Peine Ombre - « Mange mes mots »

[Aventuri]

Je trouve ce poème supère beau et le jeu de mot et géniale c'est super bien faits tu as du faire un long travail pour arriver à avoir un aussi beau textes moi je dit bravo et continue sur ce chemin tu est parfaites

au plaisirs de te lire
Aventuri

[Asoline]

Daniel: Merci d'être là, et surtout de comprendre!!! Je dis ça car, comme tu le sais, j'avais posté un petit mot après les attentats sur FB, mais je l'ai supprimé car des personnes de mon entourage, et surtout, de ma famille n'avait rien compris et me disait que ça ne voulait "rien dire", ce qui m'a profondément énervée et blessée. Donc j'admirerai toujours ceux qui continuent de poster des écrits sur les réseaux sociaux, qui n'y sont normalement pas destinés, car même si j'ai parfois le courage de le faire, je supprime généralement après, ne supportant pas ce genre de remarques (qui ne m'atteindraient pas si elles ne venaient pas de personnes aussi proches).

emmanju: D'abord, merci à toi d'avoir porté une telle attention à mon topic, merci d'avoir tout lu, même si je n'ai pas posté une centaine de poèmes, beaucoup n'ont pas ce courage.
Ensuite, merci pour tes compliments, cela fait toujours plaisir de lire ce genre de commentaire, voir qu'on peut toucher les gens même derrière un écran, ça pousse à faire plus, à s’améliorer. Je prends ta remarque au sérieux, et décide donc de ne plus supprimer de poème car je pense que tu as raison.

Aventuri: Heureuse que cela t'est plus et que tu y vois toute la recherche et le travail qui se cache derrière, encore une fois, merci pour ta lecture.

[Asoline]

Mort céleste

Quand l'astre d'argent s'éveil
Dans le coma du soleil,
Les fantômes du passé
Dans nos cœurs viennent hanter
Les tortures démoniaques
Visages faits d'ammoniac.

Nuit, immonde sépulture,
Adorable dentelure
Au squelette de ténèbres,
Ta colonie de vertèbres,
Lumières éparpillées
Souvenirs, corps éclairés.

[Asoline]

En boucle

Elle a le cœur vibrant, vibrant comme une cloche
Une cloche pleine d'échos.
Les mots cognent et se répètent,
Mais chaque fois plus intenses, toujours la même chanson
Jamais le même refrain.
Répète.
Toujours les mêmes mots, jamais le même sens,
Ça lui retourne l'estomac tellement ça vibre fort.
Lui chante un playback envoûtant
Il la fait valser pieds nus,
Pieds nus sur le 45 tours dans un concert d'ondulations,
La fait tourner sur le vinyle.
Tourne, tourne et retourne,
Dans une danse effrénée, la tête lui tourne
Ça la fait rire, euphorisée, elle est au bord de la chute,
Prête à s'écrouler comme un mégot de cigarette
Mais si jamais elle flanche,
Si jamais elle flanche, il la retient par les hanches,
S'emportant avec elle dans un tournis ensorcelant
Et les mêmes choses qui se répètent,
Répète.
Et la platine qui les voit virevolter,
Elle et ses ongles vernis, lui les bras autour de sa robe fleurie,
Les notes sont telles des cupidons,
Ils flèchent chacun de leurs pas
Visant ce pêle-mêle de velours et de soie
Noir, blanc, vert et coquelicot
C'est un cycle interminable de rires et de mots qui tourbillonnent,
Mais chaque fois plus intenses, toujours la même chanson
Jamais le même refrain,
Répète.

[Mika-L]

Fire meet Asoline !... jolies poèmes...

[SoPh1e]

Salut,

J'ai beaucoup aimé la légèreté de La folle et le gamin, surtout la métaphore du ballon :

"Si on te dis que tu es trop rêveur
Que t'as la tête dans les nuages,
Pense que tu es comme un ballon,
Qu'on ballade au bout d'un cordon"

Alors ça, c'est vraiment, vraiment formidable !

La promesse, évidemment, est formidable. Sensible et touchant, et techniquement admirable. Je pèse mes mots.

Deux vents Jeu de maux, jeu main cligne. Chat pot, ces une belle proue S.

Ah, visiblement t'aimes pas trop la nuit... Immonde sépulture? Euh, repos du guerrier, oui !

J'ai été un peu moins touchée par En boucle, va savoir pourquoi...

Hé bien, j'apprécie vraiment beaucoup ta plume ! Bravo, c'est très plaisant à lire

A bientôt !

[DanielPagés]

Dans tes yeux, un an est passé
Quatre saisons
De la neige aux champs de blé
Derrière, en transparence
Des images et des mots
Une chanson, un rêve
Qui montent avec le flot...

Bon anniversaire belle artiste !

[Asoline]

Mika-L: Je te remercie ! :)

Sophie: Mer si beau cou! Je prends tes compliments très à cœur.

Daniel: Ah je viens de voir ce joli message d'anniversaire! Merci, une année de plus au compteur.

[Aventuri]

Mort céleste est un poème court mais plutôt touchant, j'aime ce poème, mais il aurais étais mieux de le faire plus long pour avoir plus de plaisir, plus de temps de lecture, les mots ce sont arrêter un peut trop tôt, et ceci est dommage, t'en pis ce petit poème as suffis pour me touchée et me faire plaisirs
merci

En boucle est un poème très entraînant, je me suis tous de suite vues à la place de la cavalière qui dansé, je me voyais dans le corps de ta danseuse entrain de virevolté dans une salle de balle, j'étais plonger dans ton poème, tu ma amener avec toi, tu m'as attirer et entraîner dans ta dance, j'étais la sur la piste dans les bras du cavalier qui m’accompagner dans la danse. J'ai adorée ce poème j'ai trouvée ça vraiment superbe je préfère ce poème, car je le trouve plus élaborée et mieux travail que l'avent dernier "Mort céleste"

[Asoline]

Le pourquoi du comment

Comment peut-on blesser, les cœurs et les esprits
Quand on sait que la joie, n'a même pas de prix
Comment peut-on tuer, sans pitié sans répit
Quand on sait que la haine jamais ne nous sourit

Comment peut-on courir, dans les champs , dans la boue
Quand le monde en entier, ne vit plus qu'à genoux
Comment peut-on sourire, au destin à venir
Quand on sait que demain, ne nous réserve rien

Comme enfer, dites-moi,
L'enfer doit-on l'aimer ?
Comment faire, dites-moi
Comment tout réparer ?

Je sais parler c'est bien mais agir est bien mieux
Mais si je ne dis rien, ouvrent-ils les yeux?

Comment peut-on rougir, à tous les compliments
Quand on ne sait pas s'ils sont dits sincèrement
Comment peut-on saisir, le sens de tous ces mots
Quand on ne croit pas qu'il puisse être nouveau

Comment ne pas douter, devant tant de bonté
Quand auparavant tout paraissait si cinglant
Comment peut-on avouer, avouer être charmée
Quand on a peur encore, du faux, du désaccord

Je sais tenter c'est bien mais arriver c'est mieux
Mais si je n'tente rien, ouvrez-moi les yeux.

Comment faire? Dites-moi,
Comment doit-on aimer?
Comment faire cette fois
Pour ne pas tout gâcher?

Je sais rêver est bien mais avouer est mieux
Si je ne lui dis rien, ouvre-t-il les yeux?

Comment peut-on aimer, quand on est élevée
Dans un environnement, où l'amour est perdant
Comment peut-on aimer quand on a grandis
Là où je suis née,
Là où l'amour, toujours périt

[DanielPagés]

Juste envie de te laisser un morceau très connu d'Antonio Machado. Je suppose que tu tu comprends, sinon je je ferai une traduction perso !
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace el camino,
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar.

[Coudenhov]

Si l'amour avait été perdant, pourquoi le criera-t'on, le suppliera-t'on de ne pas avoir tant aimé
Bonne journée Asoline

[Aventuri]

jolie poème je sent que ça à étais écrit avec ton cœur, c'est si jolie si bien fait et t'en de belle phrases, ont dirais que tu à fait un poème avec l'envi de sortir la colère qui étais en toi, j'ai aimée ce poème, très jolie continue,
au plaisir Aventurui

[Asoline]

Daniel: Oui je comprends très bien même! L'espagnol est la plus jolie langue à mes yeux (et mes oreilles)

Coudenhov: Un grand retour? Quel plaisir d'avoir de nouveau ta présence ici!

Aventuri: Oui, il est parfois plus simple d'expliquer les choses en poème, merci

[Asoline]

Jours de pluie

Elle a des jours de pluie, des jours de brouillard,
Elle a des insomnies dans le regard.
Mais dans ces moments où le ciel ne lui sourit pas,
Dans ces déluges là,
Elle se rappelle l'azur, elle se rappelle le soleil
Et que la saison des pluies n'est jamais éternelle.
Et c'est ainsi
Et c'est un cycle
Mais elle croit aux miracles:
La vie est facile paraît-il,
Y'a un médicament pour tout.

[SoPh1e]

Et c'est ainsi
Et c'est un cycle

trop forte !

Quant aux deux premiers vers, pfiou...
J'espère qu'elle aura bientôt des jours de soleil, des arc-en-ciel dans le regard...

✿

[DanielPagés]

Elle a des jours de soleil, des jours de feu brûlant
Elle a des fêtes plein le regard...
(la faute à Sophie)

[Aventuri]

c'est coure, mais très beau et ton écriture ta façons de faire tes poèmes, me plais toujours beaucoup
les phrases que je lit coule comme de l'eau, lire tes poèmes c'est vraiment du bonheurs pour moi

au plaisir
Aventuri

[Asoline]

Nausée

J'ai la gorge qui me serre, comme une remontée acide. Mon cœur fait comme un chant militaire, aussi dur, aussi violent, aussi torride. Ça me tort le ventre jusque dans mes tripes, c'est pas des papillons mais des putains de rapaces. Ça me bouffe, tu sais. Je flippe, qu'on puisse percer ma carapace.
À l'intérieur j'suis toute petite, toute douce et toute fragile. Toujours trop lentement ou trop vite, je suis bien malhabile. Cette fois j'essaie de marcher dans ses pas, parfois proches, parfois lointains. "Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas", j'ai lu ça quelque part, je m'en souviens.
C'était de la poésie, quelque chose de brillant vraiment, j'me suis dit. Mais on ne choisit pas tout dans la vie, y'a le temps, les mots et les rencontres aussi. Moi je suis grillée, foutue, malade quoi. Il a suffit de quelques heures passées et de son odeur dans mes draps.

[SoPh1e]

Coucou,

T'es enceinte?

C'était vraiment très très court, un rikiki instantané, frustrant ! Je me suis posée plein de questions auxquelles tu n'apportes aucune réponse

J'ai beaucoup aimé cette phrase :

Moi je suis grillée, foutue, malade quoi.

A bientôt !

[DanielPagés]

Heureusement que je vous connais assez pour ne plus trop m'inquiéter. ♡♡♡ Tout s'arrête souvent sur une falaise abrupte, le pied dans le vide et les doigts agrippés au nuage. Mais ce n'était qu'un rêve dans la tanière d'une loutre joueuse. Un vieux cauchemar sous la mâchoire d'un loup... Vous qui savez aimer, aimez donc follement !

[Asoline]

Verveine-citron

Cette nuit, j'ai mis mon masque vénitien
C'est plein de plumes et de jupons
Mais les visages restent à couvert.
C'est ainsi que je l'ai découvert.
Ma bouche peinte en rouge bordeaux,
Ses boucles sous un grand chapeau
Son nez vient toucher ma joue, quel est son nom?
Il part dans son costume et moi dans mon satin
Ce matin, comme chaque matin
J'avais hydraté ma peau verveine-citron.

Cet après-midi, dans le métro
J'ai vu des boucles et un regard posé sur moi
Pas de satin ni de masque cette fois
Et j'avoue qu'il est mieux sans chapeau
Pas de "bonjour" ou de présentation
Seulement un visage qui s'approche doucement
Et qui frôle mon cou délicat
Un sourire puis une question
Il a du flair et un bon odorat:
"Verveine-citron?"

Ça m'a fait tilt et t'as fait mouche.
Cupidon, t'es pas une flèche
Mais putain, tu tires bien à l'arc
T'as touché ma fibre sensible
Mais j'ai plus d'une corde à mon âme
Je ne m'fais pas avoir si facilement
Je suis une cible en mouvement
Tu vises, je vire
Tire!
Pendant qu'il en est encore temps.

Si il descend à la prochaine station je le suis…
On a marché jusqu'à la gare
Ça en valait l'détour
Et je n'ai plus qu'un tour dans mon sac.
Il est rentré à Menton, j'me suis fait une verveine
Citron.

[DanielPagés]

Que dire !
Juste sourire.
Le lire et le relire.
Fermer les yeux pour profiter du parfum.
Et re-voilà le grand sourire...

[Coudenhov]

L'Amour se reconnait dans l'écriture c'est pour cela que je sais que tu parles Amour. Mais me dirais-tu comme chaque demoiselle.

[SoPh1e]

Oh la la je suis sous le charme ! Entre poésie et slam, féérie vénitienne et transports sous terrain, mon cœur bascule... <3

[Asoline]

Daniel: Le sourire, c'est meilleure chose qu'on puisse offrir.

Coudenhov: Sujet incontournable de la poésie, et de la vie...

Sophie: Heureuse de voir apparaître le mot "Slam" j'ai en effet quelques influences d'un certain slameur français que j'admire beaucoup!

Noir nuit

C'est un noir dans la nuit, il est bientôt minuit
C'est un grand noir en costard gris
Il fait bien noir, il fait tout nuit
Sur le trottoir il est assis
Et il boit comme un trou noir
Et il boit à minuit, assis sur son trottoir.
Cette nuit, ce soir, c'est un type qui broie du noir
Il a un peu froid on pourrait croire
Mais immobile, il reste assis
Il boit et il oublie.

Et c'est moi penchée au carreau,
Il fait bon, il fait chaud
Et c'est moi qui étouffe en haut
Il fait lourd, il fait beau.
C'est l'été et il se fait tard,
Je ne le quitte pas du regard,
Je me demande ce qu'il fuit,
Quels problèmes il noie, dans la nuit
Avec sa bouteille de Ricard,
Il m'fait d'la peine ce grand gaillard,

Contre le rebord je m'appuie,
Je suis debout, il est assis
En haut et trottoir
Y'a d'quoi faire une belle histoire
Mais moi j'étouffe et lui vomit
Je pense qu'il est tant d'aller l'voir
Alors j'descends: j'ai de l'eau, ça rafraîchit.
J'descends le consoler avant qu'il soit trop tard
J'arrive à lui faire jeter son Ricard
Et il voit que je vais mal aussi
Alors, pour rire, il m'propose un Whisky.

[DanielPagés]

Excellent.
Je viens de tomber dessus au petit matin.
Un matin de pot au noir.
Un matin dans le gris, l'humide, l'orageux, le décourageux,
le rageux...
Du genre de ceux qui te donnent des ampoules aux mains,
au coeur,
et à la gorge qui se serrent,
de colère.
Du coup, je viens de lire un roman noir
illuminé d'une goutte d'espoir.
Je viens d'entendre Nougaro
et la trompette qui éclate.
De voir Armstrong qui se fend la poire,
on voit toutes ses dents, lui qui est noir de peau.
Une petite fée avec un verre d'eau.
Continue Asoline ! Chante, chante, chante, ça tient chaud...

(si pot au noir vous intrigue je vous expliquerai...)

[SoPh1e]

Sophie: Heureuse de voir apparaître le mot "Slam" j'ai en effet quelques influences d'un certain slameur français que j'admire beaucoup!

C'est parce que tes textes sont tellement chantants dans ma tête !

Comme ce noir nuit, qui swingue drôlement beau !

[Peche]

C'est magnifique *-* Continue, tu as un talent fou !

[Asoline]

Rumspringa

On a pas de pompes, pas de parole
Là tout c'qui compte c'est qu'on s'y colle
On est méprisés, pas prisés, perdus dans les papiers
On passe par un peu tous les postes pour pas plonger
On fait grève de la faim, de la soif, de la fatigue fulgurante
Faut pas faire de folies quand on fonce droit dans l'mur
On pense à nos godasses, à nos rêves de gosses
Quand on avait du courage, du cœur et un peu d'audace
Être enfant c'est faire les fous, fuir les doutes, marcher droit devant sans qu'on écoute.

Des lieux détruits et l'on se sent trahi
Désillusion et sous nos yeux ébahis
Le monde se consume, jure et part en fumée
C'est la mode des ordures qui prennent des congés
Mais si seulement y'avait que ça, des erreurs
Si seulement ça nous fournissait pas d'aigreurs
Ça nous tracasse, ça laisse des traces, ça nous torture
Des cicatrices et des enflures qui nous entêtent, on les entasse
Les volants, les toiles que l'on nous envoie:
Les voiles que les mouvements ne voient.

Les flous parcourent les foules en folie
Les fous font la coure aux folles en furie
On essaie de comprendre ce qui est décent
On compare, on part... et on laisse les cons descendre
C'est un âge où l'on patauge entre deux virages
Où l'on loge notre rage entre deux odes sages
Où nos cris sont cassés et rangés dans des jarres
Où nos vies sont comme des messages gelés:
Entassées et jamais ramassées.