[Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Fin : L'héritage de Briselance [Pause stratégique]

Forum dédié à tous les jeux qui sont des RPG (Role Playing Games) en français : Jeux de rôle
Trainn

Profil sur Booknode

Messages : 239
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : dim. 01 mars, 2015 1:24 pm
Localisation : Loin de mes démons.

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Trainn »

RP Tour 6 : Aenar Targaryen, Roi de Westeros.

Image

  • Une fois de plus, la salle du trône était comble. Courtisans, nobles se mélangeaient et n'avaient de yeux que pour une seule et unique personne, sous la surveillance de la Garde Dragon.
    Du haut de son trône, assis droit et la tête haute, Aenar observait l'assemblée silencieuse qui s'étendait sous lui. Bientôt des murmures s'élevèrent parmi les hommes présents. Le roi venait d'annoncer la destitution au conseil restreint de Lord Arryn, et avait nommé Jonos Tully pour le remplacer. Aenar avait été très insatisfait du travail du premier, il avait besoin d'efficacité et savait qu'il ne serait pas déçu par le second. Il profita aussi de ce moment pour introduire Lord Rykkers au poste de Grand Amiral. Une fois les premières réactions passées, Aenar poursuivi avec la nomination de deux Chevaliers de la Garde Blanche : Maxwell Uller et Rupert Crakehall.
    Suite à ça, il abrégea l'assemblée qui n'avait désormais plus d'intérêt pour lui, et quitta la pièce d'un pas rapide sous le regard poli et craintif des hommes qui s'écartèrent sur son passage.

    La journée touchait à sa fin, et il retourna à ses appartements. Il congédia les serviteurs qui s'approchèrent de lui pour répondre à ses besoins ; Aenar désirait être seul. Il ne restait plus que les gardes postés à l'entrée de ses appartements, et c'est à partir de ce moment-là qu'Aenar pouvait se détendre un peu.
    S'asseyant sur le premier siège venu, il sentit une partie du poids des responsabilités qu'il portait s'alléger. Ces intrigues politiques, ces complots, et tout ce travail qui l'attendait chaque jour le fatiguait. Mais il n'en montrait rien, et ne pouvait pas en dire un mot. De toute manière, avec la mort de son oncle après que celui-ci est tenté de le renverser, il ne lui restait plus de famille ou d'amis.
    Cependant, il avait un peuple à guider, et personne d'autre que lui ne pouvait le faire. Il était né pour être roi, et mourrait en tant que roi, quand bien même d'autre pouvait en penser le contraire.

    C'est un moment qu'Aenar resta pensif, les yeux rivés sur le feu qui brûlait dans un coin, et une idée lui vint.
Dracnor

Profil sur Booknode

Messages : 1104
Inscription : sam. 24 août, 2013 11:12 pm
Localisation : Maison Frey du Conflans

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Dracnor »

RP officiel qui récapitule le déclenchement des événements. Si vous avez des illustrations à proposer, proposez :)




La fureur du Chevalier Faucon


Image


Un mariage : n’y a-t-il jamais rien eu d’aussi beau sur cette terre ? Celia Arryn, Dame du Val, en doutait. Ambel Arryn et Adelays Stark se juraient mutuellement protection et amour. Les termes n’étaient pas les mêmes que ceux qui avaient illuminé la vie de la jeune femme, mais que la cérémonie se déroule sous l’égide des anciens dieux ou des Sept les sentiments restaient les mêmes. L’Amour. La Loyauté. L’Union. Ces deux êtres, jusqu’alors solitaires et soumis aux aléas du destin, ne formaient désormais qu’une seule entité, un couple qui affronterait la vie ensemble en fondant une famille. Elle voyait déjà de petites têtes courir dans les Eyrié, et Adelays les attraper en riant sous le regard paternel d’Ambel. Celia essuya une larme. Comment pouvait-on croire la vie cruelle quand elle pouvait offrir tant de félicité à tout un chacun ?
D’autres larmes se mêlèrent à sa joie. Ce bonheur, cette sublimation de la fille en femme puis en mère, elle ne l’achèverait jamais. Elle osa un regard vers son mari. Fort heureusement, il était à sa droite : de son visage, elle ne voyait que son profil gauche. Le profil humain. L’autre… Comme à chaque fois que de telles pensées lui venaient, elle serra les poings. Elle avait sauvé son mari. Elle en était sûre : c’est son amour qui l’avait arraché aux bras de l’Étranger égoïste. Alors, peu importe qu’il soit laid. Elle était sa femme, et il était son mari. Ils ne pourraient plus jamais avoir d’enfant, mais Clowe considérait d’ors et déjà Celia comme une seconde mère. La Dame rougit sous ses larmes en pensant à ce qu’elle avait également perdu suite à l’accident. Essuyant une larme de plus – diantre, de quelle volonté les membres de l’assistance devaient être pourvus pour contrôler leur émotion face à la beauté de ce mariage ? - elle prit la main de son mari. Il sourit. Sa main était ferme et noueuse. Une main de guerrier, habituée à danser avec la Mort. « Le Chevalier Faucon », c’était ainsi qu’on surnommait Thalès Arryn. On apprenait aux jeunes filles à trouver la beauté de leur mari là où elle se cachait. Lady Arryn l’avait trouvée : en voyant l’homme qui comblait sa vie armé de pied en cap, un grand bouclier aux couleurs Arryn au bras et une épée longue dans l’autre. Au milieu de la mêlée, ou sur un cheval, ou dans quelconque activité lui permettant d’exprimer librement ses dons de combattant, il était sublime. Même Améthyse dansant ne pouvait l’égaler en grâce.
Améthyse, tiens. Cette garce se tenait à sa gauche, en tant que fille aînée de Lord Arryn. Lady Corbray avait dû être une bien mauvaise mère pour élever un tel monstre. On disait Améthyse plus belle créature des Sept Couronnes, et Celia devait bien le reconnaître : ce n’était rien de plus qu’une créature. Une créature avec un joli minois, petit être, mais également un être cruel et empli de mépris. Les deux femmes se détestaient depuis toujours. Non : elles s’abhorraient. La présence de l’une ne pouvait s’accompagner de la présence de l’autre qu’à la condition sine qua non de la présence de Thalès Arryn. Améthyse avait un jour dit à son père qu’il était le seul diviseur commun à Celia et elle. En plus d’un an, Celia n’avait toujours pas compris ce que la vile avait voulu dire par là.


[attachment=1]CeliaArryn.png[/attachment]



Le banquet qui suivit fut des plus fastes, et la nuit qui suivit des plus… énergétiques pour les mariés. Dès le lendemain, nombre de clins d’œils et sous-entendus leur furent adressés. Leur réponse se borna dans la plupart des cas à un chemin de couleur de leurs joues. Quand elle en était témoin, Celia rougissait aussi. Et tentait de maîtriser le petit sourire empathique qui voulait se dessiner sur ses lèvres.
Et bien sûr, il fallait qu’un imprévu vienne tout gâcher.
Cet imprévu pris la forme de quatre lettres, apparemment brèves, scellées du sceau des Eyrié, qui parvinrent à Winterfell une poignée de jour avant le départ des Arryn.
Thalès Arryn les lues dans le plus grand secret, et ressortit de cette lecture départi de l’euphorie qui l’habitait depuis les noces. Une des caméristes de Lady Arryn confia à cette dernière que le Protecteur de l’Est semblait se préparer à une bataille. Sa maîtresse opina. Le Chevalier Faucon paraissait prêt à occire quiconque venait le déranger, et demanda qu’ils rentrent sur le champ au Val. Chose encore plus étrange, ni Ambel ni Améthyse ne comprenaient pourquoi la lettre le mettaient dans un tel état. Ils réussirent toutefois à convaincre leur père de ne pas alimenter les rumeurs en partant précipitamment.
Puisqu’Améthyse l’a dit, c’est forcément une bien mauvaise idée, songea Celia.



Ces missives trottaient dans les méninges du Sire du Val depuis bien trop longtemps. « Messire, je crains que mon logis n’ait été forcé. Aucune trace d’effraction, mais certaines choses ne sont pas là où elles le devraient. Rien ne manque. Le capitaine de la Garde m’a assuré qu’il allait enquêter. Mestre Ronnel. ». « Sire, votre mestre m’a fait part de ce qu’il croit être une tentative d’effraction. Si je peux me fier à ce que j’en ai vu, rien ne laisse présager un tel forfait, mais mestre Ronnel affirme avoir retrouvé une partie de ses archives rangée dans le mauvaise ordre. Par mesure de sécurité, j’ai assigné des gardes à la protection de la pièce, et interrogé les rares voyageurs. Rien pour l’instant. Votre Connétable, Logan Royce. » Les deux autres allaient dans le sens de Royce : rien ne semblait pouvoir témoigner d’un vol. Pourtant, mestre Ronnel n’était pas stupide, ainsi que sa chaîne pouvait en attester. Si Thalès pouvait s’en fier à son instinct, tout cela n’augurait rien de bon. Il avait répondu à ces missives en leur assurant qu’il rentrait bientôt au Val, le mariage étant achevé, et demandait une intensification des patrouilles d’ici là. Il ne se leurrait pas : ces mesures auraient pour seul effet tangible de rassurer le mestre. S’il y avait eu larcin, les coupables ne se seraient pas assez stupides pour se faire prendre la main dans le sac : ils avaient probablement déjà eu ce qu’ils voulaient. Reste à savoir ce que cela était.
Il le sut en arrivant à Blancport. Un messager de Lord Manderly approcha leur convoi. Quelques dizaines de minutes après, Thalès saluait Uther Manderly, Lord de Blancport, Défenseur de la Blanchedague. Qui, une fois le cérémonial politique honoré, lui tendit une lettre. Elle était adressée à Lord Arryn, et portait elle aussi le sceau des Eyrié.
Le Chevalier Faucon l’ouvrit.
Dedans, une autre lettre. Plus sale, écrite à la va-vite, scellée dans la même précipitation. C’était le sceau des Veneur, des nobles mineurs du Val, surtout connus pour leur vin. Et, dans l’esprit du Protecteur du Val, pour le fait que l’un des membres de leur famille était encore à la cour.
Sa main ne trembla pas quand il l’ouvrit.
Sa mâchoire trembla durant la lecture.
Sa main d’épée le démangea.
Il hurla.
Il hurla si fort que la garde rapprochée de Lord Manderly déboula arme en main dans la pièce. Et s’arrêta.
Dans les yeux du Chevalier Faucon, dans les yeux de ce combattant légendaire, flambait la fureur à l’état pur.



Thalès laissa ses enfants en sécurité à Winterfell, avec la majeure partie de sa garde, et envoya sa femme aux Eyrié sous escorte. Lui et une poignée d’hommes de confiance prirent un autre navire, pour la capitale. Il avait informé sa famille du contenu des missives. Pas un seul rire ne fut entendu, sur un navire comme sur l’autre.
Le voyage fut heureusement bref. Quelques jours de plus, et le Chevalier transperçait un matelot pour motiver les autres. Oh, quelque part en lui, il savait bien que cela était tout simplement irrationnel, mais il n’en avait cure. Quelqu’un allait payer. Non, pas quelqu’un. Harwyn Tully. C’était lui le responsable. Il le savait. Qui d’autre pouvait donc faire preuve d’une telle infamie ? Corrompre des agents aux Eyrié, subtiliser des informations dans la chambre du mestre, puis ça ? Comme si les allégations dont Veneur lui avait fait part ne suffisaient pas, son message affirmait également que mestre Ronnel et plusieurs caméristes avaient été « invités » à la cour. En tant que Maître des Lois, Thalès était plutôt bien placé pour savoir ce qui se tramait. Une enquête. Harwyn allait le payer de sa vie.
A l’instant précis où il posa le pied sur le quai en pierre de la capitale répugnante, il dégaina son épée. Sa garde fit de même.


[attachment=0]ChevalierFaucon.png[/attachment]



-Messire ! Messire Gaunt!
-Arrêtez de m’appeler Messire, commença Konrad Gaunt, Capitaine du Guet. Je suis Capi…
-Thalès Arryn a débarqué, cria le messager, à bout de souffle.
-Et ?
-Il… Lui et ses hommes remontent la ville, en arme. On… On rapporte que des hommes du Guet auraient tenté de l’arrêté, et qu’il a simplement éclaté de rire en les fracassant avec son bouclier.
-Quoi ?!
-Il dit vouloir buter la Main !
Il fallut moins d’un instant au Capitaine pour réagir. Le Roi et la Main étaient actuellement en audience publique, avec la cour. Un chevalier de légende était en ville, assoiffé de sang.
-Qu’on verrouille le Palais ! Prévenez toutes les unités ! Que personne n’essaie d’arrêter Thalès Arryn, mais encerclez-le au pied des remparts du Palais ! Et prévenez la Garde Royale ! Et arrêtez immédiatement le navire qui l’a amené !
En son for intérieur, il savait que tout cela était inutile. Les ordres ne passeraient jamais à temps. Il ferma les yeux et pria.



Une patrouille avait tenté de l’arrêter au niveau de la porte. Quel orgueil. Oh, il n’en avait tué aucun. Il n’avait pas eu le temps. Le Chevalier et ses hommes s’étaient contenté de les écarter de leur chemin. Bien qu’il eût cru entendre un ‘crac’ lord de l’un de ses coups. Ou de deux. Qu’importe.
Harwyn Tully devait mourir.
La foule s’écartait devant eux. Leur armures lourdes, leurs armes au clair, ou peut-être leur galop effréné les dissuader de rester sur le chemin. Bien. C’était ainsi qu’il devait en être. Il était l’Ire du Guerrier. Qu’ils ne restent pas dans son chemin.
Une patrouille du guet, plus audacieuse que la précédente, tenta de tuer leurs montures. Ils s’arrêtèrent à temps, mirent pied à terre et engagèrent le combat. Si cela était digne d’être appelé combat.
Le premier garde doré fut transpercé en deux, de haut en bas. Le second essaya de frapper le Chevalier dans le même temps, mais sa lame s’écrasa sur le bouclier au faucon. Un des hommes de Thalès le décapita. Un autre homme du guet se retrouva par malchance face à Thalès. Ce dernier éclata d’un rire dément, et fracassa sa lame sur celle de l’autre. Qui lui sauta des mains. Le reste fut sale. Aussi sale qu’une mort par démembrement peut l’être. En moins de cinq secondes, ne restait que le chef de la patrouille qui avait eu la bonne idée de rester en arrière. Seulement trois des Arryn avait eu l’occasion de combattre. Le Protecteur du Val attrapa la lance du capitaine alors que celui-ci tentait une attaque, la brisa en deux, puis empoigna l’infortuné à la gorge et serra.
Plus aucune patrouille ne tenta de les arrêter. Ils avaient dû recevoir des ordres. Mauvaise nouvelle. Ils accélérèrent.
Très vite, mais pas assez au goût de la passion vengeresse qui animait Lord Arryn, ils parvinrent au pied des remparts rouge du palais. Le pont-levis était baissé, et les grilles ouvertes. Un homme à la cape jaune semblait hurler des injectives sur les gardes du pont. Trop tard. Les cavaliers pénétrèrent dans l’enceinte du palais.



Tout explosa en un instant. Mormont était au pied des marches du Trône de Fer, avec la Garde Blanche. L’audience avait commencé depuis presque une heure lorsque des cris parvinrent de l’extérieur. La grande porte s’ouvrit. Un petit groupe d’hommes en armes, épée au clair et pour certains tachée de sang, pénétra dans la salle. Les nobles hurlèrent. Les gardes tentèrent de s’opposer aux intrus. Les intrus portaient les couleurs Arryn.
Le Lord Commandant de la Garde Blanche assista au massacre des gardes, impuissant. Ils étaient vingt contre douze. Rien n’y fit. Le premier des hommes en bleus criait le nom de la Main en massacrant les soldats. Chacun de ses coups était une promesse de mort, immédiatement tenue. Sa lame déviait les assauts, ouvrait les gardes, brisait les os, fracassait les crânes. Et son escorte n’était pas en reste. Aucun des hommes en bleu ne tomba, ni même ne fut blessé.
A lui seul, Thalès Arryn massacra huit gardes, les uns après les autres, avec une efficacité terrifiante. Un seul coup suffisait. Le sang giclait. Il exterminait ses adversaires avant même que ces derniers n’aient pu donner un second coup. En voyant cela, Mormont eu la certitude que s’il devait arrêter le Chevalier Faucon, il périrait aussi pitoyablement que ces soldats.
La Garde Blanche n’avait cependant pas fait qu’admirer le massacre. Avec une rapidité témoignant de leurs heures d'entraînement, trois d’entre eux avaient commencé à exfiltrer le Roi – avec un retard non-négligeable dû au refus de ce dernier de fuir - , et les autres , dont Mormont, se tenaient au pied du Trône, prêt à mourir pour l’honneur des Targaryens. Ils n’étaient pas là lorsque Daemon II avait tenté de tuer le Roi. Ils n’étaient pas encore chevaliers Blancs, ou bien étaient absents. Cependant, ils sentaient que la moindre défaillance de leur part aujourd’hui mènerait à un massacre similaire. A ceci près que cette fois-ci ce n’étaient pas les Trois Ours qui commettaient un massacre irréel, mais les hommes du Val. Et la Garde Royale se résignait à se retrouver dans la délicate position des Feunoyr.
Là haut, au niveau du Trône, Lord Harwyn avait dégainé sa propre épée et aidait à exfiltrer le Roi. Tytos Tully, lui, s’était joint aux hommes à la cape blanche qui s’apprêtaient à périr pour arrêter le Chevalier Faucon. Son épée ne brillait pas, mais semblait terne, comme si elle contenait une fumée grisâtre refusant de s’échapper. De l’acier valyrien.
En voyant ce renfort, Mormont sentit un poids quitter ses épaules. Voilà un homme capable de faire face à Arryn, soupira-t-il intérieurement.
Les chevaliers en bleu s’avancèrent, leurs belles armures tachées du sang de ceux qui avaient tenté de se mettre en travers de leur chemin. Leur meneur hurla en soulevant sa visière.
-Harwyn Tully ! Reviens ici, lâche !
La salle se tut. Le Roi fit signe aux Gardes Blancs qui l’escortaient de descendre en bas. Aenar ne fuirait pas. Sa Main se retourna, épée en main, et s’avança sur les marches, tandis que Sa Majesté s’asseyait sur le Trône. Le Sire de Vivesaigues lança :
-Qu’est-ce qu’il y a, Arryn ?
-Tu le sais très bien connard !
-Lord Arryn, vous allez nous faire le plaisir de nous expliquer quelle raison vous pousse à débarquer ainsi au milieu d’une audience publique, en massacrant le Guet sur votre chemin.
-Ne joue pas au plus imbécile avec moi !
Harwyn Tully ne répondit pas, et le regarde fixement. La tension était palpable. Un mot de travers, et le mêlée entre la Garde Royale, les Tully, et les Arryn débuterait. Là-haut, le Roi semblait concentré, mais en aucun cas inquiet.
Serrant les dents, avec un cri de rage qui n’échappa à personne, Arryn fit tourner son poignet, comme pour s’échauffer, et déclama sur un ton glacial qui ne contenait pas vraiment sa soif de sang :
-Lord Harwyn Tully, moi, Lord Thalès Arryn, fils de Lord Firmin Arryn, Sire des Eyrié, Protecteur du Val, Protecteur de l’Est, Maitre des Lois, vous accuse par la présente d’avoir monté de toute pièce et nourri la méprisable rumeur qui…
Sa maîtrise de lui-même se décupla alors qu’il achevait sa phrase sur un ton encore plus glacial que le baiser de sa lame
-… qui voudrait que mes enfants ne soient que des bâtards de ma femme.
Le silence qui régnait dans la cour fut une preuve suffisante de l’ampleur de la rumeur. Aucun n’était surpris. La rage de Thalès redoubla.
-Et as-tu des preuves quelconques de ces allégations ? Rétorqua la Main. Car jusqu’à preuve du contraire, c’est toi qui vient de commettre un massacre dans une audience publique.
-L’Étranger emporte tes preuves !
Le Chevalier Faucon souleva son heaume pour qu’Harwyn puisse contempler son sourire meurtrier.
-Ce sont les Sept qui puniront ton infamie. C’est l’arme au clair que tu me répondras de ton abjection. Nous réglerons ceci par un duel judiciaire, à mort.
Le Roi se leva
-Il n’en est pas…
-Bien, le coupa Harwyn Tully, plus froid encore qu’Arryn. Demain.
Sa Majesté semblait consternée, mais avait bien conscience d’avoir perdu tout contrôle sur la situation. Sa Main rengaina sa lame, descendit les marches, traversa la Garde Royale, lança un regard à son frère qui répondit par un hochement de tête, et se planta devant son adversaire.
-Mon champion sera Lord Tytos Tully, mon frère.



Le duel eut lieu le lendemain. Une foule incroyable s’était massée au portes du Donjon Rouge, et le Guet eut toutes les difficultés du monde à les empêcher de rentrer. Le duel ne devait pas avoir lieu en place publique, tels étaient les ordres qu’ils avaient reçu. A eux donc d’empêcher le palais royal de se transformer en place publique.
Les gradins étaient néanmoins bondés. Toute la noblesse et même certains bourgeois en remplissait les bancs. Le Chevalier Faucon contre le Fataliste. Aujourd’hui, deux légendes allaient s’affronter sur ce sable. Le Roi avait prévenu Arryn et Tully : quand bien même le duel était à mort, si l’un des deux tenaient l’autre à sa merci et le tuait alors qu’il n’avait d’autre choix que de se rendre, la fureur du Dragon serait terrible.
Sa Majesté Aenar Ier trônait au sommet de l’estrade des officiels. Il était désespéré de voir deux de ses sujets les plus indispensables en arriver à une telle extrémité, et encore plus dépité d’avoir conscience qu’aucune de ses actions n’auraient pu empêcher cette fin. Dès l’instant où Thalès Arry, avait déboulé dans la salle du Trône, tout avait été inéluctable. Sa Main n’était pas à ses côtés : en tant qu’accusé, Harwyn était au pied des gradins, à côté de l’écuyer de son frère. Deux chevaliers Blancs le protégeaient, dans l’éventualité où Thalès Arryn tenterait de le tuer, ou pour l’empêcher d’aller se joindre à son frère.
Deux chevaliers Blancs se tenaient aux côtés de l’écuyer Arryn, plus pour ne pas donner une posture favorisée aux Tully que pour empêcher les hommes Arryn d’agir. Ces derniers avaient toute confiance en leur suzerain.
A côté d’Aenar siégeaient donc le reste des membres du Conseil : Lord Enghien Mormont, Commandant de la Garde Royale, Lady Ashä Martell qui représentait sa tante Maîtresse des Chuchoteurs, Lord Cedrik Corbois, Grand Argentier et Lord Rykkers, Grand Amiral. Le Grand Septon était également présent, représentant des Sept sur cette terre.
Un héraut aux couleurs du Roi s’avança :
-Par la présente, Lord Thalès Arryn, Maître des Lois, accuse Lord Harwyn Tully, Main du Roi, de calomnie et de diffamation, et exige de lui qu’il reconnaisse sa culpabilité, s’excuse publiquement et nie ses allégations. Lord Harwyn Tully, qu’avez-vous à répondre ?
-Que les Sept témoigneront de mon innocence, et de mon regret d’en arriver à de telles extrémités.
-Ainsi soit-il, conclut le héraut. Puisse les Sept nous aider à discerner le vrai du faux.
Aussitôt que le héraut eut fini sa phrase, le Chevalier Faucon s’élança. Le Fataliste se porta à sa rencontre.
Le duel qui resteraient dans les chansons durant des siècles s’ouvrit.
Thalès Arryn était vêtu de son armure lourde, la même que celle qu’il portait la veille. On avait cependant lavé la tunique bleu marquée du faucon Arryn qu’il portait la veille. Son bouclier et son épée étaient également immaculés. Tytos Tully portait une armure légère, elle aussi recouverte d’une tunique aux couleurs de sa maison. Son bouclier était différent, sa surface incurvée différemment, mais le plus captivant était son épée. On avait rarement l’occasion de voir de l’acier valyrien en action. La lame fumeuse semblait aérienne dans les mains du Fataliste.
Le combat était d’une violence rare. Assoiffé de vengeance, le Chevalier Faucon n’en était pas moins le troisième meilleur chevalier des Sept Couronnes, et un duelliste de légende. Tytos pouvait se targuer d’être le second, et de porter de l’acier valyrien. Mais il n’était pas animé par la même flamme.
Les coups d’Arryn faisaient systématiquement reculer Tytos, qui s’abritait derrière son bouclier le temps d'esquiver, puis se recentrait immédiatement. Il savait ce qui l’attendait s’il finissait acculé. De temps en temps, lorsque la rage d’Arryn s’apaisait l’espace d’un instant, il ripostait. L’acier valyrien rencontrait l’acier, et les marques sur l’épée de Thalès commencèrent à s’accumuler. Mais plus que les marques, c’est la fatigue qui se mit à peser sur le Chevalier Faucon. Il ne s’effondra pas ni ne se laissa épuiser – il était bien meilleur que cela -, mais son corps contraint sa rage à retomber.
Les plus observateurs dirent que ce n’est que là que le duel s’ouvrit vraiment.
Ils se mouvaient constamment en pas chassés, ne s’autorisant des reculs que très rarement. Les épées dansaient dans l’air, et les boucliers ne servaient presque plus. Chaque coup, aussi violent soit-il, était dévié par l’épée de l’autre. Aucun coup de bouclier ne fut tenté : cela aurait juste signifié ouvrir en grand ses flancs à l’autre. De temps à autre, lorsque les deux lames s’embrassaient avec trop vigueur, des étincelles jaillissaient.
Sur le visage d’Arryn se peignait la détermination. Sur le visage de Tully ne régnait que la concentration. Jusqu’à ce que le Chevalier Faucon tente un coup vertical audacieux, censé profiter de la position latérale de lame du Fataliste, en prise avec le bouclier Arryn. Un sourire carnassier se dessina sur le visage de Thalès, à laquelle répondit une expression attristée sur la face de Tytos. L’épée d’Arryn rencontra le bouclier Tully, avec tant de violence que le sommet du bouclier se logea dans l’une des encoches de l’acier du Val.
La terreur remplaça l’exultation chez Thalès.
L’acier valyrien contourna son bouclier tandis qu’il perdait deux ou trois précieux instants à déloger sa propre épée.
Une chaleur étrange s’étendit au niveau de son aine.
Il fit trois pas en arrière, et baissa les yeux.
La lame de l’autre s’était glissée entre les plaques, au sommet de sa cuisse droite.
Le sang ne semblait pas s’arrêter.
Il ferma les yeux, et revit sa famille.
La rage lui revint.
Il se jeta corps et âme sur un adversaire qui semblait déjà faire son deuil.
Il ne tint pas longtemps. Tytos le poussait méticuleusement à se déplacer vers sa droite. Très vite, une seconde blessure, cette fois au coude gauche, s’ajouta. Puis une troisième. A la quatrième, il vacilla, se rappelant la voix terrible d’Aenar. Thalès pouvait plier le genoux, se rendre, et s’en sortir vivant. Tytos paraissait patient, et surtout… meilleur que lui. Le Chevalier Faucon avait trouvé en le Fataliste un maître en technique. Ainsi blessé, il n’avait plus aucune chance. L’acier valyrien de l’autre danserait avec une grâce dont sa propre épée n’était plus capable, et le prochain coup serait probablement pour la gorge. Il lui suffisait de plier le genoux, d’abandonner, et Tytos n’aurait d’autre choix que de lui laisser la vie sauve. Il pourrait revoir les siens. Ambel. Améthyse. Clowe. Celia. Tous mes enfants seront des bâtards. Il ne plia pas le genoux.
Le prochain coup entailla sa gorge. Il s’effondra.



Les Arryn pleuraient. La missive venait de leur parvenir : Lord Thalès Arryn, le Chevalier Faucon, avait défié en duel judiciaire Lord Harwyn Tully, qui s’était fait représenté par son frère. Et Thalès était mort. Le message de Veneur affirmait également que, dans ses derniers râles, Thalès Arryn aurait exprimé explicitement son vœu de voir son fils héritier, Ambel Arryn, lui succéder. Lord Harwyn Tully aurait exprimé ses plus profonds regrets, toutefois il n’était pas naïf au point de croire que ses regrets allaient changer quoi que ce soit. Lord Jonos Tully avait été Maitre des Lois.
Voilà. Thalès Arryn avait été remplacé, juste comme ça.
Dans le Val grondait une agitation qui n’allait pas tarder à exploser. Mestre Ronnel et les caméristes auraient confirmé que les enfants Arryn étaient des bâtards de Varance Corbray, et donc n’auraient pas la moindre goutte de sang Arryn en eux. Voilà qui faisaient de Celia Frey la souveraine légitime du Val.
Améthyse Arryn n’était pas prête à autoriser cela. Jamais cette gourde ne pourrait gouverner le Val. Jamais. Qu’importe les accusations, qu’importe le duel, qu’importe Lord Royce qui se prétendait désormais plus légitimes grâce au mariage d’une de ses grandes tantes avec les Arryn, tout ce qui importait aujourd’hui était son deuil.
Et demain, tout ce qui importerait serait qu’Ambel et elle reprennent le contrôle du Val. Elle le savait : les Lords Frey et Lord Stark se préparaient à jouer de leur influence pour peser dans la balance. Les Lord du Val prenaient également parti en coulisse.
A eux de jouer, donc.


Image
Améthyse "Arryn"



Image
Winterfell, cœur du Nord et abri temporaire des enfants "Arryn"
Pièces jointes
Thalès Arryn, le Chevalier Faucon
Thalès Arryn, le Chevalier Faucon
ChevalierFaucon.png (385.29 Kio) Consulté 605 fois
Celia Arryn, Dame du Val
Celia Arryn, Dame du Val
CeliaArryn.png (645.04 Kio) Consulté 605 fois
Dernière modification par Dracnor le mar. 25 oct., 2016 3:27 pm, modifié 2 fois.
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par DorianGray »

Récap rapide de la situation politique du Val :

- Les enfants Arryn sont actuellement à Winterfell. Ils ont le soutien de la famille Corbray dans le Val. Ils représentent le parti le plus puissant à l'heure actuelle.
- La famille Royce revendique sa légitimité, l'oncle de Thales étant le grand père de l'actuel Lord. Les maisons les plus traditionalistes ont immédiatement déclarés leur soutien à Edgar Royce, dont la réputation de grand guerrier renforce encore la position.
- Celia Frey est revendiquée par certains comme la régente légitime du Val. Ses admirateurs sont nombreux dans la région et même ailleurs, et ils semblent en mesure de verrouiller les Eyrie. Elle représente un parti puissant du fait du soutien des maisons Frey et Mallister.
- Nombre de maisons adoptent une position versatile, prêt à changer de position selon la suite des événements.
- Les Belmore envoient régulièrement des lettres d'insultes aux Tully et se sont rangés aux côtés de la famille Corbray, avec les Sunderland. De leur côté, les Vanbois et les Veneur soutiennent Royce, tandis que les Lynderly ont déclaré leur neutralité.
Judas_Cris

Profil sur Booknode

Messages : 4169
Inscription : ven. 20 avr., 2012 10:32 pm
Localisation : maison Martell, Dorne

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Judas_Cris »

Lettre à tous


Lord Logan de la maison Rowan et Lady Meenah de la maison Martell vous annoncent leur mariage prochain et vous invitent à Hautjardin pour célébrer l'union de nos gens et la réconciliation de nos peuples, trop longtemps rivaux.
Sont les bienvenues tous les amis de Dorne, du Bief, et du Roi.
Parmi les festivités nous vous confions à des banquets ainsi qu'au premier Grand Tournoi de Chevalerie de Hautjardin !


ImageImage



(les festivités se dérouleront au mi-tour 7, ceux qui veulent venir au mariage et/ou participer au tournoi devrons le signaler dans leur de Tour 7 et nous prévenir ^^)
Lartem

Profil sur Booknode

Messages : 8
Inscription : mer. 01 juin, 2016 2:07 pm
Localisation : Maison Hightower, Villevieille, Vassal des Tyrell

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Lartem »

ANNONCE DE MARIAGE

En ce jour, et pour renforcer la nouvelle alliance entre le Bief et Dorne, moi, Lord Eddard de la Maison Hightower, Lord de Villevieille et vassal de la maison Rowan, vous annonce le mariage entre Lord Tarek Qorgyle et ma fille, Lady Nymeria Hightower.
L'union aura lieu à Villevieille, après le mariage de Lord Rowan et Lady Martell.

(En gros au tour 8)

"WE LIGHT THE WAY"
Pièces jointes
Hightower.PNG
Hightower.PNG (208.54 Kio) Consulté 585 fois
yarduoc

Profil sur Booknode

Messages : 9
Inscription : mer. 01 juin, 2016 3:01 pm
Localisation : Au milieu du désert, maison Qorgyle

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par yarduoc »

RP Maison Qorgyle : Tour 5-6-7


L’excitation était à son comble sur les quais. Tarek voyait cette foule d’hommes s’agiter en tous sens aux abords des bateaux comme l’aurait fait une colonie de fourmis, grouillante et toujours à la recherche de quelque chose. Ses hommes n’étaient pas non plus en reste et il les voyait s’activer sur le pont du bateau qu’il avait fait affrété pour l’occasion. On y embarquait de tout pour le voyage : nourriture, eau, or, vin et divers autres fournitures de luxe pour le commerce. Quelques badauds passant par là cette nuit auraient aussi pu voir les divers parchemins et les tonneaux que les hommes du Grès montaient sur le navire. Non pas que cette information dusse rester secrète, mais plus pour éviter tout danger. Le contenu de ces tonneaux était le fer de lance de la nouvelle économie du Grès et Lord Qorgyle ne pouvait en rien se permettre de perdre un tel atout. En ce moment ils étaient solidement attachés en fond de cale et une fois en mer, hors de portée de tout curieux, le lord du désert serait rassuré.
-Messire ?
La voix féminine qui l’interpellait depuis l’autre bout du quai était celle de sa protégée. Tarek avança d’un pas sûr pour la rejoindre. L’extrémité du quai était moins bondée et elle n’était entourée que de quelques pêcheurs, deux jeunes garçons qui jouaient à cache-cache et d’un vieillard qui demandait l’aumône. Ignorant les lamentations de ce dernier il arriva auprès de la jeune femme.
-Qu’est ce qu’il y a Ashara ?
-Messire, je ne voudrais pas remettre en cause votre décision mais encore une fois, vous êtes sur que c’est une bonne décision de m’envoyer avec cette expédition ? Ne serait-je pas plus utile ailleurs ?
-J’ai besoin de personnes de confiance dans cette expédition, et tu es la mieux placée pour t’en occuper. Et puis je suis sûr qu’il y aura plein de choses intéressantes à faire une fois arrivés en essos.
Soudain un cri retentit derrière la jeune femme.
-Au voleur ,s’écrira alors un des pêcheurs du bout du quai, je vous aurai bande de chenapans !
Les quelques secondes d’inattention du pêcheur avait permis aux deux garçons de disparaître avec leur butin.
-Hum.. Ces enfants sont impressionnants, murmura le lord
- Effectivement répondit-elle. Et si je comprend ce sera notre travail de faire que vos précieux ne se subissent pas le même sort que la bourse de ce pêcheur.
La jeune femme s’éloigna vers l’endroit où s’était enfuis, dans l’espoir sans doute de retrouver ces deux petits voleurs.


Le soir même le navire quitta le port pour son voyage à travers les mers orientales de westeros.Le navire avait hissé les voiles et commençait à rétrécir au loin, ne devenant qu’un point blanc sur l’horizon. Lord Tarek, observant la scène dans la lueur rougeoyante du crépuscule, espérait que cette mission vers l’autre continent porterait ses fruits et qu’ils pourraient développer au plus vite des industries de toutes sortes. En attendant ce futur brillant dont il rêvait depuis qu’il avait découvert ce liquide noirâtre dans son désert, il devait se préparer pour le mariage de sa suzeraine. Il faut dire que l’annonce de ce dernier l’avait pris au dépourvu, comme d’autres à travers Dorne. Il connaissait bien sûr l’amitié qui liait les deux seigneurs Rowan et Martell, mais la princesse s’était tellement laissée désirée et avait tellement imprégné d’elle une image de séductrice indomptable que beaucoup la voyaient finir sa vie dans le célibat où elle l’avait commencée.
Il fit préparer des somptueux cadeaux pour sa suzeraine auquels y ajouta quelques jarres de ce produit qu’on avait extrait de l’huile de roche et que ses hommes lui avaient décrit comme plus sûr et plus éclairant que l’huile de baleine. Un peu de pyrotechnie ne ferait pas de mal à un mariage et si il pouvait exposer ses futurs produits devant tous les grands lords il n’en tirerait qu’un plus grand avantage. Il espérait spécialement voir les envoyés starks pour leur rire au nez. N’était-ce pas eux qui, il y a quelques mois à peine, lui avaient proposé de lui vendre du bois en contre la revente à très bas coût de verre ? Ces bouffons du Nord ont dû avoir le cerveau gelé par la neige pour croire les vassaux de dorne si faibles et manipulables. Les voir lécher ses bottes pour un accord viable serait un des plus grands souhaits du lord du Grès mais il ne pouvait pas se permettre un incident diplomatique.Il ne fallait pas oublier que lui aussi allait se marier bientôt. Bien sûr la cérémonie ne serait sûrement pas aussi grandiose que celle préparée à hautjardin pour la princesse de dorne mais il faisait confiance en Lord Hightower pour faire de ce moment une grande fête à vieilleville. Tarek commençait à être habitué à cette ville portuaire qu’il avait beaucoup fréquenté ces derniers temps, pour le meilleur et pour le pire…


Qui aurait pu deviner, il y a 9 mois de cela qu’en installant son établissement dans cette ville il viendrait à épouser la fille du lord Hightower. Si la relation commerciale et diplomatique avait très bien commencé entre les deux partis, l’empoisonnement de lord Tully par le grand mestre de la citadelle avait quelque peu chamboulé la situation. En un instant lord Tarek qui était dans son établissement pour affaires se retrouvait au centre de la ville ennemie du royaume. Il ne tenait pas rigueur à son futur beau père de cet acte car il comprenait qu’un vassal étant obligé à son seigneur même dans ses plus noirs desseins il n’avait pu lutter contre Tyrell. Il avait donc compté parmi les forces de circonstances lors de la prise de vieille ville, empêchant par la même occasion le bain de sang et les dégâts qu’auraient pu engendrer un siège. Il était heureux que cela n’ait pas entaché ses relations avec Lord Hightower. Ce dernier s’étant vu libéré de ses macabres obligations envers le félon Tyrell par son ami et nouveau seigneur Lord Rowan, ils pouvaient de nouveau entretenir des relations cordiales. Ainsi par ce nouveau mariage des seigneurs et vassaux le Bief et Dorne formaient désormais une alliance du sud qui renforçait cette région. Et un peu de stabilité était de mise dans un monde aussi instable. Le Nord du continent était déjà en proie à de nouveaux conflits avec la mort de Sir Arryn et la force du sud devait résider en son union. Ce monde semblait trouver son équilibre dans une crise politique constante et cela n’était pas pour déplaire au seigneur du désert, tant que ça ne le concernait pas personnellement… Et puis beaucoup de gens ont besoin de services en temps troubles et il était aussi facile de se faire des amis que des ennemis. Lord Tarek le savait et il comptait tirer un maximum profit de la situation. “On est davantage l’enfant de sa génération que de ses parents” avait il lu dans un traité de politique, et il était l’image même de l’enfant de cette génération houleuse : prêt à tout pour avoir la meilleure place possible dans le grand jeu qui se jouait en westeros
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par DorianGray »

L'effet Maxence Provence

Hello, voilà un petit guide des MVs offert par la maison pour vos soins.
On est en milieu de partie, partie qui a commencé il y a un bail, donc forcément la tension redescend, on est moins motivé, on a moins envie de jouer... C'est quelque chose de normal, avec le temps on épuise notre imagination et notre envie de jouer, on est plus aussi électrisé à chaque coup d'éclat, on a plus les même sentiments épiques...
Fatalement, l'activité ralentit, et le nombre de RPs me confirmera tout ça.

Cependant, rien n'est perdu ! Se remotiver demande juste un peu d'investissement (et encore)...

1/ N'hésitez pas à chercher l'epicness qui est en vous : regardez les moments forts de la série, les musiques épiques, des fanarts ou autre support (audio)visuel qui peuvent faire renaître en vous l'imagination nécessaire au jeu. Vous pouvez aussi rechercher ces ressources en inspiration dans le lore, en le fouillant et en retrouvant toutes les perles, les théories, les trucs inenvisageables...

2/ Définissez vous des objectifs : plutôt que continuer à avancer à taton, exprimer clairement ce que vous souhaitez faire (pour vous même) et partez à la conquête de ce but. C'est un moyen efficace de s'auto-dynamiser.

3/ Organisez vous : c'est plus difficile de se remettre dans le bain quand on a des tas de fiches mal organisées à examiner. Prenez sur votre temps libre pendant l'école si vous en avez, écrivez sur des feuilles pour mieux vous y retrouver ou sur support virtuel si ça vous convient mieux. C'est aussi un moyen efficace de découvrir des potentiels insoupçonnés de votre faction, et vous créer un nouvel éventail de possibilités.

4/ Ne quittez pas le jeu : si vous vous éloignez trop de la communauté, vous allez vous ennuyer encore plus (-> cercle vicieux) et ne vous servez pas d'arguments lâches pour justifier votre départ comme l'auront fait certains.

5/ Rappelez vous des moments forts de la partie : on a vécu des instants très drôle, et cette mythologie du jeu favorisera votre ré-intégration dans celui ci !
Dernière modification par DorianGray le dim. 13 nov., 2016 6:06 pm, modifié 1 fois.
Lartem

Profil sur Booknode

Messages : 8
Inscription : mer. 01 juin, 2016 2:07 pm
Localisation : Maison Hightower, Villevieille, Vassal des Tyrell

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Lartem »

EDDARD HIGHTOWER : RP DU TOUR 7
L'excitation était à son comble : après près d'un an, je retournai enfin à Villevieille. Entre le moment où j'en suis parti et aujourd'hui, lord Cendregué est mort, Lord Main a failli mourir, j'ai moi-même failli y passer. Mais sans la générosité de Lord Rowan, je ne serai pas vivant aujourd'hui.
En arrivant à Villevieille, je vis quelques ouvriers Martell qui s'entreprenaient à la réparation de la ville. Villevieille devait absolument retrouver sa splendeur d'antan pour redevenir le centre économique du Sud.
Ma femme et mon fils m'attendaient. Un an que je ne les avais pas vus. Tout avait tellement changé.
Le soir, alors que nous soupions, je dis à mon fils :
"Jason, tu vas venir avec moi à Hautjardin pour le mariage de Lord Rowan et Lady Martell.
- Et moi, dit Nymeria, je n'ai pas le droit d'y aller ?
- Non, tu es restée loin d'ici trop longtemps. De plus, tu vas rester pour les préparatifs de ton mariage."
Ma femme Jaina n'était pas au courant : sa fille allait épouser Lord Tarek Qorgyle.
"Père, me demanda Jason, pourquoi allons-nous au mariage ?
- La révolution Rowan a modifié la hiérarchie de Bief : désormais nous sommes leurs vassaux. A 19 ans tu devrais comprendre ce genre de choses.
- Je crois que j'ai compris : nous devons jurer allégeance à la maison Rowan ?
- Exactement. Nous partons demain matin très tôt."
La veille au soir, je pris beaucoup de cadeaux pour le Mariage. Mais ma tête était ailleurs : n'avais-je pas fait une erreur en faisant don de Vigilance à Théo Tyrell ? Seul l'avenir nous le dira.
"WE LIGHT THE WAY"
Pièces jointes
Hightower.PNG
Hightower.PNG (208.54 Kio) Consulté 554 fois
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par DorianGray »

Rappel


Si jusque là les tours ont duré 3 mois chacun, le tour 7 qui vient de commencer ne durera qu'un seul mois, étant ralenti par la guerre en cours dans le Val. Prenez cela en compte dans vos fins du tour.

Je me permet également de vous redonner le fonctionnement des batailles :
Une fois la confrontation lancée (si besoin on fera du tour par tour sur les quelques jours avant la bataille, si vous souhaitez fuir, chercher un meilleur terrain, etc), chaque camp recevra un plan avec dessus la disposition du terrain, et avec ça, me donnera la disposition de ses troupes, à savoir que :
- Vos régiments sont constitués selon la provenance des troupes (professionnels, réguliers, reitres, fantassins, cavaliers, chevaliers, tout ce que vous voulez). Vos soldats sont séparés de façon efficaces pour de BONNES raisons. Si vous vous amusez à vous prendre pour un grand stratège et à mélanger douze sortes de soldats différents dans un groupe de 300 je vous fous des malus de -50 en discipline et en moral.
- Vous devez faire une organisation assez simple, avec flanc droit, flanc gauche, centre, avant garde si voulu, arrière garde si voulu. Vous pouvez mettre l'ordre de disposition de vos troupes si vous le souhaitez. Vous pouvez utiliser un système plus perfectionné si vos nobles et commandants y sont entrainés au préalable : plus vous compliquer, plus vos officiers risquent de cafouiller, et vos hommes de partir en déroute. A noter que les cavaliers sont en dehors de ce système.
Exemple :
Image

Un montage moche comme ça illustre bien, voilà les ordres qui pourraient y être assortis :
Les fantassins sur les côtés, avec les plus lourds à l'avant et les plus légers à l'arrière. Juste devant eux, les lanciers forment un mur de pique acérées, et encaissent les chocs. Au centre, les reitres s'amassent pour attirer les tirs. En avant garde, les archers, qui posent quelques piques et s'apprêtent à reculer en passant entre le centre et les flancs si l'ennemi charge, pour que les reitres aillent ensuite combler ces "trous". Les chevaliers et la cavalerie lourde sont à gauche, les reitres et la cavalerie légère à droite. En arrière garde, derrière les reitres, les sergents en ordre de bataille, et juste derrière, mon général avec 100 chevaliers en réserve.

Plan 1 : L'ennemi nous fonce dessus. Les archers tirent sur les adversaires les mieux équipés, et se replient le plus vite possible. Les troupes de première lignes supportent le choc, et contre chargent dès que l'ennemi a pris un peu cher. Les fantassins les plus à l'arrière sur les flancs tentent de contourner les adversaires pour les flanquer. Mes forces de cavaleries doivent se calquer sur celles des adversaires :
- Si les cavs chargent sur l'inf, ils ne font rien, puis chargent l'infanterie adversaire en contre-charge, et se replient ensuite pour rester avec mon général, et possiblement réagir au cours de la bataille (poursuivre les fuyards, charger leurs renforts, etc)
- Si les cavs chargent sur mes cavs, contre charger et envoyer des inf en renfort
- Si l'inf ennemie tente de charger mes cavs, ceux ci s'évadent et attendent un moment propice pour charger l'adversaire, possiblement dans le dos. Pareil si les archers leurs tirent dessus, éviter au max les pertes.
Pour la mélée, dès que mes infs sur les flancs et ma cav auront fait le taf, on pousse à fond la bataille pour faire craquer le front et capturer un max de soldat.

Plan 2 : Si l'ennemi reste sur ses positions. On avance à portée, et mes archers tirent. Si jamais l'ennemi a plus d'archer que nous, la cav va au centre et charge en plein dessus, puis, mes reitres s'enfoncent dans la brèche. Sur les flancs, les infanteries chargent, en tentant d'encercler l'adversaire, avec la moitié des lanciers de chaque flanc en première ligne : l'autre moitié se porte sur les côtés et aura pour tâche de bloquer la cavalerie ennemie, si possible la détruire. Les archers tirent sur la cav adverse, si possible sur le général. Le mien ne doit pas hésiter à prendre la tête de la cavalerie (il a 6 en martial).

N'oubliez pas que les plans doivent rester simple pour votre propre bien, je lance les deux plans en même temps et imagine le déroulement de la bataille, les variations du moral et la discipline : si vous voulez jouer au gros malin et faire des plans ultra complexes, vous prenez le risque de tout simplement échouer car un morceau de votre plan aura raté et perdre lamentablement.
N'oubliez pas non plus que les instructions que vous me donnez ne doivent pas être trop conséquente en dehors de ce que votre général peut donner, vous n'avez qu'une capacité de micro-gestion limitée.
Les batailles dureront parfois plusieurs tours, dans les cas ou je pense les généraux capable d'agir à nouveau en fonction de la situation.

Bonne chance pour les guerres à venir !
Dracnor

Profil sur Booknode

Messages : 1104
Inscription : sam. 24 août, 2013 11:12 pm
Localisation : Maison Frey du Conflans

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 6 : Campagne du Bief [Commencé]

Message par Dracnor »

Ah gloups.
Judas_Cris

Profil sur Booknode

Messages : 4169
Inscription : ven. 20 avr., 2012 10:32 pm
Localisation : maison Martell, Dorne

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 7 : Guerre dans le Val !

Message par Judas_Cris »

ps : je n'ai plus d'ordinateur, donc la mise en page et l'écriture est approximative, vous m'en excuserez. Je mettrais également des images quand j'aurais récupéré ma config !


Dorne, tour 7.5 : Mariage à Hautjardin

Meenah Martell - la Princesse d’Ébène


Image


Meenah Martell, la Princesse de Dorne, était habillée par ses courtisanes. Dans cette chambre de Hautjardin, des fleurs fraîches et odorantes avait déposées sur sa couche, sur les meubles, et parsemaient le jardin. L'odeur enivrante des lys chauffait l'esprit de ses filles, qui piafaient, riaient, souriaient en continu.

La Princesse d'Ebène ne leur en tint pas rigueur. Aujourd'hui était un jour de fête, le plus important de sa vie, le plus important de tout le Sud depuis des siècles également. Elle n'en pouvait plus d'attendre, elle se mordillait la lèvre comme si elle était une gamine des Jardins Aquatiques. Quelle euphorie !

Assise sur le lit, Feela de Lys tressait les fins cheveux d'Ashä Martell, sa nièce : elle serait demoiselle d’honneur ce soir, il fallait qu'elle soit resplendissante elle-aussi ! Pour les Dorniennes, Meenah avait choisit des robes et des coiffures mêlant subtilement les courbes amples et sensuelles de Dorne et les motifs fins et élégants du Bief. Ses propres cheveux avaient étés lavés, défrisés, huilés, et tressés également de chaque côté de sa tête, en ce qu'elle se figurait être une crinière.

Se regardant dans le miroir, elle songea soudain à son père, Mors IV Martell. Qu'aurait-il pensé d'elle, à présent ? Lui qui détestait les gens du Bief, devait se retourner dans sa tombe. Cependant, même un vieux conservateur comme lui avait succombé aux charmes de sa mère, la belle et exotique Jalah Qo... Peut-être aurait-il eu de la sympathie pour l'union de sa fille ?

Elle termina de s'habiller, et souligna ses lèvres d'un trait de craie noire.

S'ouvrirent alors, derrière elle, les portes de la chambre et, se retournant, elle put voir entrer le Roi. Escorté de deux de ses chevaliers blancs, Enghien Mormont le Lord Commandant, et Maxwell Uller dit le Taureau (qu'elle avait elle-même recommandé à la Couronne) Aenar Targaryen rayonnait à en éclipser le soleil. Il était loin le temps où, à Lancehélion, on riait d'un jeune Roi montant sur le trône à quinze ans ! Meenah, et avec elle Dorne, respectait cet homme pour sa valeur, qu'il avait prouvé mainte fois en combattant les Feunoyrs, seul contre tous. Il n'était pas, il est vrai, très bel homme (un corps très sec, une peau pâle et des cheveux presque blanc), mais il avait incontestablement du prestige et son regard pouvait vous glacer le sang comme vous faire accéder à la grâce.

Elle salua son souverain comme de convenance, et ce dernier lui témoigna son amitié. Dans son uniforme de carmin et d'or, une épée battant sa hanche, il était plus Roi qu'aucun autre homme sur terre. Sur le lit, Âsha rougit, et baissa les yeux, regardant l'homme seulement pas de petits regards en coin timides et espiègles à la fois. Nullement impressionnée, le souverain lui fit un petit signe de la main, et lui sourit.

Les filles pouffèrent, se taquinèrent, les chevaliers blancs se balançaient d'un pied sur l'autre, inconfortable, mais Aenar comme Meenah étaient satisfaits.

- Il est l'heure d'y aller, Dame Meenah, lui dit le Roi en lui tendant son bras.

- Je ne vous remercierez jamais assez d'avoir accédé à ma demande, votre magesté, lui assura-t-elle. C'est un honneur.

- Le plaisir est réciproque, afirma-t-il.

Voilà un Roi pour lequel elle pourrait se battre, se dit-elle, voilà un Roi pour lequelle elle pourrait aimer.

Ils se prirent le bras et, suivis des chevaliers et des dames, s'engagèrent à travers les couloirs.

...


Hautjardin était magnifique, d'une blancheur éclatante. En pénétrant la salle, Meenah reconnu de nombreux visages alors que le Roi l’emmenait vers l'autel. Il y avait, au premier rang, Mako Forrest, son ami de toujours, et sa nièce s'agitant de partout, son Connétable et ami Samwell Sang-Vert dit la Dorure, puis sa sœur Trud Martell, ainsi que son mari et homme de confiance de la Princesse : l'Epée du Matin Samwell Dayne. Les seconds et quatrième rang étaient remplis de nobles Dorniens, d'amis, de connaissances, il y avait même Lord Quantyn Noirmont, venu de la capitale avec le Roi, Lord Ormond Ferboy le Bègue qui lui avait offert cette si belle armure, et Lord Qorgyle, le redoutable Serpent Rouge de Dorne... Le camp du Bief était bien représenté également : elle reconnu Loyd, le fils de Logan, ainsi qu'Evelyne, sa fille ; mais elle se souvint de ceux qu'il lui avait présenté tantôt : Yvain le marchand, Phylostos le Connétable et Robin le stratège, ainsi que Luthor Florent dont la Dorure lui avait parlé et, bien entendu, Lord Hightower et sa suite. Les dernières rangées étaient occupées par les invités, venus de toutes les Sept Couronnes : il y avait les hommes du Roi et de la mains, en nombre, comme Lord Rykkers, le nouvel Amiral de la Flotte, puis venait la délégation Lannister menée par Tytos Lannister, le fils héritier de Tywald, mais elle reconnu aussi des Frey, Lord Alyn, sire de Salvemer, et sa femme, ainsi que d'autres maisons d'importance. Plus problématique, la présence du jeune Lord Baratheon, aux couteaux tirés avec les Tully, obscurcissait un peu le tableau, mais c'était quelque chose que les gardes pouvaient gérés. La musique jouait, on buvait du vin, et la Princesse d'Ebène était fière d'avoir regroupé tant de personnes autour d'elle, mais rien ne pouvait prendre le pas sur l'élan de cœur qui la saisit lorsqu'elle posa les yeux sur celui qui l'attendait à l’autel :
Logan Rowan, Souverain du Bief.

Evidemment, il n'avait pas pu s'empêcher de ne rien faire comme tout le monde : au lieu de se présenter en habits de fête, il avait revêtu son armure préféré, noire, aux reflets argentés, légère, qui ne couvrait que son torse et ses avant-bras, alors que son épée bâtarde était accrochée à son flanc. Elle pouvait voir dans son regard à quel point il était fier de son effet ! La Princesse, leva les yeux au ciel, amusée, et charmée. Cet homme, qui ne se plaisait jamais autant qu'au combat, serait sien ce soir. Elle dresserait ce fauve...

...


La cérémonie fut splendide. Logan avait fais tisser une toile où se croisent les armoiries Martell et Rowan, ce qui ravit l'assistance. Le Roi prit le menteau Rowan, et le it aux épaules de la Princesse d'Ebène. Ce rôle revenait traditionellement aux pères, mais le sien était mort il y a des années, elle avait cherché une figure paternelle de substitution, et l'évidence lui avait imposée Aenar, qui avait accepté. Mis a part sa famille et les Forrest, Aenar Targaryen était sans doute la personne en qui Meenah avait le plus confiance, et elle avait apprit à bien le connaitre durant les mois où elle avait siégait à son conseil. Ils avaient eu quelques différents passagers, mais ils se comprenaient trop pour se hair : tous deux avaient prit l'héritage de leur famille et du lutter seul contre l'adversité pour imposer leur légitimité.
Les jeunes mariés se redressèrent, se regardèrent dans les yeux, et s'embrassèrent, fougueusement, sous les applaudissements de la salle.

Alors que l'on escortait, dans une euphorie générale, les jeunes mariers vers leur chambre nubtiale, les plats furent servits, et l'alcool coula plus à flot que jamais alors que les chansons grivoises fusèrent.

...


Dans l'intimité, le tête à tête de la Dornienne et du chevalier du Bief tourna court. Alors qu'il délassait ses chausses et s’apprêtait à sortir son membre, la diablesse se jeta sur lui, et ils débutèrent un jeu de soumission. Tour à tour dessus, dessous, ils s'empoignaient, se frappaient, riaient, prenant plaisir à contrecarrer l'autre.

Souhaitant consommer leur union, Meenah finit par se laisser faire, mais il prit alors un plaisir sadique à prendre son temps, à la laisser désirer... N'en tenant plus, elle repartit à l'assaut : voilà qu'elle devait conquérir son mariage, et ça lui plaisait ! Lorsqu'enfin il se laissa faire, elle préféra l'attacher par surprise aux barreaux du lit. Voilà ! Maintenant, elle pouvait prendre tout son temps et son plaisir...

Après de longues minutes, il finit par se détâcher, mais vu où ils en était venu entre-temps, cela ne fit pas une grande différence...

...


Au banquet, on fut témoin de nombreuses choses. La petite Forrest courut partout, et renversa un tonnelet de bière sur le jeune Baratheon. Bien que Mako soit venu s'excusé, le fait qu'il ait parlé en Dothraki sans s'en rendre compte ne joua pour la diplomatie Dornienne, et ce fut Quentyn Noirmont qui vint faire la médiation, passant de ce fait le reste de la soirée avec le Lord d'Acalmie que tout le monde boudait, et qui en eut vite mare du Dornien.

Trud Martell et Samwell Dayne buvèrent en abondance, et commençèrent à se vanter de remporter le tournoi du lendemain. La Dorure sympathisa avec Phylostos, et ils discutèrent d'affaires de Connétable. Les hommes de Tully se retirèrent tôt, mais le Roi resta, bavardant un moment avec Tytos Lannister (qui but plus que de raison) puis on le perdit de vue (les Gardes Blancs ayant suivit le Roi répandirent ensuite la rumeur que le Souverain des Sept Couronne avait passé la nuit en compagnie de la jeune et jolie Ashä Martell, dans une arrière cour, mais on eut pas plus de détails).

La moitié des convives finirent ivres morts, et Robin, organisateur du tournoi, décida, alors que le jour se levait, que le tournoi serrait repoussé au lendemain, ce qui agaça les Tully qui s'y préparaient depuis la veille et s'étaient retenus de boire.

Ce fut alors que les nouveaux époux réaparurent, et les fêtards encore réveillés remarquèrent les multiples ématomes et coupures que les amants portaient à présent sur tout le corps. On ne fit pas de remarque, et on conserva sa tête, alors que la Princesse comme le Lord prirent leur petit déjeuner l'air de rien.

Ils eurent la journée pour effacer leurs marques, et se rendre présentables pour le tournoi.

...


Sur l'estrade, aux côtés des Lords de premiers plans, Meenah observa la masse de plébiens, de bourgeois, et de petits seigneurs, se presser pour assister au grand tournoi. Que cela prométtait d'être excitant ! Elle y aurait bien participé mais sa nuit de noce la laissait encore endolorie, et brusquer un peu trop les traditions n'était pas vraiment bon pour leur politique. Logan, lui, comptait bien participer, et son cheval était attelé en ce moment même.

Son mari (l'appeller ainsi lui faisait bizare, mais c'était plaisant) prit place à la tribune, et en profita pour faire de grandes annonces à son peuple ici réunit. Elle écouta d'une oreille distraite, mais l'essentiel y était : l'annonce de grands travaux sur la route de la rose, la fin de la taxe sur Cendregué en guise de cadeau pour les Tyrell (Cendregué leur appartenait désormais entièrement), la reconnaissance de son fils, Loyd, comme Lord de BoisDoré, et, enfin, une mesure des plus attendue : la création de nouveaux jardins aqatiques en plein bief, qui sera lancé prochainement avec la participation de Dorne. Meenah était contente : ils avaient décidés d'exporter la manière de faire Dornienne pour la noblesse, afin de souder plus que jamais leurs deux royaume, afin qu'il soit bien plus facile pour les Lords de voir leurs enfants et de les savoir en plus grande sécurité. Il y aurait ainsi un cycle : une année, les enfants nobles grandiraient aux Jardins Aquatiques de Dorne, l'autre année aux Jardins du Bief, leur procession serait une importante fête populaire et tous y gagnerait (surtout le pouvoir de Rowan).

Elle prit ensuite elle-même la parole, et coula un regard vers Hightower alors qu'elle disait se réjouir de l'union prochaine de Nymeria Hightower et de Tarek Qorgyle, son fidèle vassal.

Mais ce fut vraiment le Roi qui ouvrit le grand tournoi de Hautjardin :

- Chers amis, cher seigneurs, énonça-t-il dans son discours, nous sommes ici pour célébrer l'union du Bief et de Dorne, de Meenah Martell et de Logan Rowan, mais surtout pour célébrer l'unité des Sept Couronnes, alors que nous sommes si nombreux rassemblés ici, à festoyer ! Mais je ne peux pas m'empêcher de profiter de l'instant pour voir faire une annonce plus personnelle. Il s'agit de quelque chose qui concerne la Couronne et l'avenir du Royaume : mon mariage ! Moi, Aenar Targaryen, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, demande en ce jour la main de Dame Äsha Nymeros Martell à la Princesse Meenah, sa tante et tutrice.

En bas, alors qu'ils se préparaient à jouter, Trud et Samwell couvrirent leur fille d'un regard surpris, puis ravit. La jeune fille rougit par convenance, et fut au centre des regard de la foule à qui elle s'employa de démontrer ses charmes. Meenah était fière d'elle, et de l'éducation qu'elle lui avait donné. Elle prit la parole, pour donner son accord à cette union, et on annonça des festivités à venir à Port-Réal.

Bien entendu, tout était arrangé depuis des semaines, mais un peu de mise en scène ne faisait pas de mal : l'émotion endort des les coeurs et protège des lames. Äsha comme le Roi y trouvaient leur bonheur, celà lui sufisait.
Sans plus attendre, le tournoi débutta, sous les acclamation de la foule.




Dorne, tour 7.5 : le grand tournoi de Hautjardin

Trud Martell - Âcre-lame


Image


En milieu d'après-midi, Trud Martell, dit Âcre-lame, désarçonna le redouté Trebor Jordayne. C'était encore un jeune homme, imprudent : ce ne fut pas dur de l'avoir. Ayant finit ses joutes de la journée, elle rejoint les tentes, et entreprit de se désabiller pour se laver, et reprendre des forces. La soeur cadète de Meenah avait toujours été bonne à chevale, aussi ne se vexait-elle pas de son élimination. Elle attendait l'épreuve de demain : la mêlée. On avait aussi annoncé un behort, mais elle ne pouvait y participer puis ce que celui-ci opposerait deux camps Rowan, sur insistance de l'organisateur. Qu'à cela ne tienne, elle et son mari iraient botter des culs demain, sauf si l'Epée du Matin remportait les joutes (dans ce cas il la laisserait sans doute se battre seule, espérant qu'elle l'emporte à l'épée).

Ce fut alors qu'elle se rinçait la peau et arrachait ses croutes qu'une jeune fille vint la trouver. Âcre-lame s'étonna tout d'abord : une jeune fille si jolie, venir ainsi l'espionner ? Elle ne reconnu pas tout de suite Evelyne, la fille de Logan Rowan. L'inconnue la dévisagea d'un air franchement hostille. A sa ceinture, il y avait une épée et un long coutelas, dont on devinait qu'elle était impatiente de se servir.

- Je n'ai pas eu le droit de participer au tournoi, lui cracha-t-elle. Pourquoi vous oui, et moi non ? C'est le domaine de mon père, et vous êtes une étrangère ! Pourquoi vous et pas moi ?!

Trud Martell posa son éponge, et se releva. Debout, elle faisait une bonne tête de plus que la gamine.

- Tu sais qui je suis ? demanda-t-elle, d'une voix grave. Je suis Trud Nymeros Martell, on m'appelle Âcre-lame. Pourquoi moi et toi non ? J'ai passé ma vie hors de chez moi, à battre les routes et les champs de bataille. Regardes-toi : je suis sûr que tu n'es jamais sorti du domaine de ton père ! Ce que je veux, je le prend, et les hommes ont apprit sous les coups à me laisser faire ce qui me plait.

- On croierait entendre parler mon père, sifla-t-elle.

- Tu as un problème avec moi ? sourit-elle d'un air mauvais. Alors frappes-moi !

- Vous... vous n'avez pas d'arme, et...

Un solide coup de tête lui tomba sur le pif, et elle chuta sur les fesses.

- Retourne chez ton père, lui conseilla Trud en retournant à sa toilette.

La petite, le nez cassé, étouffa de rage, et s'enfuit.

Ce n'est qu'au banquet du soir, alors que l'on célébrait la victoire écrasante de Logan Rowan dans la joute qui l'opposait à l'Epée du Matin (Trud soupçonnait Samwell Dayne d'y être allé trop molo face à son nouveau beau-frère, mais elle ne lui dirait jamais pour ne pas le vexé), qu'un page de Rowan vint la trouver. Intrigué, elle le suivit, et il la mena dans une cours isolée où il lui demanda d'attendre quelques minutes. Evelyne Rowan finit par se montrer, un pansement sur le pif. Elle avait toujours son épée et son coutelas, qu'elle dégaina.

Âcre-lame s'en frota les mains, et sorti son arme du foureau également. Cette petite commençait à lui plaire !

Cette nuit-là, les deux femmes croisèrent le fer de longues minutes durant, et finirent sur un pied d'égalité. Trud n'aurait su dire si la gamine se donnait à fond ou pas (elle-même en gardant sous le pied pour la mêlée de demain) mais elle semblait satisfaite lorsqu'ils baissèrent les lames.

- Vous êtes une femme forte et respectée, lui dit la fille Rowan. Moi, je ne suis que forte...

- Alors conquière le respect qui t'es dû, grinça Âcre-lame.

- C'est facile à dire pour vous ! s'exclama-t-elle. Vous n'avez pas grandit avec Logan Rowan ! Il n'a de respect pour personne, et encore moins pour quelqu'un comme moi !

- Où tu veux en venir gamine ? demanda Trud.

- Vous pourriez m'aider ! Vous êtes un chevalier alors... prenez-moi comme Écuyer !

La Dornienne équarquilla les yeux. Jamais on ne lui avait fait une telle demande, jamais... Elle éclata de rire.

- C'est d'accord ! rugit-elle. Tu me plais, gamine ! Tu en as parlé à ton père ?

- Certainement pas ! s'indigna-t-elle. Les femmes ne sont pas chevaliers dans le Bief !

Cette histoire commençait à furieusement plaire à la Martell, et alors que ce tournoi commençait à l'ennuyer, elle trouva là un souffle de motivation bien plus puissant : elle allait prouvé à tout le monde que les femmes pouvaient non seulement leur tenir tête, mais également les battre à leur propre jeu !

...


Image



Le lendemain matin, les deux soeurs déjeunèrent ensemble, et échangèrent sur les joutes de la vieille. Il y avait eu de belles confrontations ! A commencé par l'entrée en lice de Tytos Lannister, face à Matthis Tarly. La victoire de Matthis avait été un moment fort, pour sûr ! Le jeune Corventin Baratheon avait été confronté au massif Humphrey du Rouvre, et s'était incliné, ce dont Meenah ce moquait quand Trud préférait reconnaitre la bonne performance de Baratheon, bien qu'il ait été vaincu. Sa propre victoire était une surprise, tout comme l'élimination de Samwell Dayne face à Logan Rowan. Une joute entre deux beau-frère... Meenah ne devait plus se sentir pisser maintenant que son favoris avait battu celui de sa sœur !

Les joutes d'aujourd'hui seraient plus difficiles, Trud Martell le savait. Depuis sa victoire sur Trebor (un des favoris Dornien) on la regardait avec plus de méfiance, et parfois avec hostilité. Mais elle s'en foutait. Ce jour-là, elle partit la rage de vaincre au cœur !

Dans les demi-finales, Matthis Tarly, l'héritier de Corcoline, fut confronté à son nouveau suserain : Logan Rowan, le tombeur de l'Epée du Matin. La maison Tarly ne s'était rallier aux Rowan qu'après que Tyrell se soit rendu... Toutes les tensions du Bief déchiré s'incarnèrent en ce combat, et la victoire de Matthis arracha un sourire inquiet à Meenah Martell. Logan ramassa ses armes, et s'éclipsa.

Ce fut à Trud de monter en scelle : face à elle, Humphrey du Rouvre. Tout le monde pensait la voir plier contre ce colosse, mais elle finalement la plus forte et, après avoir brisé six lances, désarçonna le chevalier sous les regards stupéfaits de la foule.

Logan Rowan prit sa place dans la tribune, aux côtés de sa femme, et ils regardèrent la finale.

Trud Martell Âcre-lame, face à Matthis Tarly l'Implacable. Il lui jeta un regard mauvais. Lui, unfier héritier, face à une femme ? et une Dornienne qui plus est ! Ça ne s'était jamais vu, oh ça non !

Trud pensait, elle, qu'elle avait jouée de chance : si elle était tombé face à son mari en joute, elle aurait été battut à plate courure. De même, elle avait tiré à chaque fois des adversaires prenables pour son style de joute, et il n'y avait vraiment que face à Humphrey qu'elle avait du arracher la victoire. Mais là, c'était différent. Elle était face à Matthis Tarly, le vainqueur de Rowan, lui-même ayant vaincu l'Epée du Matin ! Elle l'avait vu jouter : il méritait bien son surnom d'Implacable.

Elle abaissa sa visière, et lança son cheval, serra fort sa lance. Il est des moments où le simple talent ou la simple chance ne suffit plus. Il est des moments où ce n'est qu'une combinaison de ces deux facteurs qui peut être votre salut. Ce fut un de ces moments. Tarly voulait la tuer, lui enfoncer sa lance dans l’œil, elle pouvait le lire dans son regard. Pourtant, c'est lui qui finit par terre.

Le moment était unique : pour la première fois, une femme remportait un tournoi. Trud Marterll hotta son casque, et hurla sa joie au ciel. Après un petit temps de stupeur, les gens se mirent à applaudir, la plupart mal à l'aise avec l'identité du gagnant, mais finissant par céder sous les regards noirs que la Princesse de Dorne accordait aux récalcitrants. Matthis Tarly s'éclipsa sans un bruit, et on dit qu'il rentra directement à Corcoline.

Âcre-lame fut acclamé comme un vainqueur, et elle put apercevoir, dans le public, la mine émerveillé d'Evelyne Rowan. Lorsqu'il lui fallut désigner une reine de beauté (ce qui provoqua moult blagues et plaisanteries graveleuses) elle hésita à consacrer Evelyne, mais finit par écouter les conseils de sa sœur et consacra Äsha, sa fille et future épouse du Roi. Ce dernier fit un bref discours, et on se précipita au banquet, sous la garde discrète des manteaux blancs.

Les Dorniens étaient aux anges. Meenah passa voir Mako chez le mestre (il s'était blessé à la jambe lors d'une joute au tournoi), puis passa le reste de la soirée avec sa sœur, l'Epée du Matin, la Dorure, et tous leurs amis d'enfance des Jardins Aquatiques.

On aurait pu rêvé meilleure conclusion au tournoi, et on se prit à espérer que les prochains jours des festivités apportent d'aussi bonnes surprises !
Lebelum

Profil sur Booknode

Messages : 18
Inscription : sam. 28 mai, 2016 7:16 pm
Localisation : maison Corbois, du Nord

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 7 : Guerre dans le Val !

Message par Lebelum »

L'Exécution (tour 7, Omble)

C'était une journée pluvieuse, quelques jours auparavant l'armée nordienne dirigé par Rodrik Stark, Osric Omble et Ambel Arryn avait conquis Goëville en un assaut aussi violent que court, la victoire semblait parfaite mais des incidents entachèrent le succès: rapidement l'odeur du brûler parvint à Osric qui finissait avec ses hommes de "nettoyer" les baraques de la garde, il se précipita vers la "place aux Dragons" qui dès lors portait bien son nom, la funeste chaleur du pillage emplissait l'air et c'est désemparé qu'il observait les chevaliers matraquer les indisciplinés- ce soir là, c'est dans toute la ville que cet horrible spectacle pu être observé.
Le lendemain, à la fin du conseil de guerre, Osric, pensif par rapport aux évènements de la nuit précédente, qui était resté en retrait déclara:
- Je vais les pendre ces sales fils de chien, on n'agit pas ainsi, surtout lorsque le Juge est présent.
- De tels éléments ne nous seront d'aucune utilité, fais toi plaisir, lui répondit Arryn suite à un geste d'accord de Stark.
Osric sourit et le conseil prit fin, il était l'heure de ramener l'ordre dans les rangs.

Le jour suivant, tandis qu'Ambel et Rodrik préparaient les opérations, le Juge préparait son jugement, avec les chevaliers Stark il mena une rapide enquête pour identifier des pilleurs (nombre d'entre eux avaient du mal à cacher les biens dérobés dans le sang et le feu), et en arrêta 100; 50 perdirent 1 doigt (puis orteil s'il ne possédait pas assez de doigts) par objets volé identifié, les 50 autres furent garder de côté pour subir une punition plus expéditive..

C'était une journée pluvieuse et grave, au bord d'une falaise proche de la ville une estrade avait été installé, estrade sur laquelle avait été installé 50 potences.
Osric se trouvait sur l'estrade à côté des 50 damnés, des chevaliers l'encadraient et une vaste masse de soldat était présente pour assister, sous impulsion de leurs officiers, à la scène, une pluie battante les écrasait tous et seul les clapotis et ruissellements de l'eau sur les armures étaient audible; il y avait là un silence de mort.
Alors Osric s'éclaircit la voix et déclara de toute sa puissance vocale les charges portant sur les condamnés, soit pillage et désobéissance, et dès qu'il eut fini les trappes s'ouvrirent et les 50 périrent non sans tenter de se débattre, un chevalier passa ensuite les transpercer les uns après les autres pour s'assurer de leur mort puis leurs corps furent jetés du haut de la falaise et quelques bruits de craquement atteignirent l'assemblé. Ainsi le Juge avait jugé.

Osric Omble prononça alors un vibrant discours portant sur l'importance de la discipline, de l'obéissance envers les supérieurs et du respect des lois. Néanmoins le message était déjà clair pour les soldats frigorifié sous leur armure trempées: faites comme ces 50 et vous finirez ainsi, l'honneur du Nord à été entachés et les responsable en payent le prix.

C'était une journée pluvieuse et grave mais nécessaire.

Image
CadmosConquest

Profil sur Booknode

Messages : 14
Inscription : dim. 12 juin, 2016 4:34 pm
Localisation : Maison Rowan.

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Mariage à Hautjardin

Message par CadmosConquest »

Logan Rowan, assis aux côtés de sa femme, Meenah Martell, était cloué sur sa chaise. Sa nuit de noces avec sa dulcinée avait été éprouvante et ses forces étaient quasiment absentes lors du tournoi. Il avait remporté les deux premiers combats, arrachant tant bien que mal la victoire à son beau-frère, l’Epée du matin, et avait fini par être vaincu par Mattis Tarly. Cette défaite lui était restée en travers de la gorge, mais ses blessures et son manque d’habileté dans l’art de la joute l’avaient défavorisé face au chevalier Tarly. Sans doute qu’à pied, à l’épée, les résultats n’auraient pas été les mêmes ; peut-être n’aurait-il même pas survécu au combat contre Samwell Dayne. Il devenait trop vieux pour le combat. Même sa fille serait bientôt apte à le corriger sous peu, c’est dire. Heureusement, d’ailleurs, que Logan avait révisé son avis quant au mariage avec Quorgyle, et qu’au final Evelyne reste dans sa condition de célibataire pour laisser la place à la fille Hightower… Quoi qu’il en soit, la finale se jouerait entre l’ancien adversaire de Rowan, le chevalier Tarly, et Trud Martell, dite Acre-Lâme, la sœur de sa dulcinée… L’enjeu de ce duel était fort, et tournait en faveur de Tarly, véritable montagne face à son adversaire, raillée par la plupart des gens du bief pour faire partie du sexe faible. A part ces tensions, du tournoi, on pourrait dire que le mariage s’était bien déroulé, et c’était le cas, mais du point de vue de Rowan, seule sa nuit avec la Martell, l’ivresse de la moitié des convives, et les combats du tournoi l’avaient diverti. Toujours paré de son armure de noir et d’argent, Logan sentait son cœur battre dans sa poitrine devant la joute des deux chevaliers. Plus que du divertissement, ce combat représentait celui indirect entre les partisans conservateurs du bief et ceux pro-Dorniens. Savoir qu’un simple échange d’armes pouvait décider du sort d’un pays excitait Logan au plus haut point, il lui donnait du poids, et il n’en pouvait plus d’attendre le résultat. Martell, bien que plus calme que son époux, devait sans doute ressentir de l’angoisse, notamment en sachant que le chevalier du Bief cherchait plus à tuer sa sœur qu’à gagner loyalement.
Telle était la situation quand la joute commença. Après plusieurs échanges, qui jetèrent chacun un froid dans le dos de chaque convive, et alors que les armes étaient de nouveaux changées, Trud Martll réussi miraculeusement (ou bien n’était-ce du qu’à son talent) à désarçonner le géant qui s’abattit avec fracas sur le sol. La gagnante libéra sa tête et lança un cri de victoire. Logan Rowan fut le premier à applaudir. Il avait décidément choisi la bonne famille : des beaux-frères et sœurs braves, une femme splendide et rusée qui ferait une excellente belle-mère…

Son respect pour les dorniens se faisait de plus en plus grand : c’était un peuple fort, dont la bravoure touchait jusqu’aux femmes. L’exploit d’Acre-Lâmeconforta une idée qu’il avait en tête depuis maintenant longtemps : sa fille, chez qui il avait toujours reconnu un caractère fort et têtu, mais aussi noble et digne de sa lignée, avait toujours voulu devenir une combattante. Mais dans le Bief, les mœurs ne son pas réceptives à ce genre de carrière pour une femme. Cela avait toujours perturbé Logan, qui hésitait entre le fait de se démarquer par le fait de posséder une femme guerrière dans sa famille et celui d’avoir un gendre de qualité. Il avait toujours penché pour la première solution, mais il n’avait jamais trouvé de bons débouchés qui permettraient à sa fille de s’épanouir dans l’art guerrier. Aucun chevalier n’avait jamais voulu de sa fille, et quant à lui, il n’avait pas le courage de supporter sa fille en tant qu’écuyèr, et d’ailleurs, aucun écuyer ne pouvait le supporter, lui, ou bien ils mourraient. Il avait trouvé chez sa bellle-sœur une candidate parfaite, capable de dompter cette tête de mule d’Evelyne, et qui d’ailleurs semblait avoir d’ores et déjà trouvé son maître. De son regard observateur, le père avait saisi la lueur d’admiration dans les yeux de la fille lors des combats d’Acre-Lâme. Alors que la foule entière saluait la Dornienne, Logan tourna sa tête en direction de son épouse, qui fit de même. D’un regard, ils comprirent que chacun avait eu la même idée. Ils officialiseraient cet accord tacite le lendemain des joutes.
Et au lever du soleil, Logan vint dans les appartements de sa fille lui apprendre que sa nouvelle tante, Acre-Lâme, la prendrait comme écuyère. La jeune fille, surprise de cette proposition faite naturellement par son père, fit quelque chose qu’elle n’avait jamais fait depuis des années, et surtout pas à son père. Elle le remercia, usant de mots qui semblaient sincère et presque trop doux pour sa bouche habituée à cracher du venin de vipère.

En sortant de la chambre de sa fille, Logan était ravi du début de ce mariage, et ne sentait même plus sa douleur dans ses fesses. Ce mariage lui avait apporté beaucoup de choses, et maintenant, ça ! On devrait marier les gens plus souvent. Rien que pour ça, il se promit d’aller au mariage de la fille Hightower et de Qurogyle. Qui sait, peut-être aurait-on l’occasion de voir Lord Eddard avouer un penchant sexuel pour les animaux ?
Dracnor

Profil sur Booknode

Messages : 1104
Inscription : sam. 24 août, 2013 11:12 pm
Localisation : Maison Frey du Conflans

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 7 : Guerre dans le Val !

Message par Dracnor »

Rp Frey Tour 8: picnic dans le Val


Les premiers rayons du matin rebondissaient sur les tuiles des Eyrié. L'air était frais, presque glacial à cette altitude et surtout si tôt. Danwell savait désormais qu'il faudrait attendre une bonne heure avant que les conditions ne deviennent plus accueillantes. Etant donnée l'altitude vertigineuse à laquelle cette tour culminait, il pariait que les osts au pied du château Arryn ne verraient pas le soleil avant un petit moment.

L'altitude était vertigineuse. Plusieurs milliers de pieds. Plusieurs milliers de pieds! Plusieurs milliers de pieds! Le Mur lui-même culminait à seulement sept cent pieds, et la Grand-Tour n'était pas à la hauteur. Cette dernière était peut-être la plus haute construction humaine, mais ce n'était sûrement pas la plus élevée. Assis là, au sommet de l'une des sept tours élancées des Eyrié, des parchemins ouverts sur son bureau et le regard perdu dans l'océan infini de brumes et de pics que dévoilait le soleil, Danwell avait la certitude que jamais rien ne fut construit aussi haut que la demeure des sires du Val d'Arryn. La simple idée de la construction du château lui faisait tourner la tête: des millions de blocs de marbre de Torth, pour beaucoup montés sur cet épaulement de la Lance du Géant, alors que le treuil n'existait pas encore. Tous les matériaux avaient été montés par le petit chemin escarpé qui serpentait autour de la montagne, sans magie ni génie mécanique. D'après ce qu'il avait lu dans les archives du chateau, cela avait pris plus d'un siècle pour que neuf rois la débutent et l'achèvent. Aïeule, rien que le tracé du sentier avait pris dix ans!

Et le plus terrifiant était de constater que l'altitude vertigineuse de sa tour n'était absolument rien. Les Eyrié étaient construit sur un épaulement de la Lance du Géant qui culminait, elle, à vingt mille pieds. Ce chiffre était inimaginable. D'ici, le sommet n'était visible que par un temps exceptionnellement clair. Vingt mille pieds. Par les Sept, l'homme est vraiment bien peu de choses.

Le château était en lui-même plus petit que ce à quoi on s'attendait: sept tours blanches s'élevant vers le ciel et quelques bâtiments annexes, voilà les Eyrié, qui étaient au final peu ou prou aussi étendues que la citadelle de Maegor. Il n'en restait pas moins le plus beau château que Danwell avait pu visiter. Presque tout ici visait d'abord la beauté et ensuite la défense: la seule ascension rendait à elle seule le château plus sûr que Vivesaigues. Et la beauté était effectivement au rendez-vous, tant dans le paysage que dans l'architecture des lieux. Nulle description n'avait jamais pu lui rendre justice.

Danwell s'arracha de la contemplation de ce miracle de génie humain et naturel, alla remettre une bûche dans la cheminée de la pièce, puis retourna s’asseoir à son bureau. Les archives des Eyrié occupaient les derniers étages de l'une des sept tours, et grâce à l'altitude, l'air était suffisamment sec pour conserver ces parchemins durant des centaines d'années. L'héritier des Jumeaux avait passé ces dernières semaines à les retourner de fond en comble pour découvrir un éventuel document permettant au parti de sa sœur de prendre le dessus dans la guerre de succession de Val. Le terme "guerre" n'était plus une exagération: Goëville avait brûlé.

Et au pied des Eyrié stationnaient plusieurs milliers d'hommes, prêts à se battre et mourir pour Celia Arryn.
Trainn

Profil sur Booknode

Messages : 239
Inscription : dim. 01 mars, 2015 1:24 pm
Localisation : Loin de mes démons.

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 7 : Guerre dans le Val !

Message par Trainn »

Annonce Royal


Moi, Aenar Targaryen, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume vous invite à mon mariage avec Dame Äsha Nymeros Martell à Port-Réal.
Un banquet sera organisé ainsi qu'un grand tournoi de chevalerie. Les chevaliers atteignant les demi-finales se verront accordés un vœu en récompense.
Tout ami de la couronne est le bienvenu.


(Aura lieu au tour 10, si vous souhaitez participer au tournoi prévenez dès le mi-tour 9. Pour rappel, celui qui souhaite participer devra écrire un petit rp de son point de vue que j'introduirai au rp du mariage/tournoi.
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par DorianGray »

Image
Dernière modification par DorianGray le mar. 13 déc., 2016 3:55 pm, modifié 1 fois.
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par DorianGray »

Phase 1 de la bataille :

La cavalerie Stark lance une charge contre les archers longs dirigés par Reyne. Ceux ci ont disposés des pieux de bois partout sur le terrain ; les chevaliers Stark pensaient faire une feinte, contourner leur adversaire, pour ensuite le prendre de dos, car la cavalerie ennemie devait prendre la fuite, alliée aux Stark. Mais c'était une tromperie, les archers simulèrent la fuite et délivrèrent une pluie de carreaux et de flèches sur les chevaliers Stark, avant de se faire charger par la même cavalerie qui devait fuir. En l'espace de cinq minutes, la chevalerie du Nord se fit réduire à néant.

Le reste de l'armée continuait malgré tout son avancée vers les lignes défensives du Conflans. Malheureusement pour eux, les archers ennemis faisaient un carnage, forçant les forces Corbois et Omble à presser le pas pour charger leur adversaire. A droite, c'est un mur de pique, de vougues, de hallebardes et de lances qui les acceuilli ; à gauche, suite à une formation audacieuse, la cavalerie traversera les rangs de ses propres hommes pour frapper de plein fouets les Corbois dans une contre charge destructrice ; profitant de la dissolution de la formation Corbois, le reste des troupes remplaça la cavalerie (qui se retirait alors) et chargea. Au centre, l'infanterie lourde Stark avait la supériorité, et malgré un feu nourri préalable, le mur de bouclier Tully tint bon, grâce à l'usage de boucliers-tours et de rondache en grand nombre. Dès lors que le combat s'était engagé partout, et malgré des tentatives de la part d'Ambel Arryn et de Cédrick Corbois, il était impossible d'empêcher la cavalerie de harceler et entourer les forces ennemies, malgré une légère supériorité Stark au centre et sur le flanc droit. Très vite, le combat tourna en la faveur de Tully, qui entourait son adversaire et le massacrait par des harcèlements constant, jusqu'à que ceux ci prennent la fuite.

On peut analyser ici une triple victoire Tully :
- Sur le plan politique, la trahison et la manigance Frey assura au camp du Conflans la connaissance du plan adverse pour mieux le contrer, résultant en l'annihilation de la cavalerie lourde Stark.
- Sur le plan tactique, l'usage audacieux de la cavalerie légère et de la formation Lansquenet de l'infanterie assura de compenser le désavantage d'infanterie subit par le camp Tully, qui avait quatre fois plus de cavaliers et deux fois plus d'archers. Sans compter les nombreuses techniques améliorant la mobilité des cavaliers, même au sein de leurs propres troupes.
- Sur le plan technologique, plusieurs armements d'importance : L'arc long, le bouclier tour, la lance de dix pieds, le bouclier goutte d'eau, et l'équipement régulier de la cavalerie légère.
Dracnor

Profil sur Booknode

Messages : 1104
Inscription : sam. 24 août, 2013 11:12 pm
Localisation : Maison Frey du Conflans

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Dracnor »

Mais j'ai pas trahi, j'ai été loyal!
Glasnost

Profil sur Booknode

Messages : 17
Inscription : sam. 28 mai, 2016 11:07 pm

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Glasnost »

Edit de loi


Par édit du Maître des Lois, avec signature du Roi, aucune armée n'est autorisée à s'approcher à moins de 40 lieues de la capitale si ce n'est sous la demande exclusive du Roi, et ce sans avoir été faire requête au roi au préalable, afin d'éviter toute tentative de chantage armé. Cette clause exclue bien évidement la Justice du Roi et ses hommes ; actuellement, il s'agit d'Allaric Whent, tout juste nommé.
Judas_Cris

Profil sur Booknode

Messages : 4169
Inscription : ven. 20 avr., 2012 10:32 pm
Localisation : maison Martell, Dorne

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Judas_Cris »

[attachment=0]hJ9qdb9 - Copie.png[/attachment]
Pièces jointes
hJ9qdb9 - Copie.png
hJ9qdb9 - Copie.png (273.44 Kio) Consulté 442 fois
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par DorianGray »

Image
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par DorianGray »

Image

La guerre dans le Val prit un tournant surprenant avec une fin brusque. Le dernier affrontement se joua dans les plaines des champs de Fer, contemplés par le Mont du Nid du Faucon. Les forces Stark, malgré une lutte acharnée et de brillantes victoire à Chêne-en-fer, Roche-aux-runes et Goeville, ont été vaincue par l'armée Tully de manière écrasante, la tactique ayant vaincu la force brute. L'ost Stark était pourtant célèbre pour les éminents membres qui le dirigeait, passant pour la meilleure armée du continent ; Le stratège Ambel Arryn, les Trois Ours et le Faucon, en somme, mais aussi le surprenant Uther Manderly. La défaite du Nid du Faucon fut une surprise sans pareille, Ambel ayant trouvé un stratège avec qui il ne pouvait rivaliser, Harwyn Tully (RAPPEL : Le résumé de la bataille est à moitié HRP).
La victoire, outre ses conséquences politiques, assied définitivement la réputation d'Harwyn Tully et de ses officiers. Son armée semi-professionnelle s'est faite un nom en gagnant politiquement et militairement toutes ses batailles ; notamment le siège de Cordial, un des plus courts de l'histoire, le château tombant en quelques heures par des subterfuges inconnus. Le mystère entourant les progrès dans l'art de la guerre du Conflans améliorent grandement leur réputation, et la bataille du Nid du Faucon restera longuement dans les mémoires, louant tout autant les vainqueurs que les perdants. La campagne du Val aura fait cinq fois plus de morts Stark que Tully, et les avancées technologiques de la faction y sont sans doute pour quelque chose. Nombre des grands militaires des Sept Couronnes tournent désormais leurs yeux vers les protagonistes du conflit, espérant en apprendre un peu plus sur l'art de la guerre.

Image

La victoire consommée marqua la fin des affrontements, malgré des mouvements de troupes importants dans le reste du Royaume, notamment les forces conjointes Martell-Rowan ayant fait jonction à Chutebourg, ainsi que d'importante forces Lannister à l'Ouest, et Royales dans les Terres de la Couronne, qui se sont levées pour des raisons probablement liées à la surprenante victoire Tully. La situation semble cependant calmée, les Frey, Stark et Royce ayant engagés des négociations sous l'oeil attentif de la Main du Roi. Il est peu probable qu'un affrontement éclate à nouveau, car malgré quelques soutiens persistants aux Royce et une force Stark loin d'être écrasée, la victoire a marqué les esprits, et nombre de maisons déclarèrent subitement leur allégeance à Celia Arryn. Les conséquences semblent tournées vers la reconstruction, qui sera supervisée par la régence de la même Celia, nouvelle suzeraine de la région, et ce jusqu'à qu'elle se marrie. Corbray, Royce et Vanbois, mais aussi Nordiens, semblent promis à un lourd tribut ainsi qu'à l'envoie d'otages de marque envers les vainqueurs, mais ont acceptés diligemment les conséquences de leur acte ; Goeville a été endommagée, une partie de l'est du pays fut victime de nombreux razzias, Roches aux Runes et Cordial furent démolies et leur population massacrée, il est temps de réparer les dégâts de la guerre, son sort décidé. Harwyn Tully a d’ors et déjà annoncé un aide économique du Conflans, et un soutien technologique de la guilde des ingénieurs, afin de faire renaître l'activité économique et agricole de la région. Il appartiendra bien sur à la suzeraine ou aux autres acteurs du conflit de faire entendre les conditions de la reconstruction au grand monde.


D'autres nouvelles de moins grande importances, notamment la construction d'un Septuaire gigantesque à Port Lannis, oeuvre d'art annoncé par le suzerain Lannister, déjà fortement aimé pour ses dons au peuple aussi bien qu'aux nobles, qui a su faire de son nom synonyme de bonté et générosité, le projet mettant dans sa poche l'intégralité du clergé des Sept Couronnes.
On note également le début de la fin de l'immense projet de construction à Port Réal, un port militaire d'envergure ayant été bâti sur l'autre rive de la Néra ; celui ci sera équipe d'arsenaux pour la construction de navires, d'un poste de garnison et de murailles extérieures pour le protéger des attaques ; le projet devra asseoir la domination des mers de la famille Targaryen, venant ajouter à la prestigieuse flotte de Peyredragon une nouvelle force militaire navale.
La santé économique croissante du royaume, source d'une ère prolongée de paix dans les dernières décennies, est désormais marquée par le nombre énorme de réformes et améliorations tant économiques que technologiques ; si cet état de fait venait à perdurer, il est très probable que Westeros connaisse un nouvel âge d'or, comme il en a systématiquement connu dans de telles conditions ; il ne nous reste qu'à espérer que l'été se prolonge encore quelques années, ou soit suivi d'un hiver moins rude que d’ordinaire.
yarduoc

Profil sur Booknode

Messages : 9
Inscription : mer. 01 juin, 2016 3:01 pm
Localisation : Au milieu du désert, maison Qorgyle

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par yarduoc »

RP du tournoi : Tarek Qorgyle


Le brouhaha à l'extérieur de la tente était devenu plus fort à mesure que le tournoi approchait... Les différents lords et chevaliers inscrits au tournoi se préparaient pour leur entrée en lice... Lord Tarek avait pris place avec les autres seigneurs de Dorne qui participaient au tournoi. Les cours sonnerent alors, annonçant le début des festivités royales. Les Premiers combats se deroulerent sans problème jusqu'à l'entrée en lice de la famille tully. En deux combats la famille tua un chevalier et en défgura un autre. Le lord du désert espérait tomber sur eux le plus tard possible. Peu après vint son tour de jeu.Il monta sur le destrier de joute prêté par sa suzeraine et sentit l'adrénaline monter. Tarek se dirigea vers la lice royale et pris place de son côté, toisant son adversaire de l'autre côté. Au don du cor il s'élanca et son premier coup fit mouche sans pour autant déstabiliser son adversaire. Il se concentra de nouveau visant le casque de son ennemi. Lorsqu'il arriva au contact de son adversaire il sentit sa lance pénétrer dans le casque de son adversaire. Il avait fait mouche et son adversaire se retrouvait dorénavant au sol, une lance sortant de son casque. Après vérification lord Terrence Leford était encore en vie mais se retrouvait dorénavant violemment eborgné du côté droit. Tarek ressortit sa lance et la fit essuyer des divers fluides du lord de l'ouest qui la tachait. Les spectateurs l'applaudissaient et ettonemment il trouvait cela très plaisant. Ainsi, se disait il, il n'était pas efficace que dans les murmures et les ombres mais aussi dans la lumière d'un spectacle martial. D'autres combats se succédèrent ensuite. Lord Rowan posa définitivement sa supériorité dans le nord en mettant au tapis en un coup Tyrell. Torrent comble fut blessé. Le mort suivant vint des mains de lord Whent : décidemment les hommes du conflans étaient mortels lors de ce tournoi. Il y eut encore deux estropies par evelyne rowan et trud martell puis ce fut de nouveau le tour de lord qorgyle. Il avait gagné son combat précédent grâce à sa precision et il comptait de nouveau s'y fier. Lors du premier tour lord Tarek visa directement les interstices de l'armure de son opposant et en un seul coup sa lance se planta à travers l'armure de son adversaire. Lord Stannis Gouer était encore en vie mais lui aussi mettrait des année si même un jour il récupérait de ses blessures. Tarek venait d'estropier deux adversaires en deux combats et espérait que cela destabiliserait son prochain adversaire. Il y eut encore un mort causé par le conflans incarné en lord Frey, enfin même si le bougre de chevalier errand n'était pas mort mais vu l'état de ses blessures il ne passerait pas la nuit. Le public eût ensuite droit à un spectacle impressionnant lors du combat entre Evelyne Rowan et Edmure Tully. Vint encore le tour de lord Qorgyle qui devait affronter un lord de l'orage. Le combat était serré sur les premiers tours et alors le lord Dornien visa comme il en avais l'habitude les points faibles de son adversaire. Cette fois ci il ne pénétra pas l'armure de son opposant mais il sentit son adversaire tomber de son destrier. C'est à ce moment où il sentait sa troisième victoire comme acquise qu'il compris à la douleur qui irradiait dans son bras que l'adversaire aussi l'avais touché et qu'il était en train de perdre l'équilibre. En un instant les deux combattants se retrouvèrent immobilisés au sol. L'assemblée et les seigneurs présents restaient perplexes sur cet apparent ex aequo... Il fut décidé qu'une deuxième joute serait organisée mais lord Tarek était encore sonné par cette chute et malgré tous ses Efforts il retrouva l'étreinte du sol de la lice quelques minutes plus tard. Au moins avait il offert du spectacle et du sang au peuple de port réal pour trois tours et il n'avait aucun regrets quand à sa participation. Il se fit desequiper et assista à la fin du tournoi. Les derniers combats furent spectaculaires mais c'est sans surprise que les deux favoris de ce tournoi, Harwyn et Tytos tully s'affronterent en finale. A les voir Tarek ne regrettait pas de s'être fait éliminer avant de se retrouver face à l'un d'eux, préférant rentrer chez lui sans honneurs que dans une boite en sapin.
CadmosConquest

Profil sur Booknode

Messages : 14
Inscription : dim. 12 juin, 2016 4:34 pm
Localisation : Maison Rowan.

AVIS A CESAR

Message par CadmosConquest »

AVIS A CESAR

Par rapport à ta question sur discord, je ne sais pas ce que tu entends par "ce soir" : ce soir genre jeudi qui a passé et au moment où tu m'as envoyé le message, ou vendredi aujourd'hui, ou le soir du 31, c'est-à-dire demain/samedi? On va die que tu parles du 31, même si c'était pas du tout clair. Si c'est bien ça, ben en vu des programmes et complications, gilles et moi on pensait aller chez elias puis repartir genre après minuit avec nos gens (nico vincent compris donc) et ceux de gilles pour aller chez ce dernier. moi ça m'arrange surtout qu'Alice me pose une grosse colle...
Zannen

Profil sur Booknode

Messages : 1140
Inscription : ven. 10 août, 2012 4:59 pm
Localisation : Maison Lannister

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Zannen »

RP tours 9/10 : Tytos Lannister, héritier de Castral-Roc.


Il était encore tôt lorsque Tytos fit ses adieux à sa jeune épouse avant d'aller dans la cour trouver son cheval, et l'enfourcha pour ensuite prendre place au côté de son père. Il remarqua immédiatement la mine renfrognée de celui-ci. Enfin, il était probablement le seul présent a l'avoir constaté, car il était toujours difficile de savoir ce que pensait ce fier Lord. Mais depuis quelques temps ce dernier avait décidé de prendre son fils sous sa tutelle afin de combler ce qui lui semblait être certaines lacunes de Tytos, et le jeune homme semblait avoir appris par la même occasion à mieux comprendre Tywald et à le trouver plus humain que lorsqu'il était enfant. Ce sentiment était encore une fois renforcé puisqu'il savait la raison qui le rendait si contrarié. Lanna, mère de Tytos et femme de Tywald, était enceinte depuis plusieurs mois déjà, et si celle-ci semblait être en parfaite santé, elle se nourrissait bien trop peu pour son propre bien. Le mestre avait d'ailleurs partagé ses inquiétudes avec son Lord la veille, et Tytos avait bien cru qu'il se rendrait encore à un mariage en étant le seul représentant Lannister. Mais Lanna avait du être, une fois de plus, persuasive avec son époux pour que celui-ci soit prêt à partir. Il ne tarda d'ailleurs pas à donner le signal de départ lorsque Tytos l'eut rejoint.
Quelques chevaliers des grandes maisons de la région les accompagnaient, prêt à défendre l'honneur de la maison Lannister lors du Grand Tournoi Royal organisé à l'occasion des noces royales.

Si le trajet se déroulait sans encombre, Tytos fut vite mit mal à l'aise. Il y avait toujours une foule pour les observé avec adulation chaque fois qu'ils passaient près d'un village, et le jeune homme n'était pas habitué à tant d'adoration. Même les hommes qui les accompagnait se comportaient et s'adressaient à lui ou à leur Lord avec beaucoup d'admiration. Tywald, en revanche, ne laissai paraître aucune réaction face à leur attitude. Mais Tytos savait que son père, comme tous les hommes, était susceptible à la flatterie. Les travaux et réformes entrepris par Tywald ainsi que la victoire de leur allié Tully avait contribué à cette adulation, et Tytos avait conscience que son père avait encore beaucoup de ressources, il avait donc intérêt à vite s'habituer à être le centre d'attention et d'admiration.

La délagation Lannister arriva à Port-Réal plusieurs jours en avance, mais déjà la ville grouillait de monde. L'agitation était à son comble. Ce mariage semblait tout aussi bien convenir au peuple qu'aux plus nobles. Les hommes prirent leur temps à s'installer, et Tytos pu constater qu'ils étaient dans les premiers à se présenter au Roi.
Les quelques jours jusqu'aux noces royales passèrent vite, et Port-Réal se remplit encore plus avec les derniers arrivants.
Et enfin les festivités purent commencer.
Trainn

Profil sur Booknode

Messages : 239
Inscription : dim. 01 mars, 2015 1:24 pm
Localisation : Loin de mes démons.

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Trainn »

RP Mariage et Tournoi Royal


Devant eux se tenait Port-Réal, la capitale des Sept Couronnes, et, sur la falaise, dressé contre le vent, Donjon Rouge, avec son célèbre trône de fer. Korventin Baratheon était remonté des Terres de l’Orage avec quelques chevaliers qui souhaitaient jouter au tournoi en l’honneur des noces du Roi. A vrai dire, il nétait pas excellent combattant, mais il souhaitait être présent pour cet évènement à la gloire, entre autres, de la Couronne. Ils s'avancèrent vers la Porte du Roi. Partout autour les serviteurs de chacun montaient tentes et chapiteaux. Le Lord préférait néanmoins pour sa part, c’est l’un de ses plus gros défauts, le confort d’une auberge. Ainsi il avait mandé à un de ses hommes de leur trouver quelques lits au bas de la colline de Visenya, afin de ne pas rester éloigné du cœur de l’action. Et celui-ci avait réussi, alors que ce n’était chose aisée en ce temps de festivités.

En bas, la foule agitait la Rue de l’Acier. Quelques marmots observait les armuriers travailler. Cependant il y avait peu de chevaliers ou autres nobles : ceux-ci avaient probablement leurs propres serviteurs qui s’occupaient de préparer leurs armures dorées là où ils s’étaient établis. Dans 2 jours se déroulerait les premières épreuves du tournoi. Korventin n’avait pas eu beaucoup l’occasion de se mesurer en tournoi à d’autres combattants ; pour dire vrai, il préférerait bien établir sa stratégie avant une bataille plutôt que de directement s’élancer contre l’ennemi. L’exercice ne pourra lui faire que du bien, pensait-il.

Mais avant que le tournoi puisse commencer, le mariage royal devait avoir lieu.

***


- En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement qu'Aenar Targaryen,  Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, et Äsha Nymeros Martell sont mari et femme, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux, déclara le Grand Septon avant que les nouveaux époux échangent leur premier baiser officiel.

Aenar para alors sa jeune épouse d'un manteau aux couleurs des Targaryens, et tous deux sourirent en se tournant vers l'assemblée.
Pour clore la cérémonie, tous les invités ayant assistés à celle-ci vinrent présentés leur vœux de félicités. La famille d'Äsha furent les premiers bien évidemment.

Le banquet qui suivit fut agité. Il faut dire que le Roi n'avait jamais réuni autant de monde, et s'il n'avait pas été trop occupé à écouter et contempler sa femme, il en aurait été fier. Il aurait aussi remarqué que les familles avaient tendance à se mélanger, même si l'on pouvait constater que certains, comme les Nordiens, restaient un peu à l'écart. Il y eut entre autres, les Tully qui discutèrent un moment avec Tywald Lannister, avant que la Main ne s'éloigne pour échanger quelques mots avec Logan Rowan et Meenah. Il y avait aussi le Baratheon qui parlait avec Alyn Frey et Tytos Lannister ainsi que quelques gardes royaux, et qui se fit couper sans hésitation par le Lord de Castral-Roc qui souhaitait s'entretenir avec son fils, certainement à propos du tournoi. Et peut-être Aenar les aurait rejoint, après tout, même s'il s'agissait d'un homme discret, il aimait échanger avec les autres et apprendre d'eux. Mais ce soir-là, il n'avait de yeux que Äsha Martell.
Les Hommes burent, les participants au tournoi avec plus de modérations que les autres, et rirent fort jusque tard dans la nuit.
Enfin, l'euphorie fut à son comble lorsque l'on escorta le jeune couple jusqu'à la chambre nuptiale.

Une fois fois en tête à tête, Aenar n'hésita pas à prendre l'initiative avec une Äsha, au début rougissante et hésitante, mais qui bien vite sembla prendre le dessus. Aenar qui, en tant que Roi, devait dirigé et commandé chaque jour, ne voyait aucune objection à laisser sa nouvelle femme mener la danse dans leur intimité.

***


Le lendemain, le couple royal réapparu bien fatigué mais joyeux, et s'installa sur l'estrade pour l'ouverture du tournoi. Si Aenar n'avait jamais été particulièrement intéressé en tout ce qui concernait ces joutes et ces démonstrations de forces, il savait que beaucoup de ses invités y tenait, la preuve étant de voir la foule excitée qui l'entourait. Puis, il avait conscience que c'était une bonne façon d'observer tous ces hommes et femmes qui lui devait allégeance.
Le Roi se leva, et le foule se fit silencieuse pour entendre la déclaration de son souverain :

Chers amis, je souhaite avant tout vous remercier d'être si nombreux pour célébrer mon mariage avec Äsha Martell, et pour continuer sur les festivités d'hier, j'annonce sans tarder l'ouverture du Grand Tournoi de Port-Réal.


***


Cedrik Corbois était revenu du Val la veille, accompagné de Gawen Mormont, Jon Flint, Cregan Holt et Theon Knott, et ils s'inscrivirent immédiatement sur la liste des participants au tournoi où ils furent surpris de trouver le nom de Thorren Omble, celui là devait être dans le Nord à gérer les affaires de son père Osric et non combattre ici à Port Réal ! Ce n'est qu'en se rendant à son domicile que Corbois rencontra Thorren qui lui apprit que la paix avait été signé et qu'il allait être prit en otage par Harwyn Tully.
Voilà donc pourquoi ces six nordiens avaient un air grave le lendemain, pourtant jour de fête, mais ils retrouvèrent un semblant de bonne humeur lors du lancement du tournoi en se faisant acclamer par le faible, mais très bruyant pour l'occasion, groupe de supporters nordien ; regroupé à l'extrémité droite par rapport au Roi de la tribune ; mais ce qui rendit Cedrik exalte c'est le tirage des matchs puisqu'il combattrait probablement Theodore Reyne voir, mais il y croyait moins, Cantor Reyne. Il vit au passage qu'Ambel Arryn, désormais nommé Ambel Stone, était de la partie mais ne l'ayant vu depuis son arrivé il n'en tint pas grande importance d'autant plus que c'est un stratège plus qu'un guerrier.

***


Le premier tour allait commencé d'un instant à l'autre. Logan Rowan, tranquillement assis, regardait sa fille, aidée d’un page, enfiler son armure pour le tournoi. Dans quelques minutes, elle allait entrer en scène, et mènerait son premier combat. Tout en s’équipant, la jeune fille serrait obstinément la mâchoire, sans dire un mot. Logan sentait l’odeur de la peur de décevoir, de se faire humilier. Il savait que, plus que n’importe qui, elle avait de nombreuses choses à prouver aux nobles des Sept Couronnes. Son entraînement avec Trud Martell l’avait renforcée, mais la jeune fille s’était montrée même trop compétente, et sa professeure peinait à la faire progresser. La peur de ne pas s’être endurcie engourdissait les muscles de la jeune fille ; un débutant aurait remarqué sa panique, qui nuisait à ses compétences martiales. Si elle restait dans cet état, Logan savait qu’elle ne ferait pas long feu au tournoi. C’était donc le moment propice pour lui parler du mariage.

-Evelyne, fit Logan.

-Oui père ? Qu’y’a-t-il ?

-Je sais que tu es frustrée de ton entraînement, mais reconnais que ta tata a fait de son mieux en tant que maître d’armes.

-Je ne lui en veux absolument pas, père. Je sais que le problème vient de moi…

Putain d’adolescente geignarde qui culpabilise toute seule pour rien… Songea Rowan Qu’est-ce que c’est chiant… Enfin…

- Le problème ne vient pas seulement de toi. Il te faudrait des maîtres experts pour assurer ta formation. Et il se trouve que la famille Tully dispose d’excellents guerriers, qui sont également de très bons instructeurs. Et il se trouve aussi que… la Main du Roi, Harwyn Tully, m’a demandé ta main. »

: Il laissa traîner un petit blanc. Par pitié, qu’elle ne me refasse pas le coup de la dernière fois.-implora Logan aux Dieux. Heureusement (était-ce parce que le prétendant concerné était la Main du Roi elle-même ?) Evelyne ne réagit pas de manière trop brusque, bien que sa voix se fit d’un coup plus dure :

- Encore un prétendant ?! Et qu’avez-vous répondu ?

- J’ai plus ou moins accepté.

Par chance, empêtrée comme elle l’était dans son équipement, il lui était impossible de s’en prendre à son père, mais sa langue elle, était libre.

-Père ! Un jour vous me jetez en pâture à Quorgyle, et l’autre, vous me refilez à Tully ? Toujours pour vos jeux politiques, n’est-ce pas ? Mais vous me prenez pour qui ? Pour votre chien dornien- ou que sais-je ? Je ne suis pas l’une de ces salopes soumises des maisons nobles du Bief !!

Déjà, la jeune fille avait retrouvé sa rage de combattre. Tranquillement, Logan Rowan reprit le dialogue.

- Alors écoute : je te propose un marché.

- Un marché ?

- Si tu remportes une place supérieure à la mienne au cours du tournoi, alors je te laisserai faire ce que tu veux. En revanche, si c’est moi qui remporte une place supérieure, tu m’obéis, tu épouses le Tully, tu t’entraînes si tu n’es pas trop frustrée dans ton honneur de vierge, et tu fermes ta gueule une bonne fois pour toutes.

Il avait haussé le ton vers la fin de sa phrase. Evelyne chercha à répliquer, mais Logan la coupa dans son élan :

- Arrête juste de faire ta mijaurée. Tu sais que tu as plus de couilles que la plupart des hommes es Sept Couronnes : tu as hérité des miennes, alors sers t’en a lieu de te plaindre et de faire la gueule ! Ecrase les comme je les écraserai et point barre !!!

Evelyne sembla hésiter un instant. Puis, elle abaissa son heaume, empoigna fermement son arme, remercia d’un hochement de tête son père, et sortit pour affronter son premier adversaire. Juste avant sa sortie, Rowan l’interpella une dernière fois.

- Mais dis-moi Evelyne, tu sais qui est ton premier adversaire ?

- Non… Je ne veux pas me compliquer la vie : l’identité de mon adversaire importe peu. -Bon… -Qui que ce soit, je le vaincrai père. Tous, je les vaincrai.


Lloyd Rowan ne tenu pas un échange contre sa sœur. Bien que surprise du fait que son frère ait finalement décidé de participer au combat, et que celui-ci soit son premier opposant, elle ne se laissa pas démonter, et, dès le son du cor, fonça sur son frère, qui n’eut même pas le temps de parcourir un mètre avant de tomber au sol, désarçonné. Après cette première victoire, Logan sentait sa fille au meilleur de sa forme. Ce tournoi commençait à promettre. Il commença à se préparer, pour pouvoir assurer de son côté ; il n’était aps question de perdre ce pari.
Dans son premier combat, Logan subit de légers dégâts lorsque la lance du fils de son prédécesseur, le jeune Haron Tyrell, frôla sa tête et arrachant son casque au passage. Plus amusé qu’effrayé, car on ne savait si c’était intentionnellement ou non que la pointe de l’arme s’était dirigée vers son œil, Logan remit tranquillement son casque, avant de se venger à l’échange suivant. Le jeune Haron était fort, mais il ne connaissait pas encore tous les trucs et astuces du combat, que seuls les vétérans, et notamment les plus vicieux comme Rowan, connaissaient sur le bout de s doigts pour faire enrager les jeunes coqs. Comme s’il ne pesait que le poids d’une plume, Lord Rowan déposa son adversaire au sol, sans qu’il n’ait aucune blessure grave. Galvanisé des acclamations de la foule, il salua les nobles dans le public avant de serrer la main du jeune Tyrell.

***


Le corps du malheureux ayant croisé la route du Magnifique n’était pas encore enlevé que Danwell enfourchait déjà sa monture. Contre lui, un chevalier inconnu des terres de l’Orage du nom de Davos Estremont. Ou peut-être était-ce un Lord : le jeune homme en avait cure. Tout ce qu’il savait, c’est que cet homme était son adversaire, et qu’il ne tarderait pas à décoller de sa monture. L’héritier Frey était encore frustré de la bataille du Nid du Faucon. Son oncle avait mené la cavalerie et massacré les rangs nordiens, mais lui n’avait pas eu l’occasion de s’illustrer. Ce tournoi aurait dû être l’occasion de sa revanche, mais… Après Estremont, son prochain adversaire serait Lord Harwyn Tully. Ses chances de succès étaient minces. Il devait donc démontrer l’étendue de ses talents dans ce combat.
Le signal fut donné, et les deux cavaliers chargèrent. Estremont manqua pitoyablement Danwell, tandis que ce dernier lui envoya un vilain coup sur le flanc gauche qui le fit vaciller. Il fut lui-même surpris de son comportement : autrefois, il aurait probablement cherché à estropier son adversaire pour le faire chuter plus facilement. Et bien qu’il ne voyait toujours pas de problème moral à cela, il préférait désormais se passer de ce petit plaisir sadique pour accroître son panache.
Il prit la lance que lui tendait une jeune aide de camp, et chargea à nouveau. Cette joute fut vaine : les deux lances glissèrent sur les écus. Ils s’affrontèrent une troisième fois. Danwell frappa l’adversaire en pleine poitrine, et dévia la lance de l’autre presque avec mépris. Davos réussit presque miraculeusement à éviter la chute.
Celui que l’on surnommait à tort ou à raison le Palucide enragea intérieurement contre cette veine. Ensuite, il repositionna sa main autour de la lance, redressa son bouclier, resserat ses bottes autour de sa monture et visa. Estremont paniquait, et son coup en pâtit : il n’atteint même pas le bouclier du Frey. Il fut cependant touché par un violent coup en pleine poitrine, en tous points similaire au précédent. Cette fois-ci, il ne se releva pas.
L’héritier des Jumeaux descendit de son destrier mais n’ôta pas son casque. Sa seule joute emportée n’avait pas été aussi spectaculaire qu’il l’aurait souhaité. Quant à la prochaine… Harwyn Tully, le Magnifique.

***


Cedrik Corbois fut le premier des Nordiens à combattre, un certain Randyll Fossovoie qu'il aurait presque prit pour un lord de terce rang si ce dernier n'avait pas été nommé « Lord de Cidre » par l'annonceur. Mais cela n'empêche que malgré une prestation des plus correcte Randyll Fossovoie fut éliminé sans grande surprise.
Gawen Mormont avait été moins gâté, il affrontait Leyton du Rouvre qui était un adversaire à sa mesure, si ce n'est un peu trop, le combat fut des plus rudes et Gawen était en train de perdre lorsque dans la manche finale il se ressaisit et désarçonna dans une violence rarement vu son adversaire qu'il mit au tapis.
Jon Flint tomba sur un autre du Rouvre, Galbart de son ptit nom, et le combat s'annonçait très rude aux yeux des spectateurs car l'on ne pouvait manquer qu'ils étaient tout deux géants et d'une compétence martial égale. Et alors un, si ce n'est le, combat le plus surprenant du tournoi eu lieu : ces deux combattants étant pourtant égaux c'est Jon Flint qui écrasa son adversaire sur le score de 7-1.
Cregan Holt affronta Olen Caswell qu'il vainquit en 2 manches, rien de notable de ce combat bien conduit mais pas exceptionnel.
Theon Knott se posa des questions en réentendant l'annonceur appeler un « du Rouvre », il combattait Wilos du Rouvre. Le combat aurait pu tourner à l'avantage de Theon tant il était serré mais à la troisième manche Wilos décocha un très bon coup qui fit tomber Theon, mettant fin au match.
Thorren Omble tomba encore sur un du Rouvre, Hymphrey, mais Thorren n'était ni un Gawen Mormon ni un Jon Flint et se fit écraser, en se déboitant l'épaule en guise de bonus.

***


Korventin Baratheon était sorti du premier combat, contre un chevalier du Conflans, en assez bonne état : les premières manches avaient été difficiles, mais il s'était très bien débrouillé sur les dernières. Le suspens avait tenu tout le long de la joute.

Le second combat, c’était une autre histoire. Déjà, il étais tombé contre Trud Martell, rien que ça ! Le combat ne commençait pas trop mal, il réussit a lui porter quelques coups qu’elle dû sentir passer. Cependant, à la cinquième manche, elle… il ne savait pas. Elle avait changé de technique, sans doute, et Korventin avait complètement été pris au dépourvu. Il ne se rappellait que d’une intense douleur dans la jambe, et d’être tombé de cheval. Puis il s'était réveillé il y a peu, sous une tente. Il ne pouvait même pas décrire la douleur que qu'il ressentait à la cuisse. A ce qu’on lui avait dit, il en avait pour un bout de temps. Par les 7 ! Il ne participerait pas aux autres épreuves, il n'était franchement pas en état, il lui faudrait déjà quelques jours pour pouvoir se déplacer sans difficultés majeures. Cela l’embêtait, mais les chevaliers des Terres de l’Orage ne voulaient pas tenter la mêlée sans lui. Mais bon, après tout c’était leur choix. L’Orage se retirait du tournoi, pour le meilleur ou pour le pire ! Le Lord Baratheon comptait néanmoins rester quelques temps à Port-Real. On ne savait jamais, il pourrait faire de bonnes affaires.

***


Le tournoi avait pris fin relativement tôt pour les deux Whent, le père, fort et talentueux s'était malencontreusement fait sortir, peut être la vieillesse qui lui jouait un tour. Il n'attribuait pas vraiment cette défaite au fait que l'adversaire, Logan Rowan, pouvait être plus fort que lui. Mais il était satisfait de son rang, bien que déçu de ne pas avoir pu aller plus loin, il savait qu'il pourrait encore briller le jour de la charge et de la mélée. Le Fils d'Auston, Allaric quant à lui n'avait participé au tournoi que pour le divertissement, cependant il fit rapidement ses preuve lors de sa première joute :   A ce moment là, il découvrit ce qu'était les joies mais aussi le malheur de la joute, les énormes difficulté de blesser son adversaire mais d'être bléssé, mais Allaric fit preuve de dextérité malgré sa faible expérience en combat, il avait que trop bien bléssé son adversaire et lui avait même entraîné la mort. Mais il ne regretta rien, l'adversaire d'Allaric dans cette Joute était l'adversaire de tous, Velaryon n'avait qu'une réputation de manipulateur et même de Partisan Feunoyr ex ou non...

- M'enfin , s'écriait Auston à son fils, te voilà un homme marié avec une magnifique jeune femme Racin, depuis les problèmes du bief, et tu prouves encore que tu est un homme compétent en arme, même si tu n'a pas gagné ce tournoi, je suis fier de toi. 

Les deux hommes avait passé un bon moment dans ce tournoi qui était encore loin d'être fini pour eux.

***


Sans surprises, Danwell était tombé contre Harwyn Tully au second tour. Le même sort attendait également Alyn, mais pas immédiatement. Il avait déjà remporté une joute, et trois le séparaient encore de son suzerain.
Il affrontait maintenant un errant du nom de Griff le Crochu. Ce fut bref. Trois passages, trois touches, et à la troisième l’audacieux s’envola. Alyn l’avait touché en plein heaume. Il crut entendre un cri, qui s’éteint avec la fin du vol plané de son adversaire. Même depuis l’autre extrémité de la joute, Alyn pouvait voir le sang couler depuis le heaume. Peut-être l’avait-il trop touché. L’autre ne se relevait pas. Trois serviteurs traînèrent l’inconscient – ou le cadavre ? - hors du terrain. Tully et Whent avaient déjà envoyé chacun un de leurs adversaires auprès des Sept, on ne se formaliserait donc pas du sort d’un ser inconnu. Le sire de Salvemer mima un baiser à sa femme, sur les gradins, puis retourna dans sa tente attendre le prochain duel.
***


Dans le match suivant, il y avait comme une odeur de revanche entre Theodore Reyne et Cedrik Corbois, ce premier aurait participer à la bataille du Nid du Faucon dans le rôle d'un des « alliés » à Stark qui l'ont trahis et combattu avec Tully, l'heure des vengeance avait dès lors commencé et Cedrik trouva fort dommage que son médiocre adversaire ai été mis au tapis en seulement deux manches et commença alors a espéré combattre Cantor Reyne plus tard.
Gawen Mormont s'en alla affronter Gweddry Serret, de l'Ouest, et enorgueilli de sa victoire se laissa faire par son adversaire qui était rapidement aux portes de la victoire, Gawen se reveilla dès lors comme au premier tour mais il lui fallut 3 manches pour décrocher le victoire, s'il ne fait pas attention il sera vite éliminé du tournoi.
Jon Flint affronta Petyr Lorch qu'il écrasa trois à un, rien de plus à noter malheureusement.
Cregan Holt fut moins chanceux en se retrouvant face à Tywald Lannister lui même, il était résolu au début d'au moins sauver l'honneur et il fit mal à Tywald malgré le non gain de manche mais fut finalement terrassé, obligé de reconnaître la remarquable victoire de son adversaire.

***


Ce fut Jon Flint, qui l’avait emporté sur Petyr Lorch. Toutefois, et malgré la hargne du nordien contre les Frey qui lui permit de placer un coup, il n’arrêta pas Alyn dans son ascension et finit au sol, comme ses prédécesseurs. Sa prochaine joute eut lieu le lendemain. Il s’agissait d’Edmure Swann, un chevalier s’étant taillé une réputation de menace en seulement trois joutes.
La qualification en elle-même n’avait pas d’importance puisque le vainqueur affronterait le Magnifique. Le combat, par contre…
Alyn ne comprit pas ce qu’il se produit. Il manqua Edmure d’une bonne main tandis que celui-ci le toucha à l’épaule. Le passage suivant fut strictement identique, à ceci près que la lance de Swann explosa.
Le cousin d’Elston Frey respira profondément, puis abaissa sa lance et chargea à nouveau. Cette fois-ci, il parvint à toucher son adversaire, mais son arme glissa le long de la plate, tandis qu’un puissant coup envoya son bouclier contre son corps et l’ébranla.
La quatrième joute n’inversa pas la tendance, et ser Alyn Frey fut désarçonné. Il s’en sortait sans blessure, et avec trois duel dominés, mais un petit goût amer dans la bouche. Lui aussi aurait voulu ne tomber que face au Magnifique.

***


Voici quelque chose d'anticipable qui surprit Corbois, il affrontait en ce troisième tour la Trud Martell, la sœur de Meenah, qui avait mutilé Korventin Baratheon au tour précédent. Bien que supérieur sur le papier il était à cran avant cet affrontement. Puis le combat s'engagea et vérité fut donné au papier, Cedrik ne laissa aucune chance à Trud qui perdit lamentablement.
Et c'est alors que les choses tournèrent mal pour les autres nordiens : avec la défaite Jon Flint et Gawen Mormont qui tomba face à Harwynn Tully, rien que ça, et perdit deux manches mais prouva sa qualité en n'étant ni mort ni blessé ce qui est rare lorsqu'on combat un Tully dans ce tournoi.

C'est ainsi que Corbois, lors du quatrième tour, se retrouva être le dernier nordien en lice, et à cette petite victoire personnelle vint s'ajouter au fait qu'il allait combattre Cantor Reyne, un adversaire de taille et artisan de second rang de l'humiliante défaite militaire qu'il avait subit à son niveau.
Le score était de deux à deux, chaque adversaire était proche de la victoire comme de la défaite.
Les destriers s'élancèrent, la distance séparant les jouteurs se réduisait à une vitesse hallucinante et dès lors le choc, Cedrik dans toute la violence de sa rage et de sa force toucha Cantor mais, surtout, en plus de l'arrêter net dans son élan il le projetta en arrière à un mètre cinquante du lieu du choc.
La poussière retomba, le public retint son souffle se demandant dans quel état était Lord Reyne, Cantor se relèva apparemment sans blessure et le public, dans une bonne partie, acclama Corbois pour ce coup sortit de nulle part qui lui donna la victoire.

***


Tytos Lannister regarda avec surprise son père sortir perdant de son combat avec Samwell Dayne. Le jeune homme avait grandi avec les histoires que lui racontait sa mère sur les glorieux combats de Tywald lors de sa jeunesse. A aucun moment il n'avait douté de la victoire de son père, il ne s'attendait pas à le voir perdre avant d'arriver à un face à face avec un Tully au moins. Mais l'héritier de Castral-Roc semblait oublier que son père commençait à se faire vieux, et son endurance se réduisait au fur et à mesure des combats. Tywald avait bien tenu face à l'Epée du Matin, aucun des deux n'avait réussi à porter de réels coups à son adversaire avant la dernière manche, où Tywald s'était montré trop lent et s'était fait éjectée de son cheval par le père de la nouvelle Reine.
Tytos enfila son heaume et enfourcha sa monture. Il était le dernier réprésentant des terres de l'Ouest et souhaitait faire honneur à son rang et sa Maison, comme son père lui avait toujours répété. L'homme qui se trouvait face à lui était Luthor Florent, un chevalier du Bief et un adversaire de taille. Le combat fut long et acharné, mais Tytos dû s'incliner et reconnaître sa défaite. C'est déçu et frustré que le jeune homme retourna se placer à côté de son père.

- Je suis désolé de ne pas être aller plus loin, s'excusa-t-il.

Mais son père posa une main solidaire sur son épaule.

- Je préfère que tu es perdu à ce tour-ci, le Conflans est en forme aujourd'hui, si tu avais dù affronter Tytos Tully je n'aurais pas été certain de te retrouver en un seul morceau, plaisanta le Lord.

Le fils regarda un peu surpris son père, il était rare que celui-ci fasse de l'humour, il était de trop bonne humeur depuis les dernières nouvelles venues de Castral-Roc. Mais ce fut avec le moral un peu relevé que le jeune homme observa avec intérêt la suite du tournoi.

***


Lorsqu’elle rejoint l’estrade, Meenah Martell avait mal partout ou presque. Sa sœur et l’Epée du Matin l’avaient aidé, au sortir des lices, à enlever son armure. Peu auraient voulu voir la Princesse d’Ebène dans ce moment-là : grimaçante, crispée et à bout de souffle. Par les Sept, ses douleurs étaient semblables à celles de sa nuit de noce ! Le plaisir du combat avait simplement remplacé le plaisir de la chair…
Quoi qu’il en soit, elle devait se plier à la nécessité des apparences, et jouer son rôle. Elle était membre du conseil, et dame de cour avant tout… On lui avait fait porter ses robes, et Trud l’avait aidé à s’habiller –elle ne voulait pas qu’une servante la voit dans cet état de faiblesse- et la voilà qui rejoignait le Roi.
Elle prit place à la gauche du Roi, la nièce –la jeune Reine- occupant sa droite. Aenar Targaryen lui adressa un petit sourire taquin alors qu’elle s’appropriait deux coussins supplémentaires pour ménager son fessier.

- Alors, satisfaite ?

- Samwell ne mentait pas, ce Florent est un sacré bon cavalier…

- Il vous a fait mordre la poussière.

- Il mérite la victoire, mais je me suis tout de même bien défendue.

- Personne n’a dit le contraire. Les femmes de votre famille sont pleines de surprises…

Il se tourna vers Asha, qui lui sourit d’un air entendu. Meenah en profita pour souffler un peu, et rajuster son corset. Elle était heureuse du mariage de sa nièce. Sa sœur étant constamment sur les routes avec son mari, c’était un peu elle qui avait fait son éducation… La petite avait bien grandit depuis l’époque où elle allait observer ses jeux aux jardins aquatiques. Et la voilà Reine… les Septs font bien les choses : la Rose des Sables semblait être faite pour ce rôle. Elle était intelligente, belle, aimable, passionnée par les Lettres et les Mathématiques, sans compter les qualités de courtisane que le Chat lui avait transmise… La voir au côté d’Aenar faisait penser à Meenah que les choses n’auraient pu mieux se passer.
Elle appréciait beaucoup la compagnie du Roi, et avait pour lui une grande estime, bien qu’elle ait souvent du mal à retenir ses vassaux de tenir des plaisanterie à son propos. Certes, la Main était d’un charisme certain –bien que la Princesse d’Ebène n’apprécie pas son caractère- mais le Roi avait autant, si ce n’est plus, de mérite dans la manière exemplaire dont était gouverné le pays.
On quittait une ère de guerre Feunoyr, de coups d’états et de guerre de succession… espérons que l’on entre à présent dans une ère de paix et de prospérité. Ce n’était pas ce que lui disait ses oiseaux cependant… et elle aurait bientôt à prendre un certain nombre de décision difficiles, et mener de longues discutions diplomatiques… Elle était heureuse de pouvoir laisser tout cela de côté pour l’heure, et de profiter du tournoi. Peut-être son mari continuerait-il sa belle performance…
Perdre n’était pas pour la gêner : elle aimait se battre, et y était plutôt douée, mais avait depuis longtemps choisis de privilégier une carrière de séduction et de charisme à celle des armes. Le Roi avait actuellement plus besoin de stabilité politique que de guerriers…

***


Les choses s'échauffèrent pour Cedrik qui dù affronter Evelyne Rowan, celle-ci ayant donné deux match d'un niveau et d'un spectaculaire irréel. Le problème pour Cedrik étant « Mais comment cette combattante quelconque peut elle être ici, comment peut elle avoir vaincu à la fois Edmure Tully et Lymond Lychester ? », heureusement ou non la réponse lui apparu rapidement sur le terrain de joute lorsqu'elle passa à un rien de le mettre au tapis. En effet elle compensait sa force limité en assénant ses coups avec une précisions redoutable, tant bien même Cedrik gagna la manche il demeura salement touché et plus affaiblit encore. La dernière manche se termine suite à Evelyne qui lui assena un violent coup qui déclencha alors en lui un petit quelque chose, un petit quelque chose que ne possède que les Corbois et qui a donné leur devise « Vertueux dans la Rage ».
Corbois s'élança décidé de mettre un terme à ce combat qui s'éternisait à son désavantage. Il voyait cette Rowan préparer un autre de ses fameux coups qui pourrait dès lors le mettre à terre tant il en a enduré, mais il ne recevrait pas ce coup là et ça il le savait plus qu'il ne l'espérait. Au moment du choc Cedrik assena un coup d'une violence que l'on avait vu que de la part d'un Harwynn ou Tytos Tully, un coup au moins aussi violent que ce qu'il avait asséné à Cantor Reyne, un coup qui mettait illico à terre Evelyne Rowan. Elle n'était pas blessé et avait très bien combattu mais Cedrik Corbois s'était lassé de ce combat. Il tenta de la féliciter pour son combat après qu'elle se fut relevé mais elle lui lança un regard qu'il n'avait vu qu'une seule fois auparavant et préféra faire une rapide révérence avant de se replier.

***


Ainsi il y était arrivé, les demi finales preuve de qualités martiales de très haut niveau, Cedrik Corbois n'était pas sur de mériter totalement sa place mais après tout un tournoi sans nordien en demi finale ne vaut pas grand chose se disait-il malgré l'absence des monstrueusement puissant Osric Omble et Rodrik Stark, lui était plus la tête pensante du trio, lorsque l'on regarde son parcours avec cette information on peut aisément deviner ce qu'aurait fait un de ces deux bourrins, le mot étant plus qu'approprié.
Mais il fallu rapidement mettre fin à la satisfaction et s'apercevoir que l'adversaire était Harwyn Tully lui même. Corbois était motivé de par la nature de son adversaire bien qu'il ne lui en voulait pas directement pour la défaite militaire nordienne dont les coupables désignés sont les traîtres et non pas les Tully.
Le combat s'entama de façon avantageuse pour Harwynn et Cedrik commença à se faire une raison, il n'irait pas en finale et cela lui convenait car il reconnaissait qu'il était surclassé, cependant l'espoir sembla revenir lorsqu'il mît une puis deux manches à son adversaire, lui qui n'en a perdu aucune de tout le tournoi ! Encore une fois la dernière manche serait décivise, les destriers s'élancèrent de nouveau, le choc fut d'une violence extrême et Corbois osa espérer la victoire, il assèna en effet le même coup qu'il assena à Evelyne Rowan lors de la manche finale, mais alors il ressentit une forte douleur sans vraiment savoir où et tomba à terre sans s'en rendre compte, son coup avait été très violent mais Harwyn Tully avait déchaîné toute sa puissance et sa qualité dans ce coup imparable qui lui donna la victoire.

***


Les combats suivants de Logan Rowan lui parurent également très amusants ; il vainquit son beau-frère, l’Epée du Matin, juste après avoir mis au tapis un type dont il ne se souvenait même plus du nom. Après ces combats, ce fut au tour d’Evelyne de combattre pour les huitièmes de finale. Sa fille, pour son plus grand bonheur, avait désossé Borros Bettley et, après un affrontement épique qui dura de longues minutes, elle était parvenue à défaire avec bravoure le valeureux Edmure Tully, sous les bravos de la foule. Logan souriait en se demandant comment le prendrait la Main du Roi. Sans doute qu’il n’en aurait cure… Quoi qu’il en soit, le père et la fille étaient désormais à égalité, seulement, Rowan était convaincu de pouvoir soumettre Dayne, qui l’attendait en quart de finale, tandis qu’Evelyne se dressait devant un problème de taille –et quelle taille ! : Cedric Corbois. Le combat fut acharné. Evelyne profitait de son désavantage de taille pour tenter d’éviter les coups. Mais ce jeu du chat et de la souris ne dura pas indéfiniment, et Evelyne finit au sol, mais fut malgré tout applaudie pour sa ténacité. Logan tapa lui aussi dans ses mains, ravi. Après sa victoire contre Dayne, qu’il expédia à terre en un coup, Logan se prépara mentalement à la demi-finale, où il devait affronter Tytos Tully, qui venait de défaire son vassal, Luthor Florent. Tytos, ce n’était pas le genre de combattant qu’on battait avec de la volonté. Sans doute l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur guerrier de tout Westeros. Le combat fut intense, davantage pour Rowan que pour Tully, sans compter que Rowan ne cherchait pas à jouer aux héros. Il ne croyait pas aux miracles, et il pensait d’ores et déjà au combat suivant, qui se déroulerait contre Corbois. C’est avec panache qu’il fut vaincu par Tytos Tully, qui semblait avant tout penser à son combat contre son frère, à la finale. C’est avec un sourire teinté de douleur que Rowan sortit de l’arène. Foutu clan du Conflans, ils sont forts quand même…

Enfin, le dernier combat pointa le bout de son nez. Cedric Corbois, défait par Harwyn Tully, se retrouvait face à lui pour décider lequel d’entre eux serait honoré de la troisième place. Par chance, le futur gendre de Logan avait à moitié estropié le Corbois, qui devrait garder sa blessure pour un bon mois. Encore une fois, Lgan s’interrogea sur les pensées de Tully, à savoir si la violence contre Corbois avait été volontaire, pour venger sa future épouse, ou n’était simplement que son comportement habituel en tournoi. Quoi qu’il en soit, réitérer l’exploit serait sans doute très difficile… Il ne se trompait pas. Corbois était fort, très fort, et Rowan n’aurait jamais tenu comme sa fille l’avait fait. Après plusieurs échanges, qui n’étaient qu’en faveur de son adversaire, Rowan, blessé, subissait le contrecoup des précédents combats, et ressentait le poids de la fatigue. Corbois semblait pressentir le dernier assaut, assuré de sa victoire. Parfait. Sans hésiter, de toutes ses forces, Logan se jeta sur Corbois, qui ne se refroidissait pas non plus. Intentionnellement, Rowan visa la blessure infligée par Tully, mais Corbois prédit le vice, et se jeta en avant pour faire mouche avant son opposant. Un coup précis, solide. Mortel, mais facile à esquiver s’il était prédit. Logan, avec sa feinte, l’avait prédit, et dans un dernier effort, il fit tomber le Corbois au sol. Fier de sa réussite, il jeta un coup d’œil plein d’orgueil à sa fille, qui observait le combat. L’admiration se lisait dans ses yeux. Mais, très vite, devant l’affrontement magistral des deux Tully, Logan sut qu’il avait été supplanté par Harwyn. Encore une fois, fallait-il s’en réjouir ? Logan remit ces questions à plus tard et se décida à faire un compte-rendu du tournoi avec chacun des guerriers du Bief et de Dorne.

Les Nordiens furent déçu de cette défaite inattendu et peu mérité pour leur champion, mais cela ne les empêcha pas de fêter la 4e place toute la nuit avec quelques tonneaux de bière.

***


Enfin arriva la finale. Si le Roi était las de ces affrontements depuis un bon moments, celui là allait piquer son intérêt. Harwyn Tully était sa Main et son travail était particulièrement efficace, et Aenar ne regrettait en rien son choix. Cependant il n'avait jamais vu les talents à l'épée de celui-ci et aujourd'hui, il avait été particulièrement impressionné. Tytos Tully avait une réputation dont il n'était pas ignorant, et même si le Roi n'avait pas beaucoup de talents avec une lame entre les mains, il savait reconnaître l'adresse des deux finalistes. Il n'avait aucun doute que ce dernier affrontement serait passionnant.

***


Harwyn Tully s’avança sur les lices. Pas une place n’était libre, et ce qui n’était pas des places était également bondé. Pas surprenant. Et plutôt flatteur. Un sourire satisfait s’étira sur ses lèvres : pour une fois, la foule était à la hauteur des éventements. La Main du Roi pris son casque des mains du jeune écuyer qui l’accompagnait. En face, son adversaire fit de même. Lui ne semblait pas se soucier du public. A vrai dire, il ne semblait jamais se soucier de quoi que ce soit, comme si tout lui était égal.
Les deux frères se regardèrent dans les yeux quelques instants, y lisant tous deux un mélange d’estime et de concentration, puis s’inclinèrent devant la tribune royale.
Sa Majesté Aenar Ier Targaryen se leva. La foule se tut petit à petit. Le héraut en profita :

- Concourant pour la finale du tournoi du mariage de Sa Majesté : Harwyn Tully le Magnifique, Main du Roi et Sire de Vivesaigues, contre son frère Tytos Tully le Fataliste, Sire de Château Rosière !

Les deux combattants enfourchèrent leur monture, enfilèrent leur casque puis prirent la lance de joute que leur tendait leur écuyer. Leurs armures resplendissaient dans la lumière de cette après-midi de fin de tournoi.
Un étrange silence s’installa. Les deux meilleurs jouteurs du royaume étaient là, presque identiques sous leur plate scintillante aux couleurs Tully. Le Dragon rompit ce silence :

- Ser, vous voici parvenus à votre dernier match. Permettez-moi de vous féliciter. Et maintenant… que cette finale débute !

Les cavaliers tournèrent leur tête vers leur adversaire, et s’élancèrent presque immédiatement. Ils avaient tous deux une petite centaine de pieds à parcourir avant de se rencontrer. Leurs lances s’abaissèrent, visant la poitrine. Les derniers instants leur permirent de gagner en précision et de lever leurs boucliers.
Le choc fut violent. La lance d’Harwyn fut détournée par le bouclier de Tytos, tandis que son opposant parvint à lui toucher l’épaule, sans pour autant le désarçonner. Les deux lances explosèrent sous l’impact. Le public hurlait, hystérique. Les cavaliers empoignèrent une seconde lance, se reconcentrèrent un instant et repartirent. On aurait dit la même scène : les deux lances s’abaissant lentement, visant la poitrine, les boucliers se centrant… Mais cette fois-ci, ce fut Tytos qui encaissa un coup en pleine poitrine tandis qu’Harwyn fit glisser la lance de son adversaire le long de son harnois.
Cela ne fut pas suffisant pour faire tomber le Fataliste, qui vacilla néanmoins.
Harwyn prit une nouvelle lance.
Dans la foule, certains murmuraient que les deux frères se retenaient pour ne pas blesser l’autre et surtout pour le spectacle. C’était en partie vrai : Harwyn ne voulait pas tuer son frère, ni son frère le voulait. Voilà pourquoi ils ne visaient pas la tête. Un certain Elias la Rose n’avait pas eu cette chance.
Une troisième, leurs montures partirent au galop. Les deux lances éclatèrent littéralement, explosant en éclats. Tytos Tully manqua de basculer, se retenant de peu. Harwyn Tully perdit l’équilibre et chuta. Ils s’étaient tous deux touché en pleine poitrine, sans réussir à dévier.
Le public hurla.
Deux écuyers aidèrent la Main à se relever. Le Magnifique ôta son casque et s’inclina devant son frère avant de se présenter à l’estrade royale.
Le Fataliste lui rendit son salut et releva sa visière. On lui tendit une autre lance. Avec celle-ci, il récupéra délicatement la couronne de fleurs bleues déposée sur un coussin aux premiers rangs du public et protégée par deux gardes dragons. Il parcouru ensuite lentement du regard les nobles assemblés, et fit marcher sa monture. Harwyn rit intérieurement, toujours pris par l’euphorie de la joute et l’adrénaline de la chute : son frère était un excellent comédien, quoi qu’en veuille son surnom. Chacun ici retenait son souffle, et chacune ici espérait être désignée Reine d’Amour et de Beauté. La lance portant en son extrémité glissait devant bien des beautés. Elle passa même devant la propre femme de Tytos, Lady Elenna Nerbosc.
Le gagnant s’arrêta enfin devant la famille Rowan. Sa voix s’éleva, intense et posée :

- Ma Dame, j’ai bien conscience que ceci est peu conventionnel. Permettez-moi toutefois de vous nommer Reine d’Amour et de Beauté non en mon nom mais en celui de mon frère Harwyn.
Et sur ce, il posa délicatement la couronne de fleurs sur les cheveux d’Evelyne Rowan.

Les deux frères se retrouvèrent quelques minutes après. La joute n’était pas encore achevée : Sa Majesté devait encore féliciter les vainqueurs, récompenser les chevaliers s’étant distingués, et surtout accorder les vœux tant désirés.
Ils partagèrent un verre de vin en souriant. Ils avaient posé leurs armures. La sueur dominait sur leurs vêtements. L’adrénaline retombée, ne restait en eux que cet étrange sentiment de satisfaction et de satiété propre au combat. La fierté illuminait leurs visages. La fratrie de Vivesaigues avait emporté la moitié des vœux royaux. Evelyne Rowan semblait avoir été honorée – ou plutôt, la main ferme de son père sur son épaule l’avait dissuadée d’exploser en public. D’après les informateurs Tully, elle tournait présentement en rond dans sa tente, furieuse d’avoir été prise par surprise. Son père l’avait pourtant avertie du prochain mariage, et seul le fait qu’Harwyn Tully soit l’un des meilleurs combattants des Sept Couronnes l’avait contenue. La Main devrait déployer des trésors de patience et de charisme pour réussir à dompter sa prochaine femme. Il se croyait à la hauteur.
Un messager entra dans leur tente pour les informer que Lord Rowan, Lord du Bief, demandait le Sire de Vivesaigues. Ce dernier s’excusa auprès de son frère, demanda à ses écuyers de lui amener son armure d’apparat chez Rowan, puis suivit le messager. Deux gardes l’accompagnèrent, mais c’était plus un symbole qu’une nécessité. Si en cet instant quelqu’un osait tenter d’abattre Lord Harwyn Tully, il finirait probablement embroché par le finaliste avant de l’avoir vu dégainer. Oui, Harwyn pouvait comprendre pourquoi certains devenaient accro au combat.
Il avait cependant un autre challenge pour le moment, peut-être plus grand : apaiser Evelyne Rowan. La mine fermée avec laquelle son père l’accueillit promettait bien des difficultés.

Tytos attendait son frère depuis un peu trop longtemps. Lui était d’ors et déjà revenu sur les estrades, changé et splendide dans cette armure d’apparat. La plupart des autres chevaliers avaient ou eu une place sur l’estrade d’honneur ou une place dans le public. Quand à ceux qui n’avaient eu cette chance, ils n’auraient de toute façon pas été récompensés. Ou n’étaient plus en état de l’être : deux, non trois morts, tout de même. Griff le Crochu n’avait pas survécu à ses blessures. Tous causés par des chevaliers du Conflans. Décidément, ces derniers avaient véritablement remporté tous les titres.

Aenar Ier s’approcha du Fataliste, un Garde Blanc derrière lui. A vois basse, il lui demande s’il savait où se trouvait la famille Rowan et la Main. Le Tully répondit franchement : tous étaient probablement occupés à raisonner Evelyne Rowan. Le Roi s’esclaffa. Lui n’aurait pas ces problèmes. Ashä Martell était une demoiselle au comportement digne de son rang, sauf peut-être la nuit. Mais cela ne concernait désormais plus que le Roi.
Les absents se firent désirer plus longtemps encore, suffisamment pour que Sa Majesté demande à Ser Walder Tully d’aller les chercher.
Lorsqu’enfin ils arrivèrent, la foule était bien impatiente et murmurait des accidents pouvant expliquer un tel retard, allant de l’assassinat à la discussion un peu trop intime entre la Main et sa Reine d’Amour et de Beauté. Leur arrivée mit fin à ses rumeurs, au plus grand regrets des commères. Tous étaient impeccables. Ils s’installèrent rapidement à leurs places.
Le héraut fit signe à la foule de se taire, et Aenar se leva. Après un court discours de félicitation et un ou deux compliments adressés à sa prochaine reine, il appela les gagnants :

- Lord Cedrik Corbois, quatrième !

Les quelques nordiens présents scandèrent le nom de leur vainqueur.

- Lord Logan Rowan, arrivé troisième !

Le Sire du Bief se leva sous les applaudissements de la foule et descendit les gradins pour aller s’agenouiller devant l’estrade.

- Lord Harwyn Tully, arrivé second !

La Main le rejoint.

- Et enfin notre grand gagnant, Lord Tytos Tully, premier et vainqueur de la joute royale !

Le Fataliste se placa auprès des deux autres sous les hurlements de la foule.

- Ser, j’ai l’honneur de vous féliciter en personne pour vos réussites. Rowan, c’est au bout d’une joute incroyable que vous avez réussi à désarçonner Lord Corbois, le mettant à terre lorsque tout le monde vous pensait vaincu. Harwyn, mon fidèle conseiller, vous n’avez pu tomber que face à votre frère, et je gage que sans lui la première place vous aurait revenu. Et enfin, Ser Fataliste, que dire sinon que votre légende est encore bien loin d’être fidèle au mérite de votre personne ? Je me targue de croire que jamais un Targaryen n’a gouverné un royaume aussi noble et honorable que le notre, et je vous remercie de me conforter en cette opinion.

Les applaudissements redoublèrent, si tant est que cela soit possible. La foule scandait les noms de Rowan, de Tully et d’Aenar.
Le Roi patienta puis leva le bras pour demander le silence. Il l’obtint.

- Toutefois, je serais bien injuste si je ne récompensais que les quatre finalistes. Loyaux habitants des Sept Couronnes, je vous demande d’acclamer également : Lord Samwell Dayne, l’Epee du Matin! Ser Edmure Swann ! Ser Lymond Lynchester ! Ser Edmure Tully ! Evelyne Rowan !

Il fallut encore de longues minutes pour que le public se tût, pris entre ses acclamations et le regret de ne pas avoir entendu d’autres noms. Ci et là, on scandait Florent, Lannister, ou Reyne, voire Frey, Vance ou Uller. Tous finirent néanmoins par se calmer.
Aenar repris :

- Sers, ma Dame Rowan, vous vous êtes tous démarqué par votre remarquable adresse et votre rage de vaincre. Si les noms des vainqueurs de ce tournoi doivent être retenus, j’aimerais que les vôtres le soient également. Epee du Matin, vous vous êtes encore une fois montré à la hauteur de votre titre. Ser Swann et Ser Lynchester, vous fûtes une surprise pour nous tous, et des plus belles. Ser Edmure Tully, que dire sinon que vous marchez dans les pas de vos illustres parents ? Quand à vous, Dame Rowan, s’il est bien peu conventionnel de laisser une femme participer à un tournoi, je pense que votre affrontement avec Ser Tully a malgré tout ravi les troubadours.

Il fit une pause puis ajouta :

- Je regrette de ne pas offrir à chacun d’entre vous un vœu, mais si toutefois vous voulez dédier votre victoire à qui que ce soit, sentez-vous libre de le faire maintenant.

Harwyn le Magnifique saisit l’occasion.
Il s’avança vers Lord Rowan et vers sa fille, laquelle semblait de nouveau maîtresse d’elle-même, quoique sous l’euphorie de l’honneur.

- Lord Logan Rowan, moi, Harwyn de la maison Tully, ait l’honneur de vous demander la main de votre fille, Dame Evelyne Rowan, qui a prouvé à tous sa valeur.

Lord Rowan sourit calmement, puis répondit :

- Lord Tully, c’est avec plaisir que j’annonce ici présent les fiançailles de ma fille et de la Main du Roi. Puissez-vous partager un peu du bonheur de Sa Majesté.

Sur ces mots, Evelyne Rowan s’agenouilla devant le Lord du Conflans, et ce dernier la releva sous les cris toujours plus hystériques de la foule.

Le calme une fois revenu, Aenar pris une fois de plus la parole : il était temps de récompenser les demi-finaliste et d'écouter leur souhait.
Glasnost

Profil sur Booknode

Messages : 17
Inscription : sam. 28 mai, 2016 11:07 pm

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Glasnost »

Harwyn Tully, Surintendant du royaume, Tour 10

https://www.youtube.com/watch?v=W41tj4o4OuM

Harwyn était, comme beaucoup en route vers Port Réal. Depuis le Val, il naviguait au travers du détroit avec la flotte royale. Après tout, la capitale était devenu depuis longtemps déjà l’endroit où tous se devait d’être. Tout le gratin du Conflans, du Sud et due l'Ouest s’y dirigeait bien que ça ne soit en réalité pas pour une simple fête mondaine. Le tournoi s'annonçait digne d'un empereur. Quant au Val, il le quittait la victoire en poupe ; les Nordiens avaient choisis leur champ de bataille, et la défaite n'était que conséquence évidente de leur entêtement à se penser l'égal d'Harwyn.

Le soleil était bas dans le ciel lorsque l’intendant arriva enfin en vue de la cité. Celle-ci semblait en ébullition dans cette nuit claire. Les murailles étaient couvertes de torches alors qu’en contrebas, on pouvait entrevoir les lueurs du camp des nouveaux arrivant faisant le siège de la cité. Le clan Tully venait complet à Port Réal ; Jonos était encore sur place, Tytos, Harwyn et Edmure arrivaient par bâteau, Arthur et Edmond venaient depuis Vivesaigue. Karyl Vance et Lymond Lychester, les deux fidèles amis de Harwyn, seraient présents, de même que les vassaux plus importants ; Whent et Frey, Nerbosc et Mallister.

Les navires arrivèrent finalement à quai et à nouveau une énorme quantité d’homme débarquait dans l'ancien port ; les navires et les soldats retourneraient de part chez eux, mais les chevaliers du Conflans voulaient assister au tournoi, voir y participer. L’armée de l’Arnor arrivait certes trop tard pour la préparation, mais juste à temps pour les festivités. Harwyn félicita personnellement son frère pour avoir géré la situation en son absence.
Glasnost

Profil sur Booknode

Messages : 17
Inscription : sam. 28 mai, 2016 11:07 pm

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Glasnost »

Jonos Tully, Maitre des Lois, Tour 9

https://www.youtube.com/watch?v=ynEOo28lsbc

Loin des cors de guerre sonnant dans le Val d'Arryn, la capitale profitait d’une paix renouvelée. Depuis longtemps déjà repeuplée, l'enceinte abritait quelques 420.000 âmes, et la civilisation renaissait après les incertitudes de la rébellion Feunoyr. Jonos était ravi d’avoir quitté la ville à l'époque, mais on ne pouvait nier que les événements ayant eu lieu dans la région allaient permettre de rendre cette paix plus durable. Harwyn était arrivé depuis deux ans déjà, et la ville avait considérablement changée : les bâtisses en construction étaient maintenant complètes et habitées. Le progrès qui avait été fait était tellement rapide qu’il semblait parfois irréaliste à l’œil de Jonos. Cela faisait plusieurs journées qu'il visitait la ville, mais malgré la douleur aux pieds, il était ravi de constater de l'étendue des travaux de son frère.

Il faisait nuit et le Maître des lois était en train de prendre des notes sur une de ses cartes de la région, actualisant ainsi les informations de sa carte pour mieux prévoir la suite du travail judiciaire. Le bruit des gouttes de pluie commença à frapper les parois de sa chambre, d’abord de manière saccadée avant de rapidement laisser place à un bourdonnement constant. Les exclamations des soldats en patrouille en contrebas se firent entendre, mécontents de devoir rester à l’extérieur par un tel temps, suivies par les bruits d’armures indiquant qu’ils s’en allaient chercher un abri contre le mauvais temps. Déconcentré un moment par le manque de sérieux de la Garde Grise, Aurfaur se recentra sur sa carte. Après la chute du Ménétrier et le dépeuplement qui avait suivit du côté Beurpuits, de nombreux chemins avaient démontré leur manque d'optimisation. Cependant, avec la reconstruction de Mur-Blanc et de Sombrelyn, de nombreux segments avaient été dégagés et d’anciennes routes commençaient à retrouver un entretien minime. Jonos y mettait de son mieux pour assurer la mise à jour de ses cartes, à partir des informations qui lui parvenaient par ses envoyés. Après avoir fini son travail il se coucha, la Lune était déjà bien haute dans le ciel. Le réseau mis en place par son frère était très efficace, et le remplacer en tant que Main du roi s'avérait considérablement plus simple que prévu.
Glasnost

Profil sur Booknode

Messages : 17
Inscription : sam. 28 mai, 2016 11:07 pm

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par Glasnost »

Edmure Tully, Bâtard de Harwyn, commandant de 20 bons soldats


Les rives de l'est du Val étaient bien souvent désertée, depuis des années la région déjà. Edmure trouvait la région déprimante, les nuages gris faisant ressembler le paysage à un tableau terne. Les ruines n’arrangeaient rien aux apparences du paysage, mais les sauvages semblaient satisfait, la dernière semaine de voyage avait vu les tensions entre les clans s'aggraver, mais les soldats veillaient au grain.

Lorsque la troupe acheva son avancée effrénée un camp rapide fut établi sur la rive nord, logeant ainsi toute les soldats venus avec Edmure pour la première nuit. La reconquête de Goeville n’était pas quelque chose qu'Edmure avait laissé au hasard. Cela faisait un mois que l'opération était préparée, et Rykker avait fait son boulot en détruisant la flotte Manderly, mais les nordiens s'étaient retranchés dans la ville, et dans plusieurs forts dans les environs. On ne pouvait pas demander aux nordiens de débarquer, il fallut donc se contenter d'un simple blocus à l'embouchure de la région, ce qui ne suffisait guère qu'à empêcher des renforts d'arriver. La ville ne tomberait pas militairement, de toute évidence.

Mais déjà des mauvaises nouvelles venait de l'ouest, les Royce avaient perdu à Chêne en fer, et la ville était en train de connaître un siège, cela sonnait le début d'une période rude pour la région, si père ne bougeait pas à temps. Au moins, tout ça n’avait pas d’impact sur les travaux du Conflans à part l’arrivée de quelques commerçants informés qui avaient décidé de s’installer plus à l'ouest avant que les routes ne soient trop empruntées et saturent. Ils étaient malins.
Maintenant, il fallait préparer la suite ; très dur de communiquer avec les forces Tully, mais la mission avait bien marché jusque là, en saccageant la région et en disparaissant régulièrement par bâteau, les sauvages de Edmure avaient foutu un joyeux bordel et poussé les armées Stark à bouger. Maintenant, il fallait les traquer, et les prendre à revers lors de la bataille à venir. Harwyn avait provoqué Stark pour déterminer un terrain à peu près égal, du moins en apparence ; mais les plaines n'étaient pas tant désavantageuse que ça pour l'armée Tully, et les clans des montagnes pourraient prendre l'ennemi à revers, celui ci n'ayant pas dénoté les possibilitées offertes par le fait qu'une forêt se trouverait pile dans leur dos. A quel moment exactement ont ils réellement cru que nous les affronterions à la loyale?
DorianGray

Profil sur Booknode

Messages : 883
Inscription : dim. 06 avr., 2014 6:53 pm
Localisation : Au delà du Mur

Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 9 : La bataille du Nid du Faucon

Message par DorianGray »

RP de Léo posté par moi sur sa demande (perte de mot de passe et inaccessibilité du mail).

Harwyn Tully, Main du Roi, Tour 2

Avant son départ, Harwyn avait laissé des instructions à son fils Edmond concernant l’administration de Vivesaigue et l’aménagement du nouveau quartier dédié au savoir. Ses plans prévoyaient l’installation d’une nouvelle institution et non des moindre puisqu’il s’agit d’une bibliothèque. Il devenait en effet de plus en plus nécessaire pour les projets d'Harwyn que le Conflans se dote d’un lieu capable de former les cadres des nouvelles institutions scientifiques et politiques dont la région était en train de se doter. Notamment, la capacité de recenser et d'administrer les connaissances touchant à la région était essentielles.

Pour ce faire, Harwyn souhaitait inviter à Port Réal les plus doctes ingénieurs de Westeros, des hommes à lui formés dans les Cités Libres et marchant sur les traces grands bâtisseurs de navires et de forteresses. Il souhaitait en particulier travailler sur la fabrication de vaisseaux et de fortifications classiques, mais aussi renforcer l'infrastructure civile, afin d'améliorer la santé économique du royaume. L'agriculture restait sa cible principale.

Un royaume capable d'assurer une autarcie large pourra économiser sa nourriture pour se renforcer en vue de l'hiver, et la nécessité de disposer d'une population disponible afin de travailler dans de nouveaux secteurs était vitale pour la vie économique de la région. L'établissement d'une Guilde des Ingénieurs lui permettrait de partager - et augmenter - ce savoir immense qui était celui de sa région, et ce aux frais de la Couronne, tout de même. C'était là aussi le dessein de l'expédition à Valyria menée prochainement par ses vassaux ; l'étude de l'architecture régionale sera un vrai délice une fois retransmise.
Pour cela, exploiter à fond le rôle de Main du Roi serait nécessaire ; le Roi est un homme juste et bon, mais il manque de l'imagination conférée par l'expérience. Cela dit, Harwyn lui même avait eu besoin de beaucoup de temps pour apprendre à gérer sa position. Les voyages à Braavos l'avaient considérablement renforcés. Il avait encore le souvenir des canaux de la ville, quand il arpentait encore celle ci avec ses trois frères et sa soeur... Mais aujourd'hui, la ville s'était teintée d'une couleur pourpre à ses yeux, et même lui ressentait encore les pertes qu'il y avait subi. C'était d'autant plus fort pour son frère Tytos, qui avait cultivé sa nature fatiguée dans le terreau du traumatisme de Braavos. Le Clan Tully y avait payé son tribut, mais la ville avait également vu la naissance d'une des plus puissantes et intelligentes factions des 7 Couronnes.
Répondre

Revenir à « RPG »