Ravenswood School - Quartier Libre

[naji2807]

Adanedhel Isil, dit Adan
18 ans, Née le 5 février, 1m82
Elfe, Elève modèle, Grand frère d'Erlina



Je sais que je ne suis pas le meilleur pour les relations sociales. Je n'ai jamais été particulièrement populaires et je n'ai pas non plus tout un tas d'amis. Et cela ne tient pas au fait que je sois difficile à vivre, du moins pas à ma connaissance, mais plutôt du fait que je suis souvent dans ma "bulle" comme pourrait le dire Erlina. Quand j'ai du temps libre, je vais à la bibliothèque et je peux passer des heures entières sur un ou plusieurs ouvrages, alors que d'autres pourraient avoir des conversations passionnantes avec leurs amis par exemple. Mais ce n'est pas la première activité qui me vient à l'esprit. Cela ne signifie pas que si quelqu'un me le propose je refuserais, au contraire, j'apprécie la compagnie des gens, c'est simplement que je n'ai pas l'impression d'en avoir particulièrement besoin.
Pour cette raison, je ne m'intéresse pas toujours très bien à comment vont les gens. Je pars sans doute un peu du principe que, comme moi, les gens ont peur d'émotions fortes, ce qui est faux bien sûr. Pour ma part, si quelque chose me contrarie, je fais un état de la situation, je rationnalise et je fais preuve de résilience. Mais j'en parle rarement, voir jamais. Pourtant je sais que beaucoup de gens régulent leurs émotions en les exposant aux autres, c'est ce que fait Erlina par exemple. Mais de mon côté je n'en ressens pas le besoin. C'est pourquoi j'interroge assez rarement les gens sur ce qui peut les contrarier et encore faut-il que je le repère. En l'occurrence et en entendant la réponse de Gabrielle, je ne peux m'empêcher de froncer légèrement les sourcils. Apparemment ça n'allait pas très bien. Mais je ne vais pas creuser, si elle me dit qu'elle va mieux alors tant mieux.
- Tant mieux, c'est le principal.
Même si je ne vois pas bien en quoi ma présence a pu l'aider. Je n'ai pas l'impression de dégager une quelconque joie de vivre qui pourrait mettre les gens de bonne humeur. Ce serait plutôt le style d'Erlina, elle est un vraie rayon de soleil et dès que je la vois, je ne peux m'empêcher de sourire.
Je suis un peu surpris par la question de Gabrielle. Pourtant je ne devrais pas être surpris qu'elle me pose si brusquement une question, elle a tendance à le faire, mais c'est la question en elle-même qui me surprend, comme souvent. Est-ce que je l'aime? Qu'est-ce qu'elle veut dire par là? Il y a plusieurs sens à cette question mais je ne crois pas avoir été d'un quelconque romantisme avec Gabrielle... alors elle parle d'un autre genre d'amour? De l'amitié? Ou d'une sorte de relation fraternelle comme avec ma petite soeur? Peut être... en tous cas je ne suis pas capable de lui donner ce qu'elle veut et développe un peu :
- Si tu me demandes si je t'apprécie alors oui, nous sommes amis, au moins de mon point de vue.
J'espère qu'elle ne met pas de dimension romantique dans sa question, car je sais que je ne ressens rien de romantique pour Gabrielle. Jusqu'à présent je n'ai jamais éprouvé cette amour romantique dont parle les romans, et je me demande souvent si il existe réellement. Quand je pense à l'amour, je pense surtout à Erlina, je l'aime mais ça n'a rien à voir avec la romance, je l'aime parce qu'elle est ma petite soeur.
Gabrielle m'interroge sur une session de travail à la bibliothèque et j'acquiesce. Je grimace légèrement quand elle évoque Mlle Clarance. Il est vrai que la professeure de langue n'est pas très douée pour faire preuve d'autorité et que c'est un peu gênant pour suivre les cours... Néanmoins je ne suis pas certain que ce sont elle la fautive, ce n'est pas parce qu'elle manque d'autorité que les élèves sont forcés de s'immiscer dans cette faille. De mon côté par exemple, je n'ai absolument pas changé de comportement.
- Oui si tu veux, je dis avec un léger sourire. Il y a une langue que tu voudrais travailler en priorité?

[LSGI]

Jaime Weldyng
18 ans | 1m80 | Elfe | Ondes positives | Cours de Magie | Bastian





On parle des activités ici et il est vrai qu’on a de quoi faire, je me demande si certains parviennent à s’ennuyer. Je n’ai jamais été dans une véritable école, dans un véritable établissement, donc je ne sais pas trop comment c’est ailleurs. Tout ce que je sais c’est ce que j’ai vu ou lu dans des fictions mais chaque fois il y a des différences, une école peut être miteuse et une autre grandiose, l’une peut avoir une bibliothèque avec une cinquantaine de livres et une autre une bibliothèque de plusieurs centaines d’ouvrages, une autre peut avoir un gymnase très aménagé avec des paniers de basket et des buts pour le foot tandis qu’une autre aurait une cour avec des lignes tracées au sol… Tout dépend du lieu, de l’investissement et il faut le dire : des fréquentations. Pour Ravenswood je me demande qui paie, qui finance tous les aménagements, le matériel et même les professeurs. Est-ce le Haut Conseil qui tient à ce que les surnaturels soient éduqués selon ses lois et règles ? Est-ce qu’ils nous formatent ici pour qu’on entre dans les rangs et qu’on ne fasse pas d’écart ? Ou bien est-ce des familles riches qui n’ont rien de mieux à faire que de donner leur argent pour l’éducation ? Je n’en sais rien mais il va falloir que je me renseigne, ça semble intéressant. Et puisque j’ai Bastian sous la main autant le lui demander.
- Mais d’ailleurs tu sais qui finance tout ça ? Et qui décide de ce qui doit être ajouté ? Parce que je me doute qu’en 1506 les terrains de basket n’existaient pas, j’ajoute avec un petit sourire. Désolé, je change un peu de sujet, c'est pas toujours évident là-haut, dis-je en tapotant ma tempe de mon index avec un sourire.
On dérive ensuite sur le colocataire de Bastian et sur ses armes : à savoir son humour et son sourire. Je m’efforce de rester sérieux pour lui donner une analyse. Ce n’est pas si simple puisque j’ai très envie de rire mais je fais de mon mieux et entre dans la peau du personnage, comme si j’étais un scientifique réfléchissant sur une question particulièrement sérieuse. Bastian fait de même dans sa réponse mais finit par rire… et moi aussi. Comment me retenir ? Il ne m’aide pas là ! Et puis en plus : on a établi que son humour était une arme donc impossible d’y résister.
- Toutefois, je te propose une expérience pour tester notre théorie, dis-je avec un sourire malicieux en reprenant un peu de mon sérieux. Et si tu essayais d’envoûter quelqu’un d’un peu plus sérieux ? Comme un professeur ou bien… la secrétaire, j’ajoute après une pause théâtrale.
Je pense à Mademoiselle Winstood et je doute franchement qu’elle craque face à Bastian, je pense même que ce serait du suicide d’essayer, mais c’est quand même drôle à imaginer. Je vois la secrétaire le regarder de ses yeux si froids que Bastian finirait changé en statue de glace. Ce n’est pas réjouissant mais ça reste amusant.

[LSGI]

Kimili Weldyng
16 ans | 1m56 | Fée | Joyeuse | Cours de Magie | Elros





Il sourit de nouveau, un autre petit sourire, léger et pas très prononcé, mais ça reste un sourire, et il ne semble pas forcé. Il dit ne pas être d’humeur à sourire pour le moment, je sais que ça arrive, je sais que parfois c’est difficile. Ça m’est déjà arrivé, je me souviens de la mort de Sorcha, la douleur m’empêchait de sourire, je n’en éprouvais aucune envie… Enfin si, je voulais sourire pour Jaime, essayer de lui remonter le moral… Mais même là c’était compliqué. Le deuil est trop douloureux. Donc oui, au final, je comprends qu’Elros ne soit pas d’humeur, même si je ne sais pas pourquoi, j’espère en tout cas que ce n’est pas trop douloureux, j’espère qu’il va s’en remettre, j’espère qu’il retrouvera l’envie d’être heureux. Je lui adresse un sourire moins éclatant, plus doux.
- D’accord, alors j’essaierai un autre jour.
Je ne veux surtout pas le forcer, je ne veux pas qu’il se sente obligé, je ne veux pas qu’il ne sourisse que pour me faire plaisir et non pas parce qu’il en a envie. C’est difficile de se forcer, c’est difficile de faire croire qu’on va bien… enfin je trouve. Personnellement je n’y parviens pas. Je trouve que c’est fatigant et que ça ne rend pas bien. Peut-être parce que je ne suis pas une bonne actrice, je ne suis pas une menteuse, je ne mens pas, jamais, je n’aime pas ça. Mon visage reflète mes émotions. Il se trouve que généralement j’aime sourire parce que je suis heureuse, je suis bien dans ma peau, je suis de bonne humeur. Et donc j’aime bien essayer de faire sourire les gens, de leur remonter le moral, mais sans les forcer. Et j’apprécie Elros, donc j’aimerais quand même lui faire penser à autre chose, pour que son sourire reste à défaut de grandir. Je lui propose donc de devenir son amie, parce que ça me ferait plaisir, et peut-être qu’à lui aussi, je l’espère. Mais il dit que ça ne me plairait pas… Je ne vois pas pourquoi, à moins qu’il soit violent, c’est la seule chose qui ne plairait pas. Quand je lui demande s’il l’est il semble choqué, ses yeux s’ouvrent largement et il secoue la tête. Il me dit qu’il ne l’est pas, ou du moins qu’il ne croit pas l’être. Je lui offre un grand sourire, rassurée.
- Alors cette amitié va me plaire !
S’il espère ne pas être violent c’est qu’au moins il ne l’est pas sciemment et c’est tout ce qui importe à mes yeux. Qu’il le soit par accident c’est différent. On ne peut pas lui en vouloir s’il ne le fait pas exprès.
Il finit par me remercier en souriant une nouvelle fois légèrement.
- Bon parle-moi un peu de toi ! Qu’est-ce que tu aimes faire quand tu n’as pas cours ?
J’ai vraiment envie de lui changer les idées, je ne sais pas à quoi il pense mais j’espère l’éloigner de ses mauvaises pensées.

[LSGI]

Esha Willatt
15 ans | Dhampir & Sorcière | Mémoire défaillante | Couloir | Carmilla





Ce matin était plus simple qu’hier, ce matin je me souvenais de mon nom et de mon âge, de Kyriakos et même d’où j’étais ! Bon j’ai lancé un regard bizarre à la fille que j’ai vue avant de me souvenir qu’elle est ma colocataire : Evangeline. Je ne me souviens pas de son nom de famille mais ce n’est pas comme si c’était important. Je ne me souviens pas toujours d’elle, parfois elle disparaît, parfois son visage m’échappe, parfois son nom se modifie… J’espère vraiment ne pas changer de coloc’ en cours d’année où je vais avoir un problème. Déjà que m’habituer à une ne sera pas facile mais si tous les mois je dois changer… Je crois que je finirai par ne même plus essayer de les différencier. D’ailleurs est-ce que j’ai changé depuis que je suis là ? Je suis là depuis combien de temps ? Des jours… Non, non, non, des semaines. Oui, deux semaines il me semble. Je crois que je me souviens de certains visages, je crois avoir rencontré un Qwill… non Jason, oui Jason. Il avait une particularité… C’était quoi déjà ? Je crois qu’il aimait les bonbons… Rah bon tant pis.
Je crois que j’apprécie d’être ici, j’apprécie tous les visages étrangers même si je n’en mémorise pas beaucoup, j’aime aller à des cours qui ne sont ni des mathématiques ni de la géographie… J’aime bien les cours sur nos aptitudes qui nous aident à nous améliorer et j’aime bien les activités ici. Je crois que je vais à pas mal de cours de sports et autres… mais je n’en suis pas certaine. Je ne me souviens jamais des horaires et j’ai beaucoup de mal à me diriger dans le château. Je suis constamment perdue. J’essaie pourtant d’observer les couloirs, les escaliers, et j’essaie surtout de me souvenir de prendre le plan dans ma poche avant de quitter la chambre… Mais généralement je l’oublie. Ce qui fait qu’arriver en cours à l’heure est pour moi très difficile, je mets mon réveil en avance pour partir en avance pour avoir le temps de trouver quelqu’un à qui demander de l’aide ou bien avoir le temps de trouver la salle par hasard. Avant de partir je regarde toujours mon emploi du temps et j’écris sur un papier où je dois me rendre, mais parfois évidement j’oublie… Les « toujours » avec moi ne signifient jamais réellement « toujours ». Dans ces cas-là il m’est arrivé de me retrouver au mauvais cours… et devoir chercher le bon. Mais bref, ce matin je suis partie en avance et j’avais mon papier ! J’ai un peu erré dans un couloir avant de trouver une gentille âme charitable (homme ? Femme ? Vampire ? Loup ? Licorne ? Je ne sais pas du tout, cette personne est passée dans l’un des trous de la passoire qui me sert de mémoire) qui m’a menée jusqu’au bon couloir avant de m’indiquer la bonne porte. Je n’ai donc plus qu’à marcher vers ladite porte.
Ce que je fais quand je sens comme un mouvement dans mon dos et quelqu’un me saute dessus. Mon premier réflexe serait d’attraper son bras et de l’envoyer plus loin mais mon cerveau me retient en me disant qu’il ne s’agit pas d’une menace. Je ne sais pas à quoi il le sait mais il semble bien sûr de lui. Des lèvres douces viennent sur ma joue et j’en suis surprise, mais bon au moins mon cerveau avait raison : un ennemi ne m’aurait pas embrassée. Je découvre alors une fille au visage totalement inconnu. Pourtant son odeur n’est pas nouvelle et même sa façon de parler a quelque chose de familier, comme si je l’avais déjà entendue. Puisqu’elle me saute dessus j’en déduis qu’on doit se connaître, pourtant je ne me souviens d’aucun nom. Je lui réponds par un large sourire lorsqu’elle parle, je suis toujours partante pour m’entraîner et elle semble être quelqu’un de sportif d’après son allure.
- Ça me dit totalement… mais à trop les exciter ils vont vouloir se joindre à nous, j’ajoute avec un sourire en coin.
Je tente vainement de me souvenir d’elle encore une fois avant de décider de le lui demander. Si elle doit être mon binôme alors autant que je sache comment l’appeler. Je ne suis jamais gênée de demander à quelqu’un comment il s’appelle ni d’expliquer pourquoi c’est la dixième fois que je demande. Si je l’ai déjà rencontrée cette fille est probablement déjà au courant pour ma mémoire d’ailleurs, mais dans le doute…
- Excuse-moi mais je n’arrive vraiment pas à me souvenir de ton nom, ne le prends pas personnellement je ne me souviens que rarement des gens que je rencontre, surtout si ça ne fait que peu de temps que je les côtoie.
Il est clair que je n’oublie presque jamais Kyriakos, seulement quand je m’oublie moi-même en fait, mais il est l’un des premiers noms à revenir. Pour les autres… c’est plus compliqué. Ma colocataire par exemple, je pense que d’ici quelques semaines je me souviendrai déjà beaucoup mieux d’elle, à force de la voir tous les jours elle sera évidemment plus ancrée dans ma mémoire.

[naji2807]

Elros Lomion
17 ans, Né le 1 Mars, 1m75
Fée, Amoureux de Thor, En crush sur Kholer, Coeur brisé



I Want Love
Depuis plusieurs années, j'ai perdu ma joie de vivre et mon bonheur... depuis Brandon en fait. Je l'ai aimé comme je n'avais jamais aimé et il m'a fait mal comme on ne m'avait jamais blessé... Mais Thor... bon sang je crois que je l'aime encore plus que je n'aimais Brandon. Non en fait j'en suis sûr. Mais parce que je ne l'aime pas seulement de loin. Je lui parle presque chaque jour, je le connais un peu, j'ai pu découvrir un garçon gentil, qui m'apprécie un peu je crois... et tout ça vient alimenter mon amour pour lui et l'espoir de quelque chose entre nous... Mais c'est un espoir vain, et même si il n'a fait preuve d'aucune violence vers moi, la douleur surpasse celle que Brandon m'a fait connaître. Parce qu'il y avait de l'espoir... et je n'aurai jamais dû en avoir.
Pour cette raison, je ne suis pas d'humeur à sourire et je le dis à Kimili, parce que je ne veux pas qu'elle pense que c'est sa faute. Je ne me vois pas lui expliquer la situation, j'en aurai trop honte même si elle est certainement très gentille et qu'elle ne me jugerait pas. Je me conte d'acquiescer à sa réponse et souffle :
- Merci.
Merci de ne pas insister, parce que d'un côté j'ai envie de me confier à quelqu'un et en même temps je ne veux surtout rien dire. Je voudrais parler parce que je me dis que, peut être, il y a un espoir que l'espoir justement subsiste encore. Et en même temps non, c'est impossible, je l'ai vu avec Caliane et je l'ai entendu parler de cette Andrea...
Je dois l'oublier, oublier mon chagrin, et c'est ce que j'essaie de faire en me concentrant sur Kimili. Elle me demande si je suis violent, mais évidement que non, la violence me rebute... Elle sourit largement et je reste un peu surpris et pas tout à fait convaincu. Je ne suis pas sûr d'être un superbe ami... mais je réponds tout de même :
- J'espère ne pas te décevoir.
Parce que ce sera sûrement le cas au final, je ne suis pas l'ami le plus sensationnel qui soit, je ne souris pas assez et je suis trop effacé. La preuve c'est que c'est encore elle qui relance la conversation...
- Je... j'aime bien écouter de la musique, je dis en omettant le fait que parfois j'aime également danser parce que j'en ai honte. Et toi?

[Nithael]

Je n’ai jamais réussi à m’ouvrir complètement aux autres. La seule personne avec laquelle je sentais que je pouvais être moi-même, c’était Gabriel. Mon cœur saigne encore lorsque je le vois déambuler dans les couloirs, rasant les murs pour ne pas être aperçu. Un jour, nous nous sommes croisés, à l’un des croisements. Nous avons même failli nous foncer dedans, sans crier gare. Il était tellement perturbé, et blessé, physiquement, qu’il ne m’a pas sentie arriver. De mon côté, j’étais perdue dans mes pensées, car je venais de me prendre la tête avec Aaron. Je ne l’ai perçu qu’à la dernière seconde, et l’ai esquivé de justesse. Ce moment restera gravé dans ma mémoire car ce fut la première fois, réellement, que nous étions mal à l’aise l’un en face de l’autre. Au bout de quelques secondes d’un silence gênant, je me suis finalement retournée, le laissant à son désarroi. Mais je n’ai pu m’empêcher de remarquer les connards au fond du couloir, se frottant les mains de satisfaction.

Mon sang a bouilli, ce jour-là, mais j’étais trop perturbée par ma rencontre soudaine avec mon frère pour réagir. La fin de l’été a ensuite sonné et je n’ai pas encore eu l’occasion de leur rendre la monnaie de leur pièce. Ou bien ai-je peur de ce qu’ils pourraient dire à mon sujet ? Est-ce ma fierté vaut davantage que la vie et la santé de mon frère, de mon cœur, de mon âme ? J’aime à penser que la majorité des gens sur Terre sont idiots, mais ne suis-je pas la plus imbécile de tous ? Ou suis-je simplement lâche ? Il lutte depuis toujours avec ce qu’il est au fond de lui, et je n’ai même pas eu l’honnêteté de lui faire face et de lui avouer ? Peur des regards alentours, peur d’être jugée, peur d’être recalée aux bancs de la société. Gabriel a beau être faible, depuis toujours, il est au final le plus courageux de nous deux. Je ne fais que me cacher derrière mon regard de glace et mon attitude, afin que personne ne perce la carapace dans laquelle je me suis enfermée, le jour où j’ai compris que mes sentiments n’étaient pas socialement corrects.



J’ai envie de m’ouvrir à Adanedhel, envie de soulager ma conscience, envie de lâcher tout ce que je retiens depuis tant d’années. Mais il ne comprendrait pas ce que je suis, personne ne le peut à moins de le vivre. Lui qui a une petite sœur, jamais il n’imaginerait que l’on puisse ressentir de sentiments amoureux pour une telle personne. Je sais que jamais je ne pourrai raconter à qui que ce soit mon évolution sentimentale de ces dernières années. Mais je sais qu’au fond de moi, je veux réparer les choses avec Gabriel. Je commence à souffrir de le voir ainsi, je le supporte de moins en moins. Je sais que la prochaine fois que je l’aperçois en sang, je risque de ne pas me retenir et de sauter à la gorge de ses agresseurs. Alors, à défaut de pouvoir m’ouvrir à Adanedhel sur mes sentiments, peut-être est-ce possible, pour moi, de lui demander conseil ? Que penserait-il de moi s’il savait que, depuis plusieurs années maintenant, je laisse mon frère se faire tabasser sans jamais réagir ? Peut-être le sait-il déjà … Mais alors pourquoi ne me juge-t-il pas ? Puis-je réellement le croire lorsqu’il me dit qu’il me considère comme une amie ? Ne me trahira-t-il pas en apprenant la vérité ?



Ces quelques mots m’échappent dans un soupir, et je ne peux m’empêcher de glisser mon regard vers mon interlocuteur, tandis que nous nous dirigeons vers sa salle de classe, à l’autre bout du couloir. Il est assez rare que je m’ouvre sur ce que je pense, c’est la raison pour laquelle je ne sais jamais comment les gens réagiront. Avec Khôl, je n’avais pas de question à me poser : il se moquait bien des sentiments des autres, ça a l’air d’être toujours le cas aujourd’hui. Je n’avais donc pas peur d’être jugée et c’est sans doute cela qui nous rendait si proches. A l’époque, peut-être me souciais-je également moins des conséquences de mes dires et mes actions ? Aujourd’hui, ma carapace se fissure et je ne sais plus derrière quel mur me cacher. Chacun d’entre eux recèle un secret aussi lourd qu’une chappe de plomb, et m’emprisonne lorsque je tente de retrouver un peu de lumière. Adanedhel fait partie de ces lumières que j’aimerais atteindre, tandis que je suis frigorifiée, perdue au fond d’un gouffre dans lequel je me suis jetée et donc j’ignore comment sortir.

Je me suis déjà trop exprimée et c’est ainsi que je croise les bras sur ma poitrine, les yeux rivés vers le sol. Je reste pourtant attentive à ses réponses, mais fais mine de m’en désintéresser. Je préfère alors me concentrer sur notre rendez-vous à la bibliothèque, prévu après notre cours de sport. Il me semble qu’Adanedhel ne fait pas de sport, mais je n’en suis pas sûre. De toute manière, pour ma part, je ne peux rater un cours de tennis. Ce sont les seuls moments où je peux me lâcher et attaquer Aaron en mettant ça sur le compte du jeu. Je lui en veux de ne pas me comprendre, pourtant je lui demande de connaître la réponse d’une équation sans même avoir d’indications sur l’inconnue. Je sais que je suis injuste et qu’il ne mérite pas cela car je suis celle qui ai mis fin à notre relation. Je sais que je ne devrais pas regretter ce choix maintenant car il est trop tard pour réparer ce que j’ai brisé. Mais si c’est impossible avec Aaron, peut-être le pourrai-je avec Gabriel, qui fait partie de moi ? Notre lien ne peut disparaître en quelques années, malgré les méchancetés que je lui ai dites. A nouveau, je sais que je suis injuste de vouloir qu’il me pardonne, et de profiter de sa gentillesse. Mais si je n’agis pas ainsi, jamais nous ne renouerons et je perdrai, à jamais, le seul qui fut mon allié depuis l’instant où j’ai ouvert les yeux sur le monde.



J’ignore si Adanedhel s’y connait mieux que moi dans cette langue, mais je compte bien éveiller suffisamment sa curiosité pour qu’il m’accompagne dans mon entreprise ambitieuse. J’aime bien me poser des challenges : c’est un trait de caractère que je porte en moi depuis toujours. Adanedhel est plutôt quelqu’un de posé, qui ne cherche pas les histoires et qui n’est pas très compétiteur. Mais il est très intelligent et, à ce titre, j’imagine qu’il doit être curieux d’apprendre. Le livre que j’ai découvert était poussiéreux et n’avait pas été ouvert depuis quelques années. J’ai réussi à déchiffrer le titre : « Histoire de la famille de Karnstein ». Mais je suis vraiment mauvaise en allemand, c’est d’ailleurs une de mes faiblesses. En même temps, je trouve celle langue absolument affreuse. J’ai toujours préféré les langues romanes, bien plus agréables à l’oreille : l’italien, l’espagnol, le français, sont autant de langues chères à mon cœur. Mais l’allemand, au même titre que le néerlandais, sont absolument horribles, en plus d’être complexe. Seul l’anglais fait exception à la règle mais peut-être l’ai-je entendu suffisamment souvent que pour m’y habituer.

[Nithael]

La réaction première des gens me fait toujours rire. Chacun réagira de manière tellement différente : certains riront avec moi, d’autres encore m’insulteront et enfin, les derniers, comme elle, sursautent simplement. Elle n’a pas l’air dérangée par ma présence, comme peuvent parfois l’être les autres filles. Je sais que j’ai une certaine réputation mais ceux qui me connaissent réellement savent que je suis un véritable ours en peluche. Un ourson en feu, peut-être, mais toujours aussi doux. J’ai une personnalité explosive qui peut parfois intimider, mais je ne pense pas parfois mériter certains surnoms que l’on me donne. Oui, j’aime le sexe, mais ce n’est pas non plus comme si je m’en vantais. Il suffit qu’une personne émette une rumeur, pour qu’elle fasse le tour de l’école en une traînée de poudre. Heureusement pour moi, Esha est une nouvelle et j’ai pu lui mettre le grapin dessus avant qu’elle n’entende toutes ces horreurs. Elle va apprendre à me connaître et simplement m’apprécier, parce qu’on ne peut pas me détester une fois que l’on me connait, sauf si je le souhaite.

Je comprends rapidement qu’Esha est le genre de personne à pouvoir me suivre dans un délire. Sa réponse étire encore mon sourire car elle ne sait pas que je suis parfaitement du genre à les inviter à se joindre à nous, ou même à préférer rester entre filles. Et j’espère qu’elle ne sera pas mal à l’aise lorsqu’elle l’apprendra car je me doute qu’en ce moment, elle plaisante. J’ai toujours considéré mon orientation sexuelle comme englobant la totalité des êtres humains majeurs. Il m’est déjà arrivé d’avoir envie de femmes, d’hommes mais également de personnes transexuelles ou simplement membres de la communauté « queer ». Quant à mes relations sentimentales, je ne suis encore jamais tombée amoureuse. Mais il m’est arrivé de trouver des âmes sœurs dans d’autres domaines : Angie, par exemple, est mon âme sœur spirituelle. Nous nous comprenons sans avoir besoin de nous parler, je sais toujours ce qu’elle pense et vice-versa. Rares sont les personnes qui vous comprennent à ce point et je crois que je serais anéantie si, pour une obscure raison, elle devait un jour sortir de ma vie.



Je lui relâche finalement le coup mais m’empresse de la prendre par le bras, tandis que nous entrons dans la classe. Plusieurs élèves sont déjà là, certains que je côtoie, d’autres que je préfère éviter et enfin ceux qui n’ont encore jamais croisé mon regard de braise. Je dois dire qu’il y a pas mal de petites recrues alléchantes cette année, mais je vais essayer de me réfréner un peu. Est-ce la maturité ou simplement le fait que mes dernières relations sexuelles se sont avérées trop prises de tête pour moi ? Je ne saurais répondre à ma propre question mais je sens que j’ai envie de davantage prendre mon temps. Pour être tout à fait honnête, j’ai bel et bien des vues sur une certaine Louve mais je doute qu’elle soit de ce bord. Est-ce cela qui m’arrêtera ? Probablement pas mais je sens que je vais devoir y aller de manière intelligente. Toujours est-il qu’elle ne fait pas partie de ce cours et que ce n’est pas plus mal car je vais pouvoir me concentrer sur ma nouvelle collaboratrice. Je compte bien la tester un peu durant le cours pour voir si elle pourrait rejoindre notre « Dream Team ».

Soudain, elle m’annonce qu’elle ne se souvient absolument pas de mon nom, ce qui me soutire un petit gloussement. Décidément, je la trouve vraiment trop mignonne. Non seulement, elle a l’air d’avoir une mauvaise mémoire, ce qui est, par moments, également mon cas. Je n’oublierai sans doute jamais son nom mais je ne suis pas non plus la Mémoire de l’école. Quant à Esha, elle est visiblement partie du principe que puisque j’étais si tactile avec elle, c’est que je la connaissais forcément. J’ai peur que cette petite soit assez naïve et que je pourrais lui faire gober n’importe quoi si je le souhaitais. J’espère pour elle qu’elle ne fait pas trop souvent face à des situations relativement dangereuses avec les hommes, car ils ont le chic pour profiter de ce type de caractère. Ce genre de comportement me met d’ailleurs hors de moi, et je suis la première à venir au secours d’une jeune femme en détresse, afin de l’emmener sur mon cheval blanc. A vrai dire, il serait probablement noir, qui me ressemble davantage.



Elle a l’air plus jeune que moi et je ne peux m’empêcher de la trouver trop mignonne. J’ai envie de pincer ses petites joues entre mes doigts, mais je ne pense pas qu’elle apprécie. A vrai dire, lorsque j’étais petite, je détestais qu’on me le fasse, car ça faisait hyper mal ! Ne fais jamais aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse, voici mon credo. Par contre, je ne prive pas pour la détailler de haut en bas, afin de jauger mon adversaire du jour. Elle a l’air aussi athlétique que moi, et je ne peux m’empêcher de me demander quel sport elle pratique. Ce serait bien trop beau qu’elle fasse de la danse. Si c’était le cas, je crois que je ne pourrais pas m’empêcher de la prendre dans mes bras. C’est pourquoi je vais attendre un peu avant de lui poser la question. Tout d’abord, car je n’ai pas envie d’être déçue si elle me dit qu’elle aussi fait du tennis. Ensuite, car je n’ai pas non plus envie de l’effrayer. C’est déjà assez cool qu’elle me laisse être aussi tactile avec elle.



Je sais que je devrais techniquement l’appeler Mademoiselle Lorraine mais je trouve ces titres de noblesse particulièrement ridicules. Ils ont été aussi jeunes que nous à une époque alors pourquoi ne pourrais-je pas me considérer sur un pied d’égalité avec eux ? Je sais très bien que cette professeure-là n’est pas dérangée par mon comportement, au contraire. Elle-même m’appelle Milla, contrairement aux autres professeurs qui continuent de m’appeler Carmilla ou pire, Mademoiselle Stone. Je déteste que l’on m’appelle par mon nom de famille. Il me remonte à une époque où j’étais seule et constamment perdue dans le noir. Aujourd’hui, j’ai trouvé des êtres joyeux et qui dégagent autant de lumière que moi. Je sais que je possède une part d’ombre et que, tôt ou tard, elle refera surface. J’espère sincèrement pouvoir épargner mes amis le jour venu mais, pour l’heure, je veux simplement profiter de la vie, ce que je n’ai pu faire lorsque j’habitais encore avec mes géniteurs.

Je ne désire plus que l’on protège le monde de ma folie, à laquelle je n’ai, pour le coup, jamais réellement assisté. Qui me dit qu’ils ne m’ont pas menti ? Je n’ai que des bribes de souvenirs, toujours antérieurs aux incidents, donc pourquoi ne pourrais-je pas considérer que c’est un mensonge ? Même, si, intérieurement, je sens parfois que le Loup tente de sortir de sa cage. Un jour, il parviendra sans doute à en ronger les barreaux et, ce jour-là, je risque à jamais de disparaître dans les tréfonds de mon subconscient. A qui, ou plutôt, à quoi laisserai-je la place ? Je préfère l’ignorer pour l’instant, et me concentrer sur ma jeunesse. De toute manière, cela fait des années que je n’ai plus fait de crise : depuis que j’ai commencé mes études au sein de cette école, en fait. Peut-être nous protège-t-elle des êtres maléfiques ? Je ne me suis jamais vraiment renseignée sur la question car je suis d’ordinaire très insouciante. Mais peut-être serait-il intéressant de découvrir les propriétés magiques de cet endroit, en-dehors du Boudoir que je ne connais maintenant que trop bien ?

[naji2807]

Adanedhel Isil, dit Adan
18 ans, Née le 5 février, 1m82
Elfe, Bon élève, Grand frère d'Erlina



C'est une question étrange que me pose Gabrielle, enfin non, mais je ne m'y attendais pas. D'un autre côté, c'est un peu le genre de Gabrielle de me surprendre avec des questions. Mais tout de même, le rôle d'un ami... Je suppose que ça dépend de chacun. Je n'en sais pas grand chose parce que je n'ai pas tant d'amis que ça, mais j'écoute les histoires d'Erlina et j'ai pu remarqué que ses amies ont des rôles différents. Il y en a certaines avec qui elle aime passer une après-midi tranquille, d'autres avec qui elle aime rigoler, d'autres encore avec qui elle aime aller voir les garçons... j'admets que celles-là me plaisent un peu moins, je crois qu'Erlina est encore jeune pour aller fréquenter des garçons. Mais toujours est-il qu'un ami n'a pas qu'un seul rôle je crois, et que ça dépend des personnalité. Je doute d'être l'ami qu'on appelle quand on veut aller faire la fête... Pas que je n'aime pas les fêtes, mais je peux aisément admettre que je ne suis pas le plus grand fêtard qui soit.
- Je pense que ça dépend un peu de ce que tu attends de lui et aussi de la personnalité de l'ami en question, je réponds sincèrement. Mais globalement un ami n'est pas censé te faire de torts, au contraire il est censé être un soutien moral et quelqu'un avec qui tu passes un bon moment.
Pour le soutien moral, je ne me base pas forcément sur ma propre expérience. Je ne cherche pas vraiment le soutien des autres pour régler mes troubles émotionnels, pour la simple raison que j'en ai assez peu. L'émotion qui me frappe le plus souvent est un sentiment de tristesse... mais généralement je me plonge dans la lecture ou dans mes devoirs et il s'éloigne un peu pour revenir plus tard.
Quand Gabrielle reprend la parole, ce qu'elle dit me fait légèrement sourire. Elle n'a pas tort, les relations sont complexes, parce qu'il y a trop d'émotions en jeu, trop de non-dit et d'interprétation...
- Je suis assez d'accord, même si je ne les trouve pas terrifiantes de mon côté. Qu'est-ce que qui te fait peur dans les relations?
C'est une vraie question parce que je ne vois ce qui peut faire peur. Je sais que ça pourrait me donner mal à la tête parce que c'est trop complexe parfois, je le vois quand Erlina essaie de m'expliquer comment Ashley est sorti avec Maxime qui était l'ex-petit ami de Flora, qui elle-même sortait avec Annie, la soeur d'Ashley et comment cette histoire avait créé un froid entre Ashley et Flora, jusqu'à ce qu'Annie réussisse à les réconcilier... Et je n'ai rien retenu des péripéties entre la dispute et la réconciliation, rien qu'en y repensant ça me donne le tournis. Le plus compliqué reste les sous-entendus, les non-dits et, pire que tout, les quiproquos. Je trouve ça aberrant... comment peut-on laisser des choses non dites? C'est le meilleur moyen de créer une dispute avec quelqu'un, de laisser à une mauvaise interprétation de la situation... En écoutant les histoires des uns et des autres, j'ai l'impression que le quiproquos est le problèmes majoritaires. Je n'en ai presque jamais pour ma part, parce que je dis toujours assez clairement les choses.
Notre conversation passe sur les langues et je demande à Gabrielle laquelle elle souhaite étudiée avec moi. Ce sera donc l'allemand, ça me va, je suis assez bon en langue, elle m'intrigue néanmoins avec son histoire de livre et je ne peux m'empêcher de demander en souriant :
- D'accord pour l'allemand, quels livres as-tu trouvé?
Je suis toujours avide de nouvelles lectures et lire en allemand m'aiderait à pratiquer cette langue un peu complexe.

[Yumeko]

Roxane│Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Cour de magie│ Adrian



J'ai l'habitude des entrainements depuis que j'ai l'âge de penser, de réfléchir et d'exécuter. J'ai connu cela presque toute ma vie. Il n'y a seulement cet été où je n'ai pas fait un seul entrainement. Les moments où j'ai vécu au Canada avec mon père. Pas une seule fois, il m'a demandé de m'entrainer et je ne pense pas qu'il me le demandera. Si je le fais aujourd'hui, c'est par choix, par nécessité. Par nécessité de ne jamais m'appuyer sur mes acquis, par nécessité de me battre si un jour mon ancien clan découvre la vérité. Je sais qu'elles ne me laisseront pas la vie sauve, elles ne le permettraient pas. J'ai fui avec mon père, j'ai fait croire à ma mort. Je connais déjà le sort qui me serait réservé. Mon père m'a offert une nouvelle vie et je refuse qu'on me la prenne sans me battre. Je ne veux pas mourir de leur main, ni d'aucune autre main. Et si un jour, elles le découvrent, si un jour, elles me recherchent, si un jour, elles me retrouvent, je n'aurais d'autre choix que de me battre pour survivre. Elles me tueront pour m'être enfuie, pour avoir menti et trahi. Elles voudront me tuer, non sans m'avoir torturé d'abord. Le clan Sapphiros n'a aucune pitié pour les personnes qu'il considère comme des traitres. A leurs yeux, je suis persuadée que mon père et moi le seraient.
Si j'ai repris l'entrainement, depuis mon arrivée ici, en un rythme soutenu en déterminant mon propre planning, celui-ci s'est modifié en la présence d'Andrea et de Kholer. Le premier est sensé m'aider à apprendre à contrôler parfaitement un pouvoir que je peine à maitriser et dont je refuse même l'existence. Je n'ai jamais voulu de cette magie que je ne considère en rien comme un don mais comme une malédiction. Je n'en veux pas mais je ne peux pas m'en débarrasser, elle est en moi, elle fait partie intégrante de mes capacités. J'emploie des boucliers pour ne pas que mon pouvoir se déverse ou s'échappe par inadvertance. Cela a failli arriver, me maitrisant difficilement quand j'ai fait la rencontre d'Andrea. Sa magie appelait la mienne comme si elle la reconnaissait. Elles sont à la fois semblables et différentes. Elle veut la toucher, la caresser, fusionner avec dès que nous nous retrouvons dans la même pièce ou proches l'un de l'autre. Si Andrea accepte pleinement ce pouvoir, je ne le fais pas. Il y a beaucoup de choses que je suis prête à accepter mais pas cela. C'est l'une des grandes différences entre nous mais c'est loin d'être la seule. Son caractère, son comportement et la façon dont il mène nos entrainements le rend d'autant plus difficile pour moi à voir une quelconque amélioration. Quant à Kholer, les choses se présentent bien différemment. C'est lui qui est venu me trouver en me demandant de but en blanc de l'entrainer. Je l'ai jaugé longuement avant d'accepter selon mes conditions. Entrainement à l'aube pendant une heure pour courir et un second entrainement, le soir après les cours et l'entrainement avec Andrea. Lorsque le lendemain matin, il ne s'est pas présenté au point de rendez-vous, j'ai couru seule comme à l'accoutumé. Quand il est venu me trouver le soir pour l'entrainement, je lui ai dit que je ne l'entrainerai pas car il n'avait pas respecté mes conditions. Le lendemain matin, il était là et à l'heure. Depuis, il vient tous les jours.
Comme tous les matins, je suis l'une des premières à pénétrer dans le réfectoire pour prendre mon petit-déjeuner. Je me lève très tôt, allant courir, puis rentrant me doucher et m'habiller, je suis prête avant ma colocataire. Je prends un petit-déjeuner consistant, m'installant seule sur l'une des nombreuses tables. La salle se remplit de bruits et d'élèves au fur et à mesure, le silence disparaissant peu à peu pour faire place à un brouhaha dont je me suis habituée. Il est rare qu'un élève me rejoigne pour manger mais c'est déjà arrivé. Mon manque de sociabilité est souvent considéré comme un obstacle mais je ne sais pas me comporter autrement. La plupart du temps, c'est un recueil de poésie qui accompagne mon repas. Ce matin, j'ai commencé les fleurs du mal de Charles Baudelaire. Je referme mon recueil quand j'ai terminé mon repas, déposant mon plateau à l'endroit prévu à cet effet et je repasse par ma chambre pour me brosser les dents et prendre mes affaires de cours. Quand je ressors, je sais que j'ai beaucoup d'avance. Si le professeur est déjà arrivé, je m'installerai à ma place habituelle au premier rang et je patienterai. S'il n'est pas encore arrivé, j'attendrai devant la porte. Dans les deux cas, je m'occuperai en continuant ma lecture.
La porte est ouverte, je le vois de là où je me trouve car de la lumière filtre de la pièce. Je m'avance, le couloir encore désert pour le moment. Le professeur est là et lorsque je marche jusqu'à la porte, je le vois préparer la pièce. J'ai simplement le temps de voir des runes devenir invisibles et le professeur reposer pieds à terre avant de me remarquer dans l'embrassure de la porte. Il ne semble pas étonné de me trouver là, sans doute parce que j'arrive toujours en avance en cours. Pas seulement dans le sien mais dans tous. Il me sourit comme s'il cherchait à provoquer quelque chose chez moi. Je n'ai jamais souri de ma vie, je ne sais pas comment faire. Cela me parait tout sauf naturel. Sa question ne semble pas être un reproche mais je ne sais dans quelle intention il l'a prononcé.
- Je n'espionne pas, j'observe Monsieur, répondis-je d'une voix neutre, le visage impassible.

Lawrence│Anglais│29 ans│180 cm│Sorcier│Professeur│John



John n'a vraiment pas changé même après toutes ces années. Bien sûr, on a continué à garder contact, à se donner des nouvelles. A chaque fois que je lui demande si ça va, la réponse est irrémédiablement oui. Je n'ai jamais eu un non, une seule fois. Et le jour où il me dira que non, ça ne va pas. Là, je m'inquièterai pour de bon. L'avantage, c'est qu'il est toujours égal à lui-même et de bonne humeur. Je reconnais, c'est très agréable. Je préfère ça à quelqu'un qui tire la tête toute la journée. Notre collègue Kelly Winstood est un peu comme ça, et ça ne donne pas envie de lui parler sauf pour parler boulot. Elle n'est pas très avenante donc je ne me vois pas aller discuter avec elle. Finn a discuté avec elle la nuit de la pleine lune, avant que je n'arrive et il parait qu'elle n'était pas désagréable. Il a apprécié d'échanger un café avec elle. Après, il est vrai que je ne la connais pas assez mais elle dégage quelque chose qui ne donne pas envie de s'approcher d'elle. En tout cas, John me fait bien rire et ça a le don de me mettre de bonne humeur. Sa réponse n'a rien d'étonnant, ça ne m'étonne pas de lui. C'est un éternel optimiste. Au moins, les élèves sont toujours encouragés. Quant à moi, je n'ai pas la même technique d'approche concernant la dispensation de mes cours, ni la même pédagogie. Le principal, c'est que cela fonctionne. Je crois que c'est une façon d'enseigner très utilisée dans les pays nordiques. Je devrais avoir confirmation avec Finn qui a expérimenté une partie de sa scolarité en Norvège.
- Je te l'accorde, c'est important d'être optimiste. Ça rend plus heureux. Cela ne m'étonne pas de toi. Et est-ce que ça marche ?
Je ne pense pas que tous les élèves soient du même avis que John et considèrent une visite guidée et privée de nuit au Colisée comme une chance. Bien sûr, je le considère comme tel et je comprends son excitation et son engouement pour l'organisation de cette visite. Ces élèves ont de la chance de pouvoir se rendre au Colisée sans aucun visiteur, sans aucun touriste et pouvoir avoir une visite guidée, expliquant et racontant l'histoire de ce bâtiment qui a traversé les millénaires. Je suis heureux de jouer les accompagnateurs et de pouvoir en profiter autant qu'eux. Je ne me vois pas refuser une telle proposition contrairement à Finn qui ne semble pas intéressé. Je pense que ça n'intéressera pas tout le monde d'écouter les informations dispensées durant la visite.
- Je suis d'accord avec toi, ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir visiter de Colisée de cette façon mais l'histoire n'intéresse pas tout le monde.
Sinon ça se saurait... Mais j'imagine que c'est organisé de telle manière à ce que certains élèves ne se fassent pas la malle durant la visite. Je suis sûr que ça pourrait arriver. Pour les sorties scolaires, il faut les compter régulièrement. Là, avec un sort, je suis sûr qu'on peut savoir rapidement qui manque à l'appel.
Je plaisante sur le fait d'avoir la pression par rapport à Finn et John m'encourage dans ma mission à mener à bien ce qui me fait doucement rire. Honnêtement, je ne suis pas sûr de pouvoir le convaincre même si ça ne coûte rien d'essayer ce que je compte bien faire. Et il y a quand même peu de chance pour qu'un élève se blesse durant la visite.
- Merci John, cela me va droit au cœur, fis-je en plaisantant.
Je n'aurais pas dû essayer de boire mon thé immédiatement et attendre à la place donc je me brûle la langue. Evidemment, ça fait mal et je grimace ce que remarque John. Je repose ma tasse et j'attends encore quelques minutes avant de recommencer.
- Plutôt bien dans l'ensemble. Peut-être qu'avoir été élève avant ici et avoir déjà de l'expérience dans ce domaine aide. Pour le moment, je découvre mes élèves et j'avance doucement dans le programme. Je suis dans une grande phase d'observation. Le niveau est bon de ce que j'en ai vu mais si je vois des élèves en difficulté, je proposerai peut-être des cours de soutien si ça les intéresse. Et toi, tu n'as pas envie d'enseigner ailleurs ?

Micah Callaghan│Britannique│16 ans│ 179 cm │ Fée│Cours de magie│Lorrella


La confiance est une chose essentielle dans toute relation. J'ai confiance en mes proches, j'ai confiance en ma famille, j'ai confiance en mes parents, j'ai confiance en mes cousines, j'ai confiance en mes amis. J'ai confiance en Lorrella. Je sais que je peux discuter de beaucoup de choses avec elle. Je peux me confier à elle si j'en ressens le besoin, l'envie. Je peux discuter de sujet et d'autre. Et elle peut aussi faire de même si elle en ressent le besoin. Je ne me permettrai pas de la juger. Je le lui fais comprendre à ma manière, par un sourire encourageant, par quelques mots prononcés avec douceur. Bien sûr, je ne lui impose rien. C'est elle qui décide ou non de se confier. Je pars du principe que c'est à elle de le faire et à personne d'autre. Cela fonctionne comme cela. On se confie parce qu'on le veut et que l'on se sent assez en confiance pour le faire. Je sais que je ne pourrais pas me confier à tout le monde, c'est même normal de ne pas se confier à un inconnu. Cela serait même étrange de le faire à mes yeux.
Je ne suis pas moqueur, ce n'est pas dans ma nature de l'être. Je ne suis pas beaucoup plus taquin même si cela m'est déjà arrivé. Il n'y a jamais rien de méchant derrière mes mots. Je m'en voudrais de l'être et de blesser quelqu'un. Ce n'est pas ce que je suis et encore moins ce que j'aspire à être. Cela serait même contraire à ma nature de fée. Cela ne me rend pas parfait pour autant. Je suis loin de l'être et je ne le serai jamais. Personne n'est parfait. Comme tout le monde, j'ai mes défauts, mes faiblesses, comme mes qualités et mes forces. Et être à l'écoute des autres fait partie de mes qualités.
Je ne connais pas assez mon colocataire pour me faire une idée assez précise de lui. Nous n'avons pas encore échangé beaucoup tous les deux. Les quelques fois où nous avons un peu discuté, il n'a pas été désagréable, ni rien. Alors oui, ça n'a pas été une mauvaise rencontre, il n'en est rien ressorti de négatif. Mais je ne sais pas si nous resterons simple colocataire ou si cette relation deviendra quelque chose de plus profond comme une amitié. Par exemple, Aoife et Kimili semblent s'être bien trouvées. Peut-être parce qu'elles sont deux fées. Le courant est très bien passé entre elles et ça ne m'étonneraient pas qu'elles deviennent amies. cela se voit quand on les observe. Quant à Siofra, elle m'a un peu parlé de sa colocataire et ça semble plutôt bien se passer entre elles aussi mais ça me rappelle plus ma situation actuelle. Elle parle de beaucoup de choses mais pas trop d'elle. Elle parle plutôt du fait de devenir grande sœur, du cours de gymnastique, de la danse, de ce qu'elle a vu, de ce qu'elle a fait, de ce qu'elle a entendu, de ce qu'elle a appris, de ses envies, de ses amis et d'Elias. Et par toujours dans cet ordre là.
Lorrella ne semble pas très à l'aise et elle détourne le regard. Je la sens gênée. Pourtant, elle finit par m'avouer difficilement trouver Stellan impressionnant et elle le dessine. Je lui adresse un sourire rassurant même si je ne sais pas si elle peut le voir. Je ne vois aucune raison d'être gênée parce qu'on a envie de dessiner une personne nous inspirant, nous rappelant un sentiment, une émotion, un souvenir, une sensation, une autre personne. Cela contribue à nourrir l'artiste que nous sommes.
- Je pense que tu as le droit de dessiner qui tu veux si cette personne t'inspire. Il n'y a aucun mal à cela. Cela m'arrive aussi qu'une rencontre m'inspire un tableau ou un dessin, avoué-je à mon tour. Il n'y a pas que la nature qui inspire les fées, ajouté-je d'un ton léger, le sourire aux lèvres.
Elle est toute rouge mais je ne fais aucune remarque, je fais comme si de rien était afin de ne pas contribuer à sa gêne ou l'exacerber. Je n'ai pas envie qu'elle le soit davantage par sa faute. Je sais ce que cela fait de l'être. Je l'ai été en présence de Rosana parce que je ressentais toutes ses émotions et l'une d'entre elle a fait réagir mon corps bien involontairement. Je suis devenu tout rouge, le visage aussi écarlate que celui de mon amie. Le pire a été que Rosana a perçu mon trouble et les réactions de mon corps qui n'ont pas diminué ma gêne bien au contraire. Je ne pouvais rien faire pour cela car sa seule présence suffisait à l'alimenter.
J'acquiesce simplement aux mots de Lorrella, l'espérant aussi. Je verrai bien ce qu'il en sera.
- Je l'espère aussi, répondis-je sans perdre mon sourire.
Monsieur Williams a annoncé une bonne nouvelle lors du dernier cours et j'imagine qu'elle doit être au courant de la future sortie scolaire pour visiter le Colisée. C'est la première fois que je vais le visiter et je suis très curieux de le découvrir, de le voir. J'espère aussi avoir l'occasion et le temps de reproduire quelques esquisses lors de la visite.
- Tu as entendu parler de la visite du Colisée ?

[naji2807]

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué



C'est important d'être positif avec les élève, et je ne suis pas adeptes des punitions ou autre chose du même genre. Je pense qu'on apprend mieux quand on est encouragé et félicité que quand on subit sans cesse des critiques et des remarques négatives. J'en ai moi-même fait l'expérience plus jeune, j'étais toujours ravi d'aller en cours quand le professeur était encourageant et souriant que quand il se contentait de rabâcher à propos ce qui n'allait pas. C'est pour ça que de mon côté, je fait toujours en sorte de mettre au moins un commentaire positif, même quand le devoir d'un élève n'est pas très bon. Il y a toujours du bon à tirer, même si c'est juste la manière dont les phrases sont construites! Et même quand il n'y a rien, je mets une appréciation avec des remarques sur ce qui est à améliorer, mais je termine par quelque chose comme "mais je crois en vous, vous en êtes capable!".
- Eh bien oui, je crois que ça marche, je réponds en réfléchissant un peu plus profondément. Enfin il y a toujours des élèves moins investis que d'autres, mais c'est comme ça dans toutes les matières, je ne peux pas obliger tous les élèves à être passionnés d'histoire, je soupire légèrement.
Pourtant c'est réellement passionnant! Mais bon j'admets que moi-même je n'ai jamais été un très grand fan de science alors je ne dois pas juger. Pourtant je ne peux m'empêcher de soupirer quand Lawrence me fait de nouveau remarquer que l'histoire n'intéresse pas tout le monde... mais le Colisée enfin! C'est une occasion unique! Ils vont apprendre plein de choses passionnantes, vivre l'histoire en vrai!
- Mais c'est plus que de l'histoire, j'argumente, c'est de la culture générale, c'est une occasion unique!
D'ailleurs j'espère sincèrement que Finngard va accepter de venir avec nous, je n'ai pas envie qu'il arrive quelque chose aux élèves... J'encourage donc Lawrence qui doit le convaincre d'accepter. Mais de toute façon je ne pense pas que la directrice le laissera rester ici, il faut un infirmier sur cette sortie. Je souris à Lawrence quand il me remercie sur le ton de la plaisanterie, mais grimace quand je le vois se brûler avec son thé. ça m'arrive si souvent... beaucoup trop à mon goût.
Quand je l'interroge sur son ressenti ici, sa réponse me fait sourire et je secoue la tête :
- Non pas vraiment, je crois que je m'attache trop aux élèves chaque année, si bien que je suis triste quand ceux de dernière année s'en vont et que je ne me vois pas laisser les autres l'année suivante. En tous cas je suis content pour toi, et pour le niveau je n'en doutais pas, Mlle Fallow était... je cherche mes mots et finis par me décider, assez rigide, mais je suppose que ça fonctionnait en partie.
Nous n'avons pas du tout la même méthode de travail, c'est le moins que l'on puisse dire.

[naji2807]

Lorrella Este
17 ans, Née le 6 Avril, 1m54
Fée, Anxiété généralisée, Terrifiée de tout



Objectivement, je sais que Micah ne va pas se moquer de moi... mais les petites voix anxieuses dans ma tête me soufflent le contraire. Je sais les reconnaître maintenant, j'ai appris à le faire en thérapie, mais il y a souvent une marge entre leur reconnaissance et le fait de passer outre mon anxiété. La psy m'a déjà expliqué qu'on ne combat pas réellement l'anxiété, mais plutôt qu'on fait avec ou qu'on l'aide à diminuer. Elle m'a appris des exercices de respiration, des techniques pour me calmer, mais ça marche rarement quand l'émotion me submerge... Dans ces moments-là j'ai juste l'impression que je vais mourir, ma poitrine est comprimée, je respire mal, j'ai mal au ventre et je tremble sans pouvoir m'enfuir... Mes pensées sont alors totalement incontrôlable et j'ai un mal fou à rationnaliser, je suis juste débordée par l'anxiété et je me sens totalement impuissante.
Ce n'est pas le cas maintenant, bien sûr, Micah ne me met pas dans un tel état d'anxiété et c'est pour ça que j'arrive à peu près à me rationnaliser et à admettre qu'il est peu probable que Micah se moque de moi ou parle à toute l'école du fait que je dessinais Stellan. D'un autre côté il peut quand même trouver ça bizarre... mais tant pis, je le lui ai dit alors c'est trop tard, je ne peux pas revenir en arrière. Je n'ose pas vraiment le regarder mais je vois, dans ma vision périphérique, qu'il sourit. Si ma petite voix anxieuse me fait remarquer que ça pourrait très bien être un sourire moqueur, je la chasse et me détends un peu. Ce n'est pas un sourire moqueur, Micah n'est pas comme ça!
Et justement quand il prend la parole, je me détends encore un peu plus. Il ne se moque pas du tout, au contraire il affirme que c'est normal que j'ai dessiné Stellan... Il est tellement gentil... comment j'ai pu être gênée de lui en parler? C'est toujours ça avec l'anxiété, dès qu'elle commence à retomber, on se rend compte de l'absurdité de la situation.
- M... merci, je... c'est juste que je me dis que... c'est un peu ridicule de dessiner des gens que... qu'on ose à peine regarder.
Je reste rouge mais je suis quand même un peu moins gênée et j'arrive même à lui adresser un petit sourire reconnaissant pour ne pas s'être moqué de moi.
Heureusement on parle un peu d'autre chose, et Micah lance notamment le sujet de la sortie au Colisée. Je suis contente que cette sortie ait lieu parce que je ne suis jamais allé en Italie, mon père préfère partie dans des pays exotiques comme c'est aussi pour le travail qu'il voyage. J'acquiesce donc à la question de Micah et sourit un peu plus, légèrement détendue.
- Oui, Mr Williams était tout... tout content de l'annoncer, je dis en ne bégayant presque pas. Tu y est déjà allé?

[Yumeko]

Aoife│Irlando-britannique│15 ans│163 cm│ Fée│Couloir│Bryan



Comme la grande majorité des surnaturels, je suis née comme cela. Je n'ai pas été transformée en fée ce qui est impossible par nature. Je suis née dans une famille de fée, j'ai toujours connu ce monde. Le monde des surnaturels. Je le connais depuis ma naissance, je le connais mieux que celui des non surnaturels même s'il m'arrive parfois de me rendre dans des villages ou des villes humaines pour faire des courses, des achats. Ma famille est presque essentiellement composée de fée à l'exception de Siofra et de mon oncle. Tous les autres membres sont des fées. Cela fait de nombreuses générations que l'on vit en Irlande, on est attaché à notre terre tout comme nous sommes attachés à la nature et à la magie. Cela fait partie de notre culture, de nos traditions, de notre nature même de fée. Elles sont une part intrinsèque de ce que nous sommes. Même si je n'avais encore jamais vu de sorciers, de dhampirs, de vampires et de loup-garou, je connaissais leur existence depuis très longtemps. Et ma cousine était la seule elfe que je connaissais. Maintenant, je vois d'autres surnaturels tous les jours. Il y en a même dans ma classe. J'aime bien cette diversité où l'on découvre d'autres cultures, d'autres espèces. Je trouve cela intéressant. J'apprends tous les jours en les côtoyant même si je passe surtout du temps avec des fées et des elfes quand j'y réfléchis. Micah est une fée, Kimili aussi. Siofra est une elfe, tout comme Bastian et Jaime. C'est avec eux que je discute le plus souvent. Mais étant timide, je ne suis pas très à l'aise ou il me faut du temps pour l'être surtout avec les garçons. Avec mes cousins, c'est différent car je les connais depuis ma naissance. Avec Kimili, c'est plus facile car c'est une fée et une fille. Avec Bastian et Jaime, je le suis un peu moins. Ce sont des garçons, des elfes et en plus ils sont très beaux. Mais ils sont aussi gentils avec moi.
Je tombe sur un garçon que je n'ai jamais vu, je crois qu'il est nouveau. Il doit être un peu plus âgé que moi et tout excité je crois. Il me pose des questions sur mes ailes, et cela me fait rougir. Je sens mes joues s'échauffer. J'ai un peu chaud. C'est la première fois qu'une personne me pose ce genre de questions. Il me fait un peu peur, il a des réactions inattendues et il me demande de toucher mes ailes. Je prends un peu peur et commence à reculer d'un pas. Toute rouge, je secoue la tête négativement. Je ne veux pas qu'il touche mes ailes, je n'en ai pas envie. Mes ailes frémissent par réflexe. Ma voix est un peu chevrotante quand je prends la parole, pas très sûre de moi.
- Merci... Oui... je peux voler haut et loin.
Il sourit mais son sourire est un peu étrange, il n'est pas comme celui de Siofra, de Kimili ou de Micah. Il est différent. Il insiste toujours à vouloir toucher mes ailes alors que j'ai dit non, je ne veux pas. Mes ailes frémissent davantage, signe de nervosité chez moi. Je recule encore d'un pas pour m'éloigner de lui, mettre un peu de distance entre nous tout en secouant la tête.
- Non... non...

✿ Cassiopée ✿ Néo-zélandaise✿ 16 ans ✿ 165 cm ✿ Fée ✿ Couloir✿ Tadji



Je ne navigue plus depuis l'accident. Et si pour moi, cela ne fait que quelques semaines, en réalité, cela représente des mois. J'aimais naviguer, j'aimais passer des semaines sur le catamaran baptisé Orion avec papa et maman. On le faisait à chaque vacance d'été, à voyager autour de la Nouvelle-Zélande pendant plus d'un mois, presque deux. Ce sont des bons souvenirs chers à mon cœur même les jours où il pleuvait. Ce que je préférais était m'allonger la nuit à la belle étoile quand le ciel était totalement dégagé. On pouvait observer les milliers d'étoiles briller dans le ciel. C'était magnifique et je ne me lassais jamais de les observer. C'était si beau... C'était un spectacle à couper le souffle. Il n'y avait rien de plus beau au monde. Mais depuis l'accident, je ne les observe que de la terre. Je ne peux plus monter sur un bateau, m'approcher d'une grande étendue d'eau douce ou d'eau de mer. Même d'une piscine, je ne m'y approche pas. J'ai peur, je tremble, je panique... Et cela me rappelle trop de mauvais souvenirs. Alors, je les évite. A l'extérieur, à côté de la forêt, il y a un lac mais j'en reste éloigné. Il parait qu'il y a aussi une piscine mais je ne sais pas où elle se trouve ou je ne m'en souviens plus. Peut-être à côté des cours de sport... sans doute... cela serait logique.
Je suis restée dans le coma pendant des mois avant de me réveiller dans une chambre d'hôpital. J'ai remarché très rapidement, plus vite que tous les humains quand ils sortent du coma. Il parait que c'est dû à ma condition de surnaturels. Mais j'ai perdu du poids et des muscles, je suis plus fine, plus mince qu'avant. Cela aussi, c'est normal. J'ai repris du poids mais pas autant de muscles qu'avant. Maintenant, je ne pratique plus aucune activité physique à part la marche quand j'ai un moment de libre. J'aime me balader dans la forêt. En dehors de la marche, quand le ciel est dégagé la nuit, je prends mon télescope et j'observe les étoiles, les constellations...
- Oui, je naviguais... Oui, j'imagine... Je marche, j'aime bien me promener en forêt. Et toi ? Que fais-tu avec ton coach sportif ?
Je garde sa main dans la mienne et je le laisse m'entrainer à travers les couloirs de l'école. J'essaye de me souvenir de tout ce qu'il me dit. J'aurais peut-être dû prendre des notes. Je ne sais pas si je vais réussir à tout retenir. Il me donne beaucoup d'informations. Nous arrivons jusqu'à l'amphithéâtre, un endroit où je suis déjà venue plusieurs fois au cours des deux semaines. Il me fait remarquer très justement que la pièce étant ronde, on le voit de l'extérieur. La pièce est très grande puisque tous les élèves peuvent se réunir ici. Et encore une fois, il m'invite à suivre les élèves quand on a cours dans l'amphithéâtre car on se réunit tous au même endroit.
- D'accord, je crois que j'ai compris. Le mieux est toujours de suivre les élèves pour aller en cours et la salle est facilement reconnaissable, même de l'extérieur, résumé-je comme pour mieux m'imprégner de toutes ces informations et ces conseils.
Tadji me sourit gentiment et je lui rends son sourire. Il touche mes cheveux et remet une mèche de cheveux délicatement derrière mon oreille. Je sens sa main glisser et caresser mon cou. Elle est douce. Je ferme les yeux une seconde en la sentant comme pour mieux m'imprégner de son toucher.
- Merci... dis-je dans un souffle.

Callie│Américaine│17 ans│175 cm │Elfe │ Couloir ǀ Valente



J'aime flirter parce que c'est si facile pour moi de le faire. Je me sais douée dans l'art de charmer les garçons. En premier lieu parce que j'attire facilement le regard, et d'aussi loin que je me souvienne, cela a toujours été le cas. Je suis belle, ma nature d'elfe y est pour beaucoup mais pas seulement. Et je ne suis pas seulement belle, je suis aussi intelligente. Voilà pourquoi il m'est facile de charmer, utilisant les bons mots au bon moment, flattant les garçons. Il n'y a pas que les filles qui aiment recevoir des compliments. Il suffit juste de trouver ceux qui plairont le plus à mon futur partenaire. Cela a toujours marché sur eux. A New York, je flirtais plus que je ne couchais avec des garçons. J'ai eu peu de partenaires là-bas, parmi les humains. Ici, j'en ai beaucoup plus. Bien sûr, cela ne veut pas dire que je couche avec tous les garçons. Je ne suis pas une fille de petite vertu. Je ne couche pas avec n'importe qui mais cela ne m'empêche pas de m'amuser avec différents partenaires. J'aime les beaux garçons, il y en a beaucoup ici. Et j'ai aussi un pari à gagner contre Tadji ce que je compte bien faire. Hors de question que je perde contre lui.
Si je suis attiré par les garçons, je ne le suis pas par les filles. Cela n'a jamais été le cas. Il n'y a que les garçons qui m'intéressent. Voilà pourquoi je ne flirte qu'avec eux. J'aime voir un visage masculin, un regard pénétrant, une lueur de désir, des pectoraux et des abdominaux bien dessinés, un fessier musclé, une peau chaude, de grandes mains fortes, une bouche aventureuse. J'aime les garçons sûrent d'eux qui savent ce qu'ils veulent. Je les aime aussi quand ils me dévorent des yeux et qu'ils me déshabillent du regard ayant une imagination débridée. J'aime quand ils n'ont pas seulement des idées sages. Valente semble être un garçon sage mais je suis sûre qu'il ne l'est pas tout le temps. Cela serait même bien dommage. J'ai envie de m'amuser avec lui aujourd'hui. Et le fait d'être tombé sur lui dans le couloir est une excellente chose. Je vais donc joindre l'utile et l'agréable en l'emmenant dans ma chambre et s'il succombe à mes charmes, je me rapprocherai de la victoire.
Suis-je une vilaine fille ? Hum... je préfère laisser le mystère. Je ne le suis pas vraiment même si je pourrais le devenir en jouant un rôle. Après tout, pourquoi pas. Je lui retourne la question . Cela pourrait lui plaire comme tout pourrait lui plaire. Valente ne semble pas très difficile, se contentant de tout j'ai l'impression. Par contre, j'aime la fin de sa phrase. Prendre du plaisir dans la vie... cela serait si triste si ce n'était pas le cas. Vivre sans plaisir... Qui aime vivre comme ça ?
- Tu ne sembles pas très difficile... Hum... je suis d'accord, il faut prendre du plaisir dans la vie, c'est essentiel.
Et qu'importe d'où il vient.
Dès que nous arrivons dans ma chambre, je referme la porte derrière nous et j'utilise la magie pour poser mes livres en une pile bien ordonnée sur mon bureau. Il hausse un sourcil à ma manœuvre à laquelle je lui rends un sourire. Je me rapproche de lui, sans le toucher, mais le frôlant presque. Mon sourire ne me quitte pas et mon regard s'ancre au sien. Je lui demande si je suis jolie et sa réponse est affirmative. Mon sourire s'agrandit davantage alors que ses mains se posent sur mes hanches. Elles sont grandes et fermes, je sens leur chaleur se diffuser à travers le tissu de ma robe. Ses mains me caressent.
- Merci pour le compliment, dis-je en entourant mes bras autour de son cou et en me collant à lui avant d'approcher mes lèvres des siennes pour l'embrasser.
Un baiser doux pour le moment, où mes lèvres caressent les siennes, les goûtent, s'imprègnent de ce baiser lentement, longuement. Mes doigts touchent, glissent sur sa nuque, à la naissance de ses cheveux avant de s'y enfouir, sentant leur texture agréable. Mes lèvres s'entrouvrent, ma langue vient caresser ses lèvres, glisser dans sa bouche pour approfondir ce baiser, venir jouer avec sa langue, attiser son désir.

[naji2807]

Texte grossier
Bryan McKenzie
18 ans, Né le 31 Octobre, 1m77, Vampire récemment transformé
Petit Con, Junkie, Insouciant, Incontrôlable, Grossier, Mais pas méchant



Turn Up The Radio
C'est dingue! Non mais vraiment c'est dingue! Je découvre un tout nouveau monde depuis que l'autre taré m'a transformé et franchement je kiffe. Bon y'a quelques inconvénients, j'avoue. Je peux plus aller au soleil, mais bon j'étais pas forcément du genre à me dorer la pilule à la plage, en fait j'ai même jamais vu la mer, mais du coup pas sûr que j'y aille de si tôt. Est-ce que y'a un truc chelou avec l'eau salée? Ou enfin le sel? C'est pas censé éloigné les mauvais esprits ou je sais pas quoi? Et les vampires c'est des mauvais esprits ou pas? Bon déjà j'ai vu mon reflet dans un miroir, donc ça c'était des conneries. J'ai pas encore essayé de manger de l'ail, toute façon j'aimais pas ça quand j'étais humain alors je suis pas pressé, mais si c'est mortel, faut peut être que je sois au courant non? Bon au moins on doit pas dormir dans un cercueil, je suis pas claustro mais j'aime pas trop être enfermé.
Enfin après y'a quand même des trucs cool, genre la super vitesse, vraiment ça c'est le feu! La super force aussi, c'est trop cool! Bon par contre c'est mytho ceux qui disent dans les films qu'on peut se transformer en chauve-souris... et ça c'est nul, je peux même pas voler quoi! Alors qu'elle elle peut! Et c'est génial! Franchement c'est trop cool, moi aussi j'aurai bien aimé être une fée! Bon après elle a peut être pas la super force ou la super vitesse... Mais elle peut sans doute aller au soleil... rah c'est pas facile de décider ce que je préfère. Bon toute façon j'ai pas le choix, mais quand même, si j'avais dû choisir...
- Ah mais c'est trop cool ça! Genre quand on te donne une distance à vol d'oiseau, bah pour toi c'est une vraie distance!
Non parce que j'ai toujours trouvé ça con de donner une distance à vol d'oiseau. Qui vole ici? Personne, donc quel intérêt de donner une distance comme ça? ça fausse tout parce que personne passe au dessus des immeubles et tout, donc les distances normales sont rallongées par rapport au distance à vol d'oiseau.
Bon elle veut vraiment pas que je touche ses ailes apparemment... mais je vois pas pourquoi... c'est pas cool... si elle veut toucher quelque chose chez moi, je serai pas contre! Mais je me rapproche pas quand elle s'éloigne encore d'un pas, surtout parce que j'avoue que j'ai de plus en plus envie de voir sa veine battre... et que mes crocs commencent à me démanger... donc finalement c'est pas plus mal si elle reste loin.
- Ok ok pardon... je trouverai une autre gentille fée un autre jour... je soupire, un peu déçu. Tu veux bien me montrer où se trouve les chambres?
Bon j'ai oublié s'il te plait... mais c'est trop con de le rajouter maintenant alors tant pis.
- Et sinon t'as des pouvoirs aussi? je demande, de nouveau curieux.

[naji2807]

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne



Starboy
Je ne le vois pas naviguer, honnêtement, ou alors je la vois bien sur un bateau, mais pas en tant que navigatrice. Bon de manière générale je ne trouve pas ça super que des femmes conduisent ou naviguent ou pilotent, enfin ce genre de chose. Elles n'ont pas autant de force que les hommes donc si il faut rapidement redresser la barre ou lutter contre le courant, elles se retrouvent sans doute vite embêtée. Bon après moi-même je n'ai jamais navigué, je me suis déjà prélassé sur des yachts, mais il y avait toujours un capitaine expérimenté. Honnêtement ça ne m'intéresse pas beaucoup, tout comme le fait d'apprendre à conduire. Mes parents ont un chauffeur privé, pourquoi je m'embêterai à apprendre à conduire?
Elle parle au passé donc j'imagine que ça signifie qu'elle ne navigue plus. Je me contente d'acquiescer. Elle n'a apparemment pas compris mon sous-entendu concernant les activités sexuelles... Elle doit être bien naïve, mais ça me plait aussi.
- Je m'entraîne tous les jours, je fais surtout de la musculation, mais aussi un peu de cardio, je surveille mon poids, en bref je me maintien en forme. Et puis je fais aussi parfois quelques autres activités physiques, qui se pratiquent plutôt en duo, je dis avec un sourire plus appuyé.
Peut être que cette fois-ci elle va comprendre, je voudrais bien savoir si elle est ouverte à l'idée de me laisser l'emmener dans ma chambre, parce que c'est bien là que j'aimerai terminé notre visite...
Je prends néanmoins mon rôle à coeur et lui donne une explication pour chaque lieu, de force à ce qu'elle réussisse à s'y retrouver. Pour l'amphithéâtre également, elle semble retenir et j'acquiesce en souriant légèrement :
- C'est ça.
Je remets une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et caresse délicatement sa joue. Elle ne me repousse pas et, au contraire, ferme les yeux pour savourer ma caresse. Mon sourire se fait plus sensuel et quand elle me remercie je me penche légèrement vers elle et répond, tout proche de ses lèvres :
- Je t'en prie... tu sais, rien ne vaut une sensation physique pour mieux garder les choses en mémoire...
Sur ces mots je me penche encore et mes lèvres effleurent les siennes dans un doux baiser.

[naji2807]

Texte légèrement explicite
Valente Dario
18 ans, Né le 13 juin, 1m90
Loup Garou, Dominant et surprotecteur



Je ne sais pas si on peut dire que je suis sage ou bien au contraire dévergondé. Déjà je n'ai pas jamais vraiment compris pourquoi on opposait ces deux choses. Je trouve qu'extérioriser ses pulsions, dans le respect de chacun, c'est plutôt sage au contraire. On ne dirait pas comme ça, mais se restreindre et se frustrer sous prétexte que le sexe c'est mal, ça n'aide pas vraiment. On est tout des animaux, et même les non-loups, on a tous des envies, des besoins, et le besoin d'être avec les autres, de céder à ses envies, ne devrait pas être dévaloriser par rapport aux autres. Personne n'aurait idée d'empêcher quelqu'un de manger, pourtant on s'attend à ce que l'activité sexuelle passe à la trappe, sous prétexte que c'est contraire aux bonnes moeurs. De toute façon je ne me suis jamais laissé dicter ma vie et ce n'est pas aujourd'hui que je compte commencer. Je suis raisonnable, je sais ce que je dois ou ne dois pas faire, et je ne considère pas le sexe comme une faute. Il faut arrêter avec cette idée selon laquelle on doit souffrir toute sa vie, le plaisir doit être accepté et apprécié, sinon quel intérêt? La culpabilité extrême qui fait tourner beaucoup de gens a tendance à me rendre dingue parce que je continue de ne pas comprendre qu'on apprécie autant la douleur et la peine...
Ce n'est pas un sujet auquel j'ai envie de continuer à penser, je préfère me concentrer sur la réponse de Caliane. Elle me fait sourire et je vois que nous sommes à peu près sur la même longueur d'ondes et c'est tant mieux. J'acquiesce sans rien dire de plus, me contentant de l'observer avec davantage de désir. Je n'arrive pas encore à savoir si c'est uniquement mon désir qui me laisse à penser qu'elle a une idée derrière la tête en m'amenant dans sa chambre, ou si il y a bien quelque chose.
Mais quand elle se rapproche de moi, je commence à croire que non, je ne me fais pas d'idée, qu'elle a belle et bien envie de quelque chose. Mes mains sont sur ses hanches et je la vois sourire davantage, signe que je suis sur la bonne voie. Je la caresse et la complimente, et elle me remercie, passant ses mains au dessus de mon cou. Je n'ai pas l'occasion de dire autre chose et je n'ai de toute façon rien à dire, car elle pose ses lèvres sur les miennes. Cette fois plus de doute mais surtout je suis presque sûr que je ne vais pas aller en cours du tout... tant pis je le rattraperai.
Si au départ son baiser est doux, sa langue vient rapidement chercher la mienne et j'entrouvre la bouche. Mes mains raffermissent leur prise autour de ses hanches et je mets un peu plus de passion et de désir dans ce baiser, prenant le contrôle en caressant sa langue mais en explorant également sa bouche, la goûtant. Je la fais doucement reculer en continuant à l'embrasser, cherchant le lit à tâtons.

[Nithael]

Je m’attendais à ce qu’Adanedhel prenne le temps de me répondre. Nous nous ressemblons sur de nombreux points, notamment sur notre faculté à réfléchir avant de parler … la plupart du temps. Il peut m’arriver de péter un câble mais cela reste extrêmement rare, et ce n’est jamais sans raison. De manière générale, je parviens assez bien à maîtriser mes émotions, et donc à ne pas me laisser emporter dans une réponse qui ne refléterait pas réellement ce que je pense ou ressens. Adanedhel fonctionne de manière assez similaire, du moins sur ce point. C’est la raison pour laquelle nous avons très rarement des discussions désinvoltes. Il nous arrive de rigoler ensemble mais nous ne sommes comme ces boute-en-train du style Carmilla ou Angie. A l’inverse, je ne suis pas aussi renfermée que Nikita, qui ne semble rire que de peu de choses. A vrai dire, je l’ai rarement vue perdre son sang-froid. Elle fait partie de ces personnes que j’apprécie, sans pour autant ressentir le besoin de leur adresser la parole.

Toujours est-il que lorsqu’il me répond enfin, c’est pour réaffirmer ce qu’il m’avait déjà dit par le passé. Est-ce parce que je me sens particulièrement morose aujourd’hui, ces quelques mots suffisent à me réconforter et me redonner le sourire. Je n’attendais évidemment pas de lui qu’il me dévoile un amour caché, car cela nous aurait rendus tous deux mal à l’aise. A l’inverse, j’apprécie avoir un véritable ami à mes côtés. Je pense pouvoir affirmer qu’il est, à ce jour, mon seul ami. Il l’ignore sans doute mais il est une des seules raisons à me rendre encore joyeuse. J’ai voulu jouer à la plus dure, à la fille intouchable et, au final, c’est moi qui me retrouve seule et complètement désemparée. Aurai-je seulement un jour le courage de reconnaître que j’ai eu tort ? Il ne serait pas du genre à me mettre le nez dedans où à m’enfoncer, mais je suis encore trop fière pour reconnaître que j’ai moi-même fermé la porte aux personnes qui tenaient le plus à moi. Qu’il s’agisse de Gab, Angie ou Khol, je suis au final celle qui me suis distancée et qui n’ai pas tenu compte de leurs sentiments.



Je le scrute du coin de l’œil, les mains dans le dos et les doigts entrelacés. Mon comportement trahit mon incertitude quant à cette volonté de me confier à quelqu’un. Mais je sens que mon corps et mon esprit se laissent distancer. Je suis le genre de personne à tout accumuler au fond d’elle-même, sans rien laisser transparaître, jusqu’au jour où la bombe explose et détruise tout sur son passage. Je vois aujourd’hui que ce mode de fonctionnement ne rend service à personne. J’ai envie de mûrir, de surpasser mes craintes et de prendre des risques. J’ai envie de me réconcilier avec mon frère et d’oublier mes sentiments pour lui, car ils ne mèneront jamais à rien et que ce n’est de la faute de personne. Je veux pouvoir mettre des mots sur ce que je ressens pour Aaron et être capable, peut-être, d’en discuter un jour avec lui. Et pour cela, il faudrait déjà que j’abaisse ma garde et que je n’aie pas peur de demander conseil à un ami. Adanedhel est quelqu’un de très mature, bien plus que moi, bien que je ne le reconnaisse jamais à haute voix.



A ces mots, mon cœur se serre un peu plus et je me surprends à grincer des dents, un geste que je n’avais plus effectué depuis ma rupture avec Aaron. A vrai dire, j’empêche simplement mes émotions de transparaître et ma voix de trembler. Je me suis toujours considérée comme une femme forte, de caractère, qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds et que rien ne doit jamais atteindre. Pourtant, aujourd’hui, j’ai énormément de mal à retenir mes soupirs et mes sentiments. Le regard perplexe d’Adanedhel me prouve, une fois de plus, que ma démarche est loin d’être anodine. J’espère de tout cœur qu’il ne refusera pas cet appel à l’aide, ces signaux de fumée que je lui envoie, à travers ces quelques mots et ce regard vide. Mon sourire sonne faux mais je me refuse de me laisser aller dans le couloir, alors que de nombreux autres étudiants nous entourent. S’ils ne prêtent pas attention à nous tant que maintenant, cela ne saurait tarder s’ils surprenaient une élève de dernière année effondrée contre un mur.



Cette réalité me fait une nouvelle fois soupirer, car elle montre bien que je n’ai rien de normal. L’adolescence est une période de la vie qui n’est jamais simple, mais est-il normal, pour une jeune fille, de vouloir à tout prix s’isoler du reste du monde afin que jamais rien ne l’atteigne ? A notre âge, généralement, il est normal de vouloir s’entourer d’amis qui nous resteront fidèles jusqu’à notre enterrement. Mes expériences passées avec les relations ont démontré que je ne pouvais faire confiance à personne, surtout pas à moi-même, et il m’est très dur de passer outre cette réalité qui m’a sauté aux yeux le jour où Gabriel m’a annoncé son homosexualité. S’il me l’avait annoncée durant l’enfance, sans doute n’aurais-je jamais développé de sentiments pour lui et aurais-je pu le soutenir comme une jumelle se doit de le faire. Mais là encore, je me montre injuste car il était impossible pour lui, étant enfant, de comprendre la situation dans laquelle il se trouvait. Je suis la seule responsable de mes utopies.



A vrai dire, le livre m’a interpellée ce matin-même par sa couverture plutôt massive, couleur bordeaux, et la couche de poussière qui le recouvrait. Je n’ai pas encore pris le temps de faire davantage de recherches sur cette famille. L’Histoire m’a toujours fascinée et je me demande ce que cette famille a de spécial pour se retrouver dans notre bibliothèque aux sujets pour le moins paranormaux. Je ne demande pas à Adanedhel de s’intéresser au livre mais simplement de m’aider dans l’une de mes faiblesses, à savoir l’allemand. Depuis plusieurs années maintenant, je me dis que je devrais peut-être laisser sa chance à cette langue, puisque l’Allemagne est tout de même au centre de l’histoire européenne. Mais je n’ai jamais réussi à me convaincre d’essayer. Je sais à peine dire « Je suis une patate », une phrase que j’ai apprise il y a des années et que j’utilise plutôt de manière humoristique. Je ne suis pas sûre qu’Adanedhel voit les choses du même angle, ceci dit. Il prend toujours les études très au sérieux, mais c’est grâce à cela que nos sessions d’étude nous ont toujours permis d’obtenir des notes excellentes dans tous les cours.

[naji2807]

Adanedhel Isil, dit Adan
18 ans, Née le 5 février, 1m82
Elfe, Bon élève, Grand frère d'Erlina



J'ai l'impression que Gabrielle ne va pas bien. Pourtant je ne suis pas le plus doué pour comprendre et remarquer les changements d'humeur des gens, mais quelque chose ne va pas chez Gabrielle, ça se ressent dans les questions qu'elle me pose, dans son attitude, dans sa façon d'être. Gabrielle n'est pas quelqu'un de solaire comme Erlina, elle ne rayonne pas à proprement parler, mais je l'ai rarement vue si sombre... Je n'ai pas l'habitude de creuser, mais je sais être une oreille attentive, aussi quand elle m'interroge, j'acquiesce légèrement. Mais je sens qu'elle n'a pas fini et puisqu'elle m'a demandé de l'écouter, je ne l'interromps pas. Elle a l'air hésitante, mais je suis patient, je ne suis pas en retard en classe et je peux attendre qu'elle me dise ce qu'elle veut me dire.
La suite est assez énigmatique mais je crois la comprendre un peu. Je suppose que tout le monde à ses démons, même si parfois je doute que les fées, et ma soeur la première, en aient à cacher. Moi aussi je vis avec mes démons, mais si il y a bel et bien un mur, il n'est pas entre eux et moi mais entre eux et le monde extérieur. Erlina a beau me dire parfait, je ne me vois pas ainsi, je vois plutôt ce que je suis, le résultat d'un adultère... Je ne crois en aucune religion, mais je crois qu'on doit respecter un couple, je crois qu'on ne doit pas tromper celui ou celle avec qui l'on est, que l'on aime... Ma mère a trompé le père d'Erlina avec un humain et j'en suis la preuve, à jamais une erreur... Je lui ai pardonné aujourd'hui, mais je ne suis pas sûr de me le pardonner un jour. Je vis cependant avec, et mon démon ne grandira sans doute jamais, le mur ne risque donc pas de s'effondrer.
- Si tu as besoin de parler, je peux t'écouter. Je ne suis pas le plus expressif cependant, alors je m'excuse d'avance si je ne te montre pas suffisamment d'empathie.
J'en ressens pourtant, je me sens triste pour Gabrielle, d'imaginer qu'elle lutte intérieurement. Je ne me suis cependant jamais senti l'obligation de m'effondrer, de pleurer, ou de me montrer extrêmement expressif dans mes réactions émotionnelles. Sans être totalement neutre, je fais rarement de remous. Je ris, mais jamais aux éclats. Il m'arrive d'être triste, mais rarement de pleurer. Et quand je suis en colère, je n'élève que rarement la voix. Quand j'étais légèrement plus jeune ça m'arrivait, mais là encore rarement comparé aux autres.
De la même façon je n'ai jamais été excessivement sociable, je préfère souvent la compagnie des livres à tout autre compagnie, sauf bien sûr en ce qui concerne ma petite soeur, à qui j'accorde volontiers tout mon temps. Je ne repousse pas les gens pour autant et j'apprécie leur compagnie, je trouve seulement que les relations avec les autres sont souvent complexes. Elles ne m'effraient pas pour autant, contrairement à Gabrielle. Sa réponse me pousse à froncer légèrement les sourcils. Je peux comprendre ce qu'elle dit, mais je ne crois pas que je le vivrai un jour. Erlina est celle que je chéris le plus, et, sans aucune prétention, je peux affirmer qu'elle ne s'éloignera pas de moi si je ne la repousse pas. Et même là, je doute d'y arriver, Erlina est du genre déterminée... Dois-je comprendre que Gabrielle a repoussé ceux qu'elle aime? Je ne l'ai jamais interrogée sur sa relation avec son frère, mais il est évident qu'ils sont en froid... simplement je ne connais rien des tenants et des aboutissants.
J'acquiesce quand elle me dit ne pas être très à l'aise et réponds simplement :
- Nous ne sommes pas obligés d'en parler maintenant, et je suis désolé si tu es mal à l'aise.
Je me doute que je ne suis pas la raison de son malaise, mais on ne sait jamais... Je secoue légèrement la tête quand elle me parle d'une famille allemande ou autrichienne mais réfléchis quelques secondes avant de répondre :
- Non ça ne me dit rien, mais je t'aiderai avec la langue au moins.

[Nithael]

Roxane est une jeune fille particulière, je l’ai tout de suite remarqué la première fois qu’elle a assisté à l’un de mes cours. Elle n’est pas spécialement bavarde mais ne tombe pas dans l’asocial. Lorsqu’elle prend la parole en cours, c’est toujours pour des informations pertinentes. Il lui est même déjà arrivé de me corriger sur l’exécution de l’une de mes runes, ce qui, à l’époque, m’avait soutiré un sourire. Il n’est pas rare que je fasse des erreurs car, après tout, je ne suis pas un véritable professeur, je n’ai jamais eu de formation à cet égard. Il est, en revanche, bien plus rare qu’un élève le remarque. C’est la raison pour laquelle je suis persuadé que Roxane est dotée d’une intelligence supérieure à la normale. Elle est capable d’emmagasiner des quantités d’informations considérables, bien plus que moi. C’est la raison pour laquelle je me méfie d’elle : je ne souhaiterais pas qu’elle comprenne, avant la fin de ses études, que son professeur est un imposteur.

« Et que penses-tu avoir retiré de tes observations dans ce cas ? »

Je tutoie régulièrement mes élèves, dans leur ensemble. Si je dois utiliser leur nom de famille, je le ferai sur un ton sarcastique. Avec certains élèves, c’est assez fréquent que je l’emploie mais, avec Roxane, il s’agit surtout d’humour quand je la surprends à observer mes faits et gestes un peu trop fréquemment. Sans doute s’agit-il d’une forme de carapace, me permettant de détourner le sujet. Peut-être que je me fais des idées et qu’elle ne soupçonne absolument rien chez moi. Mais je n’irais pas lui poser la question, au risque de titiller sa curiosité. Quoiqu’elle ne me paraisse pas nécessairement curieuse par nature, hormis lorsqu’il s’agit de ses cours. Mais, après tout, je ne la connais que dans le cadre de ma classe. Peut-être a-t-elle de nombreux amis au sein des autres races, que je ne côtoie jamais en dehors des heures de pause. Certains Vampires sont particulièrement enclins à s’attirer les foudres de tous les professeurs, au sein et en dehors des cours.

Je prends en exemple Mlle Carmilla, M. Nick et bien d’autres. Ce dernier est un être particulièrement spécial qui, à mon sens, souffre probablement d’un retard mental. Par moments, il m’est déjà arrivé de vouloir le mettre sur un bûcher, avant de réprimer violemment cette envie. Je n’ai pas le droit de désirer la mort de mes étudiants, cela va à l’encontre de toutes les valeurs qu’est supposé défendre un bon professeur. A cet égard, je pense qu’Iphigénia a tout d’une bonne enseignante. Elle manque simplement de confiance en elle et, si elle parvenait à travailler ce côté de sa personnalité, je suis certain qu’elle intéresserait bien plus d’étudiants à ses cours. Après tout, ils sont tous bien conscients qu’un jour, ils sortiront de cette école et qu’ils auront besoin des langues, surtout s’ils choisissent de voyager. J’ai, pour ma part, toujours erré au sein du même pays, bien que j’en aie parcouru tous les kilomètres de long en large, saccageant chaque parcelle de terre sur mon passage.

Je n’aime pas songer à mon passé, qui me ramène douloureusement à mes actes. Je ne regretterai jamais assez la peine que j’ai causée à Mary, la détresse dans son regard la première fois qu’elle m’a revu. Elle tenta de ne rien laisser paraître, mais j’ai bien observé ses faits et gestes malgré le choc que je ressentais moi-même. Lorsque je me suis plongé dans ses yeux, j’y ai décelé tout le désespoir que j’avais engendré le jour où elle comprit que j’étais l’assassin de sa famille. Pourtant, elle ne chercha pas à me dénoncer à la police du comté. Sans doute l’asile psychiatrique était un meilleur endroit pour un être tel que moi, une véritable prison dans mon propre corps. Elle devait pertinemment le savoir et, pourtant, elle ne montra jamais aucune animosité à mon égard. Je suis certain qu’elle dut, à plusieurs reprises, souhaiter m’étouffer dans mon sommeil. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais réussi à trouver le sommeil en sa présence, bien que je fis souvent semblant.

A vrai dire, hormis dans les bras d’une autre femme, je n’ai plus jamais réussi à trouver le sommeil. Et, si je devais vraiment me l’avouer, je dirais que dormir dans les bras d’Iphigénia fut sans doute la nuit la plus paisible que j’aie passée depuis des années. Cela dit, cela pourrait également être dû à tout l’alcool que j’ai ingurgité. Cette pensée me tire un soupir que je tente de cacher à mon élève. Pourrai-je me duper encore plus longtemps ? Je sais très bien que plus je bois, moins bien je dors. Je dors, certes, mais me réveille plusieurs fois durant la nuit, avec un mal de tête affreux car je ne bois pas assez d’eau. Je ne me suis pas réveillé une seule fois auprès d’Iphigénia, autrement je serais parti durant la nuit. La vérité est que je me sentais bien à ses côtés, pour une raison qui m’échappe étant donné que je ne me rappelle de rien. Et, depuis cette nuit, chaque fois que suis en sa présence, je me sens étrangement apaisé, comme si mes blessures étaient pansées. Et cette sensation me renforce dans le sentiment que je ne dois pas me rapprocher davantage de cette femme.

Je ne désire pas lui faire de mal et, si elle pourrait sans doute lutter avec ferveur, j’ai trop peur de la blesser elle aussi, comme j’ai pu blesser Mary. Je ne mérite, de toute manière, pas d’être heureux dans la vie, pas aux côtés d’une femme. Mon bonheur passe aujourd’hui par mes étudiants, que j’observe grandir et s’enrichir, les préparant à la vie qui s’offre à eux. Ma propre vie s’est terminée le jour où j’ai tué pour la première fois, par jalousie. Je ne supporterais pas qu’Iphigénia me regarde avec la même détresse et la même incompréhension que Mary. Elle ne doit jamais faire face au monstre qui gît au creux de mon cœur, pour peu que j’en aie réellement un. Après tout, les seuls moments où je le sens battre sont ceux où mon corps s’unit avec celui d’une femme. Ce que cela révèle de ma personnalité est bien triste, si vous voulez mon avis. Je ne suis pas quelqu’un de bien et je souhaiterais que personne, au sein de cette école, ne le découvre. Ni la directrice, ni Iphigénia, ni mes élèves, encore moins une excellente élève telle que Roxane.

« Tu as, a priori, déjà vu cette matière l’année passée en long, en large et en travers. Je ne fais que l’appliquer de manière un peu poussée, pour vous protéger de vous-mêmes. »

[melemele14]

29 ans - Homme - Fée - Surveillant



Texte explicite

Je continue de fixer sa bouche, tantôt fasciné par ses crocs saillants, tantôt ô combien tenté par ses lèvres délicates. Lorsque Zinna me répond qu'elle pourrait faire courir ses canines sur ma peau, je ne peux empêcher un léger frisson de parcourir ma colonne vertébrale, plus qu'emballé par l'idée. Je me penche alors plus vers elle, nos corps toujours soudés l'un à l'autre, lui expose légèrement mon cou et murmure d'une voix rendue légèrement rauque par l'excitation que cause notre échange :

Dans ce cas-là, fais toi plaisir, ma chère...

Un ricanement m'échappe à l'entente de la réponse de Zinna. Moi, sage ? Je crois qu'elle n'a pas encore bien cerné ma personnalité si elle pense que ce qualificatif peut me correspondre. Je suis loin d'être un esprit rebelle (quoi que, mon esprit est peu conventionnel sur certains aspects de la vie) mais jamais on n'a dit de moi que j'étais quelqu'un de sage. Au lit encore moins qu'ailleurs. Alors que nos bouches se happent et ne veulent plus se lâcher, je manque d'oublier ma réponse tant j'avais attendu ces baisers. Je parviens tout de même à retomber sur mes pieds, la volonté d'avoir le dernier mot étant toujours plus forte.

Je crois que je vais pouvoir attendre encore longtemps, la sagesse n'a jamais été mon fort.

Ce trait d'esprit est, je pense, le dernier que mon cerveau puisse faire avant de lâcher totalement prise. En effet, l'afflux de stimuli provoqué par nos baisers et caresses surcharge ma petite tête au point que je ne pourrais aligner deux phrases cohérentes si j'ouvrais la bouche pour parler. Alors je me contente de me laisser porter par le courant et laisse mon corps prendre le dessus. Lorsque je me laisse tomber sur le fauteuil derrière moi, Zinna grimpe allègrement sur mes genoux et je profite de cette nouvelle position pour rapprocher encore plus nos corps et nos bassins. Je laisse mes mains vagabonder autour de sa taille, caresser le bas de son dos, effleurer sensuellement ses fesses sans pour autant me montrer trop suggestif. Je veux prendre mon temps et découvrir pas à pas son corps, pour profiter de cet instant qui semble figé dans le temps.

Ma bouche continue de s'occuper du haut de son corps, déposant alternativement une pluie de baisers et des lignes humides tracées du bout de ma langue tout autour de son cou. Zinna serre légèrement mes cheveux entre ses mains et je laisse échapper un nouveau soupir de plaisir, profitant au maximum de ce moment intense que l'intimité du boudoir nous offre. S'ensuivent d'autres baisers, tous plus passionnés les uns que les autres, tandis que nos mains continuent de découvrir le corps de l'autre. Zinna se montre d'ailleurs plus entreprenante que moi étant donné qu'elle n'hésite pas à me retirer mon t-shirt. Je la laisse se rincer l'oeil quelques secondes, avant de me pencher à nouveau vers son cou. Je n'hésite plus à baiser, lécher, mordiller sa peau tandis que ma bouche descend de plus en plus vers la naissance de sa poitrine, que j'expose doucement en tirant sur le bas de son t-shirt.

[naji2807]

Texte légèrement explicite
Zinna Mickaels
23 ans, Née le 26 juin, 1m67
Vampire, Surveillante, Toujours enjouée, Léger Crush sur Thim



Girls Just Want To Have Fun
Je n'ai aucun recours à l'hypnose, mais je jurerai que Thim est hypnotisé par mes lèves tant il les regarde bouger quand je parle... Je comprends, moi aussi je ne peux m'empêcher de regarder les siennes, j'ai envie de les embrasser encore, plus intensément cette fois. La tension sexuelle qui existe entre Thim et moi, depuis que nous avons commencer à flirter l'un avec l'autre, commence à devenir presque insupportable... Il est certain que j'ai envie de faire courir mes crocs sur sa peau... Sans le mordre bien sûr, je n'ai jamais mordu personne, mais juste ne l'effleurant... Je me lèche légèrement les lèvres en entendant sa réponse et mordille ma lèvre inférieure, les yeux brillants. Au lieu d'accéder à sa demande, je caresse son cou du bout du doigt en répondant :
- Hmm... je risque de céder en effet...
La tension monte encore d'un cran et ça commence à devenir insoutenable. Je n'ai plus vraiment la patience de faire des joutes verbales avec Thim, pourtant j'adore lui répondre, lui répliquer... J'hésite à lui laisser le dernier mot quand il me répond que la sagesse n'a jamais été son fort, mais je ne retiens pas ma réponse :
- ça tombe bien, ce n'est pas mon fort non plus...
Et enfin on cède la place à nos pulsions, parce que je suis sûre qu'il était aussi pressé que moi. Assise sur ses genoux, je tire sur ses cheveux pendant qu'il part à l'assaut de ma peau avec ses baisers. Je soupire et me presse un peu plus contre Thim, mon bassin bougeant légèrement contre le sien. J'ai chaud... Je commence à être vraiment excitée... Il soupire aussi et je souris, lui rend son baiser quand il revient vers ma bouche. Je le pousse à se reculer pour pouvoir lui retirer son tee-shirt et voir ce que je ne cesse de caresser. Il me laisse le déshabiller du regard et une fois torse nu et je me mords légèrement la lèvre, appréciant ce que je vois. Mais déjà il revient à l'assaut de mon cou et je me cambre légèrement. Mes mains glissent sur ses hanches, remontent dans son dos, caressent sa peau et remontent jusque dans ses cheveux pour l'encourager à continuer ce qu'il fait. Je soupire et gémis même légèrement quand il mordille ma peau. Comme il tire sur mon tee-shirt, je comprends qu'il essaie d'accéder à la naissance de ma poitrine et, une nouvelle fois, je me détache de lui, cette fois pour retirer mon propre haut. Le regard brillant, espiègle, je lui dis :
- C'est mieux comme ça non?

[LSGI]

Kimili Weldyng
16 ans | 1m56 | Fée | Joyeuse | Cours de Magie | Elros





Je n’insiste pas auprès d’Elros lorsqu’il dit ne pas être d’humeur à sourire et il m’en remercie. Je ne suis pas certaine de savoir pourquoi, probablement pas politesse. Pourquoi me remercier d’une action normale ? Il demande à ce que je n’insiste pas alors je ne le fais pas, je ne me contente de respecter son souhait, c’est plutôt à moi de le remercier d’accepter de continuer à me parler alors qu’il n’en a peut-être pas envie. Je ne sais pas trop. Je ne sais pas ce qu’il désire, mais j’espère qu’il a envie de parler tout de même, d’autre chose, d’un sujet qui l’éloignera de ses pensées peut-être ?
Je lui adresse un simple sourire comme réponse à son remerciement avant d’embrayer sur autre chose. Je lui parle d’amitié mais Elros ne semble pas aussi convaincu que moi. Je me chargerai de le convaincre avec le temps ! Je suis certaine que ce sera une bonne amitié, il semble gentil et timide, doux, peu bavard, adorable en un sens. J’espère juste ne pas le saouler si je me mets à trop parler. Donc je vais essayer d’un peu me contenir, pas comme avec Siofra qui parle autant que moi.
À sa réponse je lui souris une nouvelle fois, de manière plus complice.
- Ne t’en fais pas ! Je ne suis que très rarement déçue et jamais par des gens !
C’est vrai que quand j’y pense je n’ai pas souvenir que quelqu’un m’ait déjà déçue. On m’a déjà blessée oui, attristée également, mais jamais on ne m’a déçue. Je crois me souvenir de ma déception lorsque – encore petite – je ne parvenais pas à soigner une plante. J’étais déçue de moi-même, de ne pas avoir sauvé une si belle pousse.
Je l’interroge ensuite sur ce qu’il aime faire, puisqu’il est mon ami il faut que je le connaisse un peu ! Sinon je suis vraiment une terrible amie ! Et en même temps si ça peut lui changer les idées ce serait une pierre deux coups ! Même si cette expression ne me plaît pas énormément, j’ai tendance à imaginer une pierre frappant deux têtes et brr ça ne me plaît pas du tout. Bref. Elros me répond qu’il aime la musique. Oh c’est intéressant ça !
- Quel genre de musique ? je lui demande. J’aime également la musique de mon côté, un peu tout d’ailleurs ! Je ne pense pas avoir un genre favori, j’aime parfois la lenteur et la douceur, d’autres fois un rythme plus soutenu qui me fait danser comme une folle et me laisse fatiguée ! Mais ce que je préfère c’est jardiner, m’occuper de plantes, soigner des arbres, faire éclore des fleurs. J’imagine que c’est cliché pour une fée mais c’est ce que j’aime, j’ajoute avec un sourire.

[LSGI]

Esha Willatt
15 ans | Dhampir & Sorcière | Mémoire défaillante | Couloir puis classe | Carmilla





Quand quelqu’un me saute dessus je réagis à l’instinct. Soit je lui balance mon poing dans la figure, soit j’envoie la personne loin de moi, soit je la laisse faire. C’est ce qui se passe ici, avec cette fille. Mon instinct me dit qu’elle n’est pas un danger dans l’immédiat et je lui fais confiance, c’est bien la seule chose à laquelle je puisse me fier. Sans mon instinct je ne sais pas ce que je ferais. Je ne sais pas s’il est dû à ma nature de dhampir ou bien s’il me vient de ma mère. Mère est une sorcière qui a un fort instinct qui s’apparente plus à une sorte de don prémonitoire puisque son instinct ne se trompe jamais. Toutefois ce n’est pas comme une réelle prémonition, c’est beaucoup plus flou, beaucoup moins prononcé, c’est juste une conscience. Comme on sait que deux et deux font quatre. On sait, c’est tout. Pas besoin de réfléchir ou de tourner et retourner la question. Kyriakos en a hérité, alors pourquoi pas moi ?
J’observe la fille et constate qu’elle a l’allure d’une sportive. Elle me propose un partenariat pour l’entraînement et évidemment je suis partante. Déjà parce que je suis toujours partante pour un combat mais ensuite parce qu’elle semble être une bonne adversaire. Je lui réponds avec un sourire en coin et sa réplique étire davantage mon sourire. Me faire exclure est toujours une belle perspective. J’ai du mal avec les règles, les lois, les obligations. J’adore les outrepasser, les violer, les défier… C’est toujours un plaisir. Le simple fait de désobéir parce que je le peux. Je trouve que ça a quelque chose d’excitant. Peut-être parce que j’ai toujours été incapable de désobéir à Amonn et Mère, avec eux je suis plus docile que n’importe quel automate. Peut-être que défier l’autorité d’une école est donc un moyen de prendre ma revanche sur eux sans pour autant les affronter ? Peu importe, ça m’amuse et c’est tout ce qui compte.
- Je sens que je vais adorer ce club. Tu penses qu’on peut rameuter combien de personne dans notre danse ?
Plus on sera et mieux ce sera. J’aime le contact, j’aime les gens, même si je les oublie. L’idée de devenir indécente avec un certain nombre d’entre eux m’excite plus qu’autre chose. En tout cas l’image qui commence à se former dans mon esprit est plutôt alléchante. Un combat qui devient de plus en plus rapproché, s’apparentant à une danse mortelle, des regards rivés sur ce spectacle, d’autres corps qui entrent dans la danse.
Elle me lâche le cou pour prendre mon bras et je peux ainsi constater qu’elle est réellement très tactile. Ce qui ne me dérange pas, au contraire, j’aime la présence de quelqu’un contre moi, j’aime la chaleur d’un corps vivant, j’aime sentir son cœur qui bat et le sang qui pulse dans ses veines. Je n’ai jamais reçu beaucoup d’affection de ma mère, elle a toujours été froide et distante, de toute manière j’ai appris très tôt à l’éviter. Avec Amonn il n’y a jamais rien eu, j’ai toujours fait en sorte d’éviter son contact. Kèdmé… eh bien mon aversion pour elle ne me donne aucune envie de la prendre dans mes bras. Le seul que j’avais envie de toucher, le seul que j’avais envie de sentir, de serrer, de caresser, c’est Kyriakos. Mais de son côté il déteste les contacts. Autant parce que ça lui permet de voir les pensées de la personne que parce que ça lui fait mal. Généralement il a des hématomes ou plaies sur le corps donc il préfère qu’on ne le touche pas. Et ça me manque. Ça me manque vraiment. Ce contact humain. Aimant. Alors si je ne peux pas profiter de son contact à lui je me rattrape avec les autres. Même si ça reste différent.
On entre dans la salle et j’en profite pour demander à ma camarade son nom. J’ai beau essayer de m’en souvenir mes efforts restent vains. Et je me dis que puisqu’elle est aussi tactile on doit se connaître, non ? Ou du moins s’être rencontrées au moins une fois. Je devrais peut-être me faire une liste des gens que je rencontre au fur et à mesure, avec un nom et une photo, comme ça je n’aurais qu’à checker ma liste pour savoir qui est la personne et si je la connais un minimum. Oh et je pourrais ajouter un bâton à chaque fois que je parle à la personne ! Comme je saurais si je l’ai beaucoup côtoyée ou pas. Mais je suis capable d’oublier cette liste… Bon, tant pis.
Sa réponse me fait comprendre que je fais totalement fausse route. Je ne la connais pas et elle non plus. J’ai sans doute senti son odeur dans un couloir, ou bien dans ce cours. Et si elle parle en cours c’est probablement ainsi que je l’ai entendue puisque sa manière de parler a quelque chose de familier. Mais rien de plus. Ce qui me fait sourire. Ma mémoire ne m’a pas fait défaut cette fois ! J’ai pu entendre son nom d’un professeur mais déjà que je ne retiens pas quand quelqu’un se trouvant en face de moi me révèle le sien alors je ne le retiens certainement pas lorsqu’une personne prononce un nom inconnu. Et même là, il faut être honnête, les chances pour que j’écoute un professeur débiter des noms pour faire l’appel ou interroger un élève sont nulles. Je sais d’avance que je ne vais rien retenir donc je n’écoute simplement pas ces parties-là.
Carmilla. Milla. Déjà elle a deux noms et là c’est trop pour moi. Elle dit préférer Milla donc elle sera Milla pour moi. Jusqu’à ce que je l’oublie, évidemment. Elle connaît mon nom de son côté, donc si moi je n’écoute pas le professeur quand il interroge des élèves, peut-être que c’est son cas. Ou bien elle a juste entendu quelqu’un m’appeler ou je ne sais pas. Ça n’a pas vraiment d’importance. Enfin si, ça montre qu’elle est attentive à ce qui l’entoure. Ce qui est toujours utile en combat. Elle indique un troisième nom : Lorraine. Elle parle de l’appel. Donc Lorraine est notre professeure. D’accord. Je vais essayer de retenir l’information pour la durée du cours au moins. Et donc ça répond à ma question : Milla écoute la professeure. Mais ce n’est pas étrange qu’elle ne l’appelle que Lorraine ? À moins que ce ne soit son nom de famille. Quand j’étais au collège je crois qu’on disait qu’on allait en cours d’untel et pas de Monsieur untel. Sauf qu’il s’agissait d’humains. Et là… Oh peu importe Milla fait bien ce qu’elle veut.
- Enchantée, ma tendre Milla, souris-je en repensant au « ma douce » employé plus tôt. Je suis bien Esha, tu ne t’es pas trompée.
Je ne perds toutefois pas le nord et me souviens de sa promesse – enfin ce n’était pas vraiment une promesse mais c’est l’idée – d’un entraînement. Mais pourquoi… On est dans quel cours déjà ? Un entraînement de quoi… Si ! Oui un entraînement au combat ! Mais quel combat ? Qu’est-ce qu’on a fait la dernière fois dans ce cours ? On utilise des armes ? J’avoue que pour le coup je préférerais que mon seul corps soit mon arme. Je sais me servir de lames mais je préfère tout de même mon simple corps. Même si une lame peut en être le prolongement. Pour aujourd’hui je me contenterai de la simplicité, si ça convient à Milla évidemment. Et puis si on veut être indécentes nos corps suffiront largement.
- Combat rapproché ? À mains nues ? Ça t’irait ?

[naji2807]

Elros Lomion
17 ans, Né le 1 Mars, 1m75
Fée, Amoureux de Thor, En crush sur Kholer, Coeur brisé



I Want Love
Je la remercie de ne pas insister, mais aussi un peu de continuer à me parler quand même. Sa présence me fait du bien, même si une part de moi aimerait se morfondre dans mon malheur. Je dois l'admettre, j'ai tendance à faire ça, à me rouler en boule sous la couette et à ruminer ma mauvaise humeur et ma malchance... et même si je sais que ça ne sert à rien, que ça ne va rien faire avancer, c'est plus fort que moi, j'ai parfois envie de me lamenter sur ma vie, comme si j'étais le plus malheureux du monde. Je sais bien que non, que ce n'est pas un drame, mais pour moi c'en est un... au moins un peu... parce que je vois Thor tous les jours, et que c'est chaque fois une torture supplémentaire. Nous sommes amis, et c'est encore pire, alors j'admets que ces derniers temps, j'essaie de le fuir un peu. Je ne rentre dans notre chambre que pour me doucher et dormir, je le salue et je suis poli, mais je l'évite un peu et je lui parle peu... Parce que chaque conversation est douloureuse pour moi, elle ravive un espoir que je sais vain...
En tous cas ça prouve que je ne suis sans doute pas un très bon ami. Entre Thor que j'évite et Alex que je ne sais pas aidé... Je me dis que je dois décevoir mes amis. Mais Kimili est vraiment très gentille et elle essaie de me rassurer. Je me force à lui adresser un sourire quand même et réponds :
- Tu as de la chance...
Mais bon sang est-ce que je vais arrêter de parler comme un dépressif? Je me dis qu'elle va clairement finir par me fuir... De toute façon, tout le monde devrait me fuir, je ne suis pas intéressant et je finis toujours par me lamenter sur mon sort, exactement comme je suis en train de le faire là tout de suite.
A la place, je réponds à la question de Kimili mais je reste assez vague. Elle m'interroge un peu plus et je rougis légèrement. La plupart des musiques que j'écoute sont des chansons d'amour, parfois des chansons tristes quand je déprimé... C'est sans doute ridicule... Du coup je reste vague, là encore :
- J'écoute surtout de la pop... mais moi aussi j'aime bien un peu tout.
ça dépend surtout de mon humeur... En ce moment j'écoute surtout des musiques lentes et tristes... tout en sachant que ça ne fait renforcer ma déprime.
- Ce n'est pas cliché, j'essaie de la rassurer, c'est normal de ressentir cette connexion à la nature. Enfin je dis ça mais je ne suis pas très attiré par les plantes, je préfère apprendre à soigner des gens.
C'est peut être un rêve idiot, mais j'aimerai bien devenir médecin, ou guérisseur. A la base je voulais entrer à la fac et apprendre la médecine chez les humains, mais leur monde ne m'attire plus vraiment, alors peut être que je me contenterai des études magiques.

[Shinato]

Wang Soo



17 ans / fille / Dhampir / Nouvelle élève

Histoire
Certaines personnes pensent que, parmi les créatures surnaturelles, le vampire est la plus dangereuse et terrifiante. Alors, que penseraient-elles de nous, dhampirs, créatures disposant des forces vampiriques sans en posséder les défauts. Je ne connaîtrais jamais la réponse à cette question puisque notre existence leur est complètement inconnue mais imaginer leurs têtes me fait sourire.
Vous l'aurez donc deviner, je suis une dhampir...tout comme mes parents et mon frère jumeau. Je suis née à Paris, ville du romantisme. Vivre au sein de la capitale française a des avantages et des inconvénients mais, globalement, on s'y plaît. Mes parents ont toujours vécu parmi les humains et nous n'allions pas déroger à la règle. So et moi avons donc fait une grosse partie de notre scolarité dans des écoles humaines. Jumeau de naissance, nous n'avons jamais été séparé et avons toujours été dans la même classe. Il ne pouvait pas en être autrement puisque nous étions inséparables dès le plus jeune âge. Nous partagions absolument tout, que ce soit la nourriture, la chambre, les devoirs et même le sport. Tous les mardis et vendredis soirs, nous allions à une salle de boxe thaïlandaise où nous pouvions aisément nous y défouler.
Ah si! Il y a bien une chose que nous ne partagions pas. Ce sont nos hobbies. So est un fana de sport extrême en tout genre. Moi, de mon côté, je suis une passionnée de musique.
Je me souviens que, pour le Noël de nos cinq ans, ma mère m'avait acheté ma première guitare. J'en étais amoureuse. C'était très clairement mon premier amour et il continue encore aujourd'hui. Le simple fait d'y jouer me met de bonne humeur. C'est mon père qui m'a appris à y jouer. Chaque mercredis après-midi, je jouais avec lui quelques heures pendant que So vaquait à ses occupations. C'était notre petit moment père fille.
A l'école, j'étais ce qu'on pourrait appeler la "bad girl" première de la classe. En effet, mes notes étaient excellentes mais mon comportement laissait à désirer. En même temps, je faisais les quatre cents coups avec mon frère. Conséquence de cela, je n'obtenais jamais les félicitations sur mes bulletins. Papa s'en fichait un peu, ramener des bonnes notes primait sur le comportement. Et puis, comme il me le disait, nous n'avons qu'une seule jeunesse alors autant en profiter. Néanmoins, maman n'était pas du même avis. Elle insistait pour que notre attitude soit irréprochable, que ce soit à la maison ou à l'école. S'il m'arrivait de faire des efforts pour l'écouter, ce n'était pas le cas de So qui s'en foutait éperdument. Il adorait faire tourner maman en bourrique. Ça l'énervait mais elle nous aimait tellement, qu'elle laissait couler jusqu'à ce qu'elle en ait de nouveau marre.
Pour nos dernières années de lycée, maman nous inscrit dans une école très particulière, Ravenswood. Cette école rassemblait tous les êtres hors du commun. Nous appartenions à un monde différent de celui des hommes et il était important pour elle que nous apprenions à le connaître. Fort heureusement, nous n'y voyions aucun inconvénient et c'est ainsi que nous atterrîmes en Angleterre, dans la célèbre Ravenswood School.



Caractère
Je suis une fille très facile à vivre. Si je suis plus sérieuse que So, je sais tout de même m'amuser. J'adore les gens passionné, surtout quand leurs hobbies sont différents des miens. Globalement, j'aime apprendre des nouvelles choses. Vous l'aurez donc compris, je suis d'un naturel très curieux. Lorsque je ne comprends pas quelque chose, j'irais chercher un peu partout histoire d'y remédier. Je déteste rester dans l'ignorance, sauf quand cela touche aux sentiments d'autrui. Je n'aime pas me mêler de ce qui me regarde pas.
J'aime la musique et mon plus grand rêve est de vivre de ça. Je rêve de devenir chanteuse et de partager ma passion avec les gens du monde entier. La musique m'apporte beaucoup de réconfort et je souhaite transmettre ce sentiments aux personnes dans le besoin.

Physique

[Shinato]

Voilà ma première fiche sur Ravenswood, j'espère qu'elle vous plaira ^^

[naji2807]

Super, la fiche est très bien et du coup j'imagine que la suivante sera celle de son frère jumeau? ^^ en tous cas celle-ci est validée, pour le moment je ne peux pas t'attribuer de chambre parce que je referai les chambres au prochain événement mais si tu veux absolument dire que ta perso est arrivé ce matin, dis simplement qu'elle est dans une chambre avec une autre fille mais qu'elle ne l'a pas croisé et qu'elle ne sait pas de qui il s'agit ^^

[Yumeko]

Shinato : ton nouveau perso est sympathique et ne devrait pas avoir de mal à s'intégrer à Rav

Bastian│Américain│17 ans│188 cm│ Elfe│Cours de magie│Jaime



Il y a des moments où j'aime bien être actif, où j'aime bien bouger, et en général, je fais du sport pour me dépenser. Le plus souvent, je vais à la piscine pour profiter du bassin olympique et faire des longueurs. J'y vais presque tous les jours depuis mon arrivée. Il y en a une alors autant en profiter, d'autant plus qu'elle est la plus souvent vide donc je ne dérange personne et j'avoue que personne ne me dérange. Je trouve ça d'ailleurs dommage qu'il n'y a pas plus d'élèves qui y va. Bon, je n'y suis pas toute la journée, non plus, mais je ne vois pas grand monde à chaque fois que j'y mets les pieds. Du coup, ça m'a un peu étonné au début de ne voir personne. Je pensais que plus de monde en profitait. Et si on me le propose, je fais une partie de basket en dehors des heures de cours. Et quand je préfère être tranquille, je vais regarder un film ou une série télé. Je trouve toujours un truc à regarder, ayant une nette préférence pour le fantastique, la fantasy et la science-fiction. Et comme je connais plein de trucs, on me traite souvent de geek. Je joue aussi à des jeux vidéos de temps en temps mais pas depuis que je suis à Ravenswood. J'ai pas ramené ma console de salon ici.
Jaime change complètement de sujet, sautant du coq à l'âne mais tant que j'arrive à le suivre, ça ne me dérange pas du tout. J'avoue, je ne me suis pas vraiment posé la question et je dirais que c'est le Haut Conseil qui décide de tout concernant Ravenswood bien que je puisse me tromper. Peut-être qu'il y a aussi des donateurs parmi les Surnaturels qui n'ont pas de liens avec le Haut Conseil. En tout cas, il y a beaucoup d'argent investis ici, ça se voit.
- T'inquiète, j'arrive encore à te suivre, répondis-je amusé, un sourire aux lèvres. Je dirais le Haut Conseil mais il y a peut-être d'autres donateurs. J'avoue, je ne sais pas très bien. Il faudrait poser la question à un élève présent depuis longtemps ou à un professeur.
On évoque mes armes pour amadouer mon colocataire, elles ont fini par marcher avec lui même si ce n'était pas gagné au final. Le principal, c'est qu'on s'entend de mieux en mieux tous les deux. Jaime analyse la situation et ça me fait rire, n'arrivant pas à garder mon sérieux. En tout cas, nous sommes d'accord : mon humour et mon sourire sont deux armes redoutables qui ont parfaitement fonctionner avec Elias. Je peux donc faire des miracles. On pourrait m'appeler le faiseur de miracles. Je me retiens de rire à ma propre blague. Jaime affiche un sourire en coin qui me fait sourire et j'écoute avec attention sa proposition. Il veut que je teste notre théorie, non pas sur un élève mais sur un professeur ou carrément la secrétaire. Je pose une main sur l'épaule de Jaime et je prends un air désolé en secouant la tête.
- Jaime... je crois que mon pouvoir ne fait pas de miracle. On ne peut donc m'appeler le faiseur de miracle.
Franchement, je ne suis pas assez suicidaire pour essayer de tester ma théorie sur elle. Je risque de ne pas en sortir vivant. Encore un professeur, je veux bien m'y risquer, avec certains ça pourrait marcher mais pas avec Mlle Winstood.

[Shinato]

Super, la fiche est très bien et du coup j'imagine que la suivante sera celle de son frère jumeau? ^^ en tous cas celle-ci est validée, pour le moment je ne peux pas t'attribuer de chambre parce que je referai les chambres au prochain événement mais si tu veux absolument dire que ta perso est arrivé ce matin, dis simplement qu'elle est dans une chambre avec une autre fille mais qu'elle ne l'a pas croisé et qu'elle ne sait pas de qui il s'agit ^^

Je vais attendre le prochain évènement, ça me laisse le temps d'écrire la fiche de son frère jumeau.

[naji2807]

Ça marche mais il ne sera probablement pas avant février ^^' (les événements sont lents sur Rav )

[Shinato]

Ça marche mais il ne sera probablement pas avant février ^^' (les événements sont lents sur Rav )

Pas de soucis, rien ne presse