Pour le mois de Mars, ça passe. Mon choix pour la journée du 14 mars n'était pas tip top mais bon...
Jeux de glaces de Agatha Christie
2 mars : Journée mondiale des vieux objets → Lire un livre publié avant les années 1990.
Version originale publiée en 1952 et en 1953 pour la première traduction française.
J'ai démasqué le coupable sur le fil du rasoir ! Mes doutes se sont subitement télescopés et ce fut le déclic ! Entre les fausses pistes et les digressions, il faut dire qu'il y a de quoi se perdre.
Cela faisait des années que je n'avais pas lu d'Agatha Christie et je constate avec ravissement que tous ces épisodes d'Hercule Poirot et Miss Marple visionnés ont quand même réussi à aiguiser mes petites cellules grises.
L'enquête mise à part, j'ai trouvé le début un peu lent. J'ai bien cru que la victime ne se ferait jamais connaître et que la narration persiste, ad nauseam, sur les portraits des personnages et leurs relations. "Heureusement" que le meurtre vient donner un coup de peps avant que l'exposition ne devienne trop pesante.
En bref, une lecture rapide et très prenante qui n'a pas pris une ride !
☆☆.。.:*・゚*:.。.☆☆
Romance au bureau, Tome 2 : Sois mienne pendant 8 jours de C. R. Scott
14 mars : Journée mondiale du Pi → Lire un livre avec un chiffre dans le titre (hors numéro de tomes).
8.
Un scénario qui n'a rien d'innovant mais qui, pour certains amateurs du genre, se suffit à lui-même.
Ethan et Skye ne sont pas des personnages désagréables en soi, leurs échanges sont plutôt sympathiques à suivre et il existe une certaines alchimie entre eux... mais j'ai un peu de mal à donner du crédit à une romance express créée en aussi peu de pages.
Lorsque les scènes ont pris un tournant érotique j'ai été perturbée par la non évocation totale de moyens de contraception. Pas de discussion à ce sujet, ni même une brève pensée en passant, alors que les enfants sont mentionnés à plusieurs reprises.
Il faut attendre la toute dernière page pour que la situation soit abordée dans un commentaire - si tant est qu'on prenne la peine de lire les mentions légales jusqu'au bout. L'auteure reconnaît que cette omission a été volontaire, souligne le côté fictif du récit et déconseille de reproduire ce modèle dans la vraie vie.
Personnellement, je trouve qu'il y a pleins de moyen d'intégrer la contraception à l'histoire sans pour autant "casser l'ambiance". Au contraire, ça me paraît tellement fou que ça me rend l'immersion plus difficile.
D'ailleurs, pourquoi en étais-je à déchiffrer les mentions légales, vous demandez-vous peut-être ?
Parce que, outre les redondances scénaristiques, j'ai détesté la narration. De ce que j'en ai déduit (mais je me trompe peut-être), le texte initial serait en allemand. J'attribue donc les tournures étranges, les oublis de mots et la conjugaison approximative à une piètre traduction. L'ensemble manque bien souvent de vocabulaire et de naturel.
Cette manie qu'ont les personnages de "projeter" leurs interprétations sur leurs interlocuteurs, tout en tenant pour acquis que le lecteur ne viendrait pas remettre en question leur version des faits, n'est pas venue améliorer mon confort de lecture.
Pour finir sur une note positive, la lettre - à cœur - ouverte d'Ethan, qui nous est adressée toute autant qu'à Skye, était touchante.
En bref, une intrigue classique qui a fait ses preuves mais dont l'exécution laisse à désirer.
☆☆.。.:*・゚*:.。.☆☆
Une Enquête de Lucie Carles, Tome 1 : Mystère et tasse de Bordeaux de Solène Rochey
26 mars : Journée mondiale des épinards → Lire un livre avec un aliment sur la couverture.
Des pâtisseries et des fruits.
Une plume très fluide que j'ai lu en deux traites. Pour un tout premier roman, c'est vraiment pas mal.
Lucie est une jeune veuve un peu perdue venue rendre service à son frère curé de village en assurant la tenue de son presbytère. Curieuse des progrès scientifique - peut-être un peu trop pour une femme de son époque - éduquée et portée sur le thé, Lucie se refuse à laisser son frère être accusé d'écrire des lettres de menace... et encore moins de meurtre. Et si le policier du village se refuse à mener sérieusement l'enquête, elle le fera elle-même aidée de ses alliés.
J'ai adoré ce tableau d'un village perdu parmi les vignes ; peut-être que les bonnes gens qui y habitent sont un peu trop bonnes et qu'il est victime de défauts très clichés, peut-être que les femmes y sont trop indépendantes pour l'époque et les hommes trop tolérants face à leurs ingérences mais c'est un cosy mystery agréable à lire.
J'ai pris plaisir à connaître les différents villageois et j'ai aimé me perdre parmi les pistes à suivre avant de retourner à ma première intuition.
Il faut dire que, s'agissant de l'enquête en elle-même, l'intrigue est plutôt simple. Là encore, c'est la narration qui relève le niveau. Le dosage entre les révélations, les fulgurances et les tâches domestiques est très bien trouvé et on dévore les chapitres sans s'en rendre compte.
Quant à Lucie, elle a un quelque chose de très humain qui incite à la sympathie. Je me suis retrouvée dans sa lubie de converser avec son chaton et de collectionner les carnets.
Cela ne me déplairait pas de savoir comment se passe son intégration au village et dans quelle direction se dirigent ses amours.
En bref, ça change de la campagne anglaise tout en restant aussi confortable.
☆☆.。.:*・゚*:.。.☆☆
Vérité et feuilles de thé de Alexander McCall Smith
29 mars : Journée mondiale du tour de passe-passe → Lire un livre avec un personnage malin ou rusé.
Cela va de soi pour une détective gérant une agence florissante d'être un minimum futée.
J'avais besoin d'une intrigue africaine pour un challenge alors pourquoi ne pas se replonger dans les enquêtes de la directrice de l'Agence n°1 des Femmes Détectives du Botswana ?
Seul le tome 10 était disponible à la bibliothèque et pourtant peu de choses ont changé, exception faite de Mma Makutsi qui s'est fiancée. Bien sûr, il est fait mention d'investigations passées mais, fondamentalement, tout est pareil.
Le champ d'investigation était pourtant novateur ! Le milieu du football a de quoi sortir nos détectives de leur zone de confort. C'est fort dommage qu'il reste "accessoire" aux "vrais" problèmes, je veux bien entendu parler des problèmes de femmes...
Encore une fois, maintenant que le dépaysement du tome 1 est loin derrière moi, je me lasse des sempiternelles réflexions femmes vs. hommes et des ronds de jambes infinis qu'exigent la politesse.
Pire, une bonne partie de l'intrigue concerne Mma Makutsi, son fiancé et sa rivale. S'il y a bien un personnage qui m'insupporte dans cette saga, c'est bien cette secrétaire. Même si sa susceptibilité et ses jugements arrêtés cachent une grande vulnérabilité, chacune de ses interventions me font grincer des dents.
En bref, je déplore que l'on passe aussi peu de temps à enquêter et j'ignore pourquoi je m'attendais à ce que cela ait changé.
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