La Petite Boulangerie, Tome 3 : Noël à la petite boulangerie de Jenny Colgan
1 avril : Journée mondiale de la blague → Lire un livre avec un sourire sur la couverture.
Bizarrement, ça a été le plus difficile à trouver. Merci à la bibliothèque d'avoir les anciennes couvertures.
Mon avis
Ce n'est pas faute à la narration ou au décor sauvage des Cornouialles. Au contraire, les descriptions inspirent des envies de voyage et c'est bien le seul point positif... bon, deux avec le Neil, le macareux.
Je n'ai pas d'appétence pour ce genre de scénario qui balance des problèmes en rafale et aussitôt après apporte la solution à point nommé. Entre-temps nous sommes condamnés, à travers le point de vue de Polly, à subir son stress et ses prises de tête. Je suis moi-même trop stressée de la vie pour ce genre de choses.
Viennent alors les personnages qui enfoncent le clou, à commencer par Polly. La préface assure que ce troisième tome peut être lu indépendamment aussi je considère ne pas avoir besoin de plus de contexte que ce que l'autrice à précisé. Ce sont ses propres mots. Et si c'est à cela que ressemble Polly au tome 3, globalement heureuse et épanouie, je redoute le pire concernant les deux premiers opus.
Que quelqu'un ait le cœur sur la main, c'est louable. Que quelqu'un soit incapable de dire non, ça arrive et ça peut être problématique... surtout que Polly ne le fait pas de gaité de cœur ! Elle se retrouve coincée dans des situations pénibles. Que ce soit de son propre fait ou à cause du scénario, ses désirs sont très souvent bafoués.
Je n'aborde même pas les traumas de son enfance qui en rajoutent une couche.
À ce moment-là on est en droit de se dire que son fiancé est heureusement là pour contrebalancer son caractère. C'est la cas dans la première partie mais il m'a déçu vers la fin.
Sa vision d'une relation saine n'est pas en adéquation avec la mienne. Un couple parfait doit-il absolument tout se dire ? Toute vérité est-elle bonne à dire ou avons-nous droit à un jardin secret ? Je n'ai pas apprécié le pétage de plombs, aussi pesante soit la situation, alors que les soucis de communication entre eux sont pléthores bien avant "l'affaire Kerensa". Disons que cela s'est avéré cathartique et passons justement au couple d'enquiquineurs par excellence.
Reuben m'a fait grincer des dents tout du long avec son attitude m'as-tu-vu et son égocentrisme.
Cette aversion s'est cristallisée durant les négociations du service traiteur de Polly. Non seulement le principe laissé à désirer mais cela prouve qu'il utilise délibérément son argent pour forcer la main de sa soi-disant amie. J'en ai été bouche bée.
Son décalage perpétuel avec l'ambiance de la pièce, qui se veut certainement comique, ne prend pas sur moi.
Je ne supporte pas plus sa femme, Kerensa. Loin de s'accommoder de ses manières, on voit plus souvent cette dernière en souffrir qu'autre chose. C'est bien là la racine de tout ce pataquès.
Exception faite de flamber leur argent et imposer leurs caprices aux autres, préférablement les deux à la fois, j'ai du mal à voir leur compatibilité.
Quant aux autres personnages, ils ont tous un côté grinçant, pathétique ou gênant.
Les parents de Reuben en particulier sont caricaturaux au possible... et extrêmement horripilants.
Autre cause de bruxisme : les valeurs prônées.
N'y a-t-il donc aucun moyen de trouver le bonheur sans mariage et sans enfant ? Ne pouvait-on pas se passer du grand final sachant qu'il oblige Polly à surmonter ses blocages de la façon la plus expéditive qui soit ?
Au final, Huckle ne sait toujours pas ce qui minait autant sa fiancée, il n'y a aucun développement positif chez Reuben, Kerensa s'en sort comme une lettre à la poste et on ne peut que croire Polly sur parole quand elle se dit prête et heureuse pour la prochaine étape de sa vie.
Pour moi, l'épilogue n'était qu'une énième brique à avaler alors que la fin était déjà suffisamment "happy" comme ça.
En bref, la faune et la flore y sont magnifiques mais je regrette que la seule mort soit naturelle (si ce n'est pas terrible à dire) car ça m'aurait fait des vacances.
L'École secrète des dragons, Tome 1 de Emily Skye
9 avril : Journée mondiale de la licorne → Lire un livre de fantasy ou fantastique.
Henry se retrouve enrôlé dans une école de dragonniers.
Mon avis
Je trouve qu'il manquait parfois un peu de contexte et/ou de curiosité de la part des personnages. Ce qui se passe à Sept-Feux doit rester à Sept-Feux et, longue lignée de dragonniers ou pas, je trouve le manque d'interrogations des premières années passablement étrange.
Comme si cela ne suffisait pas, le fonctionnement de l'école de même que les enseignements des professeurs sont mis de côté et ne servent qu'à distiller des indices utiles à la quête d'Henry. Grosso modo : "Nous avons paumé le mode d'emploi mais voici ton dragon, Henry !"
Heureusement, malgré ce manque de consistance, l'évolution des rapports entre les aspirants dragonniers est agréable à lire.
Si on n'échappe pas aux personnages à une dimension - le rat de bibliothèque à la mémoire photographique, la fille toujours pieds nus qui lit dans le cœur des gens comme dans un livre ouvert, le génie des finances au passé mystérieux, le leader, le "sous-doué" persévérant - le scénario fuse assez vite pour ne pas s'attarder en conflits inutiles.
Niveau écriture, c'est très fluide et parfaitement adapté à un jeune lectorat.
Mes passages préférés restent cependant les monologues de Joyeux qui joue à la perfection son rôle de vieux dragon grincheux.
En bref, maintenant que les 6 protagonistes nous sont familiers, j'espère que la narration se tournera vers les nombreux secrets de Sept-Feux.
L'Académie des constellationnistes, Tome 1 : Supernova de Axelle Ménéglier
13 avril : Journée mondiale du scrabble → Lire un livre dont le titre contient un mot de 9 lettre ou plus.
Un seul mot et 9 lettres tout pile.
Mon avis
Même si j'ai passé un bon moment en compagnie des constellationnistes et de leurs pouvoirs astraux, cet intérêt en dents de scie a grandement ralenti ma lecture.
L'univers est cependant très intriguant et les enjeux sont clairement établis.
Ce sont sur ces bases solides que viennent s'ajouter différents clans, des alliances, des trahisons, des objectifs cachés, de l'ostracisme, des disparitions, des prophéties ainsi que les éternelles bassesses auxquelles se livrent les jeunes gens.
On est véritablement à la limite du "un peu trop" et cela explique peut-être pourquoi, comme je l'ai mentionné plus tôt, j'ai avancé si lentement sans pour autant m'arrêter...
Côté personnages, j'ai vraiment aimé Cassie et sa résilience, quand bien même cela lui jouerait des tours.
Je ne peux pas en dire autant des personnages secondaires : Tara est la mentore de Cassie et sa fonction s'arrête plus ou moins à ça, Stella est plus qu'accessoire, Harris est bien trop mystérieux pour le moment pour que je m'y attache, les professeurs sont tout aussi interchangeables qu'ils n'inspirent aucune confiance - les seuls m'ayant marquée étant Kauz, Hélios et Subra - la triplette Hati, Naos et Sohan, quant à elle, m'a rendue vraiment confuse par moment.
Oh, j'ai failli oublier les "antagonistes du dimanche" qui pâlissent en comparaison du véritable big boss. Seul Alioth a su s'attirer mes faveurs avec sa bonne humeur.
Dernier bémol vis-à-vis de la façon dont Cassie découvre sa véritable nature. J'avais pris l'initiation de Tara pour argent comptant, la considérant comme une installation qui paierait plus tard, et je me suis trompée. Je suis même déçue que cela n'ait pas été utilisé.
Heureusement que l'installation des limaces a - superbement - porté ses fruits.
En bref, un scénario qui se tient et qui fait monter la tension au fil des pages.
Iron Widow, Tome 1 de Xiran Jay Zhao
27 avril : Journée mondiale du code Morse → Lire un livre ayant pour thème l'espionnage, l’armée ou avec un personnage militaire.
L'armée est prévalente dans cette société et le lecteur est dedans jusqu'au cou lorsque l'héroïne est enrôlée comme concubine puis comme soldate.
Mon avis
Sans m'éparpiller, j'aimerais parler tout d'abord de la narration. Elle est d'une fluidité et d'une précision égale au mélange des qi de feu et de métal. Seule la fatigue de la journée pouvait me forcer à refermer ce bouquin avant la fin.
Le décor de cette civilisation à la fois moderne et archaïque est décrit de façon vivace, empli de parallèles avec la société actuelle et passée. On pourrait presque la toucher du bout du doigt.
Il en va de même pour les personnages et leur charisme.
Le trouple formé par Yishi, Shimin et Zetian est solide, tout comme les équipages du Tigre blanc et de la Tortue noire.
Quant à l'héroïne en elle-même, je ne m'attendais pas à me heurter à une telle force de caractère. D'un autre côté, quand on connaît quelque peu la figure historique... J'ai trouvé un aspect fédérateur à observer Zetian tenir tête à tout un système, chancelante sur ses pieds de lotus. J'ai vécu chacune de ses victoires, chacun des obstacles, chacune de ses défaites, chaque trahison comme des affronts personnels.
Et on peut dire que les rebondissements sont nombreux dans la quatrième partie !
Pour en revenir donc au scénario, ma sœur a directement fait le lien avec l'animé Darling in the Franxx - une impression confirmée par l'autrice dans les remerciements. Cependant, là où la série a fini par apporter plus de questions que de réponses, Iron Widow propose un univers cohérent, bien pensé et ficelé aux petits oignons où les seules interrogations qui subsistent sont celles soulevées par le cliffhanger.
En bref, si vous cherchez une lecture qui mélange à la fois robots de science-fiction, culture ancestrale chinoise, girl power, questions de genre et de sexualité, manipulations politiques et propagande militaire, rage, amour, volonté et résilience... vous avez trouvé !
Et, cerise sur le gâteau, la couverture est magnifique !!