La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

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Nokis

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Nokis »

Samuel dit "Judge"
23 ans – 1m88 – Justicier cynique – Chez Kayn
Marginal et solitaire – Animé par son sens du devoir


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Langage grossier

Mais il se fout de ma gueule ! Il veut me faire péter les plombs ! D'abord il refuse de me payer comme il se doit, ensuite il me provoque, et maintenant il fait comme si j'existais pas ! Je m'attendais au moins à une réaction de sa part et c'est tout ce qu'il trouve à faire ? Ah ! Il est passé à côté de la plaque si il croit que je vais rester les bras croisés. Il a voulu m'emmerder, c'est réussi.
Mon sang bouillonne, et je sens ma blessure s'embraser. Pourtant tout semble froid autour de moi. Impossible de dire si je souffre ou si je suis au meilleur de ma forme. Mes muscles se contractent, ma vue est trouble, et je sens des gouttes de sueur perler sur mon front. Bordel ! J'éclaterais bien sa face à ce Kayn, ça serait que justice. Un marteau posé sur l'établi. Il me faut pas plus d'une seconde pour le saisir. Lui envoyer en pleine gueule ne prendrait qu'un seul mouvement.
"Espèce d'enfoiré !", je lui hurle le marteau brandi.
La lucidité me revient dans un éclair glaçant. Mais bordel qu'est-ce que je fous ? Je suis en train d'essayer de buter Kayn ? Non, juste lui faire comprendre que je me laisse pas faire. Que je défends la justice ! Mais à quoi ça va m'amener ? Des sales types j'en ai éclaté un paquet, ok. Mais aucun pour un truc aussi débile. C'est qu'un connard Kayn, mais ça vaut pas la peine d'en arriver là...
Un flash de souvenirs survient un instant. Les engueulades qu'on a eu, les remarques méprisantes de Kayn. Toutes les fois où il m'a déjà salement mis en rogne. Et vice versa. Mais ce mec, c'est le seul avec qui j'ai cru m'amuser depuis tout ce temps. Le seul qui connaît mon secret et qui s'en tape. Merde... c'est peut-être qu'un enfoiré, mais c'est un gars en qui je peux avoir confiance. C'est pas juste un connard que je peux tuer comme ça. Putain, pourquoi je me rappelle de tout ça maintenant, debout dans son atelier, un marteau hissé au bout de la main, prêt à lui envoyer en pleine tête ? Qu'est-ce qui m'a pris ? Mon corps se met à trembler, par douleur ou par peur. Peut-être les deux, je suis pas en état de savoir.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte grossier

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Ma colère est passée. Enfin j'veux dire, j'suis tout l'temps en rogne, mais j'ai pas qu'ça à faire d'être en vraiment en colère. En fait, c'est les autres qui m'font chier la plupart du temps, une fois que j'suis tout seul avec mes outils, c'est bon, j'vais "mieux", on va dire. Et puis emmerder le p'tit m'a amusé, surtout qu'il a vraiment l'air vénère de son côté. C'est bizarre dit comme ça, mais j'me mets rarement en colère quand quelqu'un s'énerve - sauf s'il s'amuse à m'taper d'ssus, et encore, dans c'cas j'suis pas en colère, j'lui rends les coups et ça m'distrait - en fait, je préfère me foutre de leur gueule.
C'est c'que j'fais avec le gamin, j'lui dit d'aller s'faire foutre, parce que j'ai pas envie d'être gentil aujourd'hui - ouais, y'a sûrement des jours où je l'suis un peu - et qu'il m'a fait chier avec sa seule présence. Pourtant, j'le laisse rester là, après tout, qu'est-ce qu'il va faire ?
Mais il fait un truc ce con. Il prend mon marteau et l'brandit comme s'il allait m'fracasser le crâne avec. Mon corps réagit avant mon esprit, je m'mets en position défensive, attrape une clef pour m'défendre et mon expression s'ferme... Mais le gamin va pas jusqu'au bout - j'aurai pu l'deviner - il se met à trembler et je l'regarde faire, un sourcil haussé. Il va pas s'mettre à chialer quand même ? Putain de gosses... j'en aurai jamais, c'est une trop grosse emmerde.
Il me fait chier, encore plus que s'il avait attaqué, parce que je joue pas les nounous moi, je suis pas là pour lui dire que ça va aller ou je sais pas quoi. Par contre, j'pose ma clef, parce qu'à moins d'l'assommer pour qu'il arrête de trembler - ce à quoi j'ai vraiment pensé, mais j'aurai dû l'gérer au réveil alors bon - je vais rien faire avec ce truc. Puis j'attrape le marteau et tire dessus pour lui faire lâcher en grognant :
- Sérieusement, tu pensais à quoi ? Tu vas m'buter pour 2 j'tons ? Abruti !
Nokis

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Nokis »

Samuel dit "Judge"
23 ans – 1m88 – Justicier cynique – Chez Kayn

Marginal et solitaire – Animé par son sens du devoir


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Langage grossier et violence explicite

J'arrive tout juste à discerner le regard de Kayn planté dans le mien, sentir sa force tirer vers lui et entendre ce qu'il dit sans y prêter grande attention. Sans opposer la moindre résistance, je lui laisse son marteau et reste immobile face à lui. Pétrifié par les images qui traversent ma tête. Kayn, étendu au sol dans une mare de sang. Tué de mes mains. Une scène morbide qui me file la gerbe et me glace le sang.
Jamais je n'ai ressenti le moindre remord. Jamais la mort d'un criminel n'a suscité la moindre émotion chez moi sinon la satisfaction. Tous ceux qui ont eu le malheur de croiser mon chemin pouvaient bien souffrir ou mourir pour avoir fait du mal aux innocents. Dans chaque criminel que j'ai tué, j'ai vu ce phalène qui a tué mes frères. Alors pourquoi ? Pourquoi j'ai pensé l'espace d'un instant à tuer Kayn ? À part être un connard, il a fait de mal à personne. Comment ma rage a pu me pousser jusqu'ici ? Celui qui aurait pu devenir un criminel aujourd'hui, c'est moi. Pour deux pauvres jetons.
Je veux plus parler à Kayn, juste oublier cette journée pourrie et mes pensées meurtrières. On dirait qu'il m'a posé une question mais j'ai rien écouté. Sans chercher à comprendre. Je me retourne et commence à partir.
"Désolé pour le dérangement, Kayn.", j'essaye de saluer d'une voix à peu près normale.
L'estomac retourné, le corps tremblant et trempé de sueur, j'attrape les deux jetons sur l'établi et me dirige vers la porte. C'est sans compter sur un spasme violent qui me fait m'effondrer, genoux au sol. "Arg !" Une douleur terrible me traverse la poitrine et le ventre. Ma blessure me brûle, sans parler de ma tête. J'ai l'impression qu'elle va exploser. Bordel... j'essaie de me relever mais rien n'y fait. La douleur remonte d'un coup. J'arrive plus à résister et vide le contenu de mon estomac sur le sol. Mon corps est lourd, plus possible de tenir. L'équilibre me quitte et je sens la gravité m'attirer au sol tandis qu'un sifflement assourdissant résonne dans mes oreilles. Un flash clair apparaît à l'impact. Puis plus rien.
Nalune22

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Nalune22 »

Bonjour, bonjour !!
Je viens de la part de Animia qui m'a fortement conseillé ce RPG (et je dois dire que ça fait bien longtemps que je n'en ai pas fait). Le concept qui revient souvent dans les oeuvres dystopiques m'attire énormément sous forme de RPG et j'avoue avoir été séduite par tout le travail de scénario et d'organisation, serait-il encore possible de s'inscrire ?

Si oui, je pense faire deux personnages pas encore bien définis mais une petite madame assez seule et à l'ouest dans la classe moyenne (ou pauvre si cela arrange) de Errydor, elle serait danseuse et couturière (peut-être pour les strip-teaseurs de l'Extase ? Et puis pour aider la population avec des petits points par ci des petits raccommodements par là). Et puis sinon un chercheur bien riche mais dans la classe moyenne tout de même à Evaya un peu accro au jeu mais très réputé pour avoir toute sorte d'informations et d'objets de l'ancien monde, l'un des plus grands collectionneurs (évidement si cela est possible, sinon je le réajusterais aux exigences). Voilà, voilou, j'espère que ce sera possible et très bon rp à tous !
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Nalune22 a écrit : lun. 22 mai, 2023 12:51 pm Bonjour, bonjour !!
Je viens de la part de Animia qui m'a fortement conseillé ce RPG (et je dois dire que ça fait bien longtemps que je n'en ai pas fait). Le concept qui revient souvent dans les oeuvres dystopiques m'attire énormément sous forme de RPG et j'avoue avoir été séduite par tout le travail de scénario et d'organisation, serait-il encore possible de s'inscrire ?

Si oui, je pense faire deux personnages pas encore bien définis mais une petite madame assez seule et à l'ouest dans la classe moyenne (ou pauvre si cela arrange) de Errydor, elle serait danseuse et couturière (peut-être pour les strip-teaseurs de l'Extase ? Et puis pour aider la population avec des petits points par ci des petits raccommodements par là). Et puis sinon un chercheur bien riche mais dans la classe moyenne tout de même à Evaya un peu accro au jeu mais très réputé pour avoir toute sorte d'informations et d'objets de l'ancien monde, l'un des plus grands collectionneurs (évidement si cela est possible, sinon je le réajusterais aux exigences). Voilà, voilou, j'espère que ce sera possible et très bon rp à tous !
Il est toujours possible de s'inscrire et tes idées me semblent bonne donc c'est bon pour l'inscription !
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Trinity

Message par naji2807 »

Trinity Bennett
32 ans, Evayenne
Technicienne, Rebelle dans l’âme

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Résiste

J’ai toujours senti que quelque chose manquait. J’ai toujours senti que quelque chose n’allait pas. Il y a un vide en moi, impossible à combler, un vide dont je n’ai compris l’origine que tardivement, trop tardivement. Il manque quelque chose à ma vie. Tu manques à ma vie.

- Il y a deux bébés.
Deux bébés. Non. Pas deux bébés. Pas maintenant. Pas après tout ce temps… La femme agrippe son ventre, elle le protège de ses deux mains, comme si cela pouvait changer quelque chose, comme si les médecins avaient pu se tromper. Ils ont dû se tromper, forcément, il doit y avoir une erreur. Elle doit leur demander de vérifier, pour être sûre… mais elle n’arrive pas à ouvrir la bouche. Les médecins ne se trompent jamais.
- Il vous faut choisir. Avorter ou poursuivre la grossesse et abandonner l’un des enfants.
La voix du médecin est froide, presque robotique, comme s’il avait répété cette litanie toute sa vie. Ça n’arrive pourtant pas souvent. C’est ce qu’ils disent en tous cas, que ces cas sont très rares. Est-ce que c’est vraiment rare, ou bien est-ce que les gens n’en parlent pas ?
- Vous pouvez encore avorter maintenant, ou dans quelques semaines.
Quelques semaines ? Elle a envie de rire, et cette fois elle pose une main sur sa bouche. Quelle différence, si elle choisit d’avorter, entre le faire maintenant ou dans quelques semaines ? Quelle différence, si ce n’est l’installation du doute, du regret, de la culpabilité, l’incapacité à choisir… Elle a traversé tant d’épreuve pour en arriver là, son corps a été surveillé de près, elle a enchaîné les rendez-vous médicaux, une fois son dossier accepté. Et quel parcours, pour le faire accepter… Avec son mari, ils ont un dossier bancal, des revenus corrects, mais pas exceptionnels… Mais ils ont réussi, ils avaient tellement économisé, tellement fait attention, pris un appartement un peu plus cher, pour avoir une chambre en plus pour le bébé…
- Chérie, on n’est pas obligé de décider maintenant.
Son mari pose sa main sur son dos, et elle se rend compte, en le regardant, qu’il retient ses larmes, alors qu’elle les a laissé couler. Sa voix n’est qu’un murmure, quand elle lui répond :
- Je n’y arriverai pas… je ne pourrais pas le faire une deuxième fois…
Son visage se ferme, mais il acquiesce, il comprend, il comprend toujours. Il est tellement empathique, toujours à l’écouter, toujours à la soutenir, dans tout ce qu’elle fait. Alors qu’elle est si dure avec lui, elle s’agace si facilement, elle se vexe, elle le repousse parfois… mais il est toujours là.
- Vous pouvez les garder. Mais l’une d’entres elles vous sera retiré à la naissance.
Mais faites qu’ils se taisent ! Elle ne veut pas l’entendre, lui et sa voix de robot. Il lui rappelle son vieil Android, celui qui s’occupe de tout à la maison. Il a plus de 10 ans, c’est un vieux modèle, mais ils n’ont pas assez de fond pour en acheter un neuf.
- Oui… je veux les garder… murmure-t-elle dans un souffle.
Le médecin acquiesce, il ne dit rien, il s’en fiche ! Il s’en fiche alors qu’elle a pris la décision la plus dure de sa vie, alors qu’elle le regrette déjà. Mais il n’y avait pas de bonne décision à prendre. Le mieux aurait sans doute été de ne pas vouloir d’enfants au départ.

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J’ai grandi avec Erny, c’est de lui dont je me souviens le plus en tous cas. Erny était gentil, adorable en fait, il ne faisait pourtant pas grand-chose, mais lui au moins, il était là, contrairement à mes parents. Enfin mes parents… ma mère, mon père lui, c’est autre chose. Il est parti quand j’avais 8 ans. Il a continué à payer pour moi, m’a dit ma mère, mais il ne la supportait plus, et moi… je crois qu’il ne me supportait plus non plus.

Je n’étais pas une enfant terrible. Ou peut-être que si, Je n’étais pas une gentille fille tout sage, je ne tenais pas en place, j’étais « malpolie » - d’après ma mère en tous cas – je posais toujours des questions, je voulais comprendre, je sentais qu’on me cachait quelque chose. Et puis je me sentais seule. Je n’étais pourtant pas différente des autres, j’avais des amis, mais à la maison, je me sentais seule. Comme s’il manquait quelqu’un. Peut-être ma mère… mais je n'en suis pas sûre.

Elle ne pourra pas. Elle ne pourra pas le faire. Abandonner un de ses bébés. Pourquoi les a-t-elle gardées ? Et pourquoi ils ne pouvaient pas en tuer une dans son ventre, pour qu’une seule naisse ? C’était horrible de penser comme ça, pas vrai ? Elle pleurait presque tous les jours, désormais, et les hormones n’avaient rien à voir là-dedans.
- S’il te plait, viens manger quelque chose.
Sa voix douce, si douce. Il est si indulgent avec elle. Alors tout est sa faute. C’est son corps qui a créé ce problème. Pourquoi il ne pouvait pas se contenter d’une grossesse classique, comme celle de n’importe qui ? Pourquoi il avait besoin de créer deux bébés ? Elle ne voulait pas de deux bébés, elle n’en voulait qu’un !
- Je n’ai pas faim, répond-t-elle sèchement.
Elle est de plus en plus sèche avec lui. Elle sait qu’elle lui rend les choses invivables, mais peut-être qu’elle lui en veut, à lui aussi. Il y est pour quelque chose, forcément, il a contribué à créer ce bébé… ces bébés. Elle le déteste peut-être autant qu’elle se déteste.

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On dit que les Android ne ressentent rien, que ce sont de simples robots, sans émotions. On se trompe. Ils nous trompent, pour qu’on continue de les utiliser comme des objets, alors que ce sont des gens. Ce sont des gens, et je l’ai compris assez tôt, grâce à Erny. Erny était vieux, et je soupçonne sa puce inhibitrice d’avoir eu quelques défaillances. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours considéré Erny comme un ami, pire encore – pire aux yeux de ma mère - comme un grand-frère. Et j’ai compris que j’avais raison un beau jour de printemps.

J’avais 8 ou 9 ans, et j’étais une vraie boule d’énergie. C’était les vacances, et Erny m’avait accompagnée dans le parc à côté de l’appartement, pour que je puisse prendre l’air. J’étais déjà une rebelle à l’époque, et je cherchais souvent à échapper à la vigilance d’Erny, juste pour l’embêter – je ne l’ai plus jamais fait – mais cette fois, ça a failli aller trop loin. Je suis parti pendant qu’il regardait ailleurs – il avait dû entendre un bruit suspect – et j’ai traversé plusieurs quartier, riant à l’idée d’être enfin libre. J’ai traîné comme ça pendant une bonne heure, jusqu’à tomber sur une scène qui m’a marqué pendant longtemps. Tout est toujours beau, gentil, parfait, à Evaya, et on ne parle jamais des déviances humaines. Pourtant, même si le gouvernement essaie de les faire disparaître, elles existent toujours. Je passais devant l’immeuble, quand soudain, j’ai vu cette chose tomber. Au début ça allait trop vite pour que je comprenne de quoi il s’agissait… mais une fois au sol… J’ai vomis, vomis tout ce que j’avais mangé dans la journée, tout ce que j’avais manqué dans ma vie, en tous cas c’est ce qu’il m’a semblé. Et puis j’ai entendu des bruits, j’ai vu des Android accourir, ramasser, nettoyer… Erny est arrivé en même temps, il m’a attrapé et tiré en arrière, mais j’ai eu le temps de voir qu’après le passage des Android, et en moins de 5 minutes, on ne voyait plus rien, et on aurait pu croire que rien ne s’était produit.

Ce jour-là, Erny s’est « énervé », il s’est mis à parler très vite, et malgré sa voix monocorde, j’ai compris qu’il était inquiet. Inquiet… évidemment qu’il était inquiet. Erny, mon grand-frère… Je l’ai serré dans mes bras, j’ai caché mon visage dans son cou, et je suis restée là. Il m’a gardé dans ses bras sur tout le chemin, et quand nous sommes rentrés dans l’appartement, il a pris soin de moi, il m’a réconforté, mais m’a fait promettre de ne jamais recommencer. Personne n’avait jamais montré autant d’instinct parental envers moi. Et ils veulent nous faire croire que les Android ne ressentent rien.

La douleur physique… la douleur mentale… Elle ne sait pas laquelle est la plus forte, elle sait seulement qu’elle est épuisée. Le travail a duré plusieurs heures, mais malgré la douleur, elle n’a jamais cessé de penser à la suite, au choix à faire. Elle a du mal à reprendre son souffle, et ils sont là, avec ses deux bébés dans les bras. Ils les lui présentent comme des objets, lui demandent de choisir comme on choisirait entre deux sacs à main. Elle a envie de leur hurler dessus, et elle hurle d’ailleurs, tandis que son mari essaie de la calmer. Les médecins s’impatientent, ils disent que si elle ne choisit pas, ils choisiront à sa place.
- Eh bien choisissez, je m’en fous ! hurle-t-elle encore, hors d’elle.
Elle est si fatiguée, elle veut juste dormir, pourquoi ils lui posent toutes ces questions !
- Non, s’il vous plait, laissez-lui le temps de se calmer, nous allons choisir, murmure son mari, pourtant indécis.
Elle pleure, elle voudrait qu’il comprenne qu’elle ne veut pas faire ce choix, qu’elle ne veut pas de cette responsabilité-là. Mais il ne comprend rien, comme toujours, il la calme, il essaie en tous cas, mais ça ne sert à rien. Je veux garder les deux. Voilà ce qu’elle se murmure. Elle lève encore les yeux vers ses deux bébés, elle les dévisage comme si elles pouvaient l’aider à faire un choix. Elles sont identiques, parfaitement identiques, de vraies jumelles, paraît-il.
Finalement, après un temps à la fois trop long et trop court, elle tend les bras et attrape celle de droite. Son cœur se déchire, une partie semble rejoind son autre fille, et restera avec elle jusqu’à la fin de sa vie, elle le sait.
- Je garde celle-là, annonce-t-elle d’une voix déchirante, abîmée par ses cris.
Les médecins n’en demandent pas plus, ils ont eu ce qu’ils voulaient. Ils emportent l’autre bébé, sans même lui laisser le temps de la regarder encore une fois. Ils disent que c’est mieux, pour éviter de s’attacher, pour éviter de regretter… comme si c’était possible.
- Comment voulez-vous l’appeler ? demande l’infirmière, d’une voix où semble percer une légère empathie.
La mère est fatiguée, l’infirmière semble être la seule personne compréhensive ici, et elle n’a pas envie de penser à un prénom. Chaque fois qu’elle essayait d’en trouver un avec son mari, elle pensait à deux prénoms à la fois, à des prénoms associés…
- Comment vous appelez-vous ? demande-t-elle à l’infirmière.
Troublée, elle met quelques secondes à répondre :
- Euh… Trinity…
- Noter ça alors, soupire la mère, lasse et épuisée.

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Ma mère n’a jamais aimé Erny, et elle ne m’a jamais aimé non plus d’ailleurs. Au début, je ne comprenais pas pourquoi, et puis un beau jour, ça a été la goutte de trop, et elle a tout lâché. Je ne sais même plus ce que j’avais fait, si j’avais ramené une note médiocre de l’école, ou bien si j’avais – encore – répondu à un adulte pendant un cours. Ou alors c’est quand je m’étais agacée parce que les passants traitaient les Android qui nettoyaient les rues comme des objets – ça m’arrivait et m’arrivent encore souvent.

Ce jour-là, ma mère était hors d’elle, je ne l’avais jamais vu comme ça. Elle passait son temps à me regarder de travers, de toute façon, mais jamais avec autant de colère. Sur les derniers jours, elle avait été particulièrement exécrable, le peu de fois où nous nous étions croisés, et j’étais bien contente de me retrouver seule avec Erny la plupart du temps.

Pourquoi a-t-elle choisi cette fille-là ? L’autre aurait été plus facile à vivre, c’est certain. Trinity se fourre toujours dans des problèmes, elle est irrespectueuse et n’accepte jamais les règles, elle trouve toujours à redire. Quand elle était petite, encore, elle avait le bénéfice de l’enfance pour elle, on pouvait trouver ses questions naïves et démontrait seulement une certaine curiosité infantile – bien que sa mère n’ait jamais pensé comme cela – mais elle avait atteint l’adolescente et son âme rebelle se faisait de plus en plus présente. Si elle continuait sur ce chemin-là, elle finirait à Errydor, avec tous ceux de son espèce, c’était donc ça qu’elle voulait ? Et que deviendrait sa mère alors ? Tous ces efforts, toute cette souffrance, pour finalement perdre ses deux filles ?
- C’est ta sœur que j’aurai dû garder ! finit-elle par hurler, hors d’elle.
Elle se rend compte de ce qu’elle vient de dire, pose une main sur sa bouche. Elle s’était promis de ne jamais parler de son autre fille, parce que c’est trop douloureux, parce que c’est plus simple de faire comme si elle n’avait jamais existé. C’est pour ça que Jim est parti, pour ça et parce qu’il ne la supportait plus, elle et sa mauvaise humeur.
- Ma… sœur ?
Le visage de Trinity exprime une telle confusion, et quelque chose d’autre, comme un espoir. Sa mère ne veut rien dire d’autre, mais c’est trop tard, et elle a tant de colère en elle. Il faut que sa fille sache, qu’elle comprenne quel enfer elle a vécu pour la garder.
- Oui, ta sœur, crache-t-elle comme si ces mots la brûlaient. J’étais enceinte de jumelle, tu avais une sœur jumelle ! crie-t-elle sans pouvoir se retenir. Et c’est sans doute elle que j’aurai dû garder à ta place, toi tu serais allé à Errydor, avec les rebelles de ton espèce, et elle aurait été ma petite fille modèle !
Elle pleure, elle ne voudrait pas dire ça. Mais si elle voudrait le dire. Trinity ne comprend rien. Elle ne comprend pas les sacrifices que sa mère a fait pour elle. Elle passe son temps à lui faire des reproches, sur son absence, sur son manque d’amour. Mais est-ce qu’elle comprend que, quand sa mère la regarde, elle image sa sœur à côté d’elle, qu’elle repense sans cesse à cette enfant qu’elle a délaissée, se demandant si elle ressemble à Trinity aujourd’hui, si elle est seulement encore en vie. Et si elle avait raison, si son autre fille avait un caractère plus doux que celui de Trinity ? Peut-être que Trinity aurait mieux survécu à Errydor, peut-être qu’elle a mal fait son choix, qu’elle aurait dû faire l’inverse…
- Mais… où… où est-elle ? demande Trinity, de sa voix d’enfant, encore trop fragile pour être celle d’une jeune femme en devenir.
Sa mère n’en peut plus de ses questions, de ses remarques !
- Je te l’ai dit ! s’énerve-t-elle. J’ai dû l’abandonner, elle est à Errydor, ou elle est morte, je n’en sais rien ! Tout est ta faute, à cause de toi, j’ai fait le mauvais choix.
Elle n’en peut plus, elle ne veut plus lui parler, à cette enfant ingrate qui lui rappelle sa culpabilité. Elle s’enfuit et la laisse-là, au milieu du salon, avec ce stupide Android qu’elle affectionne tant.

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Une sœur jumelle. Voilà pourquoi mon cœur me semblait toujours si incomplet. J’avais une sœur, ou bien j’ai une sœur, que je ne retrouverai jamais. Je me suis souvent demander à quoi elle ressemblait, après ce jour-là. Est-ce qu’elle était mon sosie parfait, est-ce qu’elle me comprendrait mieux que ma mère, mieux que Erny ? Est-ce que ma mère avait raison, est-ce qu’elle aurait été une meilleure personne que moi ? J’ai vite abandonné cette question-là, parce que la culpabilité qui me rongeait dès que j’y pensais n’était pas supportable. Peu importe ce que dit ma mère, ce n’est pas ma faute, c’est la sienne. C’est elle qui a choisi d’abandonner ma mère, puis de ne pas me donner son amour, pour une raison que j’ignore et que je ne veux pas connaître. A cause d’elle, j’ai connu ce manque d’affection, que seul Erny a essayé de combler, malgré sa puce inhibitrice.

Je crois que ma mère a fini par devenir jalouse d’Erny. Je ne vois pas d’autres explications, et même celle-là ne me convient pas vraiment. Elle n’explique pas tout à fait pourquoi, un beau jour en rentrant des cours, alors que j’avais 17 ans, Erny avait disparu, et un autre Android, un modèle plus ressent était apparu à sa place. J’ai confronté ma mère, et elle m’a dit lâchement qu’Erny était trop vieux, qu’il fallait le remplacer… et on dit que ce sont les robots qui n’ont pas de cœur, pas d’émotions.

- Le remplacer ! hurle Trinity au visage de sa mère. Mais tu te rends compte de ce que tu dis ? Ce n’est pas un grille-pain qu’on met au rebus ! Tu l’as condamné à mort !
Elle est insupportable, avec ses idées de robot « humain ». Les Android ressemblent à des humains, mais ils ne sont que des machines, et sa pauvre fille est folle de penser le contraire. Sa mère aurait dû s’en débarrasser plus tôt, de ce vieux robot défaillant, à cause d’elle, sa fille s’y est attaché, comme on s’attache à une ville peluche, et elle s’est mise à croire que ce vieux tas de ferrailles avait des « émotions ».
- Ça suffit ! répond sa mère sur le même ton. Je n’en peux plus de tes réflexions absurdes ! Les Android sont des machines, je ne l’ai pas condamné à mort, parce qu’il ne peut pas mourir ! Ouvrir les yeux, grandis et arrête de te comporter comme une gamine !
La mâchoire de Trinity tressaute, on dirait presque qu’elle va frapper sa mère, tant elle est en colère. Et tout ça pour un stupide robot ! Elle aurait dû en changer avant, elle aurait même dû ne pas en reprendre du tout, pour éviter ce débat sans fin, mais aujourd’hui, tout le monde a un Android ou presque.
- Tu es un monstre ! hurle encore Trinity. Je te déteste. Je te déteste, je te déteste !
Sa main part toute seule, elle s’abat sur la joue de Trinity, avant que sa mère n’ait pu la retenir. Elle regrette son geste, mais ne s’excuse pas, Trinity l’a poussé à bout. Sa fille ne parle pas, elle se tait, mais la fusille du regard, furieuse. Puis elle quitte la pièce, et sa mère comprend que quelque chose est définitivement brisé.

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A partir de ce jour, j’ai cessé de parler à ma mère. A 18 ans, je me suis émancipée, j’avais commencé à prendre de petits travaux dès mes 17 ans, et j’ai bossé à fond, mettant un peu de côté les grandes études. Je me suis tournée vers la technique, bien consciente que je n’avais pas le temps d’approfondir dans l’ingénieurerie. Aujourd’hui, beaucoup de machines sont construite par des machines, conçues par les ingénieurs, mais il faut encore des humains pour chapeauter tout ça, et vérifier que rien ne déraille, réparer les dysfonctionnements, faire des bidouillages que les machines n’automatisent pas encore. Je sais que mon travaille est précaire, et qu’un jour je devrais choisir entre me reconvertir ou aller plus loin dans l’ingénieurerie. Je crois que c’est cette option que je choisirai.

En attendant, j’aime ce travail, car il me permet d’être auprès des machines, et pas coincée dans un bureau, à réfléchir au meilleur moyen de tout automatisé. Mais surtout, ce travail me permet de mettre en action le plan de mon « autre vie ». Je me suis « calmée » avec le temps, ou en tous cas, j’ai appris à faire semblant de rentrer dans le moule. J’ai arrêté de combattre au grand jour les idées du gouvernement, mais je n’ai jamais accepté ce qu’ils nous disaient à propos des Android, et j’ai compris que je n’étais pas la seule. J’ai trouvé des gens qui pensaient comme moi, cachés dans l’ombre, discrets dans leurs réflexions. J’ai proposé de nous réunir, de chercher des solutions pour montrer au monde que les Android ne sont pas de simples machines, qu’ils sont plus que ça, et qu’ils méritent justice. Nous ne sommes pas trop actifs, il ne faudrait pas nous faire repérer, mais nous faisons de petites actions. Parfois, je fais en sorte de rendre une puce légèrement défaillante, pas suffisamment pour que le contrôle technique le remarque, mais assez pour qu’elle dégénère petit à petit et libère l’Android. Ça ne marche pas souvent, et il arrive que les Android ainsi devenus « défaillants » soit alors jetés à Errydor… mais je ne perds pas espoir, nous ne perdons pas espoir. Plus nous serons nombreux, et plus nous aurons de chance de changer un jour les choses.


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Caractère

Ma mère a raison, je suis une rebelle. Je n’aime pas les explications toutes faites, je n’aime pas qu’on me dise « c’est comme ça, parce que c’est comme ça », et je déteste cette propagande que le gouvernement nous rabâche tous les jours. Mais je me suis assagie en partant de la maison, et j’ai compris que je devais être plus discrète, moins « grande gueule », si je voulais réellement servir à quelque chose. Mon caractère n’a pas changé pour autant, je suis souvent un peu brute de décoffrage, et j’ai du mal avec les rondes de jambe propre à la plupart des Evayens. Les gens partent alors souvent du principe que je suis un peu bête, mais je les laisse dire, leur avis m’importent peu.

Je suis fidèle en amitié, et je ne laisse jamais quelqu’un tomber, robot ou humain. Je suis pour l’égalité entre tous, et j’espère voir ce rêve s’accomplir de mon vivant.



Physique

Je blonde aux yeux bleus, et assez grande (1m75). Je profite parfois de ma taille ou de mon physique pour arriver à mes fins, mais c’est assez rare.


Liens (à venir)

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Dernière modification par naji2807 le mer. 07 juin, 2023 7:55 pm, modifié 2 fois.
naji2807

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Message par naji2807 »

Texte grossier

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Sale gamin va... Il me menace chez moi, alors que je sais très bien qu'il a pas les couilles d'aller au bout. C'est pour ça que j'suis même plus énervé, je sais très bien qu'il essaie de jouer les caïd, mais qu'il va jamais abattre ce marteau... abruti va. Y'a qu'à voir sa tête, quand je lui prends des mains, il oppose pas de résistance, il me le rend sans broncher, on dirait qu'il écoute même pas c'que j'raconte... Nan mais sérieux, il a quoi dans l'crâne ? On lui a tapé trop fort sur la tête où quoi ? T'étais pas moins con à son âge. J'ai jamais dit le contraire, j'étais un abruti, et je l'suis sûrement toujours, et alors ? C'est pas pour ça que j'vais supporter les conneries des autres. Chacun sa merde.
Il semble retrouver ses esprits et décide de ce casser. Bien, enfin une décision un peu réfléchie. Il prend ses deux jetons, et commence à s'éloigner, me laissant enfin en paix. J'vais pouvoir revenir sur ce maudit appareil... Je sais pas si c'est vraiment réconfortant. Putain d'Autumn aussi, elle aurait pu y jeter un oeil, avant de se barrer comme une malpropre.
Un cri me fait relever la tête, et je vois l'p'tit se tordre de douleur, avant de s'effondrer par terre. C'est quoi ce cirque encore ? Et pourquoi ça m'arrive à moi, dans mon putain d'atelier... j'pourrais faire comme si de rien n'était, j'suis pas sa mère après tout. Mais s'il crève ici, faudra que j'déplace son corps, et les cadavres c'est lourd et ça pue. C'est ça, dis-toi que tu le fais que pour ça. Ta gueule.
Je m'approche du gamin, mais impossible de savoir ce qui l'a fait s'évanouir, il est blessé de partout. Abruti ! Toujours à chercher des emmerdes à plus fort que lui... voilà ce qu'on récolte quand on joue au justicier. Et qui se retrouve à ramasser le pauvre abruti ? C'est Kayn, qui avait clairement autre chose à foutre. Je l'allonge complètement au sol, pour pas avoir à le déplacer. S'il s'est cassé un truc où s'il saigne de quelque part, autant pas aggravé les choses. J'ramène ensuite de l'eau et lui asperge le visage, pour voir s'il va se réveiller ou si c'est plus grave que ça.
- Eh p'tit, debout, j'vais pas jouer les nounous, je grogne en l'observant.
Tally

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Message par Tally »

@Marie: L'histoire de Trinity est horrible mais j'adore sa personnalité ! Hâte de la voir en rp !
Coco3

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Coco3 »

◊ Eden ◊
21 ans ◊ Phalène ◊ 1m96

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Comme d'hab, c'est toujours moi qui me tape les boulots de merde ici. En ce beau jour d'été où le soleil crame le bout de mes cheveux, je suis en train de surveiller des gros porcs qui crient. En simultané, je jette des coups d'oeils sur le déroulement du combat. Justement, le chef des Phalènes vient de tomber, et bien fait pour lui. J'aime bien me battre, mais l'Arène, c'est non. Etre au milieu de l'attention comme ça me donne l'impression d'être un animal qu'on regarde au zoo.
D'ailleurs, la raclée que vient de se prendre Arès en fait gueuler certains. Ou certaines. J'entends des cris de femme, purée c'est pas possible elles peuvent jamais s'empêcher de se crêper le chignon pour des foutaises ! Leur voix aigüe me donne des envie de meurtres. Je m'approches rapidement et repère les deux fauteuses de troubles en train de se jeter dessus.
Je crie avec une voix j'espère forte et menaçante :
- Eh, les deux là, ça suffit.
Je les attrape toutes les deux par les poignets et tente de les séparer.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Tally a écrit : lun. 05 juin, 2023 10:05 am @Marie: L'histoire de Trinity est horrible mais j'adore sa personnalité ! Hâte de la voir en rp !
Merci beaucoup !

Du coup je vais attendre le changement d'évènement pour rp avec Trinity ^^
LSGI

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Message par LSGI »

Zaccaï
23 ans | 1m81 | Errydien | Sentinelle | Avec Ulrik



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Je ne sais pas si je l’ai énervé ou non au final, je sais juste qu’il ne rebondit pas sur les Arènes… Peut-être me suis-je trompé, peut-être que j’ai imaginé son ton ou son regard… Je ne sais pas trop. Mais puisqu’il ne s’étend pas je ne vais pas insister. Il me demande comment les Sentinelles gagnent de l’argent et me pose une colle. Je ne m’occupe pas du tout de l’argent, je travaille ici, je soigne les gens comme je le peux, et j’aide à l’orphelinat, je m’occupe des enfants et leur apprends des techniques de défense en plus de prendre soin de leur santé. Enfin, de faire de mon mieux en tout cas. Concernant l’argent je n’ai pas vraiment d’informations, tout ce que je sais c’est que je suis payé pour ce que je fais, et c’est suffisant pour moi. Du moment que j’ai de quoi vivre et continuer à travailler, je ne me pose pas davantage de questions. La sienne en revanche me pousse à m’interroger. J’ai choisi de faire ça ? De faire quoi ? De travailler ici et à l’orphelinat ? Il me demande pourquoi j’ai choisi de travailler ainsi ? J’ai choisi cette voie en effet, j’ai choisi de venir ici, de rejoindre les Sentinelles… Mais au départ ce n’était pas réellement un choix absolu. À la base j’ai surtout fui notre voisin, le Phalène, après la mort de Theo. Notre appartement était en territoire Phalène, Amos avait déjà été emmené à l’Extase, Theo venait de mourir et notre voisin me regardait avec des yeux qui me mettaient mal à l’aise… Il m’a longtemps regardé comme ça, mais cette fois-ci, alors que j’étais seul, il s’est montré plus insistant… et j’ai fui. Plutôt que de me battre contre un Phalène sur son propre territoire, un Phalène avec un pistolet, j’ai fui. Les Sentinelles m’ont accepté sans problème et depuis je travaille pour eux. Je ne sais pas comment ma vie aurait évolué si mon voisin n’avait pas été tel qu’il est… Mais je sais que je n’aurais pas pu passer ma vie à me battre, je n’aurais pas pu aller à l’Arène… J’aurais peut-être fini par rejoindre les Sentinelles de moi-même. Peut-être que la présence de mon voisin n’a rien changé.
Je souris légèrement à Ulrik en acquiesçant pour lui répondre.
— J’ai toujours aimé aider les autres, ou essayer de les aider en tout cas. Je ne me voyais pas me battre. J’aurais pu fouiller la décharge, mais je préfère vraiment le domaine du soin. Et j’aime bien les enfants aussi. Après, je n’ai pas toujours été avec les Sentinelles, et si je les ai rejoints c’est également par peur. Je pense que j’aurais fini par venir travailler pour eux de toute manière, mais pour le coup ça n’a pas été un simple choix de ma part.
Je ne veux pas lui mentir en lui faisant croire que je suis venu de moi-même ici simplement motivé par mon envie d’aider. Ce désir a toujours été présent en moi, mais la base de l’histoire est tout de même différente, et il se trouve que c’est ici un voisin insistant qui m’a poussé à venir. Si j’étais resté je pense que je serais mort… ou autre, mais pas libre. Je ne sais pas si on peut réellement parler de liberté à Errydor, mais il existe au moins des nuances. Avec les Sentinelles je suis très libre, avec mon voisin je ne l’aurais pas été. Je ne sais pas exactement ce qu’il m’aurait fait, mais je sais qu’il a toujours aimé mon corps. Est-ce qu’il m’aurait gardé pour lui ? Est-ce qu’il m’aurait fait travailler à l’Extase ? Est-ce qu’il aurait fini par se lasser et m’aurait tué ? Est-ce que j’aurais préféré mourir que vivre cette vie ? Je ne sais pas. Je n’ai aucune réponse concernant une réalité alternative qui n’existe de toute manière pas.
Amos travaille à l’Extase de son côté, et il n’a pas eu le choix. Il a été forcé par des Phalènes qui cherchaient notre sœur sans la trouver. Toutefois, il ne semble pas le plus malheureux des hommes. Il dit qu’il s’est habitué à sa vie. Je le vois mal ne pas se faire à son environnement de toute façon… Amos est du genre à s’adapter, à relativiser. Je ne sais pas si j’aurais été comme lui. Il a une force que je n’ai pas, c’est certain.
Je ne suis pas surpris qu’Ulrik me révèle connaître Amos. L’Extase est l’un des seuls passe-temps de notre monde, alors il n’est pas rare de rencontrer quelqu’un qui y est allé.
— J’imagine que c’est généralement le cas. Ou bien, ce sont des gens qui ont besoin d’argent, ou bien leur famille a commis un impair aux yeux des Phalènes… Il doit y avoir plusieurs possibilités.
Je ne suis pas non plus étonné d’apprendre qu’Amos ne lui a pas dit avoir encore un frère. Il ne parle pas énormément de lui, bien qu’il ne soit pas réservé, il est juste comme ça. Il donne l’information si la discussion est orientée dans cette voie, et sinon non.
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Message par LSGI »

Amos
27 ans | 1m83 | Errydien | Strip-teaseur | Avec Pandora



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Ce genre de spectacle me plaît, mais ça n’signifie pas qu’j’y suis accro ! La preuve : je n’parie pas. Et ça c’est plutôt parlant. La plupart des cocos dans les tribunes vont être démoralisés, vont d’voir payer avec un argent qu’ils ne possèdent pas, et les autres vont réclamer leur fric comme des assoiffés qu’auraient pas bu d’puis deux jours. Pour ma part, je me juge donc comme quelqu’un de raisonnable ! Sur ce point, en tout cas. J’ai un peu d’argent grâce au taf et je l’gère plutôt bien. Si j’aime les combats c’est avant tout pour le frisson, l’excitation, mais pas l’fric. Ni même par esprit sadique. J’suis sûr qu’certains viennent ici pour voir du sang, pour crier aux combattants d’en tuer d’autres, pour demander à ce que les armes soient émoussées et fassent plus de dégâts… ça peut sembler étrange mais j’ai déjà entendu un type beugler cette demande à côté d’moi ! J’ai presque eu le tympan éclaté !
Quand je vois que Pandora va mal, évidemment que j’vais pas la forcer à rester là ! Elle s’accroche à moi comme moi à mon shot de vodka avant d’me coucher quand un client m’a bien démonté ! Et puisque je ne suis pas accro au sang, j’l’entraîne vers la sortie. J’aime bien ce que je vois, mais pas de là à vouloir à tout prix voir la fin. C’est pas comme si elle avait grande importance de toute façon : un gagnant, des mecs par terre. Quand on parie vaut mieux rester jusqu’au bout, mais perso j’y vais pour la curiosité et le divertissement. Ça va pas changer ma vie d’pas voir l’gagnant et ça va pas m’frustrer. J’ai même pas retenu les noms des participants ! Juste quelques-uns, mais j’retiens bien mieux les noms d’mes clients.
On bouscule quelques gens mais la p’tite reste bien accrochée à moi, j’la tiens fermement, et yeah on est dehors ! C’est qui le meilleur ? Certainement pas moi ! Mais là tout d’suite j’suis plutôt fier ! Pas que ça ait été très compliqué, mais c’est important d’flatter son ego dès qu’on le peut, ça permet d’se sentir bien dans ses baskets… dans mes tongs, en l’occurrence. J’suis d’ailleurs très heureux d’toujours les avoir aux pieds ! J’aurais pu en perdre une tellement facilement ! Rien qu’là, en essayant d’sortir, avec tout le monde agglutiné, criant, gigotant, mais non, personne n’a marché sur mes tongs et elles sont toujours à mes pieds ! C’est fantastique !
Pandora respire – maintenant qu’il y a autre chose que la puanteur de tous nos corps serrés les uns contre les autres – mais je ne la lâche pas et lui souris largement.
— T’as pas à l’être ! C’est pas un spectacle pour tout l’monde et t’as déjà été sympa d’accepter d’m’accompagner, j’apprécie grandement, merci. Mais non, mais non, mais non ! Qu’est-ce tu me dis là ? Je m’fous bien de la fin, allez, disons que c’est la meuf qui va gagner, Amber, et voilà !
Je cale bien mon bras autour de ses épaules, toujours en souriant et en regardant cette fois en l’air pour regarder l’soleil.
— Il nous reste du temps, il fait beau, tu veux rester dehors ?
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Message par melemele14 »

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Surnom : Leana - 28 ans – Errydienne - Gang des Phalènes

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Un léger ricanement s’échappe de mes lèvres à la réponse de Jey. Evidemment, il pense que ma vie est toute rose au vu du gang auquel j’appartiens. Il est clair que faire partie des Phalènes amène son lot d’avantages et jamais je ne cracherais dessus, il ne m’est jamais venu à l’idée de renier mon gang, je ne le ferais pour rien au monde. Cependant, être membre des Phalènes amène également son lot de problème et, bien que je ne souhaite pas donner d’informations à Jey sur notre gang qui pourrait donner un avantage aux Déchus, je réponds avec honnêteté, bien que pesant mes mots.

J’aime mon gang, j’aime et respecte mon frère et je donnerais tout pour Teegan et les Phalènes. Mon regard d’acier se pose sur Jey, afin qu’il comprenne la détermination et la véracité de mes mots dans mon regard. Cela ne veut pas pour autant dire que je pense que notre société est parfaite comme elle est. Beaucoup de personnes au pouvoir préfèrent que la balance penche toujours en leur faveur et je ne suis pas masochiste, bien évidemment que je veux conserver les avantages que j’ai et qui rendent ma vie plus aisée que celle des rebus de la Décharge. Ca ne veut pas pour autant dire que je n’ai aucune critique sur notre mode de vie. La misère se renifle à chaque coin de rue d’Errydor, des enfants meurent de faim ou sous les coups de plus forts qu’eux, la violence et le sadisme sont récompensés par tous ici. Il ne fait pas bon d’être vu comme plus faible car l’on devient une cible bien trop facile aux yeux des autres. J’ai appris cette leçon il y a bien longtemps et je l’ai payé cher. Pourquoi crois-tu que je porte un masque dans l’Arène Jey ? Comment crois-tu que mon frère réagirait s’il apprenait pour mes combats ? J’ai beau l’aimer, je sais qui il est au fond de lui. Je suis restée en vie toutes ces années justement grâce à cette connaissance. Ma vie n’est pas rose, faire partie des Phalènes à un coût, comme à peu près tout dans cette foutue ville. Je finis ma tirade les dents serrées et ma voix, devenue presque un grondement, est suffisamment basse pour que personne autour de nous ne puissent discerner mes mots.

Je me suis peut-être emballée sur la fin et j’évalue les informations qui se sont glissées entre mes mots, m’assurant que rien de ce que j’ai dit ne puisse me nuire ou nuire aux Phalènes. Tout le monde sait que Teegan est cruel et ne laisse de libertés à personne, pas même à moi. Ce n’est pas nouveau. Je soupire intérieurement en me rendant compte que je n’ai, en soi, rien dit de mal ou de nouveau qui pourrait aider les Déchus à nous menacer. Il ne s’agit que de mon opinion personnelle et, si je fais confiance à Jey pour garder le secret de mes combats dans l’Arène, je peux bien lui faire confiance par rapport à mes opinions sur cette ville de m*rde.

Je ne suis pas du genre à faire de l’humour et pourtant, avec Jey, cela me semble plus facile. Il est vrai que Teegan n’est pas un boute-en-train et Dimitiri est trop grognon que pour utiliser autre chose que du sarcasme. Je me rends compte, suite à cette pensée, à quel point les hommes de ma vie sont moroses. Il faudrait peut-être que j’élargisse mon cercle amical mais cela voudrait dire m’ouvrir et je ne suis pas prête à cela. Je ne pense même pas en avoir envie, à vrai dire.

Il y a une différence entre avoir un cerveau et savoir l’utiliser, le provoquai-je avec un clin d’oeil complice.

Une des raisons pour lesquelles Teegan me laisse tant de responsabilités est que je suis beaucoup plus diplomate que lui. En voyant que Jey se tend suite à mes moqueries sur Harès, je désamorce bien vite la situation et il semble tout de suite plus courtois. Je le vois étirer ses muscles et me rend compte à ce moment qu’il est quand même bien bâti. Je ne m’étais jamais attardée sur son physique mais je comprends pourquoi sa copine est possessive, il pourrait faire facilement chavirer des coeurs. Je l’examine quelques secondes, sans vraiment me soucier d’être discrète, et, avec une moue appréciative, me tourne vers l’Arène afin de suivre plus attentivement les combats.

Il est vraiment temps que ces combats se terminent, ça tire en longueur et je sens que mon frère commence à s’ennuyer, dis-je avec un léger mouvement du menton vers Teegan qui, comme je m’en doutais, commence à gigoter sur sa chaise et rentre dans une discussion avec son garde du corps, se désinteressant complètement des combats ayant place sous nos yeux.

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Message par Tally »

Tenley
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..............Sans surprises, mon subtil subterfuge a fonctionné du tonerre. Le petit monsieur n'y a vu que du feu et doit certainement croire que je suis en passe de me faire charcuter la bouche. Le bras sous ma poigne s'agace et me force à lâcher prise. Il n'a pas l'air très content du rôle qu'il a eu à jouer dans toute cette affaire. L'inconnu me fait part de ses doutes concernant ma pirouette. Je ne vais pas lui avouer que j'ai vu ça dans un dessin animé quand j'étais petite, ni que son scepticisme me blesse.

.............. « Si vous le dîtes… Quoi que, franchement, cela aurait été pu convainquant si vous y aviez mis un peu du votre. Mais comme nous ne sommes pas là pour nous jeter la pierre...»


..............Au final, j’ai réussi à me dépêtrer de cette interminable conversation à sens unique et à prendre quelques mètres d’avance sur la file. Ce n’est pas le moment de se distraire, j’ai des choses à prouver. Comme, prouver à Agatha que je suis capable de faire quelque chose de mes dix doigts. Et pour ça, il faut que je trouve des réponses.

.............. « Merci pour votre aide, malgré tout. Je suis bloquée dans ce couloir depuis trop longtemps »

..............Les combats doivent déjà avoir commencé depuis un petit moment à présent. J'avais perdu trop de temps à me faufiler dans la masse.

.............. «Hmm dîtes, vous ne connaitriez pas un moyen de descendre aux sous-sols par hasard ? Je suis censée y trouver du matériel pour l'extase. Ma patronne va m'en faire voir de toutes les couleurs si j'arrive en retard et en plus les mains vides»

..............Je sens que je deviens de plus en plus douée pour ce truc d'espionnage. Je me retiens toutefois de lui adresser un clin d'œil appuyé. Et pourtant, Dieu sait que j'en crève d'envie.
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par melemele14 »

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33 ans – Errydien - Gang des Enfants d’Harvel

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Archibald n’a pas du tout l’air à l’aise et, je l’avoue, je peux le comprendre. J’ai beau avoir passé une bonne partie de ma vie ici, il m’arrive d’être submergé par l’ambiance et l’intensité des combats, l’odeur du sang, les cris des spectateurs… Trop de stimulis pour se trouver vraiment à l’aise lorsque, comme moi, on aime se renfermer dans sa bulle, à l’abri du monde extérieur. J’ai l’impression qu’Archibald partage mon opinion car je sens de la tension en lui, à sa façon de se tenir et de me répondre.

Tu semble avoir bien cerné les Phalènes dis-moi, acquiescai-je avec un sourire en coin. Mais je peux t’assurer qu’ils ne sont pas les seuls à profiter de ce Tournoi. Toutes les personnes ayant placé un pari aujourd’hui donnent raison aux Phalènes, la populace d’Errydor a besoin de ce genre de divertissement, ça permet d’appaiser les tensions et de diminuer le nombre de morts pendant au moins une journée. Enfin, si on oublie les combattants du Tournoi, évidemment.

J’essaye de ne pas laisser apparaître le dédain dans ma voix lorsque je prononce le nom de leur gang. Je n’arriverai jamais à comprendre comment une personne telle qu’Haleana se complaît dans ce genre d’ambiance. Je jette un coup d’oeil à sa silhouette située de l’autre côté de l’Arène. Elle est en pleine discussion avec un Déchu et semble même s’amuser de leur échange. Je ne l’ai jamais vue comme ça avec un membre de son gang et je me demande bien quel peut être le sujet de leur discussion. Mes sourcils se froncent un peu mais c’est sans compter sur la réponse d’Archibald qui, de manière inattendue, fait de l’humour.

Arès ? Maintenant que tu le dis, il est vrai que son grand sourire et sa délicatesse charmerait n’importe qui. Et pour répondre à ta question, je suis ici pour m’assurer que Kit reste en un seul morceau ou, tout du moins, qu’il ne soit pas jeté à la décharge s’il finit éparpillé suite à un malheureux combat. A défaut de l’empêcher de mettre les pieds ici, je peux au moins faire en sorte qu’il ressorte avec ses pieds intacts.

Je pointe mon chef du menton. Pour l’instant, il semble rester sur pied, ce qui me rassure légèrement. Je ne reviens toujours pas du fait qu’il ait choisi de participer à ce Tournoi. Je suis persuadé que je finirai par mourir d’une crise cardiaque à cause de sa témérité, voire son inconscience.

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Tally

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tally »

Zeke
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................Opale soulève des questions pertinentes. J’ai dû mal à y voir clair dans tout ça. Incapable de me concentrer une seconde sur le défilé, je repasse en vue tous les prototypes sur lesquels j’ai travaillé depuis le début de ma carrière. Il ne me semble pas avoir programmé quoi que ce soit qui ressemble de près ou de loin à des gardiens de prison. J’ai beau chercher dans ma mémoire, rien ne me vient à l’esprit. Et puis cela me frappe.

................ « Ils n’ont pas besoin d’aide pour programer un nouveau code, ils ont déjà tout ce dont ils ont besoin»

Je me tourne vers elle, emporté par le flot de mes idées.

................ «Ils existe déjà des lignes de codes pour les agents de la milice, des contre-maîtres, des superviseurs… Ils n’aurait qu’à employer des personnes différentes pour brouiller les pistes. Si ont pouvait vérifier dans les archives, on pourrait voir s’il y a eu ses dernières années, des sortie de produits qui sortent de l’ordinaire.»

................ L’idée même d’aller fouiner dans les archives confidentielles suffit à me faire frissonner. Pour quelqu’un d’intelligent, je suis loin d’être vaillant. Surtout en ayant eu un aperçut de comment je pourrais finir.

................Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que la solution n’est pas si hors de portée qu’on pourrait le croire. En ce moment même une personne détient toute les informations et est en train de se faire interroger. Malheureusement, nous ne risquons pas de la voir de si tôt. Mais peut-être que…

................ «Quelles sont les chances pour qu’elle ait agit seule ? Je ne peux m’empêcher d’ajouter à voix haute. Pour monter un plan de cette envergure, elle aurait eu besoin d’aide non ? Je veux dire, pour récupérer ces images et les diffuser. Elle savait forcément qu’elle allait se faire prendre. Qu’est-ce que vous auriez fait à sa place ? »

................Je me rend compte soudain que notre petite conversation commence à devenir un peu trop publique. J’attrape ma voisine par le poignet, et lui intime d’une voix faussement placide:

................ « Venez, allons-boire un verre, je suis mort de soif ».
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte grossier
Tess
25 ans, 1m62, PNJ
Petite amie de Jey, Membre des Déchus

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Je sais l'image qu'on s'fait d'mon gang, et je sais que c'est clairement la faute d'Harès. C'est un con, un connard même, et il a rien dans la cervelle. Du coup, tout l'monde pense que les Déchus sont des abrutis et des gros bourrins. J'dirai que c'est pas faux pour certains, mais on est pas tous comme ça. Ouais, j'préfère choisir la violence, mais c'est pas parce que je suis une débile qui sait pas parler, c'est parce qu'à Errydor, les mots résolvent rien. C'est pour ça que je m'retrouve à taper sur cette connasse qui croit pouvoir nous juger ! J'vais lui montrer c'qu'il en coûte de s'attaquer à ma famille !
Enfin j'essaie, mais je lui ai même pas crevé un oeil qu'un emmerdeur vient attraper mon poignet.
- Eh ! je crie en me débattant.
Les yeux rivés sur l'autre connasse, je la vois qui lève les yeux vers le mec qui l'a aussi attrapé... et qui arrête de gesticuler. Elle le regarde avec un mélange de peur et de respect, et se met à minauder comme une autre pauvre débile.
- Oh... salut... désolée... c'est elle qui a commencé, m'accuse-t-elle, comme une gamine, en frottant sa joue rougie.
Je regarde finalement le gars, et hausse un sourcil en me demandant pourquoi la pimbêche s'est calmée. Un grand mec baraqué... ouais, enfin c'est pas comme si y'avait autre chose dans le coin. Je le toise de la tête au pied, pas prête à jouer les sainte nitouche comme l'autre emmerdeuse.
- C'est quoi ton problème ? On réglait nos comptes là, c'est pas tes affaires, je l'apostrophe à mon tour.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte grossier

Jey Fowls
28 ans, 1m85, PNJ
Bras droit de Harès, Membre des Déchus

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Je sens qu'j'ai touché un point sensible, et a vrai dire, j'en suis pas peu fier. Je m'doutais de certaines choses, mais elle en a tout de même révélé plus que ce à quoi j'm'attendais, et bien qu'elle me soit sympathique, elle reste une ennemie, et toute information sur l'ennemi est bonne à prendre. Je me retiens quand même de sourire, je suis pas cruel, en tous cas pas à ce point, et je garde un visage neutre, tout en hochant la tête.
- J'ai pas dit qu'ta vie était toute rose, mais tu vis mieux qu'la plupart des gens ici. Rassure-toi, je m'inclus dans l'même panier des privilégiés, donc c'est pas une critique.
Je suis pas du genre à pleurer pour les pauvres orphelins. C'est injuste, mais la justice fait pas partie d'mes valeurs. Je pense que ceux qui croient en la justice sont foutus ici, et j'tiens à la vie et à ma santé mentale, alors tant pis pour les autres. Le plus important pour moi, c'est de protéger ceux qui comptent, les autres je m'en fous.
Le sujet redevient un peu plus léger, et j'avoue que cette fille me plait bien. Elle est marrante, plus que ce que je pensais, et ça fait du bien d'parler à d'autres personnes que ceux du gang. J'aime Tess, de tout mon coeur, vraiment, mais elle prend les choses tellement mal et tellement rapidement que c'est pas toujours possible de plaisanter avec elle. Et concernant Harès, c'est pas vraiment un fan du second degré...
- Touché, j'réponds avec un sourire en coin.
Si elle veut continuer à croire que j'suis une grosse brute sans cervelle, grand bien lui fasse, après tout, ça pourra que la desservir, et j'suis pas du genre à me vexer pour si peu.
J'reporte mon attention sur l'Arène et hoche la tête.
- ça devrait plus tarder.
Springbloom

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Message par Springbloom »

Retour difficile, surtout après n'avoir plus qu'écrit en anglais et/ou à la troisième personne. En espérant que ça convienne à vos besoins.


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DEVARON LANE ✧ 30 ANS ✧ ERRYDOR ✧ TATOUEUR ✧ ESCLAVE DES PHALÈNES ✧ RENFERMÉ SUR LUI-MÊME ✧ PARANOÏAQUE
Aux Arènes | Sous-sol | Salle de Stockage | Avec Tenley (Tally)


Pour des raisons qui me semblent évidentes, je ne suis pas du genre à offrir généreusement ma confiance. Ce trait de caractère, je le partage probablement avec bon nombre des habitants d'Errydor, si ce n'est tout ceux qui ont la malchance de peupler le quartier. Dans un monde où chaque journée rime avec un combat pour la survie, la loyauté fait partie des valeurs qui s'approchent plus de la naïveté enfantine que des qualités que l'on attend d'autrui. A mes yeux, c'est même tout le contraire, les gens un peu trop loyaux, qui accordent trop rapidement leur confiance, qui ne se méfient pas assez, je les proscris de mon entourage. Il n'y aurait rien de pire à mes yeux que de me faire trahir par quelqu'un à qui j'aurai ouvert ma porte, et qui aurait eu la sottise de faire de même avec un malfrat quelconque d'Errydor. Dans ce quartier de Meynoras, plus seul on est, mieux on se porte : pas besoin de surveiller son entourage.

Alors, forcément, je ne peux me retenir de me poser des questions sur mon interlocutrice. Tout Errydien cherche le profit, pour lui-même s'il a trois neurones, pour lui et sa famille s'il veut encore croire qu'il est possible d'avoir bon coeur au pays des pauvres. Duquel des deux camps ma jeune interlocutrice fait elle donc partie ? Les questions s'enchaînent, se bousculent, au fur et à mesure que j'observe sa frêle silhouette de jeune fille à peine sortie de l'adolescence. L'apparence ne reflète pas la personnalité, j'en ai bien conscience, mais à ses deux grands yeux, elle m'inspire encore l'innocence de celle qui n'a pas eu à connaître les affres de la vie errydienne dans toute sa dimension. Deux options s'offrent alors à moi : soit elle fait partie de l'élite sociale d'Errydienne, de ceux qui n'ont pas à vivre dans le bidonville, soit elle fait partie des protégées des Sentinelles. Dans tous les cas, elle a eu une chance rare.

Apprendre que la jeune fille travaille à l'Extase est donc une surprise de taille, que je ne parviens que difficilement à cacher. Je ne prétends pas être au courant de tous les membres recrutés par les Phalènes, d'autant plus que j'en fuis la plupart, mais il ne me semble pas l'avoir déjà vue où que ce soit. Certes, je ne me rends que rarement à l'Extase, ni voyant aucun autre intérêt que celui que juge mes créanciers, mais sa tête ne me dit rien. Elle a le profil d'une serveuse et, de ce que je sais de Teegan, d'une future employée à plein temps, il n'empêche : quelque chose est louche.

Très vite, j'efface cependant la surprise passagère de mon visage lorsque les sous-sols sont évoqués. Elle est clairement louche, il n'y a pas de doute, et elle pourrait très facilement m'attirer des ennuis si elle cherche à nuire aux Phalènes, mais l'inverse est tout aussi plausible. S'il s'agit d'une traîtresse en devenir, être témoin de ses méfaits, la dénoncer, pouvoir désigner un coupable clair...tout cela pourrait lui permettre de bien se faire voir auprès des autorités phalèniques, de renforcer cette image de petit chiot bien apeuré que celles-ci affectionnent tant, et peut-être bien de réduire ses peines.

― « Je pense pouvoir t'aider à trouver ça, suis moi ! » m'exclamé-je, confiant et regard presque souriant, chose excessivement rare pour moi. C'est mon jour de chance : soit je viens en aide à l'Extase et je remplis une bonne action auprès des Phalènes, soit j'ai choppé la grosse prise et la bonne action apparaîtra encore meilleure. « Un jour de combats n'est pas de ceux où on veut s'attirer les foudres de l'autorité phalène !»

Espérant qu'elle me suit, je me fraie un chemin au travers de la foule encore dense, qui rate probablement la moitié des combats à chercher vainement une meilleure place. Cela fait longtemps que la pensée "avoir de la chance" n'a pas franchie mes lèvres, et pourtant elle est aujourd'hui indéniable. Si l'on est constamment surveillé lorsque l'on est une "vermine" phalène, être une vermine tatoueuse à ses avantages aux Arènes : pouvoir être requis à tout moment demande d'avoir des espaces adaptés à la pratique. Or, les sous-sols des Arènes sont parfait pour cela : isolés, tranquilles, personne ne vient me déranger lorsque j'y travaille. Plus encore, tant que les clients et l'argent sont là, mes supérieurs se préoccupent peu de ce que je peux faire entre deux séances. Les sous-sols, je commence à les connaître comme ma poche, comme le reste des souterrains errydiens : c'est le seul endroit où la menace semble absente.

De fil en aiguille, j'entraîne ma camarade inconnue dans les profondeurs de l'Arène, loin du brouhaha et des acclamations qui y règnent. Dans les escaliers que nous descendons, leurs échos se répercutent entre les murs, mais nos oreilles bourdonnent bien moins : nous pouvons enfin nous entendre sans avoir à crier. Une porte apparait devant nous, non-verrouillée, que je lui ouvre pour inviter à entrer. La pièce en question, un entrepôt de stockage, satisfera peut-être sa recherche. Dans le cas inverse, où elle s'avère une ennemie, je garderai la porte. Il y en a bien une autre, de l'autre côté de la pièce : malheureusement pour elle, elle est verrouillée.

― « Il y a ce dont tu as besoin, tu penses ? »
Tally

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Tenley
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..............Tenley, tu es un génie du mal ! Alors que je m'autocongratule à grand renfort de compliments élogieux, mon guide nous entraine dans les entrailles de l'arène. En toute honnêteté, je pensais qu'il allait être plus dur à convaincre. Mais on dirait bien que mon charisme et mon éloquence l'on envouté ! Le pauvre, il ne doit même pas se douter de qui je suis réellement. Un bon point pour bébé-espion !

..............À mesure qu'on avance dans les couloirs, nous rencontrons de moins en moins de monde. Ce qui est normal étant donné que l'accès est restreint aux personnes non autorisées. Mais pour le bien de ma mission, moins de monde il y aura, mieux ce sera.

..............J'essaie de mémoriser chaque virage et chaque embranchement, mais après cinq minutes de marche, je dois me rendre à l'évidence. Je vais avoir un mal de chien à sortir seule de ce labyrinthe. Pour ma défense, dans les films, les espions savent toujours où aller. Mais bon, ce sera un problème pour le moi du futur.

..............Après un énième virage, nous descendons un escalier en béton qui à première vue, descend sur plusieurs étages. Le phalène s'arrête toutefois devant la première porte que l'on croise. Il l'ouvre et me laisse passer pour inspecter moi-même les lieux. Je le remercie d'un hochement de tête. J'ai dû mal à contenir mon excitation.

.............. Le bruit qu'émet la porte en se refermant provoque toutefois un petit frisson désagréable. Je rends alors compte que le phalène attend à côté de la porte, son regard attentif posé sur moi. Super, aucune pression surtout. Cela ne m'arrange pas vraiment qu'il reste là à m'observer, mais d'un autre côté, je suis soulagé de ne pas avoir à marcher pendant des heures pour retrouver le chemin de la sortie.

.............. La pièce n'est pas très grande, mais elle est atrocement encombrée. Une odeur de rance et d'humidité me pique les narines. Je vais devoir faire vite si je ne veux pas éveiller les soupçons du phalène. Je me mets à fouiller un peu partout, espérant trouver n'importe quelle information utile à ramener à Agatha. Mais après un moment à fouiner dans la poussière, tout ce que je trouve, ce sont des vieilleries sans importances. Je m'apprête à déclarer forfait lorsque j'aperçois, dépasser sous une bâche, une boite que je n'avais pas vue avant. Le carton est taché de moisissure, mais j'arrive tout de même à reconnaître le logo d'Evaya sur le dessus. Je vérifie que les étagères me dissimulent à la vue du phalène et entreprends d'ouvrir la boîte. À l'intérieur, je découvre une pile de documents rongés par l'humidité. À première vue, il s'agit de fiche de renseignement avec des photos. N'ayant pas le temps de les analyser, je récupère la liasse de documents et la glisse sous le revers de ma veste. Il est grand temps de mettre les voiles avant que quelqu'un me surprenne avec ses documents sur moi. Je prends une caisse de fournitures au hasard et rejoins la porte gardée par le phalène.

.............. « J'ai tout trouvé ! Merci beaucoup pour ton aide, je n'imagine pas les problèmes que j'aurais eus si j'étais revenue sans cette caisse de... euh, écrous rouillés... »

..............D'accord, j'aurais peut-être dû faire attention à ce que je prenais.

.............. « Vous savez ce qu'on dit, on a jamais assez d'écrous rouillés. C'est super utile pour... euh... visser des choses à des trucs»

.............. Tout en débitant un flot horrifiant de bêtises, je m'approche de la porte et tire sur la poignée, pressée d'en finir. Et bien sûr, comme dans un cauchemar bien scénarisé, elle ne s'ouvre pas d'un seul centimètre. Je lâche un "hiip" aiguë et angoissée.

.............. « Elle est coincée, on est enfermé de l'intérieur ! OH NOM D'UN NAVET, ON VA MOURIR ICI, JE SUIS TROP JEUNE POUR MOURIR COUVERTE DE MOISISSURE , oh il y une autre porte là bas ! »

..............Je sens déjà que l'oxygène me vient à manquer. Je ferme la bouche pour l'économiser et me rue sur l'autre porte et teste la poignée. Évidemment, celle-ci est verrouillée par un cadenas rouillé. Il n'a pas l'air non plus très solide, je pense qu'avec un des outils que j'ai trouvés en fouillant tout à l'heure, on serait sûrement capable de.....

..............Un gros boom se faire entendre et je fais volte-face vers la porte désormais défoncée.

.............. « MAIS ÇA NE VA PAS, ESPÈCE DE DÉBILE !!?? »

..............Il va rameuter la moitié des Phalènes s'il continue ! C'était une porte en métal, pour l'amour du popcorn !
Springbloom

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Depuis l'encadrement de la porte, j'observe la brunette, à peine entrée dans l'âge adulte, faire ses affaires. A son attitude dans les couloirs quelques minutes plus tôt, j'ai toujours du mal à juger de qui elle est réellement. Certes, elle parait clairement représenter une menace, mais, à mes yeux, tout être humain est une menace. Ses yeux faussement innocents, ses mots doux et l'injonction d'une menace extérieure pour le forcer à l'emmener bien sagement dans les souterrains de l'Arène...Il n'y a aucun doute qu'il de la manipulation dans l'air. Que j'ai raison ou non d'être paranoïaque, je préfère largement rester sur mes gardes et ne pas être surpris si elle décide de tenter une quelconque entourloupe. La seule chose qui me rassure, c'est que je suis certain d'avoir le dessus si jamais elle tente de fuir...

L'Arène est un lieu ouvert de tout part, et, quand bien même elle est bondée, les courants d'air n'y sont pas rares. Lorsqu'ils parviennent dans les escaliers menant aux sous-sol, ils s'y engouffrent avec force et vitesse. Ce n'est nullement une surprise pour moi d'ainsi entendre la porte claquer derrière moi, repoussée par les vents. C'en est plus un de découvrir qu'appuyer sur la poignée n'a aucun effet. Nous sommes prisonniers de la pièce, mais ça, la serveuse de l'Extase ne le sait pas encore.

Du mieux que je peux, je tente de garder mon calme, refusant de céder à la panique. Une porte verrouillée, une autre trop vieille pour garder ses fonctions quand le vent fait des siennes. Je suis déjà bien assez enfermé mentalement pour ne pas avoir à subir une entrave supplémentaire, et cette perspective à un effet néfaste sur ma tension. Petit à petit, la crainte de ne plus pouvoir sortir d'ici se fraie un chemin dans mon esprit. Certes, il y a tout un tas de bric-à-brac ici qui pourrait nous permettre de forcer les portes, mais, s'il ne fonctionne pas, personne ne pourra nous entendre hurler pour nous aider de l'extérieur : nous sommes trop profondément sous terre, et les acclamations de la foule n'aideront en rien. Quand bien même nous trouvions de quoi sortir dans l'entrepôt de stockage, les Phalènes n'hésiteront pas à mener leur enquête sitôt qu'ils découvriront qu'une de leur porte a été forcée, et je ne pourrais plus me cacher derrière une "soi-disant" enquête visant à dévoiler que les Phalènes avaient été infiltrés : mes chaînes feront que s'alourdir.

Celle à qui se destine mon enquête justement, profite de mon désarroi soudain pour farfouiller dans les étagères, hors de ma portée. Plus de doute, désormais : soit c'est une espionne, soit elle compte quitter les Phalènes avec un joli pactole. Dans les deux options, son rôle me convient bien, rien ne me réjouit plus que de savoir les Phalènes mis en difficulté. Néanmoins, c'est concernant mon rôle que je suis moins enclin à lui venir en aide ou à la laisser s'échapper aussi facilement. Si elle a trouvé son larcin, quel qu'il soit, je ne tiens pas à être mêlé à l'affaire : or, tant que nous sommes enfermés dans cette pièce, impossible de prétendre que je n'ai rien à voir avec son délit. Je dois sortir d'ici, au plus vite, et mettre rapidement une distance entre nous deux.

Voilà qu'elle s'approche de moi, propos incohérents ne servant qu'à renforcer mes déductions sur son cas. J'ai déjà l'esprit ailleurs, cherchant un moyen de sortir de la pièce au plus vite, la situation commençant à dégénérer fortement dans ma tête. Tandis qu'elle se dirige vers la porte par laquelle nous sommes entrées, prête à emmener son trésor à sa fameuse "patronne", je prends position face à l'autre porte. La pièce n'est pas bien rangée, mais quiconque y a stocké du matériel a pris le temps de laisser une zone libre au sol, permettant d'accéder à la seconde porte...ou de foncer dedans.

A vrai dire, je n'ai jamais eu l'occasion de défoncer une porte auparavant, mais ça ne doit pas être si compliqué que ce que j'ai en tête. Prendre son élan, plonger, mettre tout son poids contre celle-ci, recommencer s'il le faut.

― « Aaargh ! » je ne peux m'empêcher de gémir passé l'impact.

Je suis parvenu à déboîter la porte de ses gonds, elle gît actuellement au sol, mais je crains bien en avoir fait tout autant avec l'épaule qui m'a servi de point d'impact. La douleur est forte, innommable, me brûle sur tout le flanc droit.

― « Quand je te dis de courir, tu cours ! » m'écrié-je dans sa direction.

Elle n'a pas tort, le claquement de la porte métallique sur le sol a probablement été entendu par quelqu'un, mais, de par leur distance avec les Arènes, sans doute une unique personne, qui n'aura pas la même sottise que moi de foncer dans une porte. S'il daigne le faire, nous n'aurons qu'à le mettre hors d'état de nuire avant de nous enfuir, s'il part à la recherche de renforts, nous aurons une longueur d'avance, aussi courte soit-elle.
naji2807

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Message par naji2807 »

Présentation

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Le défilé se termine enfin, et malgré le « problème technique » qui a perturbé le démarrage, la plupart des spectateurs sont restés, d’autres sont même arrivés en cours de route - espérant peut-être un autre événement « spectaculaire ». Hélas, rien d'alléchant ne s’est produit, rien de fâcheux non plus, ce qui n’est pas pour déplaire aux responsables de la sécurité. La seule petite extravagance de cette année fut l’absence marquée de la fille du dirigeant, qui s’est éclipsée dès la fin de son annonce.


Il est 17h30, et les spectateurs se dirigent vers la sortie. Certains ruminent encore sur ce qui s’est déroulé il y a trois heures, mais beaucoup d’Evayens ont préféré oublier et se replonger dans leurs habitudes, s’exclamant sur les tenues des mannequins et critiquant sous cape les uns et les autres.


« Et si elle avait raison ? »


Une voix forte surprend la foule sortant du Casino, les Evayens n’ont pas l’habitude de l’esbroufe.


« Si tout cela n’était que mensonge ? Si on nous cachait des cho…
- Vous êtes en état d’arrestation pour trouble à l’ordre publique. »



La voix robotique vient faire taire l’homme d’âge mûr, qui recule pour échapper à l’Android. Mais il est déjà sur lui, bien plus rapide qu’un humain, et sans que quiconque ait pu réagir, il l’emporte loin du Casino, tandis que d’autres Android dispersent la foule surprise en lançant à l’assemblée :

« Pour éviter tout mouvement de foule, nous vous remercions de bien vouloir vous éloigner. »



La voix est polie, neutre, comme celle de n’importe quel robot, mais le ton est sans appel, il faut rentrer chez soi au plus vite. Ce n’est qu’une fois en sécurité dans leur appartement que les Evayens pourront repenser à cette étrange journée… ou décider de tout oublier en regardant les résumés télévisés du Défilé, qui ne font état d’aucun dysfonctionnement, évidemment.

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................Si votre personnage n’était pas au Casino pour le défilé, il a loupé l’arrestation, qui évidemment n’a pas été filmée ou diffusée. En revanche, ceux qui étaient présents peuvent avoir vu la scène ou en avoir entendu parler s’ils étaient encore dans le Casino au moment où elle s’est déroulée. Il est rare d’assister à ce genre de scène, car les crimes et infractions ne sont pas chose commune à Evaya, et que la plupart sont discrets. Votre personnage peut évidemment réagir à l’évènement, mais mieux vaut pour lui qu’il le fasse discrètement, les Android semblent très vigilant en cette fin de journée.






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Un gong sonne dans l'arène sous les acclamations de la foule qui vibre d'excitation. Le dernier combattant se tient debout, au centre du ring, les yeux posés sur son adversaire à terre. Si certains spectateurs ne peuvent contenir leur joie, d'autres pleurent la perte de leur pari. Teegan se fiche des résultats, car il sait que dans tous les cas, cet événement lui rapportera gros. D'un pas nonchalant, il s'avance vers le centre de l'arène et un silence religieux se fait lorsqu'il lève la main.


« Vous êtes venu pour du spectacle, vous avez été servi ! ».


La foule répond par une nouvelle salve d'acclamations. Teegan s'apprête à poursuivre son discours lorsqu'il aperçoit dans sa vision périphérique, un de ses sous-fifres lui faire un signe. Le chef des Phalènes n’est pas le genre à aimer les interruptions, même aussi minime que celle-ci, et on peut le voir contracter les mâchoires, avant d’expédier rapidement l’annonce du vainqueur :


« Saphir est la grande gagnante de cette édition, bravo à elle, et maintenant foutez le camp ! ».


Teegan n’attend pas de voir si son ordre est écouté, et rejoint l’homme qui a osé le perturber, s’imaginant déjà la façon de le lui faire payer. Inquiet, le Phalène contrôle mal sa voix, qui résonne et peut être entendue par les quelques Errydiens aux alentours.


« Une note d’Evaya, dit-il en lui tendant un papier marqué du sceau du gouvernement. Et il y a autre chose patron. Un homme, il vous attend en bas, il dit que c'est important ».


La mâchoire de Teegan se contracte, mais la curiosité a pris le dessus sur la colère, et seul un froncement de sourcil en témoigne. Coupant court aux possibles rumeurs qui se forment déjà autour de lui, il range le mot dans sa poche, sans l’ouvrir, et quitte l'arène à grande enjambée pour rejoindre les sous-sols qui servent aussi d'entrepôts. À son arrivée, un homme dont le visage lui est vaguement familier l'attend en dansant d'un pied sur l'autre. Haleana est déjà présente, ainsi deux autres phalènes qui le tiennent sous bonne garde.
Alors, Teegan se souvient. Ce vieux rat est déjà venu le supplier de pouvoir rejoindre les Phalènes par le passé.


«La dernière fois que tu es sorti des égouts pour me les briser, ça a failli te coûter la vie. J'espère pour toi que tu as une putain de bonne raison pour venir me faire chier jusqu'ici.
-Tu ne vas pas être ddd..déçut cette fois, je peux te l'aa...aa..assurer. Je l'ai enfin tt...trouvé ! Le p...p...passage, dans les t...tunnels ! J'ai même dessiné un pp...p...plan !».



Teegan a toute son attention à présent. Mais il n’en montre rien et prend la feuille que l'homme des égouts lui tend avant de la parcourir rapidement des yeux.


« Tu en as parlé à quelqu'un d'autre ?
- Non p...patron, vous z'etes le premier à qui je le montre. Alors, pas mal pour le v...vieux Rob n'est-ce p...pas ?
-Bravo Rob, et bienvenue chez les Phalènes».



La seconde d'après, le visage de Rob se tord de douleur, la gorge tranchée par Haleana. Une exclamation de stupeur résonne derrière eux, et comme un seul homme, ils se retournent. Des bruits de pas s'éloignent alors d'eux. « Des intrus ! Trouvez-les, et tuez-les ! ». La mâchoire serrée et contenant difficilement sa rage, Teegan porte sa main à sa poche pour récupérer son arme. Il y trouve à la place le pli reçu un peu plus tôt. Il brise le sceau, déchirant le papier au passage et lit l'unique phrase qui y figure.


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Si vous étiez assez proche de Teegan quand le Phalène lui a parlé, vous avez pu entendre ce qu’il lui a dit, à vous de voir ce que votre personnage en pense (s’il en pense quelque chose) et s’il souhaite en parler à qui que ce soit. Vos personnages ne le savent pas encore, mais il existe un ancien tunnel qui relie les deux parties de la ville. Heureusement, deux petites souris ont pu assister à la scène et seront capables, si elles le souhaitent, de partager l'information. En attendant, restez prudent, on ne sait jamais quel danger se cache à Errydor.
Nokis

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Message par Nokis »

Samuel dit "Judge"
23 ans – 1m88 – Justicier cynique – Évanoui chez Kayn

Marginal et solitaire – Animé par son sens du devoir


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Violence – Langage grossier

Tout semble flou. Je ne sais ni où je suis, ni ou j'étais. Une multitude d'images sans le moindre sens défilent devant moi à une vitesse qui me fait tourner la tête. C'est comme si mon crâne était fendu. Comme si mon corps brûlait. Ce délire semble durer une éternité. La réalité me rattrape presque au son d'une voix. Pas moyen de comprendre ce qu'elle me dit... mais elle est familière. Rassurante, curieusement. L'agitation retombe. Les formes reprennent un sens.

- Sam... Sam... Sam ! Debout Sam !
C'est une voix que je reconnaîtrait entre mille. La voix en pleine mue de mon frère, Hal. J'ouvre les yeux avec difficulté sur la pièce qui nous sert de chambre, de planque, de dépot. Bref, chez nous. Ce chez-nous qui me semble lointain, mais que j'ai l'impression de n'avoir jamais quitté. Malgré la fatigue et la confusion, je distingue la tête blonde de Hal. Il recommence à me parler, d'une voix nonchalante.
- T'as pas fini de dormir ? Ça fait plus d'une heure qu'Enki est parti. J'commence à m'ennuyer grave.
- Hal... je suis tellement content de te voir
, je lui dit les larmes aux yeux.
Mes frères... c'est comme si je les attendais depuis une éternité, depuis laquelle ils avaient disparu. Comme si cette nuit avait commencé il y a des années et que je m'en réveillais à peine.
- Bah alors ? Qu'est-ce qui t'arrives ? T'as pissé au lit ou quoi ?
- Arrêtes tes c*nneries
, je dis en m'essuyant les larmes. Où est Enki ?
- Quequ'part en ville, j'sais pas où. T'as oublié c'qu'il a dit hier ? Il a quelqu'un à qui r'filer notre dernier butin. Il doit les rencontrer seul. Y'a pas d'quoi s'inquiéter, il nous a dit d'l'attendre. Mais moi j'm'ennuie grave...
Cette discussion me dit quelque chose, mais ma mémoire se perd en cherchant. Ça doit être la fatigue. Ou le fait qu'Enki en ait parlé hier. Hal continue de me parler avec son énergie habituelle.
- On doit passer chez l'marchand de tôles. Mais Enki veut qu'on l'attende. "C'est trop dangereux à vous deux" qu'il a dit.
- Bah... on l'attend non ?
- Mais on a qu'ça à faire ? On est plus des mômes, on peut s'débrouiller ! Et pis ça m'énerve qu'il joue aux grands frères. Il est pas beaucoup plus âgé que moi ! Pourquoi j'devrais toujours faire comme lui ?
- ...
- On va lui montrer d'quoi on est capables. C'est vrai on a pas b'soin d'être trois sur c'coup là ! Toi tu l'distrais et moi j'lui chourres son blé. Facile.
- T'es sûr ? Je veux dire... et si Enki rentrait quand on est pas là ?
- Il sait où est l'marchand, il nous r'joindra. Allez prépares-toi ! On bouge.

Ça m'enchante pas cette idée. Pourtant tout serait presque comme d'habitude... mais ça me dit rien qui vaille. Pourquoi je me sens aussi méfiant ? Allez ça devrait bien se passer. Suffit de faire comme d'habitude.

Au milieu de l'animation du marché, deux mômes comme Hal et moi passons inaperçus. Notre mode opératoire est habituel mais très efficace : il paraît que je suis bon pour jouer les idiots, alors c'est mon rôle. Embobiner le marchand. Lui faire croire que je peux acheter sa camelote à prix d'or, pendant qu'un de mes costauds de frères fait le guet, et l'autre s'infiltre et se sert dans la caisse. Simple comme tout. Malgré ça je le sens mal. On est que deux, Enki est pas au courant, et j'ai cette affreuse sensation de déjà vu. Pourtant toutes nos rapines de ce type se sont à peu près bien passées.
Le marchand est en vue Sam, tu sais quoi faire. Bon courage frérot.
Je réponds d'un coup de tête à Hal, qui s'en va aussitôt dans une allée du marché.
Notre cible se nomme Tony. Un vieux type, mais pas genre vieux renard. Du genre à se croire plus intelligent que tout le monde parce qu'il vit mieux que la plupart des Errydiens. Devant lui, un gosse pouilleux comme moi passe pour une cible facile. Pas de bol, tout est prévu. La tchatche c'est pas trop mon truc. Mais faire croire à quelqu'un qu'il peut me manipuler, ça je sais faire. Le voilà qui tombe en plein dans le panneau, et qui commence à me faire croire que ses pauvres tas de ferraille résistent à tout. Hal est débrouillard, il devrait y arriver seul finalement. N'empêche il en met du temps. Je peux le distraire cet idiot, mais pas des plombes. L'heure tourne et je suis de moins en moins à l'aise. Ça devient difficile de garder l'attention de ce type pour qu'il file pas vers l'arrière de son échoppe.
Un bruit assourdissant suivi d'une alarme me terrorisent d'un coup. Hal s'est raté. Le marchand se retourne aussitôt pour attraper celui qui a osé le voler. Je n'ai pas le temps de comprendre que je vois Hal sauter hors de l'échoppe, un sac entre les mains, et s'écraser au sol avant de se relever aussitôt et s'enfuir comme si de rien n'était.
- On fout le camp Sam ! Cherche pas à comprendre !
- Salopiauds, j'vous aurai !

Courir aussi vite est presque devenu une habitude. Les vols ça se passe plutôt bien, c'est pour échapper à plus costaud que moi que j'ai du apprendre. Hal et moi nous nous éloignons de sa boutique. Dans le quartier des sentinelles on sera à l'abri. On tiendra jusque là, ça finira bien, je me dis pour me rassurer.
L'enthousiasme est de courte durée. La terreur lui succède. Un colosse surgit devant moi à un coin de rue et se saisit de moi. Jamais je ne m'étais fait attraper. Les larmes me montent aux yeux... je ne sais plus quoi faire. Non. Mes frères vont venir m'aider, je dois pouvoir compter sur eux. Il n'y a qu'eux qui peuvent me protéger dans cette ville.
- Bah alors ? L'a que dalle sur lui ce môme !
- C'est l'autre qui a tiré l'argenterie au patron. Tant pis, on va cuisiner celui-là jusqu'à ce qu'il nous dise où se planque son petit pote.
- T'entends ça petit c*n ? On va pas rater ton copain
!, crie-t-il vers la rue.
La même souffrance de la perte m'envahit. Habituelle, mais plus douloureuse que jamais. Les larmes s'écoulent sans cesse sur mes joues. Je n'entends plus rien, pas même les rires de mes ravisseurs.
- Qui c'est que tu vas pas rater ?
- Hal !
, je crie en ouvrant les yeux.
Il est là, au bout de la rue, les dents serrées, le sac dans la main. Une chaleur agréable m'envahit, le sentiment de pouvoir m'en sortir. Je peux compter sur lui... enfin j'espère.
- Allez joue pas au con gamin, file-moi le sac sinon je peux te dire que ton copain finira pas dans un bel état.
Cette montagne de muscles s'avance vers Hal le plus sereinement du monde en me serrant le cou, comme s'il allait me briser la tête.
- Aaaaaïe.
- C'est les sac de jetons que tu veux ?
, demande Hal avant de le jeter au sol devant lui.
- Ah bah voilà, c'était pas compliqué.
Le type desserre son étreinte et me redescend... je respire. Ça va peut-être bien finir. Hal s'empare aussitôt d'une pierre et la jette en plein crâne du gars qui me lâche et s'écroule aussitôt au sol.
- On dégage Sam !, me crie-t-il avant de s'élancer vers moi et m'attraper pour s'enfuir.
- Bordel Jo ! Vous allez le regretter les gosses !, dit le deuxième en sortant un couteau.
- Continue sans moi, je les retiens !
- Mais Hal...

- Bouge ![/b]
Bouger, j'en suis incapable en le voyant sortir son couteau et se jeter dans un combat contre un type qui le dépasse de deux têtes. Et encore plus en voyant deux autres gars s'approcher par les côtés. La peur me pétrifie.
Hal se met soudain à hurler de douleur. Il s'est fait lacérer la joue par l'autre type et s'effondre au sol. Le sbire se met à le ruer de coup de pied. Je tombe à genoux et me noie dans mes larmes. Je ne sais plus qui implorer. On s'est lançés seuls contre plus fort que nous. Et on s'en sortira pas. J'en ai mal dans tout le corps. Enki... je suis désolé.

Une odeur insupportable envahit soudain mes narines. Du gaz, partout, qui brûle la gorge et les yeux. Les autres gars commencent à s'étouffer... mais moi et Hal aussi. Bordel mais qu'est-ce qui se passe ? Pas le temps de comprendre. Deux bras se saisissent de moi et me conduisent hors du nuage.
Tout semble flou et incompréhensible l'espace d'un instant. C'est un parfait inconnu masqué que je retrouve face à moi. Et à côté de lui...
- Enki !
Je me jette sur mon frère en larmes. Il me prends dans ses bras, silencieux.
- Où est-ce qu'on est ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- ...
- T'es en sécurité gamin, à l'orphelinat des Sentinelles
, me répond l'inconnu.
- Hal est en convalescence. Il s'en sortira... et c'est un miracle. Je peux savoir pourquoi vous êtes partis seuls ?, demande-t-il d'un ton grave et rempli de colère.
- Désolé frérot... on voulait se débrouiller sans toi. Que ça soit pas toi qui prenne tous les risques. On voulait te montrait qu'on pouvait se passer de toi ?
- Et pour quel résultat ? Si j'avais pas été méfiant vous y seriez passés ! Ne refaites plus jamais ça !, me dit-il avec rage.
Mes larmes ne cessent de couler. Enki reste silencieux quelques instants, puis je sens son étreinte plus forte.
- J'ai eu tellement peur, chuchote-t-il en essayant de cacher ses larmes. Promet-moi, Sam, promet moi de pas recommencer... de pas te lancer seul sans réfléchir vers l'impossible.
- Je te le promet frérot...


Je suis soudain saisi d'une douleur effroyable dans la poitrine... vite suivie par tout mon corps qui se prend de tremblements. Plus rien autour de moi... ni les sentinelles, ni Hal, ni Enki...
Où sont-ils ? Où sont-ils ? Je hurle dans le néant qui m'entoure. De douleur, et plus encore de la souffrance à l'idée de les perdre.

- Hal ! Enki ! Revenez !
- Gamin... Gamin !

Une voix puissante se fait de plus en plus présente. Un froid glaçant envahit mon corps... et mes yeux se rouvrent. Sur le monde effroyable dans lequel je vis. Kayn au-dessus de moi. Les sentinelles derrière. Les gangs toujours bien présents. Mes frères partis depuis longtemps. Et moi, seul... portant toujours cette douleur insurmontable.
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Message par Springbloom »

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AMETHYST CHANDRILA ✧ 22 ANS ✧ ÉVAYA ✧ ÉTUDIANTE EN PHYSIQUE ✧ CHANTEUSE DE CABARET ✧ FRAÎCHEUR AUTHENTIQUE
Casino d'Évaya | Salle principale | Avec Zekaria Damaris (Tally)


Mon voisin semble en mener aussi peu large que moi. J'ignore quelle profession il exerce exactement, mais il est fort possible qu'il soit ingénieur, et qu'il est lui-même fabriqué les Androïdes de ses mains. Il n'est pas impossible que, quelque part, il ait déjà été au courant des machinations gouvernementales, après tout il aurait été le plus proche des lignes de codes fachistes. Finalement, peut-être qu'il y a bien des gens à Evaya qui sont au courant que quelque chose de louche se trame par delà le mur, mais qu'ils ont juste appris à très bien dissimuler la vérité derrière leurs propres murs. Des ingénieurs recrutés non seulement pour leurs compétences informatiques et mécaniques, mais également sur leurs compétences d'acteurs, fin prêts à mentir à l'ensemble de la population pour...pour... j'avoue que je ne comprends pas bien l'objectif de la manœuvre. Mentir, oui, une telle chose se doit d'être cachée pour éviter un mouvement de panique et de rébellion contre le gouvernement, en revanche, je suis pas sûre de saisir pourquoi le gouvernement aurait décidé en premier lieu de mentir à l'entièreté de ses habitants, à profiter de l'opacité du mur pour se livrer à pareilles exactions de l'autre côté. La vie à Evaya est déjà suffisamment exigeante et difficile, qu'en est-il pour les pauvres gens qui ont la malchance d'être nés à Errydor ? Pourquoi n'avoir tout simplement pas choisi de briser non seulement le mur central de Meynoras, mais également ses murailles extérieures ? Si les images que nous venons de visionner sont réelles, il est clair que nous manquons de place et que, sous prétexte de vouloir garder une image parfaite et idyllique d'une portion infime d'Evaya, nous nous marchons littéralement dessus.

Il est difficile de croire, malgré les images, à une telle décision de la part de nos institutions. Les mots ont du mal à se formuler dans ma tête, tant cette réalité me semble improbable, autant par sa cruauté que par mon aveuglement. Ce qu'il se passe de l'autre côté, c'est de l'esclavage pur et simple. Des populations entières soumises à des machines, destinées à trimer dans le but unique que nous puissions poursuivre notre vie consumériste paisiblement. Nul doute que, s'il y avait une once de vérité dans le message de Julia Nova, alors ils avaient tous du sang sur les mains. A commencer par ses parents, dont l'attitude n'en fait que des êtres encore plus ignobles à mes yeux, véritablement criminels, involontaires certes, mais tout de même assassins. Du moins, si ce à quoi nous avions assisté est vrai.

S'il est un bon acteur, je l'ignore, mais j'écoute attentivement mon interlocuteur. J'ai du mal à me convaincre qu'il puisse réellement être coupable de ces crimes outre-mur, tant ses questions et raisonnements sont pertinents. Evidemment, depuis le temps où nous avons appris à vivre avec des androïdes, nul doute que les programmes et les codes ne doivent que très peu changer. Il aurait suffit au gouvernement de mettre la main sur l'un d'entre eux, l'enregistrer dans la puce de l'un d'eux pour l'envoyer de l'autre côté... ça ne change cependant pas que, si tel est le cas, alors il y a bien des mécaniciens pour réparer les machines défectueuses, et tout un tas de paramètres qui ne peuvent expliquer que le gouvernement soit parvenu à garder le secret si longtemps. Rien n'a fait, les points ne se relient toujours pas dans ma tête.

― « Je vous suis. » acquiescé-je, n'ayant plus réellement envie de rester assister au défilé, inspirant soudainement quelque chose de profondément factice et hors du temps. J'en plains les mannequins, forcés à se tenir bien droit sur scène, à adopter une posture vendeuse, incapables de se poser comme les spectateurs peuvent le faire pour discuter des dernières événements. Dans leur bulle evayenne où tout va bien, ils sont condamnés à marcher sur le podium, le visage impassible, attendant les flashs des caméras qui ne viendront sans doute pas, les photographes étant dans le même état que nous.

C'est bien plus moi que mon compagnon qui nous guide jusqu'au bar, sachant pertinemment où il se trouve. Loin de l'effervescence de la salle du défilé, le lieu est beaucoup plus calme. Ce qui aurait été agréable en d'autres circonstances se retrouvent maintenant être un silence lourd et pesant, invitant à continuer les questions sur les activités secrètes du palais Karalis. Inspirant un bon coup, fin prête à établir plus loin les théories avec le jeune homme qui semble en avoir dans la caboche, je me glisse derrière le comptoir, sors deux verres et me tourne vers lui.

― « Qu'est-ce qui vous ferez plaisir ? » lui demandé-je sitôt les deux verres à whysky déposés sur le comptoir. « Ne vous en faites pas, je prendrais sur ma paye. »

En attendant sa réponse, je me sers moi-même un fond de scotch, délicieux liquide ambré que j'affectionne tant. L'idée derrière est aussi de calmer mes nerfs, car, si j'essaie de paraître confiante, réfléchie et posée pour analyser ce qu'il se passe, la vérité et que je commence à sérieusement perdre pieds. Tout me parait étranger, inconnu, irréel. Sur quoi ne nous ont-ils pas menti, après tout ? Tout ce que je pourrais avoir vécu, le moindre de mes cours dans mon cursus scolaire, pourrait s'avérer un mensonge finement conçu par le gouvernement. Je n'en sais plus rien. Je ne parviens plus à réfléchir correctement, ni à démêler le vrai du faux.

― « Si une telle chose se passait de l'autre côté, tous les moyens auraient été bons pour l'apprendre à Evaya. Quitte à risquer sa vie. » énoncé-je, le coeur serré de par la difficulté de ses mots. Julia Nova n'était probablement plus de ce monde parce qu'elle avait défié le gouvernement, pour que nous sachions la vérité, mais celle-ci ne parvient pas à se frayer un chemin jusqu'à mes neurones. Elle reste une incertitude. Pour autant, s'il s'agit bien de la réalité errydienne, alors, oui, elle n'en doute pas, elle-même aurait pris la place de Julia, aurait interrompu l'un des plus grands rassemblements annuels pour réveiller les foules. « Ses compères feront sans doute de même. Je crois que...je crois qu'ils veulent qu'on agisse. Où la situation pourrait s'aggraver. »

J'ai ma part de responsabilité dans le calvaire que vive les Errydiens. Restée les bras baissés, ce serait les abandonner à leur triste sort, et probablement condamner l'équipe de Nova à faire comme leur cheffe, se jeter dans la mêlée à leurs risques et périls. Néanmoins, je n'ai absolument aucune idée de comment agir contre le gouvernement. Comment une chanteuse de cabaret pourrait lutter contre une telle institution, quasi immortelle et infaillible ?
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Ulrik
25 ans, 1m85, Errydien,
Sentinelle, Ancien Phalène

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C'est étrange comme la réponse de Zaccaï m'apaise, et ça montre sûrement à quel point je porte quelque chose de mauvais en moi. Apprendre qu'il a été poussé par la peur au départ, et non par quelque chose de plus noble, ça fait disparaître une partie de ma colère, une partie de ma culpabilité, comme si finalement, je le découvrais humain, loin du saint que je voyais dans mon esprit en le regardant. Il n'en perd pas totalement son éclat cependant, parce que la peur ne l'a pas poussé vers la violence pour autant. Certains se diront que c'est une faiblesse, mais finalement, je trouve que c'est une vertu. La violence est le choix par défaut, le choix des faibles, et il faut un tel courage pour ne pas tomber dedans, pour ne pas se laisser faire...
- Mais ça a été un choix quand même, je souffle. Pourquoi par peur ? je demande en espérant ne pas être trop indiscret.
Je cherche n'importe quel sujet qui pourrait me faire penser à autre chose qu'à Eli. Je tourne en boucle depuis plusieurs jours, je ne pense qu'à elle, qu'à Xander, qu'à la faute impardonnable que j'ai commise. C'est peut-être lâche de ma part, mais écouter Zaccaï, m'intéresser à lui, c'est une véritable bouffée d'air frais. J'espère presque qu'il ne va pas partir et me laisser à nouveau seul avec mes ruminations. C'est idiot parce que je pourrais tout aussi bien fuir, sortir, aller ailleurs pour penser à autre chose... mais c'est comme si je voulais absolument m'infliger la douleur de rester ici, comme si c'était ma punition, ma pénitence...
Et pourtant, j'accueille à bras ouverts ces sujets de conversation qui me font fuir ma douleur. C'est le cas notamment de son frère, que je surpris de connaître. Amos... je n'aurai jamais deviné qu'ils étaient frères, ils ne se ressemblent pas, que ce soit physiquement ou mentalement, mais après tout, ils sont peut-être frères de coeur, comme je l'étais avec Eli ou Xander. Les familles "recomposées" sont très commune ici, à Errydor, car les orphelins sont nombreux. C'est étrange, ce besoin que nous avons de former à nouveau une famille, alors que, quand on y pense, s'occuper des autres est presque un fardeau, ça nous oblige à prendre des décisions difficiles, à faire des compromis... Je reste pourtant persuadé que, seul, il est impossible de survivre ici.
J'acquiesce à la réponse de Zaccaï, il a sûrement raison, beaucoup de strip-teaseur sont orphelins... En même temps, comment peut-on accepter que son enfant face ce "travail". Strip-teaseur... c'est le pire métier qui soit à mes yeux, c'est pour ça que je ne pouvais pas supporter qu'Eli le soit... Quand j'y pense, Zaccaï vit ce que je n'aurai jamais pu vivre.
- Ce n'est pas trop dur pour toi ? De savoir ce qu'il fait ? je demande, toujours trop curieux.
naji2807

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Message par naji2807 »

Pandora Cyn
23 ans,1m66, Errydienne
Strip-teaseuse, Captive, Mélancolique

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Trapped

Je me sens mal à l'aise à l'idée de gâcher le spectacle d'Amos comme ça. C'est mon ami et je l'apprécie, mais j'ai du mal à comprendre comment il peut aimer voir ces gens se battre ainsi, voir toute cette violence et l'apprécier. Moi je fuis la violence... mais j'admets ne pas avoir vraiment de loisir à côté de tout ça, rien qui me plaise particulièrement, si ce n'est la danse et les tatouages. Mais je ne peux pas me faire tatouer tous les jours, et finalement, la danse est pervertie par ce que je dois en faire à l'Extase. J'envie parfois Nathaniel et sa capacité à se perdre dans la musique. Il m'a déjà proposé de me prêter son baladeur - et je sais ce que ça signifie pour lui, je lui en suis reconnaissant - mais je n'ai jamais réussi à me perdre réellement dans les sons qu'il diffuse, la réalité reste toujours présente, en bordure de mon esprit.
Comment font les gens pour être heureux ?
Je ne suis pas stupide, je sais que tout le monde n'est pas heureux ici, que la plupart ne le sont pas, en réalité... Mais comment font ceux qui le sont ? Amos par exemple, il semble heureux. Peut-être que ce n'est qu'une illusion, mais même si c'est le cas, comment fait-il pour si bien l'entretenir ? Moi je n'y arrive pas. Au mieux, j'arrive à faire semblant d'être détachée de tout, j'y crois presque, d'ailleurs.
Le sourire d'Amos me déculpabilise un peu, et j'essaie de me projeter dans la joie qu'il semble dégager. J'acquiesce, vaguement convaincu.
- D'accord... mais je suis désolée quand même, je réponds sincèrement.
Son étreinte me réconforte, et je me laisse un peu aller contre lui. A force, on pourrait croire que le contact me répugne, mais en réalité, j'ai même du abandonner cette répugnance, comme si mon esprit avait cessé de lutter. Maintenant, c'est presque l'inverse, mon corps et mon esprit semble chercher tout contact qui ne serait pas violent, comme pour compenser les autres.
Amos a raison, il fait beau, on pourrait continuer à marcher, à se balader. J'aime bien marcher, c'est comme si j'étais libre, au moins un peu... et puis tout le monde est à l'Arène, on ne devrait pas faire de mauvaise rencontre.
- Je veux bien... Qu'est-ce que tu fais, quand tu as du temps libre ? je lui demande, curieuse.
Peut-être me donnera-t-il sa clef du bonheur.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte grossier
Tess
25 ans, 1m62, PNJ
Petite amie de Jey, Membre des Déchus

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Mais quel emmerdeur ! Quels emmerdeurs en fait ces deux-là ! Entre monsieur je m'mêle de tout et l'autre qui prétend m'aimer ! Des putain d'emmerdeurs ! Je quitte rageusement l'arène, laissant Jey se démerder avec l'autre abruti.
- "Ouais excusez-la, elle est un peu sanguine", je singe en marmonnant dans ma barbe. J't'en foutrais moi, des sanguines ! Qu'il croit pas que j'vais oublier comme ça, on en rediscut'ras ce soir !
Je lance un regard noir à un mec qui m'regarde comme si j'étais folle, tout ça parce que j'parle toute seule. Qu'ils aillent tous se faire foutre ! J'ai b'soin d'une cigarette et qu'on me foute la paix ! J'allume ma clope et dès la première bouffée, j'sens la pression redescendre un peu. Mais c'est pas pour autant que j'vais rentrer à la maison. J'ai pas envie d'retourner dans l'quartier en fait, parce qu'entre la défaite d'Harès et celle de Sélène, ça va pas être la grande joie, et j'ai pas besoin d'ça. En plus, c'est pas comme si j'pouvais m'expliquer maintenant avec Jey, parce qu'il joue les gentils et qu'il est parti ramassé les perdants... Déjà qu'j'étais d'mauvais poil, j'allais sûrement pas aller l'aider. Et m'prendre des réflexions d'un Harès encore plus sur les nerfs que d'habitude ? J'pense que ça aurait fini en meurtre... et même si ça m'fait chier d'l'admettre, j'aurai pas parié sur ma victoire.
J'parcours les rues et j'ai l'temps d'm'enfiler une deuxième clope. J'sais qu'c'est pas hyper prudent de s'balader toute seule à Errydor, surtout quand on possède un paquet d'clopes... mais les gros bras étaient presque tous aux alentours d'l'arène, et j'sais à peu près m'défendre.
Au loin, j'vois une autre meuf toute seule, qui marche avec autant d'assurance que moi. Un sourire étire mes lèvres, voilà quelqu'un qu'j'apprécie - ça change de d'habitude.
- Hey Autumn ! je l'interpelle en avançant plus vite pour la rejoindre.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte grossier

Jey Fowls
28 ans, 1m85, PNJ
Bras droit de Harès, Membre des Déchus, Avec
Harès
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La discussion avec Haleana était cool, mais on est pas potes, et quand l'combat a commencé à arriver à sa fin, on a tous les deux été pris ailleurs. D'mon côté, j'ai dû sauver les fesses de Tess, qui s'est bien sûr montré hyper sympa, pleine de gratitude... et m'a envoyé m'faire foutre, tout ça parce que j'me suis excusé auprès du Phalène, au lieu d'rentrer dans l'tas comme elle était en train de l'faire... Mais c'est ma nana et je l'aime, alors j'l'ai laissé s'barrer en pestant, sans rien répondre... L'amour franch'ment.
J'pouvais pas la suivre et laisser Harès se démerder, surtout qu'il est déjà en train d'remuer, et que j'sens qu'c'est pas une bonne idée de l'laisser s'relever tout seul. Pas pour lui personnellement, plutôt pour les autres, qui vont s'prendre sa colère en pleine face... J'dis pas qu'j'ai envie d'la subir moi-même, mais c'est mon pote, mon frère en gros, et j'vais la subir à un moment de toute façon... L'amour franch'ment.
Comme j'approche, j'vois aussi Selene remuer, alors autant faire d'une pierre deux coups. Ils sont pas loin l'un d'l'autre - la chance, le hasard, app'lons ça comme on veut - alors j'm'approche d'abord d'Harès et lui tape doucement sur le torse.
- Eh mec... tu m'entends ?
Un grognement m'répond, j'prends donc ça pour un oui et j'm'approche de Selene. Je m'demande comment Harès va réagir en découvrant qu'elle a failli battre la meuf qui l'a mis K.O. Est-ce qu'il va la féliciter ? L'envoyer chier ? Faire une crise de jalousie ? Ok, il appellerait pas ça comme ça, même s'il en fait une, mais on va pas s'mentir, s'il se met en rogne contre elle, c'est c'que ça voudra dire.
J'y vais plus doucement avec elle, je m'penche et l'appelle :
- Selene, tu m'entends ?
naji2807

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Message par naji2807 »

Texte grossier

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Non mais quel emmerdeur putain... Chez moi, ça pouvait pas arriver ailleurs nan ? J'suis pas infirmier, j'l'ai jamais été, même quand j'étais dans l'Arène. Je m'rafistolais comme je pouvais, mais c'était toujours à l'arrache et plus d'une fois je m'suis tapé des infections. Si j'm'en suis sorti, c'est la faute à pas d'chance et rien d'autre, parce que j'aurai dû crever comme un con plus d'une fois. Et c't'idiot c'est pareil, à s'foutre dans la merde tout l'temps, c'est pas étonnant qu'il me clamse dans mon atelier. Mais j'ai vraiment pas qu'ça à foutre de me sortir un cadavre de là... et en plus, quand j'm'approche, le gamin respire encore.
J'lui asperge le visage d'eau, mais j'ai pas d'réaction. Enfin si, j'en ai une, on dirait qu'il s'agite un peu - preuve qu'il est vivant, super, un bon point pour lui - mais il fait pas mine de s'réveiller. J'me revois dans l'Arène, je m'souviens d'ces moments où j'perdais connaissance, à la fin des combats, quand j'avais buté mon adversaire et que mon cerveau s'déconnectait complètement. J'pouvais m'réveiller des heures plus tard, avec aucun souvenir de quoi qu'ce soit... si ça s'trouve, c'est c'qui va arriver au gamin... J'lâche un soupir sonore et m'redresse pour retourner à mes affaires. Tant qu'ils crèvent pas et qu'il attire pas les mouches, il peut bien rester là à comater, j'en ai rien à foutre.
J'ai pas fait trois pas qu'il se met à parler. Il appelle je sais pas qui, il leur dit d'revenir... J'lâche un nouveau soupir, saoulé par son truc de merde, et j'reviens vers lui.
- Gamin... Gamin ! j'grogne en lui rebalançant d'l'eau au visage.
Au moins, il restera pas comateux pendant trois heures, encore un bon point pour lui. Il rouvre les yeux, et j'le laisse émergé, mais à voir son r'gard, il a pas l'air ravi d'être là.
- Tu peux t'lever ou tu vas rester par terre encore longtemps ? j'grogne de ma voix la moins bourrue.
ChapelierFou

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Message par ChapelierFou »


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Wow, Goliath est vraiment le modèle le plus bas que l'on puisse faire en terme d'être conscient, hein? Grand, bête, brutale, méprisant. Je me demande un bref instant à quoi ressemble ses pensées. A quoi pense-t-il? Son job? La violence? A-t-il envie de me frapper? Ou bien sa tête est-elle complètement vide de toutes idées, tout simplement? L'esprit de l'androïde n'est certainement pas un endroit dans lequel j'aimerai aller faire un tour, mais malheureusement, je n'ai pas le choix. Si je veux lui parler et éventuellement lui soutirer des informations, tâche subtile, il faut que je trouve un moyen de naviguer son esprit. Déjà, je peux m'en faire une idée générale en le plaçant dans un archétype, et pour lui c'est celui de la grosse brute, l'homme de main. Ce qu'il respecte, c'est la violence, la force physique et la hiérarchie. Malheureusement pour moi, je ne possède aucunes de ces qualités. Je suis petit, et je ne grandirais sans doute pas beaucoup plus, je n'ai pas vraiment de muscles sur lesquels compter et je passe le balais là où lui fait la sécurité. Ce n'est pas grave, je n'ai qu'à utiliser le fait qu'il ne me considère probablement pas comme une menace à mon avantage, même si je déteste être placé dans cette position. Ma prochaine réplique a intérêt à capter son attention cependant, si je veux avoir une conversation avec lui composé d'autre choses que de grognements.
Quelles autre informations ai-je sur le robot? Pas grand chose, si ce n'est que vu la façon dont il tournait complètement la tête pour regarder sur sa droite, si bien que j'imagine qu'il a un problème à cet œil, même si j'ignore s'il est complètement borgne ou bien si s vision est juste mauvaise. J'imagine que personne à Errydor n'est en parfaite santé, pas même les plus grands et les plus forts. Ceci dit, je ne dirais pas non à crever son deuxième œil si j'en avais la capacité, comme ça il ne pourra plus regarder qui que ce soit de haut comme ça.
Au moment où je vais ouvrir la bouche, je suis interrompu par la voix puissante de Teegan, qui annonce que Saphir, dont le nom me dit vaguement quelque chose, a gagné et qu'il ne nous restent plus qu'à quitter l'Arène. Merde, je ne pensais pas arriver aussi tard dans le tournoie. Capter efficacement l'attention de ce gros balourd de Goliath devient primordial, parce que je pense que l'aborder à nouveaux à l'Extase serait une mauvaise idée et qu'il m'aura catégorisé comme "gamin chiant qui n'a rien à dire" et que j'aurais du mal à sortir de cette case.
-Pas étonnant que ce soit Saphir qui ai gagné, elle a une technique incroyable.
En vrai je viens d'arriver, je ne sais absolument pas comment elle se bat, et franchement, je ne suis pas sûr de reconnaître une technique incroyable si j'en voyais une. Mais elle a gagné, et son nom m'étais vaguement familier, donc j'imagine que c'est une affirmation plutôt sûre qui ne risque pas de me faire passer pour un imbécile, même si on réalité je n'en ai pas rien à faire du sport.
-Je voulais juste de demander si Harès était mort, je dis en pointant du doigt le chef des Déchus à terre. Je veux dire, ce serai vraiment pas étonnant que l'un d'en vous ai profité de l'opportunité du tounoie pour lui régler son compte, après ce qu'il est allé raconter à l'Extase...
Vas-y, mord à l'hameçon...
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