Enaria1106 a écrit :
Je souhaite à présent m'inscrire pour la consigne 37-4 Lire un livre dont le dos est Vert, avec Complètement cramé de Gilles Legardinier.
Non, décidément, je n'adhère pas à Gilles Legardinier: 3ème tentative, 3ème échec. Après Demain j'arrête et Soudain tout change, j'ai tenté Complètement cramé, censé être son meilleur. Andrew Blake, directeur d'une entreprise en Angleterre, décide de tout quitter du jour au lendemain pour devenir majordome pour une vieille dame en France, pays d'origine de sa femme décédée. Je ne me suis pas du tout attachée au personnage principal (ni à aucun des secondaires d'ailleurs). Il est censé être dépressif au début du livre, mais ça ne se ressent pas du tout. Il fait blague sur blague (mauvaises d'ailleurs), voit le positif dans tout. J'aurais aimé comprendre ce qui l'a motivé à s'installer spécifiquement là, dans ce manoir.
Il a l'air de tomber des nues quand il voit arriver son meilleur ami chez sa nouvelle patronne, alors que c'est lui qui lui a permis d'avoir le poste. Pourquoi est-il si étonné qu'ils se connaissent? J'ai cru pendant tout le livre qu'il y aurait une sorte de connexion entre Andrew et sa patronne, mais non.
Les autres personnages sont aussi peu crédibles. Pour moi, Gilles Legardinier n'a jamais eu le moindre contact avec un adolescent. Déjà dans Demain j'arrête, les lycéens se comportaient comme des gamins. Et là, c'est pareil. Yanis est censé avoir 14 ans, mais il se comporte comme un enfant de 8 ans et tout le monde parle de lui comme d'un enfant. Bah non. A 14 ans, on n'est pas encore un adulte mais on n'est plus un enfant.
Mais surtout, ce qui m'a vraiment agacé, ce sont les situations qui sont complètement débiles.
Quel adulte sain d'esprit, sachant que son collègue prépare quelque chose de spécial pour Halloween, va cogner à coup de poêle la forme blanche qui se dirige vers eux? Il faut aussi être complètement taré pour menacer deux agents immobiliers avec une arme à feu pour récupérer un acte de vente. Surtout qu'on n'a pas franchement l'impression qu'ils aient menacé sa patronne pour l'obtenir. De quel droit s'ingère-t-il dans les affaires de sa patronne? S'il pense qu'elle fait une erreur en leur vendant, il n'avait qu'à révéler son identité et lui proposer de lui racheter son terrain plutôt que de le faire en cachette. Surtout que ça lui avance à quoi de leur cacher qu'il n'est pas réellement majordome? Enfin, quels agents immobiliers menacés par un taré avec un fusil n'appellent pas la police? Enfin, la scène de cambriolage pour récupérer les bijoux de sa patronne vendus à son "amie" est complètement surréaliste.
Le roman est censé présenter des situations assez réalistes et drôles, mais c'est complètement absurdes. Ca se rapproche plus du délirant d'un Douglas Adams, sauf que ça a l'air involontaire, et, si c'est volontaire, c'est raté.
En conclusion, Gilles Legardinier n'est définitivement pas pour moi.
Je m'inscris à la
23- Titre avec un lieu avec La fille de Brooklyn de Guillaume Musso.