne pas risquer de succomber à la tentation. Je ne peux pas me faire d'amis. Ça finit jamais bien... Ce sera la première et dernière conversation que j'aurai avec elle. Puisque je ne semble pas pouvoir m'empêcher de la questionner. J'apprends donc qu'elle a seize ans. Plus jeune que moi, donc. Elle me retourne la question avant de me dire que ce n'est jamais agréable de se faire rabaisser, mais que la manière de répondre aux imbéciles est le silence. J'aimerais bien en être capable, mais je suis trop prompt à réagir. Je lui dis rapidement d'un ton un peu défaitiste:

- Je suis trop prompt à réagir. Et je déteste que l'on me rabaisse, car quand ça commence, ça ne s'arrête plus. Sauf si tu leur montre que tu n'es pas une proie facile. C'est ce qui a toujours fonctionné avec moi... Et j'ai dix-sept ans.

Est-ce que ce sera aussi facile d'intimider d'autres surnaturels avec mes pouvoirs? Sans doute pas. Mais je ne sais pas si j'arriverai à me taire. Lorsque l'on m'attaque, je mords direct. Peu importe si l'autre est plus dangereux. Enfin, jusqu'ici j'étais toujours le plus dangereux des deux maux...
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melemele14

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Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Je me retiens de rire lorsqu'elle parle d'un monde où Mlle Winstood fumerait avec elle au lieu d'interdire cela, car l'image est assez cocasse. Vous imaginez ça vous, Zinna et Mlle Winstood en train de se taper la causette devant l'entrée de l'école, un joint à la main ? Moi pas, c'est totalement surréaliste.

Je pense que si un jour je vois ça arriver, je peux me préparer à la fin du monde, dis-je en rigolant.

Je n'ai jamais été tenté par le fait de fumer, j'étais trop torturé à l'époque et je me disais qu'essayer un joint exacerberait mes sentiments négatifs, et lorsque cela s'est arrangé, je n'en ai juste jamais ressenti la curiosité. Je peux comprendre que certaines personnes apprécient ça, mais je n'ai jamais fait partie de ces personnes et, de vous à moi, je pense que je n'en ferai jamais partie. J'aime prendre soin de mon corps et de ma santé, et je ne pense pas que les cigarettes et autres joyeusetés dans le style soient un grand atout pour cela.

Zinna essaie d'apaiser mes inquiétudes quant à mon rôle de surveillant, et elle s'y prend assez bien, au début. Elle me dit ensuite que les élèves risquent de ne pas me prendre au sérieux dû à mon statut de fée, et j'hésite très sérieusement entre me vexer ou en rire. C'est vrai quoi, ce n'est pas parce qu'on est une fée qu'on n'est pas capable d'être autoritaire, ou qu'on n'est pas capable de flanquer une raclée à quelqu'un si on nous manque de respect ! Heureusement pour Zinna, il en faut beaucoup pour me vexer, c'est pourquoi j'éclate de rire quand je la vois bafouiller et essayer de rattraper sa bourde. Je décide de la taquiner un peu.

Tu sais, ce n'est pas parce que je suis une fée que je ne peux pas te mettre au tapis en moins de deux hein, lui dis-je avec un sourire provocateur.

Je reprends mon sérieux à la suite de son discours et hoche légèrement la tête. C'est vrai que rien ne m'empêche de discuter ou plaisanter avec les élèves, je l'ai bien fait mon premier jour et ça ne s'est pas transformé en catastrophe. Certes, c'était mon premier jour, mais je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se reproduire, tant que je reste bien au clair avec mon poste, ça ne devrait pas poser problème. Zinna continue à m'expliquer la façon dont elle voit son rôle de surveillant, et je dois avouer que je trouve qu'elle n'est pas vraiment dans le tort. Le plus important c'est de faire en sorte que les élèves étudient dans un environnement sûr. Bon certes, si je vois un élève fumer près de l'école, je ne pense pas que je pourrais laisser passer ça, on ne sait jamais que Mlle Winstood soit dans les parages, mais je ne suis pas non plus obligé d'être aussi sévère que cette dernière.

Je comprends ce que tu veux dire. Je crois que tu as raison, je me prends souvent la tête pour rien, et dans ce cas-ci le plus important c'est que les élèves soient en sécurité, c'est aussi et surtout pour ça qu'on m'a engagé. Je crois que je vais essayer de trouver un juste milieu entre le respect total des règles façon Winstood et un laisser faire complet qui pourrait mettre en danger les élèves, ça me prendra juste un peu de temps.

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Eparm12

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Elias Pereira de Barros-Fonseca
18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Etoile éclipsée et meurtrie
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Come As You Are


Si les patronymes peuvent avoir une ou plusieurs significations dans leur langue, elles ne correspondent pas toujours à l’activité exercée par les ancêtres du même nom tel qu’on le conçoit généralement, la preuve en est mon lignage, un parfait contre-exemple en la matière. Puisque notre géniteur n’était jamais à la maison, qu’on ne le voyait jamais, si ce n’était lors des jours de fête chrétienne, et qu’il ne s’est jamais occupé de nous, ce fut notre mère qui, en prenant soin de nous, nous élevant et nous éduquant, nous a transmis par la parole l’héritage que notre géniteur nous avait transmis par le sang, ainsi que son propre héritage en tant que prêtresse de l’eau, revêtant la forme de la magie, mais aussi celle d’un second lignage notable. Jardel, Rose et moi sommes au croisement de deux mondes, celui des vampires et des sorciers, et notre nature hybride fait de nous des êtres exceptionnels, parce que, selon notre mère, il n’existe que très peu de dhampirs-sorciers : nous faisons partie des rares qui foulent cette Terre de leurs pieds, et elle nous a toujours affirmé qu’il s’agissait non pas d’une malédiction, mais de quelque chose de beau, issu d’une association, d’un amour, d’une union, de si beau, que trois puissantes créatures en ont été engendrées, des enfants, les fruits d’un mariage entre deux êtres opposés, autrefois des ennemis mortels, mais qui coexistent aujourd’hui. Les dhampirs et les dhampirs-sorciers sont un des principaux fondements de l’alliance qui a été instaurée entre les vampires et les sorciers : ils incarnent un symbole de paix, qui témoigne de l’harmonie régnant entre les deux camps, et, grâce à notre mère et ses enseignements historiques et magiques, nous nous considérons comme tel. Nous voulons la paix, pas la guerre.
Elle nous a raconté que jadis, les vampires et les sorciers étaient en guerre, avant que le Grand Druide et le plus puissant des vampires ne scellent une promesse, celle de ne plus jamais se faire la guerre. Depuis, ils vivent donc relativement en paix, au point où ils tombent amoureux les uns des autres sans distinction, notre mère s’étant éprise de notre père. Peut-être l’a-t-il aimée en retour il fut un temps, mais il ne l’a jamais montré à partir du moment où Jardel, puis moi et enfin Rose avons été là, et je doute fortement de la véracité de ses sentiments à l’égard de notre mère, d’autant plus après ce qu’il lui a fait. En tout cas, un important conseil a été créé suite au pacte conclu entre les sorciers et les vampires par leur intermédiaire respectif, un conseil nommé le Haut Conseil ou le Grand Conseil, et, d’après notre mère, nos ancêtres y ont siégé aux côtés d’illustres familles, qu’elles soient des familles de vampires, de sorciers ou de loups-garous de sang pur. Je ne sais pas pourquoi est-ce que les fées et les elfes n’y étaient pas représentés et ne le sont toujours pas à l’heure actuelle, je suppose, mais sans doute en raison de la position neutre des fées et des elfes, qui sont proches d’elles. Elles ne cherchent pas la guerre, au contraire, elles sont pacifiques et souhaitent le calme, la douceur et la fraternité : elles ne s’intéressent aucunement à ce qui pourrait entraîner la guerre, étant donné qu’elles sont essentiellement bienveillantes. Quant à l’absence de dhampirs au Haut Conseil, elle s’explique on ne peut plus simplement : les dhampirs sont des hybrides, et, de fait, ils n’ont pas leur place parmi les sangs-purs, puisqu’ils n’en sont pas et sont méprisés par ces derniers à cause de leur sang mêlé. C’est pourquoi on ne verra jamais une famille de dhampirs siéger au Haut Conseil, certainement car un équilibre a été trouvé par les familles de sang pur, et qu’afin de le préserver et de protéger leurs intérêts millénaires, qui pourraient être remis en question par les dhampirs, elles ont bloqué l’accès à la plus haute sphère du monde surnaturel aux « sangs-mêlés », des bâtards, une injure dans leur bouche.
Pourtant, les dhampirs ont des avantages et non des moindres sur les vampires, comme pouvoir évoluer au soleil sans risquer que ses rayons les brûlent jusqu’à la mort, ou de ne pas avoir besoin de se nourrir de sang humain, tandis que les vampires le doivent, sinon, ils s’assèchent et meurent, et ressentent particulièrement la soif, ce qui n’est pas le cas pour nous. Le substitut du sang humain est le Fruit de Plasma, nouvelle attache de cette alliance des vampires et des sorciers, étant donné que ce fruit est l’œuvre d’un druide. Une fois fort de ces connaissances, il n’est pas difficile de déduire la suite de l’histoire de mon lignage. Auparavant des vampires de sang pur, mes ancêtres, les Fonsecas, étaient nobles et riches, extrêmement riches, leur richesse résultant encore et toujours d’un héritage, avant qu’ils ne la mettent à profit en établissant un commerce en Espagne, mais un commerce de quoi, je ne saurais le dire, alors qu’ils venaient du Portugal et résidaient à Venise. Figuereido Pereira de Barros, qui était également un vampire de sang pur, se lia à la famille Fonseca en 1664, après avoir acheté son agrégation à la noblesse vénitienne, et la lignée, noble et pure, le demeura durant deux siècles, jusqu’à ce que ses descendants migrent au Brésil. Le clan, parce que c’était un clan, banni du Haut Conseil, avait éclaté, son unité brisée par les descendants allant chacun de leur côté, et Jardel, Rose et moi sommes les descendants de ceux qui ont intégré l’Ordre Impérial de la Rose, qu’ils ont trahi, ce qui leur a valu d’être exécutés en tant que coupables de haute trahison de l’Ordre, de la couronne impériale et de l’empire brésilien. Les enfants des traîtres ont dû se terrer au milieu des êtres humains, jusqu’à ce que l’empire s’effondre, et, leur nom oublié par le peuple brésilien, ils sont revenus s’imposer au sein des instances économiques et politiques du pays, qu’ils ont verrouillées.
Ils n’étaient plus nobles, mais leur richesse n’avait pas disparu, et ils se sont davantage enrichis grâce à leur capital, notre géniteur étant l’un d’eux, un métis, tandis que notre mère était blanche, une Portugaise de pure souche. Je suis donc métis et ma peau est mate, sa couleur étant identique à celle de la peau de Jardel et Rose, car nous sommes des métis à tous les niveaux, du lignage et du surnaturel. Ca se voit et s’entend, parce que notre langue natale est le portugais, mais que nous savons tous trois parler couramment l’espagnol, l’italien et l’anglais, l’anglais que nous avons appris à l’école. De nos jours, l’anglais est incontournable, il s’agit de la langue de la mondialisation et il est utile de parler anglais pour se faire comprendre n’importe où ou presque, même si ni Jardel, ni Rose, ni moi n’avons gommé notre accent prononcé, car nous y tenons, notre anglais étant impeccable. Par ailleurs, on parle anglais, parce que les Etats-Unis ont une immense influence sur le continent sud-américain, se traduisant par leur présence physique en Argentine et en Colombie, dans lesquels ils se sont implantés, où ils ont ouvert des bases militaires il y a plusieurs années. Le Brésil leur résiste et tente de fédérer derrière lui les Etats sud-américains, afin de contrer les Etats-Unis et leur colonisation « moderne », mais l’Argentine garde rancune à notre pays, entretenant farouchement une rivalité qui les sépare, et la Colombie est instable, tant et si bien qu’elle n’a pas eu d’autre choix que de céder sous la pression américaine. Elle aurait pu solliciter l’aide du Brésil, mais la défiance qui sévit en Amérique du Sud ne diminue pas, elle se renforce, et le Brésil est coincé en l’état, cependant, il compte sur le Marché Commun du Sud pour faire contrepoids aux Etats-Unis et l’ALENA, la finalité entrevue étant de développer le Mercosul et de le transformer, d’en faire une organisation non plus qu’économique, mais sociale et politique, à l’image de l’Union Européenne, ce qui n’est pas envisageable pour l’instant pour tous les pays membres.
En raison de son passé de colonisé et de colonisateur, le Brésil pratique la politique de non-intervention, ce qui est tout à son honneur, mais ce n’est pas valorisé dans les autres pays où les Etats-Unis font leur loi. J’espère que le Brésil saura y remédier, en attendant, je m’en détache, étant en Angleterre avec Jardel et Rose, le pays d’où sont originaires les Américains dans les grosses lignes, et je crois deviner que mon colocataire, Sebastian, est américain, ce qui est perceptible dans sa manière de s’exprimer. En effet, les anglophones ne s’expriment pas tous de la même manière : les Anglais ont une manière de s’exprimer qui est clairement différente de celle des Américains, ces derniers ayant tendance à manger leurs mots, ce qui est assez désagréable à écouter. De plus, les Américains ont d’autres mots ou expressions typiquement américains afin de signifier la même chose que les Anglais, qui l’expriment autrement. Néanmoins, la difficulté ne s’arrête pas là : il y a maints et maints accents américains et anglais, que ce soit sur les territoires américain et anglais ou dans le reste du monde, et, à cause de ça, je ne suis pas sûr que Sebastian soit américain, mais il en a l’air, dans sa manière de parler du moins, même si je peux tout à fait me tromper, mais ça m’étonnerait pour avoir déjà entendu des Américains et des Anglais discuter. L’accent de Siofra est différent encore, et je suis incapable de déterminer si elle est anglaise ou américaine, alors que Sebastian est, je pense, un Américain, qui m’a acculé dans l’amphithéâtre peu avant le début du cours de compréhension des espèces. Je ne peux pas m’éclipser ou je lui montrerais ostensiblement que je l’esquive, ce que j’aimerais éviter, en conséquence, je prends mon mal en patience pendant que le stress, la peur et la panique croissent en moi, mais je n’en laisse rien paraître tandis qu’il s’assoit à côté de moi, résolu à faire connaissance.
Malheureusement pour moi, mon colocataire est sociable, ce que j’ai remarqué en cours, et sa sociabilité le pousse à vouloir m’adresser la parole, en sachant que nous sommes dans la même chambre, qu’on partage cette année. Une année entière en sa compagnie… Je ne sais pas si je vais y survivre, parce que Sebastian semble être une bonne personne, aimable, sympathique, ouverte, disponible, espiègle, du genre taquin et farceur, mais également curieuse et tenace, et je n’ai pas envie qu’il se préoccupe de moi, de ma vie ou quoique ce soit d’autre me concernant, mais c’est compromis. Je m’en crispe instinctivement et lui cingle une question qui, avec de la chance, aurait dû lui faire tourner les talons, mais la ténacité de Sebastian se manifeste, la chance n’étant définitivement pas avec moi : il n’en est pas démonté et agite le drapeau blanc et me fait un salut vulcain à la Spock dans Star Trek. Etant donné que Star Trek est un univers que j’apprécie et que je me rends compte que Sebastian et moi avons de plus en plus de points communs, je me décrispe légèrement, avant que Sebastian n’enchaîne, terminant sur une question rhétorique, qui me fait me crisper de nouveau. Il est injuste, et mon malaise ne fait qu’augmenter : je ne sais pas quoi faire, interdit, si ce n’est ne pas le lâcher du regard, au cas où, mais au cas où quoi, je ne sais pas, je ne sais plus, je n’en sais rien, et cette pensée est irrationnelle, mais j’ai beau le deviner, je ne bouge pas. Peut-être que je suis trop sur le qui-vive, mais mes yeux sont plantés dans les siens, maintenant obstinément le contact visuel. Je suis tétanisé, le cœur battant à tout rompre, toujours crispé et l’esprit alerte, mais finis par lui répliquer, car je m’en veux, en l’appelant par le diminutif de son prénom. Bastian continue de sourire et en hoche la tête en signe d’assentiment, ce qui me soulage, parce que c’est déjà ça, il ne paraît pas susceptible ni rancunier, et je poursuis en m’excusant maladroitement, ajoutant que ce n’est pas nécessaire, pas de faire connaissance, mais de faire connaissance ainsi.
Si je m’en veux, je lui en veux aussi de m’avoir acculé de la sorte, mais je n’en dis rien de plus. Ce n’était pas nécessaire de forcer les choses, de m’astreindre à tout ça, mais il l’a fait et je n’y peux rien, le constatant uniquement, avant de lui demander de quoi il veut qu’on discute. Sans doute de Star Trek, puisqu’il m’a adressé un salut vulcain, car il doit aimer Star Trek ou apprécier le geste de Spock, parce qu’il est devenu un élément de la pop-culture : les gens connaissent davantage ce signe que Star Trek en lui-même, et il est silencieux, son visage s’illuminant en m’écoutant mentionner Star Trek alors qu’il en sourit jusqu’aux oreilles. Qu’est-ce que j’ai pu énoncer qui le mette tant en joie ? Est-ce que j’ai visé juste en lui proposant de discuter de Star Trek ? Sa réaction le démontre et j’en suis pris au dépourvu, avant que Bastian ne me demande justement si je connais Star Trek. Evidemment que oui, tout le monde connaît Star Trek au moins de nom, et je connais quelques séries Star Trek, que j’ai regardées adolescent. Bastian précise que c’est génial, tandis que je ne vois pas ce qu’il y a de « génial » dans le fait que je connaisse Star Trek, et son expression verbale me fait lentement hisser un sourcil sur mon front, incrédule, de la surprise dans le regard. Sa prochaine exclamation me fait cligner des yeux et les détourner alors que mes commissures se redressent imperceptiblement vers le haut. L’ombre d’un sourire flotte sur mes lèvres, Bastian me questionnant sur ma série préférée. Je ramène mon regard dans le sien et lui réponds d’un ton las :
-Tout le monde connaît Star Trek au moins de nom, je ne peux m’empêcher de lever les yeux en l’air. On dirait une réponse positive à une demande en mariage… J’en déduis que tu aimes beaucoup Star Trek. Je ne les ai pas toutes vues, mais Star Trek : La Nouvelle Génération est intéressante.
Crac. Je manque d’en sursauter. Qu’est-ce que c’était ? Un craquement, certes, mais… Comment ? Pourquoi ? Aucun de mes os n’a craqué. Pourtant, il s’agissait bien d’un craquement d’os. Mon pouls pulse dans mes tempes, lancinant, les battements de mon cœur, qui avaient sensiblement décéléré, accélèrent, et une multitude de sensations me submergent soudainement. Rose. Ce ne sont pas mes sensations, ce sont celles de Rose. C’est Rose. Aussitôt, mes yeux s’agrandissent et je me retourne sur ma chaise, mon regard se posant sur Rose, Rose qui est en détresse. Elle s’accoude à la table, sa tête soutenue par ses mains sous ses manches, tandis que ses yeux sont clos et qu’elle est tendue. J’ai chaud. J’ai le souffle court. J’ai mal. J’ai perdu le contrôle. J’ai peur. Je suis en colère. Je suis… Désespéré ? Ravagé ? Ma bouche s’entrouvre. Rose… Lorsque je prends conscience qu’un gars est assis à côté d’elle. Une fée, à en croire la paire d’ailes qui trône dans son dos, et qui la regarde. Elle n’est pas seule et ça me rassure, mais qu’est-ce qui lui arrive ? Un coup de chaleur ? Elle souffre, et mon cœur s’en serre brusquement, mais je demeure immobile : Rose a fait le choix de venir à Ravenswood, et il faut qu’elle s’habitue à son nouvel environnement même si ça me coûte horriblement. Ou alors est-ce à cause de ce gars ? Mais c’est une fée, il ne lui aurait jamais rien fait, et il ne lui a rien fait ou je l’aurais senti. Je ne sais pas ce qui se passe dans l’immédiat, mais je le saurai plus tard, parce que j’en interrogerai Rose, et je dois me faire violence afin de ne pas me précipiter vers elle et la prendre dans mes bras, une épreuve.
Dernière modification par Eparm12 le lun. 22 juil., 2019 10:15 am, modifié 2 fois.
Hypermnestra

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Hypermnestra »

⸙ Olympia Lloyd ⸙ 17 ans ⸙ Loup-garou ⸙

Olympia a envie de répliquer. Bien sûr que non, elle ne se trompe pas. Elle la connaît. Certes, Nikita ne s’est jamais épanchée sur sa vie. Olly ne connait pas sa famille. Elle ne lui parle jamais de ça. Son passé est assez secret. Olympia ne connait pas bien cette partie de sa vie. Mais ce n’est pas pour ça qu’elle ne la connait pas. Ce n’est pas pour ça qu’elle ne sait pas comment elle fonctionne. Parce que ça fait quand même des années qu’elles se côtoient, qu’elles vivent dans les mêmes murs, qu’elles se voient tous les jours. Elles sont amies depuis des années. Alors oui, Olly a le droit de dire qu’elle la connait. Nikita non plus ne connait pas tout sur elle. Ou alors vaguement.

Oui, elle connait vaguement Taylor. Mais Olympia n’en parle pas non plus. Son petit frère n’est pas un secret. Elle n’a pas honte de lui. Mais ça fait resurgir des sentiments et des souvenirs enfouis. Certains sont bons, d’autres sont mauvais. Et surtout, il y a la culpabilité qu’Olympia ne montre pas, qu’elle cache derrière son sourire. La Lloyd parle beaucoup et de beaucoup de choses. Mais Taylor est un sujet sensible. Pourtant, elle n’essaie pas de le cacher. De toute façon, les cicatrices sur ses bras ne peuvent pas s’effacer.

Mais elle n’en parle jamais pourtant. Nikita sait peu de choses, comme tous ses amis en fait. Mais ce n’est pas pour ça qu’ils ne la connaissent pas. Et donc, ce n’est pas parce qu’elle ne connait pas tout sur Nikita qu’elle ne sait pas comment elle fonctionne. Elle a vécu assez avec elle pour le savoir. Et elle a envie de le dire à son amie. Mais elle n’en a pas le temps parce qu’un inconnu débarque. Qui est-il ? Que leur veut-il ? Comment connait-il Nikita ? Pourquoi réagit-il comme ça face à lui ? Tant de questions qui restent sans réponses. Parce que Nikita fuit et l’entraine avec elle. Parce que Nikita s’effondre et qu’Olly oublie tout. L’inquiétude grimpe en flèche et il n’y a plus que son amie. Juste elle.

L’apaiser avec ces formes imaginaires dessinées par ses doigts. La calmer en lui caressant les cheveux, la tête sur son épaule. L’écouter pleurer et sentir son cœur se serrer parce qu’elle se sent impuissante. Sentir ses épaules tressauter mais se dire que c’est quand même une victoire de la voir craquer et évacuer tout ce qu’elle retient depuis trop longtemps. Se demander ce qui la met dans cet état mais ne pas oser ouvrir la bouche parce que ce n’est pas le moment. Est-ce le jeune homme inconnu ? Est-ce ce qu’il s’est passé le soir du bal ou les jours qui ont suivi ?

Mais là, tout de suite, Olympia s’en moque. A cet instant, il n’y a que Nikita qui compte. Elle n’entend que ses sanglots. Elle ne voit que sa souffrance. Et elle est seulement inquiète. Toute sa colère s’est envolée et la douleur aussi. C’est oublié. Tous ce qu’elle a pu lui dire, lui cracher sous le coup de la colère, tout ça, elle oublie. Parce que ce n’est pas grave. Elle sait comment Nikita fonctionne quand elle est blessée. Alors, elle ne lui en veut pas. Et puis, Olly sait encaisser. Et de toute façon, elle ne pense pas à elle à cet instant. Ce n’est pas elle qui va mal. Elle n’est pas importante.
Nikita s’excuse alors qu’elle n’a rien fait. Oui, elle lui a mal parlé. Oui, elle l’a blessée. Cependant, Olly aussi l’a blessée. Elle aussi, elle s’est énervée contre elle. Elle a eu des mots durs aussi. Elle voulait la faire parler, la faire réagir. Elle a insisté, peut-être trop. Olympia ne dit pas qu’elle a mérité les mots blessants de son amie mais elle l’a peut-être trop poussée dans ses retranchements. Pourtant, elle la connait. Elle ne voulait pas la braquer mais c’est exactement ce qu’elle a fait.

Pas la peine de t’excuser. Je ne t’en veux pas. Pas sur ça. Et puis, je suis désolée aussi.

Olympia relève doucement la tête pour regarder son amie. Ses doigts voyagent toujours sur la peau nue, ne s’arrêtant jamais. Olly n’y fait même plus attention. Ses gestes sont inconscients. Et elle observe Nikita avec inquiétude. Qu’est-ce qu’elle veut dire par là. Bien sûr que si, elle sera toujours là. Que ce soit maintenant, dans un an ou dans dix. Elle sera toujours là pour elle. Evidemment, elle ne sera pas toujours présente à ses côtés. Mais elle ne la laissera jamais s’éloigner d’elle. Même quand la Lloyd quittera cette école, elle fera en sorte de garder contact avec son amie. Peu importa la distance qui les sépare. Peu importe leurs emplois du temps. Elle sera toujours là, même si ce n’est pas physiquement. Pourquoi est-ce que Nikita se soucie de ça ? Et que veut-elle dire par « tu n’as pas toujours été là » ? De quoi veut-elle parler ?

Olympia fronce les sourcils. Elle n’a pas envie d’interroger son amie. Ce n’est pas le bon moment. Nikita est encore fébrile à cause de sa crise de larmes et elle ne répondra pas à ses questions. Olly n’a pas envie de la braquer. Elle n’a pas de la voir se replier sur elle-même et de s’éloigner encore. Elle ne sait pas comment lui parler. Elle n’a jamais vu Nikita comme ça et elle ne sait plus comment lui parler. Elle a envie de la rassurer mais elle ne peut pas lui mentir. Olympia en a marre des mensonges, des fuites. Là, tout de suite, elle ne supporterait pas. Elle veut juste la vérité.

Je… Tu sais… Oui, je serai pas toujours là physiquement. A moins que je sache me dédoubler, ça sera pas possible. C’est ça qui te fait peur ? Que physiquement, je sois pas là ? Mais je serai toujours là. Je sais pas comment te dire ça. Mais faut que tu y crois. Je serai toujours ton amie et je serai là quand t’en auras besoin. Un message, un appel et je serai là. Toujours. Que ce soit dans un an et dans dix.
Aveeno

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Aveeno »

Attention, fiche explicite







Isidora Barbosa ♢ Sorcière ♢ 30 ans ♢ Professeure de potion






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Histoire






Pendant des années, j'ai vécu au Brésil dans la région méridionale de Sao Paulo, où je vivais dans un appartement partagé avec des amis. Je travaillais dans la conception d'annonces marketing, pour des sociétés telles que le cinéma, le shampooing, le gel douche, les boissons non alcoolisées, les traitements de beauté, les vêtements ... Enfin bref, vous voyez le genre? Et quand la nuit tombait, j'allai avec mes amis dans les meilleurs bars de la région où nous rencontrions de beaux hommes, dansant une bonne partie de la nuit sous la musique brésilienne, buvant et profitant de notre jeunesse, qui nous semblaient éternelles. À cette époque, au début de la vingtaine, ma vie était uniquement consacrée au travail et à l’amusement, sans me soucier de l’avenir. Contrairement à mes amis, je n'avais aucun désir de me marier, de trouver ce qu'on appelle le grand amour et de tomber enceinte avant mes trente ans et où ma vie serait devenue telles les femmes dans Desperate Housewives. Je voulais mon identité, mon nom et je me disais que je me marierais et aurais des enfants quand j'aurais quarante ans. Ma vie me convenait telle qu'elle était et je ne voulais pas qu'elle change. J'allais travailler dans ma vieille Fiat Nuevo rose foncé et le soir du weekend, je m'amusais et appréciais la vie sans penser à demain.
J'étais loin d'être pauvre, mais j'avais parfois les poches vides et quelquefois je voulais utiliser ma magie. Ado, je ne me retenais pas, mais j’ai cessé d’utiliser cette deuxième option en mûrissant, me trouvant lamentable. En conséquence, je ne faisais que tricher avec ma voiture dès qu'elle ne démarrait pas ou que mon téléphone portable tombait en panne. Que voulez-vous, je n'étais pas une sainte.







J'ai grandi avec la famille de la sœur de ma défunte mère et de son mari dans leur petite famille classique portugaise, qui est rapidement devenue la mienne au fil des ans. Mon oncle m'emmenait à l'école locale dans sa voiture de police et ma tante préparait de bons plats brésiliens pour toute la famille à la fin de la journée. J'ai eu une enfance douce et banale. C'est vers l'âge de treize ans, cependant, que je réalisai qu'il y avait d'étranges phénomènes qui se produisaient autour de moi, tels que les voix qui murmuraient à mon oreille alors qu'il n'y avait personne ou ces sensations incontrôlables et puissantes qui gagnaient mon corps comme des frissons exquis, et qu'en même temps, des objets à moins d’un mètre de moi commençaient à bouger sans avoir à les toucher. Parfois, je me réveillais aussi au milieu d’une autoroute sans me rappeler de m'y être rendu. J'ai évidemment parlé à ma tante, craignant d'avoir un trouble mental. Elle m'a révélé que sa mère et la mienne étaient des sorcières et que moi aussi j'en étais une. Je lui ai posé beaucoup de questions. J'ai eu des réponses et d'autres qu'elle a préféré ne pas répondre. Je lui ai demandé un jour de pluie s'il y avait un endroit quelque part pour des gens comme moi ... Elle a dit oui, dans un coin du monde, à des kilomètres dans une campagne isolée au milieu d'une forêt, mais m'a ensuite dit que c'était mieux pour moi que je reste avec elle. Ma mémoire est assez confuse pour ma réponse, mais j'ai préféré rester avec ma famille et vivre ma vie aussi normalement que possible.







J'avais quitté le nid à l'âge de dix-huit ans et je m'installais en ville avec trois amies. J'étudiais à l'université, avais un emploi et commençais ma vie d'adulte.
Je n'avais pas le désir de vivre ailleurs, mais j'aimais voyager. Une de mes trois amies est tombée enceinte de son petit-ami et a décidé de se marier en Grèce. C'était un mariage merveilleux et on avait l'impression qu'ils formaient un très beau couple, dommage que leur mariage n'ait duré que deux ans. C'est là que j'ai rencontré mon véritable petit ami et le premier sorcier que j'ai rencontré. Un désir sexuel très intense que je n'avais jamais ressenti pour un autre homme m'avait prit rien qu'en le voyant, comme si j'étais devenu la dernière de mon genre et qu'il était impératif que je me reproduise avec un de mes congénères sur-le-champ. Nous avons couchés ensemble plusieurs fois pendant la nuit de noces. C'était un adorable New-yorkais de 28 ans, Jasper, et hormis le fait qu'il soit doté de magie, il dégageait quelque chose d'irrésistible, avait une bonne culture générale et, mieux encore, il n'était pas ennuyeux... Comme il vivait à New York, notre relation était compliquée. Il voulait que je vienne à New York et je voulais qu'il vienne vivre au Brésil. Il a gagné la bataille avec quelques arguments. Je ne sais pas si on peut appeler ça de l'amour, mais j'étais prête à tout pour être avec lui.
Un mois avait passé et il avait changé de comportement avec moi. J'étais souvent seule à la maison. La nuit, il disparaissait sans raison. Mon cocon d'amour pour lui commençait à s'effondrer, de plus que New York n'était pas comme je l'avais imaginé. Il faisait froid et je n'aimais pas trop l'environnement.








Nous vivions dans sa grande maison de briques grises qu'il avait héritée de ses parents décédés quelques années auparavant. La bibliothèque de la maison était ma pièce préférée d'entre toutes et quand il traînait le soir, je m'assoyais sur un fauteuil en cuir et lisais des romans de toutes sortes. Un soir, je laissais mon doigt glisser sur un livre usé dans un coin sombre de la bibliothèque et une sorte de mécanisme avait commencé, ouvrant un passage secret comme nous le voyions dans les films. Curieuse, j'étais entré dans une autre pièce cachée. La pièce n'était pas vitrée et avait une odeur étrange qui flottait dans l'air comme une odeur de viande grillée. Il y avait de petites tables sur lesquelles reposaient des instruments et des crânes suspects qui me semblaient être des animaux. Il y avait des symboles occultes sur les murs, que je pourrais même appeler de satanismes et des objets aux formes étranges. Des flacons remplis de liquides de couleurs différentes se trouvaient dans un coin droit et des tapis étaient éparpillés dans la pièce.
Je lui ai dit que j'avais choisi de vivre une vie humaine ordinaire, mais je ne pensais pas qu'il passerait sous silence cette pièce.
J'ai inspecté des objets dans la pièce. Je n'aurais pas dû, mais c'était plus fort que moi.
L'embarras m'avait saisi lorsqu'il me trouva en train de feuilleter un vieux grimoire. Il était furieux et avait rangé ce que j'avais touché, me demandant de sortir et de ne pas revenir sans son consentement. J'ai eu un peu de mal à comprendre sa réaction, mais je lui ai promis.
Quelques jours s'étaient écoulés et j'avais rompu ma promesse, parce que quelque chose me chiffonnait dans cette histoire.
J'ai découvert la généalogie de l'ambre de sa famille et le même nom est revenu en trois générations, le sien. J'ai alors découvert un tiroir verrouillé que j'ai réussi à ouvrir. Dans celui-ci, il y avait des lettres de noblesse qui portaient sa signature. J'ai ensuite trouvé le portrait d'un homme avec des rides aux cheveux blancs, son bras étreignant une belle jeune femme mince et un petit garçon entre eux. J'ai immédiatement reconnu le vieil homme, c'était mon petit ami. J'ai trouvé d'autres portraits où il était plus jeune, accompagnés de chaque nouvelle femme et à différentes époques et saisons.
J'ai pensé qu'il y avait une explication rationnelle à tout cela, lorsque j'ai découvert une lettre qui était la plus récente, âgée d'à peine un an. Dans celle-ci, une personne lui a demandé s'il avait trouvé une nouvelle proie de sorcière stupide qu'il pourrait prendre la jeunesse et se débarrasser plus tard.








Mon petit ami - je ne sais pas qui il était vraiment - m'a trouvé cette nuit-là assise dans un fauteuil avec un livre que je prétendais lire. Il m'a emmené dans notre chambre où il m'a fait l'amour et le soir même, je ne pouvais pas fermer les yeux, je pensais à ce que j'avais découvert. Une partie en moi me disait de faire mes bagages et de prendre un vol le plus tôt possible pour rentrer chez moi, mais j'espérais toujours qu'il y avait une explication rationnelle à tout cela.
Je suis retourné à la bibliothèque ce soir-là avec une lampe de poche. Il faisait froid dans la maison alors j'ai mis un peignoir. Je n'ai rien trouvé de nouveau là-bas. C'est alors que j'ai décidé de marcher dehors dans la cour, le vent était glacial et les arbres semblaient terrifiants à l'endroit où j'étais.
Je ne saurais jamais si j'avais réellement vu un fantôme cette nuit-là, dans tous les cas, j'avais vu une lueur blanchâtre dans le noir et, au lieu de me retourner, j'étais attiré là sans pouvoir l'expliquer. J'ai commencé à creuser la terre à l'emplacement de la lueur lumineuse et ce que j'ai découvert là-bas me hante encore aujourd'hui.








Quand il est allé travailler, je n'ai pas attendu ses réponses, j'ai réservé un vol pour rentrer chez moi et fait mes valises. J'étais sur le point de quitter la pièce lorsque Jasper est apparu sur le palier. Il m'a demandé où j'allais aller comme ça. J'ai commencé à courir et suis sorti d'une fenêtre à travers laquelle j'avais atterri dans la neige. Il m'a retrouvé quelques heures plus tard dans le froid et il m'a ramené à la maison et dans la pièce secrète de sa bibliothèque où il m'a enfermé dans une petite cellule. Dans les jours qui ont suivi, il m'a obligé à boire et à manger. Je pense que je suis resté une semaine enfermé dans cette cellule. Je ne pouvais que dormir et manger.
Le troisième jour, j'ai décidé d'attaquer. Je me suis caché dans un coin sombre et j'ai sauté sur lui dès qu'il a mis la clé dans la serrure et ouvert la porte. Je n'avais pas fait deux mètres à l'extérieur qu'il m'a rattrapé en riant. Je lui ai fait avaler son sourire en lui donnant un coup de pied entre les jambes. Il n'a pas apprécié et a utilisé son pouvoir contre moi. La seule chose dont je me souvienne par la suite est que mon corps s'est écrasé violemment sur une table, ma tête sur des flacons contenant des liquides colorés et un goût de sang dans la bouche.








C'est pendant les vacances d'été que j'avais plusieurs fois réfléchi à la façon dont je m'étais échappé. Je me souviens que j'étais dans un demi-sommeil et je me souviens parfaitement de la table sur laquelle j'étais allongé. J'étais nue, confuse et avais terriblement chaud, j'ai aussi senti que mon corps était en pleine transformation.
Je me souviens de la façon dont Jasper tournait autour de la table, comme s'il paniquait pour moi. C'est alors que j'ai poussé un cri comme je n'en avais jamais poussé de ma vie. Une force a explosé hors de moi. Cette force était invisible, mais je sentais son poids et sa densité. C'était la première fois que je ressentais une telle violence et un tel désir de destruction. Je laissais cette force surnaturelle s'échapper et frapper tout autour de moi.
L'endroit était soudainement en flammes et ce qui m'a fait me lever, ce sont les cris et la chair brûlante du sorcier. Violemment, j’avais traversé la pièce et pris la fuite juste avant que celle-ci n’explose sous un puissant souffle de feu.
Je suis ensuite rentré chez moi en essayant d'oublier cet épisode de ma vie, comme si c'était un mauvais rêve.








Je suis repartit à zéro et c'est dans cette nouvelle vie qu'Emma m'a trouvé. C'était une vieille femme d'Amérique latine vêtue comme une religieuse avec une chaîne de croix autour du cou et qui avait autrefois enseigné dans un lycée.
Alors que je pensais que ce qui m’était arrivé me rendrait plus forte qu’avant, ce fut tout le contraire. J'étais saoul quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, près d'une benne à ordures et de l'école où elle faisait du bénévolat. Je me souviens être tombé par terre et que des lycéens se sont amusés à me tourner autour en prenant des photos de ma culotte sous ma jupe. Elle avait débarquée et les avait chassés.
Je me suis réveillé dans sa maison en bois qui avait un aspect chaleureux et accueillant, qui la décrivait bien. Chaleureux ou pas, j'avais vite quitté la pièce. Je voulais sortir le plus vite possible à l'extérieur. Cette femme se tenait dans la salle à manger avec une tasse de café à la main et semblait assez détendue pour une personne qui avait laissé une étrangère passer la nuit dans sa maison. Elle m'a dit qu'elle avait laissé mon sac dans le salon avec des vêtements propres et qu'elle avait préparé un petit-déjeuner si j'avais faim. Je l'avais remercié, puis refusé sous prétexte qu'on m'attendait quelque part. Quand j'ai ouvert la porte pour partir, elle m'a dit son nom et que si j'avais besoin d'aide, je pourrais compter sur elle. Je lui avais demandé pourquoi elle ferait cela, pourquoi elle prendrait la peine d'aider une pauvre fille comme moi. Elle a dit qu'entre sorcières, nous devions rester solidaire.








Quelques jours plus tard, je suis retournée la voir un après-midi après le travail et c'est ainsi que ma vie a pris un nouveau tournant. Emma était une femme âgée au visage osseux, issue d'une lignée de sorcières espagnoles, qui avait toute l'allure d'une femme qui avait réussi dans la vie.
Elle avait découvert que j'étais plus qu'une humaine lorsque ma peau a commencé à briller de différentes couleurs pendant mon sommeil et même sans l'observer de près. Au cours de la journée, ce nouveau phénomène apparaissait rarement sur ma peau, c'étaient plutôt mes cheveux qui avaient tendance à changer de couleur sans raison. En quelques secondes, ils pourraient passer du bleu au rouge et je ne pouvais pas le contrôler. Quand j'allais chez elle, je pouvais enlever ma perruque noire, mes lentilles de contact et mes gants de cuir, car la même chose se passait sur mes ongles. Je mettais des manteaux plus longs et essayais d'être plus discrète quand je partais en ville ou quand je faisais mes courses.
Je n'osais pas aller voir un médecin, je ne savais pas du tout comment expliquer mon problème, et de plus, il valait mieux ne pas mêler science et surnaturel, ce qui était parfois un très mauvais cocktail.
Bon, revenons à Emma. Chaque fois que j'allais chez elle, j'avais toujours un petit sourire sur les lèvres. Elle me servait du café et nous parlions de tout et de rien. Elle était la mère que j'aurais aimé avoir. Plus on se voyait, plus j'en apprenais d'elle. Son mari décédé avait été professeur d'anthropologie et ils avaient deux enfants, un garçon et une fille.









Quand elle a appris à mieux me connaître et à me faire confiance, et inversement, elle m'a montré une immense pièce de verre dans sa maison et plongé dans une belle lumière. En apparence, cela ressemblait à une simple serre de jardin, mais je savais que c’était bien plus que cela lorsque j’ai vu les tables couvertes de casseroles et d’instruments qui ressemblaient à des ustensiles de cuisine à l’œil nu. Elle m'a montré des armoires remplies de petits flacons de sorcellerie. Elle m'a averti de faire attention à ceux qu'elle avait marqués comme signifiant qu'ils étaient très nocifs, comme un poison. Dans un autre placard, il y avait des plumes d'animaux, tous différents les uns des autres. Il y avait aussi des notes qu'elle avait écrites à la main dans des manuscrits et qu'elle avait parfaitement conservées toutes ces années.
Dans la pièce, il y avait des canapés pour se coucher, beaucoup de plantes et de miroirs, et rien dans celle-ci ne me mettait mal à l'aise comme celle que j'avais trouvé chez Jasper.
Sans m'en rendre compte immédiatement, j'ai commencé à lui poser des questions sur certaines plantes et certains objets avec une grande curiosité, qui est ensuite devenue une véritable passion pour en apprendre davantage, beaucoup plus.






Nous avons commencé mon apprentissage avec les choses les plus élémentaires, comme changer un morceau de bois en un morceau d’or, ou une pierre en un diamant, et tout cela avec un chaudron, une cuillère et les ingrédients qu’une sorcière pouvait posséder.
J'avais trouvé dans ces notes la préparation d'un philtre d'amour et je lui avais demandé si elle pouvait me montrer comment en créer un, juste par curiosité. C'est en préparant le sort qu'elle m'a révélé que certaines sorcières du Moyen Âge et d'autres encore aujourd'hui l'utilisaient pour conquérir le cœur d'une personne ou pour rendre amoureux deux individus en particulier. Et que certains l'utilisaient aussi pour acquérir le pouvoir.
C'est dans l'après-midi même que ma crise de claustrophobie a éclaté avec une violence extrême. Emma m'avait demandé d'aller chercher de vieilles pièces d'argent dans son sous-sol pendant qu'elle m'apprenait à concocter cette potion.
J'avais trouvé les pièces d'argent et dès que je voulais sortir, la porte ne s'ouvrait plus. J'ai commencé à paniquer et j'ai crié de vouloir sortir de cette pièce. Quand j'ai commencé à pleurer de panique, des vases avaient explosé et des objets volé dans tous les coins, on aurait pensé que l'intérieur de la maison était en train de subir une tornade.
Emma est venue m'ouvrir en s'excusant d'avoir oublié de dire que c'était une vieille porte et qu'il fallait parfois utiliser un peu plus de force.
J'ai alors expliqué la cause d'une telle panique étrange de ma part. Au cours de mes aveux, elle était restée calme tout du long, comme si ce que je disais ne l'étonnait pas et que cela se produisait très souvent chez des jeunes femmes comme moi, inculte, dans tout ce monde surnaturel dont je faisais partie... Elle était désolé pour moi de ce qui m'était arrivé et m'avait révélé que ce type de sorcier était des êtres horribles et des fous, et qu'une fois de l'autre côté, ils subiraient leurs punitions pour leurs actes terribles.








Quelques jours plus tard, Emma cherchait un sort pour se débarrasser de la couleur que prenait mon corps. Cela faisait des mois et des semaines que je vivais avec cette anomalie et je m'y étais habitué. Emma, cependant, essayait de petites expériences sur moi sans que rien ne changea. Pour ma part, j'ai essayé de voir la situation positivement. J'étais en vie et je devais en être reconnaissante.
Quand je sortais en été ou en octobre, je mettais divers chapeaux et des lunettes fumées pour me rendre incognito. Parfois, je ressemblais à une star qui essayait d'éviter d'être vue par des paparazzi. Il y a cependant eu ces moments où j'ai baissé la garde, comme lorsque je suis allé à la plage et qu'une mère indiscrète est venue me dire qu'elle n'avait jamais vu de tels yeux extraordinaires, avec une teinte dorée, vert et bleu océan. Et quand je m'étais envoyé en l'air avec ce beau mec blond qui a tiré sur ma perruque, révélant accidentellement mes vrais cheveux.







J'ai ensuite rencontré les amis d'Emma réunies dans son salon, ​​qu'elle appelait ses sœurs et, en ayant insisté pour que je les rencontre. À première vue, c'étaient des femmes des années soixante-dix et quatre-vingt, plus ordinaires les unes que les autres, qui appartenaient à la même génération.
Quelques minutes plus tard, je me suis rendu compte qu'en leur présence qu'elles étaient bien plus que des grand-mères à la retraite lorsque j'ai vu une tasse de thé voler de la table et atterrir dans les mains de la femme aux cheveux gris attachée comme une institutrice.
Elles ont commencé à raconter leurs histoires respectives. Dans le groupe, il y avait une ancienne infirmière de trois garçons ; une femme qui avait épousé un agriculteur d'un village tranquille dont elle était follement amoureuse ; une avocate qui avait passé plusieurs années à l'université ; une bijoutière à la peau très pâle, mariée quatre fois, et la dernière, qui portait de petites lunettes, avait dirigé la bibliothèque de son quartier.
Toutes ces femmes ont eu une vie intéressante et enrichissante, quant à moi qui ai abandonné l'université et fais des petits boulots ici et là.
Elles m'ont inspiré. Elles avaient caché leur part sorcière toute leur vie, mais avaient vécu de belles vies heureuses et paisibles. Honnêtement, c'était ce dont j'avais besoin pour croire en moi. Moi aussi, je voulais finir comme ces femmes avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose dans ma vie et d'obtenir ce que je voulais.
Un autre jour, lors d'une journée très froide et pluvieuse, j'avais rencontré par hasard le fils d'Emma. C'était un bel homme, qui devait avoir la trentaine et qui répondait à mes sourires avec ce que je supposais être un désir sexuel dans ses yeux. Mais avant de m'aventurer sur une pente glissante, j'avais remarqué la bague à son annulaire, ce qui a mis fin au flirt entre nous et m'avait empêché de devenir sa maîtresse.
Il avait dit à sa mère qu'il revenait d'un cimetière où sa sœur avait été enterrée. Après avoir dit cela, la vieille femme avait voulu être seule et m'avait gentiment demandé de partir.
J'ai appris quelques jours plus tard que sa fille avait été tuée par sa propre magie. Elle m'a averti que la magie n'était jamais sans danger, que si nous en abusions, elle pourrait se retourner contre nous.









Quelques années ont passé lorsque j'ai reçu un appel d'une sœur d'Emma au travail. Je me souviens que c'était pendant la nuit et de ma réaction après la nouvelle. La vieille femme que je voyais au moins trois fois par semaine était morte dans son sommeil, cette personne avec qui j'avais créé un lien très fort avait rejoint l'autre côté, mon modèle, celle que je considérais comme une mère aimante m'avait quitté. L'enterrement avait été classique et spirituel. Elle reposait maintenant près de la tombe de sa fille. J'ai perdu une autre mère et j'étais tellement triste les jours qui ont suivi. Ensuite, j'ai été contacté pour me dire qu'elle m'avait légué sa maison.
Un an avait passé et j'ai fait de son domicile un magasin de magie avec l'aide de mes sœurs. Les humains curieux passaient en ne s'imaginant pas qu'elle était tenue par de vrais sorcières.
Après des années d’apprentissage avec Emma, ​​j'enseignais à des personnes curieuses qui venaient jeter un coup d’œil dans le magasin et j’aimais cela. J'aimais partager mes connaissances avec les autres. Quelques années avaient passé et mes sœurs et moi avions trouvé de jeunes sorcières pour travailler dans le magasin de magie.
J'avais quitté mon travail pour me consacrer à plein temps à ce magasin, où je m'y épanouissais pleinement. Mais je commençais à vouloir plus. Je voulais enseigner.
J'ai quitté le magasin de magie et l'ai confiée aux soins de mes sœurs plus jeunes en leur faisant confiance. Ensuite, j'ai postulé pour le poste de professeure de potion à Ravenswood School.








Caractère







Isidora est une femme qui a beaucoup plus confiance en elle maintenant. Elle n'aime pas les pièces exiguës. Elle pense comme un homme et parfois elle baisse sa culotte beaucoup trop facilement. Elle est très polie lorsque cela est nécessaire, mais peut également être très impolie à certains moments. Elle se fait généralement des amis facilement, mais si elle n’aime pas telle personne, elle lui fera vite comprendre qu’elle n’aime pas sa compagnie.






Physique







Isidora Barbosa est une femme brésilienne à la taille fine, mesurant 1,65 m. Elle a le teint légèrement bronzé, bien que quand la nuit commence à l'envelopper, sa peau se met à rayonner et à prendre des teintes différentes. Bien qu'elle ne soit pas très sportive, elle fait attention à son alimentation et ne boit pas d'alcool aussi souvent qu'avant. Elle porte fréquemment de grandes boucles d'oreilles et a un piercing au nombril. Pendant ses cours, elle portera sa perruque noire et ses gants de cuir - qu'il est vivement recommandé de porter pendant la préparation de potion - afin que ses étudiants ne soient pas distraits par le changement fréquent de coloration de ses cheveux. Comme vous le savez déjà, elle est petite et pas très forte physiquement. Avant elle s'habillait de façon quelconque, t-shirt à col plongeant, pantalon troué et mini-jupe courte. Maintenant, elle s'habille avec un peu plus de classe. Elle porte la croix de la chaîne en argent de la femme qui lui a tout appris sur les sorts. Dans le monde humain, elle a l'habitude de porter des lentilles de contact, ce qu'elle ne fera pas à la Ravenswood School.




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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars

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Je ne vois pas pourquoi je regretterai de devenir ami avec Peter. Il est gentil, malgré tout ce qu'il dit, et assez fréquentable de ce que je peux en sentir. Oui il souffre, mais je refuse de lui en tenir rigueur et de m'éloigner de lui pour cette seule raison. C'est au contraire pour cette raison qu'il ne devrait pas rester seul et au contraire, se faire des amis. Je secoue donc la tête et hausse les épaules :
- Je doute fortement de le regretter. Et je ne suis pas d'accord avec toi, le temps soigne toutes les blessures.
Le temps et l'amour. Mais l'amitié marche aussi en réalité, le plus important c'est que la personne se sente soutenue. Et si ma mère m'a bien dit que je ne devais pas passer mon temps à essayer de sauver toutes les personnes en souffrance qui croiseraient mon chemin, je ne peux pas juste laisser Peter comme ça... je sais que je ne pourrais pas tout régler, dans son cas comme dans celui des autres sans doute, mais c'est trop dur de sentir les autres souffrir et de ne rien pouvoir faire...
Je ne le sens pas convaincu quand je lui fais remarquer qu'une école n'est pas le meilleur endroit pour éviter de se faire des amis. Au contraire, pour moi, l'école c'est exactement l'endroit où on peut se faire autant d'amis que l'on veut et que l'on peut. Je suis venue ici pour ça d'ailleurs, en autres choses, pour rencontrer des gens, au lieu de rester toute seule chez moi... Peter soupire et je ne peux retenir un petit sourire à sa réponse :
- Si je te disais que moi j'avais pour projet de devenir ami avec toi, j'imagine que ça ruinerait un peu tes plans non?
Je ne le taquine qu'à moitié, j'aimerai bien m'en faire un ami, mais si lui ne le veut pas, ça risque de ne pas être simple.
Et en vérité, je pourrais comprendre qu'il ne le veuille pas... je suis un peu maladroite, mes mots le sont, et j'ai beau essayé de le rassurer sur le fait qu'il ne puisse pas mettre en danger sa soeur comme ça, ou qu'il n'est pas responsable des malheurs qui arrivent aux personnes qu'il aime, ça n'a pas l'air de fonctionner. Je sens qu'il est toujours un peu en colère quand il me répond, mais ce n'est pas si mal, la colère a du bon, même si je me sens toujours un peu mal quand on m'en témoigne. Je fais la moue mais réponds :
- Non mais attends si en plus ta soeur est une louve, ça change tout. On ne tue pas un loup garou comme ça, les chances qu'elle meure sont encore moins grande qu'avant... je ne pense pas que tu ais vraiment du soucis à se faire pour elle, tu aurais plus de chance de mourir qu'elle honnêtement, rien qu'en parlant de la fragilité physique. Et encore une fois, je ne peux que comprendre que ce soit dur pour toi de vivre après tout ce qu'il t'ait arrivé... mais Peter, ce n'est pas ta malchance qui fait mourir les gens.
C'est totalement absurde comme raisonnement... Mais je ne vais pas lui dire ça, je ne pense pas qu'il soit prêt à l'entendre, pourtant c'est bien ce que je pense. Mais je comprends aussi qu'il pense comme ça, sa souffrance altère son jugement, alors que moi j'ai du recul, que je ne suis pas coincée dans cette douleur qu'il le tient... Si il pouvait l'exorciser, si il pouvait continuer à s'énerver pour la faire sortir, peut être qu'elle se réduirait un peu? Je n'en suis pas sûre, mais ça vaut peut être le coup d'essayer, non?
Pourtant il ne veut pas, et ça m'agace sans que ce soit vraiment de sa faute... c'est juste que tout le monde passe son temps à me surprotéger, à croire que je suis une petite humaine sans défense, et pas une sorcière relativement douée. Ma réponse semble le déstabiliser un peu, et je ne peux retenir un petit sourire victorieux. Quand il me répond cependant, je comprends un peu mieux, mais suis déçue, car cela signifie qu'il ne voudra pas se mettre davantage en colère...
- Je ne te dis pas forcément de te déchaîner, je dis en haussant légèrement les épaules, mais si tu veux continuer à parler, même si c'est avec colère, et même encore plus si c'est avec colère, tu peux le faire, je ne m'offusquerai pas.
Il m'a dit des choses importantes pour lui, il s'est confié à moi... et pourtant, quand c'est à mon tour de parler des choses qui sont importantes pour moi, je ne lui dis pas la vérité, je la cache, je mens, je la déguise. Et il le sent bien sûr, car je suis une piètre menteuse, n'ayant pas vraiment eu l'occasion de m'exercer. Et je m'en veux, car je sens que ça ne lui plait pas beaucoup, et je le comprends... Mais moi j'ai peur qu'il me juge pour ce que je suis, ou pire encore, qu'il me juge et qu'il en parle à d'autres... quand il m'assure que non cependant, j'ai envie de le croire, et je lâche comme une bombe la vérité sur mon don.
Je me crispe un peu et voudrais presque fermé mon esprit, pour ne pas sentir son rejet si il décide de me rejeter... mais c'est plus fort que moi, je le sonde, et je le sens... choqué, surpris, excité? Curieux en tous cas. Mais pas en colère, pas blessé... l'espoir grandit en moi, et quand il me demande si c'est comme ça que j'ai su qu'il souffrait, je hoche légèrement la tête.
- C'est comme ça oui... je suis désolée...
Puis il me questionne et je souris un peu. Étonnement, maintenant que c'est dit, et sachant qu'il ne m'en veut pas, en tous cas je crois, l'idée de parler de mon don avec quelqu'un qui ne me connait pas, et qui ne connait vraisemblablement rien au don d'empathe, c'est vraiment excitant, aussi je m'empresse de répondre :
- Je peux m'en couper un peu oui, mais jamais complètement, ça fait comme un fond sonore, mais en mode émotionnel... ma mère dit qu'en continuant à pratiquer, je pourrais apprendre à me fermer totalement, et oui c'est dur, honnêtement, et c'est encore pire quand les émotions sont fortes, là, parfois, je n'arrive pas du tout à me couper. Et pour le comment ça fonctionne... je ne saurai pas vraiment l'expliquer honnêtement, je ne sais pas comment on fonctionne sans... enfin si, mes parents ont essayé de m'expliquer mais... en gros je sens toutes les émotions, les sentiments, et les humeurs, des gens qui m'entourent. C'est plus ou moins fort, selon l'intensité de l'émotion qu'éprouve l'autre, mais aussi si je décide de me concentrer ou non.
C'est vraiment agréable d'en parler, surtout que Peter a l'air curieux, et ça me fait plaisir, qu'il pose des questions plutôt que de me rejeter...
On parle de Ravenswood et Peter parle d'imbécile qu'il va forcément rencontrer. Mon premier réflexe est de lui conseiller de se taire, de leur répondre par le silence, mais Peter me dit qu'il réagit trop rapidement. A vrai dire, je lui conseille quelque chose, mais je ne sais pas comment moi même je réagirai si je rencontre des personnes désagréables. Pour le moment ça n'est pas trop arrivé, j'ai rencontré quelques curieux, et j'ai senti deux ou trois moqueries, mais rien de frontale, alors j'ai laissé couler...
- Tu sais il y a plein de façons de montrer aux gens que tu n'es pas une proie facile, même sans réagir, et ça s'apprend, je pense.
Peter est un peu plus âgé que moi, c'est dommage, je ne le retrouverai pas dans tous les cours... Mais bon, dans ceux de magie au moins je pense... même si je n'arrive toujours pas à savoir si il est un elfe ou un sorcier, je pense pouvoir éliminer la fée. Finalement je demande :
- Tu sais que je suis une sorcière, mais, ne pouvant pas voir tes oreilles, je me vois obliger de te demander, tu es un sorcier ou un elfe?
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

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Zinna Mickaels
Surveillante, Vampire, 23 ans

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Ce que j'aime bien chez Thim, en plus du reste bien sûr, c'est le fait qu'il se moque avec moi de Mlle Winstood. Enfin, il ne se moque pas vraiment, il ne la traite pas de vieille bique comme il m'arrive de le faire quand j'ai un peu trop bu, mais on rigole bien tous les deux à l'imaginer différente de ce qu'elle est. Il ne faut pas rêver cependant, il gèlera en Enfer avant que Winstood ne change de personnalité.
- Si tu veux mon avis, le monde pourra bien s'arrêter là-dessus, je plaisante, ça lui ferait une belle fin. Enfin à choisir, quand même, je préfère continuer à vivre dans ce monde-ci, quitte à ce que Winstood reste comme elle... je continuerai simplement à l'éviter.
Et je trouve que je me débrouille vraiment bien. J'ai pas mal traîner à la bibliothèque la semaine dernière, et Tania m'a jeté au moins un millier de regard en coin en secouant la tête d'un air désespéré, au bout du 500000ème, je lui ai dit que j'étais évidemment là pour me cultiver, pas pour me cacher de Winstood, et elle a hoché la tête avec un air pas du tout convaincu. Mais bon, je ne crois pas qu'elle m'ait trahi, puisque Winstood n'a jamais débarqué.
Thim s'inquiète de son aptitude à tenir son rôle de surveillant, et si j'essaie de le rassurer, je me rends rapidement compte que je m'embourbe dans mes explications plus qu'autre chose... En même temps c'est vrai qu'on respecte moins les fées... et c'est même pas contre lui hein, c'est juste qu'on a tous en tête une image construite de la fée toute gentille pas capable de faire de mal à une mouche. Personne n'a peur des fées, honnêtement, à part peut être certaines fées elles-mêmes, et encore, j'en doute. Mais Thim ne le prends pas trop mal, heureusement, et se mets même à rire, ce qui me fait rire à mon tour.
- Alors là, j'aimerai bien voir ça, je lui réponds, je te prends quand tu veux, je dis avec un sourire en faisant sortir mes crocs.
Je jette quand même un coup d'oeil alentour pour voir si Winstood n'est pas dans le coin, histoire qu'elle ne me voit pas rigoler avec un autre surveillant et ne trouve pas une excuse supplémentaire pour me trouver nulle. En plus, Thim a l'air dans l'indécision quand à comment se comporter, il est pris entre ce qu'il est, et ce que Winstood voudrait qu'il soit... Alors j'essaie de le conseiller, et je pense ne pas trop mal me débrouiller là-dessus.
- Mais non, en vrai c'est normal que tu te prennes un peu la tête, tu commences tout juste... d'ailleurs tu faisais quoi avant? je lui demande avec curiosité. Et ouais, voilà, prends ton temps, va à ton rythme, de toute façon t'inquiète, t'es pas tout seul, je termine avec un sourire.
naji2807

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Nikita Roy
16 ans, Elève, Louve Garou

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Helium

Olly ne sait pas... parce que je ne lui parle pas. Et je ne veux pas lui parler. Je ne peux pas lui parler. Et même si je lui parle, que fera-t-on? Que se passera-t-il? Elle ne peut pas se battre contre Cameron, et de toute façon, Cameron n'est pas son problème mais le mien. C'est moi qui doit devenir plus forte, c'est moi qui doit apprendre à mieux contrôler ma louve pour qu'elle cesse de se rabaisser devant le loup de Cameron... J'en ai assez de devoir lui obéir, de ne rien pouvoir faire, de ne pas pouvoir me défendre, de ne pas pouvoir me rebeller, tout ça parce que ma louve refuse de le faire... Je me sens tellement impuissante quand je me transforme chez moi... Je ne peux pas profiter de ma transformation pour m'évader, comme je le fais ici... ou plutôt, comme je le faisais ici... Cette nuit de pleine Lune va être terrible... et c'est sans doute pour ça que je suis encore plus sur les nerfs si c'est seulement possible. Parce que ce soir, même ce soir j'ai envie de dire, je ne pourrais être tranquille... Parce que Cameron sera là. Et que je vais passer ma nuit à le fuir... Rien que d'y penser, j'enrage, et en même temps je suis terrifiée. Et c'est cette terreur qui m'enrage. Je ne veux pas passer ma vie à fuir Cameron. Je veux le battre une bonne fois pour toute... mais je sais que j'en suis incapable, au moins pour le moment.
Et quand il arrive derrière moi, me prenant par surprise, la peur s'empare de moi et me fait perdre les pédales, une fois de plus. Je tremble, mais pas de rage, même si j'aimerai pouvoir me mettre en colère, c'est la terreur qui me fait trembler, c'est elle qui me pousse à courir en attrapant Olly, comme l'animal en fuite que je suis... Je me déteste pour ça. Et parce qu'Olly va se poser des questions, sans doute même encore plus que celles qu'elle se posait déjà avant. Mais je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas rester là, alors je fuis, ne prenant même pas la peine de répondre à la menace de Cameron, qu'il mettra sûrement en application avec joie, très prochainement.
Et à peine sommes-nous arrivées dans l'amphi que je m'effondre... Et je me déteste de m'effondrer comme ça... je ne fais jamais ça. Je ne perds jamais pieds comme je le fais à l'instant... Et le pire survient quand Olly commence à me caresser doucement. Je devrais la repousser, je devrais être assez forte pour ne pas avoir besoin de son réconfort... Mais j'en suis incapable. Elle me caresse doucement, et moi je suis incapable de la repousser, incapable de tenir sans son contact qui me rassure alors que je ne devrais pas avoir besoin d'être rassurée. Et je me mets à pleurer, ce qui est vraiment un comble... la situation est catastrophique, ça ne pouvait pas être pire, et pourtant... pourtant je me sens bien sous les caresses d'Olly. Grâce à sa douceur, je peux presque oublier tout le reste... presque...
Mais je ne peux pas oublier la façon dont je lui ai parlé. Je ne peux pas oublier non plus que je suis dans un amphi rempli d'élève et que je ne peux pas me permettre de craquer comme ça, pas alors que je me suis construite une si dure carapace... Je me déteste... pour tout ce que je fais. Mais je peux au moins commencer par m'excuser auprès d'Olly. Pourtant cette dernière n'accepte pas vraiment mes excuses, elle me dit qu'elle ne m'en veut pas, et qu'elle est désolée aussi...
- Non... je souffle tout bas, ne voulant pas que ma voix tremble et ce sera le cas si je parle plus fort, tu voulais juste m'aider.
Mais elle ne peut pas. Parce qu'elle n'est pas de ma famille, parce qu'elle n'est pas chez moi, et parce que de toute façon, personne ne peut m'aider. Et puis Olly partira, l'année prochaine sera sa dernière année et ensuite quoi? Nous nous sommes rencontrées ici, et nous nous séparerons sans doute ici... Et puis même, elle n'a pas besoin de se mêler de mes affaires, ça ne la regarde pas, et ce ne sont pas ses problèmes...
Quand elle me demande si ce qui me fait peur, c'est qu'elle ne soit plus là physiquement, j'ai envie de ricaner... mais ce serait méchant, et je ne veux plus être méchante avec Olly... Bien sûr que ça me fera de la peine qu'elle ne soit plus là, mais tant d'autres choses me terrifient tellement plus en ce moment... et ça ne vient que s'ajouter au reste.
- ça ne me fait pas peur, je réponds tout bas, et je sais que tu voudras être là...
Mais elle pourra pas. Et je dois arrêter de compter sur elle. Elle ne m'a pas posé de questions comme je le pensais, et j'en suis soulagée, mais je ne peux pas continuer à pleurer et à me laisser aller comme ça... Je me redresse donc en repoussant légèrement Olly, mais pas trop fort, pour qu'elle comprenne que je ne veux pas la repousser complètement, juste qu'elle cesse de me toucher. Pourtant, tout mon corps se révolte quand je romps moi-même le contact et coupe court à ses caresses, faisant disparaître cette agréable douceur tellement rare dans ma vie... Je m'essuie les yeux et me force à regarder droit devant moi, fusillant du regard quelques curieux qui regardaient dans ma direction. Mes yeux me piquent, comme si ils voulaient que je laisse encore couler un flot infini de larmes... mais pleurer, ce n'est pas mon genre, en tous cas pas devant tout le monde. Il faut que je pense à autre chose... et aussi que je parle d'autres choses... peut être que comme ça, ça détournera l'attention d'Olly... ouais, je sais, faut pas rêver, mais je grommelle tout de même :
- Bon il commence ce cours?
Je regarde ma montre, mais il n'est que 14h22. Si un jour on m'avait dit que j'aurai hâte qu'un cours commence, je ne l'aurai pas cru.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes

Message par naji2807 »

Adanedhel Isil, dit Adan
18 ans, Elève, Elfe

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- ... et du coup Jessica lui a bien fait comprendre qu'il avait pas intérêt à revenir nous embêter tu vois, non parce que le mec, sous prétexte que c'est un vampire de sang pur ou je ne sais pas quoi, il se croit tout permis et il pense qu'il peut venir draguer les filles et qu'elles vont toutes tomber à ses pieds, c'est vraiment du grand n'importe quoi. Déjà qu'il m'a mis une main aux fesses au bal et...
- Il t'a mis une main aux fesses?
Mes sourcils se froncent je sens poindre en moi une légère touche d'irritation, ce qui change assez de mon habituel calme intérieur. Mais Erlina ne semble pas y faire attention et balaie ma question d'un geste de la main en continuant son histoire avec passion :
- Mais oui, et puis il est là avec ses grands airs de noble "oui je suis un vampire issu d'une grande lignée, mes parents ont un manoir, blablabla...", comme si ça intéressait les filles, franchement quel naze.
Elle a beau prendre ça avec légèreté, moi je ne peux pas m'empêcher de rester bloquer sur le détail du bal.
- Mais il a fait autre chose ou c'est tout? je demande d'une voix calme, même si mon irritation, bien que légère, est toujours là.
Cette fois Erlina me regarde vraiment et fronce à son tour les sourcils, elle inspecte mon visage quelques secondes avant de me pointer du doigt en criant presque :
- Eh mais tu essaies de jouer les grands frères protecteurs là!
Elle se met à rire, comme si ce rôle ne m'allait pas, mais d'un rire joyeux avant de m'embrasser sur la joue en se mettant sur la pointe des pieds et de continuer en riant :
- Tu es trop mignon! Mais ne t'en fais pas, je pense que ce vampire ne m'approchera pas de si tôt, je sais que je ne fais pas vraiment peur, mais on ne peut pas en dire autant de Jessica.
Je secoue la tête devant tant d'insouciance... Erlina ne semble jamais contrarié de rien, même si elle passe son temps à me raconter ses histoires et celles de ses amies. Et je l'écoute toujours avec attention, parce que je sais qu'elle adore parler, et puis c'est tout de même amusant de la voir raconter avec effusion tous ces petits potins. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait ce midi, puisqu'elle m'a accordé l'immense honneur de manger avec moi et non avec ses amies. Moi ça ne me dérange pas de manger tout seul, et puis je trouve parfois quelqu'un au hasard, mais Erlina est comme ça, parfois, un midi toutes les deux semaines à peu près, elle me saute dessus et insiste pour qu'on mange ensemble, même si je la soupçonne de faire ça surtout pour pouvoir me raconter toutes ses histoires. Encore une fois, ça ne me dérange pas, et comme ensuite nous avons cours ensemble, dans l'amphi, c'est pratique. Bien sûr, arrivée là-bas, elle rejoindra ses amies, Erlina en a tellement plus que moi, c'est fou.
Elle ouvre les portes de l'amphithéâtre et me les tient avant de sautiller d'un pas joyeux dans l'escalier en cherchant du regard ses amis. Je la rejoins et les repère avant elle, alors, posant une main sur son épaule, je les désigne d'un signe de tête.
- Elles sont là-bas.
Erlina me sourit joyeusement et, me serre dans ses bras pour me dire au revoir. Je lui rends son étreinte avec moins d'effusion, comme toujours, et quand elle se sépare de moi, virevoltant pour se remettre dans le bon chemin pour rejoindre ses amis, son sac de cours, qu'elle tient un peu n'importe comment, je dois l'avouer, viens heurter la table d'un autre élève et fait tomber la trousse qui s'y trouvait. Erlina ne s'en rend pas compte et elle a déjà disparu vers ses amis. Je secoue la tête et ramasse la trousse que je replace sur la table d'Ambroise, puisque c'est de lui qu'il s'agit, avant de m'excuser pour ma soeur :
- Désolée, elle est un peu... maladroite, je dis en hésitant sur la formule.
Puis comme je ne vois pas de raison de changer d'endroit, je lui demande en avisant une place à côté de lui :
- Tu attends quelqu'un ou peut m'installer à côté de toi?
Yumeko

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Micah│Britannique│16 ans│179 cm│Fée│Amphithéatre ǀ Rosana


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Je n'ai aucun frère, ni aucune sœur. Je suis fils unique mais je ne me considère pas comme tel. J'ai une cousine, Siofra que je connais depuis que je suis bébé. Nous avons pratiquement vécu ensemble. Nous habitons dans des maisons situés à un kilomètre l'un de l'autre. Nous sommes tout proche géographiquement. Nos parents nous emmenaient chez l'un ou chez l'autre, ils nous promenaient ensemble, ils nous laissaient jouer ensemble. Alors nous avons grandi ensemble comme un frère et une sœur. Avant d'arriver à Ravenswood, nous étudions à la maison ensemble. Quand nous étions enfants et que l'on dormait l'un chez l'autre, nous dormions dans le même lit. Pendant les repas de famille, nous étions installés ensemble. Si nous sortions de table, c'était en même temps. Si nous dansions, nous le faisions ensemble. Nous passons la plupart de nos vacances ensemble. Cet été, nous allions à la plage, nous faisions des ballades, nous allions en ville, je dessinais pendant que Siofra dansait ou chantait. Et il me suffit de fermer les yeux pour me souvenir de ses longs cheveux blonds comme les blés, de ses oreilles en pointe, de ses grands yeux noisettes où il y a toujours une lueur de joie dans le regard, de ses lèvres où se dessinent continuellement un sourire, de sa démarche légère et gracieuse quand elle danse, marche, court, de sa voix quand elle parle, fredonne ou chante, de son visage quand elle pratique la gymnastique. Siofra est comme ma sœur. Non, en réalité, elle est ma sœur. Une sœur de cœur. Et quoi qu'il arrive dans le futur, quelque soit les évènements qui surviendront, elle restera ma sœur, mon amie, ma confidente. C'est la relation la plus importante, presque fusionnelle, celle qui compte le plus, plus que mes parents. J'aime mes parents, je les adore mais j'ai passé plus de temps avec Siofra qu'avec eux surtout depuis que nous sommes à Ravenswood. Nous suivons les mêmes cours, nous mangeons la plupart du temps ensemble tout comme nous passons notre temps libre ensemble. D'autant plus depuis cette rentrée où Siofra a eu besoin qu'on reste proche. Elle avait besoin de soutien, elle savait qu'elle pouvait compter sur moi, et qu'elle en aurait toujours de ma part. Je serai toujours là pour elle. Toujours. Ma relation avec mes parents est aussi importante. Je les aime aussi plus que tout. J'ai un grand respect pour eux, pour la relation que nous avons tous les trois, pour tout ce qu'ils m'ont appris, pour tout ce qu'ils m'ont transmis, pour toutes ces leçons, pour tous ces conseils, pour tous ces souvenirs, pour tous ces sourires, pour tous ces rires et pour tout l'amour qu'ils m'ont donné. J'ai des parents merveilleux, heureux, joyeux, calmes, artistes, sages, magiques...
J'observe cette fille légèrement plus jeune et inconnue, assise seule tout en haut de l'amphithéâtre. Son visage est inexpressif, il n'exprime en rien ce qu'elle ressent. Oui parce que ses émotions sont fortes, extrêmement fortes. Voilà pourquoi je les ressens facilement. Certains élèves n'expriment rien sur leur visage, comme intérieurement. C'est le calme que je ressens. Soit parce qu'ils ne ressentent rien de fort soit ils ne ressentent rien du tout. L'une des nouvelles élèves, une sorcière à la chevelure rousse, aucune émotion ne s'échappe ni de son visage, de sa personne. Je ne ressens rien lorsque je me trouve près d'elle. Mais cette élève, c'est différent. Je ressens tout ou presque ce qu'elle ressent. Elle ressent beaucoup de choses, et tout se mélange alors il m'est difficile de savoir quoi exactement. Je le pourrais mais je ne le veux pas car ses sentiments, ses émotions lui appartiennent pleinement comme les miens m'appartiennent. Ressentir les émotions des autres, c'est comme lire dans les pensées d'autrui. C'est une intrusion dans la vie privée de la personne, c'est une violation de son intimité. Et personne n'a envie de sentir quelqu'un entrer dans votre espace personnel, en vous, pour découvrir toutes vos émotions, toutes celles qui y sont cachées, qui y sont enfouies, toutes celles qu'on ne souhaite pas montrer aux autres. Certains ne veulent pas montrer leur faiblesse, leur déception, leur joie, leur peine, leur colère, leur rage, leur violence, leur amour... Certains se cachent complètement, certains ne montrent rien. Et j'ai l'impression que cette fille fait partie de ces personnes très secrètes, qui ne souhaitent pas se dévoiler comme elle se cache avec un gros pull. Je ne veux pas être une personne intrusive, je ne veux pas découvrir sciemment ses émotions. Mais je n'ai pas le choix, je ne peux pas aller contre cela, car je n'ai aucune prise sur les émotions des autres, et sur mon empathie. Je ne peux la contrôler tout comme on ne peut contrôler le vent. Elément invisible, impalpable, sans odeur, sans consistance, insaisissable... Mais ce n'est pas le vent que je sens chez elle, c'est un autre élément tout aussi fort et incontrôlable. Le feu. Sa chaleur et ses flammes qui embrasent tout, qui brûlent tout sur leur passage, qui consument toutes ses émotions, et ses pensées, qui la fait suffoquer. Ses émotions sont à fleur de peau, si proches de la surface, et pourtant, rien ne s'exprime sur son visage. Elle a une parfaite maitrise d'elle-même... ou plutôt de ce qu'elle laisse me montrer. Dans ce feu, j'y perçois un sentiment s'enrouler autour, l'étreindre, le pénétrer encore et encore. Mais ce n'est pas un sentiment qui m'est connu, ce n'est pas un sentiment que j'ai déjà éprouvé dans ma vie. C'est un sentiment fort, intense... on dirait de la passion. Il parait que la passion est un sentiment si fort, où le désir prend le pas sur tout le reste. J'y perçois aussi un sentiment tout aussi fort mais beaucoup plus négatif, plus difficile à ressentir, à percevoir chez les autres. Un sentiment qui fait mal, le pire sentiment que l'on puisse éprouver pour les autres ou envers soi. La haine assombrit l'âme, la haine conduit vers les ténèbres, la haine conduit à la violence, la haine blesse soi ou les autres, la haine est difficile à brider, la haine consume...
Lorsque je m'assois, je me présente avant de lui demander le sien. J'ai envie de le connaitre, de la connaitre. C'est une élève qui vient d'arriver, qui ne connait sans doute personne, et que je vais recroiser tout au long de l'année même si nous ne sommes pas de la même espèce, ni du même âge. Tout cela n'a aucune importance pour moi. Je peux discuter avec n'importe qui, si lui-même en a l'envie. Je ne peux pas imposer à quelqu'un de discuter s'il ne le souhaite pas. Et une discussion a sens unique n'a aucun intérêt. Sa voix est froide mais l'accent que j'entends chez elle ne l'est pas. Je ne sais pas d'où il vient, je n'arrive pas à savoir. Je ne crois même ne jamais l'avoir entendu. Tout ce que je sais est que l'anglais n'est pas sa langue maternelle. Son nom est Rosana, un nom à consonance latine. Son prénom me fait penser à la rose, cette fleur aux pétales de velours et aux couleurs variées du rouge au jaune, en passant par l'orange et le blanc. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment que ce prénom lui correspond. C'est une jolie fille aux longs cheveux, aux grands yeux clairs et à la peau bronzée mais elle est plus que ce qu'elle laisse montrer. Elle montre de la froideur mais elle ne l'est pas, elle est tout l'inverse. Je l'ai ressenti.
- Je suis heureux de faire ta connaissance Rosana et bienvenue à Ravenswood. Je peux te prêter les cours précédents si tu veux.
Je suis réellement heureux de faire sa connaissance, ce ne sont pas des paroles prononcées sans être pensé. Je lui souhaite la bienvenue car je sais qu'elle vient d'arriver ici. Aujourd'hui même je pense. Ce n'est pas facile d'arriver après la rentrée quand les élèves se connaissent déjà, se sont liés d'amitié même si Rosana ne semble pas vouloir se lier d'amitié pour le moment. Je lui propose de lui prêter mes cours afin qu'elle les rattrape. Il y en a eu deux avant celui-ci et cela lui permettrait aussi de se familiariser avec cette matière. Je sors mes affaires, une trousse remplie de stylos et un cahier quand je sens les émotions de Rosana s'amplifier. Mon regard se tourne dans sa direction. Son visage n'exprime toujours rien mais ce n'est pas le cas de son corps. J'y ressens une grande détresse mais je ne sais pas ce qui peut bien la provoquer. Elle ne va pas bien du tout, je le ressens comme j'ai ressenti ce feu, et cette haine. Je n'aime pas ce que je ressens, cela a quelque chose de douloureux de la voir souffrir et je ne peux pas la laisser comme cela.
- Laisse-moi t'aider Rosana... lui murmuré-je en laissant ma magie l'entourer comme une légère brise fraiche sur la peau. Il peut être relié à un sentiment de douceur, et de bien-être.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Siofra│Britannique│16 ans│161 cm│Elfe│Amphithéâtre ǀ Tadji


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Tadji me dit que je suis trop gentille pour me vexer. Suis-je trop gentille ? Peut-être, je ne sais pas. Gentille, oui. Trop, je ne sais pas. C'est vrai, je suis une personne gentille tout comme l'est ma mère. C'est un trait de caractère commun. Commun à toutes les fées. Je ne suis pas une fée. Je ne suis pas comme ma mère. Je ne suis pas humaine. Je ne suis pas comme mon père. Je suis autre chose. Je suis différente. Je suis unique. Je suis le fruit de l'amour entre une fée et un humain. Je suis une elfe, un être hybride comme le sont les dhampirs. Un humain et une fée ne pourront jamais donné naissance à un humain ou à une fée. Ce n'est pas possible, pas à ma connaissance. Cela n'est jamais arrivé, je crois. Je suis la seule elfe de la famille. Mais ma mère est tombée amoureuse d'un homme sans ailes et elle a fait le choix de l'épouser et d'avoir des enfants avec. Je sais que mes grands-parents étaient réticents au début parce qu'un humain est un mortel mais ma mère n'a écouté que son cœur. Elle dit souvent que c'est son cœur qui la guide dans la vie. Tous ses choix, elle les fait avec son cœur. Et elle me dit toujours d'écouter le mien, c'est lui le meilleur guide dans ma vie.
Les elfes sont des hybrides et elles sont les créatures les plus rares qui existent dans le monde car peu de fées s'unissent à des humains. Et seuls les elfes peuvent se reproduire entre eux s'ils veulent avoir des enfants. Cela veut dire que si je souhaite avoir des enfants plus tard, il me faudra rencontrer un elfe. Il n'existe pas d'autres possibilités. Alors tomberai-je amoureuse d'un elfe ? M'unirai-je à lui ? Aurai-je des enfants avec lui ? Ou ferai-je comme ma mère ? Tomberai-je amoureuse d'un humain ? D'une fée ? D'un sorcier ? D'un loup-garou ? D'un vampire ? D'un dhampir ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que me réserve le futur. Je ne sais pas si je tomberai amoureuse. Je ne sais pas si j'aurai des enfants. Et même si je suis encore jeune, si j'ai toute une éternité devant moi, je ne la vois pas passer sans enfant, sans grande famille. Mais toute cette envie, tout ce projet a une limite.
Mais Tadji a raison sur un point, je ne me vexe pas. Je ne me vexe jamais. Je ne possède pas une once de susceptibilité en moi. Non, ce n'est pas de la vexation que j'ai ressenti, il y a onze jours mais de la douleur, de la peine, de la tristesse. Je me suis sentie abattue et malheureuse. Et je n'avais jamais ressenti autant cela jusqu'à Dorcha. Personne ne m'avait même fait aussi mal, ne m'avait autant blessé qu'il l'a fait. Car personne ne m'a jamais dit d'aller mourir. Personne n'a jamais eu des mots aussi cruels à mon encontre. Il a été le premier et j'espère le dernier. Je ne suis pas sûre de pouvoir supporter une nouvelle fois ces mots là... Je ne ressens pas, non plus de colère. Je n'ai même pas le souvenir d'en avoir déjà ressenti ou je ne m'en rappelle pas. La colère, non plus, est une émotion qui ne m'anime pas. Ce n'est pas dans mon caractère, dans ma nature de l'être. C'est un autre point commun que je partage avec ma mère. Je ressemble plus à elle qu'à mon père psychiquement et plus à lui physiquement.
Dorcha a-t-il été injuste ? Sans doute. Injuste parce que je ne mérite pas les mots qu'il m'a dit ce jour-là. Je ne l'ai pas blessé comme il m'a blessé. Je n'ai jamais cherché à l'être ni avec lui, ni avec quelqu'un d'autre. Et je crois que personne ne mérite qu'on lui dise cela. Personne ne mérite qu'on lui dise de mourir. Jamais je ne dirais une chose pareille à quelqu'un. Jamais je ne lui retournerai ses mots parce que je ne le penserai jamais. Car jamais je ne voudrai qu'une personne meurt. La mort, c'est trop triste et définitif. Il n'y a pas de retour en arrière possible. Si l'on pouvait faire revivre les morts réellement, cela se saurait.
- Je ne suis pas susceptible Tadji même si on me fait du mal. Je ne connais pas ce sentiment et je ne souhaite pas le connaitre. Je suis incapable de me mettre en colère même si je le voulais. Je suis comme ma mère, je suis dépourvue de cette émotion. Et la colère ne changerait rien à la situation, elle ne m'aiderait pas.
Tadji connait Dorcha car il a le même âge que lui, ils suivent un certain nombre de cours ensemble mais ils ne se côtoient pas du tout. Je ne sais même pas s'ils s'apprécient. En plus de leur âge, les deux garçons ont un autre point commun. Ils ont du succès auprès des filles. Ils les attirent même s'ils se comportent différemment. Tadji est un charmeur et Dorcha l'est aussi à sa manière. Ils ont tous les deux quelque chose d'attirant. Tadji fronce les sourcils à la notion de Dorcha et me répond rapidement. Pour lui, ce n'est pas de ma faute mais de la sienne et il le traite de goujat. Je crois qu'il n'aime pas prononcer des gros mots tout comme moi. J'hoche la tête à sa réponse. Il pense que c'était sa façon à lui de s'excuser... idée qui m'a effleuré l'esprit sans en être sûre. Il me conforte, alors, dans mon idée. Il me conseille de ne plus le voir pour ne plus être blessée. Cela m'attriste car je ne veux pas couper les ponts avec lui. Je veux continuer à aller le voir et à discuter avec lui même si je ne crois pas qu'il veuille la même chose que moi.
- C'est ce que je pensais au fond de moi mais je n'étais pas sûre que ce soit des excuses. Il ne m'a rien dit alors comment pouvais-je être certaine ? Je ne sais pas si je peux faire ça car je n'en ai pas envie. Même s'il m'a dit ça, je continue à apprécier Dorcha, tu comprends ? Je ne crois pas qu'il puisse dire une chose pire que celle-ci, fis-je avec un sourire triste.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Texte à caractère explicite.



Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion
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Burnin’ Up


J’ai découvert l’alcool comme la drogue une fois à l’école, en ville, avec mes camarades, loin de mon père, de la nature, de chez nous. Evidemment, ce que je mangeais et buvais était sain, soigneusement préparé par mon père, à base de viande d’animaux chassés par mon père dans la forêt amazonienne, de féculents, de légumes et de fruits également cueillis dans la forêt ou cultivés par mon père et moi, dans nos champs, sur nos terres. Ce sont celles de mon père, mais mon père me répétait souvent que ces terres sont aussi les miennes, parce que je suis son fils et qu’elles me reviennent de droit, en raison de son sang coulant dans mes veines. J’en suis le légitime héritier, et je me suis demandé pourquoi est-ce que mon père insistait tant sur ce point, jusqu’à ce qu’il finisse par répondre un jour à cette interrogation en me regardant dans les yeux et en arborant un sourire triste : « A cause de la violence ». Et c’est ainsi que j’ai appris ce qui lui était arrivé par le passé, la raison pour laquelle il est devenu le voisin d’un village à la frontière vénézuélienne, près de la forêt amazonienne de part et d’autre de la frontière, qui recouvre une petite partie du territoire colombien et une autre plus importante du territoire vénézuélien.
La violence l’avait conduit ici, la violence humaine, car ce sont des hommes qui ont mis la ferme de son ancien clan à feu et à sang, par âpreté, cupidité, avidité. Selon mon père, il fallait que je le sache, que je ne demeure pas dans l’ignorance, que j’aie conscience des vices humains, qui sont ceux de tous les êtres surnaturels excepté les fées, tel que mon père. Je devais impérativement l’assimiler et mon père m’a expliqué que je devais également me protéger, et me défendre si on porte atteinte à mon intégrité physique et morale. La loi est censée protéger les individus, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne en Colombie et plus largement en Amérique du Sud, notre continent, mon père m’en a prévenu, et j’ai pu sombrement constater qu’il avait raison à partir du moment où je me suis retrouvé en ville, au milieu des hommes. La violence y règne : une violence tapie, latente, sous la surface, et qui se manifeste en vols, rixes, coups de feu ; en viols, en meurtres. Cependant, il existe une autre forme de violence, une violence « douce », qui n’en est pas moins de la violence : la manipulation, la dépendance, la corruption sont violentes. La colère, la peur, la haine sont des émotions qui entraînent la violence, mais l’envie, la soif et l’agressivité en sont à l’origine.
Les habitants de la ville sont des bourreaux de la violence, ses victimes ou parfois les deux, et mon école n’était pas épargnée par elle, au contraire : les élèves se volaient les uns les autres, se frappaient, se battaient ; certains vendaient de la drogue à d’autres, les faisaient devenir dépendants des substances et ils étaient alors plongés dans une spirale infernale dont ils ne pouvaient plus sortir, sous peine d’être en manque, violent et fou ; et, au-delà de la drogue, l’alcool coulait à flots lors des fêtes, des soirées, ces réunions collégiales où il n’y a pas d’autre règle que de se droguer, se soûler et baiser. C’était la manière de s’amuser, mais je n’aurais jamais dû m’amuser de la sorte, je m’en suis rendu compte. J’étais seul, livré à moi-même, sans mon père, sans aucun repère, et je ne voulais pas rester seul : je voulais faire plaisir à mon père, le satisfaire, le rendre fier de moi, et j’ai fait de gros efforts dans ce sens en faisant le premier pas, en allant vers les autres, en tentant de les approcher, de créer des liens, de tisser des amitiés avec des personnes de ma classe, qui m’ont accepté parmi elles, s’intégrer étant un des buts de l’école. Elles ont grandement influencé ma propre personne, mes goûts, mes choix : mes paroles et mes actions étaient au départ guidées par elles, parce que pour apprendre, il faut d’abord imiter.
Quand j’ai commencé à être invité aux soirées, là où je vis que la norme était de danser, de boire et de coucher, poussé par mes nouveaux amis, je me suis conformé à cette norme sous leur pression et dansais, buvais et couchais, débridé, jusqu’à ce que je ne fasse plus que boire, car à force de boire, boire, boire et boire des alcools forts, j’ai pris conscience des effets que l’alcool avait sur mon corps, des effets physiques et psychiques : l’alcool m’enflamme et me fait oublier. Lorsque je bois, j’ai l’impression de me réveiller, de sortir de l’état apathique, amorphe, inerte dans lequel je suis la journée, pendant les cours ; j’ai l’impression de recouvrer mon énergie, mon dynamisme, ma détermination ; j’ai l’impression de brûler, de flotter, de m’envoler ; j’ai l’impression d’être invincible. Plus de souffrance, que de l’ivresse ; plus de maux, que du bien-être ; plus de rien, que de l’oubli. Quand je bois, j’oublie, et c’est ce que je souhaite : je veux oublier. Je veux oublier que je n’ai pas de mère, que je l’ai tuée, que je ne suis plus avec mon père, que je ne le vois plus, que je n’ai pas de nouvelle de lui, que l’école n’est pas faite pour moi ou plutôt que je ne suis pas fait pour l’école, que je n’y arrive pas malgré mes essais, infructueux, que je suis malheureux. L’ombre de moi-même. Je veux oublier les crises, les échecs, les déficiences. Les lacunes.
Je veux m’oublier dans l’alcool, et ça s’est réellement produit une fois : j’ai fait un coma éthylique. J’en ai été sauvé de justesse, puisque je suis encore vivant aujourd’hui, mais j’ai failli en mourir d’après mon père, qui est venu me voir à l’hôpital, la première personne que j’ai donc vue à mon réveil. Il m’a dit avoir eu horriblement peur de me perdre, et je m’en suis voulu. A mon chevet, il n’a eu de cesse de pleurer en s’excusant, en se blâmant, en se fustigeant, affirmant que tout était de sa faute, qu’il regrettait, qu’il était un mauvais père, et en dépit de ma migraine, de ma faiblesse, de la douleur, je m’étais péniblement redressé en position assise et avais enlacé mon père, qui pleurait toujours sans me quitter des yeux. Je l’avais fortement serré contre moi, sur mon cœur, en le contredisant, lui répliquant qu’il était le meilleur père du monde, qu’il m’avait terriblement manqué et que je voulais revenir vivre à la ferme. Le voir dans cet état m’avait brisé le cœur et mes larmes avaient jailli, roulant sur mes joues en deux torrents intarissables, ce que je ne pouvais empêcher, tandis que je me rendais compte que j’avais été trop loin, mais je ne suis pas revenu vivre à la ferme : mon père en avait décidé autrement ; il avait décidé que j’irai en Angleterre, et j’y suis allé, dans une famille d’accueil, là où on s’occuperait bien de moi, où je pourrai étudier et où je ne serai plus un dommage collatéral de cette violence endémique.
J’avais beau savoir que mon père l’avait fait pour moi, je lui en ai affreusement voulu les premiers mois, avant de lentement comprendre que ç’avait été pour mon bien. Mon père avait pensé à moi avant de penser à lui, il l’avait toujours fait, ce dont je lui serai éternellement reconnaissant et redevable, mais il n’avait pas pris en compte mes sentiments, ceux que j’ai pour lui, pour notre ferme, pour la nature : il croyait dur comme fer que je devais faire partie du monde actuel, quelque chose qui ne m’intéressait pas, et si je n’avais pas l’autorisation de me rendre en soirée la première année, la deuxième, l’interdiction levée, je m’y rendais cette fois et y buvais, rancunier, mais, en réalité, je ne buvais pas parce que j’en voulais à mon père : je buvais et bois parce que si je n’ai pas besoin de boire constamment, j’ai besoin de boire durant ces événements festifs. J’en ai besoin, j’ai dû développer un sérieux penchant pour la boisson, et je ne peux pas ne pas aller en soirée et ne pas boire. J’ai besoin de boire, d’oublier, de m’oublier, et je le fais. Mon coma éthylique ne m’a pas servi de leçon, mais peut-être que j’estime que ma place n’est pas ici, mais ailleurs, aux côtés de mon père. Ou de ma mère.
En tout cas, j’ai tort de boire sans modération, je le sais, je le sais pertinemment, mais je n’en tiens pas compte : adolescent, je me suis forgé seul, j’ai fait des erreurs, je me suis imposé des limites, encore et toujours seul. Personne n’a été là pour le faire, pour me dire ce que je devais faire, pour m’orienter, alors je me suis orienté seul. Je sais ce que je fais, ce que je veux, ce que j’aimerais. Néanmoins, je ne me suis pas imposé de limite concernant la boisson et je le regrette depuis la première nuit de l’année scolaire, celle de la rentrée, du bal, que j’ai passée avec une fille blonde, mais dont je ne me souviens pas. Il s’agit d’une fille magique, dans le sens où j’ai perçu de la magie émaner d’elle, c’est donc que c’était une sorcière, une fée ou un elfe, et je n’ai pas arrêté de l’imaginer, de songer à elle, de la chercher pendant deux semaines, ce qui n’a strictement servi à rien, parce que j’étais trop troublé pour ça, la preuve en est que je ne l’ai pas retrouvée, ce que j’aurais dû depuis longtemps, sauf que ce n’est pas l’alcool qui me la fait oublier maintenant, mais une autre fille, blonde de surcroît, d’un blond différent des blonds habituels, comme si ce blond naturel était plus rare ou précieux que les autres.
La bouche entrouverte, mon regard est fixé sur elle et je suis incapable de l’en détacher : elle est sublime. Je me pâme devant sa vision, chancelant presque sur ma chaise, tandis qu’elle s’assoit à côté de moi. Chaque cillement, chaque geste, chaque mouvement est hypnotique, et mon cœur fait un brusque bond dans ma poitrine ou s’arrête de battre, je ne sais pas, lorsqu’elle me sourit, me faisant chavirer : il n’y a définitivement plus qu’elle. Elle prend la parole et je l’écoute religieusement, sous son charme, avant qu’il ne soit rompu quand elle prononce l’adverbe « aujourd’hui ». Instantanément, je la regarde, abasourdi, pendant qu’elle fait de même, la stupéfaction en moins, avant que je ne prenne la parole à mon tour et lui réponde en la saluant, la suite la stupéfiant finalement, ce qui se lit dans ses yeux et sur ses traits. Aussitôt, j’en déglutis, comprenant qu’on doit effectivement se connaître, si j’en crois sa stupéfaction quant à ma question, mais je ne sais pas d’où, à moins que… Qu’elle n’ait été ma partenaire, sinon, je me serai forcément rappelé l’avoir croisée, car je n’aurais pas pu oublier sa beauté.
Il ne se passe rien pendant quelques secondes, qui me paraissent interminables tant j’ai peur de la manière dont elle va réagir, lorsqu’au lieu de se mettre en colère, elle me sourit malicieusement, mais son sourire n’est pas que malicieux, et c’est quand elle me déshabille du regard de la tête aux pieds et des pieds à la tête que je me rends compte qu’il est séducteur, appréciateur, mon cœur ratant plusieurs battements alors que mon souffle se coupe et que mon ventre se contracte sous ses yeux avides, qui suivent un chemin qu’elle seule connaît. Je suis mis à nu par ces mêmes yeux, comme s’ils voyaient au travers de mes vêtements, de quoi me donner chaud tandis qu’une légère rougeur s’étale sur mon nez et mes pommettes. Ce qu’elle ajoute manque de me faire chuter de mon siège. Je ne peux pas m’en souvenir tout de suite, pas alors que nous sommes dans l’amphithéâtre, avant le début d’un cours et qu’on est entourés de gens, notamment de vampires, de dhampirs et de loups-garous, dont les sens sont surdéveloppés et qui sont capables d’entendre tout ce qu’on raconte sans tendre l’oreille, peu importe où ils sont placés dans la salle.
Je sais parfaitement que personne n’en a rien à faire de notre histoire, mais il y en a aussi qui aiment bien partir à la pêche aux informations croustillantes, les glaner, les rapporter, les commenter et les faire colporter, les divulguer, les propager. Les commérages sont courants dans les écoles et je ne tiens pas à être celui qui les alimente, d’autant plus que si je n’ai pas envie d’être au premier plan même si je me fiche de ce qu’on pense de moi, je n’ai aucune envie d’avoir une érection en cours, ce qui me fait monter le rouge aux joues après que mon cerveau a enfin traité l’interrogation de mon interlocutrice. Je me remets les idées en place en remuant la tête, les yeux écarquillés, et suis embarrassé, ce dont elle ne se formalise pas, elle qui me rétorque que pour elle, c’est indispensable que je me rappelle notre nuit, argumentant qu’elle se sent vexée que j’aie pu l’oublier. Je m’en frappe mentalement, furieux contre moi-même en l’écoutant, parce que je l’ai vexée et que j’ai horreur d’ennuyer les gens d’une quelconque manière. Je l’ennuie en l’oubliant et elle est vexée, ce qui me touche, et je m’en veux, coupable, sa dernière question étant piégeuse, mais je ne m’en laisse pas abattre, sincèrement navré :
-Je m’excuse de t’avoir vexée, je ne voulais pas, et tu n’es oubliable que parce que j’ai bu. Si je n’avais pas bu, je me serais souvenu de toi et surtout, comme je ne suis pas en train de boire, il est sûr et certain que je ne t’oublierai pas cette fois : je ne peux pas oublier une fille aussi belle que toi.
Je lui souris doucement, immensément soulagé de m’être excusé et du fait qu’elle ne m’en veuille pas pour avoir couché avec elle, mais pour avoir oublié, et c’est le choc, qui se traduit par mon blanchissement, mon rougissement et mon incapacité à m’exprimer de manière fluide. Ce qui me choque n’est pas l’activité en elle-même, mais le fait que ce soit elle, et elle demeure d’un calme et d’une patience olympiens, observatrice, tandis que je m’agite en la regardant droit dans les yeux et en gardant ses mains dans les miennes pendant que je réitère mes excuses en balbutiant. Je ne parviens plus à soutenir son regard et le mien s’abaisse sur nos mains liées, sentant que mon interlocutrice s’énerve. Je suis raide, prêt à subir ses foudres, mais elle m’interroge et j’en suis si surpris, pris de court, que mes yeux rencontrent les siens et que je rougis davantage, écarlate. Je lui souris pauvrement, mais elle reste de marbre et me réplique que je peux m’excuser pour avoir oublié, mais pas pour la suite. J’en soupire et lui réponds calmement, sans plus trembler :
-Dans ce cas, je m’excuse pour avoir oublié.
Et je continue, lui détaillant pourquoi est-ce que je m’excuse autant, car je sais que j’ai mal agi, mais je ne m’attendais pas à ça : elle se rapproche de moi et je me fige, tétanisé, mes yeux rivés sur elle, bien trop conscient de la distance qui se réduit entre nous, de sa proximité, de son corps près du mien, et de son parfum qui m’enveloppe, me chatouillant les narines. Mes poings se serrent, je me tends et je voudrais reculer, m’éloigner, récupérer mon espace personnel, mais je ne le peux pas, magnétisé, les battements de mon cœur s’accélérant, ma rougeur s’étendant sur mon visage, ma gorge s’asséchant, mes entrailles faisant des nœuds et ma lucidité s’émoussant : j’ai un mal de tête, mon cerveau ne répond plus et mon esprit ne forme plus de pensée cohérente. Le pire est quand elle parle, et je ferme ma bouche, crispé, son souffle rebondissant sur mon oreille. Elle éveille mes sens, les provoque, attise le feu qui brûle en moi et j’ai toutes les peines du monde à l’écouter, mon regard dérivant sur les courbes de sa gorge, de ses épaules, de ses seins, de sa taille, de ses hanches. Je m’y perds et le détourne sur un côté, clignant un instant des yeux afin de reprendre mes esprits.
J’entends qu’elle accepte mes excuses par rapport à l’alcool, me rassurant sur le fait qu’elle savait que j’étais ivre, qu’elle était absolument consentante et qu’elle va me rappeler cette nuit-là, pour me faire pardonner. Je donnerai tout pour me faire pardonner, mais pas maintenant, plus tard si elle le veut, lorsqu’elle me précise que je peux l’appeler Callie ou Reina… Callie ? Callie. Callie. C’est l’explosion. Mes yeux s’agrandissent, ma bouche s’entrouvre, mon entrejambe est en feu. Callie. Dans la salle de bal. Dans la chambre. Quand je jouais avec elle, quand je l’embrassais dans le cou, quand… Quand j’étais en elle. Quand je la prenais contre le mur. Quand je la prenais sur le lit. Quand elle me possédait. Je l’ai appelée dans la jouissance. Je m’en souviens. C’est un feu d’artifices de sensations qui explose en moi, des images vivaces s’imprimant sur ma rétine alors que mon membre se tonifie peu à peu à l’abri dans mon pantalon. Ce n’est plus l’électrochoc, c’est la déflagration, et je vois et sens Callie contre moi, dans mes bras.
Je suis sur le point de m’évanouir sous l’afflux de visions qui me submergent, dans lequel je me noie, et je ferme les yeux et serre les jambes. Callie. Je suis incapable de dire si je me rappelle tout, mais je crois qu’une partie m’est revenue, assez pour que mon entrejambe se dresse. Elle débute son récit, mais je n’ai plus d’ouïe, le brouhaha de l’amphithéâtre n’étant plus qu’un lointain souvenir alors que je n’entends plus que sa voix. Pour commencer, elle dansait, quand je suis venu à elle et l’ai attrapée. Je l’ai attrapée… Je ne voulais pas jouer le jeu des masques, mais je voulais bien jouer à d’autres jeux… Je suis en apnée et, ne pouvant en entendre plus, mourant à petits feux sur ma chaise, je rouvre les yeux et me penche en arrière de manière à réinstaurer un peu de distance entre Callie et moi, la compression de mon diaphragme se relâchant, l’air contenu dans mes poumons comprimés ressortant et ma respiration étant irrégulière tandis que je souffle, mon corps s’affolant.
-S’il te plaît, a-arrête… Arrête-toi là… Je… Je peux pas…
Je suis si crispé, en pleine lutte avec moi-même, que je me fatigue, mes forces m’abandonnant : elle me fait trop d’effet pour mon propre bien.


Flashback


Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion
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She Knows


Si je ne sais strictement rien d’elle, ni son prénom ni même son nom, ni son âge, ni quoique ce soit d’autre, je sais en revanche qu’elle est incroyablement belle et qu’elle le sait : elle sait qu’elle l’est à en tomber à la renverse et elle en joue aisément, s’en amusant tandis qu’elle s’engage dans un jeu plus poussé en provoquant notre proximité, que je raffermis par la suite, sentant sa poitrine sur mon torse et son bassin contre le mien, qui me font peu à peu me consumer sur place. Je n’y aurais pas cru si on m’avait dit que je croiserais le chemin d’une aussi délicieuse créature ce soir, parce que c’est ce qu’elle est, et je profite de son contact. D’ailleurs, elle ne se prive pas non plus de me toucher, ce qui me convient parfaitement, et s’aventure de mon épaule jusque sur mon torse, descendant plus bas, sous ma veste, un léger frisson me remontant le long de la colonne vertébrale.
Son exploration me tient en haleine, quand sa main entière se pose sur moi, en espérant que son entreprise se révèle satisfaisante à ses yeux, lorsque je perçois un changement sous ma main, sur ses reins, comme si son bassin se rapprochait plus encore du mien si c’était possible, et que son dos s’éloignait, sa cambrure se creusant presque imperceptiblement. Ses formes sont luxurieuses et je me lèche inconsciemment les lèvres, la température montant encore d’un cran. Sa réponse tout aussi complice et suave que la mienne me fait de nouveau sourire en coin, attiré par ma cavalière. Délicatement, ma main libre s’approche de son visage et se saisit d’une mèche de cheveux, qu’elle remet derrière son oreille, avant que je ne lui réplique :
-Je commence tout juste à m’en faire une, d’idée…
Plus que d’apprécier notre petit échange, j’y prends goût, sans jamais me départir de mon regard concupiscent et de mon sourire aguicheur, ma cavalière étant irrésistible à souhait, et je théâtralise ma prochaine réponse, son regard planant sur moi, faisant durer le suspense, juste assez afin de la taquiner un peu, avant de la fixer et de la lui donner enfin, non sans agir, l’emprisonnant doucement entre la table et moi. Mon pantalon me serre petit à petit, de plus en plus, mon entrejambe me picotant, mais en caressant la cuisse de ma cavalière et en l’ouvrant, je me rends compte qu’il n’y a pas que moi qui suis brûlant, sa robe courte le dévoilant, mais mon corps faisant barrage aux yeux indiscrets. De loin, je suis certain qu’on a l’air de tranquillement discuter, et de près, d’être simplement proches. L’illusion d’optique est en notre faveur.
Mon visage est si près du sien qu’il me suffirait de m’avancer encore pour goûter ses lèvres, mais au lieu de mettre tout de suite fin à la tension qui sévit entre nous, je me laisse dépasser par son odeur et son souffle, ma cavalière dérivant sur mes lèvres du regard avant de me regarder dans les yeux, et je me lèche une seconde fois les lèvres en lisant dans ses prunelles qu’elle aime tout ça. Puis, elle me sourit, enjôleuse. Je l’écoute avec attention, du mieux que je peux, alors qu’elle m’apprend qu’elle s’appelle Caliane, mais préfère sans doute Callie, me demandant à son tour mon nom, la suite me faisant d’autant plus sourire. Tant de beauté et de cran dans mes bras m’empêchent de demeurer inactif, et je relève ma jambe, glissant entre les siennes de quelques centimètres, jusqu’à ce que je devine être un fin tissu s’imprime sur ma cuisse, me faisant discrètement soupirer tandis que j’effleure le tracé de sa mâchoire, me retrouvant près de son oreille et lui chuchotant :
-Ravi de l’entendre… Je m’appelle Naël et tu as raison… Caliane… Est un sublime prénom pour une sublime fille, mais… Beaucoup trop long à prononcer au bon moment…
Je cède et embrasse son hélix, aérien, avant de baiser son cou sous son oreille, fermant les yeux et savourant sa peau, langoureux, et y gravant son prénom érotisé dans ma bouche, que j’accentue volontairement, toujours dans un chuchotement :
-Callie
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Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Continuer à vivre dans ce monde-ci... Le voudrais-je, si j'avais le choix ? Ca fait des années que j'ai fait mon deuil et que je suis en paix avec moi-même, mais si le choix s'offrait à moi, que choisirais-je ? Continuer à vivre dans ce monde sachant tout ce qu'il s'est passé et ce que j'ai fait, ou bien retrouver mon frère et que le monde s'arrête là-dessus, sur cette fin heureuse que j'aimerais tant ? Serais-je égoïste au point de vouloir tuer ce monde, si ça me permettait de revoir Lheo ne serait-ce qu'une fois ? Mon regard se perd dans le vide quelques instants, et je me rends compte que je mets un peu trop de temps à répondre à Zinna. Je feins alors un petit rire et essaie de trouver une répartie, qui ma foi est un peu bidon mais mon cerveau embrumé n'a pas trouvé mieux.

Je ne sais pas si tout le monde considérerait cette image comme étant la meilleure fin possible pour notre si joli monde tu sais, dis-je avec un clin d'oeil.

Zinna se moque de moi, gentiment je pense, et essaie de me faire peur avec ses dents pointues. Je ne relève évidemment pas le double sens que pourrait avoir sa dernière phrase, si j'avais un esprit pervers que je n'ai pas (hum hum), car je sais qu'elle dit ça pour me provoquer et je lui lance un regard provocateur, avec un léger sourire en coin.

Attention la vampire, ce n'est pas tes petits crocs qui vont me faire peur. Je n'ai peut-être pas une force surhumaine et des dents qui peuvent te déchiqueter, mais j'ai bien d'autres talents en réserve.

Alors que Zinna jette un regard alentour, je me rappelle que nous sommes supposés travailler et non pas plaisanter. C'est dommage bien sûr, car je m'amuse assez bien actuellement, mais nous sommes supposés travailler, ce serait au moins bien de faire semblant, à défaut de le faire vraiment. Elle continue ensuite de me rassurer et me demande ce que je faisais avant de venir travailler ici. Je lui rends son sourire et essaie de ne pas trop m'emballer lorsque je lui raconterai mon travail de boulanger.

En tous cas je te remercie de me rassurer, et je viendrai te trouver si j'ai un problème un jour alors ! Et en fait avant de venir ici je n'étais pas du tout dans le même milieu étant donné que j'étais boulanger, dis-je en rigolant. Je donnais aussi des cours de natation à des enfants, dans les alentours de dix ans souvent, mais c'était plus un passe-temps, étant donné que j'adore nager. Ma vraie passion c'est la boulangerie. Et toi ? Tu as fait quelque chose avant de venir ici, ou bien tu aimais tellement Ravenswood que tu n'as plus voulu le quitter après la fin de ta scolarité ? dis-je en lui donnant un coup de coude.

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