Hé oui !!!!!! Un jour en avance, et comme je suis de méga bonne humeur (J'ai eu mon code !!!!!!!!!!!) J'en mettrais un autre samedi !!!! Mais c'est exceptionnel !!!!!!!! Bon, bah, bonne lecture !!
Chapitre 7
Cela faisait tellement longtemps que je n’étais pas allé le voir que j’en eus honte. Il était là, souriant, avec ces gâteaux immondes qu’il voulait absolument me faire goûter. Habituellement, je venais avec James. July était un peu trop sensible à son parlé brusque. Il faut dire qu’il était plein de bonne volonté, mais peu de gens arrivait à le voir, à cause de sa façon maladroite de l’exprimer.
-Encore un peu de thé, Alice ?
-Avec plaisir, Hagrid.
-Alors, pourquoi n’es tu pas là avec James, Dorian et Max ?
-Je me suis disputé avec James. Mais ça va passer. Dites moi, Hagrid, est-ce que vous avez connu ma tante ?
-Votre tante ?
-Oui, Luna.
-Bien sur. Pourquoi ?
-Parce que le professeur Londubat m’a chargé de lui dire bonjour et je me demandais d’où il pouvait la connaître.
-A leur époque, elle s’appelait encore par son nom de jeune fille. Luna Lovegood. Une gentille fille. Elle faisait partie de l’Armée de Dumbledore. D’ailleurs, elle faisait partie des rares qui s’étaient retrouvés au ministère de la magie, dans leur combat contre Tu-Sais-Qui. Neville et elle ont été très proches. Je me souviens d’ailleurs que le père de James, Harry, était persuadé qu’ils finiraient ensemble. Mais ça ne s’est pas fait. Enfin, ce ne sont que des ragots !
-Je comprends mieux, souris-je.
-Alors, pourquoi tu t’es disputé avec James ?
-A cause de son fonctionnement de pensée. C’est difficile à expliquer. C’est son rapport aux filles qui me pose problème.
-James est un coureur de jupon ? s’exclama-t-il.
-Non ! Absolument pas, c’est plutôt l’inverse. Une fille n’est capable de rien et pas digne d’intérêt d’après lui. Il ne pense pas que Lily soit capable de se voir confier la cape ! Ça me met hors de moi ! Je ne comprends pas pourquoi il est comme ça !
-Ah, ma pauvre Alice. Il y a un monde entre les hommes et les femmes et ni l’un ni l’autre n’arrivent à se comprendre. Tel que je le connais, il doit s’en vouloir de t’avoir mit dans cet état. Ça m’étonne d’ailleurs qu’il ne soit pas venu. Quand il se sent mal, il vient me voir, généralement.
Des coups retentirent à la porte. Hagrid se leva et regarda par la fenêtre.
-Tu vois, je t’avais dis qu’il viendrait !
-Oh non, m’écriais-je. Je ne veux pas le voir.
Il me regarda tristement et me fit signe d’aller dans le fond.
-Tu pourras sortir par la porte de derrière.
Je m’y aventurais mais attendais de le voir rentrer pour partir.
-Tiens, James ! Que fais tu de beau ! Ça faisait longtemps que tu n’étais pas venu.
-Désolé Hagrid, j’aurais dû.
-Alors, c’est quoi cette fois ci ?
-Comment ça ?
-Allons, James ! Tu viens voir ce vieil Hagrid quand tu es contrarié ou que tu t’en veux, alors dis moi.
-C’est faux, je ne viens pas que pour ça. Je t’ai déjà ramené des friandises de Pré-au-Lard. Et je viens de temps en temps, pas forcément pour me …
-James, Alice est passée.
-Oh, s’exclama-t-il, s’arrêtant de parler un moment. Et qu’est ce qu’elle à dit ?
-Ça, c’est à elle que tu dois demander.
J’entendis l’ainé des Potter soupirer.
-Je ne sais même pas pourquoi elle est en colère.
-Tu sais mon garçon, c’est toujours difficile de comprendre une fille. Et vice versa.
C’était bien vrai ! Je restais dos au mur, sachant que je devais partir, que je n’avais pas le droit d’écouter. Je ne fis aucun geste pour m’en aller.
-Je ne sais pas vraiment comment agir avec elle, ces derniers temps. Elle a vécu des choses traumatisantes, et la plupart sont de ma faute.
-James ! Ce n’est pas toi qui a lancé ce cognard, ni toi qui l’a enlevé et mit dans une pièce. Tu n’as pas à t’en vouloir. Je suis sur que, aussi fâchée qu’elle soit, Alice ne t’en veut pas pour ça.
-Tu sais, Hagrid, ça m’a fendu le cœur de la voir pleurer. C’était la première fois que je la voyais faible, et je la tenais dans mes bras, pendant qu’elle faisait son possible pour être forte. Elle pleurait comme si elle avait cru que personne ne la trouverait. Et le lendemain, tout le monde venait lui balancer sa faiblesse à la figure. Je sais qu’elle avait honte de s’être fait enlevé, sans rien avoir pu faire. Et j’ai admiré sa force, celle de pouvoir dire à tout le monde que, non, elle ne savait pas qui l’avait attaqué. A sa place j’aurai gueulé, j’aurais frappé, lancé des sorts pour qu’on arrête de venir m’embêter.
Oh ! Par Merlin ! James Potter qui dit à quelqu’un qu’il m’a admiré ? Je crois que je vais mourir de bonheur ! Non, ressaisis-toi, Alice ! Tu lui en veux quand même ! Mais après ce qu’il a dit, est-ce qu’il faut encore lui en vouloir ?
-Et Lily ? Alice m’a dit que tu ne voulais pas lui prêter ta cape. Alors que vas-tu faire ?
-Rien. Je ne compte pas la lui passer, cette fois. Elle n’est pas prête.
Oh ! Très bien, Monsieur. Tu peux rêver pour que je te pardonne, finalement ! Après tout, je ne suis pas censé avoir entendu !
Je passais la porte arrière et traversais le parc pour retourner au château. Je fulminais, mais moins qu’en venant voir Hagrid. Arrivé dans la Grande Salle, je cherchais Lily des yeux. Je ne la vis, ni elle, ni Hugo. Peut-être seraient-ils dans la Salle Commune. Je montais en prenant mon temps. July devait m’avoir cherché pendant une heure maximum, avant de se rendre dans la bibliothèque, à se ronger les doigts en craignant qu’il me soit arrivé quelque chose. Quand j’aurais trouvé Lily et réglé son problème, je lui demanderai d’aller la voir et de la rassurer. Je voulais rester seule encore un peu.
Lorsque j’entrais dans la Salle Commune, je fus surprise de ne voir presque personne. Je réfléchissais de l’endroit ou elle pouvait être lorsqu’une touffe rousse débarqua des escaliers du dortoir des garçons.
-Alice !
-Hey, Lils ! Ton frère ne compte définitivement pas te laisser y aller. D’ailleurs, tu m’as dit que c’était un anniversaire, mais d’après James, ce n’est pas vraiment ça !
Elle s’arrêta devant moi et regarda ses pieds.
-Ecoute, on aurait d’autre chose à faire, on ne voulait pas en parler, mais, en fait, ce n’est pas vraiment pour la fête qu’on y va. C’est pour … autre chose. On ne compte pas rester longtemps. Seulement … Je suis désolé, mais on ne peut pas en parler.
-Euh, j’ai absolument rien compris, là !
-Alice, s’exclama Hugo. Je suis désolé, mais là maintenant, on ne peut rien t’expliquer. Par contre, peut-être que demain …
Il se retourna vers sa cousine et la concerta des yeux.
-On le lui doit bien, avec tout le mal qu’elle se donne.
-Tu as raison.
Hugo se retourna et me regarda.
-Demain, on pourra tout t’expliquer. Promis. En attendant, fais-nous confiance, s’il te plait !
Je regardais ces deux enfants, qui ne voulaient que ça. Ce que tout le monde voulait. Qu’on les prenne pour des grands et qu’on puisse penser qu’ils étaient capables de faire face à différentes situations. Je soupirais.
-Dites moi, êtes vous plus studieux que James ? Savez vous ce qu’on affronté vos parents, à vos âges ?
-Euh, à douze ans ?
-Moi je sais ! s’exclama Hugo. Maman, elle savait pleins de choses sur le Basilic, et même qu’il y a eut une attaque et qu’elle est la seule qui avait comprit que c’était un Basilic !
-Oui ! Et Papa, il a tué le Basilic et tué le souvenir de Voldemort !
-Voila. Alors, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas faire confiance à deux enfants, qui ont des parents qui à leur âge affrontaient déjà le plus grand mage noir de l’Histoire. Je pense que vous êtes capable de vous sortir de TOUTES situations. Contrairement à James, j’ai confiance en vous. Quoi que vous ayez à faire à cette fête, je sais que vous n’abuserez pas.
Les deux garnements me regardaient stupéfait qu’on ait accepté de les écouter. Tout le monde les voyait comme des enfants. Leurs frères et sœur les considéraient comme des gamins qui avaient le malheur de trainer dans leurs pattes. Mais j’étais sur que leurs parents, malgré leur immense amour qui les menaient à les voir comme leurs bébés, les auraient laissé faire.
-Chacun doit faire ses preuves dans le monde. Et vous, comment ferez vous si personne ne vous en donne l’occasion ?
Sans pouvoir prononcer un mot, ils fondirent sur moi en me prenant dans leurs bras. Je les serrais contre moi, me rappelant le nombre de fois où, lorsque j’étais avec Teddy, ils venaient me réclamer des câlins. Maintenant, ils se considéraient trop grand. C’était ce qui me permettait de voir qu’ils avaient grandit.
-Alors, comment on fait pour la cape ? leur demandais-je en souriant et en frottant leurs têtes rousse et brune et observant leurs yeux marron.
-En fait, sourit Lily, on l’a déjà.
-QUOI ?
-Oui, on est allé la piquer dans la chambre de James. Et on à aussi prit sa carte !
-Quelle carte ?
-Tu n’es pas au courant ?
-Non.
-Oh, bah, je vais te montrer.
Elle déplia un bout de parchemin, le même que j’avais vu le jour où on s’était vengé de Peeves. On y voyait tout le monde, marqué par des pas et le nom au dessus.
-C’est la carte du maraudeur. C’est mon grand père James qui l’a fait. Normalement, c’est Al qui devrait l’avoir, mais il l’a laissé à James. On l’a piqué avec la cape, comme ça, on saura quand sortir de Serdaigle sans se faire prendre !
-Ouaw ! C’est génial cette carte ! Donc, vous avez ça et la cape. C’est parfait ! Donc retrouvez-moi ici à 21h. Je ferai ma ronde un peu plus tôt, en espérant que cette fois, McGonagall ne me colle personne pour faire la ronde avec moi.
-Pourquoi ? C’est pas bien ?
-Si, mais, j’aime bien être seule, des fois.
-D’accord chef ! Dites, chef, il va falloir continuer notre collaboration ! Je trouve qu’on forme un bon groupe !
Je souris. Ils étaient mignon, ces deux là. Tant mieux ! J’avais passé trop d’année à jouer la jeune fille rangé. J’avais envie de m’amuser !
-Sans problème, mais mes loulous, il va falloir se trouver des noms de codes !
-D’accord, on va y réfléchir !
-Au fait, Lily, ils t’ont laissé quoi, tes parents ?
-Comment ça ?
-James à la cape, Albus devait avoir la carte, et toi ?
Elle jeta un regard à Hugo avant de me faire face, avec un petit sourire moqueur.
-Ils m’ont offert un miroir !
Ils rirent et commencèrent à partir.
-Lily !
-Oui chef ?
-Tu peux dire à mon amie July que je suis toujours en vie et que je vais bien ?
-Bien sur chef !
J’entendis son rire cristallin raisonner dans les couloirs jusqu'à ce que le tableau de la Grosse Dame se referme. J’allais retrouver ma chouette à la volière, Hestia, qui avait un nom de déesse grec, dû à l’époque où j’étais folle de mythologie.
-Alors, ma belle, comment vas-tu ?
Elle s’envola et vint se poser sur mon épaule pour se frotter affectueusement contre moi. Elle avait six ans. C’était une Ninoxe rieuse, appelé aussi chouette à joues blanches. Je l’avais reçu le jour ou j’avais eu ma lettre annonçant mon admission à Poudlard. Elle n’aimait personne à part moi. Je l’avais trouvé dans les bois et l’avait amené dans une boutique d’animaux, pour qu’on la soigne. Ils l’avaient gardé mais elle n’avait jamais laissé quiconque approché. Jusqu’au jour où, trois mois après, j’étais allé la voir. A la surprise générale, elle s’était envolée jusque moi. Le gérant avait paniqué, pensant qu’elle voulait m’attaquer, mais elle s’était posé sur mon épaule et je l’avais caressé. J’avais dû lui dire au revoir, triste comme si je n’allais jamais la revoir, ce qui était faux puisque je revenais sur le chemin de traverse environ tous les mois. Ce que je ne savais pas, c’est que ce jour là, mon père était allé demander au pauvre homme qui tentait de géré ma petite merveille du mieux qu’il pouvait, de me la réserver, pour lorsque je recevrais mon admission à Poudlard.
-Alors, je n’ai pas pu te le demander la dernière fois, il y avait trop de monde. Dis-moi, tu n’as pas mordu Papa cette fois !
Elle ouvrit de grands yeux innocents. Hum ! Ça voulait tout dire, ça.
-Hestia ! Je t’avais dis de faire un effort !
Elle baissa la tête. C’était toujours la même chose. Papa adorait câliner les bêtes, et Hestia ne supportait pas que quelqu’un d’autre que moi puisse la caresser trop longtemps. Je lui grattais sous le cou et elle laissa échapper un petit cri content.
-C’est pas grave ma belle. Mais la prochaine fois, fais un effort ! Promis ?
Elle secoua la tête et je la caressais de plus belle.
-Dis, tu me rejoins ce soir ? Pour ma ronde, j’ai des tas de choses à te raconter, depuis la dernière fois !
Hestia hulula et s’envola effectuer le tour de la volière avant de se reposer sur mon épaule. J’éclatais de rire. C’était incroyable comme je la connaissais bien.
-Oui, c’est bien patrouiller dans les couloirs, pas la danse !
Je la regardais et fermais les yeux pendant qu’elle passait sur me genoux. J’étais assise en tailleur.
-T’en as de la chance de pouvoir voler ! Si je pouvais, je m’échapperais quelques heures, j’irais de l’autre côté du lac, sur les montagnes. J’irai aussi sur la plus haute tour de Poudlard et je regarderai en bas. Je me rendrais à Londres et j’irai me poser sur Big Ben. J’irai en France voir la tour Eiffel, aux Etats Unies pour passer au dessus des grands canyons. J’irai aux chutes du Niagara, même si je ne sais pas ou c’est.
Une voix timide s’éleva.
-C’est en Amérique.
-Aaaaaah !
Je rouvrais les yeux en même temps que Hestia pour me retourner vers l’entrée. Une grande tête blonde aux yeux marron me regardait, gêné. Vincent. Bon sang ! J’avais la poisse.
-Désolé d’avoir écouté, je voulais juste envoyer une lettre mais je ne voulais pas te déranger. J’allais partir et …
-T’as tout entendu ?
-Euh, à partir de Tour Effel.
Il était rouge de confusion. Moi je n’étais qu’écarlate de honte. Si quelqu’un nous trouvait comme ça, il avait de quoi se faire tout un film.
-La honte, la honte, la honte, la honte !
-Mais non ! Tout le monde à des rêves.
-Ouais, mais il n’y a que peu de personne qui tombe sur des abruties qui raconte leur rêves à leur chouette.
Celle-ci me donna un coup de bec, fâchée que je la considère seulement comme un animal, et s’envola loin de moi.
-Hestia !
Celle-ci refusa de redescendre.
-Dis-moi, ça aussi, il faut que je l’oublie avant que tu me jettes un sort ?
Vincent était maintenant mi-confus, mi-moqueur.
-Tu sais, si tu dois oublier quelque chose, ça veut dire ne même plus l’évoquer !
-Même pas avec toi ?
-Vincent ! Tu es très sympathique, mais je préfèrerais éviter que l’on m’assassine parce que j’ai dis une bêtise.
-Du genre, tu plais à July.
-Hey !
Il sourit, il me taquinait.
-Ouais, de ce genre. D’ailleurs, je suis jalouse, tu t’es rappelé de son nom directement alors que moi t’as mis du temps.
Alors que je pensais juste le charrier, il perdit son sourire pendant quelques secondes.
-Vincent Crakels, ce pourrait-il qu’elle te plaise aussi ?
-Je crois que tu as raison, il vaut mieux que j’oublie !
Soudain, plusieurs choses se mirent en place dans mon esprit. Les petits coups d’œil de July à la table des Serdaigles depuis le début de l’année, ceux plus long, comme des absences ou de la fatigue depuis quelques temps, sa lenteur à ranger ses affaires en cours de Métamorphose, le mardi, puisqu’il avait cours après, le nombre de fois où, à la bibliothèque elle se retournait quand sa table faisait un peu de bruit. Seulement pour sa table. Seulement pour lui. Ce n’était pas depuis qu’elle lui était rentrée dedans qu’elle avait commencé à le remarqué. Non, ça faisait bien plus de temps. Et moi j’avais tout enregistré sans en tirer de conclusion. Quelle poire j’étais !
-Dis-moi, Vincent. Depuis combien de temps l’a tu remarqué ? Depuis combien de temps connais-tu son nom ?
Le pauvre garçon devint rouge pivoine. Ha ha ! Chacun son tour !
-Depuis plus longtemps que je ne le pense, n’est-ce pas ? Tu le connaissais avant qu’elle ne te le dise, pas vrai ?
-Ok, j’avoue ! Mais tu dois me promettre de ne rien dire ! Sinon, c’est moi qui te jette un Oubliette.
-Cher Vincent, je crois que l’on va devoir former une équipe ! m’exclamais-je en lui tendant la main. Parce que le problème de ma July, c’est qu’elle est d’une timidité excessive lorsqu’il s’agit des personnes qu’elle apprécie. Je veux dire, on est dans le même dortoir depuis des années, et elle à mit un mois avant d’osé m’adresser elle-même la parole ! Avant, c’est moi qui venait la voir. Heureusement, ça s’est arrangé. Mais c’est pas le top quand même.
Il sourit et attrapa ma main.
-Très bien, j’accepte l’équipe que tu me propose avec plaisir.
Nous descendîmes ensemble en parlant de choses et d’autres, de peur qu’on nous surprenne à parler de July.
21h sonna. Je descendis, mon badge de préfète dans la poche. Au milieu de l’escalier, on tapa au carreau de la vitre. J’ouvris pour voir apparaître Hestia. Elle m’avait pardonné. Une bonne chose de faite. J’arrivais en bas et vis James. Je serrais les points et avançais comme si je ne l’avais pas vu.
-Alice !
-Que veux-tu, Potter !
-Te parler.
-Parfait, moi pas. Bonne nuit.
Je sentis un courant d’air et une main qui se posait doucement dans mon dos, me faisant sursauter. Lily.
-Ecoute, je ne sais même pas pourquoi tu m’en veux.
-Cherche, peut être que je te le dirais un jour. En attendant, j’ai autre chose à faire.
-Je t’accompagne dans ta ronde.
-Non merci.
-C’est pas une proposition, c’est une obligation.
Ça y est. J’avais de l’air qui sortait par les oreilles. Je dû me retenir pour ne pas crier.
-Tu vois ! C’est pour ça que je t’en veux ! Pourquoi est-ce que j’aurais besoin que tu viennes ? Parce que je suis une fille fragile, faible, qui n’est que capable de se faire enlever et assommer par des cognards, c’est ça ?
-Alice, il ne faut plus que tu fasses tes rondes seule.
-Ecoute moi bien, Potter, je n’ai pas besoin de toi pour ma patrouille, ce soir. J’ai ma baguette, cette fois, et j’ai Hestia avec moi. Je ne suis pas seule. Maintenant, va te coucher, et laisse moi faire mon boulot.
J’avançais vers la porte, la main de Lily accroché à ma robe de sorcière. James fit un pas sur le côté pour me bloquer la sortie. Je le regardais droit dans les yeux.
-Tu sais, on n’est pas dans les couloirs. Tu essayes de m’empêcher de faire ma ronde, tu essayes de me suivre, c’est simple, je te jette un sort.
Il tenta de juger pour savoir si j’étais sincère et vit que je l’étais.
-Très bien. Je suis désolé, Alice, d’avoir pensé que tu pouvais avoir besoin d’une quelconque protection.
Il fit demi-tour, et ses paroles me restèrent entre la gorge. De temps en temps, j’étais heureuse de sa protection. Mais pas quand je voulais être seule comme à ce moment. Le souvenir de ses bras quand il m’avait retrouvé dans la salle abandonné me revint. Il allait falloir que je m’excuse quand même. Et que je le remercie.
Une fois dans le couloir je m’adressais aux deux petits monstres.
-Mission accomplie.
-Hé hé ! s’exclama Lily. Je suis sur que James vient de partir chercher la cape pour te suivre. Dommage, j’aurais voulu voir la tête qu’il va faire en se rendant compte qu’elle n’est plus là, mais avec moi.
Je crus presque entendre le cri de rage que James allait pousser d’une minute à l’autre, avant qu’il court au pied des escaliers menant au dortoir des filles. Oublierait-il qu’il ne pouvait pas y monter, ou hurlerait-il seulement son nom ? J’allais l’apprendre en revenait de ma patrouille.
Alors, vous le détestez toujours, ce cher James ??