Concours - Saison 9, Thème: Un rêve d'enfant (Vote n°8)

[Enchanteresse]

Il n'y a plus grand monde sur ce sujet...J'espère que ça ne durera pas trop!
Pour la saison 6 , je vote pour le texte 2 . J'ai toujours été fan d'intrigues policières...
A plus!

[ma-et-lys]

Donc le gagnant de la saison 6 est Enchanteresse avec le texte n°6
On la félicite et la remercie d'avoir écrit un texte magnifique Elle gagne le droit de voter 2 fois pour la saison 7 ^^

Pour la saison 7 nous n’avons malheureusement que 4 textes!

- Texte n°1 de Ma-et-lys: un triangle amoureux
- Texte n°2 de Holly-short: Des parents Gay
- Texte n°3 de Enchanteresse: Tsunami
- Texte n°4 de Helodes: Dans la peau d'un chat

Ils ne sont pas nombreux mais ils sont vraiment beau, j’espère que pour la saisons 8 il y aura plus de participants! Je compte sur vous!!!!

Le thème n°8: Dans l'avion

[ma-et-lys]

Perso je vote pour le texte 2 celui de Holly-short car il ma vraiment beaucoup plu!

[Elode21]

Je vote pour le texte 3 !

[Dael_Liane]

Je vote pour le texte 3, d' Enchanteresse, Tsunami.

(Helodes, tu devrais mettre moins de points d'exclamations... Ca fait un peu trop )

(Ps: Merci Holy-Short d'avoir voté pour mon texte à la saison 5 :p Ca date, mais pour le moment, les thèmes me disent rien ... )

[ma-et-lys]

bon, le thème n'as pas l'air de vous plaire... vous pouvez m'aidez à choisir? merci!

[Helodes]

(Helodes, tu devrais mettre moins de points d'exclamations... Ca fait un peu trop )

Ok Dael_Liane, je prend note !
Et sinon Ma-et-lys, j'ai peut être une idée mais je sais pas si vous l'avez déjà fait: ''L'aéroport'' ou ''dans l'avion''

[ma-et-lys]

c'est super!!! mercii!!

[Elode21]

Pas mal comme thème !
J'essaierai de participer si l'inspiration me vient !

[vermeils]

J'aimerais bien participer !! il faut que je me concentre, parce qu'avec ce thème, ça va être chaud ! ^^''

[Enchanteresse]

Salut!!!
C'est pas mal comme thème dans l'avion...Je vais voir ce que je peux faire!
Bonne soirée!

[RachelEDare]

Pour le thème précédent je vote pour le 2, le nouveau thème ne m'inspire pas trop mais je vais voir ça fait trop longtemps que j'écris plus !!

[DKrose5]

J'ai toujours pensé que le voyage était plus important que la destination.
J'ai pris mon temps quant à vraiment comprendre cette phrase.
Il aurait fallu que je m'évade que j'en eusse vraiment marre de tout ses voyages au dessus des nuages. Mais pour tout vous dire j'adorais ça! J'ai 20 ans, je suis dans la première classe d'air France depuis 10 ans ce qui fait de moi le plus jeune de ma classe.. avec tout les soucis qui vont avec. On m'appelle le "neuf" et mon voisin d'environ trois places est le "rouillé" (vous l'aurez compris le plus vieux). Je trouvais ça drôlement ironique. Enfin, je suis éperdument amoureux de ma voisine. D'accord elle est légèrement plus âgée mais je vois bien comment elle me regarde ! Je lui plaît c'est sûr. Presque autant que lui plaise les nuages , je l'ai bien remarqué. Je trouve ça légitime, elle est à côté de cet hublot depuis tant d'années.
Les hôtesses prennent bien soin de nous, on est les "privilégiés" vous comprenez.
Pour l'instant, je n'ai pas encore parcouru tout les ciels du globe. Mais le rouillé m'as dit que ça viendras plus vite que je ne puisse l'imaginer.
Je n'ai pas connu mes parents. On ne m'en a jamais parler.
Je n'ai pas connu les autres classes. Par contre, on m'a beaucoup parler d'eux!
Rien de très optimiste, on me dit que j'ai beaucoup de chance d'être là où je suis, que je devrais remercier le ciel. Je n'oublie jamais cette tâche, et puis comment l'oublié? Je suis son locataire.
Je trouve ça plutôt joli "locataire du ciel". On pourrait croire que je suis mort..
Mais il n'y a pas plus vivant que moi! Je suis très sociable, je connais au moins des milliers de personnes tout âges, sexes, nationalitées, poids confondus.
J'ai des rêves aussi, mais le rouillé m'as dit que le seul auquel je peux me raccroché c'est le voyage.
A ce moment là, je me souviens parfaitement de la voix douce de "Mademoiselle hublot" (comme il l'appelait tous ) déclarant en se détournant des nuages : le voyage est plus important que la destination.
Depuis cet instant, je n'arrête pas de pensé qu'être un siège est franchement une grotesque fatalité.

[ma-et-lys]

J'aime beaucoup ton texte!
j'espere qu'il y aura plus de participants...

[Lil5061]

Il avait 16 ans. C'est encore jeune, 16 ans: c'est l'âge des premiers voyages. Lui, c'était seulement la deuxième fois qu'il prenait l'avion: la première, c'était pour aller en Egypte avec ses parents, l'été de ses 10 ans. Cette fois-ci, c'était pour se rendre chez sa tante, à New York, et passer l'une des meilleurs vacances de sa vie. New York, avec ses grattes-ciels, ses boutiques, ses avenues éclairées... Il n'arrivait pas encore à croire à sa chance.
Il restait encore 4 heures de vol, sur 8h30. Il en avait donc fait un peu plus de la moitié. Jusqu'à présent, il s'était contenté de contempler l'extérieur par le hublot, ou de parler de choses et d'autres avec sa grande soeur, 18 ans, qui l'accompagnait.
Il se sentait à présent gagné par une somnolence bienvenue. Il ferma les yeux, glissant dans un bonheur cotonneux.
- Mesdames et Messieurs, le commandant de bord vous demande d'attacher votre ceinture pour votre sécurité. Merci de votre compréhension.
Il les rouvrit, avec l'impression d'avoir dormi dix minutes, alors qu'il venait de faire un somme d'une heure.
- Que se passe-t-il ?
- Rien, sans doute une petite zone de turbulence, répondit sa soeur.
Il s'accrocha. L'avion était un peu secoué, il est vrai.
Puis, une autre demi-heure plus tard, on leur demanda de passer le gilet de sauvetage qui était sous leur siège et de ne pas s'inquiéter.
L'avion semblait fuser à toute vitesse vers le bas, ses oreilles se bouchèrent...
Il échangea un regard inquiet avec sa soeur, lui prit la main.
Il ne la lâcherait plus jamais.

[Helodes]

''Courons le risque''

Il est 3h du matin, je viens de me réveiller. Dans l'avion, beaucoup de sièges sont inclinés, de façon à former des couchettes. Tout est calme. La plupart des passagers dorment. Je tourne la tête vers le siège à côté de moi,à côté du hublot. Je suis surpris d'y trouver une jeune fille qui me tourne le dos. Elle a dû monter dans l'avion quand j'étais endormi. Elle semble regarder au dehors, à travers le hublot. Je lui tapote le dos, parce que, puisqu'il nous reste encore 5 heures de vol, autant faire connaissance non ?
Elle se retourne lentement et je remarque qu'elle est très belle. Ses cheveux noirs de jais parfaitement lisse brille à la lumière des néons de l'avion. Sa peau est très pâle, irréelle. Ses yeux bleus nuit cernés de long cils noirs semblent me transpercer tandis que sa bouche aux lèvres pleines et sensuelle paraît m’appeler. Elle m'observe, me jauge dirait-on. Puis, d'une voix très douce, elle dit:
- Oui ?
Je reste un instant bouche-bée devant pareille perfection. Après quelque seconde, je me reprend et bégaye:
- Mmm...je...euh...voulez-vous qu'on fasse connaissance ?
Je me traite tout de suite après d'idiot intérieurement. Y a pas de phrase plus banal pour débuter une conversation ! Néanmoins, je suis surpris, par sa réponse:
- Pourquoi donc ?
- Euhm...eh bien, pour passer le temps ?
Je la vois alors rejeter la tête en arrière en murmurant: passer le temps ?
Intrigué, je m'approche un peu plus d'elle et m'apprête à lui murmurer qu'on pourrait sauter l'étape ''Apprendre à se connaitre'' quand elle se met soudain à parler, très calmement:
- Vous savez, quand nous quitterons cet avion, nous ne reverrons sans doute plus jamais. Pour moi, chaque chose que nous faisons à son importance. Donc le fait d'apprendre à se connaître pour passer le temps comme vous dîtes, est totalement futile et sans intérêt car nous allons vers une destination commune, et je ne parle pas de Pékin mais bien de la Mort. Alors nous aurons tout le temps nécessaire pour faire connaissance une fois arrivé là-bas, pour éviter que si nous discutions maintenant, je vous oublie avec le temps et vous m'oubliez.
Son regard me transperce. Alors, d'une toute petite voix, je murmure:
- Je ne pense pas vous oublier.
Elle sursaute et me dévisage. Il me semble que c'est la première fois qu'elle me regarde réellement. Nous nous fixons pendant plusieurs secondes puis, surpris, je la vois se pencher vers moi lentement. Avant que nos lèvre ne se touchent, elle murmure: '' Courons le risque''

[Elode21]

Bonjour !
J'avais promis de poster un texte mais avec les exams et le TPE, je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'écrire depuis. Alors voilà, aujourd'hui, j'avais une envie d'écrire. J'ai écris au fil de la plume sans savoir exactement ce que je voulais exprimer et voilà ce que ça a donné. Ce n'est pas très original mais j'espère que ça vous plaira et que d'autres participeront au concours !


Un rayon de soleil

Assise confortablement dans mon siège, le menton appuyé sur la main, je regardais pensivement par la fenêtre, distraite. Le vrombissement de l’avion, bruit sourd et continu, me berçait doucement tandis que mes pensées partaient tranquillement à la dérive. Autour de moi, j’avais formé une petite bulle pour me couper du monde, si bien que les conversations alentours me paraissaient lointaines. J’observai les nuages gris sans grand intérêt, m’étonnant parfois de voir surgir un groupe d’oiseaux migratoires. Le ciel était voilé et pluvieux, c’était une journée d’automne ordinaire.
Je laissai mon regard errer au-delà des nuages sombres qui me bouchaient la vue, quelque part dans un monde que moi seule pouvait voir. J’imaginais des paysages fantastiques, des couchers de soleil tels que je n’en verrais sans doute jamais. J’imaginais un monde magique où je pourrais m’émerveiller de nouvelles choses chaque jour. Mais dans chacun de mes rêves, j’étais seule. La solitude m’allait bien.
Je me mis à fredonner tout bas une mélodie qui m’emporta dans des souvenirs d’antan. Je me rappelai les jours où ma maman était encore là, à mes côtés, que l’on vivait toutes les deux, à l’écart du monde mais heureuses. Elle souriait, tout le temps. Puis, un jour, elle m’avait prise à part et m’avait expliquée qu’elle devait partir, s’éloigner loin de moi pour me protéger d’un danger qui nous menaçait toutes les deux. En voyant la supplication dans ses yeux, je n’avais pas pu faire autrement que d’acquiescer, puis maman était partie. Elle était mon soleil, maintenant ma vie était voilée. Le gris aussi m’allait bien.
Quelqu’un parla. Il me fallut plusieurs secondes avant de réaliser que c’était à moi que l’on s’adressait. Je levai les yeux vers mon interlocuteur et découvris un jeune homme, le visage éclairé d’un sourire rayonnant. Je sentis mon cœur faire un bon léger dans ma poitrine tandis qu’il posait son regard pétillant sur moi. Comme je me contentai de le fixer, il jugea nécessaire de répéter sa question :
« Y a-t-il quelqu’un ? »
Je jetai un regard au siège vide à ma droite et fis non de la tête, incapable de dire un mot. Il s’expliqua avec un sourire gêné :
« Mes voisins sont un peu trop… envahissants ! »
Je me tordis le cou pour regarder dans la direction qu’il m’indiquait et découvris avec une certaine répugnance un couple en train de s’embrasser fougueusement. Je n’avais jamais aimé les couples qui se donnaient en public et j’étais ravie de ne pas être la seule.
« Je m’appelle August et toi ? »
- Aude, fis-je sans grande conviction, tant sa présence à une vingtaine de centimètres seulement me préoccupait.
- Enchanté, Aude ! s’exclama-t-il avec une gaieté contagieuse. »
Heureusement, August meublait l’essentiel de la conversation. Il me parla de sa famille, de ses études, de ses projets et de sa passion pour le voyage. Je buvais ses paroles, fascinée. Parfois, je contemplais son visage, la courbe de sa mâchoire, le vert grisé de ses iris, ses cils blonds, et j’oubliais tout autour de moi, jusqu’à ce que je réalise qu’August m’avais posé une question et que je rougisse, honteuse.
Je croyais qu’August m’aimait bien car lorsque je lui fis remarquer que le couple s’était endormi, il détourna le regard, sourit timidement et murmura qu’il préférait rester en ma compagnie. Moi aussi je l’aimais bien, beaucoup même.
Lorsqu’August dut retourner à sa place, je baissai la tête pour ne pas qu’il voit à quel point cela m’attristait. Lui aussi sembla gêné et c’était tout penaud qu’il gagna sa place. Alors, mon ciel se voila à nouveau et, pour la première fois, je regrettai qu’il fût si gris.
L’avion atterrit et, assez lasse, je descendis, mon unique bagage à la main. Je suivis les passagers à l’extérieur, m’accoutumai avec difficulté à la luminosité agressive, puis me dirigeai, toujours tête baissée, vers un taxi.
Alors, un miracle se produisit : j’entendis une voix mélodieuse tant aimée appeler mon nom. Je me retournai et vis August qui agitait la main, tout sourire. Il s’élança vers moi et, un peu essoufflé, les cheveux ébouriffés, s’exclama :
« Hey, Aude ! Ça te dirait de rester quelques jours avec nous ? »
Je lui rendis un sourire éblouissant et l’embrassai sur la joue. Il passa sa main dans sa tignasse, gêné, et me regarda, les yeux brillant. Moi, je continuai de le regarder, profondément heureuse avec une nouvelle certitude : un rayon de soleil avait percé mes nuages.

[ma-et-lys]

Merci! Nous avons ENFIN nos 4 textes! Quelqu'un veut encore du temps pour participer? Pour voter pour la saison 7?

[Elode21]

Hm... Je crois que personne d'autre ne veut participer...
On peut commencer la Saison 9 ?

[LaetitiaLM]

Voici ma participation.

"L'avion."


Toi, t'es un vrai flingué. Ca se répète. Pas vrai ? On n'en ressort pas, parce que ça va finir par te tuer, et la mort, c'est le point z. Ouais, ça veut rien dire. Mais je m'en fiche, moi je me comprends. C'est vrai, qu'on n'en ressort pas ? Mais si ça se trouve, ensuite y d'autres choses. Tu sais pas, hein ! Là, je t'ai collé. En fait, je suis en train de raconter des bêtises pour les fuir.
Non, mais je t'explique parce que t'as pas l'air de comprendre. Je me vide l'esprit. Je suis dans une partie de chasse là : mais je suis le prédateur qui est proie, je me fais bouffer. Putain, game over ! C'est de la légitime défense. Vous, les beaux grands vous appelez ça de la légitime défense.
Et maintenant, c'est l'instant où tout le monde finit par comprendre que je me parle à moi-même. Ouais, c'est moi le flingué du début. Mais ça fait plus classe si je dis "tu". Ca fait auteur classique du XIXème siècle, comme si je savais compter. Et puis surtout, ça me fait moins peur.
Je suis dans un avion. Et ça, c'est grave bizarre. Il paraît. Parce que je suis bizarre, mais c'est les autres qui disent ça... On s'en fout des autres ! Pas vrai ? Mais moi, je les crois. Pourtant, je vous jure que je suis pas méchante. C'est juste que quand j'entends ces mots (chut), eh bah j'ai l'esprit qui rouille. Je vais pas vous les dire.
En fait, ce sont des mots qui ont un lien avec une partie de ce que vous appelez vous, les beaux grands, la sexualité. J'en veux à personne. C'est vrai ! Mais les mots, ce sont des monstres qui viennent vous accabler, ils vous achèvent ou prennent plaisir à vous achever...
Je crois que je ne les aime pas. Mais je vous en veux pas, hein ! Même si vous êtes comme ce que disent les mots ! Parce que je ne suis pas méchante, mais j'ai été un peu perturbée.
Je suis pas bizarre, non plus. Ou peut-être que si, un peu.
Mais les autres, c'est qui après tout ? Et puis moi, mon avion, s'il me fait planer trop haut, beh à un moment la chute elle va être longue ! Et lente. Et putain, ça fait mal. Toi aussi tu t'es déjà cogné contre les murs ?
Mon avion il est méchant. Mais bon, c'est le mien, alors on va rien dire.
Et quand je regarde par la fenêtre, il y a parfois les nuages opaques qui me tendent les bras, comme des appels, aux lumières frémissantes, dans les immensités bleus. J'ai vu, par delà la fenêtre, des reflets, des halos, et il y eut un oiseau, qui nageait d'entre quelques poussières blanchâtres, ce sont les nuages qui se décousent.
Alors, fermant ce cahier, je pus à nouveau contempler mon avion, et les sièges, les gens autour de moi. Impassibles. Mais dans l'afflux d'émotions qui me submergeaient -allais-je couler !-, fallait-il que ces gens me paraissent simplement abrutis. C'était silencieux.
Et puis, d'un dernier regard, je m'assoupis. Complètement, cette fois-ci.

[Artemisfowl]

J'aurais un texte à proposer, demain je pense...

[LaetitiaLM]

A quand les résultats ? :3

[Enchanteresse]

Salut à tous!
Ça fait très longtemps que je ne suis pas passé sur ce topic! Et c'est bien dommage, parce qu'il est vraiment sympa! Alors, je me suis Di qu'il faudrait y remédier... et c'est chose faite! Je posterai mon texte bientôt, ce soir ou demain. Je devais le faire beaucoup plus tôt car je l'avais déjà écrit mais j'ai fait une fausse manip et je l'ai effacé...(heureusement que je l'ai encore en tête!)

[Enchanteresse]

Voilà ma participation !

Il laisse ses longs doigts tapoter lentement les accoudoirs alu de son siège, jambes croisés et bustes droit. Son costume noir semble de bonne facture, et ressort sur sa peau bien trop pâle pour passer inaperçue. Le ciel défile à travers le hublot, mais il ne le regarde pas. Du moins, c’est ce qu’on peut supposer. Ses cheveux bruns et effilées tombent devant son regard, empêchant une véritable affirmation.

Sa voisine, elle, contraste violemment, croisant et décroissant les jambes à répétitions, faisant grincer ses talons contre le sol de l’appareil. L’air entre et ressort trop rapidement de ses poumons et le sang qui résonne à son oreille bat trop vite. Quelque chose chez cet homme la met mal à l’aise. Ses mains passent régulièrement dans ses cheveux ailes de corbeaux, les démêlant par automatisme, et leur tâche terminée, retombent mollement le long de ses jambes. Une veine palpite le long de son cou, tandis que ses yeux bridés balayent les rangés dans l’espoir un regard inquiet et rassurant, prêt à réagir.
Pourtant, le reste du monde reste indifférent. Le sourire de L’homme à sa droite grandit au fur et à mesure qu’augmente le nombre de cases griffonnées sur sa grille de mots croisés. Une fille habillée en punk secoue le crâne en rythme avec les déformations d’air émanant de son casque audio, tandis qu’une femme en tailleur fait claquer ses ongles sur le clavier de son ordinateur, sourire victorieux aux lèvres. Saejin ressert ses bras autour du sac à main beige posé sur ses genoux, comme on s’accroche à une bouée de sauvetage, dérisoire rempart.

Une hôtesse aux impeccables cheveux platines passe dans le couloir principal, exhibant un sourire trop brillant pour être sincère.

La jeune fille ne peut compter sur personne. Elle repose son regard sur son voisin, toujours immobile et inhumainement droit.
Oh, elle imagine parfaitement ses yeux. Bleus aciers, glacés, tranchant et transperçant, gelant vos globules rouges dans vos veines. Ou alors ébène profond, béants trous noirs prêts à vous avaler tout entier, à vous fusiller sur place.

Pourquoi a-t-elle cédé à l’impatience ? Pourquoi n’a-t-elle pas attendu le lendemain pour prendre son vol pour Séoul ? Ou au contraire, être partie un jour avant ? Le concert qui l’avait tant passionné lui semblait un avenir lointain et hypothétique dont elle allait payé le prix. Quelle imprudence de prendre un vol 713 un Vendredi 13 !

Sa tension augmente sans prévenir, par poussées irrégulières. Le cœur au bord des lèvres, elle voit le soleil souligner les mains osseuses, éclairant maintes cicatrices, anciennes et récentes. Elle plante ses ongles dans la peau de son poignet pour s’empêcher de frissonner.
Saejin n’en peut plus. Les visages deviennent tous malsains autour d’elle. Les voix agressent ses tympans et le claquement incessant du clavier de la secrétaire manque à chaque seconde de la faire sortir de ses gonds. Elle voudrait hurler, que ses cordes vocales déchirent l’air pressuré. Elle voudrait se lever, se précipité vers l’avant de l’appareil.

Mais elle ne peut pas. Ses pupilles effleure du regard les aiguilles de sa montre. Une heure à tenir.
Des fourmillements lui remontent les jambes. Puis, poussée par le fol instinct qui incite la proie à se jeter dans les filets du prédateur, elle se penche, son souffle s’accélère.
-Excusez-moi ?
Sursaut.
L’autre secoue la tête, en profite pour dégager ses yeux, se tourne.
Saejin retient son souffle. Ses joues s’enflamment. Comment a-t-elle pu … ?
Deux grands yeux noisettes la fixe, perdus et désorientés. L’air gêné.

Elle s’est trompé. Ses yeux là n’ont rien d’effrayant.
Elle ne finira pas dans le placard à cadavre.

Ou du moins c’est ce qu’elle croyait.

[ma-et-lys]

C'est le texte n°2 de Holly-short: "Des parents Gay" qui a reçus le plus de vote positif pour la saison 7! Elle gagne le droit de voter 2 fois pour la saison 8.

Les textes de la saison 8 pour lequel vous devrez voter sont/
T1: "Grotesque fatalité" de DKrose5
T2: "Un frère, une soeur" de Lil5061
T3: "Courons le risque" de Helodes
T4: "Un rayon de soleil" de Elode21
T5: "L'avion" de LaetitiaLM
T6: "Saejin" de Enchanteresse

Thème de la saison 9: un Rêve d'enfant

( Une petite modification du réglement et rappel:
- donner UN TITRE à votre texte
- si vous écrivez un texte vous êtes OBLIGER de voter pour la saison précédente
-N'oubliez pas de numéroter votre texte)

Je remercie tous les participants car ce sont eux qui font vivre ce concours.
Ensuite de m'excuse que la saison 8 est été si longue mais faute de participants et d'électeurs je n'avais pas trop le choix.
j'espere qu'il y aura plus de vote pour la saison 8!

Merci à vous tous. Bonne chance.

[Elode21]

Je vote pour le texte 1 !
Il est super original, amusant et la surprise de découvrir qui est le "narrateur" à la fin est géniale ! Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait du siège ! J'ai adoré !

[Filiane]

Pour pouvoir participer au thème 9, je vote donc pour un texte de la saison huit : Laetitia, sans hésiter.

[camillelol]

Je vote pour le texte 1 que je trouve très amusant. J'ai d'abord cru que nous étions dans le futur et que c'était un avion comme le train de snowpiercer.

[Artemisfowl]

Je vote pour le texte 2, "Un frère une sœur". Court et efficace.

[Artemisfowl]

"Petite fille"

Mon rêve d'enfant est de me marier dans une robe de princesse avec l'homme que j'aime.
Je reconnais aisément que petite, je voulais un prince charmant. Mais on apprend vite qu'un prince charmant, ça n'existe pas.
Et j'ai gardé mon rêve. Il a été détruit, s'est éloigné, s'est modifié, puis est resté dans mon cœur.
Mon beau mariage. Un si beau rêve.
Et me voilà, bonjour, trente ans, célibataire. Mère célibataire.
Parce que le prince charmant s'est barré avec la voisine. Un coup de baguette magique et pouf, disparu.
Ce sont des choses qui arrivent, mais on l'apprend en grandissant.
Maintenant, l'homme de ma vie a quatre ans et je l'attends a la sortie de la maternelle.
Il s'appelle Joachim, c'est un ange. Il est courageux, et ce courage, je lui souhaite de l'avoir tout sa vie.
-Excusez-moi?
-Oui?
Je me retourne et l'homme m'adresse un grand sourire, en me tendant une enveloppe.
-Ce que je vous devais pour la voiture.
-Oh. Merci.
Ce rustre m'a percutée alors que j'avais priorité. J'ai eu peur pour Joachim, j'ai gueulé sur l'inconnu, et lui m'a a peine considérée. Il y avait une blonde aux faux airs de mon ancienne voisine à côté de lui et j'ai pensé "encore un briseur de rêves".
Et deux jours après, un sourire et le remboursement des réparations et dépannage. Des excuses sont comme le prince charmant: une illusion.
-je voudrais vous inviter à dîner pour me faire pardonner.
-je vous préviens, je ne couche jamais le premier soir.
Je voudrais me gifler.
Il rit.
-On voit où ça vous a menée, dit-il en voyant Joachim s'approcher.
Je voudrais le gifler.
-Je ne vous permets pas.
-Pardon. C'était déplacé.
-Vous devrez me ramener, après le dîner. Je n'ai plus de voiture.
-Sans souci. Je vous donne de mes nouvelles.
Il s'éloigne après m'avoir saluée, je récupère Joachim et tout est oublié pour la semaine.

Les rêves d'enfants sont cruels. Ce sont les plus tenaces car les premiers venus.
Après les rêves d'enfants sont les espérances d'adultes. Ce ne sont plus des rêves parce que le mot est trop enfant. Et espérances induit la notion de réalisme et donc d'impossible. On croit, tout en sachant que c'est impossible.
J'ai cru au beau mariage, j'ai eu Joachim.
J'ai cru longtemps à la gifle. J'ai eu Vincent.

Et ma petite vie d'adulte a prit des accents de rêve d'enfant.