L'Art de se cultiver [Essai]

Postez ici tous vos écrits en une partie !
Répondre
evan_jmt

Profil sur Booknode

Messages : 132
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : dim. 12 juin, 2022 11:45 am

L'Art de se cultiver [Essai]

Message par evan_jmt »

  Les Français lisent moins de livres qu’avant, mais plus de presse en ligne et de blogs. Ils sortent moins au cinéma, au théâtre, au musée qu’avant, mais plus aux festivals, aux concerts, aux expositions¹. Les gens se cultivent encore aujourd’hui, mais de manière plus diversifiée, plus numérique et plus participative. Dû aux nouvelles technologies, se cultiver devient de plus en plus inutiles ; c’est pourquoi nous allons nous demander si la culture pourrait disparaître. Alors, pourquoi faut-il pousser les jeunes générations à se cultiver davantage ? Nous nous pencherons donc sur l’importance de se cultiver. Cependant, nous devrons également répondre au fameux stéréotype « Les nouvelles générations ne se cultivent plus », et ainsi, dissocier le mythe de la réalité. Enfin, nous éclaircirons le terme de « démocratie culturelle » afin de trouver quelques solutions.


  Nous pouvons comprendre l’importance de se cultiver en prenant connaissance des points positifs, mais aussi en sachant comment se cultiver. En effet, les points positifs sont extrêmement nombreux. On peut, par exemple, retrouver parmi eux : une aide à l’épanouissement et à l’accomplissement, une augmentation de l’estime de soi, une plus grande confiance en soi, une aide à l’épanouissement dans le relationnel, une stabilisation de la santé mentale (car les peurs de l’échec sont plus facilement gérables), la culture est aussi un moyen d’enrichir son esprit et sa personnalité, c’est un facteur de progrès et de solidarité entre les Hommes, une aide pour développer son intelligence et son esprit critique, elle est d’une précieuse aide lors des débats, et peut même être source de meilleurs résultats scolaires.
  Les méthodes de mémorisation sont aussi diverses que ceux pour se cultiver. Nous pouvons lire des livres, des articles, des magazines, sur des sujets variés et de qualité. Nous pouvons écouter des podcasts, des conférences, des documentaires, qui traitent de thèmes actuels ou historiques. Bien que moins pratiquer aujourd’hui, visiter des musées, des expositions, des monuments, qui témoignent du patrimoine culturel et artistique reste concret et intéressant. Les plus jeunes générations peuvent aussi utiliser des applications, des sites web, des jeux qui proposent des quiz, des anecdotes, des cours, sur la culture générale… Et, pour les plus sociables, discuter avec des personnes, des experts, des passionnés, qui partagent leurs connaissances, leurs opinions, leurs expériences, peut être intéressant et ludique.

  Toutefois, la culture reste une source de conflits et de division entre les groupes sociaux ; alors, nous allons nous demander si les populations aisées ont actuellement plus de facilité à accéder à la culture que les populations pauvres, avant de nous interroger sur le danger des nouvelles technologies sur les jeunes. Les différences sociales influent sur notre culture, car chaque groupe cherche à imposer son modèle culturel aux autres, ce qui crée – comme dit plus haut – des tensions et des oppositions à l’échelle locale, nationale ou internationale. Aussi, chaque groupe a des valeurs, des normes, ainsi que des représentations différentes, ce qui provoque des incompréhensions et des chocs culturels. Or, chaque groupe subit une certaine domination culturelle de la part d’un groupe dominant, ce qui entraîne une résistance et une contestation ; ces dominations sont, par conséquent, sources de discrimination. Je vais citer deux exemples. 1) Les religions : elles peuvent être sources de querelles et, ainsi, créer – voire accentuer – certaines discriminations, simplement, car deux personnes ne sont pas d’accord entre elles. 2) Les partis politiques : imaginons un militant du parti Reconquête qui débat avec un autre militant soutenant la France Insoumise, si au moins l’un d’entre eux est fermé d’esprit, alors une contestation et une domination se créeront, laissant potentiellement place à une discrimination sur les idées de l’autre.
  Comme nous avons vu, les différences sociales ont un impact sur les cultures. Cependant, les populations aisées ont-elles plus de facilité à accéder à la culture que les populations ? Eh bien, actuellement, non. Il existe évidemment des inégalités culturelles liées aux inégalités sociales : les différences de classe, de revenu, d’éducation, etc. entre les individus. Malgré tout, la culture est un trésor infini ; nous allons alors voir ultérieurement que son accès peut-être totalement (ou presque) gratuit.
  Pour en revenir au fait, je propose de nous intéresser à l’impact des nouvelles technologies sur les générations Y et Alpha qui les empêchent de se cultiver. Indéniablement, les nouvelles technologies ont un impact évident sur les pratiques culturelles des jeunes, mais il n’est pas facile de dire si elles les en empêchent ou, au contraire, les favorisent à se cultiver. Il existe bel et bien des arguments et des études dans les deux sens… D’un côté, les nouvelles technologies enrichissent la culture des jeunes, en leur offrant un accès illimité à des informations, des œuvres, de diverses expressions, qui stimulent leur curiosité, leur apprentissage, leur socialisation et leur participation. Ici, un bon exemple serait Wikipédia, qui offre aux adolescents la capacité de chercher diverses informations. Mais d’un autre côté, les nouvelles technologies éloignent les jeunes de la culture traditionnelle, en les exposant à des contenus superficiels, fragmentés, instantanés (mais est-ce un avantage ou un inconvénient ?), qui nuisent à leur concentration, leur réflexion, leur créativité et leur esprit critique. En outre, certaines applications leur mâchent complètement le travail, telles que Chat GPT et d’autres intelligences artificielles. D’autres encore les hypnotisent et les éloignent de la culture. Sur TikTok, les jeunes Français de 4-18 ans passeraient environ 14 heures par semaine sur l’application².

  Un terme plutôt important à retenir est la démocratisation culturelle. Nous allons apprendre en quoi elle consiste et ses différentes formes ; cela nous amènera à comprendre les mesures gouvernementales prises afin de cultiver les Français, ainsi qu’à deviner comment appliquer cette démocratisation culturelle sans égoïsme. En fait, la démocratisation culturelle est un processus qui vise à élargir le nombre et la proportion d’individus qui peuvent accéder et participer à la vie culturelle. Nous avons donc compris qu’elle possède différentes formes. Primo, la diffusion des œuvres du patrimoine culturel au plus grand nombre. Secundo, le soutien à la création et à la diversité culturelle. Tertio, la reconnaissance et la valorisation des cultures populaires, minoritaires ou émergentes. Et enfin, quarto, la participation et l’implication des publics dans les pratiques culturelles. En effet, pour apprendre, l’individu doit s’en donner les moyens, comme le dit Voltaire : « Il faut cultiver notre jardin »³.
  Pour que le peuple continue de se cultiver, le gouvernement français a mis à disposition quelques mesures. Tout d’abord, la création du Haut Conseil de l’EAC, qui propose, conseille et accompagne les orientations en matière d’éducation artistique et culturelle, avec l’objectif de mettre en œuvre le 100 % EAC souhaité par le Président de la République. On peut également souligner les CDI et les BU mis à disposition dans les établissements scolaires, ce qui donne aux élèves un accès totalement gratuit à une culture littéraire, scientifique et bien d’autres… De surcroît, le pass Culture est aussi un moyen d’offrir aux jeunes de 15 à 18 ans la possibilité de se cultiver.
  Il ne reste désormais qu’à l’appliquer (!), dans un respect total envers les autres. Débattre ? Oui, mais avec une grande ouverture d’esprit afin de pouvoir comprendre ce que l’adversaire explique sans forcément être d’accord avec elle. Le mieux pour s'instruire, c’est d’aimer ce que nous apprenons ; nos passe-temps sont d’ailleurs sources d’apprentissage. Mais, par-dessus-tout, il faut vouloir apprendre ! Ainsi, nous pouvons nous cultiver… mais aussi, enseigner ce que nous apprenons, aux autres. Effectivement, certaines personnes égoïstes préfèrent garder leurs connaissances pour elles seules. Néanmoins, nous sommes tous meilleurs qu’un tel, mais moins bon qu’un autre dans n’importe quel domaine. (Par exemple : bien que Molière eût été un meilleur dramaturge que Beethoven, Ludwig van Beethoven fut inévitablement un meilleur pianiste que Molière.) C’est ce qui nous amène à un raisonnement pareil.


  Voilà pourquoi faut-il pousser les jeunes générations à se cultiver davantage, malgré le fait que les nouvelles technologiques risquent de les décourager. Un individu ne peut donc étudier seulement s’il s’en donne les moyens, étant donné que l’accès à la culture est souvent gratuit. Comme les intelligences artificielles sont de plus en plus développées et utiles, la culture générale pourrait-elle bientôt devenir optionnelle ?
_____________________________________
¹ Pratiques culturelles, 2018, ministère de la Culture.
² D’après une étude de Qustodio, les jeunes de cette tranche d’âge-là consacrerait, en moyenne, environ 2 heures par jour à la plateforme chinoise.
³ Dernière phrase du conte philosophique de Voltaire : Candide ou l’Optimisme.
Éducation artistique et culturelle.
Centres de documentation et d’information (placés dans les collèges et lycées, ils sont totalement gratuits).
Bibliothèques universitaires (entièrement gratuites aussi).
Répondre

Revenir à « Autres textes en une partie »