Janvier 2016 - Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du Rossignol de Lian Hearn

[Jenilana]

Pfiouu, je suis complètement à la ramasse ! Donc voici mon avis sur cette lecture, que je classe en Bronze.

Le clan des Otori ne me tentait pas du tout au début mais finalement ce fut une lecture plutôt agréable.

Tout d’abord le magnifique cadre dans lequel évoluent les personnages. J’adore le Japon donc je me suis délectée de toutes ces descriptions de lieux et paysages, c’était vraiment superbe. L’histoire quant à elle est assez bien menée dans son déroulement, avec une bonne intrigue, de l’action, du mystère, des rebondissements…

Néanmoins la plupart des évènements se déroulaient trop vite à mon goût, en effet l’auteur se concentre vraiment sur l’essentiel ce qui nous empêche de nous lasser, mais certaines choses méritaient peut être d’être plus développées, notamment les relations entre les personnages. J’ai vraiment eu l’impression que Shigeru débarquait de nulle part au début ! Bon c’est un peu le cas, mais Takeo s’habitue trop vite à sa présence, un lien profond se tisse entre eux dès le départ sans qu’on ait réellement le temps de s’en rendre compte. Pareil pour Takeo et Kaede, bon, je ne suis pas vraiment fan de l’amour fou dès le premier regard…

Dans l’ensemble la lecture était divertissante mais a surtout pêché pour moi par rapport au thème : même s’il y a des références à la réalité, ce n’est pas ce qu’on attendrait d’un roman historique, pour ma part en tout cas, même s’il nous offre une belle immersion dans l’univers japonais.

C'est parti pour la LC de février maintenant !

[Soah]

J'ai lu ce livre en Février, j'espère qu'on est pas pénalisé

Le clan des Otori a été un gros coup de cœur et une première lecture commune pour moi ;
d'une part, bien que l'auteur ne soit pas japonaise, elle a réussi à retranscrire le Japon féodale qui est une période du Japon que j'adore ; et d'autre part, lorsque je lis un livre japonais, c'est plutôt un manga .

Le livre est très bien écrit et l'auteur décrit l'histoire comme si elle l'y avait vraiment vécue. J'ai aimé les changements de chapitres selon le point de vue de Takeo ou de Kaede.

J'avais un peu peur d'être submergée par les descriptions de paysage et qu'il n'y est pas assez d'action mais non, l'histoire est très bien orchestrée avec de l'amour, de l'action, et une intrique qui nous sera dévoilée qu'à la toute fin.

Petit plus, j'ai effectué un voyage en 2008 au Japon et j'ai visité le château de Himeji qui possède un parquet "Rossignol" et j'ai adoré me remémorer les souvenirs de ce voyages.

Je conseille ce livre et je pense lire la suite.

[Gaahl]

Le sentiment de cruauté m'a beaucoup intriguée, et j'ai trouvé dommage que la narration ne l'ait pas davantage développé. Les descriptions des paysages du Japon sont très jolies mais trop nombreuses à mon goût, elles apportent un sentiment de paix alors que l'univers du livre est empli de tensions et de guerre.

Ca m'intrigue ce que tu dis car la première pensée que j'ai eue, c'est que ça correspondait exactement au mode de pensée du Japon féodal. Les règles sont strictes, très strictes, et les punitions pour y avoir dérogé sont souvent fatales, faisant passer le système pour cruel. Mais à côté, le Japon a également une culture riche, intellectuelle et raffinée. Ton commentaire m'a un peu fait penser aux jardins des demeures de daimyô, où l'on pratiquait les mises à mort par seppuku. Une cruauté dans un raffinement et un calme absolu.

[Mondaye]

Ca m'intrigue ce que tu dis car la première pensée que j'ai eue, c'est que ça correspondait exactement au mode de pensée du Japon féodal. Les règles sont strictes, très strictes, et les punitions pour y avoir dérogé sont souvent fatales, faisant passer le système pour cruel. Mais à côté, le Japon a également une culture riche, intellectuelle et raffinée. Ton commentaire m'a un peu fait penser aux jardins des demeures de daimyô, où l'on pratiquait les mises à mort par seppuku. Une cruauté dans un raffinement et un calme absolu.

Justement... enfin je veux dire je suis d'accord avec toi. ce qui est intéressant c'est le contraste que présente les deux.

Je me souviens d'un livre** que j'avais lu ou une population insulaire était présenté comme la plus paisible gracieuse et amable au monde. Un peuple doux et calme.

Le voyageur qui raconte cela dans le livre est impressionné jusqu'au jour ou une jeune fille renverse ou casse accidentellement quelque chose devant lui. Et là tout les habitant à proximité se jette sur elle et la batte à mort.

L'idée étant à leur yeux que l'erreur est absolument défendue.

Et à penser à la civilisation qui a pu inspirer un tel extrême... et bien le Japon me semble être une origine pas complètement absurde.

** Je me demande si ce n'est pas dans words of radiance, mais alors c'est très très annexe.

[Gaahl]

Justement... enfin je veux dire je suis d'accord avec toi. ce qui est intéressant c'est le contraste que présente les deux.

Ce contraste est d'autant plus intéressant que personne n'a jamais été capable de m'expliquer d'où ça venait. On m'a toujours dit que c'était un caractère intrinsèque de la mentalité japonaise de l'époque.

Je me souviens d'un livre** que j'avais lu ou une population insulaire était présenté comme la plus paisible gracieuse et amable au monde. Un peuple doux et calme.

Le voyageur qui raconte cela dans le livre est impressionné jusqu'au jour ou une jeune fille renverse ou casse accidentellement quelque chose devant lui. Et là tout les habitant à proximité se jette sur elle et la batte à mort.

L'idée étant à leur yeux que l'erreur est absolument défendue.

Et à penser à la civilisation qui a pu inspirer un tel extrême... et bien le Japon me semble être une origine pas complètement absurde.

Le Japon, oui, c'est probable. Mais ce n'est pas la seule civilisation a être considérée comme raffinée mais choquante par sa cruauté. Dans le même ordre d'idées, la civilisation Coréenne est dans le même style (alors qu'ils n'avaient pas tant de liens que ça à l'époque, leur mélange était difficile et les rares immigrants étaient bien mal traités). Je n'ai que des peuples orientaux comme exemple, mais je pense qu'on peut trouver d'autres communautés ayant le même genre d'image. Mon livre actuel me laisse penser que les Maures du Moyen-Âge étaient considérés comme un peuple cultivé et raffiné, mais brutal.

Je pense que le raffinement extrême des sociétés ne peut se départir d'une part de cruauté ou de brutalité. Après tout, elle ne vient pas de nulle part. Si on arrive à canaliser les hommes avec une étiquette stricte, il leur faut quand même quelque chose dans lequel défouler leurs penchants peu avouables.

[Mondaye]

Je pense que le raffinement extrême des sociétés ne peut se départir d'une part de cruauté ou de brutalité. Après tout, elle ne vient pas de nulle part. Si on arrive à canaliser les hommes avec une étiquette stricte, il leur faut quand même quelque chose dans lequel défouler leurs penchants peu avouables.

Panem et circenses en gros. Mais pour le coup les romains n'étaient pas particulièrement raffinés. Décadents oui, mais le peu de raffinement qu'ils avaient leur venaient des grecs et autres civilisations conquises.