Fenêtre sur mon cœur :

[Louve1369]

Sentiments
Je ne sais avec exactitude ce que je ressens.
Parfois en le regardant un sourire s'étend sur mes lèvres
Parfois dans mon ventre c'est juste un léger pincement
Quand s'est introduit dans ma tête ce sentiment de fièvre ?

Il habite mes pensées et parfois même mes songes
Dans ma tête il s'est infiltré sans que je ne le choisisse
Et même quand je ne veux y penser son sourire me ronge
J'aurais tant aimé qu'à ma déclaration il réagisse

[Louve1369]

Sunset :
Devant ce beau spectacle d'horizon qui s'embrase
Je me suis retenue de verser une larme
Sous forme poétique, sont apparues mes phrases
Le couché de soleil, avait tellement de charme

Pour la première fois, j'avais pu faire cesser
Le flot ininterrompu de mes réflexions
Comme ça m'a tranquillisé de ne plus trop penser
Pour ce ciel j'éprouvais, une immense attraction.

Quand au loin disparut le point si écarlate
Une part de moi s'est prise, d'une certaine nostalgie
Ce moment majestueux m'avait rendue béate
J'avais l'impression qu'il m'avait assagi

[Louve1369]

Épuisée
Le corps lacéré
Par les bruits et les cris
La douleur du rejet
C'est dur quand on le subit

Les larmes dans les yeux
Et plus aucune force
Je ne ressens plus ce feu
Où est passée ma force

Les cicatrices restent
Malgré le temps qui passe
On oublie pas ces gestes
Car rien ne les efface

Alors on fait silence
Au fond de notre tête
Les pensées on les chasse
Notre cerveau s'arrête

[Louve1369]

Son départ :
Je ne parviens plus à pleurer
Son départ m'attriste pourtant
Mais sur mes joues les larmes refusent de couler
Alors comme toujours je fais semblant

Pourquoi je n'y arrive pas et toujours me contient
Même quand j'aimerais faire preuve de sensibilité
Les larmes devraient couler, pourquoi je me retiens ?
J'aimerais tant leur prouver que je suis affectée

Les autres paraissent désespérés
Mais moi bêtement je souris
Une dernière fois je peux l'enlacer
Mais mon cœur ne semble meurtri

Au revoir et pour toujours
je me rappellerai de vous
Un grand merci pour votre amour
Gardez encore souvenirs de nous

[Louve1369]

Peur de la fin :
Ça fait mal de savoir
Que je les perdrais tous
Demain ou même ce soir
Ils m'abandonneront tous

Pourquoi à toutes histoires
Il existe une fin
J'aimerais tant les voir
Et pouvoir les faire miens

Une larme dans les yeux
Je retarde la fin
Ou le feu qui m'anime
S'essouffle et puis s'éteint

Je lis la dernière page
Puis ferme mon roman
Ressassant chaque image
D'un moment hors du temps

[Louve1369]

Drôle de chance :
Je les entends déjà,
Si loin derrière moi
Criant "quelle chance tu as"

J'ai l'air d'être chanceuse ?
Je souhaite juste changer
Pouvoir être la tisseuse
D'un destin mérité

Pourtant j'ai toujours mal
Des couteaux plein le dos
Et sur mes lèvres pâles
S'étend un sourire faux

Être déterminé ne suffit pas toujours
Je fais tellement d'efforts,
Pour aller mieux un jour
Parfois on semble si forts

Lisez sur mon visage
Vous verrez du bonheur
Mais lisez dans mon cœur
Pour voir la vraie image

[Louve1369]

Vouloir changer
C'est difficile de vouloir changer
Quand on refuse de détruire qui l'on est
Je me suis si souvent demandé
Comment c'était possible d'arrêter d'y penser

Je n'arrive pas trop à aimer qui je suis
Malgré tous mes vains et douloureux efforts
Et trop souvent mon reflet je fuis
C'est si dur de haïr son corps

Des fois j'essaie de faire semblant
Sur le ton de l'humour j'imite la prétention
Je ne veux pas chercher les compliments
Alors j'écoute les réactions avec appréhension

[Louve1369]

La voix de ma tête :
Elle ne se tait jamais, cette petite voix
Elle me fait tant souffrir, ses mots sont comme des armes
Alors je l'entends me dénigrer toutes ces fois
Et face à ces insultes parfois coulent les larmes

Elle m'explique à quel point je suis nulle
Pourquoi je devrais l'écouter
Sa présence, telle une bulle
Ne me permet de l'insulter

Je sais qu'elle ne vit que dans ma tête
Qu'en réalité elle n'existe pas
Elle ne sort pas de sa cachette
Elle est bien trop lâche pour ça

[Louve1369]

Douleur illégitime :
Lorsque j'essaie de parler de ce qu'il ne va pas,
C'est si dur que très rarement, j'y parviens
Je me sens illégitime car je sais qu'il y a bien pire que mon cas
Pourtant à moi, tout le monde peut se plaindre des siens

Je ne sais comment expliquer mes problèmes
Car ils sont trop futiles pour être écoutés
Pourtant mon degré de douleur est le même
Que beaucoup qui ont besoin de parler

Finalement en quelque sorte je n'ai rien,
Pas assez de douleurs pour m'en plaindre
Bien assez pour ne pas aller bien...
J'ai besoin d'arrêter de feindre

[Louve1369]

Pas de titre, juste les mots qui déchiraient mon cœur pour s'inscrire sur ce papier numérique

Même si j'avais mal à ce moment-là, je n'ai pas pleuré
Car je m'étais fait la promesse de ne plus lui accorder mes larmes
Mon cœur était comme compressé et mon cerveau emmêlé
Mais je ne pouvais pas faire tomber mes armes

Alors avec un sourire de fortune je me suis affichée
On pouvait quand même voir le tremblement de mes mains
En plus je l'avoue mon regard me trompait.
Même si mon cœur battait il ne paraissait être mien.

Détruite, brisée. C'est ce qui le mieux me définissait,
Mon cœur en miettes, mon corps tremblant comme une feuille
J'ai alors décidé que jamais plus mes larmes ne couleraient
Je n'étais plus rien, enfin, plus grand chose car j'avais atteint ce seuil

Lui a été gentil en revanche, il m'a incité à écouter ce que dictait mon cœur
Mais c'était quand même douloureux d'en parler alors en moi la lame s'est enfoncée
Même si je ne le veux guère j'avoue que de l'intérieur, je meurs
Est-ce que d'une façon ou une autre, pour moi la vie pourrait s'arrêter ?