Je suis désolée de ne pas avoir posté depuis deux mois, je n'ai même pas d'excuses en plus :/ Comme je suis en vacances à la fin de la semaine j'espère que ça me fera reprendre un rythme plus régulier et puis comme je retrouve l'envie d'écrire ça devrait aller ^^
Ayrad
Je souris, plutôt content de savoir qu'elle a une idée. Ça me rassure au fond, et puis je sais que nous n'aurons pas à errer pendant un moment ce qui serait nettement pire. Et chez les célibataires nous trouverons sûrement quelqu'un capable de nous indiquer où il est. Vivant de préférence... - Si vous ça et que vous vous sentez en forme, nous pourrions le chercher ? Je veux dire, moi aussi ça ne me dérange pas de t'aider si tu veux de nous. Et avec de la chance nous trouverons quelque chose, proposé-je.
Et puis je ne pense pas qu'on risque grand-chose en allant là-bas. S'ils sont célibataires, ils ne risquent pas de perdre le contrôle parce qu'ils cherchent à protéger leurs proches, s'ils en ont. Disons que j'ai espoir de trouver un Mickael en pleine forme et toujours plus homme que bête.
Je prends quelques secondes pour répondre à la question de Cassandre histoire de trouver les mots justes. - Peut-être que "vouloir" était un peu fort. Je me disais que ça pourrait être bien pour vous de pouvoir faire connaissance sans forcément que je sois là avec vous, sur le coup ça me semblait logique mais puisque que vous pouvez m'éjecter quand ça devient sérieux, ça devrait aller, ajouté-je en plaisantant après avoir entendu Kelly.
Je réponds à son coup en luis bousculant la main l'air de rien, mais évidemment ce n'est qu'une excuse pour la serrer dans la mienne.
Mon léopard est très content de voir la facilité avec laquelle notre relation et nous-mêmes s'adaptons rapidement aux épreuves, c'est très agréable autant pour lui que pour moi.
Coucou les filles !
Lulu, je suis contente de te retrouver sur le rpg.
Cassandre
J'ai l'habitude d'être le plus souvent seule même si j'ai appris à aller vers les autres et à me faire quelques amis. Mais, depuis que j'ai brisé mon Silence, cette solitude me pèse un peu plus chaque jour. Et à cet instant, j'ai perdu mon courage. J'ai besoin de la présence de Kelly et d'Ayrad pour avancer. Je ne me vois pas partir seule à la recherche de Mickael dans le quartier des célibataires. J'ai besoin de m'appuyer un peu sur eux même si ce n'est que pour quelques instants. Kelly et Ayrad me proposent de m'aider dans ma recherche et j'hoche la tête doucement.
- Oui, je veux bien que vous m'accompagniez, s'il vous plaît.
J'ai aussi besoin de soutien parce que j'appréhende un peu ce que je vais trouver. Je me secoue intérieurement en me disant qu'il ne faut pas que je crois au pire. Il faut que je me dise que tout va bien pour lui, qu'il est sain et sauf et qu'il aide les autres.
Mes yeux se posent sur mes pieds pour me souvenir que je ne porte ni chaussures, ni chaussons. Je suis pied nu. Je ne peux pas marcher comme ça sinon je risque de me faire mal au pied. Je pense qu'il y a déjà bien assez de blessés pour ne pas que je me rajoute parmi eux.
- Il faut que je trouve des chaussures.
Je tourne la tête pour regarder ma maison détruite mais je pourrais toujours fouiller dans les décombres pour trouver ce dont j'ai besoin.
En m'observant Kelly et Ayrad, je vois la complicité qui les lie tous les deux et dans un sens, je les envie parce que j'aimerais connaître la même chose avec un homme. Je les trouve... attendrissant. Voilà, c'est ça. Ils sont attendrissants.
Kelly évoque des trucs de filles et Ayrad s'éclipserait à ce moment là. Enfin, c'est ce que je comprends. Je ne suis pas toujours très à l'aise avec les conventions humaines. C'est nouveau pour moi et j'apprends tous les jours. Mais j'ai toujours l'impression d'être en décalage avec les autres. Je leur adresse un léger sourire.
- D'accord alors on fera comme ça. Ça me plairait de discuter avec vous et de trucs de filles avec Kelly.
Je souris à sa taquinerie. Ma foi, qui aurait pu croire que j'avais failli mourir aujourd'hui ? Elliot avait le don d’exacerber ma nature plutôt positive.
- C'est notre force. j'aimerai que les hommes comprennent que notre force c'est notre nombre mais il faut qu'ils prennent conscience que pour ça il faut qu'on soit unis... Je suppose que je suis trop utopiste.
Avec amertume et tristesse je me remets à penser à mon père. Cet homme qui avait toujours penser que nous devions penser Psi, être Psi. Je me demande parfois ce qu'il est devenu mais pour le savoir je n'ai qu'à aller sur internet. Dernièrement les actions de Yilmaz Corporation ont légèrement baissés. J'ai cru comprendre que c'était parce qu'une rumeur courrait sur le fait que mon père était tombé malade. Je n'y croyais pas vraiment pensant plutôt qu'il s'agissait d'une rumeur lancée par un concurrent. Tôt ou tard il ferait une apparition publique et tout rentrerait dans l'ordre.
Les mots d'Elliot me sortent de mes pensées et je me sens soulagée.
- C'est déjà ça... Il va falloir que j'amène ma voiture à ton garage pour la réparer d'ailleurs... Mais je pense que je ne vais pas être la seule. Tu vas avoir du travail mon pauvre, tu vas peut être devoir faire des heures supplémentaires...
Je marquais une légère pause et passa mon bras autour de sa taille pour me rapprocher de lui.
- Tu vas finir riche comme Crésus grâce à ce tremblement de terre, plaisantais-je.
Une idée me traversa alors l'esprit.
- Et si on prenait des vacances ? Depuis que je travaille à la galerie je n'ai pris que des jours de repos par ci par là et j'ai envie de voyager. Avec toi.
Cette éternelle boule au ventre me prit l'estomac. Dès que je tentais quelque chose de plus "intime" avec Elliot j'avais peur qu'il ne parte en courant. Cette nuit avec lui me terrifiait déjà assez, peut être qu'il allait me trouver affreuse au réveil ou que je vais lui prendre toute la couette et qu'il déteste ça...
Je chassais mes question idiotes de mon esprit et me concentrait sur le présent.
- Il faut qu'on passe chez moi pour récupérer des affaires et euh, après on peut aller chez toi...
Twist
L'attente est longue et bien trop silencieuse à mon gout. Plus un seul bruit d'oiseau à la place des planches qui grincent et menacent de mon tomber sur la tête.
La mort ne m'a étrangement jamais fait peur. Pourtant quand on a vécu toute une vie avec la faucheuse qui vous poursuit il y a de quoi. La seule crainte qui m'anime c'est celle de rejoindre mes parents avant de les avoir venger. Il faut que je survive et il faut qu'Aurore ait survécu.
Je serai celle qui provoquera sa mort. Je suis sa faucheuse comme elle a été la mienne.
Chaos choisit se moment pour revenir et je l'écoute attentivement.
- Je me suis scannée et je n'ai aucune hémorragie il faut juste soulever cette poutre pour dégager ma jambe et faire revenir le sang dedans sinon je vais la perdre. A vous deux vous devriez y arriver.
Je capte son regard et hoche la tête.
- Tu vas y arriver Chaos. Ai confiance.
Désolée pour le retard, comme je l'ai déjà expliquée à certaine, j'ai eu de gros soucis familiaux et absolument pas la tête à écrire ou sinon que des trucs dépressif XD
Je suis à fond pour une saison 2 en tout cas ! <3 Hors de question de laisser mes persos **
Vous êtes en majorité partante pour une saison 2 et je n'ai pas envie de laisser tomber, non plus, ce rpg qui me tient particulièrement à cœur. Je vous annonce donc officiellement l'ouverture prochaine de la saison 2 de Psi Changeling.
Je vais faire une conclusion pour la saison 1 et je voulais savoir si vous vouliez que j'ajoute quelque chose pour vos personnages. Ou si vous préférez conclure vous-même. N'hésitez pas à m'envoyer un MP ou un message sur Skype pour me le dire.
Oh je suis contente que ça puisse continuer pour une saison 2 ! Surtout qu'on a commencé à former certaines relations entre nos persos et ç'a aurait été dommage d'en finir maintenant et puis j'espère que ce sera l'occasion d'avoir des nouveaux °^° !
Et sinon, je t'enverrai sûrement un message pour la conclusion
Je regarde mon territoire, les bras croisés sur mon torse. Le tremblement de terre nous a mis à mal mais tout le monde s’en est sorti sans blessure. Je venais de terminer de rassurer tout le monde, les femmes et les plus jeunes avaient besoin de ma présence et mon contact et les rassurer était loin d’être une corvée.
- Matt ! Il faut que tu vois ça !
Je fronce les sourcils et me dirige à grands pas vers mon lieutenant. Il me tend une des tablettes qu’il avait dans les mains et ce que je vois sur l’écran me fait bouillir.
- Mon nom est Darwin. Vous pensez être en sécurité dans ce monde, un monde qui pourri à vue d’oeil mais que personne ne se décide à changer par pur conformisme. J’ai donc pris la décision de faire bouger le choses. Je n’ai aucun camp, ne chercher pas mes ennemis ou mes alliés. Ils sont partout et nulle part à la fois. Tout ce que vous devez comprendre c’est que je revendique ce tremblement de terre. Il est temps de vous réveiller de ce coma qui n’a que trop duré. Je mets ma puissance, jusqu’ici inégalée au service de la plus noble cause possible ; un monde meilleur et peu importe le nombre de tombe qui viendra paver ma route.
La communication s’arrête là et je sers les dents pendant quelques secondes.
- Jeff, je veux que tu le traques, que tu trouves cet enfoiré.
- J’ai essayé Matt, mais impossible c’est comme s'il n'avait jamais existé. On ne trouve aucune trace. C’est un pro et ça me fait mal de le reconnaître.
- Il doit forcément y avoir quelque chose !
- Il a diffusé son message sur tous les écrans, tout le monde en parle et personne n’arrive à remonter à la source.
- Merde !
Je marque une pause réfléchissant.
- S'il veut la guerre, il va l’avoir et on va lui montrer comment les Velpus se défendent.
Kyara
Je m’accrochais au bras d’Elliot tandis que le message vidéo défilait sous nos yeux ébahis. Tous écrans qui n’avaient pas été touché par le tremblement de terre diffusait le même message, les radios des voitures aussi... C’était comme si tout était contrôlé par ce Darwin.
Inquiète je tourne la tête vers celui qui est devenu mon pilier et tente un faible sourire.
- Décidément, on a pas le temps de s’ennuyer...
Poussant un soupir, je secoue la tête.
- Enfin ce n’est pas ce Darwin qui va changer nos plans pour cette nuit.
Prise d’une détermination nouvelle je pose ma tête contre son épaule, heureuse d’avoir enfin quelqu’un à mes côtés, quelqu’un qui à n’en pas douter me permettrait traverser cette période troublée.
Noah
Il a fallu plusieurs heures pour que les secours arrivent sur les lieux, qu’ils créent un passage dans les décombres du café et trouvent Noah inconscient mais vivant. Son pronostic vital est engagé. Son collègue n’a pas eu la même chance. Il est décédé sur le coup. Noah a été transporté d’urgence à l’hôpital. Il doit se faire opérer. Les hôpitaux sont surchargés, les médecins et infirmiers sont sur le pied de guerre. C’est le chaos partout dans la ville. Noah arrive au bloc opératoire quarante minutes plus tard. Son opération dure plusieurs heures. Sa famille n’a pas encore été prévenue. Elle le sera juste avant la fin de l’opération. Ses parents et ses sœurs sont tous présents quand le chirurgien sort du bloc opératoire pour donner le verdict à la famille. Elle se lève comme un seul homme, le regard angoissé en attendant le verdict. L’opération s’est bien passée mais on ne sait pas encore s’il y aura des séquelles. Il faut attendre. Noah est dans le coma mais on ne sait pas quand il se réveillera. Seul l’avenir pourra le dire. Sa famille passe tous les jours. Ses collègues viennent au début, puis, de moins en moins souvent jusqu’à ne plus venir du tout. Ses amis continuent à lui rendre visite parfois. Mais Noah ne se réveille toujours pas. Dans sa chambre d’hôpital, dans le silence de la nuit, seul un bruit se fait entendre.
Bip Bip…
Twist
Je sers les dents et me retiens de fusiller le guérisseur du regard. Garde ton calme, c’est ta couverture qui est en jeu Twist.
- Je vais devoir garder ça combien de temps au juste ?
- Plusieurs semaines, peut être plusieurs mois. C’est une blessure assez importante tu peux déjà être contente que l’os en se brisant n’est pas transpercé une artère.
Je lâche et soupir et fixe mon bras. Me voilà donc plâtrée. Incapable de faire quoique ce soit et pourtant j’étais plus que jamais décidée à assouvir ma soif de vengeance.
Patience Twist, patience...
Mon regard glisse vers Chaos et je lui souris doucement. Le temps que je ne pourrais utiliser à continuer les recherches me servirait pour tout autre chose... Une chose tout aussi destructrice.
Quelques semaines plus tard...
Ayrad
J'avais toujours vu la meute comme quelque de solide et indestructible grâce aux liens qui nous unissaient mais après le tremblement tout a changé. Nos maisons étaient devenus de simple débris, envahissant la forêt tandis que les nôtres...J'avais mis des mois avant de m'en remettre. La nuit je ne pouvais m'échapper de ces visions ; il m'arrivait de me réveiller en sursaut, pensant que tout était en train d'arriver. C'était peut-être aussi le fait d'être dans une nouvelle maison - même si c'était ce que j'avais voulu depuis longtemps - ne m'aidait pas. Je n'avais plus mes repères et si Kelly n'avait pas été là j'aurais sûrement mis plus de temps pour remonter la pente.
Voire Cassandre et Mickael (que nous avions fini par trouver, inquiet et serrant un peu léopard dans ses bras), ainsi que Chaos et d'autres de mes ami.es. me faisait prendre conscience que tout n'était pas perdu, que je pouvais toujours profiter de leur présence et je savais qu'on pourrait se reconstruire tous ensemble.
Et surtout, je ne lâchais plus Kelly maintenant qu'elle était de retour et que nous avions enfin un endroit à nous. Sans oublier qu'elle n'était plus proche de la mort. Ce genre de détails permettaient d'enfin se laisser aller et à se rapprocher. Ou du moins c'est ce que j'ai cru jusqu'à ce qu'elle disparaisse, encore. Je ne me souvenais pas des jours suivants cette découverte mais depuis je ne veux plus parler d'elle ou même repenser à ce que nous avions vécu. Pourtant au début j'avais tenté de la retrouver, une des Changeling d'une meute voisine, Jazz - qui se trouvait aussi être la nouvelle colocataire de Chaos- travaillait avec des détectives privés. Mais au bout d'un moment j'ai préféré abandonner pour me concentrer sur mon travail en tant que lieutenant. J'avais déménagé dans le quartier des soldats et remisais toutes ses affaires dans un placard chez ma mère.
Maintenant il n'y avait que la meute qui puisse compter, et je lui étais dévouée.
Cassandre
Les dernières semaines ont été difficiles mais la vie reprend doucement son cours. J’ai aidé les Changelings en mettant mes pouvoirs psychiques à leur service. Déplacer les objets par la pensée même les plus lourds est très pratique. Et puis, je voulais me sentir utile. Après tout, je vis sur leur territoire depuis plusieurs mois maintenant. Le temps passe très vite. Peut-être trop… J’ai beaucoup changé depuis mon arrivée ici mais je ne voudrais rien changer si les choses étaient à refaire. La vie parmi les Changelings me plaît et j’ai l’impression de faire partie d’une grande famille. Aujourd’hui, le temps est gris mais il ne devrait pas pleuvoir selon la météo. Je me suis bien couverte car il fait froid. Mickael m’a promis de m’emmener avec Samuel à la mer quand il aurait une journée de libre. Je ne sais pas qui était le plus heureux entre moi et le petit Changeling. Sans doute nous deux, à égalité.
Lorsque je frappe à la porte, Samuel et Mickael m’attendent pour partir. Samuel affiche un grand sourire et s’écrit « Cassie ! » en me voyant. C’est le premier à m’avoir donné un surnom, et depuis, c’est resté. Je lui adresse un sourire en retour ainsi qu’à Mickael et nous nous mettons en route. Nous prenons la voiture et roulons jusqu’à la plage. Nous n’avons aucune difficulté à trouver une place, il n’y a presque personne en cette journée de novembre. Mais par précaution, je me suis teins les cheveux ce matin en blond. Mon roux est trop voyant mais il reviendra après un shampoing. Dès que je sors de la voiture, j’inspire un grand coup l’air iodé et un léger sourire flotte sur mon visage. Je me sens observée et tourne la tête pour voir Mickael, même si je n’arrive pas à lire son regard. Je n’ai pas le temps de m’interroger que Samuel me prend la main et me tire en direction de la mer.
Je me laisse faire et cours presque ce qui semble amuser Mickael si j’en crois le rire provenir de derrière moi. Son rire doit être communicatif car je souris amusée moi-même de laisser Samuel m’entraîner dans son rythme. J’ai bien fait de me couvrir car le vent est froid et me fouette le visage. J’ai oublié de m’attacher les cheveux et ils volent partout. Mais je m’en moque un peu. Je profite de cet après-midi à marcher sur le sable humide et à ramasser quelques coquillages en compagnie de deux Changelings. Samuel est un peu plus loin et Mickael accroupit à côté de moi et je l’entends me demander :
- Tu ne m’as jamais dit pourquoi tu aimais tant la mer ?
Je relève les yeux vers lui et lui explique :
- La mer me fascine et m’attire même lorsque j’étais encore Silencieuse. J’aime l’odeur iodée de la mer, le bruit des vagues sur le sable, cette infinie de bleus où tu ne sais plus où se termine l’océan et où commence le ciel. J’aime la mer par tous les temps, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, qu’il y ait de l’orage ou de la neige, la nuit comme le jour, à l’aube comme au coucher du soleil. Je pourrais rester des heures à la contempler, sans bouger. Et je crois que la mer représente pour moi la liberté.
Personne n'a de contrôle sur la mer, voilà en quoi réside cette liberté selon moi. Je me sens libre depuis qu'on ne contrôle plus ma vie. Mon regard dévie vers l'océan mais je sens le poids du regard de Mickael sur moi. Samuel revient et nous dit qu'il a faim. Ça me fait sourire et je propose d'aller manger une gaufre. Je n'en ai encore jamais mangé. Tous les deux acceptent et nous nous mettons en route. Dans le salon de thé, je les observe tous les deux interagir. Il y a une jolie complicité entre l’oncle et le neveu. Je ne vois pas le reste de la journée passer. Avant de rentrer, je les remercie tous les deux pour cette belle journée.
Allongée, dans mon lit, je me remémore la plage, la gaufre nappé de chocolat chaud, Samuel et Mickael. Pour la première fois depuis longtemps, je m’endors le sourire aux lèvres.
Chaos
Parfois, en pleine journée, je prends plaisir à fermer les yeux pour m'exclure du monde et réfléchir à tout ce qui a changé. 1°. J'avais été acceptæ dans la meute d'Oliver quelques mois après le tremblement de Terre. Je ne pouvais plus vivre en ville après ce qu'il s'était passé mais surtout je ne pouvais plus laisser mes parents sans nouvelles dans un monde qui pouvait chercher à les tuer. 2°. Twist me permet de me contrôler et maintenant grâce à elle je sais que je n'aurais pas à inscrire une autre marque dans mon dos, une autre catastrophe même si c'est ce que j'ai voulu faire en me reprochant de ne pas avoir pu prédire le désastre. Mais je me sens plus fortæ, et la peur ne fait plus partie de mon quotidien. Rien que pour ça je lui suis éternellement reconnaissantæ. 3°. J'ai réussi à me faire des ami.e.s notamment Jazz, une Changeling latente avec qui j'habite et qui me fait découvrir une autre vie que je n'aurais jamais cru soupçonner. 4°. J'ai désormais un futur qui s'ouvre à moi et je n'ai pas besoins de mes visions pour en être sûræ. San Francisco n'a maintenant plus de limite pour moi. 5°. Je ferai tout mon possible pour empêcher les Psis de détruire autres espèces, même si ça veut dire que je dois sacrifier certaines choses pour cela.
Quand je rouvre les yeux tout est à la même place, la vie reprend et pour la première fois depuis longtemps je savoure l'idée d'éternité.
Elliot
Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
Nous étions bien, Kyara, si belle sous moi, les mains sur mon torse, le souffle court, les joues enflammées.
C'est comme si soudain, une force m'avait projeté loin d'elle, loin de son corps chaud, loin de l'irréparable. Je ne me souviens pas d'avoir pleuré, je ne me souviens pas d'avoir supplié Elise de me pardonner. Je ne me souviens pas parce que je ne le veux pas.
Pourtant la réalité est bien là. Une fois de plus, mon passé m'est revenu en pleine figure. Suite à cela, je suis resté en loup deux jours d'affilés. Oliver a bien cru que j'étais perdu et qu'il allait devoir en finir avec moi. Mais soudain, je suis redevenu humain. Je n'ai pas su expliquer ce qu'il s'est passé. Notre guérisseuse m'a dit que c'était toujours Elise qui me hantait et qu'il en serait ainsi jusqu'à la fin de ma vie puisqu'elle était ma compagne. Très peu de Changeling parvienne à survivre sans leur campagne pourtant je suis encore là. Elle m'a aussi dit que je finirais par accepter sa mort mais qu'il me fallait encore du temps. Cela m'a redonné espoir.
Alors j'ai décidé de partir de la meute. De partir en solitaire. Loin de Kyara même si j'en souffre.
Mon isolement me permettra de me retrouver et d'accepter la disparition d'Elise. Peut être.
Je sais que j'ai laissé espérer Kyara, et je m'en veux. Je pensais réellement avancer avec elle mais je me suis surestimé. Je n'étais pas prêt. J'espère qu'elle comprendra.
Et peut être.... Qu'elle attendra mon retour.
Kelly
Ces dernières semaines ont été parfaites. Vraiment. Je ne crois pas avoir déjà été aussi heureuse. Si insouciante. J'aime... Ayrad. J'en suis certaine maintenant. Chaque fois que mes yeux se posent sur lui, mon ventre papillonne. Chaque minute loin de lui se transforme en heure.
Depuis que je vis chez lui, nous ne nous quittons plus pour mon plus grand bonheur. J'ai l'impression d'avoir enfin trouvé ma place. Je remplie même un rôle au sein de la meute.
Je ne pensais pas arriver à cela un jour. Et Ayrad a rendu tout ça possible. Encore une fois, je lui dois tout. La vie et mon avenir.
Alors, je sais que ce n'est pas grand chose, mais pour le remercier en partie, je compte jouer le grand jeu ce soir. Restaurant gastronomique et je vais lui acheter une belle montre. Je sais qu'Ayrad n'est pas matérialiste mais j'ai pensé qu'une jolie montre lui ferait tout de même plaisir.
Ensuite pour le reste de la soirée, et bien, il se passera ce qui doit arriver.
En attendant, j'hésite entre la noire et la marron. Laquelle lui irait le mieux ?
Je finis par choisir la première et repars en direction de la meute, le cœur léger. La foret est calme ce matin. Ayrad s'occupe des jeunes aujourd'hui, j'irai sûrement lui rendre une petite visite...
Une vive douleur me vrille alors l'arrière du crâne ce qui me fait vaciller en avant. Mais je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que tout devient noir et que des mains me saisissent violemment. Ma dernière pensée va naturellement à lui.
Pardon Ayrad.
Oliver
Après une journée aussi fatigante, je n’ai qu’une seule envie. Rentrer pour retrouver ma compagne. Sous ma forme de Changeling, je trottine jusqu’à notre maison, située en dehors de nos territoires respectifs. Le premier étage est terminé et aménagé depuis peu, mais surtout, nous avons eu la chance de ne pas avoir eu de dégâts. Excepté, quelques objets cassés.
Le vent capte une odeur que je reconnaîtrai entre mille et je suis cette odeur. Du coin de l’œil, je vois disparaître une tache blanche au milieu des arbres. Mon loup a envie de jouer et part à sa rencontre. Il se met en chasse, il accélère. Les arbres deviennent des taches floues. Il tend les oreilles à l’affut du moindre bruit mais ma panthère sait se faire aussi discrète que silencieuse. Elle bondit et je l’esquive au dernier moment, me frôlant au passage. S’ensuit une course où chacun poursuit l’autre, où chacun veut toucher l’autre. Nous terminons une heure plus tard, allongés au sol, l’un contre l’autre, sans avoir repris notre forme. Nous sommes au milieu de la forêt et tout est calme. Il fait nuit mais si j’ouvre les yeux, je vois comme en plein jour. C’est l’avantage d’être un Changeling.
Quand nous avons faim, nous rentrons à la maison et reprenons forme humaine pour passer la porte. Une lueur de désir passe dans mon regard quand je la vois balancer ses hanches gracieusement en direction de la chambre. Ma compagne savait parfaitement user de ses charmes et j'avais toujours faim d'elle. Cela n'avait pas changé depuis notre première rencontre. Je la rejoins dans la chambre mais avant de combler cette faim là, mais celle de mon ventre qui se rappelle à moi par un grognement ce qui fait rire Dracarys. J'enfile un tee-shirt et un jean et lui conseille de ne pas mettre trop de vêtements.
Nous préparons le repas, quelque chose de simple mais consistant pour apaiser ma faim et discutons de notre journée. C'est notre rituel. On parle de tout, des moments difficiles comme ceux plus heureux ou drôles. On partage tout. C'est le moment où nous nous retrouvons tous les deux, chaque soir, depuis que nous vivons ensemble. Le dîner se termine, la table est débarrassée et la vaisselle nettoyée. J'attire ma compagne contre moi et l'embrasse tendrement. Tout est parfait.
