☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition - La Fin

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Xail

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Xail »

Eeeeeeh, je ne vous oublie pas hein ! C'est juste que l'écriture de ma fiche est beauuuuucouuuuuup plus longue que prévue xD J'aime trop mon personnage alors je veux tout raconter !
(Si vraiment y en a qui ont la flemme de lire les 6 ou 7 pages, je ferai un petit résumé de moins de 2 pages :lol: )
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Elsa : Brave carrément, c'est pas un peu beaucoup? ^^' Opposée c'est sûr, mais après tous mes persos ont des points communs avec moi ^^' et puis j'aime bien faire des personnages à la personnalité très exacerbée, je trouve au contraire ça beaucoup plus simple à jouer ^^ C'est vrai que Liam pourra peut être se débrouiller un peu, mieux qu'Envy en tous cas, ça c'est certain x) Et effectivement, ça va être une épreuve pour Envy, peut être de quoi lui remettre les pendules à l'heure!
Et je viens de finir de lire ta fiche et j'adore ton trio :) tes filles sont super (au début j'ai cru qu'il y allait y avoir une histoire d'amour entre elles mais soit je suis passé à côté, soit je me faisais de fausses idées x) ) j'aime bien la façon dont tu as écrit ta fiche, avec leurs trois points de vue, ça rend bien et c'est sympa :) leur amitié est vraiment touchante :) et j'adore Santiago, je le trouve chou, et j'aurai trop eu envie de connaître la suite de son début d'histoire d'amour!
Lumione

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Lumione »

Elsa, j'habite au Mexique et je trouve que tu connais très bien le Mexique pour quelqu'un n'y vit pas/ n'y a jamais été. Tu connais aussi très bien le langage familier :P
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition Ethan

Message par Springbloom »

Trigger warning : Ethan est un seul mioche violent, psychopathe et pyromane. Il a tué plusieurs personnes de sang froid dont deux au moins sont mentionnés dans les fiches (sans parler des animaux, mais qu'est-ce qu'un animal face à la vie humaine :mrgreen: ((je déconne, Ethan fait pas la différence)))
La fiche a mis du temps à arriver suite à plusieurs problèmes techniques que je ne vais pas étaler et je m'en excuse. Elle est moins fournie en refs historiques que la précédente parce qu'Ethan est pas dans les hautes sphères, donc c'est plus un pion qui subit ce qu'il se passe autour de lui qu'un véritable acteur des événements. Sachez juste que, à l'origine, l'histoire n'était pas censé se dérouler comme ça, puisque Ethan était censé buter son frère à son entrée dans l'adolescence, et la fin moins rushée (mais j'ai dépassé une page de fiche, c'est horrible, je déteste faire ça)
Elle est un peu plus longue que celle d'Esteban et je suis moyennement satisfaite du résultat tout autant que de la playlist (oui, c'est au même niveau) en espérant qu'elle vous plaise quand même :D
Quant à moi, il m'en reste 3 à faire, et je ne sais pas si je commence par Nasha ou Adélaïde donc on est bien parti :lol:


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ETHAN HAWKING
IRLANDAIS
16 ANS
NE EN 1830
189 ANS REEL
FERMIER ET MIGRANT
GRANDE FAMINE
ESPION DES AUTRES
GAUCHER
PANSEXUEL
AROMANTIQUE
PYROMANE
ROBBIE KAY


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On dit souvent que, en ces temps là, tous les couples attendaient plus que tout au monde leur premier fils. Celui-ci serait gage de descendance, d'héritage, d'enrichissement et de fierté envers les autres familles qui n'en avaient pas encore. Avoir un fils, c'était signe de prospérité et de longévité familiale. Si c'était le cas chez les nobles, ça l'était également dans les familles plus modestes, voire pauvres, à l'instar de la mienne. On oublie néanmoins souvent de mentionner que, quelques soit leur catégories sociales, les époux ne savaient jamais quoi faire du second.

Domnall fut le premier. Pas simplement le premier fils, le premier tout court. L'aîné de la future fratrie des Hawking. Et, pour mes parents, la seule chose qui existait à leurs yeux, une petite boule de vitalité qu'ils contemplaient comme s'ils tenaient entre leurs mains le coeur de l'univers et la raison de l'existence humaine. Il était à leurs yeux l'élu qui pourrait chasser la tyrannie britannique des terres irlandaises. De mon point de vue, Domnall devait juste être un énième gosse potelé bien trop bruyant, mais gageons que je ne peux pas juger parce que je n'étais pas encore né.

Mon frère est resté fils unique pendant deux ans, avant qu'Anna ne voit le jour et survive à l'hiver glacial (entre temps, deux autres enfants été décédé, l'une avant même son baptême, l'autre dès la première neige). Je ne suis venu qu'après, survivant miraculeux de l'hiver (je suis né en plein coeur de décembre, notre ferme cernée par près de deux mètres de neige, plus ceux de poudreuse). Pour autant, mes parents ne sont jamais dit que cette résistance au froid cachait un potentiel certain chez leur nouveau-né : ils avaient déjà Domnall pour ça. Domnall l'élu, le seul pour lequel mes parents s'étaient rebellés à leur manière en lui donnant un prénom gaélique, le seul de toute la fratrie. Après tout, tout le monde ne méritait pas de s'appeler Valeurs du monde.

Si Anna se fichait pas mal de son frère, apprenait à se taire quand il le fallait (tout le temps, en fait), à aider mes parents lorsqu'ils en avaient besoin (tout le temps aussi) et à devenir la bonne petite future femme, je rageais de grandir dans l'ombre de mon aîné de quatre ans. Comme si le désintérêt total que me portait mes parents ne suffisait pas, Domnall se passionnait à me rabaisser chaque seconde. Le pire, c'est que je crois qu'il n'a jamais eu conscience du comportement toxique qu'il avait avec moi, de cette condescendance presque permanente envers son cadet. " Mais si, tu y arriveras un jour, c'est pas compliqué", "Mais non, tu n'es pas un raté, tu manques juste d'expérience et de temps", ce genre de phrase insignifiante que disent les gens en voulant vous soutenir tout en vous rappelant qu'eux ont réussi et qu'il faudrait tout de même que vous vous bougiez le cul. Il excellait, il rayonnait, et mes parents ne voyaient que lui : moi, je restais caché dans son ombre ; plus il réussissait, plus celle-ci s'étendait.

Ce n'est pas que mon frère était spécialement plus doué que moi dans ce qu'il entreprenait - d'autant plus qu'il n'y avait pas grand chose d'exceptionnel à faire aux alentours de la ferme et du village - c'était plutôt que, en tant qu'aîné, il passait toujours en premier. Qu'y a-t-il de si marquant à faire comme la personne juste avant vous, mais avec moins d'habilité parce qu'elle a plus d'expérience ? Strictement rien. Et c'était frustrant. En fait, je vivais dans un état de frustration permanente, nageant dans une colère que j'essayais de maîtriser du mieux que je le pouvais, gardant espoir qu'un jour mes parents m'apercevraient, caché dans l'ombre. Parfois, il m'arrivait de ne pas dormir de la nuit, de réfléchir à comment je pourrais m'y prendre pour qu'ils s’aperçoivent de ma présence. J'avais l'impression d'être juste considéré comme une bouche de plus à nourrir, deux bras de plus pour aider à planter les graines, et c'était tout. Ils me résumaient à ça. C'est à peine s'ils daignaient me parler. Étais-je seulement leur fils ?

Anna a vite compris son futur rôle social, et elle s'est transformée en fantôme. La seule personne qui pouvait un tant soit peu me comprendre faisait tout pour qu'on ne s'aperçoive pas de sa présence où qu'elle soit, tout en se rendant toujours utile. Elle errait dans la maison, et, si vous l'appeliez, elle vous ignorait, prétextant qu'elle devait accomplir une quelconque corvée. Quelque soit l'heure de la journée, elle avait toujours quelque chose à faire, quelque chose de plus important que son petit frère. Le rôle qu'elle endossait volontairement était celui que je subissais quotidiennement sans pouvoir m'en défaire, et elle ne me soutenait en rien. Elle aurait pu faire partie d'une autre famille que cela n'aurait rien changé. Quand elle a eu onze ans et qu'elle s'est mariée, partie vivre ailleurs, c'est à peine si j'avais remarqué la différence. J'aurais pu trouver conseil chez mes deux plus jeunes soeurs - j'étais apparemment condamné à être le second et dernier fils de la famille - mais celles-ci jouaient le même rôle qu'Anna, à la perfection. On peut le dire, mes parents étaient doués pour élever les filles et leur fils. Sans le s.

Un jour, à l'aube de mes onze ans, durant mes réflexions nocturnes habituelles, je me suis demandé si mes parents se rendraient compte de quelque chose si je disparaissais. De ce qu'en disait ma mère à mon frère lorsqu'elle lui racontait des histoires - j'écoutais, caché derrière le mur, parce que mes parents ne m'avaient jamais conviés à ces réunions - l'Irlande où nous vivions était une île, cerclée d'eau salée. Je ne savais pas nager, mais je me disais que, peu importe la taille de l'île, mes parents ne m'y retrouveraient sans doute pas. Et puis, il y avait quelque chose d'assez mystique dans la voix de ma mère lorsqu'elle parlait de l'étendue bleue, et il fallait que je voie à quoi cela pouvait bien correspondre.

Alors, un soir, j'ai pris le morceau de pain rassis qui trônait sur la table, laissé là par mégarde, et je suis parti.
Sans un mot
Sans un regard en arrière
Sans claquer la porte de colère.
Je suis juste sorti de la vie des Hawking.


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J'aimerais dire que mes liens avec la famille Hawking s'étaient arrêté là, mais ce serait mentir pour le futur de mon histoire. Je n'avais que onze ans. Déjà que, de nos jours, les gosses de onze ans sont ignorants du monde qui les entourent, bien trop couvés pour comprendre ce qu'il se passe réellement autour d'eux, essayez d'imaginer ce que cela pouvait être pour quelqu'un qui n'avait connue aucune autre éducation que celle de bêcher la terre pour y planter des graines et les récolter cinq mois plus tard. Je ne savais rien et, si je me voyais à l'époque, je me donnerais sans doute une gifle avec un livre - quoique, pas bien utile parce que j'ignorais même ce qu'était une lettre, alors savoir lire...

Toujours est-il que je n'avais jamais mis les pieds en-dehors de notre parcelle. Enfin si, j'étais déjà allé avec mes parents au village, tous les dimanches, pour aller à la messe, mais c'était différent d'y aller par moi-même, en pleine nuit, sans rien y voir. Une nuit d'encre, pas un bruit alentour autre que celui des bêtes sauvages. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'étais terrifié par le début de mon périple (je devais avoir marché deux kilomètres à tout casser), je n'étais juste pas très rassuré par les ombres qui m'entouraient. Plusieurs fois, il m'était arrivé de lancer des regards en arrière à notre chaumière, me questionnant sur mon choix et si je ne ferais pas mieux de rentrer à la maison avant qu'on ne s'aperçoive de mon absence. Chaque pas que je faisais en arrière me ramenait à la même constatation : non, je n'avais pas ma place là-bas. Je ne l'avais jamais eu, à priori. En fait, personne ne m'y avait jamais aimé, lancé un regard attendrissant. Aucun amour de mes parents, aucun de mes soeurs, et une haine fraternelle entre l'élu parental et le rejeton en second, le remplaçant inutile.

De ma logique enfantine simpliste, j'avais tout de même réussi à déduire que si je marchais dans une même direction nuit et jour, je parviendrais à atteindre tôt ou tard cette étendue bleue dont parlait ma mère : n'était-ce pas là la définition d'une île ? J'ai atteint notre village à l'aurore, la plupart des habitants dormant encore, et j'ai poursuivi ma route. Je m'étais dit que j'aurais atteint l'eau avant que la nuit ne tombe encore, mais j'avais tort. J'avais marché toute la journée, et j'étais épuisé comme je ne l'avais jamais été après une journée de travail. J'avais les pieds en feu, chaque pas devenant une torture manquant de me faire chavirer, mon pain, que j'avais tant bien que mal de rationner, était presque achevé, aucune idée de l'endroit où je me trouvais et, surtout, le crépuscule s'achevait et je n'avais nulle part où me réfugier pour la nuit. Si je n'aimais pas la maison, celle-ci avait au moins le mérite de me protéger des créatures sauvages qui rodaient dans les landes. Il fallait que je me trouve un quelconque abri, mais aucun arbre ne paraissait à l'horizon, pas plus qu'une grotte ou un village où une âme charitable m'aurait enfin accueilli sous son toit.

Bien trop épuisé pour juste passer la nuit à me reposer, sens en alerte, et à attendre le jour pour poursuivre ma route, je me suis effondré à même le chemin rocailleux que je suivais depuis mon départ. C'était loin d'être confortable, mais mon corps groggy ne s'en était sans doute même pas aperçu. Je me suis assoupi comme s'assoupit une marmotte sentant venir les premières gelées.

J'espérais être réveillé par les premiers rayons solaires, mais il n'en fut rien : ce qui me réveilla, ce fut les sabots d'un cheval qui menacèrent de briser mes côtes en milliers de morceaux.

- Et le marmot, t'as pas d'autre chose à faire que de traîner là ?

Mon interlocuteur n'était autre que le conducteur de la charrette, remplie à ras bord de pommes de terres, pareilles à celles que nous cultivions dans notre champ. Il semblait avoir atteint un âge canonique pour un paysan irlandais, âge que je n'avais jamais vu ailleurs que chez notre prêtre. Sous son chapeau décrépit, ses cheveux blanchissaient et tombaient un à un, sa barbe récupérant les poils perdus. Ses petits yeux verts me transperçaient de part en part, essayant d'évaluer s'il valait mieux m'écraser ou attendre que mon esprit embrumé se décide à se lever de lui-même. J'avais l'impression que sa vieillesse pourrait l'achever à tout moment.

A cet instant, aucun de nous deux ne se doutait que l'un immolerait l'autre cinq jours plus tard.

-Hé, petiot, pourquoi que t'es tout seul ? T'as pas l'air d'avoir huit ans.

Il semblait qu'il se fut décidé à attendre que je me redressasse pour passer. Je m’exécutais donc, mais il attendait une réponse à sa question, m'observant d'un œil circonspect. A bien y réfléchir, c'était la premier passant qui me témoignait un peu d'intérêt depuis mon départ. Et même si sa remarque me rajeunissant me vexait un peu - il est vrai que j'avais toujours eu tendance à faire plus jeune, mais tout de même, j'avais onze piges - quelque chose me disait que je ne devais pas laisser passer cette occasion. Peut-être que je pourrais monter à l'arrière, et ça me permettrait d'atteindre plus rapidement la mer. Qui plus est, il ne me restait rien à manger donc je n'avais rien à perdre.

- J'ai perdu ma famille, mentis-je, même si, dans le fond, ce n'était pas entièrement faux. Je sais pas où aller, j'ai froid et faim.

Prendre en pitié un vieillard. N'importe qui d'autre m'aurait sans doute laissé sur le bas côté de la route. Je n'étais pas le premier orphelin d'Irlande et je ne saurais sans doute pas le dernier que l'île connaîtrait. La plupart des autres paysans m'auraient sans doute vu comme mes parents me voyaient : une autre bouche à nourrir, un poids plus qu'autre chose. Mais le vieillard sur sa charrette devait sans doute vivre seul depuis un bout de temps parce qu'il n'a pas hésité une seconde à me faire grimper à l'arrière de son convoi quand je lui ai dit que je savais me rendre utile. Sans doute la seconde plus grande erreur qu'il est faite de ce qui lui restait à vivre, et la meilleure des opportunités de ma très longue vie.


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Alystair (puisque tel était le nom du vieillard qui m'avait recueilli) n'était pas un très grand bavard, et le voyage se faisait plutôt dans le silence. Il m'apprit tout de même que nous atteindrions la mer six jours plus tard, la route jusqu'à Dungarvan n'étant pas la plus directe : nous devions traverser presque toute l'Irlande pour atteindre la ville. Alystair avait quelques commandes à remplir à gauche et à droite, sans que je comprenne réellement pourquoi il ne pouvait pas faire comme tout le monde en travaillant pour lui-même et en vendant un peu au village pour acheter ce qu'il ne produisait pas. Il faut croire que je n'aurais jamais l'occasion de lui demander plus d'informations sur sa vie privée - notamment parce que ça ne m'intéressait pas.

Inutile de préciser ici qu'Alystair n'a jamais atteint la mer, pas plus que moi d'ailleurs. Je ne l'ai pas vu avant mes seize ans, d'ailleurs, mais c'est un autre histoire. Je ne sais même pas si lui l'avait déjà vu, mais on va supposer que oui, il aurait tout de même manqué quelque chose d'assez exceptionnel pour quelqu'un qui voyageait autant sur une île. A vrai dire, je pense qu'on peut dire qu'Alystair s'est tué tout seul. C'est lui qui m'a armé pour le restant de mes jours, après tout. Avant lui, je n'avais jamais pris conscience d'à quel point les flammes pouvaient être destructrices.

La première nuit que nous avons passés, Alystair a allumé un feu de camp. Auparavant, je n'avais jamais vu de feu en-dehors de chez moi. Enfermées entre les murs de la cheminée, condamnées à dévorer les maigres morceaux de bois qui s'y trouvaient, les flammes n'avaient jamais rien eu d'exceptionnelles. Elles me réchauffaient en hiver et permettaient de cuire les ragoûts de ma mère, et c'était tout. Là, en plein milieu des bois, le brasier qui se dégageaient devant moi était d'une puissance incroyable. Je n'aurais jamais cru que les flammes pouvaient monter aussi haut dans le ciel, ou même qu'elles pouvaient dégager autant de chaleur et de fumée pour un si petit volume de combustibles. Insouciant face à mon jeune âge, Alystair ne s'était pas inquiété de me voir poser des dizaines de questions à propos du feu de camp que je n'ai pas cessé de contempler de toute la nuit, jusqu'à ce qu'il s'éteigne, délaissant derrière lui uniquement des braises brillantes. J'avais essayé d'en attraper une, et je m'étais brûlé : elle était encore brûlante. En soufflant dessus, je pouvais presque rallumer les flammes. J'avais l'impression de découvrir le sens de la vie.

Notre seconde journée de voyage me parut bien longue. Je ne pensais qu'au soir, lorsqu'Alystair allumerait le feu. Je le regarderais alors faire et j'apprendrais chacun de ses gestes, afin de pouvoir à mon tour voir jaillir de mes mains cette puissance infinie. Je trépignais d'impatience, et ma frustration fut sans faille lorsque je découvris que nous logions en ville pour la nuit. Mais je cachai mon dégoût. La nuit suivante serait la bonne. Dès qu'il avait le dos tourné, ou qu'il faisait une pause pour une quelconque envie pressante, je lorgnais les allumettes à friction qu'il laissait, insouciant, sous son banc de conduite. Elles avaient dû lui coûter une fortune, parce que les quelques allumettes que j'avais vu en action appartenaient toujours à des riches commerçants perdus dans notre bourg, et était souvent instables. Celles d'Alystair, en-dehors de l'odeur si particulière qu'elles avaient, brûlaient lentement et sûrement, d'un éclat qui m'attirait terriblement. Plus d'une fois au cours des deux jours qui suivirent mon arrivée dans sa charrette, il m'était arrivé d'en craquer juste pour voir la flamme dévorer le petit morceau de bois. C'était à la fois terrifiant et jouissif de sentir quelque chose d'aussi puissant obéir à son contrôle.

Le troisième soir, donc, j'appris à allumer un feu au côté d'Alystair. Ca n'avait rien d'extrêmement compliqué, cependant sa vieillesse et ses tremblements ne lui facilitaient pas la tâche. Je lui ai innocemment proposé d'allumer les suivants, et il a accepté sans trop hésiter : comme de nombreuses choses au cours des jours précédents, il était plus content d'avoir trouvé un assistant au milieu de sa route - littéralement. Alors qu'il s'était endormi, le feu encore en vie, j'avais voulu tester sa puissance sur d'autres êtres vivants. J'avais plongé une branche d'arbre dans les flammes, qui s'était à son tour embrasée. A la recherche d'un quelconque signe de vie entre les arbres où nous avions élu domicile pour la nuit, j'avais fini par tomber sur un terrier. Un sourire était apparu sur mon visage : ça promettait d'être amusant. Enflammant une seconde branche, je m'étais approché silencieusement du trou dans la terre, où j'avais déposé la première branche. Quelques mètres plus loin se trouvait un second trou, et il me restait plus qu'à attendre que la bête terrifiée en sorte, ce qui arriva une demie-minute plus tard. Le lapin gris qui se trouvait là tremblait de toute part et ce fut avec une tristesse que je regardai l'animal s'éteindre, incapable de déterminer s'il était mort d'une attaque cardiaque, asphyxié par la fumée dans son terrier ou bien à cause du bâton enflammé que j'avais enfoncé dans son pelage. Il me faudrait une bestiole plus grosse, les lapins étaient trop faibles.

J'ai enfin pu réaliser l'expérience voulue deux nuits plus tard. Je crois que, d'une certaine manière, le vieil Alystair s'était presque pris d'affection pour moi. J'avais beau ne pas beaucoup lui parler de moi, ma manie habituelle de toujours l'aider quelque soit les tâches à accomplir l'avait soulevé d'un poids énorme et il me percevait comme une source de bonté rare dans un monde aussi égoïste. A vrai dire, je n'avais pas spécialement quelque chose contre lui, mais les renards étaient trop difficiles à trouver dans notre coin et je me lassais de parcourir les landes et les bois la nuit en quête d'une proie. Et, d'un autre côté, je l'entendais tousser nuit et jour ; il agonisait lentement, mais sûrement, bien trop vieux pour parcourir ces terres : je l'aiderais en l'achevant d'avance. Pour ce qui était de la douleur ressentie, il ne pourrait s'en vouloir qu'à lui même de m'avoir donné aussi facilement sa confiance, je suppose.

Toujours était-il que les étoiles brillaient, la fumée de notre feu de camp s'estompait et mon regard faisait des allers-retours entre ce qui restait du brasier et la silhouette endormie de l'autre côté. Entre deux crachages de poumons, Alystair ronflait comme une bébé. J'avais déchiré un morceau du bas de mes guenilles, que j'avais enroulé au bout d'un épais morceau de bois. A peine avait-il effleuré une braise qu'il s'était aussitôt enflammé. Au vu du tissu que portait mon compagnon de voyage, semblable et sans doute aussi inflammable que le mien, ça ne devrait pas être trop difficile. Mais, au préalable, il fallait que je récupère les précieuses allumettes. En-dehors de ses excursions furtives, Alystair ne les quittait jamais, et elles me seraient bien trop utiles pour que je les laisse sur son corps brûlant.

J'aurais du m'attendre à ce que le vieux ne dorme que d'un oeil pour elles. A peine avait-il senti ma main se glisser dans sa poche gauche qu'il s'était redressé, dévoilant dans sa main droite un couteau effilé. Aucun de nous deux ne disaient mot, mais toutes nos émotions passaient dans nos regards. Alystair pensait que je le trahissais en m'enfuyant avec un de ses biens les plus précieux et moi je me surprenais à découvrir de la vivacité chez le cinquantenaire. Aucun de nous deux ne s'attendaient à ce que cette situation arrive, et nous nous retrouvions là, en chien de faïence, attendant de savoir qui dégainerait en premier.

Je n'avais aucune arme sur moi, la logique aurait donc voulu qu'il se jette sur moi avant que je ne puisse m'en dégoter une, mais il semblait désemparé. J'ignorais et j'ignore toujours si c'était parce qu'il était en train de se battre contre quelqu'un qui était au moins cinq fois plus jeune que lui ou s'il avait un honneur et ne pouvait se résoudre à attaquer un enfant désarmé. Toujours est-il qu'il aurait dû se décider plus rapidement. J'ai attrapé un des morceaux de bois qui se trouvait dans le feu, et je lui ai lancé au visage, du côté que les flammes avaient brûlé, le rendant aussi chaud que pointu. Alystair a lâché un râle de rage quand le tison lui a transpercé la joue et en a lâché son arme pour le retirer. Erreur fatale, car je lui en ai rapidement débarrassé. Le vieillard se roulait en boule par terre à cause de la douleur, ses yeux me jetant des regards assassins. C'était plus amusant de voir la plaie béante sur son visage : à cause de la chaleur, le sang qui aurait dû s'en échapper avait déjà coagulé. On ne voyait qu'un trou noir de suie, cerclé du rose caractéristique de la chair mise à vif. Alystair hurlait à la mort, et je remerciai intérieurement qu'il n'y ait personne à des lieues à la ronde. Le vieillard se roulait par terre, à la recherche de son arme dérobée pour contre-attaquer, et je réfléchissais à la meilleure manière de l'achever. Lorsqu'il se redressa de manière trop menaçante à mon goût, je feintai un coup vers l'avant, qui lui transperça les côtes et le ramena au sol.

Je n'avais qu'à opter pour la même technique que celle du lapin de l'avant-veille. Non sans une curiosité à peine dissimulée, j'ai replongé le tison suintant dans les flammes. A cause du mélange de sang et de chair qui se trouvait dessus, le bois ne prenait pas, alors je m'étais résolu à déchirer un nouveau morceau de vêtement. La flamme ne tarda pas à faire son apparition et j'entendis la plainte d'Alystair commencer à se lever, geignant, priant pour que j'épargne sa vie. C'était jouissif de voir à quel point une si petite étincelle rouge pouvait amener à une de terreur dans le regard d'autrui : à cet instant précis, Alystair était terrifié et aurait été prêt à faire n'importe quoi pour que je le garde de la mort. L'emprise que j'avais sur lui était totale. Je n'avais jamais rien connu d'aussi réjouissant de toute ma vie : pour une fois, j'étais au centre de l'attention, pour une fois on me regardait et, même s'il n'y avait plus aucune empathie dans le regard d'Alystair (plutôt proche du vide d'ailleurs, car la plaie s'agrandissait et menaçait de lui manger l’œil droit), il y planait du respect. C'était tout ce qui me fallait.

- Désolé, fis-je, plus pour la forme qu'autre chose, parce que je ne l'étais absolument pas, mais je te remercie, tu m'a permis d'y voir plus clair, j'ai de nouveaux plans. Au revoir, Alystair. C'était un bien sympathique voyage.

J'ai planté le tison enflammé à l'endroit où j'avais ouvert Alystair. Il aurait dû avoir la force suffisante pour le retirer et se traîner jusqu'à son cheval et tenter d'atteindre le village le plus proche, mais il n'en a rien fait. Je crois qu'il avait accepté son sort. Et je suis resté à le regarder agoniser, son corps s'enflammant peu à peu. C'était plaisant.


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Ma main ne quittait jamais la boîte d'allumette de ma poche. Elles avaient été le bien le plus précieux d'Alystair, elles étaient désormais le mien. Au fond de moi, j'avais conscience que chacune d'entre elles jouerait un rôle essentiel au cours de ma vie. Chacune d'elle était inestimable à sa manière, et j'avais hâte de savoir à quels résultats elles amèneraient. Tandis que je cheminais sur le chemin du retour, j'y allais de mes petites hypothèses.

J'aurais sans doute du ressentir une pointe de remords d'avoir ôté la vie d'un voyageur qui ne me souhaitait à l'origine aucun mal. Après tout, c'est ce que ne cessait de répéter le prêtre de notre paroisse : le meurtre était le pire de tous les pêchés, il s'insinuait dans votre chair et brûlait chaque parcelle de votre âme, qui avait été tentée par le diable et devrait s'en repentir éternellement dans les flammes de l'Enfer. Tout autant de sermons censés nous faire culpabiliser le fait qu'un jour nous ayons pu envisager l'idée et bien pire au cas où nous passerions à l'action. Le diable m'avait sans doute fortement tenté car je n'avais qu'une seule envie, c'était de recommencer. Mais mes allumettes étaient rares, il fallait que je les économise et que je ne saute pas sur la première occasion de flamber des gens, peu importe à quel point cela pouvait être amusant.

Maintenant que j'y pense, je ne me reconnais absolument pas dans le Ethan qui a voulu rentrer chez lui ; même, j'ai honte de cette idée. Mais l'idée de pouvoir enfin être reconnu, admiré et aimé était trop forte pour moi. Désormais armé, je me savais capable de pouvoir parvenir à mes fins, et il fallait que je le fasse, que je puisse ressentir le même sentiment de plénitude que mon frère chaque fois que ses parents le félicitaient, fier de ce qu'il avait accompli. Il ne semblait pas y avoir plus grande satisfaction que de se sentir exister dans les yeux de ses géniteurs et, au vu de celle que j'avais ressenti en observant les flammes dévorer Alystair, le sentiment devait être immense. Si j'avais eu un minimum de jugeote, j'aurais su que j'en avais pas besoin et que je pouvais faire de bien plus grande chose, mais je n'avais qu'onze ans, soyons réaliste. Je cherchais autant à être aimé qu'à me venger de mon frère.

La paroisse entière était rassemblée sur la place du village à mon retour. Non pas pour se réjouir, mais pour témoigner de leur colère. Après huit jours de disparition, il avait été décidé que soit j'avais été tué par des loups, soit des britanniques m'avait enlevé et buté pour se passer les nerfs. Pour l'ensemble des villageois, soumis depuis leur naissance au despotisme de nos voisins insulaires, la seconde option était la seule envisageable : rien de mieux que des arguments supplémentaires pour charger la rancune portée à la couronne. De fait, même s'ils se réjouissaient de me voir en vie, ils étaient mitigés dans leur allégresse. Et c'était encore plus flagrant chez mes parents. Après tout, mon existence même, en-dehors de ma bouche à nourrir et de mes bras utiles, signifiait également que la parcelle de terre Hawking serait scindée en deux à leur mot, entre moi et Domnall, et qu'il faudrait encore plus manger de patates. Ils ne souhaitaient sans doute absolument pas ça pour leur fils. Sans le s.

Persuader mon frère que j'étais désormais le maître fut bien plus facile que je ne l'aurais cru. A peine avais-je craqué l'allumette qu'il s'était recroquevillé dans un coin, terrorisé. C'était amusant de voir son aîné de presque cinq ans, un jeune homme ayant presque achevé sa puberté - alors que je ne l'avais moi-même pas encore commencé - trembler entre deux planches de bois, suppliant pour que j'éteigne la flamme qui s'éteindrait de toute manière toute seule quelques secondes plus tard. Il paraîtrait qu'il s'était brûlé lorsqu'il avait trois ans en voulant toucher la crémaillère et que l'événement l'avait traumatisé. Incroyable de se dire à quel point nous étions opposés : lorsque j'avais craqué ma première allumette, dans le dos d'Alystair parti pisser, j'avais adoré ressentir la brûlure sur ma peau. Quoiqu'il en fut, j'avais désormais une emprise totale sur mon frère, que le simple bruit de la boîte d'allumettes remettait à sa place, dissimulé dans un coin. Je pouvais enfin à mon tour être le premier à réaliser les "exploits" de mon aîné, et enfin sortir de son ombre.

La vie poursuivait lentement son cours. Je m'étais fait une raison en me disant qu'il faudrait sans doute un certain moment avant que mes parents ne s'aperçoivent que leur fils chéri Domnall n'était plus que l'ombre de lui-même, que l'enfant qui faisait autrefois leur fierté était désormais aussi craintif qu'un lapin sortant de son terrier. Tous mes efforts passaient dans mon envie de prouver ma valeur à mes parents, en travaillant ardemment dans les champs, en les aidant au quotidien, en réalisant une quelconque oeuvre de charité à la paroisse,...Rien ne semblait prendre gloire à leurs yeux. Même avec le comportement d'un chien apeuré envers son cadet, Domnall avait toujours plus de valeur que moi. Je ne baissai pas les bras pour autant, parce que j'avais espoir qu'il daigne enfin m'apercevoir.

La vérité, je me la cachai à moi-même. Aucune de ses actions ne satisfaisait mes parents (après tout, en venant au monde, je volai la moitié des biens de leur fils aîné), mais aucune n'avait d'importance à mes yeux non plus. J'avais conscience que, tout ce que je faisais, c'était dans l'espoir naïf de plaire à mes géniteurs et que cette personne que je cherchais à devenir ne me correspondait pas, n'était même pas un idéal, juste une personnalité construite par moi-même dans le but d'obtenir quelque chose que je ne pourrais jamais avoir. Aujourd'hui, je comprends enfin mon comportement, mais c'est toujours difficile d'admettre à quel point mes espérances enfantines pouvaient me rendre idiot et aveugle.

Plusieurs fois, pour calmer mes nerfs et ma frustration, je sortais en pleine nuit de la maison et j'allais tuer des taupes et autres bestioles dans le jardin. Ca me détendait et me permettait de penser à autre chose. Mes cris de colère s'exprimaient par leurs cris d'agonie. Quand je ne trouvais pas d'animaux à me mettre sous la dent, je faisais juste des petits feux, ou je frappais sur des troncs d'arbres avec un bâton. Le bâton se brisait rapidement sous le choc, cependant les trente secondes me suffisaient. L'espace d'une journée...

Parce que, ce que je désirais le plus, c'était d'immoler d'autres gens. Les taupes, c'était amusant cinq minutes, mais je n'étais jamais parvenu à ressentir la même chose qu'avec le meurtre d'Alystair depuis deux ans. Néanmoins, peu importe mon envie d'aller faire un tour au village, je me devais de me retenir. Ca, c'était la partie qui voulait toujours plaire à mes parents qui parlaient. Quelque chose me disait qu'ils seraient peu enclin à apprécier leur fils s'ils découvraient qu'ils foutaient le feu à leurs voisins, peu importe l'estime qu'ils avaient pour eux. Sauf que j'ai fini par céder, un soir, au milieu de l'hiver. Je voulais pas blesser quelqu'un, juste brûler quelque chose, alors j'ai flambé une maison. Et, quand la paroisse a mis ça sur le coup des Anglais le lendemain, j'ai compris que rien ne pouvait m'arrêter.

J'ai continué à mettre le feu à tout ce dont j'avais envie la nuit, en cachette. Enfant bien sage le jour, bien qu'inexistant aux yeux paternels, pyromane enjoué le soleil envolé. Je dormais peu, mais ma situation me convenait. J'évacuai le frustration en incendiant des maisons, avec parfois leurs habitants à l'intérieur. J'aurais du deviner que la situation ne pouvait pas continuer ainsi, aussi bien pour moi que pour la paroisse. Car tout ça, que ce soit ma vie de jour ou de nuit, tout ça n'allait pas et finirait par imploser.

Début 1846, je suis passé à l'acte.


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Cela faisait déjà un an que nous crevions tous de faim. Enfin non, on avait toujours crevé de faim, on s'imaginait juste que deux pommes de terres écrasées pouvaient nous faire la semaine. La plupart des habitants de la paroisse étaient morts de faim, d'autres s'étaient faits tués après avoir tenté de lancer une mini-révolte contre des les soldats britanniques, chose débile parce que 1) : ils étaient entraînés pour nous vaincre ; 2) : ils avaient des armes, pas nous. Certains d'entre eux avaient commencés à envisager de rejoindre la côte, comme beaucoup d'autres, dans l'espoir d'une meilleure vie par delà la mer qui cercle l'Irlande. Tous ces faits m'amenaient à m'ennuyer et à être plus insatisfait que jamais de ma vie. Mon ventre criait famine chaque seconde qui passait et je ne pouvais même pas envisager d'aller me passer les nerfs sur un quelconque malchanceux parce que tout le monde était parti.

Mon frère était plus que jamais au centre de l'attention familiale. Marié au printemps dernier avec beaucoup de joie pour mes parents et une haine non feinte de ma part - non pas que je jalouse son bonheur conjugal, très peu pour moi ces choses-là, mais l'union matrimoniale le ramenait à la lumière - il avait eu durant l'hiver une fille, Tuilelaith, qui pour le moment survivait mystérieusement aux neiges, résistante face au froid et face à la faim. J'en avais marre de me morfondre derrière le carreau de notre ferme, à regarder les flocons tomber et à entendre le bambin brailler au travers des planches. Plus que de mon frère et son nouveau-né, j'en avais également marre de la maison en elle-même. A vrai dire, je ne pensais qu'à me barrer d'ici, non pas sans leur avoir fait comprendre que mon départ n'était pas qu'un simple élément perturbateur dans leur vie.

Et je comptais bien commencer par Tuilelaith qui braillait bien trop fort pour mes douces oreilles. Comment n'importe qui de sain pouvait supporter de vivre sous le même toit qu'une chose pareille ? Qui plus est, en sourire ? Il ne semblait n'avoir rien de plus beau pour mes parents que leur petite fille gesticulant dans son berceau en bois. Et rien ne prend feu mieux que le bois, n'est-ce pas ? Et un accident est si vite arrivé quand on s'éclaire à la chandelle...

J'avais déjà entendu de nombreuses fois Tuilelaith crier, parce qu'elle avait faim, besoin d'attention ou une quelconque raison qui me donnait juste envie de courir loin me cacher de tout, mais je n'aurais imaginé que sa mère puisse émettre plus de décibels lorsqu'elle découvrirait le berceau en flammes, appelant et priant Dieu pour qu'elle aille au paradis, en larmes sur le sol, bientôt rejointe par Domnall. Moi, je jubilais dans leur dos. Néanmoins, j'avais oublié un détail : l'odeur caractéristique des allumettes d'Alystair, reconnaissable entre mille et à des lieues de celle de la cire d'une bougie. Passé le choc de l'information, mon frère à très rapidement repris ses moyens en combinant les indices. Moi qui avait cru pouvoir jouir d'un moment de paix avant de faire flamber la maison enfin silencieuse, j'ai dû faire face à la rage infinie de mon frère qui venait de voir sa paternité parti en flammes.

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il m'avait propulsé en bas des escaliers de la maison, presque assommé sous le choc. Des étoiles papillonnants encore dans mes yeux, j'avais vu la silhouette de mon frère se jeter sur mon corps étourdi, le regard brûlant d'une frénésie meurtrière - ma foi compréhensible, bien qu'aberrante selon moi. Ses deux mains s'étaient plaquées sur mon cou, et il serrait, sûr de ce que sa colère lui dictait de le faire. Je sentais l'air commencer à me manquer, mes poumons aussi bien oppressés que ma trachée. Je savais que j'aurais moins de force que mon frère et que je pourrais pas retirer ses mains de mon cou, peu importe la volonté que j'y mettrais - et puis, face à une telle fureur, difficile de rivaliser - alors il ne me restait qu'une seule option, arrêter de rejeter mon souhait le plus cher depuis que j'étais venu au monde : être le seul fils Hawking.

Ma main parvint, à tâtons, à atteindre ma poche droite. Avec insistance, et difficulté, notamment parce que je n'avais qu'une main et que j'étais incapable de voir ce que je faisais, je frottais l'allumette contre la surface rugueuse du plancher, priant pour qu'elle s'enflamme sans briser. J'avais l'impression que je n'y parviendrais jamais, de frotter dans le vide. Mon frère ne relâchai pas la pression, c'était limite s'il ne l'accentuait pas et que je ne sentais pas mes os sur le point de se briser, la vision floue non plus à cause du choc de la chute mais parce que mes nerfs optiques allaient imploser. Enfin, comme un air de délivrance, j'entendis le bruit caractéristique de l'embout qui s'enflamme, prêt à pousser un soupir si j'avais pu avoir de l'air dans les poumons. Quelques secondes plus tard, mon frère se roulait au sol, hurlant à la mort, un oeil explosé par la flamme et l'allumette qui s'y étaient trouvées quelques millièmes de secondes plus tôt. Toussant, j'avais repris mes esprits le plus vite possible, la gorge douloureuse et ensanglantée : certains vaisseaux avaient explosés.

Mon frère borgne dans un coin finit par se relever, tout comme moi, armé dans une main de ma prochaine allumette et dans l'autre du grattoir. Contrairement à Alystair, il ne se fit pas prier pour prendre un couteau qui traînait sur la table. On se regardait en chien de faïence lorsque Mary, la femme de Domnall, était descendue, en larmes, tenant ce qu'il restait de sa fille dans les bras. Ces quelques secondes suffirent à distraire mon frère et à lui rappeler pourquoi il venait de manquer de me tuer. Secondes qui suffirent à ce que j'enflamme mon allumette et à ce que je la lance sur le plafond de la pièce principale de notre maison, fait de chaume. Le temps qu'ils prennent - nos parents nous avaient finalement rejoint - conscience que je venais d'incendier notre propre foyer (et peut-être même certain de prendre conscience que j'avais probablement allumé la plupart des autres dans la région), j'avais désarmé mon frère borgne de son couteau avec une louche en bois bien placé sur son poignet et récupéré son arme, avant de le rendre complètement aveugle. Mary continuait de s'égosiller entre deux sanglots et le son me devenait insupportable. En un instant, elle s'effondra, gorge tranchée, incapable d'émettre un quelconque futur son.

A ces cris suivirent ceux de mes parents face à leur famille parfaite détruite dans le sang et bientôt dans les flammes, la maison commençant à tomber en ruine. Alors qu'ils tentaient de soulever leur fils qui criait lui aussi au désespoir, ils me lançaient des regards d'incompréhension totale, cherchant une explication raisonnable à ce qui avait bien pu se passer en leur absence. Je n'avais pas à me justifier auprès d'eux. Ni auprès de personne. J'aurais dû le savoir.

- Ne faites pas des enfants si c'est pour les abandonner. Et, si vous le faites, ne leur donnez pas de quoi se venger.

Et puis j'étais sorti de la maison sans un regard en arrière, sans vérifier si ma famille y mourrait ou non. Je n'en avais plus rien à faire et j'en ai toujours rien à faire. Ce n'était pas ma famille et ça ne l'avait jamais été. Je n'en avais pas et je ne comptais pas en avoir. Pour la première fois de ma vie je me sentais enfin libre. Délivré d'un poids porté durant seize ans, seul dans les terres enneigées d'une Irlande affamée.


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J'étais loin d'être le seul Irlandais à vouloir quitter notre terre. Sur le chemin, j'ai croisé de nombreuses familles qui migraient vers le sud ou vers Dublin, espérant y trouver un navire et partir pour le nouveau monde. Moi, je suivais leur route sans vraiment savoir si c'était ce que je voulais. Plus rien ne me retenait ici, mais, en même temps, je ne cherchais pas à être retenu quelque part. J'étais libre d'aller où je voulais, et peut-être que ma liberté me menait de l'autre côté de l'Atlantique. Après tout, j'avais désormais tout le loisir de faire le tour du monde. De ce que disait les voyageurs, partir de Dublin s'avérait être de plus en plus difficile à cause des Anglais qui souhaitaient tout sauf que leurs "sujets" quittent leurs terres, peu importe s'ils fussent la source de notre famine (qui plus est, des rumeurs circulaient au sujet de la reine Victoria qui aurait pris pour décision de bloquer aussi bien les navires partants que ceux arrivants, chargés de denrées) alors je me décidai à changer de cap, plein sud.

Je savais l'île peuplée, voire même surpeuplée, mais je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse y avoir autant de monde rassemblé au sein d'un si petit espace. Comme de très nombreux migrants, l'accès à Cork me fut refusé, à la famine ne devant pas s'ajouter de potentielles épidémies. A la nuit tombée, nous étions laissés seuls en-dehors des murs, plusieurs centaines d'habitants affamés et inaptes à survivre en pleine nature. Beaucoup étaient terrifiés, d'autres pleuraient, mais la grande majorité gardait espoir de pouvoir embarquer prochainement à destination des Etats-Unis ou du Canada. Quant à moi, à tous les voir rassembler là, dans le froid d'hiver, le ventre creux, je n'avais absolument aucune envie d'attendre bien sagement qu'on daigne nous ouvrir la porte.

La lune était haut dans le ciel nocturne lorsque je m'étais décidé à quitter le camp de fortune qu'on nous avait installé, principalement composé de toiles décrépies tendues à même le sol (et c'était tout). La plupart grelottait ou se réchauffait vaguement auprès d'un feu, mais personne ne faisait attention à moi : il était certain que tous ne passerait pas la nuit. Si personne ne prenait garde au gosse de seize ans qui sortait du camp, ce ne serait sans doute pas le cas des sentinelles britanniques postées autour de la ville. Fort heureusement, il m'avait semblé remarqué un passage le matin même où je pourrais me glisser sans problème et sans me salir (parce que les "égouts", très peu pour moi).

Dissimulé derrière un arbre, j'observai au clair de lune les alentours, patientant jusqu'à ce que les deux soldats qui se trouvaient à dix mètres de moi regardent dans des directions opposées, révélant un immense angle mort entre deux maisons bordant Cork. Je suis rapide : je savais que je n'aurais aucun problème à m'y frayer un chemin l'espace de quelques secondes où ils distingueraient à peine mon ombre. Au bout de deux minutes d'attente, la voie se créé et je m'élançai, filant aussi silencieusement que le vent pour me cacher dans la pénombre avant qu'ils ne puissent me voir.

-Hé, toi, t'as cru que je te verrais pas ?

Je me figeai, n'osant pas lancer un regard en arrière. Après tout, peut-être qu'il ne s'adressait pas à moi, d'autres gosses pouvaient bien chercher à pénétrer illégalement dans l'enceinte de la ville, non ? Mon instinct me guide néanmoins de m'emparer au plus vite de mes allumettes pour ne pas me retrouver désarmé...Un violent coup vint heurter mon poignet et je laissai tomber la boîte, que le soldat ne manqua pas d'envoyer valser plus loin sans se poser plus de question.

- Tu veux jouer au plus malin avec moi, le gosse ? Je pourrais te tordre le bras en moins de deux secondes, brindille. poursuit la voix masculine, bizarrement absente de tout accent britannique ou irlandais.

La suite fait sans doute parti des moments les plus improbables et décisifs que j'ai eu à vivre de toute ma vie. Persuadé que j'allais mourir sous les coups d'un soldat peu scrupuleux au milieu d'une ruelle immonde de Cork, j'étais prêt à tout pour survivre, et, vu que j'étais désarmé, il fallait que je frappe vite, avant qu'il ne puisse tirer une quelconque balle ou me donner un coup de bâton bien placé et m'assommer. Lentement, je fis mine de me décoller du mur contre lequel j'étais plaqué, avant de prendre mon élan pour bondir derrière lui et récupérer mon bien - et surtout, lui cramer la gueule. D'un simple geste, bien plus rapide et agile que moi, il me bloque la route d'un bras en plein ventre, me coupant la respiration et me renvoyant deux mètres plus loin dans le caniveau. Le temps que je me remette debout, je serai sans doute déjà mort. Mais, bizarrement, rien ne vient.

- Dis, c'est quoi ton nom ? fit le soldat, dont la voix bourrue s'était radoucie.

Je haussai un sourcil surpris, mais nettement moins étonné que le visage qui me faisait face. Sous son uniforme ample, légèrement passé de mode et étrangement porté, un peu gauchement, on pouvait deviner le corps d'une femme. Certes extrêmement fine et facilement androgyne, mais j'avais pris l'habitude discerner ce que d'autre ne voyait pas. Elle me regardait comme si elle s'attendait à me voir mais qu'elle avait abandonné l'idée que je puisse un jour venir. Au vu du peu de gens que je connaissais en-dehors de notre village, ce n'était pas rassurant, parce que cela signifiait qu'elle avait un rapport avec Alystair, or je me voyais mal lui révéler que j'étais la personne qui avait tué par curiosité son mari/frère/père ou tout autre chose.

Au, et puis, je n'avais pas à m'en faire, ce n'était qu'une femme, je n'aurais sans doute aucun problème à la vaincre.

- Ecoute, fit-elle en se rapprochant de moi, sa véritable voix de retour, certes douce mais très menaçante, je te laisse le choix. Soit tu me réponds dans les cinq secondes et, si tu es bien celui que je pense, je t'offrirais l'opportunité de ta vie, soit j'attends plus longtemps, je te casse un membre, tu me dis qui tu es, je te fais la proposition et tu regretteras toute ta vie parce que personne ne prendra un matelot avec un bras en moins. Alors ?

- Et si je ne suis pas celui que vous pensez que je suis ?

- Je te renvois de là où tu viens. A la poussière. expliqua-t-elle en plaçant une arme à feu entre mes deux yeux.

Proposition fort alléchante. J'aurais aimé faire preuve de sarcasme comme à mon habitude, parce que me livrer ainsi ne me ressemblait absolument pas, mais je dois avouer que, dans la situation actuelle, ça aurait été lui tendre une perche pour qu'elle appuie sur la détente.

- Ethan Hawking.

- Parfait, Ethan, tu as le choix. Demain, deux navires quittent le port, l'un en partance pour les Amériques, l'autre pour une destination bien plus intéressante, mais potentiellement mortelle. A toi de voir laquelle tu préfères, mais, une fois embarqué, il n'y aura plus de retour arrière.

Elle fit quelque pas en arrière, ramassa mes allumettes avec un sourire avant de me tendre le paquet.

- Tu en auras besoin, crois-moi, me prévint-elle en me tendant une recharge. Une fois en mer, arrange-toi pour ne jamais arriver en destination.

Et elle me laissa au milieu de la ruelle, encore humide de l'eau du caniveau, pantois.

Je ne savais même pas que des femmes pouvaient être dans l'armée britannique.


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Cork s'éveillait bien avant l'aurore. Il faisait encore nuit quand la ville commença à s'agiter autour de moi et, plus je m'approchai des docks, plus le brouhaha était violent. Les marins allaient et venaient, les bras chargés ou non, d'autres criaient des ordres au travers des quais, comme si quiconque pouvait les entendre par dessus le capharnaüm ambiant. En-dehors du bruit qui m'insupportait et me donnait encore plus envie d'embarquer au plus vite pour voir enfin cette fameuse mer, c'était l'odeur qui m'assaillait les narines, pestilentielle. Pas étonnant qu'ils craignent une épidémie avec ce relent permanent qui brûlait mes sens olfactifs.

Je n'avais pas dormi de toute la nuit pour réfléchir à ma rencontre impromptue de la veille. Je ne voyais même pas en quoi j'étais censé hésiter entre les deux propositions, sachant que j'allais à l'origine aux Etats-Unis sans grande conviction. Et puis, si l'autre navire partait pour un voyage plus passionnant et mortel, je pourrais potentiellement jouer un peu avec le feu et des gens : ça me manquait depuis dix jours. Néanmoins, quelque chose me disait que je devrais attendre avant de craquer une de mes précieuses allumettes : contrairement à la plupart des bateaux actuels, le nôtre semblait être encore fait entièrement de bois. Un train de retard qui concordait avec la femme que j'avais rencontré la veille. Je me demandais d'ailleurs si elle se trouverait à bord, j'avais tout de même bien envie de prendre ma revanche pour l’humiliation subie...

- Signez-là. meugla le quartier-maître de l'autre côté de sa chaise ; je m'exécutai. Tu serviras d'assistant au maître-coq, dépêche-toi de monter, on embarque dans une demi-heure !

Le navire était bien moins rempli que ces voisins sur le port, notamment parce qu'il était de taille bien plus modeste (compréhensible puisqu'il marchait encore au vent, en 1846, on aura tout vu). Le maître-coq devait approcher la quarantaine et ressemblait à tout sauf à un cuisiner sur un bateau, maigre comme un clou, un bouc absolument pas à la mode sur son visage, deux petits yeux bleus perçants qui semblait lire en vous comme dans un livre ouvert. Je faisais mon possible pour m'éviter mais il passait son temps à me surveiller, comme le reste de l'équipage. A se demander si c'était pas lui le véritable capitaine du navire !

Cela devait faire bientôt deux semaines que nous naviguions plein sud lorsqu'il daigna pour la première fois m'adresser la parole, quelques mots qui lancèrent la fin de ma vie et le début de ma nouvelle.

- Tu sais, moi non plus j'ai pas spécialement envie d'arriver à destination. Faudrait que quelqu'un trouve une solution pour que ça n'arrive jamais.

Le regard qu'il avait lancé à ma boîte d'allumettes était à peine appuyé. Bonjour le sous-entendu.

Le problème était bien là. Foutre le feu, je n'avais aucun problème avec. Mais je craignais l'eau. Si mon frère craignait le feu et moi je l'admirais, peut-être que l'eau était ma faiblesse : je n'avais jamais appris à nager, après tout. Je savais que j'aurais pu envoyer le bateau par le fond depuis longtemps, mais j'avais trop peur de me noyer. Ca m'aurait tout de même étonné que la grande aventure qu'on m'avait promise se finisse dans ma mort. Elle avait dit potentiellement mortel, il devait donc bien y avoir une solution.

Les bateaux de sauvetage.

L'ensemble du navire pouvait bien crever, tant que je gardais une relative position de sécurité au milieu des mers, je n'en avais rien à faire. Il fallait juste que je parvienne à faire flamber la coque et à m'échapper sans que le maître-coq ne s'aperçoive de rien : c'était le seul que je craignais réellement à bord, car, même si elles se voulaient conseillères, ces paroles signifiaient qu'il savait exactement ce que j'avais l'intention de faire. Et sa manie de surveiller tout le monde à bord ne me rassurait absolument pas sur ses intentions. Alors j'ai fait en sorte de le soûler à mort.

Ca n'avait rien de bien sorcier, il buvait presque tout le temps et le rafiot débordait de bouteilles d'alcools forts qui n'attendaient que qu'il les boive. Torché et ivre mort, il était hors d'état de nuire au moins pour le restant de la nuit, et ce fut presque aussi facile d'allumer les flammes avec les bouteilles que j'avais monté et qu'il n'avait pas eu le courage de descendre. Deux allumettes craquées et le navire partait en flammes, lentement mais sûrement. C'était toujours pareil avec le feu : insignifiant à a sa source, avant de devenir indomptable et incontrôlable dès qu'il avait trouvé de quoi se nourrir. Et, d'ici là, je serais déjà loin.

C'était très étrange d'observer l'incendie du navire. Auparavant, j'avais toujours enflammé quelque chose par curiosité, pour me passer les nerfs ou par envie de destruction. C'était la première fois que je brûlais quelque chose avec un but final, et c'était d'autant plus improbable que je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer par la suite. J'avais suivi les directives d'une inconnue qui avait menacé de me tuer à la lettre, dans l'espoir de...de je ne sais pas vraiment quoi, à vrai dire. Qu'est-ce qui pouvait valoir le coup à ce point mais être en même temps si difficile à atteindre ? Je ne connaissais pas la carte du monde, mais l'être humain devait probablement connaître la surface entière du globe à cette heure, et on aurait su si quelque chose d'incroyable se cachait au milieu de l'Atlantique.

Ma barque heurta une bande de sable, manquant de me faire chavirer, bien trop concentré sur les flammes et les cris qui en parvenaient parfois. Une île se trouvait là, immense à priori, mais ce n'était pas là le plus surprenant. Le maître-coq attendait tranquillement sur la plage, complètement sobre et le regard contemplatif face à la catastrophe qui avait lieu deux cent mètres plus loin - je serais bientôt rejoint par ceux qui avaient sauté et nagé jusqu'ici. Pis que sa soudaine lucidité, il était entièrement sec. Même en ayant pris une barque, les embruns avaient mouillés mes vêtements, il n'y avait aucune explication à ce phénomène.

- Ne te pose pas encore trop de question, Ethan, me coupa-t-il avant que je n'ai pu le questionner à ce sujet. Tu en auras bien d'autres par la suite, crois-moi. Mais avant que j'y réponde, toi et tous tes camarades naufragés allaient participer à un jeu qui te plaira fortement, Joker.

Et puis, sur ces mots, il était parti.

Dix jours plus tard, j'étais devenu le plus jeune des Autres que l'Île ait connu.
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition Ethan

Message par Springbloom »

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D'après Domnall, mon frère aîné, j'aurais toujours été un peu timbré. Personnellement, je n'y crois pas. Les gens me collent l'étiquette de fou sur le front pour se rassurer sur leur situation et leur monde, par peur de se remettre en question et de prendre conscience de qui ils sont. J'ai pleinement mesure de ce que j'entreprends, contrairement à ce que l'on peut penser, et toutes mes actions sont réfléchies et mesurées. Ce n'est pas que je dépasse les limites : je n'ai juste pas les même que vous. La plupart des êtres humains aiment à s'enfermer eux-mêmes entre des barreaux, par peur du regard des autres si jamais ils se pavanaient en-dehors des cages, devant ceux qui restent enfermés, mais moi, j'ai brûlé les barreaux dès que j'ai su tenir une allumette, et, plutôt que de rester à se lamenter avec les autres, j'ai décidé de sortir au grand air.

Je n'ai besoin de personne et personne n'a besoin de moi, ce qui me convient très bien. Je ne cherche des noises à personne et personne ne me pose des problèmes, je suis indépendant de tout. Pour certains, ça rajouterait un peu au grain de folie que l'on me trouve, cette envie perpétuelle de m'isoler du reste des autres. Je crois que ces "certains" n'ont jamais su se rendre à l'évidence que, les autres, c'est chiant. L'être humain, du moins ceux qui se contentent de vivre dans leur propre cage sont d'un ennui mortel, d'une débilité presque risible, d'une conversation à tuer un cadavre. Ils parlent sans savoir pourquoi, sans savoir dans quel but, juste errant dans leur présent.

Moi, je veux voir les choses en grand, je m'immerge dans le futur, dans les grands projets. Ça, le Maître et Adélaïde l'ont très bien compris, et c'est certainement pour ça qu'ils sont les seuls à réellement m'apprécier à ma juste valeur parmi les Autres. De la même manière que mon frère, mes compagnons quotidiens sont méfiants, inquiets par mon soi-disant côté imprévisible, et, même s'il feint l'indifférence, Esteban est certainement un de ceux qui maintient le plus une distance avec ma personne. Cela ne m'empêche pas pour autant de respecter son autorité.

En fait, je crois qu'on a très vite l'impression que je me sens supérieur au monde entier, parce que je me suis affranchi de toutes lois. Domnall s'amuse à dire que si l'orgueil devait s'incarner en quelqu'un, il n'oserait même pas me prendre en modèle tant je le suis supérieur, à croire qu'il a cherché ce qui lui est arrivé. Mon comportement solitaire et ma fâcheuse habitude à dire tout haut ce que je pense m'ont très rapidement valu d'être qualifié de personnage "méprisant", 'condescendant", "imbu de lui-même" et infréquentable". Je pourrais m'amuser à nier ces affirmations, mais, dès l'instant où vous me rencontrerez, vous vous rallierez au plus grand nombre qui ne cesse de voir ces étiquettes sur mon visage. Est-ce que ça me dérange ? Pas vraiment : en général, on évite les personnes qui correspondent à ces traits de caractères, et ça me convient pleinement.

L'avantage non négligeable de se débrouiller seul, c'est qu'on devient très vite doué pour le bricolage, l'observation et la déduction. Peut-être pour ça qu'un jour Adélaïde m'a qualifié de mélange étrange entre Holmes et Mac Gyver. Il m'est arrivé plus d'une fois de partir me promener seul pendant plus d'un mois sur l'Île sans qu'aucun Autre ne s'inquiète, bien conscient que leur aide ne m'était pas utile. J'ai appris à connaître la faune et la flore de l'île dès ma première année parmi les autres, ce qui a été plutôt utile à Esteban et Su, notre médecin, qui n'avait jamais pris le temps d'explorer de fond en comble les lieux.

Dû à ces facultés, j'ai rapidement été désigné comme informateur - ou espion, selon votre point de vue - auprès des autres sur les nouveaux arrivants et le déroulement des Jeux. Souvent silencieux, doué en mensonge, je recueille sans problème des informations utiles sans devoir trop me mouiller sur mes origines et potentiellement révéler ma traîtrise. Un travail qui me convient puisqu'il me permet de passer plus de temps avec Adélaïde, la seule Autre que j'apprécie réellement, ainsi que d'aider notre Maître. Et si cela peut impliquer de foutre le feu à deux ou trois personnes...


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Il parait parfois que je surprends parce que, bien que ma voix soit grave et que j'ai le ton sérieux, j'ai toujours des traits très enfantins, bien trop rond pour mon âge. Je ne sais pas si c'est lié à mon immortalité nouvellement acquise ou non, mais ma puberté s'est achevée presque instantanément, avant que mon visage ne soit marqué par une quelconque acné. Avoir bientôt 200 ans et être enfermé dans le corps dans un adolescent de 16 ans ne me dérange pas plus que ça, contrairement à ce que la plupart des Autres pourraient penser de leur benjamin. Parfois, je me demande si j'aurais continué de grandir si je n'étais pas arrivé sur l'Île, mais je crois que ma taille actuelle me convient.

Je ne corresponds pas vraiment aux stéréotypes qu'on se fait des Irlandais, plutôt grand et carré des épaules, baraqué pour une raison qui m'échappe. Je suis encore moins roux comme certains Autres s'y attendaient en entendant parler de moi. A vrai dire, je n'ai jamais réellement croisé un nombre important de roux à la peau presque translucide en Irlande, le phénomène doit être plus récent. Comme beaucoup de mes anciens voisins fermiers, j'ai une peau qui prend facilement le soleil, les cheveux bruns et les yeux sombres. Je ressemble à un caucasien lambda, en fait. Mon meilleur atout pour me glisser dans la peau de l'individu pareil à tout le monde.

Ce que j'ai pu remarquer rapidement après mon arrivée parmi les Autres c'est que, contrairement à ce que je m'imaginais, presque aucun de nous n'a de carrures imposantes. En fait, nous avons tous gagné (ou presque) par la ruse et l'ingéniosité, et mon corps svelte ne s'est ainsi en rien démarqué de celui de mes futurs voisins de l'éternité. Bien sûr, au fur et à mesure du temps qui passait sur l'Île, à me débrouiller seul et à vivre parfois de pas grand chose, je me suis étoffé et j'ai gagné en agilité, mais je reste toujours une brindille en apparence, ce qui, en soit, m'a été d'une grande utilité dans les seuls Jeux auxquels j'ai participé : qui se méfierait d'un pauvre adolescent tout fin et au visage enfantin ? Personne : et pourtant, Dieu sait que vous devriez.



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Mimie99

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Mimie99 »

Tout le monde: Dans la fiche qui va suivre, certains sujets qui peuvent perturbés sont mentionnés (viol, meurtre, etc.). Je ne suis pas entrée dans les détails, mais je préférais prévenir :roll: Ensuite, pendant les discussions avec ses différentes identités/personnalités, Ileana parlera de vive voix lorsque c'est comme ceci. Si ce n'est pas en gras, elle pense seulement ce qu'elle mentionne. La même consigne s'applique avec ses personnalités (Arzhela, Loeiza et Muriel). Si ce qu'elles disent est en gras, alors elles ont pris le dessus sur Ileana pour le dire de telle sorte que tout le monde les entendent (donc pas seulement une pensée).

P.S: Normalement, je devais mettre ça dans la même publication que ma fiche, mais ça faisait trop de caractères :roll: 415 de trop pour être exacte :roll:
Mimie99

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Mimie99 »

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\\ Femme // \\ 21 ans // \\ 1er mars 1998 // \\ Poisson // \\ 1m73 // \\ Jamais seule //
\\ Fluffy NoName // \\ Malédiction du Survivant //

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HISTOIRE

Dossier du patient – hautement confidentiel

Années 2004-2005

En date du 13 novembre 2004, la famille Nightingall a été portée disparue. Une amie a contacté le service de police de Phœnix en Arizona pour signaler l’absence de réponse de la mère de la famille, tout comme de tous ceux habitant avec cette dernière. La liste des disparus comportait la mère de famille Jenifer Nightingall, son époux Kyle Nightingall, leur aîné Sean Nightingall, leur cadette Gaia Nightingall et la benjamine Ileana Nightingall. Les enfants avaient respectivement douze ans, neuf ans et six ans.

La date de l’enlèvement de la famille a été présumée à la nuit du 8 novembre 2004, puis certifiée lors de la fermeture du dossier.

Les recherches et interrogatoires n’ont mené à rien et pendant deux mois, il n’y eut aucun signe de vie provenant des Nightingall. Les voisins ont seulement déclaré avoir entendu un peu de grabuge la nuit de la disparition de la famille, mais tous l’ont attribué au chien de la famille, trouvé mort cinq jours après les faits lors de l’inspection policière. Le chien de type Jack Russel Terrier portait les traces de plusieurs coups à l’arme blanche. La nuque de l’animal aurait aussi été rompue.

Le 20 janvier 2005 à 13h32 exactement un appel a été adressé à la police de Phoenix déclarant qu’une jeune enfant à l’air hagarde et extrêmement meurtrie parcourait les rues dans un quartier plus aisé de la ville. À 13h50, arrivée de la voiture de police envoyée pour répondre à l’appel du citoyen, l’enfant s’était évanouie. Elle a été conduite à l’hôpital le plus proche pour soigner ses blessures. Entre le manque de nutrition, les marques de coups et les blessures causées par une arme blanche, l’enfant démontrait visiblement les marques de préjudices causés par de la déshydratation, des brûlures aux chevilles et aux poignets. L’enfant ne semblait pas avoir été nettoyé proprement depuis près de deux mois.

Le 21 janvier 2005, 15h00, l’enfant s’éveillait, celle-ci était très secouée, criait et hurlait qu’elle voulait voir sa famille. Des infirmières ont dû lui assurer qu’elle pourrait voir sa famille dès qu’elle serait propre et leur aurait donné son nom, que les policiers l’aideraient à la retrouver. Malgré tous leurs efforts, la petite ne se calma suffisamment pour un bain que trois heures plus tard. L’enfant était très pâle et les marques de coups d’autant plus visibles maintenant que la crasse avait été retirée. Il s’avéra assez rapidement que l’enfant ne portait nul autre que le nom d’Ileana Nightingall. Les officiers de police ont tout de suite été en alerte et on fait appel à la délicatesse des infirmières, Ileana ne voulant systématiquement pas s’approcher d’eux, pour retracer le chemin de la fillette de l’endroit où elle avait été séquestrée jusqu’à celui où elle avait perdu connaissance.

Ce n’est que le 27 janvier 2005 que les forces policières ont pu se rendre à l’adresse donnée par l’enfant. Ce qu’ils ont découvert sur place n’était rien d’autre que des atrocités. Le rez-de-chaussée de la demeure ne portait aucune trace témoignant de la présence de détenu. L’étage supérieur non plus. C’est dans le sous-sol, invisible de l’extérieur et ne possédant qu’une porte dérobée pour s’y rendre, que se trouvait la famille. Ce qu’il en restait, tout de moins. Jenifer Nightingall baignait dans son sang et autres substances alors indéterminés. Kyle Nightingall était attaché au mur, inerte, dans un état avancé de décomposition. La jeune Gaia, ses vêtements ressemblants à des haillons, était attachée à son frère. Tous deux portaient les signes du manque de nourriture et de la déshydratation, tout comme des mêmes préjudices observés chez la benjamine de la famille. Ils semblaient tous deux vivants. Après vérification des pouls, il s’est avéré que Jenifer Nightingalll était toujours en vie. La famille a rapidement été conduite à l’hôpital.

Après dix jours passés aux soins intensifs, puis un mois supplémentaire dans l’hôpital dans une chambre commune pour reprendre des forces, ils ont pu retourner chez eux. Lors des premiers jours, les officiers sont allés plusieurs fois au chevet de chacun des membres et ont noté un étrange comportement chez la benjamine. Ils ont toutefois orienté leurs recherches sur les préjudices subis dès que la mère a pu reprendre suffisamment de force pour parler. Parmi ceux mentionnés plus haut on retrouvait en supplément, le viol de Jenifer Nightingall devant ses enfants et son mari, des attouchements, la torture de chacun des membres pendant que les autres devaient regarder, la torture mentale… Le mystère concernant la fuite de la benjamine a été examiné et c’est l’aîné, Sean, qui a donné l’information. Étant la plus petite des trois enfants, elle pouvait se faufiler là où aucun d’eux ne passait. Elle a emprunté un ancien conduit de cheminée pour se rendre à l’extérieur, d’où les écorchures désordonnées retrouvées sur sa peau. Ils ont réussi à tailler ses liens en utilisant une petite pierre pointue et plate qui reposait près d’eux. Elle s’est brisée avant qu’ils ne puissent essayer de trancher les liens de quelqu’un d’autre.

Le dossier de la police a été fermé le 17 février 2005. À leur sortie de l’hôpital, la famille Nightingalll a préféré déménager et rejoindre une partie de la famille de Kyle aux Tri-Cities dans l’État de Washington, États-Unis.

Fin des années 2004-2005

*Souvenirs*

8 novembre 2004 – 16h45

Ileana crie à son frère aîné de lui rendre son jouet et de la laisser tranquille, mais ce dernier, loin de l’écouter, continue à s’enfuir de la furie de sa sœur en riant comme un fou.

- Fluffy NoName! Fluffy NoName! scande-t-il en s’approchant et s’éloignant de sa sœur.

- Pas. Mon. Nom! proteste-t-elle.

- Bien sûr que si! insiste-t-il en lui ébouriffant encore plus les cheveux.

- Vous avez fini de crier? Marmonne Gaia en leur jetant un regard mauvais.

- Non! s’écrient le frère et la sœur.

Profitant de l’inattention de son frère, Ileana se projette sur lui, le faisant tomber au sol. Elle réussit à attraper sa peluche. Une sorte de lapin blanc pelucheux, mais qui a souffert d’un manque de nourriture flagrant. Ou encore, qui a subi une torture particulière pour perdre tout son rembourrage. En se relevant, Ileana écrase le pied de son frère qui pousse un geignement avant de se lever à son tour pour courir derrière sa sœur.

- Je vais t’attraper, lui lance-t-il, un sourire toujours aux lèvres.

- Noon!

- C’est vraiment impossible d’être tranquille avec vous deux, grommelle Gaia avant de s’en aller en secouant la tête.

Le frère et la sœur restant la regardent partir avant de se jeter un coup d’œil. Un léger sourire étire leurs lèvres avant que Sean décide de reprendre la peluche à sa jeune sœur en s’écriant :

- Et… je l’ai à nouveau!

- C’est pas juste!

Ileana se remet rapidement à courir derrière son frère, bondissant par-dessus les obstacles qu’il lui jette devant les pieds. Elle finit toutefois par s’arrêter après cinq minutes en voyant que ça ne sert à rien. Elle fronce les sourcils en direction de son frère et croise les bras avant d’afficher une moue boudeuse. Elle pousse ensuite un soupir dépité et se détourne pour lui tourner le dos. Son frère s’approche doucement et murmure :

- Fluffly?

Elle ne réagit pas. Il s’approche encore un peu, juste assez pour pouvoir déposer sa main libre sur son épaule, puis il lui chuchote à l’oreille :

- Fluuuufffy!

Elle se retourne d’un bond, attrape son lapin en peluche et s’enfuit à toutes jambes dans les escaliers pour fuir Sean. Elle arrive tout juste en haut qu’elle percute de plein fouet sa mère qui hausse les sourcils en la regardant et leur dit avec un léger sourire sur les lèvres :

- C’est l’heure de manger.

8 novembre 2004 – 23h57

Un bruit discret réveille Ileana qui se redresse dans son lit en braquant instinctivement les yeux vers la porte, celle-ci étant toujours fermée pour éviter que les monstres ne puissent entrer. Tout comme les portes de son garde-robe. Elle ramène les couvertures plus près de son visage lorsque le grincement familier des escaliers lui parvient. Sa chambre est juste à côté. Sa respiration s’accélère, mais la curiosité la pousse à quitter son lit pour déposer ses pieds sur le sol froid. Elle rejoint rapidement et silencieusement sa porte pour l’entrouvrir juste assez pour voir de l’autre côté et…

- BOUH!

Ileana sursaute violemment en poussant un cri aigu en voyant la tête de son frère apparaître à seulement quelques centimètres de la sienne. Il ouvre un peu plus grand sa porte et lui dit sur un ton moqueur :

- Tu ne dors toujours pas, Ily? Pourtant les monstres sont de sorties!

- C’est pas vrai!

- Si, c’est vrai! La contredit-il avec un sourire narquois.

Au même moment, le bruit cristallin d’une fenêtre qui vole en éclat les fait sursauter tous les deux. Sean perd rapidement son sourire et souffle en conservant un ton confiant, malgré le pli soucieux sur son front :

- Je te l’ai bien dit, hein, les monstres sont de sorties… Vite, va te cacher derrière ton lit. Ne sors surtout pas de là, d’accord? Et pas un bruit. Je vais chercher Papa et Maman, après on va pouvoir chasser le monstre! Tu n’as pas à avoir peur, d’accord?

Ileana hoche doucement et sérieusement de la tête avant de se rendre à l’endroit que veut son frère. Elle ne doute pas que ça doit être un jeu, c’est peut-être même Gaia qui a fait du bruit en bas pour qu’elle y croie. Son frère se moque toujours d’elle, de toute façon… Elle le regarde quitter sa chambre en refermant silencieusement la porte derrière lui. Les secondes s’écoulent alors, lentes et pénibles. Aucun son ne lui parvient sauf celui de sa respiration qu’elle tente de calmer.

Pas un bruit… il a dit.

Un tremblement la parcourt lorsque les escaliers se mettent à nouveau à grincer. Plus fortement que la dernière fois, comme si elles ployaient sous un poids plus important. Ce n’est que Gaia, tente-t-elle de se convaincre. Son cœur bat plus fortement et elle essaie de se faire toute petite lorsque le bruit s’interrompt. Puis, alors que le silence venait de reprendre le contrôle de la nuit, des éclats de voix lui parviennent :

- Qui êtes-vous?

C’est son père.

- Que faites-vous ici?

Sa mère.

Elle entend une autre voix, mais ne parvient pas à comprendre les mots. Ni à l’identifier. Elle frissonne de tous ses membres et se remet à trembler lorsque le bruit d’une chute se fait entendre. Puis quelqu’un qui descend les escaliers en courant, faisant craquer les marches de l’escalier à tel point qu’on pourrait croire qu’elles allaient se rompre. Le cri soudain de sa mère la fige surplace et ses yeux s’écarquillent.

- Sean, va chercher tes sœurs et partez! hurle-t-elle la seconde suivante.

La porte de sa chambre s’ouvre brusquement pour laisser place à son frère, ça ne prend pas une seconde que ce dernier l’attrape par le bras et la force à le suivre à l’extérieur. Il ouvre ensuite sans cérémonie la porte de Gaia et lui crie de se lever. Cette dernière commence d’abord par grommeler longuement, mais elle n’a pas le choix de les suivre lorsque Sean l’attrape à son tour par le bras et la sort brutalement du lit. Lorsqu’ils se retournent vers la sortie, ils se figent tous surplace. Un homme se tient là.

Un inconnu.

Sean se place automatiquement devant ses sœurs en leur disant de reculer jusqu’à la fenêtre. Elles peuvent sortir par là et avoir accès au balcon. Gaia n’a que la main sur l’ouverture de la fenêtre lorsque l’homme assomme Sean.

- Vas-y, Ily, souffre rapidement Gaia en la poussant vers la fenêtre.

Tandis que la petite s’exécute, sa sœur se place entre elle et l’homme. Elle se rue ensuite sur lui avec un grondement de colère, mais tout aussi rapidement qu’avec son frère elle est mise hors d’état de nuire. Ileana n’a que les pieds posés sur le balcon lorsqu’on l’attrape violemment par le bras et la tire de nouveau à l’intérieur. Elle atterrit brutalement par terre aux côtés de son frère et de sa sœur immobile.

C’est à ce moment précis qu’un jappement sonore retentit et que sans crier gare, Rox, leur Jack Russel Terrier, franchit la chambre à toute vitesse et bondit sur l’homme avant de refermer violemment ses crocs sur son avant-bras. Elle commence à reculer à reculons, ses mains tâtonnant tout autour pour se repérer dans la chambre de sa sœur. Elle s’interrompt par contre d’un coup lorsqu’elle aperçoit l’éclat froid d’une lame. Elle se fige complètement lorsque le couteau s’enfonce une fois, puis une deuxième et une troisième dans le corps de son chien. Rox pousse plusieurs glapissements avant de lâcher prise. Avant qu’il n’ait pu atteindre le sol, l’homme l’attrape par le cou et avant qu’Ileana puisse à nouveau inspirer, un craquement sonore se fait entendre avant que le corps de Rox tombe au sol, dans une position aussi désarticulée que sa peluche…

Elle a toujours le regard pétrifié sur la mare de sang qui se forme autour du chien familial lorsqu’une douleur à la nuque lui fait perdre connaissance.

26 février 2005 – 20h30

Jenifer quitte rapidement la chambre de sa fille après lui avoir souhaité bonne nuit. Les bonnes nuits de sommeil se sont par contre faites bien rares depuis les récents évènements qui leur ont donné un dur coup. Étendue dans son lit, Ileana sert contre elle son lapin en peluche de toutes ses forces en regardant le ciel nocturne par la fenêtre de sa nouvelle chambre. Tous les bruits la font sursauter, mais elle ne se rassure en se disant qu’elle n’est pas seule. Muriel est là, elle aussi. Ensemble, elles peuvent dormir tranquilles. C’est ce qu’elle se dit. Elle sait que Muriel pourra l’aider si jamais… si jamais ça devait se reproduire. Elle ne figera pas, elle.

Tout doucement, elle sort de son lit pour se rapprocher de la fenêtre, comme elle en a pris l’habitude. Elle traîne son lapin et sa couverture avant d’ouvrir la fenêtre et se glisser à l’extérieur sur la plateforme suffisamment grande et solide pour qu’elle s’y tienne. Elle s’emmitoufle rapidement dans sa couverture, serre un peu plus son lapin contre elle et sans même ouvrir la bouche, elle demande, le regard rivé sur les étoiles :

- Muri?

- Oui?

- Est-ce que tu crois que Papa est là-haut?

- Je ne sais pas, mais je l’espère.

Elle hoche doucement de la tête et continue à regarder les étoiles un moment. Son père n’est plus là, mais elle n’est pas seule pour autant. Sa mère, Sean et Gaia sont là. Et plus important encore, Muriel l’est aussi. Et elle ne la quittera jamais, elle.

*Fin des souvenirs*

Dossier du patient – Hautement confidentiel

Année 2011

Le 11 juillet 2011 à 15h47 le service d’urgence de Kennewick a été appelé pour répondre à la détresse d’une jeune fille qui disait avoir été témoin de l’attaque d’un petit marché alors qu’elle se trouvait avec sa sœur. La sœur en question était Gaia Nightingall et elle fut touchée par balle à l’abdomen.

Une ambulance a rapidement été dépêchée sur les lieux avec deux véhicules de police ainsi qu’un camion de pompier, mais il était trop tard. Le tireur s’était déjà enfui et Gaia ne respirait plus. Les secours ont tenté une réanimation, sans succès. Un dossier a été ouvert pour essayer de trouver l’homme qui avait attaqué le marché et tué la victime, mais ils ne trouvèrent aucun indice concluant et le dossier fut rapidement délaissé parmi les affaires non résolues.

Gaia Nightingall avait seize ans lors de sa mort et a laissé dans le deuil sa jeune sœur de treize ans, son frère aîné de dix-neuf ans ainsi que leur mère. Après ce nouveau décès, Jenifer prit sa dernière fille et son fils qui restait auprès d’elle pour l’aider puis ils quittèrent l’État de Washington pour se rendre dans le Maine où se trouvait sa famille à elle.

Fin de l’année 2011

*Souvenirs*

11 juillet 2011 – 15h15

- C’est vraiment nécessaire que je vienne? geint Ileana en croisant les bras.

Le regard qu’elle porte à sa sœur est on ne peut plus clair. Elle n’a aucune envie d’y aller. Gaia lève rapidement les yeux au ciel et imite la pose de sa petite sœur avant de répondre :

- Oui, c’est nécessaire que tu viennes. Maman veut que l’on y aille toutes les deux.

- Mais pourquoi?

- Parce que. De toute manière, je n’ai pas assez de bras pour ramener tous les sacs. Alors tu viens, point.

- Pourquoi elle a pas demandé à Sean d’y aller? Il a une voiture!

Gaia pousse un soupir et regarde le plafond de leur entrée, semblant se demander la raison pour laquelle elle se trouve dans cette position. Elle finit par rétorquer :

- Il travaille, tout comme Maman. Maintenant, arrête de faire ton bébé et viens.

Ileana bougonne encore un peu, mais elle suit tout de même sa sœur à l’extérieur de la maison. Les minutes passent et elles marchent toutes les deux en silence en direction du marché qui se trouve seulement à quelques rues de chez elles. Alors qu’elles ne sont plus qu’à une rue du marché, Gaia s’arrête pour discuter avec un garçon de son âge. Ileana la regarde draguer ouvertement le garçon et se retient à grande peine de ne pas geindre encore un peu. Malgré son énervement, elle a les mains crispées l’une dans l’autre. Son regard est à la fois furieux et fuyant. Elle déglutit à plusieurs reprises et tout en posant les yeux sur le sol, elle demande :

- Gaia… Est-ce qu’on… est-ce qu’on peut y aller?

- Ily, tu ne vois pas que je discute? Grommelle sa sœur en offrant un sourire taquin à son interlocuteur.

- S’il-te-plaît?

La voix d’Ileana se fait suppliante ce qui attire l’attention de sa sœur qui la couve rapidement d’un regard inquiet. Sa bouche se tord une seconde, alors qu’un pli d’angoisse apparaît sur son front. Elle se passe une main dans les cheveux en poussant un soupir, mais dit rapidement au revoir à son interlocuteur et prend sa jeune sœur par la main pour l’entraîner un peu plus loin. Dès qu’elles ne sont plus qu’à une vingtaine de mètres du marché, elle dépose les deux mains sur les épaules de sa sœur et s’enquiert :

- Ily, ça va?

- Oui…

- Tu sais que tu n’as pas à avoir peur de mes amis, hein?

- Je ne les connais pas! s’écrie Ileana et des larmes apparaissent immédiatement dans ses yeux.

- Ils ne te feront jamais de mal, Ily. Jamais. Ils ne sont pas comme… comme… (Gaia déglutit avec difficulté avant de réussir à compléter) comme l’autre. Et de toute manière… Je ne laisserai personne te faire du mal. Tu es ma petite sœur…

- Jamais?

- Jamais.

Ileana hoche doucement de la tête et laisse sa sœur la serrer contre elle une seconde. Elle sèche rapidement ses larmes et dès que Gaia est certaine que sa petite sœur ne s’effondrera pas devant la foule qui se trouve au marché, elles se dirigent toutes deux dans la direction de ce dernier.

À peine quelques minutes après qu’elles sont, un des clients du marché bouscule fortement Ileana et cette dernière se met à trembler de tous ses membres, le regard aussi agrandi qu’une chouette effrayée. Gaia attrape brusquement le bras de l’homme et gronde :

- Hé! Tu pourrais t’excuser à ma sœur!

- Pour quoi faire?

- Tu l’as bousculée, espèce de crétin!

- Et qu’est-ce que ça change?

Sur ces mots, il se détourne et vient pour continuer son chemin, mais Gaia le rattrape par le bras et s’écrie :

- Tu vas t’excuser!
- Je ne crois pas, non… intervient l’homme.

Il la salue grossièrement et s’éloigne en repoussant brutalement Gaia lorsqu’elle essaie de le retenir. Cette dernière lui crache dans le dos et c’est à peine s’il se retourne. Délaissant rapidement l’individu grossier, Gaia retourne auprès de sa sœur qui est toujours aussi figée. Elle n’a que le temps de la prendre par les épaules qu’une voix rauque s’exclame dans leur dos :

- Tout le monde par terre et que personne ne bouge!

Gaia se retourne en sursaut tandis que sa sœur se met à trembler de plus belle. Lorsqu’elle aperçoit le fusil, Gaia aussi est parcourue d’un tremblement. Leur mère est presque morte à cause d’une arme comme celle-là. Elle frissonne encore un peu, avant de se mettre brutalement à genoux lorsque le canon de l’arme se pointe directement sur elle. Elle peut presque entendre son cœur battre directement à ses tempes. Ileana de son côté semble complètement déconnecté de la réalité et regarde la scène comme si elle n’y était pas.

- Tu vas te coucher par terre, la petite blonde? Couche-toi, ou je te descends! Hurle l’homme et l’éclat froid dans ses yeux ne laisse aucun doute quant à ses intentions.

Gaia le voit, malgré que son visage est entièrement caché d’une cagoule. Une cagoule qui se dévoile que ses yeux noirs sans chaleur. Sa respiration se bloque et ses mains se mettent à trembler lorsqu’elle les dépose par terre en disant :

- Couche-toi, Ily…

- Qu’est-ce que tu as dit! s’énerve l’homme.

- Je demande à ma sœur de se coucher! Crache Gaia avec une dose de courage.

- Je… je… bégaie Ileana sans faire le moindre mouvement.

- Es-tu folle, la petite! Couche-toi!

Mais Ileana ne bouge pas. Elle est pétrifiée. Tous ses membres ne répondent plus, son regard se perd dans les images floues qui défilent devant ses yeux. Elle n’arrive plus à se concentrer, les images ne se clarifient plus. Tout n’est plus que lumière, ombre et couleur. Des formes sans distinction. Un bruit tonitruant lui éclate les tympans, des cris de panique lui parviennent et elle voit quelque chose s’écrouler devant ses pieds. Une chose qui a obscurci l’espace d’un instant le peu de vision qu’elle avait. Quelqu’un ou quelque chose la percute alors violemment et elle se retrouve brutalement par terre. Le choc de sa chute la ramène durement à la réalité au même moment qu’une voix faible souffle :

- Ily…

Le regard d’Ileana se plante alors sur le corps étendu à ses pieds. Le corps de Gaia. Gaia recouverte de sang. Comme sa mère, mais elle… elle, c’est au niveau du ventre. Le cœur d’Ileana se met à battre rapidement, et fort, occultant tous les autres sons. Elle s’approche à quatre pattes, les larmes lui brouillant la vue. Muriel se fait très présente, jusqu’à complètement l’engloutir. Ileana se retire dans une partie de son être et laisse Muriel gérer les choses.

- Ily… souffle à nouveau Gaia. Ça va… ça va bien… aller. Je te… je te le… promets.

- Il faut… il faut appeler une ambulance!

- Ily…

Muriel attrape rapidement le téléphone de sa sœur dont l’écran est couvert de sang. De son autre main, elle tente de contenir le sang de Gaia dans le corps de cette dernière. De sa main tremblante, elle appelle les secours. Sauf qu’elle sait pertinemment qu’il est trop tard…

- C’est de ma faute! Notre faute! On aurait dû t’écouter, je…

- Ça va aller… Ily… S’il-te-plaît… tu sais… tu sais que je… je vais toujours… être là pour… pour toi, dit Gaia d’une voix encore plus faible en tendant la main vers le visage de sa cadette.

Elle ne semble pas s’émouvoir de l’utilisation du pronom « on ». Elle en a l’habitude, Ileana l’utilise à l’occasion. Elle a toujours trouvé ça étrange, mais amusant. Un léger sourire étire ses lèvres et elle se saisit de la main de sa sœur. Et sa poigne qui se faisait alors forte, perd peu à peu de sa puissance jusqu’à ce que ce ne soit plus que Muriel et Ileana qui s’y raccroche.

15 juillet 2011 – 23h50

Ileana a l’impression de se retrouver plusieurs années en arrière. Lorsqu’elle venait tout juste d’arriver dans cette maison. Suite à la mort tragique de son frère et de l’enfant qu’elle avait été. Maintenant, elle se trouve à la même place que la dernière fois. Sur le bord de sa fenêtre. Sa fenêtre qui bientôt ne sera plus la sienne. Elle a encore de la difficulté à assimiler qu’ils quitteront la maison demain pour ne plus jamais revenir. Elle a des souvenirs avec sa sœur, ici. Des bons comme des mauvais. Elle voudrait les garder. Elle voudrait rester. Mais c’est trop dur pour sa mère…

Elle ne tient plus aussi facilement sur la plateforme de la fenêtre, mais la brise légère et les rayons de la lune la réconfortent. Elle serre un peu plus les bras autour d’elle. Elle n’aurait jamais cru que Muriel lui ferait faux bond. Cette dernière non plus, d’ailleurs. Mais elles ont figé toutes les deux. Sauf dans les derniers instants. Là, Muriel l’a aidé. Sauf que ça ne retire pas qu’elles se sont montrées faibles. Tellement faible. Et si ça se reproduisait? Ileana en frissonne rien que d’y penser.

- Je ne crois pas que j’arriverais… que j’arriverais à tenir tête à qui que ce soit physiquement, affirme Muriel.

- Moi non plus, souffle doucement Ileana en ramenant ses jambes contre son menton.

Heureusement, elles ne sont plus seules. Après l’état de choc qui les a enveloppées toutes les deux, quelqu’un d’autre les a rejointes pour les aider à s’en sortir. Elle est plus extravertie et grande gu*ule qu’elles, mais c’est pourquoi elle saura les aider. Elle a dit s’appeler Loeiza. C’était douloureux pour Ileana au début, car sa sœur prenait toujours ce prénom pour jouer à des jeux. Et même la personnalité de Loeiza lui rappelle Gaia. Elle leur rappelle toutes deux Gaia.

- Je suis là pour ça, non? Arrêter de vous torturer, ça ne sert à rien. Gaia n’est plus là, mais elle ne sera jamais oubliée. Et je serai toujours là, vous savez. Maintenant et à jamais.

- Je sais, Loeiza. Mais j’ai peur quand même…

- Tu n’as plus à avoir peur, Ily. Je suis là. Et je suis forte là où vous êtes faibles.

Ileana hoche doucement de la tête en chuchotant :

- Merci… Merci, Loeiza.

Elle enserre alors ses jambes de ses bras et tourne son regard vers le ciel, se demandant une fois encore si la famille perdue se trouve là-bas. Dans ce ciel étoilé lointain et inaccessible pour elle. Elle donnerait n’importe quoi pour pouvoir y aller. Tout comme elle donnerait n’importe quoi pour effacer les regards soupçonneux de sa mère à son endroit. Elle ne parle pas toute seule. Elle parle à Loeiza et Muriel. Qu’y a-t-il d’inquiétant là-dedans? Elles sont là pour elle et c’est tout ce qui compte à ses yeux.

*Fin des souvenirs*

Dossier du patient – Hautement confidentiel

Année 2014

Le 16 mai 2014, Jenifer Nightingall s’est rendu dans une clinique privée de soins psychiatriques pour faire passer des tests à sa fille, Ileana Nightingall. Cette dernière démontrait des problèmes sérieux de changement de comportement, des sautes d’humeur et de nombreuses crises de panique. La patiente est alors âgée de seize ans.

Après un mois d’entretien et d’analyse divers, notamment beaucoup d’observations, Ileana Nightingall a été diagnostiquée. Elle est atteinte d’un trouble de personnalités multiples, soit un trouble dissociatif de l’identité (TDI). À partir de ce jour, Ileana prit plusieurs rendez-vous avec des psychologues divers pour aider à résoudre le problème, mais sans succès.

Elle possède deux personnalités connues à cette époque, celle de Muriel une jeune enfant de six ou sept ans et celle de Loeiza âgée d’environ seize ou dix-sept ans. La première est décrite comme étant un peu timide, mais qui n’hésite pas à élever la voix lorsque nécessaire, elle est relativement plus calme que Loeiza. De son côté à elle, Loeiza est une grande joueuse, elle aime particulièrement se montrer très avenante avec certaines personnes et n’hésites pas non plus à se battre oralement lorsque vient le temps de se défendre, ou de défendre Ileana. Elle adore aussi agacer les autres, les taquiner.

Ileana lorsqu’elle est maître de ses mots et de ses gestes est une jeune fille nerveuse, mais souriante. Elle s’inquiète souvent pour bien des choses, mais apprécie de discuter avec les autres même si elle est sujette à arrêter d’un seul coup de parler.

Fin de l'année 2014

Dossier du patient – Hautement confidentiel

Année 2016-2017

Le 24 décembre 2016 à 18h03, un terrible accident de voiture est reporté au service de police de Portland. La voiture qui se trouvait alors arrêtée sur le bord de la route aurait été percutée par un autre véhicule qui arrivait en sens inverse. Le conducteur dudit véhicule est mort sur le coup et il a été déterminé à l’autopsie du corps qu’il était sous l’influence de l’alcool et de drogues. Il n’y avait aucun autre passager avec lui. Du côté de la voiture accidentée, il s’avère que trois personnes s’y trouvaient. Une mère et ses deux enfants, l’un âgé de vingt-quatre ans de sexe masculin et l’autre âgé de dix-huit ans et de sexe féminin. La mère est morte sur le coup et le jeune homme a été déclaré en mort cérébrale six jours plus tard suite à une complication d’un traitement médical. La jeune femme, quant à elle, a subi plusieurs lésions corporelles obligeant son admission à l’hôpital. Elle a été la seule rescapée de l’accident.

Ce n’est que le 2 janvier 2017 que l’identité des victimes a été annoncée au public, il s’agissait de la famille Nightingall. Jenifer Nightingal et Sean Nightingal ont tous deux perdu la vie dans l’accident, laissant derrière eux Ileana Nightingal dans un état encore plus perturbé que précédemment. La jeune femme a été installée dans l’aile psychiatrique pour évaluer son comportement.

Le 10 janvier 2017, le résultat de ces évaluations est sorti. On dénotait tout d’abord l’apparition d’une nouvelle personnalité chez Ileana. Plus taciturne et brutal, tant physiquement que par ses mots. Cette personnalité était sérieuse, peu souriante et apparaissait généralement lorsque la jeune femme se trouvait dans une période de stress extrême ou en présence d’inconnus qui l’approchaient un peu trop. Par ailleurs, Ileana a aussi été diagnostiquée comme étant paranoïaque et possédant des troubles de stress post-traumatiques. Elle aurait à plusieurs reprises barricadé toutes les issues menant à sa chambre, forçant le personnel médical à appeler la sécurité toutes les fois. Elle a aussi été sujette à plusieurs crises qui ont poussé le personnel à la mettre sous sédatif.

Le 17 mars 2017, Ileana Nightingall quittait l’hôpital pour se rendre chez l’amie de sa mère, qui se trouvait par le fait même à être sa marraine. Devant l’état très instable d’Ileana, le personnel médical et certains psychologues ont jugé que l’envoyer dans un nouvel environnement avec quelqu’un qu’elle connaissait, mais n’avait pas vu souvent lui serait plus bénéfique que rester près de la maison où elle avait vécu avec son frère et sa mère. C’est donc avec sa marraine qu’elle s’envole pour Sydney en Australie. Originaire de la province de Québec, Katherine Picard avait connu Jenifer lors d’un échange étudiant et elles s’étaient toutes deux rapidement liées d’amitié. C’est donc avec elle que se retrouve Ileana ainsi qu’en la compagnie du mari de Katherine, James Thompson.

Fin des années 2016-2017

*Souvenirs*

24 décembre 2016 – 17h45

Jenifer Nightingal conduit prudemment sur les rues enneigées de Portland. Elle se dirige vers la demeure de sa mère, son fils assis à sa droite et sa dernière fille assise derrière. Toutes deux reviennent d’aller chercher Sean à l’aéroport. Le silence est de plomb depuis que le jeune homme a mis les pieds dans l’habitacle. La raison du mutisme présent réside dans le simple fait que Jenifer et Ileana se disputaient un peu plus tôt. Quoiqu’il soit plus judicieux d’affirmer que Jenifer et Loeiza se disputaient. L’arrivée de Sean a mis un frein à leur conversation peu civilisée et depuis on aurait cru se retrouver dans un cimetière. Après dix minutes, Sean finit par briser le silence pour demander d’un ton jovial :

- Donc… on va chez grand-m’man pour Noël?

- Oui, répond sa mère.

Sean pousse un soupir avant de se retourner vers l’arrière avec un sourire et s’enquiert à sa sœur :

- Alors Fluffy NoName, du nouveau?

- Non…

- L’université, ça se passe comment?

- Ça… Ça peut aller, souffle Ileana d’une toute petite voix.

Le regard de Sean se durcit d’un coup tandis qu’il regarde celle qu’il considère toujours comme la benjamine de la famille, malgré que la cadette… n’est plus. Il lit l’angoisse dans les yeux de sa sœur et ses sourcils se frondent. Son ton est beaucoup plus sérieux, et plus aucun sourire n’éclaire son visage lorsqu’il commande :

- Dis-moi ce qu’il se passe? On t’agace encore?

Ileana baisse les yeux et des tremblements se mettent rapidement à agiter ses mains. Elle ne sait pas quoi répondre à son frère. Elle voudrait pouvoir lui affirmer que tout va bien, que ce n’est que des plaisanteries. Qu’ils ne pensent rien de ce qu’ils disent… Que ce n’est que pour s’amuser… Sauf qu’elle sait pertinemment que ce n’est pas la vérité. D’ailleurs Loeiza et Muriel l’empêchent de penser le contraire lorsque ça se produit. L’une d’elles se contente de l’aider à fuir, tandis que l’autre répond du tac au tac à tous les autres. Elle se souvient rarement des affrontements verbaux entre elle et les autres, tout comme ses fuites. Lorsque Loeiza ou Muriel prend les commandes, elle n’arrive jamais à se souvenir de ce qu’elle fait. Alors que le contraire n’est pas vrai. Elles, elles sont toujours là et la guident. Généralement.

- Dis-lui! Allez, dis-lui! Il a le droit de savoir! C’est notre frère!

- Mon frère.

- Peu importe!

- Lo a raison, Ily. Il faut toujours dire la vérité.

Ileana pousse un soupir tandis que des gouttes de sueur se mettent à apparaître sur son front. Muriel et Loeiza tentent toutes deux de prendre les commandes. Mais ce n’est pas le bon moment, pas le bon moment. Elle veut le lui dire elle-même. Oui… C’est son frère à elle. Il lui demande à elle. Pas à Muri. Ni à Lo. À elle. Juste à elle. Elle finit par murmurer :

- Tu as raison. On m’agace encore… Mais… mais ce n’est pas grave! Ils ont raison, non? Je suis folle.

- Ne dis pas ça! Ne dis jamais ça! Gronde son frère. Je n’ai rien contre aucune des deux. Tu le sais, pas vrai? Même si Loeiza devrait faire plus attention.

- Mais quel emm*rdeur!

- Loeiza aime s’amuser.

- Ça, c’est sûr! Écoute-moi, Ily…

- Quoi?

- Tu n’es pas folle, d’accord? Et crois-moi, ces personnes qui t’agacent à l’école vont bientôt entendre parler de moi. On ne s’attaque pas à ma petite sœur comme ça!

- Je… Non. Je… Tu… Non. Je ne… Je ne veux pas…

La respiration d’Ileana se met à s’accélérer sans pour autant que l’air pénètre ses poumons. Elle voit à nouveau apparaître derrière ses paupières des images sanglantes, violentes. Des bruits de coups de feu, des hurlements, du sang sur ses mains. Elle ne sait plus où elle se trouve, tout autour d’elle ce n’est plus que des images qui se succèdent et se chevauchent. Un couteau dans la nuit, un chien sans vie au sol. Des éclats de voix, un souffle rauque près de son oreille, les pleurs d’une petite fille… Les supplications d’une femme… pas n’importe quelle femme… non… sa mère. Son corps est parcouru de frissons et son cœur palpite si vite qu’elle a l’impression qu’il va la lâcher à tout moment. Les éclairs d’image deviennent si rapides et intenses qu’elle pousse un hurlement strident.

Jenifer fait un brusque écart en entendant sa fille crier et se stationne en vitesse sur le bas-côté de la route. Sean à côté d’elle semble avoir perdu toute envie de sourire et il tente d’atteindre sa sœur, sauf que celle-ci remue fortement. Il n’arrive pas souvent à Ileana de faire des crises. Environ seulement une fois aux six mois. Pourtant, Jenifer s’y est habitué. Elle tente elle aussi d’atteindre l’arrière pour prendre la main de sa fille dans sa main, seule et unique chose qui lui permet de revenir à elle.

Mais elle n’en a pas le temps.

Un coup si brutal qu’elle est projetée vers l’arrière malgré sa ceinture de sécurité réveille Ileana de sa crise. Pour mieux la faire crier à nouveau en voyant l’état de la voiture maintenant. Elle est coincée dans son siège par le siège de sa mère. Sa mère dont la nuque pend lamentablement sur le côté, du sang s’écoulant de sa bouche et de son nez. Sa mère aux regards vitreux. Une voiture est entrée en collision avec la leur. Si fort, que le devant de leur voiture a été écrasé.

Elle ne sent plus ses jambes.

Elle regarde en direction de son frère malgré la douleur qui irradie de sa nuque lorsqu’elle la bouge. Son frère est encore en vie et il crache du sang. Beaucoup de sang. Les tremblements qui l’ébranlaient plus tôt ne sont rien face à ceux qui la secouent maintenant. Elle tente de parler, mais rien qu’elle veut vraiment dire ne sort de sa bouche. Tout ce qui arrive à passer la frontière de ses lèvres c’est :

- Pas encore, non, pas encore, pas encore…

Elle a le goût du sang sur la langue.

- Ily, garde ton calme, souffle Muriel malgré la panique qui s’empare d’elle aussi.

- Tout… tout va bien aller, assure ensuite Loeiza, sauf que voir dans quel état se trouve son frère et sa mère l’ébranle elle aussi.

- Non… non… tout ne va… ne va pas bien!

- Ily… murmure Sean. Reste… reste… calme… Ne… ne bouge… ne bouge surtout… pas.

- Sean!

Aucune réponse.

Elle entend des bruits de voix provenant de l’extérieur de la voiture.

- Sean! s’écrie-t-elle à nouveau d’une voix éraillée.

Sauf qu’il ne répond toujours pas.

Des larmes se mettent à s’écouler sur ses joues alors que des sirènes se mettent à hurler au loin. Ils viennent. Ils viennent pour elle. Pour eux. Elle sanglote tout bas :

- Sean… s’il-te-plaît…

- Il va s’en sortir… Ça… ça ne peut pas… tente de la rassurer Muriel, mais elle se coupe rapidement.

Ileana se débat à nouveau, fortement. Tout ce qu’elle veut, c’est rejoindre son frère. S’assurer qu’il vit vraiment. S’assurer qu’il le sera encore. Sauf que tout ce qu’elle arrive à faire, c’est de perdre connaissance et disparaître dans les ténèbres.

5 janvier 2017 – 13h00

Les liens qui la retiennent à son lit d’hôpital lui font mal. Ils lui enserrent les poignets, la taille et les chevilles. Elle peut à peine remuer et ils sont si serrés qu’ils lui rentrent dans la peau. Ça fait mal. Mais plus que tout… ça l’empêche de bouger. Et elle a besoin de bouger. Il le faut. La fenêtre aussi ouverte ce n’est pas sécuritaire! Ni la porte qu’on peut ouvrir librement… Elle ne connaît personne ici. Elle ne peut compter sur personne. À qui pourrait-elle faire confiance? À personne. Pas même elle-même. Ni Muriel ni Loeiza. Aucune d’elles n’a la force de les protéger physiquement. Contre ceux qui lui veulent du mal. Ils sont partout. Ils lui arrachent tous ceux qu’elle aime.

- Je suis là pour te protéger, Ileana.

- Pas attaché comme ça, grommelle-t-elle.

- Ça, c’est clair qu’en étant attaché comme ça, ça va être dur. Et on sait qui remercier pour ça, pas vrai? Bravo à Miss-Je-Frappe-Tout-Le-Monde! Maintenant on est à l’étroit et en plus on ne peut plus bouger. Félicitation à Arzhy!

- Tu vas te la fermer?

- Non! Tu t’es foutue dans la m*rde toute seule en venant, alors assume la conséquence de tes choix!

- Tu t’entends parler? Une vraie gamine.

- Merci.

- Je ne te parlais pas, Muriel.

- Haha, tu crois peut-être que ça me fait quelque chose? Tu as autant de charme qu’une chaussette rapiécée qui put le fromage moisi. Tu peux pas aller ailleurs? Sérieusement, tu empoisonnes l’ambiance avec ton sérieux à ennuyer un mort…

- Je suis plus à même de protéger Ileana que toi, pauvre idiote!

- Peut-être… ou peut-être pas!

- Arrêtez… arrêtez, s’il-vous-plait! Je veux… je veux sortir d’ici! Laissez-moi sortir!

Des larmes s’écoulent sur les joues d’Ileana. Elle se débat avec ses liens, mais ça ne fait que lui ramener des bribes de souvenirs. Encore et encore. Des souvenirs dont elle n’arrive pas à se rappeler pleinement. Elle sait qu’Arzhela peut la protéger. Elle la fait. Ce qui leur a valu de se retrouver attaché. Mais elle se souvient de la trace de sang sur sa main droite. Une trace dont elle ignorait l’origine, mais dont elle se doutait puisque sa main était fermée en poing. La violence avait jailli d’elle. Elle n’aime pas ça. Pas ça du tout. Mais si c’est ce qu’il faut pour être en sécurité… elle est prête à laisser Arzhela s’en charger.

*Fin des souvenirs*

Dossier du patient – Hautement confidentiel

Année 2018

Le 21 mars 2017, Katherine Picard, James Thompson et Ileana se rendent à un établissement qui fournit des chiens d’assistance psychiatrique, sous le conseil avisé du fils de James, Aydan. Un chien tel que ceux-là pourrait permettre de contrôler les crises dues au stress post-traumatique d’Ileana tout comme contrôler un moindrement sa paranoïa. Ils ont rempli tous les formulaires et puis ils sont rentrés chez eux.

Le 1er mars 2018, Ileana Nightingal acquit un chien d’assistance psychiatrique du nom de Fluffy (nom choisi par Ileana). L’animal est un Altdeutscher Schäferhund, soit un berger allemand ancien type. Sa fourrure est argentée. Il s’agit d’une femme au tempérament exemplaire. Elle est calme, sociable et protectrice envers la personne qui s’occupe d’elle. Malgré son tempérament calme, l’animal est en de très bonnes dispositions pour tout exercice physique important, de propension toutefois acceptable.

Fin de l'année 2018

\\ Journal //

Je ne sais pas pourquoi j’ai commencé à écrire ce journal. C’est peut-être sous le conseil de l’un de mes psychologues? Qu’en sais-je au fond? J’ai oublié tellement de choses… ça ne serait pas surprenant que ça en fasse partie! Tout ce que je sais, c’est que ça m’aide à me souvenir de certaines choses. Mon prénom, pour commencer. Il y a des moments vraiment confus où on me demande mon prénom et que je ne sais pas quoi répondre. Mon premier instinct c’est de dire Fluffy NoName, mais ça ne colle pas vraiment. Je ne sais même pas pourquoi c’est ce qui me vient en tête. D’où est-ce que ça sort, au juste?

Mais peu importe. Ce n’est pas vraiment important. Si?

Je me sens un peu seule parfois. Oui, seule, malgré la présence de Loeiza, Muriel et Arzhela. Elles sont toujours avec moi, certes, mais je me sens tout de même seule, parfois. Ma famille me manque. Ça, je m’en souviens. J’avais un père, une mère, une sœur et un frère. Ils me manquent beaucoup… Il y a certaine fois où je me sens coupable d’être encore là, et pas eux. Il y a aussi certaines fois où je me demande si d’autres personnes à qui je tiens vont partir.

Je ne me fais aucun souci pour Arzhela, Loeiza et Muriel. Elles, je sais qu’elles vont toujours rester avec moi. Et je ne voudrais pas qu’elles s’en aillent. Je me sens plus en sécurité avec elles. Je sais qu’elles peuvent veiller sur moi, chacune à leur façon. Même si j’aimerais que Loeiza lâche un peu Aydan. Et Arzhela aussi. Il n’appartient pas à la première et il ne me fera pas de mal, alors la seconde peut le lâcher tout autant. Il ne m’appartient pas non plus. Pas vraiment. Je l’aime beaucoup. Vraiment beaucoup, mais d’un autre côté c’est un peu compliqué. J’aime être avec lui et il a été très gentil avec moi dès le départ contrairement à d’autres personnes que j’ai rencontrées. Même quand il a su pour mon « trouble », il ne m’a pas lâché. C’est sympathique, quand même. Et pendant l’année où il est resté chez son père on s’est rapprochée. Quand même assez. Mais Loeiza s’est rapprochée encore plus de lui, ce qui est un peu embêtant. Peut-être qu’il la préfère à moi? C’est vrai qu’elle est plus… comment dire… tactile. Elle rigole plus facilement que moi. J’espère quand même qu’il m’apprécie plus moi. Je l’espère vraiment.

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Il y a peut-être de l’espoir quand même! Après tout, il m’a invité à venir avec lui! Chez sa mère, au Québec. Je ne parle pas du tout français, mais ce n’est pas trop important. J’apprendrai bien, je suppose. Après tout, je vais avoir du temps à tuer pendant qu’il sera à l’université. Cela dit, on part un peu plus tôt. On arrête à Los Angeles et à partir de là il va me faire visiter un peu les États-Unis. Je n’y suis pas retournée depuis la mort de ma mère et mon frère. J’appréhende un peu ce retour, mais bon! Fluffy va être avec moi, alors tout devrait bien se passer. Et Aydan aussi, bien sûr. Je me sens bien avec lui… c’est pour ça que j’ai accepté. Et aussi parce que je l’aime bien.

Bon, bon, bon, d’accord! Plus que bien.

Mais peu importe. Pour le moment c’est que j’ai pu emmener Fluffy avec moi. C’était beaucoup plus compliqué que je ne le croyais de pouvoir emmener un chien d’assistance dans un avion. Il a fallu fournir des renseignements détaillés sur la taille, le poids, la race et tout, et tout de Fluffy. Ainsi que ses certifications. C’est Aydan qui s’en est chargé, on ne me jugeait pas suffisamment fiable pour le faire. De toute manière, je n’aurais pas voulu m’en charger. Dès qu’un des membres du personnel aurait formulé un mot de travers, Arzhela aurait fait en sorte de le lui faire regretter violemment. Je n’aime pas vraiment la violence, rien que d’y penser et je frissonne.

Enfin, aujourd’hui, on embarque dans l’avion et j’ai tout prévu! Il est hors de question qu’il arrive quoi que ce soit à Fluffy. Ils ne prévoient pas de ceinture de sécurité pour les passagers canins dans ces engins. J’ai donc amené ce qu’il faut pour m’assurer que Fluffy ne craigne rien. Elle sera à mes pieds et bien attachée à moi. Comme ça, peu importe les turbulences violentes, ou tout problème relatifs à ces appareils volants, tout se passera bien. Je ne vais pas la perdre.

CARACTÈRE

ILEANA

Ileana est une jeune femme qui est forte sans le vouloir ou le savoir. Elle est toutefois très nerveuse et angoissée. Elle ne possède d’ailleurs que très peu de confiance en ses capacités. D’un autre côté, elle aime beaucoup sourire lorsqu’elle est à l’aise avec les gens autour d’elle. Elle aime rire et s’amuser comme tout le monde. Elle a tendance à être réservée, mais c’est une conséquence due aux nombreuses persécutions que lui ont values sa paranoïa et son TDI. Ileana serait incapable de se battre oralement ou physiquement contre qui que ce soit, pas même pour sauver sa propre vie.

- Cette description est vraiment véridique. On sait tous que c’est moi qui sais parler!

- Il ne reste plus qu’à apprendre à te taire!

- On n’a pas à se demander c’est qui la violente du groupe, pas vrai?

- Tu es…

- Vous pouvez vraiment pas vous arrêter, hein?

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MURIEL

Muriel est la première identité apparue chez Ileana. Elle est une jeune fille de six ou sept ans plutôt mature pour son âge. Elle joue souvent le rôle de médiatrice entre Arzhela et Loeiza. Elle est très calme et sauf un regard très observateur on pourrait croire qu’il s’agit d’Ileana. Elle est toutefois un peu plus taquine par moment et peut tout de même se défendre oralement contre certains, à condition qu’ils ne soient pas trop intimidants. En cas d’attaque physique, elle va fuir. Elle est très mal à l’aise dans tout ce qui a trait à des contacts physiques.

- Tant d’innocence chez Muri…

- Pour une fois, je suis d’accord.

- Alors je vais le noter au calendrier!

- Essaie donc pour voir!

- Ah, voilà la Arzhy que je connais!

- MAIS TU VAS ARRÊT…

- S’il. Vous. Plaît. Non.

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LOEIZA

Loeiza est la deuxième identité à être apparue. Elle est une forte tête âgée de seize ou dix-sept ans. Elle est insouciante et grande g*eule. Elle ne mâche pas ses mots et dit généralement tout ce qu’elle pense comme elle le veut. Malgré son insouciance, ça ne veut pas dire qu’elle ne réfléchit pas à ce qu’elle dit, aux mots qu’elle emploie et à leurs significations. Derrière sa façade de joueuse et de tentatrice, elle arrive généralement à se faire une bonne opinion des personnes qui l’entourent. Cela dit, elle se montre moqueuse avec tout le monde et adore aguicher, draguer avec ceux qui se trouvent autour d’elle. Elle n’a toutefois pas l’âme d’une bagarreuse et si les choses tournent mal et que les poings sont en jeux, elle tentera de s’en sortir avec des mots, ou se sauvera ni vue ni connue. Plus souvent qu’autrement, la discrétion et elle, ça fait deux.

- Ça pour ne pas faire un avec la discrétion, c’est peu dire!

- Parce qu’un coup de poing sur le nez c’est plus discret?

- Non, mais c’est plus direct. Et bien plus satisfaisant.

- Sauf si on t’en renvoie un!

- Tu l’évites et puis voilà!

- Non, mais…

- C’est vraiment trop vous demander que de vous entendre?

- Oui.

- Oui!

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ARZHELA

Arzhela est la troisième et dernière identité d’Ileana. Elle est de loin la plus téméraire des trois niveaux violences. Elle se montre aussi beaucoup plus protectrice envers Ileana et n’hésitera pas à se battre pour lui éviter des ennuis. Son côté plus explosif et sa patience loin d’être légendaires peuvent un peu détoner avec son côté beaucoup plus sérieux. D’un autre côté, elle est l’aînée des deux autres du haut de ses vingt-quatre ans. Elle s’emporte vite et les mots peuvent être gaspillés pendant ces attaques virulentes, mais généralement elle n’utilisera que le nombre de mots qui lui est nécessaire. Sauf si elle décide d’utiliser le sarcasme, chose qui lui arrive quand elle est exaspérée par des situations ou des personnes. Généralement Loeiza.

- Je suis toujours aussi fière d’être ton ennui numéro un!

- Tu le serais moins si je pouvais te frapper!

- Tant de violence, tant de violence! Mais on sait toutes les deux que la seule manière de me frapper, c’est de frapper Ily, Arzhy.

- Je te jure que si tu n’arrêtes pas avec…

- Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça?

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CANDIDATURE

- Il faudrait être fou pour croire qu’une telle chose l’intéresse. Elle a de la difficulté à se souvenir de choses essentielles comme son propre prénom ou ce qu’elle a fait il y a cinq minutes. Comment voudriez-vous qu’elle fasse pour gérer plusieurs autres personnes? C’est de la folie pure, complètement insensée!

- Personne ne veut que Loeiza ou Arzhela soient en charge. Ne pas être candidat est la réponse la plus sage.

- Qu’est-ce que tu insinues par là, Muri? Ça fait mal, cette accusation!

- Personne ne voudrait de toi pour Maire, crois-moi!

- Arzhy, personne ne veut de grincheuse non plus. Et où est le mal avec l’idée de s’amuser un peu?

- MAIS TU VAS ARRÊTER AVEC CE SURNOM STUPIDE!

- Non.

- TU ES…

- Taisez-vous. Juste… Taisez-vous.

- Peu importe votre opinion sur le sujet, je n’ai pas envie non plus d’être Maire.

PHYSIQUE

Je suis assez quelconque quand on y réfléchit bien, je suis pâle de peau, des cheveux qui varient entre le blond et le châtain. Ensuite, j’ai les yeux bleus. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire, pas vrai? Je pourrais presque passer inaperçu si ce n’était ce détail de mon TDI, comme ils disent. Ensuite, je suis plutôt grande puisque je mesure un mètre soixante-treize. Si on excepte ces quelques informations, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Sauf peut-être que j’ai mon poids santé.

- Ily est jolie, aussi.

- Tu n’as pas tort, Muri! Elle devrait seulement se lâcher un peu et les autres l’approcheraient encore plus!

- Tu ne penses qu’à ça, ma parole!

- Non, mais ça ne lui ferait pas de mal d’avoir un peu plus d’interaction. Avec… Aydan, par exemple.

- On ne pourrait pas le laisser de côté?

- J’aime bien Aydan.

- C’est hors de question!

AUTRES

Il y a certaines autres choses importantes à savoir au sujet d’Ileana. Important est peut-être un grand mot, mais ça peut être utile de le savoir. Tout d’abord, il y a sa passion pour la confiture. Si elle passe quelque part, un restaurant entre autres, où ils en offrent, elle en chapardera quelques pots.

Malgré tout, elle ne s’intéresse pas seulement à la confiture, mais aussi à la nourriture en général. Elle est une bonne mangeuse et elle mange à peu près tout ce qui est comestible. L’unique raison qui explique qu’elle n’est pas en surpoids, c’est son niveau de stress relativement immense.

D’un autre côté, elle aime beaucoup les échecs et elle fait souvent des parties avec Aydan, c’est l’un des seuls moments où elle est réellement elle-même sans aucune intervention de ses personnalités. C’est comme si elles disparaissaient toutes d’un coup et qu’elle restait seule dans sa tête. Elle apprécie autant cette expérience que ça la terrifie. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles elle ne joue pas aussi souvent qu’elle le voudrait.

Le chien d’assistance d’Ileana se nommait auparavant Silver, mais comme Ileana n’a pas arrêté de la nommer Fluffy, cette dernière répond désormais autant à l’un qu’à l’autre. Elle n’en a pas conscience, mais elle a nommé son chien selon le propre surnom que lui donnait son frère, soit Fluffy NoName.

Ileana n’a aucun souvenir des circonstances dans lesquelles toute sa famille est morte, tout ce dont elle se souvient, c’est que c’était horrible et qu’elle en voit encore parfois quelques images, quelques sons sans rien de bien concret. Elle essaie de se souvenir, mais n’y arrive pas. Certains souvenirs de son enfance lui sont sortis de l’esprit aussi, comme le surnom que son frère lui donnait. D'un autre côté, Muriel, Loeiza et Arzhela se souviennent de tout et n’essaient pas de lui rafraîchir la mémoire dans le but de la préserver un peu. Aydan est aussi au courant, mais il garde le silence pour la même raison que les trois autres personnalités d’Ileana.

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Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

Un sondage très important vient d'être posté, j'aimerais recueillir le plus grand nombre de votes possible pour satisfaire tous les participants (dans l'idéal). C'est dans votre intérêt, je ne participe pas aux Jeux.

Si la seconde option (clore les inscriptions) a la majorité, j'aurais besoin de la confirmation des personnes ayant réservé mais n'ayant pas encore fait leur fiche dans les plus brefs délais, que je puisse mettre à jour les rôles disponibles (par le sujet, message Booknode ou Discord, au choix)



Mimie, je lis ta fiche le plus rapidement possible, mais comme elle est longue et qu'il est tard, je ne peux pas garantir de réponse ce soir ^^
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Springbloom »

J'ai fini la fiche d'Ileana et elle est acceptée ^^
Ca risque d'être parfois un peu difficile à suivre en RP', mais je sens qu'elle va faire des étincelles (ptet pas autant qu'Ethan, j'espère :roll: ) Je sais que c'est moyen cool de dire ça au vu de sa vie, de ce qu'elle a du enduré et de la raison pour laquelle ses personnalités ont jaillit, mais je pressens que ça peut amener quelque chose de fort sympathique sur l'Île. Croisons les doigts pour que la rencontre avec les autres passagers se passe bien ^^ (et pour que Fluffy et Ayden s'en sortent, aussi)


PS : moi aussi j'aime la confiture
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par naji2807 »

Eh bien quelle histoire! Je trouve Ily très attachante et j'aime beaucoup ses personnalités :) son histoire est triste mais c'est toujours mieux les histoires tristes ^^
Mimie99

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Mimie99 »

Morgane_Chase a écrit :
J'ai fini la fiche d'Ileana et elle est acceptée ^^
Ca risque d'être parfois un peu difficile à suivre en RP', mais je sens qu'elle va faire des étincelles (ptet pas autant qu'Ethan, j'espère :roll: ) Je sais que c'est moyen cool de dire ça au vu de sa vie, de ce qu'elle a du enduré et de la raison pour laquelle ses personnalités ont jaillit, mais je pressens que ça peut amener quelque chose de fort sympathique sur l'Île. Croisons les doigts pour que la rencontre avec les autres passagers se passe bien ^^ (et pour que Fluffy et Ayden s'en sortent, aussi)


PS : moi aussi j'aime la confiture
Elle ne fera certainement pas autant d'étincelles qu'Ethan :lol: (Après je ne dis pas concernant Loeiza, mais ce ne sera pas du tout dans le même genre xD). En tout cas, tant mieux si tu crois que ça peut apporter quelque chose de sympathique sur l'île, j'espère simplement que ça ne se retournera pas contre elle :roll: :lol: Je croise les doigts aussi :? Concernant Aydan, c'est mon PNJ, donc normalement il devrait survivre. Dans quel état, je l'ignore encore :roll:
naji2807 a écrit :Eh bien quelle histoire! Je trouve Ily très attachante et j'aime beaucoup ses personnalités :) son histoire est triste mais c'est toujours mieux les histoires tristes ^^
Merci, naji! Et je suis d'accord concernant les histoires tristes xD (quoique Wes...) En tout cas, tant mieux si tu apprécie bien Ily et ses personnalités :D :lol:
Soragame

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Soragame »

Elsa-Vercellino a écrit :
@Soragame: Coucouuuuuuuuuu toi, comment ça va? Je dois avouer que je sais pas trop comment aborder un personnage comme Alec, très réservé mais avec beaucoup de choses qui se passent à l'intérieur et un passé plutôt lourd, finalement. Enfin, y'avait pas de dramas trop majeurs non plus, mais il a tout de même eu une vie difficile. J'aime beaucoup le fait qu'il soit protecteur de sa petite sœur, on aurait pu croire qu'il aurait eu peur d'être remplacé, mais en fait non! Et chapeau aux grands-parents, je veux dire, sérieusement les parents are trash et again, pourquoi ils font des enfants certains! è-é D'ailleurs, petite question: pourquoi il a un tatouage en forme de Z, Alec? Nan, parce-que généralement les tatouages ont des significations, donc je me posais un peu la question...? :3

OK je te réponds avec un moi de retard je suis vraiment désolé :? Mais sinon ça va et toi ?
Et pour le tatouage je t’avoue que la première chose à laquelle j’ai pensée c’est que c’était le Z de zusammen (ensemble), cela lui correspond bien. C’est mon côté germanique qui revient, nan je déconne en vrai je ne sais pas parler allemand je suis contente d’en être débarrassé (désolé pour les amoureux de la langue :roll: )
Elsa-Vercellino a écrit :
@Soragame-bis: et bé, toi aussi tu postes tes histoires vite, dis-donc! ^^ Alors, déjà j'adore Raphaëlle comme prénom, mon frère s'appelle Rafael, je trouve ça vraiment super beau. Ensuite, elle est tellement le cliché de la Française un peu dépravée, mais je trouve ça cool que l'image qu'elle renvoie se balance avec son génie presque unique (seriously, avoir son BAC à 14 ans et arriver à Harvard, c'est tout de même pas mal badass! :p). J'imagine qu'elle doit être assez riche - enfin, que sa mère l'est - car faut pas mal de sous pour rentrer à Harvard, tout de même! Finalement, peut-être que sa mère n'était pas si terrible que cela. J'adore la relation avec sa sœur aussi, même si ça a l'air assez complexe! X) J'ai pas trop trop compris pourquoi elles détestaient autant leur mère par contre (sauf l'histoire de sa sœur enceinte et la mère qui est complètement mad, mais à part ça), m'enfin j'ai peut-être loupé un élément! Bref, pressée de voir comment elle va se débrouiller sur l'île - sans clopes ou alcool en plus, c'est pas comme si on allait en trouver dans les cocotiers!

J’avoue que j’aime beaucoup ce prénom, au masculin comme au féminin. Et oui c’est carrément un cliché, mais parfois ça fait pas de mal XD après pour la relation avec sa mère c’est un peu flou. Ahah oui ça va être un petit défis à relever, mais j’ai vu que ce n’était pas la seule, elle va pouvoir former un club avec Eloïse xD

Alors j’ai enfin finis de lire toutes les fiches (enfin je crois)
Cupcake: Eloïse est une fille super attachante, et j’espère que malgré tout elle ne va finir comme son père (enfin ça va elle a de la marge encore) mais bon peut-être que son passage sur l’île va calmer son addiction! Et qu’elle en profitera pour se faire de nouveau ami, parce que même si elle a rompu avec Alex, les autres n’ont pas l’air de l’aider beaucoup non plus (quoi que ce ne sera pas vraiment très utilise si elle ne s’en sort pas :lol: )

Elsa: J’adore ta fiche, et puis l’histoire est traité de manière original le fait que ce soit les deux filles qui aiment et même fassent carrière dans le foot alors que Santiago n’en a rien à faire. Ou que ce soit la Neo-Zelandaise qui se retrouve bloqué à l’aéroport (pour dieu sait au combien Trump déteste les mexicains). J’avoue avoir une petite préférence pour Amalia, mais je ne pourrais pas l’expliquer. Ou alors c’est parce que tu as pris Zendeya comme avatar et que c’est toute mon enfance :3

Morgane: Ethan est a la fois un être fascinant a qui on a quand envie de donner de l’affection parce que malgré tout, le pauvre, et en même temps on a pas vraiment envie de l’aimer. En tout cas je trouve que tu as très bien décrit la fascination d’Ethan pour le feu, on a vraiment l’impression d’être à côté de lui quand il fait brûler quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Sa personnalité est très interessante parce qu’on se rend bien compte qu’il ne brûle pas des gens pour le plaisir de commettre des meurtres (ou alors j’ai mal compris) mais plutôt pour assouvir sa curiosité et son admiration vis a vis du feu.

Mimie: J’aime beaucoup ta fiche, Ileana est un personnage très interessant. Et j’avoue que j’ai cru que cette série de decès n’allait jamais s’arrêter, à ce rythme là c’est à se demander si c’est toi qui n’est pas un peu sadique :lol: Mais en tout cas on comprends bien pourquoi toutes ses personnalités sont apparut et ça la rend vachement attachante.

Matt: Comme Elsa j’avoue au début avoir lu “je suis un pêcheur” mais bon on comprends vite que ce n’est pas vraiment ça xD que dire de Connor...c’est un c*nnard? Enfin en tout cas ça va être interessant de le voir évoluer sur l’ile.
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Springbloom »

Le sondage est désormais clos. Par 9 voix contre 3, il a été décidé de clore les inscriptions.
Avant de pouvoir réduire la liste des rôles et de vous dévoiler la nouvelle, j'aurais besoin de la confirmation de participation des membres suivants, car ils n'ont pas encore fait leur fiche (par MP Booknode, Discord, ou sur le RPG)


  • ➥ Nithael ✔
    ➥ Octasecret ✔
    ➥ Nagylan
    ➥ Xail ✔
    ➥ Mayossa ✔
    ➥ Tally ✔
Dernière modification par Springbloom le lun. 26 août, 2019 12:25 am, modifié 3 fois.
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

Soragame a écrit :Morgane: Ethan est a la fois un être fascinant a qui on a quand envie de donner de l’affection parce que malgré tout, le pauvre, et en même temps on a pas vraiment envie de l’aimer. En tout cas je trouve que tu as très bien décrit la fascination d’Ethan pour le feu, on a vraiment l’impression d’être à côté de lui quand il fait brûler quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Sa personnalité est très interessante parce qu’on se rend bien compte qu’il ne brûle pas des gens pour le plaisir de commettre des meurtres (ou alors j’ai mal compris) mais plutôt pour assouvir sa curiosité et son admiration vis a vis du feu.
Sérieusement, en tant que personne qui a créé le personnage, je te conseille plutôt de ne pas essayer de lui donner de l'affection, il a décidé de complètement abandonner l'idée qu'il puisse être aimé, alors il va mal le prendre. En fait, c'est un peu des deux : il aime beaucoup voir comment le feu brûle les combustibles, mais il apprécie aussi quand ledit combustible est vivant, ça rajoute du piquant à l'affaire (les êtres humains brûlent mieux, a priori, selon lui). Merci de ton retour, en tout cas, j'étais pas très convaincue par ce que j'avais écrit x)
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Xail »

Je confirme que je participe !
Je peux aussi vous poster le début de la fiche si vous voulez, c'est juste que j'ai du mal à écrire la fin de l'histoire... (Mais ça peut rajouter un peu de suspense !)
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Springbloom »

Xail a écrit :Je confirme que je participe !
Je peux aussi vous poster le début de la fiche si vous voulez, c'est juste que j'ai du mal à écrire la fin de l'histoire... (Mais ça peut rajouter un peu de suspense !)
Rien d'urgent pour le moment (nous n'avons pas encore décidé de date de début de RPG) donc rien ne t'oblige à mettre le début de fiche :D Après, si tu ne parviens pas à l'achever avant le lancement...Un début fera l'affaire (et ça rajoutera du suspens, mais ça, toit seule peut le savoir)
Mimie99

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Mimie99 »

PNJ
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| Homme | 25 ans | 24 septembre 1993 | Balance | 1m85 | Psychologue en devenir |
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HISTOIRE

Moi, c’est Aydan. Normalement on devrait l’orthographier « Ayden », mais mes parents ont fait une faute de frappe au moment de remplir les formulaires de naissance et tout. Ils ont sans doute fait une assez grande bêtise en se mariant aussi, mais ça, ce n’est que mon jugement personnel très peu objectif. Dans tous les cas, mon prénom signifie « aider », du moins quand on l’écrit correctement! Une chose est certaine, je crois que ça me décrit bien. J’aime aider les autres, mais ça, vous le comprendrez tous bien assez tôt…

Voyons voir pour le reste… Mon nom complet est Aydan Lowan Thompson. Après une recherche quelque peu tardive dont je pouvais totalement me passer quand on prend en considération le fait que j’avais un examen le lendemain… j’ai appris plusieurs choses concernant mes deux prénoms. La première, c’était que j’entretenais tout à fait bien les caractères associés à l’un et l’autre. Le deuxième, je découvrais l’erreur commise par mes parents. Dans le premier cas, dans un ordre un peu pêle-mêle on peut dire que ceux qui portent mes prénoms sont honnêtes et analytiques. Ils font aussi preuve d’engagement et d’attention. Par ailleurs, ils ont le sens des responsabilités. Ces découvertes m’ayant fait perdre un certain temps que j’aurais pu mettre à contribution pour dormir je ne suis pas certain si on peut dire que j’ai le sens des responsabilités, mais qu’importe.

Je suis né au début de la nuit du 24 septembre 1993 à Québec dans la province du même nom. À l’époque ma famille filait le parfait bonheur et c’est après leurs deux ans de mariage que mes parents m’ont eu. Premier et dernier enfant de leur couple. Je ne sais pas si c’est dû au fait que j’étais un enfant difficile, ce qui me semble hautement improbable puisque je ne l’étais pas, ou si après m’avoir eu leur couple a commencé à battre de l’aile, comme on dit. J’avais huit ans quand ils se sont séparés. En huit ans, ils auraient amplement eu le temps d’avoir un autre enfant… d’autant plus qu’ils en avaient les moyens! Toujours est-il que mon père est retourné d’où il venait, soit Sydney en Australie et je suis resté avec ma mère. Bien sûr, j’allais voir mon père tous les étés et par la force des choses je suis devenu parfaitement bilingue. Je me débrouillais déjà très bien en anglais avant, mais devoir passer deux mois chez mon père a grandement amélioré ma compréhension de cette langue.

Je n’ai peut-être pas été très difficile pendant ma jeunesse, mais les ennuis sont venus plus tard. J’ai passé d’agréables années, malgré le divorce de mes parents. Mon primaire s’est très bien passé, tout comme mon secondaire… Enfin, vers la fin de celui-ci je me suis un peu disputé avec mon père. Je me souviens encore de toutes les paroles échangées au téléphone… Je venais tout juste d’avoir dix-sept ans et il m’apprenait tout en me souhaitant un bon anniversaire qu’il allait se remarier. Pendant l’été. Tout a dégénéré quand je lui ai dit que c’était débile de se marier quand ça ne faisait que quelques mois que tu connaissais quelqu’un. C’est là qu’il m’a dit qu’il fréquentait la fille depuis plus de trois ans. Il a eu le culot de m’inviter au mariage, alors que pas une seule fois pendant les trois dernières années où j’étais allé chez lui au moins un mois il n’avait mentionné cette fille. C’est devenu encore plus n’importe quoi quand je l’ai traité de menteur et qu’il ferait mieux de se souvenir comment ça s’était terminé la première fois qu’il s’était marié. C’est là que lui aussi a pété un câble et qu’il m’a dit que c’était la faute de ma mère. J’ai raccroché à ce moment-là et j’ai dédaigné toute forme de relation avec mon père à partir de ce moment.

Il a essayé plusieurs fois de m’appeler, je n’ai jamais répondu. Il m’a envoyé de l’argent pour mon anniversaire pendant deux ans, des chèques. Je ne les ai jamais déposé dans mon compte, les déchirant sur le champ. Je ne voulais plus rien savoir de lui. Une fois, il a appelé à la maison plutôt que sur mon téléphone personnel. Ma mère a discuté avec lui et j’avais envie de hurler à ma mère de lui raccrocher au nez, mais je n’ai rien fait sinon sortir de la maison offrant l’excuse du « il n’est pas là ».

Déjà à l’époque je savais ce que je voulais faire. Aider les autres. Je n’avais pas particulièrement envie de manipuler des instruments ou d’ouvrir les gens, alors je me suis orienté vers autre chose. La psychologie. Je désirais aider les personnes en détresse psychologique. Je me suis donc orienté en Science Humaine pour mes deux années de Cégep. Dois-je rappeler que j’habitais à l’époque au Québec? Non? Parfait.

Malheureusement et heureusement à la fois, ma mère m’a convaincu de reprendre contact avec mon père pour mon entrée à l’université. Je dois avouer que j’ai eu la pire des raisons de reprendre contact avec lui au début. Ça n’avait presque rien avoir avec ce que m’avait dit ma mère. Ce qui m’a poussé à rouvrir la porte du cachot où je reléguais tout ce qui avait trait à mon père, c’est le fait qu’il est plus fortuné que ma mère. Oui, j’ai repris contact avec mon père pour l’argent. Pour ma défense, l’université c’est cher. Ce n’est pas une excuse, mais c’en était une pour moi. Au final, par contre je n’ai pas regretté. Et pas seulement car mon père a accepté de payer la moitié de la somme demandée pour mes études. Je m’étais convaincu qu’il ne me manquait pas, mais j’avais tort. Ça m’a fait du bien de reconnecter avec lui. Puis ce fut l’entrée à l’université pour entamer mon BAC en psychologie, donc retour au Québec. J’ai recommencé à retourner en Australie pendant l’été.

Trois ans plus tard, le BAC terminé, j’entamais ma maîtrise. Toujours en psychologie, évidemment. Une fois que je l’ai complété, j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour passer un peu de temps chez mon père, apprendre à le connaître mieux, lui et sa nouvelle femme pas si nouvelle que ça. Ainsi qu’apparemment la fille d’une amie qui était morte. Un peu triste comme histoire, mais je n’étais pas aussi intrigué à l’époque que je l’ai été en rencontrant la fille en question.

Donc… oui, j’ai pris une année sabbatique avant de commencer mon doctorat qui me prendrait encore quatre années d’existence à lire des bouquins et observer des choses. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai cessé toutes activités en lien avec la profession à laquelle j’aspirais. J’ai donc réussi à me trouver un petit emploi sous un psychologue de Sydney. Étrangement ou non, il s’est avéré que c’est lui qui s’occupait d’Ileana. La fille que mon père et sa femme avait recueillie. La fille qui m’avait intrigué dès la première fois où je l’avais surprise à parler toute seule. Ou à changer trois fois de comportement dans la même journée. Ou dans une période de cinq minutes.

Je n’aurais pas dû.

Vraiment, j’ai dérogé à plusieurs lois de confidentialité à ce moment-là, mais la curiosité a été plus forte. J’ai lu le dossier d’Ileana. J’ai tout appris sur son passé cauchemardesque et je me sens encore plus coupable maintenant de tout savoir. D’autant plus qu’elle… elle ne s’en souvient pas. Je ne sais pas pour les trois autres filles qui partagent sa tête et son corps… Toujours est-il qu’en apprenant tout ça, je n’avais qu’une envie et c’était de l’aider.

Le truc, c’est que je n’avais pas prévu de me mettre à l’apprécier… beaucoup plus qu’il devrait être acceptable de le faire lorsque l’on séjourne sous le même toit. Cela dit, ce n’est pas comme si mon père et sa femme l’avait adoptée, pas vrai?

Le principal problème, c’est qu’Ileana me plaît beaucoup, mais que je ne peux pas savoir si c’est vraiment réciproque. Pourquoi? C’est simple, généralement ses personnalités prennent toujours le dessus au plus mauvais moment. Souvent Loeiza, avec qui ça devient très vite invivable et aussi… Arzhela. Qui elle, ne se gêne pas pour me faire débarrasser le plancher. Ileana de son côté est très gentille, très nerveuse aussi, mais elle sourit beaucoup et malgré l’horreur qu’elle a traversé, elle arrive encore à accorder sa confiance à certaines personnes. Comme moi. Certes, ça m’a pris un an avant d’avoir son entière confiance, mais maintenant c’est chose faite. Et j’espère ne jamais perdre cette confiance… pour plus d’une raison. J’aimerais vraiment pouvoir avoir des moments en tête à tête avec Ily, mais comme elle est toujours accompagnée des autres… ça devient vite compliqué. La seule fois où je l’ai invité quelque part, Loeiza a pris le contrôle et je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je n’arriverai toutefois pas à oublier ce qu’il s’est produit. Le goût de ses lèvres…

Humm… j’arrête là. De toute manière, ce n’est pas comme s’il s’était produit autre chose.

J’aurais quand même préféré que ce soit Ily.

Enfin, je vais peut-être arriver à savoir ce qui se passe du côté d’Ily seulement pendant les prochains mois puisqu’elle a accepté de me suivre en Amérique. D’abord avec une escale aux États-Unis pour qu’on puisse décompresser un peu et ensuite, je retourne à l’Université. Elle ne m’a pas encore confirmé qu’elle allait s’y inscrire pendant la première année, mais si je peux l’aider à échapper un peu à la monotonie qui s’installe rapidement chez mon père, tant mieux! Car avant tout, je veux l’aider. Et je préfère oublier tout ce qui pourrait y avoir d’autre entre nous si c’est ce qui est le mieux pour l’aider.

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CARACTÈRE

Je suis quelqu’un qui pense beaucoup, qui réfléchit beaucoup et qui souvent peut passer des heures et des heures à décrypter des manuels poussiéreux sans intérêt ou faire des recherches stupides sur internet, au choix. J’aspire à la connaissance et j’adore en apprendre davantage sur tout. Cela dit, la connaissance et l’apprentissage passent beaucoup mieux quand on peut manger. Et peu importe à quel point je mange, je ne grossis pas. Je suppose que c’est un avantage.

Je suppose que je n’ai pas besoin de préciser que je suis un bosseur? Que je travaille toujours à cent dix pour cent dans les projets qui me tiennent à cœur, même les plus débiles? Voilà qui est bien, je n’aurais pas voulu spécifier à quel point.

Je suis d’un naturel très affable aussi, parfois un peu réservé, mais j’apprécie la compagnie des autres et je n’aime pas causer de la discorde. Je préfère que tout le monde se sente bien et personnellement, je déteste que l’on me déteste. Même si ça peut arriver, par exemple, Arzhela me déteste. Enfin, c’est ce que j’en ai déduit lorsqu’elle a pris le contrôle sur Ily pour me frapper. Enfin, on peut m’étiqueter comme étant le « gentil ». Mais ça ne veut pas dire que je vais me laisser marcher sur les pieds si quelqu’un outrepasse ses droits sur ma personne.

J’ai un côté un peu plus taquin et loufoque. Il m’arrive souvent de partir sur des délires bizarres, ce qui m’attire souvent des regards perturbés venant de ceux autour de moi qui ne me connaissent pas encore assez pour connaître cette facette de ma personnalité. J’aime bien taquiner les autres autour de moi, tout en restant sympathique, quand même! On peut sans doute dire que lorsque l’on me connait, je suis un peu imprévisible. Sauf concernant la nourriture, si vous voyez un buffet, vous pouvez être certains de m’y trouver.

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PHYSIQUE

Je suis grand, maigre, la peau pâle et les cheveux oscillant entre le châtain et le brun. Ça, c’est pour la version courte. En plus long, je mesure exactement un mètre quatre-vingt-cinq, je suis plutôt mince sans réel muscles ce qui peut donner l’impression que je me briserais au premier coup, mais il ne faut pas se fier aux apparences, j’ai plus d’un tour dans mon sac (notamment plusieurs bases (plus que des bases) en auto-défense). Je peux bronzer facilement malgré que ma peau reste généralement pâle, sauf quand je n’ai pas de cours et que je vais dehors. Mais c’est assez rare… Du côté de mes cheveux, comme dit ils oscillent entre le brun et le châtain. Tout comme ils oscillent entre le court, le court mi-long et le mi-long.

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Eparm12

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Eparm12 »

Elsa-Vercellino a écrit :@Eparm: Yep, everything is fine, même si c'est toujours (enfin, je dis ça, c'était la première fois que je partais de chez-moi pendant cinq mois! XD) dur de retourner à la maison après avoir bougé autant (mes émotions = ROLLERCOASTER). Oh, ben faudra que je fasse mes petites recherches alors, mais je suis à peu près certaine que c'est le même gars (avec une barbe rousse en plus et une moustache en moins). Ou alors, ça pourrait être son frère jumeau, mdr! American Gods? Je regarde pas, mais j'en ai entendu beaucoup de bien et y'a celui qui jouait Lincoln dans The 100 qui joue dedans je crois! (vérification faite: OUI, c'est le même acteur, Pablo Schreiber! :p). Lalala, après Amelia n'est pas du genre à fuir ou à baisser les bras, même quand l'adversité fait 1m90 et probablement plus de 100 kg, mais j'avoue que ses chances de s'en sortir indemne seraient assez faibles. ToT Santiago essaierait probablement de la jouer cool, et d'éviter le conflit et Billie... euh, j'imagine qu'elle essaierait de l'amadouer en créant une Ligue des Gens Roux? X) Nan, mais j'ai beaucoup aimé toute la fiche (même si l'histoire est assez dure, et que ton perso n'est sans doute pas quelqu'un que j'apprécierais IRL! :p), et c'est ça le tour de force! C'est facile de lire et d'aimer une histoire où le perso est cool et le contexte sympa (ex: facile d'aimer Orphan Black, y'a des femmes badass, du LGBT+, de la science - BIOLOGIE!!! - et le scénario/ambiance est complexe, et ça se passe au Canada! *-*), mais c'est encore plus stylé de lire et d'aimer une histoire où le perso est moins cool (dans mes standards) et qui n'aborde pas forcément un contexte/atmosphère confortable - again, pour moi. Pfiou, mais je m'étale, j'espère que c'est compréhensible ce que je raconte! Et j'espère qu'on aura l'occasion de RP ensemble, ça fait un bail qu'on doit se faire un truc, je crois! ♥
Tant mieux, c'est le principal, (haha, je vois, et c'est ce qui m'attend au second semestre de l'année prochaine x)), et je te comprends. ^^ (J'aime beaucoup cette comparaison. :lol:) Il n'a pas de frère jumeau, mais si tu es si sûre de toi, alors je te crois sur parole, et tu me diras ce qu'il en est à la fin. ;) C'est une série géniale. *-* Et oui, tu as raison concernant l'acteur qui interprète Lincoln dans The 100! (GG. 8-)) Ka et Kun font deux mètres. :mrgreen: Mais je tiens à te préciser que Kun ne frappe pas et Ka ne frappe pas sans raison, et encore moins une jeune fille, donc il ne se battra jamais avec Amelia. Il a quand même quelques principes. ^^ Je pense que l'attitude de Santiago ferait rire Ka, qui ne serait pas dupe. XD Mdrrr, une Ligue des Gens Roux, tu m'as tuée, c'est excellent, et, en vrai, elle y arriverait comme ça. :lol: Encore merci. ♥ (Oui, et je m'en doute xp). J'ai réussi, dans ce cas. 8-) Je vois par rapport à Orphan Black, que je ne connais que de nom, et ça me fait encore plus plaisir de lire ça, merci beaucoup pour ces explications. ^^ Oui, tout est parfaitement compréhensible, ne t'en fais pas. :P Moi aussi, je l'espère, et oui, depuis le temps!

@Tout le monde : Je lirai vos fiches et les commenterai plus tard. :)
Tally

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions ouvertes]

Message par Tally »

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Procureur de l'Etat de Californie
32 ans
۩ Candidate à la mairie ۩


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La mer reflète ses premiers rayons de soleil. Le vent soulève des nuages de poussière ainsi que sa robe de petite fille. Assise sur un rocher, le foulard de sa mère sur ses genoux, Katya regard les vagues lécher ses petits pieds nus. Non, pas Katya. Elle se mord la langue en revoyant la mine sévère de son père lorsqu’elle s’est trompée la dernière fois. Derrière elle, Andrei sillonne la plage, son téléphone vissé à l’oreille. Il ne parle pratiquement pas, mais laisse échapper des “Haracho” secs de temps à autres. Il fait si chaud ici. Alors qu’en Russie, on la laissait à peine sortir à cause de la neige, ici la chaleur est telle qu’elle meure d’envie d’aller se baigner. Andreï a promit qu’ils iraient plus tard. Comme c’est la première fois qu’elle voit la mer, Katya ne peut plus en détourner le regard. Elle n’a jamais vu autant d’eau de sa vie. Même pas dans le lac qui bordait leur maison et qui était gelé en cette saison. Au bout d’une minute, le garde du corps revient vers elle avec un masque indéchiffrable plaqué sur le visage et lui tend la main. Elle se presse de remettre ses chaussures, puis après un dernier regard vers l’immensité d’azur, elle fait disparaître sa main minuscule dans la paume du géant. Le trajet n’est pas très long et Andreï ne tarde pas à ouvrir la portière sur une coquette maison en pierre. Sur le porche, se tient une femme souriante à la chevelure rousse qui porte un tablier bleu. Derrière elle, un petit garçon tout aussi roux, se cache en la défiant de son regard gris.

“ Bienvenue à Fairy Port, tu dois être Pippa. Je m’appelle Anna, je suis la sœur de ta mère et voici Shaun, ton cousin.”

Le petit Shaun en question n’a pas l’air ravi par sa présence. Elle n'a pas vraiment envie de le connaître non plus donc elle décide de s’en accommoder. Elle répéte son nouveau prénom dans sa tête pour être sûre de ne pas oublier et dodelina de la tête pour les saluer.

“Elle ne parle plus, je ne sais pas pourquoi, commenta doucement Andreï en poussant la petite vers la maison”.


Anna hocha la tête d’un air entendu et s'accroupit devant Katya avec une mine plus grave.

“Je suis désolé que tu ais perdu ta maman ma puce, je ne pourrais pas la remplacer, mais je vais bien m’occuper de toi. En attendant, tu parleras quand tu seras prête.”

Katya serre son foulard contre elle pour endiguer la douleur qui lui comprimait la poitrine. Elle ne sait pas comment réagir à cette situation. Pourtant, elle était une petite fille très intelligente. Elle se sent dépassée par les événements et préfère suivre le mouvement.

Avant qu’elle ne fasse un pas dans la maison, Andreï l’attrape à bout de bras et la lève jusqu’à son visage pour lui chuchoter : “Il va falloir être courageuse zaїtchik, tu dois oublier ta vie d’avant mais pas ce que tu es, tu comprends ? On se reverra, je te le promet.”

Les lèvres closes, elle se contente d'acquiescer en hochant la tête. Il embrasse son front d'un geste preste et la repose sur le sol.

“Si elle recommence à parler, faites-lui perdre son accent, ordonne-t-il avant de faire volte-face et de la laisser sur le pas de la porte pour rejoindre la voiture. Sans un dernier regard pour elle, il démarre et disparaît sous les vrombissement du moteur.

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Je m’appelle Pippa Foster et comme mon nom ne l’indique pas, je suis née à Novossibirsk en Russie. Mon père, Azarov Ippolit Pavlovich et un puissant parrain de la Bratva, la mafia russe. Ma mère était une ballerine fraîchement arrivée d'Angleterre pour intégrer une prestigieuse école de danse à Saint-Pétersbourg. Ils se sont rencontrés après un spectacle alors qu’elle représentait le Lac des Signes et ils sont tombés fou d’amour l’un pour l’autre. Malgré les activités d’Azarov, Julia a accepté de le suivre jusqu’à sa ville natale, en laissant le ballet de côté. Ils ne se sont jamais mariés, mais ils ont donné naissance à une petite fille qu’ils ont appelé Katya.

J’ai, pour ainsi dire, vécu dans l’opulence toute mon enfance, dans une cage dorée érigée par mon père où chaque chose est à sa place. J’ai fréquenté les meilleures écoles privées, dormi tous les soirs dans des draps de satin, j’ai commencé les cours de danse classique très tôt, et, de manière générale, je me suis comportée comme la parfaite petite fille de riche que j’étais. Je n'avais pas vraiment d'amis parce que pour mes parents c'était une perte de temps et que ce n'était pas sûr étant donné notre situation. Azarov était un homme très discret, il ne laissait jamais rien au hasard, et prenait soin d’écarter sa fille de ses affaires et par conséquent de lui. Mais cette réalité a fini par me rattraper lorsque ma mère a été assassinée froidement une nuit en plein mois de décembre.
Aujourd'hui, j'ai dû mal à me rappeler les traits de son visage. Ils sont devenus flous et désuet. Je me souviens seulement qu’elle était très belle et qu’elle ne souriait pas beaucoup. Nous n’étions pas très proches, mais c’était quand même ma mère, et même si je ne l’ai pas beaucoup pleuré, sa mort m’a beaucoup affecté.


Après la perte de sa maîtresse, Azarov n’a pas mis longtemps pour décider qu’il devait m’éloigner de manière définitive de lui et de sa vie. J’ai quitté la Russie pour l’Australie avec une nouvelle identité et un nouveau foyer. C’est la soeur de ma mère, Anna, qui m’a recueilli et qui m’a élevé au même titre que son propre fils. Elle s’est montré aussi protectrice qu’une lionne avec nous, nous submergeant de son amour et de sa compassion. Elle avait bien du courage pour élever seule deux enfants plein d'énergie et dont une devait affronter un sévère syndrome de l’abandon. Mais elle s’en est sortie avec brio. Enfin me concernant surtout.


Au départ, je n’appréciais pas vraiment Shaun. Là où j’étais très calme et réfléchi, il était turbulent et bruyant. Je le trouvais aussi trop bête pour vouloir jouer avec lui. Lorsque l'idée que je n'allais plus jamais retourner chez moi s'est encré, J’ai dû revoir mes exigences à la baisse. Au final, c’est lui qui a provoqué mon premier rire, et plus tard, mes premiers mots depuis mon arrivée. C'est notre seul point commun à tous les deux. Je parles énormément. Toujours est-il que l'écart entre nos deux personnalités n'a pas fini de se creuser. Je ne comprend toujours pas aujourd'hui pourquoi on s'entend aussi bien. Une histoire d'équilibre certainement. Je faisais ses devoirs et il se chargeait de mes corvées à ma place. Anna était vétérinaire et sa maison ressemblait plus à une ferme qu'à une villa. Autant dire que le travail ne manquait pas. Cet endroit était un vrai paradis pour un enfant qui avait été couvé toute sa vie. Bien-sûr, je n'ai pas changé du jour au lendemain. Mais Anna s'est montré suffisamment patiente et aimante pour me faire faire sortir de ma carapace. Contrairement aux consignes d'Andreï, Anna n'a jamais essayé de me faire perdre mon accent. Même si en grandissant il s'est allégé, il n'a jamais totalement disparu. Je pense qu'elle ne voulait pas que je renonce complètement à mes origines.


Je ne lui ai jamais posé le moindre problème, contrairement à Shaun qui collectionnait les ennuis. Je ne me rappelle même plus de toutes les fois où j'ai du le couvrir ou l'aider à réparer ses bêtises. Heureusement, comme l'étiquette de première de la classe me collait à la peau, je n'ai jamais eu trop de problèmes. Et puis, je ne manquais jamais d'arguments pour plaider ma cause ou celle de mon frère d'adoption.


J'ai fini le lycée plus tôt que prévu, à l'âge de seize ans. J’étais déterminée à partir aux Etats-Unis pour y faire mes études de droits, mais comme j'étais trop jeune, Anna a insisté pour que reste au pays jusqu'à mes dix-huit ans. Avant de m’abandonner, mon père m’avait laissé une coquette somme, me permettant de suivre les études que je voulais, et de vivre confortablement jusqu’à la fins de mes jours. En attendant de pouvoir partir, j'ai été obligé d'intégrer une faculté locale et commencer mon cursus près de la ferme. Comme j'avais toujours eu de bon résultat tout au long de ma scolarité, je n'ai pas eu de problème pour rentrer à l'UCLA, une fois l'âge requis. De son côté, Shaun est parti étudier la cuisine en France pendant deux ans avant de venir me rejoindre en Californie pour travailler dans un célèbre restaurant. Ce n'est que lorsque nous avons emménagé ensemble à Los Angeles, que j'ai réalisé à quel il m'avait manqué.


Les études ont été longues et fastidieuse, ma première expérience du travail encore pire. J'ai dû me battre avec rage pour ne pas me faire marcher sur les pieds et honnêtement, les choses auraient été beaucoup moins supportable sans Shaun. Mais j'ai finalement réussi, je suis devenue procureur de Californie et j'en ai fait pleurer ma mère adoptive de fierté.

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Andreï ne m'a pas menti. Peu avant mes vingt-huit ans, le fidèle garde du corps de mon père est venu me trouver un Noël alors que nous étions attablé chez Anna avec Shaun. Il m'a appris que mon père était mort d'un cancer du fumeur et qu'il me léguait tout. En dépit de mon imagination, jamais je n'aurais pu imaginer que les cigares d'un baron d'Azarov causerait sa perte. Une balle dans la poitrine, certainement, mais le tabac ? Comme quoi, la vie ne tient vraiment pas à grand chose, même si on s'entoure de gardes du corps.
D'un commun d'accord avec Anna, tout ce qui se trouvait sur le compte en banque a été reversé aux bonnes œuvres, quant à la maison et les meubles, j'ai tout revendu et j'ai partagé l'acompte entre nous trois. Cela a permis à ma mère adoptive de s'offrir de l'aide dont elle rêvait au refuge et de financer les rénovations. Shaun lui a décidé de quitter son travail pour ouvrir son propre restaurant. Quant à mon cachet, il dort tranquillement à la banque en attendant que je trouve une manière constructive de le dépenser.

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“Si je te demandais de m'attendre dans la voiture et de fuir avec moi, tu le ferais ? ”


Je suspend mon geste, le bord de mon verre à quelques centimètres de mes lèvre, en me demandant ce qui peut bien sortir de la tête de mon frère. Reposant calmement mon martini sur la surface carrelé de la table basse, je concentre mon attention sur le rouquin qui me fait face. Son visage inspire le plus grand sérieux. Nous avons fêté son enterrement de vie de garçon toute la nuit et mon cerveau est bien trop embrumé pour le suivre.

“Je crois que tu as trop fumé mon pote. Tu veux déjà annuler ton mariage ?”

- Non Pip', je veux juste savoir si tu le ferais.”

Je me pince l’arrête du nez, sentant une migraine pointer le bout de son nez. Qu'il est agaçant ce gamin !

“ Bien sûr que je le ferais Shaun. Mais si tu commences à angoisser, sache que ton fiancé ma laissé des fiches au cas où tu voudrais changer d'avis. Ne m'oblige pas à te les lire s'il te plait.”

Le rouquin renifle dédaigneusement et plonge ses doigts dans sa boisson pour m’asperger.

“ Génial, la confiance règne...”


Sans pouvoir m’en empêcher, j’éclate de rire devant sa moue contrariée.

“Il te connait trop bien, il sait que tu panique lorsque tu te sens piégé, j'ajoute en remontant mes lunettes de soleil sur mon nez d’un doigt.

- Tu sais au moins que tu es sensé être de mon côté, hein ?

- Nikolaj m'a promit une boîte de ses délicieux cookies, tu ne fais pas le poids gamin."

Son fiancé était une vraie perle, un cœur tendre dans un corps de viking. Bien plus patient que moi pour supporter les lubies de Shaun, et elles étaient nombreuses. En bon comédien, il porte une main à son cœur et soupir avec exagération.

" Tu me brises le cœur cousine ! A quel heure décolle ton avion ?


- Déjà impatient de se débarrasser de moi ? Dans trois heures,
je répond tout de même en consultant ma montre. Et d'ailleurs je vais devoir te laisser, j'ai du travail à finir.

- Maman va faire la tête en apprenant que tu es rentré sur LA plus tôt. Déjà qu'elle a accepté de prendre l'avion alors que ça lui fout la trouille.

- C'est le moyen de transport le plus sûr, dis-le lui. On se retrouve dans trois jours, embrasse-là pour moi et ne fais rien que je ne ferais pas ."

J'embrasse le sommet de sa tête rousse et ramasse mon sac à main à ses pieds.

" Donc pas grand chose... Fait-gaffe à tes fesses et appelle maman en arrivant."

Je le salue de deux doigts sur la tempe et me retourne définitivement.

" Soit sage Kationak !*"

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*petit chat en russe

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Je suis une Madame je sais tout. Celle-là même que tout le monde déteste et méprise en classe et qui a toujours la main levée. Je suis pourtant de bonne volonté, je n'ai aucun désire de rabaisser autrui, au contraire. C'est simplement que je me passionne pour un tas de chose et que je ressens le besoin de maîtriser parfaitement le sujet. Alors c'est certain, je n'ai pas eu beaucoup d'amis pendant l'adolescence et même après. A part mon frère, bien sûr.

Cela m'a rendu un peu revêche et solitaire, je ne suis pas très douée avec les gens. Mais d'un autre côté, j'ai gagné en pugnacité et cela a forgé l'adulte que je suis aujourd'hui. Avec le temps, j'ai appris à me contenir pour faire bonne figure, même si je brûle toujours de dispenser mon savoir comme des petits gâteaux. J'agace toujours les gens, mais maintenant je m'en accommode.

Mais ce qui me rend insupportable, fait également de moi une excellente avocate. Et en bonus, mon métier me permet d’assouvir mes besoins en savoirs. Et comme dans mon travail, tout dans ma vie doit être correctement rangé et organisé. J'y veille assidûment et c'est ce qui fait une bonne partie de ma réussite.

La seconde chose qui fait de moi une avocate réputée, c'est ma combativité. Si je suis assez calme de nature, lorsque la séance commence, j'ai un vrai cœur de lion. Je n'ai pas peur d'abattre un travail de titan pour parvenir à mes fins. Je n'ai aucune ferveur envers les sang de navets.


Passé mon impertinence et ma posture hautaine, je suis une jeune femme pleine de sensibilité et d'attention. Je travaille régulièrement avec des victimes touchées par un traumatisme profond, et je ne manque jamais de tact et de douceur pour les aider à obtenir justice.

La plus grande faille dans mon armure est l'humour. Peu de gens réussissent à me faire vraiment rire, mais cela reste le meilleur moyen pour m'atteindre.

Enfin, je suis franche comme l'or. Comprenez par là que j'ai tendance à énoncer les vérités même si elles sont douloureuses à entendre. Inversement, j'ai horreur du mensonge et de manière générale, je préfère les actes aux paroles. Paradoxalement, je peux être un vrai moulin à parole. Lorsque je suis mal à l'aise, je me cache derrière un diatribe de mots pour garder la face.
J'abhorre l'injustice. Je bats tous les jours de mon existence pour l'éradiquer et je cesserais uniquement lorsque je serais morte.

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Pippa offre sa candidature à la mairie. Elle n'a pas peur des responsabilités et aime par dessus tout que justice soit faîte.

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naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par naji2807 »

Tally j'aime beaucoup Pippa :) son histoire est un intéressante, et étant moi-même une madame-je-sais-tout, je ne pouvais que l'aimer :lol:
Tally

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Tally »

Merci Marie, les madames-je-sais-tout sont les meilleures !
#TeamHermioneGranger
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Springbloom »

@Mimie99 : même si sa fiche est moins développée (ce qui est logique puisque c'est un PNJ), j'aime beaucoup la fiche d'Aydan parce qu'elle complète plutôt bien celle d'Ileana et donne une bonne idée de leur duo. Après il mérite à être plus amplement développé parce que, en-dehors de ses études et ses difficultés parentales, on ne sait pas grand chose de sa psychologie mais l'avantage est qu'il ne peut pas mourir (du moins durant les Nuits :mrgreen: ), alors on a le temps ^^ Ta fiche est acceptée ^^


@Tally : enfin vos fiches arrivent, il était temps x) Une nouvelle candidate à la mairie, super ^^ (en plus ça colle bien niveau caractère) Pippa a un caractère que j'aime bien, indépendant et réfléchi sans pour autant être trop sage, ce qui a mes yeux la rendrait un peu barbante. Si je pouvais voter, tu aurais ma voix ! Mais comme je ne peux pas, je vais me contenter d'accepter ta fiche ^^ (En plus j'apprends des mots en russe avec toi et en espagnol avec @Elsa, je vais finir par parler plusieurs langues à la fin du RPG)



Il me manque la confirmation de participation de Nagylan et on pourra décider d'une date de lancement pour le RPG (enfin)

PS : Je serais indisponible du 9 au 15 septembre.
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Springbloom »

@Mayossa : bon, puisqu'il s'agissait de découvrir l'espagnol avec @Elsa et le russe avec @Tally, je suppose qu'il est temps que j'apprenne le sanskrit avec Karma :lol: J'apprécie énormément le fait que tu nous ai fait un couteau-suisse pour les épreuves à suivre sur l'île, aussi bien en terme de survie que de langues (parce que bon, pour le moment, tout le monde parle anglais dans l'avion, c'est une chance, mais sait-on jamais) sans pour autant que ce soit un cocon vide. On commence à avoir beaucoup de femmes fortes et indépendantes dans le coin, ça promet des discussions quelques peu mouvementées dans le futur. Reste plus qu'à avoir quelques mecs pour rééquilibrer tout ça ^^ Ta fiche est bien sûr acceptée ^^
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par naji2807 »

Mayossa j'aime beaucoup Karma aussi, ça m'a l'air d'être un personnage sympathique ^^
Tally

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition + SONDAGE [Inscriptions bientôt closes]

Message par Tally »

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Base militaire de Monroe, Etat de Virginie
" Tu fumes quoi princesa ? "

Je lève les yeux de mon dessin et mon cœur rate un battement comme à chaque fois que je pose les yeux sur lui. Lùcio tend la main vers moi et je lui cède ma cigarette sans le quitter du regard.

" Du tabac, c'est réservé aux adultes."

Il tire dessus en riant puis s'installe à mes côtés sans prendre en considération sa stature imposante. J'adore son contact, mais juste pour la forme, je décide de râler un peu.

" Il te donne quoi à manger sérieux pour que tu sois aussi énorme ? Il faut arrêter les stéroïdes mon vieux.


- Moi aussi je suis content de te voir querido1, rétorque-t-il en écrasant ma cigarette sur le cendrier. Tu dessines quoi ?"

Je tourne ma feuille vers lui pour qu'il puisse la voir.

" Ta tête de nœud.

- Heureusement que le romantisme ne tue pas mon pote, on te pleurerait déjà."

Un reniflement dégoûté nous fais relever la tête de concert.

" Vous formez vraiment un coupe bizarre tous les deux.

- Si tu veux du romantisme, sors avec elle, je me renfrogne en pointant du doigt la blonde en treillis et bottes militaires.

- La ferme Gump, où je te fais faire cent pompes pour ton impertinence. Franchement Bubba, je ne sais pas ce que tu lui trouve.

- Je reste seulement pour son énorme se..."


Autant pour ma vivacité de l'avoir empêché de terminer sa phrase d'une main sur sa bouche. Son rire emplit à nouveau mes oreilles et me donne tout à coup très chaud.

" J'allais dire "sens de l'humour", mais maintenant qu'on en parle... ajoute-il, très fier de sa plaisanterie."

Avec une moue écœurée, notre supérieure tourne rapidement les talons pour quitter la pièce.

"On part à l'aube demain, reposez-vous soldats, ne faîtes pas des saletés dans les dortoirs ! "

Une fois le dragon parti, Lùcio se penche vers moi et pose sa main sur son visage crayonné pour retenir mon attention. Son ton sérieux pose une pierre dans mon estomac.

" J'ai envie de te faire rencontrer mes parents pendant notre prochaine permission."

La pointe de mon crayon s'arrête sur la ligne incurvée de ses lèvres. Je dégluti avec peine. Respire Mael, ne lui montre pas ta peur.

" Tu veux que je leur demande ta main, c'est ça ? je plaisante pour masquer mon malaise."

Manque de bol, mon amant est très perspicace en ce qui me concerne.

" Tudo bem2 Maelon, mes parents ne sont pas comme les tiens . Et puis on est pas obligé de leur expliquer quoi que ce soit. Enfin, sauf si tu tiens réellement à leur demander ma main, se moque-t-il pour détendre l'atmosphère. "

Sa tranquillité m'étonnera toujours. Même les pieds enfoncés dans les sables mouvants, Lùcio ne se départirait pas de son optimisme.

" Comme tu veux, je m'en fiche."

Il n'en est rien, bien entendu. Heureusement, avec Lùcio, je n'ai pas besoin de mettre des mots sur ce que je ressens pour qu'il comprenne.


" C'est notre dernière nuit de tranquilité avant un moment, alors, si tu le veux bien, j'aimerais qu'on fasse des saletés. Beija-me, meu amado3 !"

1 Chéri
2 Tout va bien
3 Embrasse-moi, mon amour


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Pour un oeil non averti, je suis le portrait craché de mon père, le général James Goffman. J'ai servi comme lui dans l'US Army et en ai retiré des cicatrices qui couture mon corps. Je ne suis pas un grand bavard ni d'un naturel aimable. Mais la comparaison s'arrête là. Je suis certain que si on lui demandais son opinion, le général Goffman dirait de son fils qu'il n'est qu'un lâche, trop sot de n'avoir pas eu l'idée de mourir sous le drapeau. Parce que c'est exactement ce qu'il s'est passé dans le fond.


Je n'ai jamais vraiment voulu être un soldat. D'aussi loin que je me souvienne, je voulais juste ressembler au cliché du fils qui dédie sa vie à rendre son père fier de lui. Malheureusement, je n'ai compris que trop tard que cela était impossible. Peu importe les projets et les attentes que les autres fantasmaient sur moi, je ne serais jamais à la hauteur. Mais comme cette vérité m'est apparu seulement après avoir tout perdu, j'ai dû me réinventer.

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L'image qu'on se fait de la vie d'un soldat est bien loin de ce qu'elle est en réalité. Loin des combats épiques, on passe la plupart de son temps à attendre. Et dans ces périodes d'immobilisation, je m'occupais les mains en dessinant tout et n'importe quoi, sur toute surface qui me semblaient approprié. Je n'ai jamais été quelqu'un de très populaire, mais c'est devenu une sorte de jeu pour moi et mes camarades. Je croquais tout ce que je trouvais digne d’intérêt. J'avais une fascination particulière pour les visages. Toute mon unité y est passée. Mais j'ai trouvé une fascination toute particulière pour un visage en particulier.


Lùcio Silveira était la plus magnifique et exaspérante personne que j'ai eu l'honneur de rencontrer. On était aussi divergent qu'il était humainement possible de l'être. D'origine brésilienne, ce garçon de cinq ans mon cadet ne s'arrêtait jamais de parler, de s'esclaffer. Et quel rire...

Me connaissant, cela aurait dû m'exaspérer. Au début j'étais très déstabilisé par sa présence constante auprès de moi. Il était comme un chien fou à toujours chercher mon affection et à montrer la sienne. Finalement, je l'ai laissé m'amadoué et c'est lui qui m'a adopté, plutôt que l'inverse. On était comme les revers d'une même pièce. Moi calme et flegmatique, lui enthousiaste et bruyant. Au camp militaire, tout le monde nous appelaient Bubba et Gump. Notre amitié s'est approfondi et à fini par évoluer sans que je puisse vraiment le contrôler. Du jour au lendemain, Lùcio a fini par devenir le centre de mon univers. Mon coeur était presque vide donc il s'y ait facilement fait une place. Lui seul pouvait supporter mon mauvais caractère et personne d'autre que moi ne savait l'écouter avec autant d'attention. Il n'était pas gêné par mon attitude rustre ou mon humour noir, au contraire. Je savais le faire hurler de rire comme personne d'autre. Et rien ne me rendait plus heureux. D'un naturel optimiste, peu de chose le perturbait. Dès qu'il me sentait nerveux ou tourmenté, il se contentait de lever le pouce et de lancer des « Tudo bem, Mael » avec un sourire renversant. Sa réponse à tous les maux de l'humanité ? La bouffe, la musique et une bonne partie de jambe en l'air et pas forcément dans cet ordre.

Il était ma seule motivation pour me lever le matin et ma raison de survivre pour m'endormir avec lui le soir. Avec du recul, je me dis que j'aurais pu tenir indéfiniment dans cet enfer si cela avait été avec lui. Mais l'oncle Sam l'a vu d'un autre oeil.

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Mon unité comptait trente soldats, moi compris. Vingt-neuf d'entre nous sont retourné au pays les pieds devant après notre dernière mission. Lùcio y comprit. Mon calvaire a duré trois jours entier. Perdu en plein milieu d'un désert, j'ai largement le temps de réfléchir pendant que tous mes amis s'éteignaient autour de moi. J'ai bu le calice jusqu'à la lie, désireux qu'on y mette un terme. Puis un hélicoptère est arrivé pour ramasser les corps et sauver le mien. Je m'en suis seulement tiré avec une surdité partielle et une sérieuse blessure à la jambe. Enfin ce qu'on m'a dit lorsque je me suis réveillé à l'hôpital. Parce qu'en réalité, la perte était supérieur à tout ce que je pouvais imaginer.


C'est la mort dans l'âme que j'ai pris soin d'envoyer mes portraits à chacune des familles des soldats qui avaient trouvé la mort au combat. Aux parents de Lùcio, je leur ai remis mes dessins en mains propres. Je n'en avais pas besoin, je pouvais le crayonner les yeux fermés.

Mes séquelles m'ont valu d'être déclaré inapte au combat. A la différence de mon père, cette nouvelle ne m'a pas ébranlé plus que ça. Je ne comptais pas remettre les pieds dans une base militaire de toute façon.
Après ma sortie de l'hôpital militaire, j'ai immédiatement demandé l'asile à mes grands-parents maternels à Cardiff, au pays de Galles. Je n'imaginais pas une seule seconde devoir passer ma rémission à croiser le regard méprisant de mon père à chaque coin de mur. Ma mère l'a très bien compris et n'a même pas essayé de m'en dissuader. Fort heureusement, ma famille maternelle était très enthousiaste de mon retour aux sources, même à moitié cassé.

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J'ai passé les première semaines dans un brouillard profond. Je n'avais de volonté que pour tenir un crayon. Ancienne professeur à la faculté d'art de Cardiff, ma grand-mère y a vu ma rédemption et mon salut. Elle m'a offert mes premiers carnets à croquis, de la peinture et des toiles vierges et tout ce dont j'avais besoin pour m'exprimer. Je ne savais pas quoi faire d'autre, alors je me suis mis à peindre. Des paysages cette fois-ci, les visages de mes camarades étaient encore trop frais dans ma mémoire.

La lande galloise regorgeait de panoramas bucoliques à souhait. Je ne pouvais pas encore très bien marcher, alors j'ai dû m’abreuver de la vue qu'offrait la fenêtre de ma chambre. Chaque nouvelle toile était un baume sur mes blessures. J'y imprimais toute ma douleur et ma frustration. Chaque nuit je faisais des cauchemars terrible qui réveillaient toute la maisonnée. Mais avec le temps, les cauchemars se sont espacés. Et puis je me suis reconnecté peu à peu à mon entourage. A la seconde où j'ai cessé d'être l'ombre de moi-même, ma grand-mère m'a soumis un formulaire d'inscription de la faculté d'art de Cardiff. Elle m'a aidé à confectionner un portfolio convenable et j'ai finalement été admis avec les respects du directeur.


Cela m'a paru très étrange d'entamer cette nouvelle vie. Cette liberté dont je jouissais pour la première fois était à la fois savoureuse et intimidante. Il y avait donc une vie en dehors de l'armée, et j'y goûtais pleinement. Aucune de mes relations intimes, que ce soit avec des hommes ou des femmes n'a tenu le coup dans le temps. En dépit de mon incapacité à me montrer aimable, j'ai quand même attrapé des amis. Du genre qui viennent te sortir de force de chez toi pour aller boire une bière. La pire espèce.

Pour assurer mes arrières, j'ai également suivi une formation en ébénisterie dans laquelle je me suis trouvé une nouvelle passion. J'adore travailler le bois, sentir son parfum tailler dans sa matière brute.

Il ne m'a pas fallu longtemps pour me créer une réputation. J'étais doué et personne ne travaillait aussi dur que moi. Je dédiais tout mon temps à mon art et me laissais peu distraire par autre chose. Ma carrière a vraiment décollé après avoir remporté le premier prix à un concours national et mes meubles et sculpture en bois brute se vendent à prix d'argent.



Aujourd'hui, je peux me targuer d'être un artiste mondialement reconnu, pour ce que ça vaut. Mes grands parents sont toujours en vie et j'ai acheté une petite maison de ferme à une heure de la ville. Elle n'est pas vraiment luxueuse mais le vaste terrain s'étend à perte de vue. J'y vis seul avec mon chien Lionel, et Margaret Tatcher -ou Maggie-, l'unique vache du domaine. Elle mange son poids en foin tous les jours, et c'est une vraie mégère, mais j'ai fini par m'y attacher. Je n'ai pas vraiment eu le choix, les anciens propriétaire du domaine ne savaient pas quoi en faire. Le grand avantage de cette maison est qu'elle dispose d'une grange à foin que j'ai retapé de mes mains et qui sert d'atelier et d’entrepôt. C'est là que la magie opère, je n'y ai jamais laissé entré personne d'autre que moi et une fois Maggie par mégarde.


Je mène une vie solitaire qui me plait bien. Je peux passer des semaines sans voir autre chose que l’intérieur de mon atelier. Bien sûr, ma famille galloise ne peut s'empêcher de troubler cette douce tranquillité en débarquant à l'improviste quand bon leur chante. Mais ce n'est pas comme si je pouvais leur en vouloir. Ils m'ont donné une raison de vivre et assez d'amour pour le restant de mes jours.

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Cardiff, pays de Galles, Royaume Unis
Tout est paisible, les oiseaux chantent, Beth broute sans émotion l'herbe à nos pieds. Un peu plus loin, Lionel a la truffe dans un buisson à la recherche de la souris qu'il chasse depuis une demi heure. Je n'ai pas le cœur à lui dire que la pauvre bête s'est enfuit depuis bien longtemps. Tout est à sa place, et pourtant, j'ai la déplaisante sensation d'avoir manqué quelque chose. Soudain, en bon chien de berger, Lionel se met à aboyer et attire mon attention sur l'entrée du paddock. Je reconnais, dans un soupir, la posture raide de Claire, mon assistante. Je termine de répartir le fourrage pour Beth et attend calmement que ma visiteuse se résigne à me rejoindre. Je vois à son visage qu'elle se retient de se jeter sur moi pour m’étriper.

« Vous savez, lorsque j'ai postulé pour devenir votre assistante, je ne m'imaginais pas devoir battre la campagne pour accomplir mon travail ! Vous avez vu l'état de mes chaussures ? ».

Je descend le regard le long de ses jambes vers ses escarpins maculés de boues puis hausse les épaules en silence. Pour compléter le tableau, le Bobtail accoure, fourrure au vent vers la brune en tailleur. Elle n'a pas le temps de faire un pas sur le côté qu'il vient allègrement répandre sa bave sur son pantalon cigarette.

« Lionel, au pieds ! »

Vexé par le manque d'attention de la jeune femme, le molosse trottine gaiement vers moi toute langue dehors.

« Pourquoi vous me faîtes ça ? Vous savez très bien que je déteste venir ici, je vous appelle depuis hier après midi sans avoir de réponse, peste-t-elle en chassant ses cheveux de son visage d'un geste rageur ».

Maintenant qu'elle en parle, cela doit bien faire une semaine que je n'ai pas mi la main sur le-dit smartphone. L'engin a probablement dû finir oublié sous un meuble ou au beau milieu d'un champs, complètement déchargé. Je n'entretiens pas une bonne relation avec la technologie. Comme aucune excuse ne me fera sortir vivant de ses accusations, j'opte pour l’attitude flegmatique dont j'ai fait ma marque de fabrique. Je passe mes doigts sur ma joue râpeuse et me met à réfléchir intensément aux raison qui ont put pousser mon assistante à se lever un dimanche matin pour se perdre à une heure de la ville dans ma ferme. Une lumière s'allume dans mon esprit. L'exposition, Sydney, mes parents, tout me reviens à l'esprit. Cela fait plus d'un mois que je peint seul dans mon atelier, j'en aurais presque oublié mon prénom. Alors me souvenir d'une exposition ? Même si ce sont mes propres œuvres, mon travail est de peindre, pas de faire de la lèche à des clients. Je prend une mine faussement contrite. Peut-être avec un peu de chance, elle se rappellera que je suis son boss et qu'elle ne devrait probablement pas me parler ainsi. Bien entendu, elle n'en fait rien et me menace même d'un doigt sous le nez.

« Allez prendre une douche, tout de suite Goffman ! Vous sentez comme votre vache. Vous allez me faire le plaisir d'enfiler un costume à trois mille livres et prendre ce fichu avion pour Sydney ! Il décolle dans deux heures. J'ai déjà appelé les voisins pour qu'ils s'occupent de la ferme pendant la semaine, enchaîne-t-elle en me poussant vers le portillon.

Je suis impressionnée qu'elle puisse faire des phrases aussi longues sans même reprendre sa respiration.

« J'ai besoin de deux semaines supplémentaire, je vais voir mes parents en Californie, après l'exposition, je lui annonce d'un ton égal qui est loin de refléter mon état d'esprit.

- En Californie ? Bon, je voir ce que je peux faire pour vous avoir un billet. »

Puis après un instant, elle ajoute d'un ton hésitant :

« Je ne savais pas que vous entreteniez une relation avec eux.

- Ce n'est pas le cas. Maintenant, veuillez débarrasser le plancher. A moins que vous ne vouliez prendre le contrôle des opérations ici aussi ?
"
Cette fois-ci, j'ai réussi à attiser autre chose que sa colère. Après s'être rendu compte qu'elle m'avait suivi jusque dans ma salle de bain, Claire s'empourpre et prend congé sans demander son reste.

« Cinq minute Goffman, et pas une de plus ! me crie-t-elle ».

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Sans vraiment comprendre comment j'ai réussi cet exploit, j'ai réussi à me faire des amis malgré mon handicape social évident. Je ne sais jamais comment prendre les gens. Leurs réactions sont tellement ambivalentes et imprévisibles ! Lorsque je ne sais pas quoi répondre, je me résous au silence. On pourrait croire que cela a l'avantage de m'éviter bien des problèmes, mais au contraire, j'ai l'impression que cela les agacent plus qu'autre chose. J'ai tendance à énerver les gens sans le vouloir. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je préfère m'enfermer seul dans mon atelier, là au moins, je suis certain de ne blesser personne, et encore...

J'imagine que mon humour particulier n'aide pas à arranger les choses. Très pince-sans-rire, et souvent noir. A part mon art, je prend peu de choses au sérieux. Ce n'est pas que je m'en fiche, mais j'ai dû récupérer un peu de l'optimisme de Lùcio car j'arrive à relativiser et à garder mon sang froid en toute situation. Généralement, les gens ne se sentent pas très à l'aise en ma présence, ou alors ils ont peur de mon visage dur cisaillé par les cicatrices. Pourtant je suis plein de bonnes intentions et je vaux vraiment le détour si on s'en donne la peine. Je peux être charmant, prévenant et même hilarant, pour peu qu'on aille par delà mon côté mal dégrossi et rustre.


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Même si j'ai irrémédiablement quitté ma carrière de soldat, j'en garde toute de même les preuves sur ma peau. Ma plus vilaine cicatrice se trouve au niveau de mon oreille droite. J'ai eu la chance d'avoir pu bénéficier d'un chirurgie reconstructive mais les dégâts restent voyants. Du reste, j'ai le reste du corps parsemé par des stigmates plus ou moins voyants. Au fils des années, j'ai soigneusement tâché de les recouvrir par des tatouages imaginés par mes amis de fac. Cela couplé à mon visage dur et marqué, je n'ai pas vraiment le profil du prince charmant. Après ma rémission, j'ai très rapidement retrouvé ma condition physique de soldat appliqué. J'avais tellement de rage et d'énergie à dépenser de ces longs mois allongé dans un lit. Quand je ne passais pas mon temps à peindre, je m'occupais à fouler la campagne environnante.

De mon père j'ai hérité de sa peau mate et de sa bouche dure. Ma mère m'a donné son magnifique regard vert pistache et les tâches de rousseurs qui constellent mont nez.

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Elsa-Vercellino

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Message par Elsa-Vercellino »

naji2807 a écrit :Elsa : Brave carrément, c'est pas un peu beaucoup? ^^' Opposée c'est sûr, mais après tous mes persos ont des points communs avec moi ^^' et puis j'aime bien faire des personnages à la personnalité très exacerbée, je trouve au contraire ça beaucoup plus simple à jouer ^^ C'est vrai que Liam pourra peut être se débrouiller un peu, mieux qu'Envy en tous cas, ça c'est certain x) Et effectivement, ça va être une épreuve pour Envy, peut être de quoi lui remettre les pendules à l'heure! Et je viens de finir de lire ta fiche et j'adore ton trio :) tes filles sont super (au début j'ai cru qu'il y allait y avoir une histoire d'amour entre elles mais soit je suis passé à côté, soit je me faisais de fausses idées x) ) j'aime bien la façon dont tu as écrit ta fiche, avec leurs trois points de vue, ça rend bien et c'est sympa :) leur amitié est vraiment touchante :) et j'adore Santiago, je le trouve chou, et j'aurai trop eu envie de connaître la suite de son début d'histoire d'amour!
@Naji: je sais pas, pour certains, c'est peut-être plus facile d'écrire des persos avec une personnalité opposée à la nôtre, mais pour moi c'est plus complexe en général. ^^' Comme quoi, y'a des types d'auteurs différents! Et merci d'avoir lu ma fiche, ça fait toujours plaisir. ♥ Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas et ne sais toujours pas si je veux une histoire d'amour entre Amelia & Billie, elles sont super proches mais aussi très jeunes, donc j'avais pas envie de tout développer trop vite... d'où le côté ambiguë. Elles font un peu un Korrasami dans le développement en fait - je sais pas si la référence fonctionne pour toi, mais wala. (aa) Pour Santiago, il est choupi, mais j'espère que j'aurais l'occasion de le développer un peu plus dans les RPs, il a pas mal de potentiel caché!
Lumione a écrit :Elsa, j'habite au Mexique et je trouve que tu connais très bien le Mexique pour quelqu'un n'y vit pas/ n'y a jamais été. Tu connais aussi très bien le langage familier :P
@Lumione: trop de chance d'y habiter, ça doit être trop intéressant - et en plus, t'es bilingue! *-* Bah écoute, on peut dire merci aux telenovelas pour mon aisance relative avec l'espagnol mexicain et Mexico City, car j'ai vraiment que ça comme bases pour mes écrits! X)
Eparm12 a écrit :Tant mieux, c'est le principal, (haha, je vois, et c'est ce qui m'attend au second semestre de l'année prochaine x)), et je te comprends. ^^ (J'aime beaucoup cette comparaison. :lol:) Il n'a pas de frère jumeau, mais si tu es si sûre de toi, alors je te crois sur parole, et tu me diras ce qu'il en est à la fin. ;) C'est une série géniale. *-* Et oui, tu as raison concernant l'acteur qui interprète Lincoln dans The 100! (GG. 8-)) Ka et Kun font deux mètres. :mrgreen: Mais je tiens à te préciser que Kun ne frappe pas et Ka ne frappe pas sans raison, et encore moins une jeune fille, donc il ne se battra jamais avec Amelia. Il a quand même quelques principes. ^^ Je pense que l'attitude de Santiago ferait rire Ka, qui ne serait pas dupe. XD Mdrrr, une Ligue des Gens Roux, tu m'as tuée, c'est excellent, et, en vrai, elle y arriverait comme ça. :lol: Encore merci. ♥ (Oui, et je m'en doute xp). J'ai réussi, dans ce cas. 8-) Je vois par rapport à Orphan Black, que je ne connais que de nom, et ça me fait encore plus plaisir de lire ça, merci beaucoup pour ces explications. ^^ Oui, tout est parfaitement compréhensible, ne t'en fais pas. :P Moi aussi, je l'espère, et oui, depuis le temps!
@Eparm: Nan mais tu vas voir, la mobilité c'est tout de même une expérience qui change ta vie! *-* (tu pars dans quel pays, d'ailleurs?) Cool, bon alors j'imagine qu'Amelia sera pote avec Kun et connaissance joue-avec-le-feu avec Ka, ça me paraît être la combinaison la moins risquée. (aa) Ah mince, si tu n'as jamais vu Orphan Black, peut-être que mes explications font moins sens, mais bref, tu prends une série de grande qualité et tu remplaces, ça revient au même.
Soragame a écrit :J’avoue que j’aime beaucoup ce prénom, au masculin comme au féminin. Et oui c’est carrément un cliché, mais parfois ça fait pas de mal XD après pour la relation avec sa mère c’est un peu flou. Ahah oui ça va être un petit défis à relever, mais j’ai vu que ce n’était pas la seule, elle va pouvoir former un club avec Eloïse xD Elsa: J’adore ta fiche, et puis l’histoire est traité de manière original le fait que ce soit les deux filles qui aiment et même fassent carrière dans le foot alors que Santiago n’en a rien à faire. Ou que ce soit la Neo-Zelandaise qui se retrouve bloqué à l’aéroport (pour dieu sait au combien Trump déteste les mexicains). J’avoue avoir une petite préférence pour Amalia, mais je ne pourrais pas l’expliquer. Ou alors c’est parce que tu as pris Zendeya comme avatar et que c’est toute mon enfance :3
@Soragame: Thank you d'avoir lu ma fiche! :3 Oui, j'avoue que l'ambiance de la Coupe du Monde de Foot féminine m'a pas mal emballée, donc je voulais absolument faire des joueuses, et pas un joueur. En plus, ça correspond tellement pas à la personnalité de Santiago de jouer au foot ("oh nan, y'a de la poussière sur mon pantalon, berk" XD). Et oui, je me suis dit que ça ferait des vacances (même fictives) aux Mexicains en bloquant Billie à l'aéroport. Après tout, Trump a été assez con pour proposer un ban sur les Français venant aux US après les attentats à Paris, donc il pourrait très bien bloquer les Néo-Zélandais de venir aux US après l'attentat de cette année. (c'est triste de penser que ça pourrait actuellement arriver, mais bon! :p) J'adore Zendaya comme personne, mais bizarrement, je ne l'ai pas vue dans beaucoup de films... ^^' Dernièrement, j'ai juste regardé Euphoria, une série dans laquelle elle a le rôle principal (et elle joue tellement bien), et elle est sublime, donc je ne regrette pas mon choix! ♥

@Morgane: alors, alors, parlons d'Ethan... WHAT A CRAZY BOY!!!! è-é Omfg, mais sérieusement, il fallait vraiment qu'un mec comme lui se retrouve sur l'île, avec mes pauvres petits enfants innocents qui n'ont rien demandé? Je veux dire, j'adore le feu en général hein, c'est fascinant de regarder les flammes et de passer ses doigts dedans supervite, mais de là à cramer les autres??? ToT Franchement, je crois que j'ai été vraiment triste quand il a tué sa nièce, pauvre choupinette, elle a rien fait, rien demandé et y'a CET IDIOT (je reste polie, quand même) qui vient et qui brûle son berceau. Et quelle idée d'avoir que des matériaux qui s'enflamment en deux secondes aussi? Et d'où, une allumette, c'est aussi puissant que ça comme arme? (ma théorie, c'est que les allumettes d'avant étaient carrément plus grosses que celles qu'on a aujourd'hui, sinon je vois pas comment il fait pour gesticuler avec ses allumettes sans qu'elles s'éteignent avec le vent! XD). Bref, mais j'ai carrément kiffé lire ta fiche, d'une manière assez paradoxal, vu que ton perso est une tête-à-claques (mais qui me fait aussi peur, du coup je vais peut-être pas aller lui mettre une claque). Super bien écrit, et j'aime bien l'Irlande avec la grande famine comme contexte, c'est toujours une bonne base pour des récits dramatiques. B) Bref, maintenant j'attends de voir tes deux demoiselles, elles m'intriguent de plus en plus! *-*

@Mimie: Hola! Alors, pour être tout à fait honnête, quand tu as mis les trigger warnings avant ta fiche, je me suis dit que ton personnage serait aussi sanguinaire et taré que le Ethan de Morgane... mais en fait, pas du tout, elle est tellement gentille, et sage, et innocente et ARGH! pourquoi toutes ces tragédies lui arrivent les unes après les autres? ToT C'est trop trop triste, sérieusement, enfin au bout d'un moment, je savais que toute sa famille allait mourir pour créer les trois personnalités supplémentaires, mais quand même trop triste... Je pense à la pauvre mère, qui a perdu son mari, survécu à des tortures horribles, élève ses trois enfants malgré tout, et là BOUM! sa fille meurt dans une foutue fusillade (stupide US), et là BOUM! elle meurt dans un accident de voiture qu'elle ne provoque même pas. Parle de malchance, seriously. Mais bref, j'aime beaucoup ton perso, j'ai envie de lui faire pleins de câlins (♥) et j'espère qu'elle pourra s'entendre avec l'un de mes trois loupiots, peut-être Billie, vu qu'elle a la personnalité la plus calme et chaleureuse des trois. ^^

@Mimie-bis: me revoilà pour Aydan! Haha, j'adore l'idée de la faute de frappe dans le prénom, c'est vraiment pas quelque chose que l'on voit tous les jours. Bon, au moins, son prénom se prononce à peu près de la même façon! :3 Cette fois-ci, c'est plutôt apaisant de lire la vie de ce jeune homme, c'est carrément moins dramatique que celle d'Ily, c'est presque reposant en fait - malgré le conflit avec son père. J'ai l'impression qu'il va être l'homme de raison sur cette île, mais je suis pas sûre que ça lui serve à grand-chose de faire de la psychologie ou d'essayer d'établir des relations paisibles entre tous les participants, alors que tout le monde veut juste SURVIVRE et se barrer de l'île! X) M'enfin, je l'aime bien aussi!

@Tally: Hello! Premièrement, c'est trop choupie Peppa comme prénom (même si c'est pas vraiment son vrai prénom, mais pas grave! :p). Ensuite, j'ai beaucoup aimé voir des mots en russe dans ton récit, pas que j'ai envie d'apprendre le russe ni rien, mais j'ai voyagé avec une pote qui parle le russe couramment pendant un mois, et j'ai reconnu quelques petits mots par-ci par-là, donc c'est COOL! B) Mais je reviens à l'histoire en elle-même: elle est dramatique, mais sans trop l'être non plus car Peppa a trouvé une seconde famille aimante - et Anna & Shaun sont trop choupis aussi! ♥ et roux! ♥♥ - donc ça balance bien l'histoire. J'aime beaucoup sa personnalité, car je me reconnais pas mal dans son perso (enfin, certains aspects): du genre, le côté je-sais-tout qui énerve, mais où tu sais vraiment tout et qui parle beaucoup pour remplir les blancs parfois. Bref, j'aime vraiment bien la vibe de ton perso, et j'espère qu'on pourra RP prochainement même si je ne vois pas encore trop comment on pourrait les lier, ou quel type de relation ils pourraient avoir - en soit, survivre d'un crash d'avion ensemble, ça crée déjà des liens, pas vrai? :')

@Mayossa: Bonjourno! Après le russe, passons à l'hindoue! Pour le coup, vraiment une langue que je ne connais pas (le seul truc que je connais, c'est "gully" = rue, voilà c'est tout pour moi! :p), mais c'est super beau la calligraphie. Et ton personnage vit vraiment la vie indienne traditionnelle cliché - mais pourtant très vraie, ce qui est super triste. Je suis super contente qu'elle puisse s'en échapper sans trop de problèmes à un moment donné, et j'ai été surprise de voir que son futur mari la soutenait - voire même, la poussait, en fait - à voler de ses propres ailes. J'ai cru qu'il aurait eu un comportement plus possessif justement, qu'il aurait préféré fermer les yeux sur les rêves de Karma pour respecter la tradition, et les souhaits de leurs familles respectives. Mais tant mieux, Basheer fut une bonne surprise de cette histoire! Il est encore plus cool quand il continue de lui envoyer un peu d'argent pour qu'elle puisse voyager! :3 Enfin, je me demande si Karma va croire qu'elle a survécu au crash de l'avion grâce au karma (positif = elle a survécu, c'est une bonne chose ou négatif = elle a subi un crash d'avion, ce qui est vraiment pas de chance, et elle est dans une édition des Nuits Sauvages, ce qui est encore pire). Bref, je me demande comment son côté spirituel va réagir à toutes les épreuves que lui proposeront (sans possibilité de refus! :p) l'île et les Autres. Au moins, elle a pas mal de connaissances techniques pour essayer de survivre (et peut-être que mes loupiots pourraient apprendre deux ou trois trucs, en sa compagnie?? :3). Bref, voilà, bienvenue sur les Nuits!

@Mayossa-bis: daaaaaaaaaaaamn, c'est vrai qu'il est beau gosse, ton pompier! Et c'est aussi vrai qu'il n'a pas l'histoire de l'orphelin cliché, ce qui est assez plaisant, car j'avoue que j'en avais un peu marre de voir des personnages orphelins aux quatre coins de rue dans les RPs. C'est tout de même plus sympa quand l'histoire de l'abandon est plus réaliste, ou quand l'orphelin n'est ni trop cliché, ni pas assez. Aslan (j'adore le nom, comme dans le Monde de Narnia!! *-*) a reçu un peu d'amour de la part de Tom, mais il a aussi ses démons qu'il ne peut pas vraiment vaincre, donc je trouve que ça donne un certain équilibre à son personnage. Par contre, PAS TOUCHE A MES FILLES!!! è-é Nan mais dis-donc, elles sont encore mineures, donc il a pas intérêt à jouer le coup de la drague. Enfin, maintenant que j'y pense, Amelia est très gay, donc elle ne serait même pas sensible à ses charmes! X) Bref, mais ça va, j'ai quand même de la sympathie pour le perso, et j'espère que son expérience sur l'île (s'il survit, mouhahaha) lui sera bénéfique. (aa)

@Tally-bis: et enfin, Mael!! Enfin, Maelon, mais je préfère Mael, c'est plus mignon. J'ai adoré le premier dialogue avec Lucio, et aussi les traces de portugais (j'en ai fait seulement une année, mais c'est suffisant pour comprendre, yay! :p). Par contre, j'étais surprise de voir que toute sa team militaire serait tuée lors d'une mission, lui étant le seul survivant... quand même, dans quel pays ils se sont retrouvés pour tous se faire décimer, comme ça? ToT Enfin, trop triste, j'étais trop enthousiaste à l'idée de voir une romance entre les deux, et boum! tu leur coupes l'herbe sous le pied. La partie où il devient peintre est plus calme, et je n'arrêtais pas de me demander si la mort de Lucio continuait de le briser à l'intérieur - enfin, bien sûr que oui, mais je me demandais à quel point son calme et son silence venaient de sa nature, ou des horreurs qu'il avait traversé. Bref, mais je suis aussi de voir comment il va réagir à ses nouveaux défis sur l'île! B) Est-ce qu'il va se renfermer encore plus? Ou justement, sortir de sa coquille? En tous les cas, j'ai l'impression qu'il s'entendrait plutôt bien avec Amelia, elle est la plus extravertie et excitée des trois, ça balancerait bien avec son côté plus calme! :3
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Mayossa j'adore ton vava *.* et j'aime beaucoup ton perso, hâte de le voir réagir dans le jeu ^^

Tally même chose, j'aime beaucoup ton perso et sa personnalité, et son histoire est super triste...
Elsa-Vercellino a écrit : @Naji: je sais pas, pour certains, c'est peut-être plus facile d'écrire des persos avec une personnalité opposée à la nôtre, mais pour moi c'est plus complexe en général. ^^' Comme quoi, y'a des types d'auteurs différents! Et merci d'avoir lu ma fiche, ça fait toujours plaisir. ♥ Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas et ne sais toujours pas si je veux une histoire d'amour entre Amelia & Billie, elles sont super proches mais aussi très jeunes, donc j'avais pas envie de tout développer trop vite... d'où le côté ambiguë. Elles font un peu un Korrasami dans le développement en fait - je sais pas si la référence fonctionne pour toi, mais wala. (aa) Pour Santiago, il est choupi, mais j'espère que j'aurais l'occasion de le développer un peu plus dans les RPs, il a pas mal de potentiel caché!
Et oui comme quoi ^^ moi je sais que j'adore ça ^^ et c'est normal, tu lis toutes les fiches, ce serait une honte de ne pas lire la tienne x) de toutes façons je lis toutes les fiches aussi ^^ et dac je vois pour Amelia et Billie, même si je t'avoue que non, je n'ai pas la référence ^^' Dac pour Santiago, hâte de voir cette face cachée ;)
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