Bonjour à tous
Me revoilà enfin pour updater un peu
mon challenge hivernal :
Livre avec une source de lumière (titre / couverture) + photo !
Bob et Bobette n°167 : Le flambeau chantant / n°168 : Quand les elfes danseront / n°170 : L'espiègle éléphanteau de Willy Vandersteen.
[Le flambeau en titre et en couverture - en haut à droite - c'était difficile de cadrer comme je l'aurais voulu^^]
Bob et Bobette n°167 : Le flambeau chantant : Tome un petit peu étrange... Un sorcier ennemi qui est devenu corbeau, une ville qu'il doit anéantir, seulement s'il arrive à éteindre un flambeau protecteur du hameau Mispelbeke... Ok... On tourne beaucoup en rond dans l'armée espagnole, sans jamais être proche avec Bob et Bobette et les autres près de la ville qu'ils essaient tant bien que mal de protéger. La présence de Robert Antigone, l'ancêtre de Bob, parmi les personnages, aurait pu sauver les meubles, mais il est encore plus "boulet" qu'habituellement et n'intervient qu'en Deus ex machina qu'à la toute fin. Il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Bob et Bobette n°168 :
Quand les elfes danseront : Encore un tome bizarre comme tout. Lambique fait des cachotteries pendant plusieurs pages pour un gag d'une demi-page à la fin, il y a une destruction d'un home pour personnes handicapées - des enfants (qu'on ne voit pas une fois, mind you) qui nous intéresse parce qu'apparemment la Reine Fabiola (à l'époque) leur demande d'y aller - c'est ce qui motive Bob et Bobette, en plus d'une fée trouvée sur les lieux. Et puis, à la moitié de l'histoire, il y a un monde de contes qui leur ouvre les bras. Bref, pas terrible non plus - l'intrigue est tirée dans tous les sens.
Bob et Bobette n°170 :
L'espiègle éléphanteau : On dirait que Bobette a pris le rôle de Lambique dans ce tome - sans ça pas d'histoire. Elle part se trouver en tant que personne et elle décide du coup de faire partie de l'armée d'Hannibal. Oui, oui, dans les guerres puniques en -218 AEC, lors de la traversée des Alpes par son armée. Comme elle fait partie des "Gaulois", ça tient le coup, mais vraiment c'est tiré par les cheveux que quelqu'un décide de se lancer dans une aventure random à la recherche de son identité. L'auteur aurait pu trouver une autre excuse s'il voulait dessiner sur ce sujet historique...
Livre avec une boisson chaude (photo !)
Lais de Marie de France.
[Me suis amusée sur celle-ci, car je n'ai pas tant de tasses et de mugs que ça chez moi, c'est assez uniforme. Le rapport entre le livre n'est pas que la couleur bleue et blanche, c'est aussi une tasse d'un service anglais, pareil pour le thé qui est la boisson chaude anglaise par excellence et même la théière qui est de facture anglaise - tout ça parce que Marie de France est très liée à l'Angleterre, elle y aurait vécu et a écrit aussi sur la matière arthurienne. En plus, sur la tasse et sur la soucoupe, si on regarde le détail du dessin, on voit un château ou une tour avec des créneaux et des merlons, dans une campagne - tout ça fait très médiéval et c'est justement l'époque pendant laquelle Marie de France a vécu]
J'ai beaucoup aimé la lecture de ces lais, j'ai trouvé le ton très juste dans mon édition, qui n'était pas non plus noyée sous les renvois à des notes. Mon lai préféré est sans doute celui de
Lanval (cycle arthurien), où le caquet de Guenièvre est en quelque sorte rabattu - et elle ne l'a pas volé ! Tous m'ont plu pour leur simplicité dans l'écriture de l'auteure et dans la narration des petites histoires - il y a juste celui du
Chèvrefeuille sur Tristan et Iseult que j'ai moins bien compris et pourtant j'ai lu le roman de Béroul, la "version commune", j'ai eu l'impression d'en lire un tout petit passage, juste avant une réconciliation, et puis, non, la fin est abrupte.
Livre qui sort du F.R.I.G.O
- F : Les feuilles d'automne de Victor Hugo.
C'est toujours difficile de commenter de la poésie, puisque c'est vraiment un ressenti tout personnel, parfois impossible à expliquer. Donc quelques impressions seulement... Je comprends enfin d'où vient l'expression "Ce siècle avait deux ans", pour parler de l'année de naissance du poète, c'est le titre du premier poème dans ce recueil. J'ai beaucoup aimé les 4e "Que t'importe, mon cœur" et 6e "A un voyageur" poèmes sur la mort, les images sont très fortes. Mes préférées sont ceux sur la figuration du poète, dans le onzième, le sublime "Dédain" dont il fait preuve est exaltant à l'égard de ses détracteurs, les métaphores sont très puissantes, rien d'étonnant avec Hugo.
- I : L'Ingénu de Voltaire.
Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu de conte philosophique - et j'adore ceux de Voltaire, qui me font beaucoup sourire. Bon, moins vers la fin. L'Ingénu est appelé ainsi pour sa naïveté / son bon sens et il est difficile de ne pas l'apprécier, tant il est direct. L'injustice qu'il subit nous indigne. La fin est plus difficile à lire
il y a un viol notamment - je n'ai pas apprécié la façon dont l'héroïne meurt - car sa vertu est trop grande : de toutes les causes ridicules pour mourir... - elle est souillée car elle a dû coucher - elle a été forcée plutôt - avec un homme qui l'avait en son pouvoir, pour délivrer de la Bastille, l'Ingénu. Je ne supporte pas voir des personnages féminins agressés, violés, etc. et qu'on nous laisse accroire que par la faute d'un autre sa "valeur" est diminuée, comme une tache sur son âme, dans son corps. Je déteste cette dépossession de son propre corps, esprit. Malgré que tout ceci est démenti par l'Ingénu qui l'aime encore plus - le trait aurait pu être mieux tiré - surtout qu'elle finit par en mourir. Je sais que c'est fait pour le côté "tragique", mais rien à faire, je ne marche pas. Le pire est quand le violeur se présente, "pour la revoir" alors qu'elle est morte et que l'Ingénu la pleure violemment et que la confrontation se règle à l'amiable... Nope, l'Ingénu tel que je l'ai imaginé dès le début, même en s'éduquant en prison, n'aurait pas cessé de le vouloir mort et personne ne m'ôtera ça de la tête !
- G : La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé
J'ai dévoré ce livre, très symbolique, sur le thème de la mort, de la guerre, de la violence, de la vengeance, de l'honneur et de ce qu'on laisse en héritage. Tout démarre à la mort du roi, qui plutôt que de faire un choix entre deux prétendants pour sa fille, se tue. Au début, c'est assez frustrant de voir que par manque de communication, avec sa fille notamment, Samilia, la guerre semble inévitable - mais bon, peu importe, cette guerre devait avoir lieu.
Cela m'a ennuyé, elle est la clef de tout, et l'auteur ne la laisse pas s'exprimer ou communiquer - comme s'il avait senti, qu'elle aurait peut-être pu changer le cours des choses... et ce n'est pas ce qu'il voulait écrire.
C'est mon personnage préféré, par après, elle tient les discours les plus justes et prend les décisions les plus dures. Son plus jeune frère Souba a une corvée terrible, construire 7 tombeaux pour son père mort, et cela lui prendra toute sa vie,
lui annonce son père avant de se suicider,
on comprend qu'en quelque sorte, en faisant ainsi, il lui a assuré d'avoir une vie finalement - et c'est avec son point de vue qu'on explore ce qu'on laisse après soi.