● Les Chasseurs de Vie ● [Event 2: Le Commencement]

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Springbloom

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

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PRISONNIER 23 ANS ITALIEN IRLANDAIS PERDU DANS SES ERREURS CHERCHE UNE ISSUE
Dans la salle du projecteur en mouvement Avec Emma (Lumione) et Nathaniel (Naji)





Aucun de nous trois n'ose faire un mouvement. Sans un mot, aucun cri qui ne parvient à s'échapper, nous nous tenons paralysé, fixant nos regards sur le combat d'une extrême violence qui se déroule sous nos yeux. J'aimerais détourner le regard, faire comme si je ne voyais pas de sang sur leurs mains, comme si je n'entendais pas les coups. J'ai essayé, mais c'était pour tombé sur les yeux de Nathan, embués de larmes, terrifiés, et j'étais incapable de savoir si c'était pire ou non. En bégayant, il essaie de répondre à mon affirmation pessimiste, mais sa bouche semble être une barrière infranchissable à ces mots qui ne sortent qu'un par un, ses lèvres tremblant trop pour émettre un son continu. Même l'expression "trembler comme une feuille" serait une euphémisme pour décrire son état actuel.

Quand mes yeux reviennent sur la scène, c'est pour assister à un massacre. Personne, en-dehors des deux combattants, ne fait un seul mouvement, hormis pour s'écarter poliment et absolument éviter de prendre part à l'excès de violence. L'un blesse l'autre, la tension s'élève, les esprits s'échauffent. Je sais que je devrais faire quelque chose, que l'on devrait tous faire un geste pour arrêter ça, que tout le monde pense à la même chose intérieurement mais n'ose pas faire le premier pas. La vérité, c'est que je suis mort de peur. Je ne l'avouerais sans doute jamais, mais je la ressens partout dans mon corps. Je n'ai pas peur des deux adolescents en eux-même, des enjeux ou des conséquences que pourraient avoir cette bataille (qui ne semble pouvoir n'avoir de fin que par la mise hors d'état de nuire d'au moins un des deux participants) mais de ce que ça implique pour nous tous, pour moi. J'ai déjà participé à de nombreuses rixes en prisons, j'ai déjà été à la place du plus vieux des deux combattants, cherchant à défendre quelqu'un ou à me défendre moi-même. J'ai déjà rué de coups des prisonniers pour diverses raisons plus ou moins valables, dans mon intérêt ou parce que j'en ressentais le besoin. Je me suis persuadé que la brutalité n'avait de valeur qu'en prison et que j'en aurais fini avec quand j'en sortirai.

Mes pupilles se rétractent subitement quand je les vois se rouler par terre, le plus jeune prenant le dessus sur l'autre, l'étranglant de toutes ses forces. L'issue du combat, si elle n'était pas certaine à l'origine, l'est désormais : sans aucun doute possible, l'un des deux belligérants ne verra pas l'arène dans laquelle nous finirons tous par crever. Lentement, mais sûrement, je vois le visage du plus grand des deux prendre une tête peu naturelle...ment vivante. Brusquement, dans un retournement de situation des plus incroyables (non sans me rappeler un épisode d'une très très vieille série sauvegardée par ma famille) l'étranglé parvient à reprendre le dessus. Si je n'étais pas convaincu que tout cela finirait très mal, je pourrais presque poussé un soupir de soulagement. Malheureusement, très vite, je comprends que le pire est à venir : déséquilibré, l'attaquant recule précipitamment pour se stabiliser...en direction de morceaux de verres bien trop taillés et pour la plupart dans des positions bien trop propices au décès.

Venu de je-ne-sais-où, je trouve la force de détourner le regard en direction d'Emma, néanmoins la complainte de la mort vient me glacer les tympans. Le bruit du pied qui dérape sur le morceau de verre qui glisse contre un mur. Le gémissement de la personne qui chute. Le fracas du choc avec les débris de verre. Et pis que tous les autres, l'affreux bruit de succion du verre dans une plaie ouverte, du sang encore chaud s'en échappant, bientôt suivi du râle de la mort. Et, comme si cela ne suffisait pas, avant même l'enchaînement de sons macabres, je peux regarder le visage froid d'Emma, neutre, presque sans émotion. Si elle a été un instant horrifié par la scène, elle semble être désormais ailleurs, bien plus loin dans le jeu de la survie. On dirait presque qu'elle a déjà côtoyé la mort...ou alors elle un moral d'acier. Je ne sais pas ce qui est le pire, mais, dans les deux cas, c'est une invitation à me méfier d'elle.

Je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits que la pièce s'ébranle, manquant de me faire chavirer. Le mouvement est bientôt suivi de la voix de Peter Finley qui résonne dans la salle, sans que je ne parvienne à déterminer la source. Je n'ai toujours pas osé regarder le cadavre qu'une fille vient d'approcher avant de s'éloigner avec une autre. Je lance un regard en coin à Emma. Si elle réussit à garder son calme, je devrais sans doute aussi y parvenir. J'ai déjà vu des gens mourir, une fois même de ma main. Je sais à quoi ressemble un cadavre, la teinte grisâtre que prend sa peau quelques temps après son dernier souffle, les réflexes post-mortem, son corps qui continue de rejeter les déchets, et l'odeur peu agréable qui finit ainsi par s'en dégager. J'ai déjà connu tout ça, déjà expérimenté tout ça, alors qu'elle différence y-a-t-il maintenant ? Qu'est-ce qui me fait tant redouter de le regarder ?

La peur. La même que celle de toute à l'heure quand il était encore en vie et qu'ils combattaient. La peur qui me glace le sang et me crie que tout je croyais faire parti du passé, tout ce que je pensais avoir mi derrière moi ne cessera jamais de me hanter. J'avais vaguement conscience de l'impact que pourrait avoir mes actions auparavant, mais désormais j'avais la certitude que tout ça n'avait été qu'une gigantesque erreur, un ramassis de conneries que j'avais faite en me persuadant que c'était pour le bien d'une amie. Je pensais que Nihil m'offrait le choix de recommencer ma vie en avance sur ma peine. L'espoir infime qui garde chaque détenu en vie m'en avait si bien assurer que je n'avais plus simplement cru en cet espoir, j'étais certain que c'était mon salut.

A pas lents, je m'approche du corps inanimé qui repose contre le mur, regardant d'abord tout droit pour ne pas avoir à croiser son regard. Peut-être n'est-ce qu'une hallucination, mais j'ai déjà le sentiment que ça empeste. J'aperçois en premier son bras, inerte, dans un angle peu classique : celui qu'on lui a brisé. Quelques infimes coupures le parsèment, où le sang à déjà coagulé, pour la simple et bonne raison que le gros s'échappe toujours de la principale ouverture. Il n'avait aucune chance : l'éclat de verre l'a transpercé au coeur de sa poitrine, déchirant coeur et poumons. Déposant un doigt sur le bout, sanguinolent, je me pique le doigt et une goutte de sang s'en échappe.

- Même si aucun organe n'avait été touché, il serait mort : la plaie est trop importante.

J'ignore si je dis ça pour ma rassurer ou non sur la situation. Même si la sienne est un accident, j'ai conscience que nous voyageons tous vers notre mort. La vérité que je cachais au plus profond de moi vient me prendre de plein fouet : Nihil ne m'a pas offert le choix de recommencer ma vie. Nihil m'a donné le choix entre poursuivre l'actuelle entre les barreaux d'une prison ou sous l'éclat des projecteurs. Et j'ai bêtement foncé, tombant dans le panneau, probablement comme certains autres participants. Je devrais me soulever contre eux, vouloir briser les règles en me rebellant contre le système de le Chasse. La morale le voudrait.

Mais là, je me dégoûte à ne rien ressentir face au corps sans vie face à moi. Je devrais vomir, ressentir le besoin de détourner le regard de la plaie béante de laquelle on pourrait presque apercevoir l'anatomie humaine, mais c'est le vide total. La mort ne me fait plus rien, la violence uniquement si je me décide à activer une code moral que je ne suis plus depuis mon enfance. Nihil ne m'a rien donné, mais ils ne m'ont rien pris non plus. Le choix n'a jamais reposé sur la chaîne, mais sur moi : soit je meurs ici en pacifiste, uniquement dans ma tête, sans satisfaire personne, soit je me bats pour être réellement libre. Je ne suis pas encore certain que j'irais jusqu'à tuer quelqu'un, mais, ce qui est sûr, c'est que je ne serais plus seulement la victime qui survit : je donnerais aussi des coups.

En attendant que l'on arrive dans l'arène, je vais me cantonner au rôle que j'ai adopté depuis mon arrivée, celui du participant victime qui est dépassé par les événements, afin de ne pas éveiller de soupçons quant à mon futur comportement : suivre les ordres qu'on me dicte sans réfléchir, aveuglément, parce que désespéré. Pour ne pas éveiller les soupçons de Nathan et Emma, je reprends quelques spasmes lorsque je me redresse, fixant toujours le corps du regard de celui qui donnerait tout pour effacer cette image de sa mémoire.

- Que l'on parvienne ou non à les raisonner, Nathan, je crois qu'il est déjà trop tard. La Chasse a déjà commencé.

Qu'est-ce qui est le plus dangereux ? Un homme prêt à tout pour survivre car il garde espoir, ou celui qui n'en a plus aucun et qui n'a plus rien à perdre ?
Tiine

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Tiine »

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Ellie Robbins
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24 ans
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Daisy semble plus sceptique que moi concernant l’intention des gens dans ce jeu. En effet si de mon point de vue personne ne se serait embarqué dans cette histoire s’il avait su les règles de ce jeu morbide, ce n’est pas l’avis de mon interlocutrice. Cette dernière me répond que certains sont capables du pire quand on leur promet ce qu’ils désirent le plus.
Je ne m’attendais pas à cette réponse et cela se manifeste sur mon visage. Elle me fait voir les gens autour de moi d’un autre œil. Jusqu’où seront prêt ces personnes pour ne pas mourir ? Et moi ? Est-ce que je serais capable de faire du mal à quelqu’un, ou même de tuer, juste pour pouvoir garantir ma survie ? Survie hypothétique car le traitement qui m’est proposé n’est qu’un prototype.
Rien n’est sûr. Et pourtant, je me retrouve ici, à prier pour que cette fille que je viens de rencontrer réussisse à ouvrir la porte.

La voix pleine d’amertume et de colère, je réponds :
- Je ne leur laisserai pas l’occasion de se servir de ma mort comme divertissement pour cette émission de m*rde. J’emm*rde ce crétin de présentateur et j’emm*rde le taré qui a eu l’idée de créer ce jeu.
Nous nous présentons ensuite officiellement. Je fais remarquer à Daisy que j’ai observé son calme digne d’un moine alors que nous sommes actuellement dans une situation qui ne prête rien au calme. Elle me demande ensuite si c’est une question ou une affirmation et se dirige ensuite vers la porte pour commencer son travail qui, je l’espère, portera ses fruits.
Je reprends la parole pendant que Daisy glisse mes boucles d’oreilles dans la serrure.
- C’était plutôt une affirmation. Mais je trouve ça très…surprenant que tu arrives à rester aussi calme alors qu’on vient de nous apprendre qu’on s’est engagé dans un jeu qui pourrait amener notre mort.

Des voix qui se haussent attirent mon attention. Il semble qu’il y ait une dispute entre trois candidats de l’autre côté de la pièce. Je reconnais le jeune homme qui s’est enflammé il y a quelques minutes et qui avait cassé un écran. Il n’a pas l’air de s’être calmé depuis. On peut voir la colère dans ses yeux. Il lance un regard noir à Zola, une jeune femme médecin qui se trouve derrière un autre jeune homme. Ce dernier semble s’être mis entre l’enflammé et Zola. Mais très rapidement, la situation dérape. Le premier type projette le second avec violence contre le mur, et s’en prend ensuite à la jeune femme. En voyant les mains de l’adolescent se serrer sur le cou de Zola, les miennes montent automatiquement à ma bouche, mais aucun son ne sort de celle-ci. Zola tente de s’échapper de l’emprise de son agresseur, mais sans succès.
Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi se malade s’en prend à elle comme ça ? J’ai cru entendre une histoire complètement parano de la bouche de l’autre fou.
Rapidement, le jeune homme qui s’était retrouvé par terre se relève et c’est à son tour de projeter son adversaire contre le mur. Lorsque ce dernier se relève. Je jeune homme tente de prendre une voix posée pour raisonner l’autre type. Mais cela ne marche pas. J’entends que l’assaillant traite le jeune homme de « prisonnier » et de « tueur » et c’est alors que je sens alors mon sang se glacer dans mes veines. Oui, il y a des prisonniers parmi nous. Pourquoi ça m’était autant égal il y a quelques heures ? … J’imagine que je m’attendais à un jeu télévisé innocent qui consistait à répondre à des questions, ou bien à relever des défis sportifs. Pas de me lancer dans une chasse à l’homme cruelle.
La tentative du jeune homme pour calmer son interlocuteur n’a pas fonctionnée. Ce dernier en a même profiter pour ramasser un bout de verre par terre et tente à présent d’atteindre le jeune homme.
- Mais…c’est quoi ce délire ?! Ne puis-je m’empêcher de m’exclamer.

Je me tourne rapidement vers Daisy et lui glisse discrètement :
- Dépêche-toi d’ouvrir cette porte ! Vu comment la situation dégénère, faut qu’on se barre d’ici le plus vite possible !

Lorsque je me retourne vers la scène, mes yeux s’écarquillent de plus belle. Le taré a chopé je ne sais comment une autre candidate et menace de l’éventrer si le jeune homme ne recule pas. En voyant le filet de sang couler le long du cou de la jeune rousse, je me fige. Ces quelques secondes où il ne se passe me semblent interminables. Puis, le jeune homme je jette sur l’assaillant. La victime en profite pour donner un coup de tête à son agresseur et s’enfuit. Les deux hommes commencent à se battre sérieusement et le jeune homme esquive au dernier moment un coup de bout de verre qui aurait pu le vider de son sang. Je sens mon cœur s’arrêter lorsque le bras de l’assaillant prend un angle inquiétant alors que le jeune homme le tord le plus qu’il peut. Quelques minutes plus tard, l’agresseur arrive à attraper fermement la gorge de son adversaire, même avec un bras en moins. Pour se défaire de son assaillant, le jeune homme agrippe de toutes ses forces le bras abîmé. Le type pousse un puissant hurlement de douleur et je ne peux pas m’empêcher d’esquisser une grimace de dégoût. Cette action permet au jeune homme de donner un coup de pied en plein ventre à son adversaire. Ce dernier perd son équilibre sur les bouts de verre et s’empale sur l’un d’entre eux. Plusieurs morceaux d’écrans transpercent le corps du pauvre malheureux. Ce dernier tente en vain de de défère de son emprise, mais sans succès. Les yeux du jeune garçon n’affichent plus de colère mais de la peur. J’ai à cet instant de la pitié pour lui. Quelques secondes plus tard, la vie quitte le corps du jeune homme et un silence règne dans la pièce.

Je regarde silencieusement le cadavre transpercé de toutes parts. Une flaque de sang s’agrandit petit à petit sous le corps et je sens que mon estomac n’apprécie pas trop ce que je suis en train de regarder.
Mes mains toujours plaquées sur la bouche, je commence à m’appuyer sur le mur en gémissant.
- Je crois que je vais vomir…
A peine ai-je posé ma main sur le mur que ce dernier se met à trembler. Oh non, qu’est-ce qu’il se passe encore ? Un bruit puissant résonne et je sens que le sol se met lui aussi à trembler. A ce moment-là, la voix de cet abruti de présentateur se fait entendre. Ce dernier nous explique que nous sommes dans un ancien avion militaire qui va nous conduire incessamment sous peu à l’arène.
- Oh God, ils ne peuvent pas nous laisser deux secondes ? Dis-je d’une voix plaintive. Et comment on fait pour le cadavre ? Ils vont le laisser là ?
L’odeur du sang et les mouvements de l’avion me donnent encore plus la nausée. J’espère arriver à me retenir avant d’arriver à destination.
Soragame

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Soragame »

Liam Hezel
-Doux rêveur-
-19 ans-

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Qu'est ce qui va le plus me manquer? Honnêtement je ne sais pas...Je n'arrive pas à réfléchir, j'ai les pensées embrouillées.Je pense à ma mère, à mon père, à ma maison aussi, à tout en faite, à ma vie. Les souvenirs, défilent, s'entrechoquent, les sourires, les rires et même les larmes, comme si tout cela allait prendre fin d'un seul coup, comme si la suite des événements était inévitablement la mort. J'ai toujours été préservé, chouchouté, et je ne sais rien de la vie en dehors des murs dorées qui me protègent, alors comment je vais faire seul? Seul et face à des gens qui en savent beaucoup plus que moi. Je ne dis pas que ce sont tous des tueurs nés, sanguinaire et sans pitié, d'ailleurs je vois bien que je ne suis pas le seul à paniquer dans cette pièce, mais j'ai l'impression d'être le moins prêt tout de même. Peut-être que je peux parvenir à me faire oublier un temps.

-Je...je ne sais pas tout?...je n'aurais jamais du m'inscrire, j'aurais dû écouter ma mère...je...je ne savais pas, je croyais que ce serait des jeux bonnes enfants....Comment ils ont pu autoriser ça?

Je ne sais pas, je ne sais pas comment le gouvernement a-t-il pu autoriser une chose pareil. Je sais bien qu'ils ne sont pas tout blanc, mais quand même! Et puis il y a Nala, Balthazar, ils sont bien enfants de maire et de ministre. Comment leurs parents ont ils pu laisser ça arriver? Je sais bien que ma mère sera prête à tout pour me sauver, mais elle n'a pas énormément de pouvoir, elle gagne bien sa vie oui, comme mon père, mais que peuvent-ils faire? Peut-être que si tout les proches des familles se rebellent...peut-être qu'ils vont arrêter cela? J'enfonce ma tête un peu plus dans l'épaule d'Alelys, cherchant la sécurité, tandis qu'elle entame une comptine et ferme les yeux en essayant vainement de faire abstraction de l'odeur du sang, et de la panique qui embaume la sombre pièce.
naji2807

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Message par naji2807 »

Maggie Mitchels
22 ans, Prisonnière, délire paranoïaque de persécution, PNJ

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Il ne faut jamais se fier aux apparences. Tout le monde cache des choses, et surtout, tout le monde me cache des choses. Déjà quand j'étais petite, je le sentais bien, les médecins, les gens de l'institution, et ensuite, tous les autres, ils me cachent des choses, ils me croient naïves, mais je vois clair dans leur jeu. Ils veulent ma perte, mais ils ne l'auront pas, je survivrai, j'ai toujours survécu, et ça ne changera pas aujourd'hui. Je vais ouvrir les yeux des autres, puisqu'ils ne voient pas, ou alors ne veulent pas voir... ou alors c'est qu'ils sont avec eux.
Je ne sais pas encore pour cette fille blonde dont je n'ai pas retenu le nom, mais une chose est sûre, elle est bien naïve de se fier aux apparences. Tout le monde ici peut tuer, et tout le monde tuera certainement.
- Evidemment que j'ai raison, je me contente de répondre.
Alors vraiment, soit elle est naïve, soit elle le fait exprès... Les caméras sont évidemment factices! Elles sont là, bien visibles, à faire semblant de nous filmer, pour qu'on croit que tout le pays assiste à cette mascarade! Mais ce serait trop beau, c'est faux, c'est juste un complot, ils ne prendraient pas le risque de montrer ça à tout le monde, ils passent leur temps à se cacher!
Mais elle persiste et signe... Je commence à croire qu'elle n'est vraiment pas dans le truc, juste une pauvre fille qui est amené là pour se faire exécuter quoi. Mais je continuerai à me méfier d'elle quand même.
- Mais tout est prévu enfin! je lui dis avec un ton un peu exaspéré. Ils savaient tout ce qui allait se passer, parce que tout était prévu, donc il n'a pas besoin de voir quoi que ce soit. Quand aux prospectus, rien ne me prouve qu'ils n'ont pas juste été distribué là où ils voulaient récupéré leurs cibles, et ils ont ensuite très bien pu annoncer qu'ils n'y auraient finalement pas d'émission.
Je fais un geste de la main parce que c'est une évidence et poursuis :
- Quand à la raison de ma présence ici, c'est bien sûr pour démonter le système de l'intérieur! Je me penche vers elle et, comme je pense qu'elle n'est pas dans le complot, lui confie. Ils pensent que je suis encore sous l'effet de toutes leurs drogues, mais ils se trompent, j'ai juste fait semblant de manger et boire ce qu'ils me donnaient. Je suis en pleine possession de mes moyens, ils ne m'auront pas comme ça, et à la première occasion, je m'enfuirai, et j'aurai assez de preuves pour que tout le monde cesse de me traiter de folle.
Et la voilà qui rit maintenant, elle se moque de moi? Je déteste qu'on se moque de moi, la colère monte et déforme un peu mon visage, souvent très expressif, car moi au moins, je ne cache pas mon jeu. Je la regarde de haut en bas, et ma méfiance, toujours présente, s'accentue encore.
- Pour ce Teddy, je n'en doute pas. Il est de leur côté, c'est une évidence. Mais pour toi... Je pense qu'ils veulent te tuer, comme moi.
Mais c'est une tueuse à gage, alors le doute persiste, et je lui demande frontalement si elle est là pour me tuer, car les questions frontales déstabilisent toujours. Je secoue la tête, peu convaincue par sa réponse :
- Tu ne peux peut être pas le faire MAINTENANT parce que ce ne sont pas les ordres, tout est organisé, je le sais, je réplique.
Octasecret

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]

Message par Octasecret »

voilà mon PNJ et j'aimerais m'excuser pour le temps que j'ai mis à envoyer cette fiche :oops:

Josh Garyn

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Age:

J'ai 25 ans.

Caractère:

Je suis un bad boy. C'est d'ailleurs grâce à ça que j'obtiens tout ce que je veux. Je suis manipulateur, sur de moi, social, méchant, violent, impatient, narcissique et orgueilleux. En bref, on peux dire que je suis un sacré c*nnard. Sinon ce qu'il faut vraiment retenir de mon caractère c'est que je suis un bad boy et un c*nnard. Même si quand je rencontre une fille elle ne sait pas que je suis un c*nnard au début... Elle le découvre par la suite lorsque je la jette, généralement comme un mal propre. J'oubliais, je suis aussi un beau parleur mais ce n'ai pas étonnant vu que comme je l'ai dit avant je suis un manipulateur. Même si j'ai Stella et Pénélope mon caractère ne change pas, même si je ne leur ferait jamais de mal à elles.

Statut social:

Je suis un rejeté.

Histoire:

Je suis né dans une maison horrible ; elle était humide, à moitié détruite et froide. La faute à qui tout ça ?... A mon grand père. Mes grands-parents étaient plein de fric, issus de la population ils n'avaient vraiment aucun problème d'argent. Quand mon père est né il a donc eu la chance de connaître la belle vie.ça n'a pas duré hélas car mon grand-père passait son temps à boire tel le gros alcoolo qu'il était. L'argent est parti très vite quand il a commencé à faire des paris et à jouer au Poker. En quelques mois à peine la famille a été ruinée et ils ont fini à la rue. Plus tard mon père a rencontré ma mère, ils se sont mariés et ils m'ont eu.
Quand mon grand-père et ma grand-mère sont morts j'avais 10 ans. Je ne crois pas avoir été triste longtemps pour mon grand-père, après tout, je lui en voulait beaucoup d'avoir gâché une belle situation familiale. Pour ce qui est de ma grand-mère c'était autre chose... Je l'aimais énormément ; quand j'étais petit et qu'on avait réussi à avoir un peu d'argent parce que mes parents et elle travaillaient durement, elle en prenait un peu et on partait tout les deux m’acheter des friandises ; les trois quarts du temps je prenais des gâteaux. On allait s'assoir tout les deux et on mangeait nos gâteaux en rigolant et en parlant. Perdre ma grand-mère fût très dur pour moi et on pourrait penser que c'est ça qui m'a fait devenir comme je suis maintenant, c'est à dire méchant, narcissique et manipulateur mais ce n'est pas ça du tout. Pour être honnête je suis comme ça depuis que je suis petit et mon comportement énervait énormément mon grand-père.
Lorsque j'avais 7 ans, pour gagner de l'argent ma mère est devenue professeur pour des jeunes rejetés de mon âge. Elle nous apprenait à écrire et à lire et mon père nous apprenait à compter. Ça leur permettait de gagner un peu d'argent que les parents des enfants leur donnaient, très peu certes, mais ça nous suffisait pour manger au moins. C'est comme ça que j'ai rencontré mes premiers amis, Franck, Paul et Tom qui ne sont plus mes amis à ce jour. C'est aussi comme ça que j'ai pu connaître l'amour, avec en prime le premier amour...
J'avais 10 ans lorsque je l'ai rencontrée, elle s'appelait Camille. Elle avait des cheveux blonds et les yeux verts. Elle était magnifique et beaucoup de garçons de la classe l'aimaient, moi y compris mais je savais que je n'avais aucune chance car à cette époque là, je n'étais pas aussi beau que maintenant ; c'était même le contraire, j'étais laid. Un jour en sortant de chez moi, je l'ai vue devant ma maison, assise sur une grosse pierre à attendre, le regard perdu dans le vide. Lorsqu'elle m'entendit fermer la porte de ma maison elle se retourna puis, se leva. Je lui demandai alors ce qu'elle faisait ici et elle me proposa de marcher un peu tous les deux ; je ne me fis pas prier. En arrivant près d'un étang on s'assit tout les deux l'un en face de l'autre. On parlait de tout et de rien lorsqu'elle me demanda de fermer les yeux. Je le fis, parce que j'étais près à tout faire pour ses beaux yeux. Je la sentit se rapprocher de moi et soudain elle posa ses lèvres sur les miennes...

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Sur le coup de la panique je reculai surpris. J'ouvris les yeux et je vis Camille proche de moi l'air surprise. Elle ne s'attendait probablement pas à se que je recule. On continua de parler encore un peu puis on rentra chez nous chacun de notre côté... Le lendemain, j'avais décidé d'amener une jolie petite rose pour Camille. On ne sortait pas encore ensemble et j'avais prévu de lui demander devant toute la classe à la récréation. Lorsque la récréation arriva je m'approchai d'elle et de son groupe d'amies, je tapotai sur son épaule et Camille qui se retourna. Alors que tout le monde nous regardait je lui tendit la rose en lui faisant une jolie déclaration totalement niaise que j'avais préparée la veille au soir. Ma déclaration finie, un gros silence pesa sur la classe. D'un seul coup, un grand rire sortit de la bouche de Camille. Elle me dit alors :

-Mon pauvre Josh, tu as sérieusement cru que je pourrais sortir avec toi. Regarde toi sérieux, tu es tellement moche! J'aurais pas du accepter le gage de mes amies quand elles m'ont dit de t'embrasser. Maintenant, fous-moi la paix, gros thon!

Toute la classe parti à rire en me montrant du doigt et en criant "gros thon". Humilié je m'enfuis en courant et en pleurant. Je ne m'arrêtai de courir que lorsque j'eu atteint la tombe de ma grand mère dans le cimetière. Je m’effondrai en pleurant par terre. Je me jurai alors de faire payer Camille pour ce qu'elle avait fait.

Je ne retournai plus à l'école après ce jour. Mes parents me faisaient l'école à la maison lorsqu'ils n’étaient pas en train de travailler. Les années passèrent sans que des choses particulières ne se passent. La seule chose qui bougeait c'était mon physique. Tous mes bourrelets partirent, je grandis et mon haleine n'empestait plus. Maintenant toutes les filles tombaient à mes pieds, j'étais devenu un séducteur. J'avais 18 ans lorsque que je revis Camille... Elle ne me reconnut pas tout de suite mais quand elle se rendit compte de qui j'étais elle fut surprise de voir à quel point j'avais changé. On a engagé la conversation et avant de se quitter on s'est donné rendez vous. Avant que je parte elle m'embrassa sur la joue ce qui me confirma qu'elle s’intéressait à moi. A partir de là les choses se passèrent plutôt rapidement; lors de notre deuxième rendez-vous je pris les devants ; on a flirté ainsi jusqu'au soir ; quand j'ai dit que ça allait rapidement je ne mentais pas. On est sortis ensemble pendant 8 mois mais après 7 mois seulement il y avait déjà beaucoup de tiraillements entre nous. Camille était devenue jalouse, très jalouse. A chaque fois qu'une fille venait me parler, pas forcément pour me draguer, elle piquait une crise de nerfs et elle voulait se battre avec la fille. Ça devenait pesant, il fallait que je rompe avec elle, je tenais ma vengeance et devais trouver un moyen cruel de la larguer pour qu'elle paie ce qu'elle m'avait fait : J'ai une très bonne amie, Stella. Camille l'a toujours détestée parce que nous passions beaucoup trop de temps ensemble selon elle. Un jour où je devais retrouver Stella pour passer un moment ensemble, elle arriva avec 20 minutes en retard avec un hématome sur la joue.

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Lorsque je lui demandai ce qui lui était arrivé elle me dit que Camille l'avait agressée mais elle me recommanda de ne rien faire. Sur le coup j'acceptai mais bien sur je ne tins pas parole...
Le soir en rentrant chez moi je trouvai Camille assise sur mon canapé. Je me fâchai et lui demandai de dégager, disant que je ne voulais plus la voir, que j'étais au courant de ce qu'elle avait fait à Stella. Elle s'est alors mis à hurler, à m'insulter et à insulter Stella. Je lui demandai de s'arrêter, mais sa rage empirait et la gifle est partie toute seule. Je lui demandai à nouveau de partir mais elle ne bougeait pas, elle restait là, plantée devant moi, me défiant du regard ; après plusieurs tentatives pour lui faire quitter les lieux ; face à son refus, ne me contrôlant plus une bagarre éclata ; je la saisis par les cheveux, elle se mit à hurler en me disant de la lâcher ; prise de peur elle dit qu'elle était désolée ; mais je ne l'écoutais plus, plus du tout. Je la saisis par la gorge et la plaquai contre le mur puis je la frappai dans le ventre ; quand je la lâchai enfin elle tomba sur le sol, en pleurs. Elle ne mit pas longtemps à récupérer son sac et elle partit en courant. Quant à moi, se soir là, fou de rage je me noyai dans l’alcool. Après ça, Camille et moi ne nous sommes jamais revu.


Après Camille les filles passèrent, les mois passèrent ainsi de suite jusqu'à faire 1 an, 2 ans, 3 ans et ainsi de suite. Avec chaque fille qui passait j'étais de plus en plus violent, je devenais cruel et certaine qui me gonflait je les frappais. Vous allez me dire que si elle me gonflait je n'avais qu'à partir mais non, en fait, j'aimais frapper ces filles, elles n’étaient rien et elles ne sont toujours rien. Je haïssais toutes les filles, je continuais seulement de les fréquenter par joie de les frapper, pour le s*xe aussi. Ho ça le s*xe, je ne pourrais m'en lasser. J'avais beau haïr toute les filles il y en avait une seule que je ne haïssais pas... C'était Stella. J'avais beau avoir changé, Stella avait continué de rester avec moi, malgré le fait que je sois devenu encore plus méchant et que je ne le cachais pas avec elle. Elle avait espoir que je change, un espoir qui ne fera rien changer.
J'avais à présent 22 ans, Stella et moi trainions toujours ensemble et je multipliais encore les coups d'un soir. Un soir, alors que Stella et moi étions ensemble ce qui aurait du arriver depuis longtemps est arrivé... Nous nous sommes embrassés et on s'est mis en couple.
Avec Stella tout allait mieux, j'arrivais même à ne pas la frapper, remarque si j'avais un jour frappé Stella je m'en serais voulu à vie. C'est au bout de 1 an passé ensemble que je me suis rendu compte que je voulais la garder à mes cotés toute ma vie. Alors je me suis lancé, je l'ai demandé en mariage, pas une demande des plus romantiques, je ne suis pas quelqu’un de niais ni de très romantique, juste une demande si je peux dire "classique". On était tout les deux, chez moi, sans aucun témoin de ma demande. Alors que nous étions en train de manger, je m’agenouillais à côté d'elle et sorti une bague et le plus simplement possible je lui demandai si elle voulait m'épouser, ce qu'elle accepta.
Quelque temps plus tard, lorsque j'eus 23 ans et Stella 22, nous firent notre mariage, entouré de notre famille et de nos amis.
Les années passèrent, ma vie au côté de Stella était belle et 1 an après notre mariage, Stella m'apprit une merveilleuse nouvelle... Elle était enceinte, j'allais être papa.

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A mes 25 ans, Stella accoucha d'une petite fille, qu'on appela Pénélope. C'était un petit ange, et même si nous n’avions pas beaucoup de moyen, nous aimions notre vie. Un soir, Stella et moi sommes tombés sur l'émission parlant d'un nouveau jeu télévisé qui promettait au gagnant que ce qu'il voulait lui serait offert. Je n'ai pas hésité une seule minute et je me suis inscrit, car comme ça je pourrais donner une meilleure vie aux deux personnes qui comptent le plus pour moi... Stella, ma meilleure amie devenue ma fiancée et Pénélope, ma petite fille, mon petit ange comme j'aime l'appeler. Oui, pour elles j'allais tout faire pour gagner...

Raison de la participation:

L'argent, pour ne plus être un rejeté, l'argent qui me servira à bien vivre avec Stella et Pénélope. Pour Stella et Pénélope, je serais près à tout pour qu'elles vivent mieux.

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Physique:

Bon, mes cheveux sont blonds, ensuite mes yeux sont bleus et enfin je fais 1,90m. Et sinon, j'ai des tatouages sur mon torse et sur mes bras.

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naji2807

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
19 ans, Rejeté

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Je ne veux pas croire que la violence est la seule solution... Je ne veux pas devenir cynique comme Emma, qui semble indifférente à la violence qui règne dans la pièce... Moi je ne peux pas, je la vis avec toutes mes émotions, elle me transperce totalement, me rendant impuissant et faisant couler un flot de larmes continuent de mes yeux qui ne seront vraisemblablement plus jamais secs. Ce qui se déroule devant mes yeux, ce combat, violent, à mort, c'est trop pour moi... oui j'ai vécu dans la rue un temps, oui j'ai vu la mort... mais pas comme ça. Je n'ai jamais eu recourt à la violence, et si j'ai connu quelques amants violents, je m'en suis très vite débarrassé, et ça n'a jamais été... comme ça... Je ne me suis jamais battu, je n'ai jamais frappé personne, et je ne me vois pas un jour frapper quelqu'un, je ne me vois pas un jour lever la main sur quelqu'un... Comment en arrive-t-on à une telle extrémité?
Oui je suis peut être naïf de croire que tout peut se résoudre en parlant mais... mais je veux y croire. Je veux croire que la parole peut tout résoudre, je veux croire qu'en discutant posément, on puisse arranger les choses. J'ai envie de leur crier d'arrêter, j'ai envie de me lever, de me mettre entres eux, et de les supplier de se calmer... Mais je suis incapable de bouger, de décoller mes fesses de ma chaises, je reste juste totalement impuissant, les jambes, le corps entier me semble-t-il, aussi lourd que du béton, moi qui suis pourtant aussi léger qu'une plume quand je danse... C'est comme si toute la souffrance, toute la peine, et toute la désillusion que je ressentais se déversait dans mon corps et prenait possession de lui, l'immobilisant totalement, me rendant immobile, impuissant...
J'assiste au combat avec une peur, une douleur, et une sensation de perte de contrôle totale, comme jamais je n'en ai ressenti... Mais le pire arrive quand Teddy repousse Kenan... et que celui-ci vient s'empaler sur les morceaux de verre encore présents sur le mur. Je retiens un haut le coeur, et c'est comme si mon propre corps avait été transpercé. Les larmes ne se tarissent plus, et je touche mon propre ventre en cherchant presque la plaie que je vois dans celui de Kenan. Mes mains qui tremblent sur mon ventre, tout mon corps tremble d'ailleurs, et la nausée refuse de passer.
Elle persiste quand la pièce se met à trembler, et je n'entends presque pas la voix de Peter, la seule chose qui résonne à mes oreilles, c'est mon propre sang... du sang... il y en a partout me semble-t-il... je vais vomir. Je le jure. Je vais vomir... je vais... Antonio s'éloigne, je le vois à travers mes larmes, sa silhouette floue qui s'avance en direction du cadavre. J'ouvre la bouche... mais me penche aussitôt sur le côté, et rends le contenu de mon estomac à même le sol. Je me sens pitoyable... je me fais pitié... mais je suis incapable d'arrêter de pleurer, et la honte vient s'ajouter au reste, comme un poids supplémentaire clouant mon corps à la chaise. Je murmure malgré tout, piteux :
- Je... je suis... désolé...
La dernière fois que j'ai vomi, je m'étais pris une cuite, et c'était dans des toilettes, pas à même le sol... Moi qui prends tellement soin de mon image, le fait d'être aussi pitoyable et repoussant me rend de nouveau malade... Mais cette fois-ci je parviens à me retenir... Même si ce que dit Antonio me donne de nouveau la nausée, je me force à ne pas regarder dans la direction du cadavre, fermant même les yeux pendant plusieurs secondes.
Pourquoi tu n'es pas resté avec Luka?
La question tourne en boucle... et je me demande si il a vu ça... sûrement... il me manque. Il me manque affreusement. Son lit me manque, ses bras me manquent, son odeur, son sourire, ses danses... Je veux partir. Je veux rentrer chez moi. Pitié...
Je rouvre les yeux quand Antonio s'adresse à moi, piétinant mes derniers espoirs. Je secoue la tête, dans un déni évident, mais quand j'ouvre la bouche, aucun son ne sort, et je dois m'y reprendre à deux fois avant de dire :
- Je n'y participerai pas.
C'est la seule chose dont je suis sûr. Je ne pourrais jamais faire ça. Jamais je ne pourrais tuer un homme. Plutôt mourir... Et Luka? La douleur qui me transperce est telle que moi aussi j'ai l'impression d'avoir un morceau de verre dans le ventre... mais Luka retrouvera quelqu'un... il le faudra bien...
Dernière modification par naji2807 le ven. 09 août, 2019 11:18 pm, modifié 1 fois.
Soragame

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Soragame »

March Bishop
-Prisonnière, tueuse à gage-
-25 ans-


Mais elle est complètement cinglé, même les pires complotistes seraient d'accord avec moi. Sérieux comme c'est possible d'être aussi aveugle sur un tel manque de cohérence? Elle s'imagine quoi exactement? Que le monde veut sa mort? Que nous sommes tous des acteurs enrôlé dans le seul but de lui prendre la vie? Mais qu'évidemment on aurait eu des million de chances de la tués sans pour autant les saisir? Rien n'a de sens, et je ne sais pas pourquoi cela commence légèrement à m'agacé, je penche encore entre l'irritation et le rire. Mais j'ai quand même un peu l'impression qu'elle me prend pour une conne, il y a quelque chose avec son ton qui ne me plait pas.

-Mais oui tout a fait, nous sommes tous des acteurs engagé pour te tuer...Nan mais sérieux, même si tout était prévu, on Peter savait exactement qui a fait quoi et il a bien vu que Teddy était blessé. Et ça...ça ce n'est pas predictible, que Teddy se blesse, que Kenan s'emballe sur les débris de verre de la télé cassé par un candidat. Qu'il essaye de s'en prendre au médecin...

Je me pince l'arrete di nez, ses délires commencent à me faire mal au crâne. Ça me bouffe de l'énergie d'essayer de comprendre ce qu'elle me raconte. Je comprends mieux pourquoi elle est comme ça, elle prend pas ses médocs, ils devraient être plus vigilant sérieux. Moi je suis surveillé H24 jamais j'aurais pu éviter la prise des pilules, je suis sûre que ce c*n de surveillant...Jordan..ou John je ne sais plus, bref il aurait été capable d'aller vérifier au fond de ma gorge.

-Sauf si tu meurs avant...tu crois que tu fais le poids face à tout ces gens? Si comme tu dis ils sont tous capable de tuer.

Aucune chance, je suis sûre qu'elle n'a aucune notion de self défense. Elle va se contenter de paniquer en hurlant qu"elle avait raison puis pouf elle va se faire empaler comme l'autre et se sera finit. Elle me dit finalement que Teddy est avec eux, et qu'elle pense que je suis une cible comme elle. Ça je suis bien d'accord, enfin je ne sais pas s'ils veulent me tuer, mais si je meurs je en serais pas une grande perte, c'est certain.

-Ils peuvent toujours essayer...peut-être qu'ils y arriveront même, mais pas avant que j'en tue quelqu'uns moi aussi!

Ça c'est sûr, si je ne m'en sors pas vivante, je refuse de mourir dans les premiers, je vaux mieux que cela quand même. Et puis mon père se retournerait dans...j'en sais rien, il n'a pas du être enterré, a mon avis il a pourri sur place, ou quelqu'un a eu la bonté de brûler la maison. Bref dans tout les cas il ne serait pas très fière. La dernière réplique de Miss Parano est aussi désespérante que les précédentes.

-Alors si tu insinue que je boss pour le gouvernement tu te trompe. Plutôt crevé! Jamais de la vie je bosserais pour des c*nnard pareil. Je te rappelle que c'est eux qui m'ont envoyé en taulle. Et c'est aussi à cause d'eux que je suis cette espèce de...truc raté qui se fiche bien de tué des innocents. Si je ne te tue pas maintenant c'est que pour l'instant c'est inutile, c'est tout.

Bon ok j'ai mentis, s'ils m'engageaient comme mercenaire je dirais oui bien évidemment. J'exploiterais un peu plus la misère humaine et j'irais pleurer dans mes rêves. De toute façon au point ou j'en suis cela ne changerait pas grand chose.
Yumeko

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Message par Yumeko »

Daisy Aberline │20 ans │169 cm │Rejetée │ Ellie

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Vivre dans la rue change sa perception des autres et du monde. On ne s'accroche plus aux mêmes choses, on ne voit plus les choses de la même manière, on ne réfléchit plus comme avant, les priorités changent. Et on change soi-même. On est obligé de le faire si on veut survivre parce que c'est la seule et unique priorité. Il n'est plus question de vivre. On dépasse ce stade. C'est son instinct qui prend le dessus, plus rien ne compte hormis cet objectif. Manger pour survivre, boire pour survivre, se cacher pour survivre, dormir pour survivre, éviter les dangers pour survivre, rester sur le qui-vive pour survivre. Tout est une question de survie. Et je ne fais que cela depuis que je vis dans la rue. Et je vais devoir continuer à le faire à cause de ce jeu auquel je me suis inscrite parce que je rêvais d'un autre avenir que celui de la rue. Mais en m'inscrivant, je me suis condamnée à peut-être pire qu'une vie dans la rue. Parce que je connais parfaitement les règles de la rue, pas celle de ce jeu. Depuis plus de deux ans, je ne compte que sur moi-même. Et maintenant, il faudrait que je fasse confiance à d'autres personnes ? Que je fasse partie d'une équipe ? Je ne suis pas sûre d'en être capable.
Face à mon calme, la jeune femme est remplie de colère et d'amertume. Elle est grossière et provocatrice. Elle pense qu'elle a le choix alors qu'il n'en est rien. Je ne suis pas pessimiste mais objective. Nous sommes tous les pions du jeu de cet homme. Nous n'avons aucun choix, aucune possibilité, et le croire serait illusoire. C'est lui qui a tous les pouvoirs, c'est lui qui nous manipule, qui nous fait avancer dans son jeu cruel et mortel. Et je suis prête à tout pour survivre dans ce jeu mais pas à tuer. Serais-je aussi en train de me fourvoyer moi-même dans ce cas ? Parce que je ne veux pas tuer ? Accroupie, je réfléchis à tout cela pendant que j'utilise les tiges des boucles d'oreille pour essayer d'ouvrir la porte. Ellie est surprise de ma réaction que j'affiche qui est à l'opposé de la sienne.
- Vivre dans la rue t'oblige à t'endurcir, fis-je simplement. Et perdre mon calme ne servirait à rien surtout si je veux ouvrir cette porte...
Derrière moi, j'entends des voix parler avec animation, un peu plus même. Le ton monte entre eux et je pense même que les choses peuvent dégénérer à tout moment. On n'a même pas commencé ce jeu... à moins que je me trompe. Et si ça avait réellement commencé sans qu'on ne le sache ? Je ne connais pas ces gens, mais je sais qu'ils sont capables de tout. Ce jeu et ces règles, être enfermé dans cette pièce, tous ces étrangers qui sont de tueurs et des ennemis potentiels... J'ai l'impression que quelqu'un va craquer bientôt une allumette et mettre le feu. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil derrière moi. Je n'aime pas voir ce qu'il s'y passe. J'ai l'impression de me sentir vulnérable, qu'il pourrait m'arriver n'importe quoi, que quelqu'un pourrait même m'attaquer à tout moment pendant que je ne regarde pas. Les choses empirent mais elles se déroulent de l'autre côté de la pièce. Je sens cette tension et je me retourne vers la serrure sentant l'urgence de la situation. Je n'ai jamais eu autant envie de sortir d'une pièce. Je me sens enfermée, je me sens prisonnière. Mais je dois garder mon calme à tout prix. Je ferme les yeux, j'inspire lentement mais Ellie ne m'aide pas surtout quand elle me prie d'ouvrir la porte
- Je fais ce que je peux mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Surtout quand j'entends derrière moi, des menaces de mort à l'encontre de l'un des candidats. Ma tête se tourne vers l'origine du bruit. C'est en train de dégénérer complètement. Lui et l'autre garçons sont dangereux. Je sens la peur vibrer dans tout mon corps. Je crains le pire. Et l'urgence de sortir d'ici le plus rapidement possible. Je me tourne vers la porte et j'essaye de crocheter cette serrure qui ne veut pas s'ouvrir. J'ai beau essayer, me concentrer malgré ce qu'il se passe derrière moi, essayer de rester calme, je n'y arrive pas. Elle reste bloquée, close, fermée. Et soudain ce cri de douleur... il me glace le sang et je me fige. Je suis incapable de bouger et de me retourner. Je crains la suite. Elle doit finir par arriver. Elle arrive quelques secondes plus tard. Un silence de mort règne dans la pièce. Je ne bouge pas, je n'ose pas regarder ce qu'il y a derrière moi mais tout est fini. La voix d'Ellie me parvient... elle a envie de vomir. Elle a dû voir toute la scène. Je me relève et me force à la regarder elle plutôt que la scène devant moi. Je ne suis pas sûre que je veuille assister à cela.
- Ferme les yeux et prends de grandes inspirations, lui conseillé-je avant de lui remettre dans la main les deux boucles d'oreille. Je ne peux pas ouvrir cette porte.
A peine, ai-je terminé ma phrase que je sens toute la pièce se mettre à vibrer et mon regard se porte partout... se porte vers un endroit où il n'aurait pas dû. L'homme à terre, mort, les yeux encore ouverts mais il n'y a plus aucun éclat. La vie a disparu de ses prunelles. Il n'y a plus rien. Le sang se répand autour de lui... Je ferme les yeux, sentant toujours cette vibration. Puis la voix du présentation emplie la pièce. Nous sommes dans un avion et j'en suis surprise même si je n'en montre rien. Mon visage n'est qu'un masque impassible. La situation empire de minute en minute. Je n'aurais jamais pensé qu'on soit dans un avion. Comment ont-ils réussi cela ? Tout était calculé depuis le début. Enfermés dans un avion sans possibilité de nous enfuir... encore moins maintenant que nous décollons pour je ne sais quel endroit.
- Que veux-tu en faire ? Nous sommes enfermés et personne ne va nous ouvrir jusqu'à ce qu'on arrive à destination.
Hiyashinsu

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Hiyashinsu »

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Quand je finis de fredonner la comptine, je ré-ouvre les yeux et reprends part à la réalité. Le cadavre est toujours présent, Liam n’a pas bougé de mon épaule. J’espère honnêtement que tous les participants vont se liguer contre ses fous qui souhaitent nous voir nous entretuer.

Liam à raison. Ce jeu n’a quand même pas pu être validé par le gouvernement. J’ai tout de même conscience que les personnes qui font partie du gouvernement sont loin d’être des pages blanches. Mais de là à envoyer des gens directement dans une telle boucherie!

Enfin! Il est impossible de reculer maintenant. Nous allons devoir aller de l’avant. Si on se serre les coudes je suis certaine que nous allons trouver une autre solution. Il doit forcément y avoir une faille à laquelle ils n’ont pas pensé que nous pouvons exploiter! Finalement j’arrête de me torturer l’esprit avec une solution qui ne m’apparaît pas. Et décide de reprendre la conversation avec Liam.

- Tu sais, notre monde a beau être ce qu’il est, il y a parfois des choses magnifiques à découvrir. Je réfléchis un court instant puis ajoute : Si je dois perdre la vie dans ce jeu; Je serais au moins très heureuse d’avoir pu rencontrer une personne telle que toi. je marque une pause avant de reprendre. Tu es quelqu’un de bien Liam. Ça se voit tout de suite. Tu es une personne sincère avec un trés grand coeur. Tes parents t’ont appris à partager l’amour qu’ils t’ont donné. Ce doit être des gens formidables. Et ils sont sûrement très heureux d’avoir un fils tel que toi. Je laisse échapper un léger rire à l’idée que j’ai du Liam enfant. Je l’imagine maladroit.

- Oui Liam, je pense réellement que j’aurais adoré t’avoir comme petit frère.

J’affiche un sourire sincère. même si je ne pense pas que Liam puisse le voir. J’avais besoin de lui dire tout ça. Je voulais qu’il sache. Ainsi je n’aurais pas de regret si quoi que soit doit arriver. Cependant; nous n’en sommes pas encore là.
naji2807

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Message par naji2807 »

Maggie Mitchels
22 ans, Prisonnière, délire paranoïaque de persécution, PNJ

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Elle ne pense vraiment à rien! Comment peut-on être naïf au point de croire que tout cela est réel? C'est absurde, totalement absurde! Ce n'est qu'une mascarade, ils veulent me faire croire que je participe à une émission, alors que je ne suis ici que pour me faire éliminer. Il n'y a pas d'émission, et ces caméras sont factices, ils ne montreraient pas leur vrai visage au monde entier comme ça. Cela fait des années que j'essaie de prouver à tout le monde que j'ai raison, et la preuve en est que j'ai bel et bien raison, mais qu'ils ne l'admettront jamais, ils chercheront plutôt à me faire taire.
- Les chances pour qu'il soit blessé été grandes, ils ont peut être juste eu de la chance, je dis d'un air contrarié, parce qu'elle m'énerve à me contredire sans cesse. Et c'était évident qu'il s'en prendrait au médecin! Tout le monde sait que les médecins sont dans le coup. Qui fabrique les drogues censés nous "soigner"? je dis en mimant de gros guillemets. Les médecins, ce sont les médecins qui nous abrutissent!
Elle ne comprend rien, ou alors elle le fait exprès, je n'arrive pas à me décider. Elle ressemble quand même beaucoup à tout le monde, à tous ceux qui essaient de me faire croire que la réalité est ce qu'elle n'est pas. En plus elle fait mine d'être irritée, alors que c'est moi qui devrait l'être, c'est moi qu'elle contredit sans cesse!
- Bien sûr que je ferai le poids, je n'ai pas échappé à la mort à plusieurs reprises pour mourir si proche du but, je dis avec dédain.
Elle en revanche, elle mourra sans doute vite si elle est prête à croire que tout le monde ici n'est pas son ennemi. Même moi je le suis, car entre elle et moi, je me choisirai toujours, c'est une évidence. Sa réponse me fait tout de même sourire, je pense comme elle sur ce coup là, et je hoche la tête :
- Bien dit.
Elle est peut être de mon côté finalement... enfin pas de leur côté dirons-nous plutôt. C'est ce que je crois comprendre en tous cas en écoutant son discours, qui me plait bien d'ailleurs. Encore une preuve que j'ai raison, tout est de la faute du gouvernement. Je hoche la tête et réponds :
- Et ça le sera toujours. C'est inutile de me tuer, je vais fuir. Et je ne tuerai que ceux qui essaieront de m'en empêcher.
Soragame

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Message par Soragame »

March Bishop
-Prisonnière, tueuse à gage-
-25 ans-

Mes remarques ont l'air de l'énervé, mais en aucun cas ne l'ébranle dans ses convictions. Bon de toute manière elle se rendra bien compte à un moment ou un autre que nous sommes réellement filmé, car quelque chose me dit que cette intervention de Peter n'était pas la dernière. Enfin je dis mais elle trouvera encore un moyen de dire que nous sommes des acteurs, et que tout était prévu ou je ne sais quelle connerie. Je pense qu'elle ne va pas faire long feu, si le but est réellement de s'entre tuer, alors elle ne va pas survivre longtemps. Et j'en suis certaine parce que si elle continue de me casser les c*uilles elle va finir comme Kenan.

-Ok, très bien donc si je suis ta logique et que nous ne sommes pas filmé si tu fais ou que je fais quelque chose d'inattendu Peter ne pourra jamais le savoir?

Je lui signal ensuite que face à 25 candidats elle ne fait pas le poids mais elle me contredit avec arrogance. j'explose de rire pour la deuxième fois, assez franchement cette fois. Non, mais c'est qu'elle ne se prend pas pour n'importe qui en plus. Personne ne fais le poids face à 25 personnes capable de tuer, puisque selon c'est le cas. En plus je suis pratiquement sûre qu'elle ne sait absolument pas comment se défendre, tout est en désordre dans sa tête, donc si elle essaye de faire quoi que ce soit ce sera chaotique, elle n'a aucune stratégie, elle se laisse juste porter par sa folie.

-Ah bon? Je ne sais pas tu ne m'as pas l'air bien forte, ni agile d'ailleurs. Et combien de fois tu as touché à une arme dans ta vie?

Après tout je ne la connais, peut-être que je me méprends, mais j'ai tout de même l'impression qu'elle se surestime. Je dis ça, mais si je continue à l'énerver ainsi il est probable qu'elle finisse par me frapper à défaut d'avoir plus d'argument valable. Si elle le fait je prendrais cela comme une victoire, et puis je lui rendrais son coup. La situation dans mon esprit à l'air plutôt drôle, mais je sais bien que cela ne l'est pas tant que ça. Enfermé des êtres humains dans une pièce volante pour les amené dans une arène dans lequel ils pourront éventuellement s'entre tuer ce n'est pas un sujet avec lequel on peut rire. Je ne comprends pas comment tout cela a pu arriver d'ailleurs. Peut-être n'est-ce qu'une vaste blague? Enfin, non, le corps inerte de Kenan est là pour nous rappeler que ce n'est pas le cas justement. Mon interlocutrice semble d'accord avec moi quand je me mets à cracher sur le gouvernement, ce qui n'a rien d'étonnant finalement, beaucoup dans cette pièce serait d'accord avec moi.

-Fuir comment? Pour l'instant nous sommes dans les airs, et ensuite on sera largué dans une arène dans laquelle il sera à mon avis impossible de fuir justement.
naji2807

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Message par naji2807 »

Maggie Mitchels
22 ans, Prisonnière, délire paranoïaque de persécution, PNJ

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Elle est vraiment bête tout de même. Il semble évident que nous ne sommes pas filmés, ils ne montreraient pas cela au monde entier... ou alors nous sommes bien filmés, mais sûrement pas diffusés à la télévision, au contraire, si nous sommes filmés, c'est seulement pour que Peter nous voit. Oui, c'est ça, ça me parait parfaitement logique, tout est clair, seul Peter nous regarde, lui et tous les autres du gouvernement, ils nous épient pour être sûrs que tout se déroule comme prévu!
- Non, en fait ils doivent bien nous voir, mais seulement eux, ce n'est certainement pas diffusé, si ces caméras filment, l'image n'est certainement pas diffusée dans tout le pays.
Ils se cachent, ils passent leur temps à se cacher, à cacher leurs méfaits. Ils n'ont jamais voulu avouer le meurtre de mes parents, et ils n'ont pas non plus avouer leurs crimes à mon encontre. Ils m'ont droguée, abrutie, ils ont voulu me faire taire, mais ils sont mal barrés, parce que je ne me tairais pas, jamais. J'ai déjà survécu à une tentative de meurtre et même plus, j'en suis sûre, et j'ai même survécu à leurs drogues, alors ce n'est pas aujourd'hui que je mourrais, ni demain, ni jamais.
Elle peut bien rire, et même si ça m'énerve, ça ne change rien au fait, je me battrai, et je tuerai tous ceux qui essaieront de me tuer, c'est de la légitime défense.
- Je n'ai pas besoin d'avoir touché une arme pour savoir tuer, encore une fois, tout le monde peut tuer, n'importe qui, c'est facile. Et tu as vraiment trop souvent tendance à sous-estimer les gens.
Pour tuer, il suffit de le vouloir, c'est simple, et je ne suis pas du genre à avoir des regrets ou des doutes, si c'est ma vie ou celles des autres, ce sera toujours la mienne.
Bien sûr, je ne tuerai pas pour rien, seulement si on essaie de m'arrêter, et j'assure à cette fille qu'elle n'a aucune raison d'essayer de me tuer, puisqu'aussitôt sortie d'ici, je m'enfuirai.
- Une fois dans l'arène je trouverai un moyen de m'échapper, je dis en faisant un geste de la main, il y a toujours un moyen de s'enfuir. Mais libre à toi de rester et de te faire tuer.
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Message par Lumione »

Emma Siroux, rejetée, 21 ans, sœur aimante et aimée

Au moment où l'un des deux combattants s'apprête à mourir, Antonio pose son regard sur moi. J'ai l'impression qu'il me juge. Son regard devint peu à peu froid jusqu'à ce que j'ai l'impression qu'il pourrait me sauter dessus et m'égorger à n'importe quel moment. Pourtant je ne suis pas insensible à la scene qui se déroule devant nous, je me retiens à grand peine de vomir. Simplement j'arrive à garder mon calme pour ne pas totalement paniquer comme Nat. D'ailleurs celui-ci a commencé à vomir. Il répète qu'il est désolé et qu'il ne va pas participer. Antonio, lui, dit avec sagesse que la chasse a déjà commencé.

J'ai peut-être l'air d'une sans cœur mais je ne veux pas qu'aucun des deux ne meure et jamais je ne pourrais les tuer malgré tout l'amour que je porte à mon petit frère. Je ne connais ces deux garçons que depuis très peu de temps mais j'ai déjà pu me rendre compte que survivre ne sera pas aussi facile que je l'imaginais.

Je me déplace jusqu'à Nat et je lui glisse à l'oreille: Si tu ne veux pas participer soit. Mais au moins cache-toi. Évite les tous. J'ai peut-être l'air froide mais je ne veux pas que tu meures. Toi non plus Antonio, je ne veux pas que tu meures et si vous n'avez pas envie de faire de mal alors faite en sorte que personne ne vous en fasse, s'il vous plait ! Jamais je ne pourrais vous tuer mais je n'en jurerais pas pour les autres.
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Message par Springbloom »

Naji : je viens de m'apercevoir que le copain de Nathan et le petit frère d'Antonio avaient les mêmes noms :lol:
(phonétiquement, certes, mais c'est une belle coïncidence)



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PRISONNIER 23 ANS ITALIEN IRLANDAIS PERDU DANS SES ERREURS CHERCHE UNE ISSUE
Quelque part en chemin pour l'arène Avec Emma (Lumione) et Nathaniel (Naji)





Bientôt, les larmes de Nathan laisse place à un millier d'émotions négatives. Il semble ne plus être maître de lui-même, en-dehors de contrôle, tremblant de toute part, ses yeux ne sachant s'il faut regarder ou détourner le regard. La vision du cadavre encore frais de l'inconnu le fait tourner de l’œil et il se met soudainement à vomir. Additionné aux soubresauts de notre véhicule, ce n'est pas bien étonnant et, même s'il est vrai qu'il m'évoque un peu de pitié, je ne peux pas lui en vouloir. Je me souviendrais sans doute toute ma vie de la première fois que j'ai vu un cadavre, cette sensation d’écœurement et de culpabilité, ce sentiment que l'on aurait pu faire quelque chose pour aider l'autre, et, surtout, ce rappel fulgurant que nous sommes mortels, que la mort est inévitable et instantanée. Aussi violent qu'une bourrasque en pleine face, incapable d'y échapper. Et, encore, la première fois que j'ai vu quelqu'un mourir, la scène n'avait rien d'aussi sanglant, et je m'en suis très vite échapper. Là, il est difficile d'oublier la présence d'un mort parmi nous, son sang se répandant sur le sol. Parvenir à en faire abstraction doit certainement être la preuve que j'ai replongé et que c'est le seul moyen de parvenir à mes fins.

- Je suis désolé, parvient-il finalement à bégayer, le corps encore plié en deux après avoir laissé une tâche verdâtre malodorante sur le sol.

Il semble si vulnérable, tout seul sur sa chaise, les yeux fermés pour essayer de ne plus y penser. S'il y a bien une personne que je ne me verrais pas attaquer, c'est bien lui. En-dehors du fait qu'il ne semble représenter aucun menace, il me rappelle tous ces détenus envoyés pour des raisons futiles en prison, terrifiés à l'idée de passer le restant de leur jour entre des barreaux entourés de criminels qui ne leur voulaient clairement pas que du bien. Plus d'une fois, il m'était arrivé d'assurer la protection de l'un d'entre eux au cours d'une journée ou deux. Je crois qu'il me rappelait Noora.

- Tu n'as pas à t'en vouloir., j'essaie de le rassurer, même si je me sais peu convaincant. Ta réaction est plus humaine que la plupart des autres personnes ici présentes.

Avec un sous-entendu intérieur très fort pour Emma, qui reste olympienne. Bien que toujours méfiant vis-à-vis d'elle, j'observe au regard qu'elle nous lance qu'elle n'a aucune agressivité envers nous : elle doit probablement ressentir la même chose que moi pour Nathan. On dirait un chaton apeuré venu s'abriter derrière notre fenêtre pour échapper à l'orage : d'un côté, on en a pas grand chose à faire, de l'autre, on se sent responsable de lui et on a envie de le laisser rentrer au chaud. Dans mon cas, je suppose que ça veut dire que jouer la victime de cette mascarade peut effectivement m'attirer la sympathie de certains autres participants. Et qui dit avoir la sympathie d'autrui dit également que sa méfiance et sa garde baissent à votre égard, et qu'il est donc plus facile de ruser contre lui.

Je fouille la pièce du regard, à la recherche d'un bout de tissu qui pourrait servir à ce que Nathan s'essuie la bouche, mais, en dehors des chaises et des éclats de verre, elle est vide de tout. Je ne tente même pas de poser la question aux autres participants, affublés de la même tenue que nous, qui n'ont sans doute pas beaucoup plus de matériels. Avec un haussement d'épaules non-feint, je déchire le bas du côté droit de mon T-shirt, avant de le tendre à Nathan, sans émotion. L'avantage est qu'il est si long qu'aucune parcelle de mon corps n'est découverte. Un instant, j'essaie d'imaginer ce que mon dirait de ma tenue s'il la voyait à cet instant : 《 James, vous faites négligé. Vous donnez l'impression de sortir de cette vieille époque du début du XXIe siècle, le rock ou quelque chose d'a peu près aussi barbare. Allez enfiler quelque chose qui sied mieux à notre famille. 》

Le fait d'évoquer ma famille me rappelle qu'ils sont peut-être là, derrière leur écran, à nous regarder. Comme sorti de mon esprit, j'avais oublié que le moindre de nos gestes étaient désormais filmés, analysés, critiqués, étudiés, décryptés dans le but de connaître la moindre de nos failles, de nos faiblesses, le moindre défaut qu'ils pourraient exploiter. Et, en-dehors de ça, je prends conscience que, si tout New Union a voulu tenter sa chance à Nihil, certains viennent de comprendre qu'ils avaient plutôt tenter leur poisse et s'estimaient plutôt heureux de ne pas avoir été choisi. J'ignore si c'est le cas pour mes parents, mais Luca, mon petit frère, doit certainement avoir vu son premier cadavre. Je n'ose imaginer ce qu'il a ressenti...sans doute la même chose que Nathan. Au vu du thème de la chaîne, je ne crains que ce ne soit que le premier d'une longue liste pour les deux, à ceci près que mon frère peut à tout moment détourner le regard, aller voir ailleurs et tenter d'ignorer que son aîné continue de devenir un monstre aux yeux du reste du monde. Il doit avoir treize ans aujourd'hui, quelque chose comme ça. Papa et Maman ont sans doute décider d'oublier mon existence pour se consacrer entièrement à la sienne : je fais tâche, après tout.

- Je n'y participerai pas, ajoute Nathan au sujet de la Chasse.
- Si tu ne veux pas participer soit. Mais au moins cache-toi. Évite les tous. J'ai peut-être l'air froide mais je ne veux pas que tu meures. Toi non plus Antonio, je ne veux pas que tu meures et si vous n'avez pas envie de faire de mal alors faite en sorte que personne ne vous en fasse, s'il vous plait ! Jamais je ne pourrais vous tuer mais je n'en jurerais pas pour les autres.

Les propos d'Emma viennent confirmer mes déductions : elle n'a aucune envie de s'en prendre à nous et c'est l'essentiel. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle nous fait confiance, il est encore trop tôt pour ça, mais je suis déjà presque certain d'avoir deux alliés pour les jours à venir. Et, bien qu'Emma jure de ne pas attenter à ma vie, je ne peux rien garantir dans le sens inverse. Nonobstant, je suis certain d'une chose, c'est que ce n'est pas le cas pour Nathan. C'est peut-être lié à son jeune âge, mais, maintenant que j'y ai pensé, il me rappelle mon frère. Trois ans que je ne l'ai pas vu...je ne parviens pas à imaginer à quel point il peut avoir changé...

- Je suis d'accord avec Emma sur ce point. Même si nous partons tous pour l'arène, d'après les règles, rien ne nous oblige à participer : on peut simplement laisser les membres de l'équipe s'entre-tuer tant qu'on est pas le truc originel ou je-ne-sais-quoi. Il suffit juste de faire profil bas et peut-être qu'on s'en sortira tous. Vivants.

L'odeur âcre de la gerbe de Nathan finit par me parvenir aux narines et je tente vainement de tourner la tête dans une autre direction pour qu'elle se dissipe. Couplée à celle du sang du mort, fort heureusement pas encore en décomposition, la pièce va vite devenir insupportable. J'espère que le voyage vers l'arène ne sera pas encore trop long.

- En parlant de ça, vous pensez qu'elle ressemble à quoi, l'arène ? questionné-je mes deux compagnons en me bouchant le nez, donnant un aspect comique involontaire à ma voix.

A bien y réfléchir, je devrais pouvoir parvenir à faire quelque chose pour le cadavre. Je n'ai jamais vraiment pu terminer mes études de médecine, mais le temps que j'y ai passé m'a suffit à apprendre quelques rudiments. Avec une aiguille et un fil, je pourrais sans doute au moins refermer la plaie, a minima. Qui c'est, peut-être même que mon maigre savoir me sera utile dans la suite des aventures de la Chasse.
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Ah c'est marrant ^^ entre ça et le fait que Nat s'appelle presque comme le petit frère d'Emma, il faut croire que j'ai été plus qu'inspirée par vos fiches :lol:

Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
19 ans, Rejeté

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Je suis faible et misérable, voilà les pensées qui tournent en boucle dans ma tête. Jamais de toute ma vie je n'ai été aussi pitoyable... Je me dégoûte moi-même, et pire encore, je dois certainement dégoûter les autres. Depuis que je travaille au club, l'image que je renvoie est devenue de plus en plus importante, primordiale même, et quand je pense à tous les clients qui doivent me voir dans cet état... quand je retournerai au club, je ne sais même pas si Jo voudra bien me reprendre après cette mauvaise publicité...
Mais qu'est-ce que tu racontes Nat? Tu n'y retourneras jamais. Tu vas mourir dans cette émission.
Mes tremblements, qui n'avaient pas cessé, s'accentuent, et je suis incapable de les arrêter... Je me sens tellement mal, mais je ne peux rien faire pour contrôler mon corps, qui bouge sans que je le veuille. Moi qui le contrôle si bien d'habitude... Je m'en veux, je m'en veux terriblement, et encore plus d'imposer ça à Antonio et Emma. Je me demande pourquoi ils ne sont pas déjà partis. Et surtout, je me demande comment ils font pour tenir. Est-ce que c'est moi réagit normalement, ou est-ce que ce sont eux? Comment la vue de ce corps ne les dégoûte-t-elle pas?
Je n'arrive pas à reprendre mon souffle, pas vraiment en tous cas, il est haché, bref, comme si je me devais d'inspirer presque à chaque seconde, parce que la pièce risquerait de manquer brusquement d'air... Et pourquoi pas d'ailleurs, au point où ils en sont, pourquoi ne pas nous priver d'oxygène? Voilà, je commence à délirer...
Je m'accroche à la voix d'Antonio, hochant la tête à ses propos, mais ne pouvant m'empêcher de demander aux deux autres :
- ça ne vous fait rien?
Je ne sais pas pourquoi je leur pose la question, et je ne sais pas quelle réponse j'ai envie d'entendre. Parce que moi aussi je trouve ça normal de se sentir choqué à la vue d'un corps... Comment la violence ne les choque-t-elle pas? Comment tiennent-ils encore debout, assis, bien droits, sans même trembler? Suis-je si faible que cela? Ou suis-je le seul humain dans cette pièce? Pourtant Antonio est gentil, il me tend une morceau de son tee-shirt, et je le remercie, m'essuyant la bouche avant de garder le bout de tissu dans la main. Je ne veux pas croire que je suis le seul à ressentir des émotions, à agir humainement...
Et même si je dois être le seul, alors soit. Je ne participerai pas. Je ne tuerai personne. Jamais. Je ne peux pas. Je ne peux déjà pas regarder la mort violente sans trembler, alors comment tuer moi-même? Non. Impossible. Je ne veux pas. Jamais.
Cette fois c'est la voix d'Emma qui me sort de mes pensées morbides, et je la regarde à travers mes yeux mouillés de larmes, des larmes intarissables, à croire que toute l'eau de mon corps cherche à s'échapper. Me cacher? Oui, je peux me cacher. Je sais faire. Je l'ai déjà fait.
- Mais et toi? je demande à Emma d'une petite voix.
Elle non plus je ne veux pas qu'elle meure... Je voudrais que tous vivent. Je voudrais que personne ne meurt. Que personne ne soit mort...
Quand Antonio reprend la parole, il me rappelle une chose, les originels... Et si... si je suis un originel? La panique fait battre mon corps plus vite, et mes tremblements s'accentuent, encore, eux qui s'étaient un peu calmés depuis quelques minutes. Je secoue vivement la tête en fermant les yeux. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas. Pitié... Oui pitié, parce que je suis pitoyable... Je suis pitoyable de vouloir revoir Luka... Je sais pertinemment qu'il m'en voudra, qu'il me détestera, parce que moi je me déteste déjà...
- Je voudrais que personne ne meurt, je souffle en sachant très bien que c'est une utopie.
Mais je suis comme ça... Je ne veux pas croire que les autres veulent s'entretuer... pourquoi? Pour de l'argent? Mais... Pourquoi?
La voix d'Antonio me fait relever la tête, et quand je vois son nez bouché, je prend une teinte rosée... Moi-même je sens l'odeur âcre de mon rejet et ma honte s'accentue. Je baisse les yeux, honteux, mais réponds :
- Elle sera sûrement dans un endroit non habité. Loin des villes. Peut être dans une forêt.
Penser à des choses concrètes, simple, comme l'environnement dans lequel nous serons lâchés, me rend étonnement moins nerveux, et mes tremblements se font plus faibles. Mais comme mes larmes, ils semblent décidés à rester, faibles, mais toujours présents.
Lumione

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Lumione »

:o c'est pas bien de copier :D (c'est une blague)

Emma Siroux, 21 ans, rejetée, sœur aimante et aimée

Antonio donne un morceau de son t-shirt à Nat, je me prend à culpabiliser parce que je ne l'ai pas fait. Il nous demande: Ça ne vous fait rien ?
J'ai envie de lui répondre que bien sur que ça me fait quelque chose, simplement je le garde à l'intérieur mais je ne le fais et je BD sais pas pourquoi. Enfin peut-être que si je sais, parce qu'au fond de moi, je ne sais pas si c'est vrai. Peut-être qu'il a raison de se méfier de moi, je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Ce constat me tire une larme silencieuse. La voix de Natme ramène à la réalité, il me demande aussi ce que je vais faire, moi, si je vais me cacher. Cette fois je lui repond:Je ne sais pas encore, je pense qu'au début je vais essayer de me cacher car même si je ne veux pas me laisser marcher sur les pieds, il faut bien que j'admette quelque chose, c'est que je ne sais pas me battre...
Quand l'endroit, je n'en ais pas la moindre idée donc, encore une fois, je ne réponds pas.
Mimie99

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Mimie99 »

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*17 ans et demi*-*Prisonnière*-*1 mètre 67*
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Je n'ai jamais été très douée pour obéir aux règles. Elle devrait le savoir mieux que quiconque, d'ailleurs. Après tout, j'ai été entraîné dans la voie qu'elle essayait de m'éviter. Je me croyais peut-être au-dessus de tout ça, mais c'est aussi par défi. J'ignore volontairement la majorité du danger que recèle chacune de mes décisions et actions. Tout ce que je veux c'est agir. Certes, l'aider si elle n'est pas dans mon équipe reviendrait à trahir la mienne et ainsi à me faire perdre des chances de gagner. Mais au fond, peu importe le résultat qui m'attend, je vais m'en satisfaire, alors pourquoi devrais-je me préoccuper des stupides règles mises en place? Que vaut l'assurance de survivre face à permettre à quelqu'un de s'en sortir? D'accord, soyons honnête, je ne ferais sans doute pas le poids contre la majorité des personnes ici présentes, pas au corps à corps, du moins. Toutefois, si je parviens à attirer l'attention suffisamment longtemps pour permettre à Rosaleen de s'enfuir, pourquoi pas? D'autant plus que je peux très bien faire en sorte de lui venir en aide... sans me mettre les pieds dans le plat. Il suffit de causer une distraction quelconque... Et puis, tout le monde a un prix. Je parviendrai peut-être à un marché avec l'abruti qui s'en prendrait à une femme enceinte... Je croise les bras, résolue, et mon ton se fait catégorique lorsque je lui dis:

- Certes, on ne peut pas savoir si on sera dans la même équipe ou non. Certes, on n'est pas censée s'aider si on est dans des équipes adverses. Mais tu me connais, je n'écoute jamais ce qu'on me dit. Ou je ne retiens que la partie qui m'intéresse. Donc... je te promets de t'aider d'une manière ou d'une autre si tu te retrouves dans une situation précaire. Que nous soyons dans la même équipe ou non. (Je lève les yeux au ciel avant de poursuivre d'un ton plus calme et avec un léger sourire) Et bien sûr que je ne t'attaquerai pas. Ça serait contre-productif. Enfin, je ne garantis rien si tu es atteinte de folie. Dans ce cas-là, je t'assommerai peut-être si tu mets notre vie en danger. Mais rien d'autre.

Je lui en veux peut-être un peu. Un certain sentiment d'injustice et de rage couvent peut-être en moi quand je la regarde. Elle et son état de femme enceinte. Elle et tous mes espoirs inexistants. Mais ce n'est pas pour autant que je veux la voir mourir... Je veux qu'elle vive. Justement pour avoir ce que je n'ai pas pu avoir. Pour vivre ce que je n'ai pas pu vivre. C'est peut-être débile d'avoir de l'espoir pour quelqu'un d'autre, mais pas pour soi-même. J'en conviens. Mais je m'en moque éperdument. Je veux à la fois vivre pour ma vengeance et mourir pour me libérer de tout ce que j'ai perdu. Malgré ce que je dis, j'espère tout de même que nous serons dans la même équipe, car l'aider en sera beaucoup plus facile. Et je ne veux pas vraiment abandonner aussi rapidement mon idée de vengeance.

Je sais pertinemment que nous n'avons pas tous les mêmes chances dans différents scénarios. Par exemple, je ne vaux pas grand-chose au corps à corps. Toutefois, tous les physiques ont leurs avantages. Il suffit de les trouver, de les exploiter et ainsi diminuer l'écart entre eux et les désavantages que l'on possède. C'est la seule chose à faire si l'on veut survivre. Le léger pessimiste de Rosaleen m'énerve un peu, mais au moins elle se relève enfin. Et ce que je dis semble trouver un chemin dans sa tête, car elle recommence à voir quelques points positifs. Et c'est l'essentiel. Un sourire satisfait étire mes lèvres tandis que je l'écoute. Certes, se priver de nourriture en étant enceinte ce n'est pas l'idéal, mais mourir l'ait encore moins. Ma voix est plus joyeuse lorsque je réponds:

- Tu vois! On peut toujours trouver des avantages à tout. Savoir se priver devrait être une bonne chose, mais tout est dans la modération. N'y vas pas trop fort et tout devrait bien aller. De toute manière on ne sera pas là-dedans pour des mois, non?

Je n'ai pas toujours manger à ma faim non plus, mais je n'ai jamais sauté plus d'un repas par jour. C'était parfois plus dur de trouver à manger, mais ma mère en avait toujours trouvé. Assez pour que je puisse manger au moins deux fois par jour. Ce n'était pas toujours de très gros repas, mais au moins je ne me demandais pas quand j'allais bien pouvoir manger à nouveau. Je le savais. Le matin et le soir. Parfois en milieu de journée si tout se passait bien.

Je ne peux m'empêcher de suivre le regard de Rosaleen tandis que l'action reprend. Et cette fois... c'est plus brutal. Beaucoup plus brutal. Je regarde les deux hommes s'affronter avec les yeux légèrement écarquillés. Ça pourrait être d'horreur, mais c'est surtout d'étonnement. Je ne comprends pas comment tout a pu dégénérer aussi rapidement. C'est à croire que quelqu'un s'est infiltré dans la tête de l'un des deux pour contrôler ses actions. C'est... incroyable. Pas dans le bon sens du terme. Je suis encore en train de les dévisager, sans bouger, alors qu'il serait facile d'intervenir. Je ne peux pas vraiment dire que ce soit de l'instinct de survie... C'est sans doute plus de l'indifférence. Mes sourcils se froncent lorsque l'un des deux hommes, le plus virulent des deux, finit empaler sur du verre. D'accord...

D'accord.

C'est vraiment brutal comme méthode. À noter : toutes surfaces tranchantes peuvent être utile en cas de lutte. On ne sait jamais quand cette information peut être pratique. Il serait bon de se rappeler aussi qu'une blessure peut être utiliser pour éveiller la faiblesse d'un adversaire. C'est approximativement au moment où je commence à me dire que ça commence pas très bien tout ça que la voix de Peter s'élève. Je grimace face aux mots qu'ils prononcent et un frisson me traverse alors que tout s'ébranle autour de moi. Je n'aime pas vraiment être dans les airs... La sueur commence à apparaître sur mon front, mais j'en fais fi pour écouter les informations données. Vieil avion militaire. Nouvelles fonctions intéressantes. Départ pour nouvelle maison... Tuer est célébrer. D'accord, la dernière information était la première et elle n'est pas du tout surprenante.

L'idée d'aller en plein ciel me donne la nausée et je m'écrase par terre au moment où Rosaleen lâche qu'il est mort, sortant ainsi de sa torpeur qui l'avait envahie. Je dis d'un ton un peu nauséeux:

- Oui, oui... Je suppose qu'on peut dire que les dés sont jetés maintenant. Ça commence pour de vrai... Il n'y a plus de retour en arrière possible. (J'inspire un grand coup pour perdre l'envie de vomir et continue dès que je me sens apte à la parole) Enfin... il avait l'air un peu dingue, ce type. Je me sens presque mieux qu'il soit mort. L'instabilité c'est dangereux.

Parce que je suis stable, peut-être? Bravo, Hurricane, tu es douée pour la logique, c'est fou!
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Rosaleen Kemer
23 ans, rejetée

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Je me sens démunie... Et si la sollicitude de Hurricane me touche, me donne l'espoir que ça se passera bien, ou en tous cas mieux que pire, si ça a seulement du sens, elle m'inquiète aussi... Encore une fois, je ne veux pas que Hurricane se mette en danger pour moi, je ne veux pas qu'elle se mette à dos son équipe si nous sommes séparées. Et si elle me dit tout ça, c'est parce que je me montre faible, parce que je perds pieds, et je ne peux pas, je ne peux pas la mettre ainsi en danger... Même si j'ai peur, même si je suis presque terrifiée, presque tétanisée.
- Je ne veux pas que tu te mettes en danger pour moi, je dis en essayant de retrouver du courage, et ne t'en fais pas, je ne sombrerai pas dans la folie, je lui promets autant qu'à moi-même. Alors disons que nous nous promettons de ne pas nous attaquer, mais c'est tout. Si tu me vois en danger et que tu n'es pas dans mon équipe, ne t'expose pas à un danger à ton tour... ce sera tant pis pour moi.
Je prononce ces derniers mots avec la gorge un peu serrée et surtout, la peur au ventre, mais je suis sincère. Je ne veux pas qu'elle se mette en danger pour moi... Je m'en sortirai... ou pas...
La peur refuse de disparaître, elle stagne, reste élevée, et je ne sais pas quoi faire pour l'apaiser. Je sais qu'il faut que je reste calme, pour le bébé, alors j'essaie de me concentrer sur ce que dit Hurricane. C'est vrai qu'il y a toujours des points positifs, des moyens de s'en sortir. Moi aussi j'ai des avantages, et si ce n'est pas la force physique, c'est le fait que mon corps est habitué à la privation. Bien sûr, avec le bébé, je dois faire attention, manger en quantité suffisante pour qu'il reste en bonne santé, mais je peux quand même supporter la faim, et sans doute mieux que ces gosses de riches.
- J'espère que non...
Et en même temps, ça voudrait dire que des gens seront morts, pas vrai? Qu'au moins une personne sera morte en tous cas, la proie ou le prédateur originel. Savoir que ma survie dépend de la mort des autres me rend mal à l'aise... mais pas au point d'en éprouver de la peine, pas au point d'en pleurer.
Et en parlant de mort, celle, violente, d'un autre candidat, me prend au dépourvu. Je me retrouve incapable de détourner le regard, et mes yeux restent accrochés au cadavre, même quand la pièce se met à trembler et que je pourrais en profiter pour regarder ailleurs, je n'y parviens pas... Je n'arrive même pas à parler, et quand j'y parviens enfin, c'est pour prononcer une telle évidence que j'ai envie de me ficher des baffes...
J'arrive enfin à détourner le regard pour me concentrer sur Hurricane quand elle reprend la parole, et si je me sens mal à l'aise, au bord de la nausée, elle n'a pas l'air d'aller mieux que moi. Mais elle ne vomit pas, et moi non plus... ce qui n'est pas le cas d'un autre candidat, qui rend son déjeuner sur le sol, me donnant encore plus envie de vomir à moi aussi. Je me force à respirer lentement, par la bouche, pour faire passer cette envie, et hoche vigoureusement la tête, sans être vraiment certaine de savoir si je suis bien d'accord avec Hurricane ou non. Elle a raison, dans un sens... mais n'est-ce pas normal d'être instable dans une telle situation? Est-ce une excuse pour se faire tuer? D'accord, il avait tenté de tuer une autre candidate... mais...
- Tu... tu as raison... mais... regarde-les, je lui souffle en observant les autres candidats, combien d'entres eux semblent parfaitement calme, comme habitués à cette situation? Combien d'entres eux ont déjà tué si violemment?
C'est vrai que beaucoup semblent choqués... mais les autres semblent... étonnement calmes... ce sont eux qui me font peur.
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Springbloom »

Lumione, je pense qu'on devrait bien prendre le fait que Naji s'inspire inconsciemment de nous :D

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- Ca ne vous fait rien ?

La question est si innocemment posée qu'elle en est presque drôle. J'aimerais répondre ce que la morale voudrait que l'on répondre en ce genre de situation : "Je suis horrifié, c'est la pire scène que j'ai vu de ma vie et je ferais n'importe quoi pour l'effacer de ma mémoire." N'importe quel être normalement constitué devrait réagir comme Nathan, quitte à passer pour un faible aux yeux des autres participants.

- Si. Ca me rappelle à quel point j'ai fait des erreurs impardonnables. Mais j'ai trop vu de morts pour réagir proprement dans ce genre de situation, là est bien le problème.

Cette réponse est à la fois vraie et fausse. Le cadavre dans la pièce me rappelle effectivement à la raison pour laquelle je suis ici, mais me confirme également qu'il n'est pas encore temps pour moi de me racheter de mes erreurs. Constat amer, mais je n'y peux rien : le destin s'acharne sur moi, il faut croire.

Pourtant, en regardant Nathan, j'ai l'impression qu'il y a peut-être pire que moi dans cette histoire. Certes il est le seul de notre trio a semblé vouloir témoigner une quelconque émotion pour le corps sans vie qui se trouve derrière nous, mais, au dégoût et à l'horreur viennent s'ajouter un autre sentiment qui le rend plus vulnérable que nous tous : il est complètement terrorisé par la situation dans laquelle il s'est mise. Vu sa réaction face à la mort accidentelle d'un inconnu - bien qu'un peu barbare, je l'avoue, mais accidentelle - comment réagira-t-il lorsqu'il faudra réellement qu'il tue quelqu'un dans le jeu ?

J'aimerais les rassurer, Emma et lui (même si Emma semble avoir accepté les conséquences qu'impliquent la Chasse) en leur disant qu'on pourra ignorer les règles, mais quelque chose me dit que les organisateurs ne nous laisseront pas faire. Je n'ai presque plus aucun doute sur le fait que ce tirage au sort n'en était probablement pas un : ils doivent certainement tout savoir de nous, nos faiblesses, nos défauts, nos peurs et points de pressions, et ils n'hésiteront pas à s'en servir contre nous. Néanmoins, je ne veux pas les blesser dans leur idée utopique de ne blesser personne et de se cacher en attendant la fin du jeu, alors j'acquiesce silencieusement. Même s'ils doivent garder espoir tous les deux, il y a de fortes chances qu'ils soient tous les deux conscients qu'il y aura des morts dans cette affaire.

Le fait d'évoquer l'arène semble adoucir l'ambiance un peu morbide. Emma garde ses impressions pour elle, tandis que Nathan imagine une forêt. Je dois avouer que cette option ne me déplairait pas, ayant passé presque toute mon enfance entre notre demeure et la forêt qui bordait notre propriété. Je sais comment son écosystème fonctionne, reconnaître les arbres et les plantes qui s'y trouvent et m'en servir pour me nourrir ou me soigner. En fait, une arène en forêt me donnerait énormément l'avantage sur la majorité de mes assaillants. La plupart des habitants de New Union ont grandi en ville, notamment parce que nous sommes tellement nombreux que l'espace libre de l'ancienne Grande-Bretagne a très vite été envahi d'immeubles.

En fait, une idée vient de jaillir dans mon esprit, mais je n'ose en faire part à mes deux compagnons qui en savent bien moins que moi sur ce qui se passe de l'autre côté de la mer. Le moyen le plus facile de se garantir un immense espace sans être déranger par les habitants de New Union serait de construire une arène sur Vieux Continent, et ça expliquerait pourquoi nous nous actuellement dans un pseudo-avion. L'idée est néanmoins tellement folle que je ne peux croire qu'elle puisse être concrète. Le danger que représenterait le fait d'envoyer des cameramen et des jeunes adultes sur une terre encore inhospitalière est trop important. Nihil trouvera certainement assez de places sur les îles britanniques.

- Je pensais aussi à une forêt, et peut-être à quelques ruines dans lesquelles on pourrait se construire un abri, j'expose à mon tour, avant d'ajouter, après qu'Emma ait avoué une de ses principales faiblesses. Je peux t'apprendre à te défendre et à survivre, si tu le souhaites.

Son aveu retire une part de la méfiance que sa neutralité face au cadavre m'avait évoqué. Cela ne m'empêche néanmoins pas de la garder sous ma surveillance : il est dangereux de sous-estimer ses adversaires.
Dernière modification par Springbloom le mer. 21 août, 2019 2:02 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Et oui mon inconscient vous admire :lol:
Au fait Morgane, il y a peu d'habitant à New Union en réalité, et les campagnes sont presque désertes, donc il y a pleins d'endroits où la Chasse peut se dérouler à New Union même :)

Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
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Est-ce moi qui ai un problème? Suis-je trop sensible? Peut être, sans doute. Je sais que je suis trop émotif, trop impulsif, trop en phase avec mes émotions, qui s'expriment toujours avec trop de force, je le vois bien, avec Luka, lui est beaucoup plus calme que moi... Mais lui aussi aurait été choqué n'est-ce pas? Lui aussi aurait été terrifié à ma place... Et à sa place, qu'aurai-je pensé? A sa place, je m'en serai voulu, j'aurai eu envie de me tuer, pour l'avoir quitté, et pour avoir promis de revenir, alors qu'il semble maintenant évident que je ne reviendrai jamais...
La réponse d'Antonio me fait lever des yeux larmoyants vers lui, et je le regarde sans savoir quoi penser. C'est vrai qu'il a déjà tué... On ne dirait pas. Il ne ressemble pas à l'idée qu'on se ferait d'un tueur...
- ça fait quoi de tuer quelqu'un? je souffle, sans filtre, trop désinhibé par mes émotions qui entravent toutes mes capacités de réflexion.
Je ne suis pourtant pas sûr de vouloir connaître la réponse. Rien que le fait de voir un mort me suffit, je ne veux pas en voir d'autres et surtout, je ne veux pas causer la mort de quelqu'un d'autre, jamais. Je ne pourrais pas, plutôt mourir... et pourtant, je ne veux pas mourir, Dieu sait que je ne veux pas, que je supplierai à genoux, parce que je veux vivre. Je suis trop jeune... Je ferai n'importe quoi pour survivre, n'importe quoi... J'espère que me cacher suffira, parce que moi non plus, je ne sais pas me battre, je n'ai jamais eu à le faire...
- Je ne sais pas me battre non plus, je réponds à Emma, et de toute façon,je suis contre la violence.
Je l'ai toujours été. Luka dit que c'est parce que je suis une chochotte, mais c'est juste pour m'ennuyer, la vérité, c'est que lui non plus n'aime pas la violence. Que penserait-il de moi si je tuais quelqu'un? Pourrait-il seulement me regarder en face après ça? Et moi-même, pourrais-je me revoir un jour dans un miroir? J'en doute, j'en doute fortement... je ne pourrais pas vivre avec une telle culpabilité.
Le fait de parler de l'endroit où nous allons, même si nous y allons pour mourir, me rend paradoxalement moins nerveux. Peut être parce que c'est simplement un lieu, et que si on lui retire ce que nous allons y faire, il reste un lieu, neutre, dénué de noirceur. Une forêt semble, pour moi, le plus probable, car il semble évident qu'ils ne nous lâcheront pas au milieu d'une grande ville, en tous cas c'est sûrement un endroit non peuplé.
- Peut être, je murmure en réponse à Antonio.
Pour ma part, je ne veux pas apprendre à me défendre... ou peut être que si, mais pas si c'est pour apprendre à tuer.
Dernière modification par naji2807 le mar. 20 août, 2019 10:56 pm, modifié 1 fois.
Springbloom

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par Springbloom »

naji2807 a écrit :Et oui mon inconscient vous admire :lol:
Au fait Morgane, il y a peu d'habitant à New Union en réalité, et les campagnes sont presque désertes, donc il y a pleins d'endroits où la Chasse peut se dérouler à New Union même :)

J'étais persuadée qu'on était en surpopulation sur les deux îles après presque un siècle et demi, je ne sais pas pourquoi. Je corrige ça demain, ça aidera à rendre l'hypothèse d'Antonio encore plus improbable.

PS : Je ne cesse de le répéter, mais appelez moi Elodie, Elo' à la limite. Je rêve du jour où l'on pourra changer de pseudo sur Booknode. :roll:
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Morgane_Chase a écrit : J'étais persuadée qu'on était en surpopulation sur les deux îles après presque un siècle et demi, je ne sais pas pourquoi. Je corrige ça demain, ça aidera à rendre l'hypothèse d'Antonio encore plus improbable.

PS : Je ne cesse de le répéter, mais appelez moi Elodie, Elo' à la limite. Je rêve du jour où l'on pourra changer de pseudo sur Booknode. :roll:
Non en fait comme la population était très basse il y a 150 ans quand le pays a fermé ses frontières, et que par la suite l'espérance de vie a chuté entre la famine et la pauvreté, il n'y a pas tant de monde que ça et ils sont surtout concentrés dans les villes :)
Et désolée j'essaierai de m'en souvenir ^^'
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce] + Sondage

Message par Mimie99 »

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*17 ans et demi*-*Prisonnière*-*1 mètre 67*
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Je ne veux pas que tu... blablabla... sombrerai pas dans la folie... blablabla... si elle est en danger... blablabla... tant pis pour elle... Mais bien sûr! Je vois bien qu'elle essaie de faire bonne figure, de ne pas se laisser abattre. Je n'ai pas envie de faire ça, de la protéger si j'en suis capable, car j'ai pitié d'elle. Elle est la seule amie que je n'ai jamais eu. Certes, parfois je suis en colère en repensant à certaines choses, mais on peut tous être en colère contre ses amis à un moment ou un autre. Ça ne veut pas dire qu'on les regarderait mourir sans rien faire. Du moins, je ne suis pas comme ça. Pas encore. Je me fous de bien des choses, même ma propre vie, mais je ne me fous pas de ça. Je ne pourrai jamais tourner le dos si je vois Rosaleen en mauvaise posture. Je ne suis pas quelqu'un qui obéit facilement, pas dans des circonstances comme celle-ci. J'esquisse un sourire à la fois moqueur, légèrement triste, mais aussi désolée, puis je souffle:

- Comme je l'ai dit... je ne suis pas douée pour écouter ce que l'on me dit. Tu le sais. Et ils le sauront.

Je ne suis pas une petite fille toute gentille qui écoute tout ce qu'on lui dit. Je ne suis pas une petite rebelle qui fera l'exact contraire de ce qu'on lui demande, car elle trouve cela amusant et qu'elle veut provoquer. J'agis comme je sens que je dois agir. J'agis en étant conforme avec ce que je crois. À une époque je ne cherchais que l'argent pour qu'on puisse enfin avoir une vie normale ma mère et moi. Certes, ça s'est retournée contre moi. J'ai perdu ma mère indigne... Je suis restée seule. Avec de l'argent plein les poches... sans savoir quoi en faire sauf aller m'acheter un café une fois de temps en temps. Puis j'ai décidé de fréquenter quelqu'un alors qu'on m'avait strictement demandé de ne pas le faire. Enfin, on m'avait ordonné, plutôt. Et Will est mort. Aujourd'hui, je le sens dans mes os que je ne pourrai pas ne rien faire si Rosaleen se retrouve dans une situation difficile. Malgré mes sentiments contradictoires, elle est mon amie.

J'ai envie de soupirer et de compatir lorsqu'elle me dit qu'elle espère que non, ça ne durera pas des mois. Je n'aurais jamais cru que j'aurais à jouer l'optimisme en venant ici. D'un autre côté je n'aurais jamais cru qu'elle serait là. Que nous nous serions mis dans le même genre de pétrin. La différence, c'est que moi peu importe la fin j'aurai obtenu l'une des choses que je veux. Que je dois vivre ou mourir, j'aurai la chance d'obtenir l'un de mes objectifs. Vengeance ou disparition. Disparition de mes maux et de mes misères. De la douleur... cette douleur omniprésente... Vengeance de ceux qui l'ont causé. Et à ce moment c'est eux qui comprendront leur douleur. Ils comprendront l'erreur qu'ils ont commise en s'en prenant à moi. Je les massacrerai jusqu'au dernier. Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. Je lui dis en croisant les bras, un air de contestation sur le visage:

- Mais c'est sûr que non! Ils veulent un bon spectacle, pas vrai? Et tout le monde sait qu'il est impossible d'en avoir un avec quelque chose qui s'étire pendant des mois. Plusieurs semaines, peut-être. Mais je ne crois pas que ça dépassera un mois. Je mise sur deux semaines.

Deux semaines pleine de douleur, de massacre, de trahisons probablement. Nous sommes venus dans un seul but, gagner. Et il n'était pas question d'équipe à l'époque. Je ne vois pas comment faire pour créer des liens solides avec les membres de notre équipe quand nous sommes plus ou moins tous des solitaires. D'autant plus que... certains d'entre nous pourrait nous trahir. Et moi la première selon le résultat de la constitution des équipes. Mais je m'en fous de trahir des gens que je ne connais pas. Et ce sera sans doute la même chose pour chacun d'entre eux.

Et c'est clair qu'ils ne sont pas tous des saints. À commencer par celui qui vient de se faire empaler sur un bout de verre. Il faut être logique, les chances que je gagne par la force physique sont très minces, mais je crois tout de même en mes chances. Tout comme elle doit continuer d'y croire. Croire est tout ce qui reste aux fous, pas vrai? Je ne sais plus de quoi je parle, mais ce n'est pas important. J'ai mal au coeur et je n'arrive pas à vraiment songer à autre chose. Heureusement, ça finit par se passer dès qu'on se stabilise un peu et je peux répondre à Rosaleen. Oui, d'accord, plusieurs autour de nous n'ont pas l'air choqué par ce qui se passe. Je ne l'ai pas totalement été, après tout. La mort et la destruction, je connais. Je l'ai vu... Je l'ai vécu. Je n'ai jamais tué. Mais ce n'est pas par manque d'envie, plus par manque d'occasion. Comment me verrait-elle si je lui disais comment j'envisage de tuer ceux qui m'ont causé un tort impardonnable? Elle me fuierait sans doute... Je secoue la tête pour me chasser cette pensée, tout comme chasser celle qui vient de me traverser l'esprit... Tu pourrais t'exercer sur eux... Sur ceux qui se mettront en travers de ta route... Sympa comme idée, mais non. Pas pour le moment. Ils ne m'ont rien fait personnellement, eux. J'attrape rapidement Rosaleen par les épaules et la secoue légèrement pour la faire revenir parmi les personnes logiques et non pas perdues dans les nuages. Même si c'est probablement notre cas, mais qu'importe. Je lâche d'un ton dur, mais suffisamment bas pour que seule elle m'entende:

- Maintenant, écoute-moi bien, nous sommes tous dans la même galère ici. Avec des gens que l'on ne connait pas vraiment pour la plupart. On ignore tout du passé des autres autour de nous. Tu es une Rejetée. Personne ne connait ton parcours. Construis-en un nouveau! Forge toi un nouveau caractère qui les pousseront à douter... Je suis en prison pour meurtre. Ils ne savent pas que je ne l'ai pas commis. Et je vais m'en servir.

Tout comme je vais me servir de mes envies de meurtre si ça s'avère nécessaire. Mais ça, elle n'a pas vraiment besoin de le savoir.
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

Message par naji2807 »

Rosaleen Kemer
23 ans, 1m72, Rejetée

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Je ne veux pas qu'elle se mette en danger pour moi, même si j'ai peur de mourir, incroyablement peur, et que je rêverai de pouvoir ainsi, me reposer derrière elle, sur elle, mais je ne peux pas faire ça, ce ne serait pas juste, ce serait lâche. Elle est plus jeune que moi, c'est à moi de la protéger, pas l'inverse, c'est à moi de rattraper une erreur que j'ai commise en n'ayant pas été plus prévenante, plus appliquée, il y a quelques années. J'ai encore l'impression que c'est de ma faute, même si je sais bien que ce n'est pas totalement le cas, je ne peux m'empêcher de me dire que si j'avais insisté, elle n'en serait pas là aujourd'hui.
- Je refuse que tu meurs pour moi, je réponds, catégorique.
Parce que c'est vrai. Je le refuse. Je refuse que quiconque meurt pour moi. C'est mon erreur, je dois l'assumer, jusqu'au bout. Et si je dois en mourir... J'espère sincèrement ne pas en arriver là, parce que je veux vivre, de tout mon coeur, de toute mon âme, mais si ça doit arriver, alors ça arrivera...
J'espère sincèrement que ça ne durera pas des mois, que nous serons vite sortis de là, mais je dois me rendre à l'évidence, pour que ce soit court, il faut que des gens meurent, beaucoup de gens, en très peu de temps... Parce que, soyons réalistes, il n'y aura pas seulement un mort, ce serait trop beau... C'est vrai, ils veulent du spectacle... et quel spectacle... Comment peuvent-ils croire que ça plaira aux gens? De voir ainsi la mort, la vraie, celle d'inconnus... moi ça ne me plairait pas, je trouverai ça cruel, affreux, et je suis sûre de ne pas être la seule. Mais Hurricane a pourtant raison, à tous les points de vue. Pourtant, je ne peux m'empêcher de lâcher, mue par un espoir totalement improbable :
- Peut être que ça ne marchera pas. Peut être que l'émission ne marchera pas, qu'ils n'auront pas beaucoup de publique... Peut être qu'ils arrêteront tout, alors, et qu'on pourra retourner à nos vies encore plus tôt que ça.
Même deux semaines, ça me paraît trop long, et encore plus quand je vois la soudaine violence qui éclate dans la pièce. Pièce qui n'est autre qu'un avion... J'en ai le tournis, et surtout, la nausée, c'est trop pour moi. La suspicion vient s'ajouter au reste, comme si la paranoïa n'était pas l'élément de trop... Je me sens mal, mais surtout, je commence à me méfier de tous ceux qui m'entourent. Eux qui ont réagi avec si peu de compassion, si peu de choc, si peu d'étonnement, comme si c'était un spectacle habituel. Et c'est peut être, et même sans doute le cas pour beaucoup...
Je fais part de mon raisonnement à Hurricane, et elle me prend par les épaules pour me secouer. Je m'accroche à ce qu'elle raconte, mais secoue la tête :
- Je ne peux pas jouer cette carte Hurricane. Je ne suis pas aller en prison. Je suis juste une p*ute, je lâche, et je ne sais pas faire autre chose, je dis en me rendant compte que c'est la vérité, je n'arriverai pas à leur faire croire autre chose. Mais tu as raison, pour toi, et c'est une bonne idée.
C'est dur à accepter, surtout maintenant, mais je me rends compte que même la mendicité ne m'a pas réussi... alors de toute façon, je n'ai pas le choix, il faut que je gagne cette émission.
Dernière modification par naji2807 le lun. 26 août, 2019 11:48 am, modifié 1 fois.
Lumione

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Message par Lumione »

Emma Siroux, 21 ans, rejetée, sœur aimante et aimée

La réponse d'Antonio est qu'il a vu trop de morts pour réagir "proprement". Je ne suis pas certaine qu'il soit tout à fait honnête parce que je pense que la réaction qu'on a face à mort ne change pas, elle peut s'atténuer mais elle ne change pas. Or il etait resté impassible face au cadavre.

Tout d'un coup, je me demandé ce que Nathan pense de moi en ce moment. Ce qu'il pense de ma détermination à le retrouver. Est-ce qu'il sera fier si je rentre ou est-ce qu'il sera dégoûté si j'ai tué quelqu'un ?

Antonio ajoute que c'est possible que ça se passe en forêt, peut-être là où il y a des ruines et qu'on pourrait se faire un abris la-bas. Il dit même qu'il pourrait m'apprendre à me défendre et à survivre. Nathaniel ne sait pas non plus comment se battre d'après ce qu'il dit pourtant il ne murmure que "peut-être" à la proposition d'Antonio. Je pense que cela pourrait m'être utile. Et à toi aussi Nat, au moins survivre. Si tu veux te cacher durant tout le jeu, tu savoir comment survivre.
Ce dernier pose une question: qu'est-ce que ça fait de tuer ? Je me doute bien que ce n'est pas à moi qu'il parle parce que je n'ai jamais tué personne. Je redoute la réponse d'Antonio. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai peur qu'il s'énerve ou si je redoute ce qu'il va dire et ce que cela voudrait dire pour moi. Est-ce que j'en suis vraiment capable si j'ai besoin ?
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Message par Springbloom »

/!\ Warning, Antonio se remémore son meurtre /!\


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PRISONNIER 23 ANS ITALIEN IRLANDAIS PERDU DANS SES ERREURS CHERCHE UNE ISSUE
Quelque part en chemin pour l'arène Avec Emma (Lumione) et Nathaniel (Naji)





Ca fait quoi de tuer quelqu'un ?

La question résonne comme un écho entre mes tympans. Qu'est-ce que ça fait de tuer quelqu'un ? De supprimer l'existence de quelqu'un de la surface de la Terre ? De sentir le dernier souffle de quelqu'un devant soi, de le voir s'éteindre, lui, ses espoirs, ses projets, ses souvenirs, tout ce qu'il avait pu imaginé, de tout voir partir en fumée, dans les profondeurs ?

Mon regard se perd sans savoir quoi regarder : les yeux de Nathan ? ceux d'Emma ? le plafond ? le sol tremblant de la pièce ? mes mains ? Mes mains...Elles sont tâchées de rouges, d'un grenat sombre, tirant sur le noir dans la pénombre. Mes paumes sont pleines de sang. Celui de Johns.


✴✴✴

Son corps se vidait petit à petit devant moi, d'hémoglobine, de dioxygène, de vie, jusqu'à devenir cadavre. Sa tête était rejetée en arrière sur le dossier de son fauteuil, son regard vitreux cherchant à se raccrocher à la lumière du luminaire qui se trouvait derrière lui, seule source de clarté dans la pièce plongée dans la pénombre : sa lueur d'espoir. Un homme se tenait à ses côtés, observant l'entaille sur sa gorge, de laquelle le liquide vermeille ne cessait de couler. L'obscurité ne permettait pas de percevoir le haut de son visage, mais un rictus fendait ses fines lèvres. D'un geste délicat, il posa sa ma droite sur la bouche du futur macchabée qui respirait encore faiblement, le priant de ne pas émettre un seul son - comme s'il en avait été capable. Sa main gauche resserra son emprise sur le manche du poignard qu'il leva de manière à ce que sa victime puisse voir le coup arrivé : il était déjà mort. La main armée trembla de rage tandis que la droite se crispait sur le visage, laissant ses ongles griffer la peau qu'il sentait déjà froide. Bientôt, les coups plurent sur la dépouille encore fraîche, chacun d'eux pénétrant dans la chair comme dans du beurre, en ressortant avec une gerbe de sang, venant d'autant plus salir la chemise blanche du mort, déjà écarlate. L'autre ne semblait pas s'épuiser d'assaillir l'inerte de coups désormais inefficaces. Ses cris devenaient presque animal à mesure que le corps se paraît de plaies béantes qui ne se refermeraient jamais.

Et puis, soudainement, sa main se stoppe au cœur d'un geste, prise d'un élan de morale incongrue dans cette situation. Le poignard s'effondre sur le plancher dans un fracas qui fait trembler les murs silencieux de la pièce, laissant sur les planches une tâche brunâtre, ineffaçable. La fureur de l'acte laisse bientôt place à un sentiment bien plus profond, constant et éternel : la peur. Les mains si certaines se mettent à trembler, la vibration remontant petit à petit à tous les membres, jusqu'à ce que les yeux finissent par analyser la scène. Ils y voient le sang, la violence, la furie incontrôlable et ils ne peuvent croire que ce sont ces mains qui en sont la source. Ces mains...

Il quitte précipitamment la pièce, laissant la porte et les plaies béantes ouvertes, courant sans vraiment savoir où, désirant plutôt que tout quitter cet endroit. Ses pas ne le mènent nulle part, son regard ne pouvant se détacher de ses paumes empourprées. Il faut qu'il efface ça, que cette chose disparaisse de sa peau, et peut-être que cette sensation de terreur, ce dégoût pour lui-même s'en ira. Là voilà, son échappatoire, filant entre deux buissons : un ruisseau. Il s'y précipite, ne prenant pas attention à son pantalon qui trempe dans la boue qui borde le cours d'eau. Frénétiquement, il nettoie ses bras et ses mains avec l'eau froide, mais le sang reste ancré sur sa peau, indélébile. Comme une encre rouge sang, elle va s'infiltrer dans ses pores, dans sa chair, dans ses veines, dans la moindre parcelle de son corps et il ne pourra plus jamais l'ignorer. Mais il peut encore la faire fuir, il faut juste frotter plus fort, et tout partira.

Lorsque les autorités arrivèrent, elles trouvèrent le jeune adulte penché au-dessus d'un cours d'eau, les yeux cernés et parcouru de cernes, fixant d'un regard vide ses avants-bras qu'il continuait de frotter convulsivement, la chair presque à vif.


✴✴✴

Je peux encore le voir sur ma peau, carmin si tranchant avec la pâleur de ma chair, si je me concentre bien. Comment ai-je pu répondre sans la moindre hésitation dans la voix, sans le moindre tremblement, que Johns méritait de mourir à peine une semaine après son meurtre, alors que j'avais encore la marque des blessures que je m'étais infligées pour effacer toute trace de lui sur mon corps ? Je suis incapable d'expliquer ce que j'ai ressenti sur le coup, mais même mes actions des jours suivants me sont encore incompréhensibles.

A vrai dire, depuis ce jour, ai-je un seul jour été capable d'expliquer pourquoi j'agissais de telle ou telle manière ? Quand est-ce que j'ai perdu le contrôle sur moi-même et sur mes émotions ? Depuis combien de temps je les laisse décider pour moi, agir pour moi, parler pour moi ? Ai-je seulement un jour retrouvé mon calme et ma réflexion passée ? Je ne raisonne plus, je fonce tête baissée sans savoir pourquoi. Et, à vrai dire, je ne suis même pas certain que cela ait commencé avec l'assassinat de Johns, ni même avec le premier auquel j'ai participé. Non, dès ma première agression, dès ce jour où j'ai vu le sang d'Eddy se répandre sur le sol de sa boutique, je ne savais déjà plus ce que je faisais.

Quand Nathan m'a posé sa question, j'aurais voulu mentir, poursuivre l'idée que je m'étais faite à peine cinq minutes plus tôt, me la jouer victime pour mieux prendre les gens de revers. Mais je ne peux pas, je ne peux plus.

- Ca te brise. A jamais, lui répondis-je en fermant les paumes pour faire disparaître le sang qui s'y trouve - comme si je pouvais oublier ce qu'il s'était passé - sans vraiment savoir s'il voulait connaître ou non la réponse.

Jamais plus qu'aujourd'hui je n'ai regretté tout ce que j'ai fait, à part peut-être quand j'ai pris mon courage à deux mains pour avouer mes erreurs à Noora et lui implorer de tourner la page sur tout. Eddy ne méritait pas de voir sa boutique saccagée et gagner cinq points de sutures au passage. Johns, même si les grands de New Union avaient plus ou moins conscience de ce qu'il faisait, n'aurait pas dû mourir, plutôt prendre ma place en prison à perpétuité. Je n'ai jamais rien fait de bien pour eux, pour Noora ni pour personne. Moi qui me vouait à une carrière de chirurgien, j'ai foncé tête baissée dans une voix à l'opposé de celle à laquelle je me destinais.

Après quelques secondes d'un silence pesant dont je ne semble pas voir la fin, perdu dans mes pensées qui ne me mènent nulle part, je finis par poursuivre :

- Quoi qu'il advienne, ces leçons n'auront que pour but de vous défendre, à survivre et peut-être à donner quelques soins. Pas à tuer qui que ce soit.

Je ne sais même pas si je serais en mesure de tuer à nouveau, à vrai dire, même si ma vie en dépendait...le meurtre vous ronge de l'intérieur, désiré ou non. Mes pensées ma ramènent à ce qu'il vient de se passer et je lance un regard en direction du cadavre et de celui qui l'a indirectement abattu, qui finit difficilement par s'en détourner. L'avenir est malheureusement incertain et rien ne me permet de croire que je pourrais échapper de nouveau à la violence. Après tout, il y a encore quelques minutes à peine, j'étais prêt à y replonger. Mais je croise les doigts, plus que tout au monde, je l'espère, que les jours futurs seront cléments.

Je n'ai pas envie d'être hanté par de nouveaux démons à qui j'aurais moi-même ouverts à la porte.
naji2807

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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Event 1: L'Annonce]

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Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
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Je pose une question dont je ne suis pas sûr de vouloir connaître la réponse... Je ne peux qu'imaginer ce que cela fait de tuer quelqu'un, et c'est largement suffisant comme ça, et pourtant, je demande à Antonio, parce que... parce que... je ne sais pas. Peut être pour me conforter dans mon idée... ou peut être simplement parce que je veux savoir si Antonio est réellement un monstre, si tuer nous fait devenir si monstrueux qu'on en oublie la cruauté d'un tel geste.
Le regard d'Antonio semble devenir flou tandis qu'il observe ses mains. Je me demande ce qu'il y voit, ce qu'il perçoit que je ne vois pas. Revit-il son meurtre? Ou bien est-ce totalement autre chose? A quoi pense-t-il? L'ai-je fait replonger dans de douloureux souvenirs? Ou au contraire, apprécie-t-il de se remémorer cet acte horrible?
Je le scrute, attendant maintenant presque avec impatience la réponse que je n'étais pas sûr de vouloir. C'est peut être la curiosité morbide, ou une désespérante envie de croire qu'Antonio n'est pas un terrifiant meurtrier avide de sang... et quand la réponse arrive, je ne sais quoi penser. Je suis soulagé, parce que ça signifie qu'Antonio est resté humain. Et en même temps, j'ai de la peine pour lui, parce que ça signifie qu'il vivra à jamais avec sa culpabilité... et ça confirme ce que je pensais, que je ne pourrais jamais tuer, que je ne pourrais jamais ôter la vie... Je ne pourrais pas vivre avec ça.
Je baisse les yeux, ne sachant pas quoi répondre, et finis par lâcher :
- Désolé, je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs.
Je me sens vidé. Physiquement, et mentalement. Vidé de tout espoir, vidé de toute énergie. Le désespoir vient lentement effacer tout le reste, ne laissant que la peur. La peur et le désespoir. Mes mains tremblent toujours, mon corps aussi, mais je ne le sens presque plus, et mes larmes, que je croyais intarissables, cessent de couler... j'aurai presque préféré continuer à pleurer, continuer à ressentir cette horrible douleur, ce sentiment de honte, cette culpabilité, tout plutôt que ce désespoir qui emprisonne ma poitrine au point que j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer.
Je ne sais pas si je veux qu'Antonio m'apprenne des choses. Je veux juste m'en aller. Je veux juste disparaître. Je veux juste que tout disparaisse, qu'on me laisse retrouver Luka, me perdre dans ses bras, dans son odeur, et tout oublier, comme si rien n'était arrivé, comme si je n'étais jamais parti... Luka... Je ne le reverrai jamais...
- A quoi bon survivre pour quelques jours seulement, si c'est pour finir par mourir, un peu plus tard...
Le désespoir m'étreint avec encore plus de forces, il teint de noir tout ce qui m'entoure, et il me pousse doucement à oublier l'idée de retrouver Luka un jour.
Tiine

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Message par Tiine »

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Ellie Robbins
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24 ans
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Honnêtement, j’ai envie de faire comme les autruches et de m’enfouir la tête dans le sol lorsque j’apprends que Daisy vit dans la rue. Moi qui continuais à lui poser des questions sur son calme olympien comme une greluche… En plus elle est pragmatique et me dit que perdre son calme ne l’aiderait pas à ouvrir la porte.
- Ah oui…c’est vrai que ça aide, de ne pas se laisser aller à la panique…dis-je timidement.
Lorsque la situation entre les deux jeunes hommes devient tendue, j’invite Daisy à accélérer dans sa mission « Ouvrir le plus vite possible cette serrure à la c*n ». Daisy n’a pas l’air aussi calme qu’il y a quelques minutes. Est-ce que c’est lié au fait qu’un combat entre trois candidats est éclaté d’un coup, ou bien est-ce lié au fait que je suis prête à secouer Daisy comme un pruneau si ça peut ouvrir la porte plus vite ? Personne n’aura jamais la réponse à cette question. Cependant, ma nouvelle connaissance tente de reprendre son calme avec de profondes inspirations et me fait comprendre que je ne l’aide pas trop en lui brayant dessus.

Juste après la mort de l’autre taré dégénéré, l’odeur et la vue de son cadavre transpercé de toute part me donne d’horribles nausées. Je sens alors une présence à côté de moi. J’entends la voix de Daisy qui me conseille de prendre de grandes inspirations. Je sens également qu’elle me remet deux petits objets dans la main. Lorsque j’ouvre cette dernière, je constate que ce sont mes boucles d’oreilles. Vient ensuite sept mots qui me font l’effet d’un coup de poing dans le bide : « Je n’arrive pas à ouvrir cette porte ».
Une fois que j’ai assimilé la nouvelle que nous sommes actuellement dans un avion à destination du lieu de notre mort certaine, je me plains à mon interlocutrice. Je n’ai pas très envie de continuer ce petit voyage à quelques mètres d’un cadavre ensanglanté qui me file la gerbe. Daisy me fait comprendre de manière très explicite et rationnelle qu’on n’a pas trop le choix de reste en compagnie du corps.

Ça y est. Je vais vomir. C’est officiel. D’un geste brusque, je tente de décaler Daisy le plus loin possible et essaye d’articuler :
- Recule, je vais-

Mais je n’ai pas l’occasion de finir cette phrase car un vomissement bruyant et intense inonde le sol en face de moi.

Une fois avoir expulser ce qui remontait le long de mon tube digestif depuis un petit moment, je regarde les yeux larmoyants la jeune fille en lui disant le plus platoniquement du monde :
- Je te l’avais dit.
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