annabethfan a écrit :Hey! Salut tout le monde.
Oh mon dieu, j'arrive même pas à réaliser que c'est le dernier chapitre... J'ai envie de PLEURERCa me fait trop bizarre. Mais bon, je serais encore là la semaine prochaine pour poster l'épilogue donc ce n'est pas tout à fait la fin. Et après ce sera la fin Et oui, vous n'êtes pas encore débarrassé de moi!
Un énorme merci pour vos commentaires, ils m'ont fait très plaisir!!! Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est important pour moi et à quel point ça m'encourage!
Allez, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps: voici le dernier chapitre et accesoirement le plus long que j'ai jamais fait (il fait plus de 9 pages Word contre 6 ou 7 d'habitude )
Chapitre XXXX
-Je ne veux pas la voir ! C’est pourtant clair non ?
Noooooon faut que tu la voies aaaaaaah
-Albus…
Rose soupira devant l’entêtement de son cousin. Certes, elle n’était pas la fan numéro un du couple qu’il formait avec Eva mais la situation devenait ridicule. Ça allait faire plusieurs heures que l’épisode de la chambre des secrets s’était terminé pourtant la tension ambiante n’était pas retombée pour autant. En revenant à la salle commune, ils s’étaient tous rassemblés dans un coin de la pièce, entre eux. Albus était d’une humeur massacrante, se murant dans le silence.
Albinouchet Alyne somnolait sur l’épaule de James, épuisée. Fred s’amusait à faire voler un avion en papier grâce à la magie mais il s’arrêta quand celui-ci alla malencontreusement frapper la tête d’Emily
Où est Logan?qui hurla tellement fort que la moitié des élèves présents préfèrent s’en aller par réflexe d’auto-défense acquis avec les années.
Il y a une dizaine de minute, Harry était passé pour les tenir un minimum au courant. Apparemment, la directrice était parfaitement rétablit grâce aux bons soins de l’infirmière. Tout le monde avait soupiré de soulagement à cette annonce. Les mauvaises nouvelles étaient venues après. Les Aurors avaient interrogé les hommes de la Confrérie Ecarlate et obtenu leurs aveux sans trop de difficultés. Ça n’avait pas été la même chose pour Belov qui refusait obstinément de parler s’il ne pouvait pas voir Eva.
A MORT BELOV Au bout d’une heure, Harry avait cédé et ordonné qu’on amène la jeune fille. A peine avait-elle mit un pied dans la salle d’interrogatoire que son beau-père s’était jeté sur elle en criant que tout était de sa faute et qu’elle avait gâché le plan.
Le temps que les Aurors réagissent, Eva avait heurté violemment le mur et elle était à présent à l’infirmerie, demandant à voir Albus qui déclinait à chaque fois.
Oh non, c'est trop horrible T.T
-Al, elle est blessée et elle veut s’expliquer, tenta Shannon. Tu ne penses pas que tu pourrais au moins écouter ce qu’elle a dire ?
-Mais vous êtes dans quel camp ? Je croyais que vous ne l’aimiez pas…
CA N'A RIEN A VOIR CRETIN
-C’est Rose qui ne l’aime pas, protesta Scorpius. Nous, on a un avis partagé. Nuance.
-Personnellement je la déteste aussi, intervint Emily nonchalamment.
Et je ne pense pas me tromper en disant qu’Alyne et Dom sont d’accord avec moi.
Alyne leva les yeux vers son amie et secoua la tête.
-Ne m’implique pas là-dedans, dit-elle avant d’ajouter en chuchotant, même si je suis effectivement d’accord.
Bon d'accord, j'ai été de leur côté pendant trèèès longtemps, mais là elles abusent un peu
Dans son fauteuil, Albus regarda leur petit groupe en songeant que malgré tout ce qu’ils venaient de vivre ils gardaient leur capacité à rire. Pourtant il n’arrivait pas à les imiter pour la simple et bonne raison qu’Eva hantait ses pensées.
Il n’arrivait toujours pas à réaliser qu’elle lui avait mentit depuis le début. Dès leur rencontre elle n’avait jamais été sincère. Que lui avait-elle caché d’autre ? D’un côté il avait envie d’aller lui parler, d’entendre ce qu’elle avait à dire pour se défendre, mais de l’autre il ne pouvait ignorer le fait qu’il était blessé par ses mensonges.
Alors qu’il tergiversait, il vit soudainement sa sœur se lever d’un bond, une expression déterminée sur son visage.
-Lys ? Appela-t-il, surpris. Où est-ce que tu vas ?
-Voir Eva.
Tout le monde se redressa instantanément et James cria alors qu’elle avait déjà traversé plus de la moitié de la salle commune.
-Comment ça ?
-Puisque personne ne veut y aller, il faut bien que je le fasse, répondit-elle sans se retourner.
-Les Potter sont vraiment trop têtu, maugréa Emily en secouant la tête.
**
*
Lily s’empressa de quitter la pièce de peur que l’un de ses frères n’essaye de la retenir mais elle finit par ralentir le rythme en voyant qu’elle était seule. Enfin seule, façon de parler bien entendu. Après tout elle était à Poudlard, ce qui signifiait que les couloirs grouillaient d’élèves, surtout à cette heure-ci puisque le déjeuner n’allait pas tarder. Heureusement elle avait pris un copieux petit déjeuner ce matin, ce qui faisait qu’elle pourrait sauter un repas sans problème. Au pire, elle savait pertinemment qu’Hugo lui ramènerait quelque chose, comme d’habitude.
En arrivant à l’étage de l’infirmerie, Lily passa devant la gigantesque fresque représentant tous les magicomages célèbres. Elle adorait ce tableau sans vraiment savoir pourquoi, sûrement à cause du réalisme qu’il dégageait, encore plus que les autres de l’école du moins. Alors qu’elle s’approchait de l’énorme porte en bois elle reconnut son père
Harryyyyyyyyqui parlait à voix basse à un de ses collègues. Il leva les yeux vers elle, surpris.
-Lily ? S’étonna-t-il.
-Coucou ! Dit-elle en prenant son air de petite fille adorable qui marchait toujours avec sa famille. Je viens voir Eva.
Harry parut embarrassé.
-Ça ne va pas être possible, ma chérie.
TROP CHOUPINOUPINOUOn cherche toujours à l’interroger.
-Pourquoi ? Elle n’a pas avoué ?
-Ce n’est pas le problème. On sait déjà qu’elle est impliquée dans toute cette affaire mais ces motivations nous échappent encore. Elle ne veut rien dire depuis que Belov l’a attaqué.
En même, ça se comprenait, songea Lily. Elle aurait elle-même été terrifié si son beau-père avait cherché à lui faire du mal.
A ce moment-là, la porte de l’infirmerie s’ouvrit sur une femme qui se glissa silencieusement hors de la salle. Lily la reconnut vaguement, elle faisait partit de l’équipe de son père.
-Alors ? Du nouveau ?
-Toujours pas, répondit-elle visiblement contrariée. Elle m’a envoyé balader.
-C’est un truc d’adolescent, assura Harry pour détendre l’atmosphère. Bon, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
-Peut-être un psychomage, proposa l’autre homme.
Ils ont pensé au Veritaserum au moins? Mais il nous faudrait l’autorisation d’un tuteur légal et son père est injoignable. Quant à sa mère, elle est actuellement dans l’avion.
-L’avion ? On ne pouvait pas la faire venir par portoloin ou poudre de cheminette ?
-Le réseau des transports magiques n’est pas connecté avec le fin fond de la Russie. Il aurait fallu mettre en place des mesures exceptionnelles validées par le gouvernement. L’avion était plus rapide.
Harry soupira, à court d’idée. Cette affaire semblait se complexifié de minute en minute. Parfois il se disait qu’il devrait changer de métier. Et puis il changeait d’avis immédiatement. Alors que le silence s’installait, chacun réfléchissant intensément pour trouver une solution, Lily décida de revenir à la charge.
-Je pourrais essayer, moi, non ?
-Toi ?
Elle hocha la tête et s’empressa d’expliquer :
-Eva me connaît, elle se confiera plus facilement à moi qu’à des Aurors. Je sais comment m’y prendre avec elle. Bon Albus aurait été plus efficace mais monsieur fait la tête donc…
-Je ne suis pas sûr, Lily, hésita Harry.
-Allez ! Qu’est-ce que vous avez à perdre ?
-Elle n’a pas tort, approuva la femme. Ce n’est pas une mauvaise idée. On aura qu’à écouter grâce aux oreilles à rallonges.
C’était une idée de Ron, du temps où il travaillait encore pour les Aurors d’utiliser l’invention de ses frères pour aider dans les enquêtes et la méthode était restée, plus qu’utile.
Lily croisa les doigts dans son dos, attendant anxieusement. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle adressa son regard de chien battu à son père, un sourire innocent aux lèvres. Il scruta son visage un instant avant de céder, vaincu d’avance.
Il acquiesça d’un mouvement de tête et Lily retint de pousser un cri de victoire. Trop facile. Respirant un grand coup, elle saisit la poignée de porte et pénétra dans l’infirmerie.
Elle n’y était allée que deux fois, pour rendre visite à sa famille qui avait une fâcheuse tendance à se blesser en jouant au Quidditch. La porte se referma doucement dans son dos tandis qu’une odeur de désinfectant lui chatouilla les narines. La pièce était énorme, presque aussi grande que le hall d’entrée. Des lits aux draps blancs s’alignaient le long des murs, séparés par des paravents pour que les patients aient un peu d’intimité. La décoration était sommaire, uniquement quelques armoires en bois contenant diverses fioles de potions ayant pour capacité de calmer l'acné, refaire pousser les os ou encore forcer le malade à dormir d'un sommeil sans rêves. Les murs en pierre brut donnaient un véritable cachet à la salle, renforcée par les rayons du soleil qui inondaient l’infirmerie à cette heure-ci. Au fond à droite se trouvait le bureau de Mme Rosmaude, dont la porte était actuellement fermée.
Eva était assise dans son lit, le regard dans le vide et elle ne tourna même pas la tête en entendant quelqu’un entrer.
-J’ai dit que je ne parlerais pas, lança-t-elle. Laissez-moi tranquille.
-Quel accueil…
Surprise, la brune se retourna en entendant cette voix qu’elle connaissait bien.
-Qu’est-ce que tu fais là ? Ce sont eux qui t’envoient ?
-Il fallait bien trouver quelqu’un et j’ai perdu à la courte paille, répliqua Lily, sarcastique.
Eva leva les yeux au ciel mais la remarque réussit à lui arracher un sourire. Elle se décala légèrement, faisant une place à la petite rousse juste à temps pour ne pas se faire écraser les jambes. Cependant, son sourire chuta bien vite en voyant l’expression sérieuse de Lily.
-Epargne ta salive, dit-elle sèchement. Je ne parlerais pas.
-Pourquoi ? Merlin, Eva ! Tu n’es pas en position de négocier.
-C’est à moi d’en juger. Crois-moi, je peux prendre soin de moi toute seule.
-Bien sûr, cracha Lily avec véhémence. On voit ce que ça a donné jusqu’à présent !
-Si tu es venu pour me faire la morale…
-Je suis venue pour te secouer ! Ils vont t’arrêter, Eva. Tu n’as pas l’air de réaliser à quel point c’est grave. Il y a eu des attaques, des morts ! Et tu es impliquée !
Eva grinça des dents, le ventre noué.
-Tu crois que je ne le sais pas ? S’écria-t-elle. Lily, je ne suis pas idiote. Depuis le premier jour je sais que je ne sortirais pas de cette affaire indemne mais il ne s’agit pas de moi !
-Quoi ? Comment ça ?
En se rendant compte de son erreur, Eva pinça les lèvres et se referma comme une huitre. Seulement c’était suffisant pour que Lily s’engouffre dans la brèche. S’il y avait une chose pour laquelle elle excellait c’était sa ténacité.
-Eva…
-Laisse-moi tranquille, Lily. S’il te plaît.
-Mais…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que la porte de l’infirmerie s’ouvrit à nouveau. Prête à incendier l’idiot d’élève qui osait la déranger, Lily fut coupée dans son élan en reconnaissant son frère. Albus se tenait dans l’embrasure, le visage neutre et pourtant elle le connaissait assez pour voir son malaise, comme s’il se demandait intérieurement pourquoi il était là.
Gêné, il finit par rompre le silence.
-Je prends le relais, Lys. Tu peux y aller.
ALBUUUUUUUUUS
Lily hésita, ne voulant pas céder si facilement mais abdiqua aussitôt en voyant le regard de son frère. Ce n’était pas à elle de parler à Eva pour le moment. Elle adressa une dernière œillade à la brune, comme un avertissement, avant de sortir de l’infirmerie.
**
*
Dès que sa sœur eut fermé la porte derrière elle, Albus vint prendre sa place, veillant à s’assoir à l’extrême bord du lit. Si Eva le remarqua, elle ne fit aucun commentaire et ne le montra pas, restant impassible. Pourtant il pouvait voir la tension dans ses épaules comme si elle s’attendait à une attaque à tout instant. Elle avait peur de lui, réalisa-t-il dans un éclair de compréhension. Peur qu’il réussisse où les autres avaient échoué, la faire parler. Pourtant il n’avait qu’une seule question à poser.
-Pourquoi ? Souffla-t-il, ce qui eut le mérite de la désarçonner.
-Qu’est-ce…qu’est-ce que tu veux dire ?
-Pourquoi tu m’as mentit ?
Tu aurais pu réaliser ta mission sans impliquer ma famille mais tu l’as fait. Lily avec les cours de combat, James avec le baiser et après moi. Et tu ne t’es pas arrêté là. Il y a eu Louis. Tu nous as tous embarqué dans cette histoire sans penser aux conséquences. Tu nous as tous mit en danger. Maintenant je veux des explications.
-Tu ne peux pas m’obliger…
-Très bien. Alors laisse-moi te poser une autre question. Comment avez-vous fait pour ouvrir la chambre des secrets ? Les Aurors n’ont toujours pas trouvé la réponse…
-Andros, répondit Eva sans scrupule. Grâce à ses recherches sur la chambre, il était tombé sur des vieux textes qui mentionnaient le fourchelangue. Il a retenu quelques phrases et ça été suffisant pour ouvrir la chambre. C’était sa seule utilité dans notre plan.
Albus hocha la tête. Ça faisait sens. Qui aurait cru que cet idiot de journaliste puisse jouer un rôle déterminant finalement ? D’après ce qu’il avait entendu, il était actuellement en salle d’interrogatoire et s’était fait renvoyé quand la Gazette avait entendu parler de l’affaire.
-Donc tout le monde avait une motivation dans cette histoire, récapitula-t-il. Belov voulait les reliques, Andros découvrir la chambre des secrets, mais toi ? Pourquoi est-ce tu t’es retrouvé embarqué là-dedans ?
-Ce n’est pas important Al…
-Ça l’est pour moi.
Eva baissa la tête, incapable de soutenir son regard plus longtemps.
-Je n’ai jamais voulu que ça finisse comme ça, murmura-t-elle.
-Je sais. Mais il va falloir parler à un moment ou un autre. Ils ne vont pas lâcher l’affaire, ils ont besoin de réponse. Tu ne crois pas que ça serait plus facile si c’est à moi que tu te confiais ?
-Tu ne comprends pas, dit-elle les larmes aux yeux. Je…je ne peux pas le mettre en danger.
-Qui ? Eva, qui est-ce que tu protèges ?!
Il avait envie de la secouer par les épaules, de la faire réagir. Pour qui était-elle prête à risquer tout ce qu’elle avait ? Albus essaya de se repasser toutes leurs conversations, ce qu’elle lui avait confié sur sa vie.
-Ta mère ? Tenta-t-il. C’est elle ? Elle était mêlée à tout ça à cause de ton beau-père ?
-Elle peut bien finir ses jours en prison, ça m’est égal, rétorqua Eva sèchement. Tout ça c’est de sa faute.
Hin. Méchante Maman
Albus haussa un sourcil face à la violence de son ton. Et puis il comprit. Tout s’emboîta dans son esprit comme si on avait fait sauter un verrou comme par miracle.
-Alexeï, dit-il dans un souffle. Tu protèges ton petit frère.
Il n’en fallut pas plus. Eva fondit en larme et avant qu’il ne comprenne Albus s’était déjà levé pour la prendre dans ses bras, la serrant fortement contre lui.
Jusqu’à maintenant elle n’avait jamais craquée, elle lui avait toujours parut si inébranlable, si forte, pourtant il ne se rendait compte seulement qu’à cet instant le poids qu’elle avait eu sur ses épaules depuis des mois. Ses sanglots étouffés résonnaient dans l’infirmerie tandis qu’il lui murmurait des mots rassurant en lui caressant les cheveux.
La crise de larme dura quelques minutes puis Eva s’écarta lentement, le teint pâle. Elle avait l’air tellement perdu, comme ça, si petite au milieu du lit et les yeux rougis, qu’Albus dû se faire violence pour ne pas la serrer à nouveau contre lui.
-Je…ça va faire plus de 8 mois que…que je l’ai pas vu, hoqueta-t-elle. Belov m’a promis que si je faisais ce qu’il disait, si j’arrivais à trouver les reliques, alors il me le rendrait. Mais il mentait. Je ne sais toujours pas où il est. Personne ne devait savoir ou sinon il y aurait des conséquences. C’est ce qu’il m’a dit quand je suis venu le voir en salle d’interrogatoire hier, avant que les Aurors ne l’éloignent de moi.
-Eva, dit-il doucement. Belov ne t’approchera plus. Il ne peut plus te faire de mal, d’accord ? C’est fini.
Eva secoua la tête et eut un rire sans joie.
-Tu ne comprends pas hein ? Je m’en fiche de ce qu’il peut me faire ! Je l’aurais mérité après tout ce que j’ai fait. Ce qui m’importe c’est que mon petit frère est toujours retenu quelque part et que je ne peux rien faire pour l’aider…
-Tu te trompes ! Maintenant que les Aurors savent, ils vont mener une enquête et le trouver. Les hommes de mains de Belov n’auront plus aucune raison de lui obéir en apprenant qu’il s’est fait prendre et alors on pourra récupérer Alexeï. Et tu ne l’aurais pas mérité, Eva, ajouta-t-il fermement, faisant échos à son début de phrase.
-Albus, dit-elle d’une voix brisée, des gens ont été blessés ou sont morts parce que j’ai eu peur de parler. Parce que pendant tout ce temps je savais ce qu’il se passait et je n’ai rien dit.
-Tu l’as fait pour protéger ton frère…
-Arrête ! S’écria Eva brusquement. Toi plus qu’aucun autre devrais être en colère contre moi ! Pourquoi est-ce que tu me réconfortes alors que tu aurais toutes les raisons du monde de me hurler dessus ?!
-Parce que je t’aime !
BOUHOUHOUHOU C'EST TROP MIGNON J'ARRIVE PAS A M'ARRETER DE PLEURER BOUHOUHOU
Ça lui avait échappé sans qu’il puisse le retenir. Eva se figea, les yeux écarquillés alors que les épaules d’Albus se tendaient, attendant une quelconque réaction. Ils restèrent silencieux un moment jusqu’à ce qu’il se lève, nerveux.
-Bon…je vais…je vais y aller.
C'est pas possible, soignez le, je sais pas moi, faites quelque chose ><' Il faut que je prévienne mon père. A plus tard.
Il n’avait qu’une envie : fuir au plus vite. Mais il n’avait même traversé la moitié de l’infirmerie qu’il entendit Eva l’appeler. Il se retourna par réflexe et avant qu’il ait pu faire un seul geste, elle l’embrassait. Ces lèvres semblaient brûlantes contre les siennes et il lui rendit son baiser en la serrant contre lui, ses mains autour de sa taille. Il n’avait encore jamais ressentit ça en l’embrassant. Presque une douleur tellement il avait besoin d’elle.
Leur relation avait commencé lentement, presque timidement. Et puis il avait découvert Eva Covaci derrière le masque de froideur qu’elle portait avec les autres. Il était tombé amoureux de cette fille. Ça lui donnait presque le vertige.
Quand ils s’écartèrent, il constata que la respiration d’Eva était aussi laborieuse que la sienne.
-Je t’aime aussi Albus Potter, murmura-t-elle.
Euh, par contre, je vous signale qu'il y a Harry et les autres aurors, et Lily sûrement, juste de l'autre côté de la porte qui écoutent avec des oreilles à rallonge XD
**
*
Les jours qui suivirent furent assez éprouvant. Dès que les Aurors furent mit au courant pour Alexeï, ils se mirent à sa recherche avec les maigres indices en leur possession.
Ouiiiiiii! Eva sursautait à chaque fois la porte de l’infirmerie s’ouvrait, espérant de bonnes nouvelles qui n’arrivaient pas. Elle n’avait pas été autorisée à quitter l’endroit pour le moment, étant toujours impliqué dans l’affaire de la Confrérie.
A vrai dire, personne ne semblait trop savoir quoi faire d’elle. La mettre en prison en attendant le procès ? Peu probable. C’était McGonagall qui avait proposé cette solution temporaire et Harry avait accepté malgré les protestations de certaines personnes. Même si elle n’était plus blessée, Eva restait donc à l’infirmerie. Cela permettait aux autorités de la garder à l’œil sans qu’elle soit en contact avec les autres élèves du château. Car bien sûr il était exclu qu’elle puisse se balader à sa guise. Mme Rosmaude n’avait pas eu l’air ravi de jouer les gardiens, aussi Eva s’efforçait de se faire la plus discrète possible. Généralement, elle passait ses journées à lire en attendant qu’Albus ou Lily viennent lui tenir compagnie après la fin des cours.
-Salut ! Lança d’ailleurs Albus en arrivant. Je t’ai manqué ?
-Sachant que je passe mes journées à tourner en rond sans savoir quoi faire, j’aurais tendance à dire oui, répondit-elle en l’embrassant.
Il attrapa une chaise et s’assit à côté d’elle dans son coin réservé de l’infirmerie. Il n’y avait que deux patients aujourd’hui, à l’autre bout de la pièce, qui n’arrêtaient de leur lancer des regards en coin et de chuchoter entre eux.
En voyant l’expression sur le visage d’Eva, Albus lui prit la main.
-Ignore-les, conseilla-t-il.
-Ils pensent que je suis une criminelle qui va les tuer dans leur sommeil,
rétorqua-t-elle.
-Tu ne crois pas que tu exagères un peu là ?
-Peut-être bien, marmonna-t-elle. Sinon, du nouveau ?
-Non. Mon père dit qu’ils sont en train d’explorer plusieurs pistes et que ta mère coopère avec eux.
Eva grimaça. Sa mère était arrivée il y a deux jours de Russie. Quand elle avait débarqué à Poudlard de bon matin, accompagné d’un Auror, Eva avait tout de suite su que leurs retrouvailles n’allaient pas être des plus chaleureuses. C’était un euphémisme. Sa mère lui avait reproché d’être une incapable, qu’à cause d’elle et de l’arrestation de Belov elles ne reverraient plus jamais Alexeï.
Pardon?! TOUT CA C'EST DE SA FAUTE, PARCE QU'ELLE N'EST QU'UNE SALE MAMAN AUTRUCHE INDIGNE IMBECILE STUPIDE INGRATE ET ELLE OSE REJETER LA FAUTE SUR EVA?! RHAAAAAAAAAAAAAAA *Se jette sur la maman d'Eva et lui cogne la tête contre le sol en l'insultant copieusement* Eva avait dû se mordre la langue jusqu’au sang pour éviter de secouer sa mère de toutes ses forces pour lui faire réaliser que l’homme dont elle était tombé amoureuse était un psychopathe dangereux. En réalité elle aurait aimé que sa mère la prenne dans ses bras et lui dise que tout irait bien
TU N'AS PAS BESOIN DE CETTE HARPIE, que ce qui se passait n’était pas de sa faute. Finalement c’était Albus qui s’en était chargé pendant que Lily s’insurgeait contre la stupidité des adultes.
ON EST D'ACCORD
Agacée, Eva chassa ses souvenirs et se reconcentra sur leur conversation.
-Pourquoi est-ce que tu as ton écharpe de Gryffondor avec toi ? Demanda-t-elle.
-Oh ! C’est la finale de Quidditch aujourd’hui, répondit-il. Poufsouffle contre Gryffondor. Tu verrais James. Il n’arrête pas de faire des discours de motivations à ses joueurs. Il est tellement stressé que même Alyne n’a pas cherché à stopper Emily quand elle lui a balancé un verre d’eau à la figure pour le calmer.
En imaginant la scène, Eva éclata de rire.
-Le match est à quelle heure ?
-16h30.
-Qu’est-ce que tu fais encore là alors ? Ça ne va pas tarder à commencer. Vas-y !
Albus se tortilla sur sa chaise, gêné.
-Tu es sûr ? Je veux dire ça ne te dérange pas de rester toute seule ?
-Et te faire louper la finale ? Hors de question ! Ne t’occupe pas de moi, file !
Il sourit et se leva d’un bond. Avant de partir il se pencha pour l’embrasser puis se dépêcha de rejoindre le terrain. Les cris des supporters lui parvinrent avec force tandis qu’il montait les marches menant aux tribunes de Gryffondor. Heureusement, toute une bande de rouquin se repère facilement dans une foule, surtout quand Dominique lui hurlait en sautant sur place :
-Albus ! Oh ! Al ! Par ici ! On est là !
Rose lui adressa un grand sourire, brandissant une banderole rouge et or quand il prit place à côté d’elle. Apparemment, il arrivait pile à l’heure car au même moment la voix de Jordan Thomas déchira l’air, couvrant à grande peine le bruit que faisaient les élèves.
-Bienvenu à tous pour cette grande finale qui je suis sûr va être épique ! Hurla-t-il. Pour ce dernier match de l’année c’est Gryffondor qui va s’opposer à Poufsouffle ! On n’avait pas vu ça depuis plus de dix ans. Par contre, je serais cette fois seul pour commenter car mon co-animateur, André Andros, est actuellement indisponible. Comprenez en fait qu’il est en prison. Vous vous rendez compte que j’ai côtoyé un criminel ? Merlin, ça sera génial à mettre sur un CV !
-Thomas ! Gronda la directrice.
-Comme je le disais à l’instant, les équipes rentrent sur le terrain, menées par l’incroyable James Potter et le génial Mason Utah. Les capitaines se serrent la main, enfourchent leur balais…Attention ! Le jeu commence ! Le souaffle est entre les mains du poursuiveur de Poufsouffle qui esquive un cognard et fonce vers les buts adverses. Il tire…Loupé ! Emily Levy renvoie la balle à Katerina Donnelly, la seule et unique, qui fait la passe à Julia Bennett. Les trois poursuiveurs adoptent une formation serrée, réussissant à éviter leurs adversaires. Ouais !! 10-0 pour Gryffondor !
Albus se leva en même temps que les supporters, hurlant de joie. Le match continua, les buts s’enchaînant à une telle vitesse que même Jordan avait dû mal à suivre. A croire qu’aucune des deux équipes ne voulait lâcher l’affaire. Dans les gradins, tout le monde était stressé et la tension montait à mesure que le temps passait. Dominique et Louis criaient tellement fort à chaque but en faveur de leur maison
Mais je croyais qu'ils étaient à Serdaigle que Rose avait fini par leur jeter un sortilège de mutisme, exaspérée. Elle avait finalement libérée le frère et la sœur une heure plus, non sans un regard menaçant qui disait clairement qu’elle n’aurait aucun scrupule à recommencer.
-Le score est désormais de 210 à 250 en faveur de Poufsouffle, récapitula Jordan. Merlin, je crois que je suis en train de faire une crise d’angoisse ! Mettez fin à ce match !
-Thomas, reprenez-vous !
-Bien sûr professeur. Il faut que je pense à des images apaisantes. Voyons, des licornes, des chatons, un arc-en-ciel…
-Miss Donnelly, suggéra McGonagall d’une voix neutre.
-Quoi ? Mais oui ! Katarina, évidemment ! Merci professeur ! Alors, le souaffle est entre les mains d’Hugo Weasley tandis que Logan Stever envoie un cognard sur le batteur adverse qui tentait d’atteindre la gardienne de Gryffondor, Emily Levy et qui se le prend en pleine tête.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH TROP MIGNON Aïe ! Ça doit faire mal… Pendant ce temps, de l’autre côté du terrain, les attrapeurs partent au quart de tour ! Si je ne m’abuse, ils ont enfin repéré le vif d’or.
Albus bondit sur ses pieds, se penchant par-dessus la balustrade pour mieux voir. En effet, son frère filait à toute allure derrière la petite balle dorée.
-Potter semble avoir une légère avance, même si Utah n’est pas loin non plus. Ils remontent tous les deux en chandelles, pratiquement à la verticale. Et… Oui !!!!!!!!!!!!!!!!! Potter attrape le vif d’or ! Potter attrape le vif d’or ! On a gagné !!!!!!! Gryffondor gagne !!! Me demandez pas le score, je ne suis pas en état de faire un calcul aussi complexe qu’une addition en ce moment !
Les joueurs, quant à eux, descendirent en piquet vers le sol et atterrirent en hurlant de joie dans un câlin collectif. Fred souleva littéralement Katarina
C'est qui? 0.odu sol pour la faire tourner dans ses bras, criant à tue-tête, tandis que James arrachait pratiquement la coupe en or des mains de la directrice avant de la hisser au-dessus de sa tête. Quelques secondes plus tard, les supporters déferlèrent sur le terrain telle une vague rouge et or. La foule acclamait son équipe victorieuse. James embrassa Alyne comme si c’était la fin du monde
Trop romantique aaaaaaaaaaah et quand il recula, un énorme sourire barrait son visage. Il avait l’air à la fois incrédule d’avoir gagné et au comble du bonheur. En se retournant, il manqua de se faire renverser par ses deux meilleurs amis qui continuaient à hurler comme des hystériques.
-On a gagné ! On a gagné !
-Je sais, les gars, c’est moi qui ai attrapé le vif d’or je vous ferais remarquer !
-On a gagné ! Continua Fred malgré tout.
James éclata de rire tandis que la coupe passait entre les mains de l’équipe et des Gryffondor amassés autour d’eux. L’euphorie était réellement communicative. Soudain, il sentit une main sur son épaule et se tourna pour faire face à son meilleur ami.
-Regarde-moi bien, souffla Logan, parce que je crois que je vais faire une connerie.
OUIIIII ENFIN! C'est tellement classe quand il dit ça XD
-Quoi ? Dit-il, perplexe.
Mais il n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit car Logan s’éloigna, slalomant entre les supporters et se planta devant Emily. La jeune gardienne avait les cheveux complètement décoiffés à cause du match et elle lui adressa un sourire rayonnant, comme si elle n’en revenait pas d’avoir la coupe entre les mains.
-Tu…commençait-elle.
-Pitié, ne me frappe pas.
-Pardon ?
Emily resta figée en le voyant se pencher vers elle.
VICTOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRE BOUAHAHAHAHAHAHAHAHA AAAAAAAAAAAAH ENFIIIIIIIIN AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ILS VONT TELLEMENT BIEN ENSEMBLE BOUAHAHAHAHAHAHA AHAHAHAHAHA AHAHAHAHAA
Un peu plus loin, James, Fred, Dominique et Alyne écarquillèrent les yeux en les voyant s’embrasser, bouches-bée. Ils restèrent à regarder le couple s’embrasser, bousculés par la foule, mais trop choqués pour bouger.
-Je rêve, c’est ça ? S’exclama Dominique.
-Surtout pas ! Rétorqua immédiatement Fred. On vient de gagner la coupe de Quidditch, hors de question que ça soit un simple rêve merci bien !
Ils secouèrent la tête, restant concentrés sur Emily et Logan qui semblaient perdus dans leur propre monde.
*DANSE DE LA JOIIIIIIIIIIIIIIIE*
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Il fallut plus d’un quart d’heure à Albus pour parvenir à s’extraire de la foule sur le terrain. Pendant une seconde, il songea à chercher ses amis mais renonça bien vite. Il les retrouverait plus tard à la fête dans la salle commune. Parce que évidemment il était sûr que la fête allait durer une bonne partie de la nuit vu l’euphorie qui régnait chez les Gryffondor. En plus les professeurs étaient généralement indulgents avec la maison qui gagnait la coupe, sachant pertinemment que ça sera peine perdue que d’essayer de les calmer.
Traversant le parc désert, Albus adressa un signe de la main à Hagrid en passant devant sa cabane. Le demi-géant lui adressa un grand sourire et continua à s’occuper de son potager en sifflotant, sa petite chienne à trois-têtes (qui avait quand même beaucoup grandit depuis le début d’année) courant autour de lui.
En rentrant dans l’infirmerie, il vit Eva relever la tête du livre qu’elle lisait et elle haussa un sourcil, interrogatrice.
-Alors ? Qui a gagné ?
-Gryffondor !!!!
Eva éclata de rire en voyant Albus sautillé de bonheur, entamant une danse de la joie qui ressemblait à s’y méprendre à une danse pour invoqué la pluie. Il lui planta un baiser sur la joue, continuant à chantonner « On est les meilleurs ! On est les meilleurs ». Alors qu’il commençait à lui raconter le match avec des détails à foison, on toqua à la porte.
Albus soupira, se demandant qui osait l’interrompre au moment de son récit où son frère allait attraper héroïquement le vif d’or. Le battant s’entrouvrit, révélant Magnus Grant, le collègue de son père.
-Excusez-moi de vous déranger, dit-il, mais il y a un invité qui voudrait te voir, Eva.
ALEXEI!!!!!!
Il ponctua sa phrase d’un petit sourire mystérieux avant d’ouvrir la porte complètement. Un petit garçon d’environ sept ans se tenait derrière lui, l’air apeuré. Il serrait contre sa poitrine un lapin en peluche et regardait l’infirmerie avec de grands yeux curieux. Albus sut immédiatement qui il était. En même temps, ce n’était pas nécessaire d’être devin pour le deviner. Le petit garçon avait les mêmes cheveux bruns et les mêmes yeux sombres qu’Eva.
-Alexeï ! S’écria-t-elle.
Elle bouscula Albus en se précipitant et souleva son petit frère dans ses bras avant de la serrer contre elle, chuchotant des mots intelligibles.
Elle l’embrassa sur le front tandis que les larmes dévalaient ses joues et elle se mit à rire en calant l’enfant contre sa hanche.
C'est trop émouvant bouhouhou je suis en train d'inonder mon clavier
-Eva ! Dit-il d’une voix enfantine.
-Coucou bonhomme. Regarde-toi, comme tu as grandis.
-Oui !
-Tu m’as manqué, tu sais ? Tu vas bien, ils ne t’ont rien fait ?
Alexeï secoua la tête et tendit la main vers le visage de sa sœur.
-Pourquoi tu pleures, Eva ?
-Parce que je suis contente que tu sois là, répondit-elle, la gorge serrée. Merci, ajouta-t-elle en se tournant vers l’Auror. Merci beaucoup.
- On n’a fait que notre métier. En tout cas, il n’a rien. Un médicomage l’a examiné avant de monter dans l’avion.
Eva hocha la tête. Elle ne s’était pas sentit aussi légère et heureuse depuis plus d’un an. C’était comme si un énorme poids venait de lui être enlevé des épaules. Elle n’arrivait pas à réaliser que son petit frère allait bien, qu’il était désormais en sécurité, loin de Belov.
En relevant la tête, elle croisa le regard d’Albus, qui l’observait en souriant et elle sut à cet instant que l’enfer était terminé.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH MERCI MERCI MERCI C'ETAIT JUSTE PARFAIT COMME FIN. JE T'AIME AAAAAAAAAAAAAH
Alors?
Bon alors attention, je veux plein de commentaires, vos impressions, des images, des citations, du fun, des délires et du bonheur!!!!!!!
J'espère que vous avez aimé en tout cas!
A la semaine prochaine pour l'épilogue (que je n'ai pas encore écrit...Ouais je suis grave en retard mais j'ai tellement pas envie que ça finisse ).
Gros bisous à tous!!!!!