Concours - Saison 9, Thème: Un rêve d'enfant (Vote n°8)

[ma-et-lys]

Je propose un concours de textes avec des thèmes.
Tout le monde peux participer, même si tu arrives au cours d'une saison.
Les votes d'une saison, sont à faire en même temps que la saison suivante. Par exemple on vote pour la saison 1 en écrivant les textes de la saison 2.
C'est moi qui ouvre ou clôture une saison.
Une saison dure 1 mois si il y a assez de textes. Il m'en faut au moins 4 par saison, ce qui est très peu...

Thème du moment: Un Rêve d'enfant

les règles:

- Respecter le thème
- Écrire au moins 10 lignes
- tu as le droit de voter une fois par saisons
- si tu écris un texte, tu votes pour la saison précédente
- donner un titre à ton texte
- numéroter ton texte

Droits:
- écrire à la personne qui te plais
- écrire aux temps que tu veux
- participer qu'en tans qu'électeur
-commenter les textes des autres (pas d'insultes bien sur)



Saison 1: clôturé
thème: Romance ou suicide?
gagnant: Artemisfowl

Saison 2: Clôturé
thème: Peur et/ou Colère
gagnant: Muzyka

Saison 3: Clôturé
thème: Enterrement ou mariage
gagnant: Muzyka

Saison 4: Clôturé
thème: La gare
gagnant: Artemisfowl

Saison 5: clôturé
thème: Les examens
gagnant: Holly-Short

Saison 6: clôturé
thème: Les fêtes
gagnant: Enchanterresse

saison 7: clôturé
thème: 2 gars, 1 fille et 1 chat
gagnant: Holly-short

saison 8: Clôturé
thème: dans l'avion
gagnant: en cours

saison 9: en cours
thème: Un rêve d'enfant
gagnant:

saison 10: A venir
thème: Homosexualité
gagnant:

saison 11: A venir
thème: La maladie
gagnant:

A suivre....

[Katniss]

Elle reste là, captivée. A ses pieds, les flots sont déchaînés. Le vent souffle fort, la faisant vaciller à chaque rafale. Mais elle reste indifférente. La tempête fait rage, plus violemment que jamais. Le lacet qui nouait ses cheveux s’est depuis longtemps envolé, libérant ainsi une cascade de cheveux blonds, ondulés. Son regard triste est plongé dans le vide. La falaise sur laquelle elle se tient est illuminée par les éclairs intermittents. La pluie s’abat violemment, sans répit, sur la jeune fille. Son si doux visage est assombrit par ce ciel tumultueux. Et pourtant, elle reste là, inlassablement. Elle reste là parce qu’elle n’a plus nulle part où aller. De là où elle vient, tout a brûlé. Les barbares ont détruit l'intégralité du village, et assassiné toute sa famille. Elle n’a plus rien à perdre. Et malgré toute sa tristesse, elle reste stoïque, regardant la mer se fracasser contre les rochers. Les larmes ont depuis longtemps déserté ses joues, mais non son cœur hélas. Elle n’a aucune hésitation, elle sait déjà ce qu’elle va faire. Elle a déjà eu plusieurs jours pour y réfléchir. De plus, ce temps la fascine. Comme si les éléments extérieurs étaient en adéquation avec les tourments de son âme, exprimant ainsi ce dont elle n’a pas la force. Alors doucement, elle ferme les yeux. Elle reste ainsi un moment dans le manteau que lui tricote le vent en l’enveloppant dans un tourbillon incessant. Elle étouffe un dernier sanglot, lui indiquant que c’est enfin le bon moment. Elle se retourne donc, prête à partir. Ses yeux s’ouvrent lentement. Et elle se laisse basculer en arrière, sans aucune peur, attendant avec une certaine impatience de se faire engloutir par les flots, et qu’ainsi, toute douleur s’envole, à l'instar d'elle.

[ma-et-lys]

ouah! Ton texte est super beau! Le mien à pâle allure a côté... ^^

[leaszecel]

J'ai froid... tellement froid... Et puis d'un coup, je brûle, je m'enflamme ! Je pense, je repense...
A toi, à nous, d'abord tout est brouillard et étrange, ensuite tout est clair comme si je l'avais toujours su, que c'étais encré en moi... Toi dans ton enfer, moi dans ma vie normale, ça a été un choc de vie que dis-je de nature ! Je pensais que ceci étais impossible qu'on se retrouve... comme ça. On m'a dit que tu étais morte, mais je savais qu'ils mentaient tous, mes parents, les tiens, "les inspecteurs" même si on devrait les appeler imposteurs ces incapable ! Je les déteste ! Tous, personne, n'importe qui, n'importe quoi... Tu as été enrôlée dans, comment appelait-il ça déjà ? Une secte, oui, c'est cela. Je t'ai rencontrée dans cette enfer et je t'en aie sortie, voilà pourquoi tu restes toujours à mes côtés, toi et toi seule... Soudain dans mes souvenirs, j'entends des voix qui tourbillonnent, celles des faux-médecins, oui ils sont tous contre moi, c'est ça, mais je t'aime quand même mon amour ! Et puis je m'enfonce dans quelque chose de douillet, de froid et de vide, je crois que je meure... :

-N'as pas pu supporter le choc... schizophrénie aiguë... Folie, vois des choses inexistantes... entends des voix... Personne imaginaire ou perdue... !


Je regarde ce pauvre homme sur son matelas, devinant une petite bulle courant dans ses veines avant de remonter jusqu'à son cœur. dans une chambre démunie de peinture, déco, tout signe de personnalité. Je décide de le laisser mourir sans intervenir car je sais se qu'il a vécu, sa vie si fragile bousculée par l'enfer de cette pauvre femme qui c'est suicidée il y a sept ans... Je lui murmure doucement à l'oreille:

-Ça fait sept ans qu'elle est morte, sept ans que tu vois un fantôme que tu tombes dans la folie un peu plus chaque jour... Tout ça car tu l'as rencontrée en enfer en essayant de la sortir de terre... Mais c'est elle qui t'as emportée dans son enfer ou tu t'enfonçais à chaque pas que vous faisiez, alors maintenant que vous êtes ensemble, vous pouvez démarrez votre descente aux enfers ensemble ! Amusez-vous bien !
Serais-ce de la jalousie que j'entends dans ma voix ??
Aha on dirait que je t'en veux encore de m'avoir abandonnée pour elle... mon frère.


Désolée si c'est un peu trop long.

[LaLibelluleUtopiste]

Beaucoup de gens ont peur de la mort. C'est ridicule. Ils devraient avoir peur de la vie. C'est ce que pense Lyvie, assise sur son lit. Lyvie, c'est cette fille de 2nde B, insignifiante. Elle n'a que quinze ans. Mais la vie est cruelle et la fait souffrir, la transformant en petite fille apeurée, seule dans les ténèbres. Des gens qu'elle connaît, qu'elle aime, partent, sans prévenir. Pourquoi ? Pourquoi ? Nay était instable, malade, lui répond-on. Lyvie n'en a rien à faire, elle n'en démord pas : Nay, c'est son amie. La fille un peu excentrique qui riait tout le temps. Un peu sensible mais adorable. Elle n'avait pas tué Jill, Aaron et les autres. C'était juste impossible. Jill était leur amie à toutes les deux, leur petite sœur. Et Aaron, c'était le copain de Lyvie. Nay ne l'appréciait pas vraiment, mais elle ne l'aurait jamais fait souffrir. Jamais. Elle aimait trop Lyvie pour faire une chose pareille. Et les autres ? Ralph, Magdalena, Stefen et tous ces inconnus ? Nay n'aurait pas fait de mal à une mouche. Aaron. Jill. Aaron. Jill. Les noms dansent dans la tête de Lyvie. Elle les entend l'appeler. Est-ce-que Nay aussi entendait leurs voix avant de partir ? Lyvie se lève, va jusqu'à son bureau. Sur la quantité de babioles qui l'encombre, un éclat rouge attire son regard. Il provient d'un souvenir de ses dernières vacances. Lyvie tend la main, effleure le petit canif qui l'intéresse du bout des doigts, s'en saisit. Elle regagne son lit, fait sortir la lame, l'observe. Elle semble scintiller à la lumière, quand elle est obliquée selon un angle particulier. Soudain, Lyvie les voit. Jill, un sourire gravé à jamais sur son visage, la gorge tranchée. Aaron, les yeux écarquillés par la peur, un air de surprise sur ses traits, la gorge tranchée également. Normal, Jill a été tuée en premier. Mais ce n'est pas la faute de Nay. Ce n'est pas Nay qui a fait ça. On le voyait dans ces yeux d'assassins. C'étaient les yeux de quelqu'un d'autre. Ceux de l'autre Nay, celle qui lui faisait peur. La vraie Nay, qui ne l'aimait pas non plus et Lyvie elle-même l'appelaient "l'Etrangère". C'était l'Etrangère qui avait tué tous ces gens. Qui avait tué Jill et Aaron. Qui avait tué Nay. Lyvie la revit, debout, sur la grande fenêtre, à côté des corps. Lyvie l'avait appelé. Nay s'était retournée. Ses yeux étaient redevenus les siens, et son angoisse s'y lisait. Elle avait murmuré quelque chose que Lyvie n'avait pas entendu. Puis elle s'était retourné et avait sauté dans le vide. Lyvie s'était précipitée à la fenêtre. Du cinquième étage, elle savait que Nay n'avait pas pu survivre. Pourtant, voir ce corps brisé, démembré, paraissant si petit et vulnérable de là-haut et formant des angles bizarres, la rendit malade. Quelque chose se brisa en elle tandis qu'elle hurlait le nom de son amie, encore et encore. Des gens étaient arrivés. Policiers, personnel de l'établissement, psychologues, parents d'élèves... Lyvie se rappelait à peine d'avoir parlé à certains. Pendant deux semaines, elle était restée dans un état second. Les cours avaient repris, mais elle n'avait pas eu le courage d'y aller, d'affronter le regard des autres et ses parents avaient préféré ne pas insister. Des gens étaient encore venus la voir. Lyvie ne les distinguait que quand elle se concentrait. Le reste du temps, elle vivait dans le brouillard, prostrée sur son lit. Aujourd'hui, c'était comme si elle s'était réveillée. Enfin. La réalité, qu'elle avait éloignée d'elle le plus possible jusque là, l'avait alors frappée de plein fouet. Il ne restait qu'une solution. La seule que Lyvie puisse envisager. Elle appuya la lame du couteau sur son poignet gauche. Quelques gouttes de sang perlèrent sur sa peau. Elle insista et tout un flot de liquide rouge jaillit. La douleur lui coupa le souffle. Elle changea alors le couteau de main, se mutila l'autre poignet, ne se préoccupant nullement de la douleur, mais dût s'y prendre à plusieurs fois : le couteau glissait entre ses doigts ensanglantés et la faiblesse engourdissait ces derniers. Pardon papa, pardon maman. Je devais y aller. Des gens m'attendent. Il y a Jill, là-bas, elle m'adresse de grands signes, je suis si heureuse de la revoir ! Et Aaron, j'ai l'impression qu'il est encore plus beau qu'avant ! Et Nay, je l'entends déjà rire et je voudrais tant la serrer contre moi. J'arrive, Nay ! Lentement, mais sûrement, sans un bruit malgré la douleur, elle glissa avec douceur dans la mort, comme un enfant insouciant glisse dans le sommeil, avec pour uniques témoins de son agonie quelques traînées écarlates.

Je sais que ce n'était pas terrible (j'écris peu et d'habitude il y a ma jumelle pour pointer du doigt les incohérences de mes textes mais elle est absente), veuillez m'en excuser.

[ma-et-lys]

Ouah! vous faites des texte exceptionnel! J'adore vraiment!
Et jamais un texte n'est trop long

[el0w]

Hum Romance!

Je le regardais interdite. Depuis le temps que l'on se connaissaient, je ne m'attendais absolument pas a une tel déclaration de sa part. Moi qui pensais le connaître, il faut croire que je m'étais trompée. Comme quoi après 15 ans de franche amitié on ne connaît pas encore les personne par cœur, après tout cela est-il vraiment possible? Non je ne crois pas.
-Alors? Hasarda t il. Désolé je ne voulais pas te mettre mal a l'aise.
-Tu ne me met pas mal a l'aise, je ne m'y attendais pas c'est tout.
-Tu es sûr ? Car je ne veux pas ruiner notre amitié.
-Mais non! Bien sûr que non!
-Moé....
Et sans y réfléchir je l'embrassa afin de lui prouvé le contraire.
-Je t'aime, lui murmurais-je.
-Je t'aime aussi.
On se ré embrassa et il me reconduit chez moi, main dans la main, comme si rien ne pouvais nous séparé.

[Mleex-laaura]

Elle était là, dans cette salle de bain ou elle s'était si souvent tenu, se preparant, le sourire au lèvres, prète à croquer la vie à pleine dents. Le miroir lui renvois l'image d'une fille qu'elle ne connait pas, amincie, le visage recouvert de larme. Ce qu'elle s'appretait à faire était difficile. Mais il le falait, prendre ces cachés, c'était faire disparaitre toute la souffrance qui s'était installée en elle, faire disparaitre le chagrin qui avait posé ses valises dans son coeur. Elle prenait ces pillules et tout disparaitrait. Elle avait tout perdu, sa familles, les personnes qu'elle aimait et qui faisaient d'elle ce qu'elle était. Allez, ce disait elle, un caché de plus et tout serai fini. Un caché de plus et elle perdrait la vie.

[Artemisfowl]

Elle était si belle.
Tu étais si belle.

Il y avait tes cheveux lâchés, et tes lèvres entrouvertes. Il y avait tes yeux rieurs, tes joues roses et ta peau pâle. Ces mèches que tu replaçais derrière l'oreille, et ton soupir parce que ce geste t'agaçait.
Je me rappelle du jour où pour la première fois, tu as pris ma main. Tu as rougi quand j'ai resserré mes doigts, et pourtant ça venait de toi. Il faisait froid et en silence, sans te demander ton avis, je te raccompagnais chez toi. Je n'habitais pas du tout dans cette direction mais tant pis.
C'était comme ça depuis que tu t'étais confiée. Sur ta solitude, ton mal être, ton manque de confiance. J'avais d'abord eété surpris que tu me parles aussi intimement, que tu m'adresse tout court la parole, puis ça m'avait paru normal.
Deux solitaires. Ensemble.
Ce que tu ne savais pas, à ce moment, c'était les observations, ces regards que je te lançais sans que tu les vois. Tant pis. Maintenant, je t'ai.
Je me souviens aussi du jour où tu as craqué.
Il y avait quelque chose de brisé en toi, je l'ai senti dès le début. Quelque chose que tu trainais et qui t'empêchait de vivre.
Tu t'es mise à pleurer alors que je t'enlaçais. Tue tais si petite, si fragile dans mes bras, que j'ai cru que je t'avais brisé. Mais non. C'était cette blessure que tu portais.
J'ai fait ce que j'ai pu pour que tu ne sombres pas. Et j'ai réussi.
Tu souriais. Et tu étais belle. Si belle.
J'aurais pu en crever, de cet amour. Nos démons auraient pu nous bouffer, nous brûler, et ne laisser que des ruines. Je t'ai soutenue et tu m'as tenu.

Il y avait tes rires étouffés et les sourires volés. Il y avait tes murmures et les je t'aime. Il y avait tes mains sur mes épaules, mes doigts sur ta peau, et nos corps l'un contre l'autre, ce contact brûlant qui te comblait.

Et je me souviens de ce jour, quand tu dansais dans notre petit studio, neuf, et vide. Je me souviens de tes boucles volants et de ton rire. Je revois l'éclat de la peinture et le brillant du parquet. Mais il y a aussi tes larmes et la fenêtre ouverte.
Et cette douleur que tu traines, ce vide qui te plombe, ce suicide d'un frère qui t'emmène loin de la vie.

Il y avait nos baisers et notre amour, il y avait ta tendresse et nos coeurs.
Et ton corps désarticulé sur le sol.

[ma-et-lys]

C'est super beau! mais super violent... ouah, le choc!

[ma-et-lys]

hum, suicide cette fois ci!

Elle n'avait ni chaud ni froid, Il n'y avait pas un souffle de vent. A sa hauteur tout était calme, mais en bas de l'immeuble les gens la regardaient, leur nombre augmentait. Ils lui criaient de tenir bon, que la vie était peut être injuste mais que ce tuer était lâche. Pourtant elle allait le faire. Comment pourrait elle continuer de vivre avec cette douleur qui parfois lui paralysais le corps tellement elle avait peur. Depuis ce jours la, depuis que sa mère était morte, un conducteur un peu saoul et paf, cette douleurs ne la quittait jamais. Elle ferma les yeux, une larme roula sur sa joue, puis une autre et encore un autre. Un sanglot la secoua et elle due s'accrocher plus fermement au bord de la fenêtre du huitième étages pour ne pas tomber. Elle vit une silhouette courir vers le hall d'entrer. Quelqu'un d'autre pris son téléphone et le porta à son oreille. Il fallait faire vite, elle hésita encore, pensa à sa mère qui l'attendais en haut. Elle se repassa encore et encore la dernière fois qu'elle l'avais vu. " Je pars au boulot! Prend soin de toi!" avait elle dit, "Ouai, ouai, à plus." elle avait répondu sans aucune chaleur, pourtant elle aimait sa mère et elle n'avait pas pu embrasser sa joue une dernière fois, elle n'avait pu lui dire au revoir. Elle avait été égoïste.
- Si tu pleurs c'est que t'a encore quelque chose à perdre! Ne fais pas ça!
Elle sursauta, et manqua de tomber. Elle ouvrit les yeux, il était venu. C'était donc lui qui c'était précipité dans l'immeuble. Elle sanglota.
- S'il te plait, reste avec moi... Reste!
Elle réfléchi, elle voulait tellement revoir sa mère et lui faire des excuses. Mais sa mère serait elle contente qu'elle est sacrifié sa vie pour elle? Non.
Elle essaya de passer sa jambe à l'intérieur mais elle glissa, elle ne pu se rattraper. Il se précipita pour l'aider mais c'était trop tard. Elle tombait dans le vide, agitant sa main pour dire au revoir à son frère.

Je voyait encore ma petite sœur tomber dans le vide, je n'ai jamais eu autant peur de ma vie! J'allais faire pareil quand j'ai remarquer que les personne d'en bas l'avaient rattraper, elle s'en sortit avec des séquelle. J'étais soulager. Quand elle est revenue à elle, elle c'est mise à pleurer, je l'ai prise dans mes bras. Je n'avais jamais été proche d'elle. Maintenant je la protège avec tous mon cœur, je vie pour elle.

et voila!

[Noonie]

Certains disent qu’elle est étrange, d’autres la traitent parfois de folle. Parce qu’elle ne pense pas comme tout le monde, parce qu’elle n’agit pas comme tout le monde. Parce qu’elle est curieuse et qu’elle aussi veut pouvoir ressentir ce que tout les autres peuvent ressentir. Parce qu’elle aime la douleur, et qu’elle veut pouvoir l’expérimenter, parce que c’est l’héroine d’un drame qu’elle a elle même crée, parce qu’elle est enfermée dans une cage, une cage dont elle tente en vain de s’échapper.

Parce qu’elle essaye de percer sa bulle, elle veut en sortir, elle veut rejoindre celles des autres, elle veut tout ressentir tout comme les autres. Mais elle ne peut pas, parce qu’elle est différente, parce qu’elle n’a pas le droit, parce qu’on le lui a interdit.

Elle esperait aussi être catégorisée comme une personne normale, et pas comme une folle. Elle veut qu’on lui sourie elle aussi, elle ne veut pas les faire fuir. Elle veut simplement être comme eux, juste comme eux. Mais il la rejettent, alors elle essaye toute seule de devenir normale parce qu’elle est différente, parce qu’on lui a dit qu’elle était différente.

Pieds nus sur le sol gris, vêtue de sa robe blanche préférée elle marche et elle sourit, elle est émerveillée par chaque petite bête qu’elle rencontre, elle vit encore un peu avant de rejoindre les siens. De retourner à la source de tout, là où elle n’aurait pas dû naître différente. Là où elle méritait juste d’aller.

Un vieux texte qui date de quelques années maintenant mais qui collait à peu près au thème malgré les incohérences de certaines phrases, j'espère qu'il plaira à mes amis Booknaudiens.

[Holly-Short]

Pour moi ce sera le suicide (avec un peu de romance quand même...):

Je suis en face d'elle, enfin. Elle est là, belle comme au premier jour. Elle porte la robe noire que je lui ai offerte pour son anniversaire. Elle est là, au milieu de la rue, avec ses cheveux qu'elle a teint en rouge la semaine dernière. L'ironie du sort, peut-être. Rouge comme l'amour, comme la passion. Mais aussi rouge comme la violence, rouge comme le sang. Comme son sang... Son sang qui s'écoule de son corps, son sang qui se répand à mes pieds. Car ce n'est plus vraiment Clémentine qui est en face de moi. C'est son corps sans vie. Le cadavre de celle que j'aime. Alors elle n'est pas vraiment là, plus vraiment. J'arrive trop tard. On avait rendez-vous au parc mais j'étais en retard alors elle est partie. Elle est sortie du parc, elle a traversé la rue, et son chemin s'est arrêté là. Sa vie s'est arrêtée là. La voiture l'a renversée, elle me l'a prit pour toujours. Et c'est ma faute, car je n'étais pas là. Si je n'avais pas été en retard nous serions en train de nous promener, main dans la main, à manger une glace. Elle: fraise, moi: chocolat. Comme toujours. Comme avant. Comme plus jamais. Je l'aimais et elle est partie. Elle n'est plus là. Ce corps qui gît était le sien mais son esprit m'a laissé. Le destin? Je n'y crois pas. Ma faute? Sûrement. Je ne peux pas rester là, tout est trop douloureux, mais pourtant je ne ressens rien. Tout me fait mal mais je reste de glace. Je voudrais crier pleurer, mais je ne fais rien. Alors je m'en vais, je cours jusque chez moi, je monte les sept étages de mon immeuble. Le vent souffle sur le toit, mais je ne m'en aperçois pas. Je n'y pense pas, car je ne pense plus. J'agis seulement. Je m'approche du rebord, je fixe le vide. Vide comme mon coeur sans sa présence. Vide comme mes pensées qui se sont arrêtées lorsque j'ai vu ses cheveux rouge trempés de son sang rouge aussi. La seule chose que j'ai en tête à ce moment c'est cette couleur, le rouge. Je ne pense pas à ceux que je suis en train d'abandonner, je ne pense pas à mon chien qui m'attend chez moi. Je ne pense qu'au rouge, à ses cheveux rouge. Puis son visage apparaît, et comme c'est trop pour moi, je saute. Je n'ai pas réfléchi en abandonnant ma vie, mais maintenant que je tombe, je pleure. Je pleure pour celle que j'ai perdue, je pleure pour ceux que je vais perdre dans quelques secondes, je pleure pour ma vie si vite finie. Puis j'arrête de pleurer. Parce que je meure.

[Holly-Short]

Elle était si belle.
Tu étais si belle.

Il y avait tes cheveux lâchés, et tes lèvres entrouvertes. Il y avait tes yeux rieurs, tes joues roses et ta peau pâle. Ces mèches que tu replaçais derrière l'oreille, et ton soupir parce que ce geste t'agaçait.
Je me rappelle du jour où pour la première fois, tu as pris ma main. Tu as rougi quand j'ai resserré mes doigts, et pourtant ça venait de toi. Il faisait froid et en silence, sans te demander ton avis, je te raccompagnais chez toi. Je n'habitais pas du tout dans cette direction mais tant pis.
C'était comme ça depuis que tu t'étais confiée. Sur ta solitude, ton mal être, ton manque de confiance. J'avais d'abord eété surpris que tu me parles aussi intimement, que tu m'adresse tout court la parole, puis ça m'avait paru normal.
Deux solitaires. Ensemble.
Ce que tu ne savais pas, à ce moment, c'était les observations, ces regards que je te lançais sans que tu les vois. Tant pis. Maintenant, je t'ai.
Je me souviens aussi du jour où tu as craqué.
Il y avait quelque chose de brisé en toi, je l'ai senti dès le début. Quelque chose que tu trainais et qui t'empêchait de vivre.
Tu t'es mise à pleurer alors que je t'enlaçais. Tue tais si petite, si fragile dans mes bras, que j'ai cru que je t'avais brisé. Mais non. C'était cette blessure que tu portais.
J'ai fait ce que j'ai pu pour que tu ne sombres pas. Et j'ai réussi.
Tu souriais. Et tu étais belle. Si belle.
J'aurais pu en crever, de cet amour. Nos démons auraient pu nous bouffer, nous brûler, et ne laisser que des ruines. Je t'ai soutenue et tu m'as tenu.

Il y avait tes rires étouffés et les sourires volés. Il y avait tes murmures et les je t'aime. Il y avait tes mains sur mes épaules, mes doigts sur ta peau, et nos corps l'un contre l'autre, ce contact brûlant qui te comblait.

Et je me souviens de ce jour, quand tu dansais dans notre petit studio, neuf, et vide. Je me souviens de tes boucles volants et de ton rire. Je revois l'éclat de la peinture et le brillant du parquet. Mais il y a aussi tes larmes et la fenêtre ouverte.
Et cette douleur que tu traines, ce vide qui te plombe, ce suicide d'un frère qui t'emmène loin de la vie.

Il y avait nos baisers et notre amour, il y avait ta tendresse et nos coeurs.
Et ton corps désarticulé sur le sol.

Wahou... Magnifique, la fin nous fait un choc! Je m'attendais à ce qu'elle soit morte comme il parle d'elle au passé, mais dis comme ça, d'un coup... Toi aussi tu n'as pas pu choisir entre le suicide et la romance?

[ma-et-lys]

A partir de ce message c'est la SAISON n°1

[Holly-Short]

1. Comme mon précédent texte traitait du suicide, je vais tenter la romance, même si je trouve ça beaucoup plus dur:

Son avion vient d'atterrir, il revient de 2 mois en Chine, où il était pour son travail. Je l'attends au retrait des valises, comme c'est prévu. Des gens arrivent dans la salle et récupèrent leurs bagages, ils sont bronzés, et ont l'air heureux mais fatigués. Le hall de débarquement se vide peu à peu. Aucune trace de Nicolas. Aurait-il manqué l'avion? Il m'aurait prévenue, tout de même. Je suis la seule, maintenant. Je me lève pour partir, déçue, triste, pleine d'incompréhensions, puis je remarque une valise qui continue à défiler, seule, sur le tapis roulant. Je m'approche, et je reconnais celle de Nicolas. Si sa valise est là, pourquoi pas lui? Puis je vois la feuille de papier posée dessus. Je reconnais l'écriture de Nicolas, alors je prend la feuille, tremblante, et j'y lis:
"Après deux mois d'absence, mes sentiments pour toi ne sont que plus forts. Je t'aime, et je t'aimerai toujours. Veux-tu m'épouser?" Émue, en pleurs, je lâche la feuille puis je regarde autour de moi. Il passe les doubles portes, souriant, beau comme jamais, alors je me jette dans ses bras en criant et surtout en sanglotant contre son épaule:
- Oui! Je t'aime, et je veux passer ma vie avec toi!
Il se détache de moi, recule d'un pas, s'agenouille et sort une boîte ornée de signes chinois de sa poche:
- Un cadeau de Chine...
Il l'ouvre et me passe au doigt la plus belle bague que j'ai jamais vu. Une bague qui symbolisera à jamais notre union. A ce moment, le pilote et les hôtesse de l'air arrivent à leur tour, observe quelques secondes la scène puis se mettent à applaudir. C'est sur un fond de bravos et d'applaudissements que j'embrasse pour la première fois mon fiancé, l'homme qui deviendra mon mari et le père de mes enfants.

Je n'étais pas très inspirée, je préfère écrire des drames, d'habitude. La prochaine fois j'essaierai de faire mieux.

[Artemisfowl]

2)
Ce sera comme ça, maintenant.
J'attraperais ta main, et tu sourieras. Tu prendras la mienne, et je t'embrasserai. Et on sera heureux, tous les deux. Moi t'enlaçant, toi m'embrassant. Ou peut être que ce sera l'inverse?
Je me perdrais dans tes cheveux pour oublier à quel point j'ai mal. Je t'embrasserais pour oublier à quel point je souffre. Et je te haïrais pour oublier que je crève.

C'est comme ça maintenant.
Je te réveille le matin, et tu m'embrasses. Tu me rejoins sous la douche, et je te fais l'amour. Et on est heureux ensemble. Ou peut être est-ce l'inverse?
Je t'attire vers moi pour oublier à quel point j'ai mal. Je m'endors avec toi pour oublier à quel point je souffre. Et je te hais pour oublier que je crève.

Ce n'était pas comme ça, avant.
Ce n'était pas ta main manucurés. Ni tes cheveux plats et blonds. Ni tes lèvres collantes de gloss. Ni ta peau poudreuse.
C'était elle, ses boucles folles, ses soins aux herbes étranges, son parfum à bas prix, ses rires et ses caresses.
Mais ça, elle ne l'a jamais su vraiment. Toi, tu ne le sauras jamais.
Je continuerais à faire semblant. Tu continueras à supporter. Ou peut être est-ce l'inverse?
Je t'embrasserais en pensant à elle. Je me perdrais dans tes cheveux en revoyant son corps avachi dans notre lit. Je te caresserai en pensant à tout ce sang qui s'écoulait de son corp. Je te haïrais pour l'aimer.

Et ce sera toujours comme ça.

Fini! Mais on ne peut pas reprendre nos anciens textes? Franchement je préfère l'autre...

[LaLibelluleUtopiste]

3).
J'enlève ma veste, je l'étends du mieux que je peux sur le sol irrégulier. Je la plisse un peu avant de m'asseoir dessus, par habitude. Ma robe claire voltige autour de mes mollets, dévoilant légèrement mes jambes quand les bourrasques de vent deviennent plus intenses. Des mouettes rient au loin. L'une d'elle passe au dessus de moi. Je lui lance un caillou, qui n'atteint malheureusement pas sa cible. Je n'aime pas les mouettes. Elles rient sans cesse, alors que moi je veux juste pleurer. On croirait qu'elles se moquent de moi. Oiseaux de malheur. Le vent se lève, je frissonne. Au loin j'aperçois quelqu'un qui court vers moi. Je le connais. Je sais ce qu'il compte faire. Mais j'ai oublié jusqu'à son prénom. J'oublie tant de choses en ce moment... J'en suis malade. Je regarde le garçon. Une fille l'a rejoint. Je la connais également. Je me rappelle même son nom. C'est... Non, je ne me rappelle pas. Je les regarde faire de grands signes dans ma direction. Mais je ne sais plus qui ils sont. Je crois que j'ai une sœur. Ou un frère. Peut-être un de ces deux-là ? En tout cas je sais qu'ils veulent m'en empêcher. Qu'ils ne me laisseront jamais le faire. Mais je le dois. Aujourd'hui, j'ai oublié leurs noms, leurs rôles. Et si demain j'oubliais leurs visages ? Je refuse. Je sais qu'ils me sont chers, si chers. Je me lève, doucement. Ils sont si loin encore ! Dans ma veste, je récupère un feutre indélébile. D'après...euh... d'après quelqu'un que je connais, j'en ai toujours un sur moi. Pourquoi ? Cette personne n'en avait aucune idée. Moi non plus. Vite, ils se rapprochent. Je fais ce que j'ai à faire : j'utilise le feutre et m'avance en direction du bord de la falaise. Malgré le soir qui tombe, on voit bien que le ciel se couvre. Bientôt, il pleuvra. Très bientôt. Mais qu'importe. Je ne veux pas oublier. Le garçon crie. La fille aussi, mais sa voix ne porte pas aussi bien. Je crois que c'est mon prénom. Néanmoins je ne suis pas sûre. Comment savoir ? Je me retourne. Ils sont plus près. Des brides de souvenirs affluent dans ma mémoire ravagée. La fille qui me console quand j'apprends ma maladie. Les lèvres du garçon contre mes lèvres. Une violente dispute entre nous. Je cris, je hurle, alors qu'il reste stoïque, silencieux. Donc le garçon est mon petit-ami. Ou était, étant donnée la dispute. Et la fille ? En tout cas leurs noms ne me reviennent pas. Mais je suis décidée. Je ne veux plus jamais oublier. Jamais. Je suis arrivée au bord. Je me souviens vaguement de m'être promis de tout arrêter quand j'atteindrais ce stade de perte de mémoire. Je savais qu'il le faudrait un jour. Ce jour est arrivé. Alors, tandis qu'un hurlement déchire le ciel, je me jette dans le vide avec la force du désespoir, battant l'air de mes bras comme un oiseau. L'air fouette mon corps tout entier, mes pensées tentent maladroitement de s'agencer tandis que je plonge vers une mort certaine. Les derniers rayons de soleil s'éteignent avec moi.
Désormais, en bas des falaises, là où le corps d'une adolescente sans vie avait été retrouvé, on pouvait lire sur une grande croix :

Nancy Gabrielle Pearson, seize ans.
1994-2010
Ci-gît un ange,
qui vivra toujours dans nos cœurs.

Quatre années passèrent.
-Jeremy Thomas Meadows, voulez-vous prendre pour épouse Linda Elisabeth Hampshire ? demanda le petit homme d'Eglise au grand jeune homme brun.
Aimait-il Linda ? Peut-être. C'était difficile à dire. Il l'avait aimé, à une époque. Il venait de rompre avec Nancy et il se sentait si perdu... Et elle avait été là... Il en était tombé amoureux. Puis Nancy était morte... Et à ce moment-là c'était elle qu'il aimait, ou du moins. qu'il croyait aimer. Il se revoyait sans cesse pousser un dernier cri quand elle s'était laissée tomber... Puis il revoyait Linda. Cette fois, c'était lui qui l'avait consolée. Qui lui avait dit qu'ils n'y étaient pour rien, que Nancy se moquait éperdument qu'ils soient ensemble ou non. Le problème, c'est qu'il n'y avait jamais cru. Pour lui, elle était morte par leur faute. Et quand il regardait sa petite-amie, de plus en plus souvent il voyait Nancy lui faire des reproches avant de plonger dans le vide, dans les ténèbres. Il se tourna vers elle. Elle portait une robe couleur crème. Nancy en avait portée une, en ce jour maudit, d'une teinte quasiment identique. Jeremy fixa sa fiancée dans les yeux.
-Je suis désolé, Linda, dit-il. Et il partit rejoindre celle qu'il ne parvenait pas à oublier.
De ces deux âmes ne resta que deux croix côte à côte et une simple veste, avec inscrit au marqueur indélébile un seul et unique mot au dos : "Adieu".

[Holly-Short]

Vos deux textes sont magnifiques, continuez à en poster ici!
Je préfère mon premier texte alors je l'ajoute à la liste puisque Ma-et-lys a dit que c'était possible:

4. Je suis en face d'elle, enfin. Elle est là, belle comme au premier jour. Elle porte la robe noire que je lui ai offerte pour son anniversaire. Elle est là, au milieu de la rue, avec ses cheveux qu'elle a teint en rouge la semaine dernière. L'ironie du sort, peut-être. Rouge comme l'amour, comme la passion. Mais aussi rouge comme la violence, rouge comme le sang. Comme son sang... Son sang qui s'écoule de son corps, son sang qui se répand à mes pieds. Car ce n'est plus vraiment Clémentine qui est en face de moi. C'est son corps sans vie. Le cadavre de celle que j'aime. Alors elle n'est pas vraiment là, plus vraiment. J'arrive trop tard. On avait rendez-vous au parc mais j'étais en retard alors elle est partie. Elle est sortie du parc, elle a traversé la rue, et son chemin s'est arrêté là. Sa vie s'est arrêtée là. La voiture l'a renversée, elle me l'a prit pour toujours. Et c'est ma faute, car je n'étais pas là. Si je n'avais pas été en retard nous serions en train de nous promener, main dans la main, à manger une glace. Elle: fraise, moi: chocolat. Comme toujours. Comme avant. Comme plus jamais. Je l'aimais et elle est partie. Elle n'est plus là. Ce corps qui gît était le sien mais son esprit m'a laissé. Le destin? Je n'y crois pas. Ma faute? Sûrement. Je ne peux pas rester là, tout est trop douloureux, mais pourtant je ne ressens rien. Tout me fait mal mais je reste de glace. Je voudrais crier pleurer, mais je ne fais rien. Alors je m'en vais, je cours jusque chez moi, je monte les sept étages de mon immeuble. Le vent souffle sur le toit, mais je ne m'en aperçois pas. Je n'y pense pas, car je ne pense plus. J'agis seulement. Je m'approche du rebord, je fixe le vide. Vide comme mon coeur sans sa présence. Vide comme mes pensées qui se sont arrêtées lorsque j'ai vu ses cheveux rouge trempés de son sang rouge aussi. La seule chose que j'ai en tête à ce moment c'est cette couleur, le rouge. Je ne pense pas à ceux que je suis en train d'abandonner, je ne pense pas à mon chien qui m'attend chez moi. Je ne pense qu'au rouge, à ses cheveux rouge. Puis son visage apparaît, et comme c'est trop pour moi, je saute. Je n'ai pas réfléchi en abandonnant ma vie, mais maintenant que je tombe, je pleure. Je pleure pour celle que j'ai perdue, je pleure pour ceux que je vais perdre dans quelques secondes, je pleure pour ma vie si vite finie. Puis j'arrête de pleurer. Parce que je meure.

[leaszecel]

5)
Je pense que je suis amoureux. Comment je le sais ? Mais pardi, parce que je sais tout... Absolument tout sur tout ! C'est simple tout ce qu'il se passe de Paris à Canberra en passant par Tokyo. "Mais c'est impossible!" me direz-vous... Ahahaha c'est que vous ne connaissez pas mon nom, alors. Mais laissez moi me présenter... Certains m'appel Lucifer, d'autre Hadès ou encore Satan... mais mon nom le plus connu est bien Le Diable ! Moi, je ne saurais pas vous dire mon nom car je ne me nomme pas, je suis au dessus de tout ça. Comme je le disais je suis amoureux et, non pas d'une déesse ce serait trop banale. Sérieusement qui a inventé ces conneries sur moi et cette soi-disant Perséphone ?! Non, je suis tombé amoureux d'une des fille de Dieux, une humaine. Elle se nomme Anna, a des cheveux noirs raides et à hauteur d'épaule, des yeux couleurs de braises et une jolie peau mate. C'est bien ma veine, tomber amoureux de la fille de mon PIRE ennemi et rival, Dieu ! Mais elle n'est pas comme lui... Manipulatrice, menteuse, calculatrice, dure et j'en passe. Mais horreur ! J'ai découvert que sous tous ces défauts elle est douce et gentille, bien que farouche ! Je me demande si ça me déplaît vraiment en faite... Mais bien sûr ! Reprends-toi tout ceci te déplaît, oui j'en suis convaincu ceci ne peut pas, ne DOIT pas me plaire !
Je suis descendu sur terre aujourd'hui avec l'apparence que j'ai toujours quand je descends sur terre.. genre grand ténébreux vous voyez ? Enfin quand j'ai voulu avancer vers elle comme je l'ai déjà fait pour corrompre beaucoup de femme (et de gay). Avant d'avoir pu parcourir cinq mètres, une horrible douleur me vrilla la tête et je perdis connaissance (c'est drôle de se dire que le diable en personne à perdu connaissance). Pendant que j'étais dans les pommes, je me suis vu à l'époque de "Jésus" mais je SAVAIS que c'était avant sa naissance, quelques années avant je suppose. Je suis heureux, j'ai... une femme ! Elle a de longs cheveux noirs qui ondulent jusqu'à ses hanches, bien qu'elle les ait tressés savamment pour faire un entrelacs de tresses. Elle a la peau diaphane, ce qui fait ressortir ses lèvres framboises et ses joues rosées. Mais... ces yeux de braises...je les reconnaîtrais entre mille ! Cette fille c'est Anna ou du moins cette femme c'est réincarnée en Anna ! Je la prends dans mes bras, délicatement comme s'il elle était faite de sucre, j'ai tellement peur de casser se corps si menus et pourtant si gracieux ! Elle se laisse faire avant de se faufiler hors de mes bras en riant. J'éclate de rire et lui cours après. On court à travers les champs boueux, le sol est très glissant et l'orage menace d'éclater. Je cours en riant comme un enfant après cette silhouette, elle, aussi agile qu'un chat, moi aussi rapide qu'un tigre. Soudain je glisse, je me dis: "Oulala si je me sali Armétiss va encore me traîner jusqu’à l'étang pour l'aider à laver la lessive". Soudain, je sens quelques chose de dur et de froid me transpercer le cœur, j'en suis sûr! Armétiss revient sur ses pas toujours en riant, me demande si ça va, voit ma tête et devient aussi blanche que le muguet au printemps, ce qui déteint encore plus avec sa robe d'un bleu nuit à couper le souffle. Elle est magnifique avec cet éclair au loin qui l'illumine. Elle voit le sang et sanglote doucement. Elle a comprit. Je lui dit doucement:
-Excuse-moi mon amour, je t'aiderais à nettoyer toute cette boue.
Elle rigole malgré ses larmes. Son sourire m'illumine une dernière fois.
-Je t'ai....
Je suis mort. Je vois une tête blonde d'ange. Pourquoi suis-je devenu Satan, Hadès, Lucifer, Le Diable, roi des enfers ?!! J'ai provoqué Dieu et il a vu l'histoire que nous n'avions pu terminer Artémiss et moi. Mais il ne pouvait laisser celui qui avait crée la panique au paradis, libre! Il m'a donc châtié en me confinant aux enfers et en m'ôtant la mémoire pour ne pas que je souffre ou pour ne pas que je m'enfuie va savoir...
Choc électrique
Une tête blonde d'ange... NON! Une tête mate avec des cheveux noirs courts et raides, des yeux de braises... Anna... non Artémiss ... ?
-Monsieur tout va bien ?
J'ai mal. Je suis à nouveau humain.
-Artémiss, dis-je, mon amour.
-Excusez-moi mais je m'appelle Anna, Annabelle, vous devez me confondre, me dit-elle, ses beaux yeux de braises grands ouverts.

[alixhallier]

ouah vos textes sont magnifiques félicitations, je n'ai pas votre maturité mais j'aime écrire je vais me faire plaisir ! le miens n'a pas le niveau c'est évident oulalalalala, mais je me suis fais plaisir... désolé pour les fautes je me suis relus plusieurs fois, mais j'ai personne pour me corriger!

6) Je la fixais, son visage était souriant, joyeux, elle avait cet air enfantin que tous le monde connaissait d'elle. Pourtant, j'avais l'étrange sensation, cette journée là que son sourire cachait une grande tristesse. Je fixais ses cheveux bruns qui virevoltaient quand elle se retourna pour bavarder; je remarquai ses joues qui rougissaient quand le professeur la gronda, pourtant, je ne voyais pas de paillettes dans ses yeux, ils ne brillaient pas comme lorsqu'elle riait avec ses amies. Mon coeur se sérra: Pourquoi ? Et puis pourquoi je la regarde depuis dix bonnes minutes ? Je secouai la tete.

A la fin de l'heure, fin de journée, je trainai dans le hall, la pluie tombait fortement dehort. Mais cette fille restait dans ma tête surtout : ses yeux verts, pétillants d'habitudes. Les alentours étaient déserts, j'allais devoir partir, quand je remarquai sa tete sortir timidement des toilettes, elle ne me vu pas et sortit, les yeux rougient.

Je m'approchai d'elle en la questionnant du regard, elle haussa les épaules comme pour dire : non rien, hors il y avait quelque chose .Je l'intérogeais a nouveau avec un signe de tête, cette discussion silencieuse était étrange, perturbante, et pourtant quand ses yeux fixaient les miens, mon corps entier vibrait, cette sensation m'était inconnue.
-lâche moi ! Finit-elle par lacher en m'évitant, geste accompagné d'un coup d'épaule.
J'attrapai son bras soudainement, et la ramenai contre moi mon corps chaud contre le sien, fragile et gelé me donnait des frissons, tous comme ca poitrine qui se collait a moi, perturbante. Elle leva ses grands yeux verts écarquillés, vers moi. Ses joues s'empourpraient, sa bouche... Entrouverte, rouge, humide...
-Tu ne vas pas bien...? Chuchotai-je en la tenant toujours contre moi
-J'ai perdue ma meilleure amie aujourd'hui... Répondit-elle, sa voix tremblotait et des larmes se formaient sous ses yeux. Une, se mit a couler, je fixais sa déscente le long de son visage, le long de son nez, jusqu'a sa bouche, encore elle...
Elle me fixait encore, me prenait pour un malade sûrement, mais mon coeur battait étrangement
-Joriss...Elle chuchota mon nom, et mon coeur se sérra. Qu'est ce qui m'arrive putain ? Je rageais intérieurement.
-Joriss ? Reprit-elle, mon coeur, mon ventre, mes poumons, tous mon corps semblait se mélanger quand elle m'appelait, et moi qui fixais sa bouche... Tenté...

Je me penchai subitement et l'embrassai, mes lèvres appuyèrent les siennes, et elle, ne recula pas... Je l'enlaçai par la taille pour la ''tenir'', et continuai de l'embrassé, elle entrouvra la bouche, machinalement je cherchai aussitôt sa langue, lorsque la mienne toucha la sienne, une onde de triomphe me parcouru, mon coeur battait, je ne m'entendais plus penser... Le plaisir m'envahissait!

Etait-ce l'Amour ? Est ce que elle aussi ressentait tous ca ? Nos bouche se mélèrent ainsi, dans le hall désert de mon collège. J'étais perturbé, pouvions nous vraiment tombé amoureux d'une fille si subitement ? , je pourrais dire que ce n'était pas de l'amour mais ces sensations ne pouvaient que l'être !

Tous ce que j'espérai, c'est que personne ne nous gêne, que le moment dure à jamais...

[Juju33124]

A moi :p

Suicide :

Je jetai un dernier regard vers le vide qui se tenait devant moi. Je me tenais actuellement au sommet d'un immeuble de 7 étages.
Les gens s'activaient en bas de l'immeuble, les policiers me hurlaient des choses, mais je n'entendais rien. Et puis de toute façon, je m'en fichais.
Je décidai de faire le point sur tout ce que j'avais vécu. Je fermai les yeux.

A ma naissance, mon père m'avait abandonné. Je n'étais sans doute pas suffisamment bien pour lui. Dès mon plus jeune âge, j'avais commencé à travailler, alors que ma mère me hurlait dessus à chaque chose que je faisais. Elle me giflait, me frappait et m'insultait, me disant et me répétant qu'elle avait perdu mon père à cause de moi, que j'étais nul, et qu'un jour, elle allait m'envoyer dans un internat. Un peu plus grand, à 10-11 ans, ma mère se décida à m'amener à l'école.
J'étais hué, insulté par tous. Et quand je leur demandai pourquoi, tous ceux que mes professeurs appelaient "camarades de classe" me crachai dessus, me disant que je n'étais pas comme eux, que je m'habiller mal et que je puais. C'étais faux, mais tout le monde le disait.
Un jour, alors que j'étais au lycée, j'ai appris que ma mère était morte. Alors je me suis réfugié dans la drogue. Une habitude que je n'ai jamais su quitter.
A cause de ça, j'ai perdu mon travail, ma femme et mes enfants, qui ont préférés aller chez leur mères, terrorisés par leur père.

Aujourd'hui, j'allais prendre mon envol, j'allais finir de souffrir. Je rouvris les yeux. Un gendarme courait vers moi. Il n'était plus qu'à 10 mètres de moi lorsque je murmurai :
"Désolé".
Et je pris mon envol vers ma paix.

[ma-et-lys]

- Vos texte son super beau, j'ai passé un très bon moment à lire vos œuvres! ( ça va être difficile de voter! )

- "Fini! Mais on ne peut pas reprendre nos anciens textes? Franchement je préfère l'autre.."
Mais oui, bien sur!

- Faites de la pub pour qu'a la fin du mois il y est beaucoup de vote!

9) Elle était assise, les pieds dans le vide. Ses long cheveux roux volaient autour d'elle. Elle contemplait les vagues qui s'écrasaient sur la falaise sous ses pieds. Dans sa tête défilait sa vie, ses vies, son amour, ses craintes, son désespoir. Là, en haut de cette falaise elle se sentait libre. Ses lèvres habillée d'un sourire tremblaient. dans sa main gauche se dessinait un æ. Ce n'était pas un tatouage, c'était naturel.
Au loin, dans son dos une silhouette avançait, courait. Ses cheveux noir dansaient dans le vent. Elle ne le vit pas. Il cria, un cri qui déchira le ciel.
- Anaïa!
Un cris plein de douleur, de désespoir, de honte et de culpabilité.
- Eiden... murmura t-elle.
Un murmure étreint de souffrance.
Le Garçon au cheveux noirs était proche, trop proche d'elle. Elle l’arrêta d'un regard. Un regard vide.
- Je t'aime, tu le sais, je n'aurais jamais fait une chose pareille, tu dois me croire...
- Je fais le vœux de t'oublier...
Elle porta sa main à ses lèvres, y déposa un baiser. Et d'un souffle le fit s'envoler vers le garçons. Puis elle se laissa tomber, il n'eut pas le temps de faire un geste qu'une vague engloutit le feu avant de se fracasser contre la falaise.
Le garçon au cheveux noir, L'aigle noir, s'envola, piqua vers l'eau qui d'un seul coup le fit disparaitre.

1 siècle plus tard:

Dans le couloir d'une université, une fille au cheveux de feu croisa un garçons au cheveux noir. Elle ne se souvenait plus. Pourtant, lui avait toujours un regard douloureux, emplit de désespoir. Quand il la vit s'éloigner sans un regard son cœur se serra. Il se promis qu'un jour il la reconquirait pour que le Phaenix, l'oiseau mythique renaisse de ses cendres.


Bon ok, je me suis un peu beaucoup inspiré de "Phaenix tome 1 : Les cendres de l'oublie" ...

[laloulou86]

Hey !
Juste deux questions :
Est-ce qu'on peut voter sans avoir participé ?
Est-ce quand ce thème sera fini, il y en aura un autre ?

Parce que je n'ai pas d'inspiration pour la romance, et pour le suicide, pleins de gens l'ont fait et je ne veux pas que mon texte y ressemble

Merci d'avance.

[ma-et-lys]

Alors pour répondre à tes 2 questions :

- On peut voter sans avoir participer
- Et il y aura un autre thème pour la saison 2, comme cela on ne tournera pas en boucle!

[aiglyne]

J'étais seul chez moi ce soir là, c'était un soir banal. Mes parents étaient partis en voyage d'affaires. Je me faisait royalement chier, voyez vous, parce que j'étais seul depuis trop longtemps et que ça commençait a me saouler. Je décidais de sortir, boire un verre ou deux, avec ces chers SDF alcooliques, histoire de s'occuper. Je pris mon casque, vérifiais que mon portable était dans ma poche, mis ma veste et sortit. Tout en écoutant Asking Alexndria, je descendais la rue St.Pierre dans le froid de cette soirée hivernale, je frissonnais, mais la vie était belle: j'avais ma musique, une soirée dédiée à l'alcool devant moi et, peut être, même un espoir de trouver Caïn, assis au fond de la TrashDance Box, les poches pleines de petites seringues, de quoi se rendre totalement stone. J'arrivais à l'angle de la rue et je les vis. Ces trois pauvres types déjà totalement bourrés.
"-Et! Les mecs vous m'avez pas attendu!
-Hey! T'es... Qui pour me dire ça? Un pédé? Cette phrase, dénuée de sens, fut suivi d'un rire tonitruant, où se mêlaient des accents hystériques. Il devait être plus tard que je ne le croyais, si je me referais a ce que je savais de leurs habitudes. Je regardais l'heure, il était déjà minuit passé, j'avais traîné. Si je voulais toper Cain avant que ses stocks soient épuisés, je devais me dépêcher... Je pris une bouteille de vodka tout juste entamée, et je partis. Sauf que j'avais pas calculé que ce mec même ivre courrait vite. Il me pourchassa sur 50 mètres avant de s'écrouler au milieu de la route. Je le poussait sur le trottoir, il vomit, ce qui finit par me convaicre de ne pas m'attarder trop ici. Je remis mon casque, et pris une première gorgée. Puis une deuxième. Au bout de dix minutes, je commençais a chanceler, j'étais totalement saoul en arrivant à la boîte, 20min plus tard, et ma bouteille elle était totalement vide, depuis cinq minutes. Les types de l'entrée me connaissaient bien et me laissèrent entrer, façon qe je soit bourré en entrant ou cinq minutes après être entré... J'étais encore assez clean pour me diriger vers le fond, aux tables de poker, là où se trouvait normalement Cain. Je me rappelle que je m'assis avec lui, qu'il me fila plus que ma dose habituelle, mais après c'est un peu flou.
J'étais dans les toilettes en train de vomir mes tripes quand un type me proposa des espèces de pilules, qui, selon lui, étaient encore mieux que de l'extasie. J'avais jamais pris d'extasie de ma vie et je me disais qu'il y avait un début a tout. Je lui pris le sachet de mains mais il me le repris et dis:
"-J'deconnais! Tu prends ça tu crève! En 10mîutes t'es mort mec! Je le cru, et j'allais aller voir si je pouvais grappiller une autre bouteille avant qu'on me jette dehors. Le type abandonna son sachet par terre. Je fis quelques pas.Et je revins en arrière. Je m'emparais du sachet, et sans hésiter je pris 3 pillules. J'avalais. Je m'assis dans un coin attendant la douleur, celle qui me ferait réaliser ce que je venais de faire. J'eu un instant de lucidité:
"Qu'est ce que je viens de faire? Je... NON! QU'EST CE QUE J'AI FAIS!
Je compris. Et j'eu peur.
"Non... Non... Merde!!!" Je ne pouvais plus me lever. Je me mis a sangloter, seul dans les chiottes de cette boîte de nuit minable. Au bout de cinq minutes, je passais a une autre phase:
"Je vais crever." Ma vois ne tremblait pas, je constatais l'ampleur de ma connerie.
"Je suis trop con." Petit rire nerveux. "C'est de ma faute." Je repensais à mes parents, comment allaient ils réagir? Quand ils apprendraient que leur fils est mort, que leur fils s'est suicider? J'utilisais les dernières forces qu'il me restait pour mette mon casque et je mis un titre au hasard...
Marilyn Manson débuta pour la dernière fois "I don t like the drugs but the drugs like me"... Puis " Coma White" Et je fus heureux, même en ce moment atroce, ma musique me sauvait. Même si elle était très ironique ce soir, très très ironique... Je sentis que j'allais mourir dans peu de temps, et le peu de temps qu'il me restait je le passait a écouter, Manson toujours, mais "the minute of Decay" Et je ris. Je ris doucement a l'ironie de la chose... Il disait: Je tombe à présent, j'aimerai t'emmener avec moi... Et moi je pensais que je ne voulais pas mourir, parce que si je mourrai je ne pourrai plus entendre ma musique... Et ça c'était pire que tout pour moi... Pire que tout... Pire que..... . . . . .


Je crois n'avoir jamais écris un truca issu mauvais de ma vie et je m'en excuse, pour les fautes aussi... Merci a ceux qui auront lu ce truc jusqu'à la fin! (Note: j'avais pas d'idée donc je me suis inspirée de ce que j'écoutais)

[Artemisfowl]

Cool! Alors je reposte mon premier texte!

11)
Elle était si belle.
Tu étais si belle.

Il y avait tes cheveux lâchés, et tes lèvres entrouvertes. Il y avait tes yeux rieurs, tes joues roses et ta peau pâle. Ces mèches que tu replaçais derrière l'oreille, et ton soupir parce que ce geste t'agaçait.
Je me rappelle du jour où pour la première fois, tu as pris ma main. Tu as rougi quand j'ai resserré mes doigts, et pourtant ça venait de toi. Il faisait froid et en silence, sans te demander ton avis, je te raccompagnais chez toi. Je n'habitais pas du tout dans cette direction mais tant pis.
C'était comme ça depuis que tu t'étais confiée. Sur ta solitude, ton mal être, ton manque de confiance. J'avais d'abord eété surpris que tu me parles aussi intimement, que tu m'adresse tout court la parole, puis ça m'avait paru normal.
Deux solitaires. Ensemble.
Ce que tu ne savais pas, à ce moment, c'était les observations, ces regards que je te lançais sans que tu les vois. Tant pis. Maintenant, je t'ai.
Je me souviens aussi du jour où tu as craqué.
Il y avait quelque chose de brisé en toi, je l'ai senti dès le début. Quelque chose que tu trainais et qui t'empêchait de vivre.
Tu t'es mise à pleurer alors que je t'enlaçais. Tue tais si petite, si fragile dans mes bras, que j'ai cru que je t'avais brisé. Mais non. C'était cette blessure que tu portais.
J'ai fait ce que j'ai pu pour que tu ne sombres pas. Et j'ai réussi.
Tu souriais. Et tu étais belle. Si belle.
J'aurais pu en crever, de cet amour. Nos démons auraient pu nous bouffer, nous brûler, et ne laisser que des ruines. Je t'ai soutenue et tu m'as tenu.

Il y avait tes rires étouffés et les sourires volés. Il y avait tes murmures et les je t'aime. Il y avait tes mains sur mes épaules, mes doigts sur ta peau, et nos corps l'un contre l'autre, ce contact brûlant qui te comblait.

Et je me souviens de ce jour, quand tu dansais dans notre petit studio, neuf, et vide. Je me souviens de tes boucles volants et de ton rire. Je revois l'éclat de la peinture et le brillant du parquet. Mais il y a aussi tes larmes et la fenêtre ouverte.
Et cette douleur que tu traines, ce vide qui te plombe, ce suicide d'un frère qui t'emmène loin de la vie.

Il y avait nos baisers et notre amour, il y avait ta tendresse et nos coeurs.
Et ton corps désarticulé sur le sol.

[papilio]

12.

Je ne sais pas si j'ai tout compris : on doit écrire une sorte d'histoire sur le thème de l'amour ou du suicide et les gens votent pour celui qu'ils préfèrent ? Bon, si c'est pas ça au moins vous saurez un peu suivre mon raisonnement:p

" Aurore essuie rageusement les traînées d'eau sur ses joues. Elle n'en revient pas que sa soeur ait pu faire ça : elle lui avait promis qu'elle serait toujours là, elle lui a mentis, tout le monde ment... Ses parents qui lui disent que tout va bien, sûrs qu'elle ne saisit pas la gravité de la situation; les psy qui lui demandent de parler de ce qu'elle ressent et qui ne font que répéter la fin de ses phrases sur le ton de la question; même ses amies avec dans le fond de leurs yeux cet air de pitié qui signifiait "Oh, ma pauvre !" mentent.
Elle se recroqueville davantage sur son lit en essayant d’étouffer les bruits de disputes qui lui parviennent au rez-de-chaussée. Son esprit de petite fille lui donne envie de laisser la tristesse la ballotter dans tous les sens en sanglotant " Je veut Emily !". Mais ça ne mènerait à rien : à quoi ça sert de pleurer si il n'y a personne pour nous consoler ? Elle repense à Emily, son merveilleux visage en forme de cœur, ses yeux sombres et son sourire espiègle cachant remarquablement bien à quel point elle était mal. Elle tente de garder les yeux secs, du moins pas plus humides, quand se superpose dans sa tête une autre image : sa soeur dont les mèches soyeuses sont en éventail entour de son visage émacié et fatigué. Ce tableau aurait pu être beau si Emily n'avait pas les veines tranchées et qu'elle ne baignait pas dans une marre de sang.
Emily était tout ce qu'elle avait : sa protectrice, son amie, sa confidente, même son père et sa mère quand ceux-ci étaient trop occupés pour remarquer leur fille d'à peine 10 ans. Aurore ne s'est jamais sentie aussi seule de toute sa vie. Mais, au fond d'elle, elle sait que même les blessures les plus profondes finissent toujours pas cicatriser, qu'après la pluie vient toujours le soleil même si celui-ci tarde parfois... "

Voilà, il n'est pas terrible terrible mais moi qui ai connu une personne qui est partie trop jeune (de son "plein gré" malheureusement) et qui avait plusieurs sœurs, ça m'a un peu inspirée.