Les passants

Retrouvez ici tous les jeux d'écritures et histoires participatives à écrire à ensemble !
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Mensonges

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Les passants

Message par Mensonges »

Passe, passe, passera,
La dernière restera


Bonjour !
Je propose un nouveau jeu (encore). Les participants devront écrire un texte parlant d'une personne dans la rue et devront insérer la description d'un passant vers la fin. Le prochain participant devra écrire son texte selon cette description et ainsi de suite.

Je commence :
Je marche dans la rue. Il pleut. Devant moi, une flaque. Je m'arrête, vois les enfants sauter par dessus la flaque. Une femme la contourne, la rouge à lèvre à la main. Je recommence à marcher. Je mets le pied dans la flaque.
Mes chaussures, le bas de mon pantalon sont trempés. Tant pis.
Pourquoi je n'ai pas évité la flaque ? Je ne sais pas.
Qui suis-je ? Je ne me rappelle plus. De toute façon ce n'est pas très important, on m'a dit.
Où je marche ? Ça je sais, dans un endroit où personne ne me remarquera. Parce que de toute façon je ne mérite pas d'être reconnue.
J'ai fugué. Ouais, j'ai tort de fuguer. Vous me direz peut-être que rien au monde ne peut me donner raison de m'enfuir de chez moi. Vous avez peut-être raison. Mais je m'en fous, de toute façon c'est trop tard. Je vois la ville, les immeubles qui s'alignent interminablement devant moi.
Le monde tangue, je crois que je vais vomir. Je perds tout à coup l'envie de vivre. Mon passé, ma vie, tout s'efface.
Je m'évanouis, disparais.
La dernière personne que je vois est un homme pâle avec des lunettes de soleil. Des lunettes de soleil en hiver ? Ça n'a pas de sens. Plus rien n'a de sens.
Dernière modification par Mensonges le jeu. 08 août, 2013 4:38 pm, modifié 1 fois.
Leia

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Re: Les passants

Message par Leia »

Je les retirent puis les rechaussent... Je recommence le même manège : retirent puis rechaussent comparant inconsciemment, encore une fois retirent puis rechaussent pour finalement les garder sur mon nez. C'est comme ça que je préfère le monde, vu depuis le refuge de l'écran opaque que me procure mes lunettes de soleil. Observé comme cela le monde est plus selon, mon humeur : Sombre. Depuis qu'elle est partie je déambule le cœur vide, froid et sec. J'en veux au monde entier pour son départ.
Cette rue est la dernière à témoigner de son existence, la dernière à l'avoir vu rayonnante de bonheur avant le drame. Ce drame, cet incident après lequel même les sirènes de l'ambulance demeurèrent vaines, inutiles. Pourtant la vie continuait, malgré son départ, les gens continuait leurs vie, ignorant ma solitude. Je leva les yeux vers le ciel gris, froid, humide, un temps d'hiver il pleuvait. Regardant autour de moi je vis une femme rouge à lèvre à la main, des enfants sautant par dessus une flaque. Un peu plus loin une femme regardant autour d'elle l'air perdue, un voiture passa éclaboussant les gens à l’arrêt de bus un concert d’exclamations s'éleva. Parmi toutes ces protestations j’entendis ce bruit salvateur, un rire cristallin, comme un chaud rayon de soleil éclairant ma noirceur. Je regarda de plus près et la vis : belle et lumineuse des gouttes d'eau parsemant son visage offert à la pluie, la tête levée vers le ciel elle souriait. Sentant mon regard l'inconnue sur retourna m’offrit un sourire éblouissant et regarda vers le ciel puis a nouveau vers moi puis vers le ciel, à cet instant je leva les yeux observant un timide rayon de soleil percer les nuages gris fabriquant un arc-en-ciel a partir de rien. Baissant les yeux je chercha la jeune femme des yeux à l’arrêt de bus, elle n'était plus là. Déçus je voulus continuer mon chemin, regardant droit devant moi je rencontra une paire d'yeux gris, la jeune femme se tenait en face de moi et me fixait, un sourire énigmatique sur les lèvres...
Dernière modification par Leia le mer. 26 nov., 2014 8:04 pm, modifié 1 fois.
1swan1

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Re: Les passants

Message par 1swan1 »

Le soleil, c'est bien.
Mais la pluie, c'est encore mieux.
Tout d'abord, il y a l'odeur. L'odeur délicieuse de la terre humide. Puis la fraîcheur des gouttes froides qui s'écrasent sur ma peau. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi les gens cherchent à se protéger de la pluie. Elle ne nous veut aucun mal, la pluie. C'est comme une douche. Une douche pour l'esprit.
Je lève la tête vers le ciel pour l’accueillir. Là encore, je me demande pourquoi les gens regardent toujours le sol. C'est laid, le sol. Tout taché, brunâtre, peut-être les petits ruisseaux qui courent dans la rue sont-ils intéressants, mais je suis certaine que ce n'est pas ça qu'ils regardent.
Je ferme les yeux et j'ouvre grand la bouche pour goûter à la pluie. Elle ne goûte pas très bon. Ce n'est pas comme la campagne, ici, même la pluie goûte la ville. Puis je le vois. Il perce les nuages tel un trait de peinture dessiné par un peintre talentueux. Je sens un grand sourire illuminer mon visage.
C'est bien, la pluie.
Mais un arc-en-ciel, c'est encore mieux.
Je regarde autour de moi pour voir si quelqu'un l'a aperçu. Un homme regarde le ciel. Alors je lui souris.
Parce qu'il regarde le ciel.
Au coin de la rue, l'autobus arrive. Je soupire. J'aurais aimé qu'il ne vienne jamais. Qu'il oublie, tiens. Ou mieux, que le chauffeur décide de prendre congé, et parte faire le tour du monde. Qu'il vive une histoire d'amour à la fois torride et tragique et décide de rester pour toujours avec son âme soeur enfin retrouvée.
Mais le chauffeur n'a pas eu envie de faire le tour du monde, et il n'a pas oublié non plus qu'il devait aller travailler. Les portes s'ouvre et une vieille dame sors de l'autobus en me bousculant, le regard rivé sur le sol.
Décidément, je ne comprendrai jamais ce que le sol a de si fascinant.
layla

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Re: Les passants

Message par layla »

Je cours précipitamment en refaisant mon chemin en sens inverse.La dame que j'ai bousculé m'a regardé bizarrement. Tant pis. Mes enfants disent que je suis radine. Ils n'ont pas tort dans le fond. C'est vrai que ça fait 20 minutes que j'arpente furieusement la rue et essayant de retrouver la pièce de 2 euros qui est tombée de mon porte monnaie.Je ne la retrouve pas. Zut et rezut !Je peste tout haut. Un homme, attaché au bras d'une péteuse (sans doute sa fiancé), me regarde d'un air pincé.Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ?Je m'éloigne en maugréant.
Mensonges

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Re: Les passants

Message par Mensonges »

Personne ?
Aryana

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Re: Les passants

Message par Aryana »

1swan1, j'ai adoré ton texte ! Ses détails, son réalisme. J'avais vraiment l'impression d'être dans cette rue, sous la pluie. Vivement qu'il pleuve !

Je suis à bout de nerfs. Des mois que je rêve d'avoir cette fille à mon bras, et maintenant qu'elle y ait, je n'en ressens aucune joie. Je l'écoute me raconter depuis des heures son shopping, ses amies, ses problèmes, juste me raconter sa vie. Et moi je hoche la tête de temps en temps en lâchant quelques mots d'intérêt feint. Et elle continue, contente. Faut croire que je fait vachement bien le mec captivé.
Le rendez-vous s'éternise, la rue décide de faire pareil, je suis bien obligé de continuer, c'est trop tard pour m'enfuir. Je jette quelques regards méchants autour de moi, à tous ces badauds qui ont surement trouvé leur âme soeur et surtout le moyen de la faire taire. Même le sort cette vieille dame qui marche les yeux rivés au sol en maugréant contre la terre entière me semble enviable à cette minute précise.
Sauvez moi. Tuez la si il le faut. Donnez moi le dieu qui m'aiderait et je me convertis.
Eh, attends, qu'est-ce que tu viens de dire, chérie ? Comment ça tu reparles à ton ex ? Mais je me fiche qu'il se sente seul ! Mais c'était chez lui que tu étais hier ?
Non, en fait, je n'ai rien dit. Vas-y, continue. Repars chez lui si il le faut, je pleurerais pour la forme.
Ah, c'est vrai, tu m'aimes. Je le savais que c'était risqué, le coup de la bague à la St Valentin. Sur, j'ai réussi à parvenir à mes fins, mais on m'a pas prévenu que la glue entre nous résisterait à l'eau, et que je n'arriverais plus à couper le son.
Je crois que j'ai trouvé pire que moi. Allez m'expliquer ce que ce gosse fiche assis par terre contre le mur. Il porte des vêtements de marque et trouve le moyen d'avoir l'air sur le point de pleurer en plein milieu du centre ville. Sale gosse de riche. Ca ne sait pas se tenir en société ?
Pardon ? Tu disais ? Ah, Jenny veut venir vivre avec nous ? Son copain l'a quitté, ok, c'est pas une raison pour squatter ! Oh , d'accord, c'est bon, je m'en fiche. Quoi ? Encore du shopping demain ?
Oh, mais tais toi.
1swan1

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Re: Les passants

Message par 1swan1 »

Merci Aryana! :D Mais ton texte il est trop bien! J'étais crampée du début à la fin! :lol: J'adore le "Oh, mais tais-toi." de la fin! Délicieux! :lol:
leaszecel

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Re: Les passants

Message par leaszecel »

Je suis là, appuyé sur notre petit muret, enfin maintenant mon petit muret. Je vois cet homme qui me regarde avec cet air pincé qu'on ne supportait pas et qui nous avais réunis, je me tourne pour te dire:
-Regarde encore un idiot qui se croit supérieur.
Mais tu n'es plus là.Tu ne seras plus jamais là. Parce que tu es mort. J'ai envie de pleurer, mais je me retiens pour montrer à ce minable que son air supérieur me laisse indifférent. Quand il s'éloigne, je cours me réfugier dans les bras de notre bon vieux chêne. Tu t'en souviens, n'est-ce pas de ce bon vieil arbre autour duquel on s'est battu de nombreuses fois pour se réconcilier encore plus de fois.
Rien ne sera plus jamais pareil. Et les vêtements que ce vieux salaud m'as offert n'y changerons. C'est de sa faute. Tout est de sa faute. Si jamais il ne t'avais pas envoyé chercher ses pu**** de bouteilles d'alcools tu ne serais jamais mort. Tu ne serais jamais tomber sur ce clodo qui t'as tuer pour ces bouteilles d'alcool et pour ces quelques dollars. Si tu n'avais pas tellement eu la trouille que ce salaud te batte encore parce que tu t'étais fait voler, tu ne serais jamais mort. Merde, je recommence à pleurer. Mais il à fallu qu'il aie un couteau, et, malheureusement, je suis arrivé trop tard. Mais ne t'inquiète pas, cette injustice ne sera pas impunie. Je descend de notre arbre comme un automate. Je traverse le parc, et là sur le banc je vois quelque chose qui illumine ma journée. C'est une jeune fille, je dirais 15, 16 ans, notre âge quoi, qui est assise et lit tranquillement, imperturbable. Elle est brune, comme les feuilles en automne, porte un jeans délavé et un chemiser blanc. Elle me sourit, et j'ai l'impression d'être ébloui mais lui rend néanmoins son sourire. Elle à l'air si farouche et si pure à la fois. Mais après, je sors du parc et retombe dans ma tristesse et ma haine. Je me souviens pourquoi je suis ici. Je prend la route qui mène chez ton beau-père. Le contacte du métal froid sous ma manche me donne des frissons. Je rentre par derrière. Cet immonde chose qui te servait de beau-père dort saoul comme d'habitude. Je le tire par sa tignasse dégueulasse pour lui mettre le cou à nu. Il se réveille en sursaut et marmonne:
-Arthi, c'est toi ? Mais qu'est-ce que tu fou ?!
Alors, je me penche à son oreille pour lui murmurer:
-Ça, c'est pour Will. Va, et crève en enfer !
Alors, je sors ma lame et lui tranche la gorge d'un coup sec. Fuir, sa pisse la sang, j'ai tranché la carotide. Alors, toujours comme un automate, je comprends qu'il faut que je m'en aille.Vite. Je sors à toute jambes et me précipite chez moi, par la fenêtre de ma chambre. Je me change, met tout dans un double fond secret de mon placard et, tout seul, dans ma chambre je dis:
-Va en paix Will.


Excusez-moi pour les éventuelles fautes d'orthographes et pour la longueur de mon texte. Je me suis laissée emportée :S.
Dernière modification par leaszecel le mar. 04 juin, 2013 6:27 pm, modifié 1 fois.
yagii

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Re: Les passants

Message par yagii »

C'est en me levant du banc que je le vois, un jeune homme avec la rage dans les yeux. Lorsqu'il m'a vue, il a parut s'adoucir, mais il a continuer son chemin avec la même détermination. Je peux le voir à sa façon de marcher et à sa posture. Je sais ce qu'il s'apprête à faire. Je suis tellement habituer. Mon père à la même rage lorsqu'il s'apprête à frapper ma mère. Aujourd'hui je l'est est entendu ce crier dessus, alors je suis parti sachant qu'il allait encore la tabasser. J'ai emmené mon livre fétiche pour me consoler. Ma mère ne veux pas quitter ce monstre, elle dit qu'elle l'aime. Mais moi, je ne suis plus capable de la voir dans cette état, je part donc aujourd'hui en autobus. C'est en me dirigeant vers l'arrêt que je vois Mic dans son uniforme de police. Il me regarde à peine, comme gêné de ce qu'il va me dire. Alors, je devine, mon coeur s'accélère, ma respiration devient saccadé, je me souviens d'avoir vue une jeune femme au teint foncé et aux cheveux blond qui me rattrapait par la taille. En me réveillant à l'hôpital mamie était assisse à mon chevet les yeux rougit par les larmes. Elle me prit la main et déposat un baisé sur mon front.
layla

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Re: Les passants

Message par layla »

J’accélère le pas.Le fait d'avoir rattrapé cette jeune fille qui tombait dans les pommes m'a retardé.Je cours presque à présent .Pas question d'être en retard à mon entretien d'embauche !Je me glisse inextremis dans le bus de ville.Je suis en sueur, j'ai très peur.Et si je n'étais pas prise ?Que vais-je faire ?Comment vais-je nourrir mes 3 enfants en bas-âge ?Si seulement Jules n'était pas partit...Si seulement il m'avait aimé !Perdue dans le regret dans mon ex fiancé, j'oublie de descendre.Je peste de plus belle et m'arrête à la station suivante.Voilà qu'il se met à pleuvoir !Quel effet !Je vais arriver trempée dans le bureau !Je réfléchis, et vite.Un taxi passe à côté de moi et je le halte.J'y monte.
-6 bis, rue des tulipe.
Le chauffeur, un bel homme brun acquiesce et met le turbo. Devant moi je vois une longue queue .Jamais je n'arriverai à tant.Je pense à mes enfants et à se qu'ils vont devenir à présent.Je me met à pleurer en silence ...
Cazolie

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Re: Les passants

Message par Cazolie »

Je déposai la femme à l'adresse indiquée. Elle avait l'air pressé ...
Je m'étais toujours interrogé sur la vie de ceux que je transportais. Que trouvaient-ils là où je les emmenais ? La joie, la peine ? Qui étaient-ils ? Je parlais rarement avec mes clients. Une fois, nous avions engagé une véritable conversation ...
Elle était brune, elle avait 32 ans, soit deux de moins que moi. Elle voyageait, vivait seule, profitait entièrement de la vie. Elle m'avait raconté son dernier voyage en date, en Inde. Et moi, pauvre chauffer coincé dans sa voiture, je m'étais pris à rêver de voyager.
Je garai la voiture sur le parking de l'agence de taxi qui m'employait et sortis sous la pluie. Alors que je passai devant l'entrée des bureaux administratifs de l'agence, je vis une femme en sortir. Une grande femme brune ... Je plissai les yeux pour tenter de voir son visage à travers les gouttes. Une boule se forma dans ma gorge. Serait-ce possible ? ... A cet instant, elle cria :
- Thomas !
Je me figeai et la regardai s'approcher comme dans un rêve.
- Gabrielle ? balbutiai-je. Mais qu'est ce que vous faites là ?
Elle eut un sourire ravi et répondit :
- Vous ne m'avez pas oublié !
Je souris à mon tour, me détendant un peu.
- Comment aurai-je pu ? Alors, vous ne m'avez pas répondu !
A ma grande surprise, elle se mit à rougir.
- Je viens de rentrer d'Ecosse, et, comme je ne connais pas grand monde ici, j'ai eu envie de vous voir, pour vous raconter ...
- Très bonne idée ! Un café, ça vous dit ?
Un immense soulagement se peignit sur son visage, en même temps qu'un beau sourire.
- Avec joie !

Alors que nous marchions, je percutai un jeune homme sans faire exprès. Comme j'avais fait tomber ce qu'il tenait à la main, je le ramassai et le lui tendit en disant :
- Je suis vraiment désolé !
Il marmonna quelques mots que je ne compris pas et reprit son bien.
Quant à moi, je repris le chemin vers le bonheur.
Naelyn

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Re: Les passants

Message par Naelyn »

Je marmonna un "c'pas grave, abruti". Heureusement, l'adresse sur mon papier était intacte, mais je jetai quand même un regard noir à celui qui m'avait bousculé et la femme qui l'accompagnait. Je m'étais mis à haïr tous ceux que je croisais, en particulier les gens souriants, depuis quelques semaines. L'impression qu'ils me narguaient, eux qui ne pouvaient pas être plus malheureux que moi, ne me quittait jamais. Parce que ma petit soeur chérie, Marie, était morte. Cancer, ont-ils dit. Et je n'étais pas au courant. Elle me l'avait caché. Je n'avais rien remarqué. La dernière fois que je l'avais vue, on s'était disputés pour une raison sûrement futile dont je ne me souviens même plus. Et maintenant, elle est décédée et je ne la verrais plus jamais. Pourquoi? Pourquoi elle? C'est une question qui n'attend pas de réponse, je le sais ; juste une lamentation contre ce que je ne pourrais plus jamais changer. Elle était toujours restée la même, jusqu'à la fin, pétillante et magnifique. Ça arrive parfois, ont-ils dit.

"Ça va, m'sieur? Vous voulez un mouchoir? me demanda timidement une jeune fille, plutôt mignonne derrière ses lunettes, les cheveux noirs qui lui cachaient les yeux, et ses vêtements qui ne la mettait pas en valeur.
- Fous-moi le camp d'ici."

Et je me remis en route vers la maison des parents de Marie, ainsi que des miens, avec qui nous avions coupé les ponts depuis très longtemps, pour leur annoncer une bien tragique nouvelle.
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

"-Ça va, m'sieur? Vous voulez un mouchoir? je demande de ma toute petite voix à l'homme qui se tient à côté de moi. Il n'avait pas l'air bien, on aurait dit qu'il emmagasinait sa colère depuis.... longtemps.
- Fous-moi le camp d'ici, me cracha t'il carrément."
Vite, j'écoutais son bon conseil, et traversais la rue, puis je commençais à marcher au hasard.
Je me perdit vite dans ma tête. Je me dit que j'aurais dû être au lycée. Que j'aurai dû être en cours, d'anglais ou de maths. Que j'aurai dû être en train de rigoler à une blague idiote qu'aurai dû être en train de faire la meilleure amie ou le copain que j'aurai dû avoir. J'aurai dû comprendre les appels au secours de ma mère, j'aurai dû tout faire pour l'aider. Au lieu de ça, je marche, sans but.

Sans m'en rendre compte, je remarque que j'ai marché jusqu'au pont de la ville voisine. Je regarde autour de moi, et je reste perplexe face à la vue. Merveilleuse.
En contrebas, un bateau amarre. Je m'appuie sur la barrière, et ferme les yeux. Le vent me caresse le visage, et soudain, j'ai l'impression de n'avoir plus aucun problème, si se n'est de devoir soulevés mes paupières.

Tout à coup, je sent une bourrasque passer dans mes cheveux. J'ouvre brusquement les yeux, pour voir le ruban de ma sœur filer au vent, au sens propre.
Alors je ne réfléchie pas, j'ai perdue trop de choses ces derniers mois pour perdre aussi tout ce qu'il me reste de ma sœur. Je passe par dessus la barrière, mais je me souviens alors que je ne suis pas un oiseau. Je tombe donc du pont, et j'ai juste le temps d’apercevoir un jeune garçon d'environ mon âge, qui attrape le ruban, et la seule pensée que j'ai avant de sombrer dans le néant est: "lui aussi n'est pas au lycée".
Leia

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Re: Les passants

Message par Leia »

Assis sur la berge je regarde les gens traverser le pont cela fait déjà un moment que la pluie torrentielle de ce matin s'est arrêtée. Pour certain elle n'est déjà plus qu'un souvenir... On en apprend vraiment beaucoup aux sujet des gens quand il traversent un pont -beaucoup plus qu'au lycée-, leurs façon de marcher, de regarder autour d'eux ou de presser le pas pour se fermer au monde qui les entoure. De peur de découvrir que sur un pont l’horizon s’étend dans toute sa majesté, plutôt que de se contenter d'une simple linge droite, sur un pont il peut faire des virages ou de simples courbes.

La jeune fille habillé de noir qui traversait le pont avait la démarche d'une personne qui à souffert mais qui à su surmonté la douleur, la démarche d'une personne qui recommence à chercher un but dans sa vie, un but moins futile que de passer sa jeunesse sur un banc à regarder un tableau noir.

Le soleil se pointe et se mets à briller sur le pont jeune fille s’arrête pour profiter de ses rayon c'est là que je l’aperçois dans toute sa splendeur, j'ai alors la certitude que je n'attendais qu'elle depuis ma naissance. Soudain comme pour confirmer mon impression une bourrasque de vent se lève le joli ruban rouge qu'elle porte sur sa chevelure noir d'ébène s'envole jusqu’à moi. Je le rattrape, lève les yeux et la voit basculer dans le vide, je croise son regard où je lis l’étonnement, avant que la réalité ne la rattrape et qu'elle ne tombe dans l'eau.
Sans réfléchir je me jette à sa suite dans l'eau, du coin de l’œil je vis la porte d'une péniche s'ouvrir, avant de m'enfoncer à mon tour dans l'eau.

Je plonge profondément et la rattrape enfin, crevant la surface je la ramena vers la berge où nous nous effondrâmes, étonné et heureux d’être en en vie, se souriant l'un à l'autre nous posâmes la question en même temps : ''Pourquoi n'est-tu pas au lycée ?'' Dès lors cela devint d'une réalité transparente, nous allions rester ensemble pour toujours.

Derrière nous sur la péniche sans que je le sache une vieille dame aux cheveux blanc immaculée, était témoin de notre bonheur, son sourire radieux témoignait de sa beauté passée et de ses expérience vécue qu'offre la vie aux gens qui savent saisir les opportunités qui croisent leurs chemin durant leurs existence
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

Ce bateau me foutait la nausée. Et voila que je recommençait à jurer comme ces adolescentes de films américains. Je sortit donc de ma cabine, bien que mon idiot de petit-fils m'ait dit de rester à l’intérieure, comme si je n'étais pas capable de prendre soin de moi. Qu'il se trouve une copine, celui-là, et qu'il arrête de m'emmerder!
Dehors, l'air était plus frais, sans pour autant être humide, bien qu'il est plut en masse se matin.
Nous allions bientôt passer sous un pont, mais ce bateau était tellement lent que je serais sûrement passé de l'autre côté quand nous l'aurons dépasser. Un jeune homme était assis sur la rive, en face, et nos regards se croisèrent. "Tu as la vie devant toi, profite", dis-je silencieusement.

Soudain, une bourrasque passa, et je levais la tête en même temps que lui. Sur le pont, une fille passa par dessus la barrière, voulant sûrement attraper le ruban qui vint se ficher dans la main du jeune homme. Puis, comme si la réalité la rattrapait, ses yeux s'agrandir, juste avant de sombrer.
Le garçon me regarda. "tu sais se qu'il te reste à faire" pensais-je en le regardant droit dans les yeux.
Alors il plongea, et la rattrapa.
Il la traîna hors de l'eau, et ils se retrouvèrent, touts les deux en face de moi, trempés, mais heureux, tellement heureux. Ces deux là c'étaient trouvés, c'était certain. J’espérais juste qu'ils serons assez intelligents pour le réaliser.
Le garçon me regarda une nouvelle fois, et je sus qu'il ne la lâcherais jamais.
Je levais alors une dernière fois la tête, pour apercevoir une petite fille qui regardait comme moi nos deux tourtereaux. Elle aussi souriait.
MissSherlock

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Re: Les passants

Message par MissSherlock »

Je souriais en regardant un papillon voler, au dessus de la tête d'un joli petit couple. Comme j'aurais aimé que Maman et Papa soient pareils ! Au lieu de ça, ils se disputent, crient, se fâchent et moi je suis là au milieu de tout ça. Alors plutôt que d'entendre des mots qui me font mal, là, dans mon coeur, je préfère sortir. Je suis les gens, les animaux, les nuages... Peut importe du moment que j'ai quelqu'un à qui m'accrocher. Aujourd'hui, c'était un papillon. Mon papillon vole de plus en plus haut, à cette allure là, j'ai bien peur de ne plus le voir... Comme ce serait triste ! Je serai obligée de rentrer chez moi. Je me tourne et le cherche du regard, ignorant la dame qui me fixe. Je n'aime pas qu'on me voit. Je veux être un papillon. Léger. Libre.
Je cours en suivant mon papillon, mais je percute un drôle de monsieur. Il est tout blanc, tout blanc. Comme la neige ! Il n'a pas l'air d'avoir l'âge de Papi, mais ses cheveux sont blancs, ses habits sont blancs, sa peau est blanche... Même ses yeux sont clairs ! Je me souviens que la maîtresse nous a dit qu'on appelait les gens comme lui des atimos. Non... des alminos. A moins qu'on dise albinos. Ou paltimos. Je lui souris et recommence à courir, essayant d'attraper mon papillon. C'est alors que je vois Maman, elle pleure et se jette sur moi, me serre fort sur coeur. Je lui ai fait peur. Papa est là aussi. Il sourit. Je me languis de rentrer à la maison : c'est l'heure du goûter.
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

Comme d'habitude, je passe par le pont. Il n'y a pas beaucoup de monde, seulement des gens qui ont besoin. De quoi? Du pont. En tout cas, c'est ce que j'aime à croire. Ce pont là remonte le morale, ce pont là renforce, ce pont là se souviens, lui. J'avance, le cœur plus léger à chaque pas. Ici, il n'y a personne pour me dévisager, pour chuchoter dès qu'on me croit hors d'écoute, pour ricaner bêtement, ou pour carrément m'insulter directement. Une petite fille qui semble courir après quelque chose me rentre dedans. Elle lève la tête, et me regarde, étonnée. Je lui souris, et elle fait de même. Elle sera peut-être heureuse, qui sait?
Je poursuis ma route, toujours sur le pont. En contrebas, je vois un couple de jeunes. Ils sont trempés, mais leurs visage sont si radieux qu'ils pourrait aller n'importe où ensembles, peut importe les problèmes.
J’espère pour eux que ce bonheur durera, au moins un temps. Je regarde mes mains blafardes. Elles sont incroyablement blanches, et je les trouverais plutôt jolies, si on ne m'avait pas tant de fois rabâché que j'étais un monstre. Ils s'étaient vus, eux?
Je remis mes mains dans mes poches, et dépassait finalement le pont. A ce moment là, j'entendis un "aille" suraiguë derrière moi. Je me retournais, et vis une femme qui venait de se tordre le pied. J'allais l'aider, mais me ravisait bien vite face au regard suspect qu'elle me lança. "Ah, oui, c'est ça qui te dérange,et toi, t'as vus ta tête?" j'avais soudain envie de lui crier. Au lieu de ça, je me détournait, et partit.
MissSherlock

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Re: Les passants

Message par MissSherlock »

Mais quelle maladresse, non mais quelle maladresse ! Je jurais entre mes dents quand je vis un homme se tournait vers moi. Il était albinos. Alors qu'il s'apprêtait à s'avancer je détourne la tête. Trop timide pour oser parler à un inconnu. Quand je relève la tête, l'homme est parti. Il a dû penser que je le fuyais alors que c'était juste de la timidité... Comme je m'en veux !! J'ai envie de me mettre des gifles ! Je suis vraiment stupide en ce moment ! J'enlève mes talons aiguilles et marche pied-nus. Foutu entretien d'embauche ! Raté en plus !
Je passe devant un clochard, et tourne encore une fois la tête. Puis le visage de l'autre me revient. Je me retourne et lui donne un billet en plus d'un sourire.
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

J'allait m’asseoir à mon endroit favoris, comme chaque matin. Comme chaque matin, j'allait mendier, pour pouvoir ensuite me payer une baguette de pain, enfin, non, pour pouvoir lui payer une baguette de pain. A ma fille. Comme je haïssais sa mère, à cette instant! Un matin, elle était partit, avec mon argent, mon boulot, mon cœur, et ma voiture. En revanche, elle m'avait laissé ma fille. D'un côté j'étais heureux, de l'avoir au moins elle, mais d'un autre, j'aurais voulue qu'elle l'emmène, pour qu'elle ai au moins un toit, et un lit. J'avais quand même réussi à la laissée à l'école, mais vivant sous les ponts, cela me déchirais le cœur quand elle me demandait : "Papa, quand c'est que j'aurais encore le droit de jouer avec mes barbies?"
Alors je lui répondait "bientôt, ma chérie, bientôt". Contre toute attente, elle ne parlait jamais de sa mère. l'Instinct des enfants....
Un femme me passa devant. Je sus qu'elle n'allait pas me donner de pièce, cela se voit au première coup d'oeil. Elle détourne la tête, accélère légèrement... Et reviens sur ses pas.
Elle m'offre un sourire radieux, et me donne une pièce de 2. Je lui rends alors sont sourire, espèrant qu'elle sente qu'elle vient de sauvée une enfants, au moins pour se soir.

Mais elle s'en va vite, et la journée qui défile. Défile. Défile.
Je me réveille en sursaut, pour apercevoir sur la place un homme d'affaire pestant au téléphone.
CindySB

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Re: Les passants

Message par CindySB »

Je raccroche en maugréant. Je n'arrive pas à croire que l'accord 17 n'est pas été accepté par le directoire. Un an que je travail dessus, qu'il me donne des heures supplémentaires abominables, mettant ma vie de couple en péril et m'éloignant de mes adorables enfants. Depuis que je rentre tard le soir, ma femme est devenue exécrable, suspicieuse... Comment peut-elle penser que je la trompe alors que nous travaillons dans la même boîte ? Si seulement on ne m'avait pas confié cette mission avec interdiction formelle d'en parler... Enfin, maintenant que l'accord a été refusé, je vais pouvoir tout raconter à ma femme. Je sais qu'elle sera énormément déçue. notre vie au boulot aurai été tellement améliorée par cet accord ! Mais temps pis, c'est du passé. Une fois qu'elle saura tout, nous fêterons mon retour à la maison par un dîner au restaurant, je vais d'ailleurs appeler ma mère pour savoir si elle peut garder les enfants. Et pour me rapprocher d'eux, je pense que des vacances en famille ne nous feront pas de mal. Dire que je n'ai pu les accompagner la dernière fois... Je vais me rattraper !

Me dirigeant à pas de plus en plus rapide vers ma demeure, j'heurte une jeune fille, le regard triste, qui semble profondément perdue dans ses pensées. Elle ne doit pas avoir plus de 15 ans, mais au fond de ses yeux, on voit qu'elle a déjà vécu des choses difficiles. Devant ce regard, j'ai encore plus envie de rentrer chez moi, prendre soin de mes enfants afin de ne jamais les voir ainsi. Malgré mon empressement, je souri de manière encourageante à la jeune fille. Je veux lui montrer qu'en ce monde il y a toujours un côté positif, toujours de l'espoir.
margotte73

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Re: Les passants

Message par margotte73 »

Aie, mon épaule. L'homme se retourne, embarrassé, il me sourit pour s'excuser. Je lui pardonne, j'ai décidé que je pardonnais tout désormais. La douleur à l'épaule me brûle, lancinante, elle s'étant aux cotes, puis le long du bras. Ma tête tourne, il faut que je trouve un banc.
Je suis assise, je me rappelle de ce que m'a dit le médecin: "Si tu subis un choc, même minime, respire profondément et lentement, puis imagine que ta douleur est une poudre qui s'échappe un peu plus à chaque expiration. Ensuite, prend deux cachets bleus".
Je l'aime bien ce médecin, il essaye de me faire croire que le plus important n'est pas les médicaments, mais le mental. Comme si à 15 ans, on avait de la volonté! Mais lui aussi, je lui pardonne.
A 15 ans, on voudrait vivre dans un monde où l'on possède des pouvoirs magiques, où les adultes nous laissent sortir quand on veut et où l'école n'est pas obligatoire!
On a pas envie de finir sa vie à prendre des médicaments toute sa vie à cause d'un stupide accident de voiture qui nous à brisé une demi-douzaine d'os.
Mais je ne me plains pas, moi j'ai eu de la chance, je peux marcher. Ma mère, elle est en fauteuil roulant. Tout ça à cause d'un idiot qui avait trop bu.
Mais je lui pardonne, lui il est mort.
Tiens, mes yeux me piquent. Je sens l'odeur acre de la cigarette, il faut que je m'éloigne car je suis allergique à la nicotine, et je n'ai pas pris ma ventoline. Je me lève très délicatement, avec beaucoup de précautions. J'ai le temps d'apercevoir un garçon aux cheveux d'ébène qui souffle des petits ronds de fumée vers le ciel, tout en écoutant avec délice une fille qui joue de la guitare, assise dans l'herbe.
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

On est bien, là, tout les deux dans l'herbe. Quelque personne passent, de temps à autre. Mais n ne fait pas attention à eux, on est heureux, touts les deux, elle jouant de la guitare, et moi l'écoutant, lui passant ma cigarette de temps à autre. Je savais que je devrais arrêter, mais... Plus tard. Un jours, j'arrêterais l'alcool, la drogue, la cigarette, les filles... Et je deviendrais quelqu'un de bien..
Mais plus tard.
Aujourd’hui, je préférais largement écouter ma copine à la guitare, la rejoignant de temps à autres au chant.
Mais tout d'un coup, elle brise le charme. Elle arrête de jouer, et lève vers moi des yeux tristes.
-Je déménage à Chicago, dans une semaine, me dit elle d'une seule traite, avant de me laisser le temps de lui demander se qui n'allait pas. Puis elle se lève, me laissant abasourdi. Je sort alors de ma torpeur, et je la rattrape, alors qu'elle commençait à s'en aller.
Je lui prends le visage, se visage si délicat, avec mes deux main, et je l'embrasse désespérément, qu'elle me rend avec au moins autant d'ardeur. Une larmes, puis deux, puis un torrent de larme l'accompagne. Je ne saurais dire lequel de nous en versa le plus. Je me collais un peu plus à elle, ne voulant pas la lâcher. J'enfouis ensuite ma tête dans ces cheveux, la priant silencieusement de rester. "Reste, reste, j'ai tellement besoin de toi"...
Et là, serrer l'un contre l'autre au milieux du parc, elle me dit se que j'avais tant redouté, mais tant voulus entendre....

Puis elle partit. Elle se dégagea, pris son vélo, et partit, s'éloignant de moi à chaque coup de pédale.
Alors de rage, je m'effondrais, et pleurais, dans l'herbe. Un petit garçon me regardait curieusement, semblant hésiter à venir me secourir. Mais il ne pouvais rien faire.
C'est à se moment là que je remarquais sa guitare.
KyeNox21

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Re: Les passants

Message par KyeNox21 »

Le jeune me lance un regard. Lui aussi a l'air triste. On dirait que c'est une généralité dans ce monde. Mama aussi est triste aujourd'hui. Pourquoi ? Pourquoi m'a t'elle donnée la guitare de d'Alex ? Pourquoi n'est il pas rentré a la maison , comme tout les jours ? Pourquoi veut -elle que j'en prenne soin ? Il peut le faire lui , non ? Tellement de questions ... Je regarde l'immense horloge du clocher .16 h 30 . L'heure du gouter. Il faut que je retourne a la maison si je ne veux pas qu'Alex rentre entre temps et pique tout les Chocos. Je cours . Je cours cours cours ... En arrivant devant mon immeuble un groupe de jeunes et attroupés devant un coin de grillage. Je m'approche d'eux. Une belle jeune fille se retourne a ce moment là, et me vois . Les larme qui perlé déjà aux coins de ses yeux deviennent , alors, des torrents , des cascades . Je me rapproche encore et je vois la photo de mon frère entouré de bougies . Je ne comprend pas. Je regarde autour de moi. Un jeune homme me fixe. Dans ces yeux quelque chose me frappe. La haine y est tellement présente que s'en est insuportable. Je détourne les yeux et marche jusqu'à la porte de mon immeuble. J'espère que Mama a arrêté de pleurer.
1swan1

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Re: Les passants

Message par 1swan1 »

Je les déteste.
Tous.
Je les déteste tellement que ça me fait mal.
Tellement mal.
Ils ne méritent pas d'être ici. De sourire, de pleurer, de penser, de voir.
De vivre.
Elle, elle n'en a plus le droit. Elle, parce qu'elle était elle, tout simplement. Parce qu'elle n'était pas comme tout le monde. Pour ce crime, elle est morte. Elle s'est tuée, mais ce n'était pas elle qui tenait le couteau.
C'était eux.
Il ne méritent pas. Ne méritent pas.
Ils vont payer. Regretter.
Regretter pour ce qu'ils lui ont fait.
Pour ce qu'ils ont fait à tant d'autres. Mais pas pour ce qu'ils feront. Non. Il n'y aura pas de feront. Pas de futur, en fait.
Ils ne le méritent pas.
Je croise un homme, il a l'air triste, il lit un journal.
Demain, première page dans les journaux, je sais ce qu'il y aura.
"Fusillade dans une école."
CindySB

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Re: Les passants

Message par CindySB »

Je pensais à mon passé et à mon avenir lorsque je fut bousculée. Bien vite je m'éloignais de cet homme pour me replonger dans mes pensées. Tout en m'assayant sur un banc, je songeais à tout ce que j'avais vécu. A mon 15ème anniversaire, mes parents m'avaient fait ce qui me sembait alors le plus beau des cadeaux. Une séance de photographie, afin de me constituer un book et de tenter ma chance pour réaliser mon rêve : devenir top modèl. Contre toute attente, j'ai très vite été contacté par l'une des agence où j'avais postulé. Et je suis tombée encore plus vite. Je pensais que la drogue, l'anorexie et/ou la boulimie n'étais pas vraiment présent dans le monde du mannequinat, que si nous les voyions ainsi dans les films c'était uniquement pout le trash, mais j'ai déchantée, surtout lorsque je me suis rendu compte que je n'avais pas la force de résister et de dire non. A 25 ans, je ne pesais plus que 43 KGS. J'ai été renvoyée de l'agence et internée à l'hopital. Il m'a fallu plusieurs années avant de manger "normalement" et de sortir de l'établissement. Aujourd'hui encore, je surveille mon poids : mais cette fois c'est pour qu'il ne soit pas trop bas, en même temps de ne pas être trop haut.
Sentant un regard peser sur moi, je sors de mes songes et relève la tête et que vois-je ? un jeune homme qui m'observe. Il porte des vêtements troués, délavés, et tachés de peinture. Il semble négligé dans sa tenue, mais il est rasé de près... étrange. Il secoue la tête et repars, et c'est là que je vois sous son bras un chevalet et une palette de peinture.
Mensonges

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Re: Les passants

Message par Mensonges »

J'aime la peinture. Je vis de ça. Je vois une fille. Elle ferait un beau portrait. Non ? Tant pis. D'ailleurs une autre fille s'assoit là, sur la chaise devant moi. Quelques euros déboursés et c'est parti. Je commence par les cheveux, ce que je préfère. Ensuite, je dessine les yeux, le nez, la bouche et enfin le contour du visage. Je m'attarde sur les détails, omettant quelques boutons, quelques imperfections du visage pour donner à mon modèle l'impression d'être plus belle. Je perfectionne le portrait, puis le tends à la fille, qui le regarde d'un air ravi. Elle me remercie, puis s'en va. J'aime la peinture, je vis de ça. Un homme passe, fait tomber les peintures que j'expose par maladresse, mais ne s'excuse pas. Peut-être qu'il n'a pas le temps ? Moi j'ai le temps. J'ai ma journée devant moi.

Finalement, je ne vote pas pour les textes, ils sont trop bien pour être jugés. Et pis j'ai la flemme de choisir. Par contre si quelqu'un veut envoyer un commentaire, qu'il n'hésite pas !
layla

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Re: Les passants

Message par layla »

Je fulmine.Comment a-telle osé ?Je haïs les gens heureux.D'ailleurs, j'en profite pour renverser les pots d'un peintre heureux.Bien fait pour lui.Ca me défoule .Je ne réalise toujours pas !Alors que j'allais la demander en mariage, elle m'anonce qu'elle attend un enfant avec le charcutier !Non mais je rêve là !Comment a-t-elle pu me faire ça !Une femme à la démarche légère me sourit en me croisant.Ca me console.J'ai peut-être une chance de retrouver une femme que j'aime.Plus fidèle cette fois !Malheureusement, rien ne remplacera ma Catherine ...Je passe devant la charcuterie.Je répugne de payer celui qui me rendra à tout jamais malheureux mais il me faut de la viande pour ce midi.J'entre.Ma Catherine, avec son ventre tout rond, est dans les bras de ce bandit et rigole en l'embrassant.Elle me voit, se fige.Une épée me transperce le corps.Je pars en courant, hurlant ma détresse et ma douleur.

Ca m'a bien inspirer ! :D
CindySB

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Re: Les passants

Message par CindySB »

mama96 a écrit :un homme qui regarde la scène les yeux écarquiller
:arrow: Je n'arrive pas à croire ce que je viens de voir. L'ambulance a emmener son corps. Dire qu'une personne vient de décéder sous mes yeux, juste au moment où je me disais que la vie était belle, le monde merveilleux. Je suis bouleversé, je ne m'en remet pas. C'était la première fois que j'assistais à un accident quelconque, et qu'il ai connu une fin aussi funeste me désole.
Je reprend ma marche et me dirige vers le petit parc de la ville, j'ai besoin de m'assoir sous un arbre et de me remettre de mes émotions.
En traversant le parc, je vois une fillette qui doit avoir une dizaine d'année, petite rousse au yeux verts, qui fait de la corde à sauter. Mais sur son visage se lie la solitude. Finalement, cette journée s'annonce mauvaise.
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