Turque ǀ 17 ans ǀ 173 cm ǀ Fille de Thalassa ǀ Comme un poisson dans l'eau ǀ Viggo
Aujourd'hui est une belle journée et je me suis réveillée de bonne humeur. Le soleil brille déjà à travers les fenêtres et il devrait faire assez chaud. Cela me donne envie d'aller à la plage ce matin. Même s'il est vrai, j'ai toujours envie d'y aller malgré le temps. Tous les jours, la mer m'attire à elle comme si je sentais son attraction. Le point positif en étant à la Colonie est de pouvoir en profiter quand je veux sauf la nuit. La nuit avec les harpies, je ne sors pas du bungalow. Si j'étais impressionnée avant par ses créatures ailées, j'en ai peur à présent. J'ai déjà peur de la plupart des oiseaux depuis l'attaque alors je n'ose même pas imaginer me retrouver nez à nez avec une harpie. J'en frissonne rien que d'y penser. Pensée que j'éloigne au loin pour la remplacer par d'autres bien plus agréables et heureuses comme la mer. Je pense aux odeurs d'embruns quand il y a du vent, du parfum du sable chaud grâce au soleil, de la couleur de l'eau qui n'est pas toujours la même selon l'intensité de la lumière du jour, de la température de l'eau toujours fraiche de ce côté du monde. Mais cela ne m'a jamais vraiment dérangé car j'aime trop nager pour refuser de m'y baigner même quand elle est froide. Je regrette une chose : les vagues en Australie. J'ai tellement aimé surfer quand j'étais là-bas et toutes les sensations ressenties quand la planche de surf glisse sur l'eau pour ne faire qu'un avec cet élément. Heureusement, l'hydrokinésie me permet de créer des vagues pour surfer même ici. Et je laisse également mon ami Kahau en profiter car il aime surfer tout autant que moi. Cela me permet de partager ma passion avec quelqu'un. En parlant de mon ami, j'espère le voir aujourd'hui... Du moins s'il est rentré à la Colonie. Des mois que je ne l'ai pas vu et je dois dire qu'il me manque. Je pourrais aussi croiser sur la plage Elias qui aime nager mais je me souviens qu'il fait partie des demi-dieux ayant la possibilité de s'entrainer avec Achille. Je ne pense pas qu'il rate cette opportunité le connaissant. Me battre ne m'a jamais attiré et je ne suis même pas curieuse de voir Achille à l'œuvre. Je n'apprécie pas la violence quelque soit sa forme et combattre en est une forme. Je préfère profiter de la Colonie d'autres façons et le plus souvent au bord de la mer. Même si j'apprécie d'autres activités comme les veillées à l'Amphithéâtre. C'est festif et on y passe de bons moments en compagnie de personnes qu'on apprécie. Hier soir, j'ai pu discuter avec Mickaël et j'ai beaucoup apprécié surtout de pouvoir converser en turc. Parler ma langue natale me manque. Ici, je ne parle qu'anglais et cela me demande plus de concentration car je cherche parfois mes mots. Ce n'est pas aussi fluide qu'en turc. Et malgré les années loin de mon pays natal, j'ai conservé mon accent. Je ne souhaite pas le perdre un jour, il fait partie de mes racines, de mes origines, de mon histoire.
Après avoir enfilé un maillot de bain deux pièces, un tee-shirt et un short par dessus, je démêle mes cheveux et je file au pavillon-réfectoire afin de prendre un petit-déjeuner sans oublier de faire une offrande au passage. Je mange à la table pleine à craquer de demi-dieux discutant avec ma voisine de table, récupérant un journal distribué par Gloria au passage avant la prise de parole de Chiron. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant d'événements en seulement quelques minutes. La tenue d'un conseil de chef de bungalow en urgence... Il nous dit de ne pas nous inquiéter néanmoins. Mon regard dévie vers Verne qui revient avec un gros objet qui se révèle être l'Egide, un artefact très important de l'antiquité grecque et l'arrivée de Cassiena. Je suis plutôt curieuse de ces deux arrivées mais quelque chose ou plutôt quelqu'un attire bientôt mon attention. Rachel levée et entourée de vapeur verte prononce une prophétie dont j'écoute chaque mot avec attention. Plus personne ne dit rien pendant quelques secondes et même moi, je ne sais quoi dire, ni quoi en penser. En tout cas, cela ne me fait pas vraiment sourire. Chiron est le seul à reprendre la parole sur la matinée à passer. Pour moi, elle est libre. Et je compte toujours la passer au bord de la mer. Les discussions reprennent et les pensionnaires commencent à sortir les uns après les autres. Au vu du Conseil, je ne verrai pas Kahau de la matinée même si je peux me tromper. Je l'aperçois seulement quitter le pavillon-réfectoire. Impossible de lui faire un signe car il ne le verrait pas. Je me lève à mon tour en m'emparant du journal, je compte le feuilleter sur le chemin. Cela semble bien plus léger que la prophétie annoncée quelques minutes plus tôt. Plongée dans mes pensées, je manque de rentrer dans Viggo. Je m'arrête juste avant la collision et je souris à mon ami.
- Salut Viggo, je suis contente de te voir. J'ai l'intention d'aller jusqu'à la plage, ça te dit de m'accompagner ? Je pourrais même te faire un résumé de tout ce que tu as loupé.
Je ne pense pas me tromper à ce sujet car il vient en direction du pavillon-réfectoire tandis que j'y sors.