☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition - La Fin

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Eparm12

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Eparm12 »

@Morgane : Haha, j'ai été plus rapide que toi. XD C'est gentil et ça me rassure, mine de rien. :lol: (Courage pour tes cinq fiches, tu vas y arriver et tu vas gérer!) D'accord, je le garde à l'esprit, et je pense vraiment faire une fiche courte pour cette fois. ^^
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

Soragame a écrit :Je trouve que tu la vraiment bien vendu ton rpg Morgane :lol: et comme. Je ne peux pas résister puis-je réserver un PJ ? Bien sur j'ajouterais que les livres sont utiles car ils aident à caler les tables bancales
Ah bon ? Je trouvais plutôt mon message déplorable, je sais absolument pas me vendre ou vendre un truc x)
Yes, tu es ajoutée à la liste des réservations ^^ N'hésites pas à envoyer un mp' en cas d'interrogations :D

@Nagylan et @Tiine : vous êtes ajoutées ^^
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Tiine tu le sais déjà mais j'aime beaucoup ta fiche ^^
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Envy Maddison
27 ans, Jalousie pathologique, PJ


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Jealous Girl

Les hommes sont faibles. Ils ne comprennent pas toujours les manipulations des femmes, et ils tombent si facilement dans le panneau. C’est pour ça qu’il faut y faire attention, qu’il faut les garder à l’œil, ne pas les laisser s’échapper, car ils risqueraient de se perdre dans les filets d’une autre femme… Si tu trouves un homme, garde-le à l’œil Envy, pour ne pas qu’il t’échappe.

Voilà l’une des premières leçons de ma mère, du plus loin que je m’en souvienne. Il faut dire qu’elle m’a presque élevée seule, mon père était souvent absent, si souvent que je n’ai plus aucun souvenir de lui. Ma mère ne l’avait pas assez « surveillé », selon ses propres mots, et il s’est « échappé », une situation qu’elle n’a pas vraiment supportée. Et comment lui en vouloir ? Voir ainsi partir, avec une autre femme, l’homme de sa vie, le père de son enfant… Quel déchirement ce fut pour elle, et pour moi, de la voir aussi abattue, répétant sans cesse qu’elle n’avait pas assez fait, que si elle avait su, elle aurait tué cette « garce » bien plus tôt.

Mais ma mère n’était pas une de ses femmes qui se lamentent, c’était une femme d’action, et elle a agie, elle s’est vengée. Elle m’avait expliqué son geste, bien sûr, et j’ai essayé de la défendre auprès des policiers, de leur expliquer ce que maman m’avait elle-même raconté. Oui d’accord, elle avait tué cette vieille sorcière, mais c’était tout naturel enfin ! Cette « garce » lui avait piqué papa ! Les policiers avaient refusé de m’écouter bien sûr, personne n’écoute les enfants, et je n’avais que 8 ans. Ils m’ont donc fait placer, et on m’a rapidement trouvé une famille d’adoption.

Ils n’étaient pas vraiment méchant, honnêtement, mais je ne supportais pas leur petite fille, Sandra… Agée d’un an de moins que moi, elle était sans cesse gâté par ses parents, tandis que moi, je n’avais presque rien… Oui je mangeais et ils m’achetaient des vêtements, mais c’était le strict minimum ! Moi ce que je voulais surtout, c’était la poupée Barbie de Sandra. Elle était tellement belle cette poupée, et puis Sandra ne savait pas jouer avec, elle faisait n’importe quoi, alors que moi je me serai tellement plus amusée avec cette poupée. Mais chaque fois que je voulais la prendre, Sandra se mettait à crier, elle pleurait, hurlait à la mort, et ses parents accouraient aussitôt et je me faisais disputer… franchement, j’aurai bien fait à Sandra la même chose que ma mère avait fait à cette vieille sorcière… mais je suis devenue trop insupportable à leurs yeux, et ils ont préféré se débarrasser de moi… Tout ça à cause de cette maudite Sandra !

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J’ai donc grandi en foyer d’accueil, et mes relations avec les autres enfants étaient assez… houleuses. J’adorais m’attirer les regards des garçons, et j’aimais bien certaines filles, mais j’ai toujours été très méfiante, et les leçons de ma mère étaient bien ancrées en moi. Aussi, dès qu’un garçon me plaisait, j’évinçais la concurrence, et ne laissais pas une seule fille s’approcher. Et risquer de le perdre comme ma mère avait perdu mon père ? Sûrement pas !
De fait, les garçons m’appréciaient au départ, mais ça ne finissait pas toujours bien… Ils me trouvaient trop possessive, mais ils ne comprennent rien, ils sont trop naïfs… Ils ne se rendent pas compte de ce que sont prêtes à faire les « garces », ils sont idiots… Mais tellement beaux… Bref, je m’égare.

En grandissant, j’ai appris à me faire plus discrète, à rendre mes « crises de jalousie », plus diffuses, moins répétitives, même si je ne peux quand même pas fermer les yeux à chaque fois… Mais j’essaie d’être plus discrète, et au lieu de directement insulter toutes les filles qui approchent les garçons que j’aime, comme je le faisais petite, et c’était plutôt efficace, mais ça embêtait les garçons en question, maintenant, je menace les « garces » en douceur, en leur lançant des regards entendus parfois où en leur touchant deux mots quand le garçon n’est pas dans le coin. Et puis bien sûr, je surveille toujours les téléphones, j’ouvre toujours le courrier, je lis toujours les mails… mais maintenant, je le fais sans qu’ils le sachent, parce qu’après j’ai droit à des reproches qui n’ont aucun sens… Si ils n’ont rien à cacher, pourquoi s’insurger ?

Bref, le problème c’est que ça finit toujours mal… ma mère avait raison, les hommes sont faibles, ils finissent tous par aller voir ailleurs… Mais je n’abandonne pas, et en ce moment, je suis un homme charmant, Liam. Il est vraiment adorable, il m’a tout de suite plu, et il ne m’a pas fallu longtemps pour que ce soit réciproque ! Nous ne sommes ensemble que depuis 2 mois, mais je suis sûre qu’avec lui ça va durer ! Je fais vraiment de mon mieux et je ne lui ai presque pas fait de « crises », au contraire, je prends sur moi… Bon c’est vrai que j’ai failli jeter son téléphone par la fenêtre en découvrant les messages d’une certaine Alexia… mais il s’est avéré que c’était sa sœur donc tout va bien !

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Et là, il part en voyage d’affaire pendant 2 semaines aux Etats-Unis… vous comprenez bien que je ne peux pas le laisser partir comme ça… 2 semaines c’est tellement long, un milliard de filles auront le temps de lui tomber dessus sans que je ne puisse rien faire. J’ai donc insisté pour venir, mais il a refusé… Donc j’ai pris un billet sans le lui dire, caché mes cheveux sous un foulard, mis des lunettes de soleil, et j’ai embarqué dans le même avion que lui, plusieurs rangs derrière, direction Los Angeles. Là-bas je le suivrai de loin. Je ne veux pas le déranger bien sûr, juste avoir un œil sur lui.


Caractère

« Folle », « timbrée », « tarée », c’est ce que disent mes ex… Mais ils sont totalement manipulés par les autres filles ces pauvres chous… Je suis simplement méfiante, et j’ai raison de l’être, comme le prouve toutes ces ruptures… si on ne fait pas attention, les hommes s’échappent.
Sinon je me décrirai personnellement comme enthousiaste, pleine de vie, peut être un petit peu susceptible, mais comme tout le monde j’imagine, un peu colérique parfois, mais là encore, ceux qui parle en termes excessifs exagèrent totalement.
Je pleure beaucoup aussi, surtout quand je n’ai pas ce que je veux, et je dois admettre que je suis un peu capricieuse.
Je n’ai pas beaucoup d’amies, car je me méfie surtout des femmes, et puis les rares amies que j’ai passent leur temps à critiquer mes méthodes… Elles sont peut-être jalouses.

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Physique

Je suis brune, et très belle, il faut le dire. Ma mère disait toujours qu’il fallait avoir conscience de ses charmes, et d’ailleurs, elle continue de se faire belle en prison, comme elle peut en tous cas. C’est elle qui m’a tout appris, y compris comment me maquiller, et bien m’habiller pour être sûre de surpasser les autres filles.


Candidature à la mairie

Si il y a la possibilité de se mettre en avant, vous pouvez être sûre qu’Envy fera tout pour être la première. Elle participera donc sans aucun doute aux élections au poste de Maire.

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Dernière modification par naji2807 le sam. 07 déc., 2019 11:24 pm, modifié 4 fois.
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Bon voilà, après milles et unes remises en cause, voilà ma fiche x) j'espère qu'au moins elle vous plaira ^^
Tiine

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Tiine »

@Morgane : merci pour ta validation ^^ ahah oui désolée niveau insouciance et bonheur on est pas vraiment dans les critères !

@Nagylan : J'adore Harmony ! C'est super émouvant son histoire :3 heureusement que ses frères ont été là pour elle ! Merci pour tes compliments ^^ trop chou oui Harmony a l'air soucieuse des autres je ne doute pas qu'elle s'entendrait bien avec Sacha ;)

@Naji : Cool pour Envy (c'est bien parce que t'annonce la couleur direct dans le nom de ton perso xD) Je trouve que tu as bien retranscris la sensation de la jalousie même, et pas qu'en superficiel ! Elle a l'air insupportable au quotidien mais j'ai hâte de voir ce que ça va donner en RP !
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Merci Tiine ^^ oui j'avoue que le prénom ne laisse pas beaucoup se suspens :lol: elle va sans doute pas être beaucoup plus sympathique en rp ^^

Je sortirai probablement aujourd'hui ou demain la fiche de Liam du coup, mon pnj ^^
Nagylan

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Nagylan »

@tiine : merci :3 Je pensais à Patrocle, monsieur PJ dont la fiche arrivera je sais pas trop quand mais c'est vrai qu'Harmony serait aussi du genre a veiller sur une gamine qui est toute seule

@Naji : c'est un sacré phénomène que tu nous amène la, j'ai hâte de voir ce que vont donner les rp avec elle x)
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Merci Nagy ^^ j'ai hâte de voir aussi ^^
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Liam Nelson
32 ans, Petit ami d’Envy, PNJ


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Jealous

Il n’y a rien d’exceptionnel à raconter sur mon enfance, je suis fils unique, mes deux parents sont toujours ensemble, bien que ça ne se passe pas toujours très bien entre eux. Mais j’imagine que c’est comme tout le monde, il y a des hauts et des bas, et le plus important, comme le répète souvent ma mère, c’est qu’il y ait plus de haut que de bas.

En tant que fils unique, j’admets avoir été beaucoup gâté, surtout que, sans rouler sur l’or, mes parents sont assez riches. Ils m’ont donc poussé à faire des études, et m’ont gardé à la maison jusqu’à mes 25 ans, pour que je n’ai pas de frais supplémentaires que je puisse totalement me concentrer sur mes études d’ingénieurs en informatique.

Ma vie est un long chemin de réussite, dans à peu près tous les domaines, et aujourd’hui, je travaille pour une grosse boite, et il m’arrive souvent de voyager, ce qui me plait assez. En bref, tout va bien… Bon peut être pas tout, il y a petite amie du moment qui est un peu bizarre, un peu trop possessive… Mais je l’aime bien hein, et elle est vraiment mignonne, simplement j’ai du mal avec sa jalousie un peu maladive…

En fait j’ai rencontré Envy dans un bar, c’est elle qui m’a tout de suite abordé, et c’est que j’ai aussitôt aimé chez elle, le fait qu’elle prenne ainsi les devants. Et puis, on ne va pas se mentir, elle est vraiment belle, et visiblement elle le sait, ce qui ne fait qu’ajouter à son charme. Donc on a commencé par prendre un verre, puis un autre, et la soirée s’est terminée chez moi.

Je dois avouer, cependant, que je ne m’attendais pas à ce qu’Envy s’installe ensuite chez moi… Oui parce que dès le lendemain, elle a commencé à ramener quelques affaires, et à peine une semaine après notre première soirée ensemble, elle dormait chez moi tous les jours. Ça m’a surpris, et pas forcément plu, surtout parce que j’ai l’habitude d’avoir mon indépendance, mais Envy n’avait pas l’air de me demander mon avis, et comme sa présence n’était pas encore trop envahissante, j’ai laissé couler.

Bien mal m’a pris… J’aurai peut être dû être plus ferme dès le début, car ensuite, elle s’est mise à me suivre presque partout, à chaque soirée que j’avais avec mes amis, à chaque sortie que je prévoyais… Mais ce n’était pas vraiment le pire, parce qu’ensuite, il y a eu les textos… en gros, quand j’étais au travail, si je ne répondais pas au bout de quelques minutes, elle me bombardait de messages, et j’avais droit à une crise en rentrant. Et si j’avais le malheur de lui dire que j’étais en réunion, elle crisait en argumentant que j’aurai dû la prévenir de mon emploi du temps, car elle s’inquiétait…

Au bout d’un mois, je n’en pouvais déjà plus, et je le lui ai fait comprendre, alors s’est un peu calmée, elle envoyait moins de textos, et elle ne me suivait plus quand je lui faisais comprendre que j’avais besoin d’être seul avec des potes, mais je voyais bien que ça la rendait folle. Honnêtement, si elle n’était pas si belle, je l’aurai larguée depuis longtemps… Mais chaque fois qu’elle me poussait à bout, elle s’excusait, et trouvait toujours le moyen de se faire pardonner.

Mais quand j’ai appris qu’elle fouillait toujours dans mon téléphone, j’ai cru devenir fou… Elle a vraiment cru que je la trompais avec ma sœur ? Elle a vraiment un problème… Heureusement, je m’en vais, pendant deux semaines seulement, mais je compte en profiter, et puis peut être que là-bas, j’aurai le courage de la quitter, par textos… ok c’est pas cool, mais chaque fois que j’essaie de le faire en face, elle me fait ses yeux de chiens battus et je n’arrive pas à mettre un terme à notre relation…

Evidemment, elle a voulu venir, mais j’ai aussitôt refusé, j’ai vraiment besoin de m’éloigner d’elle… Le fait qu’elle ait accepté sans trop insister, même si elle m’a bien saoulé pendant 5 ou 6 jours avec cette histoire, me fait penser qu’il y a peut être encore un peu d’espoir… Si j’arrive à lui faire comprendre qu’elle est trop étouffante, peut être que ça pourra marcher entre nous. Je veux dire que même en oubliant le physique, c’est une fille mignonne, elle est amusante, câline, et de bonne compagnie… Bon ok, quand elle ne crie pas, ne se vexe pas, ou ne part pas dans une de ses crises de colère qui n’en finissent pas… Peut être que ces deux semaines loin de moi lui permettront de réfléchir un peu, de prendre du recul.


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Caractère

Je suis un peu orgueilleux, j’en ai bien conscience, et c’est sans doute à cause de mes parents, qui m’ont énormément chouchouté, et m’ont peut être donné un peu trop confiance en moi. Mais comme je le dis souvent, trop c’est mieux que pas assez, et l’important, c’est de ne pas rabaisser les autres. On peut avoir confiance en soi sans dénigrer les autres, et c’est justement ce que je m’évertue de faire, à l’inverse d’Envy… On dirait qu’elle n’a pas du tout confiance, ni elle, ni dans les autres, et que pour être pleinement comblée, il lui faut toujours tout mieux que tout le monde… Parfois j’ai même presque l’impression de n’être qu’un objet de plus qu’elle convoitait…
A part ça, je suis plutôt indépendant, j’aime avoir ma liberté, mais je reste compliant, et je sais m’adapter aux autres et à leurs exigences, c’est aussi ce qui me permet d’être bon dans mon travail, car je sais travailler en équipe.


Physique

Je suis dans la moyenne haute, j’atteins tout juste le mètre 80, je suis châtain, et j’ai les yeux bleus. J’aime à penser que je plais aux filles… une autre chose qui a l’air de mettre Envy hors d’elle.

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Dernière modification par naji2807 le sam. 07 déc., 2019 11:34 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Et voilà mon deuxième et en toute logique dernier personnage, moins développé qu'Envy car c'est elle ma perso principale ^^
Nagylan

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Message par Nagylan »

Hello sexy monsieur :ugeek:
Tiine

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Tiine »

Nagylan a écrit :Hello sexy monsieur :ugeek:
D'accord avec la dame :lol: Ahah j'adore comment il dit qu'elle est "un peu" possessive... UN PEU ???
naji2807

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Message par naji2807 »

Tiine a écrit :D'accord avec la dame :lol: Ahah j'adore comment il dit qu'elle est "un peu" possessive... UN PEU ???
Mais oui c'est vraiment léger je t'assure :lol:
Springbloom

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Message par Springbloom »

Un salon Discord a été créé pour communiquer plus facilement avec le MJ' et les autres joueurs

https://discord.gg/39vdqPk


Il n'est pas obligatoire de le rejoindre et de vous inscrire sur si vous n'avez pas envie, la messagerie Booknode suffit. Discord a la facilité de permettre une messagerie instantanée ordonnée.




@Tiine : J'espère juste que quelqu'un fera une fiche de quelqu'un de joyeux et a peu près normal (parce que Envy est heureuse, mais normale...ça laisse à désirer :lol: ) parce que je crois sérieusement que c'est pas les miennes qui vont rééquilibrer la balance. Pourtant je suis quelqu'un qui déteste faire des fiches tristes ^^'

@Naji : Tu es un phénomène à toi toute seule, à pondre des fiches aussi vite comme ça...J'aimerais réellement pouvoir être aussi efficace :lol: Enfin, bref, tes deux fiches sont bien entendues acceptées, et je comprends bien mieux pourquoi tu me disais que ton PJ' était insupportable et que ce ne serait pas grave pour Liam si elle venait à mourir.

J'ajoute tes fiches dans pas trop longtemps x) (la précision :mrgreen: )
Dernière modification par Springbloom le mar. 14 mai, 2019 1:51 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Elles sont très courtes ^^' mais merci beaucoup ^^ et oui tu as vu, je ne sais pas si ce serait vraiment une perte si Envy disparaissait x)
Pas de soucis pour les fiches, le plus important c'est qu'elles soient validées ^^
Soragame

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Soragame »

Morgane pourrais-je te réserver un autre PJ ?
Springbloom

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Message par Springbloom »

Soragame a écrit :Morgane pourrais-je te réserver un autre PJ ?
Bien sûr que tu peux réserver un second personnage ^^ Après, il ne pourra être considérer comme un PJ puisqu'il ne pourra évidemment pas participer aux Loups-Garous, mais tu es libre de prendre un PNJ si tu te sens apte à jouer deux personnages ^^
Soragame

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Soragame »

PNJ:
Alec Greendale
-25 ans-
-Australien-

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Histoire:

Je considère que ce sont mes grands parents qui m’ont élevé, je n’en ai jamais vraiment voulu à mes parents pour leurs absences interminables, j’ai finis par m’habituer, heureusement j’ai envie de dire. Ils m’ont adopté, car apparement ils n’arrivaient pas à avoir d’enfant, mais si vous voulez mon avis ils n’ont jamais vraiment essayé, c’était plus simple de prétendre ne pas y arriver ou je ne sais quelle connerie. Enfin bref, au début ils étaient plutôt présent, ils essayaient en tout cas, je ne passais que quelques semaines dans l’année chez mes grands-parents, puis les semaines ont augmentés sont devenu des mois et il m’est apparu claire que je passais plus de temps chez eux que chez mes parents. Mais ce n’était pas grave, comme je l’ai dit j’étais bien. Mon grand père passait son temps à dire que je ressemblais à mon père, que j’avais ses yeux, son sourire. Je crois que ça leur faisait du bien de penser cela, mais la vérité c’est que je ne leur ressemble absolument pas, ils sont blond aux yeux bleu, et j’ai des cheveux plus noir que les poils d’un corbeau. Peut-être qu’ils avaient peur que je parte, que j’essaye de chercher mes parents. Je n’en ai jamais eu le désir, enfin pas quand j’étais enfant, mais j’ai reçu une lettre récemment, une lettre d’un type prétendant être mon père, mon géniteur je dirais. J’ai mis du temps à l’ouvrir, j’ai pensé tout d’abord que cela m’importait peu, que je n’avais pas besoin de savoir, et puis la curiosité a pris le déçu. Mais cela ne change rien à la situation, mes parents sont John et Denise Greendale, et ce sont mes grand-parents qui m’ont élevés et éduqué. Enfin bref toujours est-il que quand j’étais enfant je ne me suis jamais posé de questions, cela ne servait à rien, je n’avais pas besoin de réponses flou et évasive.

Et puis un jour ma soeur est arrivé, c’était leur enfant, leur vraie enfant ils ne l’avaient pas adopté elle. Pendant un moment j’ai cru qu’ils allaient m’oublier dans un placard maintenant qu’ils avaient vraiment une descendance faite de leur sang. Et quand je dis ils je crois que je parle plus de mes grands parents que de mes parents, comme je l’ai dit, c’est eux qui ont été là pour moi. Mais rien n’a changé. J’étais et je suis resté leur petit fils, ils avaient juste une petite fille dont ils devaient s’occuper en plus à cause de parents plutôt incompétent. Même s’ils ont promis qu’ils seraient plus présent, qu’ils arrêteraient leurs voyages autour du monde, ils sont même aller jusqu’à dire qu’ils démissionneraient. Je ne les ai pas cru. J’aurais dû. Peut-être. Car ils sont mort. Un accident de voiture, le soir sur une route de campagne trempé. Alors certes ils n’ont pas vraiment eu le rôle que l’on attend pour un parent d’avoir, mais je les aimaient quand même. Sans eux je me serais probablement baladé de famille en famille, puis j’aurais finit par devenir un gamin des rues hargneux et plein de haine où je ne sais quel cliché. Après leur mort mon grand-père est tombé malade et il y avait ma soeur, âgé d’à peine un an, tout n’était plus aussi simple qu’avant. J’aurais préféré vivre dans mon petit monde idyllique encore quelques années, mais non évidemment on est pas chez les bisounours. Et puis je ne me voile pas la face je ne suis pas le plus à plaindre alors je n’avais pas vraiment le droit de me morfondre.
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J’ai essayé de m’occuper de ma soeur, de mon grand-père, de mon grand père, comme, j’ai pu. Comme si toutes ces responsabilités reposaient uniquement sur mes épaules. Pourtant je n’ai rien pu faire pour empêcher la mort de mon grand-père. Il n’y avait rien à faire, je ne suis pas un dieu, mais je m’en suis voulu, j’ai cru que je n’allais pas m’en remettre. Il le fallait bien, je me devais d’être assez fort pour Charlie, pour mamie. Si j’avais pu faire plus je l’aurais fait, si j’avais pu sauver mes parents, mon grand père, je l’aurais fais. Je sais que c’est bien facile de dire cela, que tout le monde doit penser ainsi quand ce genre d’évènement survient et cela ne mène nulle part si ce n’est dans la dépression. Je n’ai eu donc pas beaucoup de temps pour moi. J’ai raté redoublé ma dernière année de lycée, mais même en l’ayant réussi l’année d’après je n’ai pas fais grand chose. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de toute façon. Je n’étais doué dans aucune matière au lycée. Et si pour l’instant cela ne m’a pas posé de problème je sais que cela va finir par m’en poser un, ma grand-mère n’est pas éternel et je ne peux pas me comporter comme un parasite tout ma vie. Je verrais bien, je suis doué de mes mains.

J’ai vis donc toujours dans la maison qui m’a hébergé depuis que je suis gosse, avec ma soeur et ma grand-mère. Je ne suis jamais partie bien loin de chez moi, et pourtant aujourd’hui je m’apprête à prendre un vol pour les Etats-Unis pour rencontrer un homme que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam et qui prétend être mon père. Charlie a insister pour m’accompagner et j’étais mitigé sur la question, même si j’ai finis par accepter je refuse qu’il lui arrive quoi que ce soit.

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Caractère:
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Je suis quelqu'un de plutôt sérieux, qui ne sourit pas souvent d'ailleurs. Pas parce que je ne sais pas m'amuser, mais parce que je m'inquiète trop souvent, pas pour moi, plutôt pour ma soeur. Pour l'instant elle ne semble pas s'en importuner, elle n'a que huit ans, mais je pense que je vais finir par la lasser très sérieusement avec mon comportement sur-protecteur. Mais cela ne change rien au fait que je ferais tout pour Charlie. Sinon je me considère comme quelqu'un d'assez poli et respectueux, enfin j'espère que c'est le cas parce que l'on m'a élevé avec ces valeurs en tout cas. Mais cela ne change rien au fait que je ne me laisse pas marcher sur les pieds pour autant. D'ailleurs je ne pense pas avoir un visage très avenant au premier abord, c'est sûrement lié au fait que je ne souris pas beaucoup, pourtant je ne mords pas. En faite je suis assez réservé sauf quand il s'agit de ma famille. Réservé mais pas timide.

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Physique:
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J'ai des cheveux noir de jais, généralement en bataille, je n'aime pas les coiffer je ressemble à un bourgeois des hauts quartiers. Des yeux marron clair tirant sur le vert en fonction de l'éclairage. Des muscles finement dessinés car il semblerait que j'ai trouver plus de temps pour le sport que pour les études. Je mesure 1m92, ce qui fait que je dépasse généralement d'une bonne dizaine de centimètres la plupart de mes interlocuteur. Et enfin j'ai un tatouage sur le cou, qui ressemble à un Z.
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Tiine

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Tiine »

J'aime beaucoup ta fiche Sora, j'espère qu'il ne va rien arrivé à Charlie :cry:
naji2807

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Très belle fiche Sora :) ton gars à l'air sympa et mignon avec sa soeur :)
Octasecret

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Octasecret »

Salut Morgane, est ce que je pourrais te réserver un PNJ en plus de mon PJ?
Lumione

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par Lumione »

Salut, est-ce que je peux dire que mon père est mort dans le crash avant que le RP commence ?
Springbloom

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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition - Esteban Toro

Message par Springbloom »

Bienvenue à ce nouveau numéro d'Elodie refait l'Histoire, hope you enjoy !
L'opinion d'Esteban sur Cortès et les Aztèques n'est pas la mienne, mais la sienne. En tant qu'historienne, je suis censée avoir un avis objectif sur les événements. Et puis, de toute manière, je suis en L1 et je suis trop bête pour avoir un avis qui ait un sens, dixit les professeurs d'université







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ESTEBAN TORO
ESPAGNOL
35 ANS
NE EN 1485
534 ANS REEL
MARIN
RECONQUISTA ET AUTRE-MONDE
CHEF DES AUTRES
DROITIER
BISEXUEL
ACCRO A LA CIGARETTE
GUITARISTE A SES HEURES PERDUES
OSCAR ISAAC


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Tout a commencé il y a si longtemps que, parfois, je me demande si ce dont je me souviens est bien réel, ou si je n'ai fait que détourer la réalité que j'ai vécu. Comprenez-moi, quand on approche les 600 ans d'existence, démêler le vrai du faux peut parfois s'avérer une épreuve difficile à surmonter. Non pas que j'ai des troubles de mémoire, certains me surnomme même l'Encyclopédie vivante des Autres, je dirais plutôt que, parfois, j'ai préféré oublier certains détails. Néanmoins, je suis certain qu'avec un minimum d'effort d'imagination, vous arriverez à comprendre pourquoi j'en suis arrivé là, et aussi pourquoi je n'ai pas vraiment envie de me remémorer tout ça.

Je suis né en l'an de grâce de 1485. Difficile pour vous d'imaginer la vie à cette époque à Séville, mais fixez vous le cadre : les royaumes catholiques de Castille et d'Aragon tentent de repousser les musulmans hors de la péninsule ibérique et viennent de créer les tribunaux de l'Inquisition. Une génération plus tôt, nous étions musulmans ; voilà maintenant que nous avions été contraint de devenir chrétiens pour nous protéger des politiques espagnoles. Est-ce que je considérais l'Espagne comme mon pays et la chrétienté comme ma religion ? Difficile de juger, je n'étais qu'un enfant. J'ignorais tout, à vrai dire, de ces musulmans et juifs que l'on voulait chasser de nos soi-disant terres, dont mes grands-parents auraient fait partis si jamais ils avaient encore été en vie à ma naissance.

J'étais le troisième fils de la famille, et le quatrième enfant. Deux autres vinrent après moi, dont un ne survit pas. Nos vies était déjà toute tracée : pour l'aîné, Emilio, ce serait l'héritier de notre maigre surface agricole, pour le cadet, Juan, l'armée, et moi, le benjamin, les ordres. Comme dit précédemment, ce n'est pas spécialement que j'en avais pas envie, c'était juste que je ne comprenais pas réellement le ressort de tout ça. J'allais prier avec ma famille tous les dimanches à l'église, je bénissais ma nourriture quand c'était à mon tour de le faire, j'accomplissais chaque rite religieux et étais membre du chœur de notre paroisse, car, selon ma mère, j'avais une belle voix. Pour autant, pouvais-je dire que je comprenais ce que je chantais en latin ? que la nourriture dans notre assiette venait d'un seigneur tout puissant qui vivrait dans un paradis de paix dans les cieux ? Je n'en savais trop rien. Je n'arrivais pas vraiment à croire que la réponse à toutes les questions se trouvaient là-haut, et j'avais du mal à comprendre comment une force pacifique pouvait accepter que ses fidèles soient aussi violents avec d'autres personnes. Je crois bien que ma mère se rendait parfaitement compte que je n'y mettais pas tout mon cœur, alors elle me rappelait souvent que je devais garder mon avis pour moi et tâcher d'être un bon croyant afin que nous soyons réellement accepté dans la société espagnole.

La vérité repose surtout dans le fait que cette vie n'était pas des plus passionnantes. Pour côtoyer presque quotidiennement le curé de notre paroisse, qui n'avait rien d'un être épanoui, j'avais bien conscience que je n'avais pas envie de ce futur. Bien sûr, mon père me rassurait en me disant que je devais m'estimer chanceux, que j'apprendrais à lire et à écrire, que je serais sans doute le plus sage de toute la famille, le plus intelligent, et qu'au contraire Emilio et Juan devaient me jalouser plutôt que l'inverse. Et moi, je ne rêvais que de pouvoir bêcher continuellement la terre humide de notre champ, peu importe l'effort que cela me prendrais et les maigres ressources que j'en tirerais. Le destin de Juan, en revanche, me repoussait : je n'avais beau ne pas être religieux, je me refusais à tuer quiconque, hors, contrairement à lui, j'avais très bien compris que les belligérants de l'autre camp n'était pas des bêtes inconnues, mais d'autres êtres humains.

Mon enfance s'est passée sans accroche aucune. J'allais et venais entre le champs et la ville, aidant tantôt à la culture de nos terres, tantôt à la vente de ses rentes, entre deux séances de catéchisme. Quitter l'enceinte de l'église était le moment que je préférais, car dès lors je pouvais respirer l'air frais de dehors et revoir ma famille, et surtout mes soeurs et ma mère, que j'adorais. Selon elles, j'excellais dans le domaine agricole et dans celui de la vente : les produits n'étaient jamais aussi beaux que lorsque je plantais et arrosais les graines, et les légumes ne se vendaient jamais aussi bien que lorsque j'étais là pour en négocier le prix. Si j'arrivais aussi bien à vendre, contrairement à ce qu'elle croyait, ce n'était pas parce que j'étais plus lettré ou parce que je savais plus de choses (de toute manière, je ne parvenais que difficilement à déchiffrer le latin), mais parce que je me passionnais pour les Sévillans. Ecouter les rumeurs, les grands discours, les moindres bribes naïves lancées dans un vieux patois rendaient le tout immédiatement intéressant à mes yeux. C'était sur la place du marché, que nous visitions deux fois par semaine, que j'apprenais le plus à découvrir le monde. Et apprendre à connaître sa clientèle, c'est savoir au mieux comment gérer ses ventes.

Bientôt, il advint évident que quelque chose de grand allait arriver. Personne ne savait exactement quoi, mais les rumeurs concernant la Reine Isabelle et la mer qui s'étendait à l'ouest de Cadix allaient bon train. Alors même que j'entrais dans l'adolescence, la nouvelle tomba : il y avait une terre, là-bas, loin loin là-bas, et tous s'en donnaient à cœur joie pour imaginer à quoi pouvait bien ressembler les gens que l'on y avait croisé. Dans mon cœur d'enfant de sept ans, quelque chose s'était éveillé le jour où on avait annoncé la nouvelle sur la grande place sévillane. J'avais toujours entendu parler de la mer, des dizaines, des centaines de fois peut-être, sans jamais pouvoir la voir. Et savoir tout ce que l'on pouvait y voir, tout ce qu'il y avait à découvrir, imaginer cette grande étendue bleue...ça me faisait rêver. Il fallait absolument que je vois tout ça de mes propres yeux, que je m'élance vers cette chose qui m'étais inconnue.

Dans mon esprit encore enfantin, les histoires et ragots qui circulaient sur cette terre lointaine s'amplifiaient, s’embellissaient. Je créais mes propres légendes, mes propres mythes, transformant un peuple que je n'avais jamais rencontré tantôt en guerrier chevaleresque tantôt en érudits, piliers de sciences et de sagesse. Le prêtre de notre paroisse, et accessoirement mon enseignant de catéchisme, m'aurait sans doute accusé d’hérésie pour ces pensées qui allaient à l'encontre de notre foi, alors je les gardais secrètes. Une seule chose restait certaine : il fallait que j'aille là-bas et que je les vois de mes propres yeux.


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- Je veux être marin.

Personne n'était autorisé à parler à table une fois la bénédiction prononcée, à moins que mon père ne le permit. Le moindre son était alors aussi audible qu'une tempête, et chacun faisait son possible pour maintenir le silence tout en mangeant. Alors, forcément, ma voix claire faisait tâche entre tous ces gens qui prenaient garde à ne pas faire trop de bruit en mâchant leur quignon de pain. Après l'écho de mes quatre mots sur les murs, la première réaction fût celle de mon père, qui me jeta un regard à mi-chemin entre le dégoût et l'incompréhension. Tous lançaient des regards inquiets entre moi et mon père, sans que je ne cillasses pour autant. J'avais patienté presque 18 ans pour annoncer à mes parents que la vie qu'il m'avait tracé n'était pas celle que je voulais, était-ce réellement étonnant qu'ils soient opposés à cette idée ?

Néanmoins, la vie de religieux avait eu ça de bon que je n'avais aucune autre attache au pays que ma famille, qui se trouvait alors bien réduite. Mère était morte deux ans plus tôt, en couche, mes deux soeurs, que j'aimais de tout mon coeur, avaient quitté la maison pour rejoindre leurs maris, l'un à la ville, l'autre non loin de là, et mes frères vivaient pour l'instant sous le même toit que moi avec leurs femmes et leurs trois enfants à eux deux - aucun des cinq derniers n'avaient témoigné la moindre sympathie envers moi depuis leur arrivée et leur naissance. Rien ne me reliait plus à notre ferme, et il était temps pour moi de partir, d'aller enfin voir cette mer dont j'avais entendue parler depuis si longtemps et qui me faisait rêver depuis mes sept ans.

Avant même que mon père n'ait pu me faire savoir qu'il ne me laissait pas le choix de mon futur, j'avais quitté la table, ultime affront pour lui, déshonneur pour sa famille et sa belle-famille qui se trouvaient là.

-Je ne te laisserais pas partir comme ça ! vociféra-t-il. Esteban, revient ici tout de suite ! Dès demain, tu rentreras dans les ordres, que tu le veuilles ou non !
-Demain, je serais déjà parti,
murmurai-je une fois la pièce quittée, libéré d'un poids trop lourd qui me pesait depuis ce qui me semblait être des siècles.

Passer onze ans à mentir, à retenir mon envie de fuir les chœurs, de fuir les mariages de ma fratrie, l’extrême-onction et l'enterrement de ma mère, les baptêmes et communions de mes neveux, les enseignements du prêtre de la paroisse, à nier mon envie de partir, de tout balancer, c'était trop. Je n'avais plus ma place ici, et aucune menace ou famille ne me retiendrait entre ces murs. Je suis parti quelques minutes à peine avoir énoncé la vérité, en m'échappant par la fenêtre, avec le peu de choses qui m'appartenaient enfermées dans un baluchon. Rien à moi, rien à Séville si ce n'est les gens et leurs murmures, tout ce que je pourrai retrouver à Cadix en suivant la rivière, tout plus la mer.

Quand j'y repense, avant cette soirée-là, je n'avais jamais été plus loin que Séville. En-dehors du moment où ma mère et moi faisions rouler la brouette jusqu'à notre étal composé de trois planches de bois un peu gonflées et pleines d'échardes, mes pas ne m'avaient jamais emmené au-delà de notre terrain familial. Pour la première fois de ma vie, je partais, et l'anxiété, le doute m'envahissaient, ainsi qu'un certain sentiment de culpabilité, de regret envers ma famille. Chaque pas droit amenait une question sur ma décision et ce qui m'attendrait, chaque pas gauche portait une réponse rassurante, ne parvenant cependant pas à taire le doute.

La route jusqu'à Cadix me semblait ne jamais finir. Sur le chemin, j'ai rencontré de nombreux autres voyageurs de tout âge qui allaient entre les villes, certains, comme moi, sans vraiment trop savoir pourquoi. "Le chemin est dangereux, petit, fait attention aux bandits" disaient certains, "Moi aussi je veux devenir marin", disaient d'autres, et toutes ces rencontres d'un jour, d'une heure, me confortaient dans ma décision et me donnaient l'impression de partir à l'aventure, l'aventure que j'avais attendue toute ma vie (à moins que ce fut en réalité ma vie qui attendait que je la cueille au vol ? impossible à dire).

Si Séville m'émerveillait toujours même après près de vingt ans de marché, Cadix n'avait rien à voir, et le charme opéra immédiatement. Tout semblait bien plus vivant, plus immense, plus intense. Tandis que Séville respirait calmement, Cadix s'égosillait pour que tous ne voit qu'elle a des lieues à la ronde. Jamais, pour le peu de temps où j'y suis resté, je ne l'ai vu se taire. Il y avait toujours de l'activité, que ce soit au port, au marché, dans la rue principale, le forum, le palais. Où que je posais mon regard, c'était toujours une musique entêtante, des couleurs chatoyantes. Il m'avait fallu près de 3 jours pour atteindre le port depuis mon départ de Séville et, face à ces géants de bois, les caravelles comme les appelait mes voisins, tout doute et craintes se sont envolés, disparus comme s'ils n'avaient jamais existé. Ma place était ici.


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J'ai été recruté bien plus vite et plus facilement que je ne le pensais en tant que matelot sur un petit navire, pour apprendre les rudiments du métier. J'étais parmi les plus vieux apprentis du bâtiment, mais on avait besoin de bras, et qu'importe combien de temps ils tiendraient, tant qu'ils étaient là, disait le contre-maître chaque fois qu'un gosse de moins de vingt-cinq ans se présentait sur le quai avec toutes ses dents. J'ai appris à faire les nœuds aussi bien qu'à les défaire, à cuisiner avec Paulo, à lessiver le pont et à dormir dans une couchette plus inconfortable encore que les fossés où j'avais élu domicile durant mon voyage, sans jamais rechigner contre le travail, la fatigue et les courbatures après chaque escalade jusqu'à la vigie. Nous n'étions pas encore parti, mais je flottais, aussi bien mentalement que physiquement.

Deux mois après mon recrutement, on se débarrassa des cordages et les voiles s'étendirent, direction le sud. Je venais d'atteindre mes vingt ans lorsque je découvris pour la première fois les Indes orientales. Cette terre ne portait pas autant de mystères à mes yeux que l'Occident, mais le peu de temps passé sur le quai avec les habitants de la ville de Goa m'avait suffit pour me dire qu'il fallait que je revienne un jour pour en apprendre plus. Je ne pus y retourner qu'une seule autrefois, car la chance survint à la fin de l'année 1510 : une expédition partait à la conquête d'une des îles d'Amerigo Vespuci, et je voulais absolument en être.

De savoir que j'avais déjà vogué pendant près de sept années, que je connaissais déjà les rudiments de la marine, ainsi que ceux de la cuisine, que je savais lire et écrire m'a permis d'obtenir un poste important sur le principal vaisseau de la flotte, celui de Diego Velàzquez de Cuéllar, où, en plus de mon poste de matelot, je me devais de consigner les événements du bâtiment. Rapidement, Diego me pris sous son aile, moi et un plus haut gradé, Hernan Cortès, a peu près aussi âgé que moi. Il nous enseigna durant toute la traversée tout ce qu'il avait vu dans le Nouveau Monde lors de sa première traversée, avec Colomb, et nous l'écoutions, passionné par chacun de ses mots. J'ignore ce qu'en pensait réellement Hernan, avec qui mon amitié était indéniable, mais, pour moi, le petit roturier qui jouait maintenant dans la cour des grandes découvertes historiques, j'avais les étoiles aux yeux rien que d'y penser. Chaque soir, dans ma couchette du second pont, je m'endormais en rêvant de ce lieu où l'on disait qu'il pouvait pleuvoir durant huit mois et ne pas y avoir un seul nuage le reste du temps. Ce n'était pas seulement le Nouveau Monde, c'était une source de rêve, de renouveau, d'aventures.

Le voyage fut long, parfois éprouvant, mais, dès l'instant où nous avons accosté, j'ai compris que ça en valait définitivement le coup. Cela n'avait rien à voir avec ce que mon esprit avait pu imaginer, mais, en même temps, il n'aurait jamais pu imaginer ce à quoi l'île de Cuba ressemblait, et ce malgré toutes les histoire de Diego, celles qu'il nous racontait le soir dans sa cabine, à Hernan et moi, tandis que j'écrivais le déroulement de la journée dans son journal de bord. La raison ? Tout était bien trop différent de ce que je connaissais et de ce que je n'aurais jamais pensé connaître. Je croyais bien n'avoir jamais autant vu de vert et d'immensité de toute ma vie, et mes compagnons de voyages semblaient être du même avis que moi, cramponnés au bastingage à bâbord dès l'instant où la terre avait pointé son nez. La terre signifiait que c'était la fin pour eux des maladies et des maigres rations, pour moi l'aboutissement d'un rêve. Mais pour Diego, cela signifiait qu'il était temps pour nous de se lancer à la conquête d'un nouveau monde.

Car oui, je n'étais point bête. J'avais bien vu ce dont les navires étaient chargés lorsque j'en avais fait les inventaires, mais je m'étais juste refusé à l'idée que l'on ait à se servir des armes. C'est "au cas où" disait Diego. Au cas où la rencontre avec les nouveaux habitants ne se passeraient pas comme prévu, je ne cessais de me répéter, bien qu'une part de moi avait bel et bien conscience que cette rencontre se passerait exactement comme elle était prévue. Et effectivement, c'est-ce qu'il advint : à peine arrivé, chacun des matelots, du moins les plus gradés, qu'ils soient expérimentés ou non, reçu une arme à feu à peine pied posé à terre. J'en faisais parti ; je n'avais jamais touché à une sale arme à feu de ma vie et le simple fait de sentir le poids du métal froid sur ma peau me répugnait : jamais je ne m'en servirais.

Fort heureusement, les quelques habitants que nous rencontrèrent n'opposèrent aucune résistance. Avant la fin de l'année 1511, Diego devint le gouverneur de l'île et il commença à y fonder des villes, apportant la culture espagnole aux aborigènes qui habitaient là auparavant. Ce fut une période calme : certains d'entre nous décidèrent de rentrer avec les premiers navires qui repartaient pour le continent, la coque chargée des richesses insulaires, d'autres préféraient rester et explorer, conquérir le peuple. Hernan et moi-même étions de ceux-là. Si nous nous ressemblions sur beaucoup de points et étions d'ailleurs pour cette raison amis, notre rapport aux natifs insulaires divergeait énormément : il les voyait comme pourvoyeur de richesses matérielles, moi comme une source d'une nouvelle vision du monde. D'ailleurs, beaucoup des matelots se rangeaient dans l'opinion d'Hernan, ceux en quoi je les comprenais : la plupart était, comme moi à l'origine, des pauvres roturiers qui, par manque de moyen, avaient été contraint de s'engager pour subsister, ou bien qui s'était porté volontaire dans l'espoir d'un avenir meilleur et plus prolifique. Ma vision des choses était certainement dû à mon éducation mi-chrétienne, mi-musulmane par mes parents (bien que je ne sois pas censée la revendiquer, j'étais censé grandir comme tout le monde sous la couronne espagnole, chrétienne), mais les Cubains étaient pour moi nos égaux, ce qui faisait bien rire Hernan lorsque je lui disais. Nos semblables ? Regarde comment ils s'habillent, la manière dont ils parlent. Aucun d'eux ne sait écrire, comprends bien qu'ils ne pourront pas nous ressembler tant qu'ils ne seront pas évangéliser et qu'ils oublieront leur sauvagerie. Et ainsi, en plus d'apprendre par geste leur histoire, je servais de médiateur entre la culture espagnole et la leur, leur apprenant autant qu'ils m'apprenaient.


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Après près de trois ans passés sur place, Hernan fut nommé maire par Diego d'une nouvelle ville qu'il venait de fonder, Santiago de Cuba, et je le suivis, quittant La Havane et notre chef commun. Les ambitions de Cortès étaient grandes envers ceux qu'ils considéraient comme des païens et, lorsqu'un indigène lui apprit qu'il y avait des richesses encore plus grandes à l'ouest, son sang ne fît qu'un tour. Je savais le côté cupide de mon ami grand, et c'était peut-être la seule chose que je lui reprochais, mais celui-ci avait au moins le mérite de nourrir son ambition, son envie de se dépasser et surtout de faire remonter sa capacité à guider les troupes de par son savoir et son charisme. Cependant, Diego Velasquèz, en son statut de gouverneur, voulait également se joindre à l'expédition ; plusieurs fois, ils me demandèrent de servir de médiateur entre les deux camps, qu'ils savaient pertinemment que je ne pourrais départager.

De mon côté, bien que continuant de côtoyer la vie politique par mes deux amis, je passais de plus en plus de temps auprès des indigènes. A l'origine, on m'avait confié la tâche, comme à beaucoup d'autres, de leur apporter le savoir et la connaissance, mais, au fur et à mesure du temps passé avec eux, c'est eux qui ont fini par plus m'apporter. Je n'aurais sans doute jamais découvert les merveilles de l'île sans leur aide, ni appris à vivre dans un milieu hostile sans leurs connaissances de la biosphère insulaire. Bientôt, j'avais fini par passer plus de temps avec eux qu'avec Hernan et Diego, qui ne cessaient de se quereller pour conquérir de nouveaux territoires au nom de la couronne d'Espagne - ou en leur nom ? rien n'est moins sûr. Leur mode de vie ne cessait de me fasciner, et je n'avais de cesse de vouloir en savoir toujours plus. Hernan jugeait que je finirais par me transformer en sauvage si je continuais de traîner loin de la ville et loin des espagnols, me ressortant inlassablement cette même phrase : Nos semblables ? Regarde comment ils s'habillent, la manière dont ils parlent. Aucun d'eux ne sait écrire, comprends bien qu'ils ne pourront pas nous ressembler tant qu'ils ne seront pas évangéliser et qu'ils oublieront leur sauvagerie. Et moi, je n'y croyais pas. Il n'avait rien de différent de nous, si ce n'est leur langue, mais l'espagnol différait également de l'arabe sans pour autant que les Arabes soient différents des Espagnols. A vrai dire, je les trouvais même plus humains que nous, plus calmes, plus respectueux envers tout un chacun. Certaines de leurs coutumes étaient certes un peu barbares, mais il n'en restait pas moins que cela me faisait bizarre de parler toujours "d'eux". Comme si "eux", c'était la différence, et "nous", la normalité, ce qui était juste et bon.

Finalement, à la mi-février 1519, Hernan a fui Cuba pour l'ouest, alors que j'étais à La Havane pour discuter pour la énième fois avec Diego Velasquez de leur expédition. J'aurais suivi mon ami, sans bien savoir si c'était par amitié ou par désir de rencontrer de nouveaux indigènes, si Diego ne m'avait pas nommé maire de la ville à la place. De primes abords surpris par la proposition (qui relevait plus de l'ordre qu'autre chose), j'avais décidé d'en profiter pour imposer un peu plus de tolérance et lisser les relations entre les deux populations de l'île. A peine installé dans ma plantation, j'avais affranchi tous les esclaves de celle-ci, leur laissant le choix de partir ou de continuer de travailler avec des conditions de vie plus acceptables. Autant ils accueillirent la proposition avec joie, autant ce ne fut pas le cas de tout le monde : fin avril, trois colons pénétrèrent dans la plantation et manquèrent de me tuer. Je n'eus la vie sauve que grâce à ma femme, Aruahalti, une native de l'île épousée deux ans plus tôt, à qui j'avais appris comment manier une arme dans le cas où des espagnols s'en prendrait à elle.

Cela aurait pu être un épisode isolé, mais d'autres soulèvements se produisirent, tant et si bien que je fuis début mai, quelques jours avant que Diego n'annonce ma démission et ne me remplace par un quelconque nouvel arrivant plus apte à imposer sa supériorité européenne sur les "sauvages". A la recherche d'Hernan, Aruahalti et moi-même avions dérivés vers l'ouest, jusqu'à atteindre une nouvelle terre. Moi qui m'attendait à éprouver le même engouement et la même fascination pour cette nouvelle terre que pour Cuba, j'ai été bien vite déçu. A mesure que nous nous enfoncions dans le continent, nous avons découvert des villes nouvelles, construites à l'espagnole, tout justes bâties sur des ruines fraîches, parfois encore brûlantes. Les quelques amérindiens que nous rencontrions se dissimulaient à nos regards et, comme ni moi-même ni ma femme ne parlions leur langage, nous ne pouvions que supposer ce qui avait pu se passer. Au fond, j'avais ma petite idée, bien sûr, mais je préférais garder cette opinion pour moi-même, parce qu'elle m'effrayait trop.

Après plusieurs jours de marche, nous avons fini par retrouver Hernan. Il rayonnait : toutes les villes que nous avions traversées, c'était lui qui en avait pris le contrôle, avec ses quelques dizaines de cavaliers et ses centaines de fusils. Tous les indigènes le craignaient, lui, ses chevaux et ses armes à feu, et il se sentait invincible, indestructible : bientôt, ce nouveau territoire appartiendrait entièrement à la couronne de Castille et, plus que tout, il en serait le gouverneur. Si l'aboutissement de toute ma vie était simplement de venir sur le Nouveau Continent et d'en rencontrer ses habitants, le sien était d'en devenir maître, et, sentant celui-ci approcher, il se sentait pousser des ailes. D'aucun aurait pu dire qu'il était devenu arrogant, orgueilleux et avide, mais le voir approcher de son but ultime lui donnait l'impression d'être un leader né, un véritable commandant et un fin stratège : et, à vrai dire, il l'était. Et moi...j'étais incapable de savoir ce que je ressentais encore pour lui face à tout ça.


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Néanmoins, je l'ai suivi, refusant toujours de me servir d'une quelconque arme. Je ne cautionnais pas toutes ses actions, loin de là, restant souvent en retrait et lui conseillant le plus souvent d'opter pour une voie pacifique. Voie à laquelle s'opposait souvent son amante, la Malinche. D'un côté, j'apprenais beaucoup auprès d'elle, que ce soit la langue nahuatl ou le maya, d'un autre, j'avais dû mal à comprendre comment elle pouvait ainsi trahir son peuple et leurs voisins ; son amour pour Cortès devait être très fort.

Le 8 novembre 1519, nous étions arrivés à Tenochtitlan, et j'eus de nouveau l'impression de redécouvrir les merveilles du monde. La cité semblait flotter sur l'eau, perdue au milieu d'un lac, reliée à la terre par un mince pont que nous traversâmes sous les regards d'admiration des habitants de la ville. Voilà bien plusieurs mois que Hernan avait entendu parler de ce territoire plus au nord, Mexico, et il s'était mis en tête que ce serait là la fin de notre voyage. Qui n'a jamais rêver de conquérir un empire potentiellement centenaire avec une poignée d'hommes ? Si ce n'était pas là la preuve de l'invincibilité de Cortès et de la supériorité des Espagnols sur les peuples du Nouveau Monde...

Comme à mon habitude, j'avais proposé à Hernan de négocier avec les Aztèques. La Malinche également, mais pas du tout dans le même optique que moi. Il l'admirait, moi je la craignais : cette femme semblait cacher bien plus que je ne le pensais au début. Alors que Cortès était accueilli par les habitants, l'empereur refusant de le voir, nous avions tous les deux marchés dans l'immense ville qui rivalisait sans problème avec Cadix ou Séville, à la rencontre de ses habitants. Aruahalti, plus à même de s'exprimer en nahuatl que moi-même, m'accompagnait. Comment pouvait-on juger que ces gens étaient différents de nous ? Au delà des frontières linguistiques et de quelques traditions, je n'aurais jamais pu prétendre qu'ils fussent ignorant du monde et qu'ils ne savaient rien : leurs maisons étaient semblables aux nôtres, leur fonctionnement hiérarchique également. Et, de la même manière que les Cubains, malgré ces différences, ils exerçaient une fascination certaine sur moi et m'invitaient à questionner ma propre culture, à me remettre en question, moi et mes croyances.

SI je l'avais vu, la Malinche, elle, ne voyait en eux que des ennemis qui la dégouttaient. Le soir même, Hernan, fatigué par les festivités aztèques et frustré par le refus d'audience avec l'empereur, vint recueillir nos deux avis sur le peuple et si celui-ci serait apte à l'accueillir comme nouveau chef, où s'ils lui résisteraient. Nous savions tous deux qu'ils ne plieraient jamais le genou devant Cortès et la Couronne de Castille, et si la Malinche voyait là une opportunité rêvée de prouver la supériorité espagnole par la force militaire, je voyais là l'occasion d'un massacre. Aussi développés soit-il, aucun des habitants n'était pourvu d'armes à feu ni même de canon, uniquement d'armes blanches qui ne pourrait rien contre nos troupes. Je refusais d'assister à un génocide et j'ai tenté de prévenir Hernan de se méfier de son envie de pouvoir, mais il ne m'écoutait plus depuis déjà trop longtemps. Pour lui et pour sa maîtresse, j'étais source de conseils mais également une preuve que les indigènes avaient une mauvaise influence sur nous.

- Pourquoi ne veux-tu donc pas m'écouter ? Ne peux-tu pas accepter leur existence et poursuivre ton chemin vers le nord sans les détruire ?
- Et attendre qu'ils ne prennent par l'arrière ? Esteban, tu es devenu fou, tu sous-estimes leur puissance ! Tu as baissé ta garde face à eux, et maintenant, regardes ce que tu es devenu !
- Sous-estimer leur puissance ?
protestai-je, rouge de colère, le ton et la tension montants entre nous deux. Ce sont des êtres humains au même titre que nous, ils méritent de pouvoir vivre comme bon leur semble !
- Et continuer de pratiquer cette tradition barbare de sacrifice humain ? Ne fais pas l'ignorant, tu connais aussi bien que moi ce rite. Je refuse de laisser passer de telles calomnies.
- Dis plutôt que la Malinche te manipule et que tu es incapable de penser autrement que par la violence et l'or !


Cortès s'était retourné vers moi, bouillonnant de rage.

- Retire immédiatement ces paroles, Esteban. Tu n'en penses pas un mot.
- Je ne les retirerais pas. Je pense exactement ce que je dis : tu te prends pour Dieu, et tu finiras démon.
- Alors tu l'auras cherché.


Il fit volte-face et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il me plongea son épée dans le flanc.


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Je m'étais réveillé en prison. Une cellule construite à la va-vite et une bande de gaze enroulée autour de ma taille, une tache rouge baignant le côté droit qui n'avait pas encore fini de cicatriser. J'étais seul, sans aucun garde pour me surveiller, et j'aurais pu sans mal m'échapper si je n'avais pas perdu autant de sang. J'étais à peine en mesure de me lever, m'effondrant à chaque tentative sur la paille sèche.

- Tout ça est bien triste à voir, mon cher ami, tu ne crois pas ?

Il avait surgi du néant, de l'autre côté de la grille, qu'il observait sous toutes les coutures. Son visage ne me disant rien, je doutais même qu'il puisse être mon ami. D'ailleurs, il ne ressemblait à aucune personne que je n'ai jamais vue, la peau bien trop blanche pour être espagnol ou du nouveau continent, ou même des Indes Orientales. Lorsqu'il me lança un sourire amusé en se baissant pour être à ma hauteur, je pus distinguer la couleur violacée de son œil droit et une cicatrice sur la joue gauche. Il avait probablement dû combattre aux côtés d'Hernan durant les débuts de la conquête du Mexique, et devait probablement encore se battre contre les habitants de Tenochtitlan.

-Qui êtes-vous ?
- Ta source de salut. Du moins, si tu suis mes instructions.


Il avait un accent impossible à déchiffrer, s'exprimait posément sans pour autant que l'on puisse croire que l'espagnol était sa langue maternelle. Le fait qu'il évite ma question m'intriguait tout autant qu'il m'invitait à me méfier de lui. Mais bon, au vu de ma situation, avais-je vraiment le choix ?

- Dans deux jours, tu seras en mesure de remarcher. Certes encore blessé, mais ce sera déjà ça. Va t'excuser auprès de notre ami commun et demande lui de mener une attaque par le lac avec une trentaine d'hommes et quelques esclaves. Ensuite, rejoins moi. Je ne pourrais malheureusement par m'occuper de Cortès et de la Malinche, mais je peux aider à contrecarrer leur plan, ne serait-ce qu'un peu.
- Et comment suis-je censé te trouver ?
- Tu trouveras
, fit-il avec un petit rire avant de s'en aller.

Je n'étais pas certain d'avoir tout compris, néanmoins, j'ai suivi son plan. Hernan n'a pas semblé très enclin à accepter mes excuses, mais, après quelques insistances, j'étais parvenu à récupérer un petit navire et, effectivement, une trentaine d'hommes et de femmes, soldats et esclaves à son bord. La ville avait été encerclée par les troupes de Cortès et celles des peuples ennemis des Aztèques durant les quelques semaines où j'étais en convalescence, et, la cité, même dans la brume lointaine, m'apparaissait bien différente que celle que j'avais autrefois connue, bien plus morne et grise. J'ignorais ce qui m'attendais, en-dehors du fait que j'étais entouré de quelques hommes expérimentés à tuer et qui, contrairement à moi, n'hésiteraient pas une seule seconde à le faire, et que nous voguions vers une destination remplie d'innocents désarmés.

Pourquoi j'avais fait confiance à un total inconnu, au juste ? Par dépit, par envie de vengeance, par un je-ne-sais-quoi qui faisait que j'avais envie de réveiller Cortès, de ne pas l'abandonner bien qu'il soit déjà parti trop loin. J'ignore pourquoi je restais persuadé qu'il pouvait y avoir du bon en lui malgré le monstre qu'il devenait, égoïste brute avide d'amas de richesses inutiles. Nonobstant, l'inconnu semblait tout savoir de ce qu'il adviendrait : le fait que Cortès accepte de me libérer pour m'entendre, ainsi que ma proposition de commander une expédition navale, ou même le fait qu'il en connaissance sa composition...Ça relevait du surnaturel pour moi.

Et puis, soudainement, la ville disparut. La vigie s'affola, comme nous tous. Une brume, plus épaisse que celle qui régnait habituellement sur le lac, s'empara de la surface lacustre. Le bateau tangua, comme s'il heurtait des hauts fonds inexistants, et nous chancelâmes. Une vague vint frapper le flanc gauche du bâtiment, et le navire chavira ; comme beaucoup d'autres, je tombai sur le pont avec violence, ce qui rouvrit ma blessure. De par la douleur et le choc de la coque qui se brisait, je m'évanouis.


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A mon réveil, il se tenait au-dessus de moi, avec le même sourire du "j'en sais plus que je n'en veux bien le dire" que j'aurais sans doute détesté si la douleur abdominale n'avait pas soudainement resurgi à l'instant où j'avais essayé de m'exprimer.

- Cortès t'a sévèrement touché, Esteban. J'ai dû mal à croire que tu puisses le considérer comme un ami.

Il me tendit une gourde remplie d'eau, que je m'empressais de boire, assoiffé.

- Où sont les autres ? Les soldats et les amérindiens ?
- Pour la plupart encore évanouis. Ils ne vont pas tarder à se réveiller, et alors je serais parti. Vous n'êtes plus au Mexique, ne cherche pas à quitter l'Île, tu n'y parviendrais pas et je ne souhaites pas te voir périr en mer, toi et les autres. A vrai dire, je ne sais pas vraiment où nous sommes actuellement...mais je m'égare. Tous, vous allez participer aux premiers Jeux de l'Île et je n'ai pas le droit d'y interférer. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne suis pas en droit de soigner ta blessure
, m'expliqua-t-il en pointant le liquide rouge qui commençait à couler sur le sable de la plage. Néanmoins, j'ai confiance, tu es en mesure de gagner ces Jeux. Et même, pour t'y aider, j'ai dicté aux Grands Esprits qui ils posséderaient. Je sais que ça a l'air un peu complexe comme ça, mais tu verras, tu finiras pas comprendre. Même blessé, le Loup-Garou en toi saura se venger.

Effectivement, je n'avais rien compris. Et, effectivement, il disparut quelques instants avant qu'une des esclaves ne me trouve et ne m'annonce que tout le monde était éveillé et que personne n'était mort dans le naufrage. Les soldats me transportèrent jusqu'à un lit de fortune qui se composait d'un hamac à moitié déchiré tendu sur le sol, et les indigènes me soignèrent. Et, après cette journée passée dans la vague, sans réellement comprendre où j'étais et ce qu'il se passait, la première Nuit a eu lieu.

Difficile de décrire ce que j'avis ressenti lorsque je m'étais réveillé sur les coups de minuit, la Lune haut dans le ciel. Une force nouvelle s'était emparée de mon corps, et je me sentais capable de courir des kilomètres. Je m'étais relevé sans aucun souci quelconque, et j'avais marché quelque pas sur la plage, à la recherche de la capitale aztèque. Malgré la nuit claire, je ne la distinguais absolument pas à l'horizon. L'eau semblait bien trop agitée pour être encore celle du lac ; pis, elle était salée. Comme avions nous pu nous retrouver en pleine mer alors que Tenochtitlan se trouve en plein milieu des terres ?

Un cri bestial déchira la nuit, me stoppant dans mes questions. Si, au début, ce fut par réflexe instinctif de survie que je me retournai, il fut rapidement tout autre. Mon corps se transformait, laissant petit à petit place au Grand Esprit qui s'était emparé de moi. Le reste de la nuit fut floue, mais, à mon réveil, j'étais de nouveau cloué au lit, dans l'impossibilité de me lever, comme si tout cela n'avait été qu'un rêve extralucide. Et pourtant, on découvrit un soldat, mort, le visage tordu de douleur et le torse béant, l'intérieur dévoré. Ils avaient beau n'y être pour rien (du moins, ce que je pensais, je n'en pris conscience que plus tard), mais l'on accusa un des esclaves, qui fut tué sur le champs.

Les nuits et journées s’enchaînèrent, chacune apportant son lot de morts, le plus souvent des soldats la nuit, tous dévorés, et des esclaves le jour, jusqu'à ce que nous ne soyons plus que quatre sur les trente d'origine. Je n'avais pas revu l'inconnu depuis le premier jour des "Jeux", mais j'avais bel et bien rapidement pris conscience que tous ces morts en faisaient partis : comme il l'avait bien dit, j'avais fini par comprendre le fonctionnement des Jeux et leur enjeu. La seule chose qui m'attristait, c'était qu'il n'y avait plus aucun natif pour partager ma future victoire et savourer leur liberté retrouvée.

La dernière nuit fut la plus facile. Lorsqu'on découvrit le corps éventré d'un des soldats, les deux autres s'accusèrent mutuellement et finirent par s’entre-tuer. De toute la partie, personne n'avait pensé à soupçonner l'estropié allongé sur le sable, à qui l'on rapportait toutes les nouvelles informations car il n'était pas en mesure de bouger, du moins le jour. J'étais seul, mais victorieux. A la fois satisfait de m'être vengé des deux douzaines de soldats d'Hernan, attristé d'avoir perdu certains de mes compagnons de route et ma femme, et insatisfait de ne pouvoir agir sur les injustices qui continuaient d'avoir lieu de l'autre côté de l'océan.

- Alors, Esteban, maintenant que tu as prouvé ta valeur, que dirais-tu de me suivre et de te battre pour le monde que tu juges meilleur ? Ce ne sera sans doute pas de tout repos et nous en aurons probablement pour une long moment, mais je suis certain que nous pouvons y parvenir. Qu'en penses-tu ?

Il me tendit sa main, alors que j'étais adossé contre un palmier, occupé à contempler les deux derniers cadavres qui gisaient sur la plage, une balle dans leur poitrine béante. Il ne m'avait fallu que quelques secondes pour me décider à saisir sa main et à être le premier à rejoindre les Autres.


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Si j'ai été élu d'office chef des Autres en raison de mon ancienneté et de mon favoritisme vis-à-vis de notre maître, mes compagnons ont fini par m'accepter comme leur véritable leader. Quelque soit la réunion, peu importe les circonstances, rien ne se fait sans que j'ai exposé mon point de vue et mon interprétation des faits, même si j'ai déjà donné mon accord. Pour tous, je suis la seconde voix de la sagesse : Adélaïde agit, je réfléchis. Dans un certain sens, bien que tous savent que je suis leur chef, personne ne me désigne jamais comme tel. Je suis l'égal de tous les Autres, et tous m'appellent Esteban, contrairement à Adélaïde qui elle passe réellement pour un Second comme on pourrait l'imaginer, et personne ne doute de son autorité. En privé, elle me reprend souvent sur ma manière de me comporter avec nos camarades, les nouveaux arrivants et le Maître de l'Île, car elle juge que mes origines roturières rejaillissent trop facilement et qu'elles ne saillent pas à mon statut de chef. Plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on a été élevé dans la soie.

Étrange à dire, mais, bien que mes sourires et accolades soient peu nombreux, je suis bien plus sympathique qu'Adélaïde. Car si elle aussi se méfie autant que moi de n'importe quel nouvel arrivant, quel qu’il soit, elle n'hésitera pas, peu importe son opinion ou son amitié envers lui, à le manipuler allègrement, ce qui en fait une redoutable partenaire. Quant à moi, j'ai toujours préféré rester en retrait de tout ce qui concernait les nouveaux arrivants, tant que ceci ne s'approchait pas de notre refuge. Il est déjà arrivé que je doive agir pour notre bien, et, croyez-moi, si on m'ajoute au plan de stratégie et d'action de terrain en plus de ma Seconde, la balle est clairement de notre côté.

Après mon arrivée sur l'Île et l'obtention de quelques années supplémentaires, notre maître m'a pris sous son aile et m'a appris à lire et écrire dans d'autres langues que l'espagnol et le latin. Depuis, je n'ai de cesse d'exploiter cette nouvelle capacité, et je crois avoir lu, voire plus, tout ce qu'un homme pourrait lire en 500 ans de vie. L'avantage non négligeable d'être né à la fin du XVème siècle, c'est que j'ai pu assister en direct à l'évolution littéraire et scientifique, et je dois avouer que le monde de l'autre côté reste passionnant tout autant qu'il me dégoûte et me rappelle pourquoi je préfère rester sur l'Île. Alors, forcément, ma maison est fournie pour tout ce qui a attrait à la littérature et aux sciences, et cela favorise mon image d'érudit auprès des Autres, bien que je leur avoue souvent que je ne pourrais jamais posséder tout le savoir du monde, peu importe combien de temps je resterais en vie à leur côté.

Et si vous faites partis de ces gens qui pensent que les vieux sages ne sont pas des singes, préparez vous à faire face à l'exception. Même Adélaïde, qui pourtant a expérimenté les répliques acerbes de la Cour de Versailles, a déjà perdu la face devant mes piques de sarcasme, toujours fines et réfléchies, n'ayant jamais fait autrement. Haute estime de moi-même ? Je vous répondrais bien oui, mais uniquement pour ma seconde vie : la première empiète malheureusement trop sur la seconde pour que je puisse réellement l'oublier et apprécier réellement ma personne. J'ai fait de nombreuses erreurs et j'ai appris d'elles, et je continue de me persuader que je suis loin d'avoir parcouru mon chemin de rédemption et qu'il me reste de la route à faire.

Se remettre en question, même après plusieurs siècles de vies, reste mon crédo de vie : je ne peux jamais avoir définitivement raison, être certain de moi-même et de ce que j'entreprends. Alors, forcément, je doute, je réfléchis, je me pose, et c'est peut-être bien pour ça que tout le monde a parfois l'impression que je suis le sage à la barbe blanche, le philosophe. Mon éducation religieuse aura au moins eu le mérite de m'apprendre que l'erreur était humaine et qu'il fallait se la remémorer pour aller de l'avant et devenir une personne meilleure. En parallèle, cette éducation m'a également été forcée par mes parents, sans que je ne comprenne réellement les enjeux de celle-ci. Maintenant que j'y réfléchis, avec du recul, cela me semble tellement ironique que nous ayons dû mentir pour nous intégrer à une religion qui prônait l'intolérance et le respect envers tout un chacun.


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Je vois souvent certains d'entres nous aller s'installer sur la plage nord de l'Île afin de profiter de quelques rayons de soleil, et cela me fait doucement rire : quand j'étais plus jeune (je veux dire, vraiment beaucoup plus jeune qu'aujourd'hui), ma père ne cessait de me dire que notre famille ne pourrait jamais se prétendre de la haute en raison de notre peau. Les nobles, bien qu'eux aussi habitants du royaume d'Espagne, vivaient à l'abri du moindre éclat solaire qui pourrait ternir la blancheur de leur peau, tandis que nous nous tuions chaque jour un peu plus sous ceux-ci. Mes parents ont toujours prétendu que notre teinte de peau était une source de fierté, car, contrairement à ceux qui avait envahi le pays et nous avait forcé à nous convertir, la nôtre ne craignait pas la chaleur et le soleil. Ma mère me surnommait tierra dorada parce que ma peau lui faisait penser à la couleur de la terre que nous cultivions : elle espérait que celle-ci serait autant une source de richesse que je le serais en grandissant.

Dolores, ma soeur aînée, a toujours adoré jouer avec mes cheveux. Contrairement à mes frères qui avaient hérité des cheveux lisses de ma mère et qui de ce fait les gardaient coupés très courts pour éviter que des mèches viennent interrompre leur labeur, j'avais obtenu ceux de mon père, bouclés à souhait et tourbillonnant sur le sommet de mon crâne. Dolores adorait venir y passer sa main, m'arrachant une grimace de douleur chaque fois qu'elle rencontrait un nœud, ce qui la faisait rire. Lorsque j'avais débuté mon catéchisme, j'avais été contraint de les garder en permanence courts, ce qui m'attristait, car, bien que détestant qu'elle me tire sur les cheveux en les démêlant, j'appréciais le geste fraternel de Dolores, sorte de rituel matinal de la part de ma soeur. Alors, dès l'instant où j'ai quitté l'Eglise, le souhait de les laisser pousser ne pas plus quitté, et explique pourquoi j'ai encore aujourd'hui les cheveux bien plus longs que les autres, n'ayant cure des mèches qui m'obstruent le paysage. Peut-être est-ce également pour cette raison que je garde en permanence une barbe de plusieurs semaines, ou peut-être est-ce simplement par procrastination. Dans tous les cas, on me dit que ça me va bien, et que ça renforce mon côté vieux sage ; personnellement, j'apprécie autant son côté esthétique que le non-besoin de me raser chaque matin (ce qui ne m'empêche de parfois tout couper pour ne plus ressembler à un Père Noël des tropiques)

Adélaïde se moque souvent de moi en me disant que mon regard ne reflète rien si ce n'est quelqu'un qui est en permanence ailleurs, ce à quoi je lui réponds que nous avons la même couleur d'yeux et que cela s'applique à elle aussi. En dehors des quelques rares personnes qui ont déjà réellement plongé leur regard dans le mien, tous n'ont toujours vu que leur marron que je peux désormais comparer au chocolat (une des rares bonnes choses que l'homme est découvert récemment) ; en réalité, dans mes moments de joie, ou tout simplement lorsqu'ils sont illuminés, un éclat vert y apparaît : c'est d'ailleurs même à ça que mes proches devinent le plus souvent mon bonheur.

Mais si Adélaïde apprécie se moquer de moi, c'est surtout pour ma petite taille. De tous les autres, à l'exception peut-être d'Ethan (mais c'est encore un enfant), j'ai toujours été le plus petit. Si ma Seconde en rit parfois gentiment, aucun Autre ne m'a jamais porté préjudice à ce sujet, contrairement à mes grands frères qui, de leur mètre quatre-vingts, m'ont toujours dépassé d'au moins un tête. Que voulez-vous? L'essentiel, c'est de toucher terre.


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Springbloom

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Message par Springbloom »

Finally, une sur cinq :lol:

Soyez tolérants, je me suis relue (presque attentivement, pour une fois), mais je n'ai pas eu le temps d'assez me documenter sur cette partie de l'Histoire, à mon grand regret parce que les civilisations latines me fascinent *-*

@Soragame : Je suppose donc que ton PJ est sa soeur ? Sinon, ta fiche est acceptée

@Octasecret : Oui, bien entendu ^^

@Lumione : le RPG s'ouvrant sur le crash, non, tu ne peux pas le mettre dans ta fiche, mais ça te fait un bon élément dans ton RP' d'intro ^^
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Message par Nagylan »

Oscar Isaacs pechotable par mon Patrocle/Adam Driver, que pourrais-je demander de plus (oui bon Rocky aura sans doute autre chose en tête que pecho le chef des Autres mais voilà il est canon (et demain j'irais au delà des photos et je lirais la fiche x))
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Message par Springbloom »

Nagylan a écrit :Oscar Isaacs pechotable par mon Patrocle/Adam Driver, que pourrais-je demander de plus (oui bon Rocky aura sans doute autre chose en tête que pecho le chef des Autres mais voilà il est canon (et demain j'irais au delà des photos et je lirais la fiche x))
Dommage qu'ils aient encore jamais été sur le même set dans Star Wars, on connait pas l'alchimie entre les deux :lol: Et d'ailleurs, qui te dit qu'Esteban est dispo ? :lol: :lol: (Et puis les deux sont canons, on va pas se mentir, hein)
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Message par Soragame »

Morgane_Chase a écrit :
Finally, une sur cinq :lol:

Soyez tolérants, je me suis relue (presque attentivement, pour une fois), mais je n'ai pas eu le temps d'assez me documenter sur cette partie de l'Histoire, à mon grand regret parce que les civilisations latines me fascinent *-*

@Soragame : Je suppose donc que ton PJ est sa soeur ? Sinon, ta fiche est acceptée

@Octasecret : Oui, bien entendu ^^

@Lumione : le RPG s'ouvrant sur le crash, non, tu ne peux pas le mettre dans ta fiche, mais ça te fait un bon élément dans ton RP' d'intro ^^
A vrai dire non ce n'était pas vraiment mon intention :? mon pj est une toute autre personne cela pose un problème ?
Et merci ^^
Springbloom

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Message par Springbloom »

Soragame a écrit :
Morgane_Chase a écrit :
Finally, une sur cinq :lol:

Soyez tolérants, je me suis relue (presque attentivement, pour une fois), mais je n'ai pas eu le temps d'assez me documenter sur cette partie de l'Histoire, à mon grand regret parce que les civilisations latines me fascinent *-*

@Soragame : Je suppose donc que ton PJ est sa soeur ? Sinon, ta fiche est acceptée

@Octasecret : Oui, bien entendu ^^

@Lumione : le RPG s'ouvrant sur le crash, non, tu ne peux pas le mettre dans ta fiche, mais ça te fait un bon élément dans ton RP' d'intro ^^
A vrai dire non ce n'était pas vraiment mon intention :? mon pj est une toute autre personne cela pose un problème ?
Et merci ^^
Mais non, ça ne pose absolument aucun problème :lol: C'est juste que, du coup, je suis d'accord avec @Tiine, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé ^^'.
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Re: ☾ Wild Nights 4.0☽ LOST edition [Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Morgane j'aime beaucoup Esteban, ta fiche est très cool et même si j'avoue ne pas du tout m'y connaître en histoire c'est très réaliste ^^
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