A partir d'ici, vous allez entrez dans la petite tête d'Alicia Nott. Vous vivrez son aventure, vous ressentirez ses émotions et évoluerez avec elle pendant ses 7 années à Poudlard.
Je posterais tout les mercredi ou pendant les périodes de cours un mercredi sur deux.
Bonne lecture, et n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez (sans clasher, merci -_-)
Chapitre 1 :
Collège Poudlard, école de sorcellerie
Directrice :
Minerva McGonagall
Chère Mlle Nott,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d’ores et déjà d’une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Mlle Nott, en l’expression de nos sentiments distingués.
Neville Londubat Directeur adjoint.
J'étais complètement et indéniablement folle de joie. Et tout ça seulement pour cette lettre. En même temps, ce n'était pas n'importe quel bout de parchemin, c'était mon admission à Poudlard.
Allongée sur mon lit, la lettre dans les mains, je m'imaginais explorant tous les coins et les recoins de l'immense collège, étudiant les différentes matières qui nous seraient présentées et encourageant l'équipe de ma maison au Quidditch. D'ailleurs, j'espérais aller à Serpentard. Pour moi, c'était la meilleure maison. Et puis, toute ma famille y était passée et personne ne s'en était plaint.
Je soupirai de contentement. Depuis que j'avais appris à formuler une phrase qui voulait dire quelque chose, il y en avait toujours une qui revenait : « Je veux aller à Poudlard ». C'était mon rêve et il allait se réaliser.
Tenant toujours la lettre, je sortis de ma chambre et dévalai les escaliers, me précipitant dans la salle à manger. À l'intérieur se trouvaient mes parents et mon frère. Ils n'étaient pas encore au courant pour la lettre, le hibou l'avait directement posé devant moi, et lorsqu'ils me virent entrer dans la pièce, je la leur montrai avec un grand sourire. Mes parents me sourirent fièrement, ce qui accentua ma bonne humeur. Une humeur qui ne flancha pas même lorsque mon frère lâcha sarcastiquement :
-Oh non... Je vais devoir te supporter à Poudlard également. Ça va être dur...
Au contraire, je répondis d'une voix hautaine :
-Mon pauvre Sam, j'avoue que ça va être dur pour toi de se faire voler la vedette par ta petite sœur.
Je lui fis un clin d’œil accompagné d'un sourire narquois.
-C'est ce qu'on verra, répondit-il sur un air de défi.
Je ne relevai pas sa remarque et finis par m'asseoir à table en prenant soin de mettre ma lettre sur un buffet, où j'étais sûre qu'elle ne serait pas tâchée. Entre temps, je croisai les regards amusés de mes parents et ma mère annonça :
-Ahlalala... Ce que j'aimerais retourner à l'époque où j'étais élève à Poudlard. Profitez-en bien les enfants.
-T'inquiète pas maman, j'en ai bien l'intention, déclarai-je en accompagnant ma phrase d'un sourire.
Puis j'appelai Vanéa, notre elfe de maison. Petite créature aux gros yeux bleus globuleux, elle ainsi que sa famille servait la mienne depuis bien des générations. Elle aurait pu arrêter et se « libérer » de notre famille depuis la guerre de 98, mais elle avait refusé, préférant perpétuer la tradition – et aussi, enfin je le suppose, parce qu'elle ne connaissait rien d'autre. Malgré ses grandes oreilles de chauve-souris, je l'aimais bien. Elle m'avait servi de « nounou » quand j'étais petite et je la considérai presque comme un membre de la famille.
Sa petite tête apparut dans l'entrebâillement de la porte qui séparait la salle à manger de la cuisine.
- Ce sera comme d'habitude, jeune maîtresse ?
Je hochai de la tête et elle partit préparer mon petit déjeuner. Ce qui était bien avec elle, c'est qu'on n'avait pas besoin de lui dire pourquoi on l'appelait. Elle le savait tout de suite. En même temps, ce n'avait pas été compliqué à deviner. On était le matin, je venais de me lever et j'avais donc faim. Logique...
Profitant qu'on soit tous réveillés, ma famille et moi mangeâmes ensemble. C'était plutôt rare en ce moment ; généralement il y avait toujours quelqu'un qui manquait. Nous parlâmes de tout et de rien, mais notamment de la prochaine sortie de prévue au chemin de traverse et d'une énorme surprise qui arriva par hibou peu de temps après que je me sois assise à table. Pour sa cinquième année, mon frère avait été nommé préfet...
***
-Bon... Maintenant que je vais devoir t'avoir sur le dos à Poudlard, il faut que je t'explique certaines règles.
Plusieurs heures s'étaient passées depuis que j'avais reçu ma lettre. On était à présent l'après-midi et mes parents étaient partis travailler, laissant la maison pour mon frère et moi.
Je posai le livre que j'étais en train de lire sur mes jambes et fixai mon frère. Il s'était adossé à la porte de ma chambre dans une posture purement désinvolte et jouait avec son nouveau badge de préfet.
J'arquai un sourcil et déclarai :
-Je les connais déjà les règles de Poudlard.
Puis je relevai le livre à la hauteur de mes yeux et repris ma lecture. Mais, bien sûr, il ne fallait pas compter sur mon frère pour que ça s'arrête là.
Avant que j'aie eu le temps de faire le moindre mouvement, il me prit le livre des mains et s'assit à côté de moi sur le lit.
-Je ne te parle pas de ces règles là. Mais plutôt des règles plus importantes comme le fait que je ne veux pas que tu restes collée à moi.
-Si c'est ça qui t'inquiète, tu te fais du souci pour rien. Je n'en avais pas l'intention, répondis-je en me penchant vers lui pour reprendre mon livre.
Il me repoussa et leva le livre assez haut pour que je ne l'attrape pas.
-Tu pourras me parler uniquement si cela à un rapport avec ceci (il me montra son badge de préfet) et si tu ne te retrouves pas à Serpentard, je nierais totalement que tu es ma sœur.
Pendant tout le long de son « discours », je n'avais cessé d'essayer de récupérer mon livre, me demandant s'il était prudent d'utiliser ma magie ; et, quand je compris ce qu'il venait de me dire, je me stoppai net, fixai ses yeux bleus si semblables aux miens et demandai :
-Tu penses vraiment que je n'irai pas à Serpentard ?
Il me sourit, ravi que ses paroles aient l'effet escompté, haussa les épaules et se leva.
-Bon, maintenant que j'ai mis les choses au clair entre toi et moi, je te souhaite de bien t'amuser à Poudlard. Et...
-Et... ?, continuai-je.
-Fais attention à ne pas tomber à Serdaigle.
Il ricana, me rendit mon livre et sortit de ma chambre, me laissant perplexe. Même si Serdaigle était ma deuxième maison préférée, je n'aimerais pas y aller. Ce serait la honte d'être la seule de la famille à ne pas aller à Serpentard !
Je tournai et retournai le livre entre mes mains et le regardai avec appréhension. Et si je me retrouvais vraiment à Serdaigle ?
Je secouai la tête : ça n'arriverait pas. Mon frère s'amusait juste à m'embêter. Comme d'habitude.
***
Plusieurs semaines étaient passées depuis que j'avais reçu la lettre et que j'y avais répondu. J'étais maintenant en train de me promener sur le chemin de traverse où je pouvais acheter mes affaires pour Poudlard, rendant ainsi plus réelle mon admission à la prestigieuse école de magie. J'avais pour l'instant acheté tous mes livres chez Fleury et Bott, ainsi que mes accessoires et ingrédients pour les cours de potions et d'astronomie. Il ne me manquait plus que la baguette et mon animal de compagnie que je pourrais emmener à Poudlard. Les meilleurs pour la fin, c'est bien connu.
Accompagnée de mon père, je me dirigeai vers la boutique d'Ollivander, laissant ma mère et mon frère chez Florant Fortarôme, où ma mère essayait de convaincre mon frère de ne pas aller chez Farces et attrapes pour sorciers facétieux, car c'était les Weasley qui tenaient cette boutique.
Ma mère, comme mon père, avait été à Poudlard en même temps que le trio Potter/Weasley/Granger et elle n'avait jamais pu les apprécier. Après tout, comme disait mon père, Pansy Parkinson ne changera jamais.
Mon père ouvrit la porte de la boutique et un léger tintement de cloche retentit. J'entrai doucement dans la pièce, presque respectueusement, et levai la tête pour regarder toutes les boites des baguettes qui s'élevaient parmi les étagères. Un homme, qui avait une allure de vieux hibou, apparut entre elles et mon père me fit signe d'aller le voir pendant que lui s'adossait au mur, les bras croisés.
-Hum... Bonjour, je viens...
-Chercher votre première baguette ? Une nouvelle élève pour Poudlard à ce que je vois, coupa le vieux hibou.
Je hochai la tête, mais il avait déjà commencé à faire des allées et venues entre les étagères et moi, prenant les mesures de mon bras ou ma taille.
Je me retournai de ¾ vers mon père et articulai en silence : « Il est fou ». Il détourna le regard et je m'aperçus qu'il se retenait de rire.
Je lui souris et me concentrai sur ce que faisait Ollivander, parce que c'était bien lui, qui avait fini de me mesurer et était parti chercher plusieurs boites de baguettes.
J'en essayai plusieurs avant de tomber sur celle de noyer noir. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais quand je la vis devant moi, je sus que c'était cette baguette que j'aurais. Je la pris dans ma main et ressentis une onde de chaleur. Je contemplai la baguette ; le bois était magnifique.
-Hum... Hum... Bois de noyer noir et plume de phénix. 31,75 cm et légèrement élastique. Ce n'est pas la baguette la plus facile à maîtriser. Mais j'ai l'impression que vous vous entendrez bien toutes les deux. Cela fera sept gallions.
Je relevai la tête, observant Ollivander. Je n'avais absolument rien compris à son charabia, enfin si, juste le prix. Je m'écartais, laissant de la place à mon père afin qu'il paye puis nous sortîmes de la boutique.
Lorsque nous fûmes assez loin, je demandai à mon père :
-Il était déjà aussi fou à ton époque, Ollivander ?
Un sourire s'afficha sur son visage avant qu'il réponde :
-Il était même pire. Je crois qu'il est devenu un peu plus calme depuis la guerre.
Je hochai de la tête et changeai de sujet :
-Et... Quand tu as eu ta baguette, est-ce que tu as eu comme impression que vous étiez liés ?
Je le vis se perdre dans ses pensées et j'attendis un moment avant qu'il dise :
-Oui, mais je ne saurais t'expliquer pourquoi... Les liens entre les sorciers et les baguettes sont très étranges, Alicia. Et je ne suis pas la meilleure personne pour t'en parler.
Nous rejoignîmes ensuite mon frère et ma mère – qui avait réussi à démotiver ce dernier pour l'instant – puis nous nous dirigeâmes tous ensemble au Royaume du Hibou où mes parents m'achetèrent une chouette des bois que je nommai Fraise grâce à un jeu de mots pourri de mon frère.
***
C'était le jour J, j'allais partir pour Poudlard. Ce soir, je serais répartie dans une des quatre maisons et j'espérai que ça soit Serpentard. Il n'y avait plus aucun mot pour dire à quel point j'étais pressée et heureuse.
Mais avant, je me devais d'être impeccable. J'avais mis une jupe noire et un chemisier blanc, une tenue simple, mais chic. J'avais laissé mes cheveux châtains tomber sur mes épaules et j'avais rajouté un léger fard à paupière, faisant ressortir mes yeux bleus. Il paraît que je ressemblais à une de mes tantes paternelles quand elle était jeune. Même si je doute un peu d'être aussi belle qu'elle, mais je ne cache pas le fait que je pourrais plus facilement me faire passer pour sa fille, mes parents ainsi que mon frère ayant tous les trois des cheveux noirs corbeau.
Une fois que mes affaires et moi fûmes prêtes, mes parents nous emmenèrent, mon frère et moi, à la gare King Cross où nous pourrions prendre le Poudlard Express après avoir foncé dans un mur. À croire que les sorciers sont légèrement masochistes, même si le mur menant à la voix 9¾ ne fait pas mal. Mais je me rappelai avoir eu quelques doutes la première fois que j'avais dû le franchir pour accompagner mon frère jusqu'au train. Le souvenir du premier jour où j'avais vu la grande locomotive rouge et où j'avais bavé d'envie rien qu'à l'idée de monter à l'intérieur me semblait à présent à des années-lumière, car aujourd'hui, je pourrais prendre place dans l'un des wagons.
Rassemblés sur le quai de la voie 9¾, mon frère commença à dire au revoir avant de partir retrouver ses amis.
Je le regardai s'en aller avant d'annoncer à mes parents :
-Bon... Cette fois-ci c'est mon tour. Vous allez pouvoir avoir la maison pour vous. Mais ne vous inquiétez pas, on sera vite de retour pour vous embêter.
Cela les fit rire puis ma mère m'enlaça et me chuchota à l'oreille :
-Ne fais pas trop de bêtises là-bas, ou si tu en fais, sois discrète.
Elle me fit un clin d’œil et se redressa pour laisser mon père m'enlacer.
-Sois prudente, Alicia.
Je gloussai et répliquai :
-Papa ! La guerre est finie. Il n'y a plus de quoi s'inquiéter.
Il échangea un sourire gêné avec ma mère et me dit :
-Ça, on en est jamais sûr alors sois prudente.
Normalement, ses paroles m'auraient alertée mais à ce moment-là, toute mon attention était rivée sur autre chose. Je promis que j'allais être prudente et quittai mes parents pour me précipiter sur ce qui avait attiré mon attention.
Au loin, un blondinet venait de quitter sa famille et se dirigeait vers le Poudlard Express.
Je sautai dans les bras de mon meilleur ami et lançai joyeusement ce que je n'arrêtais pas de me dire depuis que j'avais reçu ma lettre.
-Scorpius ! Ça y est ! On va enfin à Poudlard !