JAPON
Dans la chaleur d’un foyer, lire un livre dont l’un des personnages fait partie d’une famille OU dans lequel la propreté transparaît (histoire, titre, couverture).
Notre héros fait bien partie d'une famille et sa Sacrée Mamie est très à cheval sur la propreté et lui fait astiquer la baraque s'il le faut.



"Une sacrée mamie", Tomes 1, 2 et 3 de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa
Tome 1
Un manga tendre et drôle...rempli de pédagogie et de réflexions à mettre en pratique !
Akihiro (le petit citadin accro à sa maman) va connaître un chamboulement épique en se retrouvant parachuté à la campagne auprès de sa mamie.
Mamie stupéfiante par sa débrouillardise, et ses leçons de vie tellement vrai !
Si la mise en pratique n'est pas toujours simple pour son petit fils, il s'y soumets cependant dans la bonne humeur.
Nouvelle école, nouveaux copains, nouveaux jeux, dur labeur, petites économies, art de la récupération...le dépaysement est total, pour notre jeune héros comme pour le lecteur qui s'attache à tout ce qui fait Saga.
Un premier tome "Gabaï" qui annonce du très bon pour la suite !
Tome 2
Toujours aussi bon et réaliste (normal vu que c'est en partie autobiographique).
Un épisode de ce tome est particulièrement poignant...mais toujours ce qui ressort c'est la lumière et la positivité.
Oui la pauvreté est réelle, mais n'empêche pas d'être heureux.
Une fois encore Osano nous bluffe par son intelligence et son contentement, qui se moque de l'esbrouffe, et pousse Tokunaga à se satisfaire lui-aussi de l'essentiel, plutôt que de privilégier la poudre aux yeux.
Une histoire piquante et crue qui nous immerge dans une campagne où la vie est aussi rude que réjouissante. (Et où les liens construits sont indéfectibles. <3 )
Tome 3
Toujours aussi tendre, doux, amer, bienveillant, mélancolique, et drôle !!
Les interactions sont funs et sonnent vraies. <3
On se sent autant adulte, qu'enfant au fil des pages.
L'attachement entre les personnages nous gonfle le cœur car il est sain.
L'on est témoin de petites et grandes choses qui sont des exemples à suivre pour le bien-être commun.
Le mantra de notre sacrée mamie :
"La véritable bonté, comme la profonde gentillesse, sont discrètes et n'en imposent jamais" est mis en pratique tout au long de ce volume.
Un bonheur.
MADAGASCAR
De la soie pour les morts, lire un livre sur lequel un tissu apparaît (histoire, titre, couverture) OU une coutume funéraire.
On dépose des fleurs au cimetière, on fait brûler de la sauge pour chasser le mauvais...etc...

"Léonie" de Marlène Charine
Mitigée.
À la fois c'est hyper original et le virage qui a lieu (rapidement) m'a prise par surprise, car le résumé ne nous y prépare pas du tout.
À la fois justement la voie exploitée est aussi inédite que...bancale. Et n'étais donc pas ce que j'attendais !
Tout est lié...presque trop même. (Même Léonie point du doigts que question statistiques c'est improbable !)
À tel point qu'après, tant de rebondissements et de flash-backs, la fin en apparaît bâclée.
On n'apprend rien sur Raymond (j'aurais aimé que son identité révélée créé une vague d'informations supplémentaires).
Et l'argent ? Il vient d'où ? Et il n'est pas saisi ? Comment ça Léonie garde la maison et le fric ? La loi ne passe pas par là ?
Résultat alors qu'en refermant le livre j'étais "Hypée" par la teneur et les ramifications...tout le délire "Folia" mets finalement en exergue beaucoup de défauts dans le scénario en nous laissant bien en plan.
Alors que j'apprécie la multiplicité de points de vue dans les romans, ici, il aurait fallu sans doute plus de pages pour en user autant. Me centrer plus sur Léonie m'aurait suffit. (Cette fille est bluffante.)
Un thriller réussi cependant, pour les amateurs du genre.
MADAGASCAR
Dans un souffle d’âme, lire un livre dans lequel est représenté un cimetière (histoire, titre, couverture) OU dans lequel il y a un mort.

"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé
Au bout de 51 pages : je suis désolée...je ne peux pas lire plus sinon je vais vomir, cauchemarder, re-vomir, et mettre des années à me remettre du traumatisme...ce n'est pas possible.

Ça compte ou pas ?
Après ce moment en PLS mentale j'ai tenté de sauter ce premier passage nauséeux et...super me voilà dans une scène graveleuse de sexe comme adore en pondre l'auteur...Oo
Jean Teulé à son meilleur...donc son pire ! ^^'
Il a le chic pour raconter l'horreur avec gouaille et humour noir...mais comme je suis friande de langage châtié et d'humour plus léger...je me retrouve figée... Surtout que le cas ici est "corsé".
La folie de foule est certainement la pire (en terme dégénérescence). Cette émeute de siphonnés du bulbe, qui s'en prend rageusement et gratuitement à un innocent, nous atteint autant qu'elle l'attaque.
Il n'y a pas de mots pour ce qui arrive à cet homme bon, pris dans une tourmente qu'il n'a ni provoqué ni mérité...et qui a eu lieu pour de vrai !
(Les petits plans de situation du village nous permettent de suivre les faits insensés et leurs déplacements géographiques limités...là où l'inventivité de dégueulasserie à prodiguer est illimitée ! Car oui l'idée suivante est toujours pire...)
Je me suis mise en pilotage automatique...lisant en diagonale pour me soustraire à toute cette souffrance et ces tortures sans fin...n'espérant rien de bien pour le malheureux Alain, mais qu'à la fin il y ait au moins une justice !
Le dernier roman de l'auteur que j'avais lu devait être le dernier tout court pour moi...avec celui-ci aucun doute : plus jamais !!!
JAPON
Un rai de soleil, lire un livre dans lequel il y a un temps limité pour effectuer une action OU qui représente la mer (histoire, titre, couverture).
Bélouard donne des consignes précises pour soigner les animaux dont un cheval qui doit absolulent ingurgiter "telle" dose dans un laps de temps horaire bien déterminé...sinon...pas près de guérir...

"Un matin de juin comme les autres" de Christian Pernath
Mélancolique et triste tout du long.
Au départ c'est haché, puis Bélouard s'acquiert notre sympathie presque malgré lui.
Alcoolique repenti, depuis vétérinaire compétent et empathique, perdu dans une campagne profonde aux pensées trop souvent arriérées, sa bienveillance y apparaît comme un handicap...et sa gentillesse lui est d'ailleurs fort peu retournée.
L'horreur sanglante qui s'invite dans sa zone bretonne nous fige autant que lui.
Si l'on devine aisément "qui" et "pourquoi" (même si les morts collatérales sont incompréhensibles), la naïveté de Bélouard le protège un temps.
C'est assez cru et réaliste. C'est la violence et un espoir de lumière qui s'invitent dans un quotidien morose et anodin jusque là.
Pour la joie on repassera donc (bien que Bélouard se donne un mal de chien pour faire sourire et rire Claire).
Mais la vie c'est ça aussi. Un marasme qui parfois s'attarde à l'insu de son plein gré.
Autant dire que ce roman ne prône pas le bien-être en Bretagne. ^^'
Mon passeport Vers des Contrées Halloweenesques ! 