Harry Potter [Halloween]

[Jadyna]

Ce cours était pour le moins mouvementé. Non pas par le professeur Eunlaith qui était tout aussi impassible qu'à son habitude et qui avait suivi le déroulement de son cours normalement, mais par ce qui était en train d'arriver.
On nous avait annoncé que les Aurors présents depuis peu à Poudlard allaient venir nous chercher dans nos salles de classes respectives afin d'être interrogés individuellement. Jusqu'ici, seulement quelques élèves étaient partis mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être légèrement nerveux.
Je n'avais rien à me reprocher dans cette affaire bien sûr, tout comme je n'avais aucune information concernant la personne qui était derrière ses actes. Je ne devrais techniquement pas être inquiet. Mais disons simplement qu'après mon entrevue au tribunal avec le ministère de la magie, j'ai commencé à me demander ce qui pourrait arriver si quelqu'un allait chercher plus loin. L'affaire de l'accident à été close il y a plus de six mois maintenant, et à ce moment là personne n'a envisagé le fait l'accident ait été volontaire et que je sois le coupable. Mais que se passerait-il si l'on commence à me poser des questions liées à ces événements ? Que pourrais-je répondre, et est-ce que j'arriverais à mentir assez bien pour les convaincre ? Et s'il arrivaient à savoir que je mens ?
Je ne veux pas être envoyé à Azkaban, mais si la lumière était faite sur cette affaire je ne pense pas que le Ministère sera très clément avec moi, que mes actes aient étés volontaires ou non.
Je dois essayer de penser à autre chose. Après tout il n'y a aucune raison pour qu'ils abordent cela avec moi n'est-ce pas ? Il s'agit d'une affaire entièrement différente, qui n'a aucun lien. Je ne devrais pas avoir de raison de paniquer.
J'essaye donc de me concentrer sur le manuel de métamorphose en face de moi. Les autres élèves se sont mis au travail qu'à demandé le Professeur Eunlaith, en groupe ou seuls, mais la plupart sont fortement agités par les interrogations en cours, et l'atmosphère de la classe est assez dissipé. J'imagine que tout le monde à l'esprit ailleurs que sur le devoir à faire en ce moment, moi le premier.
Toutefois je ne suis pas penchée sur mon parchemin mais sur un livre de métamorphose, ayant fini le devoir assez rapidement. C'est un livre de 6ème ou 7ème année il me semble, trouvé sur une des étagères de la classe parmi les manuels sans propriétaire, mais ça ne me dérange pas. Bien que les cours du professeur Eunlaith soient très complets et arrivent à présenter un certain challenge, je préfère toujours prendre de l'avance, et ce livre s'avère être plus poussé que notre programme actuel, réussissant ainsi à capturer mon intérêt. La métamorphose est un sujet assez fascinant je trouve.
J'essaye donc de me concentrer sur le chapitre ouvert devant moi plutôt que sur mes angoisses dû à l'interrogatoire à venir, mais ma lecture est soudainement interrompue par un bruit juste à côté de moi.
C'est assez anodin pour que je relève ma tête de mon livre. Personne ne s'assoit à côté de moi en général, si ce n'est Erwan. Ma réputation est toujours la même depuis le début de l'année, alors je me retrouve très souvent isolé, que ce soit en classe, à la bibliothèque ou bien à l'heure du repas. Il faut dire que cela me rappelle beaucoup mes débuts à Ilvermorny... Si Cheyenne n'avait pas été là, la situation aurait été la même que maintenant.
Mais je divague.
Je sors de mes pensées et lève les yeux vers la personne qui vient de poser bruyamment ses affaires sur la table avant de s'asseoir à côté de moi. C'est un élève de ma classe, les cheveux d'un brun très foncé, probablement un sixième année vu sa taille. Il doit facilement me dépasser d'une tête. Et on dirait qu'il est à Serpentard. Ma première pensée est qu'il appartient au même groupe qu'Avery, le jeune garçon de Serpentard de la même année que moi, qui s'était donné comme tâche de m'inclure au sein de sa maison bien que ce n'était pas celle dans laquelle j'ai été répartie.
Mais quelques secondes plus tard l'élève s'adresse à moi avec un sourire malicieux aux lèvres, et je comprends que ma première théorie était fausse. Je ne sais pas ce que j'aurais préféré à vrai dire... Qu'il soit venu pour devenir mon ami ou bien ça.
Sa question me met mal à l'aise, et je ne peux m'empêcher de penser que c'était voulu de sa part. Néanmoins j'essaye de garder mon calme et lui répond avec honnêteté, en évitant toutefois de répondre à sa question.
- Mon prénom est Séraphin. Et à vrai dire, oui j'en ai l'habitude. Déclarais-je simplement

[Mimie99]

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Le bruit de mes choses que je lâche sur le bureau à côté de lui le force à tourner la tête. Ai-je été aussi peu subtile? Oh, la tragédie. Je suis presque certain de pouvoir voir les rouages de son esprit tandis qu'il se demande pourquoi je suis là. Est-ce que je suis du genre de ce crétin d'Avery? Non... oh que non... je suis bien plus malin que cet imbécile, et autrement plus dangereux. Parfois, j'aime bien me considérer comme la peste noire pour les sorciers. Ou encore mieux... Je suis les remèdes à tous les maux de ce monde. La magie est un tare dont personne ne devrait avoir accès. Pas même moi. Je les exterminerai jusqu'au dernier s'il le faut. Dommage qu'il n'y ait pas d'anneau représentatif de la magie sur la terre. Je me ferais une joie de la détruire et d'anéantir tous les sorciers, créatures magiques, objets magiques, etc, etc, du même coup!

J'affiche un air malicieux pour lui demander comment il se sent face à son interrogatoire prochain, en ajoutant évidemment qu'il est possible qu'il en ait l'habitude. Tandis qu'il me répond, mon regard dévie sur le livre qu'il était en train de liver. Eh bien, eh bien, il fait honneur à sa maison le tout petit. Un livre avancé de métamorphose! Je relève les yeux lorsqu'il termine ce qu'il avait à dire. Sa réponse est toute simple, loin d'être ce que j'espérais. Que. De. Déception. Est-ce que je savais que son prénom était Seraphin? Oui. Est-ce que je m'en préoccupe? Non. Son choix de réponse reste toutefois intéressant. Il a l'habitude des interrogatoires, hein? Oh, le vilain garçon... Mon sourire s'étire un peu plus et je lâche en ouvrant mon manuel:

- Je suis parfaitement au courant de ton prénom, Lestrange. Mais on n'est pas encore suffisamment proche pour que je l'utilise.

Je papillonne un peu des paupières dans sa direction avec cette fois un sourire parfaitement sarcastique. Je reprends un air plus badin lorsque j'ajoute:

- C'est vrai que lorsqu'on a été escorté par le directeur du bureau des Aurors en personne, le survivant... l'élu... On ne doit plus craindre grand-chose de petits interrogatoires d'écolier...

J'affiche une moue dépitée en concluant:

- Les Aurors risquent tellement d'être dépité avec moi...

Certainement pas parce que je serai un élève modèle qui répond à toutes leurs questions sans faillir! Je me ferai un malin plaisir à les faire tourner en bourrique comme la majorité des gens ici. Pourquoi changerais-je mes habitudes? Parce qu'on est en temps de crise? Mais c'est justement ce qui est amusant! Un petit sourire amusé se forme sur mes lèvres et je sors quelques feuilles de parchemin pour prendre des notes sur ce que je vais lire. Si tant est que je vais lire, évidemment. Tout en affichant un air neutre, je demande sur un ton innocent:

- Alors... comment va ta cousine, Lestrange? Pas trop... mal en point?

J'ai mes sources. Je connais tout un tas de truc particulièrement ignoble sur la majorité des élèves qui ont attiré mon attention ici. Je ne suis malheureusement pas omniscient, alors non, je ne peux pas tout savoir de tout le monde. Mais j'ai fait l'effort d'en apprendre sur tous les cas à problème de Poudlard. Donc... les sangs-purs. Et les monstres.

[Yumeko]

Hetty ǀ 15 ans ǀ 155 cm ǀ Galloise ǀ 5ème année ǀ Serdaigle ǀ Joshua



Le regard de Joshua se relève doucement et j'ai l'impression qu'il était perdu dans ses pensées ou plonger dans son livre mais il m'a bel et bien entendu. Je suis heureuse de le voir mais il semble encore une fois accablé et soucieux. Peut-être que son interrogatoire s'est mal passé avec l'Auror à moins que cela n'a rien à voir avec ceci. Se faire questionner longuement par un Aurore, membre du Ministère de la Magie est difficile même en sachant que l'on a rien fait du tout. Les seules fois où je me suis fait interroger c'était en classe par mes professeurs, et c'était différent puisque c'était dans le cadre des cours. J'avoue que je n'ai pas beaucoup aimé que l'on me pose plein de questions même si je n'avais rien à me reprocher. Je n'ai pas pu m'empêcher de n'être pas tranquille malgré tout. J'ai ressenti un peu d'angoisse tout du long comme si j'étais jugée par cet inconnu et qu'il pouvait lire en moi. J'ai trouvé cela déstabilisant. Les yeux de Joshua s'ancrent en moi, et j'ai l'impression fugace de fondre dans ses yeux. L'impression s'envole dès que son regard se détourne. Je cligne des yeux, surprise par cette sensation sans comprendre ce qu'il vient de se passer. Je ne saurais décrire ce que je viens de ressentir, je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, c'est très étrange. Ce n'était pas désagréable... juste troublant.
Puis il prend la parole et m'avoue que cela s'est mal passé sans en dire plus. Je lui adresse un sourire triste mais je ne veux pas plus le questionner. Il n'en a peut-être pas envie, il ne veut peut-être pas en parler. J'apprécie Joshua, j'apprécie notre amitié naissante et j'apprécie aussi que l'on discute d'autres choses que des cours. Je le connais depuis longtemps, mais cette année, on s'est rapproché. Il peut se confier à moi s'il en a envie, tout comme je sais que je peux le faire avec lui. Mais je ne veux pas lui imposer quoi que ce soit, qu'il se soit obligé de le faire. J'espère qu'il a assez confiance en moi, comme j'ai confiance en lui. Je sais que quoi que je dise, il ne me jugera pas comme je ne le jugerai pas. Et puis, je n'aime pas le voir aussi triste, ni aussi angoissé. Je sais qu'il vit des moments difficiles surtout à cause de ce qu'il est arrivé à sa cousine Amy. Je n'ose imaginer ce que je ressentirais si c'était Dixie qui s'était fait attaquer.
Joshua se tire les cheveux comme s'il voulait se les arracher et je grimace comme si c'était moi qui me tirais les cheveux. Je ne sais pas si son geste est involontaire ou non. Il semble assez agité, et sans que je m'y attende, il reprend la parole, il m'en dit plus, il en avoue plus. Sa voix se casse, elle est plus forte aussi comme s'il avait été blessé qu'on puisse penser cela de lui. Je jette un coup d'œil derrière moi, voyant la bibliothécaire nous regarder assez méchamment. Il parle ensuite de suspecter autre chose à cause du fantôme qui se trouve être son cousin. C'est triste, très triste même. Il a dû lui arriver quelque chose de terrible pour finir comme cela, pour venir jusqu'ici. Enfin, c'est ce que je crois.
- Je sais que tu ne ferais aucun mal à tes cousines et je suis sûre que l'Auror l'a compris aussi. Elles sont très importantes pour toi, et elles ont de la chance de t'avoir avec elles, ici. Je suis attristée pour ton cousin... toutes mes condoléances Joshua.
Je n'ai pas pu le faire avant, je n'ai pas pu lui dire, et je ne peux pas faire grand chose. J'aimerais bien pouvoir alléger sa peine, trouver les bons mots mais je ne sais pas si j'en suis capable. C'est difficile, et puis, les mots ne suffisent pas toujours. Parfois, ils sont superflus et la présence de nos proches nous aident. Enfin, je ne sais pas car je n'ai jamais vécu de drame pour le moment, mais j'essaye d'imaginer à défaut de pouvoir le ressentir. Je vois la crispation sur les traits de mon ami, son angoisse perceptible, sa colère mais aussi sa peine. Cela m'attriste de le voir comme ça, qu'il ressente tout ça et qu'il le vive. Il y a de l'énervement dans sa voix quand il reprend, et sa colère n'est pas dirigée contre moi mais contre lui-même j'ai l'impression. J'hoche la tête aux mots de l'Auror. Oui, il n'est en rien responsable et il ne devrait pas s'accabler autant de reproche. Il s'en veut, il s'en veut terriblement pour sa cousine, pour ce qui lui est arrivé. Cela me fait mal de le voir comme cela.
Quand il relève les yeux, il semble être au bord de la rupture et moi, je ne sais pas si j'ai les mots qu'il faut, les mots qu'il convient de lui dire pour diminuer sa colère et son accablement. Mais j'essaye parce que je dois de le faire.
- Il a raison, ça ne l'est pas Joshua. Tu n'es pas responsable de l'attaque, de ce qu'on a fait à ta cousine. Il n'y a qu'un responsable et ce n'est pas toi. Tu n'as pas failli. Tu n'aurais jamais pu prévoir ce qu'il allait se passer. Tu ne peux pas t'en vouloir, tout ce que tu peux faire c'est d'être là pour elles, d'être présent, de les soutenir, de les aider du mieux que tu peux. Je suis sûre que ni Amy, ni Mae ne t'en veulent pour ce qui est arrivé alors il ne faut plus l'être. Sois le cousin qu'elles ont toujours connu.
Je me doutais de ce qu'il ressentait mais pas à ce point là, et je le trouve à cet instant... vulnérable. Je lui adresse un sourire réconfortant, celui d'une personne qui souhaite être là pour lui. Je suis triste de ce qui lui arrive et triste de le voir comme ça.
Après quelques instants, il finit par me retourner ma question, me demandant à mon tour, comment ça s'est passé pour moi cet interrogatoire. Comparativement, bien mieux pour moi que pour lui. Je décide à mon tour d'être sincère en lui faisant part de mon ressenti et de mes impressions sur cet interrogatoire.
- Je suis tombé sur un Auror pas très souriant et au regard sévère. Il était assez impressionnant et ça m'a mis mal à l'aise. Je sais que je n'avais rien à me reprocher mais cela ne m'a pas empêché de ne pas me sentir tranquille. J'ai essayé de répondre le plus précisément possible mais je ne crois pas que j'ai pu beaucoup l'aider.

[Mimie99]

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Joshua Flint

Je ne sais pas pourquoi j'ai tenu à préciser les raisons pour laquelle ça s'est mal passé. Oui, Hetty méritait une réponse contenant plus qu'un mot et une syllabe. Cela dit, je n'avais pas besoin d'étaler exactement tout ce qui me traversait l'esprit! Elle n'avait pas besoin de ce poids sur les épaules! Aucun de mes proches ne devraient avoir à le partager, merlin! Encore moins mes cousines. Cousines que je devais protéger! Je m'étais promis de veiller sur elle! Je me le suis promis le jour où elles sont nées, m*rde! Peut-être que je ne leur ai pas fait sciemment du mal, mais en diminuant ma vigilance, ça revient complètement au même! Je relève à nouveau les yeux pour croiser le regard d'Hetty. Je ne crois pas qu'elle a saisi à quel point... j'ai tout gâché. Toutefois, je détourne le regard à nouveau quand elle mentionne Kieran. Ma mâchoire se crispe. J'aurais pu faire quelque chose... La seule chose logique à faire... mais je n'ai jamais eu le courage. Je souffle d'une voix absente:

- Ça n'aurait pas dû arriver. Rien de tout ça n'aurait dû arriver... Mes cousines... Kieran...

Kieran est mort. Ça fait toujours aussi étrange à mes oreilles. Il est mort. Mort! Ça n'aurait pas dû arriver. Jamais. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en reparler plus longuement avec Eleanor. À chaque fois que je vois le visage fermé d'Eleanor et l'air hanté d'Ethan, je me dis que je devrais leur parler. Faire quelque chose... Mais j'ignore quoi! Je ne sais pas ce que je suis en droit de faire. Pourquoi voudraient-ils que j'essaie de les aider alors que... Enfin.

Et tout ça, ça me met encore plus en colère, car j'aurais pu faire quelque chose avant que tous ces drames ne se produisent. Il y a des années... j'aurais pu parlé. Toutes les années où je suis venu à Poudlard, je pouvais parler! Je pouvais leur dire ce qui n'allait pas à la maison. Je pouvais tout dire. Et je n'ai rien fait. Kieran serait peut-être toujours en vie si j'avais parlé. Peut-être qu'Eleanor ne m'aurait jamais pardonné. Mais si je l'avais fait? Qu'est-ce qui me dit que les conséquences n'auraient pas été pire? Je ne peux pas le savoir... mais au moins mes cousines ne seraient peut-être pas complètement terrorisées. Elles auraient peut-être eu une enfance plus normale et heureuse. Ils ont tort quand ils disent que ce n'est pas de ma faute. Je ramène à nouveau mon regard au niveau de celui d'Hetty pour lui dire:

- Tu ne comprends pas. C'est de ma faute. Il y a tellement de choses qui auraient été évité... J'ai promis, je me suis juré que jamais je ne laisserais qui que ce soit leur faire du mal. Pas même... Personne. J'aurais dû être plus vigilant. C'était la première fois qu'elles entraient dans ce train, merlin! (J'enfonce mon visage entre mes mains, n'arrivant pas à soutenir le regard d'Hetty) Elles sont ma responsabiltié depuis qu'elles sont entrées dans ma vie. Je sais mieux que quiconque que la vie nous réserve toujours de mauvaises surprises... Alors j'aurais dû savoir que je ne pouvais pas la laisser se promener seule! Elles méritent mieux que le cousin qu'elles ont toujours connu. Elles méritent quelqu'un qui peut vraiment les protéger.

Contre tout. Mes cousines n'auraient jamais dû vivre tout ce qu'elles ont vécu. Tout comme Eleanor et Ethan, sans parler de Kieran. Nos familles sont pourries jusqu'à la moelle. Je n'ai jamais voulu rien dire et je n'y arriverai toujours pas, tellement le silence est ancré en moi. Mais c'était la chose à faire, j'aurais évité bien des problèmes. Mais m'aurait-on pris au sérieux? Sans doute pas. J'aurais pu m'enfuir. M'enfuir avec elles. Mais pour aller où? Je pousse un long soupir en essayant de ravaler tous les émotions négatives qui commencent à m'étouffer. Y compris le pourquoi je n'ai pas pu soutenir le regard d'Hetty. Je ne sais pas comment elle fait pour rester aussi... calme et compatissante. Je n'y arriverai jamais. Pas en ce moment.

Je réussis à me calmer un tant soit peu pour lui retourner la question. D'autant plus que je n'ai pas envie de m'étaler encore plus sur mes problèmes personnels. Il faut que je me change les idées. Alors je l'écoute attentivement tandis qu'elle me dit qu'elle était nerveuse même si elle n'a rien fait. C'est un sentiment normal lorsqu'on est face à une figure d'autorité plus importante qu'un professeur. J'ai le regard baissé sur mon livre lorsque je commence:

- Ça serait stupide de te soupçonner... autant que de soupçonner une mouche. Tu ne ferais de mal à personne... Mais c'est normal de se sentir mal à l'aise. (Je relève les yeux pour la regarder) Moi j'ai tout ce qu'il faut pour complètement disjoncter...

Ce n'est pas déjà fait? me souffle une petite voix ce qui me donne envie de grogner.

Le problème, c'est que c'est la vérité. Je suis irrémédiablement en train de perdre le contrôle, allant même jusqu'aller à l'encontre de mes propres raisonnements. Je sais pourquoi je n'ai jamais rien dit. Ça n'aurait changé absolument rien. Mais j'ai tellement honte. Et malgré tout ce qu'on pourrait me dire, je reste convaincu que c'est de ma faute pour Amy, je pouvais la suivre. Et j'aurais dû le faire...

[Jadyna]

Je parviens à lui donner une réponse honnête, même si je dois avouer que je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. Je ne suis pas le plus doué quand il s'agit d'analyser les gens, et les signaux que m'envoie ce garçon me rendent confus. Je préfère donc rester prudent pour commencer.
Son sourire s'agrandit encore un peu plus lorsqu'il me répond tout en ouvrant son manuel de cours. Là encore je ne sais pas trop quoi penser de ce qu'il me dit. Est-ce qu'il veut dire par là qu'il a l'intention de se rapprocher de moi ? Ça me paraît surprenant.
- Presque personne ne veut essayer de devenir proche avec moi ici, Dis-je d'un ton suspicieux
J'ai peut-être tort de douter de ses intentions, mais je ne peux m'empêcher d'être perplexe. Je garde toutefois mes bonnes manières et rajoute ensuite :
- Et comment je dois t'appeler dans ce cas ? Demandais-je poliment
Puisqu'il a fait le pas de venir jusqu'à moi, pour une raison qui m'échappe encore, je dois bien prendre la peine de savoir comment il se nomme.
Je l'observe ensuite tandis qu'il fait battre ses paupières dans ma direction en gardant toujours son sourire que je n'arrive pas à déchiffrer. Je me demande bien ce que je dois comprendre de ce geste. Est-ce amical ? Ou bien est-ce qu'il sous-entend quelque chose ? J'essaye de parcourir ma mémoire à la recherche d'autres occurrences de ce type de conduite donc le contexte pourrait m'aider à en comprendre le sens mais rien ne me vient à l'esprit. Ce n'est certainement pas un acte qui paraît très naturel.
Un coin de mon esprit ne peut s'empêcher de remarquer que ses yeux bruns sont relativement beaux. Presque trop intenses à vrai dire. Pas que ce fait soit très important dans notre situation actuelle.
Je me concentre à nouveau sur notre discussion, et ses paroles ne manquant pas de m'interpeller. Il y a définitivement un sous-entendu dans sa phrase. Cela me rappelle presque certaines moqueries de Nathan, ce qui n'est pas très bon signe. Je me contente toutefois de répondre à nouveau simplement et avec honnêteté.
- L'Auror Potter s'est simplement proposé pour m'accompagner jusqu'à l'école. Expliquais-je, Et je n'ai jamais dit que je ne craignais pas l'interrogatoire à venir. Si tu me permets la question... Pourquoi est-ce que tout cela t'intéresse ?
Il fallait que je pose la question. Ce n'est pas comme si j'avais grand chose à cacher, mais j'aimerais savoir exactement à qui j'ai affaire.
Il m'annonce ensuite que les Aurors, qui vont l'interroger je suppose, vont être dépité de lui. J'avoue avoir du mal à comprendre. Ce ne serait pas une bonne chose, mais pourquoi ce serait le cas ?
Je hausse légèrement les épaules.
- Je ne vois pas pourquoi il serait dépité de voir que tu es innocent. Déclarais-je
Ils sont à la recherche du fautif après tout, c'est l'unique raison pour laquelle ils sont ici. Du moins à ma connaissance.
Il sourit à nouveau - encore un sourire que je ne parviens pas à déchiffrer complètement - et sors quelques feuilles de parchemins. Il semblerait qu'il ait vraiment décidé de s'installer ici pour travailler. Ce serait l'une des premières fois que cela arrive.
Son expression change alors pour quelque chose de neutre lorsqu'il me demande soudain comment se porte ma cousine. Je ne comprends pas au début, cherchant parmi la très longue liste de mes liens familiaux de quelle cousine il peut s'agir. Le résultat n'est pas très concluant. Je n'ai aucune cousine directe, ou en tout cas personne que je connaisse. Je lui partage donc mon incompréhension face à sa question :
- Je n'ai pas de—
Mais alors même que j'entame ma phrase, je réalise soudain de qui il veut parler. Mes sourcils se froncent. Bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Tout se rapporte toujours à ça.
Je n'aime pas parler d'elle, et encore moins de ce qui est arrivé.
- Judith n'est pas ma cousine. Je prononce avec fermeté, Et elle est capable de parler pour elle-même, tu n'auras qu'à lui demander, Déclarais-je poliment en indiquant d'un signe de tête l'endroit où elle était assise vers le devant de la salle
Je n'ai rien à lui dire à propos de Judith, et rien à rajouté sur les rumeurs. Toute l'histoire a déjà fait le tour de l'école, la majeure partie des élèves sont au courant, et sa question me laisse à penser qu'il l'est aussi. Alors je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus.

[Elfi49]

#Avec sa princesse#

Ohlala, il s'énerve parce qu'il pense que je pense que c'est un mal de vouloir être aimé. Oui, beaucoup de pensée dans cette phrase. Je n'ai jamais dit cela comme un reproche. Ce que je souhaite c'est qu'il avoue et il l'a fait, mais il n'avait pas besoin de m'agresser. Je l'aide à ouvrir les yeux sur le monde et à cesser de se comporter en fonction de son environnement et de la société. Faut qu'il soit comme moi. Un petit électron lire qui se fiche des règles à suivre. Au diable les bonnes manières. Il devrait arrêter de voir que je lui veux du mal. Bon ok, d'un côté je vais le faire souffrir en lui brisant le coeur mais c'est un mal pour un bien. il sera bien plus affirmé grâce à moi, plus ouvert et plus libre. Et non ce pathétique gars qui se replie, baisse la tête et rougit à la moindre gêne. Cible de tout être diabolique comme moi.
Je lève les mains, paume vers lui en signe de rédemption, avant qu'il ne m'exécute.
"Je voulais juste que tu cesses de nier ce que tu veux vraiment pour que tu puisses arrêter de rejeter le bonheur qui est devant toi."
Je soupire. J'arriverais plus facilement à convaincre un mur d'être un poulet qu'une princesse qu'elle peut être un vrai homme viril. Je le regarde tout rouge évitant mon regard comme toujours. Je tends un doigt pour poker sa joue de la couleur d'une tomate.
"Comment peut-on rougir autant constamment ? Tu es vraiment fascinant."
Je ne savais même pas que c'était possible avant de le rencontrer. Et le plus improbable est qu'il rougit par-dessus son rougissement. Ca très peu de personne peut le faire. il doit même être le seul à pouvoir le faire.
Cela me convainc que je vais devoir agir avec lui comme un prince charmant, et je le préviens que je vais le faire. Bien évidemment, il se demande quoi exactement, et aussi perfide que je suis, je ne le lui révèle pas. Cela a le don de l'énerver, surtout le surnom magnifique que je lui donne. Son regard ne m'effraie pas bien évidemment, mais je respecte son effort d'avoir essayer. Il dit qu'il s'en fiche, mais je me demande s'il est curieux de ce que je peux faire ou s'il a peur de ce que je suis capable de faire. Ou peut-être les deux. Je me penche à nouveau vers lui, mes lèvres à quelques millimètres de son oreille.
"Plus tu me refuses, plus tu m'excites, ma princesse."
Une vengeance pour m'avoir obligé de parier de ne pas le toucher. Il craquera avant moi. Et cette envie de le toucher et de l'embrasser pourra enfin être assouvit. Je pensais que cela pourrait peut-être m'aider à calmer mes hormones d'adolescent, mais c'est tout le contraire. Une vraie torture.

[Elfi49]

Cette année il n'y a que des évènements tout aussi fou les un que les autres. Certains qui me touchent plus que d'autres. Je ne vais pas dire que ce qui est passé aux élèves n'est pas horribles, mais je ne les connaissais pas et cela ne me fait pas plus d'effet. C'est à se demander si je suis normale. Il n'y en a pas deux comme moi, et c'est une bonne chose pour mes proches. Je suis assez insupportable comme fille quand je veux, mais je me pensais plus... sensible comme fille. Et apparemment, pas tant que ça. Ma positivité m'empêche aussi de pleurer pour la mort des autres. Ou alors je suis une fille insensible. Je suis un fille froide, rigide ?
Cette pensée me traversant l'esprit, tandis que je refais toute ma vie dans les moindre détails pour savoir si la réponse est un oui ou un non, la vision de Sémélé apparaît devant moi. Elle est le contraire de moi quand il s'agit d'être expressive. Je suis pleine d'énergie tandis qu'elle, semble ne pas en avoir. Mais au fond, ne sommes-nous pas pareil ? Elle bosse sur les cours comme d'habitude comme si de rien était. De mon côté, ma priorité et de savoir si j'ai un coeur et peut-être que Sémélé aura la réponse. Elle est intelligente. Après tout, elle se bat avec spencer pour la première place. De mon côté, je suis heureuse de ma place au milieu du classement.
Je décide de me lever et d'aller poser mon derrière sur la chaise à côté de Sémélé. Je commence d'abord par m'accouder sur la table et de la regarder avec un grand sourire. Et après trente secondes, je décide de prendre la parole.
"Tu as été interrogé ?"
Aucun lien avec mes pensées. Ce n'est pas si important. En général si je suis plongée dans mes pensées c'est que je n'ai vraiment rien d'autre à faire et que l'ennui est absolu. Cela ne m'arrive pas souvent, je les compte sur les doigts d'une main. Par chance Sémélé est arrivée avant qu'une migraine vienne me marteler le crâne.

[naji2807]

Ilyass Zephir
Né le 18 août, 17 ans, 1m79
7ème année à Serpentard, Né Moldu, Amoureux de Lee

Il m'énerve parce qu'il réussit à me faire dire ce que je ne voulais pas dire, parce qu'à cause de lui, j'ai admis que oui, je voulais être aimé. Mais je ne peux pas de toute façon, alors à quoi bon remuer le couteau dans la plaie? Les gens ne m'apprécient pas, je suis effacé, parfois maladroit, et ne provoque pas vraiment l'intérêt des autres... sauf celui de Lee apparemment, mais lui c'est différent, c'est moi qui suis venu le voir et si il continue de venir m'ennuyer c'est parce que... bah parce qu'il cherche à m'ennuyer voilà tout! Comment je suis censé croire qu'il m'aime vraiment hein? Alors qu'il passe son temps à me faire tourner en bourrique? Non, c'est trop facile, je ne le crois pas, je ne le crois pas.
Je détourne le regard tandis qu'il s'excuse, ou fait semblant de s'excuser, je ne sais jamais avec lui. En fait je me sens surtout blessé, parce que j'ai l'impression qu'il a remué le couteau dans la plaie béante que j'ai depuis le rejet de mes parents.
- Eh bien j'espère que tu es content, je me contente de répondre sans le regarder.
Il n'y a aucun bonheur devant moi, il n'y que Lee qui... m'obsède, je dois bien l'admettre, puisqu'il faut j'admette les choses! Je pense à lui, je rêve de lui, et depuis cette nuit... c'est mille fois pire. Je voudrais le chasser de mes pensées, mais c'est comme de se dire qu'il ne faut pas penser à un ours blanc... essayez, vous verrez, impossible de se retirer ce fichu ours blanc de la tête. C'est pareil avec Lee, le problème, c'est que les pensées qu'il me provoque sont loin d'être aussi innocentes que celle d'un ours blanc sur la banquise... et elles me font terriblement rougir, ce qu'il ne manque pas de constater, évidemment. Son doigt sur ma joue me fait relever la tête vers lui et, évidemment, ne m'aide pas à faire retomber le rose de mes joues.
- Je croyais que tu ne devais plus me toucher, je lui fais remarquer. Et je ne rougis pas tant que ça, je grommelle
Je suis vraiment le pire menteur qui soit, je le sais bien. Mais il m'agace aussi, il m'énerve, vraiment, et encore plus quand il refuse de me dire ce qu'il va faire. Mais très bien, de toute façon il ne peut pas faire pire que ce qu'il a déjà fait, alors je m'en fiche voilà...
Il se rapproche de nouveau et mon souffle se coupe tandis que je me demande une nouvelle fois si ses lèvres vont faire autre chose que simplement se mouvoir pour parler. Je me maudis d'avoir envie qu'il m'embrasse, et je tente d'enterrer cette pensée tout au fond de mon esprit désordonné... Il m'appelle de nouveau sa princesse, encore et toujours et là encore, je maudis les réactions de mon corps, me mordant la lèvre inférieure et réprimant le frisson qui menace de me parcourir. Je m'énerve moi-même et alimente ainsi ma colère envers lui, en me mettant en colère envers moi.
- Je ne suis pas ta princesse!
J'ai de nouveau crié et je le fusille du regard, toujours en colère, et cette fois sans doute trop en colère pour me sentir gêné... ou alors ma gêne alimente ma colère... sans doute un peu des deux d'ailleurs.
- Tu vois ce que tu me fais faire, je siffle plus bas.

[Mimie99]

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Son petit ton suspicieux me plaît. Oh, celui-là ne sera pas aussi facile que tous les autres. Malgré tout, je ne crois pas que ça changera grand-chose au résultat... au résultat final. Tout le monde a une faiblesse qui peut les détruire. Il suffit de la trouver, de l'exploiter et ils sombreront tous. Je n'ai peut-être pas d'anneau magique pour mener à bien cette tâche de destruction intérieure, mais ce ne serait sans doute pas aussi amusant. Ça me priverait d'une excellente aventure dans les recoins tortueux de leur esprit dépravé. Je m'appuie négligemment sur ma main quand il dit que presque personne ne veut être proche de lui. Oh, le pauvre petit. Il ferait presque pitié...

Si seulement j'avais pitié des monstres...

Dommage, pour lui, n'est-ce pas? Une satisfaction pour moi, mais l'arrêt d'estime personnel pour cette pauvre âme en peine. Déchirer cette âme sera très divertissant, car je suis persuadé qu'il ne se laissera pas faire. Oh, non, il ne se laissera pas faire. Je suis presque certain que ce ne sera pas la première fois qu'il est malmené par des pairs. Le problème, c'est que je suis loin d'être comme la majorité des monstres d'ici.

Oh, qu'il est mignon le petit avec sa politesse dégoulinante. Dommage que ça ne me fait rien. Les flatteries, les politesses... je suis au dessus de tout ça. Je sais ce que je vaux et je sais que peu importe ce qu'on pense de moi, ça ne change rien au fait que je les écraserai tous à un moment ou à un autre. Le coup de grâce arrivera simplement plus tôt ou plus tard selon les proies. J'ai déjà installé quelques doutes chez la petite Hobbit. Éventuellement, j'appuierai plus fort sur ce qui fait mal, mais pas tout de suite. Déjà, il faudra que je revienne à Chimère... prochainement. J'appuie un peu plus mon menton sur ma main et réponds:

- Tu sais, il y a presque que des trouillards sans cervelle, ici. Alors n'attends pas trop d'exploit de leur part... Quant à mon nom, c'est Shawn. Shawn Anthony Jackson de mon nom complet. À toi de voir ce qui te convient.

Je me redresse immédiatement pour recommencer à placer mes choses sur mon bureau. Je ne crois pas qu'il sache encore dans quel genre de guêpier il vient de se faire coincer. La majorité des élèves de notre année savent très bien que je suis la peste noire de l'école. Bien entendu, c'est surtout les amis de mes victimes qui ont vent de ma réputation, puisque les victimes en question sont en état de larve. Ce n'est pas ce très loquace, une larve. Et ce n'est pas moi qui va s'en plaindre. Je ne mets pas tous mes efforts pour les détruire pour simplement qu'ils vivent leur vie paisiblement par après. Quel gâchis ça serait!

Détourner les faits, je suis assez doué pour ça. Encore plus lorsque ça peut créer le désarroi chez la victime que j'ai choisi. La chance m'a vraiment souri cette année pour me donner autant de merveilleuses opportunités! De nouvelles proies, de nouvelles occasions, de nouveaux points de pression. Je me moque pas mal que cet idiot de Potter Survivant ne soit venu que pour le raccompagner, ça ne fait que renforcer les rumeurs à propos du Lestrange. Un éclat d'intérêt me traverse l'esprit lorsqu'il affirme ne jamais avoir dit qu'il ne craignait pas l'interrogatoire à venir. Oh, oh... Mais quelle pépite d'information que celle-là! Je dois faire un effort immense pour ne pas pouffer de rire lorsqu'il me demande en quoi tout ça m'intéresse. Je ne peux pas vraiment répondre « Parce que tu es un mouton et que je suis un loup », n'est-ce pas? Ça pourrait être marrant, simplement pour voir sa réaction... mais il est encore un peu trop tôt. Je lâche donc nonchalamment :

- Par curiosité. Je suis quelqu'un de très curieux.

Et parce que la curiosité rapporte des informations. Je ne suis pas une commère, j'aime entendre les derniers ragots, mais simplement pour pouvoir m'en servir plus tard. Et généralement, je garde jalousement les informations que je détiens. Je ne veux pas que des petits emm*rdeurs sans dessein prenne ma place. Pas qu'ils en seraient capable, bien sûr. Mais... ils pourraient facilement tout détruire puisque la majorité n'utilise pas leur cervelle. Un peu comme cet imbécile d'Avery. Je peux savoir où il est allé pêcher l'idée que je pourrais avoir envie de lui parler?

Cette fois, je lâche un petit rire quand il me dit ne pas comprendre pourquoi les Aurors seraient dépité de savoir que je suis innocent. Oh, pour n'importe qui ce que je viens de dire ferait beaucoup de sens, mais il est un petit nouveau. Il ne connaît rien à qui je suis. À ce que je suis. Je suis un monstre chasseur de monstre. Et je les détruirai tous, si c'est la dernière chose que je dois faire. Je vois déjà l'image d'ici... un vieillard tout tremblant sur sa canne qui manipule les petits jeunes jusqu'à siphonné toute leur joie de vivre. Même sur mon lit de mort, ça serait possible. À moins de ne plus pouvoir parler... Ça, ça serait malheureux. Revenant à mes moutons, ou plutôt à mon mouton, je lui affirme avec un haussement d'épaules:

- Tu ne me connais pas encore. Et sincèrement, ils ne rêvent tous que d'une chose. Trouver le coupable pour f*utre le camp d'ici au plus vite.

Ça aurait été beaucoup trop satisfaisant pour eux que de m'avoir comme coupable. Le truc, c'est que si c'était moi, je n'aurais pas été assez imbécile pour attirer autant l'attention. Je suis impatient, mais pas à ce point, quand même. Je sais me montrer d'une patience exemplaire lorsqu'il s'agit de détruire les autres. Vraiment, on devrait me donner une médaille. Après tout, j'endure sans ciller la présence désagréable de cet idiot de Spencer. Mais c'est dans l'unique but de pouvoir le détruire de manière spectaculaire.

Bon. Voilà une mauvaise information que j'ai glané. La peste de Judith n'est pas vraiment sa cousine. Dommage, mais à voir l'air qu'il affiche, le fait que je le questionne à ce sujet l'agace plus qu'autre chose. Par fausse courtoisie je suis l'endroit qu'il me pointe, endroit désignant la position de Judith. La petite peste... Un jour, je me mettrai sur son cas. J'hésite entre croire que ce sera immensément simple ou très compliqué. Elle a presque autant d'état d'âme que moi. Mais elle se préoccupe de sa petite personne, concernant à moi. C'est ce qui fait la différence. Sa plus grande faiblesse, c'est elle-même. Je lève rapidement les mains en signe de reddition et lance:

- Mon erreur! Quelqu'un m'a dit que c'était ta cousine... et c'est plutôt horrible toute cette histoire... Mais j'aimerais autant éviter de discuter avec elle. Je sais mieux choisir mes fréquentations.

C'est-à-dire aucune. Si on excepte Spencer, mais c'est simplement dans un but particulièrement cruel, alors ça ne compte pas. C'est un moyen pour parvenir à une fin. Je suis presque moi-même un cheval de Troie! Charmante image... Enfin, si le Lestrange est irrité par la mention de sa cousine, passons à une autre. Et ça, je suis certain que ça le mettra dans tous ses états, pour le meilleur ou pour le pire. Dans les deux cas, je n'aurai pas à me plaindre. J'ajoute donc sur un ton plus calme et presque avec de la compassion:

- J'ai cru entendre qu'une de tes amies étaient à l'infirmerie... Une certaine Cheyenne, je crois? Est-ce que tu es allée la voir?

Moi je suis allé jeter un coup d'oeil quand j'ai surpris la conversation entre cet imbécile de Joshua et le Lestrange. La curiosité et moi, ça fait un. Et je n'ai vraiment rien trouvé de particulièrement intéressant chez cette fille alitée. Sauf peut-être l'occasion qu'elle me donnera de détruire l'un des deux êtres qui s'inquiètent de son sort. Ce serait malheureux qu'elle rende l'âme... avant l'heure.

[Elfi49]

#Avec sa princesse#


Content ? Pas sûr. Je m'attendais à une meilleure réaction. En réalité, j'attends depuis quelques jours la fameuse phrase mais il se refuse de le dire et d'y croire. Un "Je t'aime" n'est pas aussi dure à dire. Je l'ai dit, et mes parents le font tout le temps. C'est aussi facile que de dire "Bonjour". Mais on peut dire que je suis content de voir une réaction de sa part quand même. Alors oui, le voir en colère me fait plaisir. Mais je ne l'ai jamais vu autant en colère. Enfin si, le premier jour de notre rencontre. Mais là, je n'ai encore rien fait qui peut le mettre dans cet état, alors je me demande s'il n'y a pas un autre truc qu'il l'agace. Bon je sais que je suis agaçant, mais là, j'en ai fait moins que d'habitude.
Je ne rajoute rien et devant ses joues rouges, je poke l'une d'elle avec mon doigt. Et l'instant d'après, il me rappelle ma promesse. Je reste figé en me rendant compte de ce que j'ai fait. M**de. Je récupère mon doigt faisant tourner mon cerveau. Fichu pari qui est casse co**lle.
"Ca compte. J'ai mal géré la distance."
Sombre excuse, mais une excuse quand même. Un petit sourire et on oublie.
Je passe donc a mon plan qui se met en marche dans ma tête tandis que lui s'énerve pour un surnom et montre de l'indifférence à ce que je peux faire. Triste, je m'attendais à un peu plus de peur ou de curiosité mais j'ai encore de la colère et il attire encore plus l'attention parce qu'il ne sait pas garder son sang-froid et parler sans crier. Je reste un peu confus sur comment j'ai pu l'amener à agir comme ça.
"Je t'ai pas forcé à crier. Je ne sais même pas pourquoi tu es autant énervé. "
Je suis gentil depuis le début, je cherche même à savoir s'il va bien au début, et c'est lui qui se défoule sur moi. Ca me dérange pas mais je ne vois pas pourquoi il se met autant sur la défensif comme ça.

[naji2807]

Ilyass Zephir
Né le 18 août, 17 ans, 1m79
7ème année à Serpentard, Né Moldu, Amoureux de Lee

J'en ai assez... de mes propres émotions... mon coeur qui tembourine contre ma poitrine chaque fois que je le vois, et mes pensées qui voltigent sans cesse... C'est tellement épuisant... Et de les combattre surtout! Mais je refuse de faire autrement, je ne veux pas qu'il le sache, il va se moquer de moi, encore plus... Et puis surtout, si je ne dis rien, je ne pourrais pas avoir le coeur brisé, parce que j'en ai assez de me sentir blessé... mes parents m'ont rejeté, et je continue de ressentir la douleur de ce rejet... je préfère ne pas m'attacher histoire d'être sur de ne jamais plus me faire rejeter.
Il me touche sur la joue et je lui fais remarquer qu'il a trahi sa promesse... je ne suis pourtant pas plus fier quand je l'entend s'excuser et je me maudis de vouloir qu'il me touche encore ailleurs, d'une autre façon... je frissonne et dit d'une voix mal assurée en grognant :
- Eh bien garde tes distances...
Son sourire... je détourne de nouveau le regard avant de m'énerver quand il utilise mon surnom. Le pire c'est qu'un partie de moi l'apprécie, énormément, et c'est contre moi que je suis énervée surtout, alors quand il parle de ma colère, je suis déstabilisé... Et je rougis de nouveau, détournant le regard.
Je m'énerver parce que... je ne veux pas ressentir ce que je ressens, parce qu'il me fait perdre mes moyens... Et que je le refuse...
- Je ne suis pas énervé, je grommelle.
Puis je soupire :
- Du moment que tu arrêtes de me toucher et de m'approcher ça ira.
Enfin ça ira si on oublie mon envie irrépressible de le voir et qu'il me touche...

[Elfi49]

#Avec sa princesse#

Ok, je l'ai touché un petit peu, pas besoin d'agir comme si j'avais touché une autre partie de son corps plus bas. Il déteste vraiment que je le touche ou il ne supporte pas ce qu'il ressent quand je le touche ? Je dirais la deuxième option. Je lève bien mes mains pour montrer que je ne vais plus le toucher. Et je saurais être plus prudent désormais. Mais franchement, il est bien trop remonté à mon goût. S'il a besoin de se détendre et de se calmer j'aurais connaît une bonne technique et aussi bizarrement que je ne l'aurais cru, je suis prêt à retenter l'expérience. Enfin, je veux même dire que je le veux littéralement. Comment un type comme lui peut dégager autant d'hormones sexuelles ?
Quand il ose remette la faut de ses cris sur moi, je lui rappelle que je ne l'ai pas du tout forcé à agir comme ça. Et il continue encore à dire qu'il n'est pas énervé. Sérieusement, il n'y a pas pire menteur que lui. Un menteur qui ment mal. Il dégage la colère de tout son être. Je ne peux pas m'empêcher de ricaner.
"Bien sûr, tu pues la joie de vivre. Suis-je bête ?"
Après un soupire, il ajoute que je ne dois ni le toucher, ni m'approcher de lui. Ok, une nouvelle règle en plus du non contact. De plus en plus génial. Aujourd'hui, il m'agace vraiment. Est-ce qu'il se rend compte à quel point je suis gentil ?
Je le fixe en me demandant si je dois réellement lui montrer de quoi je suis capable et à quel point je peux être un sal**ard. Après quelques secondes de réflexion, je me fais une raison. Ca ne sert à rien. Je perdrais mon plaisir de jouer. Et ça ne vaut même pas de s'énerver pour un gars comme lui. Cependant, il est quand même le premier gars qui me met dans tous mes états.
Je lâche un grand soupire de lassitude devant ses états d'âmes très changeant et difficile à suivre par moment. Je recule de trois pas, et croise les bras.
"Plus de distance ou c'est suffisant ? Est-ce qu'il y a d'autres exigences que Sa Majesté souhaitent dire ? Je peux lancer le sort d'oubliette si tu veux pour effacer mon attirance pour toi. Comme ça, là tu es sûr que je ne t'embêterais plus jamais parce que je t'aurais complètement oublié."
J'ai dit tout cela dans le calme et avec un ton de valet obéissant à son maître. Je manque presque de rajouter une révérence, mais j'ai la flemme de le faire. Trop fatigué. Je n'irais bien évidemment pas faire le sort d'oubliette mais je feindrais de ne pas le connaître. Sincèrement, s'il dit oui, je le ferais, et je suis sûr que ça peut être marrant de passer près de lui comme de rien. Il pourrait faire de belle réaction. Je me demande s'il viendrait me parler parce que je lui manquerais. On reviendrait au point de départ, mais c'est une expérience très tentante.

[naji2807]

Ilyass Zephir
Né le 18 août, 17 ans, 1m79
7ème année à Serpentard, Né Moldu, Amoureux de Lee

Je commence à être lasse... Lasse de ce que je ressens sans vouloir le ressentir, ça me fatigue, toutes ses émotions qui se bousculent dans ma tête et dans mon coeur, me faisant faire n'importe quoi. Et tout est de sa faute, oui, de sa faute, parce qu'avait lui, j'étais tranquille dans mon coin... Tout seul... Oui tout seul et alors? Et puis non, je parle aux gens, simplement, je n'ai personne qui m'ait jamais aimé... mais c'est un détail, je n'ai pas besoin de ça. Bien sûr que je veux quelqu'un qui m'aime... bien sûr que ce que Lee a à m'offrir, soit disant, me plait énormément... mais c'est ça le pire, je refuse de revivre la même chose qu'avec mes parents, je refuse de le laisser entrer définitivement dans mon coeur, pour qu'il me rejette à son tour, je préférerai qu'il s'éloigne, ce serait plus simple...
Et en même temps, il a raison, je suis loin de respirer la joie de vivre, très loin de cela même, surtout depuis cette fameuse nuit... Bon sang mais pourquoi il m'a fait ça? Et pourquoi j'ai autant aimé? Pourquoi je voudrais qu'il recommence? Pourquoi je ressens en moi ce besoin si profond qu'il recommence, qu'il m'embrasse, qu'il me touche de nouveau... Je lui adresse un regard lasse pour toute réponse et ne répond pas à sa question rhétorique.
Il recule alors, et quelque chose se serre dans mon coeur. Pourtant il fait exactement ce que je lui ai demandé, rien de plus, rien de moins, même si évidemment, il le fait à sa façon, en surjouant... Le sortilège d'oubliette, si seulement il pouvait le faire sur moi, surtout, si je pouvais oublier tout ça... Mais non, je ne veux pas, ce n'est pas une bonne idée, je devrais juste être assez fort pour oublier moi-même, pour combattre moi-même ce que je ressens, voilà tout.
Je ne veux pas qu'il m'oublie... Je ne veux pas qu'il s'éloigne... Je ne veux pas qu'il s'approche... Je ne veux pas qu'il me touche... Je ne veux pas qu'il cesse de me toucher... J'en ai assez de moi et de mes contradictions, j'en ai assez de lui et des contradictions qu'il fait naître chez moi... je relève la tête et le regarde, torturé par mes propres émotions avant de soupirer :
- Je n'ai aucun ordre à te donner, fais bien ce que tu veux.
Oui fais ce que tu veux... embrasse-moi encore... si tu le veux... vraiment...

[Hypermnestra]

Sémélé Selwyn Anders | 17 ans | Serpentard | Poursuiveuse & Capitaine

Sémélé est plongée dans sa lecture mais elle sent quand même quelqu'un s'asseoir à côté d'elle. Elle ne supporte pas qu'on la dérange pendant qu'elle travaille. Certains seraient tellement plongés dans leur travail qu'ils ne remarqueraient même pas leur environnement. Mais pas elle. Certes, elle arrive facilement à se concentrer et quand elle est plongée dans quelque chose, elle le fait à fond. Cependant, une personne qui vient la déranger est une source de distraction trop grande. Ça la perturbe et elle ne peut s'empêcher de s'interrompre. 
Sa plume toujours en main, elle lève le regard vers cet étranger qui a osé la déranger. Elle se demande qui ça peut être. Les serpentards, à part certains, ne seraient pas assez idiots pour venir s'asseoir à côté d'elle. Elle croise le regarde de Roxanne. Pourquoi n'est-elle pas surprise ? Sa camarade a l'habitude de venir briser son calme quand elle ne s'y attend pas. Qu'est-ce qu'elle lui veut encore ? Roxanne a toujours une idée en tête quand elle lui adresse la parole. Bon, parfois, elle veut juste bavarder. Mais l'autre jour, elle lui a quand même parlé de Spencer ! 
Sémélé se méfie maintenant. Elle a retenu la leçon et c'est pour cela qu'elle a plus ou moins éviter la poufsouffle ces derniers temps. Elle ne sait pas si Roxanne s'en ai rendu compte. Et si oui, tant pis. Sémélé espère qu'elle a oublié son histoire avec Spencer et qu'elle vient la déranger pour autre chose. 
Elle attend patiemment que sa camarade prenne la parole. Pas question qu'elle entame la conversation. Elle a déjà assez parlé ce matin avec ce foutu Auror ! L'interrogatoire n'a pas été spécialement agréable. Sémélé a connu des discussions plus passionnantes et surtout, avec des personnes plus intéressantes. Même Roxanne est plus sympa. Cette dernière ne tarde pas à prendre la parole. 
La serpentard fixe sa camarade pendant quelques secondes. Elle n'a même pas le droit à un bonjour aujourd'hui. Et elle a connu Roxanne plus expressive. Enfin, ce n'est pas pour déplaire à Sémélé. Elle sait très bien que la conversation va devenir plus intensive. Roxanne ne pourra pas s'empêcher de parler et elle va devoir subir. En réalité, elle pourrait juste repousser Roxanne et lui dire de partir. Cependant, cette conversation lui fera peut-être oublier ce début de matinée désastreux. 

Oui.

Bon, ce n'est pas parce qu'elle a décidé d'être de "bonne heure", qu'elle doit parler plus que ça. Elle espère que ça contentera sa camarade. Après tout, Sémélé aurait très bien pu acquiescer au lieu de parler. Elle espère que Roxanne verra ses efforts et ne s'étendra pas trop longtemps. Elle n'est pas sûre d'arriver à suivre et elle aimerait bien bosser. Pourtant, elle ouvre une nouvelle fois la bouche. 

Toi ? 

Encore une fois, c'est court et la question n'est même pas formuler en entier. Mais la Weasley a l'habitude maintenant. Sémélé a décidé de faire des efforts ce matin mais il ne faut pas trop pousser non plus. Elle a retourné la question plus par politesse que par réel intérêt. Elle se doute bien que Roxanne a été interrogée si elle se trouve ici. Mais elle a décidé d'être plus aimable que d'habitude. Dans quelques minutes, elle le regrettera sûrement. Mais tant pis...
Elle pose sa plume et se désintéresse totalement de son manuel. Elle se tourne complètement vers Roxanne. Elle sait que celle-ci ne la lâchera pas avant d'avoir ce qu'elle veut. Et malheureusement pour la serpentard, elles sont bloquées dans la bibliothèque pour l'instant.

[Yumeko]

Hetty ǀ 15 ans ǀ 155 cm ǀ Galloise ǀ 5ème année ǀ Serdaigle ǀ Joshua



C'est un sentiment étrange que je ressens à cet instant Je me sens heureuse que Joshua se confie à moi. Je sais que je ne devrais pas ressentir cette émotion à cet instant mais c'est le cas. Je suis heureuse qu'il le fasse, heureuse qu'il me fasse confiance, heureuse qu'il me voit comme une amie, une confidente. L'année dernière nous n'étions pas aussi proches que nous le sommes aujourd'hui. Je ne sais pas si la raison est le nombre d'évènements dramatiques depuis la rentrée scolaire. Je préférerais que ça soit une autre raison. Je veux que ça en soit une autre parce que ça le touche bien trop personnellement. Quand je croise les yeux de Joshua, j'ai l'impression de ressentir une sensation troublante que je n'arrive pas à définir mais il les baisse à nouveau et la sensation disparait. Je ne comprends pas, mais pour le moment, ce qui m'importe est mon ami. Je me sens triste à présent, triste de le voir comme ça.
- Je sais Joshua. Je suis sincèrement désolée pour tout ce qui est arrivé.
Joshua a beaucoup de membres de sa famille ici. Il a trois cousines et deux cousins ici... dont un qui est devenu un fantôme. Je ne crois pas qu'il en ait d'autres mais sa famille est loin d'être épargnée. Sa cousine attaquée puis son cousin mort. C'est beaucoup, beaucoup pour une seule et même personne. Mais je n'ose imaginer ce que c'est pour sa sœur Eleanor. Cela doit être très dur à vivre. On pense que le danger est loin, qu'on est tous à l'abri mais cela peut arriver à tout le monde, à n'importe quel moment. C'est dur de le réaliser. Cela fait peur. Peur pour nous et peur pour les autres, peur pour ceux qu'on aime et qui comptent pour nous.
Si je comprends mais je ne suis pas d'accord avec lui. Il n'est responsable de rien, il n'a rien fait, il n'a pas attaqué sa cousine, il n'a pas tué son cousin. Rien n'est de sa faute même s'il se sent coupable, qu'il se flagelle pour cela. Il s'en veut, il continue à s'en vouloir et je ne sais pas quand il arrêtera de le faire. J'aimerais tellement qu'il arrête. A un moment, il commence sa phrase mais sans la finir. Je sens qu'il était sur le point de m'avouer quelque chose mais il se rétracte finalement. Je ne vais pas insister, ses secrets ne me regardent pas. Et puis on a tous nos secrets. Mais pour le moment, tout ce que je veux, c'est le réconforter et essayer de trouver les mots justes. C'est difficile et je n'ai pas l'impression que ça soit les bons. Je ne suis pas sûre d'être très douée dans ce domaine.
- Si, je comprends. Je comprends que tu te sentes responsable de ce qui est arrivé mais comment aurais-tu pu savoir ce qu'il allait se passer ? Le Poudlard Express tout comme cette école sont sensés être sûr pour tous les élèves. Nous prenons ce train chaque année et nous nous sentons en sécurité à l'intérieur. Enfin nous nous sentions en sécurité. Tu ne pouvais pas, tu n'aurais jamais pu le prévoir. Il faut que tu arrêtes de t'en vouloir autant. Tu n'es pas responsable. Ce n'est pas toi qui l'as attaqué Joshua. Si quelqu'un doit se sentir coupable, c'est celui qui a fait ça.
Joshua, après un petit temps, finit par me retourner la question et je suis sincère avec lui comme il l'a été envers moi. Je lui explique comment cela s'est passé pour moi et comment je me suis sentie. Ses paroles me font sourire bien malgré moi. Soupçonner une mouche... Quelle étrange choix de mots mais amusant aussi. J'acquiesce à ses mots. C'est vrai, c'est normal de se sentir mal à l'aise. On ne peut pas s'empêcher de ressentir ce sentiment. Quand il relève ses yeux, son regard rencontre le mien et il m'avoue comment est son état d'esprit.
- Merci Joshua, fis-je en souriant légèrement à ses mots. Oui mais ça n'empêche pas de ne pas se sentir rassuré malgré tout même si c'est idiot. C'est normal, on a tous un point de non retour. Tout s'accumule et à un moment donné, il faut que ça sorte, il faut évacuer tout ça.

[Mimie99]

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Joshua Flint

Je la crois. Je la crois quand elle dit qu'elle est sincèrement désolée. Je la crois quand elle me dit qu'elle sait que rien de ce qui est arrivé n'aurait jamais dû se produire. Je la crois. Oh, oui, je la crois! Sauf que ça ne veut rien dire. Les paroles ne changent rien. Peu importe combien de fois je me dirai que ça n'aurait jamais dû arriver... Ça ne changera rien au fait. Kieran est mort. Son père l'a tué. Son père... J'aurais toujours cru que je serais le premier à mourir prématurément. Que j'allais faire la stupidité de trop pour protéger mes cousines et que... ça finirait là. Un coup au mauvais endroit et plus rien. C'est passé si proche... si souvent. Je ne sais pas quoi dire. Merci? Ça me semble tellement stupide... Alors je ne dis rien.

Je n'ai rien à dire.

Et tout à dire à la fois. Ça hurle, ça griffe, à l'intérieur de moi. Je n'ai jamais autant eu l'impression de mourir de l'intérieur, de me faire dévorer par tout ce que je n'ai jamais dit. Mais il y a des secrets qui ne sont pas les miens, des choses que ce n'est pas à moi de dévoiler. Et je ne devrais pas non plus éparpiller tous mes songes comme ça. Je sais bien qu'Hetty n'est pas du genre à aller colporter, mais il y a des personnes autour. Et pire encore, si je dis la phrase de trop et qu'elle comprends tout... je suis certain qu'elle ne le gardera pas pour elle. Hetty est gentille, profondément gentille. Je l'ai su presque la première fois qu'on s'est parlé. Elle ne pourra pas garder le secret. Ça la détruirait. Ma mâchoire se crispe alors qu'elle tente à nouveau de me convaincre que ce n'est pas de ma faute. Qu'il n'y avait aucun moyen que je puisse prévoir ce qui allait se produire. Le goût amer qui m'empare la bouche à ces mots... Si elle savait, elle comprendrait que c'était vraiment de ma faute. Une voix au fond de moi tente de me convaincre qu'elle a raison, mais non! Non... c'est faux. J'ai baissé ma garde alors que... alors que je m'étais promis de ne jamais le faire. Je leur ai promis de toujours les protéger. Que je serais toujours là lorsqu'elle aurait besoin de moi. Cette fois je tire mes cheveux jusqu'à ce que ça fasse mal. Je souffle doucement:

- J'ai promis, Hetty. J'ai promis d'être toujours là lorsqu'elles auraient besoin de moi. Et je n'étais pas là.

Ça fait mal, tellement mal de l'admettre. Mais il faut que j'arrête. Il faut que j'arrête d'y penser. Mais ce... cet interrogatoire. Ça n'a fait que tout me ramener en plein visage! J'ai envie de me tirer les cheveux au point qu'il ne m'en reste plus un seul sur le crâne. J'ai envie de remonter le temps pour empêcher Amy d'aller aux toilettes. Et d'y aller. Ou du moins d'être avec elle.

Mais qu'est-ce que ça aurait changé? me souffle une petite voix. Tu aurais abandonné Mae, toute seule, sans personne, continue-t-elle.

C'est la première fois que je vois les choses sous cet angle. Et cette fois, j'ai envie de hurler. Mais je m'abstiens et je compartimente du mieux que je le peux mes émotions et mes souvenirs comme j'ai appris à le faire longtemps auparavant. Les murs ne sont pas aussi solide que les années passées, je suis beaucoup trop instable pour ça. Mais je parviens à le faire suffisamment pour m'intéresser à Hetty et à délaisser mes problèmes. S'occuper de ceux des autres, c'est un bon moyen de ne pas s'enfoncer dans les miens.

Les sentiments qu'elle a éprouvé en présence de l'Auror est tout à fait normal et je le lui dis. Une partie de moi me trouve hypocrite, mais je la fais taire. Rassurer une amie est plus important que de se faire rassurer soi-même. Au moins, contrairement à moi elle n'est pas aussi butée et elle me remercie. Je suis un imbécile, c'est un fait. J'évite d'y réfléchir trop abondamment. Mais les paroles qu'elle ajoute... elles font exploser le contrôle que j'avais réussi à rassembler. Je n'ai pas envie d'évacuer, moi! Personne n'a besoin que j'évacue. Personne ne veut voir ça. Personne ne veut être en ma présence à ce moment-là. Enfin, personne ne devrait vouloir être en ma présence. Victoire et Roxanne me rabroueraient sans doute à ce propos. Prétextant que ce n'est pas la meilleure solution. Et pourtant elle a bien fonctionné pendant cinq ans, non?! Qu'est-ce qu'une année ou deux de plus va changer? Je peux y arriver... Malgré tout ce qui me traverse l'esprit, j'ajoute avec un léger sourire:

- Tu as raison. Avec un peu de chance tout va se régler très vite maintenant et on n'aura plus jamais à se faire interroger.

Dans tes rêves, grommelle la voix pessimiste de ma personne. Je me retiens pour ne pas lever les yeux au ciel. Je n'arriverai jamais à conserver mon calme si je me sape moi-même le moral! Inspire, Joshua, je me sermonne. Inspire et expire... Ravale tes émotions désagréables. Tu peux y arriver, tu l'as déjà fait. Plusieurs fois. Plusieurs années. Lorsque je me sens suffisamment rasséréné, je me concentre à nouveau sur mon livre. Pour me rendre compte qu'il est à l'envers. Merveilleux. Avec un peu d'embarras je le replace dans le bon sens.

- Alors, comment ça se... je commence, mais je suis interrompu par une voix.

- Jo-Josh! s'écrie Amy, s'attirant le regard austère de la bibliothécaire.

Je me retourne rapidement vers elle et ouvre les bras juste à temps pour l'accueillir. Elle ne me semble pas particulièrement inquiète, mais en la serrant contre moi, je sens ses tremblements. L'interrogatoire l'a sans doute perturbé. Mais jusqu'à quel point? Je sonde son regard et en y retrouvant les lueurs de peur, je sais immédiatement ce qu'il s'est passé. Des mauvais souvenirs ont refait surface... J'inspire doucement pour m'obliger au calme. Aller s'emporter contre un Auror, ça n'aidera en rien mes affaires. Je me contente donc de lui tapoter le dos et de lui affirmer que tout est fini maintenant.

Quand je dirige à nouveau mon attention sur Hetty, je me dis que continuer la conversation ne fera qu'aider ma cousine. Elle a besoin de se changer les idées et j'ai parfaitement conscience qu'avoir un avant goût des études supérieures attisera sa curiosité. Je pose alors, et cette fois sans interruption, la question qui m'était venu:

- Comment se passe les cours?

D'un autre côté, il faudrait sans doute discuter des duels aussi. Ils approchent à grands pas et j'ai vraiment un mauvais pressentiment sur la personne sur qui je risque de tomber. En espérant simplement que ce ne sera pas Shawn...

[Jadyna]

Je l'observe sortir le reste de ses affaires et poser son menton dans le creux de sa main pour me parler. Je suis incapable de deviner quelles sont ses pensées en ce moment. Son regard, bien qu'agréable à regarder, m'est complètement impénétrable. J'imagine que je vais devoir me fier à mes instincts.
Il me révèle que l'école est majoritairement remplie de "trouillard sans cervelle" et que je ne dois pas m'attendre à beaucoup de leur part. Je croise les bras sur mon torse en soupirant.
- Ce n'est pas comme ça que j'imaginais Poudlard. Avouais-je
J'aurais dû me douter que ce ne serait pas différent d'Ilvermonry. Mais là encore, ma vision à l'époque était encore teintée par les opinions de mon père.
Immédiatement après il se présente à moi, et je réponds en hochant la tête vers lui.
- Dans ce cas enchanté de faire ta connaissance Shawn Anthony Jackson.
Après tout je n'ai pas fait que des mauvaises rencontres depuis mon arrivée. Il y a Erwan bien sûr, même si j'ai peur d'avoir fait quelque chose de mal avec lui. Joshua est également sympathique après avoir discuté un peu avec lui. Qui sait, je pourrais encore être surpris.
Je le vois qui semble sourire quand je lui explique les conditions de mon arrivée et que je lui demande pourquoi tout cela l'intéresse. Il vaut mieux être prudent, c'est un vieux réflexe. Mais il me répond simplement qu'il est quelqu'un de curieux. Hum, voilà quelque chose que je peux comprendre.
- Moi aussi à vrai dire. Avouais-je après quelques instants
Parfois trop, à ce que l'on m'a dit. Mais ça a toujours été dans ma nature. Ce besoin de savoir, de comprendre. C'est d'ailleurs la seule raison plausible que je vois pour expliquer ma répartition parmi les Serdaigles. Je ne comprends toujours pas vraiment ce choix à vrai dire. Est-il possible que le Choixpeau se soit trompé ? Ce ne serait pas impossible, n'est-ce pas ?
Il se met ensuite à rire suite à ce que j'ai demandé, et je suis un peu pris au dépourvu, ne comprenant pas vraiment ce que j'ai pu dire qui l'ait fait rire. Je le regarde avec un peu de perplexité quand il me dit que je ne le connais pas encore.
Je ne sais pas si c'est supposé être une bonne ou une mauvaise chose ? Toujours est-il que je suis persuadé qu'il n'est pas le coupable derrière ces attaques. Si les Aurors sont un tant soi peu efficaces, ils le réaliseront aussi bien vite.
- C'est ce que nous voulons tous j'imagine. Ce cache-cache a assez duré.
Le fait de ne pas savoir exactement a qui ou quoi nous avons à faire me met à fleur de peau. Je déteste être dans le noir. Comment sommes-nous supposés nous défendre et contre-attaquer si on ne sait même pas contre quoi on se bat ?
Nous évoquons ensuite Judith, à mon plus grand malheur. J'explique qu'il ne s'agit pas de ma cousine. J'imagine que légalement parlant, elle serait considérée comme ma sœur par adoption. Je sais néanmoins que je ne la considérerais jamais comme tel. Judith est à jamais une étrangère pour moi.
Je ne fais pas de remarque quand il évoque l'incident comme étant "horrible". J'aimerais pouvoir dire qu'elle a exagéré sa version de l'histoire, mais ce serait faux. Elle n'a dit que la stricte vérité, à ma connaissance. C'est bien la première fois que ça arrive.
Je suis bien conscient que mon geste était... "horrible" comme il le dit. J'aimerais pouvoir changer ce que j'ai fait, ce n'était pas volontaire. Pas vraiment. Mais je sais que les gens ne le verront pas comme ça.
Je hoche toutefois la tête quand il dit ne pas souhaiter l'approcher.
- Un choix judicieux.
Je laisse échapper un léger sourire quand il parle de savoir choisir ses fréquentations.
- Je pense que les gens te diraient que je ne suis pas une bonne fréquentation non plus.
J'imagine qu'ils n'ont pas entièrement tort. Du moins, c'était le cas il y a encore quelques mois. Maintenant... Je ne sais pas vraiment. Je ne suis même pas encore sûr de ce que je suis devenu désormais. J'ai l'impression d'être reparti de zéro, comme si mon entière existence était basé sur un mensonge. Un mensonge dans lequel j'avais choisi de croire.
Et maintenant je suis un peu perdu, j'ai l'impression de devoir tout désapprendre et réapprendre. C'est... frustrant, c'est le moins qu'on puisse dire.
Le sujet qu'il évoque ensuite me fait me figer. Je garde une expression neutre, mais ne peux m'empêcher de me crisper. Je prends une inspiration et lui réponds doucement.
- C'est vrai. Nous étions tous les deux à Ilvermorny avant d'arriver ici. Et pour être tout à fait honnête... Non. Pas encore. Je ne suis pas certain qu'elle voudrait que je sois à ses côtés en ce moment. Ajoutais-je lentement
Avant de commencer à me perdre dans mes pensées, je tourne la tête vers lui et lui pose à mon tour une question. Je préfère ne pas trop ressasser les souvenirs de nos années ensembles.
- Est-ce que tu la connais aussi ?

[Mimie99]

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Alors... comme ça, ce n'est pas de cette manière qu'il imaginait Poudlard? Comme c'est navrant pour lui... Je suis presque certain que peu importe l'école de sorcellerie, il n'y a que des trouillards sans cervelle. Si les sorciers avaient comme Gandalf, je ne dis pas. Mais à ce que je peux constater ils sont tous du calibre de Saruman. Des petits imbéciles qui se pensent à l'abri de tout. D'un autre côté, ils sont tous pire que Saruman. Si je devais écrire un texte portant sur l’imbécillité des sorciers et la raison pour laquelle ils ne devraient plus exister... je crois que je n'aurais pas assez de tous les parchemins présent dans l'école. Parce que l'histoire entière des sorciers prouvent leur stupidité. En passant par leurs guerres débiles avec les créatures magiques ou dans leurs gue-guerres intestines encore plus stupides. Sans oublier Grindelwald et l'idiot sans nez.

Tous aussi imbécile dans leur recherche de grandeur dérisoire.

Tout en arquant un sourcil surpris à l'intention de Lestrange et lui demande:

- Et tu t'attendais à quoi exactement?

Personnellement, je ne vois pas pourquoi on se bercerait d'illusion à propos de Poudlard. C'est une école typique comme une autre qui a engendré un bon nombre de salopard incompétent. À quel point il faut être médiocre pour perdre face à un bébé, je peux savoir? Il ne lui ait jamais venu à l'idée de simplement jeter le gamin par la fenêtre? La magie... ça rend les gens vraiment imbéciles. Au moins, dans mon cas, j'ai les neurones fonctionnelles...

Il m'en faut beaucoup pour ne pas éclater de rire quand il dit qu'il est enchanté de faire ma connaissance. La. Bonne. Blague. Combien de temps sera-t-il enchanté de m'avoir rencontré? Je lui donne dix minutes pour comprendre que je suis loin d'être innocent. Je ne suis pas là pour l'amadouer, même si ça pourrait être intéressant pour pouvoir le détruire plus facilement par la suite. Quelque chose me dit qu'il n'accorde pas facilement sa confiance... Et comment réagit-il à un coup de poignard dans le dos? Intéressante perspective... Très intéressante, même.

- Je ne crois pas que tu peux être plus enchanté que je ne le suis, je lâche en souriant. Je suis sûr que toi tu n'as pas la cervelle aussi... vide, que tous ceux qui sont ici.

J'ai envie de vomir. Mon sourire était beaucoup trop sincère, même si ce n'est qu'une mascarade comme une autre. Avec Spencer, au moins, je n'ai qu'à être comme d'habitude et agir de manière désagréable avec tous les autres pour le satisfaire. Que serait-il mieux de faire? Le détruire simplement ou d'agir de manière plus insidieuse et cruelle? Les résultats ne seront pas les mêmes, ou du moins pas avec la même puissance... Ça mérite encore un peu de réflexion et de quelques essais de déstabilisation.

C'est la raison pour laquelle je me penche sur la question de cet idiot d'Harry Potter et des interrogatoires que les Aurors sont en train de faire. Ma question l'intrigue, je le vois, je le sens et ça m'amuse. Surtout avec cette incertitude que je sens chez lui, cette suspicion. Quand il me demande pourquoi ça m'intéresse, je me contente d'une vérité qui ne répond pas vraiment à sa question, mais ça il l'ignore sans aucun doute. Je suis curieux. C'est la vérité, mais c'est un mensonge. Ce n'est pas par curiosité que je demandais. Mais le voilà qui dit qu'il est curieux aussi... Eh bien, eh bien, voyez-vous ça... Je me demande jusqu'où la curiosité peut le mener. Avec une moue amusée, je lui souffle:

- Alors ça nous fait un point commun.

Ça m'intrigue énormément de savoir à quel point il est curieux. Si je suis le plan de me faire apprécier de lui, peut-être que je parviendrai à le savoir. La curiosité, c'est un vilain défaut pour beaucoup. Et s'il est aussi curieux que moi, je pourrai peut-être m'en servir à mon avantage. La curiosité peut nous mener au tombeau, parfois. Qu'il soit littéral ou métaphorique. C'est une voie à envisager...

L'idée qu'il ne sache vraiment pas à quel point je ne suis pas une personne à laquelle on peut se fier me donne vraiment une irrésistible envie de rire. Mais je réussis à me contenir un minimum. Oh, la joie que ce serait pour les Aurors de me prendre comme coupable. Déjà il pourrait repartir rapidement, mais à quel point pensent-ils que je suis idiot, exactement? Je peux bien être un élève, mais déjà je me sens beaucoup plus compétent que l'autre imbécile qui attaque les gens. J'aimerais bien connaître sa raison, ça c'est sûr. Peut-être qu'il a juste péter un câble? Ou que comme tous les sorciers, c'est une personne complètement débile. Quand j'affirme que les Aurors ont déjà hâte de s'en aller d'ici et que ce soit terminé, le Lestrange dit que c'est ce que nous voulons tous. Ah, mais non! Moi ça m'amuse! Énormément, même! Je marmonne toutefois:

- C'est vrai. Tout ce chaos... ça n'aide pas à étudier.

J'aurais pu continuer en parlant de souffrance, d'inquiétude et de blablabla. Sauf que je m'en moque. Je vis pour la souffrance. Les voir souffrir comme ça... Les voir aussi inquiets... Ça me réjoui à un point tel que je ne saurais comment l'expliquer! Ils ont commis assez d'atrocité. S'ils n'existent plus aucun sorcier, alors plus personne ne subira leurs méfaits. Il n'y aura que des maux ordinaires et gens ordinaires pour les régler. Personne n'a besoin des sorciers, c'est la racaille de ce monde.

Eh bien, eh bien, ce n'est pas l'amour fou entre cette Judith et Lestrange, semble-t-il. La personne qui a affirmé qu'ils étaient cousins va avoir de mes nouvelles en tout cas. Humm... Il trouve cela judicieux que de ne pas la fréquenter? Je ne saurais dire le contraire, c'est une petite gamine insolente et idiote. Oh, elle sait se servir de sa langue de vipère, mais à l'inverse de moi... elle s'apprécie. Si je n'avais pas des proies plus intéressantes, je m'attaquerais sans doute à elle pour lui montrer à quel point elle est ordinaire. Et misérable. Je reviens dans le moment présent quand le Lestrange affirme que certains diraient qu'il n'est pas une bonne fréquentation non plus. J'arque un sourcil surpris en posant la main sur mon coeur pour souffler:

- Demande à n'importe qui et ils te diront que tu ferais mieux de m'éviter aussi. Je juge les gens avec mes propres critères, tout comme eux. Pourquoi est-ce que je voudrais de leur avis?

Ils ne sont que des proies potentielles. Pourquoi je m'arrêterais à leur jugement? Pourquoi je les écouterais? Je n'ai aucune foi, aucune loi. Je m'attaque à qui je veux, comme je veux, quand je veux. On me demande d'arrêter... je le ferai peut-être pendant quelques temps, pour les faire se sentir en sécurité, en contrôle... mais je reviendrai. Oh, oui, je reviendrai toujours avec deux fois plus de force. Et là ils sombreront. Tous. Tous autant qu'ils sont. Les ténèbres m'ont englouti longtemps auparavant, alors pourquoi pas eux?

Je change rapidement de sujet pour en venir à une autre information que j'ai obtenu sur lui. Enfin, il suffisait d'être à l'écoute, non? Je l'ai bien vu hurler son prénom à la Répartition. Après, il suffisait de traîner l'oreille un peu partout. Dans la salle de classe, notamment. La discussion entre Joshua et lui étaient particulièrement juteuses. Et pleines d'informations. Ils viennent tous deux d'Ilvermorny. Et doivent avoir un passé assez chargé et avec quelques pots cassés pour qu'il pense qu'elle ne veuille pas de lui auprès d'elle. Comme il me demande si je la connais, je réponds rapidement:

- Non, pas vraiment. J'ai simplement entendu certains trucs, tu vois? Et je l'ai vu à l'infirmerie... Si tu veux mon avis, tu devrais aller la voir. Je crois qu'ils ont dit... qu'elle est dans le coma.

J'ajoute un sourire compatissant que j'espère sincère. La fille faisait vraiment peine à voir dans le lit d'infirmerie, elle avait maigri, son teint était pâle et c'est à peine si sa poitrine se soulevait. Après il y avait aussi la sueur qui recouvrait tout son corps, enfin, ça c'est que m'ont dit les personnes qui s'occupaient d'elle. Je n'ai pas vérifié moi-même, j'ai mes limites avec ma curiosité, hein. Son front me suffisait, d'ailleurs.

[Yumeko]

Hetty ǀ 15 ans ǀ 155 cm ǀ Galloise ǀ 5ème année ǀ Serdaigle ǀ Joshua



Oui, je suis sincèrement désolée pour tout ce qui lui arrive et j'espère qu'il me croit lorsque je le lui dis. Ce ne sont pas des paroles en l'air, dénuée de sens et de compassion. J'apprécie beaucoup Joshua, je commence aussi à apprécier ses cousines et ça me rend triste de le voir comme cela tout comme ce qu'il est arrivé à l'une de ses cousines. Il s'en veut terriblement de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu la protéger. Mais on ne peut pas revenir en arrière, on ne peut pas changer le passé même si c'est difficile à accepter d'autant plus lorsque ça nous touche aussi personnellement. Je n'ai jamais vu Joshua dans cet état depuis que je le connais. Je le vois agiter, anxieux, stressé jusqu'à s'arracher les cheveux, tourmenté même. Cela me fait mal au cœur de le voir comme cela. Il semble à fleur de peau à tel point que je crains de le voir craquer à tout moment. Pourtant, ne serait-ce pas mieux qu'il craque ? Qu'il se laisse aller à ses émotions ? Parfois, c'est la meilleure chose à faire. Pleurer ou crier. Cela permet de se vider, de se purger de tous ces sentiments négatifs sous lequel on se noie. On ne peut pas sortir de la bibliothèque pour le moment mais sinon j'aurais proposé à Joshua de sortir pour aller se promener. Il aurait pu crier, hurler ou je ne sais quoi. Je pense sincèrement que ça pourrait l'aider de faire cet exercice. Pratiquer un sport, une activité physique ça aide aussi mais le seul sport pratiqué ici, c'est le Quidditch. Voler sur un balai, sur le terrain, ça pourrait aussi l'aider peut-être, je ne sais pas. Moi, je ne suis pas très à l'aise alors je ne pense pas que ça soit une bonne idée pour moi. Je préfère avoir les deux pieds bien ancrés au sol.
- Je comprends cette promesse, et si à tes yeux tu estimes l'avoir rompu, ce n'est pas le cas. Amy est saine et sauve, elle va aussi bien que possible et elle n'aimerait pas te voir t'inquiéter autant pour elle. Arrête de te faire autant de mal, tu ne l'aides pas comme ça, crois-moi.
Cela me fait réellement mal au cœur de le voir comme ça et Amy ne serait pas la seule à s'inquiéter, je m'inquiète aussi pour lui. J'ai sincèrement envie de l'aider, d'ôter un poids de ses épaules mais je ne sais pas comment faire, comment m'y prendre. Qu'est-ce qui pourrait alléger son cœur ? Hormis retrouver le coupable et le mettre hors d'état de nuire, je ne vois pas. Je me sens un peu abattue car ce n'est pas moi qui vais pouvoir arranger les choses. Je ne suis pas Auror, je ne vais pas mener l'enquêter et rechercher le coupable. Je ne pense pas que je serai très bonne à cela. J'espère qu'ils trouveront bientôt le coupable pour ne plus qu'aucun élève soit en danger et qu'on se sente tous à nouveau en sécurité.
Je crois que Joshua préfère changer de sujet en me questionnant sur mon interrogatoire. Je lui réponds sincèrement sur la façon dont j'ai ressenti les choses pendant ces longues minutes même si je ne sais pas combien de temps cela a duré. Objectivement, le temps défile à la même allure, il est constant et cela ne changera jamais mais parfois on a l'impression qu'il passe rapidement ou au contraire lentement. Je sais que je voulais en terminer le plus rapidement possible mais je ne pouvais pas l'avouer à l'Auror. Je n'aurais jamais osé dire une chose pareille à un membre du Ministère quel qu'il soit.
Je crois voir une lueur de colère passer dans le regard de Joshua mais j'ai sûrement du rêver ou me tromper. Il ne réagit pas à ce que je lui dis sur le fait d'évacuer l'accumulation d'émotions ressenties. Je suis sûre que ça l'aiderait mais sans doute qu'il ne pense pas la même chose. En tout cas, il ne souhaite pas rebondir dessus. Je ne peux pas l'obliger à le faire mais j'espère qu'il le fera, qu'importe avec qui c'est.
- Je l'espère sincèrement. Je t'avoue que la présence des Auror me rassurent un peu.
Le silence s'installe et je me dis qu'il souhaite mettre fin à notre conversation alors je n'insiste pas et je suis prête à commencer à travailler même si je ne suis pas dans les meilleures dispositions pour le faire. J'espère pouvoir me concentrer suffisamment. Du coin de l'œil, il retourne son livre. Je n'avais pas remarqué mais il était dans le mauvais sens. Je suis partagée entre l'amusement et un sentiment un peu plus triste. Il commence une phrase mais il ne la termine pas. J'entends une voix assez familière et tourne la tête pour voir apparaitre sa cousine. En regardant l'uniforme, je reconnais Amy. J'ai encore un peu de mal à la différencier avec son autre cousine Mae mais cela finira par arriver. Il la prend dans ses bras et la serre contre lui. Je ne peux m'empêcher de sourire à la vision des deux cousins ensemble. Je les observe quelques secondes tous les deux. Je sais qu'il tient particulièrement à elle comme si c'était sa propre sœur. Il semble y avoir une grande complicité entre les deux ce qui me rappelle mon lien avec ma propre sœur. J'espère que ça se passe bien pour elle. Je regarde quelques instants autour de moi mais je ne la vois pas. Elle n'a peut être pas encore été interrogée ou elle est en train de le faire. Je remarque que Joshua rassure sa cousine avant de reporter son attention sur moi en me demandant comment se passe les cours.
- Cela se passe bien pour le moment même si j'ai une option supplémentaire cette année avec l'étude des Moldus mais ce n'est pas la matière qui me donne le plus de fil à retordre. Etre une sang-mêlée aide beaucoup. Les professeurs parlent tous beaucoup des B.U.S.E., cela met une pression supplémentaire. Mes notes sont bonnes et je prends de l'avance dès qu'on a un devoir à faire. Et toi ?
J'essaye aussi de mettre Amy dans la conversation, et lui demande :
- Quelle matière préfères-tu ?

[Tiine]

Norah Anderson
Serdaigle de 4e année
Dans la bibliothèque, avec Hécate


Parler me fait du bien. C’est bizarre, je n’aurais jamais pensé me confier comme ça à une femme que je ne connaissais pas. Mais elle a une attitude qui me donne envie de lui faire confiance, je ne sais pas comment décrire cela…C’est comme si je déversais une jarre de pensées qui m’interrogeaient, m’inquiétaient, m’angoissaient depuis quelques semaines, et que cette jeune psychomage m’aidait à verser son contenu dans une rivière, afin de laisser ces ruminations s’écouler tranquillement.

Hécate reprend mes paroles, les reformules, elle relève les émotions qui me tourmentent en ce moment : la peur et la colère. Elle décide de s’arrêter sur ma colère envers les professeurs de l’école. Les yeux baissés, je lui réponds :
- Oui…je pense qu’ils voulaient garder la face et qu’ils voulaient que les élèves restent calmes. Mais comment peut-on rester calme lorsqu’on sent que quelqu’un nous ment ?

Je parle des dernières victimes, dont l’un fait partie de ma maison. Hécate rebondis sur cela et me demande si je les « connaissais bien ». Mon corps se crispe lorsqu’elle parle d’eux comme s’ils étaient morts. Je la reprends directement sur ce mot, un ton plus d’angoisse.
- Connais ! Je…ils sont encore vivants…non ?

Puis je me reprends et continue :
- Pas tellement. L’un d’eux faisait…enfin fait partie de ma maison, Serdaigle. Je n’étais pas spécialement proche de lui. Vous savez, comme un camarade de salle commune quoi…je n’ai dû lui adressé la parole qu’une ou deux fois.

[naji2807]

Hécate Woodland
21 ans, Née le 22 Mars, 1m71
Sang mêlé, Psychomage, Soeur d'Ether

J'ai l'impression que parler lui fait du bien. Elle est en colère et c'est normal, la colère est une émotion forte et il est plus facile d'être en colère que d'être triste, car dans la colère il y a notion de contrôle que l'on a pas forcément dans les autres émotions négatives. Je comprends également qu'elle puisse se sentir en quelque sorte trahit par les professeurs qui sont censés être en charge de la sécurité de l'école. D'un autre côté, j'essaie de lui montrer les choses sous un angle différent, celui des professeurs justement. Ils ont tenté de protéger les élèves du mieux qu'ils pouvaient en les rassurant également, et peut être qu'ils se sont un peu trop avancés, mais je suis sûre que ce n'était pas mal intentionné.
J'écoute sa réponse et hoche la tête, décidant d'abord de répondre à sa question :
- Ce n'est pas facile, voir même peut être impossible, et tu as le droit de te sentir en colère contre c'est normal. Mais penses-tu qu'ils mentaient vraiment?
Puis je poursuis :
- Et tu as raison, ils ont sans doute fait ça dans le but de ne pas provoquer de mouvement de panique. La panique aurait peut être été encore plus dangereuse, elle fait faire des choses aux gens qu'ils ne feraient pas en tant normal.
Je me rends compte de l'erreur que j'ai fait quand elle me reprend sur ma conjugaison. Bien sûr je ne voulais pas insinuer qu'ils sont morts... les mots sont très importants et je le sais, mais comme je débute, je fais encore quelques erreurs, comme celle-ci. Je grimace donc légèrement et réponds :
- Oui oui évidemment, pardonne-moi, une erreur de langage. Mais je vois, ce ne sont pas forcément des amis proches donc? Comment tu te sens par rapport à eux?

[Mimie99]

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Joshua Flint

Je ne comprends pas. Et je comprends tout à la fois. Mais comment peut-elle réellement penser que je n'ai pas rompu ma promesse? Je devais veiller sur elle. À tous les coups, Mae et Amy me narguaient que j'étais papa-poule... Et la seule fois où que je ne le suis pas... La seule fois où je décide d'en laisser une des deux aller... c'est là que quelque chose est arrivé! J'ai toujours tout fait pour les préserver des atrocités qui jalonnent notre parcours. J'ai toujours tout fait pour leur éviter des désagréments chez elles. Je prenais les méfaits sur moi. Mais je n'étais pas toujours là... Autant est-ce que je me sentais libéré en venant à Poudlard, autant que la culpabilité m'étreignait. Elle était toujours là, au fond de moi, à me gruger année après année...

Et maintenant que je croyais enfin que je n'aurais plus à me sentir aussi mal, car elles seraient avec moi et que je pourrais les surveiller, les protéger... Que je n'aurais peut-être même pas à être autant sur leur dos, car Poudlard avait peut-être son lot de personnages désagréables, mais aucun n'était pire que leurs parents... Je pensais réellement que cette année allait être parfaite en tout point. Mais j'avais tort. J'avais irrémédiablement tort. Tout est parti en vrille alors même que les cours n'étaient pas encore commencé. Et ne fait qu'empirer depuis... Hetty a raison quand elle dit que mon comportement doit faire mal à Amy. Je m'en doute. Je le sais. Et je vais avoir droit à un sermon de Victoire et Roxanne si elles l'apprennent. Mais Merlin! Je ne sais pas quoi faire d'autre. Je ne sais pas comment agir autrement... Je n'ai toujours eu que deux buts dans ma vie jusqu'à présent. M'enfuir le plus loin possible de mon oncle et ma tante. Puis m'assurer que mes cousines soient en sécurité aussi. Rien d'autre ne comptaient. Toutes mes autres ambitions n'étaient qu'un moyen de parvenir à cette fin. À ma libération et celle de mes cousines. Je n'ai toujours pas lâché prise sur mes cheveux lorsque je marmonne:

- Je ne sais pas comment agir autrement... Je ne sais pas ce que je peux faire d'autre.

C'est presque pire que simplement une absence d'idée sur le comment je pourrais agir autrement. J'ai l'impression d'oublier qui je suis. J'ai l'impression de perdre peu à peu mon identité et mes désirs. Je n'arrive presque plus à penser à autre chose. Je ne peux pas faire faux-bond à Amy et Mae une deuxième fois. Non, je ne peux pas. Elles ont besoin de moi. Pour écouter. Pour protéger. Pour... être là. Ce n'est pas le bon moment pour tomber dans les bas fond. Ce n'est pas le bon moment pour oublier l'essentiel. Mes cousines et leur sécurité.

Mais pour ça, il faut que je reste alerte. Et pour rester alerte il faut que j'arrête de penser. Penser à toutes ses choses qui m'empêchent de dormir une nuit sur deux. Et le mieux à faire pour éviter d'y penser, c'est de changer de sujet. J'aborde donc Hetty sur son propre interrogatoire et ça nous mène à la présence des Aurors. Elle m'avoue qu'elle trouve leur présence rassurante. Ou au moins un peu. Je hoche distraitement de la tête. C'est le cas pour moi aussi, évidemment, mais... je sais qu'Eleanor ne doit pas le voir du même oeil. Je sais ce qui l'inquiète et ça m'inquiète aussi. Je suis encore distrait lorsque je réponds:

- Ils sont là pour protéger et trouver le coupable, c'est normal qu'on se sente en sécurité. Le contraire serait étonnant...

Je finis par me sortir de mon hébétude pour à nouveau regarder mon livre. Qui à l'envers. Je le retourne avec embarras et agacement. Pas étonnant que je n'arrivais pas à me changer les idées en le lisant! Je ne suis pas doué au point de pouvoir lire distraitement un livre alors que tous les mots sont à l'envers! Certains le peuvent peut-être, mais pas moi! Je me retiens pour ne pas lever les yeux au ciel et m'apprête à détourner l'attention de ma bévue en questionnant Hetty, mais je n'en ai pas le temps, car Amy surgit comme un boulet de canon en m'interrompant au passage. C'est presque instantané lorsque je prends ma cousine dans mes bras. Le soulagement... C'est palpable. La panique qui m'étreignait disparaît lentement, mais pas tout à fait. Il manque encore Mae. Mais je suppose qu'elle ne tardera pas à arriver non plus si Amy est là. Je me retourne assez rapidement vers Hetty pour lui poser la question qui m'était venu un peu avant. À savoir comment se passait les cours pour elle jusqu'à présent.

J'hoche de la tête avec un léger sourire lorsqu'elle mentionne l'Étude des Moldus. Je ne me doute pas que c'est un avantage pour elle d'être sang-mêlé. Même si les cours doivent être un peu plus ennuyant puisqu'elle connaît déjà plusieurs points vu en classe. Je ne peux m'empêcher d'esquisser une grimace de compassion lorsqu'elle mentionne les BUSEs, une chance pour moi, c'était l'année dernière! Si ça avait été cette année, je ne crois pas que j'aurais réussi à suivre le rythme. Certes, j'essaie de me concentrer sur mes devoirs le plus possible pour ne pas trop... penser, mais ce n'est pas un franc succès. Si on peut le dire comme ça. Et le livre que j'avais placé à l'envers devant moi est un bon exemple. Je grimace à nouveau, mais cette fois avec agacement lorsqu'elle me retourne la question. Je lui réponds en triturant distraitement une page du livre, le regard rivé sur ce dernier:

- Ça pourrait aller mieux... Les nouvelles matières ne m'angoissent pas vraiment. Je n'ai pas peur de travailler plus dur. L'unique problème, c'est que je n'arrive pas à me concentrer. (Je me force à sourire avant de poursuivre) Je suis sûr que tu vas réussir tes BUSE haut la main et ce n'est pas une matière de plus qui te posera problème, j'en ai aucun doute.

Je me tourne vers Amy lorsqu'Hetty lui demande quelle est sa matière préférée. Je me doute déjà de la réponse, mais j'attends pour voir, un léger sourire aux coins des lèvres. Sourire qui s'approfondit lorsque ma cousine s'exclame avec enthousiasme:

- Sortilèges!

Je le savais! J'aurais pu me tromper, mais je connais assez bien mes cousines pour savoir qu'Amy adore tout ce qui a trait aux Sortilèges et que Mae donnerait n'importe quoi pour ne suivre que des cours de Défense. Je secoue la tête en riant silencieusement, même si je ne peux empêcher des arrières pensées négatives. Est-ce que mes cousines vont pouvoir relever les défis qu'elles se sont lancés? Réaliser leurs rêves? Apprendre tout ce qu'elles souhaitent savoir? Je l'espère. Je le crois. Je le crois, car je ne laisserai rien d'autre leur arriver. Plus jamais.

[Yumeko]

Hetty ǀ 15 ans ǀ 155 cm ǀ Galloise ǀ 5ème année ǀ Serdaigle ǀ Joshua



Qui aurait pu prévoir les évènements de cette année ? Personne excepté le ou les responsables des attaques qui ont eu lieu depuis la rentrée du 1er septembre dernier. Depuis ma première année à Poudlard, il n’y a jamais eu d’évènements de ce type. Il y avait une certaine routine ponctuée de petits incidents mineurs mais sans gravité. Je n’ai jamais eu peur ou presque. Sauf la fois où James m’a fait sursauter en sortant de derrière une statue pour me filer la frousse. Cela a parfaitement marché. Bien sûr, il m’est aussi arrivé d’être angoissée lors de devoirs à rendre en attendant de recevoir ma note, lié à ma peur d’échouer. Excepté les études, je n’ai pas de réelles passions dans la vie. Je ne fais partie d’aucun club, ni de l’équipe de Quidditch de Serdaigle. Mais je m’intéresse à la littérature et à la poésie grâce à ma mère, professeur de littérature chez les Moldus. Cette matière n’existe pas chez les sorciers. Nous étudions bien des matières comme l’histoire, l’astronomie, les potions ou encore les sortilèges mais la plupart des matières sont différentes. Je le sais car je connais celles qu’on étudie chez les Moldus grâce à elle. Je reste en partie ancrée dans ce monde et je souhaite continuer à l’être car c’est important pour moi, car c’est aussi ma culture, celle transmise par ma mère.
Ses mots pénètrent mon esprit et j’ai l’impression de ressentir son désespoir quand il les prononce. Je ne pense pas être douée d’une quelconque empathie dans le sens pouvoir du terme. Bien sûr, je suis loin d’en être dénuée. Cela me touche quand ma famille, les personnes que j’apprécie ne vont pas bien. C’est le cas de Joshua. Il en vient même à se tirer les cheveux comme s’il voulait se faire mal, se punir parce qu’il estime n’avoir pu protéger sa cousine Amy. Cela me fait d’autant plus mal que mon ami soit comme cela car j’ai l’impression de ne rien pouvoir faire pour lui. Je ne pense même pas être assez douée avec des mots pour diminuer ses angoisses. Pourtant, j’ai réellement envie de l’aider de n’importe quelle façon. Comment l’aider ? Comment trouver les mots justes ? Comment lui faire comprendre qu’il ne doit pas se flageller davantage ?
- Ce n’est jamais facile d’aller contre ses émotions, contre ce que l’on ressent mais tu pourrais commencer par arrêter de te flageller et de te tirer les cheveux, répondis-je en essayant de détendre un peu l’atmosphère. Je ne sais pas, tu pourrais essayer de changer les idées à tes cousines, passe du temps avec elle, ou juste sois là pour elle. Je pense que c’est tout ce qu’elles veulent. Et si tu veux, je peux veiller sur Mae puisqu’elle fait partie de ma Maison.
Je lui avoue que la présence des Auror me rassurent ce dont Joshua trouve normal. J’imagine que ça l’est. J’espère sincèrement qu’ils pourront trouver rapidement le coupable et arrêter les attaques qui ont lieu de plus en plus souvent j’ai l’impression. Cela n’a rien de rassurant, bien au contraire. Cela créé des angoisses chez chacun. Je fais plus attention dans les couloirs, je suis un peu plus sur mes gardes surtout quand je suis seule. Et l’atmosphère est plus tendue, et cela ne changera pas tant que le coupable continuera à sévir entre ses murs.
- Oui, tu as raison.
Joshua commence à me poser une question mais il ne la termine pas car sa cousine arrive comme une fusée pour se réfugier dans ses bras. On sent un peu de soulagement quitter ses épaules quand il la prend dans ses bras. Je pense qu’il le serait davantage s’il y avait aussi la présence de Mae mais j’imagine qu’elle doit être en train de se faire interroger ou attend de l’être. Je suis soulagée d’en avoir terminé avec l’Auror et j’espère ne plus subir d’interrogatoire à l’avenir car je trouve cela angoissant même si je n’avais rien à me reprocher. Je ne les interromps pas, les laissant entre eux.
Au bout de quelques instants, il finit par reporter son attention sur moi et me pose la question qu’il souhaitait sur les études. Je lui explique comment je me sens par rapport à cela. J’ai une option supplémentaire non prévue qui me demande un travail supplémentaire. J’ai déjà pas mal d’option, ayant pris toutes celles qui m’intéressaient si bien qu’il n’y a qu’il n’y a que la divination que je ne suis pas. Cela ne m’a jamais intéressée, je crois que je suis trop cartésienne pour cette matière. Malgré cela, je continue à beaucoup travailler en dehors des cours, à prendre de l’avance dans chaque devoir afin de réussir au mieux mes B.U.S.E. Mes notes sont bonnes jusqu’ici et j’aimerais réussir tous mes examens à la fin de l’année même si je sais que je n’aurais pas besoin de les avoir tous pour poursuivre mes études l’année prochaine et faire ce que je souhaite après Poudlard. Mais cela reste malgré tout mon objectif.
A la suite, j’interroge à mon tour Joshua en lui renvoyant sa question. Il évoque son souci de concentration même si le reste ne semble pas l’angoisser ce qui est rassurant. Je pense qu’il s’angoisse déjà assez comme cela. Il m’encourage ensuite sur la poursuite de mes études, et je sens la confiance qu’il a en moi pour les réussir. Je lui rends son sourire, le mien étant plus grand que le sien, touchée par ses paroles.
- Tant mieux, c’est une bonne chose. Hum… c’est vrai qu’il est difficile de se concentrer quand on pense à plein de choses en tête. Et ce n’est pas toujours évident de se la vider. Je connais un exercice qui marche assez bien sur moi, tu veux le connaitre ? Merci beaucoup pour tes encouragements.
Pour ne pas exclure Amy de la conversation et peut-être lui changer un peu les idées après son interrogatoire, je lui demande quelle est sa matière préférée. Sa réponse est enthousiaste et je souris. Son cours préféré est les sortilèges. Une matière que j’apprécie aussi beaucoup et où j’ai de bonnes notes jusqu’ici.
- Moi aussi, j’aime bien ce cours. Tu apprends quoi en ce moment ?

[Tiine]

Norah Anderson
Serdaigle de 4e année
Dans la bibliothèque, avec Hécate


Encore une fois, Miss Hécate fait tout son possible pour se mettre à ma place et être la plus compréhensive possible. Elle légitime ma colère envers le corps enseignant, ce qui soulage un peu la boule de colère qui grandissait dans ma gorge. Elle me demande ensuite si je pense vraiment que les professeurs mentaient.
- Pour moi, oui. Enfin, du genre mensonge par omission vous savez ? Ne pas trop en dire pour faire croire qu’ils ont le contrôle de la situation. Et puis les professeurs qui restaient silencieux à nos questions…c’était frustrant.


Elle reprend la parole et me parle des dangers de la panique. J’hoche timidement la tête à ses propos. Elle a bien raison, on peut voir que les mouvements de panique plus ou moins directs peuvent mettre en danger des innocents.

Miss Hécate voit bien que ses mots m’ont mise mal à l’aise. Elle s’excuse tout de suite de son erreur de langage et me demande comment je me sens par rapport à ce qui ait arrivé aux dernières victimes de l’attaque.
Baissant une nouvelle fois les yeux, je réponds d’une plus petite voix :
- Ça me rend triste. Je me mets à la place de leurs parents…Et puis je constate que toutes les victimes jusqu’ici sont frères et sœurs alors ça m’inquiète beaucoup vous savez…

Je sens un fort pincement au cœur en touchant du doigt ce qui m’angoissais autant depuis ce matin mais que je n’arrivais pas à regarder en face.
- J’ai très peur qu’il arrive quelque chose à mon amie Hetty ! Si l’agresseur s’en prend à des élèves qui élèves ayant un frère ou une sœur dans l’école, alors sa petite sœur et elle sont peut-être en danger !

[naji2807]

Hécate Woodland
21 ans, Née le 22 Mars, 1m71
Sang mêlé, Psychomage, Soeur d'Ether

Elle pense donc que les professeurs lui mentent. Je ne suis pas tout à fait de son avis, je pense qu'ils essaient de protéger les élèves et je comprends parfaitement leurs motivations, mais je ne le lui dirai pas ainsi, c'est une mauvaise idée de simplement contredire les pensées qu'ont les gens, ou d'essayer de les convaincre, il vaut mieux questionner tout cela.
- Oui je vois ce que tu veux dire, et je comprends ton sentiment de frustration. Est-ce que tu penses que tu aurais été plus rassurée d'apprendre que les professeurs étaient aussi perdus que toi?
Je ne pense pas pour autant que ça soit le cas, je pense qu'ils ont quand même un petit peu plus d'informations que les élèves, et ce serait normal, mais je pense qu'en effet, ils n'ont pas le contrôle total de la situation. A titre personnel, je trouve d'ailleurs que cette éventualité est d'autant plus effrayante, et j'essaie de lui expliquer que le sentiment de panique qu'aurait pu produire une telle information est sans doute encore pire que le fait de n'avoir rien dit pour protéger les élèves.
Bien sûr, malgré tout, la situation est inquiétante, et les élèves doivent tout de même se sentir anxieux à propos de tout ce qu'il se passe. Et d'ailleurs, quand Norah reprend la parole, je vois qu'elle se sent mal et je l'écoute attentivement. Je hoche la tête quand elle dit que cela l'inquiète, mais c'est la suite qui me fait pincer les lèvres dans une expression de compassion. Elle a donc une amie qui a le même "profil" que les précédentes victimes et a peur qu'il lui arrive la même chose, ce que je comprends.
- Je comprends et je vois que ça t'angoisse particulièrement. Est-ce que tu en as parlé avec ton amie Hetty?

[Mimie99]

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Joshua Flint

Je lève les yeux pour écouter Hetty alors qu'elle tente de me faire trouver une meilleure solution, une meilleure manière d'agir. Mais je ne sais pas comment faire. J'ai l'impression que je pourrais m'arracher les cheveux d'angoisse et si ce n'était que la perspective de devenir chauve ne m'enthousiaste pas particulièrement... je l'aurais sans doute déjà fait. Mais dès qu'Hetty me fait la remarque d'arrêter de me tirer les cheveux, j'ai l'impression de recevoir un coup brûlant sur les mains et je les retire aussitôt du dessus de ma tête. Pour mieux les poser sur la table et me mettre à pianoter avec frénésie. Je ne tiens pas en place, j'angoisse plus que je n'ai jamais angoissé chez mon oncle et ma tante. Sans doute parce que je savais que peu importe à quel point il pouvait être horrible... ils n'iraient jamais jusqu'à tuer Amy et Mae. Même sous le coup de la colère, ils savent faire preuve de retenu.

Pas comme les parents d'Eleanor, Kieran et Ethan.

Un frisson me traverse le dos en repensant à mon cousin. Pour éviter d'y penser encore plus, je me concentre derechef sur ce que dit Hetty. Changer les idées de mes cousines. Être là pour elle. J'essaie déjà de le faire, et je suis présent. Le problème, c'est que je ne pense pas que ce soit suffisant! J'ai la conviction qu'il faudrait que je fasse beaucoup plus! Et si je me mets à les suivre partout comme leur ombre, elles vont finir par s'emporter. Je le sais, car elles me trouvent déjà trop protecteur. Mais je ne veux plus les laisser seules! Si quelque chose arrive à nouveau... je n'arriverai jamais à surmonter ça. Si quelque chose d'horrible survient une fois encore à mes cousines. Quelque chose d'irrémédiable. Je vais tomber dans un gouffre profond d'où je n'arriverai jamais à sortir. Ce que dit mon amie à la fin me laisse échapper un rire involontaire. Et cette distraction bienvenue me permet de dire avec l'ébauche d'un sourire:

- Merci pour les conseils... et la proposition, mais Mae est à Gryffondor. C'est Amy qui est dans la même Maison que toi.

Je lui adresse un petit clin d'oeil complice, mais rapidement mon air s'affaisse à nouveau. Je repense au père de Roxanne. Il a perdu son jumeau dans la Guerre. Je ne veux pas que ça arrive à Mae ou Amy. Je ne veux pas que les gens cessent de les confondre, pas si c'est parce que l'une d'elles n'est plus là. Mes mains arrêtent subitement de pianoter sur la table de travail pour former des poings. Ma respiration commence à vouloir s'emballer, mais je me force à prendre des inspirations lentes et contrôlées. Calme-toi, Josh. Calme-toi.

J'arrive à me calmer suffisamment pour changer de sujet. Ce qui nous amène à la présence des Aurors et aux conséquences que cela entraîne. Positive comme négative. Les interrogatoires, le sentiment de sécurité. Je ne fais pas suffisamment confiance pour dire que je me sens vraiment plus en sécurité. Je ne fais confiance à presque personne pour protéger mes cousines. Elles sont ma responsabilité... Mais je préfère ne rien dire de mes réserves au sujet des Aurors, car Hetty n'a pas besoin de partager mes inquiétudes. Elle semble approuver mes paroles et c'est tout ce qui compte. Je lui adresse un léger sourire, mais sans la joie que j'ai habitude d'y mettre. Je suis trop distrait pour ça.

Pourtant, je retrouve la moitié de ma sérénité dès qu'Amy arrive et se jette dans mes bras. Elle m'a interrompue du même coup alors que je m'apprêtais à questionner Hetty, mais ce n'est pas important. Dès que j'ai fini de m'assurer qu'elle allait bien, je pose la question qui me taraudait la minute précédente. Je ne suis pas vraiment surpris qu'elle s'inquiète pour ses BUSE. Elle s'inquiète toujours pour ses cours alors même qu'elle a d'excellents résultats! Je lui assure presque aussitôt que je n'ai aucune inquiétude à ce sujet et comme elle m'a retourné la question concernant les cours... J'esquisse une grimace en lui répondant. Je suis beaucoup trop distrait pour me concentrer. Si j'arrivais à ne serait-ce songer qu'à mes cours lorsque je fais mes devoirs, ou pendant les leçons, je ne pense pas que j'aurais de difficulté avec les matières supplémentaires. Ça ne me donne qu'une charge de plus à mon avantage si je dois obtenir la garde de mes cousines. Je suis assidu dans mes études et ce n'est pas la présence de mes cousines qui m'empêchera de réussir. Tout comme je ne négligerai pas mes cousines pour mes études. Je regarde Hetty avec un intérêt nouveau lorsqu'elle me dit qu'elle a une méthode pour se vider la tête. Je lui demande rapidement sur un ton très intéressé:

- Et c'est quoi ta méthode?

Si je peux parvenir à me vider l'esprit au moins le temps des cours et pour faire mes devoirs, ça serait parfait! J'invite rapidement Amy à s'asseoir à mes côtés à la table. Si Mae arrive, elle pourra peut-être s'installer à côté d'Hetty si ça ne dérange pas cette dernière. Je relève les yeux, lorsque l'intéressée demande à Amy sa matière préférée. Je ne suis pas surpris par sa réponse, ni par celle d'Hetty qui suit. Je lâche en souriant d'un air légèrement moqueur:

- Vous êtes bien des Serdaigles!

Amy me donne un coup de coude en me faisant les gros yeux, mais répond avec enthousiasme à la question de mon amie. Le sourire qu'elle affiche est si grand et sincère que je me surprend à soupirer légèrement. De soulagement.

- Le sortilège de Lévitation!

- Je préfère le sortilège qu'on apprend en Métamorphose, lance une voix très reconnaissable.

Mae. Je me tourne brusquement vers elle et elle sourit. Comme avec Amy elle s'approche pour me serrer dans ses bras. Je sens encore la tension qui l'habite et je grince des dents. Elle est plus téméraire que sa soeur et un peu plus... pas forte, mais elle cache bien ses émotions. Mais elle ne saurait me les cacher à moi et je sais qu'elle est chamboulée. Elle me relâche pourtant assez rapidement pour lâcher avec un sourire narquois:

- Salut, Hetty! Vous semblez vous voir souvent mon cousin et toi.

C'est plus fort que moi et je laisse ma tête tomber pour rencontre la surface dure de la table de travail. Et voilà... Elle ne peut pas s'empêcher de m'embarrasser en public. Je suis presque certain que mes joues sont échauffées en ce moment!

[Tiine]

Norah Anderson
Serdaigle de 4e année
Dans la bibliothèque, avec Hécate


Hécate répond à mes réponses par d’autres questions. Je ne sais pas comment elle fait, mais je sens toutes une floppée d’émotions me parcourant au fil de notre discussion. Elle me demande si j’aurais été plus rassurée si les professeurs nous avaient dit qu’ils étaient aussi perdus que nous.
Je reste une bonne minute dans un silence d’hésitation. Mon regard le lève vers la jeune psychomage.
- Non…je ne pense pas.

Je lui fais part de mes inquiétudes vis-à-vis d’Hetty et de sa jeune sœur, Dixie. Ces attaques ont tous une ressemblance qui commence à me faire sérieusement envisagée qu’elles sont toutes les deux en danger. La panique me prend…je suis prise de plusieurs tremblements. Hécate se pince les lèvres et me regarde avec une expression de compassion. Elle me demande ensuite si j’en ai parlé avec Hetty.
Je secoue la tête, sentant des larmes d’angoisse me monter aux yeux.
- Non…je ne l’ai pas croisée depuis ce matin…nous n’avons pas eu le même cours.

Je me sens de plus en plus tendue. Des idées de plus en plus angoissantes traversent mon esprit. Je ne l’ai pas croisé…et s’il lui était arrivée quelque chose ?

[Jadyna]

Je réfléchis à sa question pendant de longues secondes. À quoi je m'attendais ? C'est compliqué à dire... Mon point de vue à énormément changer en moins d'un an, et je découvre toujours des nouvelles choses qui viennent briser ce que je pensais être la vérité.
- Je ne suis pas sûr... J'ai entendu tellement d'histoires à propos de l'école. Tout le monde connaît Poudlard et toutes les choses qui s'y sont passés, même aux Etats-Unis. L'école est très... mythifiée, on pourrait dire. Et c'est aussi de là que me viennent mes racines, au Royaume-Uni. J'imagine que je m'attendais à mieux, à ce que cet endroit soit le bon, tu vois ? Mais tout est encore allé de travers et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Je voulais tellement que ça marche...
J'aurais dû me douter que ce ne serait pas si facile. Un nouveau départ n'efface pas le passé. Et il semblerait que j'aie commencé du mauvais pied, au vu de l'affaire avec Judith.
Il va falloir que je m'accroche, je n'ai plus que cette école maintenant. C'est le seul futur qui m'attend. Enfin... Ça ou Azkaban, mais je préférais éviter de finir là-bas.
Il me dit que je ne peux pas être plus enchanté que lui. C'est un petit peu étonnant, je ne suis pas habitué à ce qu'on soit enchanté de faire ma connaissance en général... Mais son sourire me rassure un peu. Je n'abaisse pas totalement ma garde, mais j'ai le sentiment que je peux parler librement avec lui.
Mon sourire s'étire légèrement lorsqu'il me compare aux autres élèves et à leur cervelle. Je ne peux m'empêcher de lui demander, avec un mélange de curiosité et de malice.
- Et bien... Tu ne connais pas grand chose sur moi pour l'instant, comment peux-tu en être sûr ?
Je ne cherche pas à le pousser à penser comme la majorité de l'école, mais je trouve simplement surprenant qu'il me fasse confiance si vite. Ce n'est pas un sentiment désagréable cependant...
Nous avons donc la curiosité en point commun. Je ne crois pas que ce soit un trait de caractère peu courant, mais la façon dont il le dit me fait sourire. Comme si cela nous rapprochait en quelque sorte.
Nous évoquons ensuite le sujet bien moins joyeux des attaques qui ont lieu en ce moment et de la présence des Aurors parmi nous. Même si je ne suis pas à l'aise avec ce dernier fait, je sais qu'il s'agit d'un mal pour un bien. Du moins... S'ils parviennent à trouver le coupable.
Sa remarque me prend par surprise. Ce n'est pas vraiment ce que j'attendais qu'il me dise. Certes toute cette affaire a installé une grande tension sur toutes les personnes ici, et la situation n'aide pas vraiment à se concentrer sur nos cours. Mais je pensais particulièrement à tous les élèves qui ont été attaqués et à leur famille, et à toutes les autres familles qui doivent s'inquiéter pour leur enfant.
Mais il ne pensait sûrement pas à mal. Je dois essayer d'arrêter de juger les gens si facilement après tout c'est exactement ce que j'ai toujours reproché aux autres. Je dois rester ouvert, c'était probablement involontaire de sa part.
Même si je suis surpris qu'il n'ait pas entendu tout ce qu'on dit à mon propos, je le préviens que les gens me jugeraient sûrement comme une mauvaise fréquentation moi aussi. Il me répond avec une main sur le cœur comme s'il était choqué.
Alors comme ça lui aussi n'est pas très apprécié dans l'école ? Je me demande bien pourquoi. Son nom de famille ne me dit rien, ce qui veut dire qu'il ne fait pas partie des familles de sang-pur, du moins pas du Royaume-Uni. Il doit y avoir une autre raison, ou bien peut-être que c'est simplement arbitraire. Parfois les autres ont besoin d'un bouc-émissaire pour la simple raison qu'il faut quelqu'un sur qui déverser toute leur haine. Il n'y a pas toujours de raisons logique derrière ça.
Il ajoute ensuite qu'il juge les gens avec ses propres critères et qu'il ne se préoccupe pas de leur avis. Cela me fait sourire un peu plus, et diffuse une agréable sensation de chaleur dans ma poitrine. Je ne peux m'empêcher de penser à Cheyenne. C'est exactement le genre de chose qu'elle a pu me dire lorsque nous étions ensembles.
Ce serait vraiment merveilleux si Shawn avait un aussi grand cœur qu'elle. Cela me redonnerait un peu d'espoir.
- Je n'entends pas ça souvent... Merci. Alors on dirait que nous sommes tous deux des parias n'est-ce pas ?
Mon changement de sujet n'est pas très efficace puisque que Shawn continue sur sa lancée de me parler de l'état actuel de Cheyenne. J'imagine qu'il veut bien faire et qu'il souhaite juste m'informer de sa santé. Mais c'est si douloureux d'entendre tout ça. Je crois que si je ne l'avais pas vu à la répartition, je n'y aurais jamais cru. Qu'elle puisse être ici, et inconsciente, malade.
J'aimerais pouvoir garder l'idée que je me faisais d'elle, qu'elle se trouvait toujours à Ilvermorny, qu'elle allait parfaitement bien et continuait de faire tourner en bourrique les professeurs avec ses farces. Qu'elle était toujours aussi douée en Quodpot. Qu'elle avait enfin réussit à fermer le clapet de cet imbécile de Nathan.
Je n'avais aucun moyen de vérifier tout ce que j'avais imaginer, mais c'est ce que j’espérais pour elle. Mais maintenant je ne peux plus ignorer le réalité, et le fait qu'elle se trouve à quelques centaines de mètres de moi seulement, mais qu'elle va mal et que je ne peux rien faire pour l'aider.
J'avale difficilement ma salive et prends une rapide inspiration. Ce n'est pas le moment de perdre mes moyens, ou de montrer un signe de faiblesse.
- Je le ferais. Je réponds simplement
Je me tourne brièvement vers lui et remarque son sourire qui a l'air compréhensif. Je me sens reconnaissant de son soutien, après tout il n'a aucune raison d'être gentil envers moi. Je lui renvois un léger sourire à mon tour.

[naji2807]

Hécate Woodland
21 ans, Née le 22 Mars, 1m71
Sang mêlé, Psychomage, Soeur d'Ether

L'important quand on travaille avec des gens qui souffrent, que ce soit parce qu'ils sont anxieux, tristes, ou en colère, c'est de ne pas les confronter directement. On ne peut pas contrarier les pensées des gens comme ça, même si on pense qu'ils font fausse route. Je pense en effet que Norah fait fausse route quand elle pense que les professeurs auraient mieux fait de ne pas "mentir", mais je ne peux pas le lui dire comme ça, ça reviendrait à lui faire la morale, et ce n'est pas du tout le but. En plus, je ne détiens pas la vérité absolue, j'aimerai seulement l'aider à cesser d'être stressée et en colère, et cela passe par des questions, pour l'amener à réfléchir.
- Alors est-ce que tu penses qu'ils ont mal fait de ne pas vous le dire?
Elle m'explique également être inquiète pour son amie, ce que je peux comprendre. Elle a fait des hypothèses sur les profils des victimes et elle pense que son amie en remplis les critères. J'avoue que moi-même, je n'y ai pas du tout penser, mais en même temps, ce n'est pas à moi de mener l'enquête, mais aux Aurores, même si j'aiderai au besoin. Moi je suis là pour les élèves, pour les aider à passer cette épreuve difficile.
Le fait qu'elle n'ait pas encore pu voir son amie semble la conforter dans son angoisse et je cherche à l'en faire sortir :
- D'accord je vois, mais tu la verras certainement à l'heure du déjeuner, je suis sûre qu'elle va bien, nous aurions été informé sinon. Tu pourrais peut être lui parler de ce qui t'angoisse, qu'est-ce que tu en penses?
Parler fait du bien, autant à un professionnel qu'à un proche.

[Yumeko]

Hetty ǀ 15 ans ǀ 155 cm ǀ Galloise ǀ 5ème année ǀ Serdaigle ǀ Joshua



J'essaye de faire remarquer à Joshua de manière légère d'arrêter de se tirer les cheveux de nervosité et il finit par le faire. Mais son état d'angoisse provoque une autre réaction et il se met à taper la table avec ses doigts. Ce n'était pas trop ce que j'espérais mais je ne pense pas qu'il en ait véritablement conscience. Il semble faire cela de manière automatique. J'ai presque envie de lui prendre la main pour le faire arrêter mais je n'ose pas, je ne suis pas spécialement tactile avec les autres et je ne sais pas, non plus, comment il le prendrait. Peut-être mal et je n'ai pas envie de cela. S'il veut aider ses cousines, je pense que le mieux à faire est de leur changer les idées, de passer du temps avec elle, d'être présent pour elle, de les soutenir. Je pense qu'il le fait déjà mais s'il s'inquiète trop pour elle, je pense que cela ne les aidera pas. Je suis sûre qu'ils se connaissent très bien tous les trois, et elles doivent percevoir aussi son inquiétude et ses angoisses. Je ne pense pas que cela les aiderait, ni le fait qu'il se sente autant coupable. Il ne peut pas changer ce qui a été fait, ce qu'il s'est produit et il n'est même pas responsable de tout cela même s'il semble penser le contraire. J'aimerais pouvoir l'aider, et je ne sais pas si mes mots le font. Je lui propose même de veiller sur Mae et il rit. Je le regarde perplexe, sans comprendre ce qu'il y a de drôle. Après un remerciement, il m'explique que j'ai confondu ses deux cousines, et ce n'est pas la première fois. Mais au moins, j'ai réussi à le faire rire, et cela me fait plaisir de voir qu'il peut le faire même quand il ne va pas bien. Je lui adresse un sourire entre amusement et léger embarras tandis qu'il m'adresse un sourire complice.
- Je t'en prie, c'est normal. Je suis désolée de les avoir encore confondue, mais au moins, j'ai réussi à te faire rire malgré moi. Que ce soit Mae ou Amy, ma proposition tient quand même.
C'est plus facile de pouvoir veiller même de loin sur Amy puisque nous sommes dans la même maison. Je peux la voir dans la salle commune, et pendant les repas dans la grande salle. Peut-être que ça le soulagera un peu de savoir que je suis là aussi s'il a besoin. Le bruit des doigts sur la table s'arrête et mon regard se rive en direction de ses mains dont je vois les poings se refermer, puis remonte en direction de son visage. Je m'inquiète de plus en plus pour lui, et cela m'attriste de le voir comme cela. Je ressens un sentiment d'impuissance qui me fait perdre mon morale.
Nous sommes d'accord concernant la présence des Aurors qui sont comme une présence rassurante à Poudlard et qui j'espère pourront arrêter très bientôt le coupable. C'est tout ce que je souhaite car on se sent tous plus ou moins angoissé on a peur de ce qu'il pourrait encore se passer ici. Il me sourit mais je vois bien qu'il ne monte pas jusqu'à ses yeux. Mais je lui rends tout de même.
Il semble déjà plus heureux de voir arriver Amy parmi nous qu'il étreint contre lui pendant quelques secondes. Je me sens plus heureuse de le voir comme ça et je les trouve attendrissant tous les deux. On voit combien ils sont proches. Cela me fait sourire. Après ce petit interlude, nous parlons des cours et des B.U.S.E. Joshua a passé les siens, l'année dernière car il a un an de plus que moi. Cette année, c'est à mon tour de les passer. Les professeurs nous en parle déjà, ils nous notent en fonction du niveau que nous devrions avoir à la fin de l'année. Pour certains, les notes baissent un peu. De mon côté, je travaille d'arrache-pied pour garder le niveau, prenant de l'avance dans chaque devoir et avoir les meilleures notes possibles afin de préparer au mieux mes B.U.S.E. Les professeurs semblent plus exigeants encore, et ils nous en parlent presque à chaque cours.
Joshua m'avoue avoir des problèmes de concentration mais sinon il n'a pas d'autres difficultés. Je sais qu'il est sérieux et appliqué dans ses études. Il m'a parfois aidé pour un cours ou un devoir ce dont je le remercie. Il a réussi ses B.U.S.E l'année dernière mais je savais qu'il y arriverait. Il est bon élève. Je lui explique avoir une méthode pour se vider la tête qui marche assez bien avec moi. C'est ma mère qui me l'a appris il y a quelques temps.
- Il s'agit d'une technique de relaxation qu'on utilise dans certains domaines Moldus. D'abord, il faut fermer les yeux. Ensuite, tu te concentres sur ta respiration, et seulement ta respiration. Tu inspires longuement, et tu expires lentement par la bouche. Il faut faire cela cinq minutes, et tu verras, après tu te sentiras moins stressé.
Amy s'assoie à côté de son cousin et je lui fais prendre part à la conversation en la questionnant sur sa matière préférée et ce qu'elle étudie en ce moment. Je me rappelle avoir commencé par une plume, un objet très léger. C'est une matière que j'ai toujours aimé ce que je lui révèle en souriant. Joshua nous taquine même à ce sujet comme quoi on est bien des Serdaigle. La réaction d'Amy ne m'échappe pas et je ris légèrement.
- Et on est fière de l'être.
La conversation s'enthousiasme et je suis contente de pouvoir parler un peu avec elle et de discuter d'une matière qu'on apprécie toutes les deux.
- Tu t'exerces avec une plume ? Ou tu es passé à un objet un peu plus lourd ?
A peine, ai-je fini de poser ma question que Mae, la seconde cousine de Joshua fait son apparition et avoue préférer le sortilège en métamorphose avant qu'elle ne sert dans ses bras son cousin comme Amy l'avait fait avant elle. Elle reporte bientôt son attention sur moi avec un sourire différent mais je ne saurais dire quoi... puis elle me salue et me fait une remarque au sujet de Joshua et moi comme la première fois où je l'ai rencontré. Lui semble embarrassé par ses mots, et moi, je ne saurais dire exactement. Je ne pense pas que c'est tout à fait innocent, mais bien sûr, il n'y a rien de méchant là-dessus. Je pense qu'elle veut nous taquiner. Enfin, je crois. Je ne suis pas celle qui la connait le mieux. Je lui réponds avec un sourire.
- Salut Mae. Oui, c'est vrai puisqu'on est ami.