Ravenswood School - Quartier Libre

[Aveeno]

Attention, texte un peu explicite!





мαëℓℓε ∂нαмριяε-sσяcιèяε/éтυ∂ιαηтε/16 αηs





Eh merde…! La sublime vampire était décidément un être à part de tous les sangs purs que Maëlle connaissait. Si la vampire voulait se divertir, elle pouvait trouver de meilleures personnes que les chiens. Oui, oui, les loups-garous avaient une belle allure virile, avec des torses et des abdos à tomber par terre, et c'étaient probablement des bêtes de sexe aussi, mais à part ces quelques bons points, tout le monde savait qu'ils étaient des créatures imprévisibles, qu'ils avaient le sang chaud et qu'ils devenaient très dangereux quand ils ne savaient pas gérer leurs émotions, surtout les jeunes loups.
Ce n'était pas du tout ainsi que Maëlle s'était imaginé passer la visite scolaire au Colisée.
Les chiens concentrèrent leur attention sur la vampire, mais le gars à côté de la dhampire remarqua soudain sa présence. Le chien fumait de l'herbe, mais Maëlle en a déduit que ça ne pouvait pas être ça, car cette odeur était différente. La dhampire pouvait détecter une sorte de magie dans cette chose. Ces crétins prendraient n'importe quoi pour se défoncer.
— Je pensais avoir vu toutes les jolies filles de Ravenswood, mais tu es la plus sexy que j'aie jamais rencontrée. Tu veux qu'on aille traîner, ma jolie? demanda le chef de la meute de loups à la vampire.
— Ton amie peut aussi se joindre à nous, ou pas, dit le type qui fumait l'herbe magique, en faisant un clin d'œil à la dhampire.

[Yumeko]

Leigh Boleyn
Anglais ǀ 17 ans ǀ 175 cm ǀ Vampire ǀ Ex-futur soldat ǀ Scott



Ho hey
Pour moi comme pour Ethel, il est question d'adaptation. Il faut s'habituer à un nouvel environnement qui nous est parfaitement inconnu. Je n'ai jamais côtoyé autant de surnaturels de toute mon existence. Ici, ce ne sont pas seulement des vampires mais toutes les espèces sont représentées. J'ai la possibilité d'interagir avec des élèves ayant grandi dans une culture et un pays différent. L'univers dans lequel j'ai été éduqué est loin d'être la majorité à Ravenswood School. Au contraire, je suis plutôt une exception avec ma sœur. A ma connaissance, il n'y a pas d'autres enfants ayant reçu une formation de soldat. En revanche, il y a quelques élèves issus de grandes familles du Haut Conseil. Des vampires de lignées directes ayant une grande influence dans notre société. Pour autant, je ne les côtoie pas plus que les autres élèves. Je ne me sens pas assez élitiste pour lier des relations essentiellement avec l'élite vampirique dont je fais partie. Ce n'est pas ce qui m'intéresse même si avant ma vie se serait résumé à cela.
Posséder un odorat ou une ouïe plus développée peut être autant un avantage qu'un inconvénient. Dans une école aussi grande que Ravenswood le nombre d'odeurs est multiplié par le nombre d'élèves et du personnel présent. Cela représente des centaines de parfums différents et ils ne sont pas tous agréables loin de là. Il est possible de faire abstraction de certaines odeurs mais ce n'est pas toujours le cas. Parfois, elles sont très agressives et il est difficile de se concentrer sur autre chose. Cela demande un entrainement que je n'ai pas eu l'occasion de développer jusqu'ici. Me serait-ce réellement utile ? Je n'en ai aucune idée. En revanche, je suis persuadé que ma sœur en trouverait au moins une. Tout est bon pour poursuivre divers entrainements.
- Cela passerait sans aucun doute pour de l'impolitesse tout comme faire preuve d'une trop grande franchise en lui avouant trouver son odeur désagréable, me fis-je la réflexion.
A l'inverse, il y a des odeurs agréables comme celle du sang dont il faut avoir une maitrise certaine de soi. Mes instincts de vampire me poussent sans aucun doute dans cette direction mais je dois me contrôler. Je n'ai jamais bu le sang de quelqu'un, c'est un acte proscrit. Je ne me nourrie seulement du fruit du plasma. Si certaines paraissent alléchantes, cela doit aussi être le cas pour les loups-garous, non ? Scott qui cohabite avec son loup, n'est-il pas attiré par les odeurs de viande ?
La conversation prend une direction qui énerve un peu mon interlocuteur et je me tends instinctivement pour parer à toute éventualité. C'est une habitude dont il me serait impossible de me défaire. Je suis curieux et quand je le suis, je pose facilement des questions. Le sujet le touche et cela se ressent dans sa posture, son regard, son visage. Cela est facilement reconnaissable. J'ai appris à décrypter très tôt les réactions du corps en faisant preuve d'observation. Scott n'est ni un ennemi, ni un adversaire, ni un partenaire d'entrainement mais cela ne m'empêche pas d'anticiper n'importe quelle réaction de sa part.
Scott préfère changer de sujet plutôt que de développer davantage cette conversation. Je ne vois aucun inconvénient à le faire. Il n'est pas question pour moi de parler de sujets dont les deux parties ne souhaitent pas avoir. Peu importe le sujet, je vais être assez ouvert. Je n'ai pas grand chose à cacher et je ne pense pas aller vers des sujets trop personnels surtout après une discussion de quinze minutes. Ces sujets là, je les évoque avec Ethel et réciproquement. En dehors d'elle, je n'ai jamais eu personne à qui me confier et inversement. Nous avons toujours été ensemble, renforçant nos liens un peu plus chaque jour. Notre relation est quasiment fusionnelle même si je crois qu'il nous faudrait aussi apprendre à nous détacher l'un de l'autre. Nous finirons par prendre des chemins différents, c'est inévitable. Rien que notre futur, nous l'imaginons autrement pour l'un et pour l'autre. Je ne veux pas me définir comme étroitement lié au Haut Conseil. Je veux élargir mes possibilités, connaitre toutes mes options pour mon avenir puisque j'ai le choix à présent.
- Tant mieux dans ce cas. Il aurait été dommage d'arriver sur cette voie après quelques minutes de discussion. Parfois, il faut un peu de temps pour réaliser certaines choses.
Nous avons un point commun Scott et moi puisque nous venons d'Angleterre mais pas de la même région. J'ai vécu jusqu'ici au nord de l'Angleterre en pleine campagne loin des villes humaines dans une grande demeure. J'habite dans le comté de Cumberland même si c'est un intérêt purement humain et administratif. Lui vit au sud dont le nom de la ville d'Oxford est connue pour y abriter une université humaine. Je ne pourrais jamais aller dans une telle institution à cause de ma condition de vampire même si je le souhaitais.
- Il semblerait en effet. C'est bien plus au sud que la région de Cumberland. Tu vis à Oxford même ?

[Yumeko]

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill



The Skye Boat Song
La magie est vaste et elle est présente partout dans le monde. Elle existe chez les sorciers, les fées et les elfes, et très rarement chez les dhampirs et les vampires. Mais dans ce dernier cas, cela n'a rien de naturel. Les vampires ne sont pas doués de magie à moins de transformer un sorcier. Cet acte est contrenature. Cela ne devrait même pas exister, ni être possible. Pourtant, c'est le cas. Andrea en est le parfait exemple. Etre en sa présence est difficile. Pas à cause de sa nature mais de sa magie. Elle attire la mienne beaucoup trop facilement. La sienne est à la fois semblable et différente. Mais à cet instant, je ne sens qu'un simple tiraillement, pas cette pression. C'est beaucoup plus simple à maitriser, cela me demande peu d'effort et ne me fatigue pas autant. Je peux en déduire que Qwill a un important potentiel en matière de magie mais il ne l'a pas exploité jusqu'ici. Je ne saurais en connaitre la raison et cela ne me regarde en rien. Mais la plupart des élèves ne se sont jamais entrainés, ni appris à développer sa magie comme j'ai dû apprendre à le faire depuis toute petite. La vie des étudiants ne se résume pas à une succession d'entrainements. La mienne n'a jamais été la même que la leur. Et elle ne sera jamais la même non plus. Je ne peux pas changer mon passé et je ne peux m'en défaire. Je ne pourrais jamais être comme eux tous. C'est impossible. Je suis trop différente et je serai toujours en décalage par rapport aux autres. Mais j'essaye de m'employer à faire des efforts. Ce n'est pas facile, ce n'est pas inné, ni naturel. Je dois réapprendre ou me défaire de certaines habitudes bien trop ancrées en moi. Etre ici est une façon de connaitre d'autres modèles, d'autres façons de vivre et de créer des liens. Je peux le voir quand j'observe les autres. Des centaines d'élèves créent des liens les uns avec les autres.
Je pourrais faire comme la majorité des élèves et suivre le professeur d'histoire, l'écouter au sujet du Colisée comme il l'a fait en cours. Mais je n'en ressentais pas l'envie. Je voulais parcourir ce monument moi-même, être libre de marcher là où je le voulais, de regarder par mes propres yeux et non celui d'un autre. J'apprécie cette liberté et comme M. Williams n'est pas strict, je me suis permise de suivre ma propre voie. Cela n'aura aucune conséquence pour lui comme pour moi. Je ne sortirai pas de l'enceinte de l'édifice et je saurai revenir sur mes pas. L'endroit est grand mais je ne crois pas pouvoir m'y perdre. Et dans tous les cas, je pourrais utiliser la magie pour trouver mon chemin. Ce sort n'est pas compliqué et je le maitrise parfaitement. Et à présent, je ne suis plus seule. Qwill connait le plan par cœur et lui non plus, il ne se perdra pas.
Je fais des efforts avec lui afin que notre conversation ne soit pas à sens unique ou ne s'éteigne. Je la relance en lui renvoyant sa question. Lui aussi a fait le choix de s'éloigner du professeur et du groupe d'élèves afin de suivre son propre chemin à l'intérieur de l'édifice. Sa réponse n'est pas celle à laquelle je pourrais m'attendre. J'essaye même de la comprendre sans certitude.
- Que veux-tu dire exactement ? Tu aurais l'impression de revivre les heures de cours de M. Williams ?
J'ai été obligée de me forger une carapace dès mon plus jeune âge et de ne laisser personne entrer. Cette carapace est devenue de plus en plus épaisse au cours du temps. Et elle l'est tellement aujourd'hui que personne ne peut la percer. J'ai créé des barrières et elles ne peuvent être rompues. Je fonctionne de cette façon et il n'est pas possible de revenir en arrière. Je ne peux défaire ce qui a été fait. Je suis et je parais différente et je ne peux changer cela pour le moment. Je ne sais pas si un jour, je serai capable de créer un véritable lien avec autrui ici. Je n'en ai aucune idée. Avec mon père, le lien est très ténu, très fin. Il est encore très fragile et nouveau. Et je ne saurai dire comment il pourrait évoluer dans le futur. Il est difficile pour moi de l'imaginer. Ce n'est pas quelque chose d'habituel.
Dans un sens, je peux dire avoir connu la solitude toute ma vie et de l'autre, j'étais quasiment entourée à chaque instant. Il y avait toujours quelqu'un près de moi pour les repas qui se prenaient en groupe ou lors de mes entrainements quotidiens. Pour autant, je me sentais seule car je ne pensais pas comme le clan. J'ai beau avoir été élevée comme les autres, suivre la voie tracée, m'employer à être comme eux, je ne l'ai jamais vraiment été.
- Le calme que cela procure et le silence qui l'accompagne.
Mon hypothèse concernant Qwill est correcte. Il est arrivé à Ravenswood quelques jours après la mienne. Il évoque un bal masqué et il me demande si cela était amusant. Je ne saurai répondre à cette question car je ne m'y suis pas rendue même par curiosité. J'en étais dénuée en réalité. L'amusement n'est pas un sentiment qui m'est familier. Je ne pourrais dire quelle émotion me traverserait si cela m'arrivait.
- Je ne saurais te dire, je n'y ai pas participé. Tu aurais aimé t'y rendre ?

[Eparm12]

Stellan Håkansson
17 ans│Dhampir│Suédois│Soldat de l’Hiver│Cœur de glace│Dragon du Nord

Avec Nikita

Sentant soudain ma présence dans son dos, Nikita sursaute violemment, réaction épidermique que j’ai anticipée. J’aurais pu reculer pour éviter un mauvais geste de sa part dans le feu de l’action, mais je ne le fais pas, prêt à esquiver si besoin et d’autant plus amusé par la situation. Dans son mouvement, la louve ne peut s’empêcher d’exprimer sa douleur, et je devine que c’est ce moment-là en particulier qui l’agacera plus que tout le reste par la suite, cette manière d’exposer sa vulnérabilité – même si je suppose qu’elle voit ça comme un aveu de faiblesse, ce que renie son immense fierté. Elle se retourne vivement vers moi et je lui souris, joueur, sans mettre de distance entre elle et moi. Nikita est du genre à grogner et aboyer sans mordre, il est donc inutile que je la prenne pour une menace qu’elle n’est pas, surtout qu’elle a mal à la cheville. Objectivement, qu’est-ce qu’une louve estropiée en colère pourrait me faire ? Pas grand-chose. Peut-être me déstabiliser. Mais, étant donné qu’il s’agit de Nikita, je connais déjà la réponse : grandement m’amuser et m’attirer. Elle me fait face et m’apostrophe, se voulant intimidante. Mon petit sourire s’élargit. Il s’étire davantage quand elle m’intime d’arrêter de l’appeler ainsi, et je secoue lentement la tête :
– Pour un peu, ça me vexerait…
Tout dans sa posture crie qu’elle est furieuse et frustrée, que sa douleur est réelle, mais qu’elle ne doit pas l’afficher, et encore moins devant moi. Les poings serrés, le corps tendu et la bouche lâchant un grondement, elle soutient férocement mon regard. Il n’y a pas à dire, elle est vraiment belle en colère. Sachant pertinemment qu’elle ne va pas apprécier la suite, je redresse légèrement le menton, les yeux mi-clos et l’air condescendant. Puis j’ajoute, lui révélant ma pensée, à la fois sincère et taquin :
– Tu es belle quand tu es en colère… panthère.

[Eparm12]

Thorment Kollerov-Volkonski
17 ans│Sorcier de sang mêlé│Aristocratie russe│Cousin de Kholer│Hippie moderne



Avec Elros

D’ordinaire, je ne montre pas mes émotions, et j’apparais comme quelqu’un d’inexpressif. Mais là, devant Elros, je ne masque pas ce que je ressens, c’est lisible sur mes traits et dans mes yeux. Je suis transparent, presque fébrile, et plein d’espoir. Évidemment, j’ai surpris Elros, je le vois, mais à mon grand soulagement, il ne cherche pas à se défaire de ma prise ni à s’éloigner, ce que je considère comme quelque chose de plutôt positif. Néanmoins, je me rends compte que j’ai pu être brutal dans mes gestes, et ma main sur son poignet se détend, avant de rompre le contact. Aussitôt, je lui explique la situation, et Elros se tend et blêmit d’un coup, blanc comme un linge. Je me doutais que mes paroles allaient le bousculer, l’embarrasser, mais ce n’est pas ce que je veux, je ne veux pas le brusquer ni lui provoquer un quelconque sentiment négatif. Cependant, ce qui arrive est trop grave, et j’ose espérer qu’il me pardonnera cet écart. Soudain, Elros se reprend, et c’est à son tour de m’agripper pour m’entraîner loin de l’attroupement d’élèves autour de M. Williams. Le cœur battant, je suis le mouvement, et quand nous nous arrêtons face à face, je remarque que mon ami frémit. Je ne peux pas m’empêcher de poser mes mains sur ses épaules dans un geste aussi rassurant pour lui que pour moi, avant qu’il ne bégaie, trébuchant sur presque chaque mot. Le regard brillant, je suis pendu à ses lèvres, à la recherche du moindre indice sur son visage et dans ses paroles. Mais mon élan retombe comme un soufflé lorsqu’il a l’air à nouveau surpris et me demande ce qui se passe. Ah. Ah… Il ignore l’état de Khol… Mes mains sur ses épaules se mettent à trembler à leur tour, et je le relâche, la déception et la culpabilité me transperçant violemment. Elros n’a aucune idée de ce qu’endure Khol. Si lui n’a pas d’indice, personne n’en a, il n’y en a pas, je ne peux rien faire pour mon cousin, il va mourir sans que j’aie pu le sauver… Mon cœur se brise dans ma poitrine, la peine m’envahit et un mal de tête me prend. C’est fini. Terminé. Non. Non… Je ne peux pas le croire… Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, choqué, le regard dans le vague et l’esprit complètement ailleurs. Je m’entends à peine quand je réplique à Elros en mode pilote automatique, comme si je me dissociais de mon corps et de l’instant présent :
– … Khol est mourant.

[Eparm12]

Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion



Avec Erlina

Les yeux grands ouverts, je lutte pour respirer, à la recherche d’air. J’ai de plus en plus mal à la tête, ma vue se brouille, et je plaque une main sur mon T-shirt comme pour attraper mon cœur dans ma poitrine et le calmer. Je ferme fortement les yeux et essaie de me concentrer sur mon souffle, mais je n’y arrive pas, c’est trop dur, la crise est en train de me prendre dans tout le corps. Soudain, je sens quelque chose, une main sur mon épaule, puis j’entends de très loin ce qui ressemble à une voix, des mots qui me viennent comme si j’avais du coton dans les oreilles. Naël. Mon prénom. Je me raccroche à cette voix du mieux que je peux, avec les forces qu’il me reste, me faisant violence pour reprendre ma respiration. Je rouvre les yeux et m’aide aussi en fixant la sœur d’Adan, m’ancrant dans la réalité par le toucher et le regard. Au bout de quelques minutes de panique et de souffrance, la crise reflue, l’oxygène envahit mes poumons et mon cœur s’apaise lentement. Je prends de grandes inspirations sans quitter la sœur d’Adan des yeux, avant de clore brièvement les paupières et de me relâcher complètement, tiré d’affaire. Heureusement qu’elle était là, parce que même si c’est elle qui m’a provoqué cette crise, c’est aussi elle qui m’a permis de m’en sortir, et je pousse un long soupir. Essoufflé, je lui souris faiblement :
– Merci… Désolé, je fais des crises de panique parfois…
Pas du tout flippant dit comme ça. Mais c’est la vérité, et je fais avec. Même si j’ai encore le corps en vrac, je me sens un peu mieux, et je me souviens d’un détail : la sœur d’Adan connaît mon prénom. Comment ? Elle est plus jeune que moi, nous ne suivons pas les mêmes cours, sauf… le cours de compréhension des espèces. Peut-être que c’est là qu’elle a pu découvrir mon identité. Ce serait logique, parce qu’autrement, je ne vois pas du tout, et mon inquiétude me revient en pleine face. Elle sait. Elle sait que j’ai des sentiments pour son frère. Cette fois, ce n’est pas la colère qui prend le dessus, mais la tristesse, la peine, et je regarde mes pieds, le cœur serré. Ça ne sert à rien de nier, les faits sont là, et je dois me résigner, c’est foutu avec Adan avant même d’avoir commencé. Je redresse la tête et regarde sa sœur dans les yeux, l’air désemparé et chagriné :
– Tu m’as démasqué… Tout ça à cause de la newsletter… Ça a tout gâché…
J’ai envie de pleurer. Les larmes me montent aux yeux, mais ne coulent pas, et je renifle, vaincu.

[Eparm12]

Elias Pereira de Barros-Fonseca18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Étoile éclipsée et meurtrie

Avec Siofra

Comme le peu de fois où Siofra et moi nous sommes adressé la parole, elle me parle naturellement, sans réfléchir ou peser ses mots. Ces derniers lui viennent de la manière la plus fluide au monde, et cette authenticité et cette forme de pureté sont assez attachantes. Encore une fois, je ne la connais pas bien, mais paradoxalement, j’ai le sentiment qu’elle est un livre ouvert, qu’on sait aisément ce qu’elle pense et ressent, essentiellement parce qu’elle ne fait rien pour le cacher, et cette bouffée d’air qu’elle amène partout avec elle est agréable. Je n’ai aucun mal à deviner qu’elle a cette facilité à aborder les gens quand elle le souhaite, ce qu’elle a fait avec moi au premier cours de sport de l’année, avant de recommencer par la suite, avec une douceur et une gentillesse qui ne lui font jamais défaut. Certains peuvent être rebutés par cette familiarité, je pense notamment à Kholer, le sorcier qui a rudement rembarré Siofra lors de ce même cours de sport, mais ce n’est pas mon cas. Tant qu’elle n’est pas trop intrusive ni envahissante, je l’apprécie à sa juste valeur, et c’est pour ça que je suis réceptif aux approches de Siofra.
Tandis que mon regard passe de la barre chocolatée à Siofra et vice-versa, l’elfe rit doucement et j’en suis étonné. Peut-être que cette scène est comique, je n’en sais rien, mais son rire ne me dérange pas, au contraire. C’est une douce mélodie à mes oreilles. Sa réponse ne se fait pas attendre, et elle me questionne sur ce que je pense du Colisée, puis me fait part de ses propres impressions, avant d’enchaîner sur le pouvoir ensorcelant de la nuit sur le lieu. Attentif, je l’écoute sans rien dire, me contentant de prendre la barre chocolatée qu’elle m’offre, et je suis une nouvelle fois surpris en l’entendant. C’est comme si elle se parlait à elle-même, mais je ne relève pas. En revanche, après un silence, je lui réponds enfin :
– L’endroit est magnifique. Et en effet, la nuit le sublime.
Puis je déballe ma friandise et commence à la manger, ce qui fait rire Siofra. Elle a aussi le rire facile, et quelque part, je l’envie, dans le sens où j’avais le rire facile à une époque, mais ce temps-là est révolu. J’aimerais retrouver cette lueur qui m’animait auparavant, et je me rends compte qu’avec Siofra, si cette lueur n’est plus intérieure, elle est à portée de main quand je suis en sa présence. Comme si Siofra était devenue cette lueur vers laquelle je tâtonne lentement. Son sourire lui monte jusqu’aux oreilles, accentué par sa joie de vivre. Elle décide de m’accompagner en prenant à son tour une barre chocolatée, me partageant sa gaieté, avant de mordre dedans avec enthousiasme. Je garde le silence pendant un court instant, puis lui réplique dans un français approximatif :
– Bon appétit.

[Eparm12]

Rosana Pereira de Barros-Fonseca15 ans│Dhampir-sorcière│Noblesse brésilienne déchue│Sœur et protectrice d’Elias

Avec Micah

Micah me fixe et ne prend même pas la peine de le cacher. Il a l’air surpris, et pendant un bref instant, je me demande pourquoi, mais cette interrogation s’évanouit aussitôt qu’elle m’a traversée l’esprit. C’est bel et bien Micah en face de moi, mais je dois le considérer comme un élève lambda, une personne quelconque, qui n’a rien de plus ni rien de moins que les autres à mes yeux. Ce qu’il pense, ressent et dit ne doit pas m’atteindre plus que de raison. Encore une fois, la factualité et la neutralité doivent surpasser tout le reste. Je suis en plein apprentissage, en train de devenir une combattante, et je ne vais pas laisser Micah ni quoi que ce soit d’autre se mettre en travers de mon chemin. Et encore moins mes sentiments. Seth m’a expliqué comment prendre du recul sur eux, m’en distancer, puis les repousser jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de prise sur soi, et j’applique scrupuleusement ses conseils. J’ai alors découvert à quel point ça faisait du bien que d’être calme autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Je ne m’en rendais pas vraiment compte jusqu’à maintenant, parce que j’ai toujours été comme ça, je n’ai jamais rien connu d’autre, mais mes émotions prenaient toute la place en moi jusqu’à m’étouffer, m’écraser. Elles sont violentes, incendiaires, et m’épuisent énormément, mais grâce à mon entraînement, c’est comme si j’étais désormais capable de les saisir au vent alors qu’elles m’échappaient auparavant, tempétueuses. Je les attrape et ne les lâche plus, je les oblige à adopter la forme que je veux, à s’apaiser, à s’éloigner, et c’est quelque chose qui me procure non seulement de la satisfaction, mais un bien-être qui m’a toujours manqué. Ça me motive encore plus, je suis déterminée à atteindre le niveau de Seth, voire le dépasser, à avoir ce contrôle sur mes émotions qui me permettra d’être en paix avec moi-même et de combattre pour défendre Jardel et Elias. J’en suis persuadée, j’y arriverai, et ça commence par accepter cette première épreuve frontale qu’est Micah.
Les battements de mon cœur sont réguliers, et je cherche à les ralentir davantage, les harmoniser avec ma respiration abdominale, plus profonde et efficace. Ce n’est pas facile, mais je ne m’en sors pas trop mal. Mon cerveau passe en mode analyse, mes émotions et mes sentiments, qui tentaient de se réfugier dans mon cœur et mon ventre, reculent davantage au fond de ce lac qu’aucune ondulation ne vient perturber. Qu’est-ce que ça fait du bien… Contrairement à moi, Micah semble… troublé. Je crois deviner la raison : si on compare avec la dernière fois, on est aux antipodes, et de mon point de vue, ce n’est pas plus mal. Ça désamorce ce que je ressens pour lui. Du moins, c’est ce que j’espère de tout mon cœur. Si ça ne se vérifie pas par la suite, ce n’est pas grave, je me débrouillerai autrement.
Micah me demande si la visite me plaît, et j’ai deux options : soit je lui réponds sans trop m’épancher, mais je me doute qu’il trouvera toujours quelque chose auquel se raccrocher pour alimenter la conversation, soit je ne lui réponds pas. J’exclue rapidement cette seconde option. Je suis peut-être en passe de devenir une combattante, mais je ne suis pas méchante ni impolie, ma mère ne m’a pas éduquée comme ça. Si je l’ai bel et bien été pendant de longues années, je veux croire que je suis capable de m’améliorer en tant que personne. Ce qui signifie que je me dois de lui répondre. À partir de là, j’ai à nouveau deux options : soit j’élabore, ce qui revient à la toute première, soit je me contente d’un seul mot, suffisant pour clore la conversation. Micah est une distraction, et je n’ai pas le luxe de me laisser distraire. Je reprends la parole d’un ton égal, imperturbable et honnête :
– Elle ne m’intéresse pas.
Naturellement, j’allais ponctuer mes mots d’un haussement d’épaules, mais mon corps a compris l’exercice, il se cale sur ma tête et ne bouge pas, demeurant immobile. Rectification : je m’en sors plutôt très bien.

[Eparm12]

Acatl Nemesio Mixtle17 ans en apparence│151 ans│Sorcier vaudou de sang pur│Mexicain│Disciple de Fa

Avec Caliane

Mon appareil photo est une de mes rares possessions, et plus rares encore sont celles qui ont une valeur sentimentale à mes yeux. En arrivant à Ravenswood, je n’avais qu’un sac, et dedans le nécessaire, quelques vêtements et affaires de toilette, ainsi que des livres, des reliques et autres objets précieux de notre échoppe, épargnés par l’incendie qui l’a frappée lorsque le Haut Conseil a attaqué notre village. Rien d’autre. On m’a troqué un des tous premiers modèles d’appareil photo contre un service, et depuis, je ne m’en suis jamais séparé. J’ai développé mon goût pour la photo en suivant l’évolution des modèles, et en me procurant au fil des années des appareils photo de plus en plus modernes. Celui que j’ai autour du cou est très récent, je l’apprécie particulièrement. Les autres que j’avais sont restés dans notre échoppe, mais mon tout premier appareil m’a accompagné à Ravenswood, car je ne pouvais pas me résoudre à l’abandonner dans notre échoppe brûlée. Je suis soulagé de toujours l’avoir, et ce même si je ne m’en sers plus. Grâce à mon éducation magique, je ne suis pas matérialiste de nature, mais c’est encore une des seules choses tangibles, palpables, qui me raccrochent à ma famille, notre échoppe, notre passé. Alors j’y tiens, c’est quelque chose d’important pour moi. C’est pour cela que je m’adonne à la photo et m’attelle à la tâche avec passion. Passion quelque peu troublée par la présence d’un elfe, mais je ne m’en formalise pas, toujours concentré sur la beauté du monument dans lequel nous nous trouvons. La jeune fille m’informe qu’elle souhaite rester à mes côtés, et je le note dans mon esprit, l’œil collé à l’objectif, à la recherche de l’instant qui me donnera le sentiment qu’il faut absolument que je le fige en photo. Le silence revient, je suis absorbé par mon art, lorsque la voix de l’elfe se fait de nouveau entendre. Elle me donne son prénom entier, puis son surnom, et me demande le mien.
– Acatl, je murmure sobrement en réglant la lentille, avant de photographier pour la deuxième fois l’arche de pierre.

[Eparm12]

Kholer18 ans│Sorcier de sang pur│Russo-argentin│Démon de glace et de sexe│Hydre

Avec Esha

Pas moyen d’être tranquille. Il y a toujours quelque chose pour faire chier. En l’occurrence, quelqu’un. Insupportable. Juste, pourquoi ? Si encore on se connaissait – ce qui ne m’aurait absolument pas empêché d’envoyer paître la personne – mais là, je ne l’ai jamais vue, on n’a rien à se dire, et elle se ramène au mépris de mon humeur massacrante qui indique de manière on ne peut plus limpide que je ne veux personne dans mes pattes. Vraiment, venir faire chier les gens pour passer le temps, c’est un concept que je ne comprendrai jamais.
Elle me réplique qu’elle ne va pas me manger, et que ses bonbons sont plus appétissants. Putain. On dirait vraiment Siofra. Mais pourquoi est-ce qu’il faut toujours qu’elle me revienne en tête, elle aussi. Ça me rend fou, et ça ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Je n’en peux plus des gamines dans leur genre, des gens tout court, de leurs voix, du bruit. Ça me hérisse si fort les poils que je crois que je serais capable de les buter, là, tout de suite. Mais je n’en ai pas après eux, qu’après Lourdes, donc je ne commettrai pas de meurtre ce soir ni jamais à Ravenswood. En revanche, je suis un sorcier, et grâce à ma magie, j’ai le pouvoir de me couper du reste. Néanmoins, ce n’est pas ce que je vais faire, ce n’est pas à moi de me couper du monde parce que le monde vient à moi, je vais plutôt lui foutre un bon gros poing dans la gueule pour qu’il arrête de me péter les couilles ne serait-ce que quelques minutes.
J’ai une idée. Qu’importe que ça me prive d’un petit bout de mon âme, elle est déjà en pièces à cause de Lourdes, il ne doit pas en rester grand-chose, mais je m’en contrefous. Tout ce qui m’importe en cet instant précis est que cette gamine la ferme et me foute la paix. J’ai beau être dans un sale état, me servir de ma magie, c’est ma seconde nature, et sans ciller, toujours en soutenant le regard de la gamine, je lui jette silencieusement un sort vaudou. Elle ne peut plus parler à partir de maintenant, c’est comme si j’avais pris sa voix et que je la tenais au creux de ma paume, et l’ombre d’un sourire narquois flotte sur mes lèvres blêmes. Ce n’est pas méchant, juste de quoi la faire taire pendant un moment, parce que le sort se dissipera au bout de quelques heures. L’avantage du vaudou, c’est que personne d’autre que le lanceur de sort ne peut défaire ce qui a été fait, et donc aucune autre magie, aussi puissante soit-elle, ne pourra lever le sort que j’ai posé sur la gamine. J’en jubile intérieurement, extrêmement soulagé.
Cependant, user du vaudou a un prix, et je sens une partie de moi mourir tandis que je tousse de nouveau et crache du sang dans mon mouchoir. Ça peut paraître ridicule que j’aggrave mon état en utilisant ma magie dans une situation aussi débile, mais j’estime que ça en vaut la peine. Et puis, que je me blesse un peu plus ou un peu moins, ça ne change rien. Enfin le calme.

[Eparm12]

Juda Suibhne Sýkora16 ans│Dhampir│Tchéco-irlandais│Père inconnu│Ange de la révolution

Ça fait presque deux semaines que Zadiel et moi couchons ensemble. Je me souviens nettement de notre première fois, quant aux fois suivantes, elles forment un délicieux mélange dans ma tête. J’adore coucher avec lui, j’adore nos baises parfois douces, souvent sauvages, et surtout, j’adore le mordre. Je n’ai pas besoin de sang pour me nourrir, l’avantage d’être un dhampir, mais quand le sien goutte sur mes lèvres et inonde ma bouche tandis que je le mords avant, pendant ou après l’orgasme, c’est une explosion de saveur qui ravit mon palais. En plus, la morsure n’est pas agréable uniquement pour moi, elle est orgasmique pour les autres, et j’ai découvert que Zadiel aussi aime ça, mais peut-être un peu trop. C’est pourquoi je fais en sorte de ne pas le mordre à chaque rapport, pour ne pas qu’il devienne accro, lui qui est déjà accro à d’autres choses, ce qui ne m’aide pas à me défaire de ma propre addiction à la drogue. Néanmoins, il y a des progrès, légers, mais tout de même à noter, et je compte bien poursuivre dans ce sens, en essayant de ne pas me laisser trop influencer par Zadiel, dont le pouvoir de séduction me touche particulièrement.
Ce soir, pas de partie de jambes en l’air au programme, mais une sortie scolaire au Colisée, un monument que je connais seulement dans les livres. Je ne suis jamais allé à Rome ni en Italie auparavant, et je suis vraiment heureux d’être du voyage. Étudier l’Histoire au travers de ses vestiges me plaît énormément, et j’en profite en écoutant M. Williams au milieu du groupe d’élèves qui le suivent. Zadiel n’est pas loin, je le sens de là où je me trouve, et je tourne la tête pour le voir. Je me demande s’il apprécie aussi la visite, et je me dirige tranquillement vers lui, avant de lui adresser la parole avec un léger sourire :
– Salut. Tu es content d’être là ?

[Eparm12]

Lili17 ans│Loup-garou│Américano-français│BFF de Diana│Boule de nerfs

– Allez, Zak ! Magne-toi un peu, là ! On dirait que t’es plus défoncé que d’hab ! Allez, allez, allez !
Je roule des yeux et pose mes mains sur les épaules de Zak tandis que je l’oblige à faire un pas devant l’autre et avancer au milieu du Colisée. Il me fatigue, à encore déprimer alors que justement, cette sortie devrait lui faire un max de bien ! … Je sais que Zak est dans cet état pour une putain de bonne raison, raison que j’ignore, mais peu importe. Ça le détruit complètement, et il en rajoute en passant son temps à se défoncer. Son loup déteste ça, et ça met Wolfie mal à l’aise, mais ça ne décourage pas mon loup pour autant, et il essaie toujours de communiquer avec celui de Zak, même si lui n’est pas vraiment réceptif. J’encourage Wolfie dans ce sens, comme j’encourage Zak à se bouger et prendre l’air au lieu de rester crever seul dans notre chambre. Mon coloc’ n’est clairement pas un rayon de soleil, mais moi non plus, alors on est des nuages noirs ensemble, à se défoncer et moi à monologuer pendant que Zak m’écoute – ou pas, d’ailleurs, mais je m’en fous, je lui parle pour lui changer les idées. Et là, en plus de lui parler, je lui impose ma présence et le force à faire quelque chose dont il a horreur : être en société. Bah, c’est pas comme si j’étais plus à l’aise, mais je m’en branle, ce qui compte, c’est que Zak ne reste pas tout seul. En tant que coloc’ et ami auto-proclamé, je fais attention à lui et je fais de mon mieux pour être un vrai pote pour lui.
– Regarde ! Là, c’est… de la pierre. Parce que le Colisée, c’est de la pierre à quatre-vingt-dix-neuf pour cent.
Je dis n’importe quoi, tout ce qu’il faut pour capter l’attention de Zak et ne plus la lâcher.
– Bon, OK, je suis nul comme guide, je vaux pas l’autre guignol de prof, mais quand même, faut avouer que j’ai de la gueule, et ça, ça fait tout.
Je souris de toutes mes dents.
– Alors, bro, comment tu te sens, ce soir ?

[Eparm12]

★ Edelmiro Jarogniew-Ignacio ★21 ans│Loup-garou│Argentino-italien│Stagiaire sportif│Diamant brut

Avec Iphigénia

Ce soir, tous les élèves et la majorité des professeurs sont partis en sortie scolaire à Rome, au Colisée. Finngard aussi, et quelque part, ça me serre le cœur autant que ça me soulage. Souvent, la distance a du bon, elle permet de prendre du recul, d’aborder les choses sous une autre perspective et de relativiser. Là, je dois avouer que j’en avais besoin, besoin de ne plus être aussi proche de lui physiquement, quand bien même Ravenswood est un château. L’école a beau être vaste, je ne peux m’empêcher de le sentir, sentir sa présence, son odeur, mais maintenant qu’il est loin, dans un autre pays, et que des centaines de kilomètres nous séparent, je peux souffler un peu. J’ai toujours aussi mal de le savoir en couple avec quelqu’un d’autre, ça me brise le cœur, mais je me console comme je peux en me disant qu’avec le temps, ça passera et que mes sentiments pour lui finiront par disparaître. C’est tout ce que j’espère, parce que je ne veux plus souffrir de la sorte, je ne veux plus éprouver cette douleur. Je n’ai jamais eu de chagrin d’amour jusqu’à présent, et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’aurais préféré m’en passer, comme tout le monde, mais comme tout le monde, ces choses-là arrivent et il faut tenter de les gérer du mieux qu’on peut.
Après avoir couru dans la forêt de l’école, puis m’être douché, je marche en direction de la salle des professeurs, où ceux qui sont restés se retrouveront sûrement pour dîner. En avançant dans les couloirs, je note à quel point il n’y a pas un bruit dans l’école. Elle qui bourdonne en permanence, la voilà bien silencieuse, vide et triste en l’absence des élèves, et ça me fait un pincement au cœur. Je me rends compte que j’apprécie vraiment ce que je fais, être professeur de sport stagiaire au contact des élèves, leur apprendre, les guider et prendre soin d’eux. J’aime ça, je me sens utile et fier de l’être, mais sans eux, je suis de nouveau seul avec mes pensées. En réalité, je ne le suis pas complètement, j’ai Ombre, cependant, ce n’est pas pareil. Et puis je crois qu’Ombre aime bien les louveteaux, lui aussi. Je soupire, hausse les épaules et arrive à la salle des professeurs. Depuis le couloir, je sens une odeur de vampire, que je reconnais et qui s’intensifie au fur et à mesure. Dans la salle, sans surprise, je tombe sur Efi, ma collègue professeure de langue. Aussitôt, un sourire chaleureux étire mes lèvres, chassant ma mélancolie. Je me rapproche et lui adresse la parole, toujours avec chaleur :
– Bonsoir, Efi. Comment vas-tu ?
Efi et moi ne nous sommes parlé que quelques fois depuis que je suis arrivé à Ravenswood, et elle a toujours été d’une extrême gentillesse. Je m’apprête à enchaîner, lorsque je sens quelque chose d’étonnant. Je ne l’avais pas perçu depuis le couloir et je n’y avais pas fait plus attention une fois dans la pièce, mais je suis sûr et certain de sentir quelque chose d’autre. Quelque chose qui semble venir d’Efi. L’odeur de quelqu’un d’autre sur elle ? J’ai la sensation que ça y ressemble, mais que ce n’est pas exactement ça. C’est plutôt qu’il y a une autre odeur en elle, qui émane d’elle, et non pas qui s’est déposée sur elle. Les sourcils haussés, mon étonnement transparaît sur mon visage et je reprends la parole avec maladresse, en espérant que ce que je vais lui dire n’est pas déplacé :
– Est-ce que… tout va bien ? J’ai l’impression que ton odeur a changé.

[Yumeko]

Ottilie Wanderer dite Lottie
Germano-italienne│17 ans│175 cm│ Sorcière ǀ Esprit torturé et brisé│ Bibou



Protège-moi
J'ai troqué une prison pour une autre. Ravenswood School n'est pas synonyme de liberté. Elle n'est qu'une cage dorée. Une forêt avec un lac, un bâtiment digne d'un château de conte de fée, des pièces richement décorées et immenses, une chambre avec un lit confortable, une salle de bain privative. Cet endroit respire autant le luxe que le Haut Conseil. Cela je ne peux l'oublier. Il est gravé au fer rouge dans mon esprit et il ne disparaitra jamais. Tout comme les cicatrices sur ma peau et celles de mon esprit. Quand j'inspecte mon corps à travers le miroir de la salle de bain, je les vois et je me rappelle comment elles sont apparues lors de ma captivité. Des lignes blanches dont certaines en relief lorsque l'on passe le doigt dessus. La cruauté s'entrechoque à l'horreur. Je ferme les yeux et mes propres cris résonnent sous ma boite crânienne. J'ai crié tant de fois. J'ai crié à m'en briser les cordes vocales. Je frissonne à ses souvenirs qui me hantent tels des fantômes. Il y en a tellement. Ma psyché est comme un cimetière.
Je cache mes cicatrices sous mes vêtements ne laissant pas la moindre preuve sous les yeux d'autrui. Je ne veux pas attirer l'attention de qui que ce soit. J'évite le moindre contact, j'évite tout autant les cours. Je ne supporte pas de me retrouver avec autant d'élèves dans une pièce. Je ne me sens pas capable de passer plusieurs heures d'affilées avec certaines espèces. Manger mes repas à la cantine devient rapidement une torture. Quand il y a trop de monde, trop de bruits, je ne le supporte pas longtemps. Je me sens toujours mieux dehors plutôt qu'enfermée entre quatre murs. Je passe le plus clair de mon temps dehors même par temps de pluie. Je préfère encore être mouillée à l'extérieur que sèche à l'intérieur. J'ai connu les jours passés dans une tente avec Bibou alors qu'il pleuvait averse. Ce n'était pas agréable mais il était avec moi et nous étions libres. Ce sont les deux choses à laquelle j'aspire depuis qu'ils ont mis la main sur nous.
Cette sortie, c'est notre seule opportunité et elle ne se représentera pas une seconde fois. Si nous sommes au Colisée, nous pouvons fuir. Les fuir, essayer d'aller le plus loin possible, leur échapper, nous fondre parmi la population descendre dans le sud et prendre un bateau pour n'importe où. Nous ne serons plus contraints par la magie comme nous le sommes dans cette école. Nous ne pouvons pas nous téléporter à cause d'un sort mais au Colisée nous pourrions voyager quelques heures dans le passé et disparaitre. Je suis persuadée que l'on pourrait le faire. C'est notre seule chance et nous devons la saisir.
Quand j'étais seule dans la chambre, j'ai préparé un sac à dos avec quelques affaires de rechange. Cela pourra toujours être utile que partir sans rien du tout. Cela a été comme ça pendant des années livrés à nous-mêmes. Nous avons appris à survivre, à se contenter de peu, à vivre au jour le jour. Je suis prête à recommencer dès maintenant. Je préfère cela plutôt que vivre dans une autre prison, privée de mes libertés. Je préfère mille fois vivre dans la rue ou en pleine nature plutôt qu'au chaud dans le luxe. Tant que j'ai Bibou, c'est tout ce qui compte. Le reste n'a aucune importance. S'il n'était pas là, je ne sais pas ce que je ferai... Ou plutôt, je ne serai plus là. Seule sa présence a su me faire tenir. Sans lui, je me serai laissée mourir. Sans lui, je ne peux pas vivre. Il est l'air que je respire, l'oxygène dans mes poumons, le sang qui alimente mes organes vitaux. Sans lui, je ne suis rien, ni personne. Sans lui, je suis vide. Sans lui, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
J'ai un pincement au cœur en laissant mon instrument de musique. Je ne pensais pas le revoir un jour, ni le toucher et encore moins en jouer. C'est ce que je possède de plus cher en dehors de Bibou. Je n'avais pas joué durant des années et recommencer ces dernières semaines a été fastidieux. J'étais redevenue une débutante mais la musique apaise mon âme meurtrie. J'y passe la plupart de mon temps mais je vais devoir le laisser à nouveau. Je ne peux pas l'emporter avec moi et je le regrette amèrement. Dans la vie, nous ne pouvons pas tout avoir. Je le sais depuis le début. Alors entre le violoncelle et lui, je choisis le second. J'ai appris à vivre sans le premier. Le second m'est indispensable.
Quand je me retrouve avec des centaines d'élèves autour de moi, je me sens nerveuse. Je n'arrive pas à calmer les battements de mon cœur. C'est toujours la même chose. Je reste sur mes gardes, à l'affut même si Bibou est à côté de moi. Mon expérience personnel m'a rendu comme cela. Je suis toujours méfiante et peu à l'aise même si ça ne se voit pas sur mon visage. Je sers les sangles de mon sac à dos. Autour de moi, c'est comme un brouhaha même si personne ne semble s'intéresser à moi. Je préfère cela à l'inverse. Je veux me fondre dans la masse ou plutôt m'en éloigner. Au final, ce sont eux qui le font suivants en majorité un professeur. Je prends le bras de Bibou, l'attirant plus loin comme pour lui montrer quelque chose en particulier. Dans une autre vie, cela m'aurait intéressé de visiter le Colisée. Peut-être maman nous y a emmenés quand nous avions trois ou quatre ans mais je n'en ai aucun souvenir. J'étais trop petite pour m'en rappeler. Même son souvenir s'estompe petit à petit.
- Enfuyons-nous Bibou, je lâche par le biais de notre lien, s'il te plait.

[Yumeko]

Caliane Courtenay
Américaine ǀ 17 ans ǀ 175 cm ǀ Elfe ǀ Reine des abeilles ǀ Acatl



Unstoppable
Quand j'observe l'objet entre les mains du garçon, j'en déduis qu'il se passionne par la photographie. Il ne fait pas usage d'un téléphone portable pour prendre des photos. C'est rare et il doit sans doute être le seul ici. Je n'en ai pas vu d'autres en tout cas. Je connais cet art mais pas si bien que cela. J'ai déjà vu quelques expositions à New York qui regorge de nombreuses galeries. Souvent, mon père reçoit des invitations pour des vernissages, et jusqu'à quelques mois auparavant, je l'accompagnais. Il discutait avec les invités et l'artiste, il se montrait et je devais jouer la fille parfaite comme d'habitude. Dès que la bienséance me le permettait, je m'éloignais de lui pour aller regarder les photos. Discuter de politique, du budget ou tout autre sujet du même genre ne m'intéressait pas. Cela ne m'a jamais intéressé. Parfois, quelqu'un venait me faire la conversation. La plupart du temps, c'était pour me parler de mon père ou me demander de lui glisser un mot. Comme si j'avais une influence quelconque sur lui. Dans mon ancien lycée, il y avait aussi un club photo et à la fin de l'année, il montait un projet avec leurs membres. Il y avait une thématique et les clichés étaient exposés dans une salle. Deux prix étaient remis pour la meilleure photo par un jury composé du corps enseignant et l'autre par l'ensemble des élèves votants. Le thème choisi l'année dernière était l'eau. Je m'étais rendue dans la salle et j'avais regardé les photos, m'attardant sur certaines d'entre elles. Tous les élèves ne votent pas mais je l'avais fait. La photographie en noir et blanc représentait une jeune femme sous la pluie la tête relevée vers le ciel. Elle n'avait remporté aucun des deux prix.
Si j'aime l'art, je le pratique par la danse. Mon corps s'exprime à travers la musique. Je pratique la danse depuis mon enfance. A New York, je prenais des cours et je m'entrainais plusieurs heures par semaine. J'écoutais les conseils afin de m'améliorer. Comme tout le reste, j'étais très studieuse et appliquée. A la différence, j'ai toujours aimé dansé, j'y ai toujours pris du plaisir. Il y a quelque chose de libérateur à mouvoir son corps qu'importe la musique. A Ravenswood, c'est différent. Je peux danser mais je ne bénéficie pas de cours. J'utilise la salle de bal quand il n'y a personne, quand elle est libre. C'est le meilleur endroit pour le faire. Selon mon humeur ou mon envie, je pratique la danse classique ou du modern-jazz. Parfois, je mélange les deux dans une chanson alternant entre les deux. D'autres fois, j'utilise des musiques modernes pour la danse classique. J'aime ce mélange de genre. Certaines mélodies s'y prêtent très bien et d'autres moins. En ce moment, j'aime particulièrement le faire sur le morceau Stay de Rihanna en collaboration avec l'artiste Mikky Ekko. Il y a quelque chose dans la mélodie qui m'appelle à faire des pointes, des arabesques, des développés, des pirouettes... Je pourrais presque fredonner la chanson et faire quelques pas au milieu du Colisée. Cette idée fugace me traverse l'esprit. Est-ce que d'autres danseurs s'y sont essayés ? Y ont pensé ? Je me le demande.
Le sorcier m'accorde à peine un regard, son attention ou une parole. Ma présence le laisse de marbre et j'avoue me sentir un peu vexée. Je n'ai pas pour habitude de susciter aussi peu d'intérêt. Je réponds de la vexation par un défi. Je me promets de changer cela même si je dois prendre l'année entière pour le séduire. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher, je suis comme cela. J'aime séduire, j'aime charmer, j'aime que l'on me remarque, j'aime que l'on se retourne sur moi, j'aime que l'on me regarde. Il est concentré sur son art, le reste en est éclipsé. Le regard est fixé sur son objectif et j'observe ses gestes. Après quelques secondes de silence, je décide de me présenter, lui précisant rester à ses côtés et je lui demande comment il s'appelle. Sa voix est basse comme un murmure et s'il y avait eu du bruit, je ne sais pas si je l'aurais entendu. Quand il prononce son prénom, j'ai une sensation étrange mais je n'arrive pas à la déterminer. Je préfère ne pas me concentrer dessus mais plutôt sur le prénom Acatl. Je ne saurais l'orthographier. Je ne l'ai jamais entendu et je me demande quelle en est son origine. Cela n'a rien de commun. Mon prénom ne l'est pas tant que cela, il me vient de mon arrière-grand-mère paternelle mais il est toujours moins original que le sien.
- C'est la première fois que je l'entends. Quel est son origine ? je lui demande.

[Yumeko]

Siofra Sullivan
Irlando-britannique ǀ 16 ans ǀ 161 cm ǀ Elfe ǀ Rayon de soleil ǀ Elias



What a wonderful world
J'ai toujours été sociable et bavarde, l'un va de paire avec l'autre chez moi. Je suis également spontanée et je dis souvent ce qui me passe par la tête. J'aime discuter et j'aime échanger avec les autres. J'ai toujours quelque chose à dire. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains n'aiment pas discuter ou ils préfèrent le silence. J'ai un peu de mal à le rester trop longtemps. Si je joue au roi du silence, je suis sûre de perdre. A un moment ou à un autre, je vais avoir envie de dire quelque chose. Certains me le reprochent mais je n'y peux rien, je suis comme cela. Jusqu'ici, cela ne semble pas avoir dérangé Ghrian. Il ne m'a jamais reproché sinon il me l'aurait dit je pense. Lui et moi sommes très différents voire opposés sur ce point. Il est peu loquace et ses échanges sont toujours courts comme si le prix de chaque mot était élevé. Mais nous arrivons toujours à discuter et pour moi, c'est le plus important. J'apprécie sa présence, j'aime être près de lui depuis le premier jour. Il y a quelque chose chez lui qui m'attire alors je souhaite passer du temps en sa compagnie. Aujourd'hui est une nuit spéciale car nous sommes au Colisée. Alors oui, j'ai envie de partager ce moment avec lui. J'ai pensé à Ghrian en mettant une barre chocolatée supplémentaire dans mon sac car je sais qu'il aime le chocolat noir. Je n'ai pas oublié. D'autant plus que ça concerne mon péché mignon. J'adore le chocolat et je pourrais difficilement m'en passer. C'est l'une des meilleures choses au monde. Je m'en fais des réserves dans la chambre et je demande à mes parents de m'en envoyer un colis quand je n'en ai plus. Je ne leur demande rien d'autre en règle générale.
Observer Ghrian à ce moment précis regarder tour à tour la barre chocolatée et moi a quelque chose de drôle. Je ne peux m'en empêcher, un rire m'échappe à cette vision. Je perçois difficilement ses émotions, son visage est neutre la plupart du temps. Encore une chose qui nous différencie tous les deux. Je ne cache pas mes émotions et je n'en ai pas vraiment envie. J'entame la conversation sur le Colisée et le questionne pour avoir son sentiment. Mais lorsqu'il prend la barre chocolatée, ses doigts frôlant les miens, une sensation étrange me parcoure mais il est fugace, il ne dure pas. Je murmure pour moi-même avant que le silence s'installe entre nous. Ghrian est le premier à le rompre, rebondissant sur mes propos. Il trouve l'endroit magnifique et la nuit le sublime. Mon sourire revient et j'acquiesce à ses paroles. Nous ressentons la même chose concernant ce lieu. Je n'ai jamais mis les pieds au Colisée mais j'aime ce qui se dégage de ces lieux. Je lève les yeux et je fais un tour sur moi-même comme pour mieux l'admirer.
- N'est-ce pas ? J'aime ce qui se dégage de ce lieu. Il n'y a rien de semblable en Irlande. Bien sûr, nous avons des monuments mais ce sont surtout des châteaux. Un jour, je reviendrai ici et j'observerai le Colisée en plein jour pour m'imprégner une nouvelle fois de cet endroit. Et toi, tu aimerais le voir aussi en journée ?
J'aime beaucoup observer Ghrian pour essayer de capter les expressions de son visage. Elles ne sont pas nombreuses alors chaque expression est une surprise à découvrir. A cet instant, je ne peux m'empêcher de rire en le voyant déballer la barre chocolatée et mordre dedans avec un plaisir évident. Il me donne envie de faire comme lui, de retirer le papier autour du chocolat et d'en manger un bout. Alors, c'est ce que je fais. Avec gourmandise, je croque un morceau de chocolat au lait et je le laisse fondre dans ma bouche en lâchant un soupir de contentement. La voix de Ghrian me fait sortir de ce moment de bonheur gustatif. Il me parle en français et je comprends ce qu'il me dit. Ce n'est pas très compliqué même si je ne suis pas bilingue. Mon niveau est plutôt bon mais je dois encore m'améliorer je le sais. Amusée et souriante, je lui réponds à mon tour dans cette langue.
- Merci beaucoup et bon appétit aussi. C'est très bon le chocolat. J'adore ça. Et toi ?

[Yumeko]

Micah Callaghan
Irlando-britannique ǀ 16 ans ǀ 179 cm ǀ Féetaud ǀ Oreille attentive ǀ Rosana



Raglan road
C'est la seconde fois que j'adresse la parole à Rosana. La première fois a eu lieu quelques semaines auparavant avant le début d'un cours de compréhension des espèces. Je me suis assis près d'elle et nous avons échangé quelques mots. Ce n'est pas tant nos échanges qui m'ont marqué mais ses émotions. Je n'ai pas un don d'empathie aussi puissant que celui de tante Leary. Le mien n'est pas très développé mais je n'ai jamais cherché à explorer ce potentiel. C'est vrai, je pourrais le faire. Posséder un tel pouvoir peut devenir rapidement un fardeau à porter. Gérer ses propres émotions peut parfois être difficile alors celles des autres... Je n'ai pas aucun contrôle sur celles des autres et je ne souhaiterai pas posséder un tel don. Cela serait comme manipuler une personne et je ne pourrais m'y résoudre. Chacun doit être libre de ressentir parce que c'est le propre de chaque être humain. C'est ce qui rend quelqu'un vivant qu'elles soient positives ou négatives. Nous ne pouvons pas nous passer de nos émotions, elles font partie de nous.
Je ne ressens pas les émotions de chacun, seulement les plus fortes. Je ne capte donc pas systématiquement les humeurs des uns et des autres. Mais chez Rosana, j'ai pu le faire. Pas parce que j'en avais envie mais parce qu'elles étaient puissantes. Différentes émotions l'ont traversée et j'ai pensé que cela devait être éprouvant. Les émotions fortes ne laissent pas indemnes, j'en suis bien conscient. Les siennes étaient déjà présentes quand je me suis installé près d'elle et elles étaient encore présentes à la fin du cours. Elles ont donc duré un long moment, ne s'estompant pas pendant ce laps de temps, pendant toute la durée du cours. J'en ai déduit que Rosana ressentait des émotions très fortes, souvent et longtemps. Mais je ne peux affirmer cette idée, elle peut être fausse, je peux me tromper. Surtout lorsque je me retrouve face à elle à cet instant.
Je ne ressens rien du tout, seulement mes propres émotions. Elles sont légères comme la plupart du temps. Les émotions fortes ne m'animent pas parce que je ne les ai jamais expérimentés moi-même. Le plus souvent, je suis calme. C'est dans ma nature de l'être. J'apprécie de ressentir cette quiétude et je l'éprouve d'autant plus quand je dessine. A cet instant, j'ai l'impression d'avoir une autre personne devant moi et c'est déroutant. C'est comme si elle était passée d'un extrême à l'autre. Bien entendu, elle peut ressentir des émotions mais je ne les perçois pas. Cela signifie juste qu'elles ne sont plus exacerbées comme elles ont pu l'être. Elle n'exprime pas plus de choses quand je l'observe. Son visage ne montre rien, il est neutre. Je ne sais pas quelle Rosana je préfère avoir en face de moi. Mais au moins, ne suis-je pas troublé et embarrassé par les réactions de mon propre corps, par un désir qui ne m'appartient pas.
Je me sens chanceux de pouvoir être à l'intérieur du Colisée et de le visiter ce soir. C'est la première fois que je visite un monument ou un lieu touristique en dehors de l'Irlande. Ce lieu est différent de tout ce que j'ai connu jusqu'ici. Alors je souhaite profiter de cette soirée le plus possible, m'imprégner des lieux et pouvoir le coucher sur papier. Bien sûr, je ne pourrais jamais rendre l'impression du Colisée sur des feuilles blanches mais je voudrais l'immortaliser à ma façon. L'artiste prend le dessus sur l'élève assidu et sérieux. Je n'aurais pas la chance de revenir ici avant un long moment sans doute. Il me faut donc profiter des lieux pour dessiner le plus précisément possible et le plus d'éléments différents. Je n'aurais pas assez d'une poignée d'heures pour le faire. Il m'en faudrait bien plus pour réussir à capter l'architecture et la beauté des lieux. Je me fais la promesse de revenir ici dans quelques années et prendre tout le temps qu'il me faudra pour réussir à esquisser chaque élément de ce monument. Je pourrais passer des années à Rome tant cette ville possède des richesses d'architecture. La capitale italienne est un des lieux rêvés pour les artistes. Je crois que je pourrais trouver mon bonheur dans beaucoup de capitales européennes et des villes même. J'aimerais avoir la possibilité de voyager pour trouver l'inspiration dans chaque endroit visité. Un jour peut-être...
A l'inverse, Rosana me répond ne pas être intéressée par la visite. Bien sûr, elle est obligatoire, cela fait partie intégrante du cours d'histoire donc c'est pour cette raison que Rosana est présente. Mais c'est dommage de ne pas arriver à s'intéresser à un tel lieu. Ce n'est pas n'importe quel monument et moi, il ne me laisse pas indifférent. Pour elle, il ne doit rien lui inspirer. La visite va sans doute lui paraitre longue par manque d'intérêt. J'imagine qu'elle ne doit pas être la seule élève dans ce cas. Après tout, l'histoire ou l'architecture ne peuvent pas susciter un intérêt chez chacun.
- Est-ce l'histoire qui ne t'intéresse pas ? Ou le lieu en lui-même ? Je lui demande curieux de comprendre.

[naji2807]

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra



Je connais la culture de mon pays, je la respecte, mais je ne suis pas aussi impliqué que mon oncle dans la religion. Le Lesotho est un pays chrétien, mais j'avoue ne pas être très croyant moi-même. Je respecte les fêtes, les traditions, mais je ne me rends pas à l'église, je ne fais pas le Carême, ni rien de tout cela. La seule chose sur laquelle mes parents - et mon oncle surtout - insiste, c'est sur le mariage religieux, mais puisque je ne compte pas me marier, il n'est pas nécessaire d'y penser. Si j'aime voyager, c'est en partie pour les cultures, mais en partie seulement. La raison principale, ce sont les nombreuses et merveilleuses femmes que je rencontre lors de mes voyages. C'est un des rares avantages de Ravenswood, je peux y rencontrer de jolies filles, que je pourrais revoir même l'année prochaine, quand je serai enfin libre. Je ne suis pas du genre à oublier un visage ou un prénom quand quelqu'un m'intéresse. On pourrait se dire l'inverse, que je suis un prince égocentrique, mais les gens critiquent seulement parce qu'ils sont jaloux. Je n'oublie jamais le nom d'une femme avec qui j'ai couché.
- Avec plaisir, je réponds à sa proposition en lui adressant un sourire. La fête des mots n'est pas aussi impressionnante chez nous qu'elle doit l'être chez vous, mais nous rendons hommage aux morts le 2 novembre, en nous rendant dans les cimetières.
Petit, j'accompagnais mon père et mon oncle, ainsi que mes cousins, sur la tombe de notre grand-père. Il y avait toujours énormément de monde, qui venait rendre hommage à l'ancien roi, c'était assez émouvant.
Myra a l'air ravie d'apprendre que l'école organise quelque chose pour Halloween. Je ne peux pas dire que je partage son enthousiaste, même si j'apprécierai l'idée d'y aller avec elle - je ne suis pas de ces "rebelles" qui "boycottent" les choses. Je hausse les épaules en entendant sa question.
- Tout dépend du déguisement, je suppose... Mais je n'ai pas envie de gâcher ma beauté, je souris en me désignant d'un mouvement de la main. Tu as déjà une idée de déguisement ?
Je ne sais pas encore ce que je ferai plus tard, j'ai le temps d'y réfléchir, bien sûr, mais mannequin me plairait bien. J'ai le physique pour, et la discipline également. Je fais déjà beaucoup de sport, je fais attention à mon alimentation, à mon image... il ne me manque rien en fait, je pourrais commencer n'importe quand.
- Je serai ravi d'être ta première fois, je réponds avec une petite arrière pensée.
Mais je commence à comprendre que Myra a un autre avis que moi sur la chose. C'est bien dommage, pour moi elle passe à côté de quelque chose... Mais je ne suis pas un goujat, je ne vais pas la quitter seulement parce qu'elle dit refuser une relation sans sentiment amoureux. Et puis, rien ne me dit qu'elle ne changera pas d'avis, après tout, je ne lui propose pas forcément de nous revoir plusieurs fois, juste de goûter à la chose... Enfin, je ne suis pas du genre à insister, je la laisserai se faire son avis ou le changer avec le temps.
- Je vois... tout le monde peut changer d'avis, et si c'est ton cas, tu sais où me trouver, je réponds avec un léger sourire.
#PrinceMelon

[naji2807]

Tania Celeanar/Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue, Charmée par Lawrence



J'en ai rêvé
Quand j'étais plus jeune, à Ravenswood, je faisais partie d'un club de lecture. Il n'a pas duré longtemps, et il n'existe plus depuis - peut-être parce que les élèves n'aiment plus lire, même si j'ai du mal avec cette idée - mais c'était assez plaisant. Pouvoir partager ce loisir en groupe, surtout pour quelqu'un comme moi, d'un peu timide et de peu expressif, c'était très agréable. J'avais l'impression de faire partie de quelque chose, ça me challengeait quand j'avais un peu de mal à rentrer dans un livre - parce que oui, c'est déjà arrivé - et j'étais heureuse de retrouver mes camarades - devenus presque des amis - chaque semaine. Alors quand Lawrence parle d'un club, ça me fait tout de suite sourire. Un club de philosophie... s'il y en avait eu un quand j'étais élève, j'y aurai peut-être jeté un oeil, par curiosité. Alors je suppose que ça peut aussi intéresser certains élèves. Je pense à Adan notamment, partant pour beaucoup de choses, et à qui cela permettrait peut-être d'avoir une vie sociale un peu plus élaboré.
En revanche, quand Lawrence parle d'un animateur, ma bouche se tord en une légère moue. Qui pourrait bien animer ce club-là ? Il n'y a personne de spécialiser en philosophie...
- Moi aussi, j'aime l'idée, je souris légèrement. En revanche, je ne vois pas qui pourrait animer un tel club, personne n'est très philosophe ici.
En disant cela, j'ai envie de secouer la tête. Techniquement, tout le monde peut-être philosophe, il s'agit surtout de penser, de réfléchir sur les idées, de se questionner. C'est en cela que la philosophie est intéressante, je trouve. Il n'y a pas de jugement - en tous cas pas de mon point de vue - seulement un échange d'idée, qui s'accompagne généralement d'un enrichissement commun. C'est en écoutant les idées de l'autre - même si on ne les partage pas - que l'on s'enrichie.
Le sujet change, nous parlons de nous voir en dehors de l'école, et ça me plait, mais ça me fait aussi un peu peur. Qu'est-ce qu'il propose exactement ? Est-ce que c'est juste un rendez-vous entre collègue, ou plus que ça ? Je fréquente déjà Ashton, on s'est vus quelques fois, on est allé plus loin que ça, et mon coeur s'emballe déjà quand je pense à lui... Mais justement, est-ce que je ne devrais pas essayer de tuer ce sentiment dans l'oeuf ? Ashton est pile le genre de garçon duquel j'ai tendance à m'amouracher en un instant. Il est mystérieux, un peu sombre sur les bords, je ne sais pas grand chose de lui - même si paradoxalement, je le connais intimement - et je suppose qu'il est du genre à aller butiner à droite à gauche... Il ne m'a rien promis de sérieux, mais déjà je me fais des films à son sujet. Peut-être que je devrais apprendre à avoir des relations avec d'autres à juste profiter de l'instant, plutôt que de m'emballer. C'est sûrement pour ça que j'ai accepté le rendez-vous proposé par Lawrence. Il faut juste que j'évite de me projeter.
- Ce serait parfait, je réponds en rosissant légèrement.
Heureusement, quand il parle de livre, c'est beaucoup plus simple pour moi. Les livres, c'est mon rayon, ma passion, et je me sens très à l'aise sur ce sujet. On parle d'adaptation de livre en série ou film, et je souris à sa réflexion.
- Oui, c'est sûrement ça, je dois me sentir un peu trahie, j'élabore. Parce que si on me promet une véritable adaptation, j'ai des attentes, je m'attends à ce qu'elle soit respecté, et je suis déçue. Inversement, dans une inspiration, je ne suis pas surprise de voir le film s'éloigner du sujet principal, et je suis même parfois heureuse de découvrir de nouveaux éléments.
Je n'oublie pas sa question, et y réfléchis un peu, avant de répondre sincèrement :
- Je crois que l'adaptation qui m'a le plus déçu est celle du livre Les Âmes Vagabondes, de Stephenie Meyer. Le film m'a déçu parce que j'ai adoré le livre, qu'il m'a fait sourire et pleurer, tandis que le film n'a pas réussi à provoquer de telles émotions. Je crois que c'est ce qui me déçoit le plus, quand un film ne me ramène pas aux émotions que le livre m'a fait vivre. Inversement, à mes yeux, une adaptation réussie est une adaptation qui me fait revivre la même chose que l'oeuvre littéraire dont il est tiré.
Je souris, pensive, puis je rougis en me rendant compte que j'ai beaucoup parlé.
- Je suis désolée, c'est un sujet sur lequel il ne faut pas me lancer, j'avoue, un peu coupable.
#Belle

[naji2807]

Texte explicite
Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Née le 31 Décembre, 1m62
Dhampir, Secrétaire stricte, Souvent excédée, Couche avec Céphas



Briac est déjà dur, mais ça ne m'étonne pas. De mon côté, je commence à mouiller en le sentant si prêt... Mais j'aime les préliminaires, alors je me contente de le caresser pendant qu'il me déshabille. Je dégage mon bureau, refusant catégoriquement que mes documents soient souillés par des fluides corporels - le professionnalisme avant tout - et sourit en le voyant m'observer. Je ne suis pas imbue de ma personne, mais j'aime voir l'effet que je peux avoir sur un homme, surtout sur un homme comme Briac, qui me fait beaucoup d'effet de son côté.
Je ferme les yeux quand il s'occupe de ma poitrine, et profite que sa bouche soit occupée avec mes tétons, pour lui retirer son haut, et caresser son dos musclé. Je laisse glisser mes ongles dessus, les lui fait sentir un peu, sans les enfoncer pour autant. Mais mains quittent cependant son dos, comme il descend plus bas, et un frisson d'excitation me parcourt. J'aime les cunnis, et je sais que Briac en fait d'assez bon. Mon regard doit certainement se faire plus sombre, et s'assombrir davantage quand il pose ses lèvres sur mon sexe, me faisant soupirer de plaisir.
Il me regarde, semblant presque me défier, me torturant un peu avec sa langue. Il y a quelque chose de différent chez lui, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, et sa lente torture ne m'aide pas beaucoup. Je soupire chaque fois que sa langue manque de s'approcher de mon clitoris, sans le trouver tout à fait. Mes mains se perdent dans ses cheveux et je tire légèrement dessus, de plus en plus impatiente, attendant qu'il me donne véritablement du plaisir, plutôt que cette plaisante torture. Mon sexe est de plus en plus humide, mes cuisses se contractent, et quand finalement il entre sa langue en moi, je gémis doucement, et tire plus fort sur ses mèches. Je ferme les yeux, perdant le contact visuel, et commence à bouger le bassin, pour initier un mouvement de va et viens. Sa langue est délicieuse, mais il va bientôt m'en falloir plus, beaucoup plus.
#Cerbère

[naji2807]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre, 1m63
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle



J'ai passé des années à m'ennuyer loin du monde, coincée telle Raiponce dans sa tour. Je ne suis certes pas aussi fragile que cette princesse, mais je suis une vampire de sang pur, et en tant que telle, je n'ai pas à fréquenter la racaille et le petit peuple... J'ai appris ma leçon, ces pauvres créatures ne sont rien comparées à nous... Mais elles peuvent être distrayante, au moins pour certaines, et c'est ce que je suis venue chercher ici, une distraction. J'en ai assez d'être seule dans ma tour, seule dans ce manoir, avec des serviteurs qui ne me parlent pas, un précepteur qui m'a déjà tout appris, et des gardes qui ne bougent qu'en présence d'une menace. Ici, je peux enfin régner pour de bon, car qu'est-ce qu'une reine sans sujet ?
Je n'ai jamais pris le temps de parler à un loup, mais il faut une première à tout, et je suis curieuse de ces créatures primitives... Je crois qu'elles pourraient faire de bons amants, après tout, ils ne sont pas si mal vu d'ici, et leur sauvagerie a peut-être quelque chose d'attirant...
Le loup me complimente, et je souris avec ravissement, comme si son compliment me touchait vraiment. Je m'approche et caresse un peu son bras, du bout des ongles.
- Evidemment que je le suis... en revanche je ne suis pas ta jolie, je le préviens d'une voix moins douce.
Je me tourne ensuite vers Maëlle, et le loup qui a parlé d'elle. Je ne compte pas rester seule avec ces créatures primitives, et bien qu'elle soit une bâtarde, je crois qu'elle me sera fidèle, et donc sûrement utile.
- Qu'en dis-tu, Maëlle ? je demande en faisant mine de lui laisser le choix, lui adressant un sourire éblouissant. Laissons leur chance à ces... mâles, je termine, ne trouvant pas de meilleure qualification.

[naji2807]

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne



Suis-je le seul à avoir une magie "atypique", c'est une question que je me suis régulièrement posé dans mon enfance. Puis j'ai rencontré Erwann, et cette question a été plus importante encore, et maintenant, je me la pose chaque fois que j'apprends à connaître un autre être magique. J'ai cru comprendre que tout le monde n'avait pas de "particularités", mais que la plupart des êtres magiques pouvaient avoir des facilités ou une aisance dans certains types de magie. Par exemple, nous avons tous un élément préféré aux autres, pour certains il s'agit de l'air, d'autre de la terre, du feu, de l'eau... Je ne me suis pas encore penché sur cette partie, c'est nouveau pour moi, la maîtrise des éléments, c'est comme si je réapprenais à marcher, à parler, et ce n'est pas quelque chose qui touche juste à la mémoire. Je peux apprendre par coeur les incantations - en fait, c'est déjà le cas - mais je ne sais pas utiliser parfaitement ma magie dans ce domaine, ce n'est pas quelque chose que je peux apprendre par coeur et puis c'est tout.
Je me demande si Roxanne a un type de magie "atypique" en plus de sa magie de base. Je ne sais pas tout cela, je ne saurai même pas dire si elle est une sorcière puissante ou non. C'est encore une chose que je dois apprendre, et dans laquelle ma mémoire ne m'aide pas tout à fait, à sentir l'essence magique des autres êtres. J'ai réussi à le faire pour différencier les différentes créatures magiques, j'ai appris à reconnaître leurs natures, assez aisément, mais toucher la magie d'un autre avec la mienne n'est pas évident. Et surtout, il m'est bien difficile de le faire de façon subtile - j'ai eu une assez désagréable altercation avec un jeune homme qui n'a pas apprécié que je le sonde avec ma magie - et je ne suis pas ici pour ennuyer les gens. C'est aussi pour cela que je préfère parler. Les autres ne sont pas obligés de me répondre, ils peuvent choisir de me mentir ou de me dire la vérité, je suppose que c'est plus juste ainsi qu'en les sondant sans leur laisser le choix.
Roxanne entre dans mon jeu de questions-réponses et cela me plait autant que cela me surprends - et j'aime beaucoup être surpris - car je pensais qu'elle n'était pas du genre loquace. Sa question me fait sourire, mais j'acquiesce.
- Ce ne serait pas qu'une impression, je les vivrai à nouveau, dans mon esprit. Quand une scène est trop similaire à un souvenir, il m'apparaît automatiquement, pour le moment c'est quelque chose que j'ai du mal à contenir.
C'est pour cela que je ne regarde jamais deux fois un film - sauf quelques rares dessins animés de mon enfance, car les souvenirs qui les accompagnent sont réconfortants, mais je ne l'ai pas fait depuis le décès de mes parents - même chose avec les livres, les séries, et toute autre chose. Il n'y a bien que les petits choses routinières auxquelles je ne peux pas échapper. Prendre chaque matin le même chemin pour aller à l'école. Boire dans la même tasse... J'ai fait acheté 67 tasses différentes à mes parents, car je ne supportais plus de boire dans la même, à la 67ème, mon père s'est fâché, il a dit "Nous n'allons pas nous ruiner pour des tasses, tu boiras dans la même et tant pis.", et ça a été assez désagréable. Je m'y suis fait, à être sans cesse assaillis par les souvenirs, et à vivre dans une sorte de demi temporalité, quand je répète un acte routinier. Mais tout ce que je peux faire de nouveau, je le fais, ça me permet de m'échapper.
J'écoute l'argument de Roxanne, mais je ne partage pas son avis. J'aime être seul parfois, mais moins ces derniers temps. Quand je suis seul, je me retrouve vite enfermé dans mon esprit, pris au piège dans mes souvenirs. Et si avant ils étaient pour la grande majorité agréables, aujourd'hui seuls les plus douloureux me dévorent dans les moments de solitude.
- Tu n'es pas trop seule avec tes propres pensées ? je lui demande, curieux.
Mais peut-être qu'elle n'a que de belles pensées, peut-être qu'elle n'a pas besoin que les autres la distrait de ses démons intérieurs. Moi j'aime les autres, ils m'apportent une certaine distraction, de la nouveauté. Le bal aussi m'aurait plu, j'en suis sûr, et je suis un peu déçu de l'avoir raté.
- Oui, je crois. Je n'ai jamais participé à un bal, il n'en donnait pas dans mon ancienne école, alors ça aurait quelque chose de nouveau. Et toi, tu aurais aimé y aller ?

[naji2807]

Texte un peu grossier
Nikita Roy
16 ans, Née le 15 août, 1m70
Louve Garou, Soeur de Cameron, Se fait battre par son frère, Peste contre Stellan



So What
Stellan... Lui, bien sûr que c'est lui ! Depuis le début de cette journée, il... Je ne l'ai jamais croisé avant, je ne faisais pas attention à lui, mais il a suffi de quelques instants à la piscine pour qu'il devienne insupportable à mes yeux. Insupportable par son attitude, son regard, ses sourires, sa façon de m'approcher, de me toucher... Je n'aurai jamais dû le laisser faire, mais même ma fierté n'a pas réussi à me retenir, j'avais trop mal, trop peur que Cameron me trouve comme ça. J'ai été lâche, je l'ai laissé m'aider, pire encore, j'ai espéré qu'il me défendrait si on devait croiser Cameron... Putain, j'ai espéré qu'il me défendrait ! Je le déteste pour ça. Je le déteste de me rendre faible, de mettre en lumière mes faiblesses, comme si je ne le faisais pas suffisamment moi-même.
Mais ce qui m'agace encore plus que tout le reste, c'est que je suis soulagée de le voir, lui et pas Cameron. J'ai eu peur, en sentant une présence dans mon dos, sincèrement peur. Je ne suis que cela, une boule de peur, je surréagis à tout, et il le voit. Je le sais, rien qu'en croisant son regard perçant, son air moqueur. Il se moque de moi, il me voit comme je le suis, faible, pathétique... Et il joue avec moi, il fait mine de se vexer, et je lui jette un regard noir.
- Si je te vexe, dégage.
Oui, dégage, va-t'en, laisse-moi seule ! Seule... Malgré moi, plus par instinct qu'autre chose, je jette un léger coup d'œil autour de nous. Les autres s'éloignent, et je devrais me remettre en marche si je veux avoir une chance de les rattraper. Bientôt, Cameron va comprendre que je suis loin du groupe, il va me retrouver... Ma louve s'agite en moi, elle s'inquiète, et je serre davantage les poings, faisant ressortir mes veines...
Stellan me détourne de ma peur, il aiguillonne ma colère, me rend furieuse, me rassure... Son air supérieur me rend folle et je m'approche - bêtement - me retrouvant tout prêt de lui à nouveau, le menton relevé moi aussi, refusant de baisser les yeux. Je suis rouge, et j'espère qu'il va penser que c'est seulement de la colère. La vérité, c'est que je ne sais pas réagir à un compliment, et surtout quand je sais qu'il est faux, seulement destiné à m'emmerder.
- Va te faire foutre, putain !
Je devrais me retourner, lui montrer qu'il m'indiffère... parce qu'il m'indiffère... oui, il m'indiffère, et si je ne lui tourne pas le dos, c'est seulement parce que je ne veux pas qu'il pense que je cherche à fuir son regard.

[naji2807]

Elros Lomion
17 ans, Né le 1 Mars, 1m75
Fée, Amoureux de Thor, En crush sur Kholer, Coeur brisé, Inquiété par Thor



Don't Speak
Je ne voulais pas le voir, pas le croiser... Mais en fait si, je voulais désespérément le voir, je voulais avoir une chance de lui parler, et c'est pour ça que je l'évite, parce que mon cœur ne supporte pas de le voir, de lui parler, alors que je sais que ça ne mènera à rien... Pourtant, quand c'est lui qui vient me chercher, je n'arrive pas à me dérober, je n'ose pas - je ne veux pas - échapper à son contact, et pas seulement parce que je suis surpris. Il m'a manqué. Il m'a manqué et ça me désespère. J'aurai tant voulu lui parler ces derniers jours, échanger avec lui... Je me suis puni tout seul, et je le regrette, et en même temps... j'ai bien fait de ne pas attiser la flamme de l'espoir.
Mais tout change en quelques secondes, quand il me fait part de ses connaissances sur la relation que nous entretenons avec Kholer. Je me sens gêné, d'autant plus qu'il en parle comme ça, au milieu de tout le monde, sans se douter que je cache mon homosexualité - et que je la lui cachais à lui aussi d'ailleurs. Je l'emmène plus loin, je lui parle avec beaucoup de gêne, de difficulté. Il pose ses mains sur mes épaules, et j'ai du mal à réfléchir. Alors il sait... et il ne me déteste pas, il ne se moque pas de moi... Un fol espoir s'allume dans mon cœur, mais mon esprit est submergé, trop d'émotions me traversent, je n'arrive plus à penser correctement.
Puis l'inquiétude prime. Parce que Thor est inquiet. Tout le reste s'efface et il n'y a plus que cela, l'inquiétude de Thor, qui me traverse et me bouscule, renversant tout le reste. Je me fiche soudain de mon cœur brisé, de l'espoir rallumé, il n'y a plus que l'inquiétude de Thor, qui fait trembler ses mains quand je le questionne. Mais que se passe-t-il ? Il me le dit. Il me répond. Mais c'est...
- Quoi ?! je m'exclame sans pouvoir me retenir, avant de mettre une main devant ma bouche pour me contenir.
Qu'est-ce qu'il raconte ? Comment ça "Khol est mourant" ? Il n'est pas mourant, je l'ai vu il y a quelques jours, il allait très bien. Je le cherche du regard, inquiet à l'idée de ne pas le trouver, qu'il soit resté à l'école, à l'infirmerie, alité... J'aurai manqué cette information ? Impossible, je ne suis pas coupé du monde à ce point. Mes yeux le cherchent, mais il y a trop de monde, je suis trop inquiet, et mon regard ne cesse de revenir sur Thor...
- Comment ça "mourant" ? je finis par demander. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il est tombé malade ? je demande, rongé par l'inquiétude.
D'autres questions tentent de se frayer un chemin dans mon esprit, mais elles sont superflues : comment Thor connait Khol ? Pourquoi il m'en parle ? Pourquoi ça l'inquiète autant ?
#Calimero

[naji2807]

Erlina Isil
13 ans, Née le 21 Mars, 1m66
Fée, Petite Soeur d'Adan, Rayon de Soleil, Effraie Naël



Je n'ai jamais blessé personne, et je me sens terriblement coupable à l'instant. C'est évidemment ma faute si Naël se retrouve dans cet état, et plus les secondes passent, et plus je me fais à l'éventualité que j'ai peut-être commis un meurtre... Je veux dire que si ça se trouve, il ne va jamais retrouver son souffle, et il va mourir à cause de moi. Je commence à sérieusement paniquer moi aussi, mais je n'arrive pas à le quitter des yeux, comme s'il risquait de définitivement mourir si je cessais de le regarder !
Il rouvre les yeux et c'est seulement à ce moment-là que je m'aperçois que j'avais retenu ma respiration, quand je pousse d'un coup un grand soupir, légèrement soulagée. Mais la crise n'est pas passé, et mes sourcils restent froncer, je continue d'appeler Naël par son prénom, l'agrippant par les épaules, trop inquiète pour juste le toucher. Mes ailes continuent de s'agiter, et je sens bien que j'ai légèrement décollé du sol par rapport à tout à l'heure, mais ce n'est vraiment pas important.
Enfin, il ferme brièvement les yeux et semble apaisé. J'ai l'impression que ça a duré des heures, et je dois être livide, ayant totalement perdu mon sourire du début. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, et j'espère que ça n'arrivera plus jamais... Il sourit et j'arrive à sourire aussi, incapable de rester de marbre face au sourire de quelqu'un, mais quand il me remercie et s'excuse, je secoue vivement la tête en répondant :
- Oh non non non, ne t'excuse pas, tout est ma faute, c'est moi qui t'ai fait peur, je suis vraiment désolée, je ne pensais pas te terrifier à ce point, mille pardons, je dis sans le lâcher, baissant vivement la tête et serrant ses épaules.
Je suis vraiment une catastrophe ambulante, Adan a raison... Je le savais, mais je n'avais jamais blessé quelqu'un à cause de ma maladresse... Je ne pensais même pas que c'était possible !
Il ne me regarde plus pendant un instant, mais quand il relève la tête, il a l'air si triste que ça me brise le cœur. Mince alors, qu'est-ce que j'ai dit ? J'ai terriblement envie de lui faire un câlin, et j'ai du mal à me tenir, alors je serre encore un peu ses épaules, secouant vivement la tête, comme si ça pouvait faire disparaître son chagrin.
- Mais enfin de quoi tu parles ? Qu'est-ce qui est gâché ? je demande, ne voyant pas du tout ce qui le rend si triste.

[naji2807]

Zadiel Rivera
16 ans, Né le 2 janvier, 1m87
Elfe, Mexicain, Presque orphelin, Addict à la cocaïne, En gros crush sur Jude



Happy
Jude me rend fou. Je pensais que tout ce dont j'avais besoin, c'était coucher avec lui pour le sortir de ma tête, mais en fait, ça n'a fait que décupler mon envie de lui. Le goûter n'a pas apaisé le feu, ça a déclenché un brasier qui n'est pas près de s'éteindre. J'ai retrouvé confiance en mes charmes, je sais maintenant qu'il résistait parce qu'il n'était pas sûr de mes signaux - que je trouvais très clairs pour ma part, mais j'entends ses arguments - et maintenant qu'il sait que j'ai envie de lui - sans doute plus qu'il n'a envie de moi - il ne se retient plus. Et c'est délicieux... J'en oublie presque que je suis dans une école, et il faut que je me concentre vraiment très fort pour arriver à comprendre les cours. J'ai du mal à faire mes devoirs, tout ce dont j'ai envie, c'est de passer du temps avec Jude. J'essaie de me convaincre que ça m'aide un peu, au moins pour travailler mon anglais... mais la vérité c'est qu'on ne parle pas tant que ça... Enfin si, je parle plus avec lui qu'avec mes autres partenaires, et c'est sûrement ce que j'aime le plus chez lui. C'est son physique qui m'a fait craquer le premier - non mais sérieusement, comment les autres font pour ne pas se damner pour lui ? - mais j'ai découvert quelqu'un de très sympa, quelqu'un qui prend de la cocaïne comme moi, avec qui je peux partager des moments tellement agréables, sous coke ou dans le sexe, mais aussi en discutant.
Je crois que ce que je ressens est plus fort que ce que je n’ai jamais ressenti pour personne... et ça me fait presque un peu peur. Je n'ai jamais eu peur que tout s'arrête avec quelqu'un, mais avec Jude, j'ai peur. Je croyais que cette peur me quitterait après notre premier fois ensemble, mais comme tout le reste, elle s'est décuplée. J'ai peur qu'il finisse par se lasser, qu'il me délaisse pour un autre partenaire... Il n'est pas meilleur qu'un autre... C'est faux, il est meilleur que tous les autres, il est divinement bon, et si je devais arrêter de coucher avec tous les autres pour être sûr qu'il soit à moi pour toujours, je le ferai sans hésiter. Chaque fois qu'une pensée comme celle-ci me traverse, ça me fait peur. J'ai peur parce que je sais ce que ça fait d'aimer quelqu'un de tout son être, de penser que le monde ne tourne qu'autour d'une seule personne... et quand cette personne vous délaisse, quand elle vous quitte, quand elle vous rejette... il n'y a plus rien. Depuis ma mère, je n'ai plus connu ça, et j'ai terriblement peur de rebasculer là-dedans. Alors je ne dis rien.
Mais ça se sait quand même. Ce matin, j'ai reçu un message... j'ai réussi à en comprendre la teneur, et je me suis très vite reconnu. Le Maso... quand j'ai lu ça, ça m'a fait sourire. C'est facile de me désigner comme ça, je n'ai pas caché mes préférences à mes partenaires ici. Et Jude... son nom en dit beaucoup. Depuis ce matin, je suis donc un peu tendu. Jude sait que j'ai de l'attirance pour lui, mais de là à dire que je "craque" pour lui... c'est autre chose. Est-ce qu'il a lu le message ? Est-ce qu'il a compris ? Qu'est-ce qu'il en pense ? Je suis presque déçu de sortir de l'école, de ne pas passer la nuit avec lui, parce que mes craintes auraient pu être levé par une discussion... mais je ne crois pas que j'aurai eu le courage d'aborder tout ça.
Et au fond, je suis ravi d'être ici. Je n'ai jamais voyagé avant de venir à Ravenswood, je ne prêtais même pas attention à l'Histoire, et je n'avais pas entendu parler du Colisée avant que Mr Williams ne prononce ce nom. Entouré de ces pierres qui ont l'air très vieilles, je me sens tout petit. Comme si je commençais à prendre conscience des merveilles dont le monde regorge...
Une voix délicieuse me fait tourner la tête, et mon attention se détourne pour se fixer sur Jude. Un sourire étire immédiatement mes lèvres, comme si mon corps agissait avant même que mon esprit ait le temps d'y penser. J'acquiesce vivement, autant ravi d'être ici que de le voir, toutes mes inquiétudes balayées par son regard posé sur moi.
- Super content, je réponds aussitôt. Et toi ?
Je détourne le regard avec un peu de difficulté, mais mes yeux tombent sur une petite ouverture qui laisse apparaître la Lune. Dans un geste que je veux innocent - mais qui est en fait très réfléchi, mon cœur battant à tout rompre au moment où je le fais - j'attrape la main de Jude dans la mienne, pour le tirer un peu vers l'ouverture.
- Oh Jude regarde ! C'est magnifique !
Mon cœur bat tellement vite, et il doit l'entendre... Seigneur, il va savoir que j'ai fait exprès de prendre sa main et trouver ça bizarre.
#Maso

[naji2807]

Zakarya Ahmès
17 ans, Né le 8 Novembre, 1m77
Loup Garou, TSPT, Dépression majeure, Junkie, Traîné par Lili



Il me pousse. J'avance surtout pour ça. J'aurai préféré rester à l'école, là-bas j'aurai pu fumer, rester allongé sur mon lit, contempler le vide de mon existence... Je ne sais pas ce qu'il croit. Que ça va me faire plaisir ? Que je vais soudainement exploser de joie à l'idée de sortir, de voir des choses nouvelles ? La vérité, c'est que je m'en veux de ne pas ressentir un minimum de plaisir à être ici, de gâcher cet instant parce que je suis incapable de ressentir autre chose que du vide. Je gâche une occasion qui ne se représentera sans doute jamais, car je ne reviendrai sûrement jamais en Italie... Mais je suis incapable de prendre plaisir à être ici. Je n'ai plus aucun plaisir, je ne sais même plus ce que c'est. Menteur. Une image traverse mon esprit, je vois une fée... Mais je l'efface, l'envoie loin, très loin de mon esprit, parce que c'est une pensée vaine, parce que je vais lui gâcher la vie, voilà tout.
Lior reprend la parole, il parle, il parle... J'ai presque du mal à suivre le rythme. Je sais pas pourquoi il fait autant d'effort. Il devrait avec sa copine, l'elfe qui paraît bizarre, la grande rousse. Il me sourit et je hoche la tête, essayant d'être d'accord avec son affirmation, puisqu'il se connaît mieux que moi.
- Oui, tu en as, je réponds laconiquement.
Il continue, il me demande comment je vais. J'aurai presque envie de rire... et en même temps de pleurer. Comment je pourrais aller autrement que mal ? Lior ne sait pas. Il ne sait pas. Je devrais lui dire je crois. Mais ce serait cruel non ? Lui n'a pas le choix, il est obligé de rester dans la même chambre que moi, alors si je lui dis ce que j'ai fait, s'il apprend que je suis un monstre, il le vivra sûrement mal, sans pouvoir partir. Et en même temps, c'est sûrement mal de lui cacher qu'il vit avec un monstre... Jade sait et elle est restée quand même, elle est revenue. Mais Jade est folle. Je ne vois pas d'autre explication.
Je n'ai pas répondu, ce n'est pas très poli, et si j'ai quelques défauts, j'essaie au moins de ne pas être impoli.
- Je me sens vide, je réponds sincèrement. Et toi ? Pourquoi tu n'es pas avec ta copine ? je demande.
Ils pourraient profiter de ce moment tous les deux, je suppose que ça pourrait être plaisant... pour eux en tous cas.

[naji2807]

Iphigénia Clarance, dite Efi
25 ans (transformée à 23 ans), Née le 23 Mai, 1m65
Professeure de langue, Vampire, Timide, Surprise par Miro, Rejointe par Liz



Je me sens plus que nerveuse, et plus les jours passent, plus je me dis que j'ai fait une erreur en venant ici. Je croyais échapper à ma mélancolie, Liz pensait que ça m'aiderait à moins penser à Lui... Mais dès le début, tout est allé de travers. J'avais tant besoin de retrouver les bras d'un homme, que je me suis jetée dans ceux du premier venu, un collègue, dont je suis tombée amoureuse, et maintenant... Maintenant je suis enceinte, pour la deuxième fois de ma vie, et je suis absolument bouleversée. Je n'en ai pas parlé à Adrian, je n'ai pas osé, j'ai bien trop peur de sa réaction, mais Liz a raison, il va bien falloir...
Heureusement qu'elle est venue. Je me suis sentie coupable, quand elle a dit qu'elle venait, je me suis dit qu'encore une fois, je lui prouvais que je ne pouvais pas me débrouiller seule... Mais la savoir ici, c'est un vrai soulagement. Elle prend les bonnes décisions, elle sait quoi faire, elle montre un aplomb sans faille, un aplomb dont je manque cruellement.
Et puis, ma rencontre avec Lior m'a encore plus chamboulée. Elle m'a replongée dans mes souvenirs de Lui, elle a remué le couteau dans la plaie, quand il m'a confirmé qu'il était mort... j'ai pleuré si fort dans mon lit le soir, que j'ai cru que je n'arriverai jamais à me réveiller le lendemain. Comment je suis censée continuer ? Je commence à me sentir nauséeuse le matin, et heureusement que Liz a lancé un sortilège simple, parce que sinon, tout le monde aurait entendu les battements de coeur de mon bébé... Lior les a entendus, Lior sait, et ça me terrifie. Bientôt, tout le monde saura... il faut que j'en parle à Adrian avant qu'il ne l'apprenne de quelqu'un d'autre. Même s'il ne devinera peut-être pas tout de suite que c'est son enfant, il finira bien par faire le lien. Seigneur...
J'ai l'impression que les minutes sont des heures. Liz doit me rejoindre, elle finissait de prendre sa douche... Quand la porte s'ouvre cependant, c'est un autre qui entre, et je me tends légèrement. Pourtant, du peu que j'ai pu parler avec lui, Miro est très gentil, et quand il m'aborde avec un sourire, je lui réponds avec le sourire également, bien qu'un peu trop crispée, sans doute.
- Bonsoir... oui oui, merci... je réponds un peu trop vite. Et toi ?
J'essaie de maintenir mon sourire, mais en voyant son expression changer, je me sens devenir un peu livide. Je resserre mes mains autour du gobelet rempli de chocolat, que j'ai pris à la machine, et mon cœur se met à battre plus vite. Sa question me panique un peu plus. Comment peut-il savoir ? Mon odeur ? Mon odeur a changé ? Non... non non non non... Mes yeux bougent rapidement, comme si je cherchais une sortie, comme si j'allais réellement m'enfuir en courant... J'essaie de sourire à nouveau, mais je suis tellement crispée...
- Mon... mon odeur ? Co... comment ça ?
Je déglutis difficilement, et au même moment, la porte s'ouvre sur Liz, qui entre en passant une main dans ses cheveux courts encore mouillés.
- Désolée, j'ai pris un peu plus de temps, je ne paie pas l'eau chaude ici, alors j'avoue que j'ai un peu profi...
Ses yeux se posent sur Miro, puis sur moi, et je lis dans ses yeux son instinct protecteur. Elle croise les bras et jette un regard un peu dur à Miro.
- Qu'est-ce qui se passe ?
#Tigresse

[Aveeno]

Attention, texte TRÈS explicite!





Céρнαs Gâтεs εℓғε, ∂ση ∂ε мétαмσяρнσsε, 33 αηs,
sσυs ℓ'αρραяεηcε ∂ε Bяιαc Gâtεs, αssαssιη








Émerveillé par la vue splendide du corps nue de la coquine sous les rayons de la lune; je redoublai indéniablement les assauts de ma bouche dans son intimité moite. J'admirais ses seins généreux, ses belles lèvres et ses hanches, tandis que ma langue se glissait dans les plis de son sexe, me ravissant de son parfum et de sa moiteur. J'avais enfoui ma bouche si profondément dans l'infini de son sexe que je n'avais pas prêté attention à mon corbeau planant devant la fenêtre de la secrétaire. Le corbeau s'était perché sur le rebord, et le regard qu'il avait sur moi m'a informé que mon plan avait échoué, une fois de plus. La petite fille était encore en vie. Je voulais rugir de rage, et comme une bête féroce, me trouver une proie. Au fond de moi, il y avait une rage destructrice.
Il fallait absolument que je trouve un moyen définitif d'éliminer ma petite sœur une fois pour toutes. J'avais presque envie de dégainer mon poignard et de franchir le portail pour égorger la gamine qui voulait mon trône. Je serais certainement démasqué et arrêté, mais au moins j'aurais eu la satisfaction de tuer la petite peste de mes propres mains. Hélas, la bite de mon enfoiré de petit frère n'en pouvait plus d'attendre.
J'avais enlevé mes vêtements, puis écarté les cuisses de la dhampire. Je me suis allongé sur elle et avec une poussée puissante, je l'ai pénétrée si fort que j'ai eu l'impression que les murs de l'école avaient tremblé.
Je gémis de plaisir, puis me positionnai profondément entre les cuisses de la dhampire pour explorer pleinement sa chaude intimité.
J'allais baiser la dhampire sans retenue…, au point qu'on allait l'entendre jouir jusqu'au Colisée.

[naji2807]

Texte explicite
Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Née le 31 Décembre, 1m62
Dhampir, Secrétaire stricte, Souvent excédée, Couche avec Céphas



J'ai l'impression qu'il y a quelque chose de différent chez Briac, mais je n'arrive pas à dire quoi. Finalement, on ne se connait sans doute pas suffisamment. Je sais que c'est surtout moi, qui met cette distance, je l'ai toujours fait, avec tous mes amants. Je n'ai pas besoin - et encore moins envie - d'une vie de couple, ce que je veux, c'est prendre du plaisir de temps en temps et c'est tout. C'est vrai que parfois, je me confie un peu à Briac, je laisse un peu de mon fardeau sur ses épaules, me plaignant des élèves et des professeurs... mais à part ça, on ne se raconte pas nos vies. En fait, je ne raconte ma vie à personne, qu'elle se passe bien ou mal. Je ne suis pas du genre à me confier, et je n'attends pas des autres qu'ils se confient à moi. Pour être tout à fait honnête, quand ils le font, je ne sais jamais vraiment quoi faire, je ne sais pas bien où me mettre, je me retrouve à les écouter sans savoir quoi leur répondre, me contentant d'acquiescer et de ne pas les juger - j'essaie en tous cas. Peut-être que Briac traverse une phase difficile, et que c'est pour ça qu'il me paraît un peu différent de d'habitude... Je creuserai si je vois que ça se maintient, car je n'aime pas rester sur un mauvais instinct.
Mais là tout de suite, j'ai un peu de mal à me concentrer sur quoi que ce soit. Briac me fait beaucoup de bien avec sa bouche, et je me mords la lèvre pour ne pas crier, gémissant de plaisir. Quand il quitte sa position, je ressens une légère frustration, mais je sais que c'est pour me prendre, alors un sourire étire mes lèvres. Il me pénètre brutalement, et je frissonne, entre plaisir et douleur. C'est une douleur qui n'est pas suffisamment désagréable pour que je m'en plaigne, et je suis bien humide grâce à ses coups de langue, alors je ne me plains pas de ses coups de reins brutaux. S'il est d'humeur sauvage, je vais le combler. Je me redresse, pour coller totalement mon torse au sien, et je plante mes ongles dans son dos. Je le griffe en gémissant de plus belle, et rejette la tête en arrière, gémissant mon plaisir. Je ne suis pas du genre à crier, même s'il n'y a pas beaucoup de monde dans l'école, mais je gémis allégrement.