Le clan saphir [aventure-fantasy]

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AryaFeu123

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Le clan saphir [aventure-fantasy]

Message par AryaFeu123 »

Bonjour!! J'espère que mon premier chapitre sera, hem, correct? C'est bien la première fois que je publie une de mes œuvres, alors voilà. Avant toute chose, sachez que j'écris au fur et à mesure!! Donc, si un chapitre vous semble très court, c'est normal; je ne l'aurai certainement pas terminé. Alors, voilà.
Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire à la fin! ;)



Tome 1: Le clan Saphir



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Chapitre 1


Ils seront bientôt sur moi. Je dois m'enfuir, je le sais, mais je ne peux pas. Ma tête me fait mal, mon corps me fait mal, je vais mourir, comme ma mère, comme mon père, comme ma sœur. Je ne vois même pas leurs cadavres, je n'arrive pas à tourner ma tête vers eux. Je dois survivre, pour eux, pour honorer leur mémoire, mais c'est trop tard. Ils sont déjà là, devant moi. Ils vont me tuer. Ils vont me tuer et je n'aurai même pas réussi à protéger la-jolie-pierre-bleue que Rhia m'avait confiée. Rien qu'à cette pensée, les larmes me montent aux yeux.

- Sylvain, ça va?
- Non, ça ne va pas.
- Cela dure depuis plusieurs lunes Sylvain.
- Je sais Alya.

Je le savais, mais je n'y pouvais rien. Cette mémoire qui n'était pas la mienne me hantait un peu plus chaque jour.
Alya, c'est ma sœur. Nous sommes tous deux des loups nés dans un camps d'humains et nous n'avons jamais connu le vrai dehors. Les humains nous fournissent de quoi survivre: de la viande, de l'eau et un endroit ou dormir. En échange, on les prévient lorsqu'une source de nourriture ou de danger approche. C'était toujours comme ça. Rien à voir avec les visions que j'avais.
Au début, rien de troublant: j'étais seulement en train de courir dans une forêt. C'était un rêve comme les autres. Sauf que je me suis mis à les faire en plein milieu de la journée et qu'ils sont devenus de plus en plus violents.
Ces derniers jours, je me suis mis à rêver que j'étais avec une famille dont j'étais persuadé qu'elle était la mienne et que des loups au pelage blanc venaient pour nous tuer et nous voler une... une pierre bleue?

- Sylvain, tu viens? On va voir Nausicaa.
- Oui j'arrive, dis-je sans le penser en la suivant des yeux.

Nausicaa, c'est la doyenne de la tribu. C'est elle qui est chargée de s'occuper de nous. Je crois bien que c'est l'humaine en qui j'ai le plus confiance.
Mon ventre gargouilla, ce qui me ramena à la réalité. C'était l'heure de manger.
Je me suis alors dirigé vers Alya qui était déjà en train de manger sa maigre cuisse de poulet.
Ces derniers temps, nos aînés avaient de plus en plus de mal à trouver du gibier pour nous nourrir. Lorsque je voulais les aider, ils me répondaient que j'étais trop jeune et inexpérimenté pour tenter d'attraper le moindre petit moineau. Alors, pour un mammouth...
Oui, c'est sur, Alya et moi n'avons que 5 ans ce qui ne nous empêche pas d'être intelligents bien sûr! On nous a acquitté d'une tâche très simple, mais impossible aux humains: trouver des végétaux; c'est-à-dire des fruits ou des plantes médicinales que nous pouvons repérer à l'odeur. Simple et complexe à la fois donc.

- Sylvain? Ah, te voilà mon grand. Tiens, prends, me dit Nausicaa en me posant ma cuisse de poulet devant moi.
- Nausicaa?, fit une voix venant du milieu du campement. Mais que fais-tu pauvre folle, dis le chef de la tribu en voyant Nausicaa me donner la cuisse de poulet, je t'avais pourtant bien dit de tout laisser pour les autres!!!

J'avais beaucoup de mal à suivre leur conversation, mais je comprenait assez de mots pour voir que Nausicaa avait des ennuis. Les autres, c'était certainement nos aînés. Mais, pourquoi que eux et pas nous??

- Farouk, calme-toi, répondit simplement Nausicaa
- Me calmer!!!, fulmina-t-il, tu as désobéi à mes ordres et je dois ME CALMER!!
- Tu n'as pas le droit de me punir et je ne te doit pas obéissance, dit-elle tranquillement, car je suis la doyenne, et même si tu m'avais punie, je ne regretterai pas mon acte.
- Et donc la mort de la tribu ne te le fera pas regretter!!!
- Je ne regretterai pas des morts qui n'arriveront pas.
- Il faut donner aux chiens plus de nourriture, sinon, ils n'arriveront pas à chasser assez de viande pour nous tous, qu'est-ce que tu crois, que le gibier se chasse tout seul!!!
- Alya et Sylvain sont des chiens.
- Bien sûr que non, ils ne servent à rien. Les vrais chiens servent à quelque chose. dit-il en jetant un regard dédaigneux vers eux
- Tu crois quoi, que les blessures et les maladies se soignent toutes seules?, fit Nausicaa en reprenant les mots de Farouk et levant les yeux au ciel, Sans Sylvain et sans Alya, nous n'aurions pas les plantes nécessaires pour soigner tes chasseurs Farouk.

Les yeux de Farouk étincelaient de rage, mais il partit sans demander son reste. Et c'était tant mieux. J'avais peur qu'il décide de nous tuer Alya et moi, un jour.

- Tu ne manges pas Sylvain?, me demanda Alya en jetant un regard plein d'envie sur ma cuisse de poulet.
- Non, prends-la. Je n'ai pas faim.

Alya ne se fit pas prier et dévora ma cuisse de poulet en quelques secondes.
Nausicaa me regarda l'air étonné et me demanda:

- Tu n'a pas faim Sylvain?

Non, je n'ai pas faim. Ou plutôt, j'avais faim, mais l'estomac noué. Mes rêves m'angoissaient. Si seulement j'aurai pu parler à Nausicaa... elle m'aurait fait un cataplasme ou un breuvage qui auraient empêcher ces visions de revenir.
Sauf que, à défaut de la comprendre, je ne pouvais pas lui parler.

Elle est là. Oh, qu'elle est belle sous les rayons argentés de la pleine lune! J'aurai aimé arrêter le temps pile à ce moment-là, rien que pour pouvoir la regarder là, ici, jusqu'à la fin de mes jours.

- Alaric?
- Je suis là Rhia, c'est bien moi.
- Alaric...
- Oui, qu'est-ce qu'il y a Rhia?
- Je... je vais bientôt mourir.
- Quoi! Non, bien sûr que non. Ils ne te tueront pas. Je ne les laisserait pas faire. Tu vivras. Avec moi.
- Tu sais bien que tu n'y peux rien.
- Je ne vais pas rester sans rien faire!!
- Tu le devras car je te la confie

Elle sortit une jolie pierre bleue aux reflets changeant de sa besace qui ne la quittait jamais. Elle la mit délicatement autour de mon cou.

- Prends-en soin. Ne la laisse pas tomber entre de mauvaises pattes. Surtout pas entre
leurs pattes.
- Je n'aurai pas besoin de veiller sur elle car je veille sur toi.
- Tu sais bien que tu n'y peux rien.
- Je n'ai pas besoin de savoir quoi que ce soit tant que je suis à tes côtés.
- S'il te plaît, dit-elle les larmes aux yeux, pars, pars loin d'ici et ne reviens pas. Pas même pour moi. C'est trop dangereux.
- Alors pars avec moi!
- Je ne veux pas te mettre en danger. Il faut que tu partes sans moi, pour ta sécurité, mais aussi pour la sienne, dit-elle en pointant du museau la pierre qui pendait à présent autour de mon cou. Tu sais ce qu'elle représente pour notre clan.


Lumière. Grands cris.

- Sylvain! Sylvaaaaain!! Réveille-toi!!

Nausicaa était en train de s'égosiller juste au-dessus de moi tandis que j'ouvrai les yeux.

-Ouf! Tu m'a fait peur!! Tu vois que tu as faim!! Tiens, mange un peu de ma part, dit-elle en m'envoyant un morceau de son mammouth le dernier que nos aînés avaient réussi à attraper.

Tandis que je mâchouillais mon bout de viande, je repensais à la vision que j'avais eu.
La pierre bleue, c'était celle de mon autre vision de ce matin!! Mais, cette Rhia... je ne la connais pas. Pourtant, tout concordait, ou presque à mon autre vision.
Tout amenait donc à croire que c'était des souvenirs d'un seul et même loup.
Par contre... qu'est-ce que pouvait bien représenter une pierre bleue pour un clan, qui plus est, de loups? Et qui étaient ceux qui voulaient tuer cette Rhia? En quoi étaient-t-ils dangereux?

- À quoi penses-tu, me demanda Alya en s'allongeant à côté de moi.
- À mes visions.
- Et donc?
- Et donc je suis persuadé que ce sont de véritables souvenirs, qui ont été vécus par le même loup. Loup qui était amoureux d'une louve du nom de Rhia. Cette Rhia était en possession d'une pierre bleue qui représentait je ne sais quoi pour un clan. Leur clan je pense. Ils étaient tous deux en danger de mort à cause de... loups blancs? Ce fameux loup s'est fait tuer justement par ces loups blancs et n'a pas réussi à protéger cette pierre bleue. J'en déduis donc que ces loups blancs en avait après la pierre bleue.
- Hum hum... d'accord. Et?
- Et quoi?
- Qu'est-ce que tu compte faire?
- Eh bien, je n'en sais rien...
- De toute manière, ce n'est pas le moment de se poser ce genre de questions. Viens, allons rejoindre Nausicaa.
- Oui, allons-y.

Bon, voilà, c'est la fin de mon premier chapitre :) . J'espère qu'il était bien :oops: et donc voici le chapitre 2


Chapitre 2


Alya adore les plantes. C'est pour ça qu'elle est toujours pressée d'aller voir Nausicaa dans sa tente pour sentir la douce odeur des fleurs séchées. Nausicaa était comme à son habitude assise près de ses bols en argile avec son pilon en train d'écraser des plantes et des feuilles odorantes dans son mortier.

- Ah, vous voilà vous deux!!, s'exclama Nausicaa en levant les yeux vers eux. J'avais justement besoin de ces plantes-ci.

Nausicaa nous montra une herbe de couleur foncée et avec une forte odeur de... de menthe? Alya saurait le dire mieux que moi.

- C'est du thym, dit Alya comme si elle avait lu dans mes pensées, je me demande bien pourquoi elle en a besoin...
- Pourquoi? À quoi ça sert?
- Eh bien, on utilise généralement le thym pour ses vertus calmants...
- C'est peut-être pour que le chef se calme un peu?, ai-je dis pour rire.

Alya éclata de rire. C'est vrai que Farouk était toujours énervé. L'imaginer calme était... troublant. Et hilarant! Mais nous savions tous deux que ce n'était pas pour Farouk. C'était certainement pour elle que Nausicaa voulait du thym. Elle était vieille et elle avait beaucoup de douleurs dans son dos. Même si elle n'en parlait jamais, nous savions qu'elle allait bientôt mourir.
Elle tenait tête à Farouk pour nous protéger, mais sans elle, il nous tuera certainement.
Et puis, il faut dire que Nausicaa est une humaine extraordinaire! Si elle meurt... elle nous manquera beaucoup, c'est sûr.

- Tu viens?, m'interpella Alya me sortant de ma rêverie. On a pas toute la journée!
- Oui, j'arrive.

Alya était toujours pressée quand il s'agissait d'aller dans la forêt. Elle était capable de retrouver une fleur en la voyant ou même parfois en entendant Nausicaa en prononcer le nom.
Arrivé à la lisière du camp, Alya s'arrêta et dressa ses oreilles, alerte.

- Que se passe-t-il?
- Chut!!

Elle resta quelques secondes immobile, tendant l'oreille. Puis reprit sa route.

- Qu'est-ce qu'il y avait Alya?
- Non rien, j'ai cru entendre quelque chose...
- C'est normal, nous sommes tout près de la forêt.
- Oui, mais, ce bruit-là n'était pas normal comme tu dis... J'avais l'impression d'entendre des bruits de loups.
- C'était peut-être nos aînés.
- Tu le crois vraiment?

Non, c'est vrai. Ils étaient au camp pratiquement toute la journée. Ils chassaient le soir ou très tôt le matin. Et puis, pas si près du campement.
C'était bizarre. Mais peut-être que c'était juste Alya qui avait eu une hallucination. Avec mes visions, je devenais paranoïaque, mais je pense qu'elle avait bien entendu. La forêt et elle, ça faisait un. Il faudrait qu'elle soit malade (et encore!) pour mal entendre quelque chose qui venait qui plus est de la forêt.

- Tiens, prends. me dit-elle en me jetant à la figure l'herbe foncée, comment s'appelle-t-elle déjà? Ah oui, le thym.
- Hé, pourquoi tu me la jette comme ça?! On est ci-vi-li-sés ici!, dis-je en pouffant de rire.
- Bah, non! On est des loups SAUVAGES!, cria-t-elle en me jetant une nouvelle poignée d'herbes sur ma truffe

Pfffh, on est vraiment incorrigibles!! À chaque fois que nous allons dans la forêt, on ne peux pas s'empêcher de jouer. Il y avait tellement d'espace et de quoi s'amuser à l'infini! Et puis, on a que 5 ans après tout!

- Bon, allez. Maintenant on rentre., dis-je.
- Oh noon! Encore un peu! me supplia-t-elle.
- Non, ça suffit. Nausicaa va s'inquiéter.
- Bon, d'accord. fit-elle avec un air faussement bougon. Rentrons.

Arrivé sous la tente de Nausicaa, Alya et moi avons posé le... le thym? Oui, c'est ça. Fichu nom à la noix!

- Pourquoi est-il tout tordu?, demanda Nausicaa en voyant le thym.

Alya et moi avons pris un air penaud. Il est vrai que nous avons un peu abîmé le thym en jouant avec, mais pas trop non?

- Bon, ce n'est pas trop grave. Je peux toujours l'utiliser., déclara-t-elle après avoir regardé minutieusement le thym. La prochaine fois, évitez de trop l'abîmer, d'accord? Bon allez vous reposer maintenant, vous n'êtes que des chiots après tout! Vous ne pouviez pas savoir.

Nous sommes donc ressortis de sa tente pour retourner à nos lits.

- Oh, regarde Sylvain! C'est maman!!

Notre mère s'appelle Aleyna. Elle n'était pas souvent présente. Elle était la plupart du temps hors du camp pour pister des animaux. Elle pouvait rester plusieurs lunes dehors.
Elle était en train de nous attendre à côté de nos lits.
Enfin son regard croisa le notre. Son regard s'illumina et elle accourut à nos côtés.

- Alya! Sylvain! Vous allez bien mes louveteaux?, nous demanda notre mère.
- Oui maman!!, avons-nous répondu en chœur heureux de la revoir.

Cela faisait depuis 5 lunes que nous ne l'avions pas vue. Contrairement à nos aînés, notre mère était très gentille avec nous.

- Je reste pendant 2 lunes. Nous allons les passer ensemble!
- Super!, s'exclama Alya.
- Oui!! Merci maman., m'exclamai-je à mon tour.
- Comment va Nausicaa?, demanda-t-elle
- Très bien maman. Tu veux aller la voir?, lui demandai-je
- Avec plaisir!

Sous la tente de Nausicaa, c'était assez petit pour trois loups et une humaine. Alya et moi sommes donc restés dehors. J'écoutais simplement Nausicaa parler:

- Oh, ma grande!! Tu es revenue!! Tout va bien?

Sans la voir, je devinais maman en train de hocher la tête, heureuse de retrouver Nausicaa.
Nausicaa aimait beaucoup maman, c'est pour cela aussi qu'elle nous protège. Quand je l'avais dit à maman, elle m'a répondu en riant que Nausicaa nous aimait beaucoup aussi, pas à cause d'elle, mais aussi parce que nous étions adorables. Je l'ai cru, parce que je préférai que ce soit comme elle disait. Parce que j'aimais beaucoup Nausicaa moi aussi.
Elles discutèrent encore un moment (enfin, Nausicaa parlait en langage humain et maman répondait comme elle le pouvait), puis Nausicaa laissa maman repartir.

- Bon, alors... qu'est-ce qu'on fait?, demanda-t-elle. Je ne reste pas 2 lunes entières pour rien!
- On pourrai aller en forêt maman?, demanda Alya avec des yeux suppliants.
- Oh, ouii!! Et tu pourras m'apprendre à chasser?, demandai-je.

J' ai toujours rêvé avoir plus d'estime pour mes aînés. Ils pensaient que j'était un bébé. Mais je savais bien que j'en était capable. Il fallait juste qu'on m'apprenne.

- Oh là là, du calme!! Oui, on pourra aller en forêt., dit-elle. Mais pour la chasse...
- Oh, s'il te plaaaaaît maman!! On a 5 ans non? On peut aller chasser, ou au moins apprendre., lui dis-je.
- Bon, on verra, d'accord?, dit-elle en levant les yeux au ciel.
- Merci merci merci!!, dis-je en sautant sur elle

Alya se joignit bientôt à nous et nous avons joué ainsi jusqu'au crépuscule. Tandis que le soleil se couchait, notre mère nous dit:

- Allez, maintenant, ça suffit.
- Allez, encore un peu!!, dit Alya.
- Non, il faut que vous vous reposiez., a dit maman d'un ton ferme.
- Bon, d'accord..., fit Alya

Alya et moi nous sommes couché sur nos lits.

- Bonne nuit mes louveteaux., a dit notre mère en nous léchant la joue. Demain, on va dans la forêt.
- Et on va chasser?, demandai-je en bâillant.
- Peut-être..., répondit-elle avec un air énigmatique.
- Bonne nuit maman, bonne nuit Sylvain., dit Alya qui somnolait déjà.
- Bonne nuit., marmonnai-je en pensant déjà avec angoisse aux visions qui remplaçaient maintenant mes rêves pendant la nuit.
- À demain., dit-elle en allant dans son lit, à quelques pas de là.

Et voilà, mon chapitre 2 est terminé. J'ai eu certains commentaires de mes amies qui disaient qu'on s'emmêlait facilement avec les personnages (mais bon, entre nous, elles n'ont pas l'habitude de lire beaucoup de livres si vous voyez ce que je veux dire... :roll: ). Donc, j'espère que l'arrivée d'un autre personnage n'a pas aggravé le cas... :oops: . Enfin, voilà.
Voici le chapitre 3!


Chapitre 3


Je cours. Je cours parce que c'est la seule chose que je peux encore faire. Ils ont emmené Rhia. Que puis-je faire d'autre sinon que de protéger le saphir? C'est ce qu'elle m'a demandé. Et pourtant, j'étais rongé de remords. Elle m'avait demandé de l'abandonner pour pouvoir le garder. Mais au fond, pour une fois, j'aurai aimé lui désobéir. Pour pouvoir la sauver de leurs griffes. Puis, je me suis mis à pleurer.
" Pourquoi faut-il qu'
ils soient obligés de détruire des vies, des espoirs pour le pouvoir?"
Cela n'avait définitivement pas de sens. Et puis, ce n'était pas que dans notre clan. Dans le leur aussi. J'imagine que c'est pareil pour tous les clans de la planète. J'avais déjà entendu parler du clan émeraude.
Une idée commença à germer dans mon esprit: et si nous concluions une alliance avec le clan émeraude?


- Sylvain! Debout mon petit loup! On va en forêt aujourd'hui!
- Hmm...

Pourquoi fallait-il que maman adore se réveiller avant le lever du soleil! Elle ne connaissait pas la "grasse matinée"?

- Allez Sylvain!!, renchérit Alya.

Il faut croire que les loups ne font pas des mulots...

- J'arrive, j'arrive., dis-je en grognant un peu.
- Ahh! Quand même!, fit Alya en levant les yeux au ciel. Depuis 5 minutes que j'essaye de te réveiller!
- Il fait toujours nuit pour ton information..., dis-je en grommelant.
- Si on doit passer la journée ensemble, autant en profiter dès le début!
- La journée, pas au beau milieu de la nuit...
- Arrête!! Le soleil se lèvera dans à peine quelques heures!
- Quelques heures que j'aurai volontiers utilisé pour un sommeil réparateur.
- Tu es vraiment incorrigible., dit-elle en levant les yeux au ciel. Tiens, ton petit déjeuner, fit-elle en me lançant à la figure un bout de viande à peine plus gros que le bout de ma patte.
- Hé!
- Ça t'apprendra.
- Ça m'apprendra quoi?
- Ça t'apprendra à te lever plus tôt.
- Quoi? Tu es en train de me dire que tu me lances de la viande à la figure parce que je me réveilles en plein milieu de la nuit?
- Oui, et puis aussi parce que c'est drôle.
- C'est toi qui est incorrigible...
- Peut-être. Allez, viens, maman nous attends devant la forêt.
- On y va là? On attends pas qu'il fasse jour pour y aller?
- Bah, non! J'avoue que je pensais aussi qu'on irait dans la forêt pendant la journée, mais, non! Je crois même qu'on va y passer la nuit prochaine!
- Ah oui... Elle rigole pas maman!

Nous nous sommes dirigés vers la lisière de la forêt où , nous attendait déjà notre mère. Nous sentant arriver, Aleyna releva la tête.

- Ahh, vous voilà!, fit notre mère avec une lueur dans les yeux qui trahissait sa joie. Pas trop dur de le réveiller?, demanda-t-elle à Alya en me pointant du museau.
- Non, ça va. répondit-elle. Tu as mangé ta viande?, me demanda-t-elle avec une inquiétude non dissimulée.
- Oui, bien sûr., ai-je mentit.

Je ne voulais pas inquiéter maman avec mes visions... Pour le moment, l'inquiétude d'Alya était plus que suffisante.
Alya me regarda avec un air encore plus inquiet mais se contenta de dire:

- Alors, en route.

Notre mère nous regarda tour à tour avec une lueur d'incertitude dans les yeux.

- Vous êtes sûrs que tous va bien?, nous demanda-t-elle.
- Oui, tout va bien maman!, dis-je en m'efforçant de me montrer enthousiaste.
- Bon, allons-y alors..., dit-elle. Je me suis arrangée avec Nausicaa, nous pouvons rester jusqu'à demain matin. Autrement dit, on reste pendant toute la nuit. Vous n'aurez pas peur?
- Bien sûr que non voyons!, répondit Alya avec toute sa joie retrouvée.
- Nous n'aurons pas peur tant que tu sera là, avec nous., dis-je.
- Tant mieux, allons-y alors., dit-elle.

Soudain, un cri retentit. Le camp se mit à s'agiter.

- Peut-on aller voir ce qui se passe maman?, demanda Alya.
- Non seulement on va aller voir ce qui se passe, mais on va aussi rester.
- Pourquoi?, demandai-je.

Elle me regarda droit dans les yeux et dit:

- Les humains pourraient croire que c'est nous qui avons fait crier cette pauvre âme, et ce n'est pas nous mais la pire chose que nous pourrions faire, c'est de se défiler. Alors, nous allons voir ce qui se passe et aider autant qu'on le peut. Et puis, ce serait suspect de partir juste après un cri pareil.

Nous sommes donc partis voir ce qui se passait. L'agitation se concentrait particulièrement autour de la tente de Nausicaa. Plus on s'approchait de la tente, plus les yeux de maman se rétrécissaient.
Arrivés devant la tente, la fille de Nausicaa, Ariane, vînt vers nous, les joues couvertes de larmes:

- Oh, vous êtes là...

Nous lui avons lancé un regard interrogateur.

- Vous voulez savoir ce qui s'est passé... Très bien. Nausicaa..., fit-elle en sanglotant, Nausicaa est morte.

Alya et moi nous sommes regardés, puis Alya a commencé à pleurer. Je suis d'abord resté de marbre. Ce n'était pas possible. Tout simplement pas. Je suis né avec Nausicaa à mes côtés, je ne peux tout simplement pas imaginer ma vie sans elle. J'ai regardé Alya puis Ariane les yeux plein de larmes puis mon cerveau avala l'information d'un coup et mes yeux se brouillèrent de larmes. J'ai regardé maman et l'ai vu arborant un air interdit malgré ses yeux larmoyants. Son regard croisa le mien et elle me dit:
- Vous devez partir.
- Alya et moi?
-Oui, très loin d'ici.
- Avec toi?
- Non, vous devez partir seuls.
- Partir où?, demandai-je en sanglotant.
- Loin. Le plus loin possible.
- Pourquoi?
- Oh, ce serait tellement long de tout t'expliquer... Nous n'avons pas le temps. Tu as des visions n'est-ce pas?
- Quoi? Comment le sais-tu?
- Peu importe comment je le sais. Ce qui est important, c'est ce que toi tu sais. Tu vois souvent une pierre bleue?
- Oui...
- Bien. Ça s'appelle un saphir. Chaque clan de loups a une pierre précieuse semblable. Elles ont des pouvoirs différents, mais tous sont très puissants. Nous appartenons au clan saphir. Le clan rubis veut s'emparer des pierres précieuses de tous les clans pour assurer leur puissance. Je... Ton oncle était en possession du saphir, mais, le clan rubis a réussi à lui dérober. J'ai voulu vous protéger en allant habiter chez les humains, mais vous n'êtes plus en sécurité ici.
- Pourquoi?
- Parce que Farouk va vous tuer sans Nausicaa pour vous protéger et aussi parce que...
- Parce que quoi?
- Il faut que tu récupères ce saphir.
- Mais, pourquoi ne viens-tu pas avec nous alors? Nous n'avons que 5 ans!
- J'ai eu une vision de toi récupérant le saphir.
- Quoi? Toi aussi tu as des visions?
- C'est le pouvoir du saphir. Et tu fais partie du clan saphir.
- Mais Alya alors?
- Vous êtes jumeaux. Seul l'un de vous pouvait avoir ce pouvoir. Et c'est toi qui l'a eu.

J'ai soudain remarqué Alya à côté de moi. Elle devait être là depuis un certain temps.

- Je suis tellement désolée de ne pas venir, mais il faut que je reste. Farouk ne partira pas à votre recherche si je ne viens pas avec vous. Si je viens, il viendra me chercher car je suis sa meilleure pisteuse, et vous avec. Non, vous devez partir sans moi.
- Tu es sûre que nous en sommes capables?, lui demandai-je.
- Bien sûr. Alya a une connaissance des plantes infinie et je suis sûre qu'avec un peu d'entraînement, tu arriveras à chasser seul. Vous en êtes capables
- Si nous devons retrouver la trace d'un clan qui a plus de pouvoir, de puissance et de connaissances que nous, ne perdons pas de temps., dit Alya. Allons-y.
- Hop hop hop, n'oubliez pas de prendre de quoi manger pendant 3 ou 4 jours, le temps que Sylvain arrive à chasser seul., dit notre mère. Mais sinon, oui. Il faut que vous y alliez, le plus vite possible.

Après une longue étreinte, Alya et moi nous sommes dirigés vers la réserve où l'on conservait la viande. Heureusement, personne n'était devant (tout le monde s'était rassemblé devant la tente de Nausicaa). Alya est allée chercher la viande tandis que j'allais chercher de quoi la transporter. Enfin, je trouvai un carré de cuir assez grand pour transporter un petit paquet de viande au moins. Je l'ai pris dans ma gueule et je suis retourné devant la réserve où m'attendait déjà Alya avec un bon petit kilo de viande.

- Tu es sûre que ça suffira?, lui demandai-je.
- Non, répondit-elle, mais il ne faut pas trop en prendre pour passer inaperçus. Et puis... en laisser un peu pour eux.

Elle avait totalement raison. Je ne voulais pas que les humains qui avaient fait partie de ma vie meurent de faim à cause de nous. Et puis, maman était toujours là-bas.

- J'aurai bien aimé prendre quelques herbes sous la tente de Nausicaa avant de partir..., dit-elle.
- Il y a trop de monde devant sa tente.
- Oui, je sais.

Nous avons donc emballé la viande comme on a pu et nous sommes sortis du campement. Arrivés dans la forêt, Alya déposa le paquet par terre et dit:

- Bon, où allons-nous?
- Eh bien, si j'en crois ce que disent mes visions et maman, je pense qu'il faut aller vers le Nord.
- Pourquoi?
- Je pense que le clan rubis que nous recherchons sont des loups blancs, et, d'après ce que je sais, les loups blancs vivent plutôt dans des régions froides, vers le Nord.
- D'accord. C'est une chance que je sache comment trouver le Nord alors.

Nous nous sommes donc mis à chercher de la mousse sur les troncs d'arbres. D'après ce que Nausicaa avait dit à Alya, le côté moussu des troncs d'arbres indiquaient le Nord. Enfin, nous avons trouvé un endroit assez humide où il y avait de la mousse seulement sur un côté d'arbres et pointant toujours la même direction.

- Voici le Nord., fit Alya fière d'elle.
- Allons-y., dis-je.

Nous avons couru ainsi jusqu'au lever du soleil. Alors que l'aube était déjà bien passée, Alya me demanda:

- Peut-on faire une pause? Je pense qu'il y a plusieurs plantes et fruits intéressants dans le coin.
- Oui, bien sûr., dis-je. Et moi, je peux essayer de chasser un ou deux mulots.
- Hum..., je pense qu'on devrait établir un campement pour nous remettre de nos émotions. Ainsi, je vais chercher les plantes et quand j'arrive à notre campement, je commence à préparer le tout tandis que tu vas à la chasse.
- Mais, il fait jour depuis à peine quelques heures!
- Raison de plus, dit-elle, il faut nous reposer à cause de ça. Nous repartirons demain matin, après nous être reposés et après avoir fait le plein de nourriture.
- Tu es sûre que nous ne perdons pas notre temps?
- Oui, j'en suis sûre., répondit-elle avec assurance.
- Dans ce cas, c'est d'accord.

Nous avons donc établi un "campement" si on peut le dire ainsi: de grandes et larges feuilles étrangement douces pour nos lits et un bâton pointant vers le Nord pour ne pas perdre la direction et notre paquet de viande posé entre nos deux lits. Après avoir aménagé tout cela, Alya est partie chercher les plantes qu'elle jugeait nécessaires à nos besoins. Je suis resté au campement pour monter la garde. Nous n'étions pas à l'abri d'une attaque, quelle quelle soit. Enfin Alya réapparut portant une grande feuille pliée en deux avec sans doutes plantes et fruits à l'intérieur.

- À toi, me dit-elle avec un sourire en coin. Tu veux des conseils?
- Depuis quand tu donne des conseils sur comment chasser toi?
- Depuis que je connais la forêt mieux que toi.

Elle m'a donc expliqué les particularités de chaque animal de la forêt, le endroits où ils vivaient, la nourriture dont ils avaient besoins... Je ne pensais pas avoir besoin de savoir tout cela pour chasser, mais bon. Si ça pouvait m'aider, je ne disais pas non.
Enfin, Alya me laissa partir. Après m'être suffisamment éloigné du campement, j'ai humé l'air à la recherche de mulots, de lapins ou de petits animaux. Enfin j'ai senti une odeur de chair fraîche. Je me suis dirigé vers l'odeur et je suis tombé sur un petit terrier. Je me suis approché doucement et, arrivé devant le terrier, j'ai glissé ma patte dans le trou avec précision. Dès que j'ai sentit de la chaleur sous ma patte, j'ai agrippé la petite boule de poils et l'ai sortit du terrier. C'était un petit lapin. Avant de m'en empêcher, je lui ai tranché la gorge d'un cou sec. Sa tête roula sur le sol. Je me sentit chanceler. Avec les forces qui me restait dans les jambes, j'ai transporté les restes du lapin jusqu'à notre campement. Arrivé là, j'ai jeté le corps du lapin à côté d'Alya et je me suis jeté sur ma paillasse, le cœur lourd.

- Pas trop fatiguant la chasse?, me demanda-t-elle avec un sourire en coin.

Je lui ai jeté un regard rageur mais je n'ai rien dit.

- Bon, on devrait avoir de quoi manger pendant un ou deux jours avec ton lapin., me dit-elle.
- Seulement?!, m'écriais-je en relevant la tête. Je devrai tuer une boule de poil comme ça tous les jours?
- Sauf si tu arrives à tuer plus gros que ça...

J'ai laissé retomber ma tête sur la paillasse. J'avais envie de vomir. J'ai fini par m'endormir.

Bon, je pense que, si vous lisez ceci, c'est que ça vous plaît (c'est déjà un bon début :) ) et donc, voici le chapitre 4.

Chapitre 4


J'ai rendez-vous avec Olga. Il faut que je me dépêche si je ne veux pas être en retard. Le clan émeraude n'était pas connu pour sa générosité. Si je n'arrive pas à l'heure prévue, ils partiront sans attendre une seconde de plus. C'était un miracle presque qu'ils aient accepté de me voir. Je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Pas si près du but.

- Te voilà enfin., fit Olga en levant les yeux au ciel.
- Oui...
- Que veux-tu Alaric?, me demanda-t-elle soucieuse. Si c'est encore à propos de...
- Non, bien sûr que non Olga, dis-je. J'ai abandonné ce projet depuis longtemps, tu le sais bien.
- Alors pourquoi voulais-tu à tous prix me voir?
- Eh bien, je voudrai conclure une alliance entre nos deux clans Olga. Et même si possible entre tous les clans pour lutter contre le clan rubis.

Olga ferma les yeux et les rouvrit.

- Je te savais capable de choses totalement insensées, dit-elle en relevant la tête vers moi, mais jamais je n'aurai cru que tu te lancerai dans quelque chose d'aussi fou que ça.

Il est vrai que réunir tous les clans relevait de la folie: avec les guerres, les disputes de territoires et de nourriture j'en passe et des meilleures. Même deux clans, ça serait déjà un des plus grands miracles. C'est pour cela que je croyait aux miracles. Sinon, à quoi pouvions-nous croire?


- Réveille-toi paresseux!!, fit Alya en me lançant à la figure (comme à son habitude) une sorte de gros fruit rouge/jaune.
- Hmm...
- Debout, on a du chemin à faire!!
- Déjà?
- Oui!!

Nous avons donc rangé la viande, les plantes et les fruits dans le carré de tissu et nous avons repris notre route vers le Nord en se passant à tour de rôle le paquet. Cela a duré quelques semaines? Quelques mois? Je ne saurai le dire. J'ai arrêté de compter depuis assez longtemps. Nous nous arrêtions pour dormir, où lorsque nous trouvions à proximité d'un point d'eau. J'avais toujours les mêmes visions qui repassaient en boucle pendant mes seuls instants de répit.
Nous ne croisions généralement aucun loup, à part des bannis: ceux qui n'appartenaient à aucun clan (que les loups peuvent différencier des autres loups grâce à leur odeur). Maman n'arrêtait pas de raconter des histoires à propos des clans et des pouvoirs très puissants que le saphir possédait et transmettait: la voyance. Et dire que pendant tout ce temps, je pensais que c'était des histoires qu'elle inventait... En nous voyant, les bannis s'enfuyaient la queue entre les pattes, malgré le fait qu'ils était beaucoup plus âgés que nous. J'ai cependant remarqué quelque chose: la plupart des bannis avaient un pelage blanc. Comme le clan rubis. Cela m'intriguait, mais quand j'en avais parlé a Alya, elle ne s'en est pas beaucoup préoccupée:

- C'est normal, me disait-elle à chaque fois, il y a forcément des loups du clan rubis qui ne sont pas d'accord avec ce que fait leur chef. Seulement, ce chef totalement tyrannique doit bannir ou tuer en fonction ceux qui aident ses "adversaires".

Et comme d'habitude, elle avait raison.

Plus nous avancions, plus la terre devenait froide et glacée sous nos pattes. Puis, il y a eu des plaques de verglas et de petites pluies de neige. Elles ont commencé à devenir de plus en plus violentes chaque jour, jusqu'à ce que le paysage devienne blanc. Maman nous avait déjà parlé de cette sorte de tout petit nuage blanc qui fondait sur la langue et qui tombait par milliers. Avec du recul, je préférai largement notre campement auprès des humains plutôt que ce paysage désolé avec du blanc à perte de vue. Nous ne pouvions plus avancer aussi vite que dans les grandes prairies vertes presque toute l'année.
Quelques semaines après être arrivés dans cette grande plaine, j'ai vu un louveteau avec un pelage blanc qui devait avoir notre âge déambuler à travers la grande plaine blanche.

- Regarde!, dis-je doucement à Alya pour ne pas attirer son attention. Tu le vois?

Alya tourna la tête jusqu'à voir l'autre louveteau.

- Tu crois qu'il nous a vu?, me demanda-t-elle.
- J'espère que non..., murmurai-je.

Il avait le pelage blanc, caractéristique du clan rubis. C'était plutôt mauvais signe. Nous avons discuté un moment avec Alya de la décision à prendre. Il pouvait donner l'alerte à son clan si nous le laissions s'enfuir (car il y avait de fortes chances qu'il nous ai vu: nous l'avions vu alors qu'il était aussi blanc que la neige qui nous entourait alors que nous étions gris), ce qui n'était pas vraiment malin. Ou alors, nous pouvions aller le rejoindre, pour voir si il était pacifiste, ce qui nous aiderai beaucoup.
Finalement, nous avons décidé d'aller le voir et, si il montrait le moindre signe hostile à notre égard, nous l'attaquerions. Nous sommes deux et lui, tout seul. Nous avions plus de chances que lui.
Nous nous sommes tous deux dirigés vers lui d'un pas décidé. Arrivé devant lui, il releva la tête.

- Que venez-vous faire ici? demanda-t-il. Vous n'êtes pas du coin...
- Et toi? lança Alya. Que fais-tu là, seul? Sais-tu au moins où tu te trouves?
- Moi? Je suis ici parce que je vous attendais depuis...quelques jours il me semble. Et, oui je sais où je suis: c'est mon territoire.
- Comment savais-tu que nous serions ici il y a quelques jours? demandai-je curieux.

Il me regarda, et, pendant un instant, j'ai cru voir briller de la tristesse dans ses yeux.

- Je ne vous connais pas, je ne pense pas être obligé de répondre à toutes vos questions. C'est à moi de poser les questions. Pourquoi êtes-vous venus ici, et de votre plein gré en plus? D'habitude, les loups d'autres clans viennent en tant que prisonniers ou en tant qu'otages...

- Penses-tu que nous pouvons lui faire confiance? demandai-je à Alya de sorte que l'autre louveteau ne nous entende pas.
- Non., me répondit-elle de la même façon. Mais, nous avons besoin de lui, alors, autant répondre à ses questions.
- D'accord...

- Alors?, nous pressa le petit loup blanc. C'est bien joli ces messes basses, mais ça ne répond pas à ma question. Que venez-vous faire ici?
- Je... nous sommes ici parce que nous devons récupérer la pierre de notre clan., dis-je en essayant de ne pas faire trembler ma voix.

Le louveteau nous regarda tour à tour, l'air interloqué, avant d'éclater de rire.

- Quoi?!, a demandé Alya, agacée par ce fou rire.
- Quoi? Je vais vous dire quoi!, dit-il entre deux éclat de rire. Je ne sais pas qui vous a mis cette idée en tête, mais, c'est une mission impossible!
- Comment ça, pourquoi?, demandai-je.
- Parce qu'il les a toujours avec lui., dit-il avec un peu plus de sérieux.
- Qui ça "il"?, demanda Alya

Le loup blanc la regarda et dit:

- Personne ne connaît son nom., dit-il. En revanche, tout le monde - à part vous apparemment - sait qu'il est le chef du clan rubis dont je fais malheureusement partie.

Ce fut au tour d'Alya de le regarder profondément dans les yeux.

- N'ai pas honte de ton clan. N'ai pas honte d'en faire partie. N'ai pas honte de quelque chose alors que ce n'est pas toi qui devrait avoir honte. Soit fier de faire partie du clan rubis. Soit fier d'être qui tu es. Peut-être sommes-nous ennemis, peut-être pas. Mais pour le moment, mon seul ennemi est le chef de ton clan et ça ne changera pas si tu acceptes de nous aider, déjà en ne nous dénonçant pas et j'espère aussi en nous aidant à reprendre la pierre de notre clan.

Il nous regarda, puis finalement dit:

- Je veux bien vous aider. Mais, peux juste savoir comment vous vous appelez? Je m'appelle Thorn.
- Oui, bien sûr!, fit Alya avec un sourire que je ne lui avait jamais vu. Je m'appelle Alya.
- Et moi Sylvain., dis-je.
- Bon, venez alors, je vais nous trouver un abri et de la nourriture pour la nuit.

Voilà, c'est la fin de mon chapitre 4. Je suis désolée pour ceux qui me suivent à peu près tous les jours: j'ai eu une petite panne d'inspiration à un moment donc, j'ai dû laisser en plan pendant 2 ou 3 jours. En tous cas, voici le chapitre 5.(j'espère qu'il vous plaira!!) :D

Chapitre 5


Thorn était en train de creuser un trou très profond dans la neige qui nous servira d'abri pour la nuit lorsqu'il demanda soudainement:

- Au fait, de quel clan venez-vous? J'ai oublié de vous le demander.
- Du clan saphir., déclara sans hésitation Alya.

Je l'ai regardé du coin de l'œil, étonné. Elle n'accordait pas aussi facilement sa confiance d'habitude. J'espérai que c'était de son plein gré et pas le pouvoir du clan rubis qui faisait effet. Puis, j'ai soudain remarqué que Thorn s'était brusquement arrêté de creuser.

- Tout va bien?, demandai-je à Thorn un peu inquiet.
- Thorn?, fit Alya avec une lueur d'inquiétude dans ses yeux.
- Ne vous inquiétez pas., dit-il. C'est juste que...
- Que quoi?, lui demandai-je
- Non, rien., répondit-il en recommençant à creuser.

Alya et moi nous sommes regardés. Nous savions tous deux qu'il avait omis un détail. Lequel? On le saura seulement si il accepte de nous le dire.
Alya reprit:

- Tu sais, tu as le droit de nous le dire, rien ne t'oblige à cacher quoi que se soit avec nous. Tu peux nous faire confiance.
- Je vous ai dit qu'il n'y avait rien. grogna-t-il. Maintenant, laissez-moi creuser ce fichu trou.
- D'accord. fit Alya penaude.

Décidément, Alya était vraiment bizarre ces temps-ci.
Nous avons commencé à préparer la viande qui nous restait pour manger avant de dormir. Thorn est venu nous rejoindre peu après.

- J'ai fini notre abri., dit-il. Vous pouvez venir.
- On arrive tout de suite., dis-je.

Nous l'avons rejoint devant une sorte de terrier dans lequel nous pouvions à peine rentrer.

- Nous allons dormir là-dedans?, dis-je surpris.
- Oui., dit Thorn avec un sourire en coin. Regarde bien à l'intérieur...

J'ai donc penché ma tête dans l'embouchure du trou et ce que j'ai vu me laissa stupéfait: une énorme salle remplie de pique de glace se perdait au loin devant mes yeux. Mais, le plus étrange, c'est qu'il n'y avait aucun être vivant. Pas la moindre plante, pas le moindre insecte. Juste un silence de mort qui contrastait étrangement avec les piques de glace.

- Wouahou!, me suis-je exclamé.

Puis, le silence de mort fût remplacé par des échos innombrables qui répétaient en chœur: "Wouahou, wouahou, wouahou". J'ai sorti la tête du trou, assourdi par tant de bruit. Thorn était en train de se rouler par terre tant il riait. Je me suis un peu fâché:

- Il n'y a rien de drôle!

Thorn se releva et dit entre deux éclats de rire:

- C'est toujours drôle quand on fait découvrir à un étranger nos salles secrètes.
- Salles secrètes?, répétai-je intrigué.
- Tu croyait vraiment que nous vivions à la surface?, dit-il avec sérieux (c'est fou à quel point il peut changer d'humeur aussi vite!). Notre territoire est composé essentiellement de ces salles. Elles nous protègent des ennemis et du froid. Malgré nos épais pelages, le froid polaire ne nous attire pas vraiment. Nous ne sortons que pour chasser.

C'est vrai que j'imaginai mal des loups, si puissants soient-ils, vaincre le blizzard, le froid... Mais je n'aurai jamais cru à une telle invention! Des salles souterraines... Je n'y aurai jamais pensé!

- Comment descend-t-on?, demanda Alya, l'air soucieuse. On ne va tout de même pas sauter là-dedans, non?

Il est vrai que le sol de la cavité était assez éloigné de nous. Nous allions sûrement nous rompre les os en sautant.

- Ne vous inquiétez pas, fit Thorn avec un ton rassurant, le sol est entièrement fait de poudreuse, assez pour atterrir en douceur.
- De la poudreuse?, demandai-je. Qu'est-ce que c'est?
- La poudreuse, c'est de la neige hem...comment dire...comme du sable., expliqua-t-il.

Du sable...maman nous avait déjà expliqué ce que c'était. Elle nous avait dit que c'était des millions de petits grains jaune-doré très doux.

- Tu es sûr que nous ne risquons rien?, lui demandai-je.
- Bien sûr!, répondit-il. Si vous voulez, je peux y aller en premier.
- Qui nous dit qu'il n'y a personne en bas pour nous attraper?, dis-je soudain d'un ton méfiant.

Thorn me regarda, l'air profondément peiné.

- Vous ne me faites pas confiance?
- Si!, fit Alya. Bien sûr que si Thorn, c'est juste que...
- C'est juste que quoi?, demanda Thorn.
- Je te retourne la question., lançai-je agacé. Je pense qu'il est grand temps de nous dire ce qui ne va pas.

Thorn prit une grande inspiration.

- Je suis désolé, mais je ne peux pas vous en dire plus. Je ne dirai rien, je ne ferai rien qui pourrait aller à l'encontre de votre mission impossible. Si vous ne me faites pas confiance, vous ne pourrez avoir confiance en personne d'autre du clan rubis. Je peux vous promettre tout ça sur ce que voulez. Est-ce que vous vous rendez compte que vous ne pouvez faire confiance qu'à moi?
- Je..., fit Alya. Oh, Sylvain, nous n'avons pas vraiment le choix.

Alya avait raison. Mais, je me méfiais quand même. Pourquoi voulait-il garder des choses secrètes? Nous n'allions pas non plus aller crier sous tous les toits que ceci ou que cela... Mais nous allons faire avec.

- Nous te faisons confiance pour l'instant..., dis-je. Nous avons besoin d'aide.
- Moi, dit Alya, je te fais confiance.

J'ai lancé à Alya un regard lourd de reproches. Elle a baissé les yeux, mais n'a rien ajouté. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle avait une confiance aveugle envers Thorn. Enfin, l'instinct d'Alya ne nous a jamais trompé jusqu'à présent. Je ne vois pas pourquoi il la trahirai maintenant.

- Bon., dis-je à Thorn. Tu sautes?
- Oui., me répondit-il. J'y vais.

Thorn s'avança jusqu'au bord du trou puis sauta et atterrit avec un gros "pouf" dans la neige. J'ai penché ma tête au-dessus du trou et ai vu Thorn en train de secouer la neige de son pelage blanc. Puis, j'ai soudain remarqué au niveau de sa patte arrière une tache grise qui s'étendait jusqu'à ses coussinets que l'on retrouvait sur toutes ses pattes certes moins mais, tout de même présente. Ce détail m'étonnait. Dans mes visions, les loups du clan rubis étaient entièrement blancs, sans aucune taches grises. À moins que...

- Tu le savais n'est-ce pas?, lançai-je à Alya d'un ton plein de reproches. Tu le savais et tu ne me l'a pas dit...
- Que voulais-tu que je te dise?, me demanda-t-elle. Qu'il faisait partie de notre clan? M'aurai-tu seulement crue?

Elle avait raison. Dans ma méfiance, je ne pouvais certainement pas accepter le fait qu'un ennemi potentiel fasse partie de notre clan. Même à moitié.

- Bon, dis-je, il faut sauter maintenant.

J'ai bondi dans le trou avant de m'écraser contre la neige avec un étrange bruit de succion. C'était comme atterrir sur un grand matelas moelleux. Je me suis relevé et je me suis dirigé vers Thorn qui m'attendait déjà sur un monticule de neige plus ferme.
J'étais en conflit: devais-je lui demander ou opter pour la tactique d'Alya à savoir, la discrétion? J'ai remis cela à plus tard et me suis assis à côté de Thorn en essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter les échos.

- Le problème avec la poudreuse, lança-t-il comme si il était déjà en pleine conversation, c'est que l'on s'enfonce profondément si il y en a trop en épaisseur.

Les échos de ses paroles rebondirent quelques instants sur les parois de la cavité avant de s'estomper. Puis, J'ai vu Alya atterrir sur la neige avec le même "pouf" que Thorn. Elle se dirigea vers nous et dit:

- Où faut-il aller? Je commence à avoir froid...

Tiens, c'est bizarre. Je ne trouvais pas qu'il faisait si froid. D'ailleurs, je trouvais même qu'il faisait plus chaud ici que dehors...
Thorn se mit à expliquer:

- Nous avons des salles comme celles-ci aux 4 points cardinaux: au Nord, au Sud, à l'Ouest et à l'Est. Nous sommes dans la salle du Sud, la seule qui ne se prolonge que de trois côtés. Les autres grandes salles en ont quatre, mais seulement trois des passages peuvent nous laisser passer. Le quatrième est dans tous les cas gardé par des loups du clan rubis qui sont prêts à tuer quiquonque
essaierai de forcer le passage. Toutes ces grandes salles mènent à la grande place, l'endroit où les loups du clan rubis se réunissent pour échanger les derniers potins, s'approvisionner en viande, travailler... Nous sommes dans la seule grande salle où personne n'habite et où personne ne va.
- Pourquoi donc?, demanda Alya.
- Je ne sais pas. En tous cas, c'est ici que j'habite, alors, nous n'allons pas aller plus loin qu'ici pour l'instant.
- Tu n'as pas de lit?, demandai-je à mon tour.
- Un lit?, s'esclaffa-t-il. Pour quoi faire? Il y a plein de poudreuse ici, c'est très bien comme lit!

C'est vrai que je n'y avais pas pensé. J'espérai juste qu'Alya n'allait pas avoir trop froid...

- Alya?, dis-je. As-tu des herbes ou quelque chose pour le froid? Tu as l'air de mourir de froid alors qu'il fait bon pour Thorn et moi...
- Je, je crois que oui., dit-elle. Attends...

Elle se mit à fouiller dans notre fouillis d'herbes et de plantes à la recherche de quelque chose pour la soulager. Elle finit par relever sa tête du sac, triomphante, avec une fleur aux pétales blancs et au centre jaune.

- De la camomille!, s'exclama-t-elle. Par contre, il me faut de l'eau chaude...
- Pour ça, je peux aider., fit Thorn.

Il alla derrière le monticule de neige et revînt avec un récipient en pierre de forme ronde avec un petit bloc de glace à l'intérieur.

- Que vas-tu faire de ça?, lui demandai-je intrigué.
- Tu vas voir..., me répondit-il avec un sourire énigmatique.

Il déposa le récipient sur le sol et s'éloigna du bol de quelques pas. Puis, ses yeux commencèrent à rougeoyer et il envoya une sorte de rayon rouge qui avait l'air très chaud. Il le dirigea vers le bloc de glace qui fondit presque aussitôt. J'en restait sans voix tant c'était impressionnant! Ses yeux redevinrent normaux et il releva la tête vers nous.

- Alors, pas mal, hein?
- C'est donc ça le pouvoir du clan rubis..., murmura Alya aussi impressionnée que moi.
- Je comprends mieux comment le clan rubis à décimé les autres clans aussi facilement. dis-je. Avec un pouvoir pareil, c'est normal.

À mes mots, Thorn se renfrogna un peu.

- C'est pour cela que l'on doit arrêter ce tyran., grommela-t-il. Et maintenant, mangeons.

Nous avons donc mangé le reste de viande dans un silence étouffant et Alya a pris son eau avec la camomille dedans. Puis Thorn nous a indiqué l'endroit où nous allions dormir: un monticule de poudreuse sans aucun pic de glace. L'endroit était donc à priori sans danger. Nous nous sommes endormis côte à côte pour lutter contre le froid naissant et chacun notre tour, nous nous sommes endormis.

Alors, voilà, c'est la fin de mon chapitre 5. Comme j'avais du temps, j'ai fait sur mon ordinateur une image du plan des souterrains du territoire du clan rubis (désolée, cette image n'est pas très propre :? ). Sinon, j'espère que vous comprenez mieux comment sont agencés les souterrains du clan rubis.


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Capture d’écran 2024-06-13 124032.png (156.96 Kio) Consulté 47 fois

Chapitre 6



Le lendemain matin, je me suis réveillé en premier. J'ai donc décidé d'explorer un peu cette "grande salle du Sud". Où que j'aille, il y avait d'énormes pics de glace, partant d'en haut comme d'en bas. À certains endroits, la lumière était plus forte et, à d'autres, elle était omniprésente. C'était bien plus grand que ce que je pensais. J'ai finit par revenir sur mes pas, par peur de me perdre. Arrivé au tas de neige, je me suis affalé sur notre matelas improvisé et ai attendu qu'Alya et Thorn se réveillent. Je n'ai pas eu à attendre longtemps: Alya a remué, puis s'est levée en secouant la neige de ses poils. Et bien sûr, il n'y avait que moi d'éclaboussé.

- Héé!!, ai-je protesté. Je ne crois pas être une serviette!
- Pourquoi es-tu autant susceptible?, me demanda-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Je ne suis pas susceptible!, protestai-je. J'en ai un peu marre que tu me prennes pour un "encaisseur de tout ce que tu peux me balancer à la figure" chaque matin.
- Oh la la, d'accord, j'arrête c'est bon., fit-elle avec un air bougon.
- On a de la route à faire., fit Thorn d'un ton morne. Si tout le monde est réveillé, autant partir tout de suite.

Nous nous sommes donc dirigé vers une sorte de couloir qui semblait assez proche. Je n'en revenais pas: ça voulait donc dire que, lors de mon exploration, je n'avais fait que de tourner en rond! Sans Alya, je n'était vraiment rien du tout...
Nous étions sur le point de finir de traverser le chemin et de rentrer dans une des grandes salles lorsque Thorn nous arrêta.

- Ne faites pas un pas de plus!, nous dit-il. Nous devons d'abord vous déguiser un minimum avant d'entrer. Il y a beaucoup de partisans du chef sur la grande place! Déplacez-vous en rasant les murs, c'est plus prudent.

Nous avons donc avancé dans la grande place en passant par des rues sombres et des endroits peu fréquentés jusqu'à arriver devant une petite bâtisse.

- C'est ici qu'on s'arrête., déclara-t-il. Vous allez voir, Yvan, n'a pas l'air très accueillant comme ça, mais il est très gentil. C'est lui qui m'a élevé. Il est contre notre tyran. Il vous hébergera sans aucun problème aussi longtemps que vous le souhaitez, du moment que vous êtes contre notre chef, ou plutôt comme il l'appelle, le-fou-sans-aucune-éducation. Je pense qu'il vous sera bien plus utile que moi. Il connaît le territoire et l'histoire du clan rubis par cœur.

Il entra dans la bâtisse et nous sur ses pas. L'intérieur était rempli d'étagères qui étaient elles-mêmes remplis de parchemins, de bibelots en tous genre et de récipients pleins de liquides de différentes couleurs. Tout était posé de telle façon qu'on avait l'impression que les étagères pouvaient tomber sur nos têtes à chaque instant. C'était assez effrayant, mais Alya ne semblait pas s'en soucier le moins du monde. Elle avançait, émerveillée et s'arrêtai souvent pour jeter un coup d'œil sur les étagères en murmurant ce qui devait être les noms des objets. Elle avait l'air dans son élément, ici. Je ne pouvais m'empêcher d'être un peu jaloux. Oui, certes, elle n'aimait pas se mouiller les pattes dehors même si elle ne le disait jamais, mais elle avait un savoir tel que je serai certainement déjà mort à l'heure qu'il est sans elle. Et puis, sa compagnie m'a souvent aidé à avancer malgré l'adversité. Moi, je n'étais que le boulet de service.

- Yvan?, fit Thorn. Yvaaan!!
- Oui, quoi encore?, demanda quelqu'un qui devait être Yvan d'un ton bourru.
- C'est Thorn!, répondit Thorn. Je viens avec des amis.
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