Je valide la consigne :
4) Participer à au moins UNE lecture commune quelle qu'elle soit : Juin, Juillet, Août.
Lecture commune - Spéciale Tess d'Urberville de Thomas Hardy
Mon édition : "J'ai lu" imprimé en 1982. Traduction de Madeleine Rolland 1939.
Pour moi aussi c'est une claque !
Tess Durbeyfield est une jeune fille innocente et gentille qui n'a aucune conscience de sa beauté, ni vanité. Elle fait tout pour ses proches. Lorsque le père se découvre des origines directes avec une famille noble du nom D'Urberville. Il décide d'arrêter de travailler, il est bien trop noble pour ça. Tess se retrouve à devoir le remplacer dans son travail. Suite à un accident, Tess se sent responsable de la mort de leur cheval. Bien que la famille D'Urberville ait périclité, ils découvrent qu'une branche lointaine vie toujours et envoient Tess dans cette famille pour y travailler. C'est là qu'elle rencontre Alec d'Urberville, son "cousin" parait-il.
Bien que les descriptions à rallonges de paysage aient été fastidieuse par moment. Je suis transportée par la poésie déployé par l'auteur pour décrire ces paysages, l'environnement, le labeur de chacun, les différents aspects du personnage de Tess.
Je me suis attachée au personnage de Tess, toutes ses mésaventures sont bouleversantes
Par contre les parents (mais c'est quoi ces parents ), je les mets à l'échafaud et le Alec avec.
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L'auteur se voile la face avec la morale : "Mais où donc était l'ange gardien de Tess ? Où était la Providence de sa simple fois...
Des gens de la classe de Tess ne se lassent jamais de le répéter entre eux avec leur fatalisme : "cela devait être !" Et c'est grand pitié."
Oser insinuer que c'était de la faiblesse de la part de Tess. Mais c'est un viol Mr Hardy.
Je vais arrêter là de m'énerver contre l'auteur. Pour d'époque, je pense qu'il essayait de dénoncer certaines choses.
Ce roman parle aussi beaucoup de religion, protestants, mais aussi évangélistes, prédicateurs, cela donne un côté très conservateur et puritain. Du jugement que l'église porte sur les êtres qui ne respectent pas les doctrines, la femme doit être pure, parfaite. L'auteur dénonce et critique l'église à plusieurs reprise, c'est très courageux pour l'époque.
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Là elle va rencontrer Angel, pour qui elle va ressentir des sentiments très profond, sentiments qu'elle s'interdit car elle se juge indigne de part son passé. Mais c'est sans compter sur les sentiments qu'Angel va éprouver lui aussi. Il la trouve tellement parfaite, qu'Angel ne peut faire autrement que de tomber amoureux. Il n'aura de cesse de la demander en mariage.
Tess résiste, elle a peur qu'il ne l'aime plus lorsqu'il découvrira son passé. Elle veut tout lui avouer, sa mère lui conseille de ne rien dire. Cela la torture, mais elle ne lui dit rien et accepte de l'épouser, son amour est trop fort.
Mais l'auteur le dit : cet amour n'est-il pas dû à l'idéalisation qu'Angel fait de Tess.
Comme il devait s'acharner sur beaucoup de femmes de la condition de Tess à cette époque, et encore aujourd'hui dans certains endroits. Prisent entre le jugement religieux, qu'il soit de tous bords, et le jugement des hommes. Pourtant il y a une doctrine qui dit : ne regarde pas la paille qu'il y a dans l'œil de ton voisin, mais regarde la poutre qu'il y a dans le tien.
Bien que le sort s'acharne, Tess est courageuse, forte, travailleuse. Et je l'ai aimée pour cette force là. Mais je l'aurai secouée comme un prunier, pour sa docilité, son abnégation face à Angel. Et le fait qu'elle lui trouve encore et toujours des excuses.
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Et dès qu'il la revoit lui reprocher d'être une sorcière, de le faire retomber dans ses travers. IL s'engouffre dans le malheur de notre héroïne sans remord, et en profite pour la détourner.
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Bon, malgré le contenu qui me laisse comme je viens de vous le dire
C'est un livre qu'on a du mal à commencer. Peut-être pour moi, parce que j'ai du mal avec les descriptions de paysage, de société, à rallonge.
Mais par la suite je me suis attachée à Tess, ses mésaventures sont devenues addictives. Je voulais savoir, et du coup je tournais les pages plus facilement. Mais sur les derniers chapitres, je n'arrivais plus à lire, j'étais trop en colère contre tout ça. Trop c'est trop.
Je ne sais pas dans quel sens ce roman a été controversé à l'époque.
Est-ce parce qu'il accusait la (les) religion(s) et leurs doctrines, la société de leur jugements trop sévères, d'être trop conservateur et puritain.
Ou parce qu'il a voulu dénoncer ces hommes (pas tous, je n'est pas dis tous) qui pensaient (pensent encore aujourd'hui) que la femme n'est pas une personne, mais un être de convoitise avec lequel on peut bien jouer. Et a pris le partie de toutes ces filles, ces femmes bafouées par la société qui se retrouvent à la rue, dans les pires conditions.
Même s'il est difficile à lire, par son côté ampoulé, pompeux, je ne regrette pas ma lecture.
Merci à Soah pour la mise en place de cette lecture commune
Récap 1 2 3 Soleil 2021