Bon j'avoue que cette semaine de vacances moldu n'a pas été très propice dans mon travail magique et mon enquête en est encore au point mort : rattrapons tout ça !
J'ai appris à maîtriser le sort
Colloporta grâce à
Akata Witch, tome 1, de Nnedi Okorafor
l'héroïne est discriminée à l'école car elle est albinos et à la maison par son père, car elle est une femme.
Mon avis : Il y a quelques mois, j'ai découvert Nnedi Okorafor avec son roman Qui a peur de la mort ? mais qui m'a foutu non pas une claque mais un gros parpaing en plein dans la tronche (et que je ne saurais que vous recommander de lire) Je poursuis donc avec un livre jeunesse ( donc plus accessible) de la même autrice qui bien qu'il soit passé à côté du coup de cœur, m'a fait passé un merveilleux moment de lecture !
Du haut de ses 362 pages, Akata Witch a totalement réussi à me transporter dans son univers magique qui déborde de bonnes idées ! Pour le créer, l'autrice s'est énormément inspirée de la culture de son pays : le Nigeria. Un univers magique qui prend place en Afrique, c'est assez rare pour être souligné. Tout le système magique repose sur le Juju, qui désigne la magie pratiquée en Afrique de l'Ouest. Alors, certes, la division entre les Agneaux (non-magiques) et les Léopards (magiques), le train qui transporte les héros du monde des non-magiques à celui des sorciers (Léopard Knocks) et l'héroïne qui se révèle être une magicienne très puissante… ça rappelle vaguement quelque chose. Mais je vous vois venir du coup je réponds : OUI cette histoire s'inspire volontairement d'Harry Potter mais selon moi, elle a su prendre ce qu'il y avait de plaisant dans la saga sans faire de son livre une fanfiction HP. Mais si les deux sagas ont bien un point commun, c'est que leurs univers m'ont émerveillée plus que jamais !
Je me suis rapidement prise d'affection pour le personnage de Sunny. Un personnage ambigu, qui n'a pas la vie facile. A l'école, elle est mise de côté par ses camarades pour être blanche et intelligente, par son père parce qu'elle n'est pas le garçon qu'il aurait souhaité, par la société parce qu'elle est née aux Etats-Unis et enfin, par elle-même parce que sa différence la dérange. J'ai beaucoup aimé le fait qu'à travers son personnage, l'autrice aborde la question de l'identité, des racines, de la misogynie et de l'albinisme dans un roman qui s'adresse à des jeunes ados, qui se questionnent et se construisent. Sunny n'est pas une héroïne parfaite, elle est colérique, vulnérable et a tendance à vite baisser les bras. Mais, poussée par son arrivée dans un monde inconnu, elle va s'armer de courage et de patience et subir une très belle évolution…
… qui ne serait rien sans ses amis ! Pour ma part, j'ai eu une large préférence pour Orlu, un personnage très touchant qui à la manière de Mwita dans Qui a peur de la mort ? va soutenir notre héroïne et lui apporter beaucoup de connaissances mais aussi de qualités comme la patience et l'humilité. Mais, et même si cela a mis un peu plus de temps, j'ai pris grand plaisir à suivre Chichi et Sam. La première peut sembler un peu arrogante, mais je me suis vite surprise à apprécier sa personnalité un peu excentrique qui s'en fout clairement et sa franchise. (puis elle aime lire alors ♥) Bref, le quatuor qu'ils forment doit sauver le monde et arrêter Black Hat mais c'est bien plus compliqué que ça en a l'air. Encore une fois, aucun d'entre eux n'est parfait. Ce sont des personnages qui ont chacun des qualités, des défauts, qui s'envient les uns les autres, qui s'aiment, se détestent. Bref, des humains quoi !
L'intrigue peut paraitre assez simple et ça reste "normal" pour de la jeunesse, mais elle demeure fluide et est servie par un univers incroyablement riche et ses personnages très attachants ! C'est cela au final qui constitue le talent de Nnedi Okorafor. J'avais un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début, car je mourrais d'envie de voir l'héroïne basculer dans le monde magique. Mais, le rythme s'accélère vraiment par la suite et on a du mal à lâcher le bouquin. Les chapitres sont entrecoupés d'extrait d'un livre fictif nommé Petit précis pour les agents libres. Puis, ne faites pas la même erreur que moi : l'autrice a choisi de mettre plein de mots issues des différentes langues parlées en Afrique de l'Ouest et je déplorais de ne pas avoir les traductions qui sont en fait présentes dans le glossaire à la fin du livre.
Pareil, la fin reste dans un esprit très jeunesse et ne présage pas forcément de suite. Pourtant, il y en a une donc bah… vous commencez à me connaître ! Je serais au rendez-vous.
Pour conclure : Une superbe découverte, qui montre encore une fois le talent de Nnedi Okorafor. Même si l'histoire reste un peu jeunesse, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir cet univers qui repose sur la magie africaine et qui fourmille de bonnes idées. +1 pour la diversité et les réflexions sur le racisme et le féminisme. Bref, un régal de lecture !
J'ai trouvé
la théière grâce aux
Hauts de Hurlevent, d'Emily Brontë.
Mon avis : Un grand classique de la littérature anglaise qui prend aux tripes !
Même si j'ai eu du mal à rentrer dans le roman, j'ai été par la suite vraiment prise dans cette histoire dure et violente qui m'a totalement soufflée. La première partie est particulièrement riche en terme d'actions et de cruauté. J'ai été surprise de la réalité d'une relation toxique dans un roman du XIXe siècle avec un homme qui va clairement venir ternir l'histoire d'une famille sur plusieurs générations. Il y a des scènes horribles dans ce roman qui resteront gravées dans ma mémoire.
Les personnages ne sont pas forcément attachants, mais on finit par prendre un certain plaisir "malsain" à les détester. Ils sont animés d'une telle passion dévastatrice, d'une telle jalousie morbide ou d'une folie carrément dérangeante que sans ses défauts criants, il n'y aurait pas d'histoire.
Bref, une lecture forte et puissante qui marque indéniablement !
J'ai aussi déniché
un cafard grâce à
La mort dans les nuages, d'Agatha Christie
Mon avis : Probablement pas un des meilleurs de l'autrice de mon point de vue : l'intrigue a tendance à tourner en rond et pour une fois, j'avais quand-même quelques soupçons quand à l'identité du meurtrier qui se sont avérés justes. L'explication du crime en elle-même n'est pas renversante, même si le lieu et l'arme du crime change des codes habituels du polar.
Mais, évidemment : c'est du Agatha Christie donc on est toujours autant pris dans l'histoire (encore une lecture terminée en moins de 24h) et Hercule Poirot est toujours aussi plaisant à suivre.
Pour ma potion de sommeil, j'ai dégotté
du mucus de veracrasse grâce aux
enfants des Feuillantines, de Célia Garino.
Mon avis : Dès les premières pages de lecture, je l'ai senti et mon impression s'est avérée juste : c'est un coup de cœur !
Dans ce roman, on va faire la rencontre de la Famille Mortemer composée actuellement de 8 enfants de 10 à 24 ans, d'une arrière-grand mère de 106 ans, d'un perroquet qui insulte tout le monde et d'un cochon apprivoisé qui vivent tous ensemble dans la maison familiale, Les Feuillantines. L'aînée des enfants, Désirée, est parvenue à obtenir légalement la garde de ses frères et sœurs et cousins/cousines. A la base de cette immense fratrie, trois triplées qui ont subit des destins plutôt tragiques : l'une s'est suicidée après un chagrin d'amour, la seconde a fuit au bout du monde en se gardant bien de dire où elle allait et la dernière est internée dans un hôpital psychiatrique , à cause de sévères problèmes avec la boisson et les médocs.
Bon, c'est vrai que dit comme ça, on s'attend à un roman tire-larme à souhait mais c'est en fait l'exact opposé ! Les Enfants des Feuillantines, c'est le quotidien d'une cousinade hyper vivante et ultra lumineuse. Les personnages sont dotés de personnalités hautes en couleur, variées, atypiques qui les rendent super attachants. Le roman aborde toutes une ribambelles de thématiques aussi importantes que passionnantes, que ce soit le harcèlement scolaire, la popularité, l'amour sous toutes ses formes, le besoin d'une figure parentale. Tous ces éléments font que j'ai eu beaucoup de mal à sortir de cette lecture et ce fut un véritable crève-cœur de quitter les personnages, une fois le roman terminé.
Je préfère m'arrêter là parce que, selon moi, moins on en sait sur cette lecture et plus on l'apprécie ! En tout cas, faîtes-moi confiance et lisez ce merveilleux roman. Encore plus si vous êtes comme moi adorateurs des sagas familiales comme Quatre sœurs ou Sauveur et fils, c'est un must-read.
Enfin, j'ai interrogé
Hermione avec l'aide des
Poisons de Katharz, d'Audrey Alwett.
Dans les personnages principaux, il y à la fois une tyranne très puissante et la plus grande sorcière du royaume.
Mon avis : Même si je m'attendais à un coup de cœur, j'ai quand-même passé un très chouette moment avec ce roman bien divertissant !
Le plus gros point fort étant incontestablement son humour noir et cynique. Je dois bien admettre que cette lecture m'a aussi bien fait sourire que rires aux éclats… pour mon plus grand bonheur ! L'autrice ne cache pas le fait de s'être inspiré de l'univers de Pratchett. Mais, elle parvient à se détacher de ce "modèle" pour créer un univers bien à elle et tout aussi agréable à explorer.
Pourtant, derrière cet humour omniprésent se cache un contexte politique bien complexe et une cité dirigée par une tyrane où les meurtres sont légion. On est très vite embarqué dans la ville-prison de Katharz et on prend plaisir à découvrir les différents protagonistes qui sont tout aussi géniaux les uns que les autres. Ils sont attachants, drôles même si certains d'entre eux sont de vrais monstres. Je regrette de ne pas avoir autant apprécié le style d'écriture que durant ma lecture de Magic Charly. Je l'ai trouvé assez inégal sur l'ensemble du roman, avec des passages très addictifs et d'autres qui m'ont laissée parfaitement hermétique.
Mais bon ce n'est qu'un détail car, vous l'aurez compris, j'ai réellement adoré ma lecture ! Ce premier volume soigné et maîtrisé contient à la fois un humour corrosif et une aventure rocambolesque qui ont de quoi conquérir le cœur de tous les lecteurs.
Mon récap