Felagund- Soy palabra, soy Musica.

[Felagund]

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[Cacoethes-scribendi]

Ce qui m'a le plus frappée, c'est "C'est le sol qui t'avale jusqu'au cou, la dalle qui te monte jusqu'au cœur" ! C'est incroyable, comme image, ça illustre tellement parfaitement l'impuissance ! (attends, je confonds pas avec autre chose, c'était bien précisé à un moment que le "thème suggéré" était l'impuissance ? Parce que j'ai peut-être la berlue, mais je le vois plus écrit, là - d'ailleurs, j'avais trouvé ça chouette, comme indice, ça aide beaucoup à comprendre le poème ^^)

[Felagund]

Merci les filles!

Toujours pas de suggestion pour un titre?

Non Scribendi, je l'avais bien écrit, mais j'ai modifié une phrase du poème et j'ai finalement décidé de vous l'enlever, ce précieux indice, niak.... ^^

[DanielPagés]

Si tu n'as pas 19 en Français, je vais mordre ton examinateur et je lui transmets ma rage...

Rien à voir, mais juste une impression, ça me rappelle un article que j'ai écrit sur FB juste après Fukushima et que j'avais intitulé : Je vais essayer d'oublier notre impuissance.
Rien à voir, mais toujours cette impression qu'un mouvement nous emporte, un mouvement incontrôlable et que personne ne peut arrêter...

[Felagund]

Ahah merci Daniel
J'imagine que tu l'aimes bien alors? si ça t'évoque quelque chose... en même temps, Fukushima est un drame à "grande" échelle, alors que ce texte prend cette impuissance à l'échelle de mon humble personne...
Quelque chose qui nous emporte, oui.

Si seulement je pouvais avoir 19!
Je me metterai à croire en Dieu, et au Père Noel aussi, pour l'occasion
bisou

[DanielPagés]

Ok, alors on va dire 18... que tu croies au père Noël ne me gêne pas, lui, c'est sûr qu'il existe !

Tu sais, tu es dans un bosquet au bord de la route et tu vois une voiture passer à toute vitesse. Et tu essaies de crier : "arrête-toi !" Mais rien ne sort de ta bouche parce que tu es attaché à un arbre et bâillonné. Au bout de la route, au détour d'un virage, la terre s'est ouverte laissant le vide d'une faille, une falaise de cent mètres de haut. Et tu hurles, tu hurles... mais l'autre file vers son destin à 150 à l'heure !

C'est là que ton humble personne se sent responsable de Fukushima !

[DanielPagés]

Un petit cadeau...
Comme quoi on peut faire simple... mais est-ce si simple ?

(Gabriela Mistral, une grande dame de la littérature chilienne)
Dame la mano

Dame la mano y danzaremos;
dame la mano y me amarás.
Como una sola flor seremos,
como una flor, y nada más...

El mismo verso cantaremos,
al mismo paso bailarás.
Como una espiga ondularemos,
como una espiga, y nada más.

Te llamas Rosa y yo Esperanza;
pero tu nombre olvidarás,
porque seremos una danza
en la colina y nada más...

[Felagund]

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[DanielPagés]

Quatre fois que je le lis. Je le relis.
Peut-être renoncer à comprendre.
Déguster seulement les mots. Les images.
Torturé.
Ah la dune et la dunette !
Je te hais pour la dernière phrase.
Trop tard je vais dormir et j'y replongerai demain !

[Felagund]

Telle un Sphinx, sibylline,
Vous ne comprenez rien?
Mes mot sont comme la bruine
Et comme les embruns...


Pourtant Daniel, tu ne comprends pas bien?

plus serieusement... TOUT EST CLAIR, NON??
... j'ai essayé de faire le moins obscur possible... je n'y arriverai jamais...

[Felagund]

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[DanielPagés]

Non non, les gamines amoureuses ne savent pas écrire comme ça...
Faut quelques années de plus pour l'écriture... pour l'amour je sais pas, les filles sont un tel mystère ! Pardon, je plaisantais, les filles sont merveilleuses.
En tout cas ça fait du bien, la douceur et la tendresse qui s'écoulent doucement.
Je dirais que c'est très beau, vraiment très beau !
Je ne sais pas pourquoi dans ma tête il évoque Les chansons de Bilitis

LE PASSÉ QUI SURVIT
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Je laisserai le lit comme elle l’a laissé, défait et rompu, les draps mêlés, afin que la forme de son corps reste empreinte à côté du mien.
Jusqu’à demain je n’irai pas au bain, je ne porterai pas de vêtements et je ne peignerai pas mes cheveux, de peur d’effacer les caresses.
Ce matin, je ne mangerai pas, ni ce soir, et sur mes lèvres je ne mettrai ni rouge ni poudre, afin que son baiser demeure.
Je laisserai les volets clos et je n’ouvrirai pas la porte, de peur que le souvenir resté ne s’en aille avec le vent.

[DanielPagés]

Pour le précédent faudra que tu m'explique, à St Malo, devant Chateaubriant...

[Cacoethes-scribendi]

... j'ai essayé de faire le moins obscur possible... je n'y arriverai jamais...

Ha ha ha, pauvre chérie
C'est un peu le principe de la poésie, tu sais. En ce qui me concerne, si je ne me mets pas en mode "cours de français de lycée" (dans le bon sens du terme, je trouvais ça passionnant), je comprends jamais rien non plus, je savoure simplement les mots et les images qu'ils m'évoquent !

J'adore Regardant le port. Ca fait penser à ceux qui sont allés voir au-delà des mers pour chercher fortune, ça fait penser à "Au pays j'irai voir Margot, à son doigt je passerai l'anneau". Sauf que là, c'est plutôt un couple qui est bien où il est et n'a pas besoin de chercher le bonheur ailleurs, si j'ai bien compris. Et j'adore les exclamatives et le rythme un peu heurté, ça le rend vivant !

Et le "petit machin comme le font les gamines amoureuses", c'est quasiment parfait (je ne comprends simplement pas le vers des escaliers descendus). Il est magnifique ce petit poème de rien du tout !

[DanielPagés]

En regardant le port...
Ce qui m'était venu à l'esprit c'était un poème bien propre, appris il y a si longtemps - qui n'est pas pour rien dans ma fascination pour les grandes découvertes maritimes - et dont je me souviens encore de bribes...


Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

(Les conquérants - José-Maria de HEREDIA)

[Felagund]

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[DanielPagés]

Monte alors une fumée de terre et de poussière
Mêlant à l'haleine verte des plantes tropicales
Une brume encore mouillée d'aurore. Ecoute!
Ce sont les couleurs d'un soleil britannique
Qui bourdonnent et se cognent aux vitres,
Voient le ciels au travers et s'enfuient sous la haie!
Vers des plafonds trop hauts des corolles de fleurs
S'étalent, l'iris de Syrie tutoie le nénuphar
Tandis que les plus belles, discrètes, sous les bancs inégaux
Dérobent leurs parfums aux pieds des visiteurs.

J'adore cette partie-là plus que la première...

En fait je l'avais lu hier mais en soirée j'ai eu une panne de connexion et j'ai pas pu répondre...

[DanielPagés]

Une grosse boule de fleurs bleues posée sur la table. Une fille dorée comme du pain mûr. Un sourire lumière.
La croisière débute autour d'un monde paré de nouvelles couleurs...

[Felagund]

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[DanielPagés]

Ouf, tu es vivante !
Et en pleine forme...
En pause routière sur le retour d'un salon vide comme le désert de Gobi en plein midi.
Rien compris à tes explications mais j'aime certaines associations...

[Felagund]

Pitié Daniel... ça veut dire quoi, "quelques associations"?
des bisous

[DanielPagés]

Certains escaladent l'Everest sans oxygène, moi je me faufile dans les profondeurs d'internet à la vitesse d'une grosse limace rouge pour tenter d'arriver jusqu'à toi...
Là, j'ai réussi ! Je plante le drapeau noir (de la révolte qui gronde) sur cette conquête comme ils ont planté stars & stripes sur la lune et je tente de répondre à tes inquiétudes...

Tu associes des mots d'une manière qui pourrait paraître étrange à des gens normaux comme il n'y en a guère ici... et j'aime beaucoup.
Ouvrir des perspectives vers l'intérieur
Traits hauts placés
Oublie Dans tes souPirs évaporés L'Horrible tiret qui t'ennuie;
Passage à tabac de Têtes bien trop lentes
Rêve d'un poème absent
En fait presque tout m'accroche...
C'est juste ton petit jeu que je n'ai pas compris, j'en suis con-fus

[Felagund]

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[Felagund]

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[DanielPagés]

J'ai lu et relu.
Relu encore.
Et plus je lis et plus je vois les images.
Et plus je lis et plus je perçois la musique.
Et plus je lis et plus j'ai envie de l'entendre.
De ta voix.
De tes yeux.
C'est beau et j'aime tes mots et j'aime tes phrases, et les points d'interrogation qu'elles font parfois éclore...

Mes cartons de mots en pages sont prêts. L'île du début du monde m'attend.
Pour moi elle aura rangé ses dents et couvert de mûres ses ronces sous le ciel chaotique qui la rend si belle quand elle se donne à l'océan.
A bientôt...

[Felagund]

Mon fidèle Daniel!

(des points d'interrogations? puis-je t'éclairer? <3 )
Merci encore pour ce bel enthousiasme, j'ai essayé un style plus déconstruit...
Bonne nouvelle: je me sens à l'aise avec cette gouaille, cet absence de rythme.
Peut-être ai-je aperçu le bout de mon propre nez... je vais retenter dès ce soir quelque chose dans ce genre de prose... on verra...
bisous, je te souhaite bon voyage!

[Cacoethes-scribendi]

En fait presque tout m'accroche...
C'est juste ton petit jeu que je n'ai pas compris, j'en suis con-fus

Et moi de même ! Je reste plus coincée pour lire les mots formés par les lettres que sur le poème en lui-même ^^' (je n'arrive pas à saisir le dernier mot...).

Concernant tes derniers, j'aime beaucoup. Ce changement ne permet pas de te suivre mieux à travers les sentiers sinueux par où tu nous emmènes, mais c'est original, c'est rythmé (dans ma tête, c'est presque tu rap ) et ça donne une plus grande valeur à tes mots, chacun choisi précisément et j'aime ça
Et j'adhère complètement à l'idée d'un "ciel blond" !

[Asoline]

Coucou!
Et oui me revoilà, je ne me connecte plus trop, manque de temps, mais je me suis dis que je devais absolument passer son ton topic!
Ce ne fut pas une perte de temps, loin de là. Je sais ne sais pas par quoi commencer... Mes critiques, mes impressions ou ton talent?
Vraiment je n'ai plus les idées claires après avoir (re)lue tes poèmes depuis la page 4.
Je vais tenter d'écrire un commentaire organisé avec un minimun de sens et de logique.
Je vais procéder par odre chronologique: il faut toujours commencer par le commencement.

Tout d'abord, j'aurais été idiote (pour restée polie), de ne pas relire les poésies que je connaissais déjà, je les aie redécouverte et, bizarrement, elles m'ont encore plus troublée que la première fois, je ne sais pas, après la lecture je me suis dis: "Comment tu as pu passer à côté de tant de génie?".
Daniel a raison, tu es unique: tu as TON style,TON univers,TA façon d'écrire et de faire passer un message, et tu le fais mieux que quiconque.
Les poèmes les plus... Comment les qualifier? Les meilleurs (bien qu'ils soient tous exellents), ce que j'ai préféré en tout cas, sont:

- "La folie retrouvée": BAh j'aime bien ce genre d'univers un peu enfantin, il est un peu dans le même style que "diner avec un enfant" (j'espère ne pas me tromper sur les titres, je ne les ai pas tous notés...) et ça me fait bien rire de passer d'une idée à une autre comme cela, c'est exatement ce que je fais quand j'ai du mal à dormir. (je pense à un lapin, puis à une guimauve et ça fini par un lapin rose capitaine d'un navire remplit de guimauves , tu vois le genre?)

-"Regardant le port": tout simplement parce qu'il est beau, il y a une bonne rythmique et surtout parce qu'il me fais penser au "Voyage" de Baudelaire (et tu dois vraiment prendre ça pour un compliment parce que Dieu sait que je le vénère).

-un poème sans titre "un peu fleur bleu", comme tu dis, que je vais appelé "Quand..." (si tu me le permet...) Bah il est simple mais c'est tellement beau, surtout que tu te glisse dans la peau d'un homme alors que tu es une adolescente mais le poème reste totalement réaliste et crédible.

Je voudrais juste finir par un vers que je trouve très beau, parce que c'est le genre de vers que j'aime prononcer et que j'aimerai dire sur scène: "Comme une glaive qui fend"

Voilà, c'est tout. C'est déjà pas mal. Je voulais juste ajouter que tes écrits me font toujours réfléchir, de par leur message mais aussi parce que tu réussis à introduire des mots très littéraires/méconnus (que je ne comprends pas toujours parce que je suis plutôt scientifique,je n'ai pas honte de le dire, mais au moins je m'instruis!) et que ça reste poétique. Donc bravo pour tout ce que je t'ai dis, tout est sincère, de toute façon je ne gagnerai rien à te lécher les bottes, continues!

Au plaisir de te relire, Asoline. <3

Ps: J'espère que mes idées ne sont pas trop desorganisées et que je n'ai pas fais trop de fautes mais j'ai pas le temps de relire!

[Felagund]

Scriebendi <3
Ah c'est le ciel blond d'Alicante! Les atmosphère des réveils de vacances sont très particulière là bah, c'est si clair et lumineux que tu ne sais pas si tu te réveille très tôt, ou très tard...
Mais mes vacances sont finies!!!
Merci ma gentille Dame!

Asoline!
Je me disait que tu ne reviendrai jamais sur la page poésie, ça fait du bien de te retrouver

Que dire?
Je suis évidemment touchée sous l'avalanche de compliments, surtout venant de ta part. Je me souvenait que mes écrits te laissaient un peu perplexe vers les premières pages, et même si je ne prend pas en compte les lecteurs quand j'écris, je suis contente de t'avoir conquises sur quelques poèmes!


Je ne sais pas si mon vocabulaire est très compliqué ou très recherché, mais j'ai toujours envie de faire quelque chose qui me ressemble, qui reste simple et d'écrire (comme disait Victor Hugo) "une poésie sans fard qui soit belle malgrès elle, et un peu par hasard"...
Je fais mes petites expériences! Et bien sûr un avis négatif est bon à prendre, j'en raffole même hihi ^^
Baudelaire est l'un e mes gourou, et le fait que tu sois un profil scientifique n'exclu en rien ta sensibilité.

Ton commentaire est très clair et très organisé, j'en rougis encore!
Merci de ton passage Asoline!