\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Couloir \\ Avec Archer Dragonar \\
Peut-être que je n'aurais pas dû faire mention de cette histoire de politesse. Ou même de l'odeur de brûlé, mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autre! Il voulait la vérité, alors il l'a eu! Et s'il n'arrive pas à ignorer les remarques des autres, il risque de se retrouver avec des ennuis, car il y a des personnes bien pire que moi ici! Je ne cherche pas la bagarre sciemment, mais on dirait que lui, si! Et malgré que j'essaie de retrouver le contrôle sur la louve, mes yeux restent obstinément doré, je le sens. Et ça ne s'améliore pas lorsqu'il me traite ni plus ni moins de chien. Parler sans réfléchir?! C'était rien de plus qu'un conseil! Je ne devrais surement pas répliquer, mais je n'y peux rien et même si je suis stupéfaite par le fait que les flammes viennent s'emparer de son bras et du haut de son buste. Étonnant, quand même. Un peu comme cette glace qui s'empare du bas de son corps. Je crache rapidement:
-
Tu devrais faire attention à qui tu traites de clebs, sorcier. Et tu devrais peut-être travailler sur ta susceptibilité si tu veux avoir la paix.
J'ai à peine terminé de prononcé ces paroles que je sens le froid provenant de lui commencer à me remonter les pieds jusqu'à mes hanches. Je tente de bouger vers l'arrière pour me libérer, mais rien y fait. Magnifique. Je peux sans doute la briser en donnant des coups de poings dessus, mais à quel point est-ce que j'ai envie de me les mettre en sang? Je ne sais pas. Les traces vont rester et au point où vont les choses, je n'aurai pas le temps de les nettoyer avant d'aller en cours. C'est merveilleux, tout simplement merveilleux. Peut-être est-ce que j'aurais dû ignorer l'odeur de brûlé, mais s'il y a une odeur qui m'agresse c'est bien celle-là!
D'un coup, les flammes du mec revienne toutes sur son visage et la progression de la glace sur mon corps s'interrompt. Et c'est là qu'il sort sa magnifique phrase. En rester là? Me transformer en glaçon? Un grondement sourd résonne dans tout mon corps et en le voyant s'éloigner je ne peux pas m'empêcher de claquer des dents dans sa direction. Au diable l'apparence de mes mains! À grand coup de poing, je réussis à libérer ma taille et mes hanches, puis le haut de mes cuisses. Je réussis à délivrer mes genoux et une fois cela fait, j'arrive à délivrer le reste de mes jambes avec la seule force de ces dernières. Je vais sans doute avoir des hématomes partout à cause de tous les coups que je me suis portée, mais je m'en moque. La douleur ne fait toutefois qu'enrager ma louve et la sueur s'installe rapidement partout sur mon corps alors que je tente de l'empêcher de prendre le contrôle. Que ce soit sur mon corps ou sur le sien.
La dernière chose dont j'ai besoin, c'est bien de me transformer sous le coup de la colère!
Je débarque à l'extérieur où l'autre imbécile est allé, c'est sans doute la première chose intelligente qu'il a fait jusqu'ici! Du moins, ce le serait si ma louve n'était pas aussi proche de sortir. Elle a envie de sang... et l'idée, venant d'elle, de le saisir par la peau du cou devient très alléchante. Sauf que je me suis déjà attirée bien des ennuis et s'il réplique à nouveau avec sa magie, je risque de perdre tout contrôle. Ma mâchoire est raide lorsque je dis, détachant chaque mot et chaque syllabe avec difficulté:
-
Si j'ai dit quelque chose qui te déplaît, il ne fallait pas me dire que j'aurais pu trouver mieux comme excuse. C'était un appel à ce que je dise la vérité.
J'inspire un grand coup pour essayer de calmer ma louve, mais la concentration nécessaire pour le faire ET pour tenir une conversation, fait en sorte que tout ce que je dis est sec et sans doute brutal un peu. Je ferme et ouvre mes poings pour essayer de libérer un peu de la tension qui ne cesse de monter dans mon corps dû à l'énervement de la louve. Et de la mienne. C'est l'une des raisons pourquoi je reste à une distance respectable, parce que l'envie de le saisir par le cou comme avec un louveteau est très forte. Et je sais que si je me trouve plus proche, je ne résisterai pas à la tentation. Pour me changer les idées, je reprends quelques secondes plus tard:
-
Je ne cherchais pas à t'énerver en parlant d'odeur de brûlé. Ou de ton visage. Mais si ça t'enrage à ce point d'en entendre parler... soit tu contrôles tes émotions et ignorent les gens. Ou tu trouves le moyen de les cacher. Parce qu'ici... de ce que j'ai vu jusqu'ici, on est plusieurs avec des tempéraments explosifs.
Et du peu que j'en sais, certains n'auraient pas résister à la tentation de lui balancer un poing dans la gu*ule ou de le ramasser par la peau du cou pour le plaquer au sol et lui montrer qui domine dans le coin. Et ça, c'est seulement pour les Loups. Les seules créatures ici qui risquent de ne pas lui poser de problèmes sont les fées. Les autres? S'ils n'arrivent pas à se contrôler, il s'attirera des problèmes. Une partie de moi ne peut pas attendre de le voir se prendre un coup et l'autre n'a qu'une envie c'est d'en avoir terminé pour retourner à ce cours débile pour que la journée se finisse au plus vite. Est-ce que le professeur va me croire si je lui dis que le sang sur mes poings est le mien? D'un autre côté, j'ignore comment je vais pouvoir expliquer qu'ils en soient arrivés à ce stade sans devoir dire que j'ai eu une rencontre brutale avec un autre élève.
Mais je l'ai pas frappé. Ça devrait compter, non?
Enfin, je ne l'ai pas encore fait. C'est encore possible que ça change... j'espère que non, car une surdose de violence risque de me faire perdre le contrôle complet. Cette seule réflexion pousse ma respiration à être plus sifflante et je laisse tomber à genoux d'un coup. J'enfonce les mains dans le sol, comme pour l'arracher. Ne pas perdre le contrôle, il ne faut pas perdre le contrôle.
\*-*/ Fae \*-*/ Élève \*-*/ 16 ans \*-*/ 1m73 \*-*/ Malicieux \*-*/ Intuitif \*-*/
\*-*/ Télépathie limitée \*-*/ Classe de magie \*-*/ Avec Qwill Hilton \*-*/
Un jour la leçon du « tais-toi » finira par faire son bout de chemin dans mon esprit. Je l'espère en tout cas, parce que maintenant je me sens terriblement mal d'avoir obligé Qwill à me dire à haute voix ce qui la rendu triste. Et surtout la raison. Parce que non, ce n'est pas une question de mauvaise entente. En un sens, c'est l'absence, mais c'est encore pire qu'avec ma mère. Ses parents sont morts. Et il n'y a pas si longtemps si j'en crois ses paroles. Le rouge me monte aux joues d'un coup et j'ai envie de dire quelque chose, n'importe quoi pour lui changer les idées. J'ai aussi envie de faire quelque chose, mais déjà, je ne peux pas toucher qui que ce soit et ensuite... je ne suis pas son ami. Je ne peux pas être son ami parce qu'on vient juste de se rencontrer et que de toute façon je n'en ai pas des amis! Qui voudrait l'être, hein? Personne. Je finis toutefois, par souffler, toujours profondément embarrassé:
-
Je... Je suis vraiment... vraiment désolé. J'aurais dû me taire.
Me frapper la tête contre le bureau pourrait être une bonne idée. Et je l'envisage sérieusement avant de laisser tomber. Ça ne fera que rendre l'atmosphère encore plus lourde et bizarre qu'elle ne l'est déjà. Si je pouvais revenir en arrière, c'est ce que je ferais. Malheureusement, je ne peux pas. Je ne m'imagine pas comment je me sentirais si mes parents étaient morts. Je ne sais pas si j'arriverais à avancer. Déjà, parce que mon père me déteste et l'imaginer mourir sans que ça n'ait changé... pas que je puisse vraiment arriver à changer quoi que ce soit à notre relation, mais je n'ai pas encore essayé. Et malgré ce qu'il pense de moi, il reste mon père et je l'aime. Et puis, ma mère... Je me raccroche encore à l'idée de la retrouver un jour. De pouvoir la prendre dans mes bras et lui dire tout ce qu'il s'est passé à la maison. Qu'elle me dise que je ne suis pas un monstre...
Mais peut-être qu'elle n'est pas comme moi. Et peut-être qu'elle pensera aussi que je suis un monstre.
Cette idée m'est insupportable, alors je la chasse rapidement. Reportant mon attention sur Qwill. Je devrais arrêter de m'apitoyer sur moi-même. Mes pensées se détournent assez rapidement de ce fait ainsi que de l'aveu de mon voisin lorsque je finis par lui dire mon don, involontairement. Sauf que ça attise plus sa curiosité que ça ne l'effraie et comme je n'ai pas vraiment envie d'arrêter de parler avec lui, j'accepte de répondre à ces questions. Je reste stupéfait quand il m'avoue que pour lui aussi on ne le sent pas vraiment lorsqu'il entre dans les souvenirs des autres. Alors comme ça, je ne suis pas le seul à entrer dans la tête des gens? Enfin, lui ce n'est pas tout à fait pareil, mais quand même. C'est peut-être pour ça qu'il m'accepte mieux que les autres? Possible. J'affiche toutefois un air complètement horrifié lorsqu'il me demande si c'est un peu comme si je possédais les animaux. Puis si je peux influencer leurs décisions. Je secoue violemment la tête en lâchant rapidement:
-
Non, non, non, jamais! Je ne possède pas les animaux. Et n'influence pas leurs décisions. Je peux émettre des propositions, mais ils sont libres d'accepter ou de refuser. Je ne suis rien de plus qu'un... qu'un invité, on va dire. Ils partagent avec moi tout ce qui les constitue et je partage avec eux ce qui est à moi. Vision, sons, goût... Ils vivent à travers moi en même temps que je vis à travers eux. Mais ils restent les maîtres de leur corps. (J'inspire un grand coup pour me calmer et ajoute)
Alors, euh, oui. C'est un peu comme si ma conscience se mélangeait à celle des gens. Tu... Tu peux voir les souvenirs des gens?
Je suis curieux. Au moins, j'ai évité de mentionner que parfois, ça ressemblait plus à un contact d'âme à âme. Avec les animaux, je suis presque certain que c'est ce qui se passe. Pour qu'on soit aussi bien connecté, je ne vois pas d'autres moyens que d'être directement connecté à leur être profond. C'est aussi pourquoi je suis certain que je n'y arriverai jamais avec aucun humain, parce que l'âme pour nous c'est quelque chose de sacré. Ce l'est tout autant pour moi, mais je ne vois pas vraiment mon contact avec les animaux comme une intrusion, mais plutôt comme un cadeau, ils m'apportent des visions de certaines choses si étranges, mais tellement enrichissantes. Je n'arriverai sans doute jamais à me passer de ce contact avec eux. Je ne peux pas dire non plus si j'ai un animal préféré, car ils apportent tous quelque chose de différent et une vision des choses particulières. Parfois, j'ai plus de difficulté avec les animaux qui vivent en groupe ou en famille, parce que ça me rappelle que je suis seul.
Je ne sais pas ce qui pousse Qwill à froncer les sourcils quand je lui dis que si j'essayais de maîtriser mon don ici, j'ai peur que mon père finisse par l'apprendre. Je sais que la prochaine étape, ce sera surement de m'enfermer. Dans un asile ou autre chose. Quelque part où je ne pourrai faire de mal à personne, selon lui, en tout cas. Je blesserais jamais quelqu'un volontairement! Sauf qu'il ne me croie pas. Quant à ce que dit mon voisin, si ça peut faire du sens, ce n'est pas vraiment la réalité avec laquelle je vis. Je croise mes bras sur mon bureau avant de déposer ma tête dessus en poussant un soupir. Après quoi, je prends la parole:
-
Si je trouve quelqu'un, ça veut dire que quelqu'un d'autre saura pour moi. Et éventuellement, d'autres. Si des rumeurs se rendent jusqu'à la directrice et après jusqu'à mon père... Ça va mal se terminer pour moi. Il saura que j'ai encore essayé de contrôler ce pouvoir. Je n'ai pas envie de finir enfermé...
Mais j'ai quand même envie d'essayer de contrôler mon don. Sauf que je sais que c'est impossible. Car personne ne veut vraiment que je sois dans leur tête. Dès que j'arrive, c'est souvent la panique. C'est souvent parce qu'ils ne savent pas vraiment à quoi s'attendre. Enfin, d'un autre côté, c'est difficile de s'y préparer quand je débarque par surprise et involontairement. Ma soeur savait que j'allais venir quand nous avons essayer, alors elle n'a pas été aussi surprise. J'ai quand même ressentie son malaise au départ, mais elle l'a perdue assez rapidement.