Hello ! Voilà le nouveau chapitre, dans lequel Albus va encore s'emballer et se prendre pour un enquêteur... 
Je ne suis pas hyper satisfaite de ce chapitre, mais bon, j'éspère que vous l'apprécierez quand même.
Bonne lecture !
18/Encore des mauvaises nouvelles
Albus marchait tranquillement dans le couloir du deuxième étage, de retour de la Volière, quand une voix familière parvint à ses oreilles.
- Al ! Tu as lu la Gazette aujourd’hui ?
C’était Rose. Elle semblait légèrement paniquée, et de toute évidence, elle avait couru.
- Rosie, tu sais bien que je ne lis jamais la Gazette ! Ca ne sert à rien, de toute façon s’il y a quelque chose d’intéressant tu m’en parleras, alors pourquoi m’embêter ?
Albus conclut sa tirade par un clin d’œil à sa cousine, qui répondit par un bruit à mi chemin entre le rire et le grognement. Mais elle se reprit rapidement, et l’inquiétude se peignit de nouveau sur son visage. D’un geste brusque, elle tendit le quotidien à son cousin en pointant du doigt un article en particulier. Il en débuta aussitôt la lecture. La journaliste y reprenait toutes les informations qu’elle possédait sur les différentes attaques qui avaient eu lieu, et en profitait pour interviewer des personnes susceptibles de posséder des informations inédites. Ainsi, le nom de Harry Potter était cité dans l’article, mais celui ci n’avait apparemment pas souhaité fournir la moindre information supplémentaire aux journalistes. Au final, Albus songea que l’article n’était pas très intéressant, et ne faisait que ressasser des éléments connus de tous...
- Ca ne nous apprend rien de plus que ce qu’on sait déjà… Mon père a déjà dit tout ça pendant les vacances. L’article ne dit même pas que Thanatius est une femme…
- Al, tu n’as pas bien lu ! Regarde ce que dit le Directeur du Département de la Justice Magique ici ! « Sachez bien que nous prenons ces quatre attaques très au sérieux ! »
- Et bien quoi ?
- Par Merlin, Al, la Gazette n’a parlé que de trois attaques jusqu’à présent ! Et rien n’a été dit à propos d’une nouvelle agression !
- Il… Il s’est sûrement trompé…
- Cet homme doit passer ses journées a étudier l’affaire. Il a sûrement du lire le dossier une bonne centaine de fois. Je doute qu’il se soit trompé !
- Alors ça veut dire que…
- Qu’il y a eu une nouvelle attaque. Et qu’ils essaient de la garder sous silence…
- Suis moi. On va chercher Marius et Colleen.
- Pourquoi ?
- Je veux en savoir plus à propos de cette nouvelle attaque !
- Et comment comptes-tu faire ça ?
- C’est très simple. De l’exacte même manière que pendant les vacances. Avec les oreilles à rallonges !
- Et tu comptes écouter qui exactement ? La moitié des gens n’ont même pas remarqué que la Gazette parlait d’une nouvelle attaque !
- Rosie… Qui, selon toi, est la personne la plus importante du monde de la Magie ? Celle qui, quoi qu’il arrive, sera au courant de la situation ?
- Le Ministre ?
- Tout à fait. Et qui, dans ce château, est non seulement en contact régulier avec le Ministre, mais possède en plus une quinzaine de tableau dans son bureau qui peuvent se rendre au Ministère quand ils le souhaitent pour écouter ce qu’il s’y passe ?
- Ne me dit pas que… Tu comptes entrer par effraction dans le bureau de Flitwick pour découvrir ce qu’il sait ? Mais tu es cinglé !
- Certainement, ma chère. Malheureusement pour toi, c’est aussi ton cas…
Rose leva les yeux aux ciel mais ne contredit pas son cousin, et ils partirent ensemble à la recherche de leurs deux amis. Albus savait qu’ils voudraient être mis au courant de cette information, et qu’ils seraient probablement intéressés par ce qu’ils pourraient découvrir chez le directeur également. Après tout, depuis le début, c’était aussi un peu leur enquête ! Et ils en savaient plus que la plupart des gens dans cette école. Ils connaissaient même le nom d’une potentielle alliée de Thanatius. Il était donc tout naturel qu’ils en apprennent plus au sujet de la nouvelle attaque. Surtout si elle n’était pas annoncée au public !
Ils finirent par trouver Marius et Colleen dans la salle commune, et leur expliquèrent ce qu’ils avaient appris. Albus s’empressa de leur parler de son plan pour obtenir d’avantage d’informations.
-Mais Al, comment tu veux qu’on entre dans le bureau de Flitwick ? On a pas de mot de passe, il y a deux gargouilles à l’entrée, et il va s’en rendre compte si sa porte s’ouvre toute seule…, argua Colleen.
- Et puis, renchérit Marius, on risque d’attendre un moment pour avoir des infos ! Même si Flitwick se renseigne auprès des tableaux, il ne va pas attendre qu’on soit là pour le faire… Si on s’infiltre dans son bureau, il faut qu’on soit sûr qu’on n’y aille pas pour rien…
Albus grogna. Évidemment, les arguments de ses amis tenaient la route, mais il voulait vraiment en savoir plus. Et puis, il devait bien y avoir un moyen…
- Je vais aller demander sa cape à James. On va bien finir par savoir à quelle moment Flitwick en parlera. Je doute qu’il soit le seul à vouloir se renseigner, les professeurs voudront sûrement faire de même. Si je me glisse dans la salle des professeurs, je vais sûrement apprendre à quelle heure il faut y aller…
- Al… Je ne comprends pas, fit Marius. Pourquoi est-ce que c’est si important pour toi tout ça ? Je veux dire, moi aussi ça m’intéresse, et j’aimerais en savoir plus, mais là… Tu es prêt à passer des heures dans la salle des professeurs pour savoir à quelle heure Flitwick récupérerait des pseudos renseignements sur une nouvelle attaque dont personne ne parle… Et on ne sait même pas s’il va vraiment récolter des renseignements !
Albus souffla. Ils ne comprenaient pas. C’était important ! Si la terreur, les horreurs qu’avaient vécu la génération précédente recommençaient, tout serait différent. Il ne savait pas vraiment pourquoi tout cela lui tenait tellement à cœur. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait peur. Peur que le monde sorcier compte à nouveau sur son père pour les sauver. Peur que la prochaine victime soit quelqu’un qu’il connaisse. Peur pour Colleen, aussi. Si sa mère était Thanatius, ou l’une de ses fidèles, elle pourrait chercher à la récupérer. Après tout, elle s’était fait enlever sa fille depuis des années, et elle devait probablement la chercher… Et le fait de se renseigner sur cette affaire, d’en savoir le plus possible, ça lui permettait de se sentir efficace. Plus en sécurité, d’une certaine manière… Il tenta donc d’expliquer ça aux autres, du mieux possible.
- Je comprends, lui dit Rose d’une voix douce. Je m’inquiète tout le temps pour ma mère… Après tout, elle est née-moldue, et tout le monde connaît son passé lors de la guerre. Ca en fait une cible de choix. Heureusement, je sais qu’elle saurait se défendre en cas d’attaque !
- Et ne t’inquiète pas pour moi, Al, Calliope Baddock doit être bien trop occupée pour partir à ma recherche… Et je suis à Poudlard, je ne risque rien !
Albus se sentait mieux. Leur avoir confié tout ça, des choses dont il n’avait même pas conscience jusque là, lui avait ôté comme un poids. Il dut bien avouer qu’il avait peut être exagéré, et qu’il ne passerait pas toute la journée dans la salle des profs sous sa cape. En revanche, il souhaitait toujours se rendre dans le bureau du directeur pour en savoir plus. A condition, évidemment, d’être sûr du moment où celui ci partagerait des informations…
- Voilà ce que je propose, dit-il finalement. On garde un œil sur la carte ce soir. Si on voit les professeurs se diriger vers son bureau, on enfile la cape, et on y va. Ca vous va ?
- Ca me paraît raisonnable, admit Colleen.
Les deux autres acquiescèrent, et Albus se dirigea donc vers son frère pour récupérer la cape. Celui ci n’y voyait pas d’objection. Malheureusement, Roxanne, Molly et lui étaient en retenue ce soir, et ils n’en auraient donc pas utilité. James était en train d’expliquer pourquoi ils avaient écopé d’une retenue, lorsque Molly se précipita vers eux, rayonnante.
- Bonne nouvelle, James ! C’est annulé ! Je viens de voir Londubat, et aucun professeur n’est disponible ce soir pour nous surveiller apparemment. C’est reporté à la semaine prochaine. A mon avis, ils vont complètement oublier, et on va y échapper, se réjouit-elle.
Albus avait arrêté d’écouter au moment où il avait appris que les professeurs seraient occupés ce soir. Ca ne pouvait pas être un hasard ! Ca devait être une sorte de réunion concernant les attaques ! Ils n’auraient même pas besoin de regarder la carte. Ils auraient juste à y aller à l’heure de la réunion, et ils ne manqueraient rien du tout !
- C’était à quelle heure ? demanda-t-il prestement.
- De quoi tu parles ?
- Votre retenue ? A quelle heure elle était prévue ?
- A 20h. Mais apparemment les professeurs ont quelque chose de prévu à 20h30, et c’est trop juste pour nous, du coup…
Sans même les remercier, Albus se précipita vers son groupe pour leur annoncer avec enthousiasme ce qu’il avait appris. Les professeurs seraient tous dans le bureau du directeur à 20h30 pour parler de Thanatius, il faudrait y être en même temps qu’eux. Rose paraissait dubitative.
- Excuse-moi, Al, mais… Qu’est ce qui te fait croire que les professeurs vont chercher à en savoir plus ? Ils comptent peut être tout simplement sur les journaux, comme tout le monde… La réunion de ce soir n’a sans doute rien à voir…
- C’est vrai ! renchérit Marius. Pourquoi ferait-il une réunion pour parler de l’attaque ? Ca ne les concerne pas vraiment… A la limite qu’il y en ait un ou deux qui s’intéresse et vienne voir Flitwick, peut être, mais tous les professeurs… Si tu veux mon avis, c’est plutôt une réunion concernant l’école.
Albus soupira. Évidemment que les professeurs allaient se rassembler pour parler de ça ! Contrairement aux élèves, ils avaient dû remarquer tout de suite l’info du journal, et voudraient en savoir plus. Ces attaques étaient dans tout les esprits et angoissaient tout le monde. Certains plus que d’autres…
- Ils ont tous vécus la guerre, expliqua-t-il donc. Bien sur que ça les concerne. Ca concerne chacun d’entre nous ! Personne n’a envie de revivre ce que nos parents et nos grands parents ont vécus à l’époque. Les Professeurs… Ils se sont tous habitués à la paix, et aujourd’hui, celle ci est menacée. Le Professeur Flitwick est sans doute harcelé de questions depuis ce matin par ses collègues, qui savent bien qu’il est en lien direct avec le Ministère… Si j’étais lui, je ferais venir tout le monde dans mon bureau une bonne fois pour toute, et je demanderais aux tableaux de me dire ce qu’ils savent… Peut être même que le Ministre lui même sera présent et racontera ce qu’il sait…
- Tu as sans doute raison pour les profs… Ils doivent effectivement s’inquiéter et demander des informations…, admit finalement Rose. Pour ce qui est du Ministre, ça m’étonnerait beaucoup en revanche ! Il doit être surchargé de travail… Il ne va pas prendre le temps de donner des infos en avant première à des professeurs…
Albus haussa les épaules. Il ne faisait que supposer après tout. Il ne pourrait pas savoir ce qu’il en était tant qu’il ne serait pas dans le bureau. Mais pour rien au monde il ne manquerait cette réunion…
- Bon, on fait comment, alors ? demanda Colleen.
Il n’avait pas vraiment réfléchi à la question pour le moment. Mais ça ne devait pas être si compliqué, après tout. Il fallait juste qu’ils passent tous les quatre inaperçus dans une pièce remplis de Professeur aguerris… Et de rentrer n’était pas le tout. Encore fallait-il en sortir sans se faire prendre quand ce serait terminé…
Leur plan fut terminé au moment où les élèves quittèrent la salle commune pour aller dîner, ce qui tombait à pic. Albus avait eu le temps de récupérer la cape d’invisibilité, et Rose était monté chercher une nouvelle bague qu’elle avait « emprunté » à son père pendant les vacances de Noël. En tout point similaire à celle qu’avait porté Colleen à plusieurs reprise pour se rendre invisible, elle était simplement plus récente, le sortilège perdant son effet au bout de quelques mois. Cette fois, en revanche, ce serait Marius qui porterait la bague, afin d’éviter que Wells ne découvre Colleen au milieu de la réunion… Albus et les deux filles se serreraient sous la cape. Ils étaient conscients qu’il leur faudrait être extrêmement silencieux s’ils ne voulaient pas se faire repérer, et ce dès leur entrée dans le bureau. Même s’ils s’infiltraient dans la pièce alors qu’elle était vide, il ne fallait pas négliger les tableaux, qui trouveraient étrange d’entendre des voix. Ils avaient prévus de rentrer dans le bureau pendant le repas, alors que tous les professeurs seraient dans la Grande Salle. Ils y resteraient jusqu’à l’arrivée des professeurs, et partiraient en même temps que ceux ci. Ainsi, quand la carte du Maraudeur leur confirma que la voie était libre et qu’il furent surs que leurs professeurs étaient en train de dîner, ils quittèrent leur salle commune en direction du bureau, parfaitement invisibles.
Arrivés devant les gargouilles, Marius ôta la bague. C’était le moins risqué, puisqu’il était le seul à être parfaitement invisible et silencieux une fois camouflé. Albus, Rose et Colleen, en revanche, étaient bien à l’étroit sous la cape, et tentaient de bouger le mois possible. Ils observèrent le garçon s’approcher des gargouilles et donner le mot de passe.
-Chorus, dit-il.
Le directeur n’est pas là pour l’instant, jeune homme, répondit platement la gargouille de droite.
- Il m’a demandé de l’attendre dans son bureau, tenta Marius, légèrement déstabilisé. Il m’a donné le mot de passe. Chorus, répéta-t-il.
- S’il a le mot de passe, il peut passer, c’est la règle, rappela la gargouille de gauche.
La gargouille de droite semblait faire la grimace, mais finalement, toutes deux s’écartèrent pour le laisser passer. Albus et les filles le suivirent discrètement.
Une fois en haut des marches, ils se retrouvèrent face à la grande porte qui formait l’entrée du bureau. Un rapide coup d’œil à la carte leur indiqua qu’il était vide, et Marius abaissa donc la poignée, confiant. Mais de toute évidence, la porte était fermée…
- Comment on va faire ? s’inquiéta-t-il en se tournant vers ses amis, une fois la bague enlevé.
Albus vit Rose lever les yeux au ciel. Sortant un bras de sous la cape, elle fit signe à Marius de remettre l’anneau, et tendit sa baguette vers la serrure avant de murmurer un Alohomora discret. La porte s’ouvrit doucement, et les quatre amis entrèrent dans la pièce. Leur premier réflexe fut de tourner la tête vers les tableaux, mais ceux ci étaient suffisamment éloignés de la porte pour ne rien avoir remarqué. Heureusement que le bureau était grand, songea Albus. Il refermèrent la porte avec précaution, et s’avancèrent silencieusement. Albus aurait voulu tout explorer. Bien sur, il était déjà venu, mais être seul dans le bureau du directeur, avec tout ces objets insolites à portée de main, c’était une chance inouïe ! Malheureusement, il ne pouvait même pas en profiter… Il indiqua le coin le plus éloigné des tableaux qu’il pouvait trouver, et ils s’installèrent le plus confortablement possible. Une fois que la pièce se remplirait, ils pourraient se rapprocher, mais pour l’instant, le moindre grincement paraîtrait suspect… Et ainsi commença l’attente…
Albus avait perdu toute notion du temps, et s’ennuyait fermement. Voilà au moins une heure qu’ils attendaient ici, et ils ne pouvaient ni bouger, ni parler. Tout ce qu’ils pouvaient faire était d’attendre. Il commençait presque à somnoler lorsque des voix se firent entendre dans l’escalier qui menait au bureau. A voir les mines excitées de Rose et Colleen, elles étaient toutes aussi contente que lui qu’il se passe enfin quelque chose !
La porte s’ouvrit sur le Professeur Flitwick, rapidement suivi des autres professeurs. D’un coup de baguette, le directeur éclaira la pièce, la rendant tout à coup bien plus accueillante, et fit apparaître une dizaine de fauteuils confortable. Alors que les adultes s’installaient, les espions d’un soir en profitèrent pour se rapprocher, ne risquant pas de se faire remarquer dans le brouhaha qui régnait actuellement.
Puis, le silence se fit, et Flitwick prit la parole, s’attaquant directement au cœur du sujet.
- Comme vous avez tous pu le remarquer dans la Gazette ce matin, il semblerait qu’une nouvelle attaque ait eu lieu. Une attaque qu’ils tiennent apparemment à garder sous silence. Vous avez été nombreux à me demander des informations aujourd’hui. Malheureusement, à l’heure qu’il est, je n’en ai pas plus que vous…
Certains professeurs se lancèrent des regards déçus. Ils devaient s’être attendus à ce que leur directeur soit dans la confidence.
- Cependant, comme vous le savez, Poudlard est extrêmement bien relié au reste du monde sorcier, et – il se tourna vers les tableaux des anciens directeurs – nous avons de nombreux informateurs particulièrement loyaux. Je sais que cette affaire nous rappelle à tous de sombres souvenirs, et vous êtes sans doute autant inquiets que moi. J’ai donc pu interroger nos amis ici présents afin d’en savoir plus.
- Alors, Filius, on sait qui est la victime ? s’inquiéta le Professeur Sinistra
- Je n’ai pas pu obtenir de nom, ou d’éléments concernant son identité, Aurora. Nous en saurons peut être plus tout à l’heure.
- Mais est-on sur qu’il y ait bien eu une attaque, au moins ? demanda le Professeur Willis.
- Oui. Il s’approcha du tableau d’une femme âgée aux boucles argentées et au visage doux. Comme me l’a rapporté Dilys, il y a deux jours, un homme en piteux état est passé par l’accueil de Ste Mangouste.
- On est sur que les blessures de cet homme étaient liées à Thanatius ? pointa le Professeur Farley.
- Croyez moi, Professeur, je suis sure de moi, déclara le portrait. Ma parole, je n’avais jamais vu ça ! Il était inconscient, et gravement amoché. On aurait dit qu’il avait été torturé… Et en effet, j’ai entendu l’un des Médicomages déclarer que c’était sans doute l’œuvre de Thanatius… L’arrivée des Aurors dans le Hall, cinq minutes après, à confirmé cette théorie.
- J’ai moi même entendu quelques informations depuis mon portrait du Ministère, compléta Everard. Deux Aurors sont passés devant moi ce matin, se plaignant qu’avec la fuite accidentelle de leur Directeur de Département, ils allaient avoir toute la société en panique s’ils s’en rendaient compte… Ils parlaient aussi d’une avancée majeure dans l’enquête qui devrait bientôt avoir lieu.
- Quelle avancée ? demanda Neville.
- Je n’en sais pas plus…
- Et le blessé, à Ste Mangouste, il s’est rétabli ? s’enquit le Professeur Wells auprès du tableau de Dilys Derwent.
Albus vit le portrait baisser les yeux, et il songea que ce n’était pas bon signe…
- Il semblerait malheureusement qu’il ait succombé à ses blessures… avoua-t-elle avec peine. La Médicomage Abigail Sommers en parlait ce matin avec un collègue.
Albus retint un hoquet de stupeur. Il était mort ? Alors les attaques passaient à la vitesse supérieur ! Un coup d’œil à ses professeurs lui apprit qu’ils étaient aussi choqués que lui. Un silence pesant s’installa. Ce fut Neville qui reprit la parole.
- Il est 21h. Il devrait arrivé d’une minute à l’autre.
Les autres hochèrent la tête, et Albus se demanda de qui il parlait. Mais il n’eut pas à se poser la question bien longtemps , puisque la cheminée s’éclaira brusquement de flammes vertes, faisant apparaître une silhouette bien connue.
- Papa ? Murmura-t-il, surpris.
Rose lui donna aussitôt un coup de coude pour le faire taire. Heureusement, l’arrivée de son père avait couvert le bruit de sa voix.
- Mr Potter, c’est un grand plaisir, pépia Flitwick avec un grand sourire. Merci beaucoup de vous joindre à nous ce soir !
Son père salua rapidement tout le monde, et jeta un coup d’œil au bureau d’un air nostalgique. Albus le vit attarder son regard sur les tableaux, et plus particulièrement sur deux d’entre eux. Ceux dont il portait les prénoms. Si Rogue faisait semblant de dormir, Dumbledore, en revanche, lui fit un grand sourire. Finalement, le Commandant des Aurors se tourna à nouveau vers les professeurs.
- Neville m’a dit que vous étiez tous inquiets. Dès que j’ai vu l’article de ce matin, j’ai su que ça allait être une dure journée… Vous n’avez pas idée du nombre de hiboux que l’on a reçu aujourd’hui, nous demandant de confirmer que Grimms s’était trompé… J’imagine que vous voulez des informations sur l’avancée de l’enquête ? La plupart des informations sont confidentielles, je ne vais pas pouvoir vous dire grand-chose. Mais rassurez vous, nous sommes sur le coup, et nous aurons bientôt toutes les données nécessaires pour arrêter Thanatius et mettre un terme à ces attaques.
- Il ne faudrait pas trop tarder, fit remarquer le Professeur Vector. Il y a tout de même eu un mort…
- Je vois que vous êtes déjà bien informés. Nous pensons que le but n’était pas de tuer. Cet homme est effectivement mort de ses blessures, mais ce n’était pas prévu par Thanatius. Ce qui, bien sur, n’excuse rien. En revanche, nous pouvons espérer qu’il n’y ait plus de morts à l’avenir…
- Qui est la victime ?
- Je suis désolé, mais je ne peux pas vous donner cette information.
- Tu dis que vous aurez bientôt toutes les informations nécessaires pour arrêter Thanatius. Qu’est ce que ça signifie exactement , demanda le Professeur Boot. Vous savez où il est ?
Albus nota que ses professeurs ne savaient pas que Thanatius était une femme, et son père ne les corrigea pas.
- Pas pour le moment, mais ça ne saurait tarder. Nous remontons la piste peu à peu. Je ne peux pas vous en dire plus.
Les professeurs semblait un peu déçus de ne pas obtenir plus d’informations, mais son père n’allait quand même pas leur livrer tous les secrets de l’enquête… Finalement, après une ou deux questions de plus qui n’obtinrent pas de réponse, ils le remercièrent de sa venue, et la réunion se termina. Les professeurs se mirent à parler entre eux de ce qu’ils avaient appris, et Albus vit le Professeur Flitwick prendre son père un peu à part pour lui parler. Celui ci écoutait attentivement le directeur de Poudlard, mais semblait hésitant. Finalement, après quelques minutes, Albus vit son père hocher la tête, et Flitwick applaudit, apparemment ravi. Cela fit rire Harry, qui serra la main du minuscule sorcier avant de partir par la cheminée. Cela sonna le signal du départ, et les professeurs se dirigèrent bientôt vers la porte à leur tour. Rapidement, il ne resta plus que le directeur, qui fit disparaître les chaises et rangea le bureau d’un coup de baguette. Puis, il éteint la lumière et disparu derrière une petite porte qui menait probablement à ses appartements. Silencieux et immobile, Albus se demanda s’il n’était pas temps d’y aller. Mais ces réflexions furent interrompus par une voix qui résonna dans la pièce.
- Je crois qu’il est temps d’aller se coucher, désormais, déclara le portrait du Professeur Dumbledore.
Albus se tourna vers Rose et Colleen, paniqué. Est ce qu’il les avait vu ? Il aurait tout aussi bien pu se parler à lui même… Et puis ils étaient toujours invisibles. Il jeta un œil au vieil homme dans son portrait, et celui ci lui retourna un clin d’œil amusé. Aussitôt, Albus fit signe aux deux autres qu’il était temps de partir, et chuchota le nom de Marius pour que celui ci les suive. Ils ouvrirent la porte avec précaution et quittèrent le bureau sans encombre. Les gargouilles dormaient, et de toutes façon, ils étaient invisibles… Ils parcoururent les couloirs en silence, pressés de rentrer. Mais alors qu’ils atteignaient le Septième étage, presque arrivés à leur salle commune, ils perçurent des voix qui s’approchaient . Albus sortit la carte. Les Professeurs Londubat et Vector se dirigeaient vers eux. Et de l’autre coté, Peeves approchait également. S’ils étaient invisibles pour les Professeurs, Albus n’était pas sur que la cape ou la bague marchent sur Peeves, et il se ferait sans doute un malin plaisir de les dénoncer…
- Il faut qu’on se cache, vite ! Peeves arrive ! Chuchota-t-il.
- Où veux tu qu’on se cache ? Il n’y a rien ici, à part une veille tapisserie… Et elle n’est même pas assez grande pour qu’on se cache derrière…
Albus et les filles marchaient de droite à gauche, de gauche à droite, cherchant désespéramment une cachette, quand soudain…
- Là, une porte ! s’exclama Colleen.
Et effectivement, il y avait bien une porte. Pourtant, Albus aurait juré qu’elle n’était pas là quelques secondes auparavant. Sans chercher à comprendre, ils se précipitèrent à l’intérieur, en espérant que Marius les suivait. Alors qu’ils venaient de rentrer, Albus put voir sur la carte les noms de ses professeurs et de Peeves atteindre le point exact où ils se trouvaient quelques secondes auparavant. Ils l’avaient échappé belle !
Merci d'avoir lu ! Je me répète, mais n'hésitez pas à laisser un commentaire 
)
(mes chevilles vont très bien. 
