Pandémie (nouveau titre, avis?)

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
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JaneM

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Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par JaneM »

Bonjour

Alors voilà, c'est pleine d'appréhension que je me lance ici! J'ai écrit un début de nouvelles (du moins j'aimerais que ce soit une nouvelle et pas un roman mais en vérité je ne sais pas trop où je vais).
Bref j'aimerais beaucoup avoir quelques avis, cette "nouvelle" se découpe quand même en plusieurs parties, que je n'ai pas fini de rédiger.
Merci beaucoup de me donner votre avis, en toute objectivité, je suis parfaitement ouverte à la critique, si vous trouvez ça nul, n'hésitez pas à le dire, dites moi juste pourquoi ;)
Voici les deux premières parties (prologue et "chap. 1" indiqué par *)


Il était une fois… Tout conte commence par Il était une fois, de nombreuses histoires prennent racine dans ces simples mots… Mais ceci n’est pas un conte de fées, ni même un conte philosophique, fantastique ou macabre. Non… ceci est le récit véritable d’une histoire véritable.

Je me réveille frigorifiée et quand même en sueur, j’ai mal dormi, une fois de plus. Le cerveau embrumé, je ne cesse de me répéter « et si ce n’était qu’un cauchemar ! ». Tous les jours depuis trois semaines maintenant, cette phrase résonne dans ma tête. Tous les jours depuis trois semaines, chaque réveil est le même, dans une maison froide et dévastée, différente à chaque fois, et si semblable à la précédente pourtant.
Je regarde autour de moi, les autres dorment encore, un rai de lumière filtre à travers les fenêtres closes, tout est calme et silencieux si l’on excepte les grognements extérieurs. Bientôt le soleil sera couché et il ne sera alors plus temps de profiter de ce calme apparent. Quelques minutes encore… quelques minutes de paix car bientôt, nous devrons quitter ces lieux hantés.
Du mouvement derrière moi, ça y est ce moment si court vient de prendre fin, Laurent se lève. Branle-bas de combat, dans moins d’une minute, nous serons tous sur le pont ! Oui chef ! A vos ordres, chef ! Je râle, mais qu’aurions-nous fait s’il n’avait pas été là ? Alors, oui, nous le suivons, obéissons à ses consignes, sans rechigner ; mais après tout, on veut tous sauver notre peau, non ?
Sept, nous sommes sept « survivants », deux enfants, cinq « adultes ». Un dernier tour de la maison et nous voilà partis, par la porte de derrière, côté jardin, en silence, nous gagnons les voitures. Se déplacer la nuit nous paraît désormais la meilleure solution, nous sommes moins visibles, ils sont moins réactifs. Nous quittons les lieux rapidement, abandonnons derrière nous cet énième village, évitons surtout les grands axes et les villes, depuis deux semaines maintenant.

*

La première semaine a été la plus dure, vivre, comprendre, on a tous essayé. On a tous abandonné depuis, mais on tente toutefois de survivre, par instinct plus que par volonté je pense, car franchement, à quoi bon ? Sept, seulement sept… Nous étions plus nombreux au départ mais tout ne s’est pas passé comme on l’aurait voulu. Chacun d’entre nous a d’abord respectueusement suivi les consignes de sécurité débitées par toutes les chaînes de télé ou par la radio : « ne quittez pas votre domicile ou votre lieu de travail, si vous êtes dehors, trouvez un endroit sûr et restez-y enfermé, la police, l’armée et tous les services du gouvernement font le nécessaire et vous viendront en aide… »… On l’attend toujours cette aide ! Elle n’est pas venue et ne viendra plus désormais. Par « chance » je me trouvais chez-moi quand tout a commencé, pas de travail, plusieurs jours de vacances que je comptais mettre à profit pour faire le grand ménage de printemps, mois de mars oblige. Et c’est arrivé, tout s’est passé si vite. Les médias ne parlaient que de cette pandémie depuis quelques jours déjà, de plus en plus de gens tombaient malades, dans de trop nombreux pays d’Europe. Les Etats-Unis, comme la Russie ou la Chine ont soudainement fermé leurs frontières, supprimé les vols internationaux, nous étions coupés du monde. Et bientôt les chaînes ne diffusaient plus que les consignes de sécurité. Les voisins, inquiets, se sont réunis, je me suis jointe à eux bien entendu.
Les esprits se sont échauffés ce jour-là ; les personnes présentes ne se connaissant que très peu, ne se faisaient pas confiance. Moi-même je ne connaissais que ma voisine d’en face, Joanie jeune étudiante américaine, et ceux du dessus, parents d’un petit garçon de 6 ans, chez lesquels nous faisions de temps à autre du baby-sitting, l’une et l’autre. Des échanges banals, au détour du couloir de ce petit immeuble de centre-ville, avec les autres, rien de plus. Chacun est rentré chez soi, bien décidé à ne pas sortir et croyant désespérément être sauvé par les secours promis par le gouvernement.
Evidemment, rien de tout ça n’a eu lieu, nous n’avons pas été secourus comme promis et au bout d’une semaine d’enfermement, certains ont commencé à sortir, pour voir ce qu’il se passait, ou pour se ravitailler. Certains ne sont pas revenus, dont le mari de l’appartement du dessus. Sa femme est revenue blessée et bouleversée. L’air hagard, elle est rentrée chez elle, sans une réponse à nos questions, nous qui n’étions pas sortis. Chacun a alors regagné son antre, ne sachant que faire d’autre.
Dernière modification par JaneM le sam. 15 févr., 2014 5:50 pm, modifié 1 fois.
Gollum

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Gollum »

C'est mystérieux, pour le moment, mais j'aime bien l'écriture simple (c'est pas un reproche). J'attends la suite.
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Gollum a écrit :C'est mystérieux, pour le moment, mais j'aime bien l'écriture simple (c'est pas un reproche). J'attends la suite.
Merci Gollum. Effectivement l'écriture est simple (je ne l'ai pas pris comme un reproche ;) ) ça donne un côté plus réaliste et j'avoue je ne suis pas sûre de pouvoir faire plus soutenu. Peu d'info, c'est le début mais ça vient vite derrière. Je mettrai la suite rapidement.
Merci encore pour ton avis.
Kamille

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Kamille »

Coucou :D Alors, je passe, comme demandé, et avec plaisir ! Je me disais bien que tu finirais par te mettre à l'écriture. Je vais essayer de te faire un commentaire constructif, alors je commence par les points négatifs et je garde le meilleur pour la fin ;)

Les moins :
• Le premier concerne ce passage :
Laurent se lève. Branle-bas de combat, dans moins d’une minute, nous serons tous sur le pont ! Oui chef ! A vos ordres, chef ! Je râle, mais qu’aurions-nous fait s’il n’avait pas été là ? Alors, oui, nous le suivons, obéissons à ses consignes, sans rechigner ; mais après tout, on veut tous sauver notre peau, non ?
Sept, nous sommes sept « survivants », deux enfants, cinq « adultes ». Un dernier tour de la maison et nous voilà partis, par la porte de derrière, côté jardin, en silence, nous gagnons les voitures. Se déplacer la nuit nous paraît désormais la meilleure solution, nous sommes moins visibles, ils sont moins réactifs. Nous quittons les lieux rapidement, abandonnons derrière nous cet énième village, évitons surtout les grands axes et les villes, depuis deux semaines maintenant.
C'est un peu rapide et succin. Pas de dialogue, pas de présentations des personnages. Je trouve que pourtant, c'est la scène idéal pour faire un petit "tour d'horizon". Pas la peine d'en faire des tonnes, les descriptions viendrons au fur et à mesure, mais juste : qui cri, qui râle, qui a encore sommeil et baille, qui est tout de suite au garde à vous... Bref des petites choses.
• La deuxième concerne un peu les sentiments du personnages. C'est simple, il n'y en a presque pas. Faire face à une catastrophe, à une fin du monde, elle/il (on ne sait pas ça non plus en passant) devrait ressentir de la tristesse, de la colère, des remords ou du regret... Il y en a, mais un peu plus serais bien venu !
• Pour finir, c'est un peu court et tu nous coupes juste quand on commence à en apprendre plus !

Les plus :
• L'intrique n'est pas encore vraiment mise en place, donc je ne peux pas encore dire si j'aime, mais les thèmes abordée sont vraiment dans mes préférée : fin du monde, survis... Danger et action :D
• L'écriture est certes, simple, mais ça fait vraiment du bien ! C'est facile à lire et enorme plus, l'orthographe ;)

Je suis contente que tu m'ais demandée de passer, en tout si tu te décide à continuer, je veux bien continuer à lire ;)
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Merci Kamille

Un avis développé c'est en effet toujours utile et exactement ce que je cherchais.
Oui pour le découpage je ne savais pas trop, je ne me suis pas rendue compte que je coupais vraiment au milieu, après un passage court (mais c'est parce que je connais la suite ;) ).
Comme c'est une nouvelle j'ai pas voulu faire trop de descriptions, c'est pour ça que pour l'instant on ne sait pas grand-chose mais tu en apprendras plus au fur et à mesure. En fait le lecteur suit le cheminement du personnage donc les découvertes des autres personnages et des événements viennent en même temps que pour elle (d'ailleurs oui au passage c'est une fille mais je ne le dis pas tout de suite non plus, une manière de laisser planer le doute.)
Je mets la suite, sachant que je ne suis pas encore arrivée au bout de l'histoire (même si j'ai quelques idées en tête).
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

**


La nuit est tombée rapidement ce soir-là. Toujours la même chose à la télévision, j’en venais presque à regretter toutes ces émissions de télé-réalité ou ces séries américaines. Pas de réseau internet ni de téléphone depuis plus deux jours maintenant, rien, plus rien. Je ne peux même plus entrer en contact avec mes parents, enfermés dans leur maison de campagne isolée, j’espère que tout va bien pour eux. Je cherche à m’occuper l’esprit coûte que coûte mais j’ai terminé les livres que je n’avais pas encore lu, vu les films que l’on m’avait prêté et me voilà donc penchée de nouveau sur ce film d’Hitchcock « Fenêtre sur cour », quitte à revoir un film autant que ce soit un classique.
Un coup fort frappé à ma porte me fait sursauter, inquiète, je coupe le son ; deuxième coup. Je me lève pour aller ouvrir, ça ne peut être qu’un voisin ou l’aide tant attendu. Lorsque j’ouvre la porte, elle est là assise sur le palier, son fils debout à côté d’elle. Je ne vois pas son visage, mais je l’entends pleurer : « Mme Ozourn ? Tout va bien ? ».
Elle se retourne à ce moment et je constate qu’elle est vraiment mal en point. Je m’écarte, craignant qu’elle ait contracté la maladie et qu’elle me la transmette. Je m’apprête à refermer la porte lorsqu’elle s’adresse à moi d’une voix implorante : « Léopoldine, prend mon fils chez toi, tu es la seule qu’il connaisse. Prenez soin de lui avec Joanie. J’ai vu ce que faisaient les malades dehors et je ne veux pas lui faire de mal ! ». Sur ces paroles, elle se lève et repart chez elle, sans me laisser le temps de réagir. Je reste hésitante sur le pas de la porte, avec cet enfant de 6 ans, pleurant et appelant en vain sa mère, lorsque Joanie sort de chez elle. Nous décidons toutes les deux de rester chez moi avec Selim. Il est tard nous irons voir si sa mère va mieux demain matin. Après avoir couché Selim, nous discutons un moment de ce qui se passe à l’extérieur, cherchant à comprendre et à savoir que faire. Épuisées nous nous couchons toutes deux sur le clic-clac, ayant laissé mon lit à Selim.

***


Le lendemain matin, alors que Joanie s’occupe de Selim, je monte chez lui. Après avoir frappé à maintes reprises à la porte, je tente d’entrer, n’obtenant aucune réponse. La porte est ouverte, l’appartement en désordre. J’entends des gémissements, non plutôt des grognements, provenant de la chambre du fond. Je m’avance lentement appelant la mère de Selim plusieurs fois « Mme Ozourn ? Hava ? Hava ?.. . ».
Elle surgit de nulle part, tentant de me sauter à la gorge. Elle est devenue folle furieuse ! Prise de panique je sors en courant, pour rejoindre mon appartement. Je dévale les escaliers quand j’entre en collision avec Laurent, armé jusqu’aux dents, me semble-t-il. Et là c’est comme si le monde s’effondrait autour de moi, il tire sur Hava qui s’écroule, morte, sur le palier du second étage. Abasourdie, je reste sans voix. Laurent me raccompagne chez moi, Joanie et Selim sont sur le palier, ils ont entendu le coup de feu. Joanie enclenche un dessin animé sur l’ordinateur et laisse Selim le regarder dans la chambre. La porte fermée, les explications peuvent commencer.

Tout le monde a un jour vu un film de zombies ou lu un livre, une B.D sur le sujet mais qui ?, Qui peut-croire que cela puisse un jour être réel ?... Les explications de Laurent sont confuses, les malades seraient devenus cannibales, il faut fuir et se réfugier dans un lieu moins peuplé, faire des provisions de nourriture et de médicaments. Il a commencé la nuit même en se rendant à la pharmacie du quartier. Il en a ramené le pharmacien et un père et sa fille, qui tentaient comme lui de s’approvisionner. Il parle de manière frénétique, demande si nous avons été mordu ou griffé par Hava, « avons-nous vérifié que Selim n’était pas malade ? », et des questions encore et encore.
Stop !! Tout ceci ne peut pas être vrai ! Je ne connais pas vraiment Laurent, personne dans l’immeuble ne le connais vraiment. Tout ce que nous savons c’est que c’est un de ces cinglés de survivaliste, arrivé dans l’immeuble depuis environ un an. Chasseur aguerri, jardinier à ses heures, il envisageait de partir s’installer dans un coin de campagne reculé : voici les seules informations que nous connaissons de lui, recueillies lors de la fête des voisins, après avoir tous bu un peu trop de verres.
Les autres voisins aussi ont entendu le coup de feu, et les voilà cognant à ma porte pour obtenir des renseignements sur ce qui s’est passé.
Nous voilà tous réunis chez moi, le couple de personnes âgées logeant en face de chez Hava Ozourn, le jeune étudiant en droit installé dans une des chambres de bonne du dernier étage, Mme Fernandes, la quarantenaire, stéréotype même de la cadre haut placé, hautaine et méprisante. Tous posent des questions auxquelles nous ne pouvons répondre, Joanie et moi. Laurent prend alors la parole, le pharmacien, M. Clamant, et le père, Jacques et sa fille, Sophia, le rejoignent et apportent leur témoignage pour préciser et justifier ses dires.
Quatre jours ont passé depuis le début de l’alerte, personne n’a vraiment pensé à regarder à l’extérieur. Pour voir quoi d’ailleurs, la vue sur le parking pour certains, ou sur la cour intérieure et une rue vide, d’après les dires de Joanie qui a regardé la panique gagner les gens au premier jour puis a vu la vie quitter les lieux le jour suivant. Depuis elle n’a pas voulu voir cette rue vide, comme abandonnée. Seulement les choses ont changé durant ces deux derniers jours, d’après Laurent, mais aussi au vu de l’état d’Hava, les malades sont sortis et ils sont de plus en plus nombreux. Il faut quitter les lieux. Ce soir, chacun regagnera ses pénates, pour préparer quelques affaires et partir dès le lendemain matin.
Hava avait laissé le sac à dos de Selim avec quelques affaires, vêtements, jouets, une photo de ses parents. Je prépare mon sac, ne sachant que prendre et que laisser. J’aimerais pouvoir tout emporter mais cela est impossible. Je prends d’abord le nécessaire, quelques vêtements chauds et pratiques, les boîtes de conserve et barres de céréales qu’il me reste, mon stock de pharmacie, c’est-à-dire pas grand-chose, quelques compresses et du désinfectant, deux boîtes de paracétamol et un reste de pastilles pour la gorge. Je glisse cependant quelques livres dans mon sac, cela ajoute du poids mais il est hors de question de les abandonner derrière moi. L’un d’eux me sera utile pour endormir Selim, puisqu’il s’agit d’un conte pour enfant : Peter Pan, les deux autres m’ont été offerts par ma grand-mère et j’y tiens beaucoup.

****


6h du matin, je me réveille en sursaut. Selim, dans la chambre dort profondément. Je le laisse encore un peu profiter de la chaleur et du lit douillet. Je prépare un peu de café, et fait un brin de toilette. 6h30, Joanie frappe à ma porte, elle aussi s’est réveillée tôt et angoissée, elle préfère venir avec toutes ses affaires chez moi en attendant le départ. Nous sommes au calme en train de boire notre café lorsque les plombs sautent, le noir s’installe et je cherche rapidement une vieille lampe de poche dans le tiroir du buffet. J’espère qu’elle fonctionne encore… Oui, elle éclaire faiblement mais suffisamment pour que je puisse voir, sur les compteurs placés sur le palier, que tout l’immeuble est concerné par cette coupure de courant.
Mme Fernandes arrive en courant, ce n’est pas seulement l’immeuble, c’est toute la rue qui est concernée par cette panne d’électricité ! Plus de temps à perdre, chacun récupère ses affaires et nous fuyons en catimini par la cage d’escalier, en nous éclairant avec les lampes de poche récupérées chez chacun.
Silencieusement nous parvenons au parking et embarquons dans trois voitures, le 4x4 de Laurent, spacieux et tout terrain, la brillante citadine de Mme Fernandes et ma petite clio, laissant la voiture électrique de Joanie derrière nous, non sans avoir récupéré le kit de secours qui s’y trouvait.
Antoine, le jeune étudiant en droit, monte avec Selim, Joanie et moi. Tout le monde a réussi à monter en voiture, et à charger les affaires. Nous quittons les lieux, et en sortant du parking, l’horreur surgit au-devant de nous. L’horreur absolue… ; c’est ce matin-là que ce terme a pris tout son sens pour chacun de nous. Dans la grisaille du jour levant, les corps décomposés s’étalent sous nos yeux, ils jonchent le sol partout. Laurent fonce alors sur la route, dégageant l’accès, nous lui suivons rapidement. C’est alors que dans mon rétroviseur, je les vois, les corps décomposés, se lever. De tous côtés, les morts se lèvent et marchent sur nous, nous roulons tant bien que mal, essayant de fuir par l’accès dégagé grâce au 4x4 de Laurent.
En accélérant sans cesse nous rejoignons la sortie de la ville laissant derrière nous les hordes de monstres. Laurent s’arrête alors sur un parking longeant la nationale, bordée par un bois.

*****

Les mains crispées sur le volant, je ne bouge pas, d’ailleurs personne ne bouge ni ne parle dans la voiture. Le silence qui règne accentue d’autant plus l’abomination dont nous avons été témoins… Je me tourne vers l’arrière songeant alors à Selim, si petit encore pour faire face à tant d’effroi. Quel n’est pas mon soulagement de voir qu’Antoine le serre contre lui, l’entourant de ses bras en lui masquant la vue de cette apocalypse.
Apocalypse, c’est le seul mot qui me vienne en tête. Nous voilà face à la fin du monde. Nous sommes tous réunis près du 4x4 de Laurent, qui a déployé une carte routière. Personne ne pipe mot, laissant Laurent et Jacques réfléchir à la route à prendre.
En les écoutant, je me décide à intervenir pour suggérer l’idée de partir nous isoler dans la ferme de mes parents. Cela me permettrait, par la même occasion de me rendre compte sur place de ce qu’il est advenu d’eux, en espérant toujours qu’ils aillent bien.
Laurent est d’accord, il nous faut un refuge en attendant de prendre une décision définitive. La ferme de mes parents lui semble suffisamment isolée et elle n’est qu’à une centaine de kilomètres de là.
Malgré l’angoisse qui nous submerge tous, nous voilà repartis sur la route. Nous évitons les grands axes, encombrés de voitures laissées là par des gens soucieux de se mettre rapidement à l’abri lors de la première alerte ; et empruntons les petites routes. Le chemin sera plus long mais aussi moins dangereux. Nous traversons des villages fantômes, en apercevant parfois un ou deux infectés. Cela fait maintenant 3h que nous roulons lorsque nous arrivons à destination. Le village où vivent mes parents semble complètement vide, nous ne nous attardons pas et roulons en direction de la ferme qui se trouve à la sortie du village. Il faut emprunter une route qui ressemble plus à un chemin de terre, mon cœur cogne fort dans ma poitrine serrée par l’appréhension. Que vais-je trouver en arrivant ? Mes parents sont-ils encore en vie ou sont-ils infectés eux aussi ? Et s’ils sont malades, que faire ? Que feront les autres ?...
Au bout du chemin, la ferme se détache sur le ciel gris et nuageux, imposante dans sa solitude, entourée de verdure, l’air paisible.
Gollum

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Gollum »

Cool, j'attends la suite. ;)

Je me permets de te conseiller ce livre : Un horizon de cendres, de Jean-Pierre Andrevon.

"Premier jour : Au loin, il y a votre voisin. Vous lui faites un signe. Jusqu'au moment où vous réalisez qu'il est décédé depuis des semaines... Troisième jour : La télé enchaîne les émissions spéciales : partout dans le monde les morts reviennent. Apathiques, ils errent au royaume des vivants... Cinquième jour : Paralysé de trouille et de dégoût, vous regardez votre femme serrer dans ses bras, au beau milieu de votre salon, une chose qui, un jour, fut sa mère... Huitième jour : Votre femme vous a quitté après que vous avez réduit en cendres l'ignominie qu'elle appelait " maman ". Neuvième jour : La télé diffuse un reportage au cours duquel on voit une de ces choses dévorer un chat vivant... Ils sont désormais des millions et vous ne vous posez qu'une question : mon monde n'est-il pas désormais le leur ?"

http://booknode.com/un_horizon_de_cendres_040939

Si je peux me permettre (bis) :

Apocalypse veut dire "révélation". A ne pas confondre avec Armageddon.
Kamille

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Kamille »

Huuum... Je suis assez mitigé. L'histoire me plait, le style est bon, mais la forme...
Je m'explique, tout ce que tu racontes, tu pourrais le faire en plusieurs chapitres. Tu tasse, tout se passe trop vite, en deux phrases (là je pense surtout au moment où Hava devient un zombie) et on peut le voir notamment parce qu'il n'y a presque pas de dialogues. Pas beaucoup de sentiments, de descriptions (comment sont les gens ? Le bâtiment ?) et d'ambiance (nuages sombre, regards qui s’évitent : on ne s'en rend pas compte en lisant mais souvent, c'est ses petits trucs qui nous font plonger dans l'histoire !)
Oui, je sais c'est une nouvelle, et je m'y connais pas trop en nouvelle, donc si ça se trouve tout ce que j'ai dit c'est n'importe quoi :lol:

Mon avatar, je ne sais plus du tout où je nl'ai trouvé, désolée, en cherchant des info sur la saison 4 de GOT, mais je pourrais pas te dire où :P
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Gollum a écrit :
Si je peux me permettre (bis) :

Apocalypse veut dire "révélation". A ne pas confondre avec Armageddon.
Merci pour l'info, je ne savais pas, donc effectivement le titre, ça colle pas, je confondais bien avec armageddon. Le livre que tu me conseilles a l'air vraiment bien, prochain achat je pense.
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Kamille a écrit :Huuum... Je suis assez mitigé. L'histoire me plait, le style est bon, mais la forme...
Je m'explique, tout ce que tu racontes, tu pourrais le faire en plusieurs chapitres. Tu tasse, tout se passe trop vite, en deux phrases (là je pense surtout au moment où Hava devient un zombie) et on peut le voir notamment parce qu'il n'y a presque pas de dialogues. Pas beaucoup de sentiments, de descriptions (comment sont les gens ? Le bâtiment ?) et d'ambiance (nuages sombre, regards qui s’évitent : on ne s'en rend pas compte en lisant mais souvent, c'est ses petits trucs qui nous font plonger dans l'histoire !)
Oui, je sais c'est une nouvelle, et je m'y connais pas trop en nouvelle, donc si ça se trouve tout ce que j'ai dit c'est n'importe quoi :lol:

Mon avatar, je ne sais plus du tout où je nl'ai trouvé, désolée, en cherchant des info sur la saison 4 de GOT, mais je pourrais pas te dire où :P
Ok je vais chercher pour l'avatar ;)
Sinon oui c'est effectivement une nouvelle et par définition, une nouvelle ne doit pas être trop descriptive, peu de personnages, brièvement décrits. Mais c'est vrai que je pourrai peut-être détailler un peu plus mais j'ai peur que les descriptions "nuisent" à l'efficacité du récit qui doit être bref (dans une nouvelle). Mais merci je tiens compte de ton avis pour la suite.
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

******

Garée devant la façade, j’observe un instant la ferme de mon enfance à travers le pare-brise ; tout a l’air calme, pas un bruit extérieur. Je descends de voiture et les autres se décident à en faire autant. Laurent, armé, m’accompagne jusqu’à la porte d’entrée se trouvant sur la droite. Fermée…, les clés doivent être cachées sous le pot de fleurs qui orne le palier, classique mais toujours efficace. Une fois la porte déverrouillée, Laurent et moi franchissons le seuil… Pas âmes qui vivent dans cette demeure, tout est extrêmement silencieux. J’appelle mes parents, en vain, tout ce que ce cri du cœur me vaut est un regard noir de Laurent, fusil à l’épaule. Nous entrons dans la salle à manger, délaissant le vestibule derrière nous ainsi que l’escalier menant à l’étage. Si des infectés avaient été présents ici, ils nous seraient déjà tombés dessus. Les autres nous rejoignent. C’est Joanie qui trouve la lettre, pourtant bien en évidence sur la table. J’ouvre nerveusement l’enveloppe qui m’est adressée, je reconnais l’écriture souple de ma mère, et lis le mot rédigé avec soin.
« Léo,
Nous espérons sincèrement que tu trouveras cette lettre, nous savons que si tu es toujours en bonne santé, tu viendras à la ferme. Sache que nous sommes partis ton père et moi, avec Charles et Marie. Nous avons pris autant d’affaires utiles et de vivres que possible et nous avons quitté les lieux dans le camion de Charles. Les malades sont devenus fous et les habitants ont commencé à paniquer, le maire a fait enfermer presque tout le village, les gens souffrants comme les personnes saines, dans la salle des fêtes, surtout évite de t’y rendre. On ne peut plus rien pour ces gens. Seules quelques personnes, dont Charles et Marie, ont réussi à s’en sortir. Les uns sont partis avec le maire on ne sait où ; Charles est, quant à lui, venu nous chercher. Nous avons décidé de rejoindre leur maison de vacances sur l’île d’Hoëdic. Charles pense que nous y serons plus en sécurité qu’en restant au milieu des malades et de la folie humaine. Rejoins-nous si tu le peux. Nous t’avons laissé l’utilitaire de ton père dans la grange, le plein d’essence est fait et tu trouveras deux bidons à l’intérieur, ainsi que quelques vivres, un kit de secours et l’un des fusils de chasse de ton père avec un nombre suffisant de balles. Ne te laisse pas faire et ne fais confiance à personne au village. Une carte routière avec toutes les indications nécessaires se trouvent dans la boîte à gants. Je ne peux écrire plus longtemps, nous devons évacuer les lieux rapidement. Retrouve-nous à Hoëdic.
Tes parents qui t’aiment. »


*******

Me voici avec un but, un endroit où aller. Je regarde les autres et propose qu’on passe tous la fin de journée et la nuit ici. Après toutes ces émotions, nous avons tous besoin de repos et aussi d’un repas chaud. Je me mets au fourneau, après trouvé un paquet de pâtes et une bolognaise en bocal. C’est le moment que choisi Laurent pour venir me parler. Chacun a trouvé un endroit où s’installer pour la nuit. Ils ont discuté pour savoir ce qu’ils voulaient faire et tous pensent que l’idée de rejoindre une île isolée est une bonne idée !
« Il semblerait que personne ne doive retrouver de famille, aucun d’entre nous n’a de véritable objectif, alors ils m’ont chargé de te dire que nous t’accompagnons, si tu le veux bien ? »
Si je le veux bien ?, il est marrant lui, comment dire non, Joanie est ce qui se rapproche le plus d’une amie depuis cette tragédie. Je comptais déjà emmener Selim avec moi, Laurent m’a sauvé la vie. Est-ce que je vais laisser les autres sur le côté ? Sous quel prétexte ?
« Evidemment que vous pouvez m’accompagner, on a commencé ensemble après tout ?! »
Nous nous installons tous pour manger, l’estomac dans les talons, il était temps. Le fait d’avoir un but rend tout le monde plus bavard, chacun y va de son avis et les esprits s’embrouillent. Je commence en avoir plus que ras le bol de ces blabla inutiles, qui ne mènent à rien !
« Ça suffit ! Taisez-vous ! » J’ai crié, et tout le monde s’est tu. Ils fixent tous leur regard sur moi maintenant, attendant que je dise quelque chose mais je ne sais pas quoi dire, je voulais juste que le calme revienne… Long silence, moment de gêne…. Laurent prend alors la parole et me sauve de ces yeux dardés sur moi comme sur une proie !
« Léo a raison, taisez-vous. Nous n’avancerons à rien si nous ne sommes pas capables de prendre des décisions claires. Dans la lettre, tes parents parlent d’un utilitaire, de bidons d’essence et de vivres ? C’est bien ça ? »
- « Oui…
- Ok, alors voilà ce qu’on va faire, chacun va ramener ses affaires ici, nous allons faire un tri : garder uniquement ce qui est utile d’abord, chercher des vivres non périssables et constituer trois kits de secours. Demain, on finalisera le départ en préparant trois véhicules. Léo nous abandonnerons ta vieille clio derrière nous et tu prendras l’utilitaire de tes parents. Grand départ après-demain. Tout le monde est ok ? »
Murmures de voix… Oui tout le monde semble ok, ou chacun semble avoir compris qu’il n’avait pas vraiment le choix.
Le repas terminé, chacun ramène ses affaires, le tri peut alors commencer. Toutes les affaires personnelles et « inutiles » sont mises de côté, nous les prendrons s’il reste de la place, ce dont je suis sûre avec trois véhicules.
Les vivres et kit de secours sont répartis équitablement entre chaque voiture. Nous nous répartissons aussi les balles laissées par mon père avec Laurent.
-« Tu sais tirer ?
-Oui mon père m’a appris, mais jamais sur une cible mouvante.
- Tu apprendras vite… »

Alors voilà à quoi va se résumer la suite de ma vie ? Savoir tirer ! Pour tuer des gens malades et survivre ! Quelle angoisse, quel cauchemar ! Je me sens oppressée, paralysée encore une fois par la peur. Laurent s’en aperçoit : « Tout va bien se passer, on sait où aller maintenant, on s’en sortira et on repartira de zéro. Nouveau départ, nouvelle vie. »

Je ne réponds rien, je l’observe, cet air serein, ce calme apparent cachent-ils autre chose ? Je ne le connais pas du tout finalement. Je ne connais aucun d’entre eux d’ailleurs… et pourtant ils font partie de ma vie désormais.
mika1204

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par mika1204 »

Comme les précédents intervenants je pense que tu as tout à gagner à prendre ton temps dans le texte. a développer les personnages, leur psychologie, et surtout à mon sens le contexte extérieur. En effet, dans un cas comme ça, la grande majorité des gens serait "pendue" à leur téléviseur ou au poste radio. En plus dans les premiers temps de ton texte les moyens de communication et l'électricité sont encore fonctionnels.

Sinon, malgré le sujet général assez bateau l'écriture simple et sans faute est un plaisir! :D

Et je reviens sur l'histoire de la nouvelle... La nouvelle c'est une classification qui n'a pas vraiment de sens. Et à mon avis on peut sortir des textes plus longs sans forcément aller jusqu'au roman. certains auteurs font régulièrement ce genre de nouvelles d'une centaine de pages voire plus. (Shepard pour le dernier que j'ai lu à faire ce type de textes.)
Gollum

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Gollum »

Que va-t-il leur arriver en chemin ?

La suite au prochain épisode ! ;)
Do83

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Do83 »

Ton histoire est bien écrite et effectivement avec un très bon orthographe !
En effet, l'écriture est simple mais dans le bon sens du terme, c'est abordable et ça donne envie de poursuivre.
J'ai beaucoup aimé la première partie, on est immédiatement dedans, c'est intriguant et l'absence de dialogues à ce moment là ne m'a pas dérangée.
En revanche, quand tu reviens dans le passé, et qu'on découvre le départ des hostilités, je trouve en effet qu'il manque un peu de descriptions et sur les personnages et sur les lieux. Pas besoin d'en faire des tonnes non plus, mais je trouve cela important pour se faire une image des personnages.
Ce qui m'a dérangé aussi, c'est la manière dont tu as traité "l'abandon" du petit garçon par sa mère. Je m'attendais à quelque chose de plus émouvant. Et puis sa mort, on aurait pu penser que les voisins seraient particulièrement choqués (surtout ceux d'en face qui ont probablement du enjamber le corps pour arriver jusqu'à l'appartement de Léopoldine. On ne ressent pas cela à travers ton écrit.

La fuite de l'immeuble est bien traitée je trouve, on peut facilement se projeter à la place de l'héroïne à ce moment là.

Donc en gros, l'écriture est très bien, plaisante et fluide, l'histoire en elle même aussi, mais comme dit plus haut, approfondir la psychologie des personnages et un peu plus de descriptifs concernant les lieux et les émotions feraient gagner de la profondeur à ton récit et nous permettraient de nous immerger un peu plus.
Je suis d'accord aussi sur le fait que dans un cas comme celui-ci j'imagine qu'on essaierait pas tous les moyens d'accéder à des sources d'information, notamment grâce à la radio qui fonctionnerait probablement bien plus longtemps que la télévision.

Bon travail, j'ai hâte de connaître la suite !!
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Merci pour vos avis et surtout merci d'avoir pris le temps de me lire :)

Je vais essayer de tenir compte de vos conseils pour la suite et de développer plus et un peu mieux mes descriptions et les personnages (certains doivent de toutes façons être développés au fur et à mesure que Léo fait connaissance avec eux). Je vous tiendrai au courant dès que j'aurai écrit cette suite, ce qui n'est pas le cas pour l'instant :? Mais j'ai déjà les idées, reste juste à les mettre par écrit ;)

A bientôt et merci encore.
Khaleesi_RoseVanille

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par Khaleesi_RoseVanille »

Kamille a écrit :Huuum... Je suis assez mitigé. L'histoire me plait, le style est bon, mais la forme...
Je m'explique, tout ce que tu racontes, tu pourrais le faire en plusieurs chapitres. Tu tasse, tout se passe trop vite, en deux phrases (là je pense surtout au moment où Hava devient un zombie) et on peut le voir notamment parce qu'il n'y a presque pas de dialogues. Pas beaucoup de sentiments, de descriptions (comment sont les gens ? Le bâtiment ?) et d'ambiance (nuages sombre, regards qui s’évitent : on ne s'en rend pas compte en lisant mais souvent, c'est ses petits trucs qui nous font plonger dans l'histoire !)
Oui, je sais c'est une nouvelle, et je m'y connais pas trop en nouvelle, donc si ça se trouve tout ce que j'ai dit c'est n'importe quoi :lol:

Mon avatar, je ne sais plus du tout où je nl'ai trouvé, désolée, en cherchant des info sur la saison 4 de GOT, mais je pourrais pas te dire où :P
Je suis assez d'accord avec Kamille !! Tout se passe trop vite. Pourtant je ne suis pas fan des descriptions longues et sans fin mais il manque un temps d'arrêt sur ce que pense Léopoldine (quel prénom :mrgreen: ). Ceci dit, ton récit m'a mis en haleine. Ne t'arrête pas, persévère !! Savoir écrire est un don qu'il faut cultiver et développer.

Quant à l'avatar de Kamille, j'ai le même plus beaucoup d'autres que l'on trouve aisément sur Google images.
JaneM

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Re: Nouvelles (de l'apocalypse?), titre indéfini.

Message par JaneM »

Khaleesi_RoseVanille a écrit : Je suis assez d'accord avec Kamille !! Tout se passe trop vite. Pourtant je ne suis pas fan des descriptions longues et sans fin mais il manque un temps d'arrêt sur ce que pense Léopoldine (quel prénom :mrgreen: ). Ceci dit, ton récit m'a mis en haleine. Ne t'arrête pas, persévère !! Savoir écrire est un don qu'il faut cultiver et développer.

Merci Khaleesi pour ton avis, c'est vrai qu'en relisant mon texte (après un temps de recul) je le trouve aussi plutôt rapide. J'ai fait deux mini corrections mais je vais d'abord essayé de le finir (pas facile depuis que j'ai repris le boulot à "temps plein") mais je pense finir bientôt j'ai noté toutes les idées et j'ai commencé. Pour le prénom, c'est vrai que je n'ai donné aucune explication, c'est le prénom de la fille de Victor Hugo (j'essaierai de glisse ça dans le récit ;) ).

Je mets ici une très courte suite, histoire d'avancer un peu.
JaneM

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par JaneM »

********


Nous avons tous quitté la ferme sans encombre, et voilà maintenant deux jours que nous roulons, presque non-stop, en nous relayant au volant. Ces deux jours m’ont permis de mieux connaître mes passagers. Comme dans la clio je suis toujours accompagnée de Joanie, Selim et Antoine, c’est rassurant. Et nous roulons si lentement au milieu des carcasses de voitures abandonnées, et en évitant le plus possible les lieux les plus fréquentés comme les villes, qu’il vaut mieux être en bonne compagnie.
Joanie se révèle de plus en plus, à 23 ans si jeune et déjà si mature, elle a tout quitté pour venir étudier en France pendant 2 ans. Sa deuxième année devait bientôt prendre fin et elle allait rentrer chez elle et retrouver sa mère et son petit frère. Elle a conscience que tout ça est fini, elle n’a désormais plus personne à retrouver et aucun espoir de retour. Elle nous avoue vivre ce drame de manière très détachée, comme si elle assistait à un film et ne le vivait pas réellement. S’occuper de Selim l’aide aussi beaucoup à tenir le choc. En moi-même je ne peux m’empêcher de penser que ce jour arrivera où Joanie craquera et réalisera l’ampleur de la catastrophe à laquelle elle doit faire face. Ce jour-là, son film prendra fin et nous devrons soit veiller sur elle, soit nous en méfier car elle n’aura plus rien à perdre.
Antoine, quant à lui, écoute toujours attentivement lorsque nous discutons, mais il reste très discret. Il dévoile quelques infos au cours des conversations, même âge que Joanie, même université mais cursus de droit et non de lettres. Comme moi il s’est installé en ville pour ses études et espérait y rester à la fin du cursus pour suivre son master en alternance. Une entreprise venait en effet de le recruter pour cette poursuite d’étude. Sa carrière de juriste d’entreprise semblait toute tracée mais il n’en sera rien. Le regret et le chagrin se font sentir dans sa voix tremblante.
Nous n’en saurons pas plus cette fois. Laurent vient de mettre ses warning et propose avec son clignotant que nous nous engagions sur le parking d’un petit hôtel de bord de route, du genre qui accueille les routiers et commerçants mais ne tourne jamais à plein régime. J’enclenche le même processus pour que la dernière voiture occupée par Mme Fernandes (Patricia de son prénom) et par M. et Mme Lambert, nous suive.
Arrêtés sur le parking, nous sommes tous sortis des voitures. Nous comprenons la démarche de Laurent, tout le monde a besoin de repos, surtout après ces multiples détours qui ne font qu’allonger le chemin, mais qu’allons-nous trouver dans cet hôtel ? Tout le monde se pose la question et appréhende d’y entrer. La façade grise et terne aux multiples fenêtres en pvc blanc et rideaux verts sales n'est d'ailleurs pas très encourageante. Enfin, le parking lui-même n'était pas engageant, avec son portail d'entrée rouillé et ne fermant apparemment plus et son bitume défoncé et plein de nids de poule, nous y sommes pourtant entrés. Mais comme personne ne rechigne à l’idée de dormir dans un lit cette nuit, c’est en restant sur nos gardes, sac sur le dos et armes au poing, que nous nous dirigeons vers l’entrée.

*********
Kamille

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par Kamille »

C'est encore une fois très court pour juger mais toujours très agréable à lire :) Tu as fait un effort sur les points que je demandais, alors franchement, c'est mieux :D J'aime beaucoup. Mais déjà bientôt la fin ? C'est petit, même pour une nouvelle dis moi ! En tout cas j'ai hate de voir ce que ça va donner ;)
Gollum

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par Gollum »

J'attendrai la fin pour continuer, c'est trop long d'attendre et de se souvenir. ;)
cerise14

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par cerise14 »

Coucou, juste un mot J'ADORE! :mrgreen:
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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par JaneM »

cerise14 a écrit :Coucou, juste un mot J'ADORE! :mrgreen:
Merci Cerise, ça fait plaisir :)

Désolée d'avoir mis autant de temps à répondre!! Je ne me suis pas souvent connectée ici ces derniers temps. Je n'ai pas vraiment avancé non plus dans l'histoire donc il va falloir encore être patient (je sais je suis longue... ;) ).

Kamille: finalement non ce ne sera pas encore tout à fait la fin comme j'en avais l'idée, il y aurait des incohérences par rapport au début du récit. Donc je vais rallonger un peu (mais pas trop si je veux finir un jour :) )

Merci à tous en tous cas de continuer à me donner vos avis, je vous tiens au courant dès que je poste la suite.
JaneM

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par JaneM »

Petite suite, je prends tout mon temps (et je n'en ai pas beaucoup) donc autant vous dire que la fin n'est pas prête d'arriver :) Mais j'y travaille doucement mais sûrement.

*********

Fatigués, nous sommes tous tellement fatigués, à force d’être sur le qui-vive à chaque instant, que ce soir nous relâchons la pression. En entrant dans l’hôtel on a vite compris que malgré sa vétusté on y trouverait ce qu’il nous faut. Tout était silencieux, le hall d’entrée était vide et éclairé par la lumière blafarde généralement projetée par les néons. La réception se trouvait au fond, dans un kiosque vitré comme ceux des cinémas. La moquette au sol était grise et élimée. Sur la gauche, des portes battantes devaient mener au restaurant de l’hôtel. Sur la droite le hall se poursuivait en un petit salon composé de quelques fauteuils rouges, de tables basses, suédoises selon moi, couvertes de magasines. Des voilages blancs couvraient les baies vitrées qui laissaient toutefois entrevoir la lumière d’un lampadaire extérieur. Nous étions tous surpris de voir de la lumière. Joanie et moi nous sommes précipités dans le couloir au fond à droite, derrière le kiosque, car celui-ci menait aux chambres du rez-de-chaussée. Nous sommes entrées dans la première. Rien d’exceptionnel, une chambre d’hôtel tout ce qu’il y a de plus simple avec un lit double et un lit superposé au-dessus, un coin bureau dans l’angle du fond, la TV au-dessus. Mais le plus important pour nous ; la salle de bain, minuscule mais avec de l’eau et de la lumière, un vrai miracle ! L’hôtel était équipé d’un générateur électrique qui prenait toujours le relais en cas de panne de courant. Rien n’aurait pu me rendre plus heureuse sur le moment et je n’étais pas la seule. Il y avait suffisamment de chambre pour nous au rez-de-chaussée nous n’avons donc pas investi les étages. Chacun est allé s’installer, prendre une douche chaude et profiter de toutes les commodités qui nous avaient été refusées depuis plus d’une semaine. Entre nous, la toilette à l’eau froide faite rapidement ce n’est pas l’idéal et je crois que c’est là qu’on prend conscience que tout le confort dans lequel nous avons évolué quotidiennement n’aurait jamais dû être considéré comme acquis. Je sais qu’une semaine peut paraître bien court comme laps de temps pour déjà regretter tout ça, et pourtant lorsque je me suis vue dans le miroir sur pied de cette chambre d’hôtel je me suis à peine reconnue. J’étais quotidiennement tirée à quatre épingles pour le travail avant ces événements. Mes cheveux longs châtains coiffés avec un brushing ou un chignon, étaient aujourd’hui totalement décoiffés et attachés en une queue de cheval mal faite et tombante. Quelques mèches dépassaient du foulard que j’avais noué pour cacher la saleté accumulée depuis plus d’une semaine. Mais je pense que le pire pour moi à ce moment-là a été de voir l’état de mes vêtements ! J’avais amassé à la va-vite des habits chauds et pratiques dans un gros sac à dos de randonnée, et je portais alors un vieux jean usé, une paire de baskets montantes, un pull rouge et ma veste en cuir. J’avais l’air d’être revenu dix ans en arrière quand je passais des jours dans les festivals de musique. Disparus les vestes cintrées, les pantalons à pinces et surtout les talons hauts, nécessaires dans mon boulot d’assistante des ressources humaines d’une grande entreprise. Ces talons hauts, que j’affectionnais tant car il me faisait passer de mon petit 1m63 à un beau mètre 70, sont tous restés chez moi. Alors ce soir après avoir profité longuement de la douche, j’essaie au moins de coiffer mes cheveux en un chignon haut qui me fera gagner quelques centimètres.
Il est près de 21h lorsque nous nous réunissons dans le salon, tous biens propres et souriants pour une fois. Jacques et Antoine ont vidé les distributeurs et récupérés quelques boîtes de conserve dans les cuisines du restaurant. Outre avoir tous profiter d’une bonne douche, nous avons aussi tous eu le même réflexe : allumer la télévision, essayer d’avoir des informations, mais rien, sur aucune chaîne. Le monde semble mort, comme si nous étions les seuls survivants, cela est étrange et inquiétant mais tout ce que nous voulons pour ce soir c’est nous détendre et profiter des sucreries du distributeur et des bières trouvées au restaurant. Selim et Sophia sont dans la chambre la plus proche, installés devant l’un des quelques dvd que nous avons pu trouver à l’accueil.
Nous nous retrouvons dans le petit coin salon du hall d’entrée, sauf M. et Mme Lambert, à respectivement 73 et 78 ans, tout ce qu’ils voulaient c’était profiter d’une bonne nuit de sommeil.
Réunis entre adultes, nous faisons un point sur la situation, décidés à profiter pendant quelques jours de ce miraculeux hôtel équipé d’un générateur. Ils nous restent quelques 300 kilomètres, donc environ deux jours si l’on compte tous les détours. Il nous faudra aussi trouver une station essence si nous voulons continuer avec les 3 voitures, et prévoir quelques bidons au cas où. Grâce aux plans et prospectus de l’hôtel, nous en repérons une pas très loin, nous irons demain. Après nous être bien organisé et avoir décidé de ce qu’il y avait à faire, M. Clamant décide d’aller se coucher, épuisé. Décidément, ce pharmacien n’est pas un grand bavard, nous n’en saurons encore pas plus sur lui ce soir. Mais je m’entends bien avec mes compagnons de voiture, et la soirée continue sur un mode plus détendu et amical. Les questions pour faire connaissances fusent de toutes parts et me voici, une fois encore et comme à chaque fois que j’ai rencontré de nouvelles personnes, obligée d’expliquer l’origine de mon prénom « si original » selon Patricia.
- « Ma mère est une admiratrice de Victor Hugo et a donc choisi de nous donner les prénoms de ses filles : Léopoldine pour moi, Adèle pour ma sœur. Je n’ai pas hérité du plus simple à porter, mais tout le monde m’appelle Léo, c’est plus rapide !
- Tu as une sœur, s’étonne Joanie, tu n’en as jamais parlé ?
- Adèle… ma petite sœur… elle est morte dans un accident de voiture, voilà bientôt 7 ans. Elle avait 22 ans. »
Evidemment, un malaise s’installe, grand silence, mais c’est le risque lorsqu’on commence à connaître les personnes, on découvre aussi leur traumatisme. Je les rassure quand même, en 7 ans j’ai eu le temps de faire mon deuil, même si une part de moi a, à jamais disparu avec Adèle.
Je remercie Jacques intérieurement d’avoir changé de sujet en demandant à Patricia l’origine de son prénom à elle. Gros éclat de rire de sa part qui nous indique tout naturellement que c’est l’un des prénoms les plus portés par les Portugaises.
- « Mon nom est Fernandes, faites-le lien, dit-elle en riant, je suis née en France et y est toujours vécue, mais je suis bel et bien d’origine Portugaise, j’ai d’ailleurs passé chaque été de mon enfance auprès de ma grand-mère au Portugal. »
Toute cette conversation banale fait du bien, chacun se dévoile un peu, le sourire aux lèvres, en racontant des anecdotes. Jacques, tout comme moi, vient de Bourgogne, mais plutôt de la région des vins, ses parents étaient viticulteurs dans un village près de Beaune. Moi la « ville » la plus proche de la ferme de mes parents était Cosne sur Loire !
Patricia et Antoine sont des franciliens purs et durs, ils ont grandis à proximité de Paris et connaissent la capitale dans ses moindres recoins.
Seul Laurent reste assez silencieux en nous écoutant, sur lui non plus nous n’en saurons pas plus.
Il est tard quand nous décidons tous de regagner nos chambres pour une bonne nuit de sommeil, Sophia et Selim se sont endormis devant le dvd et dorment à point fermé, nous les laissons donc dans cette chambre.
JaneM

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Re: Pandémie (nouveau titre, avis?)

Message par JaneM »

Et bim j'ai retrouvé ce sujet si vieux! Cette histoire, j'ai mis un moment à la finir mais je l'ai fait (bien avant le confinement). Elle restait en plan dans un dossier sur mon ordi. En voyant que je pouvais participer à un concours sur Amazon Kindle, je l'ai relu et j'ai décidé de la publier (merci l'auto-édition). C'est loin d'être exceptionnel mais si des personnes sont intéressées par des histoires de zombies, ça peut vous parler. C'est juste un récit court, une tentative sans prétention aucune.
Je vous laisse le lien, histoire aussi de faire un peu de pub ;-):
Pandémie par Jane M (sur Amazon Kindle)
https://www.amazon.fr/Pand%C3%A9mie-Jan ... C93&sr=8-1

Merci à celles et ceux qui me liront. Je suis évidemment preneuse de vos avis.
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