La revanche des titans
(Olympic Football)
Nouvelle
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Quel est donc ce bruit assourdissant qui émane du sol ? Pendant qu’à la surface les gens se questionnent, Gaia, la reine mère, la déesse primordiale de la terre le sait. Et les dieux de l’Olympe ne tarderaient pas à être mis au courant eux aussi, avec une certaine amertume dans l’âme.
Nous sommes en l’an 30 854, et voilà bien longtemps que le monde a oublié le terrible sort des Titans. Grands perdants de la guerre au sommet durant la titanomachie, on les avait exilés, enfermés au fond du tartare, la région la plus sombre des enfers. Ils y subissaient les tourments les plus horribles pour avoir osé défier Zeus et les dieux de l’Olympe. Gaia sentait remuer des entités aux dimensions comparables aux plus hauts gratte-ciels construits par l’homme. Elle souffrait, puis elle comprit : c’était les Titans. Ils s’étaient libérés. Pour ne pas prolonger inutilement les douleurs qui habitaient son ventre, elle n’eut d’autre choix que d’ouvrir à quelques pas du Kilimandjaro, une brèche. D’elle émergèrent 6 titans et 6 titanides. Cronos, leur chef, prit la parole :
— Nous voici enfin dehors chers frères, après des milliers d’années de souffrance et d’impuissance. Et tout ça, à cause de ces dieux irrespectueux pour leurs aînés. Il est temps de leur faire payer.
— Pour que ça se termine comme la dernière fois ? rétorqua Themis.
Cronos se « contenta » de lui adresser un violent crochet gauche qui la projeta 300 mètres plus loin à une vitesse avoisinant les 200 km/h. Je laisse le soin aux férus de science physique de calculer l’énergie cinétique de ce mouvement quand on sait qu’une titanide, ça pèse dans les 1 000 tonnes. Oui, chez les Titans, l’égalité des genres était observée, et ce qu’on devait respecter le plus, c’était Cronos. Elle se relèverait plus tard avec quelques dents en moins.
— Je disais donc qu’il est temps pour eux de payer. Et contrairement à nous qui avons été renforcés durant des milliers d’années par la rage et le désir de vengeance, nos ennemis ont vieilli à force de paix et de débauche. Ce sera une victoire facile.
Au milieu de cris de joie et des acclamations s’éleva un doigt. Le Titan Coeus demandait la parole.
— Puissant Cronos, toi qui fais fléchir le temps, afin de mettre toutes les chances de notre côté, ne serait-il pas prudent de trouver des alliés parmi les nombreux ennemis des dieux et de Zeus en particulier ? Étant restés enfermés durant une aussi longue période, nous avons perdu le contact avec le terrain, et qui sait quelles armes ont pu être forgées depuis.
Le souvenir douloureux de la lame de l’Olympe que Zeus utilisa pour les vaincre et les bannir dans le tartare revint à l’esprit de Cronos. Une épée au pouvoir terrible, martelée dans les cieux et sur terre.
— Je reconnais bien là ta sagesse, Coeus. Il ne faut en effet pas sous-estimer nos adversaires. Que proposes-tu ?
— Une attaque éclair façon Blietzkrieg.
Les sourires qui se dessinaient sur les visages ne pouvaient qu’annoncer de mauvaises nouvelles pour les Olympiens.
à suivre...