Pétrole et Gasoline

[legolas]

C'est déjà bien que tu les ai trouvés... ^^ Ca me fait très plaisir !
J'essaie d'utiliser le vocabulaire riche avec une certaine modération car mes poèmes peuvent du coup s'en trouver plus lourds et ronflants... Même si je m'attache à cette pensée de Théodore Jouffroy : "Si la poésie se comprenait, elle deviendrait la philosophie et disparaîtrait."
Je suis content tout de même de t'entendre dire que le message est clair, car ce n'est peut être pas le cas pour tous !
Ce sont également des poèmes que j'aime bien (c'est bizarre de dire ça, non ?...^^) et j'avais particulièrement aimé Monde d'Ailleurs après l'avoir écrit.

En tout cas c'est un très bel emportement, si tu l'as écrit sur le coup tu m'impressionnes !
J'ai voulu le dernier léger dans son écriture mais plus lourd dans le thème qu'il porte. Je l'ai néanmoins écrit d'un coup, sans relecture ni rature.

Au plaisir de te revoir ici !

[legolas]

...

[legolas]

Oui sans doute, mais tout de même ça n'arrive pas si souvent ! Ca fait vraiment plaisir !

[zoe460]

Haha une nouvelle lectrice de tes poèmes
Alors, comme tu me l'as demandé il y a de cela 1 mois et demi, je suis venue lire tes poèmes, un à un, sans exceptions. Pour tout te dire, j'adore vraiment ta manière d'écrire, tu as un vocabulaire riche, tes poèmes se lisent facilement je trouve. Cependant j'ai relevé quelques fois ( mais très rarement ) quelques petites fautes d'orthographes, et je trouve que dans certains de tes écrits, la couleur est limite illisible... Pour ma part je plissais les yeux pour réussir à lire et je perdais donc tout le fil du poème... Enfin BREF ce ne sont que des détails évidemment ! Il fallait bien que je trouve quelque chose d'autre à dire appart " whaou c'est magnifique ! "
Continue ainsi, c'est vraiment bien !
Si tu peux me prévenir quand tu sors de nouveaux poèmes, c'est pas de refus

[Astrida]

Alors, j'adoore, j'accroche totalement avec ton style d'écriture, tes rimes ne sont pas trop simples et viennent naturellement, ce qui donne une très belle sonorité à tes poèmes... Je ne saurais dire lequel des deux est mon préféré, ils sont tellement beaux... Tu nous fait partagé de l'émotion, et c'est exactement ce que je recherche en poésie...
Un grand BRAVO pour ton travail continue !!!
Et préviens moi pour la suite

Totalement d'accord. C'est MAGNIFIQUEMENT MAGNIFIQUE

[Astrida]

Préviens moi pour la suite j'adore tes poèmes. Tu écris tellement bien!!!

[legolas]

Haha une nouvelle lectrice de tes poèmes
Alors, comme tu me l'as demandé il y a de cela 1 mois et demi, je suis venue lire tes poèmes, un à un, sans exceptions. Pour tout te dire, j'adore vraiment ta manière d'écrire, tu as un vocabulaire riche, tes poèmes se lisent facilement je trouve. Cependant j'ai relevé quelques fois ( mais très rarement ) quelques petites fautes d'orthographes, et je trouve que dans certains de tes écrits, la couleur est limite illisible... Pour ma part je plissais les yeux pour réussir à lire et je perdais donc tout le fil du poème... Enfin BREF ce ne sont que des détails évidemment ! Il fallait bien que je trouve quelque chose d'autre à dire appart " whaou c'est magnifique ! "
Continue ainsi, c'est vraiment bien !
Si tu peux me prévenir quand tu sors de nouveaux poèmes, c'est pas de refus

Merci beaucoup zoe460 ! Lire de nouveaux commentaires rapporte à chaque fois du plaisir !
Oui, je sais, surtout dans mes vieux poèmes quelques fautes d'orthographes doivent être présentes. Et je comprends que cela puisse gâcher un peu la lecture.
Je pense que cela dépend de l'écran, sur le mien j'arrive à lire sans trop de difficultés... Mais j'éviterais les couleurs trop claires à l'avenir.
Ne t'inquiète pas, je compte bien continuer ainsi, même si l'inspiration, c'est un peu comme la marée : ça va, ça vient...
En tout cas encore une fois merci de ton courage pour avoir lu tous mes poèmes !
D'accord, je te préviendrais.

[legolas]

Préviens moi pour la suite j'adore tes poèmes. Tu écris tellement bien!!!

Je te préviendrais avec plaisir.
En te remerciant de ton passage

[legolas]

Phénix de guerre

Sa danse est somnambulique, déformée d'ivresse
Dans le coeur du remous noir de ses pensées !
Son rêve est agité, plein de cris homériques
Dans le flot s'écoulant de ses noires pensées !

Saignent ses tympans sous les cris des baïonettes
Et s'enlise son corps dans la boue et le sang
Ses yeux ouverts comme deux terribles prophètes
Annoncent déjà le sort de ces milliers d'innocents !

Mais ce corps-là est quelque chose d'éternel
Né à l'orée des premières furies humaines
Des portes enflammées de Troie aux murs d'Israël
Il est le seul qui ait pu voir tant de haine !

Car son âme est phénix, est renaît dans les cendres froides
D'une guerre passée, plein de cris d'âmes trépassants
De tambours allant en guerre le dois roide
Et forcé de plonger à nouveau dans les braises crépitantes !

Alors cette guerre qui sans cesse renaît
Est comme l'unique berceau de sa naissance
Et ce sang qui gifle comme un déchaîné
A ses premiers jours fut comme son encens !

Dans les flammes des balles ou sur le fer des lances
C'est un être qui fend et transperce les ères
Maintenu en vie par pleurs et condoléances
Comme le héros de Mille et une nuits de guerre !

[Xhantia]

Je suis venue par curiosité et j'aime vraiment tes poèmes! Ils sont beaux, vraiment bien écrits et le message passe très facilement, c'est vraiment du talent ça :3 Je n'ai pas réussi à les départager tellement je les trouve tous bien, même si j'ai une petite préférence pour phénix de guerre ^^
Continue comme ça c'est génial!

[Keiraqua]

Très beau poème . Le style est toujours aussi fluide, et le thème émouvant et bien exprimé.
Mais remarque que vivre éternellement dans la guerre, ça ne doit pas être facile. Si j'étais ton personnage, je pense que je porterais plainte!

Au plaisir de te lire!

[Riiiiiiiiiiiiiiiiima]

tj aussi bien

[kira81]

bonsoir
il y a un moment que j’étais pas venu voir tes poèmes!! Ils sont toujours magnifique!! Merci de nous les faire partager !!!

[legolas]

Merci à vous tous pour vos commentaires si encourageants ! C'est toujours un grand plaisir d'avoir des chez qui lisent ce que l'on écrit.
Au plaisir de tous vous recroiser bientôt

[Astrida]

Je suis genre restée sans voix.
Tu as un talent innée pour les poèmes.
J'adoooore.
Et c'est faible comme mot.
Bref, continue et merci de prévenir pour la suite.

[Asoline]

Cher Legolas,
Malgré une absence remarquable sur le forum de poèmes, je m'y intéresse toujours.
Cela fait depuis le mois de novembre que je ne suis pas venue sur ton topic et je vois que j'ai raté quelques petites choses mais malgré cela, je reste une de tes plus anciennes (il me semble) et plus fidèles fans et lectrices! Alors ne perdons pas plus de temps:

Un poème encore un peu lourd sans doute... J'avoue qu'il est assez désorganisé, le prochain sera plus clair et plus léger, promis !

N°18
Muse de là-haut

Annihilant la paupière, les cils et l'iris
De mes yeux, ainsi qu'on observe l'invisible ;
Son souffle est pareil au poison des Médicis
Quand je le respire, car il m'est inaccessible

C'est ma Horla à moi, qui à grandes goulées
Aspire ma vie, mais sans effleurer mes lèvres
Qui m'engloutit Cythère sous des cieux étoilés
Et fit disparaître le talent de l'orfèvre

Depuis longtemps déjà dans mon cœur il déborde
Le tonneau des Danaïdes aux folies lubriques
Lui faisant de l'ombre qui jamais ne l'aborde
Car elle reste à mes yeux la Vénus archaïque

Si elle est Midas, je suis l'errant solitaire
Elle est mes Alcools, Paradis artificiels
Mes contemplations le temps brusque d'un éclair
Mais je demeure à ses yeux une fleur du fiel

Mais quand même, quelle étrange sensation soudain,
Rien qu'à la voir, tout devient chaleur dans mon corps;
Quiétude apaisante, en moi s'endort Vulcain.
Midas ne touche plus rien qui soit de l'or

Elle fait silence à l'écume dans mes yeux
Car si grand est le pouvoir, terrible est l'emprise
Je suis un Égyptien au pays pernicieux
Ayant perdu mes confrères et trahi Moïse

Il n'y aura plus de mer ouverte devant moi.
Les vents tourbillonnent pour clamer la disgrâce
D'être devant elle assailli de désarroi,
Comme endormi sous le portique les palaces

Bon désolée pour ce commentaire peu constructif mais, j'ai beau me creuser la tête, je ne trouve pas autre chose à dire que: "Magnifique!" Ce qui, je ne te le fais pas dire, ne sors pas des champs lexicaux habituels de mes commentaires ici... Qu'elle originalité Asoline! <- Oui, oui je fais même des commentaires de mes propres commentaires, tu ne rêves pas.

Souvent, j'essaie de t'imaginer entrain d'écrire tes poèmes, je ne dois pas être très douée d'ailleurs car la seule image qui me vient c'est une touffe de cheveux et une main qui fait danser un crayon du le papier, car tes écrits te rendent mystérieux...

Voilà, comme promis, un poème bien plus léger que les précédents, écrit sur un coup subit d'inspiration.
N'hésitez pas à commenter, la poussière va finir par se former dans les recoins de ce topic sinon...
N°19

Ce matin
J'ai planté une fleur de lys
Au fond de mon jardin
Dont il ne reste plus rien

Elle est toute blanche
Toute seule
Et détonne au milieu de cette uniformité
De gris accablant

Si le lys est symbole de royauté
Alors ma fleur est reine
Au milieu de son royaume
Vide et dévasté

Elle est la reine solitaire
Dont on a détruit la tour d'ivoire
Car il ne reste rien
De mon vieux jardin

Les cyprès et les châtaigniers
Exposent leur tronc calciné
Qui sont comme des ossements
A mes yeux fatigués

Après les bombes
Après les cendres
Après les cris les larmes
Il ne reste rien

Rien
Plus rien
Que cette fleur de lys
Tout au fond de mon jardin

Bon! Là, je te fais une légende:
VERT -> Passage ultra, méga, sublime et prodigieux!
Non plus sérieusement, tu dois ABSOLUMENT me dire d'où tu tire ton inspiration, d'où te vient ce poème, même si c'est une histoire nulle!
Bref, j'arrête la jalousie et je continue...

Phénix de guerre

Sa danse est somnambulique, déformée d'ivresse
Dans le coeur du remous noir de ses pensées !
Son rêve est agité, plein de cris homériques
Dans le flot s'écoulant de ses noires pensées !

Saignent ses tympans sous les cris des baïonettes
Et s'enlise son corps dans la boue et le sang
Ses yeux ouverts comme deux terribles prophètes
Annoncent déjà le sort de ces milliers d'innocents !

Mais ce corps-là est quelque chose d'éternel
Né à l'orée des premières furies humaines
Des portes enflammées de Troie aux murs d'Israël
Il est le seul qui ait pu voir tant de haine !

Car son âme est phénix, est renaît dans les cendres froides
D'une guerre passée, plein de cris d'âmes trépassants
De tambours allant en guerre le dois roide
Et forcé de plonger à nouveau dans les braises crépitantes !

Alors cette guerre qui sans cesse renaît
Est comme l'unique berceau de sa naissance
Et ce sang qui gifle comme un déchaîné
A ses premiers jours fut comme son encens !

Dans les flammes des balles ou sur le fer des lances
C'est un être qui fend et transperce les ères
Maintenu en vie par pleurs et condoléances
Comme le héros de Mille et une nuits de guerre !

Bon bah aucun changement d'avis... C'est superbe, j'adore, comme toujours.
Celui-ci me fait penser à un de mes poème préférés que j'ai d'ailleurs "joué" pour une conférence, c'est surement aussi pour ça qu'il me touche!
Enfin, si tu veux savoir, le poème dont je parle c'est: Ballade de celui qui chanta dans les supplices d'Aragon.

Sur ce, je te laisse.
Au plaisir de te relire, Asoline ♥

[legolas]

Merci énormément Asoline pour avoir eu le courage de remonter aussi loin dans les archives !
Tu as bien raison, à ce jour tu restes l'une de mes plus vieilles (attention les rides) lectrices. Je t'en remercie.
Oui, c'est un peu ça, mais tu sais, ça fait toujours plaisir quand même, de se sentir lu et soutenu.
Ouah, quel compliment ! Cette remarque a pu te paraître anodine mais je ne m'attendais pas à produire un tel effet. La réalité, comme on le sait, n'a rien d'extraordinaire : pas de tour d'ivoire, de fugue, de violent échec scolaire, d'opium ou d'absinthe, juste pas mal de galère et un bon coup de chance quand l'inspiration est là.

Voilà, comme je t'ai dit, mon inspiration ne vient pas de très loin, il n'y a pas d'histoire. Si ce n'est que je réfléchis souvent (en mangeant, en travaillant, sous la douche) à un thème de poème. Celui d'un paysage d'après guerre associé à une image très douce m'est venu assez subitement, et les vers suivent.

Comparé à Aragon, ce n'est pas rien ! J'ai beaucoup aimé le poème, même si je ne lui ai pas trouvé énormément de similitudes... mais chacun son interprétation.

Au plaisir également, et encore une fois MERCI.
Bises

[legolas]

Bonjour à tous ! Pendant une certaine absence, contrairement à l'habitude, je n'ai pas rien fait, j'ai même pas mal écrit, mais j'ai fait des innovations, quelques expériences, bref j'ai voulu voir du nouveau. Alors j'ai voulu vraiment me détacher de mon "style" pour tenter le changement, et le résultat est assez incertain. Je ne vous présente ici pas un poème, mais trois. J'attends vos avis, que je vois déjà sceptiques, mais peu importe, donnez-lez en détaillant si vous voulez. Allons, ne vous voyez pas comme le cobaye de mes puériles expérimentations, mais plutôt comme une sorte d'explorateur...


N°21: A Tel-Aviv

Tel-Aviv Yafo en Israël
Immeubles -singuliers contrastes !- déjà vieillis
De cette ville trop vieille d'histoire
Jettent leur ombre sur l'or de la plage
Où s'étendent les touristes
Et se dressent l'uniformité bleue
Des arbres de plastique
Beaux blancs bourgeois en short clair
Repus dont le ressac jaune et mousseux
Vient lécher les sandalettes
"Qu'il fait chaud en Israël"
Disent leur voix fatiguées
Là-bas sur l'avancée
De rochers noirs et coupants
Solitaire un jeune noir lui aussi
Assis et souriant



N°22 : Son manteau favori

Pas à pas lentement l'ombre s'approche
Sa face curve sur le sol me sourit
Et les touffes d'herbe de mon jardin
En sont les dents acérées

Nulle part où aller à présent !
Que faire sinon se résigner
Regarder fuir l'instant.
Attendre

Sur le fil l'éclatant vaincu s'agenouille
Et me jette un dernier regard
Athlète maladroit à la chute inévitable
Le soleil sombre dans le noir

Noyés mes massifs de fleur d'oranger
Englouties les cheveux de mes saules pleureurs
Cet obscur fléau qu'on ne peut repousser
Du temps du jour de la vie : voleur !

Déjà je sens de lourdes chapes
Ensevelir mon cerveau
Le faire choyer
Le médecin ne disait pas cela
Le pronostic serait alors erroné

Mais pourquoi
Pourquoi
La Nuit sort toujours emmitouflée
De son manteau favori
La Mort !



N°23 : Les chrysanthèmes

Quoi de plus regrettable
Que notre vie perdue
"Et vos amours aussi
Et vos amours aussi"
Le chant des chrysanthèmes

Ensemble ici sous six pieds
Scellés emmurés
Dessous le bois la terre le marbre
Et un pot brisé
De chrysanthèmes fanés

Expirés dont la chair se fond
Percée de galeries sanguinolentes
On voit l'os qui luit
Qu'ils sont beaux
Quand ils se tiennent la main
Auraient dit les voisins

Un écriteau qui pleure sombre
A ma Marraine Regrets
Seul
A côté du faste, de l'ostensible
Des tombeaux d'à côté

La main du chêne là-haut
Remue sa rainure et se tend
Comme une invitation
Et semble dire

"Pourquoi l'indifférence ou la haine
L'avarice la jalousie la suspicion
Pour finir là, unis
Enlacés comme des adolescents"

Quoi de plus regrettable
Que leur vie perdue
"Et vos amours aussi
Vos amours aussi"
Le râle des chrysanthèmes

[Keiraqua]

Waw!

J'ai aimé le premier, mais il ne me parlait pas plus que ça.
Le deuxième, je l'ai adoré, il m'a vraiment émue. Te façon de parler du soleil ("éclatant vaincu") est magnifique...
Le troisième, je l'ai aimé, mais moins que le deuxième, en partie parce qu'il est un peu moins clair à la première lecture. Il n'empêche que c'est lui qui gagne la médaille du Poème Qui Nous Rend Nostalgique car il y avait un livre chez ma grand mère qui parlait d'une petite fille qui s'appelait Chrysanthème et qui était triste/rejetée car son prénom était plus long que celui des autres (mais, je rassure la foule émue, tout se finissait bien).
Bref, je m'écarte du sujet (c'est un de mes défauts ).

Le style est moins dramatique et un peu plus concret. Il plaira donc plus à des lecteurs "modernes" qui n'aiment pas les trucs fantaisistes ou rocambolesques. Personnellement, j'aime bien ce style aussi, et je suis d'accord pour continuer à être un de tes cobayes...

Au plaisir de te re-lire!!

[legolas]

Waw!

J'ai aimé le premier, mais il ne me parlait pas plus que ça.
Le deuxième, je l'ai adoré, il m'a vraiment émue. Te façon de parler du soleil ("éclatant vaincu") est magnifique...
Le troisième, je l'ai aimé, mais moins que le deuxième, en partie parce qu'il est un peu moins clair à la première lecture. Il n'empêche que c'est lui qui gagne la médaille du Poème Qui Nous Rend Nostalgique car il y avait un livre chez ma grand mère qui parlait d'une petite fille qui s'appelait Chrysanthème et qui était triste/rejetée car son prénom était plus long que celui des autres (mais, je rassure la foule émue, tout se finissait bien).
Bref, je m'écarte du sujet (c'est un de mes défauts ).

Le style est moins dramatique et un peu plus concret. Il plaira donc plus à des lecteurs "modernes" qui n'aiment pas les trucs fantaisistes ou rocambolesques. Personnellement, j'aime bien ce style aussi, et je suis d'accord pour continuer à être un de tes cobayes...

Au plaisir de te re-lire!!

J'aime bien quand les poèmes que j'écris, de manière inattendue, trouvent écho chez ceux qui me lisent.
C'est ce que j'ai essayé, d'être un peu plus moderne (en même temps, je suis passé de Victor Hugo à Prévert en lecture de chevet ^^).
Cool, merci beaucoup pour ton soutien !!

[legolas]

N°24 : Un élève à sa maîtresse

"Je veux être, plus tard, astronaute
Et prince et pompier aussi
Mais ce n'est pas tout :
Égreneur de nuages
Médecin spécialiste des monstres
Rouleur de tabac
Distillateur d'eau-claire, d'eau-forte
D'eau-de-vie et dodo de mort
Je serais butineur de larmes
Un vrai flibustier de la tristesse
Un corsaire de la peine
Et j'accrocherais, tout en haut de mon mât
L'effigie d'un smiley
Je serais Chef-Adjoint-Attaché commercial en marketing
De bonbons qui piquent et qui pétillent
Je serais dans votre tête la petite voix
Qui chantonnera
"Un peu...beaucoup...passionnément"
Et je détacherais délicatement
Les pétales de vos cils
Je serais triple champion olympique
En lancer d'étoiles filantes
Elaborateur de colorants pour le ciel:
Bleu, jaune, rose, vert, argenté
Réalisateur d'oxymore et d'aveuglante pénombre
Coureur sur l'horizon
Pour coiffer la crinière du soleil
Et tomber avec lui
Architecte d'utopies et de châteaux de sables
C'est presque la même chose
On marche dessus sans y faire attention
Je ferais ressusciter au bout du 7ème jour
Toutes les langues mortes
Le vandale, le celtibère et l'akkadien
Je serais grand ingénieur
Pour fabriquer des robots qui
Eux-mêmes s’autodétruiraient
Pour vous montrer, parfois
L'absurdité de vos bêtises
Je veux être un gentil fantôme
Et un méchant Père Noël
Je diffracterais mon corps
En millions de particules d'eau
Et je me ferais pleuvoir
Là où il ne pleut jamais
Boulanger aux fourneaux roussis
Et cueilleur d'astres en même temps
Pour déposer ces fragments lumineux
Sur la chaleur de votre pain
Poète enfin
Je crois que je veux être poète
C'est un peu de tout ça. "

[Keiraqua]

Tant de choses que j'aimerais être aussi...
Mais à défaut d'écrire aussi bien que toi, je me contenterai d'être rêveuse professionnelle .

[legolas]

Ne t'en fais pas écrire ne demande pas beaucoup d'efforts! Et pouvoir rêver, c'est déjà une grande chose...

[legolas]

Voici une version revue de Son Manteau favori avec rimes et métrique (à peu près) régulière.
N'hésitez pas à me dire laquelle des deux versions est votre préférée.

Son Manteau favori

Pas à pas, doucement l'ombre s'approche
Sa face curve sur le sol me sourit
Et les cailloux épars, et les roches
En sont les dents mal dégrossies !

Nulle part où aller à présent
Que faire, sinon que de se résigner
Et voir s'écouler, grain par grain, l'instant
Inexorablement, comme un sablier !

Au loin l'éclatant vaincu se prosterne
Brillant funambule à la chute inévitable
Dans les abîmes invisibles et ternes
Monarque au trône brûlable

Noyés mes massifs de fleur d'oranger
Engloutis les cheveux de mon vieux pleureur
Cet obscur fléau qu'on ne peut repousser
De l'instant, du temps et de la vie : voleur !

Déjà je sens des chapes qui ensevelissent
Mon cerveau, et qui le font trembler
Je crois ressentir les prémices
D'une langueur terrible, redoutée

C'est sans cesse la même question en moi
Pourquoi à chaque jour qui s'endort
La nuit, sans scrupule ni le moindre émoi
Sort dans son manteau favori, la Mort !

[legolas]

Voici tout de suite un autre poème, vu que le précédent n'a rien de très nouveau...

N°25

Non je n'irais pas ce soir
Jouer chanter sur la colline
Fouler de mes pieds nus
Les herbes entremêlées
Et taper des pieds au son d'une tribu
Invisible l'accord des mandolines

Je ne viendrais pas m'asseoir
Au pied de l'auguste centenaire
Reposé calme comme un pèlerin
Une femme dans son boudoir
Et qui dresse pour ses racines en éclair
Un lit d'ombre

Je n'irais pas escalader, Dédale,
Le labyrinthe de ses branches
Jusqu'au septentrion de ses feuilles
Voir le monde étalé se retrancher
Derrière la brume, morne linceul
Et une haie de chèvrefeuille

Je resterais ce soir au pied de la colline
Inquiet, jaloux mais curieux
Sous un soleil à la langueur mesquine
De voir se balancer une silhouette sans contrôle
Parmi les branches comme un fou
Dans un grincement à 3 pieds du sol

[BlackPanda]

coucou coucou ^^ je viens de commencer à lire tes poèmes (je n'ai pas encore finis), et je les apprécie beaucoup ^^
ce que j'aime particulièrement c'est la maturité de tes textes, dû probablement à un vocabulaire recherché et imagé que j'aime beaucoup ^^ (on a pas souvent l'occasion de lire "zéphyr" dans un texte)
donc voilà, je continue à lire, et préviens moi pour la suite

[legolas]

Salut BlackPanda ! De nouveaux lecteurs, c'est surtout ravissant (surtout ceux qui lisent beaucoup ^^).
La richesse du vocabulaire était quelque chose que je recherchais beaucoup avant, même si désormais je trouve que cela n'est que secondaire...
D'ailleurs : "La littérature n'a rien à voir avec la richesse du vocabulaire, sinon le plus grand des chefs-d'oeuvre serait le dictionnaire." C'est Leautaud qui a dit ça, et je pense que c'est valable pour la poésie également (même si en poésie l'écriture est plus importante qu'en littérature).
Mais si tu aimes bien, tant mieux ! ^^
Parfait, merci à toi, je te préviendrais pour la suite