Je valide quelques points point pour
Serdaigle.
Lire un livre qui a moins de 50 lecteurs sur Booknode.
- Boulevard, Tome 1, Flor M. Salvador
Je pense que j'étais dans les premiers lecteurs début avril, et il a toujours moins de 50 lecteurs aujourd'hui.
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Je ressors de cette lecture un peu mitigée ; ce n'était pas incroyable, mais pour autant pas mauvais non plus.
J'avais trouvé le résumé intéressant, intrigant, et plutôt prometteur.
À vrai dire, en le découvrant, je m'attendais à rencontrer des personnages adultes, pas du tout à lire un récit centré sur des adolescents tourmentés. Je n'ai rien contre hein, je lis certes un peu moins de Young Adult qu'avant mais je n'y suis pas réfractaire.
Passée la surprise de l'âge des personnages, j'ai tout fait pour m'intéresser à eux, pour les laisser me toucher, me faire me sentir concernée par leurs problématiques... Malheureusement ça n'a vraiment pas pris avec moi.
Le récit est bourré de clichés à n'en plus finir, dès la première page on fait face à des banalités que l'on essaie de faire passer pour des pensées tourmentées et/ou pseudo-philosophiques
Ce roman est construit selon les codes du genre, et se repose d'ailleurs un peu trop sur ces codes, ne nous proposant rien de bien novateur, ne parvenant pas à tirer son épingle du jeu. Il nous offre ainsi un schéma extrêmement classique, vu et revu, exacerbé par le fait que les héros sont des stéréotypes sur pied.
On suit ainsi la jeune fille pimpante, innocente à la limite de la naïveté, qui rencontre LE bad-boy du lycée que tout le monde pointe du doigt mais qui est super mystérieux ; tout les oppose mais cela ne fait que renforcer leur attirance mutuelle. Duo bien entendu entouré notamment des supers sportifs capitaines de leurs équipes respectives devant lesquels quasi toute l'école se pâme... Elle va tout faire pour savoir quelles noirceurs se cachent derrière ce masque de mauvais garçon...
Autant de lieux communs qui m'ont donné beaucoup de mal à véritablement rentrer dans l'histoire. J'ai tout de même essayé de passer outre ces généralités pour tenter de m'intéresser un tant soit peu aux personnages et à leurs difficultés, mais ces derniers m'ont donné bien du fil à retordre tellement leurs caractères sont irritants au possible, pour l'un comme pour l'autre.
Hasley se comporte comme une gamine capricieuse qui ne respecte absolument pas la vie privée des autres, bourrinant Luke de questions sans tenir compte de ce qu'il dit et ressent. Elle ne supporte pas que les autres n'aillent pas dans son sens, passe son temps à se vexer et à envoyer Luke bouler. Pour la plupart de ses sautes d'humeur, elle se justifie par sa bonne volonté, son désir de faire bien et d'apporter son aide ; sauf qu'au bout d'un moment ça ne passe plus à mes yeux et ça en devient réellement exaspérant.
Luke est le stéréotype même du "rebelle" de ce genre de livre : le jeune homme trop dark en cuir qui attire par son mauvais comportement et son regard d'un bleu hypnotisant mais qui en fait est vachement plus profond que ça parce que personne ne peut comprendre ce qu'il vit... Alors OK quand c'est bien amené et travaillé, mais là vraiment l'auteure tire et tire encore sur la corde... De plus, en voulant nous proposer un personnage qui joue sur le sarcasme et les réparties bien senties, on tombe vite dans une exagération de caractère qui fait finalement de Luke quelqu'un de difficilement supportable.
Notre intérêt s'éveille un peu quand on en apprend un peu plus sur ce qu'il vit en dehors du lycée et d'Hasley, mais malheureusement tout cet aspect n'est finalement que survolé, ses difficultés sont juste suffisamment évoquées pour pouvoir faire avancer l'histoire, mais pas plus.
Ce qui le sauve est cette forte tendresse qui se dégage de lui lorsqu'il accepte de se dévoiler un tant soit peu, cette attention dont il sait faire preuve envers les personnes qui comptent réellement pour lui, et qui réussit à en faire un personnage malgré tout touchant.
Point positif qui concerne plutôt le contenant que le contenu : l'éditeur nous propose ici un plutôt bel ouvrage, à la couverture douce et poétique. Les pages de début de chapitre s'ornent également de délicates illustrations fleuries, apportant une touche agréable d'originalité. On trouve également ici et là quelques jolies illustrations de certaines scènes en pleine page, qui bien que n'étant pas d'un style qui me transporte sont tout de même bien faites.
Autant dire que ce n'est pas un livre qui restera gravé pour toujours dans ma mémoire.
Cependant, je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai pas apprécié ce récit, car ce n'est effectivement pas le cas. Et s'il ne tombe pas dans un classement négatif, c'est notamment pour deux raisons principales.
La première est que malgré la surenchère dans les caractères extrêmes des personnages, ceux-ci n'en deviennent pas pour autant complètement inintéressants. Il y a un fort passé et des difficultés importantes autour de chacun de nos deux héros – à un degré considérablement plus élevé pour Luke évidement – , qu'il aurait été judicieux et bien plus attrayant de développer davantage. Nos protagonistes y auraient largement gagné en intérêt et surtout en profondeur, ce qui aurait rendu ce livre plus prenant et touchant au lieu de nous laisser sur notre faim.
La seconde est que, au delà de toute l'exaspération et la frustration que j'ai pu ressentir au fil des pages, nonobstant les aspects négatifs que j'ai pu pointer, eh bien cette histoire a réussi à m'émouvoir sur quelques passages – un en particulier, dont je ne toucherai évidement pas un mot ici pour les prochains lecteurs. Et si un livre parvient à me toucher, à me faire ressentir une émotion (colère, tendresse, tristesse, rire...) qui ne soit pas uniquement de l'irritation face à ce que je lis, alors je ne peux pas considérer qu'il n'était pas bon ni qu'il ne m'a pas plu du tout.
Par ailleurs, j'ai réellement apprécié l'ambiance musicale qui se dégage de cet ouvrage, qui nous donne l'impression d'avoir ces bonnes musiques en toile de fond juste à côté de nous même si l'on n'a pas du tout lancé nous-même ces chansons. J'avoue d'ailleurs que Luke m'a fortement redonné envie de me mettre un peu de Green Day et comparses à fond chez moi. ^^
Alors même si celui-ci fut fastidieux, je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment avec cette lecture.
Et voyant qu'il y a un second tome, je m'interroge réellement sur le bienfondé de celui-ci. Car pour moi cette histoire se suffit à elle-même, sans avoir besoin de suite.
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Lire un livre de fantasy ou fantastique.
- Disney Villains, Tome 1 : Miroir, miroir , Serena Valentino.
Une bonne découverte pour cette collection de livres que je ne connaissais pas avant de voir passer la version collector récemment sortie. Édition qui est vraiment superbe avec la brillance du dos et surtout le très joli jaspage noir et blanc orné de la symbolique petite pomme empoisonnée.
L’histoire est bien écrite, d’un style très agréable à lire et qui nous emporte facilement dans la jeunesse de la méchante reine, bien avant qu’elle ne devienne cette antagoniste si connue.
L’auteure nous présente ici cette femme qui devient la belle-mère de Blanche-Neige en débutant le récit par son mariage avec le roi, père de celle-ci, revenant de temps en temps sur quelques épisodes de son enfance qui l’ont marquée à jamais. À travers ces pages, la reine dévoile ses doutes, ses complexes qui la hantent depuis toujours, son fort sentiment d’infériorité inculqué dès son plus jeune âge, autant de traumatismes ancrés en elle qui vont grandement contribuer à la faire lentement sombrer dans la folie et à devenir la sorcière malfaisante emblématique de notre enfance.
Cette réécriture se démarque par la découverte de l’origine du miroir magique, ainsi que par l’apparition d’un groupe de personnages mystérieux (et relativement dérangés) dont la rencontre sera l’élément catalyseur de la chute mentale de notre personnage principal.
Si la majeure partie du récit se concentre sur « l’avant Blanche-Neige et les sept nains », les tout derniers chapitres reviennent rapidement sur l’histoire de Disney que l’on connaît, nous offrant le point de vue inédit de la reine sur les événements du dessin-animé.
J’ai vraiment apprécié cette lecture qui nous ouvre d’autres perspectives concernant un personnage que l’on a vu et revu durant notre enfance sous une seule facette maléfique. Et si certains aspects de l’histoire n’étaient, pour moi, pas sans rappeler celle du film « Blanche-Neige et le chasseur », ce récit apporte sa dose d’éléments inédits et très bien ficelés pour mieux comprendre cette reine que l’on pensait déjà si bien connaître.
Grâce à ce livre, je pense du coup me lancer dans cette collection qui m’intéresse beaucoup – et dont les versions reliées collector qui ressortent petit à petit sont vraiment superbes !
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Lire un livre de fantasy ou fantastique.
- La Chasseuse et l'Alchimiste , Allison Saft.
Un récit très intéressant, dans un univers captivant, enveloppé d’une magnifique parure bleu blanc et or ; que demander de plus ?
J’ai pris un grand plaisir à découvrir cette histoire envoûtante – bien que pas parfaite, on y reviendra -, ayant toujours été attirée par le thème de l’alchimie. Il est vraiment intéressant de voir de quelle manière l’auteure s’est approprié cette discipline, de parcourir les aspects techniques et spirituels qu’elle a développé tout autour, et d’en avoir plusieurs points de vue à travers les yeux d’habitants très divers de la Nouvelle Albion.
Même si la plume de l’auteure nous emporte facilement, il était quelques fois un peu rude de rester complètement accrochée, notamment car elle développe des points parfois assez complexes et pas toujours bien explicités et qui finissent par nous faire perdre un peu le fil. Je pense entre autres aux procédés alchimiques qui font appel à tout un tas de termes alambiqués mais qui nous laissent pas mal dans le flou en termes de compréhension de tout ça, ou encore aux systèmes religieux, leurs différences, et les relations conflictuelles des communautés les unes avec les autres. L’auteure a essayé de développer un univers riche et intrigant, cependant j’ai l’impression que certains éléments ne vont pas au bout de leurs idées ou sont présentés trop succinctement pour que l’on arrive à se sentir complètement immergés, et auraient mérité un plus ample développement.
Si j’ai la plupart du temps vraiment apprécié ma lecture, j’ai tout de même grincé des dents à plusieurs reprises. J’ai beaucoup de mal à lire (ou voir quand il s’agit de films) des scènes de violence envers les animaux
. Alors forcément, les deux passages où l’on voit Maggie tuer des renards (un normal puis le Hala) m’ont fait passer un moment un peu difficile
… Et, oui, au vu du titre je pouvais m’attendre à ce genre de scène – c’est son « travail » après tout ; mais ça a tout de même été pénible à lire…
Concernant la conclusion des aventures de notre duo, j’avoue ne pas m’être particulièrement attendue à ce dénouement– qui pourtant semble logique et plus ou moins prévisible -, les croyances et la spiritualité qui entourent nos deux héros m’ayant fait envisager une tout autre issue.
Côté personnages, ils sont ici et là relativement exaspérants, on a envie de rabaisser le caquet de Wes lorsqu’il en fait trop même pour sa personnalité exubérante, ou de secouer Margaret quand elle est tellement butée qu’elle nous fait aller à reculons ; toutefois, ils restent des héros attachants, qui ont vécu et vivent encore des événements affreux, supportant l’intolérance cruelle de quasi tous ceux qu’ils croisent, et dont les tempéraments complètement opposés se complètent parfaitement, en faisant un duo explosif et touchant.
Ce fut une donc une lecture fort agréable, bien que ponctuée de moments un peu plus éprouvants, écrite avec une plume qui m’a bien plu et qui m’a donné envie de découvrir d’autres œuvres de l’auteure (si elles sont un jour traduites).
Mon année à Poudlard