| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Amphithéâtre | Avec Madeleine |
Elle ne semble pas être du même avis que moi concernant le fait qu'elle prouve mes propos précédents. Comme quoi, le fait qu'elle soit bizarre elle aussi ferait en sorte d'annuler les choses. Je secoue légèrement la tête pour marquer mon désaccord. J'ai suffisamment vu de personnes se détourner des autres comme eux parce que l'opinion générale ne considérait pas ce comportement acceptable. Ça arrive très souvent, plus souvent que l'on pourrait le croire. Peut-être pas aussi souvent au sein de la Colonie... D'un autre côté nos standards sont très différents des autres endroits, alors ce n'est pas comparable. Mais je me souviens très bien qu'à l'école, à l'époque où nous y allions Scott et moi, beaucoup d'élèves nous évitaient parce qu'on créait beaucoup, beaucoup de problèmes et qu'ils ne voulaient pas se retrouver coincer dedans. Et puis, ceux pour qui ça n'importaient pas nous approchaient. Dans les deux cas, je m'en moquais un peu. Qu'ils viennent ou non, ça n'avait aucune importance, aucune incidence sur ma vie.
- Pas vraiment. Mais peut-être que pour ici, tu as raison.
Je ne développe pas. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de toute manière. Toujours est-il que ce sujet de conversation nous ramène encore à nos différences avec les Mortels. Du fait qu'eux ont tendance à suivre une même suite de pensées, qu'ils veulent tous être pareille et qu'une seule voie n'est possible, ceux qui s'en écartent doivent être évité. Ce que je dis semble continuer à rendre perplexe Maddy et elle m'interroge. S'ils lisent dans les pensées? Certainement pas, sinon ils comprendraient bien, j'espère qu'aucun d'eux n'est vraiment heureux! Mais ils sont trop restreints dans leur manière de penser, pour la plupart. Mon esprit s'égare quelques secondes pour essayer de trouver un moyen de clarifier mes pensées. Je finis par dire:
- Non, ils ne lisent pas les pensées. Tout serait peut-être plus simple si c'était le cas. (Je laisse échapper une grimace avant de continuer) C'est un peu plus comme une image que la société projette. L'idéal à atteindre, une aspiration que tous devraient partager. Et ceux qui n'y adhèrent pas ou n'y correspondent pas sont... rejetés. C'est débile, mais c'est comme ça. Il faut pas trop s'en faire avec ça, si tu veux mon avis.
J'hausse des épaules à la fin avant de poursuivre sur son « tu crois? » qui visait la partie concernant la Colonie, Urielle et le fait que nous étions tous une grande famille. J'esquisse un léger sourire en lâchant:
- Non seulement je le crois, mais j'en suis sûr à cent dix pour cent. Déjà, les faits parle d'eux-mêmes. Nous partageons tous du sang divin, ce simple fait nous regroupe. Et ici, peu importe nos différends, au final, on se serre les coudes contre l'adversité.
Et c'est vrai. Qu'on s'aime ou qu'on s'aime pas, au final, la grande majorité d'entre nous oublierons nos différends si la Colonie est en danger. Quitte à simplement s'ignorer pendant un temps pour se concentrer sur ce qui est vraiment important : notre famille. Ça n'empêche pas que beaucoup d'entre nous ont une autre famille quelque part. Mais c'est comme partout, on a la famille du côté maternelle et du côté paternelle. L'une n'annule pas l'autre, mais la présence de l'une peut combler une partie du vide qu'engendre l'absence de l'autre. Je le sais bien, après tout.
Mon seul problème... c'est que j'ai trop perdu en peu de temps.
Et que je n'en ai plus assez pour me réparer et me reconstruire.
| Fille de Poséidon | Pas encore revendiqué | Nouvelle et Saisonnière |
| 12 ans | 1m55 | 18 mai 2008 | Taureau | Défaut fatal : ? |
| Amphithéâtre | Avec Akane |
Il n'y a que moi pour attirer l'attention sur moi au moment précis où je n'en veux pas. Pas que j'en aie jamais voulu, à vrai dire, mais quand même! C'est assez logique que la fille que j'ai heurté tourne son attention de mon côté, mon poids n'est peut-être pas très lourd, mais lorsqu'il rencontre un pied, ça doit bien laisser une impression. Je rougis légèrement rien que d'y penser. Et je reste plantée là, debout, à la dévisager après m'être excusée. Je ne sais pas trop ce que je dois faire, à présent. J'ai vraiment envie de déguerpir d'ici à toutes jambes. Et pas seulement de l'Amphithéâtre, mais de cet endroit au complet.
Au moment où j'esquisse un mouvement pour partir, la fille prend la parole. Apparemment, il n'y a aucun mal, selon elle. Comme elle me demande si je me suis fait mal, je ne peux m'empêcher de me tordre les mains dans le dos. De la douleur physique? Non. Mais j'ai bien envie de me gifler pour m'être mise dans cette situation. Et il y a cette brûlure dans tout mon être : la honte. Elle doit bien se voir sur mon visage, d'ailleurs! J'inspire longuement, cherchant comment répondre. Mon regard s'égare un peu partout, sans vraiment affronter celui de la fille. Je finis par marmonner du bout des lèvres:
- Non.
Je décroise mes doigts emmêlés pour m'essuyer les paumes sur mes cuisses. Une nouvelle brûlure s'éveille, cette fois en provenance de mes mains. D'un coup d'oeil rapide j'y repère quelques égratignures rouges. Sauf que je n'ai pas le temps d'y accorder plus d'attention que la fille me prend la main. Cette fois mon regard s'élève brusquement pour rencontrer celui de la fille et je fronce les sourcils. Comme elle se présente, une petite partie de ma tension s'envole, mais une grande partie reste. Je déglutis un peu. J'ai envie qu'elle me lâche. Je n'ai pas besoin qu'on me tienne par la main, merci bien. Tout ce que je veux, c'est rejoindre les écuries au plus vite et pouvoir oublier toute cette journée. Et là elle me demande si je veux m'asseoir avec elle?
- Nimue, je lâche dans un souffle.
Puis je me décide enfin à délivrer ma main avant d'ajouter:
- Je... Non.
Est-ce que c'est trop brutal? J'hésite une seconde. Dois-je ajouter quelque chose? Peut-être.
- Je n'aime pas... les foules.
C'est faux. Enfin, en partie vrai. Mais pas vraiment. Je n'aime pas qu'il y ait autant de jeunes dans les alentours de mon âge, c'est vrai. Mais c'est surtout que... je n'ai aucune envie de chanter, mais alors là, aucune. Et puis, j'ai attendu toute la journée pour aller trouver l'écurie et pouvoir enfin relaxer. J'ai besoin de retrouver des odeurs familières et avoir des conversations tranquilles avec des êtres que je comprends.