La Guerre des Clans - Refonte - [Abandonné ?] — Supp le 01.12

[naji2807]

Jaz Waves
Né le 22 Avril, 19 ans, Velien
Niveau 2 faible en maîtrise de l'eau

Enfin cette fichue butte décide de pointer le bout de son nez, il était temps, je ne sais pas ce que j'aurai fait sinon. Je pense qu'on serait mort tous les deux, Neo et moi, noyés comme des c*ns... J'exprime ma joie et Mr Rabat-joie justement n'est jamais très loin et a visiblement retrouvé ses esprits, et pas que les bons, puisqu'il me fait remarquer "gentiment", que je n'ai pas besoin de crier dans ses oreilles. En même temps je peux pas crier ailleurs, il est trop prêt.
Je poursuis ma progression jusqu'à la butte et Neo ne m'aide pas mais alors pas du tout... Et après on dit que je suis un fainéant... Bon d'accord il a failli se noyer mais quand même... J'arrive quand même tant bien que mal sur la terre ferme et je fais d'abord monter Neo avant de me hisser à mon tour.
Aussitôt à l'abri d'une mort potentiel, je me laisse tomber sur le dos et reprends lentement mon souffle avec difficulté. C'était quand même beaucoup d'efforts pour moi... Quelle journée... Neo me remercie et je lève une main paresseusement.
- Pas de quoi... J'allais pas te laisser crever toute façon.
On me critique souvent pour un tas de trucs mais je laisse pas les gens dans la m*rde. En tous cas pas dans une m*rde mortelle.

[Soragame]

Hey, je suis de retour ^^ Je tenais à m'excuser de mon peu d'activité depuis les dernières vacances, l'université me prend plus de temps que je ne le pensais.

Sora, j'essaierais de faire répondre Zhihui bientôt pour qu'on se lance dans l'événement, quant à Cyrus et Tek, je n'ai pas de nouvelles de Livreetvivre depuis un bon moment, donc j'ignore comment Tek réagirait, mais je propose que vous nous retrouviez au sommet d'un quelconque relief : Nithael a fait mention d'une butte, nous n'avons qu'à nous y retrouver ^^

d'acc pas de problème et prends ton temps t'inquiète ^^

[naji2807]

Tiine je t'ai fait un rp deux en un

Jaccintha Colten
50 ans, Calpienne, mère de Dane
Maîtrise de la Terre Niveau 3, bonne maîtrise

J'ai les poumons en feu et mes yeux pleurent malgré moi à cause de la fumée que j'ai inhalé et dans laquelle j'ai baigné pendant bien trop de temps à mou goût. Je tousse encore, m'appuyant sur la jeune fille que je ne parviens pas très bien à distinguer à travers mes larmes, mais que je remercierai sincèrement dès que j'aurai repris le contrôle de ma gorge. Je marche en chancelant, m'éloignant du bâtiment en flammes grâce à l'aide de ma sauveuse, hochant la tête tant bien que mal quand elle me dit qu'il faut nous éloigner.
Un jeune homme arrive, et si je ne distingue pas sa silhouette, je reconnais aussitôt la voix de Dane quand il interroge la jeune fille. Je tente de me racler la gorge pour répondre, mais suis devancer par ma sauveuse qui explique la situation telle qu'elle l'a vécu, ce qui ne diffère pas beaucoup de la mienne, même si pour ma part, je connais la raison de l’incendie.
- C'est une attaque des Aphesiens c'est ça? demande Dane avec de la colère dans la voix, mais comment ils ont pu arriver jusqu'ici? Et les tremblements c'était quoi? Des Calpiens qui se défendaient? Pars où ils sont partis les criminels qui ont fait ça?!
Si j'étais un peu plus en forme, je pense que je lui en aurai coller une, malheureusement, je peine déjà à tenir debout, alors après avoir essuyer mes yeux, je me contente de lui lancer un regard mauvais avant de prendre la parole, irritée, la colère me permettant de faire fi de la douleur de ma gorge.
- Arrête de dire des bêtises! Tu poses des hypothèses complètement erronées, tout ça parce que tu ne réfléchis pas plus loin à cause de ton intolérance stupide! Ce ne sont pas des Aphesiens qui ont fait ça, une préparation s'est renversée à cause des tremblements et est entrée en contact avec une flamme, ce qui a déclenché l'incendie. La prochaine fois réfléchie un peu avant d'accuser à tord et à travers!
Je suis à nouveau prise d'une quinte de toux, mais je perçois la voix de Dane, qui répond d'un air grognon :
- C'est bon c'est pas la peine de crier, regarde dans quel état tu te mets pour rien. C'était pas une hypothèse complètement débile que de penser que les Aphesiens auraient pu attaquer le labo.
Je lui lance un nouveau regard sévère mais décide de l'ignorer pour remercier enfin la jeune fille qui m'a si gentiment aider.
- Merci beaucoup mademoiselle, je ne sais pas si j'aurai réussi à aller très loin sans vous. Ne faites pas attention à lui, il a tord sur toute la ligne, les Aphesiens n'ont aucune responsabilité dans ce qui vient de se passer.
Je m'écarte légèrement d'elle, ayant repris un peu de force puis lui tend la main et me présente :
- Jaccintha Colten, et vous êtes?

[Tiine]

Madenn Kokia
20 ans – Calpienne vivant en zone rurale
Maîtrise de la terre : début du niveau 2
Je n'ai jamais aimé le feu. En vérité, ce n'est pas une affaire d'aimer ou non, mais cela relève plus de la peur. Cette peur m'est venue un soir d'hiver lorsque j'étais petite. Un de mes frères avait mal éteint sa cigarette et cette dernière avait déclenché un incendie dans la grange.

J'étais restée là, pétrifiée par ce spectacle de destruction. Les flammes dansaient et ravageaient tout sur leur passage. Je me souviens m'être alors demandé si le feu était en secret un élément vivant, comme moi. S'il pouvait respirer, avoir une volonté propre de tout réduire en cendre sur son chemin.
Pendant des années, je me tenais à l'écart de tout feu de bois, de camps.
***
Les toussotements de la femme qui était pris au piège dans le bâtiment en flamme quelques minutes plus tôt commencent à s'atténuer. Un jeune homme nous rejoins en courant. Son visage m'est familier mais il m'est impossible de me souvenir d'où, mon attention est trop focalisée sur les flammes dévorant le bâtiment de recherche.
J'entends le jeune homme supposer avec colère qu'il s'agit d'une attaque des aphésiens et que les deux tremblements de terre seraient du aux défenses calpiennes. Mon cœur s'affole alors à l'idée d'une attaque au sein de notre capitale. Mais l'hypothèse du jeune garçon est très vite réfutée par la femme qui reprend peu à peu le contrôle de ses voix respiratoires. Elle le dispute en lui disant qu'il ne s'agit pas d'une attaque aphésiennes mais d'une préparation du labo qui, lors des secousses, a provoqué l'incendie. La voix de la femme est également pleine de colère et cela lui provoque une toux assez forte. Apparemment, ces deux-là se connaissent.
Ce n'est que lorsque le jeune homme lui répond de manière grincheuse qu'elle ne devrait pas se mettre dans des états pareils que je me souviens qui est ce type. C'est le voisin de Julia que je croise de temps en temps en sortant de notre entraînement. Je regarde ce dernier d'un air un peu inquiet. Je suis un peu mal à l'aise lorsque je le rencontre car si quelqu'un venait à raconter que je passe mes après-midi chez Julia et que cela arrive aux oreilles de ma famille, je ne donne pas cher de ma peau.

La femme se tourne alors vers moi après avoir lancé un dernier regard sévère au jeune homme. Elle me remercie de l'avoir aidé et m'affirme que les aphésiens n'ont rien à voir dans ce qu'il vient de se produire. Ayant retrouvé quelques forces, elle s'écarte un peu de moi avant de me tendre une main affirmée en se présentant sous le nom de Jaccintha Colten.
-Madenn...Kokia, lui réponds-je en lui serrant délicatement sa main. Je vous en prie, c'est inutile de me remercier.
Je jette un regard apeuré sur le bâtiment en flamme et je me tourne vers Jaccintha.
-Vous êtes chercheur ? C'est pour ça que vous étiez dans le laboratoire ?

[Tiine]

Neo Seans || 25 ans || Velien
Niveau 3 en maîtrise de l’eau
Avec Jaz
Jaz et moi sommes pour le moment en sécurité sur cette petite bute de terre, mais pour combien de temps ? La plage sur laquelle nous nous reposions il y a à peine une demi-heure n'existe plus. La mer a englouti une grande partie de la côte et je ne saurais dire à quel point. Nous sommes épuisés...même Jaz qui a du me sortir d'une mort certaine a l'air lessivé. Tout en restant au sol sur le dos, il lève sa main en acceptant mes remerciements et en m'affirmant qu'il ne m'aurait pas laissé mourir. Je souris à cette réponse et me laisse tomber sur le dos. Ma tête est encore sous le joug de vertiges déstabilisant. Je regarde l'immense étendue du ciel bleu...


Et Bolse ? Est-ce que notre grande cité a-t-elle été sévèrement touché par cette catastrophe naturelle ? Y-a-t-il des victimes ? Et mes sœurs, ont-elles eu le temps de s'abriter en hauteur avant d'être emportées par les vagues ? Je l'espère de tout cœur, il le faut.
Ma respiration reprend un rythme beaucoup plus calme, malgré les circonstances. Je ferme mes paupières lentement, laissant la fatigue envahir les dernières parcelles de mon corps. Nous trouverons un moyen de nous sortir de ce pétrin plus tard.

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

C'est pas croyable quand même... Même la gorge irritée par la fumée, alors qu'elle vient de sortir d'un bâtiment en flammes, ma mère trouve quand même le moyen de s'énerver après moi alors que je m'inquiète simplement pour elle et le reste de la ville. Parfois j'ai l'impression qu'à ses yeux, tout ce qui sort de ma bouche n'est qu'un ramassis d'idioties...
Comme elle commence à m'agacer franchement, et qu'elle semble aller plutôt bien pour avoir autant d'énergie, je tourne plutôt mon attention vers Madden. Je n'ai pas fait attention et me demande si elle aussi se trouve mal en point. Je ne sais pas si elle travaille au laboratoire, je ne la connais pas vraiment, je sais simplement que c'est une amie de Julia, en tous cas c'est ce qu'il me semble puisque que je les vois ensemble. Elle me regarde avec un air inquiet et je fronce les sourcils, n'en comprenant pas la raison.
Je n'ai pas le temps de poser des questions, car ma mère se présente et remercie la jeune femme, en rajoutant une couche sur mon erreur et je pousse un grognement. Elles se serrent la main et Madden se présente à son tour avant d'interroger ma mère.
- Oui tout à fait, je suis plus exactement géologue.
Elle se tourne vers le bâtiement en flamme et je vois la douleur s'afficher sur son visage. Maintenant que le choc est passé, elle comprend sans doute avec plus d'impact ce qu'il se passe.
- C'est mon travail et celui de tant d'autres qui se trouve là-dedans... Toutes ces recherches...
Elle esquisse un pas, visiblement inconscient en direction du bâtiment et je lui attrape le bras avec un peu trop de force.
- Non mais ça va pas! Où tu crois aller comme ça?
Elle me regarde d'abord incrédule, puis semble revenir à l'instant présent et se dégage de ma prise, en me lançant un regard sévère. Sa voix n'est pas tout à fait stable quand elle me répond :
- Nulle part! Je ne suis pas idiote, je ne vais pas me jeter dans les flammes.
Mais son regard se tourne à nouveau vers le bâtiment et je pousse un grognement avant de me tourner vers Madden :
- Ne restons pas plus longtemps par ici, ça pourrait devenir dangereux. Je ne peux rien faire contre ces flammes, les maîtres de l'eau vont certainement arrivés, il vaut mieux nous mettre à l'abri. Notre maison n'est pas loin, vous... enfin tu veux venir avec nous?
Ce n'est pas facile de se décider entre le vous et le tu quand on rencontre une personne qu'on a déjà croisé plusieurs fois.

[Tiine]

Madenn Kokia
20 ans – Calpienne vivant en zone rurale
Maîtrise de la terre : début du niveau 2
Reconnaissant le voisin de Julia, j'affiche malgré moi un air soucieux en regardant le jeune homme. Ce dernier, voyant que je le regarde, fronce les sourcils L'idée même que quelqu'un d'autre que Julia sache la véritable raison de ma visite chez elle toutes les semaines et aille raconter cela à tout le quartier jusqu'à ce que la nouvelle arrive aux oreilles de ma famille, me rend plus inquiète que jamais. À cette inquiétude se rajoute la tension due au mystérieux tremblement de terre et un gigantesque incendie qui menace de brûler la ville.

Jaccintha m'apprend qu'elle est géologue, c'est la raison pour laquelle est travaille au sein du laboratoire et qu'elle est au courant de ce qui a provoqué l'incendie. Suite à cette présentation, je vois que Jaccintha souffre intérieurement de voir le bâtiment contenant le fruit de ses recherches en proie aux flammes. Elle se tourne vers le labo et effectue un pas en direction de ce dernier. Le garçon, la connaissant apparemment la retient brutalement par le bras en lui demandant où est-ce qu'elle compte aller. Je pense que Jaccintha est bouleversée par ce qui vient de lui arriver...elle semble troublée et un peu confuse.
Le jeune homme affirme que l'endroit n'est pas sécurisé et qu'il vaut mieux qu'on aille se mettre à l'abri autre part qu'à quelques mètres de l'immeuble en feu. Je ne peux qu'être d'accord avec lui et d’ailleurs je hoche la tête à la première partie de sa phrase. Il m'invite à venir me réfugier chez eux, comme ils habitent non loin d'ici. Je constate qu'il hésite entre le vouvoiement et le tutoiement et en tant normal j'en aurais été sûrement amusée, mais pas aujourd'hui.

Je jette un œil en direction du bout de la rue, celle qui amène au carrefour du marché et je m’apprête à décliner son offre :
-C'est gentil mais ma fam-
Je me stoppe alors soudainement dans mon discours, comme si je venais de me rappeler de quelque chose d'important que j'avais à faire. J'allais lui dire qu'il fallait que je rejoigne ma famille qui se trouve au marché. Avec ce qu'il vient de se passer, ils doivent d'ailleurs être en train de ranger en quatrième vitesse le stand en voulant partir d'ici le plus vite possible pour rentrer à la ferme.

Mais ai-je vraiment envie de rentrer à la maison ? Pas cette fois...en tout cas pas maintenant. Ce qui est stupide car ils vont se demander où je suis passée. Ils pourraient même en venir à croire qu'il me serait arrivé malheur...surtout avec l'incendie. Mais oui...est-ce que cet incendie pourrait me permettre de prendre un nouveau départ ? De me faire passer pour morte et de repartir de zéro ?
C'est vraiment une idée débile, mais pourtant, voilà qu'elle a germé dans mon esprit et qu'elle y a élu domicile.
Je détourne alors mes yeux de la rue et tourne mon regard vers le jeune homme.
-Oui, je veux bien.

Nous commençons donc à marcher en direction de la maison de Julia comme ces deux-là sont ses voisins. Je parle au jeune garçon plus bas afin que la femme ne m'entende pas :
-Tu penses qu'elle va bien ? Elle a l'air troublée...il faudrait qu'on la fasse s'asseoir un peu lorsque nous serons arrivés, elle vient de vivre un moment...intense.

Puis je m'éloigne du jeune homme et reprenant une distance sociale normale et m'adresse cette fois-ci à la femme qui l'accompagne, d'un ton plus inquiet :
-Dîtes-moi Jaccintha, connaissez-vous une dénommée Sierra qui travaille au sein du laboratoire ? C'est une connaissance et je m'inquiète de savoir si elle est en danger, je sais qu'elle s'y trouve de temps en temps...

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

On ne peut pas rester là plus longtemps. D'abord si le bâtiment s'effondre, on risque d'avoir des problèmes, et ensuite, ma mère est bien trop chamboulée, et si je ne lui avais pas retenu le bras, elle se serait sans doute rapprochée encore plus prêt du bâtiment, malgré tout ce qu'elle en dit. Je propose donc à Madenn de venir avec nous chez nous, puisqu'elle a quand même aidé ma mère et que je dois avouer que je ne me vois pas m'enfermer seule dans la maison avec ma mère complètement bouleversée. Oui je suis militaire, mais ça ne veut pas dire que je n'ai peur de rien.
La réponse de la jeune femme me fait froncer les sourcils. Elle commence par répondre quelque chose, puis s'interrompt toute seule dans sa phrase, laissant un silence plané, pendant lequel je jette un coup d'oeil à ma mère dont le regard désespéré est toujours tourné vers le bâtiment. Finalement Madenn accepte en ramenant son regard vers moi et bien que je ne comprenne pas vraiment ce qui se passe, je hoche la tête, prenant avec un peu d'autorité le bras de ma mère. Elle se laisse faire et nous marchons en direction de la maison qui n'est pas très loin. J'essaie de ne pas me sentir coupable de laisser des gens en détresse derrière nous, après tout les secours vont arriver c'est certain, et moi je dois prendre soin de ma mère.
Madenn s'approche de moi et parle plus bas, sûrement pour que ma mère ne l'entende pas. Je hoche légèrement la tête :
- Oui ne t'en fais pas, elle est solide, il faut juste qu'elle se repose un peu, elle est un peu sous le choc.
Ma mère est quelqu'un de fort mentalement, et si elle est évidemment bouleversée, je sais qu'elle s'en remettra.
La voix de Madenn redevient un peu plus forte tandis qu'elle s'éloigne légèrement, s'adressant à ma mère. Mais en entendant le nom de Sierra, je tourne la tête vers Madenn, puis vers ma mère, la réponse m'inquiétant moi aussi. Celle-ci nous regarde tour à tour avant de froncer légèrement les sourcils, fouillant visiblement dans sa mémoire.
- Je la connais de nom et de vue oui, mais nous ne nous sommes jamais vraiment parlées. Je ne l'ai pas vu sortir du bâtiment... en voyant mon expression inquiète, elle poursuit un peu précipitamment, mais je suis sûre que ça va aller pour elle, il y a plusieurs sorties de secours, elle en a sûrement empruntée une différente de la mienne. D'ailleurs avec toute cette fumée, je ne l'aurai de toute façon pas reconnue, mais de nombreuses scientifiques sont sortis, je suis sûre qu'elle était parmi eux.
J'espère qu'elle dit vrai, Sierra était vraiment sympathique, et je sais vraiment triste si elle ne s'en sortait pas. Ma culpabilité devient un peu plus forte, et j'ai envie de retourner là-bas pour en être sûr... Mais je ne peux pas, je dois m'occuper de ma mère avant tout.

[Tiine]

Madenn Kokia
20 ans – Calpienne vivant en zone rurale
Maîtrise de la terre : début du niveau 2
Nous continuons de marcher en direction de la maison de Jaccintha et du jeune homme. J'en déduis qu'ils doivent avoir un lien de parenté, j'obterai pour une relation mère-fils. De ce que j'ai pu en voir, les deux ont un caractère bien trempé !
Je n'ai pas envie de rejoindre ma famille, pas le moindre désir de rentrer chez moi. Alors l'accueil de Jaccintha est la bienvenue.
Je demande au jeune homme si cette dernière va bien, avec ce qu'il vient de se passer, elle semble bouleversée par la perte de son travail dans l'incendie. Il hoche la tête et me rassure que Jaccintha est une personne solide, mais qu'il vaudrait mieux qu'elle se repose un peu après un choc pareil.
-C'est ta mère n'est-ce pas ? Demande-je avec un faible sourire au jeune garçon.

Mes pensées se tournent alors vers Sierra que je n'ai pas vu depuis quelques semaines. Je sais qu'elle travaille comme chercheuse et qu'il peut lui arriver de passer beaucoup de temps au laboratoire. L'inquiétude me prend alors en grippe car je ne me suis pas attardée tout à l'heure et n'ai pas vérifié si cette dernière était sortie de l'immeuble. Je questionne alors Jaccintha sur ce sujet. Cette dernière m'affirme la connaître seulement de vue et avoue qu'elle ne l'a pas vu sortir du bâtiment. Mon cœur bat un peu plus vite à l'écoute de ces mots. Mais Jaccintha se rattrape vite en nous assurant que Sierra a certainement trouvé une sortie de secours.
-Je l'espère, souffle-je d'une voix soucieuse.

La culpabilité commence à prendre doucement le contrôle de mon esprit. J'aurais pu également aller m'assurer que Sierra allait bien avant de partir du quartier du laboratoire. Mon pas s'en trouve ralenti et, tout en ruminant sur mes récentes actions, je me mordille l'extrémité de l'ongle de mon pouce.
-C'est vraiment horrible cette sensation...de se trouver inutile dans ce genre de situation...

Aussi inutile que ne pas arriver à aider deux pauvres malheureux tués par un éboulement.
Mon cœur se serre à cette pensée.

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

La maison n'est plus très loin et je me force à rester concentré sur mon but pour ne pas faire demi-tour et tenter de me rendre utile en aidant d'autres personnes à sortir du bâtiment en flamme. J'essaie de me convaincre que je suis déjà utile ici, en raccompagnant ma mère et en m'assurant qu'elle aille bien.
La question de Madenn est la bienvenue car elle me détourne de mes pensées quelques secondes alors que je hoche la tête en lui répondant :
- Oui c'est ma mère, mais rassure-toi, je n'ai pas hérité de son mauvais caractère, je termine en baissant la voix et en souriant, moqueur.
Madenn interroge ma mère à propos de Sierra, apparemment la jeune fille connait aussi la scientifique que j'ai rencontré ce matin. Ma mère ne l'a pas vue, mais en voyant notre expression inquiète, elle nous explique que Sierra est sans doute sortie ailleurs et qu'elle ne l'a simplement pas reconnue. Je hoche la tête, restant un peu soucieux, mais tentant à nouveau de ne pas faire demi-tour. J'ai bien vu la réaction de ma mère devant le bâtiment, elle est en état de choc, si je la laisse seule il pourrait lui arriver malheur, et si je l'emmène avec moi, je la mettrai en danger.
Le pas de Madenn se fait un peu plus lent, et sa remarque semble faire echo à mes propres pensées. Avant que je n'ai pu lui répondre, ma mère intervient :
- Oui vous avez raison, il faut y retourner! Aider ces gens! Faire quelques choses!
Elle me tire légèrement en arrière comme pour appuyer ses propos, mais je vois bien qu'elle est toujours un peu perdue et, m'arrêtant, je secoue vigoureusement la tête, regardant les deux jeunes femmes tour à tour.
- Non, les maîtres de l'eau vont arriver, ils vont s'occuper de la situation, si nous y allons, nous ne ferons que gêner leur sauvetage. Le mieux à faire c'est de se mettra à l'abri, et d'éviter le stress inutile.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Le jeune homme m'informe d'une voix basse accompagnée d'un petit sourire moqueur que Jaccintha est effectivement sa mère, en ajoutant qu'il n'a pas hérité de son mauvais caractère. Je lui souris timidement en guise de réponse. Ce gars m'impressionne de par sa taille et sa carrure, il faut reconnaître qu'il est plutôt imposant. Pourtant, le voir s'inquiéter autant pour sa mère et les voir tout les deux se chamailler comme des enfants rend ce duo assez attendrissant.
L'inquiétude et la culpabilité prend le dessus sur moi lorsque j'interroge Jaccintha à propos de Sierra. Je ne me suis même pas occupée de savoir si elle allait bien...je suis directement allée voir Jaccintha qui avait l'air d'avoir besoin d'aide dans l'urgence, puis je suis juste restée scotchée là comme une idiote, regardant les flammes dévorer le bâtiment, sans penser à aller vérifier que Sierra était bien sortie du laboratoire. J'agis vraiment de manière irréfléchie des fois...
Jaccintha intervient alors en tirant son fils pour rebrousser chemin en s'exclamant qu'il faut aller aider les personnes restées bloquées.
Oui elle a raison : il faut y retourner. Nous rendre utile autant qu'on peut.
Mais que faire du feu ? On ne pourra pas passer au travers !
Mes pensées vont à mille kilomètres à l'heure. En une seconde je pense à une chose et son contraire, tout est embrouillé dans ma tête et il en résulte que je suis complètement perdue.
Je me retrouve tirée vers la réalité lorsque le fils de Jaccintha s'arrête soudainement, malgré l'élan pris par cette dernière. Il nous regarde tour à tour d'un air très sérieux et nous fait comprendre que ce n'est pas une bonne idée de repartir là-bas, qu'en essayant d'aider nous pourrions gêner ceux qui sont vraiment formés pour ce genre de catastrophes et qu'il valait mieux se mettre à l'abris pour souffler un peu après ce stress intense.
Ses paroles m'apaisent et me font revenir peu à peu à la raison. J'ai eu tord de me mettre à paniquer. Je hoche la tête doucement vers le jeune homme :
- Oui...tu as raison. Désolée...

Sa maman doit vraiment se reposer, elle a subis un gros choc. C'est à mon tour cette fois-ci d'attraper doucement le bras de Jaccintha en lui souriant de la manière la plus rassurante que je le puisse :
- Venez, on va d'abord se reposer un peu, puis on ira voir plus tard si les secours ont besoin d'aide en plus.

[naji2807]

Jaccintha Colten
50 ans, Calpienne, mère de Dane
Maîtrise de la Terre Niveau 3, bonne maîtrise

Mes travaux... Mes recherches... Tout est parti en fumée... Il n'y a plus des flammes, le feu qui dévore tout... J'ai tout perdu... Il faut y retourner! Mais Dane me tient par le bras, et il m'emmène vers la maison, loin de mon travaille qui part en fumée.
Et les autres? Les autres scientifiques, s'en sont-ils sortis? Dane me parle de Sierra, il a l'air inquiet, et la jeune fille... Madenn... elle aussi semble inquiète. Je ne l'ai pas vu sortir. J'essaie de les rassurer. Mais on ne peut pas rentrer à la maison sans les aider. On ne peut pas. Il faut y retourner.
Cette fois je m'arrête, je tire Dane en arrière, pour qu'il me suive, qu'il y retourne avec moi, lui qui se targue de protéger la population. Pourtant il ne fait rien, il refuse de bouger. Sa réponse est parfaitement cohérente, parfaitement logique, mais elle ne fait que m'énerver davantage. J'ai envie de lui crier dessus. Ma tête me fait mal. Ma gorge me pique toujours un peu. Ma tête me fait mal.
Je voudrais tirer sur son bras, crier. Mais ma tête me fait trop mal, et mes muscles sont mous, comme si tenir debout leur demandait déjà trop d'effort.
J'entends Madenn acquiescer au parole de mon fils, admettre qu'il a raison. Non... Il a tord, il faut y retourner.
Elle m'attrape le bras et je la laisse faire. Elle me parle d'une voix douce, beaucoup plus douce que celle de Dane. Sa voix est rassurante, et je ne sais si c'est parce que c'est elle, et non pas mon idiot de fils, qui me parle, mais ses idées me paraissent plus acceptable. Je hoche donc la tête, tandis que Dane pousse un soupir de soulagement que je ne relève pas.
En quelques minutes, peut être en quelques secondes, je ne sais pas, j'ai l'impression que le temps passe au ralenti, nous arrivons à la maison.
Dane me lâche le temps d'ouvrir la porte, puis nous nous engouffrons tous les trois à l'intérieur. Il retire ses chaussures machinalement, mais de mon côté je n'en fais rien, me contentant de le suivre dans la cuisine en traînant Madenn derrière moi.
- Tu veux boire quelque chose? demande-t-il en se tournant vers notre invitée.
De mon côté je m'affale sur une chaise, mes jambes ne me tenant plus vraiment.
- Fais comme chez toi, continue-t-il à son adresse en posant une tasse vide devant moi.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Après avoir eu un grand moment de confusion au sein de mon esprit, les paroles du jeune homme me ramène à la réalité. C'est ensuite à mon tour d'essayer de convaincre Jaccintha de renoncer à aller aider les personnes encore potentiellement prises au piège par les flammes. Je lui prend le bras avec précaution et l'invite à continuer notre route. Elle hoche doucement la tête, acceptant mes paroles et mon accompagnement. Son fils semble soulagé de voir sa mère se calmer et accepter l'idée d'aller se reposer. Nous continuons alors de marcher dans la rue, tandis que d'autres personnes autour de nous courent dans tous les sens, certaines cherchant à fuir les flammes, d'autres à aller aider à éteindre l'incendie.

J'arrive finalement dans la maison de Jaccintha et de son fils. C'est une charmante petite maison, plus modeste que celle de Julia, mais qui reste magnifique à sa manière. Le jeune homme enlève ses chaussures et j'observe Jaccintha s'affaler sur une chaine tandis que son fils m'invite à prendre mes aises et me demandant si je désire quelque chose à boire.
- Juste de l'eau s'il-te-plaît, la fumée a beaucoup asséchée ma gorge, réponds-je au jeune garçon alors que je jette un regard soucieux à Jaccintha.

Je saisis alors au fond de la poche de ma robe un grand mouchoir et me dirige vers le robinet de la cuisine. J'y fais couler de l'eau fraîche généreusement avant de l'essorer. Je m'assied ensuite à la droite de Jaccintha et lui présente le mouchoir mouillé. Sa figure est encore marquée de traces noires, laissées par la fumée de l'incendie. Je regarde Jaccintha avec tendresse et compassion.
-Et si on nettoyait un peu ces traces ? Honnêtement, je ne trouve pas qu'elles feront fureur pour une nouvelle marque de maquillage.

Certains pourront trouver que mon humour laisse à désirer, surtout dans une pareille situation. Mais je préfère voir le bon côté de la situation : nous ne sommes pas blessés et dans cette maison, nous sommes en sécurité.

Je me tourne ensuite vers le jeune homme et prend un air un peu plus sérieux et gêné :
-Je voulais te dire...merci...tu sais pour tout à l'heure. J'étais un peu paniquée et c'était confus dans ma tête, je ne savais plus si je devais retourner sur mes pas pour aller aider ou rester avec vous. Tes mots ont su me donner un coup de fouet.

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

Quand nous arrivons enfin chez nous, je manque de pousser un profond soupir de soulagement. Ma mère est légèrement hagarde, et même si je sais qu'elle s'en remettra, je ne sais pas si j'aurai pu la retenir d'aller se jeter à corps perdu dans l'incendie sans l'aide de Madenn. Enfin si, j'aurai pu, mais ça aurait signifié qu'il m'aurait fallu user de la force, et elle m'en aurait probablement voulu par la suite, même si ma réaction avait été complètement légitime.
En entrant, je retire mes chaussures et me dirige vers la cuisine, suivi par les deux jeunes femmes. Je propose à boire à Madenn qui accepte un verre d'eau seulement, tandis que ma mère s'affale sur une chaise. Je sers trois verres d'eau et en poses deux devant chacune des filles alors que ma mère secoue la tête :
- Je voudrais un café, quelque chose de plus revigorant.
C'est à mon tour de secouer la tête, ma mère a une sorte d'addiction à la caféine, elle en boit à longueur de journée, et de fait, elle s'hydrate très mal.
- Je te ferai un café quand tu auras fini ton verre d'eau.
Elle me jette un regard mauvais et croise les bras.
- Je n'ai pas 5 ans Dane, et je te rappelle que de nous deux, c'est moi le parent responsable.
Je lui tourne le dos pour qu'elle ne me voit pas sourire, mais la légère secousse de mes épaules n'a du tromper personne. Parfois elle agit comme une enfant, surtout à cause de son côté capricieux, et il arrive alors qu'on s'interroge vraiment sur qui de nous deux est le parent et qui l'enfant.
Quand je me retourne en buvant mon verre d'eau, je vois que Madenn qui s'était levée pour aller faire quelque chose au robinet est revenu s'installer à côté de ma mère avec un mouchoir, visiblement dans l'intention de lui essuyer les traces de suies qu'elle a sur le visage. Je me retiens à nouveau de rire, car sans le vouloir, Madenn traite un peu ma mère comme une enfant, ce qui ne fait qu'ajouter à la situation précédente. Mais ma mère ne semble pas s'en rendre compte de son côté, et elle hoche la tête.
- Merci encore.
Quand Madenn se tourne moi pour me remercier aussi, je hausse légèrement les épaules et lui réponds :
- Ce n'est rien, c'est normal de paniquer face à une situation à laquelle on est pas souvent confronter. Moi ce n'est pas pareil, j'ai suivi un entraînement et j'ai appris à garder la tête froide en situation de danger, c'est important de ne pas paniquer sinon on oublie tout ce qu'on a appris à l'entraînement.
- Excuse nous monsieur le militaire, intervient ma mère en accentuant sur ce dernier mot, c'est vrai que c'est un métier tellement parfait.
Je pousse un soupir et secoue la tête.
- Je n'ai pas dit ça... Bref laisse tomber.
Je n'ai pas envie de me disputer avec elle devant une invitée. Posant mon verre vide, je regarde le sien encore plein et secoue la tête à nouveau. Si je lui fais une réflexion, je peux être sûr qu'elle n'y touchera pas par pur esprit de contradiction.

[Tally]

Avec Ysobel Rosewood (Melemele14)

Le sourire du Capitaine Rosewood me met du baume au cœur. Par cette chaleur suffocante, il est appréciable d'être accompagnée de personne de confiance. Elle parait surprise également par l'arrivée de la jeune Vélienne.

- Cela m'a surprise également. Mais d'après le général Ender, elle a un avenir prometteur parmi nous. Son travail est d'une importance primordiale comme vous vous en doutez. Si elle peut nous permettre de comprendre le phénomène qui nous assaille, je ferais tout pour lui venir en aide.

Le Général Ender se trompe rarement, j'ai confiance en son jugement. Je suis simplement inquiète pour leur avenirs à tous. Même si la majorité d'entre eux sont des marionnettes au coeur de pierre, ils méritent de se sentir en sécurité.
Le Capitaine Rosewood me propose de m’accompagner pour rencontrer la nouvelle recrue.

- Un peu d’aide ne serait pas de refus, je suis certaine que le… , je commence avant qu’une secousse me réduise au silence.

Un vacarme assourdissant se fait entendre alors que la terre tremble sous nos pieds. Alors que les murs du bâtiment commence à se fissurer et craqueler, de lour morceau de béton commence à dégringoler du plafond pour venir s’écraser sur le sol à quelques mètres de nous dans un nuage de poussière. Une confusion générale s’abat dans le camp. Plusieurs soldats se mettent à courir dans toutes les directions pour évacuer les lieux le plus vite possible. Je tente de leur crier des ordres, mais en vain. Le vacarme couvre ma voix et me rend impuissante. La terre cesse de trembler sous nos pieds, mais des gravats continuent de s'abattre un peu partout. Sans perdre une seconde supplémentaire, je m’adresse au Capitaine.

- La sortie est derrière vous, vite !

Je me trouve à un mètre seulement de la porte lorsque qu’un énorme bloc se décroche au dessus de ma tête dans un bruit sinistre et fond sur moi. Mon coeur s’arrête dans ma poitrine. Je n'arriverais jamais jusqu'à la porte à temps ! Pas plus que je pourrais m'arrêter dans mon élan pour l'éviter. Ma dernière pensée est pour ma mère, personne ne sera là pour prendre soin d'elle désormais.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Dane pose trois verres d'eau sur la table, j'empoigne le verre d'eau et le descend d'une traite. L'eau froide apaise ma gorge irritée par la fumée. Jaccintha, quant à elle, ne touche pas à son verre et demande un café à la place. Son fils annonce la couleur directement : il faut qu'elle boive son eau avant d'avoir une autre boisson. Mais Jaccintha ne se laisse pas faire et croise ses bras en affirmant qu'elle n'a pas cinq ans et qu'en plus c'est elle est le parent responsable. Elle l'interpelle par son prénom est c'est ainsi que j'apprends que le jeune homme s'appelle Dane.
Après avoir fini d'aider Jaccintha a retirer les traces de suies restantes sur son visage, cette dernière hoche la tête et me remercie. Je lui souris en guide de réponse. Je me tourne ensuite vers Dane pour m'excuser d'avoir eu un comportement en peu ambivalent tout à l'heure...mon cœur était tiraillé entre aller aider et rester avec eux. Dane hausse les épaules et me rassure en me disant qu'il est normal de céder à la panique dans une situation comme celle-là. J'apprends par la même occasion que Dane est militaire au vu de « l'entraînement » qu'il a mentionné. De plus, Jaccintha confirme avec sarcasme qu'il s'agit bien d'un militaire. Apparement, ce sujet est sensible entre la mère et le fils...
Le jeune homme répond à la pique de sa mère par un simple soupir en lui demandant de laisser tomber.
Ma famille n'a jamais aimé sympathiser avec les militaires calpiens ou orsiens. Lorsque ces derniers viennent au marché, mon père et mes frères et sœurs ne leur accorde pas un seul sourire. Ils leur donnent ce qu'ils sont venus acheter et ça s'arrête là. Je n'ai jamais vraiment compris ce mépris à eur égard. Je trouve d'ailleurs cela d'autant plus ironique car l'obéissance excessive que l'on accorde à notre patriarche ressemble beaucoup au respect des soldats à leurs supérieurs hiérarchiques.
Je pose alors prudemment une question à Dane pour ne pas relancer une dispute entre sa mère et lui :
- Alors l'Armée...c'est comment ?

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

Madenn a l'air de s'en vouloir d'avoir un peu paniquée tout à l'heure, mais en réalité, sa réaction est normale, et j'aurai peut être eu la même si je n'avais pas été entraîné à ne pas me laisser submerger par mes émotions dans les situations difficile. C'est quelque chose d'important quand on fait un métier dangereux comme le mien, il faut avoir un certain contrôle sur soi et ne pas se laisser déborder par la peur, l'anxiété, et le stress, qui peuvent être complètement paralysants. Evidemment, quand j'évoque ma profession, ma mère ne se retient pas de faire un commentaire désobligeant qui me fait soupirer. Elle n'aime pas mon métier, je l'ai bien compris, même si je trouve ses arguments assez faux, et j'ai parfois l'impression qu'il y a autre chose derrière.
Quand Madenn m'interroge et avant que j'ai eu le temps d'ouvrir la bouche, ma mère répond :
- L'Armée est organisation ridicule, qui pousse les Hommes qui s'y dévouent à s'engager à vie dans des fonctions barbares, et qui promeut le massacre et la violence.
Je lève les yeux au ciel, excédé mais ne relève même pas, faisant mine de l'ignorer pour répondre à notre invitée :
- C'est un métier que j'ai choisi, je ne peux m'empêcher d'appuyer sur ce mot en regardant ma mère qui me jette un regard courroucé, et qui offre la possibilité de se rendre utile et qui me permet de développer mes capacités en rendant service à ma région. Contrairement à ce que l'on pense, je ne trouve pas ça trop strict, il faut simplement un peu d'obéissance et...
- Et de la bêtise, beaucoup de bêtise, il faut être complètement idiot pour vouloir s'engager sur un tel chemin. On vous apprend à éteindre votre conscience, à oublier l'amour, la famille... sinon comment pourriez vous tuer d'autres êtres humains!
Je pousse un soupir, j'en ai assez de ces discussions sans fin, je préfère donc parler d'autre chose.
- Et toi Madenn, qu'est-ce que tu fais dans la vie?

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Bien que je trouvais au départ ce duo amusant à se chamailler, je dois avouer que je me sens un peu mal à l'aise lorsque nous parlons du travail de Dane à l'armée. Visiblement, sa mère a une dent contre les militaires. C'est à croire que ce sont de véritables hommes de pierre qui exécutent docilement les ordres les plus sombre qui soient. Mais j'ai déjà trop souvent entendu ce discours dans ma famille. « Les militaires n'ont rien dans la caboche », « ne t'approche pas des militaires, se sont de vrais requins avec les femmes », « ils ne pensent qu'à écraser tout ceux qui se mettent sur leur chemin », et j'en passe et des meilleurs.
Mais moi, je suis curieuse de savoir comment ça se passe réellement là-bas. Est-ce que c'est aussi stricte qu'on le dit ? J'ai bien vécu avec un tyran pour père toute ma vie. Au moins à l'armée on nous apprend la maîtrise de la terre.
Aussi, je décide d'en demander plus à Dane, mais à peine ai-je le temps de lui poser la question que sa mère s'exclame qu'il s'agit une organisation barbare et violente. Bon sang que je suis gênée, j'ai perdu une occasion de me taire moi avec mes questions... En plus je vois que Dane lève les yeux au ciel. Apparement, il a déjà entendu ce discours un bon paquet de fois... Mais il décide de répondre quand même à ma question, en ignorant la précédent remarque de Jaccintha.

Je remarque que, malgré les critiques de sa mère, Dane a su garder une vision positive de son travail. D'ailleurs, il appuie bien sur le fait que c'est lui qui a choisi sa vocation (cela explique mieux pourquoi sa mère est aussi négative vis-à-vis de cela). Il continue sur sa lancée en affirmant que cela permet de se rendre utile pour son pays tout en développant ses capacités. Ça me fait envie dit comme ça...
Puis lorsqu'il arrive à dire que ce n'est pas si stricte qu'on le pense, voilà Jaccintha qui en remet une couche en accusant une nouvelle fois les militaires d'être idiots et d'oublier leur propre conscience ainsi que leur amour et leur famille. Les paroles de Jaccintha provoquent un pincement dans mon cœur qui s'intensifie lorsqu'elle les accusent de tuer d'autres personnes. Je regarde alors Dane d'un œil surpris et craintif.
Une fois de plus, Dane ne répond pas à la pique de sa mère et change de sujet en me demandant ce que je fais dans la vie. À sa question, mon teint devient plus rose. Aïe...je réponds quoi ? Mon idée de toute à l'heure, de disparaître parmi la panique pour m'enfuir du domicile familiale n'était certes pas la meilleure idée du monde, et impulsive...mais sa question m'amène à plusieurs options. La première est de simplement dire la vérité. Ce qu'elle me coûte ? S'ils savent d'où je viens et qui je suis, je pourrais sûrement dire adieu à mon idée de me faire passer pour morte, car ces deux là sont considérés comme témoins de m'avoir vu encore vivante. La seconde est de mentir, en toute simplicité. Et ce n'est pas un soucis en soi. J'ai vécu la moitié de ma vie en mentant à ma famille.
« Je suis...au chômage pour le moment. Mais j'ai travaillé dans la vente il y a un moment. ». Non, je me sens pas de leur mentir...c'était une idée débile en fait cette histoire de se faire passer pour morte. Si je veux partir de chez moi, je suis capable de le faire dignement et pas en me faufilant comme une souris et en priant pour ne jamais recroiser ma famille à Ost.
-Je travaille dans une ferme familiale.

Mais je repense à la réaction de Jaccintha sur les militaires, je me tourne vers elle et lui dis avec précaution :
-Vous savez...les militaires nous ont protégé un bon nombre de fois contre des aphésiens qui s'étaient infiltrés dans la périphérie...Sans eux, notre maison et nos champs auraient été brûlés par les aphésiens.

[naji2807]

Jaccintha Colten
50 ans, Calpienne, mère de Dane
Maîtrise de la Terre Niveau 3, bonne maîtrise

J'ai beau avoir tenu tête à Dane concernant le verre d'eau, ma gorge est trop sèche pour que je poursuive dans cette voie plus longtemps, aussi, quand il tourne la tête une seconde, je prends une gorgée qui apaise le feu qui me brûlait la gorge chaque fois que j'essayais de parler. Et je compte bien continuer à parler puisque le sujet se dirige vers ce que j’abhorre par dessus tout, l'Armée et les militaires. Les souvenirs du père de Dane restent douloureux, et je n'arrive pas à me défaire de l'idée que c'est à cause de sa fichue vocation que nous n'avons pas pu avoir la belle vie que j'aurai voulu avoir avec lui. Si je n'ai jamais aimé les militaires, même avant de le rencontrer, c'est mille fois pire depuis qu'il est parti.
Dane a beau défendre avec vigueur cette vocation stupide, il ne se rend simplement pas compte que ce métier est humain et destructeur, pour lui et pour ceux qui l'entoure. Comment veut-il construire un jour une vie de famille avec un métier pareil? Il a déjà 28 ans et même pas encore de femme ni quoi que ce soit qui s'en rapproche.
Il ne relève évidemment pas, et je ne manque pas de continuer à le regarder avec colère, sans parvenir à le faire changer d'avis, évidemment. Il interroge notre invitée comme si de rien n'était, et alors qu'elle répond, je reprends une gorgée d'eau , tandis que mon fils hoche la tête.
- Tu n'habites donc pas à Ost? l'interroge-t-il.
Quand Madenn se tourne vers moi pour reprendre sur les militaires, je me retiens de lui jeter à elle aussi un regard courroucé, qui serait malvenu contre quelqu'un que je ne connais pas bien. Je regarde donc avec colère mon verre d'eau, mais essaie de lui répondre d'un ton calme, bien qu'un peu moralisateur :
- Si Calpe n'avait pas déclaré la guerre aux Aphesiens, nous n'en serions pas là.
- Maman ça suffit! La guerre ne se fait pas d'un seul côté. Les Aphesiens ne sont pas de pauvres opprimés et l'Armée n'est pas une force destructrice qui cherche à dominer l'île.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Après avoir appris à Dane et à sa mère que je travaille dans une ferme familiale, le jeune homme me demande si je n'habite pas à Ost. J'appréhende sa réaction lorsque je lui confirmerai cette information. Combien de fois dans ma vie j'ai vu la réaction d'un habitant de la capitale lorsque je lui apprenais que je venais de la campagne. J'en ai vu des visages méprisants, hautains, parfois gênés ou compatissant, comme si je venais d'annoncer que j'étais atteinte d'une maladie incurable. Adolescente, j'en venais même à mentir à ce sujet pour qu'on arrête de me juger pour cela. Puis en grandissant, je me suis mise à assumer pleinement là d'où je venais, même si cela paraissait aberrant pour des habitants d'Ost, « la meilleure ville du monde ». Je prend alors un ton un peu plus assuré et répond à Dane :
-Oui c'est bien ça. Je viens de la périphérie de Calpe, dans un petit village à la campagne.

Ayant décidé de repartir sur le sujet de l'armée pour prendre la défense des militaires, j'en viens à dire à Jaccintha que ces derniers ont assuré notre sécurité à la périphérie. Sans eux, notre ferme aurait peut-être brûlée sous les coups de l'ennemi. Mais ma justification n'a pas l'air d'être appréciée par Jaccintha. Cette dernière ne m'accorde pas un regard pour mais me répond d'un ton plutôt moralisateur que si Calpe n'avait pas déclaré la guerre à Aphesas, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Dane réagit avec colère en s'exclamant que l'armée de Calpe ne cherche pas à tout détruire et que les aphésiens ne sont pas que les victimes de cette histoire.
Même si l'attitude de Jaccintha m'a en même temps refroidi, j'essaye de rester calme et de mesurer mes paroles face à cette femme :
- Je disais juste que ce sont des hommes et des femmes qui essayent de maintenir le peuple en sécurité. La guerre entre les aphésiens et les calpiens remonte depuis trop longtemps pour que les tensions entre nos deux pays disparaissent d'un claquement de doigt. Je ne sais pas quelles actions notre armée organise contre les aphésiens ni si ces derniers projettent de nous attaquer, mais je sais que la vocation première des militaires est de protéger le peuple.

[naji2807]

Jaccintha Colten
50 ans, Calpienne, mère de Dane
Maîtrise de la Terre Niveau 3, bonne maîtrise

Quand Dane interroge Madenn sur l'endroit où elle vit, peut être avec l'intention de changer de sujet, elle nous apprend qu'elle vit dans la périphérie d'Ost, dans un petit village à la campagne. Mon fils hoche la tête avant de reprendre la parole :
- Ce doit être bien différent d'ici, dit-il d'un ton neutre, qu'est-ce qui t'amène à Ost?
Si je dois bien reconnaître une chose à Dane, c'est qu'il n'est jamais dans le jugement, une qualité que je ne peux malheureusement pas m'attribuer, même avec toute la mauvaise volonté du monde. Il m'arrive de rendre compte, sans parvenir à le changer, certainement parce que je n'en ai pas envie, que je me suis moins même légèrement éloignée de cette éducation que je lui ai donné. Je considère tous les Hommes comme égaux, quelques soient leur statut, leur situation, leur clans, leur capacité... Et je crois avoir réussi à transmettre cela à Dane, car malgré sa vocation, je sais qu'il ne méprise pas les Aphesiens. Il leur fait la guerre, mais parce qu'il le doit, en bon petit soldat, et malgré ce que j'affirme parfois, je ne le vois pas comme un monstre, bien que je n'ouvrirai jamais la bouche pour prononcer une telle chose, et je sais au fond de moi qu'il ne tuerait pas de sang froid un civil, un enfant, un non combattant... Mais tuer est déjà une aberration en soi, peu importe la personne qu'on a en face de soi.
C'est Madenn qui revient sur le sujet de l'Armée, et malgré moi, je lui réponds sur un ton un peu moralisateur, ne pouvant m'empêcher de m'énerver quand il s'agit des militaires. Malgré moi, je m'enflamme à l'entente de ses paroles, et je la regarde alors cette fois-ci, en lui répondant avec une certaine véhémence.
- Et parce qu'une guerre dure depuis des millénaires elle en devient plus légitime? Les Aphesiens sont des êtres humains, fait de chairs et de sang comme nous, ils ont une vie, une famille, des amis eux aussi. On ne protège pas les gens en en tuant d'autres.
Je baisse les yeux, contenant difficilement mes larmes, car n'est plus la colère qui m'habite, mais la tristesse et la rancoeur. Si son devoir était de protéger, il aurait du rester. Il aurait du nous protéger, nous, sa famille, il aurait dû assumer son rôle de père, il aurait dû être là pour voir Dane grandir. Mais il a préféré partir, abandonner son premier devoir, celui de l'amour.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
J'avance doucement vers la fenêtre du salon et m'y arrête pour y contempler la vue. On y voit une bonne partie de la ville.
Je m'attendais une fois de plus à une remarque, un commentaire, voir un regard méprisant de la part des habitants d'Ost concernant mon origine sociale. Or, la voix de Dane n'en est nullement teintée lorsqu'il suppose si la vie dans la périphérie est différente de celle de la capitale. Je ne peux contenir ma surprise face à cela. Mais il me demande ensuite ce qui m'amène à Ost. Mon regard se perd alors au loin, vers les frontières de la ville.
-Ce qui m'amène ? Je ne sais pas...l'idée de prendre un nouveau départ peut-être ? Dis-je dans un souffle.

Mais qu'est ce que je vais leur raconter moi ? Réveille-toi Madenn, c'est pas eux qui vont t'aider dans ta quête d'indépendance. Je décide alors de rattraper ma dernière phrase avec un sourire un peu forcé :
-Oh tu sais, le marché du quartier tout ça...on y vient une fois par semaine alors...

En vérité, la seule et unique chose qui me fait tenir lors des moments difficiles, c'est de penser à mon prochain entraînement avec Julia. Avec elle, on ne se prend pas la tête...enfin disons ça comme ça. C'est que...c'est une sensation incroyable de pouvoir apprendre à maîtriser la terre...
Et puis, je me suis beaucoup attachée à Jules. Je l'affectionne presque plus que mes frères et sœurs, avec qui j'ai pris mes distances depuis la mort de mes deux jeunes frères.

Je fais ensuite la grossière erreur, têtue comme je suis, de revenir sur le sujet de l'armée. Or Jaccintha n'a pas dit son dernier mot à ce sujet, si bien lorsque je prends une nouvelle fois la défense des militaires, elle repart de plus belle, cette fois sans se donner la peine de se contenir. Elle me renvoie mon argument à la figure et fini sa tirade en affirmant qu' « On ne protège pas les gens en en tuant d'autres».
Sa réaction me fait légèrement sursauter. Aucun mot ne sort de ma bouche sur le moment, car il faut bien admettre qu'elle a raison. Je me sens alors coupable de m'être autant butté sur cette histoire, voyant que la colère amène les larmes aux yeux de Jaccintha. Peut-être que cette femme a beaucoup souffert à cause des militaires...ou bien qu'elle a perdu quelqu'un faisant parti de l'armée. J'affiche alors de manière assumée un air mélangé de culpabilité et de honte.
-Oui Madame...je...je suis désolée...

Ce n'est pas difficile de voir que cette femme souffre. Mon cœur se serre à la vue de Jaccintha au bord des larmes.

[melemele14]

Avec Shael Oswald (Tally)


Cette question du Soleil et de la Lune semble préoccuper pas mal de monde, et surtout le Général Ender. C'est en soi tout à fait normal, contrairement à nous tous, il a tout un Clan à gérer, et il doit se faire plus de souci pour l'Armée que n'importe quelle personne présente à Ovika. Ainsi, aussi cocasse soit l'arrivée de cette Vélienne, j'espère sincèrement qu'elle pourra nous apporter des réponses. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mon mari et ma fille. Si le changement des Astres représente une menace, serais-je capable de les protéger ? Gabriel n'aurait sans doute pas besoin de mon aide, mais je refuse d'être un boulet pour lui.

Je me rends compte que le Lieutenant Oswald continue de me parler, et que je suis d'une impolitesse sans nom à ne pas l'écouter ainsi. J'essaie alors de me reconcentrer sur ce dont elle me parle, mais elle n'a pas le temps de finir sa phrase car une secousse l'interrompt. Je sens, sous mes pieds nus, la terre s'activer, remuer, prendre vie. Alors la peur s'empare de moi lorsque je vois les murs se craqueler et le plafond se briser. Instinctivement, le Lieutenant et moi nous mettons à courir, comme à peu près tous les soldats présents ici. Le Lieutenant Shael essaie de leur donner des ordres pour qu'ils évacuent de manière ordonnée, mais c'est inutile. Ils sont paniqués, quand bien même sa voix porterait suffisamment fort ils ne l'écouteraient pas. Elle m'indique alors une sortie derrière moi, vers laquelle nous nous précipitons. Mon cerveau réfléchit à vive allure. Je suis un Maître de la Terre bon sang, je dois bien pouvoir me rendre utile dans un éboulement !

J'entends un grand bruit derrière moi, et me retourne juste à temps pour voir un immense bloc de pierre fondre sur le Lieutenant. Sans même réfléchir, j'abats mon pied au sol afin de nous créer un abri instantané. Abri qui s'ébranle et se fissure alors que la pierre s'abat dessus. Ni une ni deux, lorsque nous sommes hors de danger, j'annule l'abri et prends la main du Lieutenant Shael pour l'entraîner derrière moi.

Lieutenant nous devons nous dépêcher. Les quelques Maîtres de la Terre présents ici se chargeront de protéger les soldats des chutes de pierre, mais je ne sais pas ce qu'il en est dans le reste de la colonne, et dans les autres colonnes par ailleurs. Nous devons nous rendre utile et...

Ma voix est interrompue par la sirène qui couvre le vacarme ambiant. Le tremblement de terre s'est arrêté depuis quelques temps maintenant, mais les murs continuent de pleuvoir sur nous.

Je vais essayer de nous protéger des chutes de pierre, essayez si possible de nous protéger des nuages de poussière, Lieutenant. Il faut que l'on aie la vue claire si on veut atteindre la place principale. J'espère juste que cette satanée colonne tiendra le coup jusqu'à ce qu'on en soit tous sorti.

Depuis que la sonnerie de l'état d'urgence a retenti, les soldats ont l'air d'avoir retrouvé un semblant d'ordre. Ils savent ce que veut dire cette sonnerie, et ils savent maintenant où aller et quoi faire. C'est déjà ça de pris.

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

Je suis un peu surpris que Madenn ne soit pas d'ici, mais après tout, beaucoup de gens des campagnes viennent parfois à Ost pour des choses et d'autres. J'ai un grand respect pour les gens qui cultivent la terre, pour ceux qui nous nourrissent et sans qui la cité n'aurait pas pu se développer autant. Je sais que d'autres que moi ne sont pas de cet avis et qu'un grand nombre d'habitant de la cité méprise les paysans, mais je trouve leur réaction puérile, aussi puérile que celle de ma mère qui méprise les soldats. Tout le monde a sa place dans cette société, et c'est parce que chaque personne y a une fonction différente qu'elle fonctionne justement.
Sa réponse me surprend une nouvelle fois quand elle évoque la prise d'un nouveau départ. Sa voix semble rêveuse, comme si elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu'elle disait. Et c'est peut être le cas puisque quand elle reprend la parole, c'est une autre explication qu'elle me donne. Je fronce légèrement les sourcils et lui demande, en essayant de ne pas être trop inquisiteur :
- Tu as envie de prendre un nouveau départ? A Ost?
C'est le bon endroit c'est certain, mais c'est sans doute loin de chez elle. Peut être est-ce qu'elle cherche en réalité.
Madenn surenchérit sur l'histoire de l'Armée, et je pince les lèvres, ne cherchant pas à intervenir. D'un côté, je suis contente qu'une autre personne que moi tienne tête à ma mère sur ce sujet fâcheux, et de l'autre, je plains la pauvre fille qui se fait sèchement rembarrer par ma mère, toujours aussi véhémente quand il s'agit des militaires. Et comme souvent, elle finit avec les larmes aux yeux, ce que je ne parviens toujours pas à comprendre après tout ce temps. Madenn se rétracte et je pousse un léger soupir. Ma mère réussit toujours à jeter un froid quand on aborde ce sujet pourtant assez commun à Calpe.
En silence, je prépare une tasse de thé à ma mère, et la pose devant elle, lui faisant lever un regard courroucé vers moi.
- Je t'avais demandé un café.
- Oui et moi je pense que tu es trop énervée pour boire de la caféine.
- Encore une fois jeune homme, tu n'es pas décisionnaire dans cette maison!
Sur ces mots elle se lève, et se serre elle-même un reste de café, sans doute froid, de ce matin, puis s'en va, s'arrêtant juste une seconde devant Madenn.
- Je suis désolée de m'être laisser emporter, si ça ne vous ennuie pas, je vais aller me reposer.
Puis elle quitte la pièce sans attendre la réponse de cette dernière, nous laissant seule et disparaissant avec sa mauvaise humeur. Je pousse un nouveau soupir avant de prendre une chaise en face de notre invitée et de m'excuser moi aussi :
- Désolé... Elle est un peu sensible quand on évoque les militaires et tout ce qui tourne autour.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
C'est déstabilisant. Je m'attendais à une autre réaction de la part de Dane. Non pas que celle-ci me dérange, au contraire, c'est agréable de ne pas se sentir mal-jugée. Je n'y suis juste pas habituée c'est tout. Postée à la fenêtre du salon de Jaccintha et de Dane, je regarde cette ville immense qui s'étend devant moi. J'écoute les questionnements de Dane et y répond d'une voix rêveuse. Mais je me rends compte qu'une phrase s'est échappée de ma bouche, sans que je puisse la retenir. Une phrase reflétant mes rêves et désirs, mais est sortie malgré moi. Et Dane l'a bien relevé, voilà qu'il affiche d'ailleurs un visage mêlant surprise et interrogation. Il me reprend ma réponse et me relance en demandant si je désirais prendre un nouveau départ à Ost. Je tourne le dos à la fenêtre et m'appuie sur le rebord de cette dernière avec mes mains. Je regarde Dane dans les yeux.
- Tu serais capable d'abandonner tout ce que tu as toujours connu, toute ta vie d'avant si c'était pour le prix de la liberté ?

Le doute. Toujours le doute. Et moi, serais-je capable de partir du jour au lendemain de l'endroit où j'ai grandi ? Certes, c'est un endroit où nous avons beaucoup souffert ma famille et moi. Souffert du travail acharné. Souffert du deuil. Souffert de l'interdiction.
Mais c'est aussi l'instance de nombreuses naissances, de moments de bonheur, de rire et de souvenirs qui sont chers à mon cœur.

Oui...serais-je capable de laisser tout cela derrière moi aussi facilement ?

Jaccintha s'échauffe véritablement lorsque je reprends la défense des militaires. Voyant sa réaction très intense émotionnellement, j'en viens à culpabiliser de m'être autant butté et d'avoir remis ce sujet sur le tapis. Cette femme a l'air de prendre ce sujet très à cœur. Je m'excuse alors auprès d'elle pour m'être comportée comme cela. J'assiste alors une nouvelle fois à une scène de confrontation entre la mère et le fils pour une simple affaire de café. Jaccintha se lève et se sert seule ce que son fils ne voulant pas lui donner, compte tenu de son état actuel. Après avoir attrapé une tasse et y versé du café froid, elle quitte la pièce, mais s'arrête un court instant devant moi. Je redoute qu'elle pique une autre gueulante qui serait tout à fait justifiée. Mais au lieu de cela elle s'excuse de s'être emportée et annonce qu'elle va se reposer. Elle part avant que j'ai pu dire le moindre mot. Je la regarde s'éloigner en sentant la culpabilité me saisir de l'intérieur. Mais en me remémorant ses excuses et son visage terni par la fatigue et la tristesse, une petite partie de ma culpabilité s'envole.

Peu après de départ de Jaccintha, son fils reprend la parole. Il s'assoie et s'excuse à son tour pour sa mère, précisnant que l'armée est un sujet sensible pour elle.

Je reste adossée à la fenêtre et regarde Dane :
- Je ne voulais pas lui faire de peine. C'est ma faute, je suis bornée de nature et je parle souvent avant de réfléchir.

Puis je lance un regarde vers la porte où Jaccintha est sortie il y a une minute.
- Pourquoi déteste-t-elle les militaires alors que tu en fais partie ? Je veux dire... comment as-tu fais pour en devenir un alors que tu savais qu'elle les méprise autant ?

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

Je suis un peu surpris par la réponse rêveuse de Madenn, et je ne peux m'empêcher de l'interroger à nouveau dessus, voulant savoir si j'ai bien compris ce qu'elle souhaite. Mais si j'en crois sa réponse, elle-même n'est pas encore tout à fait sûre d'elle, elle doute, et cela se ressent dans la question qu'elle me pose. Je hausse d'abord les épaules, avant d'y réfléchir davantage. La seule famille que j'ai c'est ma mère, et bien que l'on ne s'entende pas toujours, je ne sais pas si je pourrais vraiment tout simplement la quitter...
- Oui, il l'a déjà fait, il est parti, il vit à Ovika maintenant.
Je n'ai même pas eu le temps de répondre qu'elle l'a fait pour moi, sur un ton amer, qui me fait soupirer. Oui je suis parti à Ovika pour ma formation, mais je suis revenu et maintenant avec mon nouveau poste, je passe plus de temps à Ost... Elle ne se rend pas compte que j'ai fait ça pour rapprocher d'elle.
Mais de toute façon, il ne sert à rien de discuter avec elle quand elle d'humeur grincheuse, et elle est plus que grincheuse en cet instant, comme le prouve sa discussion, si tant est qu'on puisse l'appeler comme cela, avec Madenn. Elle finit d'ailleurs par s'en aller, ne manquant pas d'emporter avec elle une tasse de café que j'avais refusé de lui servir. Elle s'excuse quand même auprès de Madenn pour son comportement, prouvant qu'elle a été bien éduquée.
Une fois qu'elle a quitté la pièce, je viens m'asseoir avec notre invité et m'excuse pour son comportement, lui expliquant que le sujet des militaires est un peu délicat pour elle.
Je secoue la tête quand Madenn dit que c'est de sa faute et hausse légèrement les épaules en répondant :
- Non ce n'est pas ta faute, tu ne pouvais pas savoir, il est rare que quelqu'un soit aussi virulent que ma mère à propos des militaires. Elle s'en remettra crois-moi.
A sa question suivante, je ne peux m'empêcher de rire, finissant par lui répondre :
- Je crois qu'elle n'est pas la seule à avoir un caractère de cochon... J'ai un fort esprit de contradiction, qu'elle m'a bien aidé à développer et qui est sûrement en parti responsable de mon choix de profession.
Je reprends un air un peu plus sérieux et poursuis :
- Mais pour être honnête, je n'ai jamais eu d'attrait pour les sciences comme elle l'aurait voulu, au contraire, je voulais faire quelque chose en quoi je croyais, et malgré tout ce qu'elle pense, moi je crois que les militaires ont pour but premier de protéger et servir, et c'est ce que j'avais envie de faire.
Après un instant de silence je reprends :
- Et concernant ta question de tout à l'heure, même si c'est vrai que je suis parti, je suis aussi revenu. C'est dur de partir loin de tout ce qu'on a connu, de quitter les gens qu'on aime et avec qui on a toujours vécu. Mais parfois il le faut, pour son propre bien.

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Mon regard vers Dane est devenu plus intense, plus sérieux lorsque je lui demande s'il serait prêt à quitter tout ce qu'il avait de plus cher pour le prix de la liberté. C'est une question que je me pose également à moi-même.
Le jeune garçon n'a pas le temps de répondre, sa mère répond à sa place sur fond de reproches. J'apprends par son intervention que Dane vit dans la capitale Orsienne. Oui, c'est logique s'il fait partie de l'armée, je sais qu'un bon nombre de soldats calpiens vivent là-bas. Bien que cette information me surprend légèrement, je continue de regarder le jeune homme, attendant une réponse de sa part. Je veux entendre sa réponse à lui.

Finalement, Jaccintha décide d'aller se reposer dans une autre pièce. Elle sort en s'excusant auprès de moi pour son comportement. Peu après, c'est à Dane de s'excuser au nom de sa mère. J'ai aussi ma part de responsabilité dans la colère de Jaccintha, et lorsque je le fais savoir au jeune garçon, ce dernier secoue la tête en affirmant qu'il était rare qu'une personne tienne tête à sa mère comme je l'ai fait, et me rassure en me disant que je ne pouvais pas savoir dans quoi je m'embarquais en lançant le débat. Face à ses dires, je rougis un peu. C'est vrai qu'elle a du caractère cette femme !
Mais quelque chose titille ma curiosité une nouvelle fois. Je me demande comment sa mère peut rester aussi catégorique sur ce sujet alors que le point de vu de son fils, qui fait partie de l'armée, pourrait lui faire voir la situation d'un autre œil. Je ne m'attends pas du tout à la réaction de Dane face à ma question. Il rit de bon cœur que son esprit de contradiction a beaucoup joué dans son choix de profession. Je souris en pensant que nous nous ressemblons sur ce point. Le jour où mon père nous a officiellement (et de manière irréversible) interdit à maîtriser la terre, la première chose que j'ai eu envie de faire, c'était d'éclater un million de cailloux sur le sol pour me défouler.

Peu après avoir eu cette réaction plus détendue, Dane reprend plus sérieusement en avouant que les sciences n'étaient pas sa matière de prédilection. Il désirait effectuer une action en laquelle il croyait. Et il accentue bien ses propos lorsqu'il dit que la mission première d'un militaire est de protéger et servir.
- Et c'est ce que tu fais au quotidien ? Tu protèges le peuple ?
On pourrait presque relever une pointe d'incertitude dans ma voix. C'est parce que je repense aux paroles de Jaccintha de tout à l'heure. Elle parlait de tuer des aphésiens. C'est une partie de l'histoire à laquelle les gens font exprès de ne pas regarder, parce qu'elle dérange... Je sais qu'ils sont nos ennemis et qu'ils faut se protéger, mais est-ce que Jaccintha a raison ?Ce pourrait-il que nos soldats tuent sans pitié les aphésiens sans que le peuple ne le sache ? Elle avait l'air de savoir ce qu'elle disait...
- Tu...tu as déjà-dû tuer pour « servir » ? Demande-je d'une voix tremblante en reprenant les précédents mots de Dane.


Un moment de silence se passe avant que Dane reprenne la parole, en répondant finalement à la question que j'avais posé tout à l'heure. Il précise les propos de sa mère en disant qu'il est revenu à Ost désormais. Il me dit qu'il est dur de quitter tout ce que l'on a toujours connu ainsi les êtres que nous sont chers. Ses paroles me serrent le cœur et la gorge. Si sa mère est tous ce qu'il possède comme famille, il a dû être triste en la quittant...
Mais la fin de sa phrase me fait sourire, un sourire sincère et compréhensif. Il ne le sait peut être pas, mais ce jeune homme dont je viens de faire la connaissance m'encourage dans ma voie.
- Ça ne t'as pas fais peur ? De partir comme ça dans un pays que tu ne connaissais pas ?

[naji2807]

Dane Colten
Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre

Ma mère quitte enfin la pièce, emportant avec elle une partie de la pression qu'elle nous faisait subir avec sa mauvaise humeur. Je soupire et vient m'installer à côté de Madenn, m'excusant pour ma génitrice, et assurant à Madenn qu'elle n'est pas coupable. Les réactions de ma mère quand on évoque l'Armée sont beaucoup trop fortes, et même un peu ridicules je trouve. Rien n'est tout blanc, bien sûr, mais rien n'est tout noir non plus.
Madenn m'interroge sur les raisons qui m'ont poussé à m'engager dans l'Armée. C'est vrai que ça paraît un peu étrange, étant donné que ma mère déteste les militaires, mais déjà j'ai hérité de son fort esprit de contradiction, et en plus, pour moi, être militaire, c'est protéger et servir avant tout. J'acquiesce donc quand elle me demande si c'est ce que je fais au quotidien, mais nuance ensuite ma réponse :
- Pas tous les jours, mais oui. Enfin moins depuis quelques temps, j'ai été assigné à un nouveau poste, je m'occupe de l'entraînement militaire du Prince.
Je continue de trouver que c'est un grand honneur, même si ma mère peste à chaque fois en répétant "Splendide, c'est pas avec un potentiel futur héritier militaire qu'on est prêt de sortir de cette affreuse guerre".
A la question suivante, mon visage se ferme un peu, mais à nouveau j'acquiesce.
- Oui, je commence par répondre simplement, avant d'ajouter, nous sommes en guerre.
Je n'ai pas envie d'y repenser, contrairement à ce que rabâche ma mère, ce n'est pas si commun, et surtout, ce n'est jamais quelque chose d'agréable. De toute façon, depuis que je forme des hommes, je vais un peu moins souvent sur le terrain.
Comme Madenn m'a posé une question plus tôt, à laquelle je n'ai pas pu répondre, ma mère répondant à ma place, je lui explique qu'en effet, j'ai du partir, que c'était dur, mais qu'il est parfois nécessaire de faire des choix compliqués pour faire ce que l'on veut. Son sourire sincère me fait sourire à mon tour, et quand elle me pose une nouvelle question, je hausse légèrement les épaules avant de répondre, prenant le temps de la réflexion :
- Un peu si, mais encore une fois, j'ai un peu l'esprit de contradiction. Le fait que ça me fasse peur ne m'a pas beaucoup ralentit, au contraire, je me suis fait violence et je me suis dis que je ne pouvais pas rester toute ma vie pris dans les jupes de ma mère. Et puis je savais que j'allais revenir, même si ma mère m'a menacé de ne plus jamais me laisser mettre un pied dans la maison si je partais à Ovika, je lui raconte en riant, ce qu'elle n'a évidemment pas fait.
Je me penche et parle moins fort, pour ne pas que cette dernière m'entende :
- La vérité c'est que peu importe à quel point elle est énervée contre moi, je sais qu'elle m'aime autant que je l'aime, et que nos disputes, c'est un peu sa façon à elle de me le montrer. Je te l'accorde, c'est un peu malsain, mais chacun son truc.

[Nithael]

Bonjour à tous !

Comme vous avez dû le remarquer, je ne suis pas aussi active sur Booknode que j'ai pu l'être à une époque et deux raisons sont à mettre en cause. La première, aujourd'hui réglée, était le changement dans ma vie dû à la fin de mes études qui m'a obligée à trouver un autre mode d'organisation. La seconde, qui me pose encore problème, est l'absence d'ordinateur portable dans ma vie. Je suis en effet propriétaire d'un fixe qui commence à me déranger sérieusement, surtout lorsque je dois écrire de longs textes (bruit du clavier, obligation d'être assise au bureau, et j'en passe). Je compte donc le revendre afin de prendre un portable, mais cela n'aura lieu que d'ici un ou deux mois.

Je ne serai donc pas capable, dans ce laps de temps, de sortir les fiches que je dois encore faire (trois fiches dans le cadre de ce RPG) car elles ne sont pas obligatoires à votre avancée dans le jeu. De plus, ayant sorti un mini-event récemment, j'espère que celui-ci vous aidera à tenir d'ici là. Je m'occuperai des absentéistes à mon retour et ferai un petit nettoyage dans la présentation du RPG. Néanmoins, je continuerai les réponses de mes personnages existants, ne vous en faites pas (par ailleurs, nous attendons toujours la réponse de Cyrus). Je tenais simplement à expliquer mon irrégularité pour ne pas que vous vous impatientiez. Si vous avez des questions entre-temps, je suis toujours présente par MP.

Bon je vous laisse tranquille maintenant, et bon jeu mes amours ! <3

[Tiine]

Avec Dane et Jaccintha
Nous échangeons avec Dane au sujet de sa profession de militaire. C'est un domaine auquel je ne connais pas grand chose, les rares fois où j'ai discuté avec des soldats de l'armée, c'était pour échanger une cigarette et leur indiquer leur chemin. Je ne connais pas du tout le système hiérarchique ou bien les devoirs d'un militaire. Mais Dane m'explique calmement en quoi consiste son métier. Il m'apprend alors qu'en ce moment il se charge de l'entraînement du Prince de Calpe. Mes yeux s'écarquillent à cette nouvelle et je m'exclame alors :
- Quoi ?! Le Prince ? Mais lequel ?? Oh non attends laisse-moi deviner ! Je suis sûre que c'est le jeune...comment il s'appelle déjà ? Dewee je crois ?
C'est vraiment la classe son travail dis donc ! J'imagine quand ses collègues lui demandent « T'as été envoyé où toi ? » et lui qui répond humblement « oh tu sais, j'entraîne le prince...la routine quoi ».

La conversation devient soudain plus froide lorsque j'ose enfin poser une question qui me brûle les lèvres à Dane : a-t-il déjà ôter la vie de quelqu'un ? Le visage du jeune homme se ferme alors et me répond par l'affirmative. Je ne dis rien et ce qu'il ajoute ensuite me fait froid dans le dos : « Nous sommes en guerre ». Les soldats doivent être préparés pour tuer nos ennemis...mais est ce que nos soldats viennent à punir les habitants de Calpe également ?
Je m'avance un peu vers Dane avec ma chaise et me sert à faire le contour de mon verre vide avec mon index.
- Ma mère m'a un jour raconté une histoire qui est arrivé non loin de notre village lorsqu'elle était jeune. Une femme avait une relation avec un aphésien qui habitait à la frontière de nos deux pays. Ils se voyaient en cachette jusqu'au jour où les gens ont fini par être au courant. L'armée en a été avertie et...la jeune femme a été exécutée pour trahison envers le royaume de Calpe.
Cette histoire, ma mère a du me la raconter une centaine de fois. Elle voulait être sûre que je n'aille pas faire de bêtises avec des aphésiens et dès que j'allais voir un garçon, elle m'avertissait des risques que j'encourais si je m'avisais à fréquenter l'ennemi.

Je regarde après avoir fini ma phrase Dane dans les yeux :
- La première fois que ma mère m'a parlé de cette tragédie, j'ai compris que les militaires pouvaient également s'en prendre aux habitants de ce pays...est-ce que cela t'es déjà arrivé de devoir punir un des tiens ?

Dane revient ensuite sur la question que je lui ai posé il y a un instant mais à laquelle il n'avait pas pu répondre avant que sa mère ne le fasse pour lui. Il me raconte alors qu'il s'est fait violence pour partir du domicile familiale afin de prendre son indépendance en allant dans la capitale orsienne. Il ajoute qu'il savait qu'il allait revenir ici un jour et que, bien que sa mère l'ai menacé de ne jamais l'accueillir à nouveau chez elle, ils vivent finalement ensemble à l'heure actuelle.
Le jeune homme se penche ensuite vers moi et parle plus bas. Il m'avoue que sa mère a une manière différente de lui montrer son amour pour lui mais qu'il sait qu'elle l'aime. Je lui souris de nouveau en lui disant :
- Oui, vous avez l'air très proches tout les deux.