Bonjour,
Ouhlala, ça fait trop longtemps que je ne suis pas passée par là


Je viens me mettre à jour pour y voir un peu plus clair pour la suite
1. Lire un livre dont le prénom de l’auteur commence par la première lettre de votre pseudo.
J'ai lu la série de mangas
Orange en 7 tomes de
Takano Ichigo !
Un manga qui aborde avec beaucoup de douceur les sujets d'amitié, de regrets et d'actes manqués. Naho est une fille réservée qui fait passer le bien-être et les envies des autres avant elle et peine à exprimer ses sentiments. Petit à petit, en lisant les lettre du Elle du Futur, elle découvre à quel point ces non-dits et ces actes abandonnés par peur de gêner les autres auraient eu/ont au contraire le pouvoir de la rapprocher de ses proches. commence le long apprentissage pour être plus honnête et ouverte afin de permettre aux autres de la connaître et de savoir vraiment ce qu'elle pense/ressent...
Je suis un peu plus mitigée sur ce deuxième volume.
D'abord les bonnes choses : Naho commence à s'affirmer et à faire les choses dont elle a envie, à dire ce qui la dérange ou non, bref, à s'ouvrir aux autres. Et qu'est-ce qu'elle est bien entourée, notre héroïne ! J'ai vraiment un gros coup de coeur pour ce groupe d'ami.es qui s'encouragent les un.es les autres, on sent vraiment l'amour qu'iels se portent au travers des pages, ça fait chaud au coeur.
Malheureusement, j'accroche un peu moins à la façon dont le thème du suicide est abordé... Dans ce tome, Naho se sent une obligation morale, un devoir de "sauver" quelqu'un. Il est vrai que quand on a conscience d'un mal-être, il vaut toujours mieux parler à la personne que de regretter les non-dits, mais on ne peut pas non plus prendre toute la responsabilité d'une autre vie sur nos épaules. Bref, je suis partagée, car je comprend le message que veut faire passer l'autrice, mais le trouve un peu simpliste dans ce tome. J'ai pourtant bon espoir qu'elle apporte plus de nuances à la conversation dans les tomes suivants !
En revanche, je n'accroche pas du tout à l'histoire présentée dans les bonus. Un peu trop clichés et presque sexiste sur les bords.
Plus les choses changent et plus Kakeru sourit. Mais plus les choses changent et plus ses ami.es ont du mal à suivre le rythme, les indications des lettres se faisant de plus en plus distantes de leur quotidien… On se prend à espérer que tout ça leur apprendre à être plus sincères et à communiquer plus ouvertement les un.es avec les autres afin qu’iels puissent faire face aux écueils qui les attendront surement plus loin !
Encore un joli tome qui partage avec nous toute l'importance d'être honnête avec les gens qui nous sont proches. Le groupe d'ami.es est toujours très attachants et le quotidien décrit doux et nostalgique à la fois de cette période charnière qu'est l'adolescence... On sent tout de même la tension monter et on s'inquiète de ses enfant.es qui prennent sur leurs épaules le poids du bonheur d'un autre.
Une fin émouvante dans laquelle on sent bien tout l'amour qui existe dans ce groupe d'ami.es et où l'on prend conscience, plus que jamais, d'à quel point il est difficile d'aider celleux qui nous sont proches, même en ayant conscience de leurs difficultés.
Suwa a été mon gros coup de coeur de tous les personnages qui font cette série et ça a été un régal de voir l'histoire à travers ses yeux. On voit notamment à quel point on peut se juger durement alors que d'autres nous voit avec plus de gentillesse et de douceur...
Un tome dont je comprend la nécessité dans le sens ou discuter de « l’après » quand on parle de tentative de suicide est trop souvent négligé. J’apprécie donc voir Kakeru confronté à de nouvelles joies comme à de nouvelles épreuves. Cependant j’avoue avoir eu un sentiment d’ennui, peut-être parce que trop de répétitions et trop redondant pour moi…
3. Lire un livre dont le prénom de l’auteur commence par la première lettre de votre prénom.
J'ai lu
La morsure des roses de
Christophe Guillemain, mon prénom étant Cécile !
Le livre a pour thème centrale les relations au sein d'une famille dysfonctionnelle et meurtrie par les agissements d'un père tout puissant et narcissique.
On découvre par les yeux de la petite dernière et la plus naïve comment chacune des soeurs a fait face : fuite, isolement, recherche de protection auprès d'un autre homme puissant, folie, obéissance pour gagner des passes-droits... On a là de belles nuances mises à mal par la conclusion du livre qui semble condamner les victimes tout autant que leur bourreau.
Pour le décor, on est plongé entre mythologie greco-romaine et vie au palais de Versailles, avec de petits clins d'oeil à Alice au pays des merveilles qui passent vite au second plan. Beaucoup d'idées sont introduites au début sans que rien n'en advienne : la révolte du peuple, l'esclavage, les pauvres condamnés à servir de jouets aux riches...
Bref, si j'ai malheureusement vu du potentiel dans ce roman, je suis restée assez frustrée par des éléments qui ont enrichis le début de l'histoire, mais qui sont resté en simple décor au lieu de faire parti du fond.
5. Lire un livre dont le personnage principal porte le prénom d'un membre de votre famille ou d'un de vos amis.
J'ai lu
Magie d'encre de
Emma Törzs dont le personnage principal partage son prénom avec ma partenaire ! Et parce que c'était assez fun, je précise aussi les ressemblances avec les prénoms des personnages secondaires : je m'appelle Cécile, il y a une Cecily dans l'histoire ; ma mère s'appelle Isabelle, il y une Isabel dans l'histoire ; un de nos chats s'appelle Pearl, il y a une Pearl dans l'histoire
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'impact profond que l'existence de cette magie de l'encre et des livres a eu sur chacun.e de nos personnages principaux et comment iels se sont formé leur identité autour de tout ça. Les dynamiques familiales sont d'ailleurs très présentes et marquantes : on comprend très bien le cheminement de chaque soeur et comment elles en sont arrivées là où on les rencontre en début de livre.
Le récit prend son temps, met tout en place avec une langueur qui retranscrit bien le caractère presque immuable de leurs vécus respectifs et le peu de contrôle qu'elles se sentent exercer sur leurs vies. Et, petit à petit, les choses se fendillent, les découvertes arrivent, les rencontres aussi, et le plateau de jeu est métamorphosé à jamais !
J'ai eu un coup de coeur particulier pour Esther et pour Nicholas qui m'ont tout deux beaucoup touché.es pour des raisons différentes. Esther, pour sa résilience, son sens du sacrifice, mais aussi sa capacité à faire face et à s'adapter. Nicholas, pour tout ce qu'il a endurer, pour sa passion pour son art et son envie d'apprendre et de faire le bien, malgré tout ce qui lui est arrivé. Je pense que ce petit univers fera partie de ces petits mondes imaginaires qui restent avec moi. Simple, efficace et plein de possibilités.
8. Lire un livre ayant un rapport avec la saison pendant laquelle vous êtes nés.
J'ai lu
A Study in drowning de
Ava Reid qui a une très forte ambiance automnale avec pluie, vent, temps froid et humide au rendez-vous. Et puis, pour moi, la Dark Academia a toujours été un genre plutôt automnal.
Avec la pluie qui goutte et le vent qui bat contre les murs et les volets, une tasse de thé entre les mains, un plaid sur les genoux, je me suis laissée emporter par l'ambiance gothique et automnale de ce livre. Des pulls et bas en laine aux falaises battues par les vagues, du manoir ancien tombant en ruine aux légendes du Roi Fae, Ava Reid nous a concocté un univers immersif (haha) aussi sombre qu'envoutant.
Au delà de ce très bel effet de style, on découvre un livre engagé qui parle de sexisme, dans sa version personnelle comme systémique, de traumatisme et de survie. On y dénonce aussi le classisme et la xénophobie, même si ces dernier points auraient mérité qu'on s'y attarde plus pour les traiter avec plus d'attention et de nuances... Après cela pose la question : vaut-il mieux une oeuvre qui efface ces questions pour éviter tout risque lié, ou une oeuvre certes engagée mais maladroite et possiblement blessante ? Je n'ai pas la réponse et je ne peux que essayer de relever les écueils qui se sont posés dans mes lectures et écouter les avis de personnes concernées.
En ce qui concerne notre personnage principale, Effy, elle est extrêmement irritante et abrasive au départ et, petit à petit, comme elle réussit à s'affirmer et à faire face à ses traumas qui la poursuivent et la pèsent, elle parvient à s'ouvrir aux autres. Pour parler plus précisément de sa xénophobie initiale, j'ai eu l'impression qu'on avait là à faire à une façon dont elle rejetait les gens en général, une des stratégies qu'elle a trouvé pour se sentir appartenir à une société qui s'efforce de l'effacer tout en maintenant une distance de sécurité entre elle et d'autres hommes... Bien sûr, cela n'excuse en rien ses propos et attitudes, comme elle-même le reconnaîtra plus loin dans le roman.
J'aurais aimé passer plus de temps auprès de Preston pour comprendre comment leur romance a pu se former, qu'est-ce qu'il a vu en Effy qui l'a attiré aussi vite malgré l'attitude initiale de cette dernière à son égard, et même pour avoir un personnage un peu plus "solide". Là, j'ai malheureusement eu l'impression d'avoir une ébauche du compagnon parfait sans toute la texture d'une personne à part entière.
Un dernier thème central à ce livre est la relation qui se tisse entre une personne et une oeuvre et, de là, la relation qui se tisse entre un.e lecteur.ice et un.e auteur.ice. Si j'ai beaucoup aimé le rôle central du roman dans l'expérience d'Effy, dans son rapport au monde et dans cet sorte de miroir qu'elle a trouvé pour se projeter et survivre, j'aurais apprécié que le twist soit moins prévisible (ou plus travaillé à l'aune de ces discriminations qu'on intériorise bien malgré nous) ou même inexistant... J'aurais été très agréablement surprise et intéressée de voir Effy batailler entre l'attachement qu'elle a pour l'oeuvre qui l'a sauvée et la connaissance toute nouvelle de la misogynie et des abus dont son auteur s'est rendu coupable, sans remettre en cause le fait qu'il en est l'auteur. La discussion aurait été je pense plus riche ainsi.
9. Lire un livre dont le personnage principal est dans la même décennie d’âge que vous.
J'ai lu
A Dark and drowning tide de
Allison Saft dont les personnages principal.aux sont tous.tes dans la vingtaine ! J'en profite parce que la trentaine arrive très prochainement
Je n'arrive pas trop à me faire un avis sur ce que je viens de lire...
Tout d'abord, j'ai aimé l'ambiance de cette sorte d'Allemagne de fantasy, les côtés sombres et dangereux des créatures et des contes de fées, comme la beauté et l'émerveillement qu'on ressent à leur contact : des nixies fascinantes, des forêts qui se réarrangent la nuit, des îles sombres qui apparaissent sans un bruit à la nouvelle lune, ... J'avais envie d'en voir plus.
Mais j'avais aussi envie de les voir mieux intégrés à l'intrigue. Exemple le plus flagrant, celui des contes que notre protagoniste Lorelei retranscrit et étudie en tant que folkloriste : plutôt que de les voir arriver, toujours plus nombreux, au beau milieu de la narration, tels des cheveux sur la soupe, pourquoi ne pas les annoter en début de chapitre comme s'ils faisaient partie d'un autre livre publié dans ce monde ? pourquoi ne pas assister à d'autres personnes qui les content et elle qui les découvre ? pourquoi ne pas s'en servir pour trouver les réponses en étudiant la façon dont ils se différencient les uns des autres au lieu d'avoir une solution toute magique qui ne se base pas sur les compétences de notre personnage ? Bref, ça m'a frustrée.
Et ce n'est pas le seul aspect qui m'a frustrée. Si j'ai apprécié la construction de Lorelei et sa façon d'être marquée par les tragédies qu'elle a vécu et la violence constante d'une société qui la voit comme un monstre, si j'ai compris tout ce qu'elle a retranchée d'elle-même pour survivre et si je trouve que tout ça traite très bien le thème de l'antisémitisme, il n'en reste pas moins que je suis frustrée de ne pas avoir pu aller plus avant sur le sujet. Pour un thème aussi central et aussi impactant quant aux relations qu'elle peut avoir avec les autres, je le trouve très peu discuté avec la love interest et ça me laisse sur ma faim...
De même pour ce qui est de la fin.
Dur dur, même si on comprend le désir de ne pas voir plus de sang couler, de se ranger du côté de celles qui permettent le statut quo quand, tout au long du roman, on nous a montré à quel point le règne de l'empereur a coûté aux royaumes conquis... Le message n'est pas très clair et j'en ressors avec une désagréable impression de : on ne peut pas y faire grand chose, essayer de changer l'ordre établi trop vite serait néfaste et c'est déjà pas mal que nos deux protagonistes soient heureuses et influentes à la fin de l'histoire...
Même sentiment pour les personnages secondaires : iels sont assez bien réalisé.es pour qu'on les comprenne, elleux et leurs motivations, mais pas suffisamment pour qu'on s'attache à elleux ou à la vision idéalisée de leur groupe d'ami.es qui remonte à l'enfance. Grosse déception pour Ludwig qui aurait été parfait pour illustrer qu'on peut à la fois être très privilégié et souffrir tout de même d'une hiérarchisation de la société...
Bref, j'ai l'impression d'être très dure dans mon commentaire, mais c'est parce qu'il y avait un potentiel assez dingue dans cette histoire et que j'ai l'impression qu'il n'a jamais été pleinement réalisé.
12. Lire un livre se déroulant dans un pays ou une région que vous aimeriez visiter.
J'ai lu
La Cité des brumes oubliées de
Sachiko Kashiwaba qui se déroule au Japon !
Une lecture pour aider à appréhender la vie des grands, commencer à prendre des responsabilités et trouver du plaisir à accomplir un travail qui permet de prendre soin de son espace de vie comme de nouer des relations avec les autres !
Je vais commencer par aborder ce qui est pour moi le bémol de ce livre et que d'autres ont déjà pointé à juste titre : le roman date. Des années 70s. On le sent très bien avec des remarques grossophobes sur le poids ou le physique de notre héroïne et d'autres sur le genre de tâches qui conviennent à des filles ou des garçons... comme quoi mettre la table ce n'est pas quelque chose que les garçons ont besoin de savoir faire. ce qui a un peu rattrapé ce dernier commentaire, à mon sens, c'est que seulement quelques pages après, le garçon en question passe le balais, donc on a quand même le droit d'espérer voir les gars faire le ménage, tout n'est pas perdu !
Bref, outre cet aspect désuet qui nous rappelle à quel point certaines causes sont nécessaires, on a là un très bon roman court sur l'entrée dans l'adolescence. On démarre avec une Lina timide et dépendante des autres, pour finir avec une jeune fille plus assurée, plus confiante en ses propres capacités et capables de se reposer sur les autres tout comme de les aider dès que c'est dans ses cordes ! On s'attache vite à elle et à ce lieu enchanteur.
13. Lire un livre d’un de vos auteurs préférés.
J'ai lu
Retour au Pays de
Robin Hobb dont la série Realms of the Elderlings est une de mes sagas préférées et dont j'admire la façon qu'elle a d’écrire ses personnages, tout en nuances et qui sont sans cesse en train de changer, de grandir, d'évoluer.
Un très joli roman court qui nous entraînent sur les traces des premiers colons dans le désert des Pluies, au grès du fleuve aux eaux acides, sous les frondaisons des arbres hauts comme des tours, et jusque dans une ancienne cité qui recèle bien des secrets... Nous suivons toute cette aventure depuis le journal intime de carillon, une noble désormais en exil qui encaisse coup dur après coup dur et qui doit apprendre ce qui lui tient vraiment à coeur pour pouvoir le défendre plus tard. Orgueilleuse, mais consciente de son talent. Hautaine, mais travailleuse. On retrouve là le talent de Hobb pour créer des personnages complexes, réalistes et capables de s'adapter et s'améliorer. J'aurais même apprécié passer plus de temps dans les parages pour voir mieux développer tout ces nouveaux personnages.
17. Lire un livre dont la couverture contient votre couleur préférée.
J'ai lu
Quand la tigresse descendit de la montagne de
Nghi Vo avec une belle nuance d'orange !
Une histoire courte mais très riche et efficace ! On suit de nouveau l'adelphe chih qui va cette fois voir sa survie dépendre de sa capacité à conter une histoire... et à se confronter à un autre point de vue qui éclaire ses connaissances lacunaires comme il met en lumière l'importance de la culture : à qui s'adresse l'histoire ? par qui est-elle contée ? comment l'auditoire est rassuré ? quels gestes sont assez ambigus pour signifier une chose et son contraire selon le point de vue qu'on adopte ?
Et autour de ces questions sur le pouvoir d'une histoire, on a une fascinante histoire d'amour parsemée de beaucoup d'humour tranchant et efficace.
Un joli tour de force qui me donne de grandes attentes pour quand je mettrais la main sur le troisième tome !
18. Lire un livre que vous souhaitez lire parce que la couverture vous a tapé dans l’œil.
J'ai lu
Lemon de
Seo Yeon Kwon dont la couverture m'a séduite avec ces couleurs franches et très contrastées !
Plus qu'une quête de vengeance, qu'un thriller ou qu'une enquête, Lemon est le récit d'un deuil impossible, de la mort qui coupe toute explication et connaissance possible du défunt. Puis, au travers de différents personnages, on entrevoit les travers de la société coréenne, l'injonction de beauté pour les femmes, l'impunité des puissants, la main mise sur la société qu'ont les riches et les biens connectés, les espoirs qu'une mère peut placer en une fille si belle qu'elle pourrait bien s'élever au-dessus de sa condition...
20. Lire un livre d’un de vos genres littéraires préférés.
J'ai lu
Yumi et le peintre de cauchemars de
Brandon Sanderson, de la fantasy sans trop de surprise...
Pour cette fois, Sanderson nous fait le cadeau de partager un texte écrit pour sa femme, une romance avec des inspirations toutes personnelles qu'il ne cache d'ailleurs pas, mais porte fièrement, dans le récit comme dans la note de fin.
Si j'ai trouvé la romance mignonne et pleine de bons sentiments, ça n'a pas été pour moi la force du récit. J'ai en revanche beaucoup aimé toute l'exploration de la question de l'art, du sens des oeuvres, des motivations pour créer, de la discipline que cela requiert, mais aussi du chemin de croix que cela peut-être de créer et d'en vivre dans une société semblable à la nôtre.
Toutes les références aux cosmere étaient aussi de belles pépites, tout comme les piques de Hoid qu'on apprécie toujours de retrouver. En soit, si ce tome est loin d'être mon oeuvre préférée de Sanderson, j'ai passé un très bon moment et je me ferai surement le plaisir de le relire d'ici quelques années quand j'aurais besoin d'un peu de douceur.
21. Lire un livre d’un genre littéraire que vous ne lisez pas ou très peu.
J'ai lu
Une Execution de
Danya Kukafka, qui est catégorisé comme thriller, mais qui flirte aussi avec du ontemporain, deux genres que je lis très peu.
Une Exécution est un roman thriller qui se joue des codes du genre pour interroger de vrais problèmes de société : idée de justice ou vengeance, peine de mort, privatisation du système carcéral, racisme systémique, fascination des journalistes et de la société pour la figure du tueur, invisibilisation des victimes et de leurs familles, ...
On orbite autour d'Ansel qui fait face à sa dernière journée avant son exécution, de Lavender, sa mère au parcours meurtri et difficile, Hazel, la jumelle de sa femme et Saffy, enquêtrice qui a connu Ansel pendant son enfance. Petit à petit, on est poussé à ressentir la même fascinations que chacun.e devant le tueur, devant le pourquoi de ses actes, devant son monologue intérieur (justement servi par la seconde personne du singulier) qui tour à tour fait preuve de condescendance et d'apitoiement, mais trouve toujours des excuses à ses actes et ses choix...
Le final a été pour moi particulièrement impactant et je salue l'autrice pour avoir aussi bien réussi à faire passer son message et ses interrogations pour nous les partager ainsi.
22. Lire un livre que vous venez de découvrir récemment.
J'ai lu
Un Pont sur la brume de
Kij Johnson que j'ai trouvé au hasard des rayonnages de ma médiathèque.
Un roman court qui fait réfléchir mais qui s'éloigne beaucoup des éléments qu'on nous vend dans le synopsis.
On a de la brume, elle est dangereuse. On a des géants, ils sont dangereux et mystérieux. Mais ces éléments ne sont pas là pour être explorés plus avant, mais plutôt pour servir de symboles servant le propos de l'histoire. Ils nous dépeignent l'inconnu, le vaste monde et tout ce qui peut s'y cacher, dangers et merveilles confondus.
Et c'est là le coeur de l'histoire qui nous est livré : dans quelle mesure les progrès qui nous rendent la vie plus aisée, plus sure, plus confortable, qui nous permettent de vivre plus longtemps en bonne santé et de nous rejoindre les un.es les autres sans difficulté sont réalisés en ôtant au monde qui nous entoure une partie de ses mystères et de sa nature sauvage ? Si le changement est inévitable et qu'il en vaut le coup, n'y a-t-il pas non plus de la place pour faire le deuil de ce qu'il nous enlève ? Des possibilités qui disparaissent avec son apogée ?
J'ai été sensible à ces questions et aux nuances présentées dans ces réflexions, aux compromis qui forgent le récit et à cette nostalgie qui ne dénonce pourtant pas les avantages tangibles et nécessaires des avancées scientifiques.
23. Lire un livre que vous rêvez de lire depuis très longtemps.
J'ai lu
Un psaume pour les recyclés sauvages de
Becky Chambers dont j'avais beaucoup entendu parlé sur les réseaux lors de sa sortie en anglais et que j'ai finalement trouvé à la médiathèque !
Une réflexion sur le sens de l'existence et la recherche d'un but qui, si elle n'a rien de révolutionnaire, peut faire un bien fou peur celleux qui ont besoin de s'entendre dire qu'iels sont assez.
Si j'ai trouvé la conclusion un peu simple et que j'ai eu du mal à m'attacher à notre personnage principal.e, j'ai apprécié le monde dépeint, si loin de notre société capitaliste et si doux par bien des aspects. Je pense que j'aurais grand plaisir à le retrouver dans la suite !
27. Lire un livre que vous avez trouvé dans la bibliothèque d’un autre membre.
J'ai lu
The Hurricane Wars de
Thea Guanzon que j'ai littéralement pris dans la bibliothèque de Gandalfoux
Sur le plan romance, le roman prend le temps de nous faire rentrer dans la tête des deux protagonistes pour nous faire comprendre leurs dilemmes et peurs et réactions. Malheureusement, je n’ai pas été fan du coté assez insta-love qui a eu lieu et j’aurais peut-être préféré rester sur une vraie relation ennemies avant qu’iels soient forcé.es à se côtoyer et à se montrer plus vulnérables…
J’ai été un peu déçue du manque de développement de tous les personnages secondaires, surtout Elagbi et Sevraim qui méritaient un peu plus de temps, notamment vu leurs importances respectives dans la vies de nos héro.ïnes.
On sent beaucoup de potentiel pour la suite, que ce soit sur la situation d’Alaric, la véritable histoire derrière le début de la guerre ou même la mythologie de ce monde. Encore une fois, comme ce premier tome se centre sur la relation amoureuse, on n’a pas eu le temps d’approfondir tous ces points qui restent en suspens pour la suite.
Bref, je suis malheureusement passé à côté de ce livre malgré un milieu qui m’avait redonné envie d’y croire. Encore merci à @Gandalfoux de me l’avoir prêté et je suis bien désolée de ne pas l’avoir aimé autant que toi ! On conviendra quand même qu’Alaric nous attendrit trop pour un meneur d’armée sanguinaire…
Mon récap = 19/30 consignes validées