Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Dans ce forum retrouvez tous les concours organisés sur Booknode.com.
Ecriture et imagination sont à l'honneur ici.
Répondre
evan_jmt

Profil sur Booknode

Messages : 132
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : dim. 12 juin, 2022 11:45 am

Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par evan_jmt »

Bonsoir à tous ! Le thème de ce mois-ci est : Cette personne qu'on n'oubliera jamais.

♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct ;)
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir ;)

Dédicacez vos écrits à cet humain – ou même cet animal – qui a marqué votre vie !
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

On part dans les souvenirs
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Bonjour,

Je vais peut-être tenter, le sujet est magnifiquement inspirant. Mais je me réserve le droit de publier l'essai sur ce topic ; je n'ai jamais appris à écrire et j'émets de gros doutes quant à mes capacités.

Cependant, je serai une lectrice assidue du sujet. Donc, je remercie, par avance, toutes ces petites plumes qui voudront bien partager. :)
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Cette personne qu'on oubliera jamais,
que j'aime sans condition de temps, d'espace, ou d'affinité


À lire avant toute chose :
Ces mots, dont je ne garderai aucun souvenir parce qu'ils sont miens, pourraient en vous blessant, habiter les votres. Aussi, gardez à l'esprit, je vous prie, qu'en aucun cas, je souhaite minimiser votre douleur, amoindrir votre épreuve, appauvrir votre attachement. S'il est bien une chose propre à chacun et aucunement comparable, c'est la souffrance. Je respecte la votre et espère, de tout cœur, ne pas heurter votre sensibilité.
Ce sont mes croyances, ce que je suis, rien qui n'ait de poids dans l'ordre de univers. Même si quelque part, je garde l'espoir de vous apporter un tout petit rien, un tout petit rien de bien.



Tu es parti sans te retourner.
Tu m'as laissée, vide de ce qui m'entourait, m'emplissait et de ce qui me faisait avancer.

Tu étais la pulsion qui propulsait mon pas vers l'avenir, qui orientait mes pensées vers l'horizon.

Tu étais rien de moins que mon quotidien, un fantôme dans tous mes instants. Un esprit s'emparant de mon inconscient. Tu étais mon tout, tu étais mon énergie.

Parce qu'avant toi, je n'existais qu'au travers d'une kyrielle de questions attendant réponse. Tu m'as offert la vie, une vie, une raison d'exister.

Comment pourrais-je occulter ce feu qui a imprégné mon âme, fait d'elle sa demeure, définitivement, irrévocablement ?

Tu es né pour moi, je le sais, tout comme je t'appartiens, n'en aies aucun doute. Nos souffles se sont choisis bien avant nos corps, bien avant nos cœurs.

Le coeur, cet organe trop faible pour supporter la perfection du sentiment, la force de son intensité. Ce morceau de chair qui entre en transe dès que ton sourire s'anime, dès qu'une larme baigne ta joue.

Tu m'as insufflé la vitalité, l'attachement et la foi en l'espoir.
Jamais je n'oublierai de t'accorder ce que tu m'as dédié au long de tes jours, ce privilège de goûter au bonheur, d'expérimenter l'affection, de partager d'autres instants, de se choisir une destinée.

Aussi, pars mon fils. Profite de ce que tu es, de ce que je suis et vis ta vie. Loin de moi, sans que jamais je t'oublie.

Si je croyais en la mort, j'en ferais mon deuil. Mais je suis une étincelle qui n'admet que l'infini et ses innombrables opportunités. Cette mort, cette rupture, cette ouverture, ce chemin qui se redistribue pour poursuivre son avancée vers l'éternité. L'absence d'un corps, juste un "au revoir" pour les particules que nous sommes, qui ne sait ternir ce qui nous lie et nous relie l'un à l'autre, les uns aux autres, dans l'infinité du moment.

Tu m'as avoué me garder la place première dans ton cœur, ainsi, pars mon fils, nous ne saurons jamais nous oublier !

____________


S'il y a de l'espoir, si c'est autre chose qu'un brouillon de mots esseulés dans une cohabitation incertaine, alors, je m'essaierai à un genre, un style pour vous conter une histoire. Merci pour votre indulgente attention :)
Sianii

Profil sur Booknode

Messages : 1
Inscription : sam. 04 mars, 2023 9:14 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Sianii »

Je n'ai pas bien compris.. On dois faire comme si on écrivais un livre ?
Merci.
Sianii.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Sianii a écrit : sam. 04 mars, 2023 9:16 pm Je n'ai pas bien compris.. On dois faire comme si on écrivais un livre ?
Merci.
Sianii.
Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
Qu'importe la forme :)
evan_jmt

Profil sur Booknode

Messages : 132
Inscription : dim. 12 juin, 2022 11:45 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par evan_jmt »

Sianii a écrit : sam. 04 mars, 2023 9:16 pm Je n'ai pas bien compris.. On dois faire comme si on écrivais un livre ?
Merci.
Sianii.
Poème, essai, nouvelle, pièce de théâtre… Tout ce que tu veux
Vanget

Profil sur Booknode

Messages : 147
Inscription : dim. 20 mars, 2022 5:09 pm
Contact :

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Vanget »

Un air d’harmonica

Dans le quartier de mon enfance, ce jour-là, un dimanche 21 mars, je pressais le pas. J’avais un rendez-vous et je ne pouvais le manquer.
Au milieu des jardins, sur les haies, les ormeaux, les peupliers, les platanes, les premiers timides bourgeons semblaient vaincre sans heurts les ultimes frimas de l’hiver.
Un peu avant dix heures, devant le portail noir en fer forgé, je contemplais ému, la petite école primaire blottie au fond de l’allée. En l’absence des garnements espiègles, elle paraissait s’être recroquevillée…
Alors j’imaginais les battants s’ouvrir. Avec Nino, mon inséparable compagnon, nous sortions souvent les premiers.
Mon ami, mon frère ! Et nous nous saluions, heureux et impatients de nos lendemains.

Nino, très bon élève, invincible premier de la classe, après son agrégation d’histoire, avait terminé une brillante carrière dans l’enseignement universitaire.
Moi, le demi-cancre, le bagarreur impénitent, je m’étais engagé dans les commandos de Marine. Pour obéir aux ordres et entendre siffler les balles, nul besoin de cerveau… En revanche pour rester en vie : mieux valait en avoir un !

Parfois Adriano, le fils du mécanicien se joignait à nous. Lui, l’éternel dernier, l’idiot consentant, le rebelle pacifique, nous illuminait de sa présence. Malgré son rang infâme, tous les écoliers le respectaient. En classe, certains nouveaux maîtres l’humiliaient volontiers… Alors, il les fixait avec son doux regard si pur sans un mot. Aussitôt, les adultes se taisaient, embarrassés, ils bredouillaient de piteuses excuses superflues… Pour nous, ses camarades, il devenait d’un seul coup, notre étendard, notre frondeur, notre héros voltairien !

Dans la cour, à toutes les récréations, il jouait de l’harmonica avec talent et brio tous les airs célèbres des opéras italiens, nés là-bas comme lui. Sa dextérité sublimait chaque note et son génie enchanteur propulsait l’auditoire ébloui vers les lumières de demain… Son charisme nous grandissait, nous ouvrait tous les possibles.

Pourtant dans sa morgue empesée, la singulière éducation nationale l’avait relégué au rang des parasites, des inutiles, qui selon elle, ne venaient que pour chauffer les bancs de l’avenir républicain…

Au final de l’œuvre, il rangeait avec soin son précieux instrument de musique et proclamait toujours en levant le poing :
Ou je meurs jeune, ou je deviens le prince de tous les temps !

Pour nous, ce prince-là régnait déjà sur nos petites vies.

À quatorze ans, après maints redoublements de cm2, ses parents l’ont enrôlé de force dans leur atelier. Adriano ne l’a pas supporté à l’infini, il préférait monter sur le toit des voitures afin de donner un concert à une foule imaginaire… En notre absence il jouait pour nous tous, où que nous soyons, il savait que sa musique nous parviendrait, elle avait bien traversé les siècles !

Un matin, excédé, son père lui a arraché l’harmonica pour le briser en miettes et le lui jeter à la figure.
Il est parti sans courroux. Il a enfourché une puissante moto. Il a roulé très vite, très loin…
Le lendemain, on découvrira le même bolide près du grand lac qui surplombe le fleuve.

Lui ? On ne l’a jamais retrouvé !

Ce jour-là, la Garonne en crue emportait dans sa colère tout ce qu’elle pouvait comme ce qu’elle ne voulait pas… C’était le 21 mars, celui du printemps, du renouveau et pour lui… Son dernier message, il avait 15 ans et deux mois.

Le clocher de l’église sonna dix heures, le moment de la récréation. Le vent d’autan se leva, de petits nuages couraient les uns après les autres comme les notes sur une partition. Tout à coup, tout se figea. Même le temps s’immobilisait… Alors, dans le silence, à travers mes larmes, j’entendis un air d’harmonica :

Il jouait : la pie voleuse de Rossini.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Merci à toi de nous avoir présenté Adriano, que je ne pourrai plus oublier. Je t'offre mes larmes que tu as su faire couler...
Vanget

Profil sur Booknode

Messages : 147
Inscription : dim. 20 mars, 2022 5:09 pm
Contact :

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Vanget »

Floc77,
Merci pour cette belle réponse, si émouvante.
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Bonjour à tous.
Mon histoire est une pure fiction. La fin est crue. J’espère qu’elle ne vous choquera pas, j’ai raconté comme j’ai ressenti les choses sous ma plume.

Un homme

Je posai ma jambe droite sur la dernière marche, qui se prolongeait en un large trottoir. Lourde, pesante comme un bloc de plomb, je me traînais, boulet de condamnée attaché à la cheville.
Malgré la fatigue qui pesait des tonnes, je sortis tant bien que mal de la station de métro, au beau milieu d’une foule grouillante et agglutinée autour de moi. J’avais le vertige. La nausée montait en puissance, j’avais eu trop chaud dans les galeries tièdes et surpeuplées du métro. Prête à vomir les tripes, je me rapprochai d’un mur et je m’y cramponnai.
Respire!
La nausée, heureusement s’atténua pour se dissiper complètement. Je restai brouillée mais capable de tenir debout adossée à ce mur.
Par là, ça sentait les frites et les burgers. Le Mac Do était tout près de la bouche de métro. Il débitait uns à uns de jeunes ados chargés de sacs en papier kraft, comme une machine débite à la chaîne de petits soldats de plomb. C’était rythmé, aussi rapide et régulier, ils sortaient tous à la queue leu leu de ce restau gras, pour aller s’asseoir sur un banc au soleil et avaler leur repas qui suintait, les yeux rivés sur le Vieux Port.
Moi je peinais à retrouver mes esprits et à me repérer. Je tournais sur moi même, en tentant de saisir un indice qui m’indique où j’étais arrivée.
- Voyons… Oui c’est ça, j’ai pris le métro à La Rose et je suis arrivée sur Le port.
Regarde comme c’est beau, me disais-je.
Les mats des voiliers s’entrecroisaient sur un fond couleur bleu dense, dessinant un maillage serré sur le ciel dégagé. Ils émettaient le bruit aigu et sifflotant des vibrations provoquées par le vent qui les frôlait tour à tour. Le son était presque mélodieux.

Je me tournai vers la mer et je laissai entrer le soleil jaune blé tout au fond de mes yeux mi-clos. C’était bon!
La brise à peine fraîche redonna peu à peu vie à mes joues, on aurait dit que le sang recommençait à y circuler.
Jusque là j’étais restée vide et asséchée de tout. J’avais erré et traversé une partie de la ville dans ce souterrain bruyant où se croisaient à toute vitesse des rames pleines à craquer et où l’air chaud et vicié m’étouffait.
J’avais quitté au hasard ma rame à l’odeur douceâtre et dérangeante et je m’étais engagée dans un escalator bondé. Pendant la montée vers l’air libre, je regardais ceux qui descendaient, je fixais chaque mine que je croisais, je les voyais trop heureux à mon goût tous ces gens. Ils descendaient lentement puis, semblant parfaitement immobiles, disparaissaient de ma vue, comme par le jeu d’un tour de magie.

J’étais arrivée là par hasard parce que j’étais descendue à la station Vieux Port pour respirer. Je me rappelais qu’en partant de chez moi, avant de tourner ma clé dans la serrure, j’avais pressé le bouton du disjoncteur.
Je ne reviendrais plus ici, l’appartement resterait sombre.
J’avais décidé que c’était un jour pour s’arrêter. S’arrêter ou arrêter quelque chose, je ne savais pas encore. S’arrêter, supprimer moi, stopper le cours de ma vie, ou arrêter quelque chose. ce qui me détruisait.
Ce serait aujourd’hui, je déciderais, mais je ne savais pas ce que j’allais choisir, ce que j’allais faire, ni quand ou comment. Il fallait que les choses prennent fin et j’allais en trouver le moyen.

Les idées tournaient dans ma tête, circuit de vitesse enfermé sous mon crâne. J’ouvris les yeux pour mieux me rendre compte du décor environnant.
Mon regard balaya l’espace : les piétons, les voitures, les camionnettes, les camions, les bus, les deux roues motorisés, les vélos les trottinettes, la grande roue qui dominait le Port, l’eau lisse, calme, huileuse et irisée, parfumée au pétrole des bateaux à moteur.
La vie me cernait.

Je plongeai la main dans mon sac. J’y avais dissimulé le Magnum 44 que je détenais depuis des années. Détention légale pour aller tirer au club sur des silhouettes-cibles en carton, «tir sportif autorisé».
Ce jour-là, j’avais plutôt envie de regarder des cibles en chair et en os, de les mettre en joue et de les tenir en respect, d’entendre leur souffle court, de voir leurs yeux effrayés par mon arme chargée.
Je ne savais pas ce que je ferais après m’être accordé ce plaisir de frustrée.
Il fallait que je prenne forme, je voulais qu’on me remarque. Pour une fois être vue. J’allais me rendre intéressante. Et j’optais pour me faire repérer en menaçant des innocents, en en faisant mes victimes terrifiées. J’allais attendre sans faillir que les flics arrivent, je le voulais. Mais au moins on m’aurait vue.
J’allais quitter l’anonymat, et écrire mon histoire qui n’avait jamais commencé. J’allais le faire en explosant la barrière et en franchissant la ligne des interdits. Ils m’arrêteraient et on parlerait partout de moi, la déséquilibrée du Port. L’idée me séduisait, et rien n’aurait pu me faire reculer.
Je levai lentement mon bras droit pour l’aligner soigneusement avec l’arme et mon regard.
Les secondes passaient, mes otages de rue étaient pétrifiés, figés dans des positions diverses.
Personne ne faisait le moindre mouvement.

Après quelques secondes interminables fractions de temps, je sentis le geste doux de quelqu’un qui venait derrière moi de poser délicatement ses mains sur mes épaules. Il arrivait sans bruit, je n’avais rien entendu. Je sursautai sans peur, il m’effleurait calmement, il me voulait du bien.
Il se pencha et chuchota au creux de mon oreille. Sa voix m’enveloppait, grave et sûre comme j’aimais les voix de mecs.
Je laissai ma tête peser contre la sienne pour pouvoir jouir de ses mots mais je ne lâchai
pas des yeux la foule des anonymes apeurés.
Tiraillée entre le désir brut de la violence sur cette foule, et le désir débridé de cet homme qui sentait bon, je me tortillais comme une femme seule en quête d’orgasme.
Je m’imaginais, actrice pitoyable de ce spectacle de rue insensé et ridicule.
- Je t’ai vue, je t’ai remarquée, tu es belle, murmura-t-il.
Je veux te regarder sereine, calme. Je ne veux pas te voir plisser les yeux, je ne veux pas te voir crispée.
Je m’appelle Marc.
Et toi ?
Il acheva sa phrase en effleurant le lobe de mon oreille de ses lèvres charnues. Le désir ne cessait de croître au creux de mon ventre, animé de spasmes de plaisir pur et intense. Comme je n’en avais jamais ressenti.
Je lâchai alors, sans m’en rendre compte, mon arme qui chuta lourdement au sol et émit un bruit sec et métallique en touchant les pavés.
Effet hypnotique d’une voix de mec, de vrai mec que je n’étreignais que dans mes rêves depuis très longtemps.
Je me retournai pour lui faire face.
Il était exactement comme dans mes nuits de fantasmes.
Grand, fin, coupe courte décoiffée, jean boy friend détendu sous le ventre, ceinture de biker, torse, que je devinais musclé juste comme il fallait, sous une chemise en jean délavé.
Je l’imaginais nu, s’approchant de moi, ventre plat dévoilant une musculature de statue, parfaite. Peau satinée, nette, lisse, bronzée pain doré.
Il venait à moi, son sexe dur tendu vers mon corps affolé d’envie et nu aussi. Il s’apprêtait à faire de moi une femme. La seconde, ou plutôt la première qui n’avait jamais vécu et allait naître sous ses coups rythmés et à peine retenus en moi.
Je crus que j’allais jouir là, dans la rue, sur le port, aux yeux de tous. Sans aucun contact, juste en m’imprégnant du spectacle irrésistiblement excitant de cet homme de passage.
Le plaisir débordant me coupait les jambes, je m’affaissai sur le trottoir les yeux fermés. Poupée de chiffon sans rebond, apaisée, molle et désarticulée.
La foule se dispersa immédiatement sans aucun bruit, comme si j’étais sourde. Je n’entendais plus rien. Je les voyais fuir, silhouettes sans intérêt.
Nous n’étions plus que nous deux, seuls, les yeux rivés l’un sur l’autre.
Il se pencha sur moi et me sourit comme si les premiers secours prodigués avaient été pour lui une évidence.
- Venez, tout va bien aller maintenant.
La police n’est pas venue, avais-je vraiment menacé tous ces gens?….

Je n’ai jamais su qui il était. Nous avons traversé la rue et sommes allés prendre un café sur une terrasse ensoleillée, sans prononcer un mot. Seuls nos yeux se parlaient.
Nous nous sommes séparés et je l’ai fixé jusqu’à ce qu’il disparaisse au coin d’une rue étroite, pour ne plus réapparaître dans mon champ de vision.
J’ai pensé à lui chaque fois qu’un homme s’est plié avec douceur sur mon corps. Je pense à lui chaque fois que ce corps désormais flétri, s’abandonne au plaisir pur. Je fais l’amour avec un partenaire dont je rêve toujours, glissé dans une autre enveloppe.

Il y a vingt cinq ans, Marc m’a mise au monde, il m’a guidée. Il m’a fait préférer le désir d’une étreinte chaude et d’une folle sensualité, au désir de la violence que j’avais si longtemps crue réparatrice.
Je suis rentrée chez moi après qu’il ait disparu.

Peu après, j’ai vendu mon arme, déserté le stand de tir.
J’ai déménagé, j’ai changé de boulot.
L’homme que j’aime et dont je partage la vie est grand, fin, musclé et excitant. Ses lèvres sont charnues ….
Dernière modification par Larme_Fatale le mer. 15 mars, 2023 9:05 pm, modifié 12 fois.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Il a fallu que je lise entièrement ton texte pour comprendre le début que je trouve un peu brouillon. Le côté flippant est bien là par contre. Le MacDo qui débite des jeunes à tour de bras, j'adore l'image glauque et angoissante que ça renvoie. :shock:
Je n'ai pas réussi à m'imprégner de la beauté du paysage, encore sous le coup du stress provoqué par ton arrivée.
Des gens heureux dans le métro ? Dis-moi où tu habites, j'emménage de suite ! :?
Le 44 qui tire sur tout ce qui bouge, je ne l'ai pas vu arriver. Je pensais que ton mal-être te conduirait plutôt au suicide. Bien joué ! ;)
La réflexion sur le pourquoi du comment apporte un peu de profondeur au personnage. Mais trop peu. Franchement, tu abuses, je veux en savoir davantage. Qui est-elle ? Qu'en est-il de ses démons intérieurs ? C'est pas sympa de me laisser sur ma faim comme ça !
Moi aussi, je me sens frustrée ! :evil:
Ce beau gosse, ce héros incarné, débarqué de nulle part... ça donne envie de croire aux conte de fée... :oops:
L'instant d'après, chaud bouillant, c'est un changement de rayon pour public averti. C'est beau, bon, intense... 8-)
Marc, c'est qui ? L'inconnu ? Celui avec qui tu partages ta vie ? Un nouvel Apollon ? Allez, raconte !! Je ne veux pas l'oublier, moi non plus... :oops:

Merci à toi :)
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Bonjour Floc 77.
Merci de tes impressions très éclairantes, j’ai aussi beaucoup souri en te lisant. Merci pour ça!! Merci pour ton entrain et ton humour!!

J’en dis un peu plus, histoire qu’il n’y ait pas deux frustrées.
En fait j’ai terminé Otages de Nina Bouraoui où elle raconte beaucoup mieux que moi que son héroïne, Sylvie, pète les câbles un jour et prend son patron en otage pour qq heures.
Elle en a assez de l’oppression amoureuse chez elle et sociale au boulot.
Moi aussi, je me sens parfois lassée , mais moi c’est plutôt «d’être laissée pour compte ».
Complètement différent.
Mon texte n’avait pas d’autre prétention que de raconter cette nana qui plie sous la lourdeur de son quotidien plutôt vide.
Et qui pète littéralement les plombs un jour de soleil.
Elle vagabonde sans trop savoir où elle va et arrive là où elle décide d’agir tout à coup.
Elle veut être remarquée et pour ça elle nourrit l’idée folle de tenir en respect un tas d’inconnus sur ce Port qui grouille de monde. Mais à aucun moment, elle ne tire, elle les vise juste, et se régale de les terrifier, c’est tout.
À aucun moment elle ne décide d’en finir. Je l’écris. Elle devait décider de «s’arrêter », c’est à dire de se supprimer, ou d’arrêter quelque chose, et c’est ce qu’elle choisit. Elle se fait enfin remarquer en commettant un acte criminel. Elle arrête, elle interrompt définitivement quelque chose qu’elle ne supporte plus, être invisible. Pas plus de profondeur que ça à livrer pour le moment et ce n’était pas mon intention, sinon j’aurais écrit 50 pages!!

Après c’est le dérapage vers l’improbable et l’invraisemblable, c’est voulu par moi.
Une suite d’événements incroyables. C’est à lire comme une fiction et uniquement ça.
Ça se passe comme pour Sylvie dans le roman de Bouraoui, elle explose.
Attention!! L’écriture c’est la MIENNE, elle n’a rien à voir avec celle de Bouraoui. C’est son histoire qui m’a renvoyée à des petits morceaux de la mienne. Mais rien de commun entre nos plumes.
Après avoir lancé les choses - que va faire cette paumée? - j’ai très largement romancé et écrit À MA MANIÈRE.

Pour le métro «des heureux», je m’y sens seule et mal, et ceux que j’y croise dans le sens de la descente me paraissent aller bien, eux.
Je les vois trop heureux à mon goût, je l’écris, relis.
Mais c’est à lire comme la vision totalement faussée que j’ai de ces usagers du métro, une vision à travers le prisme de mon mal être. Ce n’est pas la réalité.

J’habite une proche banlieue chic de Marseille. On reconnaît le Vieux Port dans ce que je décris.
Dommage que tu n’aies pas imaginé sa beauté, les voiliers et la lumière du Port entre les deux Forts qui en marquent l’entrée. Trop de stress de mon arrivée, je n’ai pas vu ça.
Tant pis, j’ai manqué là aussi de talent littéraire.
Brouillon me dis-tu au début, puis pas efficace pour faire apprécier le paysage comme une merveille qui dissout la tension nerveuse. Dommage c’est très beau le Vieux Port.
Pas grave. On n’est pas des écrivains, «on s’écrit, on se raconte ou on raconte » surtout pour le plaisir sans cesse renouvelé. C’est donc toujours (très) perfectible. C’est le plaisir de l’écriture qui l’emporte.

Quant à l’Appollon qui arrive en fin de récit, c’est celui qui sort du délire érotique d’une desséchée, frustrée à ses moments. (Ça nous arrive à tous(tes) cet état limite-là).
Et c’est ce que j’ai ressenti en le décrivant. Mec d’une sensualité débordante, qui m’a fait vivre un moment «chaud bouillant», vrai t’as raison, et tellement intense.
Marc n’est que le fruit de mon imagination. Et non il n’y a pas de Marc à mes côtés.
Ça fait du bien de fantasmer. L’écriture sert aussi à ça.

Bonne fin de journée 😊😉
Dernière modification par Larme_Fatale le lun. 13 mars, 2023 1:59 am, modifié 1 fois.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Ce n'est que mon avis qui est à prendre uniquement pour ce qu'il est :mrgreen:
Le brouillon du début que j'ai perçu, c'est dû à cette tension que provoque la scène. Je cherchais à comprendre si tu étais blessée physiquement, amoindrie par le poids des ans, un prisonnier en fuite... J'étais donc en plein questionnement et sur le qui-vive, redoutant un éventuel agresseur. La beauté du paysage ne m'a pas échappé mais pas le temps de s'y arrêter, vu le climat de terreur. J'ai soupçonné Marseille avec un port et un métro. Donc non, toi tu n'as rien raté. ;)
Les gens heureux dans le métro sont peut-être plus nombreux à Marseille qu'à Paris, mais oui, je comprends ce que tu veux dire. :)
J'irai voir ce que donne "Otages", j'aime bien les pétages de plomb ! (Enfin, surtout ce qu'il en résulte)

Et c'est moi qui n'ai pas assuré si tu penses que mon commentaire est négatif. D'abord, je n'ai pas les compétences pour émettre un jugement. Et puis, mes remarques étaient là pour en apprendre davantage. C'est donc que tu as su capter mon intérêt. Un grand merci pour ça et un autre pour les infos complémentaires qui font office de prologue et épilogue. Surtout continue, tu m'as embarquée dans ton histoire sans même que je ne m'en rende compte. ;)

Bonne fin de journée également. (Et puis bonjour aussi :oops: Ce n'est pas un manque de politesse. Dans mon esprit un message sur le net est un dialogue constamment ouvert)
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Bonsoir Flo 77,
Les remarques entre nous sont importantes.
L’ancien concours avec vainqueur et «médailles en chocolat» a disparu mais, comme quelques uns de nous ont encore envie d’écrire et d’être lus, nous le faisons continuer d’exister.
Nous lisons et nous nous adressons nos remarques, c’est ce qu’on attend les uns des autres (je n’ai pas encore lu Vanget et toi, j’attends d’avoir assez de temps). Nos divers points de vue, ça nous permet de rectifier et/ou d’améliorer nos textes.
Je pense que tes remarques sont tout à fait éclairantes. Je n’avais pas senti que le début pouvait être confus. Non, pas d’accident ou de blessure, pas de potentiel agresseur. Une femme usée qui traîne avec une lourdeur au corps. Maintenant que j’en ai un peu dévoilé, cette peine à se mouvoir s’explique.
J’écris souvent aussi avec des phrases brèves et un peu comme mon esprit vagabonde. Ça peut perturber la lecture et quand on écrit on ne s’aperçoit pas de ça. On ne le perçoit pas non plus en se relisant puisqu’on écrit son histoire, sa fiction, en tout cas ce que l’on comprend.
Marseille est comme Paris que je connais, en ce qui concerne le métro. C’est un lieu de stockage de gens tristes qui ne voient même pas qu’ils sont avec les autres.
C’est moi qui vois les autres heureux quand je ne vais pas bien.
Otages est très bien écrit, c’est un roman court qui se lit vite.
Contente de t’avoir «embarquée» dans mon histoire glauque et surprenante.
Bonne fin de soirée.
MaitreMuseau

Profil sur Booknode

Messages : 49
Inscription : ven. 17 mars, 2023 1:48 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par MaitreMuseau »

Bonjour à tous :)
Je ne sais pas si le sujet est déjà clôt, mais j'avais envie de participer, le thème me plaisant particulièrement. Je ne suis pas sur Booknode depuis très longtemps aussi j'en profite pour saluer tous les autres membres fans de livres ! Voici donc mon petit texte, à bientôt !

***

Elle a toujours trouvé les couchers de soleil sur la plage surcotés.

La sérénité du matin, voilà ce qu’il faut pour apprécier pleinement le lieu. La plage est bordée d’une pinède, loin de l’agitation habituelle du littoral. On y accède par des sentiers escarpés, ou par bateau. Cette plage, c’est un secret bien gardé.

Le sable encore frais de la nuit qui peine à se finir sous ses pieds. Le soleil, timide, comme une caresse sur sa peau. Le doux roulis des vagues - un murmure à ses oreilles - sur lequel elle synchronise sa respiration.

Inspire. Expire.

Pas de téléphone portable. Pas de responsabilités. Juste de l’air et de l’eau. Et par-delà, le silence. Enfin. Pas vraiment le silence : l’absence de l’humain et de ce qui va avec.

Inspire. Expire.

Elle pourrait rester là pendant des années, mais elle le sait, elle n’a que quelques heures. Quelques respirations avant de retrouver le quotidien. Oh, ce n’est pas si terrible : la vie n’est pas aussi impitoyable avec elle qu’avec d’autres.

Elle ferme les yeux.

Puis les rouvre.

L’Enfant se tient face à la mer, exactement comme elle. Les pieds dans l’eau, savourant le lever du soleil et le bleu du ciel qui transforme l’eau en miroir magique. L’Enfant a la peau croûtée par le sable et le sel, ses cheveux humides et emmêlés.

L’Enfant reprend sa course le long de la plage, bientôt suivi par d’autres. Ils semblent avoir arrêté le Temps dans sa course. Le Temps s’étire pour eux à l’infini, comme l’horizon par-delà son trait flou au loin, où le ciel et la mer se rejoignent pour ne former plus qu’un. La plage, c’est leur sanctuaire. Les amitiés ici sont plus précieuses qu’ailleurs. La vie ici, pendant cette parenthèse, est plus intense qu’ailleurs. Cette plage est magique. L’Enfant ne fait qu’un avec elle. Il n’a pas besoin de savourer ce moment, il le vit. Il n’a pas besoin de se rappeler d’apprécier l’instant, chaque seconde étant plus trépidante que la précédente. Chaque seconde de cette fuite en avant vers Demain.

Elle ferme les yeux à nouveau. L’Enfant ne peut pas la voir. Elle est l’Enfant.

Elle est l’Enfant, Demain est déjà Aujourd’hui, et Aujourd’hui, Hier.

Elle passe sa langue sur ses lèvres qui ont le goût du sel. Elle ne peut pas oublier l’Enfant : ils ne font qu’un, ici sur cette plage. Le passé et le présent, enlacés. Elle n’a pas oublié l’insouciance, les rires, les amis. Les journées si longues et si douces, tandis que le Temps lui manque à présent. L’Enfant, dans sa sagesse infinie, lui a fait un cadeau : une myriade de souvenirs, beaux et précieux, qu’elle porte comme un médaillon. Un trésor enfoui dans le sable d’une plage cachée entre les pins.

Elle sourit. Elle accueille l’Enfant en elle comme un vieil ami, simplement rassérénée par la joie de renouer avec des sensations qu’elle croyait perdues.

La plage s’étend à ses pieds, intacte.

Le secret, préservé.


Tant qu’il y aura des adultes, comme elle l’est, pour s’en rappeler.
Tant qu’il y aura des enfants, comme elle l’a été, pour le faire perdurer.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

@ Mailys-23

C'est magnifique... tu as baigné mon sourire de larmes. L'émotion, ici nostalgie bienveillante, en infiltrant ton verbe, décrit la vie perçue de l'intérieur... Ce ne sont pas tes mots qui racontent, c'est ton sentiment qui s'exprime ! Merci, j'ai beaucoup aimé, et j'adore le inspire/expire :)
MaitreMuseau

Profil sur Booknode

Messages : 49
Inscription : ven. 17 mars, 2023 1:48 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par MaitreMuseau »

@Floc77

Merci beaucoup !

J'ai énormément apprécié l'expérience, et les autres propositions de textes de ce mois-ci.

À bientôt 😊
evan_jmt

Profil sur Booknode

Messages : 132
Inscription : dim. 12 juin, 2022 11:45 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par evan_jmt »

Bonjour à tous ! On a raté le mois d'avril mais ce n'est pas grave ! Quel thème vous ferait plaisir pour le moi de mai ?
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Hello,

Arf, le plaisir n'étant pas dans le thème pour moi, je suivrai donc le mouvement... avec plaisir ;)
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Le voyage m’inspire.
On attend les autres inspirations. Bonne journée.
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Le voyage m’inspire.
On attend les autres inspirations. Bonne journée.
Vanget

Profil sur Booknode

Messages : 147
Inscription : dim. 20 mars, 2022 5:09 pm
Contact :

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Vanget »

Je propose : quelque part dans le monde....
Larme_Fatale

Profil sur Booknode

Messages : 256
Inscription : ven. 19 févr., 2021 3:52 am

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Larme_Fatale »

Bonjour Vanget, c’est lié au voyage qui peut aussi être virtuel. On laisse aller sa pensée quelque part dans le monde.
C’est large et inspirant.
Fl3g

Profil sur Booknode

Messages : 909
Inscription : sam. 17 déc., 2022 1:34 pm

Re: Thème d'écriture Mars 2023 : Cette personne qu'on n'oubliera jamais

Message par Fl3g »

Clairement inspirant ! Je veux bien courir à travers le monde, à la recherche d'une pensée fugueuse... :mrgreen:
Répondre

Revenir à « Concours »